- il y a 15 heures
Ce lundi 24 novembre, Bertrand Lamielle, directeur général de Portzamparc Gestion, s'est penché sur la sous-performance du secteur de la défense avec l'espoir d'une future paix en Ukraine, les valeurs qui profiteront de la baisse du prix du gaz naturel, la stratégie à adopter avec Ubisoft suite à la finalisation de son deal avec Tencent, et l'objectif de B. Ackman de viser un IPO à 10 milliards de dollars, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.
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00:00BFM Bourse, vos placements, nos conseils sur BFM Business.
00:06Les chiffres font le show, oui, les chiffres font le show grâce à lui, Antoine Larigauderie, sur tous les fronts de cette séance.
00:10Antoine, c'est un début de semaine indécis ici en Europe, plus musclé, plus positif aux Etats-Unis.
00:15Oui, on vient de repasser les 8000 quand même sur le CAC, plus 0,24% à 8000, 1 point, mais c'est vrai que c'est un petit peu indécis.
00:21On a un certain nombre de titres qui pèsent un petit peu sur l'ensemble de la cote.
00:25Alors c'est vrai que le secteur de la défense et de l'aéronautique pèsent singulièrement,
00:28parce qu'avec peut-être les espoirs d'un accord de paix ou d'un semblant d'accord de paix du côté de la guerre entre la Russie et l'Ukraine,
00:36on a une prime qui s'évapore sur l'ensemble du secteur.
00:40Safran recule d'1,8% à 284,40€ et Thalès, moins 1,6% à 223,20€.
00:46Là, on est sur le CAC 40, si on regarde sur le SBF 120, on a aussi une baisse assez marquée du côté d'exaucence
00:51qui recule de 2,2% à 41,35€ ou d'SES, plus 5,7% à 5,34€.
00:57Mais on a quelques très belles performances.
01:00Alors si on reste sur le SBF 120, on a Ubisoft, dont on va parler dans quelques instants,
01:04qui gagne 3,8% à 7,30€.
01:06On a Clarion, plus 5,3% à 3,49€.
01:09Et du côté du CAC 40, la plus forte hausse, elle est pour Stellantis,
01:12qui gagne 3,4% à 8,73€.
01:15ArcelorMittal, plus 2,9€ à 35,02€.
01:18Ou encore Eden Raid, plus 2,8% à 18,94€.
01:21D'ailleurs, en parlant de ces derniers titres, on peut associer aussi la Société Générale,
01:26qui gagne quasiment 2% à 57,64€.
01:28C'est vraiment les titres qui ont le mieux marché ces dernières semaines.
01:30Bertrand Lamiel est avec nous, toujours en fil rouge depuis les bureaux de Port-en-Pas.
01:33Rebonjour Bertrand.
01:34Thalès, lanterne rouge, aujourd'hui le secteur de la défense qui sous-performe,
01:37avec peut-être l'espoir, qui sait, d'une paix à venir entre l'Ukraine et la Russie,
01:42même si ça reste hyper hypothétique.
01:44Mais enfin, voilà, ça a toujours un impact quand on voit les discussions avancer ou reprendre sur cette question.
01:48Thalès, on va le voir, pour ceux qui nous suivent à la radio, on est aussi à la télé.
01:51Et ce titre, on l'aperçoit sous nos yeux, en train de reculer.
01:54Plus forte baisse du CAC, moins 1,7%.
01:56Bertrand, on sait bien sûr que les valeurs de défense sont dépendantes de ce qui se passe entre l'Ukraine et la Russie.
02:02Mais on se doute aussi qu'une paix pourrait n'être que provisoire.
02:05Et que les questions de défense concernent aussi l'Asie, la mer de Chine, par exemple.
02:10Bref, comment est-ce qu'il faut attraper ce secteur, le manœuvrer en portefeuille,
02:15compte tenu de l'évolution, effectivement, des dossiers un par un.
02:17Et là, pour le coup, peut-être, les perspectives d'une paix entre l'Ukraine et la Russie.
02:23Alors, vous avez raison, c'est un animal à part, les valeurs de la défense.
02:28Parce qu'en fait, elles vont bouger de manière assez forte.
02:32Elles vont réagir de manière assez forte à des événements géopolitiques.
02:34Donc, on a eu des parcours, souvent, avec des fortes hausses, de l'ordre de 30, 40, 50 %, sur des périodes très courtes.
02:43Malheureusement, au moment où il y a eu les redéclenchements en 2022 en Ukraine.
02:48Et même depuis le début de l'année, Rheinmetall, vous voyez, c'est 147 % de performance.
