Passer au playerPasser au contenu principal
  • il y a 4 jours
Au programme ce soir, le succès de la rencontre à Washington entre Donald Trump et le Premier ministre hongrois Viktor Orbán. Un véritable triomphe pour Orbán, et un nouveau camouflet pour l’Union européenne.

Nous resterons aux Etats-Unis pour évoquer une étoile montante de la droite américaine : l’influenceur Nick Fuentes.

Une page Proche-Orientale avec les frappes israéliennes sur le Liban, mettant toujours en doute la possibilité d’une paix durable dans la région.

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Générique
00:00Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis ravie de vous retrouver pour cette nouvelle édition.
00:19Au programme ce soir, le succès de la rencontre à Washington entre Donald Trump et le Premier ministre hongrois, Victor Orban.
00:25Un véritable triomphe pour Orban et un nouveau camouflet pour l'Union européenne.
00:31Nous resterons aux Etats-Unis ensuite pour évoquer une étoile montante de la droite américaine, l'influenceur Nick Fuentes.
00:37Et puis une page proche-orientale avec les frappes israéliennes sur le Liban, mettant toujours en doute la possibilité d'une paix durable dans la région.
00:49Victor Orban reçu avec les honneurs par Donald Trump.
00:52La visite d'État organisée à Washington s'est conclue par un triomphe pour le dirigeant hongrois.
00:57Orban repart des Etats-Unis avec le plein soutien énergétique, politique et financier de Trump sous les yeux d'une caste bruxelloise médusée.
01:06Explication Nicolas de Lamberterie.
01:08Exemption des sanctions américaines contre le pétrole russe pour la Hongrie et la Slovaquie.
01:14Levé des sanctions américaines contre l'énergie nucléaire russo-hongroise.
01:19Soutien financier pour contrebalancer les sanctions de Bruxelles.
01:23Aucun doute n'est permis, Victor Orban a fait un carton plein à Washington.
01:28Donald Trump est dur en affaires, ce n'est pas nouveau.
01:31Mais il s'est aussi renvoyé l'ascenseur à ses vieux amis.
01:34Depuis l'été 2016, le premier ministre hongrois, Victor Orban, a pris le premier.
01:39Tous les risques pour soutenir publiquement Trump dès sa première campagne électorale.
01:43Près d'une décennie plus tard, dans un monde qui a considérablement changé, l'oncle Donald vient de donner un énorme coup de pouce à son collègue et ami hongrois.
01:54Depuis le début de l'année 2025, tout le microcosme politique et médiatique en Hongrie se demandait si Victor Orban obtiendrait les fruits de sa bonne relation avec Donald Trump.
02:05Dans le contexte difficile d'intérêts divergents entre l'Union Européenne et les Etats-Unis, ces derniers cherchant clairement à rebondir en dépouillant leurs obligés,
02:16une stratégie au demeurant constante chez les Américains et qui n'est pas l'exclusivité du seul Donald Trump.
02:22Les critiques plusieurs fois formulées à la rentrée de 2025 par Donald Trump contre les Européens,
02:29accusés par Washington de continuer d'acheter de l'énergie aux Russes, avaient suscité la jouissance de plusieurs dirigeants européens
02:37qui voyaient là un désaveu à l'encontre de la Hongrie et de la Slovaquie.
02:42Sur les sanctions, il est tout à fait vrai que le président Trump et l'administration américaine se sont émues,
02:49comme nous le faisons d'ailleurs depuis le début de ce conflit, des choix qui ont été faits par deux pays membres de l'Union Européenne
02:57qui continuent d'acheter du pétrole russe. Et je pense que c'est une bonne chose parce que parfois ces pays se sont défendus
03:05en arguant de leur proximité avec cette nouvelle administration américaine et donc l'alignement américano-européen
03:11ne sera que plus efficace pour cesser ces pratiques.
03:13On notera d'ailleurs que tandis que Macron donnait un coup dans le tibia aux dirigeants hongrois et slovaques,
03:20il oubliait ou feignait d'oublier que dans le même temps, la France continue d'importer du GNL russe
03:26dans des quantités bien plus importantes que les importations énergétiques russes de la Hongrie et de la Slovaquie.
03:32Un premier espoir était venu lorsqu'une nouvelle rencontre Trump-Poutine était annoncée à Budapest,
03:37ce qui aurait constitué un couronnement symbolique et diplomatique pour Viktor Orban,
03:42dont le poids et le prestige dépasseraient alors définitivement le cadre de la petite Hongrie.
03:47Le report s'inédillé de cette rencontre a quelque peu déçu à Budapest,
03:52mais au final, à moins de six mois des prochaines élections législatives en Hongrie,
03:57annoncées difficiles pour le pouvoir, Viktor Orban a reçu un très très beau lot de consolation.
04:03La délégation hongroise n'était certes pas venue les mains vides,
04:06puisque Budapest s'est engagé à diversifier ses approvisionnements énergétiques
04:10avec des achats pour un montant d'environ 600 millions de dollars de GNL américain.
04:16Mais en comparaison aux 750 milliards qu'Ursula von der Leyen s'est engagée au nom de l'Union Européenne à acheter,
04:23c'est bien peu de choses.
04:24Autre élément, la Hongrie va coopérer avec les Etats-Unis dans le domaine de l'énergie nucléaire civile,
04:30notamment en diversifiant ses approvisionnements d'uranium.
04:32En contrepartie, les Etats-Unis lèvent d'anciennes sanctions prises sous l'administration Biden,
04:38frappant les centrales nucléaires présentes en Hongrie et qui sont gérées par les Russes de Rosatom.
04:43Et les Etats-Unis exemptent de toutes sanctions contre l'énergie russe,
04:47l'oléoduc Droujba et le gazoduc Turkish Stream,
04:51qui permettent à la Hongrie, mais aussi à la Slovaquie, de s'approvisionner en énergie russe.
04:55Pour rappel, la Hongrie et la Slovaquie sont très dépendantes des approvisionnements énergétiques russes par plusieurs aspects.
05:03N'ayant pas d'espace maritime, ces deux pays sont contraints d'importer de l'énergie par voie terrestre.
05:08Or, pour le moment, les deux seuls oléoducs et gazoducs susceptibles d'alimenter en quantité suffisante ces deux pays sont reliés à la Russie.
05:16L'alternative, qui consisterait à importer du pétrole via la Croatie, est en réalité inenvisageable,
05:23car d'une part, les raffineries hongroises môles présentes en Hongrie et en Slovaquie
05:28sont calibrées pour raffiner le type de pétrole brut importé de Russie.
05:32Et d'autre part, la Croatie a mis en place des droits de passage particulièrement élevés et inamicaux.
05:38En clair, si demain la Hongrie et la Slovaquie devaient se passer de pétrole brut russe,
05:44ce serait la ruine pour les citoyens et le dépôt de bilan pour le pays.
05:47Et mis à part les chroniqueurs stipendiers de LCI qui applaudissent les pays baltes pour avoir fait un tel choix,
05:54les gouvernants hongrois et slovaques ne semblent pas désireux d'emprunter cette voie,
05:58tandis que les sortants en Tchéquie qui avaient fait ce choix viennent d'être balayés par les urnes.
06:04Et n'en déplaise aux euro-mondialistes,
06:06Viktor Orban ne semble pas désireux de perdre les prochaines élections.
06:10Pour faire face aux sanctions de Bruxelles,
06:12qui a gelé une partie des fonds européens de la Hongrie
06:14et soumet Budapest à diverses amendes en raison de sa politique migratoire,
06:19des accords d'aide financière ont également été discutés avec Washington.
06:23Résultat, le FORINT, la monnaie hongroise,
06:26s'est considérablement raffermi depuis plusieurs jours.
06:29De l'opposition hongroise euro-mondialiste à Bruxelles,
06:33en passant par les plateaux de LCI,
06:35le coup de pouce amical de Donald Trump à Viktor Orban
06:39a donc réussi à mettre bien du monde en PLS.
06:41Voilà qui devrait rendre les euro-mondialistes encore un peu plus fébriles,
06:46mais aussi agressifs.
06:47En attendant, Orban peut savourer sa victoire
06:50et préparer avec confiance sa réélection jusqu'en 2030.
06:57Aux Etats-Unis, une nouvelle vedette émerge dans les milieux conservateurs.
07:02L'influenceur Nick Fuentes obtient un succès de plus en plus important.
07:06Un phénomène qui reste mystérieux.
07:08Explication de Renaud de Bourleuf.
07:09Nous avons grandi dans une société sans Dieu, sans patrie, sans père, sans homme.
07:16Où sont ces putains d'hommes ?
07:18Un influenceur devenu une véritable vedette de la droite hors les murs états-unienne.
07:22A seulement 27 ans, Nick Fuentes compte 1 million d'abonnés sur X,
07:25un couronnement pour un autodidacte qui s'est fait connaître en 2017,
07:28dès sa première année d'études, qui n'achèvera pas,
07:31avec une émission en ligne intitulée America First, littéralement l'Amérique d'abord.
07:34Dans des vidéos parfois courtes et percutantes, il cible la mondialisation, l'immigration, le wokisme,
07:39ou encore le lobby pharmaceutique, vis-à-vis duquel il sera particulièrement virulent lors de la crise sanitaire.
07:44Mais après avoir démarré ses premières vidéos dans le sous-sol de la maison de ses parents,
07:48Nick Fuentes voit loin.
07:50Depuis 2020, il organise la conférence d'action politique America First,
07:54que certains observateurs voient comme une organisation rivale de la CAPC,
07:57célèbre rassemblement conservateur.
07:59Nick Fuentes a aussi retenu l'attention du FBI lors des manifestations au Capitole en janvier 2021.
08:04Une enquête a été ouverte à son encontre avant d'être classée sans suite au bout de 5 mois.
08:09Nick Fuentes a aussi subi les foudres des réseaux sociaux.
08:12Sa chaîne YouTube a été démonétisée puis supprimée.
08:15Il a été bâli de Facebook et d'Instagram.
08:18En 2023, son compte Twitter a été supprimé,
08:20mais Elon Musk, après avoir acheté le réseau social,
08:23a autorisé son établissement évoquant la liberté d'expression.
08:26L'essayiste Sanislas Berton décrypte le phénomène Nick Fuentes.
08:30Alors Nick Fuentes est un influenceur ou un commentateur politique américain
08:35qui s'est fait connaître depuis à peu près une dizaine d'années.
08:39Et il s'est fait connaître pour des positions extrêmement radicales.
08:42Il a été même globalement ostracisé par même le parti républicain
08:47et même par des mouvements très à droite.
08:49pour deux raisons.
08:51Parce qu'il a une vision assez raciale de la politique,
08:57c'est-à-dire les Blancs, en fait, la race blanche,
09:01et un antisémitisme complètement assumé,
09:05ou en tout cas un antijudaïsme assumé.
09:07Il parle vraiment en toute liberté d'un complot juif
09:10et de, je cite ses propres termes, la juiverie organisée,
09:14et donc comme une menace pour les Etats-Unis d'Amérique.
09:17Et il a fait plusieurs fois l'apologie d'Adolf Hitler.
09:21Voilà.
09:21Et il a lancé un mouvement en ligne très populaire sur son site
09:27et notamment un mouvement qui rassemble beaucoup de jeunes
09:30qu'il appelle les Groipers,
09:31qui sont en fait ceux qui soutiennent Nick Fuentes.
09:34Un profil qui divise cette même droite américaine.
09:37Nick Fuentes fustige notamment la ligne trop pro-israélienne des Républicains,
09:41un sujet récurrent dans son fil d'actualité sur le réseau social X.
09:44Ainsi, dans un tweet du 5 novembre, il affirmait, je cite,
09:47« La popularité de Trump a chuté de 50% chez les 18-29 ans depuis début 2025.
09:53La raison est claire, le mouvement MAGA a été détourné par le mouvement Israël d'abord
09:56et a complètement perdu le contact avec les Américains laissés pour compte. »
10:00Ces désaccords ont fréquemment été affichés avec le vice-président James David Vence,
10:03affirmant qu'il ne le soutiendrait jamais pour une candidature à la présidence des États-Unis.
10:08Sa relation avec Donald Trump est aussi compliquée.
10:11Après avoir été invité en 2022 à un dîner chez l'ancien chef d'État dans sa résidence de Mar-a-Lago,
10:16il a refusé de le soutenir en 2024, disant « Regrettez le Trump de 2016 ».
10:21Mais sa ligne indépendante au sein de la droite américaine ne l'empêche pas.
10:24Une visibilité de plus en plus forte jusqu'à un entretien le 28 octobre
10:28avec le journaliste Tucker Carlson.
10:30Celui-ci a posé des questions à Nick Fentes sur son parcours, ses opinions,
10:35ses déceptions vis-à-vis du parti républicain.
10:38« Qui considérez-vous comme les plus importants ?
