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  • il y a 9 heures
Chaque week-end, Emilie Broussouloux vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Générique
00:00Bonsoir et bienvenue dans BFM Grand Soir.
00:14Sébastien Lecornu n'endort plus la nuit.
00:16C'est peut-être la semaine de tous les dangers pour notre Premier ministre.
00:20Cela fait déjà un mois et demi qu'il s'implique à l'Assemblée Nationale
00:23pour trouver des compromis pour ce satané budget 2026.
00:27On peut dire satané budget, Tugdual Denis ?
00:29Oui, c'est ça. En tout cas, c'est une étape cruciale qu'on va avoir dans 48 heures
00:36puisque mardi, les députés vont pouvoir choisir de voter ou pas le budget de la Sécurité sociale.
00:42Quelles conséquences s'il n'est pas voté ?
00:43Quelles conséquences pour vous, pour les Français ?
00:46Quelles conséquences pour notre Premier ministre et son gouvernement ?
00:49Mais au fait, qui va voter quoi ?
00:51On va faire les comptes dans un instant.
00:53Vous êtes donc là, Tugdual Denis, directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles.
00:56Antoine Oberdorff, bonsoir.
00:58Bonsoir, Émilie.
00:58Journaliste politique à l'Opinion.
00:59Aurore Malval, bonsoir.
01:01Bonsoir.
01:02Grand reporter au service politique de Marianne.
01:04Et on est aussi avec Laurent Baumel.
01:06Bonsoir, monsieur le député.
01:08Vous êtes député socialiste et apparenté de l'Indre et Loire.
01:13Vous l'avez entendu, Sébastien Lecornu ne peut pas dormir sur ses deux oreilles.
01:16Elbrun Pivet est très inquiète.
01:18Rassurez-nous, Laurent Baumel.
01:19Vous allez voter pour ce budget de la Sécurité sociale, mardi ?
01:23À partir du moment où les demandes qui étaient les nôtres à l'entrée de la discussion avec Sébastien Lecornu et qui avaient été votés en première lecture ont de nouveau été globalement confirmés en seconde lecture.
01:37Nous prendrons nos responsabilités, en effet, pour que ce projet de loi de finances et de la Sécurité sociale puisse passer.
01:43Bon, je voudrais quand même rappeler que logiquement, il y a une majorité.
01:47Sébastien Lecornu a été nommé à Matignon parce qu'il prétendait pouvoir s'appuyer sur un socle de 210 députés.
01:55Donc, ce qui serait logique, c'est quand même d'abord que les gens de ce socle votent pour ce PLFSS.
02:02Nous, les socialistes, nous avons déjà voté pour les recettes en première et en deuxième lecture.
02:06Donc, s'il est nécessaire pour que ce budget passe qu'on vote pour, on sera probablement en mesure de le faire.
02:13Mais il serait quand même logique que ce soit d'abord les gens de la majorité qui prennent leurs responsabilités et qui votent pour ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
02:20– Alors, restez avec nous, Laurent Baumel. On va pouvoir faire les comptes devant le grand écran pour voir si ce budget de la Sécurité sociale peut passer, oui ou non.
02:29Je pensais à Tugdual-Denis, mais en fait, il se plante toujours sur les comptes.
02:32Donc, je vais demander à Antoine Oberdorf de venir avec nous.
02:36C'était gratuit, Tugdual. J'espère que vous ne m'en voulez pas.
02:39– Aucun problème. Antoine.
02:41– J'ai eu 4 en maths au bac.
02:43– On fait les comptes devant l'hémicycle. En gros, pour l'instant, qui vote contre ?
02:48– Alors, pour l'instant, on a des voix opposées dans toutes les circonstances, tous les cas de figure.
02:53On a les 71 députés insoumis. Eux, on le sait, de toute façon, ils voulaient d'une présidentielle anticipée.
03:00Ils jugent la copie mauvaise et la rejetteront coûte que coûte.
03:03– Donc, pour eux, c'est non ?
03:03– Absolument. Pour eux, c'est non. Il ne faut pas compter sur eux.
03:06À l'autre bout de l'hémicycle, à l'autre extérieur de l'hémicycle, vous avez les 123 députés Rassemblement National,
03:12les alliés suéutistes également de Marine Le Pen, qui sont au nombre de 16, ça nous fait donc 138.
