Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 51 minutes
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00C'est donc le sondage politique abondamment commenté aujourd'hui, puisque quel que soit le cas de figure, Jordan Bardella écrase la concurrence.
00:08Alors ce sondage, il faut le détailler. Avec vous, Nargis Adji, sondage Odoxa, mascaré, à vous la parole.
00:16Oui, vous l'avez dit, Jordan Bardella qui écrase son éventaire. Regardez les différents scénarii testés par Odo.
00:24Alors, est-ce que c'est bon ? Est-ce que le micro est tout bon ? C'est bon ? Pardon Nargis, c'est bon. Il y avait un petit souci de micro au début, je vous en prie.
00:31Oui, donc je vous le disais, Alain, Jean, Baptiste, Jordan Bardella qui écrase la concurrence.
00:37Alors, il y a un problème de micro, effectivement. Alors, venez. Nargis, venez, nous rejoins.
00:44Nous rejoins à côté d'Amandine Atalaya. Voilà. Et on gardera les graphiques juste derrière vous. Et ça vous permettra de détailler le sondage quand même.
00:51Pour les 20 ans de BFM, c'était une petite surprise.
00:53Oui, pour le bêtisier. Je vous le disais, Jordan Bardella qui écrase la concurrence, quel que soit son adversaire en face.
01:02Regardez les différents scénarii testés par Odoxa. Le tout premier, ce serait un second tour entre Edouard Philippe et Jordan Bardella.
01:08Edouard Philippe serait à 47% contre 53% pour le président du Rassemblement National.
01:13Ce qui est intéressant dans ce cas de figure-là, c'est que dans ce même baromètre, il y a tout juste quelques mois, l'ancien Premier ministre devançait le président du Rassemblement National.
01:23Et vous allez le voir, Edouard Philippe, finalement, c'est celui qui résiste le mieux face à Jordan Bardella.
01:28Car il y a une autre hypothèse, Raphaël Glucksmann, si jamais c'était lui qui représentait la gauche au second tour, il serait battu encore plus largement à 42% contre 58%.
01:37L'Institut a testé aussi les hypothèses d'un second tour entre Jordan Bardella et Jean-Luc Mélenchon.
01:44Et cette fois, la victoire est écrasante du président du Rassemblement National.
01:49C'est le plus gros écart durant ces différents scénarii.
01:53Il l'emporterait par 74% contre 26% pour le leader de la France Insoumise.
02:00Et si jamais c'était Gabriel Attal, eh bien cette fois, ce serait 56% contre 44% face au secrétaire général de Renaissance.
02:08Alors vous allez me dire qu'ouï de Marine Le Pen, elle est totalement absente de ce sondage.
02:12Pourquoi ? Parce que sa candidature est liée à son sort judiciaire.
02:15Et donc le sondeur a décidé de ne pas l'attester.
02:17Alors on va le commenter bien sûr, mais d'ores et déjà, vous avez montré les chiffres de la victoire écrasante de Jordan Bardella sur Jean-Luc Mélenchon.
02:25Le leader de la France Insoumise a immédiatement réagi dans la journée.
02:28Il s'est fendu de cette réaction sur le réseau social X.
02:32Le sondeur OPIF, manière de caricaturer donc Odoxa, porte plainte contre deux députés insoumis.
02:38Un autre Odoxa paraît au Bardella et gagnant au second tour dans toutes les hypothèses, 74% face à moi.
02:45Voilà, mais en fait, il met en cause la méthodologie.
02:48Il ne compte que 689 réponses pour cette hypothèse.
02:50Il prévoit 57% de participation pour le second tour.
02:54Jean-Luc Mélenchon parle de fumisterie.
02:56Et qui peut croire ça ? Il s'en prend à des sondeurs militants.
03:00Thomas Porte est avec nous, c'est le député de la France Insoumise de Seine-Saint-Denis.
03:04Bonsoir, M. Porte.
