- il y a 2 jours
Serge Spinolla, directeur impitoyable d’une multinationale, est retrouvé étranglé dans le parking de son immeuble. Bientôt, d’autres puissants PDG finissent aussi avec une corde autour du cou. Qui ose s’attaquer au grand patronat ? Un employé licencié ? Un militant politique ? Un truand ? Des femmes abusées ? Flic désenchanté, Patrick Vauclin mène l’enquête dans le milieu opaque du big business : argent et pouvoir. L'écrivain Philippe Colin-Olivier présente, comme toujours avec beaucoup d'humour, son dernier roman "A corde et à cri", un polar cynique où la strangulation devient un art…
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00:00Mais on ne se tait pas, on ne se vend pas, on informe.
00:03Pas de pub, pas de subvention, pas d'actionnaire, mais 1 million d'abonnés sur YouTube,
00:08le double, 2 millions sur les réseaux sociaux et 250 millions de vues en quelques années.
00:14Et puis, et puis vous les donateurs, vous tous, et une équipe soudée qui enquête,
00:19qui documente, qui raconte ce que personne d'autre ne raconte et qui a acquis en 12 ans
00:23le sérieux et la crédibilité pour se démarquer du lot commun.
00:27Cette liberté a un prix.
00:30Pour continuer à produire des enquêtes, des documentaires, des émissions longues,
00:34pour tenir tête à ces géants, pour sortir financièrement du rouge et bétonner le budget 2026,
00:40TV Liberté a besoin de vous.
00:42Chaque don, chaque soutien est une arme contre la censure et les dictates,
00:47une pierre à l'édifice de la vérité, celle qui rend libre et du véritable pluralisme.
00:52Avec votre soutien, délivré du contrôle des banques, mais aussi de l'État,
00:57des oligarques, des annonceurs, nous avançons encore et encore.
01:02On ne se tait pas, on ne se vend pas, on résiste.
01:05Bonjour à tous et bienvenue dans ce Zoom aujourd'hui avec Philippe Collin-Olivier.
01:26Bonjour, monsieur.
01:27Bonjour.
01:27Philippe Collin-Olivier est romancier, il a également été scénariste pour la télévision.
01:33Il était venu nous présenter ses deux précédents romans.
01:37« Qui a tué le maire de Paris » ainsi que « Les cadavres n'ont pas toujours bonne mine ».
01:42Le dernier en date, accorde et accris, publié chez Glyphes, à retrouver sur la boutique de TV Liberté,
01:51j'insiste, un roman avec du suspense, de l'humour et comme d'habitude, très bien écrit.
01:56Cher Philippe Collin-Olivier, donc encore un polar.
02:00Pourquoi cette passion pour le roman policier ?
02:02– Parce que la Bible avait déjà été écrite et le Coran c'est trop difficile, je ne parle pas arabe.
02:07Pourquoi policier ? Parce que la vie est un roman policier, regardez ce qui se passe aujourd'hui.
02:12Vous n'avez que ça, des crimes partout, le vol au Louvre que j'avais prévu dans un roman,
02:17que j'avais prévu exactement dans le détail, dans un roman écrit en 2005 qui s'appelait « La crue ».
02:24– Comme Tom Clancy qui avait déjà romancé des avions qui allaient percuter le Bordel Center avant de s'arrêter.
02:30– Oui, oui, oui, mais c'est ça le côté visionnaire de l'écrivain, c'est ça qui est intéressant,
02:33c'est une sensibilité qui va avant, avant l'avant.
02:36– Vous êtes un visionnaire Philippe Collin-Olivier.
02:38– Mais totalement.
02:38– Pourquoi nourrit-elle tant de fantasmes cette police ?
02:43– La police ?
02:44– Oui.
02:45– Je ne sais pas si elle nourrit la fantasme, elle nourrit la haine des uns,
02:49une pseudo-protection des autres, illusoire bien sûr.
02:51Non, je ne crois pas que la police passionne les gens tellement.
02:53– Vous croyez ?
02:54– Il y a beaucoup de films sur la police.
02:56– Oui, il y a beaucoup de films.
02:57Ce n'est pas sur la police en soi, c'est sur la délicescence de la société plutôt.
03:03La police en soi, je ne crois pas.
03:04Il y a des reportages bien gentillets sur la DGSE, la DGSE, mais tout ça, c'est du gentillet, c'est pour les enfants.