03:18Vous avez là un potentiel de voix contre, déjà de 210 voix contre.
03:23Ne serait-ce que là, vous avez 210 députés qui s'apprêtent à s'opposer à ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale.
03:32Cherchons à présent les alliés, les alliés et peut-être les alliés naturels.
03:35– Et les écologistes, vous n'en avez pas parlé.
03:36– Les écologistes, je les garde pour la fin, parce que comme il y a un petit doute pour eux, les écologistes, on le sait, ils sont partagés,
03:42ils sont au nombre de 38 et leur abstention risque d'être cruciale.
03:46– D'accord.
03:46– Parce que si on regarde maintenant du côté des macronistes, vous avez les alliés naturels, quelque part, de Sébastien Lecornu,
03:53ou ce qu'il en reste, 91 députés ensemble pour la République, 30…
03:57– Donc, ils sont en jaune, je suis pour le rappel.
03:58– Absolument, en jaune, les 36 députés…
04:00– Parce que vous, vous le savez, mais nos téléspectateurs, ils sont peut-être un peu perdus. En jaune, c'est les macronistes.
04:04– Les macronistes en jaune, c'est 91 députés EPR, le groupe de Gabriel Attal en orange,
04:09vous retrouvez les députés, eux, affiliés au parti de François Bayrou, Modem,
04:13et en fait, on ne va pas beaucoup plus loin.
04:16On peut aller chercher, évidemment, les 69 socialistes, le groupe qui sont en rose,
04:20le groupe de Laurent Baumel, qui, on le comprend, vont voter pour ce projet de loi de finances de la Sécurité sociale,
04:27mais ça ne nous fait pas encore un rapport de force favorable.
04:29Vous êtes avec les groupes que j'ai évoqués, socialistes, EPR et Ensemble pour la République,
04:34donc, et Modem, à 198 voix.
04:37198 voix pour, contre, 210 voix contre, on le voit, il faut aller chercher des voix manquantes.
04:44C'est tout le job de Sébastien Lecornu jusqu'à mardi et ce vote solennel.
04:48Et là, il faut compter potentiellement sur un tout petit groupe d'indépendants centristes,
04:52le groupe Liotte, ils sont au nombre de 22.
04:55Très difficile de prévoir leur position de vote, mais il faudra compter sur eux.
04:58Vous l'avez dit, Émilie, les écologistes, ils sont 38 et sur la partie 2 du projet de loi de finances de la Sécurité sociale,
05:06ils ont été une large majorité à voter contre le projet de loi de finances de la Sécurité sociale,
05:10quand bien même il y avait la suspension des retraites.
05:12Donc, c'est à craindre, on a à craindre une opposition de leur part de ces 38 députés.
05:16Ils se rajouteraient donc 38 plus 210.
05:19Vous imaginez, vous montez un contingent de voix opposées à ce projet de la Sécurité sociale.
05:22Je sais que j'ai le même niveau de maths que Tug du Haldeni.
05:25248, j'espère que vous suivez.
05:27Et enfin, j'en finis avec les horizons.
05:29Les horizons dont on pouvait s'attendre à ce qu'ils soutiennent ce budget de la Sécurité sociale.
05:34On a été déçus.
05:35Vous l'avez vu, la consigne du patron et d'Édouard Philippe, c'est de s'opposer à ce budget de la Sécurité sociale.
05:42En tout cas, c'est de ne pas le voter, mais pas nécessairement de voter contre.
05:45Absolument.
05:46Il a laissé à ses troupes le choix entre abstention et vote contre.
05:51Ils sont 34 députés et il sera très très intéressant de regarder mardi.
05:55Est-ce qu'Édouard Philippe sera suivi par ses troupes ?
05:58Est-ce qu'il y aura des députés qui décideront finalement, au nom de la stabilité, de voter pour
06:02et désavoueront quelque part le maire du Havre ?
06:04Oui, en tout cas, certains s'abstiendront, certains s'opposeront.
06:07Bon, on verra ça.
06:08Merci beaucoup pour tous ces calculs, Antoine Oberdorff.
06:12Aurore Malval, qu'est-ce que ça vous inspire tout ça ?