03:06C'est quand même assez humiliant, c'est 26% de votre leader face à Jordan Bardella si jamais il y a ce second tour.
03:13Je crois que ce qui est humiliant, c'est de venir présenter un sondage qui est aussi biaisé.
03:18Vous l'avez rappelé, l'hypothèse Jean-Luc Mélenchon-Jordan Bardella au second tour se base sur 57% de participation quand nous avons eu 75% à la présidentielle de 2022.
03:29Et quand, sur l'ensemble des élections présidentielles, c'est plutôt aux alentours de 70%, 80%.
03:33Qui peut croire que Jean-Luc Mélenchon ferait moins de voix au second tour d'une élection présidentielle en 2027 qu'il n'en a fait au premier tour en 2022 ?
03:42Ce sondage est biaisé parce qu'en plus, il surreprésente les catégories élevées de la société, passe sous silence souvent les quartiers populaires,
03:50des gens qui ne répondent pas ou qui ne sont pas certains d'aller voter et qui sont en électorat qui est très important pour nous.
03:54Donc ce sondage, il n'a aucune valeur et je rappelle deux éléments. 27 sondages sur 27 s'étaient trompés aux dernières élections législatives
04:03et le même institut, Odoxa, avait théorisé plus de 300 sièges pour le Rassemblement national. Le Rassemblement national a fait 141 sièges.
04:10Donc le seul verdict des élections, c'est le résultat des urnes et nous nous mènerons en bataille pour battre l'extrême droite aux élections présidentielles.
04:17Ce n'est qu'une carte postale à un instant T, bien entendu, mais il y a d'autres sondages quand même qui semblent montrer
04:23que les Français aujourd'hui ont plus peur de Jean-Luc Mélenchon que de Jordan Bardella.
04:28Et ce n'était pas forcément le cas, vous avez cité la précédente présidentielle,
04:32ce n'était pas le cas lorsqu'on faisait cette comparaison entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
04:36Que s'est-il passé entre ces deux présidentielles ? L'image de Jean-Luc Mélenchon a changé, elle s'est durcie,
04:43elle est de plus en plus clivante ?
04:45Non, je crois que l'image de Jean-Luc Mélenchon, elle n'a pas changé.
04:48Certains essayent d'installer dans le paysage politique un candidat ou un visage qui ferait peur.
04:53Jean-Luc Mélenchon a toujours été le même, il continue d'être le même.
04:56Il suffit de voir ses déplacements pour mesurer sa cote de popularité auprès de celles et ceux
05:00qui ont voté pour lui, qui continuent à le soutenir.
05:03Et je le redis, le seul verdict d'une élection, c'est le résultat des urnes.
05:07Les sondages sont tous trompés, je peux vous donner des sondages par le passé
05:10qui avaient donné Dominique Strauss-Kahn, François Fillon, Édouard Balladur, Alain Juppé,
05:14vainqueurs de l'élection présidentielle et qui n'ont pas gagné.
05:17Mais véritablement, ce n'est pas sérieux de venir présenter un sondage
05:19où on pense qu'au second tour d'une élection présidentielle, il y aurait 57% de participation
05:24et où Jean-Luc Mélenchon ferait moins de voix qu'au premier tour en 2022.
05:28C'est un sondage qui veut installer l'idée qu'il y aurait quelque chose d'inéluctable,
05:33la victoire de l'extrême droite dans ce pays.
05:35Nous l'avons balayé aux élections législatives de 2024.
05:38Nous serons mobilisés aux élections présidentielles pour faire en sorte
05:40que l'extrême droite n'arrive jamais au pouvoir dans ce pays.
05:42– Merci Thomas Porte du Plexation, assuré par Rémi Soula pour BFM TV.
05:46– Un moment donné d'un talaïa, Marie Chantret, bonsoir.
05:48Nous sommes aussi avec Anand Mansouri, député Union des droites pour la République de l'ISER.
