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  • il y a 2 jours
Laurent Gay a connu la drogue et la prison. Aujourd'hui, après avoir été aidé et s'être relevé, il aide ceux qui en ont besoin. Il met sa vie et sa foi en Dieu au service des jeunes pour leur apporter un message de force et d'espoir. Dans son nouveau livre, "Espère ! Petit manuel pour avoir foi en la vie", il donne des conseils, accompagnés de témoignages, de prières, mais aussi de références de films, pour apprendre à prendre confiance en soi et à avancer sereinement vers l'avenir.

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Transcription
00:00Moins de 4 Français sur 10, moins de 4 sur 10 font encore confiance à la presse de grand chemin.
00:06Face à ce discrédit massif et devant le succès de la presse alternative,
00:10les médias mainstream mènent une guerre totale pour se réapproprier le récit.
00:15Ils imposent leurs doxins, leurs visions mensongères,
00:18ils étouffent les voix dissidentes et verrouillent l'information.
00:22Dans cette bataille, TV Liberté, première chaîne audiovisuelle alternative de France,
00:26subit tous les coups.
00:27Coupure de notre chaîne YouTube par le passé,
00:30fermeture récente de nos comptes bancaires, invisibilisation systématique.
00:34Sur ordre, nous sommes traités par les banques comme des sous-citoyens
00:38et nous sommes aussi confrontés à l'injure, à l'omerta et à l'exclusion des débats publics.
00:43Mais on ne se tait pas, on ne se vend pas, on informe.
00:47Pas de pub, pas de subvention, pas d'actionnaire,
00:50mais 1 million d'abonnés sur YouTube,
00:52le double, 2 millions sur les réseaux sociaux
00:54et 250 millions de vues en quelques années.
00:57Et puis, et puis vous les donateurs, vous tous,
01:00et une équipe soudée qui enquête, qui documente, qui raconte ce que personne d'autre ne raconte
01:05et qui a acquis en 12 ans le sérieux et la crédibilité pour se démarquer du lot commun.
01:11Cette liberté a un prix.
01:13Pour continuer à produire des enquêtes, des documentaires, des émissions longues,
01:18pour tenir tête à ces géants, pour sortir financièrement du rouge
01:21et bétonner le budget 2026, TV Liberté a besoin de vous.
01:26Chaque don, chaque soutien est une arme contre la censure et les dictates,
01:30une pierre à l'édifice de la vérité, celle qui rend libre et du véritable pluralisme.
01:36Avec votre soutien, délivré du contrôle des banques,
01:39mais aussi de l'État, des oligarques, des annonceurs,
01:42nous avançons encore et encore.
01:45On ne se tait pas, on ne se vend pas, on résiste.
01:49Parce que la liberté coûte moins cher que la servitude.
01:52Aidez-nous.
01:52Chers téléspectateurs, bonjour.
02:11Pour notre Zoom du jour, nous allons parler de la vie, de l'espoir, de l'espérance
02:17avec Laurent Guay.
02:19Laurent Guay, bonjour.
02:19Bonjour.
02:20Alors Laurent Guay, vous êtes un rescapé de la drogue,
02:25de votre parcours, de vos épreuves, vous en avez fait une force.
02:30Exactement.
02:31Et grâce aux personnes qui vous ont aidé, maintenant,
02:33c'est vous qui pouvez aider les autres par votre témoignage.
02:37Vous avez écrit « Arraché à l'enfer, la résurrection d'un toxico »
02:41et « Troubadour d'espérance, de l'addiction à la mission ».
02:45Et aujourd'hui, vous nous présentez « Esper, petit manuel pour avoir foi en la vie ».
02:50C'est publié aux éditions Artege.
02:53Donc, vous y donnez quelques conseils, des conseils de vie.
02:57C'est un livre destiné aux plus jeunes, peut-être en particulier aux adolescents.
03:00Mais au fond, tout le monde peut y trouver son compte.
03:03– Oui, effectivement.
03:05De fait, il se veut quand même avec des contenus pour les jeunes,
03:10que ce soit des ados ou des jeunes adultes.
03:14Et puis aussi, je dirais, pour mieux comprendre les jeunes,
03:18qu'on soit éducateur et des parents, voilà, il peut être très intéressant
03:22parce que ça donne aussi du concret, que ce soit sur les défis,
03:26du concret sur les petits témoignages qu'on donne aussi,
03:29et puis sur les contenus surtout.
03:30– Alors, les contenus, d'abord, vous commencez pour introduire votre propos
03:35par présenter un peu votre parcours, si vous voulez en dire quelques mots.
03:40– Oui, alors, effectivement, moi aujourd'hui, mon passé, j'en ai fait une force.
03:47Voilà, donc très très tôt, j'ai été confronté à la drogue.
03:50Donc, j'ai grandi dans les quartiers un peu durs de Paris, les quartiers nord,
03:54voilà, et j'ai passé à peu près une vingtaine d'années dans le milieu de la drogue.
03:59Donc, c'est pour ça que j'ai appelé ça le premier ouvrage « Arraché à l'enfer »
04:03parce que c'était vraiment le monde des ténèbres.
04:06Donc, à 14 ans, j'ai commencé à m'injecter un produit qu'on appelle l'héroïne
04:09et ça a duré, voilà, jusqu'à à peu près mes 29 ans.
04:13Et donc, je pense avoir touché le fond, le fond du fond, que ça soit la délinquance,
04:20que ça soit la prison, la drogue, la maladie, pardon, et l'hôpital psychiatrique.
04:29Jusqu'au jour où en prison, enfin, je ne sais pas si vous voulez que je déballe maintenant…
04:33– C'est à votre conférence, bien sûr.
04:35– En prison, j'ai fait une forte expérience de ce qu'on appelle une rencontre personnelle.
04:42Alors bon, c'est des termes un peu, un jargon peut-être un petit peu spirituel.
04:46Mais moi, je n'étais pas croyant, j'ai été baptisé plus par tradition.
04:50Et en prison, donc, on m'annonce à l'époque, donc en 1987,
04:56on m'annonce que j'ai le VIH, à l'époque, on ne sait pas trop ce que c'est
05:00entre être séropositif et malade du sida.
05:04Moi, j'ai perdu ma compagne à 25 ans, elle est morte à 25 ans du sida.
05:09Donc, quand on m'annonce que j'ai cette maladie, en fait, moi, dans ma tête,
05:14voilà, je commence à vriller, je laisse mes pensées être envahies de pensées de mort,
05:19je me prépare un objet tranchant.
05:21Et en fait, j'étais décidé à en finir, voilà.
05:26Donc, j'ai attendu que les détenus s'endorment.
05:28Et au moment de m'ouvrir les veines, moi qui n'étais pas croyant,
05:31j'avais une peur, non pas de mourir, bon, c'est un peu idiot de dire ça,
05:34mais j'avais une peur de me retrouver, une terreur, de me retrouver, voilà, en enfer.
05:40Alors, pour un non-croyant, c'est un peu un paradoxe.
05:43Mais j'avais l'impression d'être possédé par la drogue.
05:48J'ai fait des choses où je ne pouvais plus contrôler.
05:50Et donc, j'ai crié vers Dieu.
05:54On parle du bon Dieu, on dit qu'il est miséricordieux, enfin, voilà.
05:58Et là, je ne sais pas pourquoi, je me mets à pleurer.
06:01Et je suis touché, en fait.
06:03Donc, touché par la grâce, je ne vois rien, en tous les cas, avec mes yeux de la chair,
06:08mais ce que je vois au-dedans de moi, c'est comme un songe éveillé, c'est un visage.
06:13Et je suis convaincu que ce visage, c'est le visage du Christ, en fait.
06:16J'ai deux mots en filigrame, confiance et espérance.
06:19Et deux mots qui montent toujours et qui me suivent encore.
06:24Et pour moi, aujourd'hui, je suis dans ce livre troubadour d'espérance.
06:27Je suis un sommeur d'espérance.
06:29Et ce petit livre, espère pour avoir la foi en la vie,
06:33c'est vraiment rempli d'espérance dans un monde où, il faut le dire, on en a besoin.
06:37Oui, d'ailleurs, la confiance et l'espérance, ce sont les deux thèmes qui reviennent tout au long de votre livre.
06:42Dans les conseils que vous donnez à la jeunesse, il y a la question des défaites et des échecs qui peuvent vous aider à rebondir.
06:48Il y a la question de trouver un but dans sa vie.
06:51Il y a la question des paroles aussi, des paroles qui peuvent détruire ou, au contraire, qui peuvent construire ou reconstruire la personne.
07:02Bien sûr.
07:02Moi, j'étais un enfant, en fait, très tôt, j'ai eu ce qu'on appelle un trouble de l'apprentissage.
07:07Donc, j'étais dyslexique.
07:08Mais ça n'a pas été diagnostiqué.
07:10En fait, mon père me disait toujours que j'étais débile.
07:12Et j'ai formaté mon petit cerveau, enfant, à croire que j'étais débile, à croire que je n'étais rien.
07:19Et donc, on s'est beaucoup moqué de moi à l'école.
07:22Et moi, j'étais dans un mutisme total.
07:25Et en fait, le paradoxe, aujourd'hui, c'est mon statut professionnel, c'est conférencier.
07:31Donc, aujourd'hui, c'est moi qui donne des paroles, des paroles de vie.
07:34Et je prône vraiment sur un langage d'amour qui peut, justement, élever nos jeunes.
07:40Et je vois combien un germe d'espérance qui naît dans le cœur d'un jeune, c'est un miracle qui se produit.
07:46Et ça, c'est important de pouvoir les valoriser et de pouvoir les encourager.
07:52Et c'est comme ça qu'ils auront confiance en eux, en tous les cas.
07:55Alors, tous les thèmes que vous abordez sont faits en plusieurs chapitres.
07:59Vous avez le chapitre 1 sur les paroles de vie, par exemple.
08:02Le chapitre 2 sur les défaites, les échecs qui forgent nos triomphes.
08:05Et chaque chapitre est structuré.
08:07Vous avez d'abord plusieurs pages où vous analysez le problème que l'on peut rencontrer.
08:15Et à la fin, toujours, une rubrique des défis pour avancer.
08:18Des défis qui, en fait, sont souvent des petites choses toutes simples dans la vie.
08:21Comme vous dites, par exemple, demander pardon à quelqu'un.
08:25Ou trouver un créneau pour aller se confesser.
08:28Ensuite, un témoignage vécu.
08:30Témoignage qui peut être le vôtre ou le témoignage d'autres personnes.
08:35Une rubrique sur les films.
08:36Il y a beaucoup de films qui peuvent être très inspirants.
08:40Et enfin, des paroles de la Bible.
08:42Et enfin, pour finir, des prières.
08:44Oui.
08:45Alors, en fait, on l'a construit comme ça.
08:46Effectivement, il y a...
08:47Donc, il y a une dizaine...
08:48Il y a dix chapitres.
08:50Il y a 38 défis.
08:51Ce qui est pas mal, quand même, à relever.
08:52Et ça permet à la personne, si elle joue le jeu, bien sûr, de se poser.
08:58On est dans un monde où, justement, cultiver un petit peu le silence dans son cœur, cultiver l'ennui même, va nous permettre d'avoir de la créativité.
09:05Mais là, on essaye de conduire la personne.
09:08Voilà.
09:08Et donc, voilà, généralement, c'est des tout petits défis, effectivement, sur les paroles que j'ai reçues, sur des actes que je peux faire pour essayer de faire mieux dans mon histoire.
09:18Voilà. Et des témoignages, des témoignages actuels, des rencontres que j'ai faites avec des jeunes qui nous parlent un petit peu de leurs problématiques, comment ils ont réussi à se construire.
09:28Et puis, des témoignages aussi des personnages de la Bible ou des personnages que l'Église catholique en a fait des saints.
09:37Je pense à Carlo Acutis, par exemple.
09:39Oui, Carlo Acutis, c'est un centre contemporain.
09:41Et puis, du coup, même sur les amitiés...
09:43Vous avez déjà espéré de son fils, le futur Saint-Augustin, vous développez beaucoup ce...
09:46Exactement. Et en fait, je pense qu'il est complet. Parce que les références des films, en fait, ce qu'on a choisi, c'est que ça permettait de visualiser, en fait, ce qu'on a lu un petit peu.
09:59Et du coup, ça nous rejoint dans notre propre histoire. Et puis, un film, voilà, ça nous fait rentrer dans l'histoire du film.
10:05Et j'ai trouvé... En fait, c'est assez complet. Et voilà, je suis fier de cet ouvrage, en tous les cas.
10:13Voilà. Par exemple, il y a un film, évidemment, qu'on s'attend à trouver dans votre livre.
10:16C'est le film « La vie est belle » de Franck Capra.
10:18Oui, tout à fait.
10:19Alors, à ne pas confondre avec le film italien...
10:21Oui, oui, tout à fait.
10:22« La vie est belle » de Franck Capra, c'est l'histoire... Ça se passe aux États-Unis.
10:25C'est l'histoire de cet homme qui veut en finir avec la vie.
10:29Et son... Notamment à cause de sa vie qu'il juge médiocre et de ses problèmes professionnels.
10:36Et là, son ange gardien lui apparaît sous la forme d'un homme et lui montre ce que le monde serait s'il n'avait pas existé.
10:43Et en fait, il découvre que tous les petits gestes en apparence insignifiants, en fait, ont changé la vie de beaucoup de monde.
10:51Bien sûr.
10:51C'est... En fait, on pense aussi à la petite voix de Sainte-Thérèse. Peut-être qu'il y avait vous pensé en...
10:55Exactement. Et puis aussi, je crois que c'est Mère Thérésa qui disait ça.
10:59On voit l'œuvre de Mère Thérésa. Et puis elle disait, en fait, ce que je fais, c'est une goutte d'eau dans l'océan.
11:08Mais si cette goutte d'eau n'était pas là, elle manquerait à l'océan.
11:12Et je crois qu'on ne se rend pas suffisamment compte de nos petits gestes, nos regards, nos sourires, nos paroles,
11:22qui peuvent, encore une fois, je pense, transformer la vie de quelqu'un.
11:26Moi, c'est un homme qui a transformé mon cœur.
11:31Parce que cet homme-là, en fait, alors que j'étais très malade, il est venu me visiter à l'hôpital.
11:35Je ne connaissais pas, c'était un bénévole.
11:37En fait, c'est la première personne qui a eu confiance en moi.
11:40Et il n'y a pas de fatalité.
11:42À partir de là, moi, j'ai ouvert mon cœur, je lui ai ouvert mon cœur.
11:45Lui était croyant, catholique.
11:47Ce que j'avais vécu en prison, je lui ai dit.
11:49Parce que, bon, je ne savais pas trop ce qui se passait.
11:51Et c'est lui qui m'a conduit dans une communauté religieuse où j'ai pu me reconstruire.
11:55Donc, d'où l'importance des paroles.
11:58Alors, dans les défis, parce qu'on reprend l'image de la petite voix et de la goutte d'eau chez la mère Thérésa,
12:05les défis que vous vous proposez, ils sont très souvent très simples.
12:08Par exemple, il y en a un, vous dites, dans le chapitre sur les relations entre adolescents et parents,
12:13un défi, demandez à l'un ou vos deux parents de faire une petite sortie au restaurant et prendre le temps de parler.
12:19C'est des défis parfois très simples.
12:20– Oui, parce qu'en fait, je crois que ce qui est important dans l'éducation, c'est de bien connaître nos enfants.
12:30Et il faut des temps privilégiés, même quand on a une fratrie, faire telle ou telle chose avec un enfant.
12:37Et ça va développer en nous une forme de complicité.
12:41Et cette complicité, que ça soit sur un, si on a la possibilité d'aller au resto ou on va à un match de foot ou un concert ou je ne sais quoi.
12:51Et en fait, au moment où il peut avoir des difficultés, c'est toujours difficile pour un ado ou un jeune adulte,
12:59c'est toujours difficile de pouvoir l'exprimer.
13:02On garde des choses comme ça et même inconsciemment, on se dit qu'on ne peut pas en parler.
13:10S'il y a une véritable complicité avec les parents, on pourra dire, voilà, je ne me sens pas bien.
13:15J'ai peur en ce moment, je me mets une pression ou on m'a fait subir ça.
13:21Et au moment où on parle, parler, encore une fois, c'est une guérison.
13:26Parler, c'est exister, ça nous permet d'être vivants de parler.
13:30– Alors justement, en parlant de guérison, vous évoquez tout un chapitre sur ce que vous appelez les maladies invisibles,
13:36qui sont de plus en plus nombreuses aujourd'hui.
13:37Et comme vous le soulignez, c'est pour ça que vous employez l'adjectif invisible,
13:41elles sont souvent difficiles à déceler, même dans votre entourage.
13:43– Oui, parce qu'en fait, quand quelqu'un arrive en fauteuil roulant ou avec des béquilles,
13:48on voit tout de suite que cette personne a des difficultés.
13:52Quand vous avez un jeune en face de vous qui a une dépression,
13:56ou qui, même en plein été, garde ses manches jusqu'à là,
14:01parce qu'elle se scarifie, elle se mutile, ou d'autres problématiques,
14:06c'est ça, c'est ce qu'on appelle les maladies invisibles,
14:10tout ce qui va être anxiété, tout ce qui va être de l'ordre, justement,
14:14de la dépression ou des choses comme ça.
14:18Et je crois que c'est très important de mettre des mots là aussi.
14:20On revient toujours à la parole, mais en fait, quand on va voir un psy,
14:26en fait, qu'est-ce qui se passe ? On lui explique des choses.
14:29Et bien avec Dieu, en fait, quand on prie et quand on parle à Dieu,
14:34en fait, c'est mettre des mots, et moi je dis toujours dans notre prière,
14:38essayez que notre prière, elle soit audible.
14:40C'est important d'entendre ce qu'on dit aussi à Dieu.
14:42Et ces mots-là vont nous permettre de sortir, d'une certaine manière,
14:48d'évacuer peut-être ces souffrances qui sont au-dedans de nous.
14:52Parce qu'une souffrance qui n'est pas exprimée, elle reste en nous,
14:55elle s'imprime en nous, et c'est ça qui fait qu'on va se construire
14:59des fonctionnements, des mécanismes de protection,
15:01et ces mécanismes de protection, malheureusement,
15:03peuvent entraîner des grandes souffrances jusqu'à des pensées suicidaires même.
15:08– Alors il y a aussi un chapitre qui concerne les addictions.
15:12Vous avez connu une addiction terrible, mais en fait, comme vous le dites,
15:16des addictions, même en apparence anodines, sont toujours dévastatrices,
15:21ou en tout cas nous font beaucoup de mal.
15:22– De fait, l'addiction, le terme, d'ailleurs, si on regarde ce terme-là,
15:29parce que j'ai créé un autre livre, un petit ouvrage sur vaincre les addictions,
15:33juste avant celui-là d'ailleurs, en fait, à la base,
15:38c'était un terme qu'on employait au temps des Romains,
15:41vous voyez, ce n'est pas dit hier, où on était esclave d'une personne,
15:44et on avait le droit de vie ou de mort.
15:47Et en fait, il faut bien comprendre que la dépendance,
15:49selon certains critères, en tous les cas de dépendance,
15:52en fait, ça devient une pathologie, ça devient une maladie,
15:55souvent chronique d'ailleurs, et il va falloir soigner.
15:58Alors souvent, ça commence par des mauvaises habitudes,
16:02où on a l'impression de solutionner un problème avec un petit verre d'alcool
16:07qui revient tous les jours, ou un petit joint, etc., etc.
16:10Et en fait, on se retrouve, ou des écrans, on va passer son temps à scroller,
16:14et on va être complètement obsédé,
16:17et on se rend compte qu'à partir du moment où on n'a plus cette liberté
16:20de s'abstenir, d'arrêter un produit ou une pratique,
16:23parce qu'il n'y a pas que les produits toxiques,
16:26et bien c'est là où on est addict, en fait.
16:28Et une fois qu'on met les mots « je suis addict »,
16:30on sort de notre déni, et puis là, peut-être,
16:33aller demander de l'aide, il y a des relais, il y a des moyens.
16:36Moi, j'ai monté une association qui s'appelle « Aydons-les à grandir ».
16:39On a une ligne d'écoute, on accueille même,
16:42on est en partenariat avec une maison d'accueil de toxicomanes.
16:45Voilà, il y a des choses qui sont mises en place.
16:47Alors peut-être pas suffisamment, mais en tout cas,
16:49j'essaye de faire, moi, ma part de boulot par rapport aux addictions.
16:52Mais ça commence...
16:53Oui, c'est insiduer l'addiction, en fait.
16:57Et en fait, comment vous y prenez,
17:00ne serait-ce que pour faire prendre confiance, par exemple,
17:03aux adolescents que vous suivez de leurs problèmes ?
17:07En fait, déjà, il y a une espèce de...
17:11Ils ont un personnage devant eux.
17:13Moi, je vous ai dit tout à l'heure,
17:14j'ai passé pratiquement 20 ans dans ce monde-là.
17:18Donc, il y a une forme de crédibilité.
17:20Et du coup, les mots que j'emploie ont peut-être plus d'impact.
17:26Parce que je suis passé par là.
17:28Et il ne s'agit pas de dire, moi, j'ai réussi à m'en sortir,
17:31vous pouvez faire les cons, et puis vous allez réussir à vous en sortir.
17:34Non, ce n'est pas ça.
17:35Les conséquences, moi, j'ai perdu beaucoup, beaucoup de proches autour de moi.
17:39Et mon premier pote, il est mort, il avait 14 ans, d'overdose.
17:41Donc, j'essaye d'avoir un impact sur eux pour leur dire,
17:48ce n'est pas anodin, il n'y a rien qui est anodin.
17:50Aujourd'hui, on n'a pas le temps de développer ça,
17:52mais même le shit, quand on parle du shit,
17:55automatiquement, on n'a pas attendu l'IA pour comprendre
17:58que ça va avoir une conséquence sur le cerveau,
18:00en tout cas sur certains cerveaux,
18:02particulièrement ceux qui ne sont pas encore tout à fait construits.
18:05et on sait très bien qu'un cerveau, jusqu'à 25 ans,
18:09il n'est pas complètement fini.
18:12Et donc, les conséquences peuvent être dramatiques,
18:14voire entraîner des pathologies psychiatriques.
18:17Parce que le shit, vous le mentionnez, n'est pas une drogue douce.
18:21Non, non, non.
18:23On oublie ce terme.
18:25En fait, dans tous les débats autour de la légalisation du cannabis récréatif,
18:30on parle beaucoup de mettre un coup d'arrêt aux trafiquants.
18:33– Non, ça ne marche pas, soit dit en passant,
18:35mais ça, c'est un autre débat.
18:37Mais on oublie que c'est, au-delà du problème de la lutte contre le trafic,
18:41il y a tout simplement le problème de santé publique, je suppose.
18:44– Bien sûr.
18:44– Donc cette légalisation, elle est, même à titre récréatif,
18:46ou même très contrôlée, elle est dangereuse.
18:49– Alors, déjà, il faut bien comprendre que cannabis récréatif,
18:52pour moi, ça ne peut pas exister.
18:55C'est pas possible.
18:58Et dans les mots, c'est important,
18:59la langue française, elle a des mots récréatifs.
19:02On n'est pas dans une cour de récréation quand on prend de la drogue.
19:07Ça va directement sur notre circuit de récompense.
19:11Le cerveau va automatiquement être entraîné par le produit qu'il prend,
19:18et donc ça va entraîner des conséquences
19:25qui peuvent être irrémédiables pour certaines personnes,
19:28surtout qu'aujourd'hui, on trouve souvent du cannabis à je ne sais pas combien de pourcents de THC assez élevés,
19:34sans parler des trafiquants qui y mettent aussi de la kétamine,
19:38qui est encore un produit anesthésiant pour chevaux.
19:43Donc c'est très très grave.
19:45Moi, je bannis ce terme cannabis récréatif.
19:48C'est du cannabis, point barre.
19:50Et ça peut avoir des vertus médicales.
19:54Il n'y a aucun problème.
19:55Mais où c'est prescrit par un médecin ?
19:58Et donc c'est contrôlé.
20:00Mais si vous allez chercher du shit dans la rue et que vous fumez,
20:03ou même, après, il y en a qui se font planter leur petite plante de cannabis.
20:08Mais encore une fois, moi, je m'adresse beaucoup aux jeunes.
20:10Et c'est surtout pour eux que je m'inquiète.
20:15Parce qu'encore une fois, eux sont conditionnés dans une espèce de culture de mort.
20:21Il faut le dire.
20:23Et je crois qu'il est important de mettre un esprit de vie
20:27pour pas qu'on les retrouve complètement abrutis par leurs produits.
20:34Alors, en fait, pour vous en sortir, c'est beaucoup de petits pas, en fait,
20:42qui peuvent être posés pour aider une personne dans la détresse à s'en sortir.
20:46Complètement.
20:48Le premier pas, c'est celui qui compte le plus.
20:50On va entraîner d'autres.
20:52Et dans ces petits pas, en fait, on aura toujours besoin d'un soutien.
20:56Tout à l'heure, je disais, première chose, sortir du déni.
20:59On prend conscience, je suis prisonnier là-dedans.
21:03Donc, je le dis, voilà, j'arrive pas à m'arrêter, j'y pense tout le temps,
21:08je suis pas bien, je peux avoir du manque aussi.
21:10Donc, on en parle, on est accompagné.
21:13Deuxième chose, changer les fréquentations dans lesquelles on est
21:16ou les habitudes dans lesquelles on est, les sorties avec qui on sort, voilà.
21:20Et trouver une motivation supérieure.
21:22La motivation supérieure, c'est, voilà, c'est l'amour de quelqu'un, c'est la foi,
21:27c'est l'amour du pays, c'est trouver au travers de nous
21:33notre véritable personnalité et puis, voilà, s'engager, le dépassement de soi.
21:37Et puis, c'est souvent comme ça qu'on arrive à s'en sortir.
21:40Moi, j'ai rencontré beaucoup d'éducateurs spécialisés.
21:43Ils avaient commencé leur vie un petit peu, malheureusement, en faisant des mauvais choix.
21:49Ils ont réussi à s'en sortir et aujourd'hui, ils aident les autres.
21:51Je crois que c'est une bonne méthode de pouvoir, vous savez, le fruit de la charité,
21:58ça va conduire au service et le fruit du service, ça va conduire à la paix.
22:03Alors, votre dernier chapitre, c'est quelque chose de très concret et en fait,
22:07il ne s'adresse pas qu'aux adolescents, il s'adresse à tout le monde finalement.
22:10Trouve le projet de Dieu pour toi.
22:12Et bien sûr, vous évoquez justement, on l'a dit tout à l'heure, ce saint très contemporain,
22:16Carlo Acutis.
22:16Ben oui, je pense qu'à partir du moment où on se rend compte qu'il y a un appel sur notre vie à la sainteté.
22:23Mais chacun, on est tous appelés à la sainteté.
22:26Alors, bien sûr, la vie de Carlo Acutis, incroyable, ce jeune qui, d'ailleurs, premier saint qui avait Internet.
22:36C'est vraiment un saint pour cette génération.
22:39Et en fait, il disait, cette punchline, on est tous original, c'est ça.
22:47Et puis, ne finissez pas comme une photocopie.
22:49Oui, voilà.
22:50C'est vrai que c'est ça.
22:50On est tous des originaux et beaucoup deviennent des photocopies.
22:53Voilà, c'est ça.
22:53Il semble que c'est ça la phrase.
22:54Oui, oui, voilà, exactement.
22:56Et je crois que c'est important, justement, de découvrir qu'il y a un projet.
23:00Et si Dieu met un projet au-dedans de nous, moi, les gens les plus heureux que j'ai rencontrés sur cette terre, ce sont des rêveurs.
23:09Pas des rêveurs à la tête sur leur oreiller, des personnes qui ont des rêves.
23:13Mais un rêve sans objectif, on est dans la déception.
23:15Si Dieu met un rêve dans notre cœur, il n'y a aucune raison qu'il ne se réalise pas.
23:20Et le seul obstacle, c'est nous, souvent.
23:22Et en fait, quand on n'a plus de doutes, moi, j'aime beaucoup ce, alors ça n'a rien à voir, mais ce chanteur Aurel San.
23:30Vous voyez, il est parti de rien.
23:33Et c'est un super exemple dans le monde de la jeunesse.
23:36Aujourd'hui, il fait des films, aujourd'hui, parce qu'il n'a pas de doutes.
23:38Et je crois que quand on a la foi, quand on espère avoir la foi en la vie, on n'aura plus de doutes.
23:46On aura une certitude.
23:47Et cette certitude, c'est que Dieu, il marche avec nous.
23:50Et si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ?
23:52Ça, c'est un verset de la Bible.
23:54Et je pense qu'il nous permet d'avancer.
23:57Je ne dis pas qu'il n'y aura pas des bas, il n'y aura pas des difficultés.
24:00Mais il est là.
24:01Et c'est ça qui nous permet, justement, de nous projeter.
24:06Alors, un dernier mot.
24:08Que diriez-vous en une ou deux phrases, simplement, aux téléspectateurs, aux plus jeunes comme aux moins jeunes, d'ailleurs ?
24:14Alors, moi, j'ai une punchline.
24:18C'est une phrase un peu punchy.
24:23C'est ne jamais retirer le droit à quelqu'un d'être meilleur.
24:28Et je pense qu'on peut tous avoir des départs un peu difficiles.
24:32On a peut-être eu des galères.
24:33Mais rien ne nous empêche d'être meilleur.
24:35On peut changer.
24:36On peut inverser la courbe de notre destin.
24:38Et en Dieu, voilà, c'est…
24:41Dieu nous permet de rentrer dans une grande destinée.
24:44Nous avons tous une grande destinée.
24:46Merci beaucoup, Laurent Gué, pour ce petit manuel pour avoir foi en la vie.
24:51Donc, je rappelle le titre.
24:52« Espère, petit manuel pour avoir foi en la vie » aux éditions Artège.
24:56On le trouve sur la boutique en ligne.
24:59Merci à vous.
25:00Merci.
25:00Très bonne continuation à vous sur ce chemin de vie.
25:04Chers téléspectateurs, bonne journée à vous et à très bientôt.
25:09Sous-titrage Société Radio-Canada
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