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  • il y a 2 jours
Il y a les fous de Bassan et les fous de littérature. Les deux sont des plongeurs exceptionnels. Patrick Wagner a presque tout lu, pages d'hier et d'aujourd hui. Sa revue Livr'arbitres qui a atteint le 50ème anniversaire est d'une richesse étonnante. Il nous offre le portrait de Jean Raspail par vingt et un admirateurs dont Anne B qui signe une lettre amusante vraiment envoyée à l'écrivain relatant une aventure patagone dans le RER puis un dossier brillant : "Idéologues, témoins et résistants de la Révolution française" comme Rivarol et Anatole France, Xavier Martin ou Jean de Viguerie. Puis mille et une chroniques sur une pléiade d'écrivains de droite comme de gauche, Patrick Wagner a l'esprit large. Poètes, essayistes, romanciers, rien ne lui échappe. Le cadeau de Noël parfait (livrarbitres.com).
Et pour la chronique cinéma, Renaud de Bourleuf nous présente "Sacré Cœur", "Baroudeurs du Christ", "Le Roi des rois" d'après un beau roman de Dickens.

Catégorie

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Éducation
Transcription
00:00Musique
00:01Chers amis de TV Liberté, bonjour.
00:24Nous avons la joie de recevoir ce matin Patrick Wagner.
00:29Bonjour Patrick Wagner, vous êtes le créateur de cette revue Libre Arbitre.
00:37Vous aimez beaucoup les jeux de mots, donc c'est un jeu de mots, Libre Arbitre.
00:43Cette revue qui est, dont la parution est…
00:48Trimestrielle.
00:49Trimestrielle.
00:50On essaye, ce n'est pas évident de tenir là.
00:52Trimestrielle.
00:54Votre dernier numéro avait un dossier sur Huxley.
00:59Et votre numéro a comme grand dossier Jean Raspail.
01:05Donc bien sûr, je vous ai lus encore avec plus d'attention que d'habitude.
01:09Et c'est un merveilleux cadeau à offrir à Noël, chers amis de TV Liberté.
01:14Parce que là, au lieu d'offrir un livre, vous en offrez à peu près 50.
01:18Vous évoquez une cinquantaine de livres.
01:21Donc je trouve que 50 euros divisé par 4, ce n'est pas beaucoup.
01:25Et c'est un très très joli numéro, comme tous les numéros d'ailleurs.
01:32Alors, j'ai envie de vous demander, comment est-ce que vous avez eu…
01:35Vous avez fait des études de lettres.
01:37Absolument, oui.
01:37Mais vous avez quand même plus que des études de lettres.
01:40Vous avez une passion pour les livres.
01:41Oui, en fait, c'est arrivé assez tardivement.
01:44Parce que, en fait, quand j'étais plus jeune, on me reprochait de ne pas lire suffisamment.
01:48Et après, je me suis mis à lire.
01:49Et après, on m'a reproché de…
01:51De trop lire.
01:51De trop lire.
01:52Bon, c'était compliqué.
01:53Mais voilà, c'est toujours resté un peu…
01:55Parce que j'ai eu des coups de cœur, en fait, quand on est jeune.
01:58Voilà, on a des livres comme ça qui nous marquent.
02:00Oui, et qu'elles étaient vos coups de cœur.
02:01Alors, il y avait un livre d'Henri Bosco, c'est L'enfant et la rivière.
02:06Oui.
02:06Il m'avait beaucoup impressionné.
02:09Plus.
02:09Et puis, un second, c'était L'or de Blaise Sandrard.
02:13Oui.
02:13Et voilà.
02:14Et donc, partant de là, j'ai un peu plongé dans ce qu'il y avait autour de moi,
02:20soit à l'école, à la bibliothèque ou chez mes parents.
02:23Et de fil en aiguille, voilà, je suis resté très attaché au livre.
02:26Et vous avez trouvé votre bonheur.
02:29Tout à fait.
02:30Alors, ça se sent parce que cette revue est divisée en plusieurs parties, assez étonnante.
02:39Vous avez une partie entretien.
02:44Vous discutez avec un certain nombre de critiques littéraires ou d'écrivains.
02:49Vous avez une partie histoire-panorama avec des critiques de livres sur l'histoire.
02:59Et un carrefour de la poésie.
03:02C'est rare.
03:02Oui, je trouve ça important.
03:03C'est très important la poésie.
03:06Et malheureusement, c'est le parent pauvre.
03:08Oui, tout à fait.
03:09Parce que, d'abord, c'est très rare de trouver un grand poème.
03:12Il faut quand même bien le dire.
03:14Beaucoup s'essayent et peu arrivent à la musique parfaite.
03:17C'est vrai, mais il ne faut pas l'espérer.
03:18Parce qu'on a toujours un peu tendance à rester sur des classiques, entre guillemets.
03:22Oui, oui, mais il y en a plein de poètes aujourd'hui.
03:25C'est fou.
03:26Oui, oui, c'est fou.
03:26Je suis tout à fait d'accord avec vous.
03:27Des articles sur le cinéma.
03:31Vous m'avez fait donner envie d'aller voir le cinéma à coup de marteau.
03:37C'est le livre d'un Antoine Cartégie dont je n'ignorais tout.
03:44C'est un contributeur qui est passionné de cinéma.
03:47C'est ça un peu la richesse de la revue.
03:49C'est qu'en fait, des gens se sont agglomérés à mon projet.
03:54Et donc, chacun a un petit hobby, une petite passion.
03:57Une petite passion.
03:57Antoine, c'est le cinéma.
03:59C'est le cinéma.
04:00À chaque numéro.
04:01Il y a un chapitre bande dessinée aussi, ce qui est important,
04:04avec un beau portrait de Jacques Terpens,
04:08qui fait évidemment le lien avec le dossier Raspail,
04:10puisqu'il a illustré Jean.
04:13Et puis, un chapitre vagabondage,
04:17Fernando Pessoa à Tallinn.
04:19Et ça, c'est amusant de voir cet écrivain à Tallinn.
04:22Oui, c'est vrai, c'est vrai.
04:24Mais, parlons tout de suite
04:26de votre dossier Raspail,
04:32qui est fort bien fait,
04:33parce que, bon, on connaît un peu Raspail.
04:36Nous l'avons bien connu.
04:38Nous avons lu tous ses livres.
04:41Nous avons reçu Philippe Hamsen.
04:43Mais vous avez réussi encore à nous apprendre des choses.
04:46Attends, mais, attends, mais.
04:47Parce que c'est tellement foisonnant.
04:48C'est très foisonnant, absolument.
04:51Alors, vous nous avez appris quelque chose sur le dossier du roi,
04:58sur le roi,
05:00et cet article de cet écrivain qui parle de la théorie de l'attente au Portugal.
05:11Le roi qui est attendu, dont on attend le retour.
05:16Un roi qui a disparu il y a très longtemps.
05:21Je vais vous...
05:21D'ailleurs, ça avait été repris par Dominique de Roux dans le Vème Empire.
05:24C'est ça, exactement.
05:26Exactement.
05:28Le sébastianisme.
05:29Voilà, c'est ça.
05:30Voilà.
05:31Et il y aurait un roi au Portugal qui serait mort lors d'une bataille.
05:38Et depuis...
05:39On attendrait son retour.
05:40On attendrait son retour.
05:41Ça, je trouve ça très, très intéressant comme idée.
05:45C'est tout à fait dans l'esprit de Raspail.
05:48Bien sûr.
05:49Cette attente.
05:51On attend quelque chose.
05:53Ou alors, on va vers quelque chose.
05:54comme les sept cavaliers qui savent qu'ils vont sortir pour rien, finalement.
06:00Mais ils font la dernière sortie.
06:02Et l'attente, c'est un peu un écho de cette dernière sortie.
06:07J'avais organisé une conférence pour Jean Raspail.
06:10Et j'avais intitulé la conférence Jean Raspail hors des frontières.
06:14Et en fait, votre dossier, votre revue cette fois, a une unité extraordinaire
06:25parce qu'il y est toujours question de terre, de peuple
06:31et de maintenance de cette terre et de ce peuple.
06:36Ça, c'est très fort.
06:38Mais ça se retrouve, de toute façon, c'est quelque chose qui était très important pour Raspail.
06:44parce que je pense qu'assez rapidement, au fil de ses voyages,
06:50il a été confronté à des populations qui étaient en voie de disparition.
06:55Et c'est quelque chose qui l'a interpellé.
06:57Que ce soit les Paux-Rouges d'Amérique du Nord
07:00ou les Alakalouf d'Amérique du Sud,
07:03il y a une constante un peu chez Raspail
07:06du fait du voyage, de cette confrontation avec des populations
07:12qui sont amenées à disparaître.
07:15Et une question en suspens par rapport à nous-mêmes.
07:20Et si nous-mêmes nous étions amenés à disparaître,
07:25est-ce qu'on retrouve dans le camp des saints quelque part sous une autre forme ?
07:28Mais s'ils arrivaient, s'ils arrivaient pour nous remplacer quelque part.
07:32Il y a une très bonne définition de son œuvre par Olivier François.
07:36Ah oui, c'est formidable.
07:38Au royaume de Boré.
07:39L'œuvre de Jean Raspail n'est pas une république une et indivisible,
07:43mais un vaste royaume.
07:45Une fédération de pays et de cités
07:47qu'on ne doit pas se lasser d'explorer.
07:51Pour ma part, je n'ai jamais achevé la lecture d'un roman
07:54du consul général de Patagonie, même le plus bref,
07:58sans avoir le sentiment d'être à la fin d'un long et merveilleux voyage.
08:02Je me souviens ainsi de tous ces livres
08:04comme s'il s'agissait de très réelles aventures.
08:07Et je me sens presque fourbu en me rappelant
08:11les tribulations qu'ils m'ont permis de vivre.
08:15– Oui, c'est ça qui est très intéressant.
08:17Je suis Raspail chez d'autres auteurs
08:19qui parlent un peu comme ça d'aventure, d'exotisme.
08:25Enfin, les écrivains aventuriers
08:26qu'on retrouve aujourd'hui chez Tesson.
08:29C'est quelque chose qui nous fait voyager,
08:31qui nous fait vivre des aventures
08:33tout en restant dans son canapé, dans son fauteuil.
08:37– Et beaucoup de Patagons voyagent, il ne faut pas oublier.
08:40– Oui, oui.
08:42– Parce que quand on aime les livres de voyage,
08:45c'est souvent que l'on a soi-même beaucoup voyagé
08:47ou que l'on va beaucoup voyager.
08:50– Mais on peut voyager quand même par le…
08:51– Et on peut voyager à travers sa chambre, c'est évident.
08:53– Et puis alors, il y a un autre passage très intéressant,
09:00c'est Georges Feltin Tracol, dont j'aime beaucoup la plume,
09:04un visigaud chez les peaux rouges.
09:06– Voilà, oui.
09:06– Et son analyse du portrait des Indiens par Jean Raspail
09:13dans le journal Peaux Rouges est très intéressant.
09:16Et il parle beaucoup pour nous aujourd'hui.
09:20– Et puis là, c'est direct quand même, Raspail,
09:23dans ce qu'il voit, il n'y va pas dans la demi-mesure, on va dire.
09:29Il est assez radical dans ses propos, justement,
09:32par rapport aux Indiens d'Amérique qui sont amenés à disparaître,
09:37s'ils ne s'adaptent pas ou s'ils ne font pas ce qu'il faut.
09:39Et c'est assez quand même…
09:42– Alors, ils ont deux solutions, et ça c'est Raspail.
09:46Soit s'assimiler et ils sont foutus.
09:48– Voilà, ils disparaissent, oui.
09:49– Ils perdent leur identité.
09:54Soit ils redeviennent un État, un peuple, une race.
10:02Et ça c'est très très bien vu.
10:04Et ils trouvent que c'est les Navarros qui peuvent faire ça.
10:07– Oui, voilà, parce que tous ne sont pas capables de…
10:09– Tous ne sont pas capables, non.
10:11Et ce sont les Navarros qui vont le plus loin,
10:14à tel point que Jean Raspail écrit à leur sujet
10:17« Une nation, un territoire, des frontières, un gouvernement,
10:22tout cela porte un nom, la patrie.
10:25La patrie Navarro est une création involontaire des États-Unis.
10:30Verra-t-on le Navarroland comme 51e État fédéré des États-Unis ?
10:35À l'époque, le responsable de la tribu l'envisageait sérieusement.
10:38– Je pense que malheureusement, ça ne s'est pas concrétisé.
10:41– Non, non, non, non, non.
10:43– L'idée était là et…
10:45– Mais comme disait un grand homme politique,
10:47nous sommes tous devenus des Indiens.
10:49– Oui, oui, oui, c'est vrai.
10:52Sortons de notre réserve.
10:53– Je pense que tout le monde s'en souvient.
10:56– Alors, ce qui est très intéressant aussi,
11:00c'est la réaffirmation, toujours dans ce même article,
11:03des formes sociales nécessaires pour qu'un peuple survive.
11:09Eh bien, c'est la tribu, encore une fois, et la terre.
11:12– Oui, fondamental.
11:14– C'est sociologique, c'est sociologique.
11:19S'il n'y a pas une tribu et une terre, il n'y a plus de patrie.
11:22Ce n'est pas difficile.
11:23– Ce n'est pas difficile.
11:29Vous…
11:30Alors, c'est de ma faute, vous m'avez demandé une collaboration
11:35et je n'ai pas pensé à ça.
11:37Vous ne parlez pas du dernier livre qu'a publié notre ami,
11:43aux éditions Les Sept Cavaliers.
11:48– Ah, c'est sur le Japon.
11:49– Sur le Japon.
11:49– C'est le Sissi, il me semble.
11:50– Je ne l'ai pas trouvé.
11:52– Oui, parce que c'est quand même une histoire extraordinaire.
11:55Bienvenue, honorable visiteur.
11:57– Oui, oui, oui, il me semble que Sissi, il y a quelque chose à ce sujet.
12:01– Voilà.
12:02– Je l'ai raté.
12:02Cépage ?
12:03– Anthony Marigny, c'est page 56.
12:05– 56, vous voyez.
12:06– Oui, non, non, on est complé, on est complé.
12:07– Tout va bien.
12:08Touriste perdu, voilà, Touriste perdu, Japon retrouvé.
12:12Bravo.
12:13– C'est…
12:14– Oui, Benoît Mancheron qui avait réédité le…
12:17– Les Veuves de Santiago.
12:20– Ah oui, voilà, oui, oui, là, parce que oui,
12:21effectivement, les Sept Cavaliers, ce n'est pas les…
12:24– Non, non, les Veuves de Santiago.
12:25– Je m'égare, je m'égare.
12:26– Et alors, les deux sont très, très intéressants, je trouve.
12:32Alors, les Veuves de Santiago, parce que c'est d'abord une histoire de femme extraordinaire,
12:37la lectrice féminine est ravie, elle s'identifie parfaitement à l'héroïne,
12:42et j'ai été ravie parce que vous donnez la parole à une femme dans la fin,
12:48dans la période révolutionnaire, le dossier sur la révolution.
12:52– Ah oui, oui, oui.
12:53– Et vous parlez des virilités révolutionnaires,
12:58et justement, il y a une femme qui parle des Veuves de Santiago,
13:02et je me suis dit, tiens, elle a dû réagir comme moi.
13:06– Et dans le Japon retrouvé, en fait, c'était le choc des deux cultures,
13:16puisque c'est un groupe de touristes anglo-saxons et quelques Français et un Belge,
13:22qui arrivent au Japon en terrain conquis, comme toujours les touristes très riches,
13:27et qui entendent faire…
13:28– Nous sommes dans le Japon d'après-guerre,
13:32très peu de temps après, tout de même, la bombe atomique,
13:37Hiroshima, Nagasaki,
13:40et ils ont le culot de vouloir apporter la sainte démocratie aux Japonais,
13:47leur religion protestante,
13:49et libérer les geïchas,
13:51parce que vraiment, ce n'est pas possible, cet esclavage de geïchas.
13:54– Et ça donne lieu à des pages d'une ironie cinglante,
14:00c'est le premier voyage de Jean-Rasper,
14:02puisqu'il est au Japon pendant très longtemps, des mois et des mois.
14:06Et est-ce que vous avez été sensible, comme moi, à cette ironie ?
14:09– Ah oui, bien sûr, bien sûr,
14:10et surtout que, quelque part, la politique américaine a très peu changé depuis…
14:15– Non, non, non, non, s'il y a une chose qui ne change pas,
14:17c'est la politique américaine, absolument.
14:20– Et votre Anthony Marigny dit,
14:26avec malice et humour, Aspaï se joue de ses congénères,
14:29et il moque l'absurdité occidentale et un certain esprit nippon.
14:35Et le passage le plus effrayant, c'est tous ces morts de la guerre
14:40qui sont estropiés, que personne n'aide,
14:45ni le gouvernement, ni…
14:47– Ce qu'on a connu un peu après la Première Guerre mondiale.
14:49– La Guerre mondiale, absolument.
14:52Et je crois que le…
14:54Non, non, je crois que les blessés de la guerre de 1914
14:56avaient quand même une pension.
14:57– Oui, mais quelque part…
14:59– Alors au Japon, rien, au Japon, rien.
15:02Ils sont obligés de prendre sur une jambe des postes de gardiens de musée.
15:06– Oui, oui, oui.
15:06– Et il y a des réflexions sur l'honneur des soldats japonais
15:12qui sont magnifiques dans ce livre.
15:14– Après ce dossier, et c'est ça qui est inouï,
15:16c'est qu'en mettant les deux en rapport,
15:18on a l'impression d'une continuité parfaite.
15:21– Tant mieux.
15:22– Je pense que ça a été pensé, ou vous l'avez fait comme ça par hasard, non.
15:28– Est-ce que le hasard existe ?
15:29– 1789, les prémices d'une révolution en marche.
15:34Alors là, il y a des dossiers, des articles absolument fantastiques
15:37avec des grands historiens, Jean de Vigry, Bluche,
15:44et puis Anatole France.
15:48Alors ça, Anatole France, c'est un plaisir…
15:50– C'est un auteur qu'on a un peu oublié,
15:52qu'il était important un peu de remettre en avant.
15:56– On en avait déjà parlé dans un numéro précédent,
15:59où on avait fait un petit portrait sur Anatole France,
16:02mais là j'avais ressorti un…
16:03– Les dieux en soif !
16:05– Voilà, qui correspondait au dossier, qui collait au dossier.
16:08– Les dieux en soif, alors c'est un roman étonnant.
16:10Qu'est-ce qui se passe dans les dieux en soif ?
16:12Un jeune peintre, un jeune peintre sans beaucoup de talent,
16:16mais très très ambitieux,
16:18qui va épouser les idées de la révolution naissante,
16:22d'autant plus qu'il est amoureux d'une femme très très révolutionnaire,
16:25et alors, à côté de lui, il y a un homme un peu plus sage,
16:31qui lui aime la peinture ancienne, qui est un savant,
16:34et le décalage entre ces deux personnages
16:38montre bien la pensée d'Anatole France,
16:41qui est tout de même légèrement en retrait
16:44de la grande joie de la révolution.
16:46– C'est un peu le défaut de tous les idéalistes,
16:55qui partent sur quelque chose d'assez positif,
16:59parce qu'ils rêvent de changer un peu les choses,
17:03les choses un peu endormies, sclérosées,
17:05qui voudraient un peu dépoussiérer,
17:07mais finalement, par la catastrophe,
17:09et souvent les gens un peu plus posés, réfléchis,
17:11qui sont moins dans l'action,
17:12mais ont compris qu'on va arriver à une catastrophe.
17:16– Il y a une autre citation dans votre revue si belle,
17:20c'est que les idéologues sont ceux qui veulent remplacer
17:25beaucoup de choses qui existent, par le rien.
17:29– Ah oui, malheureusement, c'est bien vu.
17:33– Et alors, en tête de votre chapitre
17:39sur les prémices de la révolution,
17:42vous citez la harpe.
17:43Alors, ça fait longtemps que je n'avais pas entendu parler de la harpe,
17:45donc j'étais ravie.
17:47Le propre de la langue révolutionnaire
17:49est d'employer des mots connus,
17:51mais toujours en sens inverse.
17:53– Oui, oui.
17:54– Ça, c'est d'une actualité fabuleuse.
17:55– C'est vrai, tout à fait, oui.
17:56Avec notre président Macron…
17:59– C'est le bien, c'est le mal, c'est le mensonge, c'est la vérité.
18:03– Oui, et puis ce qu'on retrouve aussi chez Orwell,
18:05avec 1984, l'inversion des…
18:07– Bien sûr, bien sûr.
18:11Et alors, il y a quelque chose de très étonnant aussi,
18:17c'est…
18:19Alors, il y a deux articles sur Rousseau,
18:23qui sont très bien vus,
18:24qui disent des choses légèrement différentes.
18:26Et alors, c'est très amusant parce qu'il y a l'article d'Alain Benoît
18:32qui ne vaut pas du tout Rousseau aux gémonies,
18:37et c'est amusant parce que…
18:38– Qui apporte un nouvel éclairage.
18:39– J'ai bien connu Maurice Bardèche,
18:41et c'était l'idée de Maurice Bardèche.
18:45– Ah oui, d'accord.
18:46– Qu'il fallait réhabiliter Rousseau.
18:49– Mais votre autre collaborateur, Marc Hérard, écrit…
18:56« Des écrivains comme Rousseau semblent employer la vertu,
18:59même pour augmenter l'empire du vice. »
19:02Ça, j'aime beaucoup.
19:03Mais c'est quand même aussi bien d'actualité.
19:07– Oui, c'est tout à fait.
19:08– Voilà, et puis, vous citez le beau texte de Charrette.
19:17– Ah oui, oui.
19:17– Notre patrie, ça on ne se lasse pas de l'entendre,
19:21donc je vais le redire parce que…
19:24– Là, on est vraiment dans l'esprit de raspaille quelque part.
19:27– Mais bien sûr, mais bien sûr.
19:28– La dernière sortie.
19:29– Bien sûr.
19:30Et pour ceux qui seraient nés à cette télévision récemment,
19:36on va le rappeler.
19:38Notre patrie à nous, ce sont nos villages,
19:41nos hôtels, nos tombeaux,
19:43tout ce que nos pères ont aimé avant nous.
19:46Notre patrie, c'est notre foi, notre terre, notre roi.
19:51Mais leur patrie à eux, qu'est-ce que c'est ?
19:54Vous le comprenez, vous ?
19:56Ils veulent détruire les coutumes, l'ordre, la tradition.
20:00Alors, qu'est-ce que c'est que cette patrie nargante du passé,
20:03sans fidélité, sans amour ?
20:06Pour eux, la patrie semble n'être qu'une idée.
20:09Pour nous, elle est une terre.
20:11Ils l'ont dans le cerveau.
20:13Nous, nous l'avons sous les pieds.
20:15C'est plus solide.
20:16Et il est vieux comme le diable,
20:18leur monde qu'ils disent nouveau
20:20et qu'ils veulent fonder dans l'absence de Dieu.
20:23On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions.
20:27Faut rire.
20:28Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle,
20:32sommes une jeunesse, messieurs.
20:34Sommes la jeunesse de Dieu, la jeunesse de fidélité.
20:37C'est un texte magnifique qu'il faut apprendre à tous les jeunes par cœur.
20:44Mais c'est très agréable,
20:47ces deux dossiers qui se répondent l'un à l'autre.
20:49C'est très, très, très astucieux.
20:55Et puis alors, j'ai été très étonnée.
20:59Vous avez cité dans les actrices de la contre-révolution,
21:07on va dire en tout cas,
21:08celle qui s'est opposée à la révolution,
21:11la grande Charlotte Corday.
21:13Et vous citez la varande.
21:18Alors évidemment, mon cœur...
21:19J'aimerais faire un portrait de la varande à l'occasion, on verra.
21:22C'est une bonne idée, ça je vous aiderai.
21:24Vous méritez, méritez.
21:24Sans problème, je vous aiderai.
21:27Et vous, la varande qui évidemment aimait beaucoup Charlotte Corday.
21:33Et alors, ce qui est d'étonnant, c'est que vous citez cette Charlotte Corday,
21:40qui après avoir éliminé Marat, l'ami du peuple,
21:47a donc mis un coup d'arrêt à la logique terroriste de la révolution.
21:53Et elle écrit,
21:54« Je veux que mon dernier soupir soit utile à mes concitoyens,
21:58que ma tête portée dans Paris soit un signe de ralliement pour tous les amis des lois,
22:02que la montagne chancelante voit sa perte écrite avec mon sang,
22:08que je sois leur dernière victime
22:10et que l'univers vengé déclare que j'ai bien mérité de l'humanité. »
22:15Alors ça, c'est quand même très étonnant
22:18parce que ça rappelle les imprécations de Camille dans l'Horace.
22:24Voir Rome à son dernier soupir,
22:26moi-même en être cause et mourir de plaisir.
22:29Je veux, je veux, je veux.
22:30Et vous savez, Charlotte était une descendante de Corneille.
22:37Ah oui, d'accord.
22:39Donc voilà.
22:42Bon sang, nous serions menti.
22:43Et c'est tout à fait…
22:46Alors, ce que je voudrais savoir,
22:48si ce sont les écrits de Charlotte elle-même
22:53ou si c'est dans la biographie de la Varande,
22:56si c'est la Varande qui l'a inventée.
22:58– Alors ça, vous voyez ce que je veux dire ?
23:01– Oui, est-ce que je veux dire ?
23:02– Il va falloir faire des recherches.
23:03– Oui, oui, oui.
23:04– Il va falloir faire des recherches.
23:05– Je n'ai plus sous la main.
23:07– Mais c'est très, très, très intéressant.
23:10Et puis vous ressuscitez Jean de Vigry
23:12qui est aussi un personnage absolument immense.
23:17et son article,
23:25« Les humanités contre la révolution »,
23:28c'est un très, très bel article.
23:31Mais est-ce que la suppression des humanités
23:34n'a pas entraîné beaucoup de désordre
23:37et beaucoup d'ignorance ?
23:39– Ben si, parce que je pense qu'on en est encore victimes aujourd'hui,
23:41malheureusement.
23:43Et puis ça n'a fait qu'empirer, on va dire.
23:46Justement, hors émission, là, vous me parliez de mai 68,
23:51ça a encore apporté un coup de massue sur nos humanités,
23:58entre guillemets,
23:59jusqu'au wokisme aujourd'hui,
24:01où là, on détricote pour recréer un homme nouveau
24:05qui ne ressemble plus à grand-chose.
24:08– Et puis on n'a plus le droit d'apprendre les humanités,
24:10on n'a plus le droit d'apprendre ni Racine ni Corneille,
24:12puisque ce sont des textes non laïcs.
24:15– Oui, bien sûr, bien sûr.
24:17– Et deux, trop en contradiction avec l'époque actuelle.
24:25– Oui, oui, tout à fait.
24:26– On n'a plus le droit de dire
24:27les morts et la mer montent jusqu'aux ports.
24:30– Il y a un refus de la transmission aujourd'hui,
24:33c'est un peu le problème.
24:34Et c'est ce que j'essaye d'apporter avec cette revue,
24:38justement, de reparler d'auteurs un peu plus ou moins oubliés,
24:45ostracisés,
24:47et de permettre aux jeunes lecteurs,
24:49plus ou moins jeunes,
24:51de découvrir ou redécouvrir.
24:55– Alors vous nous faites découvrir aussi
24:57quelqu'un que je ne connaissais pas bien,
24:59Max Jacob.
25:01– Ah oui, oui, oui, j'arrive.
25:02– Fidèle et insoumis.
25:04– Un beau papier.
25:05– On le voit bien à gauche, mais on se trompe.
25:07– Oui, tout à fait.
25:08Ah oui, oui, tout à fait.
25:09Justement, c'est ce qui est intéressant dans l'article.
25:11– Dans l'article de Christian Pelletier.
25:13– Voilà, tout à fait, oui.
25:14– Au fond du miroir,
25:15quel lac englouti visage,
25:17regards engourdis,
25:19y a jamais parti.
25:20« Quelle eau sans éclat garde prisonnière,
25:23l'image glacée de notre lumière. »
25:26C'est un beau texte qui remet en cause
25:37l'engagement complètement à gauche.
25:40Mais c'est une habitude de la gauche
25:41de s'attribuer, de rallier à elle
25:46et de rallier sous sa bannière.
25:48Je ne dirais pas de bannière
25:50puisqu'ils n'ont pas de bannière.
25:51Ce ne sont pas des gens à bannière.
25:53– Si, LGBT, arc-en-ciel.
25:55– Oui, oui, mais enfin, le mot bannière…
25:57– Ils ont des drapeaux,
25:59ils ont des drapeaux qu'ils mettent en avant…
26:00– Ils ont des drapeaux,
26:01on va dire des drapeaux.
26:02Mais la bannière, c'est un mot métierval.
26:05Mais ils font ça avec Peggy.
26:09– Oui, il y a un dossier, Peggy, à faire.
26:12– Aussi, oui, oui, j'ai encore moult.
26:14– Parce que moi, j'ai connu des gens hallucinants
26:18en disant que l'extrême droite,
26:22c'était emparé de Peggy.
26:26Ce qui est quand même hallucinant, d'ailleurs,
26:27de vouloir mettre Peggy dans un tiroir.
26:30– Oui, oui, ça c'est affreux, c'est affreux.
26:32Mais après, moi, j'estime par rapport à la revue,
26:35comme on parle un peu de politique,
26:37on n'est pas une revue politique.
26:40C'est-à-dire que…
26:40– Bien sûr, et vous avez des…
26:41– Je peux parler d'un auteur de gauche.
26:43– Vous n'avez aucun, aucune hier.
26:45– Les que-lire, c'est un peu la formule
26:48des que-lire de Jean-Mabir, je ne sais pas si vous vous souvenez.
26:50– Oui, bien sûr.
26:51– Il arrivait à traiter d'auteurs
26:53qu'on classait plus ou moins à gauche,
26:55des Zola ou autres, en ayant une vision,
26:57un œil un peu différent.
26:59Et il arrivait à faire ressortir des choses
27:01très intéressantes chez les uns ou les autres.
27:04C'est plus intéressant que d'enfermer
27:06des auteurs.
27:07Et d'ailleurs, si on prend un Céline ou d'autres,
27:09est-ce qu'ils sont à droite, qu'ils sont à gauche ?
27:11Est-ce que c'est intéressant qu'ils sont à gauche ou à droite ?
27:14– La question n'a aucune intérêt, absolument.
27:15– L'intérêt, c'est le livre, c'est ce qu'ils ont écrit.
27:17– Le livre et leur vérité.
27:19– Voilà, bien sûr.
27:21– Et j'ai envie de dire la vérité aussi,
27:24parce que, quelquefois,
27:26ils sont tout proches de la vérité.
27:28Et c'est ça qui agace ceux qui veulent les…
27:30– Oui, qui dépasse l'esprit de partie.
27:32– Et alors, Huxley, parlez-nous de votre…
27:39Ah oui, parlez-nous de Mishima,
27:41puisque sort aujourd'hui…
27:44– Voilà, parce que là, on parle d'un numéro
27:45qui est paru en juin.
27:47Donc, le numéro de septembre, il est consacré à Yukio Mishima,
27:52pour le centenaire de sa naissance.
27:55Voilà, donc c'était important de revenir un peu,
27:57quand bien même on pourrait nous dire encore Mishima…
28:01Mais non, c'est toujours intéressant de revenir
28:04sur certains auteurs un peu phares, quand même,
28:07sur une certaine période,
28:08parce que Mishima a quand même marqué son temps,
28:12jusqu'à son sacrifice ultime.
28:17Et donc, c'est toujours intéressant, quand même,
28:20de revenir sur un portrait
28:22qui fait encore une quarantaine de pages.
28:25Donc, on revient quand même sur des différentes thématiques,
28:31parce qu'il a approché aussi bien le théâtre
28:34que le cinéma ou la littérature.
28:37Donc, c'est un auteur assez complet
28:41et qui n'est pas d'un bloc.
28:47Donc, c'est intéressant aussi de voir,
28:49parce qu'il est fasciné en même temps par l'Occident,
28:52mais il veut défendre une vision traditionnelle du Japon.
28:56Donc, ça fait une confrontation.
28:57Donc, c'est intéressant de voir des auteurs
29:01qui essayent de mettre en avant…
29:05Comment dire ?
29:06– Mais les enjeux du temps.
29:08– Oui, voilà, c'est ça.
29:09– Ils comprennent les enjeux du temps.
29:11– Surtout au lendemain de la défaite du Japon.
29:13C'était quand même un empire.
29:17Il y avait l'empereur, l'image de l'empereur.
29:19Tout ça s'effondre après la guerre.
29:22Et donc, c'est compliqué de…
29:24Les Japonais ont envie de passer à autre chose,
29:27comme les Français après 1945.
29:29Donc, c'est compliqué de revenir
29:30à une vision traditionnelle du Japon,
29:33à une grandeur.
29:34Et puis, en même temps,
29:35d'être sous l'influence de l'Occident,
29:38parce qu'il est venu aussi en France.
29:40Et puis, il a été beaucoup traduit en France.
29:43Donc, c'est un personnage complexe.
29:46Voilà.
29:46Donc, c'était intéressant de revenir dessus.
29:49Et pour le…
29:50Tant qu'on y est, pour le numéro de décembre,
29:53qui va arriver rapidement,
29:55là, on fera un portrait sur Roger Nimier.
29:58C'est également le centenaire de sa naissance.
30:01– Bien, bien, bien, bien, bien.
30:03Et alors, dans une…
30:06Dans les plaisirs solitéraires,
30:08j'aime beaucoup ce jeu de mots,
30:10c'est très joli.
30:10– Oui, oui.
30:11– Vous nous proposez des chroniques intéressantes.
30:18Vous m'avez donné envie de le lire,
30:20le livre d'Hélène Raveau,
30:21Une reine et rien d'autre,
30:23aux éditions Ovadia.
30:24Je ne l'ai pas encore lu,
30:26mais on me dit que…
30:27– Oui, mais aussi, le plus grand bien.
30:28Alors, après, c'est un de mes contributeurs
30:29qui a fait le papier,
30:31parce que moi, je n'ai pas non plus l'occasion
30:33de lire tous les livres
30:35qui sont recensés dans l'ouvrage.
30:38Il y en a quand même des…
30:40– Oui, il y en a beaucoup.
30:40– Oui, il y en a beaucoup.
30:42– Vous avez calculé combien il y a de livres ?
30:44– Non, non, non, je n'ai pas fait le calcul,
30:45mais j'en lis déjà moi-même pas mal.
30:48Et puis après, voilà, j'ai quand même une grosse équipe.
30:50– Ce serait un bon argument commercial.
30:51– Une grosse équipe autour de moi.
30:52– Combien de livres vous citez ?
30:54Il faut faire le calcul.
30:56Enfin, difficile, un soir.
30:57Dans le métro, vous comptez le nombre de livres
31:01que vous proposez.
31:03Alors, il y a Hélène Raveau,
31:05Une reine et rien d'autre, aux éditions Ovadia.
31:08Et puis, vous évoquez aussi les rééditions.
31:12Alors, ça, c'est fantastique.
31:14Les rééditions de Gris Paris,
31:18Les Patrouilles du Comte.
31:19Il réécrit beaucoup de contes de fées
31:26en inversant toutes les histoires,
31:29en se moquant passablement.
31:31– Mais il annonce un peu l'arrivée du wokisme.
31:33C'est un peu ce qui se passe aujourd'hui.
31:35C'est tout à fait ça.
31:36C'est assez remarquable.
31:37– Oui, oui.
31:38– Il a anticipé toute cette vague
31:40qui nous submerge actuellement.
31:43– Gris Paris avait beaucoup, beaucoup,
31:45beaucoup d'humour et beaucoup d'intelligence.
31:49– Il a été visionnaire.
31:50– Il a été visionnaire, absolument.
31:53Et puis, vous nous présentez,
31:57oui, le roman de Oscar Freisinger,
32:00son roman Verso.
32:02Ça aussi, j'ai eu envie de le lire.
32:04– Je ne l'ai pas lu non plus, décidément.
32:06– Un de vos lecteurs l'a lu, tout simplement.
32:10Et puis, il y a ce très joli,
32:16cette réédition par les amis de Robert Brasiliac
32:21des poèmes.
32:24– Ah oui.
32:25– Alors, tous les poèmes,
32:28ça n'avait jamais été fait
32:31de mettre dans un seul livre.
32:33– Oui, tout à fait.
32:34– Il y a beaucoup de poèmes
32:35qui n'avaient pas été édités.
32:36Alors, au bonheur des rééditions,
32:40donc, les poèmes inédits de Robert Brasiliac
32:43et deux strophes de 1925,
32:49l'auteur a 16 ans
32:50et ont particulièrement retenu notre attention
32:52car elle semble annoncer l'homme debout
32:55qu'il fut jusqu'au bout.
32:57C'est vous qui écrivez ça, Patrick Wagner.
32:58Je voudrais, comme vous,
33:01conserver à jamais
33:02cet amour de la vie ardente,
33:05libre et fière
33:06qui flambe dans les cieux
33:08et les flots que j'aimais
33:09et voudrais, dédaignant les pleurs
33:12et les prières
33:13et la foule qui passe au loin
33:15et se soumet,
33:17être l'un de vos pics
33:18debout dans la lumière.
33:21Ah oui, je trouve que ça résume vraiment
33:22son engagement
33:24et sa vision du monde.
33:26Sa volonté,
33:27mais j'ai envie de dire
33:27qu'il est en effet
33:29l'un des pics
33:29debout dans la lumière.
33:31Ah oui, non, mais c'est incroyable.
33:33C'est vrai que ça m'a
33:34beaucoup marqué.
33:36Vous êtes très, très sensible
33:37à la citation.
33:39Et ça,
33:39c'est la preuve
33:40de l'amour
33:43de la littérature
33:44parce que la littérature,
33:46c'est une idée
33:47incarnée
33:48dans une chair stylistique
33:50et la citation,
33:53c'est le bijou parfait.
33:55Non ?
33:56Oui, oui, tout à fait,
33:56mais après,
33:58ça reste personnel
33:58parce que d'autres personnes
34:00vont passer plus ou moins
34:02à côté
34:02de ces vers
34:04et puis vont trouver
34:05d'autres choses
34:06qui vont les...
34:07Oui, oui, mais il y a quand même...
34:09Il y a quand même une unité.
34:12Quand nous sommes plusieurs
34:13à apprécier la même citation,
34:16c'est que nous avons...
34:17Bien sûr, bien sûr.
34:18Les mêmes goûts,
34:20les mêmes façons
34:21d'envisager le monde,
34:22le même...
34:23Vous voyez ?
34:24Oui, oui.
34:24Et la joie
34:25de partager une citation,
34:27c'est la joie
34:28de partager un morceau de chocolat.
34:30C'est vraiment du même niveau,
34:32non ?
34:33Oui, oui.
34:33Et puis,
34:34d'emblée,
34:35on connaît la personne
34:36que l'on a en face de soi
34:37à partir du moment
34:39où elle aime la citation.
34:40Oui, oui, tout à fait.
34:41Bien sûr, bien sûr.
34:42Je trouve que c'est un exercice...
34:44Il m'arrive d'acheter
34:45des livres de citations,
34:46moi, tranquillement,
34:48pour les moments...
34:49Oui, pour les grignoter.
34:50Pour les grignoter, exactement.
34:52Toujours l'image du chocolat.
34:54Voilà.
34:55Et vous vous appliquez
34:58à citer des poètes en entier.
35:01Là, c'est Gaétan de Manival.
35:03Voilà, donc là, on revient un peu
35:04sur les auteurs contemporains
35:06et de qualité.
35:08De qualité.
35:09Voilà, qui ont vraiment
35:10une plume.
35:10Comme le barbier.
35:12Et donc, cet auteur
35:14m'avait offert son livre
35:17assez récemment.
35:18Et voilà, j'étais un peu subjugué.
35:21Et je me suis dit,
35:21il faut vraiment qu'il paraisse.
35:24Parce que, en fait,
35:26depuis le premier numéro,
35:27on fait paraître
35:28en quatrième de couverture
35:29un poème.
35:30Oui, c'est une très belle idée.
35:31La Belle Nuit.
35:33Laissons à la nuit
35:34son secret.
35:35Ce soir, n'y allons pas.
35:37Laissons-la, vierge inviolée.
35:39Pourquoi la brusquer ?
35:40Allons dormir.
35:42Mais rien à faire.
35:42Je guette, je m'inquiète.
35:44Elle est si belle
35:45à la porte du soir.
35:46Quelle promesse.
35:48Avoir la lune
35:49et le ciel montant.
35:50Comment dormir ?
35:52Viendra-t-elle ?
35:53Et si elle vient,
35:54quoi dire ?
35:54Que faire ?
35:56Se relever ?
35:57Aller au-devant ?
35:58Et alors ?
35:59En rêve, peut-être.
36:00Voilà, Gaétan de Magneval,
36:03deux saisons au carré,
36:04édition de l'Intérieur.
36:06Et puis dans ce livre,
36:07je le dis en conclusion,
36:09vous trouverez un petit trésor.
36:13C'est un récit
36:13d'une certaine Anne Brassier
36:15qui s'appelle
36:16Lettres à Jean Raspail
36:18que j'aurais dû appeler
36:19Voyage dans le RER.
36:20Oui.
36:22Les autres ont voyagé
36:23en Patagonie,
36:24partout dans le monde.
36:25Moi, c'est Voyage dans le RER.
36:26Mais c'est une petite histoire
36:29que j'ai racontée
36:30et qui a bien plu
36:31à notre ami Jean.
36:34Alors, je redis,
36:36je redis votre revue littéraire
36:41trimestrielle,
36:42quatre numéros,
36:4450 euros l'abonnement
36:45et 15 euros au numéro.
36:49et vous écrivez.
36:53Alors, il y a un site internet
36:54livre-arbitre avec un S.com.
36:59Il y a un courriel,
36:59mais vous le trouverez.
37:01Et voilà.
37:02Et une adresse,
37:03l'association,
37:04le pays messin,
37:0510 rhumabille,
37:0657 000 messes.
37:08En tout cas,
37:10merci beaucoup,
37:11Patrick Wagner,
37:14parce que vous nous avez donné
37:15beaucoup de joie
37:16avec ce numéro
37:17et tous les autres avant.
37:18et sûrement les autres après.
37:21Et donc, je pense,
37:22j'ai oublié l'entretien
37:23avec Régis Le Sommet.
37:24Oui, oui, oui.
37:26La définition sur ce qu'est
37:27le vrai reporter de guerre.
37:30Mais bon.
37:30Il y a 168 pages.
37:32Il y a beaucoup de chroniques.
37:34Et puis, j'ai oublié
37:35que c'est vous
37:35qui avez publié
37:36Édition Livre-Arbitre.
37:38Voilà, parce que nous avons
37:39aussi une maison d'édition.
37:40C'est inédit
37:41de Pierre-Antoine Cousteau
37:43qui s'appelle
37:43Johan au trou.
37:45Deux mots sur ce livre.
37:46En fait, il règle un peu
37:48ses comptes
37:49avec la justice.
37:50Avec l'Église aussi.
37:51Surtout, oui, voilà.
37:52Mais surtout avec la justice.
37:54Mais nous allons publier
37:55des inédits
37:57de Clairvaux
37:58de Pierre-Antoine Cousteau
38:01pour Noël.
38:02Ah, très bien.
38:03Il faudra suivre un peu
38:04l'actualité
38:04de la revue
38:06de la maison d'édition.
38:06Vous avez plein de cadeaux
38:07de Noël,
38:08chers amis
38:09de TV Liberté
38:10à offrir.
38:12Merci beaucoup, Patrick.
38:13C'est moi.
38:13Wagner d'être venu
38:15de loin
38:15pour TV Liberté.
38:22Chers amis
38:23de TV Liberté,
38:24nous retrouvons
38:24avec bonheur
38:25Renaud de Bourloff.
38:26Bonjour Renaud.
38:27Bonjour Anne.
38:28Et nous filons
38:28au cinéma.
38:31Alors, il y a
38:31un grand film
38:32qui fait beaucoup
38:33parler de lui
38:33en ce moment,
38:35qui irrite
38:36l'épiderme
38:37de certains.
38:39C'est Sacré-Cœur.
38:40Oui, Sacré-Cœur
38:41qui est sorti
38:42le 1er octobre.
38:44Ça fait plus d'un mois
38:45que les spectateurs
38:46se sont rués
38:47pour voir ce phénomène,
38:48disons-le.
38:48C'est un phénomène
38:49dans lequel
38:50Steven et Sabrina Gunel
38:51y présentent
38:52les apparitions
38:53du Christ
38:54qui a présenté
38:54son Sacré-Cœur
38:55à Sainte-Marguerite-Marie
38:56au XVIIe siècle.
38:57Sainte-Marguerite-Marie
38:58apparaît le Monial.
38:59Voilà, une religieuse
39:00de la visitation
39:01à Paris-le-Monial.
39:02Donc, nous racontons
39:04son histoire,
39:06l'histoire
39:06de ses apparitions,
39:07l'histoire
39:07de Sainte-Marguerite-Marie.
39:09Non, ce n'est pas
39:09uniquement un récit.
39:11C'est un récit,
39:12tout à fait,
39:12qui est entrecoupé
39:13d'interviews,
39:15d'interviews de prêtres,
39:16notamment l'abbé
39:18Mathieu Rafray
39:19qui est aussi venu
39:20chez nous
39:20à TV Liberté.
39:21Toutes sortes de prêtres,
39:23toutes tendances réunies,
39:24j'ai envie de dire,
39:25ce qui fait du bien.
39:28Voilà, oui,
39:28on n'est pas juste
39:29dans des chapelles
39:30tradiques,
39:31charismatiques,
39:31modernes.
39:33Des témoignages
39:34de conversion aussi.
39:35Des témoignages
39:36très émouvants.
39:36Qu'est-ce que
39:37le Sacré-Cœur
39:38représente pour eux ?
39:39Très émouvant, oui.
39:40Et puis, bien sûr,
39:41quelques représentations
39:44cinématographiques aussi,
39:45bien sûr,
39:46de passage d'évangile,
39:47notamment, bien sûr,
39:47la Passion
39:47de notre Seigneur Jésus-Christ,
39:48bien sûr,
39:49puisque le Sacré-Cœur,
39:50bien sûr,
39:50est directement lié
39:51à la mort sur la croix,
39:54bien sûr,
39:54avec le cœur
39:55transpercé par la lance
39:57d'où l'eau et le sang
39:58enjaillent,
39:58qui sont donc
39:59l'eau du baptême
40:00et le sang de la communion.
40:01Ce qui est étonnant,
40:02c'est qu'en effet,
40:03alors,
40:04la première censure,
40:05ça a été celle
40:06de la RATP et la SNCF,
40:08c'est ça ?
40:08Voilà,
40:08la RATP et la SNCF
40:09n'ont pas voulu afficher
40:11le film
40:12sur leur régie publicitaire,
40:13ils préfèrent afficher
40:14Gli Eden.
40:16Vous savez,
40:16Gli Eden,
40:16c'est une application
40:17de rencontre
40:18pour les relations
40:19extra-conjugales.
40:20Tous les Parisiens,
40:21tous les Franciliens
40:22qui prennent le métro
40:22peuvent voir cette affiche,
40:24les enfants peuvent voir ça.
40:25Les RATP préfèrent
40:26que les enfants
40:27qui prennent le métro
40:27voient des affiches
40:28sur les relations
40:29extra-conjugales
40:29plutôt que des affiches
40:30du Sacré-Cœur.
40:31Pourquoi ?
40:31Mystère.
40:32Pourquoi aussi,
40:33autre question,
40:33pourquoi M. le maire
40:34de Marseille
40:35a interdit
40:36à la dernière minute
40:37la diffusion du film
40:38au château de la Buzine,
40:39château de la Buzine
40:40qui est une salle
40:40qui est propriété
40:42de la ville de Marseille ?
40:43Alors que c'était
40:44le château de Marcel Pagnol
40:45qui a été racheté
40:47par la mairie
40:47et qui a viré
40:49l'héritier de Marcel Pagnol.
40:51Marcel Pagnol
40:51qui mettait sous
40:51en scène des curés
40:52dans ses films,
40:52d'ailleurs,
40:52soit dit en passant.
40:53Bien sûr,
40:55mais tout ça
40:55est un ensemble.
40:57Mais il faut savoir
40:58que M. le maire
41:00de Marseille
41:01a été obligé
41:02de sommeiller
41:03par la justice
41:04d'autoriser
41:06la diffusion du film.
41:07Donc il ne gagne pas
41:08toujours
41:09de la vertu du combat.
41:11Mais ça nous fait réfléchir
41:12pourquoi ces polémiques ?
41:14Contrairement à ce
41:15qui a été avancé
41:16sur certains médias,
41:18sur certains réseaux sociaux,
41:20il n'y a rien
41:20de politique.
41:22Dans ce film,
41:22il n'y a pas de querelle politicienne.
41:23On est vraiment
41:24sur du religieux.
41:25Vous n'êtes pas
41:26sans savoir, Renaud,
41:27qu'il y a un léger
41:28sentiment anti-chrétien,
41:30anti-catholique
41:30dans ce pauvre pays.
41:32Dans les autres pays,
41:34on décapite
41:37les chrétiens,
41:38on les tue.
41:40C'est épouvantable.
41:42Au Nigéria
41:42en particulier.
41:44Mais dans les pays,
41:46un certain nombre
41:47de pays
41:47d'Extrême-Orient.
41:49Mais chez nous,
41:50c'est la mort silencieuse.
41:53Et il y a quand même
41:55un certain nombre
41:55de médias
41:56qui sont attachés
41:57à ça.
41:58Mediapart,
41:59qui est capable
42:01de dénoncer
42:03toutes les écoles
42:04qui ne leur reviennent pas,
42:05notamment,
42:06évidemment,
42:06toujours des écoles catholiques.
42:09Et puis,
42:10France Culture,
42:11qui s'offre
42:12le culot,
42:14une certaine
42:15Isabelle de Gaulmin,
42:16qui était avant...
42:16Isabelle de Gaulmin,
42:17oui,
42:17journalistes à la Croix.
42:18qui était à la Croix
42:22avant
42:22et qui se permet
42:24d'initier
42:25une série
42:26qui s'appelle
42:27« Catholique de France,
42:29la tentation radicale,
42:31faut-il s'en inquiéter ? »
42:33Alors,
42:34cette petite dame...
42:34Et on voit un chapelet
42:35sur la couverture...
42:37On ne voit pas le visage.
42:38Le chapelet devrait faire peur.
42:40Bon, d'accord.
42:40Oui,
42:41le chapelet,
42:41mais le chapelet a toujours fait peur.
42:43Mais a priori,
42:43il est censé faire peur
42:44aux démons,
42:44le chapelet,
42:45normalement,
42:46les hommes comme vous
42:47et moi et tous nos spectateurs
42:48n'ont pas de raison
42:49d'avoir peur du chapelet.
42:50Mais Renaud,
42:50le problème,
42:51c'est le mot radical.
42:52Parce que radical
42:54est un mot très chargé
42:56de sens
42:57et en général,
42:59il est attribué
43:02à des groupes extrémistes
43:04qui coupent les gens
43:05en petits morceaux,
43:06qui...
43:06Enfin,
43:07des actions assez graves.
43:11Donc,
43:12employer cette tentation...
43:13À côté du mot
43:14tentation radicale,
43:16c'est vraiment
43:17nous assimiler
43:18à des gens
43:19dangereux
43:20et criminels.
43:21Donc,
43:22cette personne
43:23qui est tout de même
43:23payée par nos impôts
43:24devrait être envoyée
43:26dans ses foyers
43:26si on avait
43:27le sens du combat.
43:30Toutes ces polémiques
43:31autour de Sacré-Cœur
43:32font immédiatement penser
43:34à d'autres polémiques
43:35qui ont eu lieu
43:35il y a une vingtaine d'années.
43:36J'étais encore
43:37un petit garçon à l'époque,
43:38je ne m'en souviens
43:39que vaguement,
43:39mais vous en souvenez mieux que moi,
43:40autour du film
43:41La Passion du Christ.
43:42Bien sûr.
43:42À l'époque,
43:43Jim Caviezel,
43:44l'acteur aurait déclaré
43:45Jésus-Christ
43:47étant encore
43:48aussi controversé
43:50aujourd'hui
43:50qu'il y a 2000 ans.
43:51Absolument.
43:52Et il va y avoir
43:52une autre controverse
43:53avec son nouveau film
43:55La Résurrection.
43:56Alors voilà,
43:57je vais en dire un mot
43:59où en sommes-nous
44:00dans l'actualité
44:00de ce film.
44:01Alors,
44:02on sait que le film
44:03La Résurrection du Christ
44:04sortira en 2027.
44:06Ce sera un film
44:06en deux parties.
44:07Donc,
44:07la première partie
44:08est prévue pour
44:08le vendredi saint
44:09et la seconde
44:10pour le jour de l'ascension.
44:11Alors,
44:12le casting a été renouvelé.
44:14C'est-à-dire qu'on ne retrouvera pas
44:15Jim Caviezel
44:16dont nous parlons à l'instant
44:17parce qu'il y a une vingtaine d'années,
44:20il avait à peu près
44:21l'âge du rôle.
44:2133 ans,
44:22comme on dit.
44:23Vous connaissez le proverbe
44:23l'âge du Christ.
44:2520 ans ont passé.
44:26Mel Gibson avait sérieusement
44:28pensé à le reprendre.
44:29Mel Gibson même souhaitait
44:30le reprendre
44:30et ça avait été annoncé.
44:33Mais des techniques
44:35de rajeunissement
44:36ont été essayées
44:37et les équipes du film
44:39ont dû y renoncer
44:40parce que c'était
44:40trop compliqué techniquement.
44:42Oui, oui, bien sûr.
44:43Donc,
44:43c'est un certain
44:44Jaco Otonen,
44:46un finlandais
44:47que les spectateurs
44:47ont pu voir
44:48dans la série
44:49The Last Kingdom
44:49sur les vikings
44:51qui va reprendre le rôle.
44:53On en reparlera
44:54quand il sortira,
44:55c'est sûr.
44:56Un deuxième film
44:57que vous me signalez
44:59et qui m'avez échappé,
45:00c'est
45:00Les Baroudeurs du Christ.
45:02Alors voilà,
45:02les spectateurs
45:02se souviennent sûrement
45:03du documentaire film
45:05Sacerdos
45:06sur les prêtres.
45:07Cette fois-ci,
45:08son réalisateur
45:08Damien Boyer
45:09sort un nouveau film
45:10qui rend hommage
45:12toujours aux prêtres
45:13et plus précisément
45:13aux prêtres missionnaires,
45:15ceux des Missions étrangères
45:16de Paris.
45:17Nous y suivons
45:18cinq missionnaires
45:19envoyés
45:20à Calcutta,
45:21au Cambodge,
45:23en Corée du Sud,
45:24à Taïwan
45:24et à Madagascar.
45:26Nous y voyons
45:26leur quotidien,
45:27un quotidien fait
45:27de sacrifices
45:28parce qu'ils ont
45:29quitté la France
45:30pour aller vivre
45:31dans la pauvreté.
45:32pour des années,
45:33dans le dévouement.
45:33Ils ne reviennent pas
45:34tous les jours
45:37voir leur famille,
45:38bien sûr.
45:40Nous y voyons
45:40les personnes
45:41qu'ils côtoient,
45:41la misère,
45:42la misère matérielle
45:44mais aussi la misère spirituelle.
45:45On y voit même
45:46le témoignage de conversion
45:49d'un ancien criminel,
45:50d'un ancien trafiquant.
45:52Des choses très fortes,
45:53des choses très belles.
45:54C'est un film à voir.
45:56Pour les enfants,
45:57il y a un très beau film,
45:59Le Roi des Rois,
46:01d'après un conte
46:03de Charles Dickens.
46:05Charles Dickens avait écrit
46:06La vie de notre Seigneur Jésus-Christ
46:07qui était en fait
46:08une manière
46:09de présenter l'évangile
46:10pour les enfants.
46:12Initialement,
46:13il expliquait
46:14qui était Jésus
46:15à ses enfants.
46:16Dans le film,
46:17on y voit
46:17un enfant,
46:19un petit garçon
46:19qui ne rêve que de roi,
46:20de chevalier,
46:21de château fort
46:21et d'excalibur.
46:22Son père,
46:23lui racontait
46:24une histoire.
46:25Du roi des rois.
46:27C'est ça.
46:27Le garçon lui dit
46:27mais moi ça m'intéresse
46:28que si c'est un roi.
46:29Le père lui dit
46:29mais justement
46:30c'est le roi des rois.
46:32Alors,
46:32ce qu'il faut dire
46:33c'est que c'est un film
46:34d'animation
46:34et le réalisateur
46:36c'est Sang Ho-Jang
46:38et c'est un coréen.
46:40Donc,
46:40les images d'animation,
46:42moi les bandes dessinées
46:43je les regarde
46:43avec infiniment
46:44de méfiance
46:46parce que si le trait
46:47est lourd
46:48et le dessin l'est,
46:49c'est insupportable.
46:50Par rapport au dessin
46:51c'est que là
46:51abandonner toutes les réserves
46:52c'est très beau.
46:53Là c'est très beau
46:54et vous pouvez y aller.
46:56Il y a un troisième film
46:57que je n'ai pas vu
46:58mais qui me tentait
46:59c'est
46:59Le secret des mésanges.
47:01C'est aussi pour les enfants.
47:03Une petite fille
47:03qui rejoint sa mère
47:04qui est archéologue.
47:07Voilà.
47:07Il faut signaler
47:11que notre fille
47:14le film
47:14dont nous avions parlé
47:15tout à fait au début
47:16c'était Mieux Demain
47:17il continue à être en salle.
47:19Il fait un tour.
47:21Il y sera encore après demain peut-être.
47:22Il est vraiment
47:23il est vraiment
47:25très très heureux.
47:26Je vous donne
47:27un dernier conseil
47:29que c'est un film
47:31qu'on peut trouver
47:32sur internet.
47:32c'est
47:34le Buster Keaton
47:36de Buster Keaton
47:37le mécano
47:38de la Générale.
47:39J'ai vu ça
47:40avant-hier
47:40dans ma télévision.
47:42C'est une merveille.
47:44Je suis une grande passionnée
47:46de Buster Keaton
47:46parce que son humour
47:47est fabuleux.
47:48C'est un film
47:49C'est le cinéma muet.
47:50Il faudrait que j'y mette.
47:51C'est un film muet.
47:52C'est une fâcheuse tendance
47:53à voir le cinéma
47:54comme commençant
47:54avec le parlant.
47:55Mais non
47:55il y a tout un cinéma muet
47:56qui vaut le coup d'être découvert.
47:58Et ce sont des films
47:59de grande valeur.
48:00avec une musique extraordinaire
48:04où me parler des paroles
48:06mais en fait
48:06les instruments de musique
48:08ponctuent les paroles.
48:10Et c'est l'histoire
48:11d'un petit mécanicien
48:14de locomotive
48:15qui ne peut pas être engagé
48:18dans les armées
48:21de la guerre de sécession
48:22pour le sud
48:23parce qu'on estime
48:26qu'il sera plus utile
48:27à conduire sa locomotive
48:29et il en est très malheureux
48:31et sa bien-aimée
48:32le refuse
48:34puisqu'il n'est pas
48:34un grand soldat
48:35plein de couverts d'honneur.
48:37Et en réalité
48:38il va accomplir
48:39des actes héroïques
48:41je ne vous en dis pas plus
48:42mais c'est vraiment
48:43un film merveilleux
48:45et c'est un film
48:46à voir en famille
48:47pour bien montrer
48:48justement
48:48chaque image
48:50l'évocation de la musique
48:52la signification du film
48:55évidemment
48:55et
48:56j'ai pris un immense plaisir
48:59à voir ce film
49:00et je crois qu'on le trouve
49:01aussi sur internet.
49:02Voilà.
49:03Alors vos romans policiers.
49:05Alors voilà
49:05donc une fois n'est pas coutume
49:06on nous en parlait
49:07pas d'un film
49:08mais d'un livre
49:08les 100 films policiers français
49:10à voir absolument.
49:11Alors
49:11je vais être honnête avec vous
49:12je ne les ai pas encore tous vus
49:14mais son auteur
49:15Philippe-Henri Rambeau
49:16les a vus
49:17il nous écrit un livre
49:18très simple
49:20très facile d'accès
49:20avec truffé de références
49:22les grands classiques
49:24Peur sur la ville
49:24Le clan des Siciliens
49:26Le cercle rouge
49:27Les tontons flingueurs aussi
49:28parce que le film policier
49:29c'est très large
49:30on a aussi des films comiques
49:32et à côté des incontournables
49:35des chefs-d'oeuvre méconnus
49:36comme
49:37Mort d'un pourri
49:38de Georges Lautner
49:39c'est un film
49:40où le personnage principal
49:41joué par Alain Delon
49:42enquête dans les milieux politiques
49:45et il y découvre
49:46une connivence
49:47entre les députés
49:49les grandes entreprises
49:51et certains réseaux
49:56certains lobbies
49:56qui ne sont pas nommés
49:57dans le film
49:58mais le spectateur
49:59se fera très vite
50:00sans idée
50:01Mort d'un pourri
50:02c'est un chef-d'oeuvre méconnu
50:03qui est mentionné
50:04dans ce livre
50:05et je vous invite
50:06à découvrir
50:06et je vous invite bien sûr
50:07à découvrir le livre
50:08dont je...
50:08Quel éditeur ?
50:09C'est chez Maroeil Édition
50:11Je donnerai un peu plus
50:12de détails
50:13dans quelques jours
50:14parce que je reçois
50:14son auteur
50:15pour un zoom
50:15Voilà
50:16Très bien
50:16En tout cas c'est un livre
50:17qui peut faire
50:18une très bonne idée
50:19de cadeau de Noël
50:19et qui peut vous donner
50:21des idées de cadeau de Noël
50:22ou d'anniversaire
50:22parce que ce sont des DVD
50:23qui veulent le coup
50:25Très très bien
50:26et puis maintenant
50:27je vais vous évoquer
50:28puisque le temps
50:30le temps de Noël arrive
50:32et beaucoup d'événements
50:33arrivent
50:35et donc beaucoup d'idées
50:36et de sorties
50:37et de cadeaux
50:38et que je vais
50:39vous proposer
50:40trois
50:41un livre
50:42et des sorties
50:43alors d'abord
50:44je vous propose
50:45un concert
50:46en la chapelle royale
50:48du château de Versailles
50:49un concert
50:51en l'honneur
50:52de l'anniversaire
50:54le 40ème anniversaire
50:55de la mort
50:56du chanoine Roussel
50:57le chanoine Roussel
50:59était justement
51:00le chaplain
51:02du château de Versailles
51:04et il était curé
51:07de Paul Marley
51:08non le maître de chapelle
51:10du château de Versailles
51:11et c'est lui
51:11et c'est lui
51:11qui a
51:12il y a bien des années
51:14pu faire
51:18que la chapelle
51:19de Versailles
51:20redevienne
51:21un lieu consacré
51:23où l'on disait
51:24la messe
51:24voilà
51:25alors
51:26ce concert
51:28a lieu
51:29le mardi
51:299 décembre
51:30à 18h30
51:32et
51:33il y a une billetterie
51:35billetterie.roussel
51:37arrobas
51:38gmail.com
51:39donc le 9 décembre
51:42je vous
51:46signale aussi
51:48un très joli livre
51:49à offrir
51:50aux enfants
51:51et aux grands
51:52qui sont édités
51:55par Arnaud Bouhan
51:56du chef de Beau
51:57qui a une maison d'édition
52:00qui s'appelle
52:00Trésor de nos pères
52:01et il a
52:03il s'est
52:05enquis
52:07et il a recherché
52:09des informations
52:10sur
52:11l'évangélisation
52:12de la Bretagne
52:13au 1er siècle
52:15puis
52:15l'évangélisation
52:17des Gôles
52:17et
52:18là aussi
52:20dans le 1er siècle
52:21et c'est quelque chose
52:22qui était très peu connu
52:24pas du tout reconnu
52:25les esprits savants
52:27disaient que c'était
52:27des contes
52:28et légendes
52:29comme toujours
52:30mais non
52:30pas du tout
52:31il a trouvé
52:32des informations
52:33extraordinaires
52:33donc
52:34ces livres sont
52:34très jolis
52:35le Trésor de nos pères
52:37allez voir
52:38et il y a une carte
52:39des régions
52:40où ont œuvré
52:42ces saints
52:43et il y a aussi
52:44il a fait aussi
52:45une biographie
52:46de Saint Martial
52:47qui est un
52:48un saint limoujo
52:49un saint du
52:50du limousin
52:51du limousin
52:52voilà
52:52et puis
52:54enfin
52:55une bonne nouvelle
52:56vous l'aviez
52:57beaucoup aimée
52:58quand je l'avais invité
52:59c'est la parution
53:01du nouvel album
53:02de Projet K.O.
53:04dans la série
53:05Combat
53:06et
53:07ces dessins
53:09sont toujours
53:10aussi
53:12magnifiques
53:14le combat
53:14est toujours
53:15aussi nécessaire
53:16et lui
53:17est toujours
53:18aussi efficace
53:19avec sa plume
53:20je vous souhaite
53:21une bonne semaine
53:24un bon mois
53:25et à très vite
53:26au revoir
53:27cher
53:28Renaud
53:29au revoir
53:29Renaud
53:30à bientôt
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