02:52Leonardo, c'est 79 % de performance.
02:54Et là, aujourd'hui, c'est des titres qui sont en train de consolider de l'ordre de 3 à 5 % en séance.
02:59Voilà.
03:00Ces moments de normalisation, on en a déjà eu en septembre 2022, qui ont fait exactement les mêmes configurations.
03:08Les titres avaient fortement tiré, ont consolidé de manière importante, sont revenus sur des points techniques comme les moyennes mobiles 200 absolues, relatives.
03:16Donc, ce n'est pas les titres les plus simples à détenir en portefeuille.
03:21On va se faire régulièrement chahuter.
03:24Donc, de ce point de vue-là, c'est aussi à gérer en fonction des sensibilités des investisseurs, notamment par la pondération qu'on y accorde dans le portefeuille.
03:32Donc, voilà.
03:32Donc, après, sur les espaces européens, évidemment, on souhaite que ça avance de ce point de vue-là.
03:37Est-ce que ça remettra en cause les fondamentaux des entreprises ?
03:40Nous, on ne le pense pas.
03:41Boursièrement, on peut se faire chahuter et ça peut être des titres qui, après des fortes performances, ne font plus grand-chose.
03:46Mais Rheinmetall a, la semaine dernière, eu une réunion avec les analystes.
03:53Ils ont confirmé, et après le résultat, que c'était une multiplication par 2 du chiffre d'affaires à horizon 2028 et par 4 à horizon 2030.
04:01Donc, c'est vous donner une idée du potentiel de croissance qu'on a sur ces titres.
04:05Alors, les PER en face, les ratios de valorisation sont assez élevés aussi.
04:11Mais voilà, il y a des croissances fortes.
04:13Le plan Réarme Europe, il est toujours présent.
04:17Et donc, on peut se poser des questions, forcément, à ce moment-là.
04:19Est-ce que, finalement, les États qui sont tous à courir après leur budget vont continuer à vouloir investir et apporter des investissements à hauteur de 5% du PIB dans la défense ?
04:27On sent que, potentiellement, ça peut être compliqué.
04:29Mais, inversement, est-ce que les Européens sont prêts à se dire, imaginons qu'on trouve un accord de paix entre l'Ukraine et la Russie, que ça arrive.
04:39Est-ce que les Européens vont se dire, finalement, c'est bien et on arrête de vouloir dépenser dans la défense ?
04:45Je pense qu'il y a quand même eu des conséquences à tout ça et que ça, ça doit bouger.
04:50Donc, ça devrait continuer, potentiellement, avec un peu moins de hype, un peu moins de momentum sur ces titres-là, si on est sur un scénario dégradé.
04:59– Oui, on voit qu'une des conséquences, alors du petit espoir, mais il est maigre, on le relativise vraiment d'un cessez-le-feu ou d'une paix entre Ukraine et Russie,
05:06tout ça suffit à faire baisser quand même les cours du gaz naturel, qui repassent les cours du gaz naturel sous les 30 euros le mégawatt-heure.
05:12C'est une première depuis 18 mois, on n'avait pas vu les cours du gaz aussi bas depuis 18 mois.
05:16Si ça se poursuivait, si les cours du gaz continuaient de se détendre, qui en profiteraient industriellement et boursièrement parlant, d'après vous ?
05:23– Alors, forcément, je vais enfoncer une porte ouverte, les industriels électro-intensifs, c'est eux qui en profitent le plus.
05:33Maintenant, la vraie question à se poser, c'est que là, on descend sous 30 mégas, donc très bien, on avait eu un pic à 160 euros le mégawatt-heure.
05:41Et pas mal d'industriels, à ce moment-là, s'étaient couverts.
05:44Donc, en fait, là, les prix dont on est en train de parler sont des prix spot.
05:48Est-ce que beaucoup, aujourd'hui, encore d'industriels, ont laissé une part importante de leurs dépenses en énergie sur du spot
05:56ou est-ce qu'au contraire, ils se sont couverts et auquel cas, ils n'en profiteront pas tout de suite ?
06:00Donc, ça, ça va être vraiment du cas par cas.
06:03Mais en tous les cas, de manière générale, c'est une bonne nouvelle pour l'Europe, le fait qu'on ait ces prix qui baissent.
06:10– Le CAC 40 vient de rebasculer, donc, dans le vert, plus 0,23%.
06:13L'ensemble des marchés européens sont en hausse, mais surtout Wall Street, toujours l'espoir d'une baisse de taux de la Fed.
06:17Regardez l'outil FedWatch, là, il y a quelques instants.
