- il y a 2 jours
Jeudi 13 novembre 2025, retrouvez Monica De Virgiliis (Présidente, Chapter Zero France), Vigdis Morisse-Herrera (Fondatrice, Opale.care), Ophélie Lagarrigue (directrice RSE, qualité & conformité, Oui Care) et Arnaud Portanelli (cofondateur, Lingueo) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.
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00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans SmartJob, votre rendez-vous emploi RH Management,
00:12débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles évidemment.
00:16Bien dans son job aujourd'hui, sensibiliser, et là je m'adresse au RH,
00:20ses équipes à la langue des signes.
00:22On va en parler avec Arnaud Portenelli, il est cofondateur de Lingueo.
00:26Il est venu d'ailleurs avec un livre, Le Pouvoir des Signes, on en parlera avec lui dans quelques instants.
00:31Le Cercle RH, qui est un sujet important aujourd'hui traité dans notre émission,
00:36l'entreprise face aux violences conjugales, est-ce un sujet de vie privée ou est-ce aussi un sujet qui concerne l'entreprise ?
00:43On en parlera avec nos invités, Vigdis, Maurice Herrera, fondatrice d'Opalpro,
00:47et puis nous serons avec Ophélie Lagarigue, directrice RSE Qualité et Conformité chez Wicare,
00:53qui a un fonds de solidarité justement sur ce sujet.
00:56Et on terminera notre émission avec Fenêtre sur l'emploi, avec le baromètre des rémunérations climatiques des dirigeants.
01:02Ça va mieux, après cinq années, ça va mieux, on en parlera avec Monica de Virgilis,
01:06elle est présidente de Chapter 0 France, elle a participé à ce baromètre.
01:11On fera le point avec elle à la fin de notre émission.
01:13Tout de suite, c'est bien dans son job.
01:15Bien dans son job, j'avais envie peut-être de vous le faire en langage des signes,
01:30malheureusement je n'ai pas été formé par Linguéo,
01:34et justement on va en parler avec vous Arnaud Portanelli,
01:37vous êtes le fondateur, co-fondateur, parce que vous l'avez créé avec un autre, un ami à vous.
01:42Il y a combien d'années d'ailleurs, Linguéo ?
01:4418 ans, j'ai créé avec Guillaume Le Dieu de Ville, Linguéo, il y a 18 ans, effectivement.
01:48Vous venez avec ce livre, parce qu'on va parler de ça,
01:51le pouvoir des signes, le langage des signes,
01:55parce que vous formez à l'anglais et à d'autres langues,
01:57mais vous êtes venu aujourd'hui nous parler de l'importance de se former au langage des signes.
02:02D'abord, dites-nous, ce n'est pas destiné là, dans votre prise de parole,
02:06exclusivement aux personnes qui ont des difficultés pour entendre, pour s'exprimer, on est bien d'accord ?
02:10On est bien d'accord, en fait, ce livre sur la langue des signes est avant tout un cadeau qu'on offre,
02:17parce qu'en fait, il est offert au DRH, au RF et aux personnes qui ont un lien avec la RSE dans l'entreprise.
02:23Édité par Linguéo.
02:24Et exactement, édité par une maison d'édition interne, in-house, comme on dirait en anglais,
02:29c'est toujours crédible, il faut toujours passer des mots anglais de temps en temps,
02:33pour acculturer et donner une connaissance aux responsables de formation, aux responsables de compétences,
02:40notamment pour ne pas faire l'erreur que vous venez de faire sans le savoir,
02:42qui est de dire le langage des signes et non pas la langue des signes.
02:44Exact, la langue des signes est dans votre livre, d'ailleurs.
02:46Exactement, on l'explique dans notre ligne, elle est dans notre livre,
02:49elle a été reconnue officiellement en France seulement il y a 20 ans,
02:51et du coup, employer l'expression langage peut-être un peu, en tout cas par la communauté sourde,
02:57considérée comme réducteur.
02:59Parce qu'une langue a sa structure, elle a sa méthodologie, il faut toujours dire langue, exactement.
03:04Donc vous vous adressez aujourd'hui sur ce plateau, et vous faites bien de venir ici dans Smart Job,
03:08au RH, au manager, en disant, mais formez-vous à l'anglais, c'est bien sûr utile,
03:13allez chez Linguéo, mais formez-vous aussi à la langue, je dis bien la langue,
03:18on parle à la langue des signes, j'ai rectifié.
03:20Il faut se former ?
03:21Il faut se former, et surtout dans cette société où on commence déjà à réfléchir à l'importance de la montée en compétences linguistiques,
03:29est-ce qu'il faut absolument monter en compétences, ou est-ce qu'il ne faut plus rien faire en attendant qu'on nous mette dans notre oreille
03:35une petite machine, ou l'IA qui va répondre à toutes nos pulsions, ou nos téléphones pour les plus fainéants.
03:43Et en or, c'est faux, la langue n'est pas seulement une logique d'échange, de traduction.
03:51Derrière, il y a toute une culture, et la langue des signes est justement symptomatique de cette culture, de cette envie d'aller vers l'autre.
03:57Mais c'est un jeu d'inclusion, vous dites à ces managers, si vous vous formez à cette langue,
04:03vous permettrez de mettre sur les annonces, managers, équipes RH, formés, c'est bien ça le sujet ?
04:07Absolument, le sujet c'est d'aider, vous l'avez très bien compris, les entreprises à comprendre l'intérêt de la linguistique,
04:14l'intérêt d'aller vers l'autre, d'ouvrir une nouvelle clientèle,
04:18et en fait, en accompagnant vos équipes à l'apprentissage de la langue des signes,
04:21non seulement ils apprennent un nouveau monde, une nouvelle culture, un groupe d'individus,
04:26mais surtout, ils ouvrent un peu leur chakra, ils vont comprendre l'importance, finalement, de la bienveillance.