05:52C'est le groupe d'Éric Ciotti, allié du Rassemblement national.
05:56Mais c'est intéressant ce que dit quand même Thomas Porte.
05:59Ce sondage n'est pas sérieux.
06:01Néanmoins, Jean-Luc Mélenchon a tout de suite réagi
06:03et le député insoumis est en direct sur BFM TV.
06:06Donc ce n'est pas sérieux, mais ça agace quand même du côté de la France insoumise
06:10d'apprendre que finalement Jordan Bardella écrase tout le monde
06:13et particulièrement Jean-Luc Mélenchon.
06:15– Oui, ça les agace parce que néanmoins ça dit quelque chose d'un état de fait aujourd'hui,
06:19à savoir que le Rassemblement national est extrêmement populaire
06:22au point qu'on a désormais des sondages avec Jordan Bardella
06:26qui écrase tous ses candidats au second tour,
06:29ce qui est quand même une relative nouveauté.
06:30Ça n'était pas le cas il y a encore quelques mois.
06:32– Même Édouard Philippe ?
06:33– Même Édouard Philippe, et largement en plus dans ce sondage en tout cas,
06:36il y a vraiment un écart de plusieurs points.
06:39Et c'était encore moins le cas à la dernière élection présidentielle
06:42où on se demandait si oui ou non le Rassemblement national
06:45était capable de franchir le pas du second tour.
06:48C'est comme si déjà un verrou symbolique sautait.
06:52– Il n'y a plus de doute sur la présence du RN au second tour maintenant.
06:55– Du moins, encore une fois, c'est une photographie aujourd'hui à l'instant T.
06:59Et il y a quand même un doute parce que, là où Thomas Porte a raison,
07:03c'est que les sondeurs se sont maintes fois trompés,
07:04y compris sur les niveaux du RN.
07:07Les régionales, par exemple, ont leur prédisé de région.
07:10Finalement, ça n'a pas été le cas.
07:11Beaucoup plus de sièges encore aux élections législatives.
07:14On se souvient aussi, ils ont du mal à jauger Éric Zemmour, par exemple,
07:18dans ce camp-là de la droite de la droite,
07:20qui était monté à 18% lors de la dernière élection présidentielle.
07:23Il a fini à 7%, donc il faut quand même garder une forme de prudence.
07:26– Ça, c'est des événements de campagne.
07:29– Ce sont des événements de campagne.
07:31Et Jordan Bardella a quand même, aujourd'hui, fait un travail
07:34qui lui permet, y compris d'être beaucoup plus populaire
07:36que Marine Le Pen qui devance l'argent.
07:38– C'est ça qui est intéressant, et je ne sais pas ce que vous en pensez,
07:41Anna de Mansoury, mais c'est qu'aujourd'hui,
07:42Jordan Bardella arrive à éclipser Marine Le Pen.
07:46Ça semble à peine, d'ailleurs, croyable.
07:47Il y a encore quelques mois, on était en train de se demander
07:49si Marine Le Pen ne peut pas y aller,
07:51comment la candidature de Bardella va pouvoir s'imposer.
07:54dans les esprits, visiblement, est en train de s'imposer.
07:57Et même les sympathisants du RN préfèrent Bardella Le Pen, maintenant.
08:02– Moi, je crois que le Rassemblement national a été très clair.
08:04Marine Le Pen l'a dit, elle aussi, c'est la candidate à date
08:07jusqu'à ce qu'elle soit empêchée pour les élections présidentielles.
08:09Et ensuite, on verra si elle est empêchée ensuite en appel.
08:14Mais pour l'instant, ça reste notre candidate à l'élection présidentielle.
08:17Ce sondage, effectivement, est très positif pour nous,
08:19et je crois qu'il montre et démontre à quel point les Français
08:22sont favorables à nos idées, contrairement à ce que disait
08:24M. Porpes tout à l'heure, et Madame aussi, pardonnez-moi,
08:27mais les précédents sondages, quand même, sont assez clairs.
