00:00Vous hissez au niveau des meilleurs, c'est la data room. Elia, c'est Thibault, êtes-vous prêts à
00:11nous rendre meilleurs encore en bourse ? Eh oui ! Vous avez chacun une minute. On va démarrer avec
00:16vous Thibault. Votre data ce soir, 2,6%. Absolument, 2,6% c'est la performance du Nasdaq libellé en
00:23euros. Alors c'est un point qui est intéressant parce qu'on voit que l'on n'a pas le même
00:27comportement des deux côtés de l'Atlantique. Vous êtes américain, vous vous dites, en fait c'est un
00:33peu la fête, on est quasiment à 20% de paire, on danse, vu la hausse du secteur probablement le
00:38MIA. Et en réalité vous êtes dans une dynamique où vous célébrez ses gains, IA, productivité, tech,
00:45et quand vous êtes européen... Ah le MIA, je viens de comprendre le MIA, IA... Pas mal, on prépare.
00:512,6% par contre quand vous êtes européen, c'est moins que le marché français, sans même parler des
00:55petites valeurs qui sont carrément envolées. Et donc qu'est-ce qu'on constate ? On constate déjà
00:58qu'on a une vision, quand on regarde les indices globaux, qui est surestimée de la performance
01:02américaine qui n'est pas aussi bonne. Que 2, cette performance américaine est basée sur la baisse
01:06du dollar, ce qui ramène tous les profits internationaux exprimés en dollars à des niveaux
01:09beaucoup plus élevés. Et en fait c'est pas si flamboyant que ça. Et donc il faut tempérer cette hausse
01:14du marché américain qui est spectaculaire mais qui est en bonne partie un peu feinte. Et pour l'investisseur
01:19européen, pour une fois il valait mieux faire de l'Europe, c'est suffisamment rare pour le souligner.
01:22Thibault, vous vous êtes montré généreux en data, donc vous relativisez la hausse des marchés
01:26américains compte tenu de la baisse du dollar. A vous Elias, votre data, une minute chrono,
01:307300 milliards de dollars.
01:327300 milliards c'est en fait l'encours dans les fonds monétaires aux Etats-Unis. C'est cet encours
01:38qui a progressé de quasiment 2 000 milliards au cours des deux dernières années. Ce qui montre
01:43bien que les investisseurs ont beaucoup aimé les taux élevés au cours de ces deux, trois
01:50dernières années. Ces taux élevés ont permis de générer un rendement qui est plutôt
01:56sans risque. Mais en fait, la période des taux élevés, elle touche à sa fin avec la
02:00réserve fédérale qui nous annonce baisser ces taux au cours des 12 prochains mois.
02:04Et bien à ce moment-là, ça va rendre de nouveau les actifs risqués attractifs par
02:09rapport au cash. Et à partir de là, en fait, ce qu'on a montré, on avait un peu touché
02:15ce sujet, c'est que historiquement, il y a eu cinq cycles depuis 1990. Ce qu'on voit,
02:21c'est que lorsque les investisseurs décident de déployer leur cash, ils le faisaient
02:25d'abord avec les obligations. D'abord les obligations d'Etat, puis les obligations
02:29d'entreprise. En fait, c'est une des raisons qui font qu'on aime beaucoup les obligations
02:33d'Etat aujourd'hui, parce qu'il y a beaucoup de cash qui va soutenir cette partie du marché.
02:38Merci à tous les deux. Fin de la Data Room. Data retrouvée en replay sur l'application
02:42BFM Business, bien sûr. Et dans un instant, la clôture avec Antoine. C'était Thibaut Prébé
02:46pour nous ce soir. Auteur et économiste très indépendant, vous l'aurez remarqué.
02:51Et Elias Galou, très institutionnel, mais riche de data également.
02:56Stratégie d'investissement pour Bank of America Research.