- il y a 1 jour
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Il est temps d'accueillir nos prochains invités qui vont prendre place sur ce plateau.
00:03On accueille Pierre Gattaz, ancien président du MEDEF.
00:07Bienvenue à vous.
00:08Vous pouvez y aller Jean-Daniel Lévy.
00:10Il ne va pas partir.
00:12Et Marc Toiti.
00:13J'ai votre livre en double, figurez-vous.
00:16C'est formidable.
00:17Pierre Gattaz, Gagnez Plus.
00:20C'est maintenant.
00:21Votre travail mérite d'être bien payé.
00:24Évidemment, on va y revenir parce que ça intéresse tout le monde.
00:28La question du salaire qui est d'ailleurs au cœur de ces discussions budgétaires aussi.
00:34Le budget de la sécu qui a été...
00:36Je vous ai présenté Marc ?
00:37Non ?
00:38Bonsoir Marc Toiti.
00:39Bonsoir Julie, comment ça va ?
00:40Voilà, ça va très bien, merci.
00:41On a même pu vous présenter.
00:42Oui, oui, tout va bien.
00:44Le budget de la sécu a été adopté hier.
00:46Quel est votre état d'esprit aujourd'hui ?
00:48Est-ce que vous le voyez, vous, comme une bonne chose malgré tout, j'allais dire ?
00:53Non, je crois que ce qu'on vit actuellement, c'est vraiment pathétique pour le pays.
00:57Alors, on parle de stabilité politique, etc.
01:00Mais stabilité pour faire quoi ?
01:02S'il faut attendre mai 2027 pour, je dirais, 100 réformes pour la France, c'est une catastrophe.
01:07Aujourd'hui, ce qu'on a vu, ce que j'ai entendu, d'abord, il y a une petite musique depuis plusieurs mois,
01:12contre les patrons, contre les entreprises.
01:15Petite musique insupportable pour toutes les forces vives, pour nos salariés, pour nos cadres.
01:18On a l'impression d'être des parias, on a l'impression de voler l'argent public,
01:24et par des gens, si vous voulez, qui sont souvent des apparatifs de partis,
01:27qui n'ont jamais travaillé dans leur vie.
01:29Moi, j'insiste là-dessus.
01:30Vous parlez de qui, là, par exemple ?
01:31Je parle des gens que je vois dans l'Assemblée nationale,
01:34je vois de certains partis qui sont très vocaux sur les ondes, les médias, etc.
01:38et qui nous insultent toute la journée.
01:40La France insoumise ?
01:41Mais oui, alors, la France insoumise en premier, bien sûr.
01:44Je veux dire, ils sont toujours en train de penser à des taxes,
01:48alors que nous sommes le pays le plus taxé au monde,
01:50de nous insulter, quand même, par ce biais-là.
01:55Taxes Zuckman, ça a été insupportable pendant des semaines,
01:57où j'en avais M. Zuckman, M. Piketty, M. Coquerel,
01:59qui venaient nous expliquer des tas de choses,
02:01qu'on se gavait de dividendes, qu'on se gavait d'aides publics.
02:04Tout ça est insupportable.
02:05On est le pays le plus imposé au monde.
02:08On a une géopolitique très compliquée pour nos entreprises.
02:11On essaye de courir, de rattraper les Allemands,
02:13de concurrencer les Chinois qui courent aussi,
02:15les Italiens qui sont en train de nous dépasser.
02:17Et pendant ce temps-là, vous avez une classe politique
02:19qui est en train de nous taper sur la tête.
02:21Alors que nous créons la richesse, nous créons la croissance,
02:23nous créons l'emploi, nous essayons de développer ça
02:25avec nos équipes, avec nos hommes et nos femmes,
02:28nos salariés.
02:28Il y a une haine de ceux qui réussissent en France ?
02:31Je pense qu'il y a des gens qui sont au pouvoir,
02:32vous les avez cités en certains partis,
02:34qui ne connaissent pas l'entreprise, qui n'ont jamais travaillé,
02:36qui ne vivent que des impôts.
02:37Et je suis désolé, on nous a traités de parasites.
02:41C'est incroyable, si vous voulez.
02:42Donc c'est quand même complètement délire.
02:44J'ai même entendu une phrase, il faut punir les patrons.
02:46Mais c'est dingue !
02:47Qui l'a prononcée cette phrase ?
02:48Je crois que c'est OPS.
02:50Alors le PS, c'est pareil, si vous voulez.
02:52Je connaissais les sociodémocrates,
02:53François Hollande, Cazeneuve, etc.,
02:55qui ont fait des réformes de compétitivité
02:57et qui se sont rapprochées des Suédois ou des Allemands,
03:01des sociodémocrates, très bien, on peut travailler avec eux.
03:04Schröder a fait des réformes formidables en Allemagne.
03:06L'agenda 2010, quand je suis sorti du Medef en 2017,
03:09je me suis dit, ça y est, on a des socialistes
03:12qui sont devenus des sociodémocrates, c'est formidable,
03:14on va pouvoir tranquille exporter, innover,
03:16motiver nos équipes, les former.
03:18La vie continue pour nous, avec une classe politique intelligente
03:21qui comprend lucide, pragmatique.
03:23Patatra, la dissolution et le PS, c'est retrouvé chez LFI.
03:27Alors excusez-moi, je fais un peu de politique ce soir,
03:28mais si vous voulez, il faut savoir que...
03:31C'est le but, hein ?
03:31Non mais c'est le but, mais si vous voulez,
03:32il faut savoir que moi j'ai une colère que j'exprime,
03:35très franchement, parce que voilà,
03:37parce que j'ai gardé mes cinq usines en France historiques,
03:40j'ai 2000 personnes en France, mes salariés,
03:43ça marche, je veux encore embaucher en France,
03:46je veux encore investir en France,
03:47j'exporte 90% de mon chiffre d'affaires,
03:49et je considère que tout ce qui se passe,
03:51et cette petite musique insupportable,
03:53est un gâchis énorme pour un pays comme la France.
03:57Je m'explique, si vous voulez,
03:59on est un pays extraordinaire,
04:01on a tout inventé,
04:02on a inventé le cinéma, la bagnole,
04:05l'avion, le TGV,
04:08on a inventé des nombres incalculables de choses
04:11dans les 200 dernières années.
04:13Et ce que je vois depuis 40 ans,
04:15les 40 piteuses, c'est,
04:17eh bien on va travailler moins,
04:19non mais déjà, le délire,
04:21les 35 heures, je ne vous en parle pas,
04:22il faut taxer tout ce qu'on peut taxer,
04:24il faut absolument que
04:26ce modèle social,
04:27et moi je suis d'accord qu'on donne,
04:29bien sûr,
04:30l'assurance chômage,
04:32la retraite, etc.,
04:33mais pas de façon excessive,
04:35on sait que ce modèle social ne marche plus,
04:37est financé par la dette et les déficits,
04:40il faut le réformer,
04:41on sait qu'on a fait une administration obèse,
04:43de 5,7 millions de fonctionnaires,
04:46il y en a 700 millions,
04:47au moins en trop,
04:48eh bien tout ça,
04:48ça peut se régler,
04:49c'est le but de notre bouquin d'ailleurs,
04:51on l'a réglé en disant,
04:52on peut gagner plus d'argent,
04:53en faisant ces réformes.
04:54– Mais donc, alors attendez,
04:55attendez,
04:55parce que vous dites plein de choses intéressantes,
04:58vous dites en gros que LFI vous tape dessus,
05:01vous les patrons,
05:02et en même temps,
05:03à vous entendre,
05:04j'ai l'impression que si vous,
05:05vous aviez été député hier,
05:07vous auriez voté contre,
05:09comme la France en se dise,
05:10contre ce budget de la Sécurie.