08:29Aux européennes, ils avaient raison.
08:31Jordan Bardella est arrivé largement en tête pour les élections européennes.
08:34Ils avaient raison aussi pour les élections législatives.
08:36à la simple différence, et ce qui a été catastrophique pour nous,
08:41c'est le front républicain qui a empêché qu'on puisse avoir
08:43davantage de sièges.
08:44Pourquoi il n'existerait pas au second tour de la prochaine présidentielle
08:46ce front républicain ?
08:48Je compte quand même sur tous les candidats allant des républicains
08:53jusqu'à LFI pour se mettre d'accord sur une candidature commune.
08:55Ça ne va pas être facile.
08:56Sur les élections législatives, c'était assez simple,
08:57parce qu'on pouvait tout simplement retirer un candidat
09:00sur des circonscriptions.
09:01Vous voyez bien que pour des élections présidentielles,
09:03il y a quand même tout un autre enjeu qui relève de l'ego
09:05qui empêcherait, je ne sais pas moi, Edouard Philippe
09:08de se retirer pour Jean-Luc Mélenchon.
09:10Il faudrait une véritable candidature commune.
09:11Et il y a une lassitude aussi du front républicain
09:14et de cet appel à faire barrage.
09:15Un même sondage, d'un même sondeur, pardonnez-moi Odoxa,
09:18il y a seulement un mois, un petit mois,
09:21disait que finalement 53% des Français
09:23désapprouvaient cet appel à faire barrage
09:26et que l'appel à faire barrage, s'il avait lieu,
09:29était plus important pour faire front et faire barrage
09:32à la France insoumise qu'au rassemblement national.
09:35Ça, c'est une réalité politique aussi.
09:37Petite précision quant à ce sondage dont on parle,
09:39mettant Jordan Bardella en tête en cas de duel
09:44avec n'importe quel candidat,
09:46un tiers des sondés n'a pas exprimé de préférence également.
09:50Donc là aussi, c'est à prendre en compte
09:51dans cette photographie.
09:53– Absolument, mais c'est aussi à prendre en compte.
09:56– Ça veut dire que le camp Bardella est très mobilisé
09:58et que peut-être celui par exemple d'Edouard Philippe,
10:01de Gabriel Attal, de Glusman ne l'est pas encore sublime.
10:03– Et ultra mobilisé et Jordan Bardella lui-même
10:06en pleine promotion de son deuxième ouvrage.
10:09Il est d'ailleurs sur place à Vesoul,
10:10il va sans doute s'adresser et répondre à quelques questions
10:13dans quelques minutes.
10:14Il fait des signatures, des dédicaces quasiment quotidiennement
10:18et un sondage dans lequel Marine Le Pen n'est pas testée non plus.
10:25C'est un choix de ce sondeur,
10:27considérant qu'aujourd'hui, vous le rappeliez à juste titre,
10:29elle est empêchée, considérée comme inéligible.
10:31– Mais il y a une chose qui est intéressante,
10:33c'est que plus la situation politique s'enlise,
10:36plus c'est la crise,
10:38en fait ça ne profite qu'à un parti,
10:40là aujourd'hui c'est le Rassemblement National
10:42et là on voit qu'on est encore en pleine crise avec le budget.
10:46– Oui, il récolte tous les points aujourd'hui avec…
10:49– On renverse la table avec le ras-le-bol,
10:51va vers le Rassemblement National,
10:53peut-être pas que le ras-le-bol d'ailleurs.
10:54– Non, non, complètement, avec des critiques qu'il porte
10:56et il faut dire que Marine Le Pen est habile ces derniers mois,
10:59tout autant d'ailleurs que Jordan Bardella,
11:01ça fonctionne.