06:20Eh bien, on est à 74%, 74%, désormais, probabilité d'une baisse de taux de la Fed au mois de décembre.
06:25On y reviendra dans un instant avec Bastien Dru depuis CPRM.
06:28Bertrand, tant que vous êtes avec nous, une question aussi sur Ubisoft, quand même.
06:31Depuis sa reprise de cotation, ça se passe très bien.
06:33C'était le cas vendredi, le titre avait bien progressé.
06:35Et aujourd'hui, on va voir que ça se poursuit.
06:37Ubisoft transforme l'essai, plus 3,5%.
06:39Tencent a finalisé son investissement dans Vintage Studio,
06:42l'entité qui regroupe les principales franchises d'Ubisoft, dont Assassin's Creed.
06:46Donc, Tencent tient sa promesse, on va dire.
06:49Et il semble que ça suffise à rassurer le marché.
06:51Enfin, plus 3,5%, c'est bien.
06:52Mais comparé à l'ensemble des pertes des derniers trimestres, ce n'est pas encore énorme.
06:55Comment est-ce qu'il faut manœuvrer cette valeur Ubisoft, d'après vous ?
06:58Alors, si on n'en a pas, ce n'est pas la peine d'y aller.
07:03Enfin, nous, sur nos outils quantitatifs, elle ne valide aucun critère.
07:08Et c'est l'illustration parfaite des tendances durent longtemps.
07:10Le titre valait 102 euros en 2018, il y a 7 ans.
07:14Ça vaut 8 aujourd'hui.
07:17Donc, non, il y a un vrai sujet.
07:19Ubisoft tente de répondre pour se sortir de l'ornière.
07:26Mais quand on commence à mettre dans une société ad hoc, en gros, les plus beaux bijoux de famille,
07:32on voit que la tendance va être compliquée.
07:34Donc, plus 3 aujourd'hui, oui.
07:36Mais en gros, c'est une petite normalisation dans une grande tendance baissière.
07:40Donc, objectivement, non.
07:41C'est hyper spéculatif et c'est du court terme.
07:46Donc, pas un sujet que je vais traiter.
07:48En revanche, est-ce qu'il dit Silor Luxottica, vous préférez ?
07:50Alors, ça n'a rien à voir, bien sûr, et Silor Luxottica.
07:52Un de nos auditeurs, il s'appelle Amiral Marché.
07:55Sur X, il nous a écrit Amiral Marché.
07:57Et Silor Luxottica, nous dit, cet auditeur est intéressé pour prendre, pourquoi pas, 10% dans Giorgio Armani.
08:01C'est effectivement ce que nous annoncent les médias italiens.
08:05Si tel était le cas, qu'en pensait ?
08:06Est-ce que ça offrirait beaucoup plus de potentiel à Ubisoft ?
08:08Si Silor prenait donc jusqu'à 10% de Giorgio Armani, Bertrand.
08:16Alors, Essilor, ils connaissent bien Giorgio Armani parce qu'ils ont des licences depuis 1980.
08:21Et ils ont même une licence qui est sécurisée jusqu'à 2037.
08:24Et globalement, les lunettes vendues sous sigle Armani, c'est à peu près 500 millions de chiffres d'affaires.
08:29Ça fait 1,5% de leur vente.
08:34Donc, ils les connaissent bien.
08:3410%, alors il faudrait voir le prix.
08:38D'après nos calculs, on serait peut-être du côté des 500 millions pour avoir ces 10%.
08:43Ce n'est pas neutre parce que globalement, Essilor, on est sur 400 et quelques millions de résultats opérationnels avant amortissement.
08:49Donc, vous voyez, c'est quand même, même pour Essilor, c'est quand même un beau ticket.
08:53Maintenant, la question, c'est l'affectation des capitaux.
08:56Dernièrement, Essilor a toujours acheté des marques et ils ont encore fait Suprême, c'était l'an dernier.
09:02Donc, sur le principe, on pourrait se dire, OK, c'est assez logique dans leur ADN.
09:06Sauf que là, le virage qui a été pris par Essilor et qui est plutôt bien noté par la communauté financière,
09:11c'est qu'ils ont commencé à investir dans des medtechs.
09:13Et il y aura aussi des investissements probablement à faire du côté des lunettes connectées
09:18pour avoir plus de points de vente, des efforts de commercialisation, des choses de ce style-là.
09:23Donc, est-ce que l'argent, en fonction du prix, je pense que c'est ça qui va être arbitré par les analystes,
09:28à savoir, est-ce que l'allocation du capital, est-ce qu'il vaut mieux se mettre dans Armani
09:33ou au contraire, des investissements medtech ou des investissements sur le développement plus rapide
09:39pour la vente des lunettes connectées ?
09:41Merci beaucoup Bertrand Lambert.
09:41En tout cas, c'est un problème de riches.
09:43Oui, tout à fait.
09:45Très belle conclusion, effectivement.
09:47Bertrand Lambert est avec nous pour Porzampar.
09:49Qui dira le contraire ?
09:50Bon, on a un titre ici de Luxottica qui aujourd'hui gagne 0,7%.
09:53Le CAC est en hausse de 0,2%.
09:54Alors à Wall Street, incroyable, Alphabet, donc la maison mère de Google, gagne 5,5%
09:58pendant qu'Nvidia perd 0,15%.
10:00Et l'un est lié à l'autre.
10:01Nvidia souffre sans doute parce qu'il semble que Google passe devant OpenAI
10:05en matière de performance d'intelligence artificielle.
10:08Un certain nombre d'experts expliquent que l'IA de Google,
10:11Gemini 3 serait plus performante que ChatGPT désormais.
10:15Voilà pourquoi Alphabet gagne 5% et au contraire, Nvidia recule
10:19puisqu'Nvidia a noué de nombreux partenariats plutôt avec OpenAI
10:22et plus qu'avec Google en l'occurrence.
10:23Et donc Nvidia aujourd'hui recule et sous-performe la séance américaine.
10:26On en parlait tout à l'heure dans USA Today avec John Plassard à retrouver en replay
10:29sur l'application BFM Business.
10:30Et alors Antoine, on va rester à Wall Street parce que vous avez trouvé cette actualité
10:35assez dingue.
10:36Un homme quand même, un des ponts de Wall Street qui peu à peu,
10:39ce pont est en train de nous la faire, j'allais dire d'imploser,
10:43de s'élanmosquiser peut-être.
10:45Expliquez-nous ce qu'il est en train de faire.
10:47Il s'agit de Bill Ackman en l'occurrence.
10:48Bill Ackman qui est le patron de Pershing Square,
10:51qui est un des hedge funds les plus successifs, on va dire, de Wall Street,
10:57mais qui connaît une passe un petit peu délicate.
11:00Si on regarde la performance de Pershing Square depuis le début de l'année,
11:03je crois qu'ils ont du mal à faire un petit peu plus de 10 ou 15%,
11:06ce qui n'est quand même pas terrible pour un hedge fund.
11:09Mais voilà, Wall Street se pose comme question de savoir si Bill Ackman a envie
11:13de rester aux commandes d'un hedge fund.
11:14Parce que si vous regardez son activité principale ces derniers temps,
11:18il suffit de regarder son compte Twitter, il passe son temps sur Twitter.
11:22Il passe son temps à faire de la guide propre au profit de la droite la plus dure
11:26au niveau intérieur américain.
11:29Au niveau international, il est très engagé sur la cause israélienne.
11:34Et on a l'impression qu'il met complètement ses activités financières de côté,
11:38qu'il est plus du côté politique maintenant.
11:40Que financier, oui.
11:41Alors ça fait un petit peu penser à cette époque où Elon Musk était mandaté par Donald Trump
11:46un peu pour animer le Doge, d'ailleurs, qui est reparti d'où il venait.
11:50Bill Ackman a l'intention de mettre en bourse Pershing Square.
11:54On le sait, la mise en bourse de fonds d'arbitrage et de gros fonds privés,
12:00ça n'a jamais été des histoires de succès.
12:03Black Stone, même BlackRock, ça ne fait pas grand-chose en bourse.
12:06Ce serait une façon de s'en débarrasser, un peu, de lâcher le morceau quelque part.
12:09Mais on a l'impression.
12:10Alors en même temps, il a l'air de vouloir mettre en place un nouveau fonds.
12:14Maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?
12:17Ça reste assez mystérieux.
12:18Et puis, il est reparti vraiment dans les limbes de la politique.
12:20Ça semble assez curieux.
12:22Et il est en train de virer plus politique que finance.
12:24En allant très très loin dans ses propos sur les réseaux sociaux,
12:27vous me disiez tout à l'heure, il est en train de devenir,
12:28c'est des propos d'outre-Trump.
12:30J'aime bien l'expression d'outre-Trump.
12:31Ça va encore plus loin que Trump.
12:32Oui, c'est du niveau J.D. Vance, c'est la droite archi-conservatrice.
12:36Bill Ackman, donc, qui perd le contrôle ou pas ?
12:40Est-ce qu'il va devenir l'Elon Musk de la finance ?
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