04:31Entreprise Lingueo, qui travaille aussi sur le CPF,
04:34donc ça permet aussi aux managers, aux équipes d'aller chercher le CPF pour se former,
04:39on se forme en combien de temps, pour qu'on essaie d'y voir un peu clair ?
04:42Parce qu'on voit bien, on a tous vécu des scènes où il y avait des familles qui s'exprimaient,
04:46famille Béli en particulier, combien de temps on met pour avoir une formation de base,
04:50et pour créer un échange avec une personne qui pratique cette langue des signes ?
04:54Très bien. Alors, pour revenir juste sur le CPF, c'est important de dire qu'effectivement,
04:58les formations à la langue des signes, Lingueo, mais d'autres organismes de formation,
05:01sont éligibles au compte personnel de formation, grâce à certains certificats,
05:05parce que toutes les formations CPF doivent être abordées,
05:08enfin, arriver à la fin sur une certification reconnue.
05:11Validation avec les examinateurs.
05:13C'est nous-mêmes qui avons rendu la LSF éligible au compte personnel de formation en 2017,
05:19quand on a enregistré le LILAT, qui est la certification in-house que nous avons créé, nous,
05:22qui s'appelle le LILAT LSF, et donc au répertoire spécifique de France Compétences, absolument.
05:27Et depuis ce jour-là, les organismes de formation peuvent accompagner des individus
05:31et certifier leurs compétences.
05:33Autre chose, pour répondre à votre question,
05:35la LSF est beaucoup plus simple à apprendre qu'on le pense,
05:37contrairement aux chinois où toutes les langues très complexes.
05:40Dès la première heure de LSF, vous allez apprendre à dire bonjour, je travaille.
05:44Vous pratiquez cette langue, hein ?
05:45Je travaille.
05:46Alors moi, j'ai fait des cours d'initiation et j'ai fait des cours,
05:49j'ai aussi enseigné à mes enfants parce que je trouve ça passionnant,
05:51mais après, je ne la pratique pas suffisamment au quotidien,
05:52et puis je parle déjà quatre autres langues,
05:54donc ce n'est pas forcément évident.
05:56Dans ma famille, on est déjà une famille très, très multiculturelle,
05:59on parle à peu près trois langues déjà dans mon cercle familial,
06:01rien qu'à la maison, italien, français, anglais en permanence.
06:05Donc, je ne la pratique pas, mais je la connais, je la comprends,
06:07et on l'enseigne.
06:08Et je recommande aux gens de l'apprendre.
06:11Mais contrairement à ce que vous pensez, en fait,
06:13vous allez être capable, je vous dis, dès la première heure,
06:15moi je me rappelle de mon cours,
06:16où j'ai déjà appris à dire ce que je faisais, mon prénom,
06:19dans quel secteur d'activité je travaillais.
06:21En une heure, je peux commencer une communication.
06:23Alors on peut en tout cas envoyer des messages.
06:24Des messages.
06:25On peut envoyer des messages.
06:25Comment je m'appelle, qui je suis.
06:27Exactement dans quel secteur je travaille, qu'est-ce que je fais.
06:29Ça, je peux vous mettre au défi de faire la même chose en chinois,
06:31ce n'est pas possible.
06:33Donc, on apprend beaucoup plus vite.
06:35Et puis après, avec la LS, qui est extraordinaire,
06:37je dis LS, donc c'est langue des signes,
06:39et LSF, langue des signes française,
06:40parce que chaque pays a sa langue des signes.
06:42Exactement.
06:42J'ai vu aussi.
06:42Voilà, c'est important de le rappeler.
06:43C'est ça qui est extraordinaire.
06:45Tout le monde se dit, la LS, c'est la même dans tout le monde.
06:48Non, parce que justement, elle est attachée à une culture,
06:49et c'est ça qui est passionnant.
06:51La culture se transmet par la langue et par les coutumes.
06:55Et donc, quand vous faites une cour de LS,
06:57vous allez apprendre beaucoup plus vite,
06:59et je pense qu'une initiative peut se faire au bout de 20 heures.
07:0220 heures ?
07:03Oui, 20 heures, et vous pouvez commencer à vraiment pouvoir échanger.
07:05Vous, RH, vous, équipe manager,
07:07qui avez envie aussi d'accueillir dans vos équipes
07:09des personnes en situation de malentendance,
07:12sourdes ou muettes,
07:15ou partiellement sourdes ou muettes,
07:16formez-vous, évidemment.
07:18Linguéo vous accompagnera avec les équipes d'Arnaud Portanelli,
07:22qui est le cofondateur de Linguéo,
07:23qui pratique plein de langues.
07:24Vous nous dites au revoir en langage des signes ?
07:26Alors, au revoir, ça va se faire facilement comme...
07:29Vous dites, je suis heureux d'être venu,
07:31très heureux d'être venu ici sur le plateau de SmartJob,
07:33c'est possible ?
07:33Alors, très heureux...
07:36Alors, la langue des signes, je pratique la langue des signes,
07:38c'est comme ça.
07:39Parle bonjour, c'est comme ça.
07:42Papa, maman, je me rappelle...
07:44Je serais pu vous dire, je suis heureux.
07:45Eh bien, c'est très bien, il y a eu quelques signes,
07:47vous voyez à peu près de quoi il ressort.
07:4920 heures pour pouvoir...
07:51Internet, Internet, voilà.
07:52Et on est sur la télé.
07:53Merci à vous, cher Arnaud, d'être venu nous rendre visite
07:56avec ces formations adaptées pour accompagner
07:58sur la langue des signes.
08:01Je ne me tromperai plus dorénavant.