11:02Après, l'éternelle limite pour le Rassemblement National,
11:04c'est la fin de la course,
11:06c'est-à-dire le dernier moment de la campagne
11:08où il s'agit de convaincre les Français
11:10qu'ils peuvent exercer ce poste de chef de l'État,
11:13qu'ils ont la crédibilité suffisante pour ça
11:15et qu'ils rassurent suffisamment.
11:17Et c'est toujours le moment où Marine Le Pen a raté la marche,
11:19que ce soit à cause du débat d'élections présidentielles par exemple,
11:22qu'elle a largement raté face à Emmanuel Macron,
11:24que ce soit lors de la dernière campagne de 2022,
11:27avec beaucoup de débats sur la politique étrangère,
11:30l'Ukraine, la Russie,
11:32qui les ont desservis à ce moment-là
11:35et qui ont fait peur aux Français.
11:37Et donc il y a toujours ces derniers mois précisément de la campagne
11:40qui cassent des mois précédents de construction positive.
11:43La question qu'on se pose, quand on est favori d'une présidentielle
11:47à 18 mois du scrutin, est-ce qu'on gagne ?
11:50En général, non.
11:50Alors regardez, parce qu'on a retrouvé les sondages avant 2017,
11:55avant la présidentielle de 2017, donc en 2016.
11:59Alors regardez, on avait à l'époque François Hollande,
12:01Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon.
12:03Jean-Luc Mélenchon était donné à 12%, un an et demi avant,
12:07donc on a pris de date à date.
12:08François Hollande n'était même pas candidat, finalement.
12:10Il ne s'est pas représenté.
12:12Alain Juppé a perdu la primaire, ainsi que Nicolas Sarkozy.
12:16C'est François Fillon qui est représenté de la droite.
12:17Ça, c'était un an et demi avant.
12:18Et voilà ce qui s'est passé, donc, un an et demi après.
12:22Vous vous en souvenez certainement.
12:23Eh bien là, Emmanuel Macron était entré dans le jeu et tout bouleversé.
12:27Et Emmanuel Macron, c'était 24% devant Marine Le Pen, François Fillon.
12:32Et un an et demi avant, donc Jean-Luc Mélenchon était à 12%
12:35et il est quasiment arrivé à 20%, 19,58.
12:39Ça, c'est le gros problème de Jean-Luc Mélenchon.
12:40Le problème de Jean-Luc Mélenchon, c'est de tenir, tenir bon pendant 18 mois.
12:43La position de favori, en général, c'est un peu une malédiction en France.
12:47On se souvient d'Edouard Balladur, de Dominique Sroscan.
12:49Il y a eu plein.
12:50Alors, il y a parfois des contre-exemples.
12:52Par exemple, Nicolas Sarkozy, en 2007, a toujours été le favori.
12:55Il a gagné la présidence de 2007.
12:57Mitterrand, c'est pas un bon exemple.
12:59Mitterrand, pas en 81, parce qu'au début, c'était Giscard
13:01qui était dans les sondages en tête.
13:04Et ça s'est, malheureusement, pour Roger Giscard, inversé à la fin.
13:07Moi, je crois que, véritablement, quand on fait de la politique avec sincérité
13:10et qu'on parle de ce qui intéresse les Français
13:12et qu'on n'essaye pas de faire des promesses en l'air
13:14ou des discussions qui ne relèvent pas du tout de leur quotidien,
13:17évidemment qu'on a toutes les chances de réussir.
13:19Les trois priorités pour les Français, aujourd'hui, c'est quoi ?
13:21Et tous les sondages le montrent.
13:22C'est le pouvoir d'achat en premier, la sécurité, et ensuite l'immigration.
13:25Ça tombe bien, c'est les trois piliers du programme du Rassemblement national.
13:28Donc oui, moi, j'ai tout à fait confiance en Marine Le Pen, en Jordan Bardella,
13:33en l'union nationale que nous formons avec l'UDR aussi.
13:35Et c'est ça, la différence avec les précédentes élections présidentielles.