10:40Ce qu'il était absolument impératif de faire tomber ou d'écarter pour atteindre votre objectif ? »
10:45Près de deux heures d'entretien courtois entre le journaliste vedette
10:48et le jeune influenceur jugé infréquentable,
10:51de quoi susciter des remous dans la presse progressiste outre-Atlantique
10:54qui voit une normalisation insoutenable aux yeux de l'establishment.
10:58Il y a un cordon de sécurité, le cordon sanitaire plutôt,
11:02qui a été un peu franchi parce que l'idée c'est que Nick Fentes
11:04était quelqu'un de radioactif, d'infréquentable, de trop radical, d'extrémiste.
11:09Là il est invité par Tucker Carlson qui est plutôt, on va dire, d'une droite modérée.
11:14Ça a fait beaucoup parler et c'est intéressant de voir ce qui a pu se passer
11:17parce que qui a intérêt à donner cette visibilité et cette, je dirais,
11:22une certaine forme de normalisation de Nick Fentes.
11:25Et ce qui est intéressant c'est que c'est utilisé pour, je dirais, attaquer le mouvement Maga
11:30en disant « mais regardez, voilà, petit à petit, en fait, si on commence sur cette rhétorique,
11:34je dirais, anti-israélienne, on arrive à inviter des gens comme Nick Fentes
11:40et là on bascule carrément dans le nazisme, dans l'antisémitisme débridé.
11:44Donc Nick Fentes, c'est un peu la critique que lui font beaucoup de nationalistes
11:49et de gens de la droite aux Etats-Unis, c'est qu'en fait, par ses positions extrêmement extrêmes et radicales,
11:55il a plutôt tendance à rendre toxiques toutes les causes qu'il touche.
11:59Donc là, quel est l'intérêt de l'approcher de la, je dirais, de la zone Maga ?
12:04Il y a deux possibilités, soit c'est pour faire ce qu'on appelle élargir la fenêtre d'Overton,
12:08c'est-à-dire que certains thèmes qui étaient aux marges rentrent petit à petit dans le débat public
12:13par des personnalités comme Nick Fentes,
12:15ou l'autre possibilité, c'est qu'il est là pour saboter la cause
12:19et que sa normalisation cherche au contraire à essayer de fracturer,
12:22de diviser la base trumpienne ou le mouvement Maga.
12:26Quoi qu'il en soit, le phénomène ne devrait pas laisser longtemps la Maison-Blanche indifférente,
12:29alors que les défections autour de Donald Trump sont nombreuses depuis un an,
12:33la plus visible ayant été celle de l'homme d'affaires Elon Musk.
12:35Le Liban, victime collatérale du 7 octobre après les attaques du Hamas,
12:44Israël n'a pas simplement riposté sur Gaza, Tel Aviv s'est aussi attaqué au Hezbollah
12:48pour faire disparaître le mouvement, un état des lieux dans le pays du Cèdre,
12:52avec Olivier Frère Jacques.
12:54L'armée israélienne a intensifié ses opérations militaires contre le Hezbollah au sud Liban
12:58ces derniers jours, marquant une escalade notable, malgré le cessez-le-feu signé il y a un an.
13:03En fin de semaine dernière, le 6 novembre, des frappes aériennes ont visé plusieurs villages
13:08après des ordres d'évacuation émis par Tzal.
13:10Selon l'armée israélienne, ces raids ciblaient des installations et des dépôts d'armes
13:14de la force radouane, l'unité d'élite du Hezbollah.
13:18Le Hezbollah, qui a publié la semaine dernière une lettre ouverte réaffirmant son attachement
13:22au cessez-le-feu tout en refusant toute négociation directe avec Israël,
13:26accuse l'état hébreu de violations répétées.
13:28La force intérimaire des Nations Unies au Liban, la finule, a exhorté Israël à cesser ses attaques
13:34invoquant la résolution 1701 de l'ONU et appelant les acteurs libanais à éviter les ripostes.
13:41Dans la société libanaise, les forces politiques ne sont pas du tout unies sur la question du Hezbollah
13:46et de son avenir, d'autant que l'ensemble des partis en présence se méfient surtout d'Israël,
13:52comme nous l'explique le journaliste spécialiste du Liban, Alexandre Aoun.
13:54Par rapport aux forces politiques libanaises, il y a une forme de manichéisme,
14:00c'est tout sauf un consensus, de savoir s'ils sont pour ou contre le désarmement du Hezbollah
14:04avec des modalités différentes.
14:07Est-ce qu'ils sont pour le désarmement du Hezbollah pour qu'Israël se retire ?