08:02On tourne une page, le cercle RH,
08:04un sujet important, lui aussi.
08:06Les violences faites aux femmes,
08:07les femmes battues.
08:09L'entreprise, quelle place doit-elle jouer
08:11dans ces sujets qui sont des sujets d'ordre privé,
08:14mais qui impactent évidemment la vie professionnelle.
08:16On en parle avec nos invités.
08:18C'est le cercle RH, c'est le débat de SmartJob.
08:20Le cercle RH, pour parler d'un sujet important,
08:35l'entreprise face aux violences conjugales,
08:37et puis on va parler évidemment des violences conjugales
08:40de femmes battues, sujet de vie privée, me direz-vous, certes,
08:43mais qui a un impact direct évidemment
08:45sur la qualité du travail de cette personne
08:48qui va venir au travail totalement démunie,
08:50parfois totalement démolie psychologiquement.
08:53On en parle avec mes invités.
08:55Dans le cadre de cette journée,
08:56elle aura lieu le 25 novembre prochain,
08:58journée internationale pour l'élimination
09:00de la violence à l'égard des femmes.
09:02On fait le point aujourd'hui avec des invités
09:04très engagés sur ce sujet.
09:06Vigdis Maurice Herrera, merci d'être avec nous
09:08et d'avoir répondu à notre invitation.
09:10Fondatrice d'OpalPro, vous nous expliquerez
09:13l'action d'Opal, et puis aussi votre parcours,
09:17parce que vous avez été victime de violences conjugales.
09:20Merci d'être avec nous sur ce plateau.
09:21Et avec nous, Ophélie Lagaric.
09:23Bonjour Ophélie.
09:24Bonjour.
09:24Très heureux de vous accueillir.
09:25directrice RSE qualité et conformité chez WeCare.
09:29Il y a quelques années, le fondateur de votre entreprise
09:32était venu sur SmartJob nous annoncer et nous parler
09:35du lancement de ce fonds de solidarité.
09:37Il a maintenant 5 ans, ce fonds de solidarité.
09:39Il a été créé en 2017, donc un peu plus que ça.
09:41Plus que ça, et ça veut dire qu'on va y revenir.
09:44C'est un fonds qui permet d'abonder, d'accompagner,
09:47parce que l'enjeu, c'est évidemment le logement,
09:49l'accompagnement de ces femmes qui parfois
09:50n'arrivent pas à quitter le domicile
09:52pour des raisons pécuniaires.
09:53Vildis, Maurice, Herrera, je me tourne vers vous
09:56parce que, d'abord, commençons à circonscrire le sujet.
10:00Ce n'est pas qu'un sujet de vie privée.
10:02Souvent, l'entreprise dit que ce n'est pas de notre problème.
10:04C'est un sujet de vie privée, ça ne nous regarde pas.
10:06Alors, en effet, ce n'est pas qu'un sujet de vie privée.
10:09Et tout d'abord, je vais me permettre,
10:11si vous me l'autorisez,
10:13de requalifier les choses.
10:15Le terme de femme battue
10:17va impliquer uniquement
10:19les violences physiques.
10:21Or, il y a cette forme de violences conjugales,
10:23les violences psychologiques,
10:24les violences administratives, économiques,
10:26celles qui concernent les enfants,
10:28les cyber-violences.
10:29Et puis, bien sûr, les violences sexuelles
10:31qui se trouvent dans le couple.
10:32Et si on parle uniquement de femme battue,
10:35en utilisant cette terminologie-là,
10:37on vient invisibiliser les autres formes de violences,
10:40dire qu'elles sont moins graves,
10:41voire qu'elles n'en sont pas.
10:42Réducteurs.
10:43Et c'est hyper réducteur.
10:44Et il ne faut jamais oublier
10:45que quelqu'un, un homme qui va frapper
10:48ou qui va violer sa femme,
10:50c'est un homme qui a pris l'autorisation de le faire.
10:53Et ça, ça passe par les violences économiques,
10:55psychologiques, etc.
10:56Donc, il y a des préalables
10:57qui conduisent à l'acte ultime
10:59dont vous parlez,
10:59violences physiques, violences sexuelles.
11:01Il y a eu d'abord d'autres violences en amont.
11:04Exactement.
11:04Et c'est tout l'intérêt de la prévention
11:07et de l'action,
11:08et notamment en entreprise,
11:09parce qu'en fait,
11:10quand on vit des violences à la maison,
11:12eh bien, on n'est pas à 100% disponible pour travailler.
11:16On ne peut pas décemment travailler
11:18quand on a peur de mourir,
11:20quand on est empêché de dormir par son époux.
11:24On ne peut pas travailler, en fait,
11:26quand on a peur pour ses enfants,
11:28quand on ne peut pas quitter un foyer violent
11:29parce qu'en fait,
11:30on a peur de perdre son travail, etc.
11:32Évidemment que c'est un sujet d'entreprise
11:34et c'est surtout un sujet
11:35qui coûte du pognon à l'entreprise.
11:38Et on va revenir évidemment
11:39sur l'objectif d'Opalpro,
11:41ce que vous faites concrètement
11:42auprès des entreprises
11:43en accompagnant ces femmes
11:44qui ne sont pas que battues
11:46mais qui sont violentées psychologiquement
11:48et parfois même violentées physiquement
11:50ou sexuellement.
11:51Oui, Kerr, moi j'avais été impressionné
11:53il y a quelques années
11:54quand votre PDG était venu nous parler
11:56de son engagement pour l'entreprise
11:58en disant que c'était un sujet central
12:00et qu'aucune femme violentée
12:02ne pouvait rester sur le bord du chemin
12:04chez WeCare.
12:05Depuis, vous avez fait beaucoup de routes.
12:07Est-ce que ce sujet
12:08qui est porté au plus haut niveau
12:09a finalement irradié toute l'entreprise
12:11et que c'est devenu aujourd'hui
12:13une évidence chez WeCare, ce sujet ?
12:15Oui, tout à fait.
12:15C'est vrai que c'est important
12:16pour remettre dans le contexte
12:17de préciser aussi que le groupe
12:18chez nous a une particularité
12:20qui est que 80% de nos collaborateurs
12:22sont des femmes.
12:23Donc effectivement,
12:24c'est un sujet,
12:24un enjeu majeur pour nous,
12:25pour le groupe.
12:26Et là, aujourd'hui,
12:27effectivement,
12:28le fonds qu'on a créé,
12:29qui est un fonds qui est indépendant,
12:31auquel nous reversons
12:325% des dividendes
12:34de nos marques françaises
12:35chaque année,
12:36son objectif va aller
12:37sur trois grands périmètres
12:39que sont effectivement
12:40toute la partie prévention,
12:41sensibilisation,
12:42également la partie protection
12:43et la partie reconstruction.
12:45Et ça va passer effectivement
12:46par des actions de l'entreprise
12:47sur la mise en lumière
12:48de ce fonds
12:49sur des sujets
12:50de sensibilisation
12:52et de mise en lumière.
12:53– Ophélie,
12:54est-ce que le fait
12:54de créer un fonds de solidarité,
12:55de communiquer dans les médias,
12:56ce qu'a fait votre patron,
12:57ce que vous faites aujourd'hui,
12:58est-ce que ça permet aux femmes
12:59de libérer la parole ?
13:01Parce qu'il y a un vrai sujet
13:01dont il faut parler,
13:02c'est le fait d'en parler.
13:04On reviendra sur les chiffres
13:05que j'ai trouvés grâce à vous.
13:07D'ailleurs,
13:08cher Vic Dix,
13:09le nombre de femmes
13:10qui portent plainte
13:11ne correspond pas tout à fait
13:12au nombre de femmes violentées.
13:13C'est très intéressant.
13:14Elles sont minoritaires.
13:15Est-ce que ça a permis
13:16dans votre entreprise
13:17de libérer la parole ?
13:18– Effectivement,
13:18quand on voit les chiffres,
13:19nous, des sollicitations
13:20de 200 personnes
13:21qui nous ont sollicité
13:22l'année dernière,
13:23c'est assez impressionnant,
13:24c'est très alarmant.
13:25Donc il y a la logique
13:25effectivement de participer
13:26à la déculpabilisation
13:27de la prise de parole,
13:28mais également le principe aussi
13:29de pouvoir, nous,
13:30sensibiliser nos managers
13:31à avoir une écoute
13:32qui est bienveillante,
13:34qui est attentive
13:34et potentiellement
13:35pouvoir identifier aussi
13:36les risques
13:36et toute la partie
13:38non visible de ces femmes
13:39qui…
13:40– 200 personnes.
13:41– 200 personnes
13:41l'année dernière
13:41qui nous ont sollicité
13:42via la cellule directe.
13:44– Donc accompagnées
13:44avec une cellule dédiée ?
13:45– C'est ça, tout à fait.
13:47– Je reviens à ce sujet,
13:48c'est intéressant ce qu'on entend
13:49parce que vous évoquez
13:50et vous le dites,
13:51c'est vous qui portez ce sujet,
13:52le nombre de personnes
13:54qui portent plainte,
13:55de femmes qui portent plainte
13:56ne correspond pas tout à fait
13:57à la projection
13:58que peut faire
13:59le ministère de l'Intérieur.
14:00On est d'accord ?
14:01– Moi, je m'appuie
14:02uniquement sur les chiffres
14:03du ministère de l'Intérieur,
14:05donc 271 000 femmes
14:07qui portent plainte chaque année
14:08et le ministère de l'Intérieur
14:10indique lui-même
14:11que seuls 14% des victimes
14:13porteraient plainte,
14:14ce qui nous amène
14:14à 1,9 million de victimes
14:16par an en France
14:17et donc si on croise
14:19avec toutes les études,
14:20parce qu'il y a beaucoup
14:20d'études qui sont faites,
14:21on est à une femme sur six
14:23en âge de travailler
14:23qui a vécu
14:24ou qui vit des violences.
14:26Et donc c'est en ayant
14:29ces chiffres en tête
14:29qui sont massifs
14:30que j'ai décidé
14:31de créer Opal
14:32parce qu'il faut…
14:34– Parce que vous l'avez vécu,
14:35je le précise
14:36et que vous avez probablement
14:37été démunie face à ça.
14:38– Au-delà d'être démunie,
14:40j'ai été abandonnée
14:40parce qu'en fait,
14:41il n'y a rien,
14:42il n'y a rien qui est pensé
14:43pour prévenir les violences
14:45quand elles concernent
14:46autre chose
14:47que les violences physiques.
14:49Et encore,
14:49il y a beaucoup à faire
14:50à ce sujet,
14:51mais dès lors qu'on sort
14:52du spectre
14:53des violences physiques,
14:54nous ne sommes pas considérés
14:56comme des victimes.
14:57On ne nous écoute pas,
14:58on ne nous croit pas,
14:59on n'est pas légitimes
15:00à aller demander de l'aide.
15:02– C'est-à-dire,
15:02tant qu'on n'a pas
15:03une balafre sur le visage
15:04et qu'on est blessé physiquement,
15:05le reste,
15:06on ne vous écoute pas.
15:06– Exactement,
15:07et même si tu es violée
15:08tous les soirs
15:09dans ton propre lit.
15:11– Et ça,
15:11vous l'avez évoqué,
15:12je me permets d'être un peu…
15:13Vous êtes venue déposer
15:14ce sujet auprès
15:15de votre entreprise,
15:16quelle était la réaction ?
15:18– Alors,
15:19je n'ai pas pu déposer
15:20ce sujet auprès
15:21de mon entreprise
15:22et imaginez bien
15:23une femme
15:25qui vit des violences sexuelles,
15:26comment peut-elle
15:27aller parler
15:27à un manager,
15:28à un RH
15:29aussi bienveillant soit-il ?
15:30– C'est impossible.
15:30– C'est impossible.
15:31Et c'est pour ça
15:32que les chiffres
15:32sont aussi différents.
15:35On a 5% des plaintes
15:36pour violences conjugales
15:37qui concernent
15:38des faits de nature sexuelle.
15:39Moi,
15:40avec mes statistiques
15:41sur Opal,
15:41quasiment 10 000 femmes
15:42qui ont répondu
15:43en un an,
15:43quand même,
15:44j'ai accompagné 10 000 femmes,
15:45on a 55% des répondantes
15:48qui affirment
15:49être victimes
15:50de violences sexuelles
15:51au sein du couple.
15:52– Donc,
15:52on se censure ?
15:55– On se censure
15:55parce qu'en fait
15:56la société n'est pas prête
15:57à nous écouter
15:58et elle est prompte
15:59à plus facilement
16:00nous juger.
16:01– Là-bas,
16:02les côtés entreprises,
16:03et je parlais
16:03de femmes impliquées,
16:04vous êtes impliquées,
16:05mais c'est aussi
16:05une entreprise
16:06à travers vous
16:06qui est impliquée
16:07au plus haut niveau,
16:08je leur dis,
16:09ça c'est important,
16:10une fois que vous avez
16:11accueilli dans cette cellule
16:13pour entendre,
16:14pour que les femmes
16:14puissent déposer ce sujet
16:16quel qu'il soit,
16:16parce que j'imagine
16:17que la palette est très large,
16:18ensuite,
16:19il y a le débat de
16:19je dois impérativement
16:21quitter mon domicile,
16:22je suis en danger.
16:23Et c'est là aussi
16:24où WICARE intervient.
16:25– Oui, tout à fait,
16:25puisqu'il va y avoir
16:26une prise en charge financière
16:27de la partie
16:29relogement d'urgence.
16:30– Sujet central.
16:31– Sujet central,
16:32c'est vraiment
16:32la mise à l'abri,
16:33la protection de la personne
16:34et de sa famille,
16:35de ses enfants,
16:35puisque souvent,
16:36il y a aussi
16:36les enfants qui sont impliqués.
16:38Et puis également,
16:38il va y avoir
16:38toute la partie soutien juridique,
16:41l'aide d'une avocate spécialisée,
16:43et également les soutiens
16:44d'aide psychologique
16:45qu'on peut prendre en charge
16:46des frais de thérapie,
16:47par exemple.
16:48La partie reconstruction également.
16:50– Vous, de votre côté,
16:51parce que je ne sais pas
16:52si vous êtes en relation
16:53avec WICARE,
16:53mais l'occasion de l'émission
16:54est justement
16:55de rentrer en relation,
16:56c'est aussi ça
16:56la vertu d'une émission.
16:58Vous les accompagnez individuellement ?
17:00Elles sont déconnectées
17:01de l'enjeu RH ?
17:02Enfin, je veux dire,
17:02vous les prenez en main
17:03individuellement ?
17:04– Alors, nous,
17:05ce qu'on va faire,
17:06c'est qu'on va être
17:07sur plusieurs aspects.
17:08On va être sur la prévention,
17:09premièrement,
17:10parce qu'on va venir
17:10nommer les choses.
17:11On ne dit pas
17:12« Victime de violences conjugales,
17:13venez nous contacter ».
17:14On ouvre le débat.
17:16On parle de faits,
17:16de choses qui peuvent arriver,
17:18et on dit « Et vous ? »
17:20Faites le test.
17:21Le test d'Opal,
17:22c'est 200 questions.
17:23À l'issue de ces 200 questions,
17:24qui vont recouvrir
17:25l'intégralité
17:25des différentes formes de violences,
17:27on va venir qualifier les choses.
17:29Il nous semblerait
17:29que tu serais victime de ça.
17:32On va reprendre
17:32chacune des questions.
17:33On va donner
17:33une contextualisation
17:35juridique propre
17:36à la situation
17:37vécue par la personne.
17:39Et ça veut dire une chose,
17:40ça veut dire
17:40qu'on la légitimise,
17:41la victime.
17:42Parce qu'en fait,
17:43la plupart du temps,
17:44on la reconnaît.
17:45Parce qu'en fait,
17:46on n'est pas reconnu,
17:47on ne se sent pas légitime
17:48d'aller demander de l'aide,
17:49etc.
17:49À partir de là,
17:50une fois qu'on a posé
17:51ce diagnostic-là,
17:52nous, on va orienter
17:53vers toute l'offre existante,
17:56parce qu'en fait,
17:57il faut que l'offre,
17:57elle vienne à la victime
17:58et non pas que la victime
17:59aille la chercher
18:00et la quémander.
18:01Que ce soit les aides de l'État,
18:02les aides des associations,
18:03les aides des employeurs,
18:04les aides des entreprises
18:05qui ont un intérêt
18:06à communiquer
18:07d'un point de vue RSE
18:08auprès de leur clientèle.
18:09Mais rare le cas Wicare,
18:11excusez-moi,
18:11ce n'est pas pour valoriser
18:12cette entreprise,
18:13mais il faut la mettre en avant.
18:14Est-ce que toutes les entreprises
18:15ont créé un fonds de solidarité
18:16où 5% du résultat,
18:19c'est bien ça ?
18:19Du bénéfice,
18:20c'est pas rien,
18:21et fléché vers les femmes
18:22en situation de violence.
18:24Il n'y a pas beaucoup ?
18:24Non, non,
18:25moi,
18:25je n'en ai pas rencontré beaucoup
18:27et de toute façon,
18:29le dispositif tel qu'on l'a pensé
18:32à l'intérieur d'Opal
18:33n'est pas fait pour remplacer,
18:35mais pour valoriser l'existant
18:36et fluidifier l'existant.
18:38Parce qu'on s'appuie non pas
18:39sur ce que...
18:40Nous, on vient avec des idées,
18:41on vient avec des suggestions
18:42parce qu'il y a des entreprises
18:43qui n'en ont pas,
18:45qui n'ont pas fait tout le travail
18:47que Wicare a déjà fait là-dessus.
18:48Donc, nous,
18:48on vient avec des idées,
18:49mais on est là pour valoriser l'existant
18:51et fluidifier le passage
18:52et, comme je le disais,
18:54la légitimisation.
18:55Vous avez pris un mot
18:56de Emmanuel Macron,
18:57ça coûte du pognon aux entreprises.
18:58Non, mais c'est important de le dire
18:59parce que c'est un vrai sujet
19:01qui est posé parfois par les RH
19:03en disant,
19:03attendez,
19:04la vie privée,
19:04vous la laissez aux vestiaires
19:05parce qu'on l'a déjà entendu.
19:07Vous dites non.
19:08C'est un coût pour l'entreprise.
19:10C'est un coût pour l'entreprise
19:11et c'est chiffré
19:12à hauteur de 34 000 euros par victime.
19:14Vous faites le calcul,
19:151,9 million fois 34 000 euros.
19:19C'était chiffré
19:20dans Décideur RH
19:22l'année dernière,
19:2354 milliards.
19:24Éminente revue,
19:25vous avez raison de la citer.
19:28C'est chiffré,
19:28ça veut dire aussi
19:29qu'il y a de l'arrêt maladie,
19:30ça veut dire aussi
19:30qu'il y a souvent
19:31des arrêts maladies
19:32qui sont joints
19:33à ces situations.
19:34On s'isole,
19:34on s'arrête
19:35sans en parler.
19:37Côté week-care,
19:38les 200 femmes accompagnées,
19:40relogées,
19:41comment vous les accompagnez ?
19:43Est-ce qu'il y a des dossiers
19:44sur lesquels vous dites
19:44qu'il y a urgence,
19:45vous sélectionnez ?
19:46C'est beaucoup 200 personnes.
19:47Aujourd'hui,
19:48on va aller sur les degrés
19:50d'urgence vitales.
19:51Dans un premier temps,
19:51ça va vraiment être
19:52la sortie du foyer,
19:53la mise en sécurité
19:54de la personne.
19:55Ça, c'est ultime.
19:56Effectivement, il va y avoir
19:57des plafonds d'aide
19:57sur l'accompagnement
19:58à hauteur de 3 000 euros
19:59par personne.
20:00Et puis après,
20:00tout va dépendre
20:01de la situation de la personne,
20:02ce qu'elle souhaite faire.
20:03Engager un faux situs juridique,
20:05de divorce,
20:06toute la partie aussi
20:06reconstruction
20:07qui est extrêmement importante.
20:09Comment faire en sorte
20:09pour que ces personnes
20:10reprennent confiance en elles ?
20:12C'est extrêmement important aussi.
20:13Nous, on est vraiment
20:14sur la logique
20:14de prendre soin
20:16de nos collaborateurs.
20:17On est entreprise à mission,
20:18c'est notre raison d'être.
20:20C'est important de le souligner.
20:21Aujourd'hui,
20:21on a vraiment inscrit
20:22dans nos statuts
20:23le fait de prendre soin
20:24des autres,
20:25de prendre soin
20:26des hommes
20:26et de leur environnement.
20:28C'est prendre soin
20:28de vos clients,
20:29mais c'est aussi
20:29prendre soin
20:30des collaborateurs
20:31qui sont dans l'entreprise.
20:32C'est d'abord
20:32prendre soin
20:32des collaborateurs
20:33pour qu'ils prennent
20:34soin de leurs clients.
20:34On ne peut pas prendre soin
20:35d'une personne âgée
20:36ou d'un enfant
20:37si soi-même,
20:38on est en situation
20:39de maltraitance.
20:40Et vous y retrouvez,
20:41excusez-moi,
20:42un coup,
20:42puisque ça coûte du pognon,
20:43un pognon dingue,
20:44comme disait l'autre.
20:45Vous, vous retrouvez aussi
20:46une attractivité,
20:48une marque employeur
20:49quand vous dites
20:49sur un plateau de télé,
20:50nous, on prend soin
20:50de nos collaborateurs
20:51et des femmes
20:52qui vont venir travailler.
20:53J'imagine que ça crée
20:54quand même
20:54une attractivité.
20:56Ça peut créer
20:56une attractivité,
20:57ça crée aussi
20:58un sentiment de fierté
20:59au sein du groupe.
20:59C'est un vrai sentiment
21:00d'appartenance,
21:01un message qui est porté,
21:03vraiment,
21:03qui est mis en lumière
21:04au niveau national
21:06sur l'intégralité
21:07de nos 700 agences.
21:08Donc, c'est vraiment
21:08extrêmement important
21:09pour nous
21:10de le mettre en lumière
21:11parce que, pour le coup,
21:12c'est vraiment
21:13un message fort pour nous
21:15qui est inscrit
21:15dans nos statuts.
21:16Donc, on veut vraiment
21:17le mettre en avant.
21:17Bravo à vous, Pierre.
21:18C'est important de le dire.
21:20Vigdis, pour conclure,
21:21un mot peut-être au RH
21:22qui nous regarde.
21:23Qu'est-ce qu'elle doit faire ?
21:24Vous appeler ?
21:24Premièrement, m'appeler.
21:26On va pouvoir faire
21:27des choses ensemble,
21:27j'en suis certaine.
21:29Mais également,
21:30penser que la lutte
21:31contre les violences conjugales,
21:32et je viendrai rebondir
21:33ce que vous dites,
21:34au-delà de...
21:35En fait, c'est ne rien faire
21:36qui coûte un pognon de dingue.
21:38Agir, c'est investir.
21:40Et c'est d'accompagner
21:42pour l'avenir ?
21:43C'est de penser l'avenir.
21:43C'est de penser l'avenir,
21:44c'est de penser l'entreprise
21:45de demain,
21:46c'est de penser le monde
21:47de demain dans lequel
21:47on veut vivre.
21:49Et donc, ne rien faire
21:51coûte un pognon de dingue.
21:52Et aujourd'hui,
21:53si on a la possibilité
21:54d'agir, il faut le faire
21:55parce que ce sont
21:55des économies sur l'humain,
21:57sur l'argent,
21:58sur les dépenses,
21:59sur toute la société
21:59pour le futur.
22:00Merci à vous deux,
22:02mesdames,
22:02pour votre engagement,
22:04votre combat.
22:05Et puis,
22:05ceux qui nous ont regardés,
22:06évidemment,
22:07n'hésitez pas,
22:07si vous voulez prendre modèle
22:08sur WeCare,
22:09allez-y,
22:10le fonds de dotation.
22:12Ophélie sera là
22:13pour vous expliquer
22:13comment ça marche
22:14parce que c'est un sujet
22:15d'engagement sociétal
22:17et économique,
22:18comme on vient de l'entendre.
22:19Merci à vous,
22:19Vigdis Maurice Herrera,
22:20fondatrice d'Opalpro.
22:22Allez sur le site,
22:23allez voir
22:23et accueillez Vigdis
22:25dans votre entreprise.
22:26Merci d'être venue
22:27nous rendre visite.
22:27Et puis,
22:28merci à Ophélie Lagaric,
22:29directrice RSE Qualité Conformité
22:30chez WeCare.
22:32Bravo à WeCare.
22:33Merci à vous.
22:34On tourne une page,
22:35on s'intéresse
22:36à un autre sujet
22:37et j'accueille mon invité.
22:51Fenêtre sur l'emploi
22:52pour parler du climat
22:53et précisément
22:54de la rémunération climat
22:56des dirigeants.
22:56Oui,
22:56il y a aussi une part
22:57qui est consacrée
22:58aux engagements climat
23:00des dirigeants
23:00décidés par les conseils
23:01d'administration.
23:02Et là,
23:02on a un tableau de bord
23:03et nous accueillons
23:04Monica de Virgilis.
23:06Vous êtes présidente
23:06de Chapter 0 France
23:08associée avec l'IFA
23:09pour présenter
23:11ce cinquième baromètre
23:13IFA Ethics and Boards
23:14ainsi que Chapter 0 France
23:16sur la part
23:17de rémunération climat.
23:19Je commence par le début.
23:20Vous avez déjà,
23:21avec cinq années,
23:22on va rentrer dans les chiffres,
23:23une petite visibilité
23:24de l'évolution.
23:26Est-ce qu'il y a cinq ans,
23:27le sujet a été pris comme ça
23:28un petit peu de côté ?
23:29Est-ce qu'aujourd'hui,
23:30il est au cœur des préoccupations ?
23:32Ou en tout cas,
23:32est-ce qu'il est arrivé
23:34dans les préoccupations ?
23:36Absolument.
23:37Il est arrivé.
23:38Il est maintenant
23:39vraiment fortement intégré.
23:41Il y a deux aspects.
23:42Ce qu'on a pu voir
23:45dans le temps,
23:46donc nous,
23:47équipes qui faisons
23:49les analyses,
23:50et puis la réalité des choses.
23:52Donc l'équipe qui fait
23:53les analyses a pu,
23:55avec le recul du temps,
23:57non seulement voir,
23:58analyser les politiques
24:00de rémunération,
24:01donc les targets,
24:03mais aussi l'ex-poste,
24:07donc les rémunérations versées.
24:10Et ça,
24:11on peut le faire seulement
24:12a posteriori.
24:13Et donc ça,
24:15cet aspect-là,
24:16c'est un approfondissement
24:17d'une analyse
24:19qui a maturé,
24:21si vous voulez,
24:22l'année dernière
24:23et cette année.
24:24On est dans le cadre
24:25du lancement
24:26de la COP30
24:27qui se passe au Brésil.
24:28On est dedans.
24:30Cette question est posée
24:31indirectement
24:31de l'engagement
24:32de nos dirigeants d'entreprise,
24:34pas de nos dirigeants politiques,
24:35sur les enjeux climat.
24:37On voit quand même,
24:37alors il y a quelques chiffres intéressants,
24:3992% des entreprises
24:41du SBF 120
24:42ont intégré
24:43au moins un critère.
24:45Suffisant ou pas ?
24:46Est-ce que c'est symbolique ?
24:47Non, non, c'est majeur.
24:50Et la question
24:50qu'on s'est posée
24:51dès le départ,
24:52à partir d'il y a 5 ans,
24:53c'est,
24:54ces critères
24:55sont-ils quantitatifs ?
24:57En fait,
24:57c'est la question
24:59qui a guidé
24:59notre analyse.
25:01Et on voit
25:01qu'aujourd'hui,
25:03la quantitatif
25:06est très peu pondérant,
25:08à la fois
25:08dans le court terme
25:10et dans le long terme.
25:11Plus de 60%
25:12des objectifs
25:13environnementaux
25:15sont ancrés
25:16à un indicateur
25:18quantitatif.
25:19Alors, Monica,
25:19juste un petit point
25:20sombre
25:21qui est intéressant.
25:22On voit bien
25:22que l'entreprise
25:23essaie de se réformer
25:24de l'intérieur,
25:24calcule son bilan carbone,
25:25fait des efforts
25:26sur plein de sujets.
25:27Ça, c'est l'entreprise
25:28dans le green business
25:30un peu plus compliqué.
25:31C'est-à-dire
25:32l'idée de créer
25:33du business
25:33avec ces enjeux
25:35climat environnementaux.
25:36environnement.
25:36Ça, c'est vraiment
25:37centré le point critique.
25:40En fait,
25:40parmi les...
25:42On le voit
25:42à travers cette analyse,
25:43on voit que
25:44les critères,
25:45les indicateurs
25:46sont les émissions
25:47gas à effet de serre,
25:49d'autres,
25:50l'efficacité énergétique
25:51et le green business,
25:54la part de business
25:55nouveau
25:56qui vient sur l'autre.
25:58Alors,
25:58cet indicateur-là,
25:59il est toujours existant.
26:02Quelques entreprises
26:03le reportent
26:04mais ça reste très niche
26:06et c'est effectivement
26:07le reflet du fait que
26:09oui,
26:10on fait des efforts,
26:11on serre la ceinture,
26:12on réduit les émissions
26:13et peut-être
26:14on les sort de l'Europe
26:16mais au niveau
26:19de renouvellement
26:20des business modèles
26:22et des offres,
26:23à la fois de produits
26:24et de services,
26:25on n'y est pas encore.
26:26Donc,
26:26il y a encore là,
26:27évidemment,
26:27beaucoup de développement possible.
26:28C'est-à-dire qu'on cherche
26:29un peu le modèle économique.
26:30C'est un vrai sujet.
26:31Absolument.
26:31Dernier point, Monica,
26:32celui-ci est très positif.
26:33et vous l'avez porté
26:34à l'occasion
26:34de ce cinquième baromètre,
26:36c'est qu'il y a 44 sociétés
26:37qui ont déjà
26:38des objectifs
26:39climat-environnement
26:40et ils communiquent,
26:41font un suivi
26:42et ça,
26:42c'est intéressant.
26:43Ça,
26:44c'est la vraie avancée majeure
26:47de ce baromètre
26:48de cette année.
26:50C'est non pas tellement
26:51les politiques
26:52qui sont restées
26:53assez stables
26:54parce que quand on arrive
26:55à des niveaux
26:56d'intégration
26:57aussi élevés,
26:58on y est,
26:59mais plutôt
27:00le niveau de disclosure,
27:02genre de communication,
27:03de l'ex-poste.
27:04C'est plus du greenwashing,
27:05un vrai engagement
27:06dans la durée.
27:07On voit que ça va
27:10vers la maturation,
27:11absolument.
27:11C'est ça l'enjeu.
27:12Ça veut dire que
27:13ces entreprises
27:14et que ces dirigeants
27:15ont dans leur scope
27:16la rémunération,
27:17une partie de la rémunération
27:18court terme,
27:19long terme,
27:21et ça entre dans quoi ?
27:22Dans le court terme
27:23ou dans le long terme,
27:23cette part de rémunération climat ?
27:25La part liée au climat,
27:27personnellement,
27:28je pense que c'est
27:29plus approprié
27:30de l'intégrer
27:31dans le long terme.
27:33Voilà.
27:33Mais il y a quelques sociétés
27:34qui le font aussi
27:36sur le court terme.
27:36Mais c'est justement
27:38l'analyse du payout
27:41dans le long terme
27:43qui est un peu plus laborieuse
27:44que juste l'analyse
27:46des politiques
27:47et qui permet de dire
27:48qu'un chiffre important,
27:51c'est que le nombre
27:52de sociétés
27:53qui ont évalué
27:55leur rémunération LTI
27:57sur la réduction
27:58de l'objectif
27:59réduction des gaz
28:01à effet de serre
28:01et communiquent
28:03le résultat
28:03de façon individuelle.
28:05C'est ça le point.
28:06On passait de 7
28:08en 2023
28:09à 24
28:10en 2024.
28:12Donc il y a un effort
28:12de fait
28:13et ça c'est important
28:14de le signaler
28:14et c'est rentré
28:15dans le scope
28:16pour utiliser ce mot
28:17dans le scope des dirigeants.
28:18Absolument, vous avez raison.
28:19Et ça c'est important
28:19qu'il est en tête
28:21dans le contexte de la COP.
28:22Merci Monica de Virguilis,
28:23présidente de Chapter 0 France
28:24et je ne l'ai pas précisé
28:26coprésidente
28:26et ça c'est important
28:27du club nomination
28:28à rémunération
28:29de l'Institut français
28:30des administrateurs
28:31et j'ai envie de rajouter
28:32des administratrices
28:33à l'IFA.
28:34C'est un plaisir.
28:35Oui voilà, on dit yes.
28:36Merci de nous avoir
28:37rendu visite,
28:37c'est un vrai plaisir.
28:38Merci à vous,
28:39merci pour votre fidélité,
28:40merci à Nicolas Juchat
28:42qui m'accompagne
28:43dans chacune de ces émissions
28:43et que je remercie évidemment.
28:45Merci à Pierre Loup
28:45à la réalisation,
28:46merci à Paul au son,
28:47merci à vous surtout
28:48pour votre fidélité.
28:49Je vous dis à très bientôt.
28:50Bye bye.
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