13:38C'est qu'aujourd'hui, il existe aussi une union nationale.
13:41L'UDR, grâce à la démarche d'Éric Ciotti, a permis, justement,
13:44de rapporter des électeurs, des voix aussi supplémentaires
13:48au Rassemblement national et une ligne qui est aussi à part entière.
13:51Qu'est-ce qui pourrait faire trébucher Jordan Bardella d'ici 2027 ?
13:55Beaucoup d'éléments.
13:56Déjà, son jeune âge, est-ce que ça peut être un handicap ?
13:58Pour l'instant, ça ne l'est pas.
13:59C'est peut-être même un atout, son jeune âge.
14:00Non, mais tout le monde vous dira, y compris d'ailleurs au Rassemblement national,
14:03que c'est l'élément majeur qu'il craigne.
14:05Il est extrêmement jeune, il n'a pas d'expérience par ailleurs.
14:08C'est quand même extrêmement difficile, une campagne.
14:09Mais quelle est l'expérience pour devenir président de la République ?
14:12Excusez-moi, vous ne pouvez pas balayer ça d'un revers de la main.
14:14Il est préférable d'avoir eu, peut-être précédemment, des responsabilités importantes.
14:20Il est député européen, il a été élu local.
14:22Jordan Bardella est aujourd'hui président du Premier Parti de France.
14:27Donc je crois qu'en termes de gestion, il a fait ces choses.
14:29Le programme, le contre-budget qui a été proposé à l'Assemblée nationale
14:32a été aussi rédigé par M. Bardella.
14:32Vous savez très bien que certains disent qu'il manque par exemple de connaissances
14:36sur le plan économique, qu'il n'est pas suffisamment solide.
14:38D'ailleurs, sa campagne pendant les initiatives n'était pas très bonne
14:41et qu'il l'a payée.
14:42Est-ce que sur la scène internationale, il pourra tenir tête
14:45à ces monstres sacrés que sont Poutine, Trump ou le dirigeant chinois
14:49à ces chefs d'Empire ?
14:51Je vais vous poser la question à l'envers.
14:53Est-ce qu'Emmanuel Macron, qui avait l'expérience,
14:55qui avait même été ministre, a réussi à tenir tête à ses chefs ?
14:57Il n'avait pas finalement beaucoup d'expérience, Emmanuel Macron,
14:59notamment sur la scène internationale.
15:01Il n'avait peut-être plus que Jordan Bardella,
15:02c'est ce que vous êtes en train de dire en tout cas.
15:04Est-ce qu'il a réussi à nous sortir de ce fameux conflit en Ukraine et en Russie ?
15:08Aujourd'hui même, il a été complémentaire.
15:09Le manque d'expérience contre le manque d'expérience.
15:11Ce n'est pas très réjouissant finalement ?
15:12Non mais absolument pas.
15:13Si, parce que vous prenez quelqu'un qui manque d'expérience.
15:16Vous me dites que M. Macron avait plus d'expérience que Jordan Bardella.
15:18Non, non, il n'avait pas spécialement plus d'expérience sur la scène internationale.
15:20Non, la question a été posée simplement.
15:22Non, non, vous avez rebondi sur Emmanuel Macron et son échec,
15:25mais vous n'avez pas répondu à la question sur le manque d'expérience de Jordan Bardella.
15:28Bien sûr que Jordan Bardella réussira,
15:30ou Marine Le Pen réussiront tout à fait à défendre les intérêts de la France à l'étranger.
15:34Parce que vous dites à chaque fois l'un ou l'autre, mais ce n'est pas les mêmes.
15:36Bien sûr que si, ils portent exactement le même programme,
15:38les mêmes idées et à l'international.
15:40Non, pas sur l'économie par exemple.
15:42Quelles sont les différences ?
15:42Parce que Marine Le Pen a dit que sur l'économie, on n'était ni de gauche ni de droite.
