- il y a 9 heures
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Qu'est-ce que vous pensez, tiens, de Rachida Dati, qui est d'ailleurs assez souvent sans filtre aussi, tiens ?
00:04Rachida Dati, dont tout le monde parle. Alors elle, pour le coup, elle n'a pas disparu des écrans.
00:09Elle est bien là. Candidate de la droite pour la mairie de Paris.
00:12Est-ce que vous avez vu France à tourner avec les éboueurs de Paris ?
00:15Bien sûr, évidemment.
00:16Vous l'avez vu ? Alors, je voulais vous entendre là-dessus.
00:18J'ai vu la dernière vidéo.
00:19Bah exactement. Mais vous savez quoi ? On va la décrypter, cette vidéo, avec Samy Saxi.
00:23Donc, Rachida Dati en éboueur, ça donne quoi ?
00:26Oui. Alors, d'abord, qui dit campagne politique, qui dit forcément parfois des situations inédites,
00:32parfois pour certains un peu gênantes.
00:34Et là, Rachida Dati, elle a enfilé en fait cet habit d'agent d'entretien de la ville de Paris.
00:41Impossible de passer à côté de cette vidéo ce week-end.
00:43Elle a fait le tour des réseaux sociaux, plusieurs millions de vues.
00:45Enfin, voilà. On va regarder la séquence.
00:48Avec moi, la ville sera propre et elle sera tranquille.
00:51Et c'est justement ce qu'attendent les Parisiens.
00:53Ils attendent des résultats et d'efficacité et de l'action.
00:56Ah, c'est à vous ? Alors, je veux vous la vidéo.
01:03Moi, je serais la mère des résultats.
01:10Si des personnes comme moi ne font pas ce boulot-là,
01:14il y aurait toutes les maladies du monde.
01:16Si demain, je suis une mère de Paris, je voudrais que la ville, elle soit propre tout le temps.
01:20Tout le monde l'a vue, cette vidéo.
01:22Tout le monde l'a vue. Elle promet donc de nettoyer Paris.
01:25Mais c'est vrai que tout le temps.
01:26C'est vrai, absolument.
01:27Mais au-delà du message, Rachida Dati, elle voulait faire surtout parler d'elle, bien sûr.
01:31Et ça a mis alors en colère ses adversaires politiques.
01:34A commencer par Emmanuel Grégoire, le candidat socialiste de la mairie de Paris.
01:38Regardez ce qu'il a dit.
01:39« Les parisiens et les parisiennes en ont assez d'être pris pour les imbéciles d'un spectacle qui les méprise.
01:46Voir Madame Dati enfiler un gilet fluo récent dix minutes pour les besoins d'un clip, ce n'est pas du courage.
01:51C'est de la démagogie à l'état brut. »
01:54Idem pour Sophia Chico, la candidate insoumise.
01:58Elle fait son cinéma.
02:00Vous, c'est du blabla.
02:01Car les gens en question, eh bien, ils ne sont justement pas publics.
02:04Ils sont employés par une société privée des Richebourg.
02:07Sauf que c'est vrai que Mathilde Panot avait fait exactement la même chose.
02:10On se rappelle qu'en 2023, elle avait enfilé, justement, la tenue, en tout cas, l'habit de travail des agents d'entretien.
02:18Et Mathilde Panot, elle était...
02:19Quand on est gauche, on a le droit.
02:21Mais elle l'avait fait, en fait, lorsque, rappelez-vous, les éboueurs avaient fait grève.
02:24C'était en 2023 à Paris.
02:27Puisque ce n'est pas un chiquirou, c'est qu'en fait, la moitié, le ramassage des ordures à Paris, c'est moitié public, moitié privé.
02:33Absolument.
02:34En tout cas, il fallait s'y attendre.
02:36De Richebourg est une très grande boîte.
02:38Ça a été totalement, totalement détourné sur les différents réseaux.
02:42Alors, les images, je préfère prévenir tout de suite que vous allez voir, ne sont pas choquantes.
02:46Mais elles sont tout simplement juste détournées.
02:48Ce sont les images générées par l'intelligence artificielle.
02:51Rachida Dati, en mode Fashion Week, avec les rats qui la suivent, vous voyez.
02:56Elle a également posé à bord d'un camion poubelle, enfin non, pour en tout cas ce détournement d'intelligence artificielle sur un camion.
03:05Un camion bien rendu, on le verra.
03:08Voilà, elle défilait avec un discours qui était totalement changé.
03:11Je le répète une nouvelle fois, ce sont des images détournées, ce sont des images générées par l'intelligence artificielle.
03:17C'est bien de le rappeler parce que beaucoup, dans les commentaires, pensaient que ce sont des vraies images.
03:24Non, non, ce sont bien des images détournées.