06:14Est-ce que vous êtes d'accord avec les petits calculs d'Antoine Oberdorff ?
06:18Ça sent mauvais finalement pour ce budget ?
06:20En tout cas, un vote positif n'est pas du tout acquis.
06:24Parce que comme c'est toute la difficulté dans ce money time pour Sébastien Lecornu,
06:29c'est qu'en essayant peut-être de ramener certains groupes à une position plus clémente,
06:35en tout cas par exemple, on parlait à la fin des écologistes,
06:37s'ils s'abstenaient, ça pourrait éventuellement faire la maille,
06:41mais à condition que d'autres ne se mettent pas à voter contre.
06:44Et c'est bien toute la difficulté.
06:45Et d'ailleurs, c'est à l'origine d'un petit cafouillage justement dans la nuit de vendredi à samedi,
06:51où il y avait un fameux amendement qui avait été d'abord déposé avant d'être retiré
06:56pour augmenter ce qu'on appelle l'ONDAM.
06:59L'ONDAM, c'est la trajectoire des dépenses justement de la sécurité sociale.
07:04Donc un ONDAM qui était prévu à plus de 2% d'augmentation,
07:08ce qui en fait représente une grosse baisse par rapport à la croissance,
07:11je dirais à peu près normale en tout cas,
07:15lorsque aucun effort n'est fait, des dépenses de la sécurité sociale.
07:17Et les écologistes, eux, seraient prêts à reconsidérer peut-être leur décision
07:22si cette ONDAM était portée, si cette augmentation était portée à plus 3%.
07:26Problème, si c'est le cas, eh bien là, on peut être quasiment sûr
07:29de perdre les LR, tous les horizons et même une partie du bloc central
07:33parce que certains macronistes ont fait savoir que si c'était le cas, ils s'opposeraient.
07:37Ça ne règle donc pas les choses.
07:38Ça ne règle donc pas les choses et on est dans une équation mathématique qui est extrêmement compliquée.
07:42Merci de ne rien faciliter dans ce dossier, Aurore Malval.
07:46Laurent Baumel, que dites-vous aux députés qui sont encore indécis ?
07:51À mes amis de gauche, les écologistes, je leur dis que nous avons quand même obtenu
07:56la suspension de l'application de la réforme des retraites,
08:00ce qui était quand même une revendication qu'on a portée ensemble,
08:03à la fois au Parlement, dans la rue.
08:06On a obtenu quand même un début de fiscalité supplémentaire sur le patrimoine qui fournit des recettes.
08:12Le Premier ministre a annoncé qu'il y aurait des transferts du budget de l'État
08:17vers le budget de la Sécurité sociale.
08:19Il y a un nom d'âme qui est quand même un peu en hausse par rapport à la copie initiale.
08:23Donc tout ça n'est pas parfait.
08:25Tout ça ne fait pas un PLFSS de gauche.
08:27C'est tout à fait clair et nous en sommes conscients.
08:30Mais dans une situation où il n'y a pas de majorité absolue à l'Assemblée,
08:34où les Françaises et les Français attendent quand même un peu de stabilité,
08:38où ils espèrent avoir des budgets avant la fin de l'année,
08:40moi il me paraît possible de prendre ces responsabilités
08:43et de dire que dans cette situation, il faut laisser passer ce PLFSS.
08:47Je pense d'ailleurs que beaucoup d'écologistes le savent au fond d'eux-mêmes,
08:51le pensent, partagent cette opinion.
08:53Mais bon, voilà, nous on a les socialistes un peu d'avance peut-être
08:57parce que ça fait maintenant plusieurs mois qu'on s'est mis dans cet état d'esprit
09:01de rechercher un compromis.
09:03Bon, il faut que d'autres groupes accélèrent leurs réflexions.
09:05Mais c'est vrai aussi pour les LR et pour Horizon.
09:09Honnêtement, aujourd'hui, je pense que...
09:12Vous n'allez pas leur dire que c'est mieux que rien la suspension de la réforme des retraites.
09:15Enfin, ça en tout cas, ils ne veulent pas entendre cet argument.
09:18Non, mais par exemple, dans l'après-midi de jeudi,
09:20enfin, ou dans la soirée de jeudi à vendredi,
09:22on a revu à la baisse l'application des taux de CSG sur le patrimoine.