15:45Quand on lit le livre de Jordan Bardella,
15:47quand on lit son livre, on se rend compte qu'il est un peu plus libéral.
15:50Vous rentrez dans de la caricature, pardonnez-moi,
15:51mais est-ce qu'il y a deux programmes économiques dans le programme du Rassemblement national ?
15:56Parfois, on croit qu'il y en a plusieurs.
15:57Par exemple, sur la fonte des retraites,
15:59on a du mal à comprendre entre ce que dit Eric Ciutti.
16:01Eric Ciutti était pour la retraite à 67 ans.
16:04Justement, on parle du Rassemblement national, on parle de l'UDR.
16:06L'UDR, c'est une alliance.
16:09C'est tout le principe d'une alliance.
16:10C'est-à-dire qu'il y a des points, notamment sur le régalien,
16:12où nous sommes absolument en phase avec le Rassemblement national.
16:15Et d'autres points de différenciation, c'est le cas de la réforme des retraites.
16:18Et c'est un sujet qui se discute et qui est tout à fait interchangeable.
16:20Une dernière question, justement.
16:21Est-ce que tout est clarifié entre Jordan Bardella et Marine Le Pen dans la perspective de 2027 ?
16:26Parce que là, on parle du sondage qui donne effectivement Jordan Bardella.
16:29On attend de savoir ce qui va arriver, point de vue judiciaire, à Marine Le Pen.
16:33Mais bon, est-ce que c'est clair ?
16:35C'est beaucoup de points d'interrogation, très clairement à cette heure.
16:38Un procès en appel en début d'année, mise en délibéré, dont on aura très certainement le jugement
16:43ou avant l'été ou au mois de septembre.
16:48Et effectivement, sera déterminée la position du RN et du parti.
16:51Elle est déterminée.
16:52Elle est tout à fait déterminée.
16:53Marine Le Pen, elle-même, l'a dit la semaine passée.
16:57En cas d'empêchement, suite à cet appel, ce sera Jordan Bardella.
17:02C'est tout à fait clair.
17:03Donc, on n'essayait pas de trouver une espèce de conflit interne entre Marine Le Pen et Jordan Bardella.
17:08Parce que je vous le dis très sincèrement, il n'existe pas.
17:10D'accord, mais il va falloir attendre longtemps.
17:11C'est-à-dire que la campagne présidentielle va démarrer sans doute après les municipales.
17:16ORN, le temps sera suspendu à une décision de justice qui pourrait, comme vous l'avez dit, être simplement donnée en septembre.
17:22Absolument, ça fait partie des incertitudes de ce jugement.
17:25C'est compliqué quand même pour Jordan Bardella d'être obligé d'attendre septembre pour savoir s'il y va ou pas.
17:29Et c'est vrai qu'à longueur d'interview, parce qu'il est interrogé sur ces questions constamment,
17:34il marche régulièrement un peu sur des oeufs.
17:37Parce qu'il considère pour lui que la candidate, c'est Marine Le Pen.
17:40Mais il y a cet empêchement qui est tout à fait possible.
17:42Il n'y a peut-être pas un cas de figure.
17:43C'est une condamnation sans l'inéligibilité.
17:47Et ça, ce serait un vrai cas de conscience pour eux.
17:50Clairement, il y a des avec condamnation.
17:52Ce n'est pas le scénario premier, bien évidemment.
17:55Merci à tous.
17:56Merci.
17:57Dans un instant, on va s'intéresser à la commission d'enquête sur l'audiovisuel public à l'Assemblée nationale.
18:04Alors, est-ce que c'est une commission...
18:05Voulue par Éric Ciotti.
18:06Tout à fait.
18:07Est-ce que c'est une commission politique, un procès politique ?
18:10On va en parler avec Mathieu Gallet, l'ancien pédiche de Radio France, Paul Amard, l'ancien présentateur du 20h.
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations