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  • il y a 2 jours
Mercredi 12 novembre 2025, retrouvez Alexandre Salaün (fondateur, Comm'une Opportunité), Clarisse Angelier (déléguée générale, ANRT) et Jean-François Giret (directeur général, CÉREQ) dans SMART JOB, une émission présentée par Arnaud Ardoin.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver dans SmartJob, votre rendez-vous emploi RH Management.
00:12Débat, analyse, expertise et vos rubriques habituelles, évidemment bien dans son job.
00:16Aujourd'hui nous accueillons Alexandre Salahune, il est le fondateur de Comme une opportunité.
00:21C'est un jeu de mots, la mise en relation entre des projets et des entreprises, des communes qui ont besoin de revitaliser par exemple leur centre-ville.
00:28On fera le point avec lui justement sur ces enjeux de territoire.
00:33Le grand entretien aujourd'hui dans le cercle RH avec les enjeux RH de la R&D Recherche et Développement.
00:39On accueillera Clarisse Anjolier, déléguée générale de la NRT.
00:43Vous ne connaissez pas cet acronyme mais c'est très important puisqu'elle place des doctorants dans des projets industriels et innovants.
00:50On fera le point dans un contexte de projet de loi de finances un peu tendu.
00:54Elle sera notre invitée.
00:55Et puis enfin dans Fenêtre sur l'emploi, la formation, et ça c'est un chiffre intéressant,
00:58CPF, moins de 3% des entreprises l'alimentent volontairement alors qu'elles y ont droit.
01:04On en parlera avec Jean-François Giray, le directeur général du CEREC justement,
01:07cet observatoire qui travaille sur tous ces enjeux de la formation.
01:11Ce sera à la fin de notre émission tout de suite.
01:13C'est bien dans son job.
01:25Bien dans son job pour parler de territoire, pour parler de projet entrepreneurial ou des projets d'artisanat et de bassin de vie.
01:36On en parle avec vous Alexandre Salahune, vous êtes le fondateur de Comme Une Opportunité.
01:40Jeu de mots, Comme Une Opportunité.
01:42On voit bien le concept.
01:45C'est quoi le concept de Comme Une Opportunité ?
01:47C'est de mettre en relation des territoires qui disent, on a une dévitalisation de nos centres-villes
01:52et de l'autre, des créateurs de projets qui disent, je ne trouve pas de territoire.
01:56C'était bien ça à la base.
01:56Tout à fait.
01:57C'est tout à fait l'objectif premier de la plateforme.
01:59C'est de faciliter la mise en relation entre les bons interlocuteurs sur le territoire
02:03et les porteurs de projets qui ont l'objectif de lancer un projet entrepreneurial,
02:08quel qu'il soit, qui ne savent pas forcément où s'installer.
02:11Nous, ce qu'on dit au territoire, c'est qu'une commune qui a été ciblée spécifiquement par un porteur de projet,
02:15la plateforme a peu d'intérêt.
02:17Le porteur de projet va aller solliciter la commune en direct.
02:20Mais on a beaucoup de porteurs de projet qui ne savent pas exactement où s'installer.
02:24C'est le cas du mari de Julie à l'origine de la plateforme,
02:27qui souhaitait s'installer sur un quart nord-ouest de la France.
02:30Et donc, dans ce cas-là, en effet, la plateforme a tout son intérêt
02:32pour regrouper au même endroit porteurs de projet et collectivités.
02:36Aujourd'hui, vous avez fait, je crois, un check-up avant de venir dans l'émission
02:40pour faire un petit bilan des six ans écoulés.
02:42Combien de projets ont été inscrits sur la plateforme ?
02:46Combien ont été validés ? C'est plus compliqué.
02:48Et combien de communes se sont pluggées ?
02:50Puisque tout l'intérêt, c'est de se pluggir à votre plateforme
02:52pour essayer de voir tous ceux qui se sont inscrits.
02:54C'est ça l'objectif.
02:55Tout à fait.
02:55Aujourd'hui, on a accompagné plus de 500 communes
02:57depuis le lancement de la plateforme en 2019,
02:59avec lesquelles on a travaillé, communes ou collectivités.
03:02On a publié plus de 600 projets sur la plateforme.
03:05Là, à date, il y a à peu près 270-280 projets
03:08qui sont publiés à l'instant T.
03:09On travaille à peu près avec 200 communes pour le moment.
03:12C'est plus de 1000 échanges entre ces communes et ces porteurs de projets.
03:16Et on est sur une moyenne de 3 à 4 installations de porteurs de projets par an,
03:20ce qui semble assez peu.
03:21Mais en fait, ces porteurs de projets, ça prend du temps à installer
03:24après réellement et à passer à l'action.
03:27Pour vous donner un ordre d'idée,
03:29on a une porteuse de projets qui a validé son installation en mai de cette année
03:34avec une commune en Alsace et l'ouverture entre les travaux, la partie administrative,
03:38ne sera qu'au mieux courant décembre.
03:40D'accord.
03:40Donc, minimum 6 mois.
03:43Pour y voir clair, ceux qui se disent
03:45« Tiens, j'ai envie de renverser la table, je suis cadre à Paris, j'en ai ras-le-bol.
03:48J'ai un super projet. »
03:49C'est quoi les projets ?
03:50C'est des gens qui veulent ouvrir des commerces ?
03:51C'est des gens qui veulent ouvrir des entreprises ?
03:54C'est quoi le profil de ceux que vous accompagnez ?
03:56Alors, il y a un peu de tout.
03:57Nous, on travaille justement sur tout secteur d'activité.
04:00C'était l'objectif de la plateforme.
04:01C'est de pouvoir vraiment centraliser dans un seul et même endroit tous ces projets.
04:05On va avoir beaucoup de commerces de bouche,
04:07donc des gens qui veulent reprendre ou créer des restaurants.
04:09Donc, ça peut être des gens qui ont déjà des entreprises de leur côté
04:11et qui veulent changer de région.
04:14On a aussi des gens qui veulent changer de métier,
04:16donc qui se relocalisent et qui en profitent pour se lancer dans l'entrepreneuriat.
04:20On peut aussi avoir des entreprises qui cherchent des nouveaux locaux.
04:23On l'a eu au départ de la plateforme, par exemple,
04:26une entreprise qui était en région parisienne
04:27et qui souhaitait avoir d'autres locaux en province.
04:32On peut avoir aussi, dans le domaine de la santé,
04:35Médecins, je crois.
04:36Médecins généralistes.
04:37On a eu une médecin qui s'est installée dans la Manche via la plateforme.
04:40C'est un sujet qui est très compliqué, la médecine,
04:42parce que de toute façon, aujourd'hui, il y a une pénurie de médecins
04:44si on voulait répondre à l'intégralité des demandes des territoires.
04:47Ça serait presque une monoactivité.
04:48Il y a des plateformes qui existent sur ce domaine,
04:52qui ne font que ça et qui ont aussi les mêmes contraintes que nous.
04:56Nous, l'objectif, c'était vraiment de ne pas se centraliser sur une seule et même activité,
05:00mais plutôt d'élargir.
05:01Je suis allé voir votre site, donc je m'inscris, je me référence.
05:04Je donne le maximum d'informations sur le projet que je veux porter.
05:08Et puis ensuite, on attend, on a une relance, on a une validation humaine.
05:11Il y a quelqu'un qui nous dit, ne vous inquiétez pas,
05:13dans 15 jours, je vous trouve quelque chose.
05:15Comment ça marche ?
05:15Alors, on n'est pas en mesure de donner ce genre de garantie, malheureusement.
05:18J'aimerais bien.
05:20Mais oui, c'est ça, en fait, pour les porteurs de projets,
05:21donc c'est gratuit, on peut s'inscrire sur la plateforme,
05:24renseigner toutes les informations du projet,
05:26donc en donnant un maximum d'informations.
05:28On n'est pas obligé de donner d'informations confidentielles pour autant,
05:30mais plus on donnera d'informations,
05:32plus ça donnera envie aux collectivités présentes.
05:34Il y a de la modération qui est faite de notre côté,
05:36parce qu'il faut que le projet colle à ce qu'on attend,
05:39c'est-à-dire une implantation physique sur le territoire,
05:41et nous, ça nous permet de juger un minimum le sérieux du projet.
05:46Et après, une fois que vous êtes inscrit,
05:47vous pouvez vous-même solliciter toutes les communes qui sont sur la plateforme.
05:50J'y accès.
05:51Voilà, directement, et trouver le bon interlocuteur sur le territoire,
05:54qui sera soit lui vous renseigner, soit vous rediriger éventuellement.
05:57D'où les échanges dont vous parliez, c'est-à-dire je me connecte, je vais chercher.
06:01Alors, ça match ou ça matche pas,
06:02parce qu'en fait, c'est tout l'intérêt de la plateforme,
06:03c'est du matching.
06:05Qu'est-ce qui bloque aujourd'hui ?
06:06C'est le fonds de commerce,
06:07c'est que la mairie ne cède pas forcément la gratuité,
06:10parce qu'il y a tous ces enjeux-là, en fait.
06:11Tout à fait.
06:12Alors, nous, on a beaucoup de collectivités,
06:14surtout les petites, qui sont prêtes à faire beaucoup d'efforts
06:16pour attirer des porteurs de projets.
06:18Ça va, en effet, de la gratuité du local,
06:20ça va de l'accompagnement sur les travaux,
06:23ça va de la réhabilitation de certains lieux.
06:25Il y a vraiment beaucoup de choses qui sont faites à ce niveau-là.
06:27Et après, c'est aussi une question des fois de temporalité
06:30entre l'avancée du projet côté porteur
06:33et l'ambition de la collectivité.
06:36Ça va être de trouver les porteurs qui veulent venir dans la commune.
06:39Nous, par exemple, on travaille aujourd'hui avec la métropole européenne de Lille,
06:41qui est le plus gros territoire qu'on accompagne.
06:43Et la plus petite commune, c'est une commune dans les Hautes-Alpes
06:46qui a 250 habitants.
06:47Donc, on a aussi des grosses disparités entre les territoires
06:50et donc entre les envies des porteurs de projets.
06:53Aller sur cette plateforme comme une opportunité,
06:58c'est tout simple, vous avez juste à taper comme une opportunité,
07:01puis vous pouvez poser votre projet et faire matcher,
07:04aller à la rencontre des collectivités
07:05et peut-être de la région de vos rêves,
07:07parce qu'il y a un vrai sujet avant de nous quitter.
07:09Il y a quand même des régions particulières, publicité, où les gens...
07:11Alors, on a un peu tout.
07:13Aujourd'hui, nous, on a travaillé plus avec des communes de Bretagne.
07:16Il n'y a pas d'ambition particulière.
07:18Le but, c'est vraiment d'être d'origine.
07:21On a vraiment vocation à travailler sur la France entière.
07:25Mais on a toutes régions qui sont ciblées.
07:27Il faut savoir que sur les porteurs de projets qui se sont installés,
07:29on en a plus de 40% qui avaient défini au départ...
07:32Leur zone.
07:33Leur zone en indiquant France entière.
07:35Donc, qui se déclarait vraiment mobile
07:36et qui n'avait pas ciblé une zone particulière.
07:38Ce n'est pas le sud de la France ou la Bretagne
07:40qui est la plus belle région de France, comme on le sait.
07:43Merci Alexandre Salahune.
07:44Vous êtes le fondateur de Commune Opportunité.
07:47Allez jeter un oeil et inscrivez-vous
07:48si vous souhaitez déposer un projet.
07:50Merci de nous avoir rendu visite.
07:52C'est un vrai plaisir.
07:53On tourne une page, on revient à un sujet plus technique.
07:56L'innovation, la recherche et le développement.
07:58Les doctorants.
07:58Tous ceux qui vont nourrir par leur savoir,
08:01leur intelligence, notre économie
08:03et donc notre compétitivité.
08:05On en parle.
08:06On accueille dans le cercle RH
08:07Clarisse Angelier.
08:08Elle est la déléguée générale de la NRT.
08:11Vous ne savez pas ce que c'est ?
08:11On va tout vous dire.
08:12C'est tout de suite.
08:25Le cercle RH pour parler aujourd'hui
08:27d'un sujet important, technique certes,
08:30mais essentiel pour la vie de nos entreprises
08:32et d'une manière indirecte pour l'emploi.
08:35La R&D, la recherche et les développements,
08:37l'innovation, on en parle beaucoup.
08:38Dans un contexte, il faut le reconnaître,
08:40de projets de loi de finances tendus
08:42où l'État cherche évidemment à faire des économies.
08:46Que fait-on de l'innovation et de la recherche
08:48et du développement ?
08:49C'est un sujet d'ailleurs qui revient assez régulièrement
08:50dans le débat d'actualité.
08:52Et justement, pour en parler avec nous aujourd'hui,
08:54un grand entretien avec Clarisse Angelier.
08:56Bonjour Clarisse.
08:57Bonjour.
08:57Très heureux de vous accueillir.
08:58Alors vous êtes déléguée générale de l'ANRT,
09:01l'Association nationale de la recherche et de la technologie.
09:04On reviendra évidemment sur cette association loi 1901.
09:07Mais d'abord, un petit mot sur vous
09:08parce qu'on n'arrive pas comme cela,
09:11comme déléguée générale.
09:13Vous êtes vous-même un professeur, une chercheuse.
09:16Comment vous vous définiriez avant d'avoir pris
09:18les rênes de l'ANRT ?
09:19Alors je me définirais d'abord comme un ancien doctorant en chiffres
09:22puisque l'ANRT...
09:24On va revenir sur la chronique.
09:25On y reviendra, mais quand même,
09:27à aider au financement de mon doctorat.
09:31Et puis oui, comme une passionnée de la recherche.
09:34Une scientifique ou une chercheuse ?
09:37Alors d'abord une scientifique.
09:38Scientifique.
09:39Science des matériaux ?
09:40Oui, tout à fait.
09:41Juste pour ceux qui nous regardent,
09:42on a beaucoup de RH qui viennent des sciences complexes,
09:45comme vous les appelez.
09:46Et vous, vous venez des sciences exactes.
09:48C'est comme ça que vous dites exactes.
09:49C'est quoi la science des matériaux ?
09:51La science des matériaux, c'est une science très intéressante
09:53parce que c'est le point triple entre la métallurgie,
09:57c'est-à-dire l'étude de l'organisation de la matière,
10:00avec la relation des propriétés mécaniques macroscopiques
10:04et puis aussi toute la physique et la chimie qui va avec.
10:07Donc c'est un endroit absolument intéressant
10:10où on passe en permanence du micro et du macro,
10:13ce qui nous transforme aussi mentalement
10:15quand on regarde les choses
10:16et on se reconnaît, les métallurgistes.
10:18Clarice, je vais faire le pont d'ailleurs,
10:20parce que quand vous évoquez votre métier
10:21et presque votre passion,
10:23on voit bien que c'est le choix d'un matériau
10:24pour faire un bâtiment, un pont, un avion
10:27avec toutes ces composantes micro-macro,
10:30c'est bien ça dont il est question.
10:31Et on passe d'un pas vers l'industrie.
10:34Justement, on passe vers la NRT.
10:36La NRT, alors en préparant l'émission,
10:38je me suis dit, c'est une organisation d'État.
10:40Vous me dites, mais pas du tout.
10:42C'est une organisation, c'est une association.
10:44Loi 1901, c'est bien ça.
10:46privée, tout à fait,
10:48qui vit du membership de ses 400 personnalités membres
10:53et de ses 13 000 personnalités physiques
10:56qui viennent de tous les secteurs d'activité,
10:58public et privé,
10:59et qui recouvrent toutes les disciplines scientifiques.
11:02Et c'est ce qui fait sa richesse,
11:03puisqu'on peut regarder des grandes questions de science,
11:07des grandes questions d'organisation de la recherche,
11:09sur un plan absolument transsectoriel,
11:12ce qui fait que quand on s'adresse aux représentants gouvernementaux,
11:16aux décideurs politiques,
11:18eh bien, ils savent que nous avons un regard transpartisan,
11:22transsectoriel,
11:24qui n'est pas un regard de lobbyiste,
11:27même si on va défendre cette relation publique-privée
11:30pour la recherche et le développement.
11:31On va y venir, parce que dans le projet de loi de finances
11:33et dans les débats idéologiques qui ont eu lieu à l'Assemblée,
11:35il y a toujours un débat sur cette relation
11:38entre le public et le privé que vous défendez,
11:40et on va l'entendre.
11:41Concrètement, là, aujourd'hui,
11:43les memberships, comme vous les appelez,
11:45ceux qui contribuent,
11:47c'est les grandes entreprises,
11:49c'est Airbus, c'est les grandes marques industrielles ?
11:51Alors, il y a les grandes marques,
11:53c'est-à-dire qu'on a à peu près la moitié du CAC 40
11:55et la moitié du SBF 120,
11:57qui sont évidemment les entreprises
11:59manufacturières ou du numérique,
12:03qui produisent des biens et des services,
12:06mais on a aussi une Kyrielle d'ETI et de PME,
12:09de start-up, et puis quasiment tout le corps académique,
12:12parce que derrière la recherche et le développement,
12:14il y a évidemment les chercheurs du monde public.
12:16L'ANRT, l'Agence Nationale de la Recherche et de la Technologie,
12:20accompagne, et vous l'avez évoqué au début de cet entretien,
12:23parce que ça a été votre histoire,
12:24elle accompagne des doctorants,
12:26donc ceux qui ont la tête pleine des idées,
12:28la plupart du temps,
12:30et qui parfois, on le dit,
12:31peinent à financer leurs études.
12:33Grâce à l'ANRT,
12:34et grâce aux cifres dont on a parlé,
12:36ils vont pouvoir être accompagnés,
12:38rémunérés,
12:39c'est bien ça l'objectif,
12:41et vous allez les placer dans des entreprises.
12:43Alors, c'est un programme du ministère de la Recherche,
12:45il faut quand même le souligner,
12:46c'est un effort important sur le plan financier
12:48pour le ministère de la Recherche,
12:50c'est une grosse ligne budgétaire,
12:51puisque nous avons 5000 doctorants en stock,
12:54si vous me permettez de le dire comme ça,
12:55qui couvrent tous les secteurs d'activité,
12:57encore, et toutes les disciplines.
12:59Effectivement, c'est un doctorat tout à fait passionnant,
13:02puisqu'il plonge le jeune doctorant,
13:05le doctorant,
13:06celui qui réalise sa thèse,
13:08dans un milieu bicultural,
13:10qui se partage entre le monde académique,
13:12où comme tous les doctorants du monde,
13:13il va apprendre à faire de la recherche,
13:15mais en même temps,
13:16il est salarié d'une structure socio-économique.
13:19Salarié, on est précis.
13:20Salarié, en en trois ans, tout à fait.
13:23Et donc, cette entreprise va lui confier comme mission
13:26de faire cette recherche.
13:27Mais cette recherche, évidemment,
13:29elle va et elle vient entre les intentions,
13:33les besoins, les projets stratégiques de l'entreprise,
13:37et puis cette faculté du monde académique
13:40de repousser le monde, le mur de la connaissance.
13:43Et cet attelage, cette alliance,
13:45permet aux doctorants de devenir totalement biculturelles
13:48et de développer de la recherche,
13:50en n'oubliant pas qu'elle a pour vocation
13:52d'augmenter les savoirs et l'organisation de la société.
13:56Il y a eu des débats politiques sur ce sujet.
13:59Les doctorants doivent faire de la recherche très académique
14:01et ne doivent pas mettre un pied dans l'entreprise.
14:03Ce débat-là, il a traversé et elle traverse la société.
14:06Qu'est-ce que vous répondez à ces détracteurs
14:08qui disent qu'un doctorant ne doit pas être dans l'entreprise ?
14:10Mais je réponds en fait que la recherche,
14:13elle se fait n'importe où.
14:15C'est-à-dire que c'est dénier cette réaction,
14:18c'est dénier le fait que le monde des entreprises
14:20ne puisse pas avoir des intentions de recherche.
14:23Donc, aussi bien dans les grandes que dans les petites,
14:26la question de recherche est la même,
14:28mais elle va se déployer avec des équipes
14:31qui sont soit des équipes privées,
14:33soit des équipes académiques,
14:35mais dans tous les cas, on fait de la recherche.
14:36D'ailleurs, dans la relation publique-privée
14:39et dans les débats,
14:41que ce soit les débats politiques
14:42ou un peu en marge des débats politiques,
14:44trop souvent, on imagine que le secteur académique
14:46va répondre aux besoins de l'entreprise.
14:48Non, le monde de l'entreprise,
14:49c'est exactement ce dont il a besoin en manière de recherche
14:51et va demander l'appui du monde académique.
14:55Et c'est donc un dialogue.
14:56C'est un dialogue permanent
14:57et c'est en ça que d'ailleurs,
15:00les politiques doivent s'acculturer à ce dialogue
15:03pour mieux répondre à certaines de leurs questions.
15:04Quand même, c'est intéressant,
15:06le combat que vous menez,
15:07je parle bien d'un combat pour faire en sorte
15:08que ces doctorants, vos 5500 doctorants,
15:12trouvent une place et un épanouissement.
15:13On a beaucoup parlé de la fuite de nos cerveaux.
15:15Dans le classement de l'index innovation de l'OMPI,
15:18la France est au 35e rang.
15:20Et ce chiffre, vous l'avez évidemment devant vous.
15:23On est très très loin du compte
15:25par rapport à d'autres pays développés,
15:27je pense aux États-Unis et plein d'autres.
15:29Comment vous expliquez ce 35e rang ?
15:32Alors, d'abord, il ne faut pas confondre R&D et innovation.
15:37Ça, il y a un amalgame qui est fait
15:39depuis à peu près 20-25 ans
15:42où on a un peu tendance à confondre les choses
15:45et puis il faudrait, mais on n'a pas le temps,
15:47revenir à comment on déploie de la recherche
15:49dans une entreprise ou dans le monde académique.
15:52C'est vrai que la France a une véritable capacité de recherche
15:58et d'ailleurs, à l'étranger,
16:00pour ne citer qu'Oxford encore récemment,
16:02on me dit, vous avez des labos formidables
16:04et je pense qu'on a des formations
16:06et des labos qui sont formidables.
16:09Après, il faut effectivement mieux travailler
16:11et ça vaut pour l'Europe aussi,
16:12ce passage entre ces nouvelles connaissances,
16:15ces développements, ces proof of concept,
16:17ces démonstrateurs,
16:18ont des innovations marchandes
16:20qui croissent en France
16:22ou qui créent de la croissance en France
16:24en France ou en Europe
16:25et là, c'est là que le bal blesse.
16:27On ne l'a pas dit, Clarisse,
16:28la France est mal placée
16:29mais les projets d'accompagnement du CIF,
16:31ce sont des entreprises françaises
16:33qui accompagnent nos doctorants.
16:34Je veux dire par là, Google ne peut pas
16:36ou Google peut.
16:37Alors, ce sont des entreprises établies en France.
16:40Ah, donc Google peut.
16:41Alors, Google ou Meta, pour citer qu'elles,
16:43en fait, elles n'en prennent pas
16:44par déontologie
16:46et pour éviter justement qu'on leur dise
16:47qu'elles en prennent,
16:48vous voulez les cerveaux français.
16:50C'est dommage parce que
16:51leurs laboratoires de recherche,
16:53s'ils sont implantés en France,
16:55c'est justement parce que
16:56la science française est de très haute qualité.
16:59Donc là, ce sont des débats
17:00un peu vains à quelque part.
17:02Ça fait du bien d'entendre
17:03Clarisse Anjolier,
17:05secrétaire déléguée générale de l'NRT,
17:07qui nous dit, je suis à Oxford
17:08et on nous dit qu'on a des super labos
17:09au moment où on est dans la sinistrose complète,
17:11on pense que la France se casse la figure.
17:13Comment vous expliquez finalement
17:15cette espèce de décalage
17:16entre ce que vous dit Oxford
17:17et ce que nous, on ressent
17:18de la qualité de nos laboratoires
17:21et de la difficulté
17:22qu'ont certains doctorants
17:23à trouver un emploi ?
17:24Alors d'abord,
17:24parce qu'on a du mal à transformer en fait.
17:27On a cette difficulté
17:29à créer de la valeur
17:30à partir d'autres sciences.
17:32Ce n'est pas récent.
17:34On nous la pique.
17:35On nous la pique.
17:36C'était vrai aussi
17:38à l'échelle européenne.
17:40Je renvoie au rapport
17:41de Mario Draghi.
17:42On a un problème
17:43de retour sur investissement
17:45en matière de création d'entreprises
17:47et surtout de croissance.
17:48Je renvoie aussi
17:50à la société Jolt
17:51qui est intervenue
17:53à l'NRT
17:54il y a huit jours
17:54et qui analyse ça extrêmement bien
17:56et qui a tout
17:57un panel de valeurs
17:59qui pourrait intéresser,
18:00sans faire de publicité,
18:02mais c'est vraiment intéressant
18:03ce qu'ils écrivent.
18:04Alors il y a ça
18:05et puis parfois aussi
18:06on se noie
18:08dans des petits sujets
18:09organisationnels.
18:11C'est-à-dire qu'on a du mal
18:12à faire ensemble,
18:14à faire masse,
18:15à construire une équipe
18:16France de la recherche
18:18et du développement.
18:20Vos doctorants,
18:21ils sont ventilés,
18:22vous l'avez dit,
18:22dans plein de secteurs d'activité
18:24qui sont d'ailleurs en relation
18:25avec les membres de la NRT.
18:27Aujourd'hui, c'est quoi ?
18:28C'est l'IA ?
18:29Aujourd'hui, c'est l'environnement ?
18:30Aujourd'hui, c'est quoi
18:31les grands sujets
18:32sur lesquels les doctorants
18:33s'impliquent, s'engagent ?
18:35C'est tout.
18:36Tous les sujets ?
18:37Absolument tous les sujets.
18:39Des sujets de physique,
18:40des sujets de mathématiques.
18:42On a besoin de beaucoup
18:43de mathématiques,
18:44que ce soit pour les finances,
18:46pour les deep tech.
18:48Vous savez qu'on en revient à l'IA quand même.
18:49Pour l'IA, tout.
18:49Oui, mais pas qu'on a l'agro,
18:53on a effectivement l'environnement,
18:54on a le médical,
18:56qui s'est beaucoup,
18:57beaucoup, beaucoup instrumentalisé.
18:59Et pas que pour des choses,
19:01il y a aussi sur des concepts
19:03très physico-chimiques.
19:05Il y a tout.
19:06Il y a vraiment beaucoup.
19:06Il y a 25% de SHS,
19:08puisque nous en parlions.
19:09Donc, il y a beaucoup,
19:10beaucoup d'entreprises
19:11qui recrutent des doctorants
19:12pour faire des sujets
19:13des sciences humaines et sociales.
19:15Donc, les fameuses sciences complexes.
19:17Les fameuses sciences du complexe.
19:18La science du complexe.
19:20On les embauche derrière,
19:21ensuite, nous qui sommes
19:22une émission emploi.
19:23Est-ce que derrière,
19:24évidemment, l'entreprise
19:25a tout intérêt à garder son doctorant,
19:27puisque c'est lui
19:27qui porte le savoir ?
19:28Ou est-ce que ce doctorant
19:29devient un entrepreneur
19:30qui devient lui-même prestataire
19:31de l'entreprise
19:32pour laquelle il travaille ?
19:32Alors, on a trois niveaux de réponse.
19:34On a deux tiers des doctorants
19:35qui restent dans l'entreprise
19:37où ils ont fait leur chiffre,
19:38ce qui est un très bon score.
19:39On a un quart, à peu près,
19:43qui vont dans le corps académique,
19:45qui veulent devenir professeurs,
19:47chercheurs.
19:47Et puis, on a une dizaine de pourcents,
19:50ça aussi l'entre 8 et 14,
19:51selon les années,
19:52d'entrepreneurs.
19:53Et c'est vrai que le fait
19:54qu'ils soient agiles,
19:56à l'aise dans le milieu privé,
19:57leur a sûrement donné
19:58plus d'étoffes
19:59pour créer leur propre entreprise.
20:01On a des créateurs, tout à fait.
20:02Ils l'ont vécu de l'intérieur.
20:03Avant de nous quitter,
20:04Clarisse Anjolier,
20:04un projet de loi de finances
20:06qui va revenir
20:07à l'Assemblée nationale,
20:08et vous le suivez,
20:09vous l'observez,
20:10inquiète sur les enjeux R&D,
20:12bien qu'il faille distinguer
20:14Innovation et R&D,
20:16inquiète, je dirais,
20:17de ce projet de loi de finances
20:18qui a plutôt une tendance
20:18à serrer la vis,
20:19justement, sur ces sujets-là ?
20:20Alors, inquiète sur le crédit
20:21d'impôt recherche,
20:22parce qu'il y a une mécompréhension
20:24de ce crédit
20:26qui, pourtant,
20:27facilite la vie des entreprises,
20:29les aide à s'implanter,
20:30à prendre des risques.
20:31Il faut savoir que
20:32faire de la recherche,
20:33c'est forcément avoir
20:34une attitude risquée
20:35dont on ne sait pas le ROI.
20:37Dans un monde très manichéen,
20:39ce risque devrait être pris par l'État.
20:41Le fait que le CIR soit
20:42de l'ordre de 30%,
20:44c'est un juste retour des choses
20:45dans un pays où les charges
20:46sont extrêmement, extrêmement importantes.
20:48Et on voit que l'arrêt
20:49de certains dispositifs
20:51dans le grand empire du CIR
20:53a conduit à des diminutions
20:55des coopérations de recherche.
20:57Donc oui, c'est inquiétant.
20:59Et c'est pour ça
20:59qu'on essaye de travailler,
21:00de dialoguer avec les parlementaires
21:02pour leur faire comprendre
21:03ce que c'est que la recherche,
21:04ce que c'est que la recherche partenariale
21:06et son importance.
21:07Oui, parce que,
21:08pour ceux qui nous regardent
21:09et peut-être font même
21:09de la recherche dans leurs entreprises,
21:11ils ont le sentiment
21:12d'être criminalisés
21:12quand on parle de crédit impôt recherche,
21:14ils ont le sentiment
21:15que c'est de l'argent
21:15qui est volé à l'État
21:16pour en faire autre chose.
21:18C'est véritablement
21:19de l'argent fléché
21:20pour de la recherche,
21:22mais dans une recherche quoi ?
21:23D'application.
21:23On transforme la recherche
21:25en business,
21:26parce que c'est ça le sujet.
21:27Ce n'est pas des recherches
21:29d'application,
21:29c'est de la recherche.
21:30C'est ce qu'on a dit tout à l'heure,
21:31les entreprises sont capables
21:33de faire de la vraie recherche.
21:34La vraie recherche.
21:34Après, les fruits de cette recherche
21:36s'arriveront à des applications
21:38dont on espère
21:39qu'elles profiteront
21:40à la société tout entière.
21:42Merci, Clarisse-en-Jolier
21:43d'être venue nous rendre visite
21:44et de nous avoir éclairé
21:45sur votre institution,
21:46parce que c'est une institution,
21:48Association Loi 1901,
21:49créée en 1953,
21:51l'Association nationale
21:54de la recherche
21:54et de la technologie.
21:55Je suis allé d'ailleurs
21:56sur votre site,
21:56on est doctorant,
21:58on peut se référencer
21:59et puis on est accompagné
22:01évidemment par vos équipes
22:02pour devenir des doctorants
22:04impliqués,
22:05embarqués dans le monde
22:06de l'entreprise,
22:06petites, grandes, moyennes
22:08ou start-up.
22:09Merci de nous avoir rendu visite.
22:10Merci à vous, c'est un plaisir.
22:11C'est un vrai plaisir.
22:12On tourne une page,
22:13j'accueille tout de suite
22:13mon invité,
22:14ces fenêtres sur l'emploi
22:15pour terminer notre émission.
22:17On va parler du CPF
22:18et justement de la manière
22:19dont les entreprises
22:20s'en emparent.
22:21On termine notre émission
22:34avec fenêtres sur l'emploi
22:36pour parler de formation,
22:38pour parler du CPF,
22:40du compte personnalisé de formation,
22:41vous savez ce qui vous donne accès
22:42à une formation individualisée.
22:45On en parle avec Jean-François Giray.
22:46Bonjour Jean-François.
22:47Bonjour.
22:48Très heureux de vous accueillir.
22:49directeur général du CEREC.
22:50On va parler avec vous
22:51de ce chiffre.
22:53Commençons par le début.
22:54Moins de 3% des entreprises
22:56alimentent volontairement ce CPF.
23:00Que se passe-t-il ?
23:01D'abord un petit mot quand même
23:02sur votre institution
23:03parce qu'elle est importante.
23:04Une sorte de tour de contrôle,
23:05de données, d'observatoire
23:07qui est le CEREC.
23:07C'est quoi le CEREC exactement ?
23:09Le CEREC, c'est un établissement public
23:11administratif sous double tutelle.
23:13Ministère de l'Éducation
23:14et Ministère du Travail.
23:15Notre rôle, c'est de faire des études,
23:17des enquêtes sur la relation
23:18formation-emploi.
23:19auprès des individus,
23:20on étudie parcours,
23:22auprès des entreprises également,
23:23on étudie leurs pratiques RH,
23:26notamment dans le cadre de la formation.
23:27Voilà, globalement.
23:29Ce chiffre-là, il vous a surpris
23:30parce que le CPF s'est institutionnalisé,
23:33il y a eu beaucoup d'abus.
23:35Les choses se sont un peu resserrées,
23:36France Compétence a serré la vis.
23:38Il y a moins d'utilisation du CPF
23:39et pour autant,
23:40les entreprises ne savent pas
23:41qu'elles peuvent abonder le CPF ?
23:44Oui, effectivement,
23:44les entreprises ne savent pas
23:46pour différentes raisons.
23:47Et là encore,
23:48on parle des entreprises
23:49de plus de 10 salariés
23:51parce qu'effectivement,
23:52quand on parle des entreprises
23:54de moins de 10 salariés,
23:55les chiffres sont infimes.
23:57C'est moins de 0,1%.
23:59On voit une différence tout de même
24:01quand même entre les très grandes entreprises.
24:04Donc, on voit bien que celles
24:05qui disposent d'un service RH,
24:06elles ont compris le système.
24:08Elles ont compris tout à fait le système.
24:09Le problème, effectivement,
24:11pour les autres qui ne savent pas,
24:13alors on a à peu près,
24:15dans notre étude,
24:1570% des entreprises
24:17qui ne savent pas
24:19ou qui ne connaissent pas
24:20ou peu le dispositif
24:21et donc qui n'y vont pas.
24:23Et ça, c'est réellement un problème.
24:25C'est le problème de premier ordre.
24:26Faisons un peu de pédagogie.
24:28On reviendra ensuite
24:28sur les stratégies RH
24:29et les objets de demande des salariés.
24:31Ça peut devenir des RH,
24:32ça peut devenir des salariés.
24:33La demande vient de plusieurs axes.
24:35Mais d'abord,
24:35l'outil en lui-même
24:36pour que les RH qui nous regardent
24:37comprennent comment ça marche,
24:38comment ils peuvent faire ?
24:40Comment ça marche ?
24:41Alors, comment ça marche ?
24:42Il faut effectivement
24:44un abonnement du CPF.
24:46Donc, les salariés,
24:48on reçoive le CPF.
24:51Chaque année.
24:52Chaque année.
24:53Et les entreprises
24:54ont la possibilité
24:56d'abonder
24:57ce compte personnel.
24:59800 euros, c'est ça ?
25:00C'est ça.
25:00800 euros par an
25:02par salarié.
25:03On est d'accord ?
25:04Oui, ça dépend.
25:05500 ou 800.
25:05800.
25:06Oui, voilà.
25:06Et en fonction de sa situation,
25:08si on est en situation
25:09du handicap ou pas ?
25:09Tout à fait.
25:10Et l'entreprise peut abonder
25:11à combien ?
25:11L'entreprise peut abonder
25:13à peu près,
25:15il faut savoir,
25:16globalement,
25:16une entreprise,
25:17le budget d'amendement,
25:18c'est 25 000 euros.
25:1825 000 euros.
25:19Alors,
25:19moins par salarié,
25:21évidemment,
25:21mais globalement,
25:22on les abonde
25:24à peu près à 25 000 euros.
25:2525 000 euros par an ?
25:26Oui, par an.
25:27Pour l'ensemble des salariés ?
25:28Pour l'ensemble des salariés.
25:29Donc, ce qui fait...
25:30Donc, ce qui fait
25:31une contribution qui est...
25:33Modeste.
25:34Modeste.
25:34Ça peut être 2 000 euros,
25:353 000 euros,
25:36effectivement.
25:36C'est déjà beaucoup.
25:37Mais c'est déjà beaucoup,
25:38effectivement.
25:38C'est déjà beaucoup,
25:39effectivement.
25:39Les usages liés
25:41à la stratégie RH,
25:44soit l'entreprise décide
25:45d'elle-même
25:46de faire bouger ses compétences
25:47et donc elle va utiliser
25:48ou demander au salarié
25:50d'utiliser son CPF,
25:51on est bien d'accord.
25:52Oui.
25:52Mais il y a aussi
25:53l'autre situation,
25:55c'est le salarié
25:56qui demande à être formé.
25:57On est bien d'accord.
25:58Tout à fait.
25:59Et là, effectivement,
26:00on a un peu des typologies
26:02d'usages du CPF
26:03différentes.
26:05Dans un cas,
26:06c'est à peu près 20 %.
26:07C'est le salarié
26:10qui demande.
26:11C'est le salarié
26:11qui demande.
26:12Et en fait,
26:13l'entreprise va
26:14effectivement sélectionner
26:17un peu le salarié
26:18et forcément,
26:20ça crée des inégalités.
26:22Derrière,
26:22c'est souvent
26:23des petites entreprises
26:24qui voient arriver
26:26un salarié
26:27avec une demande précise
26:28et donc,
26:29au cas par cas,
26:30l'entreprise va gérer ça
26:32et va accepter
26:33de doter le CPF.
26:36Vous qui avez un regard,
26:37je dirais,
26:37de chercheur,
26:39d'expert
26:39à travers le CEREC.
26:40Est-ce que le CPF
26:41a encore de belles années
26:42devant lui
26:42ou est-ce que le CPF
26:44en tant qu'outil de formation
26:45est en difficulté ?
26:47Le CPF
26:48n'est pas forcément
26:50en difficulté.
26:51C'est une expérience originale.
26:52Je ne pense pas
26:53que ça existe
26:54dans beaucoup de pays.
26:55A priori,
26:56il y a assez peu de pays
26:57qui donnent le choix individuel
27:01à avoir,
27:03effectivement,
27:03ce portefeuille
27:05pour les salariés.
27:05donc,
27:06c'est une expérience originale
27:08et donc,
27:10de mon point de vue,
27:11effectivement,
27:11c'est quand même
27:13assez intéressant
27:13s'il est pensé
27:15en termes également
27:16d'équité
27:16parce qu'un des problèmes,
27:17on n'en a pas parlé jusque-là,
27:19c'est le fait
27:20qu'effectivement,
27:21tous les salariés
27:22n'ont pas les mêmes chances
27:23d'accès au CPF
27:24et que les moins qualifiés
27:27pour différentes raisons
27:29ont des difficultés.
27:30L'étude le montre
27:31assez bien,
27:31c'est surtout les cadres
27:32qui bénéficient
27:33et ça,
27:34c'était un sujet
27:35posé avant le CPF,
27:36le sujet est encore là
27:37après le CPF.
27:38On est d'accord ?
27:39On est d'accord.
27:40Différentes raisons.
27:41Une raison simple,
27:42c'est une complexité technique,
27:44il faut aller dans
27:44une plateforme en ligne,
27:46etc.
27:46Mettre sa carte d'identité,
27:48c'est très complexe quand même.
27:50Oui, tout à fait.
27:51Et donc forcément,
27:52c'est inégalitaire.
27:54Et après,
27:55deuxième point,
27:56certaines entreprises
27:57exigent un retour
27:59d'investissement
28:00et considèrent
28:01que le retour d'investissement
28:02le plus élevé
28:03est pour les cadres.
28:05Le fameux ROI
28:06qui est toujours très difficile
28:07à évaluer pour une formation.
28:08Ce n'est pas le directeur général
28:11du CEREC
28:11qui dirait le contraire.
28:12C'est très complexe
28:13d'évaluer le ROI
28:14d'une formation.
28:15C'est extrêmement complexe.
28:16C'est extrêmement complexe.
28:17Merci,
28:18merci Jean-François Giray
28:19d'être venu nous rendre visite
28:20avec une pédagogie
28:21ici sur ce plateau
28:22et sur le terrain
28:23pour donner envie
28:24aux entreprises plus modestes
28:25de s'engager
28:26et d'abonder.
28:27Merci Jean-François Giray,
28:28directeur général du CEREC
28:29qui est cet observatoire
28:31sous tutelle
28:31du ministère de l'Éducation nationale
28:32et du travail.
28:33Nous sommes très en retard.
28:34Merci à Nicolas Juchat,
28:35évidemment à toute l'équipe.
28:36Merci à Paul
28:37et merci à notre ami réalisateur
28:40aujourd'hui aux manettes.
28:41Merci à vous,
28:42merci de votre félicité.
28:42Je vous dis à très très bientôt.
28:44Bye bye.
28:46Sous-titrage Société Radio-Canada
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