09:27On a retiré l'assurance-vie, l'épèle, un certain nombre de choses,
09:30à la demande de M. Wauquiez, à la demande du groupe Horizon.
09:33Les socialistes ont accepté qu'on revoie à la baisse
09:37quelque chose qui avait été un acquis pour eux en première lecture.
09:40Donc voilà, ils devraient aussi intégrer le fait que dans ce processus de discussion...
09:44Parce que je vais vous dire, les députés LR et les députés Horizon,
09:47ils ont aussi des électeurs.
09:49Parmi ces électeurs, je pense qu'il y a pas mal de chefs d'entreprise,
09:51d'artisans, de commerçants, d'acteurs économiques,
09:54qui ont besoin de stabilité.
09:55Oui, qui veulent de la stabilité politique.
09:56Vous avez raison.
09:58Je veux bien qu'Édouard Philippe soit candidat à la présidentielle,
10:00mais en attendant, il y a quand même un budget à donner au pays.
10:02Et ça, c'est maintenant.
10:04Vous voulez demander d'être responsable, donc.
10:06Je voudrais juste faire réagir Tug du Haldeni sur ce que vous venez de dire,
10:10Laurent Baumel.
10:10Est-ce que ça vous convainc finalement, cet argument ?
10:13Écoutez, c'est vrai que c'est pas parfait,
10:15c'est pas super dans certains cas,
10:17ça ne convainc pas tout le monde,
10:18mais bon, il faut bien de la stabilité.
10:20Ça, c'est le grand argument, effectivement, depuis le début.
10:23C'est quasiment du chantage moral.
10:24C'est-à-dire que ceux qui ne participeraient pas à cette espèce de concours de cuisine
10:29un peu bizarroïde auquel on est en train d'assister,
10:32seraient les artisans du chaos.
10:35Si on prend, comment dire, on prolonge la métaphore culinaire,
10:39honnêtement, c'est pas très ragoûtant ce qui est en train de se préparer.
10:43C'est-à-dire que vous avez les socialistes qui mettent un peu de leur patte dedans.
10:48Vous avez LR qui, au bout de la nuit, veut absolument une pincée de je-ne-sais-quoi.
10:53Et à la fin, ça donne quand même ce truc indigeste.
10:56Alors, CBC Le Cornu est très habile.
10:58Honnêtement, je pense que c'est le meilleur Premier ministre
11:00pour cette situation totalement inexplicable,
11:03c'est-à-dire d'aller chercher heure par heure, amendement par amendement.
11:06On ne peut pas lui reprocher de ne pas avoir essayé.
11:08Alain, évidemment, ni avoir mis toute sa science parlementariste.
11:14En revanche, il y a quand même trois écueils.
11:15Le premier, c'est l'équilibre ultra-fragile de tout ça.
11:19C'est-à-dire que vous voyez très bien que dès que ça penche un tout petit peu trop vers les socialistes,
11:23vous perdez l'horizon.
11:24Dès qu'il faut faire plaisir à Laurent Wauquiez, vous perdez potentiellement les socialistes.
11:29Donc ça, c'est quand même assez problématique.
11:31Donc ça veut dire quoi ?
11:31Que tout le monde, qu'il faut mettre son orgueil de côté aussi ?
11:34Non, mais moi, je pense, si vous voulez, depuis le début,
11:36que je ne crois que à des politiques homogènes
11:38et que tout ça ne ressemble absolument à rien.
11:40Donc soit Sébastien Lecornu n'y arrive que par le talent et le truchement de son habileté.
11:48Mais sur le fond, c'est évidemment une politique invendable
11:52puisqu'on essaye de concilier des gens qui n'ont absolument pas du tout
11:56les mêmes convictions à peu près rien.
11:58Vous ne pouvez pas aujourd'hui faire croire aux Français
12:00que la gauche d'Olivier Faure, elle peut travailler main dans la main
12:04avec la droite de Bruno Retailleau.
12:06Ça, ce n'est pas vrai.
12:07Ils pensent l'inverse sur le patron.
12:09Et pourquoi pas ? Laurent Baumel, c'est ce que vous êtes en train de faire.
12:13Je ne dis pas de travailler ensemble, de dire qu'on est dans un même gouvernement
12:16ou qu'on a une politique qui est la même.
