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  • il y a 3 jours
Éric Carreel, président et fondateur de Withings, était l'invité de François Sorel dans Tech & Co, la quotidienne, ce mardi 4 novembre. Il s'est penché sur le lancement d’U-Scan, qui est le premier laboratoire d'analyses d'urine connecté, et l'utilisation de l'IA par lWithings pour la santé, sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Tech & Co, la quotidienne, l'invité.
00:05Eric Carrel est avec nous ce soir. Bonsoir Eric.
00:08Bonsoir François.
00:08Et merci d'être avec nous.
00:10Eric, pour refaire un point sur l'une des avancées majeures dans le monde des nouvelles technologies,
00:17je trouve, c'est la santé connectée et le fait que l'on puisse maintenant avoir des capteurs
00:22qui surveillent notre santé pour essayer de prévenir des maladies.
00:26C'est ce que vous faites depuis de très nombreuses années chez WeSings.
00:28Et j'ai l'impression que c'est un travail de longue haleine parce qu'il faut complètement réexpliquer tout ça aux gens,
00:36leur expliquer que, évidemment, leurs données sont protégées,
00:39que ça peut leur faire gagner de l'espérance de vie et que tout cela fait partie du progrès, finalement.
00:47WeSings, donc, vous en êtes le président et le fondateur.
00:50Vous avez deux produits à nous présenter ce soir.
00:55Comment va WeSings ? Est-ce que vous arrivez...
00:58C'est la première question parce que c'est vrai qu'on voit qu'aujourd'hui, vous avez des concurrents qui sont, pour certains, d'une puissance monstrueuse,
01:06notamment Apple avec son Apple Watch.
01:07Comment vous portez-vous aujourd'hui ?
01:09WeSings se porte bien.
01:10On sera à l'équilibre cette année, ce qui est, pour une start-up, c'est toujours un challenge important.
01:16Ça sera une première, ça, l'équilibre ?
01:17Ce n'est pas une première, mais on a traversé des années un peu plus difficiles, notamment après le Covid, avec les augmentations de prix, etc.
01:24Donc là, l'entreprise se développe et financièrement, on va bien.
01:29Donc ça, c'est une bonne nouvelle.
01:30Avec une volonté d'être internationale.
01:33Alors, on est international depuis très longtemps, puisqu'on fait 40% de notre chiffre d'affaires aux Etats-Unis, 20% en Allemagne, 20% en France.
01:41Et puis après, le reste, c'est essentiellement dans les autres pays européens.
01:45Ce qui est intéressant, c'est que là, vous annoncez, coup sur coup, deux nouveaux produits.
01:49Alors, on va parler de ce capteur qui va analyser nos urines, qui est une révolution.
01:56Alors, on en avait déjà parlé, parce que c'est un produit que vous avez annoncé il y a peut-être deux ans, je crois.
02:01On l'a annoncé il y a deux ans, et ça nous a pris sept ans pour le faire.
02:04Donc, on est un petit peu en retard sur la sortie.
02:06Mais ça y est, il est sorti il y a quatre jours.
02:08Et pour nous, effectivement, c'est une très belle avancée.
02:11Alors, on va commencer par ce produit, parce que c'est vraiment le plus étonnant.
02:14Après, on parlera de la Smartwatch, mais c'est un produit qui s'accroche à la cuvette des WC.
02:20Alors, on l'accroche à la cuvette des WC.
02:23Un peu comme un désodorisant, quoi.
02:24Exactement. Et à l'intérieur, il y a une cartouche qui va faire des analyses spécifiques en fonction de ce qu'on cherche à suivre.
02:32Donc, cette cartouche, c'est quelque chose comme ça, qui se met simplement à l'intérieur et qui va faire un certain nombre de tests.
02:38Alors, on a aujourd'hui deux cartouches.
02:40Une qui est orientée sur ce qu'on appelle le suivi cardio-métabolique.
02:46Ce suivi métabolique, il est important pour des gens qui sont soit très sportifs,
02:49soit des gens qui suivent des régimes un peu forts, avec le suivi de l'hydratation, le suivi du pH, le suivi des cétones et le suivi de la vitamine C.
02:58Donc, pour accompagner toutes ces personnes qui suivent des régimes particuliers ou des personnes qui ont des problèmes métaboliques particuliers.
03:04Et donc, il y a deux types d'analyses ?
03:05Alors, ça, c'est la première cartouche.
03:07Et la seconde, qui s'appelle Calci, donc la première s'appelle Nutrio.
03:09La seconde, qui s'appelle Calci, elle est orientée vers le suivi des calculs rénaux.
03:14Vous savez, il y a un certain nombre de personnes qui font des calculs rénaux.
03:16Oui, qui sont jugés aux calculs rénaux.
03:17Et c'est une souffrance extraordinaire, non très forte.
03:21Et donc, on n'a surtout pas envie que ça recommence.
03:23Et ça peut se suivre à condition qu'on ait un suivi, ce qu'on appelle longitudinal, donc régulier.
03:27C'est pour ça qu'on a besoin d'avoir ça près de chez soi, dans les toilettes,
03:31pour ajuster la quantité d'eau qu'on boit, enfin boire beaucoup,
03:34faire attention à boire de l'eau qui n'est pas trop salée,
03:37enfin, sans trop de sel minéraux,
03:39en fonction des périodes où on voit des évolutions dans ces risques de ces calculs rénaux.
03:45Comment vous avez vu l'idée d'analyser l'urine ?
03:47Parce que vous ne l'avez pas dit, mais pour faire simple, il faut faire pipi sur le système.
03:52Alors, on fait pipi sur le système, et derrière, il y a une petite aspiration
03:56qui va prélever un échantillon d'urine et l'analyser.
03:59Il a l'analysé.
03:59Et ensuite, envoyer les données dans l'application,
04:02et donc on va voir les résultats directement de cette application.
04:03Donc, on n'a rien à faire.
04:05On programme le fait qu'on veut faire deux tests par semaine, par exemple,
04:08automatiquement, le matin ou le soir, en fonction de ce qu'on a programmé,
04:12quand on va aller aux toilettes, il va y avoir une aspiration,
04:14et l'analyse va se faire.
04:15Je vais vous poser cette question.
04:17Pourquoi l'urine ?
04:18Parce qu'en fait, j'imagine que c'est un fluide qui est très très très important.
04:22Alors, l'urine, effectivement, l'urine éjecte ce qui vient de notre corps,
04:28comme l'aisselle, et l'urine est particulier,
04:31puisqu'il y a en fait plus de 3000 composants qui donnent des informations
04:34sur ce qui se passe à l'intérieur de notre corps.
04:353000 ?
04:36Oui, et l'urine, en fait, c'est un...
04:39L'analyse d'urine, c'est ce qu'il y a de plus ancien dans le domaine de la médecine,
04:42puisqu'il y a 3000 ans, il y avait déjà des gens qui goûtaient l'urine
04:45pour essayer de savoir quelle maladie avait une personne.
04:48Donc, on n'a pas inventé d'analyse d'urine.
04:51Vous savez aussi qu'on en fait facilement dans les laboratoires.
04:53Ce qu'on invente, c'est l'analyse d'urine chez soi
04:55pour un certain nombre de suivis particuliers
04:58qui ont besoin d'être mesurés régulièrement
05:01et sans avoir à retourner au laboratoire d'analyse tous les jours.
05:05Ce qui est intéressant, c'est que quand on se projette,
05:07c'est qu'on est à l'an zéro, en fait, de ce type de capteur.
05:10C'est ça qui est incroyable.
05:11Alors, tout à fait.
05:12Ce qu'il y a derrière ça, ce qui est assez fort,
05:14c'est qu'en fait, on a inventé une médecine extraordinaire
05:16qui est la médecine dans les hôpitaux, dans les centres médicaux, etc.
05:20C'est extraordinaire, mais pour les maladies chroniques,
05:24donc les maladies chroniques, c'est une maladie qui dure toute la vie,
05:26ce n'est pas tellement adapté parce qu'on ne va pas aller à l'hôpital
05:28vérifier un certain nombre de choses tous les jours.
05:30Donc, il faut que cette médecine, elle se déplace dans notre vie quotidienne
05:33et qu'elle puisse être suivie et par nous-mêmes et par le corps médical.
05:38Donc là, on a toute l'infrastructure,
05:40puisqu'on a les données qui, de façon sécurisée, remontent dans notre application,
05:44qui peuvent être partagées avec un médecin.
05:45Ce médecin peut être alerté, nous suivre, etc.
05:47Mais j'imagine que ça nécessite un niveau d'ingénierie incroyable
05:53parce qu'il faut que ce soit hyper étanche.
05:55Alors ça, oui, je peux dire que ça nécessite beaucoup d'ingénierie
06:00puisqu'on a bossé dessus pendant 7 ans.
06:02C'est le produit sur lequel on a travaillé le plus longtemps.
06:05Parce que c'était le produit le plus complexe à mettre en œuvre ?
06:08Effectivement, comme vous dites, il y a ce côté environnement
06:11pas très sympathique dans les toilettes,
06:13on se tire à la chasse d'eau, etc.
06:14Le fait que ça y reste longtemps,
06:16le fait qu'il faut prélever un échantillon d'urine sur tout type de personnes,
06:20quelle que soit la façon dont on urine dessus,
06:22le fait qu'il faut pouvoir l'adapter à différents types d'analyses,
06:27le fait qu'il faut transmettre les informations,
06:28enfin voilà, donc il y a tout ça dans un volume qui soit petit,
06:31qui soit discret.
06:33Et donc là, ça se met simplement dans les toilettes,
06:34les gens l'oublient,
06:35et ça fait cette mesure très discrètement.
06:37Qu'est-ce qu'on pourrait aussi analyser,
06:39détecter comme maladie, on va dire,
06:42naissante dans les urines ?
06:43Parce que je disais, on en est au tout début.
06:46C'est quasi illimité, non ?
06:47Oui, c'est quasi illimité,
06:49alors je ne vais pas trop m'étendre,
06:50parce qu'il y a des choses qui sont encore confidentielles,
06:52mais effectivement, on travaille sur les prochaines cartouches,
06:54et les possibles sont énormes.
06:57C'est-à-dire, je vous le disais qu'il y avait
06:583000 composants dans les urines,
07:01on ne peut pas analyser ces 3000,
07:02mais on peut quand même en analyser beaucoup.
07:05Qu'est-ce qui vous frappe le plus
07:08dans cette course à l'innovation qu'on voit ?
07:10Alors évidemment, on parle d'intelligence artificielle,
07:12et je sais que l'intelligence artificielle
07:14a beaucoup d'intérêt pour vous,
07:16et vous nous avez dit d'ailleurs,
07:17au micro de Tech&Co,
07:18que c'était sans doute la révolution la plus importante
07:21depuis que le web existe.
07:24Oui, je continue à le penser.
07:26Et aujourd'hui, les LLM sont des outils
07:29pour avoir des diagnostics médicaux
07:32qui sont absolument extraordinaires,
07:33mais ils ont besoin d'être nourris.
07:34Et donc nous, en fait, ce qu'on apporte,
07:36c'est la capacité de les nourrir.
07:38Ils ont besoin d'être nourris avec de la vraie data.
07:40C'est-à-dire que si vous racontez à un LLM votre vie,
07:43mais que vous n'êtes pas assez précis
07:44dans le type de données,
07:45il va faire des fausses interprétations,
07:46comme un médecin d'ailleurs peut faire
07:48des fausses interprétations.
07:49Donc aussi bien un médecin qu'un LLM
07:51a besoin de bonnes datas,
07:52de bonnes mesures,
07:53et nous ce qu'on apporte,
07:54c'est cette capacité de faire des mesures simples
07:56en vie réelle.
07:57Comment imaginez-vous la vie,
08:00on va dire,
08:01de vous ou moi dans, allez, 15 ans à peu près,
08:05avec une montre,
08:07avec ce type d'objet,
08:08peut-être de nouveau ?
08:09On parle beaucoup des lunettes connectées.
08:11Est-ce que vous pensez
08:12que les lunettes,
08:12c'est un intérêt finalement ?
08:14Ce qu'on pense fondamentalement,
08:17c'est qu'il y a deux types de mesures
08:19dont on a besoin
08:20pour aller chercher des données fortes
08:22dans le domaine de la santé.
08:23Une mesure, c'est ce qui se passe la nuit,
08:25c'est-à-dire quel est notre rythme cardiaque la nuit,
08:27le rythme respiratoire,
08:28quel est notre risque d'apnée,
08:30quel est nos cycles du sommeil,
08:32quand est-ce qu'on dort en sommeil profond, etc.
08:34Et puis des données en montant
08:36sur une plaque de verre
08:37qu'on appelle PESPersonne,
08:38mais qui en fait mesure beaucoup plus.
08:40Et donc le sommeil,
08:41on peut le faire avec une montre,
08:42on peut le faire avec un sleep analyzer
08:43qu'on met sous le matelas,
08:45on peut le faire peut-être demain
08:46avec d'autres choses.
08:48Et le PESPersonne, c'est ce qu'on fait,
08:49c'est notre produit principal.
08:51Donc à partir de ça,
08:52on a une vue vraiment très très profonde
08:53et on est en train de travailler
08:54sur des scores,
08:55justement entraînés
08:56par l'intelligence artificielle,
08:58pour pouvoir prédire
08:59ce début des maladies.
09:01Mais pour ça,
09:02on a besoin en fait d'avoir
09:03un grand nombre de mesures
09:05de façon régulière.
09:06Et la force de WeFings,
09:08là où WeFings est absolument unique
09:09au niveau mondial,
09:10c'est cette capacité d'avoir des mesures
09:11pendant des années.
09:12Parce qu'en fait,
09:13notre santé,
09:15ce qui est important,
09:15c'est de détecter le début
09:16des mauvaises évolutions.
09:18Des problèmes.
09:19Si vous les détectez trop tard,
09:21vous les trouvez aux urgences.
09:22Même avant que ce soit un problème.
09:23Voilà, exactement.
09:24À un moment où c'est encore réversible.
09:26Et donc pour ça,
09:27il faut faire des mesures
09:27dans la vie quotidienne
09:28et que ces mesures ne soient pas
09:29casse-pieds,
09:30puisque sinon on ne va pas les faire.
09:31Et c'est là où nous,
09:32on a fait plutôt un bon boulot.
09:33Donc soit vous portez une montre,
09:34effectivement,
09:35il y en a d'autres qui le font,
09:36soit vous montez sur un...
09:37et vous montez sur un PS Personne.
09:39Et ça, là-dessus,
09:40on est à peu près unique au monde.
09:42On n'est pas là pour parler d'Apple,
09:43mais est-ce que vous êtes impressionné
09:45par le...
09:46typiquement ce que fait Apple
09:47avec son Apple Watch,
09:48par exemple ?
09:49Vous trouvez qu'ils font du bon boulot ?
09:50Je trouve qu'ils font du très bon boulot.
09:51Je trouve qu'il y en a beaucoup
09:52qui ne font pas du très bon boulot,
09:54mais je trouve qu'Apple fait du bon boulot.
09:55Je trouve aussi que Wefing,
09:56c'est bon.
09:56Ah oui, bien sûr, bien sûr.
09:58D'ailleurs, il y a une espèce
09:59de concurrence entre vous,
10:01c'est-à-dire que...
10:02On est à la fois concurrents et partenaires,
10:04puisqu'en fait,
10:04ils vendent nos produits,
10:05un certain nombre de nos produits
10:06dans leurs Apple Store.
10:09Ils ne vendent pas nos montres,
10:10évidemment,
10:10parce qu'ils font des montres,
10:12mais ils vendent nos PS Personne.
10:13Ça, c'est pas très fair-play,
10:13d'ailleurs, entre nous, non ?
10:15Oui, on va comprendre.
10:17On comprend, on va pas...
10:18Mais je trouve que c'est des gens
10:20qui font un travail sérieux.
10:22Et je pense que c'est important
10:23dans ce domaine
10:24de faire reconnaître
10:26tous ces devices
10:28comme des devices sérieux.
10:29Tous nos devices, maintenant,
10:31ont ce qu'on appelle
10:32les clérences médicales,
10:33c'est-à-dire qu'ils ont été vérifiés.
10:35On a des demandes d'autorisation
10:36à faire pour les mettre sur le marché.
10:38Et ça, ça fait rentrer
10:39cette santé connectée à la maison
10:40dans l'ère professionnelle.
10:43Oui.
10:44Alors, quand on se projette encore,
10:46je reviens sur ma question,
10:48dans 15 ans,
10:48comment vous imaginez, justement,
10:50notre vie
10:50avec des objets connectés
10:52dans 15 ans ?
10:53Nous, ce qu'on pense,
10:54c'est qu'il faut qu'il y ait
10:54des mesures qui soient faites
10:55de façon non-invasive.
10:56Donc, vous dormez avec votre montre
10:59ou sur un matelas, etc.
11:00Et donc, on a vos données de nuit.
11:01Vous vous pesez
11:02trois fois par semaine
11:03ou quatre fois par semaine
11:04en montant sur un pèse-personne.
11:06On a énormément
11:06de données cardio-vasculaires,
11:07la rigidité des artères,
11:08l'état de santé du système
11:09nerveux autonome, etc.
11:10Et à partir de ça,
11:12nous, on va établir des scores.
11:13Et avec ces scores,
11:14on fait deux choses.
11:15Un, essayer de motiver.
11:16De dire,
11:17là, François,
11:18vous n'avez pas trop marché aujourd'hui,
11:20ça serait bien
11:20d'aller faire une petite marche.
11:21Vous avez ronflé un peu fort,
11:23donc il va falloir...
11:24Oui, voilà.
11:26Et dans 15 ans,
11:26peut-être que vous marcherez moins,
11:27donc vous aurez besoin
11:28qu'on vous motive plus.
11:29OK.
11:30Et donc là,
11:31les LLM nous aident beaucoup
11:31parce qu'ils nous aident
11:32à vous parler
11:33de façon personnalisée
11:34pour savoir, vous,
11:35qu'est-ce qui vous motive,
11:36en fait, quelque part.
11:37Et puis deux,
11:38ce qu'on appelle intermédier,
11:38donc motiver, intermédier.
11:40Intermédier,
11:41c'est dire comment je rends simple
11:42la connexion avec un médecin
11:43au bon moment.
11:45Vous savez,
11:45il y a beaucoup de gens
11:46qui se disent,
11:47bon, il faudrait peut-être
11:47que je vais voir un médecin,
11:48mais en fait,
11:48qu'ils ne font pas le travail
11:49ou c'est parfois difficile.
11:51Là, nous, aujourd'hui,
11:52vous cliquez sur un bouton
11:53et vous avez un rendez-vous
11:54avec...
11:55Vous avez une relecture
11:55de votre ECG par un cardiologue.
11:57Demain, vous aurez un rendez-vous
11:58avec un cardiologue.
11:59Aux États-Unis,
12:00on est en train de mettre en place
12:01le fait que demain,
12:02vous pouvez avoir
12:03un rendez-vous médical
12:04pour faire un diagnostic d'apnée.
12:08Un rendez-vous
12:09avec un nutritionniste.
12:09Donc tout ça se met en place
12:10et donc réduire
12:12cette distance
12:13entre nous
12:14et le corps médical,
12:16c'est ça qui se passera demain.
12:17Et encore une fois,
12:19ce qui est important,
12:19c'est à la fois pour le patient
12:21et à la fois pour le corps médical,
12:23comment on optimise
12:24la vie du patient
12:25et comment on optimise
12:26le temps médical.
12:27Et si on veut optimiser
12:28le temps médical,
12:29il ne faut pas soigner les gens
12:30quand ils sont très, très, très malades.
12:31Il faut soigner les gens
12:32au début des évolutions.
12:35Un mot sur la ScanWatch
12:36qui est l'un de vos produits
12:37leaders, en fait,
12:39que vous faites évoluer régulièrement.
12:40La ScanWatch 2 est sortie,
12:43là, vous l'avez présentée,
12:43je crois, à Berlin,
12:44à l'occasion de l'IFAR.
12:45En septembre, oui,
12:46on a une nouvelle version,
12:47effectivement.
12:48Avec une fonctionnalité
12:49assez étonnante,
12:50vous arrivez, grâce au capteur,
12:51à prédire la grippe
12:53avant qu'elle n'arrive ?
12:55En fait,
12:56on a une mesure de température,
12:58donc là,
12:58je sais que là,
13:00je suis à 36,8,
13:01par exemple.
13:02Ce qui n'est pas mal.
13:03Ce qui n'est pas mal.
13:03On a une mesure de température
13:05qui est extrêmement précise,
13:06la plus précise au monde
13:07dans ce type de device
13:08au poignet.
13:09Et ça,
13:10parce qu'Apple n'arrive pas
13:10à avoir cette précision-là.
13:11D'ailleurs,
13:12ils ne donnent aucune température,
13:13en fait.
13:14C'est les évolutions
13:15qu'ils arrivent à avoir.
13:17Exactement.
13:17Alors que nous,
13:17on donne une température.
13:19Et donc,
13:19avec ça,
13:19on fait deux choses.
13:20On fait les suivis de cycles
13:21pour les femmes
13:22et on détecte
13:23les pics de température.
13:25Et en fait,
13:25ce qui est intéressant,
13:26c'est que notre corps,
13:27quand il commence à être malade,
13:29il réagit plutôt que nous,
13:30on le sent.
13:31Et donc,
13:32on va avoir une évolution
13:33de la température
13:33et cette évolution,
13:34on va la détecter
13:35et on va dire à quelqu'un,
13:36là,
13:36il se passe quelque chose,
13:37donc mets un masque,
13:39rentre chez toi,
13:40va te reposer,
13:40etc.
13:41Après,
13:41à chacun de voir
13:42ce qu'il veut.
13:43Ça ne nous permettra pas
13:43d'éviter la grippe ?
13:44Ah non,
13:45ça ne nous permettra pas
13:46d'éviter la grippe,
13:46mais ça permettra peut-être
13:47de la passer
13:48à vos proches.
13:50Oui,
13:50mais on pourrait imaginer
13:51que le fait de la détecter
13:52de manière plus en amont
13:55nous permettrait
13:56de prendre des médicaments
13:57peut-être plus tôt
13:58pour peut-être
13:59atténuer les symptômes.
14:00Alors,
14:00il y a des prises de température
14:02sur lesquelles
14:02ça va être le cas,
14:03mais il y a aussi
14:04un certain nombre de cas
14:05où en fait,
14:06ce qui est important,
14:07c'est de pouvoir
14:08se reposer
14:09le plus tôt possible,
14:11puisqu'en se reposant,
14:11s'isolant le plus tôt possible,
14:13en fait,
14:13c'est comme ça
14:13que la maladie
14:14va avoir le chemin
14:15le plus court.
14:17Quelle est votre volonté ?
14:19C'est de vous rapprocher,
14:21on va dire,
14:23de certaines institutions
14:24de grosses sociétés ?
14:25On parle beaucoup
14:25de Doctolib par exemple.
14:27Est-ce que ça a un intérêt
14:27que WeSing discute,
14:29et peut-être
14:29que vous le faites déjà,
14:30avec Doctolib
14:31pour qu'il y ait des passerelles,
14:32pour que justement,
14:33dès qu'on détecte
14:34quelque chose
14:34qui vacille dans notre santé
14:37ou des signes avant-cohérents,
14:38on puisse plus facilement
14:39prendre rendez-vous ?
14:40Des choses comme ça ?
14:41Bien sûr,
14:42on se parle,
14:43on se parle déjà.
14:45Aujourd'hui,
14:45il n'y a pas encore
14:45de choses très concrètes
14:47qui sont mises en place,
14:48mais il y a deux évolutions.
14:50Un, effectivement,
14:51l'échange des données
14:52et la prise de rendez-vous.
14:53Et deux,
14:54aussi de vulgariser
14:56ces mesures
14:57chez les médecins.
14:58C'est-à-dire qu'aujourd'hui,
15:00quand vous allez
15:00chez un médecin,
15:01il y a quand même
15:02assez peu de mesures
15:02qui sont faites.
15:04Demain,
15:04avec l'organisation
15:05des cabinets médicaux,
15:06il y aura des personnes
15:07qui font un certain nombre
15:08de mesures avant
15:08que vous voyez le médecin.
15:10Ça sera intéressant
15:10de pouvoir faire
15:12ces mesures
15:13telles que nous,
15:14on les fait déjà à la maison.
15:15Aujourd'hui,
15:15en fait,
15:15on fait plus de mesures
15:16à la maison
15:16qu'on en fait
15:17quand on va avoir un médecin.
15:18On est en train
15:19de réfléchir
15:21au prochain budget
15:22de notre pays
15:23l'année prochaine,
15:24notamment celui
15:25de la sécurité sociale.
15:26Est-ce qu'à votre avis,
15:27grâce à tous ces objets
15:28que vous mettez en place,
15:29on pourrait faire
15:30énormément d'économies
15:32sur le budget de la Sécu ?
15:33Nous,
15:33c'est ce qu'on pense.
15:35Vous n'arrivez pas
15:35à le chiffrer, ça ?
15:36Alors,
15:37on commence à le chiffrer
15:38sur ce qu'on appelle
15:39la prévention tertiaire,
15:40c'est-à-dire des maladies
15:41qui sont déjà déclarées.
15:43Je vais prendre
15:43un exemple très simple.
15:44Quelqu'un qui fait
15:44une crise cardiaque,
15:45on sait qu'il a
15:46à peu près 50%
15:47de chances
15:48de retourner dans l'année
15:49à l'hôpital.
15:50À séjour à l'hôpital,
15:51je ne sais pas combien
15:51ça coûte en France,
15:52mais à séjour à l'hôpital,
15:53aux États-Unis,
15:53ça coûte 13 000 dollars.
15:55Donc,
15:55si vous économisez
15:56un peu de retour
15:57à l'hôpital,
15:57un,
15:58vous améliorez
15:58la vie du patient,
15:59deux,
15:59vous économisez de l'argent
16:00pour le système
16:01et de façon forte.
16:02Donc,
16:02on est convaincu que...
16:03Et puis,
16:04vous désengorgez aussi
16:05les urgences.
16:07Pour certains types
16:07de maladies,
16:08on évite les contagions,
16:08etc.
16:09Donc,
16:10forcément,
16:10ça va venir.
16:12C'est un changement
16:13de mentalité assez profond.
16:14C'est-à-dire que les médecins
16:15n'ont pas été formés à ça.
16:16Mais est-ce que les politiques
16:17vous écoutent, par exemple ?
16:18Vous allez les voir,
16:18ils vous écoutent ?
16:19Les politiques nous écoutent,
16:20en France,
16:21jusqu'au plus haut,
16:22je peux vous dire.
16:23La difficulté,
16:24c'est qu'on a des systèmes
16:25qui sont extrêmement bien protégés.
16:27C'est-à-dire,
16:28traverser toutes les strates
16:29de l'administration française,
16:32de la autorité de santé,
16:33à la sécurité sociale,
16:34etc.,
16:34pour que tout le monde
16:35soit convaincu,
16:36ça prend énormément de temps.
16:37Alors,
16:38on va y arriver,
16:39mais il nous faut encore
16:40quelques années.
16:41Dans quelques semaines,
16:42le CES de Las Vegas,
16:43vous viendrez avec
16:44quelques nouveautés,
16:46ou pas ?
16:47Oui.
16:47Pour le CES ?
16:48Oui.
16:48Et bien voilà.
16:48On aura l'occasion
16:49de se retrouver
16:49avec plaisir
16:51sur le plateau de Tech & Co
16:52au CES de Las Vegas.
16:53Merci beaucoup Eric Carrel.
16:54Merci à vous.
16:54Merci à vous.

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