14:11Ou soit est-ce qu'ils sont pour le désarmement du Hezbollah, mais à condition qu'Israël se retire avant ?
14:17Donc en fait c'est une question de timing.
14:19Sauf qu'Israël est clairement en position de force.
14:21Ils ont violé des milliers de fois le cessez-le-feu depuis le 27 novembre 2024
14:26avec de nombreuses frappes allant même au-delà des zones sud qui étaient dans les clauses de l'accord.
14:33Parce qu'il faut savoir que les clauses de l'accord c'était une démilitarisation du sud du Liban
14:37jusqu'au fleuve Litani, donc à 40 km de la frontière.
14:41Israël dicte ses propres règles malgré les accords passés
14:44et semble inarrêtable en dépit des contestations libanaises mais aussi internationales.
14:48Cette tension s'inscrit dans un contexte plus large remontant au 7 octobre 2023
14:53date de l'attaque du Hamas contre Israël
14:55qui a entraîné une escalade régionale impliquant le Hezbollah.
14:59Dès lors, les échanges de tirs à la frontière libano-israélienne se sont multipliés
15:02culminant en une guerre ouverte en 2024.
15:05Le cessez-le-feu de novembre 2024 n'a absolument pas été respecté
15:09par l'armée israélienne qui se trouve en position de force
15:12contraignant l'organisation chiite à tenter de se reformer politiquement plutôt que militairement.
15:18Pour ce qui est du Hezbollah, ils adoptent une politique très prudente
15:21à l'égard des violations israéliennes.
15:24Ce n'est pas œil pour œil, dent pour dent comme c'était le cas l'année dernière
15:28et il y a deux ans lors de l'ouverture du second front pour soutenir le Hamas.
15:32Aujourd'hui, ils sont affaiblis.
15:34Il y a des frappes quasi quotidiennes contre des caches d'armes,
15:36des caches de munitions, des convois, des maisons
15:40où il y a des caches d'armes dans les garages, dans les sous-sols, etc.
15:43Aujourd'hui, le Hezbollah est en train d'essayer de se reformer surtout politiquement,
15:49pas militairement parce qu'ils n'en ont pas la capacité,
15:51sachant qu'il n'y a plus en fait cette profondeur stratégique avec l'allié syrien qui n'est plus.
15:57Parce que depuis la chute de Bachar al-Assad,
15:59le Hezbollah n'a plus en gros ce corridor terrestre qui vient de l'Iran
16:04et qui leur permettait d'avoir l'acheminement de leurs armes.
16:07Le Hezbollah avait réussi depuis plusieurs années à confectionner leurs propres missiles,
16:13mais aujourd'hui, tout est ciblé.
16:15On parle notamment, selon les derniers rapports, de plus de 200 000 roquettes prises.
16:20Donc non, le Hezbollah essaye aujourd'hui de garder en tout cas une forme de résistance dans le discours,
16:27mais en aucun cas par les armes,
16:28parce qu'ils n'en ont pas ni les capacités, ni les moyens, ni même l'envie,
16:32parce que la base même du mouvement sort affaiblie compte tenu des nombreuses frappes,
16:39des nombreux assassinats ciblés, des nombreux dégâts,
16:43que ce soit dans le sud du Beyrouth, dans la Beka ou dans le sud du pays.
16:46Un mouvement largement affaibli et une lassitude libanaise face au conflit,
16:50mais un sentiment anti-israélien qui demeure naturellement très fort
16:54après les nombreuses frappes contre des civils et l'occupation d'espaces territoriaux libanais.
16:58Pour Alexandre Aoun, la position très ferme de Benjamin Netanyahou,
17:01qui s'ajoute à un contentieux ancien entre les deux États,
17:05empêche de se diriger vers une véritable paix.
17:08Pour ce qui est d'une paix avec Israël, c'est très complexe,
17:11sachant que la majeure partie des Libanais sont anti-israéliens,
17:15même s'ils peuvent être également anti-Hezbollah.
17:18L'un n'empêche pas l'autre.
17:19Aujourd'hui, pour qu'il y ait un début de négociation,
17:21il faudrait que les Israéliens se retirent totalement des zones limitrophes,
17:26qu'ils respectent les frontières et la souveraineté libanaise,
17:30qu'ils arrêtent de violer l'espace aérien libanais,
17:34qu'ils rendent les fermes de Shebra,
17:35qui est un contentieux depuis plusieurs années,
17:38à savoir un groupement de villages agricoles non loin du Golan,
17:41qui est contrôlé militairement par Israël,
17:43qui respecte également la frontière maritime,
17:46qui permettrait aussi bien au Liban comme à Israël
17:48d'exploiter leurs zones gazières et pétrolifères dans leur propre zone.
17:52Donc tout ça pourrait amener à des négociations directes,
17:56mais également aussi un changement de discours
17:58de la part de l'administration israélienne,
18:00qui est très belliqueuse, très martiale,
18:01à l'égard même de Beyrouth et des dirigeants libanais.
18:04Non pas que sur l'Hezbollah, mais sur Beyrouth.
18:07Donc tout ça veut dire que c'est un peu un vœu pieux
18:10de la part de la population libanaise,
18:12compte tenu de discours très vatanguère
18:16et très dur, radical, de la part de Benjamin Netanyahou.
18:19Donc malgré les pressions américaines, occidentales,
18:22pour qu'il y ait des négociations,
18:24négociations il y aura, mais paix, c'est une autre question,
18:27c'est une autre équation, d'autant plus complexe,
18:29compte tenu des contentieux depuis des décennies
18:32entre Israël et le Liban.
18:37Et à présent, c'est le moment de l'actualité en bref, en France.
18:44Nicolas Sarkozy va prendre l'air ce lundi
18:47la demande de remise en liberté de l'ancien président
18:49a été acceptée par la Cour d'appel de Paris.
18:51Depuis le 21 octobre, Nicolas Sarkozy était incarcéré
18:54à la prison de la Santé.
18:56Sa peine de 5 ans de prison ferme pour association de malfaiteurs
18:59dans l'affaire des soupçons de financement libyen
19:01de sa campagne présidentielle de 2007
19:03avait été assortie d'une exécution provisoire.
19:07Mais ce lundi, la Cour d'appel a estimé
19:08qu'il n'y avait pas de risque de dissimulation de preuves,
19:10de pressions, de risques de concertation,
19:13et que le maintien en détention provisoire
19:15n'est pas justifié. Nicolas Sarkozy
19:17fait maintenant l'objet d'un contrôle judiciaire
19:18qui comprend notamment une interdiction
19:20de quitter la France. Notons que la Cour d'appel
19:22a interdit à Nicolas Sarkozy d'entrer en contact
19:24avec le garde des Sceaux Gérald Darmanin,
19:26lequel l'a visité en prison. Le procès
19:28en appel aura lieu d'ici le 25 mars.
19:31La politique spectacle
19:32prime sur la sécurité.
19:34A l'approche des commémorations des attentats du 13 novembre,
19:37le ministre de l'Intérieur Laurent Nunez
19:38appelle une nouvelle fois à un renforcement
19:40des mesures de vigilance. Contrôle accrue, patrouille supplémentaire,
19:43zone de sûreté élargie, le rituel est bien connu.
19:46A chaque anniversaire tragique,
19:47l'État se rappelle ses obligations régaliennes
19:49et se déploie en fanfare pour rassurer
19:51le temps d'un week-end.
19:53Mais entre les annonces médiatiques,
19:55les Français continuent de faire face
19:56à une insécurité permanente,
19:58à l'image de l'attaque récente à Oléron,
20:00où un individu a foncé à bord de sa voiture
20:02dans 7 personnes en criant
20:04à l'Akbar. La justice n'a d'ailleurs
20:05pas retenu le caractère religieux
20:07et s'est contentée d'une mise en examen
20:09pour tentative d'assassinat.
20:10Du scandale au succès.
20:12A peine ouverte au BHV Marais,
20:13la première boutique physique
20:14du géant chinois Chine à Paris
20:16a attiré plus de 50 000 clients
20:18en quelques jours,
20:19créant une file d'attente ininterrompue
20:20dans le quartier.
20:21Un triomphe commercial pour la marque
20:22de fast fashion,
20:23pourtant sous le feu des critiques
20:24depuis plusieurs semaines.
20:26En pleine polémique sur la vente
20:27de poupées à caractère pédopornographique
20:29et d'objets prohibés,
20:30Chine déroule son tapis rouge
20:31au cœur de la capitale,
20:32comme si de rien n'était.
20:33Le contraste est saisissant.
20:35D'un côté, une foule de consommateurs
20:36attirée par les prix cassés,
20:37de l'autre, une entreprise accusée
20:39de pratiques douteuses
20:40et de mépris total des normes éthiques.