05:11– Ce n'est pas avec ou contre,
05:14c'est un budget qui augmente les impôts,
05:16un, c'est insupportable,
05:17on ne peut pas augmenter les impôts,
05:19il faut les baisser,
05:20deux, qui augmente le coût du travail,
05:22et tire encore vers le bas,
05:24c'est à l'air net,
05:25avec des réformes,
05:26c'est les exonérations des charges,
05:28notamment,
05:28la baisse des exonérations de charges,
05:31sur le travail,
05:32c'est supprimé.
05:32– Un budget qui supprime la retraite,
05:36ou qui suspend la retraite,
05:37alors que nous savons
05:38que c'est le point de déficit
05:40le plus important
05:40de nos dépenses et de nos dettes,
05:43c'est la retraite,
05:44on doit travailler plus,
05:45le monde entier travaille plus,
05:47alors il faut travailler plus,
05:48en payant,
05:49il faut tenir contre
05:50des petits pénibles, etc.
05:52Bien évidemment,
05:53mais moi je suis effrayé,
05:55si vous voulez,
05:56par ce bilan,
05:58qui est exactement l'inverse
06:00de ce qu'il faudrait faire
06:00pour redonner de l'argent,
06:02ou du pouvoir d'achat aux gens,
06:03pour redonner de la confiance.
06:04– Mais donc vous dites,
06:04quand Sébastien Lecornu aujourd'hui dit
06:06c'est encore possible
06:07d'avoir un budget
06:08d'ici le 31 décembre,
06:09vous vous dites,
06:09en fait vous espérez
06:10que ce budget ne passe pas.
06:12– Mais c'est un budget
06:12qui est fou,
06:13c'est un budget,
06:14alors si on me dit
06:15que c'est pour la stabilité politique,
06:17et que pendant ces 6 mois
06:18ou 9 mois,
06:19on va réformer le pays,
06:20on va retrouver de la croissance,
06:21on va baisser la fiscalité
06:22de production,
06:23on va relancer l'industrie,
06:25on va redonner,
06:25moi je suis d'accord pour faire ça,
06:27mais est-ce que vous voyez
06:27qu'avec ces 3 tiers
06:28à l'Assemblée
06:29jusqu'en mai 2027,
06:31comment ça va se passer ?
06:32On va rien faire,
06:33et moi ce qui me gêne
06:34c'est qu'on a encore
06:35augmenté des impôts
06:36alors qu'il faut les baisser,
06:37nous sommes le pays
06:37le plus imposé au monde,
06:39on me dit
06:40c'est les riches
06:40qu'il faut payer,
06:41mais les riches payent
06:42énormément déjà,
06:43on le voit
06:43dans toutes les statistiques,
06:45il faut arrêter
06:46d'attaquer,
06:47et les riches c'est qui ?
06:47Ce sont les idanes
06:48de l'économie,
06:49quand on s'attaque
06:49à des arnauds,
06:50etc.
06:51– Alors justement,
06:52vous savez quoi ?
06:53Fabien Roussel
06:53était sur BFM TV
06:54ce soir,
06:55et il s'attaque
06:57comme vous dites,
06:58s'attaquer est un grand mot,
06:59il fait une proposition
07:00pour les grands patrons,
07:01notamment,
07:02il s'adresse à Bernard Arnault,
07:04on écoute la proposition
07:04de Fabien Roussel.
07:06– Des grands actionnaires
07:07de notre pays,
07:08comme Bernard Arnault,
07:09qui se versent
07:10un très petit revenu,
07:11un très petit salaire,
07:12mais qui a perçu
07:13en 2023,
07:153,7 milliards,
07:17je crois,
07:17de dividendes.
07:18Lui, personnellement,
07:19pas sa famille,
07:20pas le groupe,
07:21lui,
07:21lui, personnellement,
07:22il a perçu
07:23plus de 3 milliards
07:24de dividendes.
07:25C'est un revenu pour lui,
07:26il gagne plus d'argent
07:27par les dividendes
07:27que par ses salaires,
07:28mais qu'il cotise,
07:29tout simplement,
07:30comme n'importe quel employeur,
07:32comme n'importe quel salarié,
07:33qu'il y ait une cotisation
07:34de ceux qui financent
07:35notre modèle social,
07:36c'est la moindre des choses.
07:37– Il faut des cotisations
07:39sur les dividendes,
07:40dit Fabien Roussel.
07:40– Non, il faut arrêter,
07:41il faut arrêter ce cirque
07:42de, je dirais,
07:45de vouloir,
07:45encore une fois,
07:46démotiver tous ceux
07:47qui réussissent,
07:48bravo pour ceux
07:48qui réussissent,
07:49bravo pour ceux
07:51qui deviennent riches,
07:51parce que ceux
07:53Bernard Arnault ont créé
07:54des centaines de milliers
07:55d'emplois dans le monde.
07:57– Mais même quand on a
07:57des dividendes
07:58de l'ordre de 3 milliards d'euros,
07:59il n'y a pas un geste
08:00qu'on peut faire ?
08:01– Bien sûr qu'il y a des gestes,
08:02mais moi je préfère…
08:03– Ils payent des impôts quand même
08:04dessus, il faut l'oublier.
08:05– Ils payent des impôts,
08:05c'est le résultat d'une politique.
08:08Je dis, ce sont des Zidane,
08:09le type, il a réussi brillamment
08:10et moi je demande à tout le monde
08:12d'essayer de créer
08:13le VMH demain matin.
08:14– Bernard Arnault, c'est Zidane.
08:15– Mais bien sûr,
08:16c'est complètement dingue,
08:19si vous voulez,
08:19dans tous les pays du monde,
08:20ce type serait applaudi,
08:22il serait adulé,
08:23il n'y a qu'en France
08:23ou gna gna gna.
08:24En fait, en France,
08:25on veut que l'on soit
08:25tous pauvres.
08:26La stratégie de la gauche,
08:28c'est tous pauvres.
08:30Bon, alors moi je suis désolé,
08:31c'est tous riches.
08:32C'est pour ça que mon bouquin
08:32s'appelle Gagner Plus.
08:34Gagner Plus c'est maintenant,
08:35en faisant quoi ?
08:35En modifiant le modèle social,
08:37en baissant l'administration,
08:38en travaillant un peu plus
08:39et on peut trouver
08:4030% de salaire net en plus
08:41à 10 ans.
08:4230% de salaire net.
08:43Mais ce n'est pas en démotivant
08:45des gens comme ça,
08:46parce qu'à la fin,
08:47ils partent.
08:47J'ai perdu mes 20 concurrents
08:49de radial patrimoniaux,
08:51familiaux,
08:52en 30 ans,
08:53à cause de l'ISF.
08:54Je le répète,
08:54– Ils sont partis où ?
08:55– Ils sont partis,
08:56la plupart,
08:56ils se sont vendus,
08:58la plupart sont partis
08:59en Belgique,
08:59en Suisse,
09:00etc.
09:01Et il y en a plein,
09:02puisqu'on n'est plus que 6 000
09:04entreprises familiales
09:05en France,
09:06on devrait être 12 000,
09:07les Allemands en ont 20 000.
09:08Il faut arrêter de penser
09:09que la fiscalité
09:10est un de l'or.
09:10C'est faux.
09:11La fiscalité,
09:12moi j'entends plein de gens,
09:13je fais deux conférences
09:14par semaine pour mon bouquin
09:15et je peux vous dire
09:16que je vois 500 à 600 personnes,
09:18ils sont tous fous,
09:19il y en a plein qui veulent partir.
09:20Et le pire,
09:20c'est que les jeunes veulent partir.
09:22Donc au lieu de nous casser,
09:24je dirais,
09:24la tête avec la fiscalité
09:25en disant
09:26« gna gna gna »,
09:26on va encore vous taxer
09:27toute la journée,
09:28on ferait mieux de nous dire
09:29comment on crée
09:30un grand pays,
09:31comment on recrée
09:31les 15 prochaines années
09:33en réindustrialisant
09:34dans quel secteur,
09:35le militaire,
09:35la planète,
09:36l'intelligence artificielle,
09:37le quantique,
09:38il y a plein de choses à faire.
09:39Marc Toiti.
09:40Oui, je suis entièrement d'accord
09:41avec ce qui vient d'être dit
09:42parce que j'essaie
09:43de diffuser la bonne information
09:45depuis des années.
09:46Il y a des débats,
09:48mais on voit bien,
09:49on se rend bien compte
09:50aujourd'hui de ce drame
09:51qui est cette culture
09:52de lutte des classes
09:53que nous avons en France.
09:54C'est-à-dire qu'effectivement,
09:55celui qui réussit,
09:55on va le montrer du doigt.
09:56Il y a un Bernard Arnault,
09:57il n'y en a pas 68 millions
09:59de Bernard Arnault en France,
09:59c'est ce que je veux dire.
10:00Et là, on pense que juste
10:02si lui on va le taxer,
10:03on va résoudre complètement
10:04le problème du déficit public.
10:05C'est ce que je veux dire.
10:06On le voit bien aujourd'hui.
10:07Rappelle qu'on a entre,
10:08ça dépend des années,
10:09entre 160, bientôt peut-être,
10:10200 milliards d'euros
10:11de déficit public.
10:13Ce n'est pas en tapant davantage
10:14effectivement celui,
10:15voilà,
10:16la personne la plus vieille de France
10:17qui paye quand même des impôts,
10:18ne l'oublions pas.
10:19Donc c'est ça qui est le danger
10:19aujourd'hui
10:20parce que la réalité de l'entreprise,
10:22ce n'est pas Bernard Arnault,
10:23la réalité de l'entreprise française,
10:24ce sont des PME.
10:25Aujourd'hui,
10:26on atteint,
10:27on a les chiffres de la Banque de France
10:28qui sortent tous les mois malheureusement
10:29et tous les mois,
10:30on voit qu'on atteint
10:30des records historiques
10:32de faillites d'entreprises.
10:34Donc des PME,
10:35des petites entreprises,
10:36des artisans
10:37qui déposent le bilan.
10:39Et donc c'est ça la réalité
10:39aujourd'hui de l'entreprise en France.
10:41Et malheureusement,
10:41ces entreprises,
10:42une fois qu'elles font faillite,
10:43eh bien,
10:44il y a évidemment des licenciements,
10:45donc le chômage augmente
10:46et tout le monde en pâtit.
10:48Donc c'est évident qu'aujourd'hui,
10:49on doit simplement
10:50regarder la réalité en face.
10:52C'est vrai que nous sommes
10:53numéro un du monde de la fiscalité,
10:54également numéro un du monde
10:55de la dépense publique.
10:57Donc on voit bien
10:57que ça ne fonctionne pas.
10:58C'est-à-dire que
10:59quand on regarde le bilan
11:00depuis 2000,
11:02d'augmentation de la dette publique,
11:03ça a augmenté
11:04de 1030 milliards d'euros,
11:05précisément.
11:06Alors que sur la même période,
11:07le PIB français a augmenté
11:08d'à peine 500 milliards,
11:09augmenté de l'inflation.
11:11Ça veut dire que justement,
11:11il manque 509 milliards,
11:13précisément,
11:14qui ont disparu.
11:15Ça veut dire que
11:15cette dette publique
11:16a été augmentée,
11:17mais elle n'est pas venue
11:17dans le circuit économique.
11:19Donc c'est ça
11:20qui aujourd'hui est très loin.
11:21Est-ce qu'on peut pour autant dire,
11:21Bruno Jeudy,
11:22et je vais reprendre la phrase,
11:24je vais vous citer Pierre Gattaz,
11:25la gauche,
11:27c'est tous pauvres ?
11:29Ce qui est certain,
11:30c'est que la gauche
11:31a créé beaucoup d'impôts
11:32lorsque elle est sur sa
11:33dernière période
11:34où elle était au pouvoir,
11:34c'est-à-dire
11:35les années 2012-2017.
11:39On a eu des records
11:40d'augmentation d'impôts
11:41en début de mandat.
11:43Alors certains
11:44hommes et dirigeants de gauche
11:46diront que c'est parce
11:47qu'il y avait des déficits
11:48et qu'il fallait les combler
11:51rapidement en début de mandat.
11:52C'est ce qu'explique
11:53Pierre Moscovici
11:54qui était à l'époque
11:54ministre de l'économie
11:55depuis aujourd'hui
11:56premier président
11:58de la Cour des comptes.
11:59Mais ce qui est certain,
12:00c'est que les impôts
12:00avaient beaucoup augmenté.
12:01Il y a eu cette expression
12:02de ras-le-bol fiscal,
12:04d'ailleurs à l'époque
12:05lancée par Pierre Moscovici
12:06qui n'a jamais été aussi vrai
12:08parce que d'abord
12:08c'est un socialiste
12:09qui l'a dit
12:09et aujourd'hui
12:10il s'applique encore
12:11parce que c'est vrai
12:12que la France
12:13paye un modèle social
12:15qui est très très coûteux,
12:17qui est de plus en plus cher,
12:18et qui évidemment
12:19est payé largement
12:21par les actifs
12:22et dans le même temps
12:23et à mon avis
12:24moi je pense que
12:25je pense que ce qui a fait
12:27beaucoup de mal
12:27ces dernières années
12:28c'est que c'est plutôt
12:29le travail qui a diminué
12:30c'est-à-dire au fond
12:31on est un pays
12:31qui travaille plus assez
12:32et ces dernières années
12:34si on a entendu
12:34des choses intéressantes
12:35alors peut-être
12:36qu'ils s'y sont mal pris
12:36on a discuté 100 fois
12:37avec Marc
12:38on n'était pas toujours d'accord
12:39bon à Bayrou
12:40il s'y est très très mal pris
12:41mais il y avait quand même
12:41l'idée de plus travailler
12:42alors bon ok
12:43le coup des deux jours fériés
12:44ça n'a pas plu
12:45à chaque fois qu'il y a eu
12:47cette tentative
12:48de travailler plus
12:49et sans parler
12:49de l'affaire des retraites
12:50on voit bien
12:51qu'il y a une réticence
12:52mais j'allais dire
12:53hélas que c'est pas seulement
12:54la gauche
12:55c'est beaucoup les français
12:56mais c'est quand même
13:00les français qui
13:00veulent garder leur modèle social
13:03pas trop travailler
13:04comment on fait alors
13:05le but de votre livre
13:07donc je le reprends
13:08votre travail mérite
13:08d'être bien payé
13:09vous vous proposez
13:10quelque chose
13:10d'assez révolutionnaire
13:11c'est de permettre aux français
13:12de gagner 30%
13:13de pouvoir d'achat en plus
13:13mais ils vous disent
13:14il faut travailler plus
13:15sauf que c'est pas tout à fait
13:17l'ambiance
13:18en fait il faut réenchanter
13:19la France
13:20il faut réenchanter
13:21l'ambition de la France
13:21il faut réenchanter
13:22le travail
13:23aujourd'hui
13:23on est tous en train
13:24d'être complètement sonné
13:26par ses discours politiques
13:27d'une médiocrité inouïe
13:28je le rappelle
13:29il faut repartir vers
13:31un élan
13:31en disant
13:32on est un grand pays
13:33on peut repartir
13:34dans l'industrie
13:34pour faire ça
13:35il faut garder nos ingénieurs
13:37nos chercheurs
13:37il ne faut pas qu'ils partent
13:38dans la California
13:38et il faut garder
13:40nos entreprises
13:40et les motiver
13:41aujourd'hui c'est une fiscalité
13:42punitive qu'on nous propose
13:44il faut une fiscalité motivante
13:46l'Italie du Nord le fait
13:47la Suisse l'a fait
13:48pendant des années
13:49il faut une fiscalité motivante
13:51pour que les gens soient heureux
13:52de construire leur boîte ici
13:54reste
13:54développe leur PME
13:56leur ETI
13:56et que les jeunes
13:57qui sont partis
13:58reviennent
13:59il faut des meilleurs salaires
14:01on n'a pas assez travaillé
14:02sur la notion de travail
14:03c'est mon bouquin
14:03c'est mon bouquin
14:04c'est mon bouquin
14:06mon bouquin il dit
14:07parce qu'aujourd'hui
14:08vous donnez 140 euros
14:09à quelqu'un
14:10chargé brut
14:11ça lui rapporte 75 environ
14:14il faut revoir le modèle social
14:16ce modèle social
14:17il coûte extrêmement cher
14:18il pousse le salaire net
14:19vers le bas
14:20par les charges sociales
14:20il élève le coût du travail
14:22vers le haut
14:22par trois blocs
14:24la retraite
14:24l'assurance chômage
14:25la maladie
14:26la retraite
14:27c'est évident
14:27si vous voulez
14:28il faut impérativement
14:29qu'on traille plus
14:30je suis désolé
14:31j'ai regardé le problème
14:32dans tous les sens
14:33comme la plupart des gens
14:34raisonnables et responsables
14:35il faut aller
14:36je propose
14:37on propose à 67 ans
14:38chaque fois que vous décalez
14:39mais sauf que Pierre Gattaz
14:39vous faites ces propositions
14:40mais vous êtes aux antipodes
14:41de ce qui est décidé en ce moment
14:43on ne parle pas
14:44un qui l'a proposé
14:44il s'est fait désinguer
14:45non mais c'est pas vrai
14:46moi j'ai proposé
14:47la première mesure
14:47c'est de travailler à 40 heures
14:49j'explique pourquoi
14:49aujourd'hui en moyenne
14:50c'est 37 heures par semaine
14:51travailler à 40 heures
14:53c'est 3 heures de plus
14:53c'est à dire 8% net dans la poche
14:558% net dans la poche
14:57entrant 3 heures de plus par semaine
14:58c'est à dire 25 minutes par jour
15:00et vous ramenez 60 milliards
15:02à tous les salariés français
15:03et 60 milliards pour l'Etat
15:04vous voyez
15:05le problème c'est que
15:06si vous dites aux gens
15:07vous allez gagner plus
15:08moi tous les gens que je vois
15:09mes salariés en premier
15:10des paysans
15:11etc
15:12des ouvriers
15:13ils me disent tous
15:14il faut que le travail paye
15:15il faut que le travail paye
15:16et en fait il faut le faire payer
15:17et vous avez parfaitement raison
15:18donc comme on fait
15:19on réduit ses charges
15:21et on redonne tout
15:22au salaire net
15:23et là il y a beaucoup de choses
15:24qu'on peut faire
15:24en travaillant un peu plus
15:25sur la retraite
15:26bien évidemment
15:26sur le chômage
15:28nous sommes à 18 mois
15:28d'indemnité
15:31la moyenne européenne
15:32c'est 12 mois
15:32avec des indemnités
15:33il faut trouver un système
15:35pour que justement
15:36les gens ne restent pas
15:37au chômage trop longtemps
15:38qu'on réenchaîne
15:39et donc comment on donne envie
15:40aux gens de travailler
15:41à leur pousse
15:42le projet
15:42le projet
15:43le projet c'est quoi
15:44vous transformez toutes les peurs
15:45que nous avons en France
15:46on a peur de se faire prendre
15:48Poutine sur la figure
15:49avec des drones etc
15:50le militaire
15:51il faut se remilitariser
15:52il y a plein de développements
15:53à faire
15:54plein d'entreprises à faire
15:55toute la planète
15:56tout ce qui concerne
15:57le défi écologique
15:58le climat
15:59l'énergie
15:59les énergies renouvelables
16:00il y a plein de trucs à trouver
16:01on est très fort en France
16:02il y a plein d'innovations en France
16:04une sur deux
16:05par aux Etats-Unis
16:06tout ce qui est santé
16:07agroalimentaire
16:09agriculture
16:09énorme sujet
16:10plein d'innovations
16:11de recherche
16:12de PME
16:12à trouver
16:13tout ce qui est data
16:14souriété des datas
16:15le quantique
16:16tout ça
16:17ce sont des projets formidables
16:18où on peut recréer
16:19de l'industrie
16:20un million d'emplois
16:21sans doute
16:21et on doit pouvoir
16:23remonter
16:24de 10% à 15%
16:25je pense que si vous voulez
16:26moi je vois avec mes salariés
16:27je les vois toute la semaine
16:28et j'ai 5 usines en France
16:29j'en ai 15 dans le monde
16:30les gens ils sont dans le projet
16:32ils sont heureux
16:33ça marche
16:33ils sont dans l'innovation
16:34ils vont chercher
16:36ils vont conquérir des clients
16:37c'est ça la vraie vie
16:38produire
16:38rinnover
16:39vendre
16:39aujourd'hui
16:40vous avez une classe politique
16:41qui ne connait pas ce milieu là
16:42qui en parle très très mal
16:43sauf que vous dites aux français
16:45à l'heure actuelle
16:46vous allez travailler 40 heures
16:47et vous allez travailler plus longtemps
16:49ils descendent dans la rue
16:51mais parce que le projet n'est pas là
16:53parce que la vision n'est pas là
16:54parce qu'ils n'ont pas lu mon bouquin
16:56il ne faut pas forcer
16:57je pense que l'erreur
16:58qui est de vouloir
16:59forcer forcément
17:00l'âge de départ
17:01la retraite
17:01ça qui est dangereux
17:02il faut redonner le choix aux français
17:04c'est-à-dire effectivement
17:04travailler plus
17:05ils auront des conséquences positives en plus
17:07mais on ne peut pas forcer quelqu'un
17:08à vouloir s'arrêter plus tôt
17:10parce qu'il y aura une retraite en conséquence
17:11donc il faut redonner effectivement le choix
17:13par contre le modèle social
17:14il est bien là
17:15c'est-à-dire que
17:16parce que le modèle social français à la base
17:18il est formidable
17:19mais quand il marche
17:20alors là on voit bien que
17:21on n'a pas arrêté d'augmenter les dépenses publiques
17:23ça ne fonctionne pas
17:24on n'a pas arrêté d'augmenter les impôts
17:26ça n'a pas fonctionné
17:27donc il faut repenser complètement
17:28pour sauver notre modèle social
17:30sinon si on n'y arrive pas
17:31il va se passer que c'est passé en Grèce malheureusement
17:33où là ça va être le massacre
17:35et rappelez-vous pendant la crise grecque
17:37la richesse qu'on crée en Grèce
17:39a baissé de 30% en 3 ans
17:41vous vous rendez compte
17:42l'effondrement
17:43donc il faut absolument éviter ça
17:44pour l'avenir de notre pays
17:45mais malheureusement
17:46disons qu'on prend aujourd'hui
17:47ça va dans ce sens
17:48il y a une question à poser aux français
17:49très simple
17:49vous gardez votre modèle social
17:50la retraite à 62 ans
17:52l'assurance chômage à 18 mois
17:53vous serez au SMIC toute votre vie
17:56à 1450
17:57vous n'aurez pas d'augmentation
17:58et vos enfants ont un fort risque
18:00d'être au chômage
18:01puisqu'il y a 20% de chômage des jeunes
18:02en France
18:03c'est un scandale absolu
18:04les Suisses sont à 2% de chômage des jeunes
18:06les Allemands sont à 3 ou 4%
18:08on est à 20%
18:09dans les banlieues
18:09on est à 40 ou 50%
18:11donc vous comprenez bien
18:12qu'il faut réenchanter le travail
18:13il faut qu'ils payent
18:14et il faut poser la question aux français
18:15est-ce que vous voulez
18:16ce modèle social
18:16qui ne marche plus
18:18qui s'endette
18:19on s'endette tous les ans
18:20et on va se terminer au FMI
18:22comme les grecs
18:22c'est-à-dire vous aurez 30%
18:24de baisse du salaire immédiatement
18:25une pension qui va baisser
18:27c'est ça que vous voulez
18:27ou alors on est sérieux
18:29et on est sérieux
18:30et il faut que le travail paye
18:31moi je pense qu'il y a une question
18:32comme ça à poser aux français
18:33vraiment
18:33un choix entre les deux
18:35un modèle social qui va dans le mur
18:36et un modèle social
18:37beaucoup plus intelligent
18:38d'abord
18:40il y a un candidat
18:41on parlait de Nicolas Sarkozy
18:41tout à l'heure
18:42il a réussi à se faire élire
18:43sur la valeur travail en 2007
18:44sur le travail et plus
18:45donc pour le coup
18:46ne soyez pas si pessimiste que ça
18:47c'est possible
18:47mais moi je ne suis pas pessimiste
18:48mais par ailleurs
18:49ce que je veux dire c'est
18:50lui vous proposez de demander
18:51votre pouvoir d'achat
18:52de 30%
18:52c'est optimiste
18:53mais vous dites
18:56la France a inventé
18:57beaucoup de choses formidables
18:58la voiture
18:58les inventions etc
18:58la France a aussi inventé
19:00l'état providence
19:00aujourd'hui j'ai l'impression
19:02que vous voulez un petit peu
19:03l'alléger cet état providence
19:04en disant qu'il ne fonctionne plus
19:05l'état providence
19:06il y a eu une crise en 2008
19:08crise financière
19:08il y a eu une crise en 2020
19:09crise sanitaire
19:10c'est aussi ce qui a permis
19:11à un certain nombre de personnes
19:12de garder la face
19:14c'est aussi ce qui a permis
19:15cet état providence
19:15qui a ses défauts
19:16qui ne fonctionnent plus
19:17de garder la face
19:18mais le discours que vous tenez
19:18et encore une fois
19:19je peux être partiellement d'accord
19:20avec ce que vous dites
19:21mais c'est aussi un discours
19:22pour la France qui va
19:23c'est aussi ça le problème
19:23c'est le discours de la France qui va
19:24et on sait qu'il y a tout un travail
19:26si on va dans les hôpitaux
19:27si on va dans les écoles
19:28si on va dans un certain nombre
19:28de services publics
19:29vous dites qu'il y a trop
19:30d'état providence
19:30il y en a beaucoup pour qui
19:31il n'y en a pas assez
19:32donc j'entends ce que vous dites
19:33mais il faut aussi voir
19:34l'autre partie du puzzle
19:35que vous évoquez peut-être
19:36un petit peu moins
19:36je vais peaufiner mon problème
19:38c'est que moi je garde
19:39les policiers
19:39les juges
19:40les médecins
19:40les enseignants
19:41tous les régaliens de l'état
19:42il faut le garder absolument
19:43par contre il faut enlever
19:45l'administration de l'administration
19:46c'est-à-dire le côté obèse
19:47je suis désolé
19:48j'ai plein de gens
19:50que je connais
19:50de fonctionnaires autour de moi
19:52ils me disent
19:53ils sont broyés par un système
19:54et ce système
19:55on l'a laissé dériver
19:56parce qu'en fait
19:57on a 5,7 millions
19:59de fonctionnaires
19:59normalement
19:59on devrait être que 5 millions
20:01si vous comparez avec l'Allemagne
20:02les Allemands
20:03les Suisses
20:03les Pays-Bas
20:04ils ont géré le Covid aussi
20:05beaucoup mieux que nous
20:06ils n'ont pas fait du quoi
20:07qu'il en coûte
20:07alors la crise financière
20:08on a mieux résisté que nos voisins
20:10celle de 2008
20:112008
20:12non pareil
20:12mais non
20:13à la fin c'était la même chose
20:15c'est un mirage maintenant
20:18c'est un mirage
20:19c'est-à-dire qu'en fait
20:19on ne l'a pas géré
20:20donc je suis désolé
20:21il faut le gérer
20:21il faut le gérer
20:22je dirais comme une entreprise
20:23alors on me dira
20:24l'État n'est pas une entreprise
20:26etc.
20:26mais ces recettes dépensent
20:28et il faut motiver les gens
20:29quand je vois que
20:29dans les hôpitaux
20:31si vous voulez
20:31les chefs d'établissement
20:32n'ont pas la main
20:33sur le management
20:33sur les infirmières
20:34les médecins
20:34dans l'enseignement
20:35c'est pareil
20:36vous ne pouvez rien dire à personne
20:38ce n'est pas du management
20:39il faut réintroduire de l'ARH
20:40du management
20:41du management participatif
20:42des primes
20:43des primes de motivation
20:44etc.
20:44comme on fait dans nos boîtes
20:45moi j'ai gardé mes 5 usines
20:47en France depuis 30 ans
20:48parce que j'ai fait ça
20:49j'ai demandé à mes ouvriers
20:50les idées
20:51les solutions
20:52etc.
20:52on leur file des primes
20:53et ça marche
20:54donc j'ai travaillé plus
20:54pour gagner plus
20:55et vous n'avez pas l'impression
20:56que c'est un peu le discours
20:57macroniste
20:57qui a notamment abouti
20:58aux gilets jaunes
20:59et à une révolte sociale
21:00un peu forte
21:00vous savez pourquoi
21:00ça m'a pas marché
21:02Emmanuel Macron
21:02parce qu'il ne s'est pas
21:03du tout occupé
21:04des dépenses publiques
21:05il s'est occupé
21:05d'une chose France
21:06peut-être
21:06de l'attractivité
21:07du chiffre d'affaires
21:08peut-être
21:09etc.
21:10mais les dépenses publiques
21:11ne perdent rien
21:12mais zéro
21:13dans un ménage
21:14chez un commerçant
21:15chez un artisan
21:16vous gérez quoi ?
21:17vous gérez vos recettes
21:18et vous gérez vos dépenses
21:19tout le temps
21:20et là on n'a pas géré
21:21les dépenses depuis 40 ans
21:22mais c'est pas pour ça
21:23que les gilets jaunes
21:23sont sortis dans la rue
21:24je ne crois pas
21:25je ne crois pas
21:25qu'ils sont sortis dans la rue
21:26parce qu'il ne s'est pas
21:26attaqué
21:26l'aspect de M. Macron
21:29ça a été justement
21:30qu'il a menti
21:31sur ce qu'il allait faire
21:31et effectivement
21:32je vais complètement moderniser
21:33l'économie française
21:33une politique de l'offre
21:35ça n'a pas été une politique de l'offre
21:36il a continué d'augmenter
21:37la dépense publique
21:38c'était le président
21:39qui a le plus augmenté
21:39le nombre de fonctionnaires
21:40en fait il y avait le marketing
21:42c'est une politique de l'offre
21:43mais dans les faits
21:44ce n'était pas le cas
21:44vous savez le nombre
21:45de défaillances d'entreprises
21:46depuis ce qu'on arrive au pouvoir
21:47depuis 2017
21:48si on enlève les micro-entreprises
21:49a augmenté de quasiment 100%
21:52donc politique de l'offre
21:53100% d'augmentation
21:54des faillites d'entreprises
21:55c'est un petit problème
21:56par lien au Covid
21:56c'est une question que je vois
21:58non justement
21:58parce que pendant le Covid
21:59ça a baissé
21:59comme on donnait des aides
22:00à tout le monde
22:00il n'y avait pas de faillite
22:02justement
22:02et donc c'est ça qui est dramatique
22:03depuis 2017 justement
22:05avant le Covid
22:06non même pas
22:06puisque là je vous parle
22:08hors micro-entreprises
22:09parce que micro-entreprises
22:10effectivement il y a des créations
22:11des destructions assez rapides
22:12là sur les vraies entreprises
22:13justement
22:14les grandes entreprises
22:14ou les moyennes
22:15ou les PME
22:15et bien ça a été une catastrophe
22:17donc c'est ça
22:18effectivement je te regarde avec vous
22:18on a voulu dire
22:19voilà une sorte d'être
22:21assez présomptueux
22:22où on fait une politique de l'offre
22:23en fait ce n'était pas le cas
22:24donc c'est pourquoi
22:24ça a une mauvaise presse
22:25malheureusement
22:26Macron n'a pas été assez macroniste
22:28en fait
22:28non pas du tout
22:30sauf que le macroniste
22:33en fait je ne sais pas
22:33ce que ça veut dire
22:34finalement
22:34le coût à l'objectif
22:35de l'offre
22:35c'était complètement faux
22:38ça n'a pas été suivi d'effet
22:39mais sur le modèle
22:41je ne veux pas terminer
22:41effectivement
22:42l'état de providence
22:43il en faut
22:43moi j'en ai profité
22:44moi j'ai indiqué
22:44c'était HLM d'Orly
22:45donc ça a fonctionné
22:46vous voyez ce que je veux dire
22:47maintenant quand on a
22:4860% de taux de chômage
22:49dans les moins de 25 ans
22:51dans les CTHLM
22:51est-ce que ça fonctionne toujours
22:53pourtant on a augmenté
22:54les défenses publiques
22:54personne ne propose de supprimer
22:56l'état de providence
22:56il y a un moment
22:57il y a une question de curseur
22:59également
22:59il faut réallouer
23:01il faut réallouer
23:01les dépenses
23:01il faut mieux le gérer
23:02c'est tout
23:03c'est un problème de gestion
23:04je maintiens que les retraites
23:05c'est le problème absolument principal
23:07c'est un tiers de super brut
23:08c'est un quart des dépenses publiques
23:09il y a aussi un éléphant
23:10il y a le départ de la retraite
23:11mais il y a la question
23:11du montant des pensions également
23:12et ça aucun politique
23:13ne veut en parler
23:14parce que ça ne fait pas
23:15il y a
23:15il y a aussi un éléphant
23:16au milieu de la pièce
23:17moi j'ai été très surprise
23:18qu'on n'en parle
23:19quasiment pas
23:21durant les échanges
23:22qu'on avait eu
23:23les échanges qui ont eu lieu
23:25au Parlement
23:26c'est la formation professionnelle
23:27c'est l'éléphant
23:29au milieu de la pièce
23:29c'est le grand absent
23:30des discussions
23:31or c'est peut-être
23:32le nœud gordien
23:33aujourd'hui
23:34de ce qui nous occupe
23:35j'aurais aimé vous entendre
23:35je vais vous dire
23:36il y a deux choses
23:37qu'il faut absolument qu'on fasse
23:38c'est la culture économique
23:40des français
23:40et des plus jeunes
23:41dans les collèges
23:42j'en ai disais
23:42il n'y a pas de culture économique
23:43donc les gens arrivent
23:44à 20 ans, 22 ans
23:45et ils ne savent pas
23:46ce que c'est qu'un bilan
23:47ils ne savent pas ce que c'est
23:48que le chiffre d'affaires recette
23:48ça c'est un drame absolu
23:50donc il faut les initier à ça
23:51dès le jeune âge
23:52mais à partir du collège
23:55dès le collège
23:56il faut apprendre un peu
23:56la culture d'entreprise
23:57mais très simplement
23:58sur le commerce
23:59la gestion d'un commerce
24:00vous voulez ouvrir
24:01un commerce de fleurs
24:01il y a du chiffre d'affaires
24:03il y a des dépenses
24:04un loyer
24:04il y a des charges fixes
24:05c'est une nouvelle matière
24:07que vous aimeriez voir introduire
24:08fondamentalement
24:09parce que je vois
24:10le débat qu'il y a eu
24:11sur la taxe Zuckman
24:12il y a une méconnaissance
24:14incroyable
24:14de ce que peut faire
24:15comme dégâts
24:16la taxe Zuckman
24:17sur une économie
24:18et je pense qu'il y a
24:19beaucoup de choses
24:19donc ça c'est le premier point
24:21et deuxième point
24:21c'est l'apprentissage
24:23et la formation professionnelle
24:24vous avez parfaitement raison
24:24ça va aller de pair
24:26avec la réindustrialisation du pays
24:27moi je vois
24:28quand les Suisses
24:28ils ont 70%
24:30de gamins de 17 ans
24:31qui sont en apprentissage
24:3270% des gamins
24:34de 17 ans
24:34sont en apprentissage
24:35donc dans les entreprises
24:36nous en France
24:37c'est 10%
24:38parce qu'ils ont gardé
24:39une industrie à 20%
24:40et je vois
24:41ces gamins
24:41j'ai été les voir
24:42j'ai été en Suisse
24:42sur une étude
24:43de l'apprentissage
24:45ils sont dans les valeurs
24:46de l'entreprise
24:46ils peuvent monter
24:47parce qu'ils peuvent monter
24:48ingénieur, cadre, directeur, patron
24:50donc c'est une voie professionnelle
24:52d'excellence en Suisse
24:53comme en Allemagne d'ailleurs
24:54et nous si vous voulez
24:55on met tout le monde au bac
24:56donc c'est
24:57ensuite c'est la fac
24:58c'est machin
24:59sociaux, psychos, philo
25:00sur des choses
25:01j'ai rien contre les sociologues
25:03mais on n'en a pas besoin
25:04dans nos boîtes
25:05et on a besoin
25:06de plombiers
25:07de tas de gens
25:08d'ouvriers
25:09moi je cherche des ingénieurs
25:10c'est des péduris main d'oeuvre
25:11j'en cherche
25:12mais moi j'en cherche
25:13un radial des gens
25:13je vais opposer
25:16à votre message
25:17d'optimisme
25:18Pierre Gattaz
25:19un message
25:19plus négatif
25:21plus pessimiste
25:21celui de Nicolas Sarkozy
25:22dans Le Point
25:24aujourd'hui
25:25qui dit la chose suivante
25:26la situation est grave
25:28car depuis près de 70 ans
25:30les conditions
25:31d'une explosion
25:32ont rarement été
25:32à ce point réunies
25:34dans notre pays
25:35est-ce que vous partagez
25:36malgré tout
25:36ce constat ?
25:38moi je partage
25:39si vous voulez
25:39une énorme nervosité
25:40je pense un ras-le-bol
25:41de ces discours
25:42de ces discours politiques
25:43qui ne servent à rien
25:44de ne pas voir
25:45le problème des français
25:46les français
25:47ils ont le problème
25:48principal du poire d'achat
25:49et du chômage
25:51qui remonte
25:51parce que ça à mon avis
25:52si on continue comme ça
25:53on va repartir
25:55à 8 ou 9%
25:56dans les prochains mois
25:57j'en suis persuadé
25:57donc il faut que la classe politique
25:59qui nous écoute
25:59et qui regarde
26:00et qui écoute les français
26:01commence à comprendre
26:02que seule l'économie
26:03peut sauver un pays
26:04je ne connais pas
26:05de pays dans le monde
26:06qui réussissent
26:07avec du socialisme
26:10comme économie
26:11je n'en connais pas
26:12je connais les sociodémocrates
26:13c'est souvent
26:14voilà
26:14mais donc il faut que
26:16ces gens qui nous gouvernent
26:17à 3 tiers
26:17comprennent que
26:18si les patrons sont démotivés
26:20si ils n'embauchent plus
26:20ils n'investissent plus
26:21vous allez vers une paupérisation
26:23terrible
26:23et là je crains le pire
26:25je crains les gilets jaunes
26:26numéro 2
26:26parce qu'il y aura
26:28trop de fiscalité
26:28parce que ça ne traille plus
26:29parce que le chômage
26:30va remonter à 10%
26:31là je crains
26:32donc c'est pour ça
26:33qu'il a quand même
26:34quelque part raison
26:34pas demain matin
26:35mais si on attend
26:37mai 2027
26:38en se regardant
26:39et en parlant
26:39de taxes Zuckman
26:40toutes les semaines
26:40etc etc
26:42ça va très mal se passer
26:43je trouve qu'on a l'impression
26:44que dans le débat actuel
26:46où les patrons
26:47vous n'êtes pas entendus
26:48ou alors vous n'êtes pas écoutés
26:49écoutez je pousse
26:50tous les amis patrons
26:51y compris mes cadres
26:53y compris mes salariés
26:54qui partagent
26:55tout ce que je dis
26:56parce que eux
26:56ils voient l'outil de travail
26:57ils veulent que l'outil de travail
26:58continue
26:59il y a 21 millions de salariés
27:014 millions de patrons
27:02ça fait 25 millions de gens
27:04qui en ont ras-le-bol aujourd'hui
27:05et vous rajoutez la moitié
27:06des fonctionnaires
27:06qui en ont ras-le-bol
27:07ça fait une grosse alliance
27:09Pierre Gattaz
27:10vous êtes le patron du Medef
27:11si je peux me permettre
27:12vous avez un droit de réserve
27:14mais est-ce qu'il n'y a pas aussi
27:15un rôle du Medef aujourd'hui
27:16à être plus transparent
27:18à être plus proche
27:19effectivement
27:19des chefs d'entreprise
27:20alors il y a ces PME
27:21qui essayent de le faire
27:23donc est-ce que c'est pas aussi
27:24le but de réconcilier
27:26les français
27:26avec l'entreprise
27:27avec l'économie
27:28je sais que
27:29c'est vrai que quand on a
27:29le manuel d'économie
27:30au lycée
27:31parce qu'il y en a
27:31c'est du tract politique
27:32mais est-ce que je pense
27:33que c'est pas le travail
27:34aujourd'hui du Medef
27:35ou des organismes patronaux
27:37c'est un job très très compliqué
27:38d'être patron du Medef
27:39c'est pas le contraire
27:39mais vous l'avez fait à l'époque
27:41je l'ai fait
27:42il faut être sur tous les fronts
27:44les fronts sont compliqués
27:45etc
27:45je pense que Patrick Matrin
27:47fait un formidable travail
27:48le seul problème
27:48c'est que
27:49je pense qu'il faut
27:49qu'on soit 50 ambassadeurs
27:51pour parler chez vous
27:53et on est 10 à tourner
27:55ou 15
27:55et je trouve qu'on n'est
27:56largement pas assez
27:57moi je pousse
27:57tous mes copains patrons
27:58à dire
27:59mais pourquoi ils ne veulent pas y aller
28:00alors ?
28:00parce qu'on n'est pas fait pour ça
28:02parce qu'on est dans nos boîtes
28:03parce qu'on est plus
28:04on a un peu peur
28:05de passer à la radio
28:06ou à la télé
28:07parce qu'on est
28:07voilà
28:08et puis il faut faire
28:08un peu de médiatrading
28:10il ne faut pas se louper
28:10bon
28:11mais c'est compliqué
28:12tout ça est compliqué
28:13vous êtes des champions
28:13des médias
28:15moi je ne le suis pas
28:16et c'est vrai
28:17vous êtes pas mal
28:17avec les meufs
28:18oui mais bon
28:19j'ai appris un petit peu
28:19si vous voulez
28:20sur le tas
28:20je veux dire par là
28:22que nous on est avec
28:23les clients
28:24c'est un boulot différent
28:26des patrons
28:26donc vous
28:27mais je pense qu'on a besoin
28:29je leur dis
28:29mais parlez avec votre trip
28:30parlez avec votre coeur
28:31allez-y
28:32parlez de vos salariés
28:34parce que la plupart des patrons
28:35contrairement à ce qu'on pense
28:36en France
28:37si vous voulez
28:37ce sont des gens extrêmement humains
28:38c'est des gens qui se battent
28:40pour leurs salariés
28:40alors ils ont des crises à gérer
28:42comme tous
28:42moi j'ai fait 4 plans sociaux
28:43mais après j'ai rembauché
28:45j'essaye de me motiver à mort
28:46bon voilà c'est ça
28:47c'est des communautés humaines formidables
28:48il faut qu'ils parlent de ça
28:49il faut qu'on humanise l'économie en France
28:52et en fait on parle tout de suite
28:53on nous parle tout de suite de taxer
28:55vous gavez de dividendes
28:56vous gavez de charges
28:57mais ce discours-là est insupportable
28:59quand on nous dit
29:00vous avez des châteaux partout
29:01vous avez des yachts de 50 mètres partout
29:02non mais les types sont délirants
29:04c'est juste
29:05il y a peut-être 5 ou 10 ou 20 ou 100 peut-être
29:08oui il y en a quelques-uns
29:09mais vous avez 4 millions
29:10ils n'ont pas volé leur argent
29:11mais vous avez
29:11tout ce qui est la drogue
29:13les mafias etc
29:14les connus parallèles
29:15ça on n'en parle pas
29:16on les laisse tranquilles
29:16on en parle un petit peu
29:18là c'est caricatural
29:19on en parle pas mal
29:22le patron qui a gagné
29:23effectivement
29:24qui a né sa vie
29:24honnêtement
29:25on a l'impression qu'il a volé cet argent
29:26c'est quand même assez triste
29:28c'est un genre qui paye
29:29nous l'oublions pas
29:30on paye déjà des impôts aujourd'hui
29:32c'est vrai
29:33c'est la phrase provocatrice
29:36de Céline
29:37je ne sais plus avec qui il a écrit ça
29:39un prolétaire
29:40ce n'est rien d'autre
29:41qu'un bourgeois
29:41qui n'a pas réussi
29:42moi je viens de tout en bas
29:47donc j'ai connu de ça
29:48j'ai connu les trafiquants de drogue
29:50etc
29:50mais qui avaient peur de se développer
29:51aujourd'hui maintenant
29:52des zones de non-droit
29:53on les laisse
29:54on les laisse développer
29:55et on ne leur fait rien finalement
29:56donc c'est ça qui est devenu très dangereux
29:58la société a changé
30:00c'est-à-dire qu'il faut
30:00je pense
30:01valoriser la vraie réussite
30:02et pour effectivement
30:03un chef d'entreprise
30:04qui a réussi
30:04évidemment
30:06c'est vraiment de la facilité
30:08je pense qu'il faut dire
30:10qu'on réussit avec nos salariés
30:11moi je pense
30:11moi je n'arrête pas de dire
30:13c'est extrêmement précieux
30:15c'est comme ça
30:16et si on commence
30:17à faire de la lutte des classes
30:18les salariés contre les patrons
30:19c'est un scandale
30:20et moi ça me choque
30:20il y a 95%
30:21parce que les salariés
30:21ont le sentiment
30:22quand même pour beaucoup
30:24qu'il y a
30:26une telle différence
30:27de revenus
30:28avec leurs patrons
30:29que c'est injuste
30:30c'est tout le débat
30:31vous avez des grands patrons
30:32qui méritent leur salaire
30:34pourquoi ?