12:18Évidemment qu'il y a des divergences qui sont très importantes.
12:21Mais il s'agit de dire, dans une situation où personne n'a la majorité,
12:25que ce budget ne sera le budget du pays,
12:27que si la droite et la gauche retrouvent dans ce budget des traces,
12:31des idées qu'ils portent et qui sont aussi les idées
12:33pour lesquelles des électeurs leur ont fait confiance.
12:35Alors moi, je veux bien dire que ça n'a ni que ni tête.
12:39La seule vraie alternative, alors effectivement, c'est de retourner aux urnes.
12:42Mais est-ce que si on retourne aux urnes aujourd'hui, par exemple,
12:45à la faveur d'une dissolution, on est certain qu'on n'aura pas
12:48le même type de problème dans l'Assemblée suivante ?
12:51Peut-être que le moment est venu pour la vie politique française
12:54de commencer à comprendre ce qu'est une concession,
12:56ce qu'est un compromis et d'avancer.
12:59Voilà.
12:59Et nous, c'est ça qu'on essaye de faire aujourd'hui.
13:01Alors, ça peut être dénigré en disant que ça n'a ni que ni tête,
13:04ce n'est pas homogène.
13:05Oui, on peut être nostalgique.
13:07Dès la Ve République, un président qui décide dans son bureau
13:10de ce que doit être le budget, des députés qui appuient sur les boutons
13:13sans se poser de questions.
13:15Bon, peut-être que c'est intéressant d'avoir un moment parlementaire
13:18et pour le pays, pour la France, d'apprendre un peu ce que c'est
13:20qu'un compromis et ce que c'est qu'une négociation politique.
13:23Moi, je ne serais pas aussi sévère que vous là-dessus.
13:25Aurore Malval.
13:26Vous avez l'impression...
13:27Pas de relance sur Laurent Beaumel parce qu'on n'a pas le temps,
13:30mais vous pouvez donner votre avis.
13:32Pardon, du coup, j'avais une question parce qu'en fait,
13:34effectivement, quand on parle de moment parlementaire,
13:36moi, j'ai quand même l'impression que ce moment parlementaire,
13:40il est un petit peu dévoyé, il est un petit peu en trompe-l'œil
13:42parce que, justement, on met un peu le couteau sous la gorge
13:45des parlementaires en leur disant, soyez responsables,
13:48votez vite ce texte qui, effectivement, n'est pas cohérent
13:51et ne porte pas réellement de politique.
13:54Chacun essaye, en tout cas, d'atténuer les victoires
13:57que les autres essayent de pouvoir brandir.
13:59Et au final, je n'ai pas le sentiment que le Parlement
14:01ait repris toute sa place dans le système politique.
14:05C'est surtout, pardon, je ne crois pas du tout,
14:07c'est très cynique ce que je veux dire,
14:08mais je ne crois pas du tout que ni les socialistes,
14:10ni les républicains, ni Horizon cherchent à établir à la fin
14:14quelque chose qui ressemblerait à l'intérêt des Français.
14:18Non, tout ce qu'ils cherchent, c'est à éviter soit de basculer
14:21dans le dernier saut du macronisme,
14:25et c'est-à-dire que c'est ça qui retient un peu tout le monde.
14:28C'est-à-dire, est-ce qu'on participe,
14:29avec l'élaboration de ce budget,
14:33à le dernier naufrage du Titanic macronien ?
14:35Est-ce que c'est le moment d'embarquer ?
14:37Est-ce que c'est le moment de débarquer ?
14:38Donc, il y a des intérêts personnels très forts.
14:40Et par ailleurs...
14:41Vous entendez la petite musique ?
14:42Oui, et l'intérêt personnel encore plus prénant pour eux.
14:45Et je pense que c'est ça qui guide chaque groupe.
14:48Est-ce que c'est le moment pour eux ou pas
14:49de retourner devant les électeurs ?
14:51Et j'ai un scoop pour vous.
14:52Vous allez pouvoir continuer d'en parler dans un instant
14:53puisque vous restez avec nous.
14:55Laurent Baumel, ce n'est pas le cas pour vous.
14:56Mais merci beaucoup d'avoir été notre invité dans BFM Grand Soir.
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