- il y a 22 heures
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.
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00:00Jonas Haddad, c'est lui le boss, c'est lui le vrai patron de la droite, Nicolas Sarkozy ?
00:05La question, je pense qu'il y répond lui-même dans l'interview qu'il a donnée à François-Olivier Gisbert.
00:09Il dit que lui-même, sa place aujourd'hui n'est pas dans la politique.
00:12Et je pense qu'il n'y a personne qui envisage...
00:14Vous le croyez, ça ?
00:15Oui, ça reste en quelque sorte...
00:16Vous le croyez, vous, Victor Hérault ?
00:19Le parrain, quand même.
00:20C'est celui qu'on va voir pour se faire adouber ou pour demander conseil,
00:23même s'il est plus activement dans la déployée du Nord.
00:26C'est encore quelqu'un qui...
00:26Et puis j'aime pas trop le vocable de parrain,
00:29parce qu'il y a un côté derrière tout ça,
00:31avec le parfum qui a été évoqué jusqu'avant.
00:32Je ne dis sans aucune arrière-pensez.
00:33Non, je pense qu'en réalité, c'est quelqu'un qui a des visions
00:37parce qu'il a été président de la République
00:38et qu'il arrive à avoir des problèmes de plus haut parfois
00:41que ce que nous qui sommes dans la tambouille.
00:44On va peut-être en parler tout à l'heure.
00:45Alors, allons-y tout de suite.
00:46Bonjour, je crois pas qu'il ait aujourd'hui,
00:50pour reprendre le mot qui a été employé, le parrain.
00:52Je pense qu'il l'a été jusqu'à...
00:55Je pense qu'il y a quand même une fracture à partir de la campagne 2017
00:58et surtout de la campagne 2022.
01:00Il ne soutient pas sa famille politique.
01:02Et que vous le vouliez ou non,
01:03aujourd'hui, il y a une partie de sa famille politique,
01:04alors ce ne sont pas ceux qui étaient effectivement
01:06dans la file d'attente cet après-midi,
01:08mais qui ont tiré un trait sur Nicolas Sarkozy.
01:10Et moi, j'en connais plein, c'est comme ça.
01:12Et c'est pour ça aussi que la famille politique des Républicains
01:15est quand même assez divisée entre ceux qui disent,
01:17bon, allez, il faut qu'on tourne la page de Nicolas Sarkozy.
01:19On a voté pour lui, on l'a bien aimé,
01:21mais de toute façon, notre avenir, ce n'est pas avec lui.
01:23Alors, est-ce qu'ils arrivent à construire un avenir ?
01:24Il y a eu l'orail du président.
01:25Ça, c'est une autre question.
01:26Mais maintenant, c'est vrai que beaucoup des députés
01:29n'ont pas le consulté systématiquement,
01:32même si Nicolas Sarkozy est une voix qui compte à droite.
01:34C'est une partie de l'électorat.
01:36Le traité de Lisbonne, l'immigration...
01:38Et puis, il a déçu ce passage au quinquennat.
01:41Si je pose la question de est-ce que c'est lui le boss ou non,
01:43c'est parce qu'on a le sentiment quand même
01:45qu'il n'y a plus tellement de lignes directrices dans votre parti.
01:48On a vu ce qui s'est passé hier avec le budget de la Sécu
01:50qui a donc été adopté avec l'aide de 18 députés de votre groupe
01:56contre l'avis du patron Bruno Retailleau
01:59qui appelait à s'abstenir ou à voter contre.
02:03Laurent Wauquiez, lui, avait une autre ligne encore.
02:05Le patron des députés, il disait, voilà, il faut s'abstenir.
02:08Il ne disait pas de voter contre, il disait qu'il faut s'abstenir.
02:10Ce qui amène Éric Ciotti, allié de Marine Le Pen,
02:13à dire ce soir sur BFMTV,
02:14ce parti Les Républicains, en gros, il n'existe quasi plus.
02:18On écoute.
02:20Le parti, aujourd'hui, est éclaté.
02:24Il n'existe plus.
02:25Il a une vocation, aujourd'hui,
02:28tout simplement à être un supplétif du gouvernement
02:32et désormais des socialistes et des écologistes,
02:35ce qui est extrêmement grave.
02:36Vous considérez aujourd'hui que les députés LR,
02:38ils sont supplétifs du PS ?
02:39Oui, il y a eu 18, pas tous, les amis de M. Wauquiez.
02:42Parce que c'est M. Wauquiez qui leur a demandé de voter pour,
02:45pour que ça passe.
02:47Vous avez perdu votre boussole chez Les Républicains
02:50pour voter le budget de la Sécu.
02:54Et donc, c'est un exemple parmi d'autres,
02:56la suspension de la réforme des retraites.
02:58Je ne veux pas faire de relativisme,
02:59mais j'ai l'impression qu'en fait,
03:01ce n'est pas qu'une partie de la droite qui a perdu sa boussole.
03:04C'est l'ensemble des groupes politiques
03:05dans lesquels il y a eu des contestations de ce qu'on pouvait dire.
03:08Ça a été le cas, vous vous souvenez quand même,
03:10il y a quelques mois, de Bayrou qui expliquait
03:16que la situation a été intolérable pour le pays.
03:19Et vous avez des députés Modem qui ont voté pour ce budget
03:22avec des députés écologistes, avec des députés socialistes.
03:25Et vous avez raison, avec des députés Les Républicains.
03:28Paris, c'est devenu une bulle,
03:29c'est-à-dire une bulle politique
03:30dans laquelle il est en train de se passer
03:31qu'un certain nombre de personnes à l'Assemblée nationale,
03:34ça a été le cas de certains députés,
03:35se disent, moi, ça correspond en réalité
03:38aux besoins de stabilité qu'il y a dans le pays
03:40de voter ce budget-là.
03:43Mais la difficulté qu'on a aujourd'hui,
03:45tout parti confondu,
03:46c'est que la stabilité est devenue un alibi.
03:49Un alibi pour ne pas refuser
03:51un certain nombre de choses qui sont graves.
03:53Je vous en prends deux exemples.
03:55Suspendre la réforme des retraites,
03:57c'est gravissime.
03:58D'abord parce que,
03:59et je sais que certains autour de ce plateau
04:00sont attachés à cette question-là,
04:02pour les générations à venir,
04:04c'est vraiment obéir leur avenir.
04:06Donc ça, ça peut être par exemple
04:07une boussole pour la droite.
04:08Et deuxièmement, je suis désolé.
04:10Oui, mais ça ne l'est plus.
04:11Ça ne l'est plus pour l'un.
04:13Je vous ai dit, en fait,
04:14tous les groupes politiques
04:14sont traversés par ces divisions.
04:16Donnez-moi un groupe politique
04:17qui a voté contre de façon massive.
04:20Il y a LFI.
04:21LFI et le RN.
04:22Le RN, ils ont tous voté contre LFI.
04:25C'est ce que je viens de vous dire.
04:26C'est parce qu'eux,
04:27ils n'ont pas ce sujet de stabilité,
04:28leur objectif,
04:29et de renverser la table globalement.
04:31Nous ne voulons pas renverser la table,
04:32donc notre groupe est divisé.
04:34Donc vous, député,
04:35vous seriez abstenu,
04:38vous auriez voté pour ?
04:39Au nom de la stabilité ?
04:40Non, non, non, non.
04:41Je ne suis pas député,
04:42donc je ne vais pas m'engager
04:44par rapport à ça.
04:45Je vous dis simplement
04:46que ce budget tel qu'il a été présenté
04:47n'était pas, à notre sens, votable.
04:50Les députés sont des gens
04:51qui n'ont pas de mandat impératif.
04:52Donc je ne vais pas jeter l'anathème
04:54sur les collègues députés LR
04:56qui ont voté pour.
04:57Ils ont leur raison, d'accord ?
04:59Ils ont leur raison,
05:01qui est la raison de la stabilité.
05:02Et d'ailleurs,
05:03quand vous regardez les sondages,
05:04il y a des sondeurs,
05:05il y a eu un sondage
05:05qui a été fait ce soir,
05:0663%, même des sympathisants
05:08des Républicains disent
05:09qu'il fallait peut-être voter
05:11ce budget-là.
05:12Donc moi, je ne vais pas
05:13me mettre en censeur.
05:15Simplement, ça veut dire une chose.
05:16La boussole, c'est quoi ?
05:17On peut se le dire,
05:18parce que le paysage politique,
05:20en France,
05:21tout est tourné vers la présidentielle.
05:22La boussole,
05:23c'est qu'en 2027,
05:24il va y avoir des choix
05:25importants à faire.
05:26Et que ça ne pourra plus être
05:27de dire,
05:28oh, on fait encore la stabilité.
05:30Donc sur la réforme des retraites,
05:31il faudra changer de cap,
05:32il faudra passer à la capitalisation,
05:34il ne faudra plus être obsédé
05:35par le fait de préserver
05:36à tout prix
05:36des acquis qui sont là.
05:38Et à côté de ça,
05:39on ne pourra plus
05:40ne pas être assimilé
05:42à des socialistes.
05:44Encore une fois,
05:45moi, quand je vois
05:45le triomphe d'Olivier Fort
05:46depuis quelques jours,
05:48je me dis foncièrement,
05:49si je devais répondre
05:50à la question
05:50si j'avais été député,
05:52j'aurais eu du mal
05:53à applaudir
05:53avec Olivier Fort.
05:55Alors, attendez,
05:56attendez,
05:56je voulais vous faire écouter
05:57une réaction à nouveau
05:58d'Éric Ciotti
05:58sur BFM TV ce soir.
05:59Non, mais attendez,
06:00Éric Ciotti,
06:01il faut arrêter.
06:02Éric Ciotti,
06:02il parle de supplétif
06:03alors que le gars
06:04ne vit encore maintenant
06:05dans la vie politique
06:06que parce qu'il nous a...
06:07Pardon,
06:08je pousse un coup de gueule
06:09là-dessus.
06:10Il nous a lâchés
06:10en pleine campagne
06:11des élections législatives.
06:13C'est-à-dire,
06:13c'est un général
06:14qui va avec une armée
06:15et il dit à l'armée,
06:16finalement,
06:17je vous lâche
06:17pour passer à l'ennemi.
06:18Donc, les leçons de morale
06:19d'Éric Ciotti
06:20qui, il y a encore un an,
06:21disait que Laurent Wauquiez
06:22était candidat à la présidentielle
06:24et qui, maintenant,
06:24dit pique-pente de Laurent Wauquiez
06:25et qui disait
06:26que Christian Estrosi
06:27lui devait tout
06:28et maintenant
06:28qui est en train d'insulter.
06:29Il faut arrêter
06:30de donner de l'importance
06:31à un monsieur
06:31qui est la définition même
06:32de l'immédiatrice.
06:33Sauf que, pardon,
06:33pardon, Bruno.
06:34Et vous pourriez ajouter
06:35qu'en plus,
06:35il soutient une candidate
06:36qui veut le retour
06:39de la retraite à 62 ans.
06:40Lui, ayant soutenu
06:41un candidat...
06:42Oui, Marie-Laurent.
06:42Franchement,
06:43en termes d'alpha
06:44et d'oméga
06:44de la politique française...
06:46Alors, peut-être,
06:46Jonas Haddad,
06:47mais en attendant,
06:48il a visiblement
06:49la capacité
06:49de vous nuire
06:50à vous,
06:51les Républicains
06:52puisqu'il annonce
06:53qu'il y a des centaines
06:54de militants
06:55qui appellent
06:56depuis ce matin
06:57pour rejoindre
06:58son groupe.
06:58Mais ça fait un an
06:59qu'il dit ça.
07:00Ça fait un an.
07:00Vous vous souvenez
07:01quand il était au balcon ?
07:01On écoute, Jonas Haddad.
07:03On écoute.
07:04Aujourd'hui,
07:05plusieurs centaines
07:05de militants
07:06nous ont rejoints
07:08et je les appelle...
07:08Des militants,
07:09des Républicains ?
07:10Bien sûr,
07:10je les appelle
07:11à venir à l'UDR.
07:13Depuis ce matin,
07:14il y a eu des centaines
07:14de militants
07:15qui ont appelé l'UDR
07:16pour dire
07:17on déchire notre carte
07:18et on vient chez vous.
07:19Il y a des papiers
07:20de certains de vos confrères
07:21qui soulignent
07:21la pression
07:22qu'il y a eu
07:23sur le standard de LR.
07:24Les militants,
07:25je comprends,
07:26aujourd'hui,
07:26quelque part,
07:27ils sont coquifiés.
07:28Ils sont trompés.
07:30On leur a fait voter
07:31un budget.
07:33Leurs représentants,
07:34ceux en qui
07:34ils avaient confiance,
07:36ont voté le budget
07:37de M. Fort
07:38et de M. Hollande.
07:39C'est vrai ça juste ?
07:41Il y a vraiment
07:41des centaines de militants
07:43qui appellent depuis ce matin ?
07:45C'est vrai,
07:46quand il a quitté,
07:46il a dit qu'il allait
07:47rafler la moitié des députés.
07:50Ça vous fait rire,
07:50Jonas.
07:50Mais oui,
07:51ça m'a fait rire.
07:52Tout ce qui est excessif
07:53est insignifiant.
07:54Il est dans son rôle.
07:55Il est là pour essayer
07:56de rameuter une partie
07:58des anciens militants LR,
08:01des députés LR.
08:03Il est là.
08:03Il est là pour faire
08:04le râteau pour Marine Le Pen.
08:07C'est son objet aujourd'hui.
08:09Et ça peut marcher,
08:10Jean-Daniel Lévy,
08:11cette fameuse union des droites.
08:13Est-ce que vraiment
08:14les républicains
08:15peuvent désormais être tentés
08:16par l'extrême droite ?
08:19D'un point de vue électoral,
08:20oui.
08:20La réponse est oui,
08:21clairement.
08:21En fait,
08:21on sait que jusqu'à
08:23il y a 4-5 ans,
08:24on avait sensiblement
08:25un sympathisant LR sur deux
08:27qui déclarait
08:28qu'il était favorable
08:28au fait qu'il puisse y avoir
08:29une union
08:30avec le Rassemblement national.
08:33Dans le cas d'une enquête
08:33qu'on vient de sortir
08:34d'ailleurs pour RTL,
08:35on a selon les familles politiques
08:38de droite
08:38entre 60 et 70%
08:40des électeurs
08:41qui déclarent
08:41qu'ils sont favorables
08:42à ce qu'il puisse y avoir
08:43soit des alliances
08:44soit éventuellement
08:45des désistements
08:46dans le cadre
08:46du deuxième tour
08:47avec un constat
08:48qui est un constat initial
08:50pour l'immense majorité
08:52de ces électeurs
08:52en disant
08:52on ne fait pas vraiment
08:54la différence
08:54sur le fond
08:55de ce qui peut être proposé
08:56de la part
08:57des LR
08:57et de la part
08:58du Rassemblement national
09:00et même pour rebondir
09:01sur le propos
09:02qui était tenu tout à l'heure
09:03par Bruno Jeudy
09:03même sur la question économique
09:05et même sur les questions sociales
09:06quelle que soit la réalité
09:08des propositions
09:08aujourd'hui
09:09d'un point de vue électoral
09:10les électeurs
09:11ne font pas la différence.
09:13Ça vous inquiète d'un mot
09:14Jonas Haddad ?
09:15Ça vous inquiète ça quand même ?
09:16Il n'y a plus de digue
09:17avec le RN ?
09:19Il y a quelque chose
09:20qui ne m'inquiète pas
09:20c'est que ça fait
09:215-6 ans
09:22que je suis sur les plateaux télé
09:23et 5-6 ans
09:24on dit
09:24la droite est morte
09:25la droite se déchire
09:26il va y avoir
09:27une onde des droites
09:27et ça fait 5-6 ans
09:28que ça n'arrive pas.
09:29Il y a quand même
09:30quelque chose qui change
09:30c'est ce qu'on dit
09:31depuis 5-6 ans
09:33et la chose qui va évoluer
09:34et qui va changer
09:35et le meilleur sondage
09:38de la meilleure aspiration
09:39c'est les élections municipales
09:41et vous allez voir
09:42qu'aux élections municipales
09:42qui arrivent
09:43en tout cas c'est notre cap
09:44aux élections municipales
09:45pour le coup
09:46les républicains
09:46je pense qu'il va y avoir
09:48des très bons scores
09:49qui vont être réalisés
09:50et je ne pense pas
09:51que dans la comparaison
09:52avec le RN
09:52on aura quelque chose
09:53à pas dire de ça
09:54la vraie différence qu'on a
09:55par exemple
09:56c'est la capacité
09:57à être ancrée
09:58sur les territoires
09:59ça c'est vrai
10:00et donc je pense
10:01que fondamentalement
10:02les gens savent
10:03que lorsqu'une municipalité
10:04est gérée par quelqu'un
10:05de droite
10:05alors que lorsqu'elle est gérée
10:07par quelqu'un du RN
10:08c'est géré
10:09d'une façon différente
10:10bon
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