03:10– La délicescence de la société, vous pensez que les gens aiment la constater, la voir ?
03:15– Non, ils la craignent, je ne vôtre pas dedans, ils la craignent.
03:19Non, non, ils la craignent.
03:20Il y en a qui en profitent abusivement,
03:22parce que le grand banditisme évite ça.
03:25Mais c'est pour ça que le grand banditisme est toujours pour les gens riches,
03:28ils ne sont pas de gauche en réalité.
03:29Ils veulent qu'il y ait du fric pour pouvoir le prendre.
03:31– Vous avez déjà approché, Philippe Collin-Olivier, des membres du grand banditisme ?
03:36– Alors j'ai approché, on en a présenté, on vous en présente de temps en temps.
03:39Ils ne sont pas intéressants, ils sont narcissiques, ils sont obnubilés par l'argent, ils n'ont aucun intérêt.
03:45Non, un jour, je ne vous ai peut-être pas raconté ça, vous connaissez Francis le Belge ?
03:49– Ah ben oui.
03:50– Bon, je le voyais sans le connaître, il était porte-maillot très souvent au bar,
03:54il recevait des copains là, et pour ne pas être écouté, il se promenait, il remontait jusqu'aux Champs-Élysées.
03:58Moi je l'avais reconnu parce que je suis physiologiste, puis je m'intéressais à la chose.
04:01Et un jour je vais voir, je me dis, je prends mon courage à quatre mains,
04:05je vais le voir et je lui dis, monsieur Van der Bell, il s'appelait comme ça,
04:07est-ce que j'aimerais bien écrire quelque chose sur vous ?
04:09Il s'approche de moi, il pose une main sur mon épaule, et avec un beau sourire, il me dit,
04:16calme-toi petit.
04:18Il s'est fait descendre quinze jours après.
04:20– Ah, on ne connaît pas l'auteur du meurtre.
04:22– Je n'ai jamais été suspecté.
04:24– Ils sont tort.
04:25– Si on sait à peu près qui c'est, mais il était comme ça, on ne peut pas.
04:29– Il vous a dit calme-toi petit, alors qu'il était plus jeune que vous en plus.
04:33– Beaucoup plus jeune que moi, et plus grand que moi, et plus costaud que moi,
04:35très élégant, il avait l'air du PDG d'une entreprise, il avait cravaté,
04:38et ce n'était pas le voyou des banlieues, lui.
04:40C'était le Marseillais qui avait fait beaucoup de prison, très dandy.
04:44– Oui.
04:45– Oui.
04:46Grand, grand, grand, grand, grand sphère.
04:48Non, il s'est fait abattre par des gens venus de Marseille, je crois, des Maghrébins,
04:52parce que la cam' avait passé des Corses et des Marseillais aux Maghrébins.
04:57Ils ont liquidé ça, les uns, pas les autres.
04:59– C'est l'histoire du film Le Prophète qui est excellent.
05:02– Le film Le Prophète est bien vu, oui.
05:03– La noble mission de sécurité de nos chers policiers,
05:08votre héros principal, Vauclin, l'enquêteur Vauclin,
05:13il dit que c'est une mascarade.
05:17Est-ce que tous les policiers de France sont aussi déboussolés, désespérés,
05:21blasés que Vauclin ?
05:22– Nombre d'entre eux, en tout cas, parce que moi, j'en fréquente,
05:26j'en connais de toutes fonctions.
05:30Oui, ils sont très désabusés parce qu'ils n'ont le droit de rien.
05:32D'ailleurs, on devrait enlever leur arme, ils n'ont pas le droit de s'en servir.
05:35Ça coûte très cher à la collectivité de leur filer un cig ou un glock,
05:38je ne sais plus des glock d'ailleurs, aux policiers.
05:41Ils n'ont pas le droit de s'en servir.
05:42Donc, ils sont très frustrés, ils se font injurier toute la journée.
05:45– Il y a eu l'histoire de ce gamin…
05:46– Ils se font casser la gueule, ils reçoivent des cocktails Molotov,
05:49et la République, les menottent au fond.
05:52Au fond, les flics sont menottés.
05:54C'est ça le paradoxe de la République française aujourd'hui.
05:56Et pas simplement, parce qu'en toute l'Europe, c'est ça.
05:59Il n'y a qu'aux États-Unis, ils sont un peu plus rudes, même parfois très.
06:03– Alors, c'est quoi les grands, les bons ingrédients d'un polar ?