30:34parce qu'ils prennent des risques
30:35ils gèrent
30:36100 000 personnes
30:37200 000 personnes
30:38ils sont 50
30:39ils sont 100
30:40bon
30:40et vous avez
30:414 millions de patrons
30:42vous avez 95%
30:43des patrons
30:44qui sont des patrons
30:44de TPE
30:45qui sont des artisans
30:46des commerçants
30:46qui sont des OTI
30:47il y a 6 000 OTI comme moi
30:48mais avouez quand même
30:49qu'il y a un certain nombre
30:50de secteurs
30:51où pendant des années
30:52les gens étaient mal payés
30:54et il y a des secteurs
30:56où il y a des pénuries
30:56de main d'oeuvre
30:57parce que les gens
30:57étaient mal payés
30:58il n'y a pas eu ce travail
30:59qui a été fait
31:00vous le savez très bien
31:01c'est un tabou
31:02vous ne l'abordez pas
31:03mais c'est la vérité
31:03mais alors je vais vous dire
31:04honnêtement je dis ça
31:05je suis le premier
31:06je suis le premier
31:08à me battre
31:08pour que le salarié
31:09paye plus
31:11et vous avez parfaitement raison
31:13il faut
31:14il faut
31:14et tout ça
31:15est lié
31:16non mais tout ça
31:17est lié
31:17parce que le salarié
31:18paye plus
31:19je ne sais pas
31:20le bon message
31:21le salarié paye plus
31:22excusez-moi
31:23non mais il faut
31:24c'est pour ça que vous avez
31:24une couche de charge
31:25si vous voulez
31:26qui est arrivée
31:26par ce modèle social
31:28extrêmement généreux
31:29qui fait que nous
31:30on a un coût du travail
31:30très élevé par rapport à un gars
31:31donc on hésite à embaucher déjà
31:33et deuxièmement
31:34on donne la moitié
31:34de ce salaire aux gens
31:36et on est malheureux
31:37mais si vous voulez
31:38quand vous êtes un restaurant
31:39parce que je vois beaucoup
31:39à l'UMI
31:40ils ont besoin de 200 000
31:41c'est la fédération
31:42des restaurateurs etc
31:44ils ont besoin de 200 000
31:45serveurs cuistots etc
31:46et c'est vrai
31:47qu'ils ont des couches
31:48de charges
31:50qui fait que ce modèle
31:51doit absolument être réformé
31:52pourquoi ?
31:53parce qu'on a envie
31:54de donner plus
31:54à nos salariés
31:55moi j'ai envie de leur donner plus
31:56pendant des années
31:57ils ont réclamé par exemple
31:57la baisse de la TVA
31:58ils l'ont eu
31:58oui
31:59il y a eu des tas de rapports
32:00qui avaient été faits
32:01il n'y avait pas eu
32:02tout à fait
32:02on n'avait pas retrouvé
32:04sur les fiches de salaire
32:05des employés
32:06des restaurants
32:07des bars
32:07exactement ce qui avait été
32:09sur les ménages
32:10il y a trois choses à faire
32:11il y a un
32:12le modèle social
32:13il faut vraiment le réformer
32:14là c'est la retraite
32:14la sur le chômage
32:15ça c'est fondamental
32:16il faut redonner le maximum
32:17des économies
32:18au salaire net
32:18pour le faire remonter
32:19je pense que c'est vraiment fondamental
32:21deuxième chose
32:22il faut travailler un peu plus
32:23pour gagner plus
32:23je vais l'expliquer
32:24troisième chose
32:25cette fiscalité énorme
32:26que nous avons
32:27dans le sac à dos
32:27nous sommes des marathoniens
32:29du monde entier
32:29avec un sac à dos
32:30d'impôts dans le dos
32:31il faut l'alléger
32:32et l'alléger
32:33il y a plein d'idées
32:34dans ce bouquin
32:35vous avez sept couches
32:36territoriales
32:37qu'il faut réduire
32:38à trois ou à quatre
32:39des communes
32:40comités de communes
32:41etc
32:41vous avez 1200 agences
32:42avec 500 000 personnes
32:43il y en avait zéro
32:45il y a 30 ans
32:45on a mis 500 000 fonctionnaires
32:47dans 1200 agences
32:48il faut en supprimer
32:49au moins la moitié
32:49et vous avez
32:50des couches d'administration
32:52dans l'enseignement
32:53et notamment l'hôpital
32:54les statistiques
32:55que je connais
32:56c'est que les allemands
32:56notamment 25%
32:57des administrations
32:58dans l'hôpital
32:58nous on est à 35%
33:00certains chirurgiens
33:01me disent
33:01c'est 50%
33:02dans l'administration
33:03on a ouvert le livre
33:04des dépenses publiques
33:05le chéquier des dépenses publiques
33:06pendant 40 ans
33:07personne ne paye
33:08personne n'est responsable
33:09c'est un scandale ça
33:10donc quelle est la meilleure issue
33:10pour vous
33:11ce budget là
33:12vous n'y adhérez pas
33:13est-ce que vous faites partie
33:15de ceux qui disent
33:16en fait il faut tout
33:17remettre à plat
33:18il faut de nouvelles élections
33:19il faut une dissolution
33:21voire une présidentielle
33:22anticipée
33:22moi je vais vous dire
33:23c'est si on a ce cirque là
33:24jusqu'en mai 2027
33:25et bien je préfère
33:26cette solution là
33:27la quelle alors
33:28dissolution
33:28présidentielle anticipée
33:30écoutez je ne suis pas
33:31un politique
33:31moi je veux juste
33:32que mon pays s'en sorte
33:33que les français soient heureux
33:34mais dissolution
33:35au risque
33:35alors une dernière question
33:36dissolution au risque
33:37que le RN soit majoritaire
33:39et donc remporte les élections
33:41est-ce que le RN
33:42qui dirige donc ce pays
33:44ça vous fait peur
33:44le RN a un problème
33:45c'est qu'ils ont
33:46un problème économique
33:47qui n'est pas bon
33:48ou qui n'est pas du tout clair
33:49pour moi ce que j'ai vu
33:50notamment de chez Marine Le Pen
33:52c'est un problème
33:52excusez-moi
33:53encore très socialo-communiste
33:55il n'y en a marre
33:56il n'y a pas de pays au monde
33:57qui a réussi avec un problème
33:58économique socialo-communiste
33:59qu'on se le dit
34:00ça ne marche pas
34:01ça ne marche pas
34:02ça ne marche pas
34:02il y a de la communication
34:05et moi je suis très malheureux
34:06parce qu'en effet
34:07sur trois tiers
34:08bon
34:08et au milieu
34:10ils sont dix
34:11voilà
34:11bon
34:12on choisit qui
34:13et là on est très emmerdés
34:14tous
34:14on est très emmerdés
34:15d'ailleurs
34:16le démontre
34:17peut-être qu'il faut passer par là
34:18par la case
34:18par la case crise
34:19il faut absolument
34:22qu'on continue
34:23à faire de l'acculturation économique
34:24je pense que c'est pour ça
34:25que je viens de temps en temps
34:26quand vous m'invitez sur les plateaux
34:27mais il faut absolument expliquer
34:29comment ça fonctionne
34:30dans tous les pays du monde
34:31tous les pays du monde
34:32c'est l'entreprise
34:33qui crée la richesse
34:34c'est par l'économie
34:35qu'on fait du social
34:36qu'on fait l'environnemental
34:37en France
34:37on veut faire du social
34:38indépendamment de l'entreprise
34:39de l'économie
34:40ça ne marche pas
34:41on paupérisse tous les français
34:43donc il faut que les entreprises fonctionnent
34:45c'est tout
34:45merci beaucoup
34:46merci Pierre Gattaz
34:47le titre de votre livre
34:49Gagnez plus
34:50c'est maintenant
34:51votre travail
34:51mérite d'être bien payé
34:53aux éditions Fayard
34:54merci beaucoup
34:55d'avoir accepté notre invitation
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