20:42Rappelons qu'un ancien ministre français,
20:44Christophe Castaner,
20:45siégeait au conseil consultatif de la marque
20:46pour garantir sa responsabilité sociale.
20:50Un poste qui l'aura donc aussi bien honoré
20:51que ses fonctions de ministre de l'Intérieur.
20:54Des arrêts maladie à durée limitée.
20:57Dimanche, l'Assemblée nationale a voté
20:58pour une limitation à 30 jours
20:59de la durée des arrêts de travail
21:01pour une première prescription
21:02et à deux mois en cas de renouvellement.
21:04Jusqu'ici, aucune limite de temps
21:05n'était inscrite dans la loi
21:06pour un premier arrêt de travail
21:07ni pour un renouvellement.
21:08Des dérogations sont possibles
21:09si nécessaire au vu de la santé du patient.
21:11Le médecin devra alors
21:12le justifier sur la prescription.
21:14Initialement, il était question
21:15de mettre en place des limites
21:15encore plus courtes
21:17sous prétexte de réduire
21:18le déficit de la sécurité sociale.
21:20Les médecins sont vent debout
21:21contre cette mesure
21:21qu'ils jugent être une démonstration
21:23de défiance à l'égard de leurs décisions
21:24dans les traitements de leurs patients.
21:26Nouvelle démonstration
21:27de la fonctionnalisation
21:28des praticiens de santé
21:29que la plupart avaient largement accepté
21:31pendant la crise du Covid-19.
21:36Et on poursuit l'actualité internationale
21:38en compagnie d'Edouard Channot.
21:43Nouvelle épisode
21:44dans le blocage budgétaire américain
21:46aux allures d'affrontement.
21:48Après 40 jours de shutdown historique,
21:51les démocrates se divisent.
21:53Huit d'entre eux ont accepté
21:55de trouver un compromis
21:56avec les républicains
21:57pour relancer le fonctionnement de l'État.
21:59C'est pile le nombre qu'il fallait
22:01pour atteindre la nécessaire super majorité
22:03fixé à 60 pour voter le texte.
22:06L'essentiel des démocrates
22:08reste opposé à tout compromis,
22:10d'autant que les républicains
22:11n'ont pas cédé sur grand-chose.
22:13Donald Trump a laissé entendre
22:14que l'issue du shutdown
22:15était très proche.
22:16Une nouvelle victoire
22:17pour le président américain
22:18qui aura une nouvelle fois
22:20contraint les démocrates
22:21à revoir leurs exigences.
22:24Des mandats d'arrêt pour génocide
22:26contre Benyamin Netanyahou
22:28et plusieurs responsables israéliens.
22:31Le parquet d'Istanbul
22:32le 7 novembre dernier
22:33a annoncé et visé au total
22:3537 suspects
22:36dont le chef d'état-major
22:37Eyel Zamir
22:38et les ministres
22:39Israël Katz
22:40et Itamar Ben Guivir
22:41pour des crimes
22:42contre l'humanité à Gaza.
22:44Israël rejette ses mandats
22:45les qualifiants de coups de pub
22:47du tyran Erdogan
22:48selon le ministre
22:49Gideon Saar.
22:51Le Hamas a salué
22:52une décision louable
22:53reflétant la solidarité turque
22:55avec les Palestiniens.
22:57Ankara, déjà parti
22:58à la procédure sud-africaine
22:59à la Cour internationale de justice,
23:01reste l'un des plus virulents critiques
23:03de l'offensive israélienne
23:05dans l'enclave.
23:07Lula en plein grand écart
23:08pour la grand-messe du climat.
23:10A partir de ce lundi
23:11et jusqu'au 21 novembre,
23:13la COP 30 de Belém
23:14en lisière de l'Amazonie brésilienne
23:16accueille une partie du monde
23:18pour deviser de l'écologie
23:19et de la réanimation
23:20des accords de Paris.
23:2150 000 personnes sont attendues
23:23et près de 190 délégations nationales
23:25lors de ce rout mondialiste
23:27alors que le Brésil accueillait
23:28il y a 4 mois
23:29le sommet des BRICS.
23:30Il faudra toutefois
23:31se passer cette fois
23:32de la Chine et de l'Inde
23:33ainsi que des Etats-Unis,
23:34tous trois peu friands
23:35des questions des effets de serre.