06:07– C'est la société telle qu'elle est, c'est une bonne photo de la photo, c'est tout.
06:10Il s'agit de…
06:11Qu'est-ce que c'est qu'un beau portrait ?
06:13– Le sang du sexe et de l'argent ?
06:14– Oui, bien sûr, mais la société humaine,
06:18elle repose sur quoi, à votre avis ?
06:20Le sexe et l'argent, point.
06:22Lisez Freud.
06:24Oui, c'est vrai que les vendus ne lisent pas, ils n'ont pas besoin de lire, ils savent.
06:28Mais c'est le sexe et l'argent, point, qui tient tout.
06:31– Alors, j'avais écrit ce questionnaire et lu ce roman
06:34avant l'incarcération de Nicolas Sarkozy,
06:37et vos personnages constatent que les banquiers et les politiciens
06:40passent rarement par la casse-prison.
06:43– Ben, rarement, il n'y en a qu'un.
06:45– Oui.
06:45– Il y en a l'État qui devrait être en cabane,
06:49Chirac devrait être en cabane, et bien d'autres.
06:51– Il est six pieds sous terre, déjà.
06:53– Ben, c'est dommage.
06:54Mais non, non, ils ne vont pas en prison,
06:56il n'y a pas de banquiers en prison.
06:59– Oui, pourquoi ?
07:00– Parce qu'ils se protègent eux-mêmes,
07:02ils achètent et ils achètent.
07:05Ils protègent et ils sont protégés par la justice eux-mêmes.
07:08Ils font attention, c'est un tout petit cercle de pouvoir,
07:10que ce soit le pouvoir dans une pseudo-démocratie comme la d'autres,
07:13qui vient de démocratie ou d'ailleurs, mais hélas,
07:15ou que ce soit un pouvoir soviétique, un pouvoir nazi, un pouvoir de...
07:18C'est 200 personnes.
07:21La France est tenue par 200 personnes,
07:22qui sont toujours les mêmes, qui se coopent,
07:24qui couchent avec les mêmes femmes, vont dans les mêmes restaurants,
07:26vont en l'île de Ré en vacances.
07:29C'est les mêmes.
07:30Et quelle que soit la société,
07:32il y a une reproduction, c'est très amusant.
07:34La Révolution française, ça a été faite par combien de gens ?
07:37100 aventuriers, bourgeois en plus.
07:39Lénine, fils de fonctionnaire.
07:43Trotsky, riche, juif.
07:45Ce n'est pas des sans-culottes.
07:47Les frères Castro, élevés chez les religieux, des bourgeois.
07:50Le gang des frères Castro à Cuba, des bourgeois.
07:53C'est toujours comme ça.
07:54Et même en Algérie, même la Toussaint-Rouge en Algérie en 1954,
07:58qui fait la Révolution en Algérie ?
08:00Très peu nombreux, Kimbel Kassem, Ben Tobal,
08:04je ne sais même pas s'il en était déjà, Ben Bella,
08:06c'est déjà des gens qui n'étaient pas les pauvres.
08:10Ce n'étaient pas les pauvres.
08:11Ce n'étaient pas les prolétaires qui font la Révolution.
08:12Ce n'étaient pas les prolétaires qui font la Révolution.
08:14Les prolétaires, ils s'occupent du football et de jeux télévisés.
08:17Ils sont chloroformés, les malheureux.
08:20Mais c'est vrai.
08:20– L'un de vos personnages dit la justice d'Orlotte-la-Racaille.
08:23– Oui, c'est un personnage qui dit ça.
08:26Je ne le pense pas forcément.
08:28Mais la justice d'Orlotte relativement à la Racaille,
08:31prenez un exemple, la drogue, prenez la drogue.
08:33Reagan, le président Reagan, avait fait un discours entier sur la drogue.
08:38Il y a les années, en 1981, quelque chose comme ça.
08:41Nixon avait fait un discours entier en disant,
08:43on ne peut plus, on peut faire la guerre.
08:44Ils ont perdu.
08:46Trump, lui, il a compris qu'il fallait tirer dessus, il fallait les tuer.
08:48Il est tout à fait curieux, je ne dis pas qu'il faut changer.
08:52Mais les types qui vendent de la drogue,
08:54ils tuent des centaines de milliers de gens par an,
08:57aux États-Unis, en Europe, des centaines de milliers de gens.
09:00On les arrête, on les fout en taule.
09:02Mais eux, ils sont des tueurs.
09:05C'est normal.
09:06Beninter n'a rien compris, mais il se signifait très peu, je pense.
09:09Mais il n'a rien compris.
09:10C'est une belle âme.
09:11Non, mais c'est une belle âme qui ne comprenait pas.
09:13Un très grand bourgeois qui ne comprenait pas.
09:16– Déconnecté du réel.
09:17– Totalement, c'est normal.
09:18Il vivait très richement.
09:22Ça t'y est très bien, par ailleurs.
09:23Beninter, c'est vrai.
09:24Il avait une conscience.
09:26Mais il était très loin de ça, bien qu'avocat.
09:27Vous ne voyez pas ces gens-là.
09:30– Il avait une conscience, mais il était à côté de la plaque.
09:32– Il avait un idéal lointain.
09:35Oui, il ne comprend pas.
09:36Ils ne peuvent pas comprendre.
09:37– L'oligarchie au pouvoir, un monde hermétique,
09:42dénonce l'un de vos personnages.
09:44Pourquoi ça tourne en rond ?
09:45Pourquoi c'est si fermé, ce monde ?
09:47– Pourquoi ils n'ont pas intérêt sur les doutes ?
09:49Le gâteau, il faut mieux se le partager très peu.
09:52Voilà, c'est tout simple que ça.
09:53D'ailleurs, quand il y a un nouveau parti, on le liquide,
09:57d'une manière ou d'une autre.
09:58Quand un homme politique est vraiment un peu marginal, dehors.
10:01C'est facile.
10:02– Bérégovoy.
10:03– Bérégovoy.
10:05Le patron de la… vous mentionnez Bérégovoy, le patron de…
10:09– C'était un vrai prolétaire à la base, Bérégovoy.
10:10– Oui, c'est vrai, c'est vrai.
10:12Un des très rares, un des très rares prolétaires.
10:14Très, très consciencieux, travailleur.
10:16Bon, alors, son suicide, le patron du renseignement généraux,
10:22à l'époque, ça existait, ça n'existe plus,
10:23avait fait une contre-enquête et disait, non, non, il a été buté.
10:27Il a été buté, oui.
10:28– Oui, parce que comme tous…
10:29– Moi, j'en sais rien.
10:30– Comme tous les grands romanciers spécialistes dans le polar,
10:33vous connaissez un peu le maniement,
10:36le fonctionnement des armes à feu, quelques-uns.
10:39– 357 magnum, c'est comme ça qu'il a été…
10:42– Enfin, c'est l'arme qui a été utilisée pour la mort de Bérégovoy.
10:46– Lui, il disait que c'était un 38, je crois.
10:48357 magnum, quand vous le tirez, même pas à beau portant,
10:51à doute touchant, ça vous expose la tête.
10:54Vous avez ça, à l'entrée de balle, à la sortie de balle, vous avez ça.
11:00Ça vous expose la tête.
11:00Ça n'a pas été le cas, je crois, de Bérégovoy.
11:02C'est très ambigu, mais je n'en sais pas plus.
11:04– Alors, pour l'un de vos personnages, un commandant de police
11:08comme un président de la République
11:10ne sont que deux fonctionnaires manipulés par le système.
11:13Et votre héros, Vauclin, lui, dénonce l'applavantrisme
11:17du gouvernement français devant les États-Unis.
11:20C'est ça, le système ?
11:21C'est de s'applavant devant les États-Unis ?
11:22– Le modèle est américain, on bouffe américain,
11:26on voit que des films américains, de la musique américaine,
11:30des slogans américains, on s'habille comme des Américains.
11:32Nous sommes un appendice des États-Unis, toute l'Europe.
11:35Enfin, ils ont gagné.
11:36Le capitalisme américain a triomphé d'Adolf Hitler,
11:39qui était leur ennemi, parce qu'ils disaient
11:41le capitalisme, c'est les Juifs, ils étaient fanatiques.
11:43Bon, ils l'ont liquidé, d'accord ?
11:46Après, ils ont liquidé l'Union soviétique,
11:48et après, ils ont su convaincre, je ne sais pas comment d'ailleurs,
11:50mais ils ont su convaincre, ou ils se sont convaincus eux-mêmes,
11:53la Chine communiste du temps de Mao Zedong, les gens mouraient de faim.
11:55Il y avait du cannibalisme aux Chines communistes, ils mouraient de faim.
11:59Et puis, ils ont compris qu'il fallait additionner la dictature,
12:02communiste d'ailleurs, mais peu importe qu'elle soit,
12:04au capitalisme, regardez la réussite.
12:06Ils ont 90% des terres rares.
12:09C'est les maîtres, les Chinois aujourd'hui, c'est les maîtres,
12:12ils ont les matières premières.
12:14– Alors, on apprend dans votre roman que les seuls à dénoncer le système,
12:17c'est la fachosphère et l'ultra-gauche extrémiste.
12:21Qu'est-ce qui différencie ces deux mondes ?
12:23– Rien.
12:24L'extrême gauche et l'extrême droite, c'est la même chose.
12:28Staline et Hitler, c'est le même.
12:29Parti unique, syndicat unique, censure, police politique.
12:34C'est exactement la même chose.
12:35Lénine, Hitler, c'est pareil.
12:37Il n'y a que l'idéologie, mais ça s'amuse que les philosophes et les intellectuels.
12:40Mais dans la réalité du quotidien, c'est la même chose.
12:43– Vous pensez vraiment que les membres de la fachosphère
12:46souhaitent le retour de Mussolini d'un chef, d'un parti unique ?
12:51– Mussolini vient du Parti Socialiste, rappelez-vous de ça.
12:53– Oui.
12:53– Je ne connais pas les gens de la fachosphère, je ne sais pas ce qu'ils souhaitent.
12:56– Non mais un vrai fasciste, c'est bien Mussolini, quoi.
12:58– Oui, c'est le seul vrai d'ailleurs, officiel, oui, avec l'étiquette.
13:03Oui, bon, il a mal fini, lâchement en plus, il ne s'est même pas battu.
13:08Et il a été liquidé à coup de mitraillette, une mitraillette française.
13:12Une masse, 38 je crois, par des communistes amusants, c'est une arme française.
13:17– Le colonel Fabien.
13:18– Non, non, non, non, c'était les Italiens qui l'ont tué eux-mêmes,
13:21ils l'ont liquidé avec un pistolet mitrailleur français, c'est amusant.
13:24C'est notre revanche.
13:25– Alors, votre flic, votre héros, Vauclin, c'est un lien entre certains hauts fonctionnaires,
13:33anciens hauts fonctionnaires du ministère des Finances
13:35et les réseaux de financement des campagnes électorales.
13:38De quoi il s'agit là ?
13:39– D'où vient l'argent des campagnes électorales, à votre avis ?
13:43Regardez les partis, il n'y a plus d'adhérents.
13:45Parti communiste, il n'y a personne.
13:46Parti républicain, ils tiennent dans un carton un chapeau.
13:49D'où vient l'argent ?
13:50C'est des multinationales, ou c'est des partis, ou c'est des mouvements politiques, ou c'est des banques, etc.
13:55Ben oui, mais ça, les gens ne se posent pas la question, ils ont tort.
13:59– Comment il a été financé, Emmanuel Macron, pour arriver là où il en est aujourd'hui ?
14:03– Lui…
14:04– En 2017, en tout cas.
14:05– En 2017, il a eu le patronat pour lui, tout le monde le sait, ça.
14:09Il vient de chez Rothschild, il n'était pas chez McDo à vendre des frites.
14:13– Il est allé voir les Anglais, les Américains ?
14:15– Je ne sais pas, je ne sais pas s'il est allé voir, il venait à eux.
14:17Il y a une chose amusante, il y a eu un reportage sur Macron,
14:21quand il se présentait, il n'était pas encore président.
14:24Il a un coup de téléphone, mais devant les caméras.
14:26C'est Obama qui l'appelle, pour le féliciter.
14:29Vous imaginez si ça avait été, mettons Mme Le Pen,
14:33que Poutine lui passe un coup de fil, ça aurait été un scandale.
14:36Ou bien un maghrébin, ou bien un arabe islamiste d'un pays quelconque.
14:43On aurait hurlé.
14:44– Parce qu'Obama savait que Macron allait être élu.
14:46– Je ne sais pas, mais il a été soutenu.
14:48Soutenu même psychologiquement, c'est très important.
14:51Mais les gens sont tellement inféodés à l'américanisme,
14:54on est tellement abrutis, chloroformés par les États-Unis,
14:57qu'on trouvait ça normal.
14:58Alors c'est un scandale qu'un pays étranger se mêle de ça.
15:03– Les fameuses ingérences.
15:05– Oui.
15:06– Quand ça vient des États-Unis, c'est bien, mais des Russes, ce n'est pas bien.
15:08– Quand c'est une ordure de Poutine, c'est mal.
15:11Mais quand ce merveilleux Obama, bien sûr, c'est bien.
15:15– C'est une bénédiction.
15:16– Ben oui.
15:16– Alors, il est question de crimes rituels dans votre…
15:19– Mon bouquin, oui.
15:20Mon bouquin, c'est des PDG de multinationales.
15:24Il y en a qui se font étrangler.
15:25– Vous qui êtes un partisan de l'érotisme sauvage, vous savez bien que rien n'est plus…
15:30C'est vrai, sensuel que des étranglés sont PDG.
15:32C'est délicieux.
15:34Tout le monde en rêve.
15:35– Bon, donc un PDG de multinationales se fait étrangler.
15:38On s'étonne, on ne comprend pas.
15:39Est-ce que c'est un chômeur ?
15:41Est-ce que c'est un type d'extrême-gauche révolté ?
15:43Qui ça peut être ? Est-ce que c'est son voisin de palier ?
15:46Est-ce que c'est l'amant de sa femme ?
15:47Et puis, il y a un deuxième PDG de multinationales.
15:51Bizarrement, ils se connaissent, les deux PDG.
15:53Il se fait étrangler aussi.
15:55Et puis, il y a un troisième.
15:56Mais qui ? Qui ose ?
15:59Je ne vous dirai pas qui.
16:00– Il faut lire le livre.
16:02Alors, il y a aussi une jeune policière, une femme policière d'origine maghrébine
16:07qui s'appelle Nour et qui est ravissante, comme vous les aimez, Philippe Collin-Olivier.
16:11– Toutes les maghrébines sont belles, à mes yeux.
16:15Mais oui.
16:16– Elle dit ceci, demande-moi d'aimer la France.
16:18Je veux bien essayer.
16:19Mais l'État, basta.
16:20– Ben oui.
16:21– Alors, aimer la France, ça serait plus facile que d'aimer l'État français ?
16:24– Pour cette fille qui est une rebelle, oui.
16:26– Oui.
16:26– L'État, l'État n'aime pas l'État.
16:29Qui aime l'État ? Vous aimez l'État, vous ?
16:30– Pas beaucoup.
16:32– Personne n'aime l'État.
16:33On veut bien toucher le fric.
16:34– Oui, on ne veut pas trop la république.
16:37– Les oreilles avec la république, c'est amusant d'ailleurs.
16:39– Les valeurs de la république.
16:40– Les valeurs.
16:41Il n'y a jamais les défauts de la république, vous avez remarqué ?
16:43– Non.
16:43– Jamais.
16:45Jamais les vices de la république, il y en a probablement.
16:48– Le sang qu'on a fait couler en établissant la république, oui.
16:51– Ça, c'est un coup d'État, c'est normal.
16:54Mais c'est extraordinaire d'ailleurs.
16:56Alors que l'Europe, enfin la Belgique est monarchiste,
17:00Luxembourg aussi, la Grande-Bretagne aussi,
17:03la Hollande aussi, la Norvège aussi, la Suède, etc.
17:06On n'en parle jamais de ça.
17:07Mais nous, c'est la république.
17:08Alors il y a des champions, il y a des champions,
17:11oui, qui nous répètent ça à longueur de journée et d'années
17:14et de carrière d'ailleurs, qui sont des perroquets.
17:16Manuel Valls, Manuel Valls ne peut pas faire une phrase,
17:19formuler une phrase, aussi banale soit-elle,
17:20et c'est un champion, sans ajouter république.
17:23C'est drôle.
17:24Moscovici aussi, champion de ça, Moscovici.
17:27La république.
17:28La France, pas.
17:29Mais Lionel Jospin ne parlait jamais de la France.
17:31Il parlait du Parti Socialiste ou de l'Europe.
17:33– Il était trop schiste-laubertiste, on ne peut pas…
17:36– Enfin, ce n'est pas une raison quand même,
17:37il savait bien qu'il était né enfant,
17:38il parlait assez bien français.
17:40Je ne sais pas, il a fait une bonne situation.
17:41C'est très amusant, hein.
17:43On a substitué la république à la France, c'est très rigolo.
17:46– Alors, dans le milieu policier, évidemment,
17:48il y a toujours un petit peu de misogynie.
17:51L'un de vos personnages dit ceci,
17:53les femmes veulent toutes être protégées par un type bourré de thunes.
17:57C'est dans leur gêne.
17:58Est-ce que vous, Philippe Collin-Olivier,
18:00vous êtes du genre masculin toxique ?
18:00– Je ne partage pas ce sentiment.
18:02Je ne partage pas du tout mon sentiment.
18:04C'est un personnage qui dit ça.
18:06Et vous me posez une question personnelle,
18:08je vous dirais que mes parents ne le savent pas,
18:10mais je voudrais changer de sexe.
18:11J'ai vendu Marley Davidson pour changer de sexe.
18:14Je voudrais être une très belle maghrébine de 20 ans.
18:16Mais pourquoi pas ?
18:19C'est vrai.
18:20On regarde les chaînes.
18:21– C'est votre fantasme ?
18:21– Ce n'est pas mon fantasme, c'est mon ambition.
18:23– C'est votre projet, comme dit l'autre.
18:27– Un projet secret, vous êtes le seul à le savoir.
18:30– Alors, il y a aussi beaucoup de questions de la ville de Paris,
18:33puisque l'intrigue se passe dans notre capitale,
18:36et vous semblez, en tout cas c'est le cas de vos personnages,
18:39à être dégoûtés par la saleté, la misère humaine,
18:43la faune hier-sud.
18:44De quand ça date, cette dégradation de notre capitale ?
18:48– Ça dépend si vous vous reportez au 15e siècle,
18:51au 16e siècle, au 18e, au 19e.
18:54En l'an 1900, il y avait les Apaches,
18:57il y avait des bandes de gamins qui avaient 13 ans à coups de couteau,
18:59ils liquidaient les gens, c'était d'une violence folle, Paris.
19:02Violence faite, mais les bourgeois avaient le droit d'être armés.
19:05En fait, ce que j'appelle bourgeois,
19:06les types qui avaient quelque chose.
19:07Bon, quand j'étais gosse, moi, il n'y avait pas ça,
19:11évidemment, c'était…
19:12Je me promenais à Barbès à 18 ans, à Pigalle à 18 ans,
19:15à 20 ans, il ne m'arrivait jamais rien,
19:16j'étais un petit blond à l'époque,
19:17maintenant je suis vieux, avec des yeux bleus,
19:19on aurait pu m'égorger, vous savez, le sourire cabille,
19:21le clac, pas du tout, j'avais eu le moindre problème.
19:23Maintenant, oui, maintenant,
19:25parce qu'il y a eu, comme on dit bêtement, une démission.
19:29Cette démocratie est devenue, malheureusement,
19:31moi je suis républicain, une démocratie.
19:33– Quelle horreur, vous êtes républicain ?
19:35– Je suis républicain, oui, oui, oui, oui.
19:37– Mon Dieu, c'est dans le côté obscur.
19:40– Mais pas du tout, je suis républicain,
19:41si la République se mérite, et si elle mérite de diriger le pays,
19:44aujourd'hui, évidemment pas.
19:46– C'est la République maintenant ?
19:48– Malheureusement, mais la Troisième République était aussi…
19:52il y a des mouches ici.
19:53– La Troisième République était aussi ça, hein ?
19:55– Oui.
19:55– C'est la Troisième République qui a déclaré la guerre et éclaire,
19:59sans avoir une chance de gagner.
20:00– Elle n'a fait que des erreurs, la République.
20:02– Je ne sais pas si elle n'a fait que des erreurs,
20:04mais enfin, ça n'a jamais été très…
20:05mais ce n'est pas une question de régime.
20:07Il y a un mouvement général d'un peuple, ou des peuples, c'est tout.
20:11Que ce soit la gauche, la droite, ça ne change pas grand-chose.
20:13Regardez la Russie d'aujourd'hui, c'est la Russie des tsars,
20:16c'est vrai, c'est la même poursuite de la même politique.
20:19Je ne vois pas beaucoup aux changements politiques.
20:22Je crois que c'est la géographie qui fait l'histoire, comme chacun sait.
20:26Bon, voilà.
20:27– Un polar cynique où la strangulation devient un art,
20:31c'est le roman qui est venu nous présenter Philippe Collère-Olivier,
20:35à cordes et à cri à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
20:38Merci, monsieur.
20:39– Merci, à bientôt.
20:40– Sous-titrage ST' 501
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