03:26Mais c'est vrai que certains ont vu, eh bien, en Rachida Dati, une forme de Trumpisme.
03:30On se rappelle, rappelez-vous, Donald Trump.
03:32Oui, il avait été un peu pareil.
03:33C'est lui qui a inventé le truc.
03:34Sauf qu'alors, lui, il y avait un côté un peu plus mégalo, c'est que c'était le camion poubelle Trump.
03:41Mais elle n'est pas allée jusque-là, quand même.
03:42Elle n'est pas allée jusque-là.
03:45En tout cas, c'est vrai que c'était un coup de com' et son coup de com', François-Olivier Gisbert, il a réussi quand même.
03:49Oui, c'est-à-dire qu'elle est bonne, il n'y a pas d'histoire.
03:51Moi, je te le dis d'autant plus que quand j'étais patron du point, on avait beaucoup de problèmes avec elle, des procès, etc.
03:58Mais franchement, elle est très, très douée et je pense que ça va être très dur pour la gauche de la battre.
04:03Parce qu'elle a une espèce de mécanique.
04:06Je crois que c'est pour ça, d'ailleurs, qu'il y a une sorte de...
04:08Et puis surtout, elle a eu l'intelligence aussi de s'adjoindre à quelqu'un qui est d'une grande qualité,
04:14qui s'appelle Sylvain Maillard, qui est une espèce de modéré, ancien socialiste, et qui est rentré dans son équipe.
04:20Et je pense que, oui, je pense qu'elle est bien partie.
04:22Mais il n'y a pas un petit côté...
04:24Elle ose tout.
04:25Elle ose tout.
04:25Oui, elle ose tout.
04:26Elle a peur de rien.
04:27Elle répond à tout le monde.
04:29Elle est assez scénérante de ce point de vue arrière.
04:31Il y a peu de personnes ici, quand même.
04:32Tous les bons en campagne sont comme ça.
04:34Jacques Chirac était pareil.
04:35Elle me rappelle un peu Chirac, d'ailleurs.
04:37Une espèce de...
04:37Oui, elle ose tout.
04:38Elle ose tout, mais est-ce qu'on ne se dit pas, quand même, il y a un côté un peu populiste, un peu démago ?
04:43La fille, c'est allégrosse, quand même.
04:47Oui, ça, quand on fait de la politique, c'est comme ça.
04:48Quand on gagne les élections, il faut savoir parler aux gens.
04:52Oui, mais sauf que là, ma question, je vais au bout.
04:54Est-ce que c'est crédible, Rachida Dati, dans ce rôle des boueuses ?
04:57Oui, bien sûr, d'où elle vient, mais aucun problème.
04:59Et puis, je veux dire, on ne peut même pas lui poser cette question, parce qu'elle ne vient pas d'un milieu très huppé.
05:03C'est même pas ce que je disais.
05:04La question qu'elle soulève, alors après, on peut discuter tant qu'on veut de la méthode.
05:09Elle prend une méthode, évidemment, extrêmement clivante.
05:11Et puis, les oppositions s'agacent.
05:13Mais elle met le doigt sur une question qui est essentielle à Paris, et qui est évidemment critiquée.
05:17La saleté, c'est la saleté.
05:19Donc, on voit bien qu'elle commence sa campagne.
05:23Parce que maintenant, en fait, elle, elle s'attaque sur les questions de fond.
05:26Donc, elle a fait les mobilités, à la tribune dimanche, il y a deux semaines, il y a dix jours.
05:31Donc, quand même une question qui est essentielle, la place du vélo, la place des piétons, la place de la voiture.
05:35Là, c'est la question de la saleté.
05:37Ben oui, c'est une question très importante.
05:39Et puis, aujourd'hui, elle est dans une campagne municipale.
05:41On n'est pas dans une...
05:42Et donc, bon, évidemment, elle tourne ça un peu.
05:45Aujourd'hui, elle a sorti une autre vidéo sur la drogue.
05:47Oui, oui, oui.
05:49Et il y avait une autre vidéo, d'ailleurs, qu'elle avait faite un peu avant.
05:52Parce qu'on parle de la même, au Halle, avec caméra embarquée, une autre séquence,
05:58donc tournée par Rachida Dati, au Halle, dans un tunnel un peu délabré.
06:03On regarde la séquence.
06:05Dans ce tunnel sous les Halles, qui sont totalement ouverts, comme on peut le voir,
06:10il y a toute une zone d'insécurité, mais il y a aussi des gens qui vivent dans des tunnels,
06:16dans des recoins, dans des zones qui sont quand même invivables,
06:19et surtout, qui sont inacceptables dans une ville comme Paris.
06:22J'y suis allée, aucun élu n'y va.
06:25Marc Toiti, ça vous convainc, vous ?
06:26Disons qu'on se rend bien compte qu'il y a un problème parisien,
06:30c'est-à-dire qu'il y a ce problème de saleté, d'insécurité également.
06:33Aujourd'hui, il faut être honnête, on ne met plus sa montre quand on prend le métro,
06:36même dans la rue.
06:37Ah, moi, c'est mon cas.
06:38Moi, c'est mon cas.
06:39Moi, c'est mon cas.
06:40Parce que j'ai des amis qui ont été agressés, je vous le dis.
06:43Non, mais c'est beaucoup plus important ce qu'elle dit là,
06:44c'est-à-dire que le tunnel, je pense que beaucoup de parisiennes ne le savait pas.
06:46Il y a aujourd'hui, il y a de l'insécurité dans Paris,
06:48il faut être honnête.
06:49Non, non, il y a de l'insécurité, on est d'accord.
06:50Oui, je ne dis pas qu'il n'y a pas d'insécurité.
06:51Ah, ben voilà, non, mais encore une fois, c'est le cas.
06:55Regardez, je ne l'en ai pas.
06:56Elle est grosse.
06:57Même à la télé, il faut faire attention.
06:58J'ai entendu assez de conneries sur Marseille depuis des années à Paris,
07:01pour dire quand même que Marseille et Paris, c'est un peu pareil.
07:05Je vous rappelle que vous vivez à Marseille 50% du temps.
07:08Je pense que c'est plus intéressant de faire ce qu'elle fait,
07:10c'est-à-dire mettre le doigt sur ce tunnel avec les gens qui vivent le doigt.
07:13Beaucoup de gens ne le savent même pas.
07:16Non, mais ça, c'est que le problème, il y a l'enjeu de la sécurité,
07:19de la propreté, de l'insécurité.
07:21Effectivement, voilà, des logements en pleine rue, des squats, etc.
07:25Après, il y a tout, là où elle va être à, entre guillemets,
07:28on va la regarder, c'est sur le moyen de financer et tout ça.
07:31Parce qu'on sait tout le monde que la ville de Paris, c'est surendetté.
07:33Alors pourquoi ? Pas pour prendre les bonnes mesures.
07:36Mais là, il y a un vrai challenge.
07:37On revient sur le sérieux, effectivement, économique.
07:39Et ça, je pense que là, elle a une carte à jouer.
07:41Parce que de l'autre côté, il y a quand même un manque de sérieux assez incroyable.
07:44Il ne faut jamais oublier que la ville de Paris
07:46a trois fois plus d'employés municipaux que Londres
07:48et deux fois et demi plus que Rome.
07:51C'est quand même un problème.
07:52Je ne sais pas, on ne les voit pas beaucoup.
07:53Et on a ressorti une petite image des archives.
07:56VGE, Valéry Giscard d'Estaing, c'était le 24 décembre 1974.
08:00Il y a 50 ans, déjà, c'était un peu la même com'.
08:03Il avait invité les éboueurs à l'Élysée pour Noël.
08:08Mais alors, là où ça n'avait pas trop marché,
08:10c'est qu'il est en costard-cravate.
08:13Il ne savait pas trop faire.
08:15Et donc, il avait eu du mal à se détacher de cette image de bourgeoise.
08:18C'est le début.
08:19Il l'essayait.
08:20C'était il y a 40 ans.
08:21C'est pour ça que c'était le livre de France Olivier.
08:22C'est-à-dire que c'était une autre époque.
08:24Cela dit, si j'en crois les articles,
08:26Rachid Adati a fait l'éboueur en talons.
08:28Bon, elle a le droit.
08:33Nicolas Dupont-Aignan nous a rejoint.
08:35Je vous remercie, François-Olivier Giscard.
08:37Merci beaucoup d'être passé nous voir.
08:40On accueille donc notre prochain invité,
08:42président de Debout la France,
08:45candidat à l'élection présidentielle.
08:47Bienvenue sur ce plateau.
08:48Votre regard, tiens, sur Rachid Adati en éboueuse,
08:51pour vous, c'est un coup de génie ?
08:53Ou de la bonne com ?
08:55La com qui marche ?
08:57Ou, pardon, ou de la démagogie ?
09:00Non, c'est Rachid Adati, voilà.
09:02C'est pour ça, d'ailleurs, que beaucoup l'aiment.
09:04Mais après, la vraie question, c'est l'action.
09:07Parce que je pense qu'en fait,
09:09les Français n'en peuvent plus de la com politique.
09:11Voilà.
09:12Et qu'il y a un grand recul sur tout ça.
09:15Beaucoup plus qu'on ne le croit.
09:16Beaucoup de réserves de nos concitoyens.
09:18Parce qu'ils en ont trop subi.
09:20Bon, donc en tout cas, ça ne vous choque pas plus que ça ?
09:22Non.
09:25Ça l'amuse.
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