23:37Le président brésilien,
23:38Lula da Silva,
23:39espère profiter
23:39des obsessions climatiques
23:40d'une partie de l'Occident
23:41pour tenter de sensibiliser
23:43le monde au danger
23:44des territoires amazoniens
23:45liés largement
23:46à la déforestation
23:47du poumon mondial.
23:48Un phénomène
23:49qu'il pourrait commencer
23:50par contrôler lui-même.
23:51Les gardes-temps mythiques
23:53ne connaissent pas la crise.
23:55En Suisse,
23:56une montre de l'horloger
23:57Patek Philippe,
23:59référence 1518,
24:00a été vendue
24:01pour plus de 15 millions d'euros
24:03lors d'une enchère
24:04de moins de 10 minutes
24:05avec 5 acheteurs potentiels.
24:07Il y a 9 ans,
24:07la même montre
24:08avait été adjugée
24:09à un peu moins de 12 millions.
24:11Une belle plus-value.
24:13Ce modèle à calendrier perpétuel
24:15fabriqué en 1943
24:16par Patek Philippe
24:17est le premier
24:18des 4 exemplaires
24:19conçus en acier inoxydable.
24:21Une particularité
24:22qui le rend encore plus recherchée
24:24que ses sœurs
24:24en or rose ou jaune.
24:26Tout porte à croire
24:27que cette séquence
24:28d'enchères Helvète
24:29sera la plus importante
24:30de l'histoire
24:31avec une somme globale
24:32atteinte ce lundi soir
24:34autour de 150 millions d'euros.
24:36De quoi nuancer
24:37la crise horlogère
24:38de ces dernières années.
24:39Nouvelle crise de crédibilité
24:42chez les donneurs de leçons.
24:43La BBC,
24:44institution médiatique britannique
24:45souvent érigée
24:46en modèle de rigueur,
24:48vacille après la démission
24:49de son directeur général.
24:50En cause,
24:51des coupes jugées biaisées
24:52dans un discours
24:53de Donald Trump
24:53sur la guerre à Gaza.
24:55Le procédé n'est pas nouveau.
24:56En 2021 déjà,
24:57des passages jugés
24:58trop favorables
24:59à l'ancien président
25:00avaient tout bonnement
25:01disparu d'un documentaire
25:02sur l'assaut du Capitole.
25:04Vendredi,
25:04la Maison-Blanche
25:05a fustigé
25:05la malhonnêteté délibérée
25:07de la chaîne publique.
25:08Donald Trump
25:09a depuis remercié
25:10le Télégraphe
25:10d'avoir levé le voile
25:12sur la manipulation.
25:17Et voilà,
25:17c'est déjà la fin
25:18de cette édition.
25:19Dès à présent,
25:19retrouvez Politique et Éco.
25:21Pierre Bergerot
25:22reçoit Jacques Cheminade,
25:23président de Solidarité et Progrès,
25:25pour évoquer l'avenir
25:26d'Emmanuel Macron
25:26entre effondrement économique
25:28et guerre en Ukraine.
25:30C'est ou la guerre
25:32ou un lumineux réveil.
25:33Ou le krach financier
25:34entraînant une chute de l'économie
25:36ou un lumineux réveil.
25:37Et je pense que la France
25:38a cette capacité
25:39parmi tous les pays du monde.
25:41C'est un truc qui a le plus
25:42cette capacité.
25:43Nous ne sommes pas
25:43un petit pays
25:44de ce point de vue-là.
25:46Certes,
25:46nos frontières,
25:47c'est notre économie.
25:48Mais nous sommes un grand pays
25:49à cause d'une certaine idée
25:51de la France.
25:52De Gaulle l'avait compris.
25:53Et je crois qu'aujourd'hui,
25:54il faut reprendre cette vision.
25:56Demain, mardi 11 novembre,
25:58pas de journal,
25:59mais à partir de 7h,
26:00découvrez un nouveau Zoom
26:01avec le témoignage
26:02de Bruno Guillot,
26:03passé d'imam à Apostas.
26:05Et puis, dès 11h,
26:07un nouveau numéro
26:08de Choc du Monde
26:09avec Alexandre Delval
26:10sur l'avenir français
26:11en cas de conflit
26:12avec la Russie.
26:13C'est à présent
26:14la fin de cette édition.
26:15Merci à tous
26:16pour votre fidélité.
26:17À demain.
26:18Bonsoir.
26:18Sous-titrage Société Radio-Canada
26:33Sous-titrage Société Radio-Canada
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations