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  • il y a 22 heures
Jeudi 6 novembre, François Sorel a reçu Didier Sanz, journaliste tech, Thomas Serval, PDG de Baracoda Jérôme Marin, fondateur de cafetech.com, Julien Thibaud, Journaliste BFM Business, Sébastien Fricker, responsable Modélisation de la Vision et de la Perception, EssilorLuxottica, Grégoire Boutonnet, PDG de Nova In Silico, Sylvain Trinel, journaliste Tech&Co, Julien Grouès, Directeur Général d’AWS France et Europe du Sud, Fanny Jaulin, CEO et fondatrice d’Orakl Oncology, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00:00BFM Business et Tech & Co présente Tech & Co, la quotidienne, François Sorel.
00:00:09Et un grand bonsoir à toutes et à tous, il est 19h31 dans ce jeudi 6 novembre 2025, très heureux de vous retrouver, bienvenue sur BFM Business et bienvenue dans Tech & Co, la quotidienne.
00:00:21Est-ce que vous savez que chaque soir BFM Business vous propose 90 minutes de tech ? Eh bien malin, vous le savez.
00:00:2619h30, 21h, on est en direct à la radio, à la télé, puis après bien sûr les replays et les podcasts qui vous attendent.
00:00:32Et pour cette dernière de la semaine au programme de ce Tech & Co, la quotidienne, eh bien on va s'intéresser à la puissance chinoise en matière d'IA.
00:00:42Ce n'est pas les Chinois qui le disent, c'est carrément James Hsian Huang qui dit que la Chine pourrait être le premier pays qui pourrait développer une IA hyper puissante, même plus fort encore que les Etats-Unis.
00:00:52On parlera aussi d'Elon Musk qui promet, vous savez quoi, dans les mois qui viennent, une voiture volante.
00:00:57Est-ce que c'est du délire ou est-ce que c'est techniquement possible ? Là aussi on se posera la question.
00:01:01Et puis notre rendez-vous, tiens, sur le futur de l'optique avec Essilor tout à l'heure.
00:01:06L'IA qui transforme la manière dont sont fabriqués les verres notamment pour tous ceux qui sont presbytes.
00:01:11Et vous allez voir qu'Essilor travaille sur une fonctionnalité de jumeau numérique pour améliorer justement la qualité de l'optique des verres
00:01:20lorsqu'il faut corriger la presbytie.
00:01:22La presbytie qui arrive à tout le monde à partir de, allez, on va dire quoi, 40-50 ans.
00:01:27On en parlera tout à l'heure.
00:01:28Merci d'être là, bienvenue.
00:01:29C'est parti pour Tech & Co, la quotidienne.
00:01:34Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:01:37Et qui est presbyte sur ce plateau ?
00:01:41Tiens, c'est la question que je vais poser tout de suite.
00:01:44Non, peut-être pas, parce que finalement ça nous regarde pas, ça nous intéresse pas.
00:01:48Salut Thomas, Thomas Serval.
00:01:50Bonjour.
00:01:50Qui n'a pas de lunettes.
00:01:52Pas encore.
00:01:52Ben voilà, pas encore.
00:01:53Bravo.
00:01:54Thomas Serval qui est PDG de Barracoda, fin connaisseur de l'écosystème tech.
00:02:00Tu es un spécialiste de tout ce qui touche à la e-santé.
00:02:03Et tu viens de temps en temps, viens nous voir dans Tech & Co.
00:02:06C'est toujours un plaisir que de te recevoir.
00:02:07A tes côtés, Didier Sanséla.
00:02:09Salut Didier.
00:02:09Hello.
00:02:10Journaliste tech, bien sûr.
00:02:13Qui aussi, c'est ton nouveau métier, on l'explique.
00:02:17Parce que c'est un métier qui n'est pas évident.
00:02:20Tu es là pour aussi apprendre la manière dont les porte-parole des boîtes doivent communiquer.
00:02:27C'est ça ton job ?
00:02:27En fait, oui, je les accompagne pour les mettre à l'aise quand ils sont face à des journalistes.
00:02:32Parce que des fois, on les...
00:02:33Voilà, savoir bien répondre aux questions qui fâchent et exploser le point de vue de l'entreprise.
00:02:41Bon, il y a beaucoup de choses qui...
00:02:43Et c'est intéressant comme métier.
00:02:44Alors, c'est une manière de faire du journalisme dans les coulisses, en vrai.
00:02:48C'est ça.
00:02:49C'est ce qu'on appelle le média training dans notre jargon.
00:02:51Et nous avons aussi ce soir Jérôme Marin sur le plateau de Tech & Co.
00:02:54Bonsoir Jérôme.
00:02:55Bonsoir.
00:02:55Fondateur de CaféTech.com, la newsletter...
00:02:58Pourquoi j'ai .com sur mon papier ?
00:03:00Je ne sais pas, mais alors...
00:03:01Juju.
00:03:03Attention.
00:03:04Donc CaféTech.fr.
00:03:05Et je vous invite à vous abonner comme à chaque fois à la newsletter de CaféTech.fr
00:03:09pour avoir tous les jours un petit condensé de l'actuale tech du jour.
00:03:14Pour commencer donc, messieurs, j'aimerais qu'on revienne sur cette déclaration de Jen Senuang.
00:03:19Ce n'est pas n'importe qui, le patron d'NVIDIA, première boîte et première capitalisation boursière au monde.
00:03:26On en est à quoi ? 5 000 milliards, non ? Pour NVIDIA, c'est ça ?
00:03:28Ils sont peut-être repassés dessous, là, ces derniers jours.
00:03:30Ils sont à 4 9.
00:03:31C'est ça.
00:03:32Enfin, c'est quand même...
00:03:33C'est monstrueux.
00:03:34Jen Senuang qui, évidemment, est...
00:03:38C'est la baraka pour NVIDIA.
00:03:40Mais malgré tout, il y a des petits points de friction, notamment la Chine.
00:03:43Parce que, eh bien, le gouvernement américain...
00:03:46Rappelons que NVIDIA est une boîte américaine.
00:03:47Et le gouvernement américain, et notamment Donald Trump, interdit à Jen Senuang, donc à NVIDIA, de vendre des puces en Chine.
00:03:55Et ça énerve, passablement, Jen Senuang, qui dit que, finalement, tout cela va peut-être jouer en défaveur des États-Unis.
00:04:04Parce que, eh bien, voilà, en gardant nos puces pour nous, ce n'est pas forcément la bonne solution.
00:04:09Alors, est-ce que c'est une stratégie que Jen Senuang est en train de mettre en place de communication pour, justement, faire changer la vie le président américain ?
00:04:18En tous les cas, ce qu'il dit, et c'est assez intéressant, c'est que dans la guerre que se font aujourd'hui tous les pays du monde, la Chine pourrait la remporter, cette guerre de NVIDIA.
00:04:29Et je trouve que c'est très intéressant.
00:04:31Alors, est-ce qu'il dit ça, simplement pour communiquer, pour faire peur, ou est-ce que c'est la vérité ?
00:04:36Tiens.
00:04:36C'est une évidence.
00:04:38Je veux dire, il se contente de constater ce qui se passe depuis quelques années.
00:04:42C'est que toutes les sanctions qui ont été adoptées contre la Chine, je ne parle pas seulement des droits de douane, mais il y a eu les interditions d'exportation, d'importation, il y a eu les affaires avec Huawei, etc.
00:04:53Tout ça, au lieu de... Je veux dire, la Chine, le problème, c'est que les Américains ont tendance à voir la Chine comme un pays du tiers monde, ce qui n'est absolument pas le cas.
00:05:01C'est une grande puissance économique et technologique.
00:05:03Et plus ces sanctions sont adoptées contre la Chine, plus la Chine se débrouille pour trouver ses solutions par elle-même.
00:05:10Et on en arrive aujourd'hui à un point où ils ont, au moins au niveau technologique, si ce n'est meilleur par endroits, ils ont des puces quantiques qui sont, paraît-il, absolument incroyables,
00:05:20qui font qu'au fur et à mesure, leur progression devient de plus en plus exponentielle.
00:05:28Et ça, que Nvidia intervienne ou pas, ça ne changera rien.
00:05:32Thomas ?
00:05:32D'abord, ce n'est pas Trump qui a bloqué les puces, c'est Biden qui a bloqué les exportations de puces.
00:05:38Enfin, Trump n'aide pas.
00:05:39Trump n'aide pas, mais c'est une politique américaine, ce n'est pas une politique, parce que Trump n'a n'importe quoi, en tout cas à grande échelle.
00:05:45Par contre, si on regarde la recette de l'IA, c'est toujours trois choses, c'est des algorithmes, des puces et des datas.
00:05:52La Chine a le plus de data et d'algorithmes.
00:05:57Pourquoi ? Elle a le plus de data parce qu'ils ont des milliards de personnes et pas véritablement les mêmes lois qu'ils protègent, notamment sur les images.
00:06:03Donc, ils ont beaucoup plus de bonnes données parce qu'ils ont accès à plein de données.
00:06:07Oui, c'est ça.
00:06:07Donc ça, ils sont déjà devant les Américains, devant tout le monde.
00:06:10Oui, parce que la CNIL en Chine, ce n'est pas super puissant, quoi.
00:06:13Après, des algorithmes, ils étaient en retard au départ.
00:06:18Le mouvement de l'open source, plus des efforts de R&D massifs depuis dix ans, font qu'ils sont...
00:06:22Il n'y a qu'à regarder le nom des signataires des papiers de recherche en IA, il n'y en a plus de la moitié qui sont chinois,
00:06:27chinois d'origine, chinois formés aux États-Unis.
00:06:30Il n'y a qu'à regarder aujourd'hui toute l'équipe de Meta qui l'achète à des prix d'or,
00:06:34qui sont d'origine chinoise ou quasiment chinois de première génération.
00:06:37Donc, ils ont les algorithmes et ils les ont d'autant plus, c'est par rapport aux puces,
00:06:42qu'on se rend compte que ce qui s'est envolé avec l'IA générative est très inefficace algorithmiquement.
00:06:47Et forcer, pour des raisons de restriction douanière, les ingénieurs à trouver des solutions d'efficacité énergétique,
00:06:56d'efficacité computationnelle, la Chine n'a pas eu le choix.
00:07:00Et donc, en fait, ils ont beaucoup plus investi que les Américains qui sont allés avec la grosse Bertha,
00:07:04un peu comme les voitures.
00:07:05Les Américains, ils avaient des voitures qui consommaient quatre fois plus que les voitures européennes
00:07:08parce que le pétrole était abondant et pas cher.
00:07:10Là, on a forcé les Chinois à faire des algorithmes plus efficaces.
00:07:13C'est ça qui a donné Dipsic.
00:07:14Et donc, quelque part, en fait, on a fabriqué les conditions nécessaires
00:07:19et la Chine a rajouté ce qu'il fallait pour être déjà, aujourd'hui, de mon point de vue,
00:07:23les leaders dans beaucoup de domaines de l'IA.
00:07:25Pas tous.
00:07:26En génératif, on est encore un tout petit peu devant avec OpenEA et ça.
00:07:29Mais dans beaucoup d'autres domaines qui sont moins visibles parce que moins populaires,
00:07:33mais sur la vision, etc., les Chinois sont bien devant.
00:07:36L'IA et la santé qui est un demande de reste.
00:07:38La robotique.
00:07:38La robotique.
00:07:39Les voitures autonomes.
00:07:40On en parlera tout à l'heure.
00:07:42C'est dingue.
00:07:42En tout cas, ils compitent avec les États-Unis et ils ont largement dépassé l'Europe.
00:07:47Mais quand Jensen-Yang, qui, rappelons-le, est Taïwano-Américain,
00:07:50c'est important de le signaler quand même,
00:07:52quand il dit que la Chine a de bonnes chances de gagner la guerre de l'IA,
00:07:56elle a déjà gagné la guerre de l'IA.
00:07:57Elle a déjà gagné, à votre avis.
00:07:59Ah, attendez.
00:08:01Jérôme n'est pas d'accord.
00:08:02Ça me plaît, ça ?
00:08:02Absolument.
00:08:03Alors, après, il y a certaines choses sur laquelle je suis d'accord,
00:08:04mais globalement, non.
00:08:05La Chine n'a pas du tout gagné la guerre de l'IA.
00:08:06Sur l'IA générative, ce qui intéresse Jensen Wang quand il parle de ça,
00:08:11c'est pas vrai.
00:08:12Tu parles de DeepSync, c'est très bien DeepSync,
00:08:13sauf que DeepSync, le dernier modèle de DeepSync, il n'est pas ressorti.
00:08:16Pourquoi ? Parce qu'ils n'ont pas accès au plus.
00:08:19Parce qu'on parle des algorithmes.
00:08:21Alors oui, très bien, comme ils n'ont pas eu accès au plus de Nvidia,
00:08:23ils ont dû trouver des nouvelles méthodes d'entraîner,
00:08:27pour entraîner de manière plus efficace les modèles.
00:08:30Alors, attends, je crois qu'ils ont accès aux puces Nvidia,
00:08:33mais pas celles de dernière génération.
00:08:35En fait, ils sont toujours rétrogradés.
00:08:37Non, plus maintenant, parce qu'en fait, aujourd'hui, les puces,
00:08:40alors, sans rentrer dans les détails,
00:08:41mais petit à petit, depuis que Donald Trump est arrivé,
00:08:45la barrière baisse, en fait.
00:08:47Donc, c'est une soie de puissance qui ne fait que baisser.
00:08:49Et aujourd'hui, les H20 qui étaient les puces auxquelles ils avaient accès,
00:08:51elles ne peuvent plus être exportées en Chine.
00:08:53De toute façon, la Chine n'en veut plus.
00:08:54Le Chine a dit qu'il est interdit de la Chine d'exporter ses H20.
00:08:56Et aujourd'hui, les seuls processeurs d'NVIDIA qui sont exportés en Chine,
00:09:01c'est des processeurs qui, à la base, sont des puces,
00:09:03des cartes graphiques pour les jeux vidéo,
00:09:04qui sont un peu repackagées pour l'IA.
00:09:06Et la Chine n'en veut pas non plus.
00:09:08Mais juste pour revenir, pourquoi moi, je ne pense pas que la Chine n'est pas en tête
00:09:12et je ne pense pas qu'elle le sera très prochainement ?
00:09:15Parce que les puces, aujourd'hui,
00:09:19on a kiffé des puces en Chine, c'est Huawei.
00:09:21Huawei, ils ont une gamme qui s'appelle Ascend.
00:09:24C'est pas qu'eux.
00:09:24C'est eux qui sont les plus avancés sur ça.
00:09:27Elles sont très, très loin de ce que fait aujourd'hui du NVIDIA.
00:09:32Elles ont entre une ou deux générations de retard, plus deux qu'une.
00:09:35Donc, elles sont quand même assez en retard.
00:09:37Il y a le problème de comment on les fabrique, ces puces.
00:09:39Parce que pour fabriquer des puces, aujourd'hui, les plus avancées,
00:09:42il faut des machines qui s'appellent EUV,
00:09:43qui sont des machines qui sont développées par ASML.
00:09:46Et rappelons qu'ASML a l'interdiction de vendre...
00:09:48Et ASML ne peut pas exporter.
00:09:50Le gouvernement néerlandais empêche ASML d'exporter ces machines.
00:09:55Donc, aujourd'hui, pour fabriquer ces puces,
00:09:57alors, soit on trafique un peu, on récupère des puces illégalement de Taïwan,
00:10:01comme ça a été le cas, ça a déjà été prouvé.
00:10:04Soit, ce que fait SMIC, qui est le grand fondeur chinois,
00:10:09il repackage un peu des anciennes machines pour les pimper,
00:10:13mais ça ne suffit pas, en fait.
00:10:14Et donc, moi, je pense que ce que dit Jensen Wang,
00:10:18c'est comme quand il va dans tous les pays et qu'il dit
00:10:19« Oui, il faut que le cloud soit au souverain,
00:10:21il faut que vous dépensez de l'argent pour acheter des puces d'NVIDIA ».
00:10:23En fait, il fait ça parce qu'il veut que les États-Unis lèvent leurs restrictions
00:10:26et il veut vendre ses puces.
00:10:28Et juste, je finirai juste par un truc,
00:10:29je pense que ces déclarations sont totalement paradoxales,
00:10:31parce que, d'un côté, il nous dit « Oui, il faut laisser les États-Unis,
00:10:34il faut me laisser moi, Jensen Wang et Nvidia,
00:10:37vendre mes puces en Chine ».
00:10:38Et de l'autre côté, il dit « Oui, mais attention, la Chine, ils sont super forts ».
00:10:40« S'ils sont super forts, la Chine, pourquoi on leur vendrait leurs puces
00:10:42pour qu'ils soient encore plus forts ? »
00:10:43Donc ça, je pense que c'est un vrai paradoxe dans son discours.
00:10:47Mais il n'a pas un discours politique du tout.
00:10:50Il est un discours commercial.
00:10:51Oui, bien sûr, mais il a un discours...
00:10:52Le fait qu'il dise que la Chine est en avance,
00:10:55c'est une constatation, mais ça n'est pas un frein.
00:11:00Il ne dit pas qu'elle est en avance,
00:11:01parce qu'après, il a reparlé aujourd'hui,
00:11:02il a même fait un communiqué de presse,
00:11:03que Nvidia a fait un communiqué de presse aujourd'hui,
00:11:05où il dit que la Chine est derrière les États-Unis.
00:11:07Alors il dit qu'elle est quelques nanosecondes derrière les États-Unis.
00:11:09Voilà. En fait, non, mais ce qu'il dit aussi...
00:11:11Excusez-moi, mais il dit...
00:11:12C'est pourquoi il veut que Trump libère en fait les puces Nvidia en Chine.
00:11:17Parce qu'il dit « Je préfère que la Chine avance à la même vitesse
00:11:21que les États-Unis avec des puces, donc Nvidia,
00:11:25mais ça sera une technologie américaine. »
00:11:27En fait, je crois que derrière tout ça,
00:11:29il y a aussi une question de souveraineté, finalement,
00:11:31en se disant « Si les Chinois adoptent notre technologie,
00:11:34finalement, on a un ascendant sur eux. »
00:11:36Mais moi, je ne pense pas que lui, la souveraineté, ça intéresse.
00:11:39Lui, ce qui l'intéresse, c'est combien il vend de puces.
00:11:40Non, mais c'est son business, bien sûr.
00:11:41Bien sûr. Donc lui, il voit que la Chine, c'était 20% de son business il y a trois ans.
00:11:44Aujourd'hui, c'est 0% sur les puces d'IA.
00:11:45Eh bien, il dit « C'est quoi ce bazar ? »
00:11:47Donc, que la Chine achète des puces Nvidia.
00:11:50Après, il dit aussi que ça permettrait d'attirer des développeurs chinois
00:11:52qui, aujourd'hui, ne peuvent pas venir.
00:11:55Donc, en fait, il aimerait que les tensions s'apaisent.
00:11:57Mais bon, ça, c'est dans un...
00:11:59Je pense qu'on est en train de mélanger deux sujets.
00:12:00Il y a un, est-ce que la Chine est devant ou pas dans le domaine de l'IA ?
00:12:04Et, encore une fois, je n'ai pas parlé que des LLM, je parle de l'IA.
00:12:07Et l'IA, ce n'est pas que les LLM, même si c'est ce qui est...
00:12:11Enfin, Jensenian dit l'IA d'une manière générale.
00:12:14Oui, mais il parle de l'IA pour vendre ses plus qui servent à faire des LLM.
00:12:17Donc, après, bon, ça, c'est un détail.
00:12:19Mais à la question, est-ce que la Chine est devant dans le domaine de l'IA ?
00:12:21Il y a un certain nombre de verticaux dans lesquels il est devant.
00:12:23par la combinaison des algorithmes.
00:12:25Je suis d'accord.
00:12:27Et, en fait, c'est, encore une fois,
00:12:28aujourd'hui, on a un discours drivé par les Américains
00:12:31qui essaie d'expliquer que, pour être bon en IA,
00:12:33il faut être bon en puissance de calcul,
00:12:36il faut être bon avec des gros data centers.
00:12:38Ce n'est pas vrai.
00:12:39Il faut être hyper...
00:12:41Il faut arrêter et l'Europe se prend dans ce piège à la con.
00:12:44Ce n'est pas vrai.
00:12:45Pour être bon en IA, il faut avoir un problème.
00:12:48Donc, pour en IA génératif, il faut entraîner.
00:12:50Mais on se rend compte que, même si on n'est pas le premier à entraîner
00:12:53avec tout ce qui va être
00:12:54répliqué de learning et apprentissage sur d'autres systèmes,
00:12:59une fois qu'OpenAI a entraîné son système,
00:13:01on peut entraîner le sien sur OpenAI.
00:13:04Et ça coûte beaucoup, beaucoup moins cher.
00:13:05Quelque part, tout ce qui va être lié à la réplication et à l'apprentissage
00:13:08de la génération d'après,
00:13:10mais ce n'est pas très grave,
00:13:10parce qu'en fait, c'est l'usage qui fait qu'il y a...
00:13:13Et les algorithmes, juste pour aller jusqu'au bout,
00:13:15les algorithmes, les chercheurs chinois,
00:13:16sont à la pointe de la technologie.
00:13:17Donc, je pense que l'arrogance occidentale,
00:13:20parce qu'ils le voient comme ça, aujourd'hui,
00:13:22ce n'est pas les Américains, c'est ça.
00:13:23L'arrogance occidentale, disant,
00:13:25on est les meilleurs, on est les meilleurs dans les puces,
00:13:27on est les meilleurs dans les data centers, etc.,
00:13:28donc on est les meilleurs dans l'IA,
00:13:30ce n'est pas vrai.
00:13:31Et en tout cas, il faut qu'on arrête de penser que c'est le cas,
00:13:33parce qu'en plus, on n'adresse pas les vrais problèmes
00:13:35de rattrapage et de spécialisation des IA
00:13:38sur la souveraineté, etc.
00:13:39En tout cas, moi, qui ai passé pas mal de temps,
00:13:41et on a beaucoup d'appartenaires chinois avec lesquels on travaille,
00:13:43la logique et la demande du gouvernement chinois,
00:13:46c'est de la jouer low profile.
00:13:49Donc, quand les IA des Chinois sur les voitures autonomes,
00:13:52etc., elles marchent, vous n'en entendrez pas parler,
00:13:55le gouvernement chinois n'a pas du tout envie
00:13:56de faire peur aux gens et de montrer son avance.
00:13:59Donc, il faut bien se rendre compte qu'aujourd'hui,
00:14:01l'information sur les avancées de l'IA en Chine,
00:14:03elles ne sont pas librement diffusées,
00:14:04elles sont très peu communiquées.
00:14:08Et donc, de l'autre côté, on a les Américains,
00:14:09comme lui, qui est un peu transnational,
00:14:11parce qu'il a la double culture.
00:14:12Bien sûr.
00:14:13Il dit quelque chose qui me semble évident,
00:14:14et effectivement, il y a cette logique d'aujourd'hui
00:14:16d'être obsédé par la taille des data centers,
00:14:18mais qui est plutôt plus une bulle qu'autre chose,
00:14:21et dont on va payer le prix bientôt.
00:14:23On en parlera tout à l'heure,
00:14:23c'est peut-être Opanyard qui va en payer le prix.
00:14:26On arrête là-dessus, on passe à un autre sujet,
00:14:27puisque on est dans l'IA, restons-y.
00:14:29Avec cette avancée signée Google,
00:14:32Google, vous le savez, met du JimiNi un peu partout,
00:14:34c'est normal.
00:14:36On murmure même que le prochain Siri
00:14:38pourrait être boosté par JimiNi, en fait,
00:14:41parce qu'Apple a tellement de retard,
00:14:43n'a pas le temps de créer son propre large language model,
00:14:46ferait appel donc à JimiNi,
00:14:47un JimiNi, on va dire, en silo,
00:14:50complètement déconnecté de chez Google,
00:14:52et qui permettrait, en fait,
00:14:53d'avoir un Siri un peu plus intelligent,
00:14:55ce qui ne serait pas très compliqué.
00:14:57Il soit un petit peu plus intelligent.
00:14:59Bref, ce qui est intéressant,
00:15:00c'est que quand on voit toute la suite
00:15:02de produits Google,
00:15:03il y en a un qui, eh bien,
00:15:06va être maintenant à la sauce JimiNi,
00:15:09c'est Google Maps.
00:15:10Et c'est dingue, parce que j'ai l'impression,
00:15:13et vous allez me dire ce que vous en pensez,
00:15:14parce qu'en lisant cette actu,
00:15:16j'ai l'impression que Google est en train
00:15:18de révolutionner le GPS,
00:15:19et la manière dont on va, eh bien,
00:15:22dialoguer avec son GPS.
00:15:24Quand vous voyez que, là,
00:15:27en lisant l'article,
00:15:28la question qu'on va pouvoir poser,
00:15:29alors, ça arrive aux Etats-Unis,
00:15:31là, bientôt, sur iOS et Android,
00:15:34avec le DMA,
00:15:35je ne sais pas quand est-ce que ça va arriver,
00:15:36est-ce que cette technologie,
00:15:38cette innovation va te freiner ?
00:15:39Peut-être, peut-être pas,
00:15:40je ne sais pas,
00:15:41mais la question qu'on pourra poser
00:15:42à son téléphone,
00:15:44y a-t-il un restaurant abordable
00:15:45avec des options végétaliennes
00:15:46sur mon itinéraire à quelques kilomètres ?
00:15:49Donc, c'est une question
00:15:51qui est impossible aujourd'hui
00:15:52à poser à Google Maps.
00:15:53C'est tellement ce qu'on attendait.
00:15:55Et là, t'es dans ta voiture,
00:15:57tu te dis, ben voilà, tiens,
00:15:57j'ai envie d'une pizza,
00:15:58de telle manière,
00:16:01dans un rayon de tel kilomètre,
00:16:03avec pas trop de monde, etc.
00:16:04Et bien, en fait,
00:16:05avec toute la data que Google a
00:16:07boostée par le Gemini,
00:16:08on aura une information
00:16:09vraiment de qualité, quoi.
00:16:12Et avec une ergonomie
00:16:14complètement revue.
00:16:17Et je trouve ça incroyable.
00:16:18Je ne sais pas ce que vous en pensez.
00:16:19Oui, et en plus,
00:16:20il y a aussi l'aspect sécurité.
00:16:21C'est-à-dire que ça évite
00:16:21d'avoir à pianoter sur ton téléphone
00:16:24quand tu le conduis.
00:16:25Donc, tu n'as plus qu'à lui parler
00:16:25avec la voix.
00:16:26On rêvait un peu de ça
00:16:28quand Siri est arrivé,
00:16:29justement, parce qu'on disait
00:16:30« Siri, guide-moi jusqu'à la maison
00:16:33ou emmène-moi au 36 rue Bidule, etc. »
00:16:36Là, on va beaucoup plus loin.
00:16:37C'est non seulement ce que tu dis,
00:16:39« Donne-moi les restaurants
00:16:40végétaliens sur mon parcours, etc. »
00:16:43mais c'est aussi « Est-ce qu'il y a
00:16:44un parking à côté ? »
00:16:47Transmet cette position à François.
00:16:52Trouve-moi un parking à côté
00:16:54de ce restaurant.
00:16:55Voilà.
00:16:55Donc, toute cette discussion naturelle
00:16:59arrive enfin.
00:17:00Et encore une fois,
00:17:01c'est ce qu'on rêvait au début du GPS.
00:17:03Rappelle-toi les premiers tom-toms.
00:17:05Bien Michelin qui faisait ça.
00:17:08Quand on devait dicter l'adresse,
00:17:10tu te rappelles ?
00:17:10On disait « rue, machin… »
00:17:13Ça marchait une fois sur dix.
00:17:14Ça marchait une fois sur dix.
00:17:15C'était horrible.
00:17:17Ça traduit, en fait,
00:17:19ça traduit, un,
00:17:20le caractère maintenant sérieux
00:17:22et organisé
00:17:23de la généralisation des outils AI
00:17:25à l'intérieur de Google.
00:17:26Le fait que ce soit Gemini
00:17:27pour avoir vraiment vu Google
00:17:28en silo qui était très dysfonctionnel,
00:17:30ça fait deux ans maintenant
00:17:31qu'il y a des équipes produits.
00:17:32Ils sont un peu humiliés
00:17:33à chaque sortie d'Open AI.
00:17:35Donc, quelque part,
00:17:36là, ils ont trois ou quatre winners.
00:17:38Ils ont Chrome,
00:17:39qu'il va falloir qu'ils intègrent correctement.
00:17:41Ils ont Maps,
00:17:43ils ont Gmail, YouTube, etc.
00:17:44Ils sont en train,
00:17:45on le voit bien,
00:17:45ils ont lâché maintenant
00:17:46Sora, sur la vidéo,
00:17:47sur la génération de pub.
00:17:49Et donc, la difficulté
00:17:50qu'avait Google au départ,
00:17:51c'était d'avoir des équipes
00:17:52qui n'utilisaient pas
00:17:53tous les modèles horizontaux
00:17:54qui avaient été développés
00:17:55par la R&D de Google.
00:17:56Donc, la R&D fournissait des modèles
00:17:57et puis chaque équipe produit
00:17:58faisait son truc.
00:17:59Donc, alors qu'il y avait
00:18:00une intelligence collective...
00:18:01Donc, aucune cohérence.
00:18:02Aucune cohérence.
00:18:03Des surdépenses très élevées.
00:18:06Là, ici,
00:18:07c'est la fin de la partie.
00:18:08Ça va prendre un petit peu de temps
00:18:09pour que ça diffuse
00:18:09dans tous les produits.
00:18:10Mais maintenant,
00:18:11il n'y a plus qu'une seule base d'IA
00:18:12qui a entraîné
00:18:16et avec le plus de données,
00:18:17tu fais les meilleures IA
00:18:18parce que finalement,
00:18:19le langage et le naturel,
00:18:20c'est devenu une communauté.
00:18:21Donc, ce qui fait toujours la différence,
00:18:23c'est qu'est-ce qui a le plus de données
00:18:24pour être le plus relevant
00:18:25et là, Google montre
00:18:26ben voilà, c'est moi.
00:18:27Ce que je trouve génial,
00:18:28c'est aussi l'intégration
00:18:29de Street View.
00:18:32C'est-à-dire qu'au lieu de te dire
00:18:33au prochain carrefour,
00:18:35tournée à droite,
00:18:36rue du maréchal,
00:18:38du général Leclerc, etc.
00:18:39Ce qui est toujours galère
00:18:40parce que quand tu arrives à un carrefour,
00:18:42tu ne vois pas forcément la plaque
00:18:43donc tu ne sais pas
00:18:44si c'est la première,
00:18:44la deuxième, la troisième, etc.
00:18:46Là, il te dira
00:18:46tournée à droite
00:18:47après la boulangerie.
00:18:49Oui, ça c'est génial.
00:18:50C'est exactement
00:18:51comme si quelqu'un à côté
00:18:53te disait
00:18:54là, c'est après la boulangerie.
00:18:55Sachant qu'après,
00:18:56c'est sur ta voiture
00:18:56qu'il fera tout seul
00:18:57quoi qu'il arrive
00:18:58parce que c'est aussi Google
00:18:59qui fait les logiciels.
00:19:01Tout ça va arriver
00:19:02dans l'infotainment
00:19:04des véhicules.
00:19:05Qu'est-ce que tu en penses, Jérôme ?
00:19:07Non, absolument pas grand-chose.
00:19:08Après, c'est juste que...
00:19:10Il est moins emballé, Jérôme.
00:19:11Non, ben j'ai pas de voiture
00:19:12donc j'utilise pas beaucoup
00:19:13Google Maps, c'est pour ça.
00:19:14Ouais, mais t'es un vélo !
00:19:15Tu cours bien, tu fais bien un truc.
00:19:16Souvent, je me débrouille.
00:19:17Mais bon, qu'est-ce que j'ai dit ?
00:19:19Non, après, je suis d'accord.
00:19:20On voit que c'est Google
00:19:21qui commence à diffuser
00:19:23son IA un peu partout
00:19:24dans ses produits.
00:19:25On sait que ça va arriver
00:19:25que finalement,
00:19:26dans quelques années
00:19:27ou quelques mois,
00:19:28tous les produits de Google,
00:19:28il y aura de l'IA générative
00:19:29et pas que Google.
00:19:30De toute façon, tout le monde le fait.
00:19:31On met de l'IA partout
00:19:32parce que, un, c'est un buzzword
00:19:34qui fait vendre aussi.
00:19:35Et puis après, il y a un intérêt aussi
00:19:36là sur ce coup.
00:19:37Là, je trouve qu'il y a
00:19:37un vrai intérêt.
00:19:38Parfois, il y a des intérêts
00:19:39qui sont un peu plus discutables.
00:19:41Là, il y a un vrai intérêt.
00:19:43Après, est-ce que...
00:19:44Moi, je me dis,
00:19:44ce qui est bien,
00:19:45plus que pour le téléphone,
00:19:46en fait,
00:19:47c'est quand il y aura
00:19:48les lunettes, en fait.
00:19:49Ou là, ça sera encore mieux
00:19:50parce que tu auras ton GPS,
00:19:51il pourra voir directement.
00:19:53Donc, il pourra même
00:19:54te guider directement.
00:19:55Donc, je pense que c'est plus ça.
00:19:56Et juste pour répondre
00:19:57à ta question sur le DMA,
00:19:58je pense que Google Maps
00:20:00n'est pas concerné par le DMA.
00:20:01Donc, logiquement,
00:20:02ça devrait arriver après.
00:20:04On ne sait jamais
00:20:04parce que, comme je rappelle,
00:20:05je dis toujours
00:20:06AI Overview,
00:20:06ça n'est toujours pas arrivé en France
00:20:07et c'est le seul pays
00:20:08où ça n'est pas arrivé.
00:20:09On ne sait pas pourquoi.
00:20:10Donc, avec Google,
00:20:10on ne sait jamais.
00:20:11Mais voilà.
00:20:12Bon, très bien.
00:20:13En tout cas, intéressant.
00:20:14Hâte de pouvoir tester ce truc-là.
00:20:16D'ici deux, trois semaines,
00:20:17ils ont dit.
00:20:18En France ?
00:20:18Oui.
00:20:19En Europe ?
00:20:20En Europe.
00:20:20Ah, trop bien.
00:20:21Écoute, je n'avais pas vu cette actu.
00:20:22Au mieux, si ça arrive.
00:20:23En tout cas, si ce n'est pas là,
00:20:24on pourra l'essayer
00:20:25lors du CES de Las Vegas
00:20:27et on vous racontera.
00:20:28On vous dirait si ça ne marche pas.
00:20:34Quand on a créé les premiers trucs
00:20:35de Google Maps,
00:20:36c'est Street View.
00:20:37On avait ces fameuses voitures,
00:20:38je ne sais pas si vous vous souvenez.
00:20:39Oui, qui scannaient les routes.
00:20:41Et c'était terriblement visionnaire
00:20:42parce que ça sert de fondation à ça.
00:20:44Et donc, les Allemands,
00:20:45il y a deux pays
00:20:45qui étaient contre
00:20:46la prise de données
00:20:47sans l'accord des utilisateurs.
00:20:49C'était les Allemands
00:20:50et les Français
00:20:50pour des raisons de privacy.
00:20:52Et en fait,
00:20:53on a eu des amendes.
00:20:57Et en fait, ce qui s'est passé,
00:20:58c'était que les Allemands
00:21:00nous écrivaient chez Google
00:21:01en disant
00:21:02« Ah, ce n'est pas juste.
00:21:02Vous avez filmé la maison de mon voisin.
00:21:04Pas la mienne. »
00:21:05Et donc, on avait...
00:21:06Alors qu'on pensait
00:21:07qu'on n'allait pas pouvoir
00:21:08avoir les Street View en Allemagne,
00:21:10on avait plutôt
00:21:10des concours de voisinage
00:21:11pour que tout le monde
00:21:12veuille sa photo.
00:21:13Et maintenant,
00:21:13c'est devenu normal
00:21:14et que la donnée des rues
00:21:15qui a été vraiment...
00:21:16La méthode n'était quand même
00:21:18pas très élégante.
00:21:19Elle n'était pas du tout.
00:21:21Je fais avant
00:21:22et je recule si on mange.
00:21:23À l'américaine.
00:21:24À l'américaine.
00:21:25Mais néanmoins,
00:21:25il faut voir à quel point
00:21:26c'est devenu normal aujourd'hui
00:21:27qu'on puisse avoir
00:21:29des vues,
00:21:30des devantures
00:21:31de toutes les maisons.
00:21:31alors que c'était un vrai débat
00:21:33il y a dix ans.
00:21:33C'est vrai.
00:21:34Je ne sais pas
00:21:34si vous vous en avez
00:21:35aussi de cette polémique.
00:21:37En fait,
00:21:38forcément,
00:21:39en scannant la rue,
00:21:41Google scannait aussi
00:21:42des personnes
00:21:43et de temps en temps,
00:21:44elles n'étaient pas floutées.
00:21:45Et ça a posé des problèmes
00:21:46de vie privée.
00:21:47Des adultères.
00:21:48Incroyable.
00:21:48Voilà.
00:21:49Des gens qui ont été
00:21:50photographiés à des endroits
00:21:51où ils ne devaient pas être.
00:21:52Enfin, ça a été
00:21:53toute une pagaille,
00:21:53ce truc-là.
00:21:55Ça a bien aidé aussi
00:21:56les cambrioleurs,
00:21:57par moments.
00:21:58Et une des premières applications
00:21:59de l'IA,
00:21:59ça a été d'enlever les gens.
00:22:00Mais je pense que ça aide aussi
00:22:01les forces de l'ordre.
00:22:02Tu vois ?
00:22:03Ça aide les cambrioleurs.
00:22:04Je pense que ça aide
00:22:04tout le monde,
00:22:05en gros.
00:22:06Non, mais c'est vrai.
00:22:06Ce qui est drôle,
00:22:07parce que vraiment,
00:22:08je vois dix ans après,
00:22:09c'est à quel point tout ça,
00:22:10on trouve,
00:22:10les gens trouvent ça formidable
00:22:11et que tout est accepté.
00:22:12Alors que c'était vraiment,
00:22:13juste pour se mettre
00:22:14par rapport au DMA
00:22:15et tous ces trucs-là,
00:22:16c'était un vrai débat
00:22:17très, très, très sensible.
00:22:18Tiens, une petite question,
00:22:19parce que Google Maps,
00:22:21évidemment,
00:22:21règne sans partage
00:22:22sur ce monde du GPS.
00:22:25Apple est là,
00:22:25avec Apple Plan.
00:22:27Est-ce qu'on sait
00:22:28pourquoi Apple Plan existe,
00:22:29en fait ?
00:22:29Pourquoi Apple s'est mis là-dessus
00:22:31avec un produit qui,
00:22:34alors progresse aujourd'hui,
00:22:35mais qui ne sera jamais
00:22:36au niveau d'un Google ?
00:22:37On est d'accord,
00:22:38non, Thomas ?
00:22:38C'est un peu de cas,
00:22:39moi qui s'en occupe,
00:22:40alors je suis un peu biaisé.
00:22:42Alors, Apple Plan existe
00:22:43parce que quand on est,
00:22:45Apple voulait dans la voiture,
00:22:46il faut voir que les gens d'Apple
00:22:47sont des passionnés de bagnole.
00:22:48C'est à cause de CarPlay,
00:22:49je pense.
00:22:50Exactement.
00:22:51En fait, les gens d'Apple,
00:22:52mais les dirigeants d'Apple,
00:22:53ils ont cinq voitures de sport,
00:22:55enfin, ils adorent la bagnole,
00:22:56ils adorent la bagnole,
00:22:57pas la voiture électrique,
00:22:59ils adorent la grosse bagnole
00:23:00de sport avec...
00:23:01Voilà,
00:23:01un V12 qui pollue bien.
00:23:03Voilà,
00:23:04les McLaren,
00:23:04enfin,
00:23:04ils ont les garages
00:23:05des dirigeants d'Apple,
00:23:06si tu veux,
00:23:06c'est une honte
00:23:07pour les environnements.
00:23:10Et donc,
00:23:11ils ont besoin,
00:23:12on ne peut pas faire de CarPlay,
00:23:13d'adoption de CarPlay
00:23:14qui a été vue comme une des plateformes
00:23:15sur laquelle,
00:23:16si on n'a pas les Maps,
00:23:16parce qu'en fait,
00:23:17il y a trois applications
00:23:18dans la voiture.
00:23:19Le premier,
00:23:20c'est les Maps,
00:23:21le deuxième,
00:23:21c'est la radio,
00:23:21c'est une boîte
00:23:23qui s'appelle Radio Line
00:23:23qui les met,
00:23:24et puis après,
00:23:25il y a l'entertainment,
00:23:27lecture de...
00:23:29Wall Music,
00:23:29etc.,
00:23:30podcast,
00:23:30etc.
00:23:31Donc,
00:23:32quelque part,
00:23:32tu ne peux pas être dans la voiture
00:23:33si tu n'as pas les Maps.
00:23:34Et donc,
00:23:34au départ,
00:23:35tout le monde avait les Maps
00:23:35de TomTom,
00:23:37puisqu'en fait,
00:23:38on ne sait pas,
00:23:39mais même Google
00:23:40avait d'abord un moteur
00:23:41de visualisation,
00:23:41puis après a racheté
00:23:42des sociétés de satellites
00:23:43qui ont récupéré l'imagerie.
00:23:45Google a d'abord fait le...
00:23:47Il n'a pas fait le moteur,
00:23:49mais il n'a pas fait les données.
00:23:50Il les a achetées peu à peu.
00:23:51D'accord.
00:23:52C'est pour ça que là,
00:23:53on voit que Google
00:23:53a toutes les données,
00:23:54mais avant,
00:23:54il ne les avait vraiment pas.
00:23:55Il les achetait à des boîtes européennes
00:23:56et chacun,
00:23:57il a acheté des cartes partout.
00:23:58Et donc,
00:23:59pour pouvoir être dans la voiture,
00:24:00ils avaient besoin des Maps
00:24:01et ils étaient totalement dépendants
00:24:02de Google Maps.
00:24:03Et ça,
00:24:03Apple détestait être dépendant
00:24:05pour des activités critiques
00:24:09de son terminal
00:24:09sur ce genre de choses.
00:24:11Et donc,
00:24:11ils ont essayé de faire Maps.
00:24:13Ils l'ont fait un peu
00:24:13n'importe comment au départ
00:24:15et puis après,
00:24:15ils ont demandé à un Français
00:24:16de le régler.
00:24:17Donc maintenant,
00:24:17c'est...
00:24:18C'est un Français qui dirige Maps ?
00:24:20Enfin,
00:24:20qui dirigeait jusqu'à l'année dernière.
00:24:22Ah, c'est cool.
00:24:22Trop bien.
00:24:23Et c'est lui qui l'a fixé
00:24:24quand il y a eu le scandale
00:24:25où ils sont arrivés.
00:24:26Et après,
00:24:27bon,
00:24:27après,
00:24:27je ne peux pas expliquer
00:24:27comment c'est fait,
00:24:28mais ils ont vraiment bossé
00:24:29et le rattrapage est étonnant,
00:24:31mais c'est là où on se rend compte
00:24:32dans la tech
00:24:32qu'il y a deux choses qui comptent.
00:24:33Il y a la tech
00:24:34et le marketing.
00:24:35Et en fait,
00:24:35la base installée
00:24:37fait que le réflexe
00:24:38des utilisateurs,
00:24:38comme le réflexe,
00:24:39c'est Google,
00:24:39le réflexe pour les Maps,
00:24:40c'est...
00:24:41C'est Google Maps.
00:24:41Et le problème,
00:24:42c'est...
00:24:42Sur iOS,
00:24:43c'est un plan
00:24:43et je pense qu'il y a plus
00:24:44d'utilisateurs
00:24:45par un marché que Maps
00:24:46parce que c'est par défaut,
00:24:47en fait.
00:24:47Ils essayent de le mettre
00:24:48par défaut,
00:24:48mais...
00:24:49Oui, encore,
00:24:49avec le DMA,
00:24:50tu peux modifier.
00:24:52Il y a l'intégration
00:24:53avec la Watch aussi
00:24:54qui est vachement bien
00:24:54sur plan,
00:24:55qui est moins bien
00:24:56avec Google Maps.
00:24:58Bon.
00:24:58Et puis,
00:24:58on a oublié quand même
00:24:59le troisième...
00:25:01La roue en foire,
00:25:01c'est Waze,
00:25:02quand même.
00:25:02Oui.
00:25:03Qui appartient à Google.
00:25:03Qui appartient à Google aussi.
00:25:05Et qui est maintenant
00:25:05la même boîte.
00:25:06On est tout le monde d'accord.
00:25:07En fait,
00:25:08c'est marrant.
00:25:09Au départ,
00:25:09on a acheté Waze.
00:25:10Oui,
00:25:10c'était deux entités.
00:25:11C'était deux entités
00:25:11qui vont...
00:25:12Et puis,
00:25:12quand la Ruth a décidé
00:25:14de faire des économies,
00:25:15maintenant,
00:25:16Waze,
00:25:16c'est les mêmes données
00:25:17mais présentées différemment.
00:25:18Oui,
00:25:18c'est clair.
00:25:19Mais toujours aussi efficace
00:25:20quand même,
00:25:20Waze.
00:25:21On revient dans un instant.
00:25:22Petite pause
00:25:23et on va poursuivre
00:25:24notre rébrief
00:25:25de l'actu tech.
00:25:27Alors,
00:25:27là,
00:25:28c'est une information
00:25:29vraiment de science-fiction.
00:25:33dans quelques temps
00:25:34à voir des data centers
00:25:35non pas sur Terre,
00:25:37non pas dans la mer,
00:25:38mais dans l'espace.
00:25:40Et c'est vraiment...
00:25:41C'est pas un truc...
00:25:42Enfin,
00:25:42j'ai pas l'impression
00:25:42que ce soit un délire total.
00:25:44On va vous expliquer tout ça
00:25:45dans une minute,
00:25:46juste après cette petite pause.
00:25:47C'est Tech & Co
00:25:48sur BFM Business.
00:25:49A tout de suite.
00:25:51Tech & Co,
00:25:52la quotidienne.
00:25:53Le débrief de la tech.
00:25:55Voilà le retour
00:25:55de Tech & Co,
00:25:56la quotidienne.
00:25:56Un grand merci
00:25:57d'être la très belle soirée
00:25:58et merci de nous avoir choisis.
00:26:00Tech & Co,
00:26:01la quotidienne.
00:26:01On débrief,
00:26:01l'actu pendant encore
00:26:02une demi-heure.
00:26:03Avec ce soir,
00:26:04Thomas Herval,
00:26:05Didier Sens
00:26:05et Jérôme Marin.
00:26:08Et cette information
00:26:09digne d'un film
00:26:10de science-fiction.
00:26:11Mais est-ce que c'est
00:26:12de la science-fiction
00:26:12ou est-ce que c'est
00:26:13véritablement le futur
00:26:15qui se dessine ?
00:26:16C'est Google
00:26:17qui a présenté
00:26:18un projet
00:26:18assez ambitieux
00:26:20qui s'appelle
00:26:21Suncatcher,
00:26:22qui donc veut dire
00:26:23attraper le soleil.
00:26:25Et en fait,
00:26:26Google souhaite
00:26:26reconstruire,
00:26:27écoutez bien,
00:26:27un data center
00:26:28dans l'espace.
00:26:29Il y aurait au cœur
00:26:30de ce projet
00:26:3180 satellites
00:26:32qui seraient
00:26:33à basse orbite,
00:26:34à environ
00:26:35à 600 km d'altitude.
00:26:36Ils communiqueraient
00:26:37entre eux
00:26:38et en fait,
00:26:38ce seraient
00:26:39des data centers
00:26:39pour après
00:26:40ramener la donnée
00:26:43sur Terre.
00:26:45Donc,
00:26:46en fait,
00:26:46dès que vous avez
00:26:47une requête,
00:26:48cette donnée
00:26:48viendrait de l'espace
00:26:50et arriverait sur Terre.
00:26:52Pourquoi l'espace ?
00:26:53Eh bien,
00:26:53entre autres,
00:26:54parce que l'énergie,
00:26:55elle est abondante,
00:26:57il fait beau tout le temps
00:26:57et gratuite.
00:26:59Et je trouve ça incroyable.
00:27:01On se dit,
00:27:02mais waouh,
00:27:02le mec qui a eu cette idée-là,
00:27:03c'est quand même dingue.
00:27:04Après,
00:27:05en creusant un peu le sujet,
00:27:06je me suis rendu compte
00:27:06que la Chine
00:27:07travaille aussi là-dessus
00:27:08et que finalement,
00:27:10il y a beaucoup
00:27:11de grosses boîtes
00:27:12qui travaillent là-dessus.
00:27:14Est-ce que vous en avez
00:27:14entendu parler ?
00:27:16Alors,
00:27:16quand j'étais chez Google,
00:27:17je m'occupais des infrastructures
00:27:18et des data centers
00:27:18pendant un moment
00:27:19puisqu'on lançait
00:27:19des services de cloud
00:27:20et les clouds sont déjà reliés
00:27:22avec de la communication satellitaire.
00:27:24Pourquoi ?
00:27:24Parce qu'il pourra faire
00:27:26de la donnée synchrone
00:27:27pour les métadatas,
00:27:28donc pas pour la donnée
00:27:29à gros volume,
00:27:30mais juste pour savoir
00:27:31si ton data center,
00:27:33il va bien ou pas.
00:27:34Le satellite,
00:27:35c'est immédiat
00:27:36et synchrone.
00:27:38Donc,
00:27:38ça fait longtemps
00:27:39que Google s'intéresse
00:27:40à l'espace
00:27:40dans le cadre du cloud
00:27:42et des data centers,
00:27:43mais là,
00:27:43historiquement,
00:27:44de mon temps,
00:27:44ce n'était pas
00:27:45pour faire du processing.
00:27:46Après,
00:27:46quand on regarde
00:27:47sur les problématiques
00:27:48de l'espace,
00:27:48c'est les avantages.
00:27:50Donc,
00:27:50les deux problématiques
00:27:50d'un data center,
00:27:51c'est l'énergie
00:27:53et le refroidissement.
00:27:56Alors là,
00:27:57le problème de l'espace,
00:27:57c'est que c'est le meilleur
00:27:58ou le pire des deux mondes.
00:27:59Quand tu prends le soleil
00:28:00en plein,
00:28:01tu as beaucoup d'énergie,
00:28:02mais ça chauffe beaucoup.
00:28:03Donc,
00:28:03ils ont un problème
00:28:04et il faut voir
00:28:04comment ils le résolvent.
00:28:05Et par contre,
00:28:06quand ils sont dans l'ombre,
00:28:07c'est à zéro
00:28:08et donc c'est très très frais.
00:28:09Donc,
00:28:10c'est compliqué
00:28:11de régler ce problème-là.
00:28:12On avait testé,
00:28:14et ça existe maintenant
00:28:15largement,
00:28:16les fonds sous-marins,
00:28:17où là,
00:28:17on a une régulation
00:28:18de la température,
00:28:19il y a des trucs scellés
00:28:20et autres.
00:28:21Oui,
00:28:21mais alors pour refroidir,
00:28:22c'est bien,
00:28:23mais l'énergie,
00:28:24c'est plus compliqué
00:28:24dans les fonds marins.
00:28:25Et donc là,
00:28:26même s'il y a des systèmes,
00:28:27j'ai vu qu'il y avait
00:28:28des systèmes de vagues,
00:28:29de marémotrés,
00:28:30enfin des trucs de dingue.
00:28:31Donc,
00:28:31dans l'espace,
00:28:32il y a tout.
00:28:32Par contre,
00:28:33comment on va combiner
00:28:33les deux extrêmes
00:28:34pour que ça soit suffisamment régulé ?
00:28:36Je pense qu'il y a encore
00:28:3710 bonnes années
00:28:38de recherche pour le faire.
00:28:39Jérôme ?
00:28:40Juste,
00:28:40si on lit le papier de recherche,
00:28:41alors déjà,
00:28:4180,
00:28:42c'est juste un exemple.
00:28:43Il pourrait y en avoir
00:28:44beaucoup plus de satellites.
00:28:46L'idée qu'ils ont,
00:28:47eux,
00:28:47c'est d'avoir ce qu'on appelle
00:28:48une orbite héliosynchrone,
00:28:50c'est-à-dire une orbite
00:28:51qui est quasiment toujours
00:28:52exposée au soleil.
00:28:53Donc,
00:28:53il y aurait toujours de l'énergie,
00:28:54donc les data centers
00:28:55pourraient fonctionner
00:28:5624 sur 24 sur 24 sur 24.
00:28:57Mais alors,
00:28:57attends,
00:28:57parce que s'ils sont tous au soleil,
00:28:58ça veut dire qu'il y a une partie
00:28:59de la Terre
00:28:59qui ne serait pas couverte
00:29:00par ces satellites ?
00:29:01En fait,
00:29:02le problème...
00:29:02De l'autre côté.
00:29:02Non,
00:29:03mais là,
00:29:03c'est pas grave,
00:29:04parce que les satellites,
00:29:06on n'a pas besoin,
00:29:06c'est pas comme SpaceX
00:29:07ou comme Starlink
00:29:08où il faut que chacun
00:29:09puisse se connecter.
00:29:10À la limite,
00:29:10c'est pas très grave.
00:29:11S'ils ne sont pas à côté
00:29:11d'une infrastructure,
00:29:12ils renvoient les données plus tard.
00:29:14Oui,
00:29:14ou alors on peut imaginer
00:29:15qu'il y ait d'autres satellites
00:29:16qui, eux,
00:29:16ne servent que de relais finalement
00:29:18et qui arrosent les zones d'ombre
00:29:20en quelque sorte.
00:29:21Voilà,
00:29:21donc ça,
00:29:22c'est l'idée,
00:29:22c'est d'avoir des satellites
00:29:23qui fonctionnent toujours.
00:29:23Eux,
00:29:24ils disent qu'il y a plusieurs défis.
00:29:25Le premier défi,
00:29:26c'est comment...
00:29:27En fait,
00:29:27parce que comme un satellite,
00:29:28c'est des petits satellites,
00:29:30ils vont s'associer
00:29:30avec une start-up
00:29:32qui s'appelle Planet Lab
00:29:32qui font des satellites
00:29:33qui sont tout petits,
00:29:34qui ressemblent à une boîte à chaussures,
00:29:35même plus petits
00:29:35qu'une boîte à chaussures.
00:29:36Donc,
00:29:36on ne peut pas mettre
00:29:37beaucoup de GPU dedans.
00:29:39Donc,
00:29:39il faut qu'on puisse connecter
00:29:40les satellites ensemble
00:29:40pour qu'on ait de la puissance
00:29:42de calcul.
00:29:43Et donc,
00:29:44ils disent,
00:29:44ce que disent dans leur papier de recherche,
00:29:45c'est qu'il faut qu'on ait
00:29:45une vitesse de connexion
00:29:47entre les satellites
00:29:47qui soit en terrabie,
00:29:48donc qui soit énorme
00:29:49comparée à ce qu'on connaît aujourd'hui.
00:29:50Donc là,
00:29:50c'est un premier défi.
00:29:52Une façon de le résoudre...
00:29:53Peut-être le laser le permettrait
00:29:54puisqu'on sait que
00:29:55les satellites Starlink
00:29:56sont connectés en laser.
00:29:57C'est que le laser qui peut faire ça.
00:29:59Et ils disent,
00:30:00pour pouvoir réussir ça,
00:30:01il faut que les satellites soient proches.
00:30:02Il faudrait que les satellites
00:30:03soient entre 100 et 200 mètres
00:30:04les uns des autres.
00:30:05Et juste pour donner un exemple,
00:30:06Starlink,
00:30:07ils sont à 120 km
00:30:07chaque satellite
00:30:08des uns des autres.
00:30:09Donc,
00:30:09c'est toute une chorégraphie
00:30:12à organiser
00:30:13pour que les satellites
00:30:14soient suffisamment proches
00:30:15mais qu'ils ne se rendent pas dedans.
00:30:16Donc ça,
00:30:17c'est un autre défi.
00:30:17Et puis,
00:30:17le troisième défi qu'ils annoncent,
00:30:19c'est les coûts en fait.
00:30:20C'est qu'aujourd'hui,
00:30:21lancer un satellite,
00:30:22ça coûte cher.
00:30:22Il n'y a pas beaucoup de lanceurs
00:30:23et il y a beaucoup de demandes
00:30:24pour pas beaucoup de lanceurs.
00:30:26Et ce que dit Google,
00:30:27c'est qu'à partir du milieu
00:30:28des années 2030,
00:30:29les prix des lanceurs vont baisser.
00:30:31Et donc,
00:30:31logiquement,
00:30:32ça pourrait être rentable
00:30:34de lancer des data centers
00:30:35dans l'espace.
00:30:38Et j'ai oublié notre défi,
00:30:39c'est les radiations
00:30:39parce qu'il y a plus de radiations.
00:30:40Donc,
00:30:40les TPU peuvent s'abîmer plus vite.
00:30:43Et donc,
00:30:44il faut les changer tous les ans
00:30:45ou tous les deux ans,
00:30:46mais ce n'est pas rentable non plus.
00:30:47Donc,
00:30:47il y a plein de défis à résoudre.
00:30:48Eux,
00:30:48ils ont l'air assez confiants,
00:30:49en tout cas,
00:30:49dans leur papier de recherche,
00:30:50ils ont l'air assez confiants.
00:30:51Ils disent que les premiers tests
00:30:53sont assez prometteurs.
00:30:54Donc,
00:30:54à voir.
00:30:55Et ce n'est pas les seuls.
00:30:55Tu peux te diser tout à l'heure,
00:30:56il y a une startup
00:30:57qui a déjà lancé
00:30:57un GPU de Nvidia
00:30:59qui s'appelle StarCloud.
00:31:01Voilà,
00:31:01il y a Elon Musk
00:31:02qui dit qu'il va le faire.
00:31:04Jeff Bezos
00:31:04qui en a parlé aussi.
00:31:05Donc,
00:31:05les Chinois,
00:31:06je ne sais pas.
00:31:07Donc,
00:31:07c'est vraiment un truc
00:31:07qui va se faire
00:31:08après à voir
00:31:08si c'est faisable ou pas.
00:31:10Il y a 15 ans,
00:31:11on se disait
00:31:12qu'on pourrait se connecter
00:31:12par Internet
00:31:13avec des satellites.
00:31:14Je pense qu'on ne l'aurait pas
00:31:15forcément cru.
00:31:16Donc là,
00:31:17pourquoi pas ?
00:31:17Sur ces technologies
00:31:19de lanceurs,
00:31:19pardon,
00:31:19excusez-moi.
00:31:20Non,
00:31:20vas-y,
00:31:20vas-y,
00:31:21ton matériel.
00:31:21Les technologies de lanceurs,
00:31:22en fait,
00:31:22c'est des technologies françaises
00:31:23qui après ont été reprises
00:31:23par Starlink et autres
00:31:25sur faire le lancement
00:31:26de microsatellites.
00:31:27L'idée de dire
00:31:28que mettre un kilo en orbite
00:31:29va coûter de moins en moins cher,
00:31:30c'est sûr.
00:31:31On est certain
00:31:32qu'on va pouvoir envoyer
00:31:33des boîtes à chaussures.
00:31:34Il y en a des gens
00:31:35qui pensent même à des canons
00:31:36qui ne seraient même plus
00:31:36des fusées,
00:31:38mais juste des...
00:31:38Ah ouais,
00:31:39des canons,
00:31:39carrément ?
00:31:40Oui.
00:31:40Ben oui.
00:31:41Il faut mettre
00:31:41assez de vélocité.
00:31:44T'as pas intérêt
00:31:44à être au milieu, là.
00:31:46Les difficultés
00:31:46qui vont arriver,
00:31:48ça va être aussi
00:31:48l'encombrement.
00:31:50C'est-à-dire que
00:31:50si on est très loin
00:31:51de la Terre,
00:31:52ça va,
00:31:52mais si on est assez proche,
00:31:54finalement...
00:31:54Alors on sera très proche.
00:31:55Voilà,
00:31:55si on est très proche
00:31:56de trucs,
00:31:56ça veut dire
00:31:57qu'il n'y aura pas
00:31:57beaucoup de place.
00:31:58Et donc ça,
00:31:59c'est intéressant
00:31:59et ça explique vraiment
00:32:00la mentalité d'un Google.
00:32:01Il faut être le premier
00:32:02parce que Starlink,
00:32:03c'est un exemple.
00:32:05Starlink,
00:32:05ils ont eu l'idée
00:32:05de faire la constellation
00:32:06de satellites.
00:32:07Après,
00:32:07il y a OneWeb
00:32:08qui est maintenant
00:32:08le Telsat
00:32:08qui a eu l'idée
00:32:09de le faire.
00:32:09Mais la règle
00:32:10dans l'espace,
00:32:11et qui n'est pas
00:32:12la même règle
00:32:12que dans le...
00:32:13C'est le premier arrivé,
00:32:14premier servi.
00:32:15C'est le premier
00:32:16qui fait ce qu'il veut
00:32:17et le deuxième,
00:32:18il doit montrer
00:32:19qu'il n'interfère pas
00:32:20avec le premier.
00:32:21Donc,
00:32:22pourquoi tu veux commencer ?
00:32:24Et puis le troisième,
00:32:25il ne doit pas interférer
00:32:25avec le 1 et le 2,
00:32:26sinon il n'a pas le droit
00:32:26de citer.
00:32:28Et donc,
00:32:28quelque part,
00:32:29c'est très important
00:32:29d'être le premier.
00:32:32Pas mal.
00:32:33Didier ?
00:32:33Alors moi,
00:32:34je trouve ça assez fascinant
00:32:36et effrayant.
00:32:37Fascinant parce que technologiquement,
00:32:38c'est un vrai défi.
00:32:39C'est vrai que ça résout
00:32:40pas mal de problèmes
00:32:41puisque le fait
00:32:41d'avoir de l'énergie gratuite
00:32:43en abondance comme ça,
00:32:44c'est quand même incroyable.
00:32:46Et puis surtout
00:32:46que ça évite
00:32:47de consommer
00:32:49de surconsommer
00:32:51les ressources d'eau
00:32:52de la planète
00:32:53qui sont actuellement
00:32:54mises en danger
00:32:55par ces data centers.
00:32:57Et puis,
00:32:57c'est effrayant,
00:32:58pourquoi ?
00:32:58Parce qu'on commence
00:32:59à coloniser l'espace
00:33:00de manière un peu anarchique.
00:33:02Je trouve qu'il y a
00:33:03zéro régulation là-dessus.
00:33:05C'est comme tu disais,
00:33:06premier arrivé,
00:33:06premier servi.
00:33:07La régulation,
00:33:08c'est ça.
00:33:08Il y a de la régulation.
00:33:10Et personne ne s'inquiète
00:33:11des conséquences.
00:33:14On commence à voir
00:33:15aujourd'hui
00:33:16des satellites Starlink
00:33:18qui se cassent la gueule
00:33:19à droite à gauche,
00:33:20des bouts de fusée
00:33:21qui tombent
00:33:21en plein milieu
00:33:22d'Australie.
00:33:24Il y a quand même
00:33:25un problème.
00:33:25Vous avez vu cette histoire
00:33:26de ballon-sonde
00:33:26qui a fracassé
00:33:27un avion de ligne ?
00:33:30Il a tapé sur le cockpit
00:33:32et il a abîmé le cockpit.
00:33:33Alors l'avion
00:33:33a pu se poser
00:33:34sans aucun encombre.
00:33:36Mais c'est un avion de ligne.
00:33:38Et il s'est pris
00:33:39un ballon
00:33:40qui,
00:33:41je ne sais pas quoi,
00:33:42mesurait l'atmosphère.
00:33:44Demain,
00:33:44il se ramassera
00:33:45une boîte à chaussures
00:33:45dans laquelle
00:33:46il y aura une carte
00:33:46NVIDIA.
00:33:47Non mais en théorie,
00:33:48quand il descend
00:33:49dans l'atmosphère,
00:33:50il est détruit, non ?
00:33:51Normalement,
00:33:52si c'est une petite volume,
00:33:52c'est détruit dans l'atmosphère.
00:33:54D'autant plus que
00:33:55l'idée du petit satellite,
00:33:58c'est bien,
00:33:58mais il a quand même
00:33:59besoin de panneaux solaires
00:33:59pour récupérer son énergie
00:34:01qui font
00:34:01une envergure
00:34:03quand même assez énorme.
00:34:04Il est petit
00:34:05quand il les replie,
00:34:06après il déploie.
00:34:07Donc au bout d'un moment,
00:34:08on va se retrouver
00:34:08avec les satellites Starlink,
00:34:11les Kuiper,
00:34:12la constellation,
00:34:13les Kuiper,
00:34:14les machins,
00:34:14les trucs.
00:34:15Comment est-ce qu'on va faire
00:34:16pour bronzer en été ?
00:34:17On va en arriver,
00:34:18c'est-à-dire,
00:34:19les rayons seront stoppés
00:34:20en atmosphère
00:34:21et il n'y aura plus de soleil
00:34:22qui tombera sur la Terre.
00:34:23On dira,
00:34:24oh,
00:34:24un Starlink filant.
00:34:25On ne dira plus
00:34:26une étoile filante.
00:34:27C'est déjà le cas,
00:34:28souvent.
00:34:29C'est déjà le cas.
00:34:30Il y a des vidéos
00:34:30qui circulent
00:34:31où on voit parfois
00:34:31les flottes de Starlink
00:34:33qui viennent d'être lancées
00:34:34par SpaceX.
00:34:35C'est incroyable.
00:34:36Alors effectivement,
00:34:37ça pose plein de problèmes
00:34:38mais on se dit quand même
00:34:39la technologie
00:34:40et vous voyez tous ces satellites
00:34:41qui se suivent comme ça
00:34:42pour atteindre leur orbite,
00:34:44c'est proprement hallucinant.
00:34:45Ce qui est triste sur ces sujets-là,
00:34:46c'est que l'Europe
00:34:48et la France en particulier
00:34:49dans ces domaines-là
00:34:50et les Italiens
00:34:50étaient vraiment
00:34:51les meilleurs au monde.
00:34:53Moi, je n'aime pas
00:34:54quand tu dis ça à l'imparfait.
00:34:55C'est ça qui est terrible.
00:34:56Là, il nous reste Telsat
00:34:57mais on est tellement en retard
00:34:59en termes de capital.
00:35:00Maintenant, il y a que le truc de...
00:35:01Parce qu'on a un Starlink,
00:35:04deux,
00:35:04Telsat, OneWeb
00:35:05mais trois,
00:35:06Jeff Bezos.
00:35:07Oui, c'est ça.
00:35:08On parlait de Clipper.
00:35:09Et donc, quelque part,
00:35:10tout ça, c'est en train
00:35:11d'être colonisé.
00:35:13Tiens, puisqu'on parle
00:35:14de la France et de l'Europe,
00:35:15bâtir la souveraineté
00:35:17technologique de l'Europe,
00:35:19c'est vrai que la route est longue
00:35:20mais le gouvernement français
00:35:21y croit.
00:35:22Dans le cadre du plan
00:35:23de relance France 2030,
00:35:24l'exécutif met à l'honneur
00:35:26les jeunes entreprises
00:35:27qui oeuvrent dans ce sens.
00:35:2880 startups
00:35:29viennent d'être sélectionnées
00:35:30et vont être épaulées
00:35:31en 2026.
00:35:32C'est le fameux programme
00:35:35French Tech 2030.
00:35:36Erwan Maurice nous explique
00:35:37tout cela tout de suite.
00:35:39Un accompagnement d'un an
00:35:40sur mesure
00:35:41pour accélérer
00:35:42le développement
00:35:43des startups
00:35:43et lever les freins
00:35:44réglementaires.
00:35:45Voilà la promesse
00:35:46du programme
00:35:47French Tech 2030
00:35:48qui joue un rôle
00:35:48d'accélérateur.
00:35:49L'an dernier,
00:35:50le géant de l'IA,
00:35:51Mistral,
00:35:52le spécialiste
00:35:53de l'informatique
00:35:53quantique Alice et Bob
00:35:54ou le fabricant
00:35:55de moteurs
00:35:56pour satellites Exotrail
00:35:57ont bénéficié
00:35:58de ce programme.
00:35:59Trois succès nationaux.
00:36:01Cette fois-ci,
00:36:01la promotion
00:36:02compte 80 entreprises
00:36:03dans l'IA,
00:36:04la cybersécurité
00:36:05ou les semi-conducteurs.
00:36:07Diamfab permet par exemple
00:36:08de remplacer
00:36:09dans les puces électroniques
00:36:10le silicium
00:36:11dont l'approvisionnement
00:36:11devient critique
00:36:12et ce,
00:36:13afin de garantir
00:36:14la souveraineté
00:36:14d'industries sensibles
00:36:15comme le nucléaire.
00:36:16Au total,
00:36:18ces entreprises
00:36:18ont déjà levé
00:36:19plus d'un milliard d'euros,
00:36:20déposé plus de 350 brevets
00:36:22et ouvert 18 usines
00:36:23en France
00:36:23avec l'ambition
00:36:24d'en bâtir de nouvelles
00:36:25dans les prochaines années.
00:36:27Des projets d'expansion
00:36:28qui nécessitent
00:36:28de gros moyens,
00:36:3030 milliards d'euros
00:36:31de financement privé
00:36:32et public
00:36:32sur les cinq prochaines années
00:36:33pour soutenir
00:36:34et maintenir
00:36:35les entreprises stratégiques
00:36:36sur le territoire.
00:36:38Et donc,
00:36:39la ministre du numérique
00:36:40et de l'intelligence artificielle
00:36:42Anne Le Hénanf
00:36:43a déclaré ceci,
00:36:44le French Tech 2030
00:36:45n'est pas un programme de plus.
00:36:46Mais notre meilleur allié
00:36:48pour la décennie à venir,
00:36:49nous continuerons
00:36:49à créer de nouveaux
00:36:50mistrales français
00:36:51et à investir massivement
00:36:52dans les secteurs stratégiques
00:36:53car notre indépendance
00:36:55en dépend.
00:36:55Ça,
00:36:56c'est bien une phrase
00:36:56de politique,
00:36:57bien évidemment.
00:36:58Mais j'aimerais avoir
00:36:59votre avis,
00:36:59peut-être commencer par toi Thomas
00:37:01parce que tu es au cœur
00:37:01du truc.
00:37:03Tu es entrepreneur français,
00:37:05dans la tech.
00:37:06Est-ce que c'est du bullshit
00:37:07tout ça
00:37:08ou est-ce que ça sert
00:37:09à quelque chose ?
00:37:09Sincèrement.
00:37:10Alors nous,
00:37:11on a un candidat
00:37:12pour ça.
00:37:13Alors le vrai truc,
00:37:14c'est que si tu es français
00:37:14aujourd'hui,
00:37:15que tu es bon dans la tech,
00:37:16ton premier sujet,
00:37:18ce n'est pas d'avoir
00:37:19le label France 2030,
00:37:20c'est d'aller trouver
00:37:21des clients type
00:37:22OpenAI,
00:37:23etc.
00:37:24qui ont beaucoup d'argent
00:37:24pour te payer
00:37:25et te licencier.
00:37:26Moi, j'ai toujours,
00:37:28on a Cube,
00:37:29on a investi dans plein de boîtes
00:37:30et dans les boîtes
00:37:30dans lesquelles je gère
00:37:31et tout.
00:37:33C'est toujours
00:37:33une mauvaise idée
00:37:35pour un entrepreneur
00:37:36d'aller chercher
00:37:36des labels
00:37:37franco-français
00:37:39et que l'argent
00:37:41qu'on va récupérer
00:37:41éventuellement,
00:37:43il est plus cher
00:37:43que l'argent des clients.
00:37:45Donc,
00:37:45c'est peut-être utile
00:37:46parce que ça permet
00:37:47de flécher.
00:37:48Ça permet aussi
00:37:48de débuter l'histoire
00:37:49souvent, non ?
00:37:50Non, parce que là,
00:37:50ce n'est pas des débutants.
00:37:51Non.
00:37:52Là, c'est de la R&D
00:37:53Deep Tech.
00:37:54Donc après,
00:37:54le problème,
00:37:55quand tu laisses
00:37:56décider de qui
00:37:57sont les bons ou pas,
00:37:59c'est que malheureusement,
00:38:00on se trompe plus souvent
00:38:01dans le choix.
00:38:03Les boîtes qui gagnent
00:38:03des concours
00:38:04ne sont pas celles
00:38:05qui gagnent des marchés.
00:38:06C'est ma leçon
00:38:07depuis 25 ans.
00:38:08Je peux vous donner
00:38:09la liste
00:38:09de tous les lauréats
00:38:10des concours de start-up
00:38:11et puis celles
00:38:12qui sont devenues
00:38:12leaders mondiaux.
00:38:13Là, ils citaient Mistral,
00:38:16Alice et Bob
00:38:16qui sont quand même
00:38:17des bons exemples.
00:38:17Non, mais
00:38:18si tu en prends trois,
00:38:20d'abord,
00:38:20il y a de l'autoréalisation.
00:38:21C'est-à-dire,
00:38:21quelque part,
00:38:22on va sélectionner Mistral
00:38:24parce qu'ils sont déjà
00:38:24bien partis.
00:38:26Et donc,
00:38:26c'est très difficile
00:38:27pour l'État de choisir.
00:38:28C'est bien,
00:38:29mais ça ne doit pas
00:38:30tromper les entrepreneurs
00:38:31sur le fait que
00:38:31la validation de leur métier,
00:38:33la validation de leur technologie,
00:38:34elle est avec les clients
00:38:35et que le vrai enjeu
00:38:37pour l'Europe,
00:38:39c'est de donner
00:38:39des débouchés
00:38:41aux clients,
00:38:42pas de financer plus
00:38:43de R&D
00:38:43qui va être pillé
00:38:44par les Américains.
00:38:45Après,
00:38:45ce n'est pas du financement.
00:38:46Là, il n'y a pas
00:38:46de financement de R&D.
00:38:48Juste pour répondre
00:38:48à l'intégration,
00:38:49est-ce que c'est utile ?
00:38:49Ça, je n'en sais rien.
00:38:51Mais ce que te diront
00:38:52les entrepreneurs
00:38:52qui le font,
00:38:53c'est que ça,
00:38:53un, ça te permet
00:38:54d'être visible.
00:38:55Donc là, on communique,
00:38:56il y a 80 boîtes
00:38:57et que ça permet beaucoup
00:38:58pour le recrutement,
00:38:58c'est toujours intéressant.
00:38:59Jérôme a raison,
00:39:00ça fait la visibilité.
00:39:01La plupart du temps,
00:39:02ces boîtes-là viennent
00:39:02dans Tech&Co,
00:39:03alors humblement,
00:39:04on les découvre,
00:39:05ça donne un petit coup de boost.
00:39:07Et c'est surtout
00:39:07pour le recrutement,
00:39:08ce n'est pas forcément
00:39:08pour trouver des clients,
00:39:09c'est pour recruter des gens.
00:39:10Parce que quand on va dire
00:39:11moi, je suis French Tech 2030
00:39:13et ça sera peut-être
00:39:13plus simple de recruter
00:39:15un ingénieur
00:39:15qu'une autre.
00:39:17Et un autre truc,
00:39:18c'est qu'il y a
00:39:18un accompagnement
00:39:19qui est accompagné
00:39:20et ce qui,
00:39:21alors par exemple,
00:39:22j'en parlais avec le patron
00:39:23de H il n'y a pas très longtemps
00:39:24qui me disait,
00:39:25eux, ils ne sont pas
00:39:26French Tech 2030
00:39:26mais ils sont Next 40
00:39:28et il dit,
00:39:29moi, en tant que patron
00:39:31de cette boîte,
00:39:31à Bercy,
00:39:33si j'ai besoin de parler
00:39:33à un CEO du CAC 40,
00:39:35Bercy va me mettre
00:39:35en relation avec le CEO
00:39:36du CAC 40.
00:39:37Donc, ça peut aider sur ça.
00:39:38Après, je suis d'accord
00:39:39avec toi,
00:39:40ce n'est pas ça
00:39:40qui va faire la différence
00:39:41entre ta technologie,
00:39:42si elle est bonne
00:39:42ou elle n'est pas bonne.
00:39:43Ce n'est pas parce que
00:39:43tu es French Tech 2030
00:39:44qu'elle va attirer les clients
00:39:46mais ça peut aider.
00:39:47Mais ça aide
00:39:47et ça ne fait pas de mal
00:39:48sauf si ça prend du temps
00:39:49et c'est là où il faut
00:39:50sauf si ça prend du temps
00:39:51d'être sélectionné.
00:39:52Et donc, en fait,
00:39:52tout le problème,
00:39:53c'est, moi,
00:39:54je vous regarde le temps
00:39:55que passent notamment
00:39:56les startups jobs
00:39:56ou en deep tech
00:39:58à faire des rapports,
00:39:59à répondre à des RFP
00:40:00où il y a 50 pages,
00:40:02etc.,
00:40:02pour avoir un peu
00:40:03d'argent public
00:40:03ou du soutien
00:40:04parce que là,
00:40:05là, c'est bien
00:40:06parce qu'ils ne mentent pas,
00:40:07ils ne disent pas
00:40:07qu'il y a de l'argent
00:40:08parce qu'il n'y en a pas,
00:40:08il n'y en a plus.
00:40:09Donc, c'est bien
00:40:11mais véritablement,
00:40:13aujourd'hui,
00:40:13nous, notre challenge,
00:40:14nous, on a une boîte
00:40:14qui pourrait être
00:40:15complètement dans ce classement
00:40:16qui permet de générer
00:40:17automatiquement
00:40:18du logiciel embarqué
00:40:20pour les puces.
00:40:21Le vrai sujet,
00:40:22c'est comment tu vas voir
00:40:23la SNCF ou EDF
00:40:25et les gens te disent
00:40:26en fait,
00:40:27pour que je puisse acheter
00:40:27ton produit,
00:40:28même si tu es French Tech 2030,
00:40:30appel d'offre européen,
00:40:31ça va prendre 6 mois,
00:40:33pour que tu sois référencé,
00:40:33ça va prendre 12 mois.
00:40:34Donc, avant que l'industrie européenne
00:40:36adopte,
00:40:37ne serait-ce que par
00:40:37les mécanismes concurrentiels,
00:40:39une nouvelle technologie,
00:40:40c'est un à deux ans,
00:40:41alors que,
00:40:42là, je prends un autre exemple
00:40:43d'une boîte
00:40:43que j'ai vue il y a deux semaines,
00:40:46une technologie exceptionnelle,
00:40:47savoir-faire français
00:40:48dans les logiciels
00:40:48embarqués,
00:40:49les operating systems,
00:40:51et les gens qui sont prêts
00:40:51à acheter leurs produits
00:40:52tout de suite.
00:40:52Mais ils font quoi ?
00:40:53C'est les Américains.
00:40:54C'est les Chinois et les Russes.
00:40:56Qu'est-ce qu'ils font,
00:40:57cette boîte ?
00:40:57Ils font un logiciel temps réel
00:40:58qui prend 1%
00:41:00de la consommation courant
00:41:01des Android et des iOS.
00:41:03C'est pour des drones,
00:41:04pour des choses comme ça.
00:41:05Mais il faudrait,
00:41:07comme le font
00:41:08les boîtes américaines,
00:41:09que le truc soit inversé,
00:41:11en fait.
00:41:11Ça devrait être
00:41:11aux grandes boîtes européennes
00:41:13d'avoir des gens
00:41:13qui font de l'intelligence économique,
00:41:15qui vont chercher les pépites
00:41:16et qui leur proposent des comptes.
00:41:17Tu veux dire par là
00:41:18que parfois,
00:41:18le recrutement de ces boîtes
00:41:20qu'on met en avant
00:41:21n'est pas forcément fait
00:41:22par des personnalités,
00:41:23en tout cas des experts ?
00:41:24Non, c'est parfois...
00:41:25Je ne critique absolument pas.
00:41:27Je dis juste que le problème,
00:41:28c'est à chaque fois
00:41:29de trouver des clients
00:41:30et que la validation,
00:41:31c'est les marchés
00:41:31et que l'État arrive parfois
00:41:33souvent, notamment dans ces cas-là,
00:41:34au secours du succès
00:41:37et que ce qu'il faut arriver,
00:41:38c'est vraiment sortir
00:41:39les boîtes
00:41:40qui ont bénéficié
00:41:41de beaucoup d'argent public
00:41:42en R&D,
00:41:43qui n'ont pas trouvé
00:41:44leur premier client
00:41:44et les forcer soit
00:41:45à trouver très vite des clients,
00:41:46soit à tuer ces boîtes
00:41:47pour que l'argent
00:41:48aille vers des trucs viables.
00:41:51Parce qu'on a beaucoup
00:41:51de morts vivants,
00:41:52en fait,
00:41:53dans la tech.
00:41:53Didier ?
00:41:54Moi, je trouve ça intéressant.
00:41:56Effectivement,
00:41:56c'est une initiative louable,
00:41:58mais encore une fois,
00:41:59on le voit.
00:42:00Le problème,
00:42:01ce n'est pas un problème
00:42:01franco-français,
00:42:02c'est un problème européen.
00:42:03Les marchés publics,
00:42:04comme tu dis,
00:42:05sont des marchés publics européens.
00:42:07Le marché,
00:42:08les clients
00:42:09sont des Européens.
00:42:10Donc, ce qui serait bien,
00:42:12ce serait une instance européenne
00:42:14qui serait l'Europe Tech
00:42:15de l'ARPA
00:42:16européenne
00:42:172030,
00:42:18qui pilote
00:42:19ce genre de programme
00:42:21et qui disent
00:42:21« Maintenant,
00:42:22vous avez accès
00:42:23aux 100 millions,
00:42:25aux 80 millions
00:42:25d'Allemands,
00:42:27aux 70 millions
00:42:28d'Anglais,
00:42:30etc. »
00:42:31là,
00:42:31on est un peu,
00:42:32bon,
00:42:33c'est bien le passé.
00:42:35Voilà,
00:42:35c'est sympa.
00:42:37C'est un petit côté
00:42:38malheureusement
00:42:40sous-dimensionné.
00:42:42Jérôme,
00:42:42juste une chose,
00:42:44est-ce que la French Tech
00:42:45n'a pas pris
00:42:48un coup de vieux,
00:42:48finalement,
00:42:49et ne représente pas
00:42:51un passé,
00:42:52finalement,
00:42:53qu'il faudrait peut-être
00:42:54rebooter,
00:42:54comme on dit,
00:42:55redémarrer ?
00:42:55Tu veux dire la marque
00:42:56French Tech ?
00:42:57Oui,
00:42:57la marque French Tech.
00:42:58Je suis l'un des quatre
00:42:58qui l'a créé,
00:42:59parce que c'est venu
00:43:00d'un super voyage
00:43:02dans la Silicon Valley
00:43:03en 2005-2006.
00:43:05Avec Macron ?
00:43:05Non,
00:43:06c'était pas Macron,
00:43:07c'était…
00:43:07le French Tech Tour
00:43:08organisé par…
00:43:10C'est Fleur Pellard,
00:43:10à l'époque,
00:43:11non ?
00:43:11Non,
00:43:12Fleur Pellard a créé
00:43:13la French Tech,
00:43:13mais en fait,
00:43:14il y a eu un voyage
00:43:15qui a donné envie
00:43:16aux entrepreneurs français
00:43:16qu'aller tout seul
00:43:17dans la Silicon Valley,
00:43:19chacun avec…
00:43:20Donc,
00:43:20ça a 20 ans,
00:43:21mais est-ce qu'il ne faut pas
00:43:22repenser le truc,
00:43:25le problème,
00:43:26c'est qu'aujourd'hui,
00:43:27il y a eu trois versions
00:43:28de la French Tech.
00:43:28Il y a eu la version
00:43:29de la French Tech
00:43:30des pionniers
00:43:30qui a fait un truc
00:43:31exceptionnel,
00:43:32c'est rendre la start-up
00:43:33friendly pour les Français.
00:43:34Quand moi,
00:43:35je disais que j'étais
00:43:35entrepreneur en l'année 2000,
00:43:36les mecs,
00:43:36ils pensaient
00:43:37entreprendre
00:43:37notre travail public.
00:43:39Et puis,
00:43:41la tech européenne
00:43:42et la French Tech,
00:43:42c'est devenu le modèle
00:43:43au CES,
00:43:43c'est devenu le modèle
00:43:44que tous les pays
00:43:45ont copié.
00:43:46Donc,
00:43:46ça,
00:43:46c'était le premier succès.
00:43:47Le deuxième,
00:43:48qui à mon avis,
00:43:49est terminé
00:43:49et a été à un moment
00:43:50une reprise en main
00:43:51politique de la French Tech.
00:43:52On a parlé de sujets
00:43:53qui n'auraient pas dû être
00:43:53de la French Tech,
00:43:54diversité de recrutement,
00:43:55etc.
00:43:56La troisième phase
00:43:57qui a commencé
00:43:57il y a un an,
00:43:58un an et demi,
00:43:59qui je trouve très bonne
00:44:00mais sur laquelle,
00:44:00malheureusement,
00:44:01il y a beaucoup
00:44:01moins de moyens
00:44:02qu'il y a dix ans,
00:44:03parce qu'il y a quand même
00:44:03200 millions d'euros
00:44:04d'investissement public
00:44:05dans les fonds
00:44:06de French Tech Accélération,
00:44:07plus de 20 millions
00:44:07juste pour la création
00:44:08de la marque.
00:44:09L'État a mis la main
00:44:10au portefeuille
00:44:10d'une manière
00:44:11très, très massive
00:44:11et c'est une bonne idée.
00:44:14Donc la troisième génération,
00:44:15là, c'est d'un côté,
00:44:16il y a d'énormes
00:44:17communautés French Tech
00:44:18à l'étranger
00:44:19qui reprennent le rôle
00:44:20des conseillers
00:44:22du commerce extérieur
00:44:23et qui marchent très bien.
00:44:24J'étais en Corée,
00:44:25j'ai été accueilli
00:44:25par la French Tech Corée
00:44:26et Shanghai.
00:44:26C'est génial.
00:44:27Ça, c'est formidable
00:44:28quand vous êtes
00:44:28une boîte exportatrice
00:44:29parce que la French Tech,
00:44:30ça veut dire encore plus
00:44:31à l'étranger
00:44:31et ça n'a pas vieilli,
00:44:32c'est encore plus...
00:44:33Et puis après,
00:44:34il faut trouver des clients
00:44:36et là, c'est le problème.
00:44:38Il en reste cinq minutes.
00:44:38on a le choix
00:44:39entre la voiture volante
00:44:40d'Elon Musk
00:44:40ou les 13 milliards
00:44:41de...
00:44:42les 20 milliards
00:44:43de pertes d'Opanei.
00:44:44On va faire les 20 milliards
00:44:45de pertes d'Opanei.
00:44:46On parlera de la voiture volante
00:44:47d'Elon Musk.
00:44:49On a le bon en parler de toute façon.
00:44:50Même si c'est un sujet rigolo.
00:44:52Voilà, c'est peut-être
00:44:53un petit peu plus sérieux
00:44:54d'évoquer quand même
00:44:54OpenEi
00:44:55parce que d'autant
00:44:56qu'on a la chance
00:44:56d'avoir Jérôme
00:44:57qui a écrit une enquête
00:45:00sur le site
00:45:01le blog du modérateur.com
00:45:02C'est Tech aussi.
00:45:03Voilà, mais aussi Café Tech.
00:45:06Et j'aimerais plus...
00:45:06Le .fr, c'est important le .fr.
00:45:09Le .fr est important,
00:45:11pas le .com.
00:45:13Et c'est intéressant
00:45:14parce que souvent,
00:45:15tous les soirs,
00:45:16on évoque,
00:45:16on va dire,
00:45:18en fait,
00:45:19les sommes incroyables
00:45:21que Opanei dépense,
00:45:22ça se compte maintenant
00:45:23en dizaines et dizaines
00:45:24de milliards.
00:45:25Sauf que là,
00:45:26on se rend compte
00:45:26qu'aujourd'hui,
00:45:27Opanei,
00:45:28on est à 12 milliards
00:45:29de dollars de pertes
00:45:30que pour ce trimestre.
00:45:32D'accord ?
00:45:33Et on se pose des questions.
00:45:35Jusqu'à quand, en fait,
00:45:36ça va être Open Bar,
00:45:38finalement ?
00:45:38Pour plusieurs années.
00:45:40Comme je disais tout à l'heure,
00:45:41jusqu'en 2030,
00:45:42il prévoit de perdre
00:45:43115 milliards de dollars,
00:45:45de consommer de la trésorerie
00:45:46115 milliards de dollars.
00:45:47Donc, c'est Open Bar,
00:45:48Elon Musk,
00:45:49Elon Musk, pardon,
00:45:50Sam Altman,
00:45:51se soucie peu
00:45:52de savoir
00:45:53combien il gagne,
00:45:53combien il perd.
00:45:54De toute façon,
00:45:55il a les fonds.
00:45:57Softbank va mettre
00:45:5820 milliards,
00:45:58va rajouter 20 milliards.
00:46:00Nvidia s'est déjà engagé
00:46:01à mettre 100 milliards
00:46:01dans Open Air.
00:46:02Donc, l'argent,
00:46:03il a.
00:46:04Après, sur les pertes,
00:46:06elles sont quand même
00:46:06assez exponentielles
00:46:07parce que c'était
00:46:075 milliards en 2024.
00:46:10Aujourd'hui,
00:46:10on a 20 milliards
00:46:11sur les 9 premiers mois
00:46:12de l'année.
00:46:12Donc, on pourrait peut-être...
00:46:12Oui, c'était 8
00:46:13les premiers mois de l'année
00:46:14et là, d'un coup,
00:46:15accélération à 12.
00:46:16Exactement.
00:46:16Alors après,
00:46:17on ne sait jamais
00:46:17parce que les comptes
00:46:18ne sont pas publics.
00:46:18Juste pour expliquer
00:46:19comment on a ces chiffres,
00:46:20comment on a récupéré
00:46:20ces chiffres,
00:46:21c'est que comme
00:46:21Microsoft est actionnaire
00:46:24d'Open AI,
00:46:24Microsoft est obligé
00:46:25de mettre dans ses comptes.
00:46:27Pendant longtemps,
00:46:27ils l'ont caché.
00:46:28Et là,
00:46:28ils ont commencé à le dire
00:46:29parce que les chiffres
00:46:29sont tellement gros
00:46:30qu'ils ont commencé
00:46:30à dire que c'était
00:46:31à cause d'Open AI.
00:46:33Donc, là,
00:46:34ils vont peut-être
00:46:34perdre 20 milliards
00:46:35cette année.
00:46:35Peut-être qu'ils perdront
00:46:3530, 40 milliards plus tard.
00:46:37De toute façon,
00:46:38il s'est engagé
00:46:38à dépenser 1 400 milliards
00:46:41de dollars
00:46:41pour acheter des puces,
00:46:43pour acheter de la capacité
00:46:44informatique
00:46:44dans les data centers.
00:46:46Lui, il dit très bien.
00:46:47Il dit que c'est un pari.
00:46:48Il prend un pari
00:46:48qui est un peu risqué.
00:46:49Il a reconnu.
00:46:50Mais lui, il se dit
00:46:51l'IA,
00:46:53ça va tellement infuser partout
00:46:55que demain...
00:46:56Au bout d'un moment,
00:46:57ça va payer, quoi.
00:46:58Exactement.
00:46:59C'est un peu comme Amazon,
00:47:00finalement.
00:47:00Bezos a galéré.
00:47:01On n'a jamais perdu
00:47:02autant Amazon.
00:47:03Jamais.
00:47:03Oui, mais pendant
00:47:04des années,
00:47:05il y en a certains
00:47:06qui se posaient la question
00:47:07sur le modèle économique
00:47:08d'Amazon.
00:47:08Il faut que Bezos,
00:47:09en fait,
00:47:10il fabriquait des pertes.
00:47:12Là,
00:47:12parce que moi,
00:47:14j'avais discuté
00:47:14avec le CFO d'Amazon.
00:47:16En fait,
00:47:16tout l'argent qu'il gagnait,
00:47:17il le réinvestissait
00:47:18dans le prochain projet.
00:47:19Là, on n'est pas là.
00:47:20Là, ils sont en train
00:47:21de dépenser l'argent
00:47:22pour essayer
00:47:22de trouver un modèle.
00:47:23Alors, parce qu'on parle
00:47:24de pertes,
00:47:24mais ils gagnent de l'argent,
00:47:25quand même.
00:47:26Ils gagnent de l'argent,
00:47:27mais ils ont un chiffre d'affaires.
00:47:28Le chiffre d'affaires,
00:47:29à peu près,
00:47:29c'est 13 milliards.
00:47:30C'est les derniers chiffres
00:47:30qui sont sortis.
00:47:31Ça m'a dit que c'était plus.
00:47:32Imaginons même que ce soit
00:47:3315 milliards de chiffre d'affaires
00:47:34sur l'année.
00:47:35Ils perdent 30 milliards,
00:47:36ça veut dire qu'ils dépensent
00:47:3645 milliards.
00:47:37Donc, l'équation,
00:47:38elle n'est pas bonne
00:47:39dans ce cas-là.
00:47:40Mais juste,
00:47:41je ne sais plus
00:47:42ce que je voulais dire,
00:47:43d'ailleurs.
00:47:43Non, donc,
00:47:52la question,
00:47:53jusqu'à quand, en fait ?
00:47:55Donc, tu l'as dit
00:47:56pendant plusieurs années ?
00:47:56Lui, il ne l'a dit pas
00:47:57avant 2030.
00:47:58Ce n'est pas rentable
00:47:58avant 2030.
00:48:00On est vraiment
00:48:01dans la bulle.
00:48:02Moi, ça me rappelle
00:48:03vraiment la bulle
00:48:05de la publicité.
00:48:06Il suffit qu'il y ait
00:48:06un gros grain de sable
00:48:07dans les rouages
00:48:08et ce truc-là,
00:48:09tout peut exploser.
00:48:10Il n'y aura pas
00:48:11au bout comme ça.
00:48:12Moi, je suis un entrepreneur.
00:48:14Le rôle d'un entrepreneur,
00:48:15c'est de prendre des risques.
00:48:15Et je vous laisse
00:48:15ce que je voudrais dire.
00:48:16C'est que 12 milliards de pertes,
00:48:18c'est la plus grosse perte
00:48:19jamais enregistrée
00:48:19par une entreprise américaine,
00:48:20sauf si on enlève
00:48:21les dépréciations des actifs,
00:48:22des choses un peu exceptionnelles.
00:48:23Mais jamais une entreprise
00:48:24américaine n'a perdu 12 milliards
00:48:25en trois mois.
00:48:27Donc, c'est juste pour donner
00:48:28l'ordre d'idée
00:48:28que c'est exceptionnel.
00:48:30Après, peut-être
00:48:30que ça sera justifié
00:48:31que dans cinq ans,
00:48:32on dira oui,
00:48:32bon, ils ont perdu 12 milliards
00:48:33mais finalement,
00:48:34vu qu'ils valent
00:48:352000 milliards en bourse
00:48:36et qu'ils gagnent
00:48:37autant de profits,
00:48:38ce n'est pas très grave.
00:48:39Peut-être que ça sera une bulle
00:48:40et que finalement...
00:48:40C'est intéressant
00:48:41parce que c'est vraiment
00:48:42une vision du quoi
00:48:42qu'il en coûte un peu.
00:48:44On dépense à perte
00:48:45comme ça,
00:48:45on n'a absolument
00:48:46aucune visibilité
00:48:47sur le moment
00:48:48où ça sera rentable,
00:48:49on table sur 5, 10, 15 ans, etc.
00:48:53Comment voulez-vous
00:48:54que des entreprises
00:48:54franco-françaises
00:48:56viennent rivaliser
00:48:57avec des boîtes
00:48:57qui dépensent
00:48:581500 milliards ?
00:49:00C'est impossible.
00:49:00Mais personne ne peut rivaliser finalement.
00:49:02Même Google ne va pas...
00:49:03Et plus le temps passe,
00:49:04plus l'écart se creuse.
00:49:05Mais c'est le piège américain.
00:49:07Cet argent, il n'existe pas.
00:49:08Il est promis,
00:49:09il est comité.
00:49:10Il faut faire très attention
00:49:11aux effets d'annonce.
00:49:12Ça, par contre,
00:49:12les politiques françaises
00:49:13sont très bons
00:49:13pour dire qu'ils vont mettre
00:49:1440 milliards.
00:49:14Ils l'annoncent,
00:49:15mais c'est pour les 10 prochaines années.
00:49:16Là, cet argent,
00:49:17il n'est pas dépensé.
00:49:18Ce qui est clair,
00:49:19c'est qu'aujourd'hui,
00:49:19ils ont fait 13 milliards
00:49:20de chiffre d'affaires.
00:49:21Ils ont perdu.
00:49:22Donc, ils ont dépensé 45,
00:49:24a priori,
00:49:25si on regarde l'argent
00:49:27qu'ils ont dépensé,
00:49:27moins ce qu'ils ont gagné.
00:49:28Donc, c'est juste
00:49:30pas de l'argent qui existe
00:49:30parce que là,
00:49:31on en a parlé plusieurs fois.
00:49:32Il faut quand même
00:49:33de l'argent qui existe
00:49:33pour acheter des serveurs.
00:49:35Non, mais là,
00:49:35c'est de l'argent
00:49:36saoudien et ça,
00:49:37mais l'argent...
00:49:37Non, il n'y a pas
00:49:38d'argent saoudien.
00:49:40Derrière SoftBank,
00:49:41c'est de l'argent saoudien
00:49:41en grande partie.
00:49:43C'est de l'argent
00:49:43du Moyen-Orient.
00:49:44Il y a énormément
00:49:44d'argent de l'UAI,
00:49:45mais a priori,
00:49:46si j'ai bien relevé,
00:49:48en fait,
00:49:49Sam Altman est en train
00:49:49de comiter des milliards
00:49:51sur de l'achat
00:49:52de capacité
00:49:53chez des acteurs
00:49:54qui, eux-mêmes,
00:49:55vont l'acheter chez Nvidia
00:49:56qui, comme par hasard,
00:49:57a mis 7 milliards.
00:49:58C'est Nvidia qui le paye,
00:49:59qui va donner de l'argent
00:50:00pour qu'ils achètent
00:50:00leur GPU.
00:50:01Donc, c'est l'argent
00:50:01qui circule d'un coup
00:50:02d'un coup d'un coup d'un coup.
00:50:02C'est l'endogamie généralisée.
00:50:04C'est ça.
00:50:05Moi, je dis que c'est
00:50:06un peu consanguin, quoi.
00:50:07Oui, complètement.
00:50:08Il y a une espèce de...
00:50:09Non, mais ça s'appelle
00:50:09de l'inflation.
00:50:10Ils se créent leur propre
00:50:12croissance entre eux.
00:50:13Mais le jour
00:50:14s'il y a un gros grain de sable
00:50:15là-dedans...
00:50:16Il y aura peut-être,
00:50:16sûrement.
00:50:17Mais voilà.
00:50:17Et là, qu'est-ce que ça va donner ?
00:50:19Et là, tout le monde
00:50:19va trinquer.
00:50:20Mais c'est intéressant.
00:50:21On est obligé d'arrêter là.
00:50:23On y reviendra, bien sûr,
00:50:24puisque d'ici là,
00:50:27OpenEye aura encore
00:50:28dépensé quelques dizaines
00:50:29de milliards.
00:50:29Ça, c'est clair.
00:50:30Merci beaucoup à tous les trois.
00:50:31Merci Thomas.
00:50:32Thomas Serval,
00:50:33PDG de Baracoda.
00:50:34Merci à Diliaissance,
00:50:35journaliste tech.
00:50:36Et merci à Jérôme Marin,
00:50:37fondateur de CaféTech.
00:50:39Et bien voilà.
00:50:40Vous restez avec nous.
00:50:42Tech & Co, la quotidienne.
00:50:43On a encore une petite
00:50:44demi-heure à passer ensemble
00:50:45avec Ossomère
00:50:46pour cette deuxième partie.
00:50:48On s'intéressera aux innovations
00:50:49signées Essidor avec l'IA
00:50:51qui va transformer
00:50:52vos verres
00:50:53si vous êtes presque vite
00:50:54et qui va les améliorer.
00:50:56Et puis après,
00:50:56on parlera d'un programme
00:50:57qui s'appelle Accélérator
00:50:59chez AWS.
00:51:00Et vous verrez,
00:51:01la santé et la recherche
00:51:02contre le cancer
00:51:02est au cœur de ce programme.
00:51:05On en parlera
00:51:05avec le porte-parole
00:51:07d'AWS France
00:51:08qui sera mon invité,
00:51:09Julien Gouès
00:51:10et une start-up aussi
00:51:11qui sera sur ce plateau.
00:51:13Vous restez là.
00:51:14Dans une minute,
00:51:16c'est Julien Thibault
00:51:17qui nous rejoint
00:51:17pour le Tech Flash.
00:51:18A tout de suite
00:51:18et merci de nous suivre.
00:51:19Tech & Co,
00:51:22la quotidienne
00:51:23Tech Flash.
00:51:2520h31,
00:51:26dans un instant,
00:51:26on va parler
00:51:27de la technologie
00:51:28au service
00:51:29de la création
00:51:30des verres
00:51:31pour la vision
00:51:31avec Essidor
00:51:32et nos invités.
00:51:33Mais auparavant,
00:51:34comme chaque soir,
00:51:35il est temps
00:51:35de retrouver le Tech Flash
00:51:36et qu'il faut retenir
00:51:37de l'actualité tech
00:51:38de ce jeudi.
00:51:39C'est avec Julien Thibault.
00:51:41Bonsoir Julien.
00:51:41Bonsoir François
00:51:42et bonsoir
00:51:42à toutes et à tous.
00:51:43Et à la une,
00:51:44Google Maps
00:51:44va intégrer Gemini,
00:51:45l'intelligence artificielle
00:51:47de Google
00:51:47pour vous aider
00:51:48pendant la navigation.
00:51:50Vous pourrez lui parler
00:51:51en conduisant,
00:51:51lui demander un itinéraire
00:51:53ou encore signaler
00:51:54un danger.
00:51:55Autre nouveauté pratique,
00:51:56Maps indique désormais
00:51:57le moment précis
00:51:58où tourner
00:51:59pour éviter
00:52:00les mauvaises sorties.
00:52:01Et toujours,
00:52:02chez Google,
00:52:02le géant américain
00:52:03veut envoyer
00:52:04des super calculateurs
00:52:05dans l'espace.
00:52:06Le but,
00:52:07alimenter ses modèles
00:52:08d'intelligence artificielle
00:52:09tout en profitant
00:52:10au maximum
00:52:10de l'énergie solaire.
00:52:12Un projet
00:52:12qui fait écho
00:52:13à celui d'Elon Musk
00:52:14qui veut lui aussi
00:52:15lancer une constellation
00:52:16de satellites d'IA
00:52:17avec SpaceX.
00:52:19Côté objets connectés,
00:52:20d'anciens employés
00:52:21de Meta
00:52:21dévoile Stream,
00:52:22une bague intelligente
00:52:23capable de prendre
00:52:24des notes vocales,
00:52:25contrôler la musique
00:52:26et interagir
00:52:27avec les assistants vocaux.
00:52:29L'appareil veut se positionner
00:52:30comme une alternative
00:52:31plus discrète
00:52:32aux montres connectées.
00:52:33Et oui,
00:52:34Julien,
00:52:34aux Etats-Unis,
00:52:35c'est Meta justement
00:52:35qui fait face
00:52:36à une nouvelle polémique.
00:52:37Et oui,
00:52:38plusieurs procureurs généraux
00:52:39appellent le groupe
00:52:40de Mark Zuckerberg
00:52:41à rejeter certaines lois européennes
00:52:42jugées contraires
00:52:44aux valeurs américaines
00:52:45et menacent l'entreprise
00:52:46de poursuites judiciaires
00:52:47si elle applique
00:52:48ses règles
00:52:49sur le territoire américain.
00:52:51Et enfin,
00:52:52Snapchat s'allie
00:52:52à Perplexity AI.
00:52:54L'accord permettra
00:52:55d'intégrer directement
00:52:56les réponses générées
00:52:57par l'IA de Perplexity
00:52:58dans l'application
00:52:59pour enrichir
00:53:00les recherches
00:53:01et conversations.
00:53:02Objectif,
00:53:03renforcer l'expérience utilisateur
00:53:04et garder une longueur d'avance
00:53:06dans la course
00:53:06à l'IA conversationnelle.
00:53:09Et pour finir,
00:53:10je vous donne rendez-vous
00:53:10demain pour un nouvel épisode
00:53:12de quoi je me mêle.
00:53:13Cette semaine,
00:53:14François,
00:53:14vous avez discuté
00:53:15du retour d'Oppo
00:53:16en France
00:53:17avec Damien Licata-Carrouzo
00:53:18et Pierre Fontaine.
00:53:19On écoute un extrait
00:53:20tout de suite.
00:53:22Le retour en France,
00:53:23ça fait quelques mois déjà.
00:53:25Ils sont de retour
00:53:25avec du moyen de gamme.
00:53:26Ils n'ont pas voulu
00:53:27monter en puissance
00:53:28tout de suite.
00:53:29Mais c'était aussi
00:53:29en termes d'exposition
00:53:30parce que le moyen de gamme,
00:53:31ce n'est pas quelque chose.
00:53:32Vous allez dans un magasin,
00:53:33vous n'allez pas le voir
00:53:34en tête de gondole.
00:53:36La tête de gondole
00:53:37est sûrement réservée
00:53:37un petit peu
00:53:38sur la pointe des pieds.
00:53:39Ils ont tâté un peu le marché
00:53:40voir s'ils avaient encore
00:53:41aussi une fanbase
00:53:42qui existait encore
00:53:43et apparemment,
00:53:44ils en ont une
00:53:44qui existe toujours
00:53:46et qui est prête
00:53:47peut-être à renouveler
00:53:47l'Oppo qu'ils avaient
00:53:48il y a trois ans
00:53:49avec celui-là.
00:53:49Mais alors,
00:53:50qu'est-ce qu'il vaut ce téléphone ?
00:53:51Vous l'avez testé ou pas ?
00:53:52Moi, je ne l'ai pas touché.
00:53:54Tu ne l'as pas touché ?
00:53:55Je t'ai vu que tu l'as touché.
00:53:56Je l'ai touché à l'instant
00:53:57mais je ne l'ai pas testé.
00:53:58Il est plutôt pas mal.
00:53:59En termes de photos,
00:54:00notamment,
00:54:01on est sur un niveau
00:54:02de photophone
00:54:03qui peut être
00:54:04un équivalent
00:54:05d'un Pixel 10 Pro.
00:54:07Je pense que c'est l'ambition.
00:54:08En termes d'écran,
00:54:10on les suit.
00:54:10En fait,
00:54:11ils ont mis une fiche technique
00:54:12qui est tellement impressionnante
00:54:14qu'il faut,
00:54:15notamment pour justifier le prix
00:54:16parce que 1300 euros,
00:54:17il faut quand même
00:54:18les sortir sur un téléphone.
00:54:19Voilà.
00:54:20Avec une marque
00:54:20qui revient
00:54:21et qui peut
00:54:22être la source de doute
00:54:24parce que
00:54:25si on n'a pas de SAV derrière
00:54:26et s'ils redisparaissent
00:54:27d'ici 2-3 ans,
00:54:29c'est un peu compliqué
00:54:30de vendre 1300 euros.
00:54:31Voilà un petit bout
00:54:32en avant-première
00:54:32de De Quoi Jamel
00:54:33que vous pourrez découvrir
00:54:34en intégralité
00:54:35dès demain,
00:54:36dès midi
00:54:36sur la chaîne YouTube
00:54:37de Tech & Co
00:54:38mais aussi en podcast audio
00:54:39et ce week-end,
00:54:40bien évidemment,
00:54:41sur BFM Business
00:54:42à la radio,
00:54:43à la télé,
00:54:4320h35.
00:54:44On va parler maintenant
00:54:45de vision
00:54:47et d'intelligence artificielle
00:54:49et de technologie
00:54:49avec nos invités.
00:54:53Tech & Co,
00:54:54la quotidienne,
00:54:55les invités.
00:54:57On va essayer
00:54:58de vous expliquer
00:54:59comment l'IA
00:55:00transforme l'optique
00:55:01avec nos deux
00:55:03on va dire spécialistes
00:55:05qui sont présents
00:55:06sur ce plateau.
00:55:07Sébastien Friker,
00:55:07bonsoir Sébastien.
00:55:08Bonsoir.
00:55:09Vous êtes responsable
00:55:09modélisation de la vision
00:55:11et de la perception
00:55:12chez Siler Luxe Otsika
00:55:13et Grégoire Boutonnet
00:55:15est avec nous.
00:55:15Bonsoir Grégoire.
00:55:16Bonsoir François.
00:55:17PDG de Nova in Silico.
00:55:19Alors vous,
00:55:19vous êtes un spécialiste
00:55:20de tout ce qui touche
00:55:21au jumeau numérique
00:55:22et vous verrez
00:55:22que le jumeau numérique
00:55:23est au cœur
00:55:25en fait
00:55:25de cette transformation
00:55:26de la vision.
00:55:29Sébastien,
00:55:29vous faites un métier passionnant
00:55:31parce que,
00:55:32d'après ce que j'ai compris,
00:55:33vous bossez sur,
00:55:34eh bien,
00:55:36entre autres,
00:55:36la presbytie.
00:55:38Et ce qui est intéressant,
00:55:39c'est que la presbytie,
00:55:40voilà,
00:55:41on va chez l'ophtalmo,
00:55:42on nous explique tous
00:55:43qu'on est presbyte
00:55:44ou pas d'ailleurs,
00:55:46mais on ne sait pas trop
00:55:46ce que c'est.
00:55:47Est-ce que vous pourriez
00:55:47nous expliquer,
00:55:48voilà,
00:55:49je suis presbyte
00:55:49depuis quelques années,
00:55:52qu'est-ce qui m'arrive ?
00:55:53Alors tout d'abord,
00:55:54la presbytie,
00:55:54ce n'est pas une maladie,
00:55:55c'est une évolution naturelle
00:55:56de votre œil,
00:55:58de votre système visuel.
00:55:59Quand on naît,
00:56:00on a une énorme capacité
00:56:01d'accommodation.
00:56:03On peut voir de très très près.
00:56:04On a tous vu des enfants
00:56:05qui prenaient un livre
00:56:06et qui les lisaient
00:56:07face contre la page.
00:56:09Mais au cours du temps,
00:56:10ensuite,
00:56:10la capacité de l'œil
00:56:11à accommoder diminue.
00:56:13Il est moins,
00:56:15comment dire,
00:56:16moins agile,
00:56:17c'est ça ?
00:56:17Il perd en flexibilité,
00:56:18oui.
00:56:18Aux alentours de 20 ans,
00:56:20on va voir par exemple
00:56:21à 10 centimètres,
00:56:22tout va bien.
00:56:23Mais au fur et à mesure,
00:56:24la distance minimale
00:56:25à laquelle on peut voir
00:56:26s'éloigne.
00:56:27Voilà.
00:56:27C'est pour ça qu'on a
00:56:28l'iPhone comme ça,
00:56:29loin,
00:56:30parce qu'il faut
00:56:31qu'on ait de l'espace.
00:56:32Exactement.
00:56:33Ok.
00:56:34Donc ça,
00:56:34la presbytie,
00:56:35on comprend.
00:56:36Ça arrive donc
00:56:37forcément à tout le monde,
00:56:38c'est ça ?
00:56:39Exactement.
00:56:39C'est à partir de 40,
00:56:4050 ans ?
00:56:41Oui, c'est ça,
00:56:42exactement.
00:56:43Bon.
00:56:44Le seul truc,
00:56:45c'est qu'aujourd'hui,
00:56:46on est devant des écrans
00:56:47à longueur de journée.
00:56:49Regardez-moi,
00:56:50sur ce plateau,
00:56:51j'en ai plein
00:56:51et on est tous comme ça.
00:56:52Est-ce que ça accélère
00:56:54ou est-ce que ça influe
00:56:55sur la presbytie,
00:56:56tous ces écrans qu'on a ?
00:56:58En fait,
00:56:58on devient presbyt
00:56:59à partir du moment
00:57:00où on a du mal à voir
00:57:02dans nos tâches du quotidien.
00:57:03Alors,
00:57:04quand on regarde des livres,
00:57:05on a tendance
00:57:05à les tenir
00:57:06à 40 centimètres.
00:57:07Donc,
00:57:08à 40 centimètres,
00:57:09on y voit bien
00:57:09jusqu'à 50 ans.
00:57:11En revanche,
00:57:11un smartphone,
00:57:12on le tient plutôt
00:57:13à 33 centimètres.
00:57:14Et donc là,
00:57:14on va ressentir
00:57:15les effets de la presbytie
00:57:16beaucoup plus tôt,
00:57:17d'autant plus
00:57:18si on regarde
00:57:18des petits caractères
00:57:19et encore pire,
00:57:20en faibles conditions lumineuses.
00:57:22Alors,
00:57:22depuis toujours,
00:57:23enfin depuis très longtemps,
00:57:25on arrive à corriger
00:57:25la presbytie.
00:57:27Alors,
00:57:28au début,
00:57:28c'était des lunettes spécifiques.
00:57:29Maintenant,
00:57:29on arrive à faire
00:57:30des verres progressifs
00:57:30qui nous permettent
00:57:31d'avoir,
00:57:32avec une seule paire,
00:57:33le fait de la possibilité
00:57:33de voir de loin
00:57:34mais aussi de près.
00:57:35Comment ça marche,
00:57:36en fait,
00:57:37un verre progressif ?
00:57:38Alors,
00:57:38effectivement,
00:57:38le verre progressif,
00:57:39ce n'est pas nouveau.
00:57:40Ça a été inventé
00:57:41il y a plus de 66 ans,
00:57:42en France d'ailleurs,
00:57:43chez Essilor.
00:57:44Et c'est une lunette
00:57:46dont la puissance varie
00:57:47entre le haut
00:57:48et le bas du verre.
00:57:49Donc,
00:57:49quand on regarde
00:57:50dans le haut du verre,
00:57:51on est bien corrigé
00:57:52pour voir au loin.
00:57:53Et quand on abaisse le regard,
00:57:55là,
00:57:56on a un boost de puissance,
00:57:59une addition
00:57:59qui nous permet
00:58:00de regarder nos objets
00:58:01téléphones,
00:58:03écrans,
00:58:03livres.
00:58:04D'accord.
00:58:04Et alors,
00:58:05comment la tech,
00:58:06l'IA,
00:58:06est en train de bouleverser
00:58:08la manière
00:58:08dont vous fabriquez
00:58:10chez Essilor
00:58:11ces verres ?
00:58:13Alors,
00:58:13la façon traditionnelle
00:58:14dont on conçoit ces verres,
00:58:15on a toujours une conception
00:58:17qu'on appelle
00:58:17centrée autour du porteur,
00:58:19du client final.
00:58:21Donc,
00:58:21quand on conçoit nos verres,
00:58:23on va faire des hypothèses
00:58:24de conception
00:58:24pour améliorer
00:58:26tel ou tel aspect
00:58:26de la vision.
00:58:28Et quand on a créé
00:58:28un nouveau design,
00:58:29on va aller le tester
00:58:30auprès de porteurs
00:58:32via des tests cliniques.
00:58:34Donc,
00:58:34et là,
00:58:34vous allez mesurer,
00:58:35en fait,
00:58:35la qualité de la vision
00:58:37qu'ils ont avec
00:58:37ce prototype de verre,
00:58:39en fait.
00:58:40Exactement.
00:58:40Et ça nous permet
00:58:41de valider
00:58:41si nos hypothèses
00:58:42étaient bonnes ou pas.
00:58:44Parfois,
00:58:45ça marche,
00:58:45parfois ça ne marche pas.
00:58:46Exactement.
00:58:47Exactement.
00:58:47On a une approche
00:58:48très modeste
00:58:49et finalement,
00:58:49c'est le porteur
00:58:50qui a le dernier mot
00:58:51par rapport
00:58:52à notre nouveau design.
00:58:53Mais quels sont
00:58:54les paramètres
00:58:54qui rentrent en compte ?
00:58:55C'est la posture ?
00:58:56C'est quoi,
00:58:57en fait ?
00:58:57Dans la performance
00:58:59des visions,
00:58:59il y a beaucoup d'aspects.
00:59:00Vous faites bien
00:59:00de le souligner.
00:59:01Il y a la netteté
00:59:02de vision,
00:59:02en premier lieu.
00:59:03On a envie de voir net,
00:59:04de pouvoir voir
00:59:04des petits caractères.
00:59:06Mais il y a aussi
00:59:07est-ce que je suis capable
00:59:07de bien me déplacer
00:59:09avec mes verres ?
00:59:10Est-ce que je n'ai pas
00:59:10de tangage,
00:59:12de perte de perception
00:59:13des profondeurs ?
00:59:15Et enfin,
00:59:15la posture joue
00:59:16un rôle aussi
00:59:17très important.
00:59:17Donc,
00:59:18il y a beaucoup d'aspects
00:59:18à prendre en compte
00:59:19lorsqu'on conçoit
00:59:20un verre progressif.
00:59:21Et donc là,
00:59:21arrivent les jumeaux numériques.
00:59:23Tout à fait.
00:59:23C'est ça qui est nouveau
00:59:23chez vous ?
00:59:24Exactement.
00:59:25Ce qui est nouveau,
00:59:26c'est que maintenant,
00:59:27en plus d'aller tester
00:59:28en fin de process
00:59:29auprès de porteurs réels,
00:59:32pendant la conception du verre,
00:59:33on va aussi tester
00:59:34sur des modèles de porteurs,
00:59:36des modèles numériques.
00:59:37Donc,
00:59:37au lieu d'avoir
00:59:38des vrais porteurs,
00:59:39on a,
00:59:39grâce à la simulation
00:59:40et grâce à l'intelligence artificielle,
00:59:42un modèle d'une personne
00:59:44qui effectue des tâches visuelles,
00:59:46qui regarde ses écrans,
00:59:47ses smartphones,
00:59:48qui fait différentes tâches
00:59:49de la vie
00:59:49et qui nous renseigne déjà
00:59:51sur la performance du verre.
00:59:52Et alors,
00:59:53ces jumeaux numériques
00:59:53sont efficaces ?
00:59:54Ils ne se trompent pas, eux ?
00:59:56Alors,
00:59:58ces jumeaux numériques,
00:59:59qui sont en constant développement.
01:00:00Et le fait est
01:00:01que le système visuel,
01:00:02c'est quelque chose
01:00:02d'extrêmement complexe.
01:00:03D'accord.
01:00:04Il faut savoir modéliser
01:00:05le comportement de la personne,
01:00:06donc comment elle va bouger la tête,
01:00:08bouger les yeux,
01:00:08comment elle va accommoder.
01:00:10Il faut aussi modéliser
01:00:11comment elle va percevoir.
01:00:12Est-ce qu'elle voit net ?
01:00:12Est-ce qu'elle voit flou ?
01:00:14Donc,
01:00:14grâce à l'intelligence artificielle,
01:00:16on a des modèles
01:00:16de plus en plus sophistiqués,
01:00:18mais le fait est
01:00:19qu'en fin de conception,
01:00:20on va toujours aller vérifier
01:00:21auprès de vrais porteurs
01:00:22pour confirmer
01:00:23qu'on a bien
01:00:24une bonne innovation
01:00:25et éviter toute erreur
01:00:26des modèles.
01:00:27Tout ça,
01:00:28c'est déjà en place
01:00:28où vous travaillez
01:00:29sur ces jumeaux numériques ?
01:00:30Aujourd'hui,
01:00:31je vais chez mon ophtalmo,
01:00:32je demande des verres et silors
01:00:33progressifs
01:00:35parce que je suis presbyte.
01:00:36Est-ce qu'ils vont être testés
01:00:38grâce à ces jumeaux numériques
01:00:39ou pas encore ?
01:00:40Tout à fait.
01:00:40C'est quelque chose
01:00:41qu'on a déjà en place
01:00:42depuis quelques années
01:00:43et ça nous permet aussi
01:00:44d'aller vers
01:00:45plus en plus de personnalisation
01:00:47de nos produits
01:00:47parce que le concept
01:00:49de jumeaux numériques,
01:00:50c'est d'avoir
01:00:51un modèle propre
01:00:52à chaque patient.
01:00:53Donc,
01:00:53ce n'est pas juste
01:00:54un jumeau générique
01:00:55d'un porteur moyen
01:00:56mais voilà,
01:00:58ça porte le nom de jumeau
01:00:59parce qu'on fait
01:00:59la réplique
01:01:00de chacun de nos sujets.
01:01:02Est-ce que vous allez
01:01:02anticiper avec ce jumeau numérique
01:01:04les évolutions de ma vue ?
01:01:06C'est possible ou pas
01:01:07de prédire le futur
01:01:08ou en tout cas
01:01:09de prédire la correction
01:01:10des verres ?
01:01:12Alors,
01:01:13peut-être pas dans la presbycie
01:01:14mais si je prends l'exemple
01:01:15de la myopie
01:01:16où là,
01:01:16c'est un phénomène progressif
01:01:18avec l'œil qui s'allonge
01:01:19au cours du temps,
01:01:20là,
01:01:20on développe aussi
01:01:21des jumeaux numériques
01:01:22qui cherchent à prédire
01:01:24effectivement l'évolution
01:01:24de la myopie
01:01:25chez les enfants
01:01:26pour le coup.
01:01:27Est-ce que vous bossez
01:01:28avec la startup
01:01:29que nous recevons ce soir,
01:01:31Nova InSilico ?
01:01:31Oui.
01:01:31Je crois que vous avez
01:01:32des recherches en commun,
01:01:34c'est ça ?
01:01:34Tout à fait
01:01:35parce que Nova InSilico
01:01:36développe aussi
01:01:37des jumeaux numériques
01:01:38d'un genre un peu différent
01:01:40mais ça nous intéresse
01:01:41de modéliser certains aspects
01:01:43dans lesquels
01:01:43Nova InSilico
01:01:44est spécialisée.
01:01:45Alors,
01:01:46Grégoire Boutonnet,
01:01:47merci d'être là.
01:01:48Rebonsoir,
01:01:49vous êtes co-CEO
01:01:49de cette startup.
01:01:50Nova InSilico,
01:01:51est-ce que vous pouvez déjà
01:01:51nous présenter
01:01:52votre société ?
01:01:53Oui,
01:01:54Nova InSilico,
01:01:54c'est une société
01:01:55basée à Lyon,
01:01:56on est une cinquantaine
01:01:57de personnes,
01:01:58l'entreprise est profitable
01:01:59et notre activité
01:02:00c'est de l'assimilation
01:02:02numérique
01:02:03dans le domaine
01:02:04de la biologie
01:02:05et en particulier
01:02:05avec nos partenaires
01:02:07industriels,
01:02:07on ne travaille pas
01:02:08en direct
01:02:08avec les patients,
01:02:10on travaille principalement
01:02:11avec les grands groupes
01:02:12pharmaceutiques
01:02:13dans le domaine
01:02:14aussi vétérinaire,
01:02:17cosméto
01:02:17et maintenant
01:02:19effectivement optique.
01:02:21On parle,
01:02:22excusez-moi je vous coupe,
01:02:22mais on parle beaucoup
01:02:23de jumeaux numériques
01:02:23dans plein de domaines,
01:02:25dans plein de secteurs,
01:02:26dans le domaine
01:02:27de la médecine
01:02:27qui est visiblement
01:02:28un peu votre spécialité,
01:02:30vétérinaire,
01:02:31etc.
01:02:33C'est une vraie révolution ?
01:02:35Alors je pense
01:02:36que le terme
01:02:36est un peu fort,
01:02:37je dirais que ce serait super,
01:02:38mais ce n'est pas non plus
01:02:39une révolution,
01:02:40donc c'est une évolution
01:02:41et je pense que le monde
01:02:42du vivant
01:02:43est en train de faire
01:02:44ce qu'a fait le monde
01:02:45de la mécanique
01:02:46depuis des dizaines d'années,
01:02:47aujourd'hui vous ne sortez
01:02:48plus une voiture,
01:02:49un avion
01:02:49et encore moins une fusée,
01:02:50on parlait d'Elon Musk
01:02:51tout à l'heure,
01:02:52il y a eu 3 ou 4 Starships
01:02:54qui ont explosé
01:02:54je crois en 2025
01:02:55au décollage
01:02:56et pourtant il y a
01:02:57des centaines de milliers
01:02:58d'heures de simulations
01:02:59avant, évidemment
01:03:00on ne construit plus
01:03:00une fusée
01:03:01comme on le faisait
01:03:02à l'époque
01:03:02dans les années 60,
01:03:05on la simule,
01:03:07on la construit
01:03:08et elle a son propre
01:03:08jumeau numérique
01:03:09cette fusée
01:03:10et ça, ça fait 10 ou 20
01:03:11voire 30 ans
01:03:12que ça existe
01:03:12dans le domaine,
01:03:13dans ces domaines-là.
01:03:14Dans le monde de la santé,
01:03:16c'est un peu plus récent,
01:03:16une des raisons
01:03:17c'est que la modélisation
01:03:19du vivant
01:03:19représente une difficulté
01:03:21supplémentaire
01:03:22plus que la mécanique
01:03:23des fluides
01:03:23ou même la mécanique
01:03:24des matériaux.
01:03:25Pourquoi ?
01:03:25La biologie est d'une complexité ?
01:03:27Voilà, c'est ça.
01:03:28Donc il y a beaucoup
01:03:28d'humilité à avoir
01:03:29par rapport aux résultats
01:03:30qu'on produit collectivement
01:03:31dans notre écosystème
01:03:32qui est un écosystème
01:03:33qui se développe énormément
01:03:35notamment
01:03:35pas que
01:03:37mais entre autres
01:03:37grâce à l'IA,
01:03:38grâce aux capacités
01:03:39supplémentaires aussi
01:03:40de modélisation
01:03:41et de GPU
01:03:43dont on parle souvent,
01:03:44on parlait régulièrement
01:03:44d'NVIDIA et autres
01:03:45sur ce plateau,
01:03:47c'est des acteurs
01:03:47qui aident en fait
01:03:48à ces technologies
01:03:50à émerger
01:03:51puisqu'on est capable
01:03:52de calculer
01:03:52beaucoup plus vite.
01:03:54Modéliser le vivant,
01:03:55effectivement,
01:03:55il y a cette dimension
01:03:56qui peut être
01:03:59un peu impressionnante
01:03:59parce que nous,
01:04:00ça ne joue pas
01:04:01d'une voiture
01:04:02ou d'une vie.
01:04:02Est-ce qu'on peut décrypter
01:04:03totalement notre
01:04:04on va dire
01:04:05notre amas
01:04:07de cellules biologiques
01:04:08finalement ?
01:04:08Alors,
01:04:09en fait,
01:04:09à la base de la recherche,
01:04:11on est capable
01:04:11de transformer aujourd'hui
01:04:12la recherche
01:04:13qui a été faite
01:04:13par ces scientifiques
01:04:15en modèle mathématique
01:04:16et donc qui a
01:04:17cette correspondance.
01:04:18Donc vous imaginez
01:04:18des dizaines d'années
01:04:19de recherche
01:04:20qui progressivement
01:04:20sont transformées
01:04:21d'une certaine façon
01:04:22en jumeaux numériques
01:04:23qu'on va ensuite
01:04:24informer par des données
01:04:25patients
01:04:25et qui vont aider
01:04:26les pharmas notamment
01:04:27à mieux comprendre
01:04:28le fonctionnement
01:04:29de leur traitement.
01:04:30C'est ça vraiment
01:04:30la valeur,
01:04:31c'est mieux comprendre
01:04:31le traitement,
01:04:32si on comprend mieux
01:04:32on est capable
01:04:33de prendre des meilleures
01:04:33décisions notamment
01:04:34pour ces essais cliniques
01:04:35et à la fin potentiellement
01:04:36avoir des traitements
01:04:37importants qui arrivent
01:04:38plus rapidement sur le marché.
01:04:38Et dans les pathologies oculaires
01:04:41les jumeaux numériques
01:04:43ont véritablement
01:04:44un intérêt
01:04:46et un potentiel
01:04:48on va dire.
01:04:49Un potentiel
01:04:49extrêmement important.
01:04:51Mais du coup
01:04:51une recherche sur des maladies
01:04:52sur des pathologies
01:04:52sur peut-être la correction
01:04:54comme nous l'expliquait
01:04:57notre invité aussi ?
01:04:59Oui alors surtout
01:04:59en ce qui nous concerne
01:05:01en tout cas nous
01:05:01c'est le domaine
01:05:02de la physiopathologie
01:05:03on va être dans le vivant
01:05:03on va être dans les maladies
01:05:04de l'œil
01:05:05plus précisément.
01:05:06Certaines maladies de l'œil
01:05:07ont évidemment un impact
01:05:08sur votre vue
01:05:09et ça c'est des modèles
01:05:10qu'on peut développer
01:05:11et qui peuvent être informés
01:05:12de façon à aider
01:05:14les industriels
01:05:14à concevoir
01:05:15des meilleurs traitements
01:05:16et potentiellement
01:05:16pourquoi pas
01:05:17des meilleurs lentilles
01:05:17ou des meilleurs verres
01:05:18dans le futur.
01:05:19Donc nous on est au service
01:05:20de cette industrie
01:05:21aujourd'hui.
01:05:23Merci beaucoup
01:05:23passionnant tout ça
01:05:24merci à tous les deux
01:05:25merci Sébastien Fricker
01:05:26responsable modélisation
01:05:28de la vision
01:05:28et de la perception
01:05:29chez Essilor Luxottica
01:05:31et merci aussi à Grégoire Boutonnet
01:05:32d'être venu nous voir
01:05:33depuis Lyon
01:05:33PDG de Nova in Silico
01:05:36tout de suite
01:05:38direction
01:05:38la rédaction
01:05:39de Tech & Co
01:05:40comme chaque soir.
01:05:47Sylvain Trinelle
01:05:48nous a rejoint
01:05:48sur ce plateau
01:05:49bonsoir Sylvain
01:05:49journaliste bien sûr
01:05:51à la rédaction
01:05:51de Tech & Co
01:05:52et Google
01:05:52crée la surprise
01:05:54écoutez bien
01:05:55parce que cette news
01:05:55elle est folle
01:05:56Google est aujourd'hui
01:05:58plus efficace
01:05:59que les modèles
01:06:00traditionnels
01:06:00dans la prévision
01:06:01des ouragans
01:06:02et oui Stéphanie
01:06:03de Monacone
01:06:04l'aurait pas mieux dit
01:06:05l'amour a tout emporté
01:06:08effectivement
01:06:08dans une étude
01:06:10apparue il y a quelques jours
01:06:11par un chercheur
01:06:12de l'université
01:06:13de Miami
01:06:13on découvre en fait
01:06:14que le modèle
01:06:15météorologique
01:06:16de Google Deep Mind
01:06:17lancé en juin 2025
01:06:19pour lutter
01:06:19contre les ouragans
01:06:20et bien il est plus efficace
01:06:22qu'attendu
01:06:23concrètement en fait
01:06:24quand il s'agit
01:06:24de suivre l'évolution
01:06:25et la direction
01:06:26d'un ouragan
01:06:27et bien les prédictions
01:06:28du modèle GDMI
01:06:29de Google
01:06:30sont deux fois plus efficaces
01:06:31que celui qui est utilisé
01:06:33par les services
01:06:33de météorologie américains
01:06:35et même meilleur
01:06:36que les modèles
01:06:37généralement appréciés
01:06:38des prévisionnistes
01:06:39un coup de tonnerre
01:06:40d'autant qu'on peut le voir
01:06:41sur le graphique
01:06:42alors évidemment
01:06:44on ne peut pas le voir là
01:06:44mais vous le verrez
01:06:45sur le site de Tech & Co
01:06:46donc ça nous obligera
01:06:47aller voir votre site
01:06:48exactement
01:06:48enfin pas votre site
01:06:49pas de votre à vous
01:06:50notre site
01:06:51notre site
01:06:51les résultats
01:06:53sur plusieurs jours
01:06:54on voit une différence sensible
01:06:55se créer en fait
01:06:56entre la position réelle
01:06:57de l'ouragan
01:06:58et celui prévu
01:06:58par les différents modèles
01:06:59en dehors de celui
01:07:00de Google
01:07:01alors la question
01:07:02Sylvain que tout le monde
01:07:02se pose
01:07:03qu'est-ce qui explique
01:07:04ces résultats ?
01:07:05alors pour le chercheur
01:07:06à l'origine de ces résultats
01:07:07il y a plusieurs facteurs
01:07:08le premier
01:07:09c'est le plan d'économie
01:07:10imposé par Elon Musk
01:07:11et son DOGE
01:07:12le département
01:07:13pour l'efficacité gouvernementale
01:07:14depuis l'accession
01:07:15au pouvoir
01:07:16de Donald Trump
01:07:16qui a vu
01:07:17de nombreux spécialistes
01:07:18en météorologie
01:07:19être licenciés
01:07:20du jour au lendemain
01:07:21et le second
01:07:22c'est que le modèle
01:07:22de Google
01:07:23est uniquement basé
01:07:24sur l'intelligence artificielle
01:07:25et donc en tant qu'IA
01:07:26forcément le modèle
01:07:27il peut donc apprendre
01:07:28de ses erreurs
01:07:29et se corriger
01:07:30en temps réel
01:07:31à contrario
01:07:32les modèles utilisés
01:07:33par les agences
01:07:34et prévisionnistes
01:07:35du monde entier
01:07:36se basent sur des données
01:07:37physiques
01:07:38étudiées par des humains
01:07:40avec les risques
01:07:40que l'on constate
01:07:41aujourd'hui d'ailleurs
01:07:42alors c'est une belle victoire
01:07:43pour Google
01:07:44forcément on le disait
01:07:45d'introduction qui cherche
01:07:46depuis très longtemps
01:07:47à s'imposer dans le domaine
01:07:48des modèles
01:07:49IA dédiés à la météo
01:07:51en France
01:07:51si Météo France
01:07:52effectivement ils utilisent
01:07:53de l'IA comme ils l'avaient
01:07:54confirmé
01:07:55il s'agit d'un modèle
01:07:56développé uniquement
01:07:57en interne
01:07:57et systématiquement
01:07:58vérifié par des humains
01:08:00oui mais est-ce que c'est
01:08:01est-ce que c'est vraiment fiable
01:08:02c'est ça
01:08:03c'est ça
01:08:03alors malheureusement
01:08:04effectivement en fait
01:08:05on voit que le modèle
01:08:06d'IA fonctionne très mal
01:08:07à plus 7 jours
01:08:09donc effectivement
01:08:09si vous allez sur le site
01:08:10de Météo France
01:08:11vous verrez
01:08:11ne faites pas confiance
01:08:13aux prévisions sur 7 jours
01:08:14par contre effectivement
01:08:15les résultats qui sont
01:08:16démontrés à plus 1
01:08:17ou plus de jours
01:08:18ils sont vérifiés
01:08:19par des humains
01:08:19et donc là
01:08:20c'est quand même plus efficace
01:08:21passionnant tout ça
01:08:22si vous voulez en savoir plus
01:08:23direction le site
01:08:25de Tech&Co
01:08:25avec le graphique
01:08:25avec le graphique
01:08:26qui va tout vous expliquer
01:08:28merci beaucoup Sylvain
01:08:29Sylvain Trinel
01:08:3020h48
01:08:31allez on va parler cloud
01:08:33avec un acteur majeur
01:08:34dans ce domaine
01:08:35c'est AWS
01:08:36et on va parler du programme
01:08:37Accelerator
01:08:38Tech&Co
01:08:41la quotidienne
01:08:42les invités
01:08:43voilà pour parler
01:08:47de ce programme
01:08:48d'accompagnement
01:08:49des startups d'AWS
01:08:50j'ai le plaisir d'accueillir
01:08:51Julien Grouès
01:08:52qui est le directeur général
01:08:53d'AWS France
01:08:53bonsoir Julien
01:08:54bonsoir François
01:08:55toujours un plaisir
01:08:56de vous recevoir
01:08:56AWS France
01:08:57et Europe du Sud
01:08:58vous en êtes le directeur général
01:09:00et j'accueille aussi
01:09:01Fanny Jolin
01:09:02bonsoir Fanny
01:09:03enchantée
01:09:03vous êtes enchantée
01:09:05vous êtes PDG
01:09:05fondatrice
01:09:06d'Oracle Oncologie
01:09:08puisque
01:09:09effectivement
01:09:10on va parler beaucoup
01:09:10de MedTech
01:09:11peut-être Julien
01:09:12un mot
01:09:13alors on ne va pas
01:09:13représenter
01:09:14encore une fois
01:09:15AWS
01:09:16qu'on connaît tous
01:09:16ce qui est intéressant
01:09:17c'est ce programme
01:09:19d'intelligence artificielle
01:09:21générative
01:09:21avec le AWS
01:09:23générative
01:09:25et AI
01:09:25accélérateur
01:09:26est-ce que vous pouvez
01:09:26nous expliquer ce que c'est ?
01:09:27oui alors c'est un programme
01:09:28qu'on a conçu
01:09:29pour accompagner
01:09:30les startups
01:09:30qui utilisent
01:09:32l'AI générative
01:09:33pour créer de nouveaux
01:09:35business
01:09:36pour créer de nouveaux services
01:09:37et pour résoudre
01:09:38des problèmes
01:09:38que jusqu'au là
01:09:39on n'arrivait pas à résoudre
01:09:41donc on a lancé
01:09:42cet incubateur
01:09:43l'année dernière
01:09:44il y a eu une première promotion
01:09:45de startup
01:09:46l'année dernière
01:09:47avec trois entreprises françaises
01:09:49cette année
01:09:49c'est la deuxième
01:09:50sur 40
01:09:50sur 40
01:09:51c'est pas mal
01:09:52c'est bien
01:09:52et cette année pareil
01:09:54donc de nouveau
01:09:5540 entreprises sélectionnées
01:09:56dans le monde
01:09:57dont trois entreprises françaises
01:09:58et donc
01:09:59dont Oracle Oncologie
01:10:00et ça montre quand même
01:10:01le fantastique dynamisme
01:10:03des startups
01:10:03et des entreprises en France
01:10:04dans l'utilisation de l'IA
01:10:06pour transformer
01:10:07ce qui se passe dans le monde
01:10:09alors après
01:10:09ces startups
01:10:10seront compensées
01:10:11avec
01:10:11un million de dollars
01:10:13en crédit AWS
01:10:14ce qui permet quand même
01:10:15de se mettre bien
01:10:16le pied à l'étrier
01:10:17et un accès privilégié
01:10:18à des experts
01:10:18pour développer
01:10:19leurs solutions
01:10:20en IA
01:10:21c'est un programme
01:10:24important pour AWS
01:10:26oui c'est important
01:10:27depuis le début
01:10:27depuis la conception
01:10:29d'AWS
01:10:29on a toujours été
01:10:30très présent
01:10:31au niveau des startups
01:10:32pour les accompagner
01:10:33pour les aider
01:10:34c'est là où on voit
01:10:35les grandes entreprises
01:10:36de demain
01:10:37donc les startups
01:10:38dans le monde entier
01:10:38nous font confiance
01:10:39mais aussi les entreprises
01:10:40et ça permet de créer
01:10:41cet écosystème
01:10:42de les aider à se développer
01:10:44que ce soit en France
01:10:45ou ailleurs
01:10:46et effectivement
01:10:47aujourd'hui
01:10:47dans le domaine
01:10:48de l'IA générative
01:10:49il y a encore
01:10:49beaucoup à faire
01:10:49évidemment
01:10:51vous investissez
01:10:51beaucoup d'argent
01:10:52dans tout cela
01:10:53parce que
01:10:54c'est la course
01:10:54au processeur
01:10:56au GPU
01:10:56etc
01:10:57je crois que même
01:10:58vous avez développé
01:10:58vos propres GPU
01:11:00c'est ça
01:11:01donc là
01:11:01on a lancé
01:11:02notamment le projet
01:11:03ce qu'on appelle
01:11:03le projet Regnier
01:11:04qui est un super ordinateur
01:11:06et un super serveur
01:11:07aujourd'hui
01:11:08il y a 500 000 puces
01:11:09Traenium 2
01:11:10on va passer bientôt
01:11:11à un million
01:11:12donc c'est un des plus gros
01:11:13Traenium 2
01:11:13ce sont vos puces
01:11:14ce sont nos puces
01:11:15et ça permet
01:11:16parce que c'est vrai
01:11:16qu'on parle tout le temps
01:11:17d'NVIDIA
01:11:17mais en fait
01:11:18il y a des alternatives
01:11:19au GPU d'NVIDIA
01:11:20alors on travaille aussi
01:11:21énormément avec NVIDIA
01:11:23et qui sont
01:11:24des puces
01:11:25extrêmement puissantes
01:11:26extrêmement utilisées
01:11:27mais effectivement
01:11:27il y a des alternatives
01:11:29on va dire
01:11:29des puces qui sont dédiées
01:11:30à certaines tâches
01:11:31c'est ça ?
01:11:32Exactement
01:11:32donc nous
01:11:33avec ces puces
01:11:34et notamment
01:11:34ce supercalculateur
01:11:36mais aussi
01:11:36nos autres serveurs
01:11:38de compute
01:11:38ça permet à nos clients
01:11:39de l'utiliser
01:11:39et pour la formation
01:11:40des modèles
01:11:41le training
01:11:41et pour l'inférence aussi
01:11:43et c'est pour ça
01:11:44que ce supercalculateur
01:11:45Regnier
01:11:47est utilisé
01:11:47notamment par Anthropik
01:11:48pour la formation
01:11:49de leurs modèles
01:11:50On a le plaisir
01:11:51de recevoir
01:11:52Fanny Jolin
01:11:53qui est PDG
01:11:53fondatrice
01:11:54d'Oracle Oncologie
01:11:54qui fait partie
01:11:55de ce programme
01:11:56AWS Générative
01:11:57et AI Accélérateur
01:11:59Oracle Oncologie
01:12:01Fanny
01:12:01que vous avez fondé
01:12:02est-ce que vous pouvez
01:12:03nous expliquer ce que c'est ?
01:12:04Oui bien sûr
01:12:05donc c'est une start-up
01:12:06qui est une spin-off
01:12:07de l'Institut Gustave Roussy
01:12:08qui est le premier centre
01:12:08de lutte contre le cancer
01:12:09en Europe
01:12:09et qui a pour but
01:12:11d'adresser les problèmes
01:12:12qu'on rencontre aujourd'hui
01:12:13dans le développement
01:12:14du médicament
01:12:15donc il faut savoir
01:12:16que le cancer
01:12:18c'est un fléau
01:12:19on sait c'est 20 millions
01:12:19de nouveaux patients par an
01:12:20l'incidence ne fait qu'augmenter
01:12:22ça veut dire
01:12:2230 millions de nouveaux patients
01:12:23par an en 2040
01:12:25Là vous parlez
01:12:26au niveau mondial
01:12:26au niveau mondial
01:12:27et donc on a un arsenal
01:12:28thérapeutique
01:12:29qui n'est pas du tout
01:12:30à la hauteur de cet enjeu
01:12:31il faut arriver
01:12:31à déployer plus de médicaments
01:12:33pour les médecins
01:12:34pour qu'on arrive
01:12:34à traiter ces patients
01:12:35Le problème
01:12:36aujourd'hui
01:12:37pour développer un médicament
01:12:39qui passe toutes les
01:12:41les fourches codines
01:12:43en fait de la réglementation
01:12:44ça prend 5, 10 ans
01:12:4615 ans
01:12:47Exactement
01:12:47ça prend en moyenne 10 ans
01:12:49ça coûte 1 milliard
01:12:50voire 2 milliards
01:12:51et en fait
01:12:52au bout de ça
01:12:53il y a seulement 4%
01:12:54des candidats médicaments
01:12:56qui vont arriver
01:12:56auprès des patients
01:12:57donc il y a un taux d'échec
01:12:58phénoménal
01:12:59en dépit de l'investissement
01:13:00en temps
01:13:01et de l'investissement
01:13:02c'est-à-dire qu'il y a
01:13:03énormément d'argent
01:13:03qui ne sert à rien
01:13:04et en plus finalement
01:13:05la promesse
01:13:06est pauvre
01:13:07Exactement
01:13:08donc en fait
01:13:09pourquoi ?
01:13:11principalement
01:13:12parce qu'il n'y a pas
01:13:12vraiment de technologies
01:13:13qui permettent
01:13:14de faire les arbitrages
01:13:15et de prendre
01:13:15les bonnes décisions
01:13:16à chacune de ces étapes
01:13:17tout au long de ces 10 ans
01:13:18et donc l'ambition
01:13:19d'Oracle
01:13:20c'est de construire
01:13:21une plateforme tech bio
01:13:22qui va permettre
01:13:23de faire les bons arbitrages
01:13:24donc Oracle
01:13:25c'est un petit peu
01:13:25l'idée de la boule de cristal
01:13:27sauf que derrière
01:13:27il y a de la science
01:13:29et de la technologie
01:13:29on a l'intersection
01:13:30de l'IA
01:13:31des datas
01:13:31et de la biologie
01:13:32et d'arriver
01:13:34à anticiper
01:13:34les résultats
01:13:35d'un candidat médicament
01:13:36sur un segment
01:13:38de patients d'intérêt
01:13:38de façon
01:13:39à prendre les bonnes décisions
01:13:41designer les essais cliniques
01:13:42de la façon dont il faut
01:13:43et donc l'ambition
01:13:44chez Oracle
01:13:44c'est d'amener
01:13:4510 fois plus de médicaments
01:13:46auprès des patients
01:13:47et aussi
01:13:48de limiter
01:13:48les dépenses
01:13:50dans le développement
01:13:51de ces médicaments
01:13:52parce qu'aujourd'hui
01:13:53en fait
01:13:53les coûts des traitements
01:13:54sont de plus en plus onéreux
01:13:55et donc en fait
01:13:56ça menace
01:13:57l'équité d'accès aux soins
01:13:58et donc notre but
01:13:59c'est 10 fois plus de médicaments
01:14:00et de réduire les coûts
01:14:01par deux
01:14:01de façon à ce que tout le monde
01:14:03puisse être soigné
01:14:04quand il malheureusement
01:14:06déclenchera une maladie
01:14:07on sait que ça arrive
01:14:08beaucoup autour de nous
01:14:09voilà
01:14:09on touche du bois
01:14:09pour que ce soit pas nous
01:14:10quand même
01:14:11juste une question
01:14:13enfin
01:14:13une affirmation
01:14:15une constatation
01:14:16vous avez deux ans
01:14:17vous avez déjà levé
01:14:1715 millions d'euros
01:14:18auprès de Singular
01:14:19et de Speed Invest
01:14:20plus de 20 collaborateurs
01:14:22donc c'est votre modèle
01:14:24est en train d'être
01:14:25mis en place
01:14:26comment l'intelligence artificielle
01:14:28puisqu'on parle de ça
01:14:30avec Julien ce soir
01:14:30bouleverse en fait
01:14:32votre activité
01:14:32oui bien sûr
01:14:33en fait je pense que
01:14:34la complexité
01:14:35de ce qui est adressé
01:14:35dans la compréhension
01:14:36de l'oncologie
01:14:37et justement
01:14:37d'amener des médicaments
01:14:38de façon plus efficace
01:14:39auprès des patients
01:14:40elle ne pouvait pas
01:14:41être comprise
01:14:43avec les sciences
01:14:44dont on
01:14:45qu'on a créé
01:14:46exactement
01:14:46et donc l'IA
01:14:48nous permet
01:14:49d'aller décoder
01:14:50en fait
01:14:50cette information
01:14:51biologique
01:14:51qui est à la fois
01:14:52très complexe
01:14:53mais aussi
01:14:53très hétérogène
01:14:54et donc en fait
01:14:55il faut maîtriser
01:14:55des larges données
01:14:56de patients
01:14:57avec des stacks
01:14:59de data
01:14:59qui sont immenses
01:15:00et en fait
01:15:00sans lien
01:15:01on n'y est pas arrivé
01:15:02donc aujourd'hui
01:15:02on pense que c'est
01:15:03vraiment
01:15:03la rupture technologique
01:15:05qui va nous permettre
01:15:05de comprendre
01:15:06la biologie des tumeurs
01:15:08et du coup
01:15:09d'arriver à développer
01:15:10des médicaments
01:15:10qui vont soigner
01:15:11tous les patients
01:15:11et plus rapidement
01:15:13ou est-ce qu'on en aura
01:15:14toujours
01:15:14de 10 ans
01:15:16non alors
01:15:17là en fait
01:15:18il y a un ensemble
01:15:20d'entreprises
01:15:20qui adressent ce sujet-là
01:15:21et on voit
01:15:22que les premiers médicaments
01:15:23qui ont été développés
01:15:24par l'IA
01:15:24peuvent être accélérés
01:15:27par 3 ou 4 fois
01:15:28c'est-à-dire qu'aujourd'hui
01:15:29le développement
01:15:30d'une nouvelle molécule
01:15:32jusqu'à l'entrée en clinique
01:15:33ça pouvait prendre
01:15:334 à 5 ans
01:15:34et il y a des entreprises
01:15:35qui sont capables
01:15:36de faire ça
01:15:36en 18 mois aujourd'hui
01:15:37grâce à l'IA
01:15:38ça c'est un sujet
01:15:39un petit peu différent
01:15:39qui est le développement
01:15:40de la molécule
01:15:41nous on intervient plutôt
01:15:42une fois que la molécule
01:15:43est développée
01:15:44comment est-ce qu'on s'assure
01:15:45qu'on va arriver
01:15:46à l'amener en clinique
01:15:47pour qu'elle puisse soigner
01:15:48des patients
01:15:49et ne pas tomber
01:15:50comme vous disiez
01:15:50dans les fourches codines
01:15:51de la perversité
01:15:53du développement
01:15:54de ces médicaments
01:15:54On parlait juste avant
01:15:55avec vos précédents invités
01:15:56peut-être que vous avez entendu
01:15:57de jumeaux numériques
01:15:58j'imagine que ça aussi
01:15:59c'est une étape
01:16:01et un espoir important aussi
01:16:03Bien sûr
01:16:04alors je suis complètement d'accord
01:16:06c'est vraiment quelque chose
01:16:07qu'on intègre sur Oracle
01:16:08mais en fait
01:16:09au cœur de notre plateforme
01:16:10il y a une collection
01:16:11d'avatars
01:16:12de patients atteints de cancer
01:16:13on a complètement intégré
01:16:15la dimension numérique
01:16:17mais nous on pense
01:16:18que ce qui est fondamental
01:16:20c'est d'avoir
01:16:20un avatar biologique aussi
01:16:22parce qu'en fait
01:16:23il y a une complexité
01:16:24qui est codée par la biologie
01:16:25qui n'est pas intégrée
01:16:27dans les datas
01:16:28et donc en fait
01:16:29chaque avatar chez Oracle
01:16:30a une dimension numérique
01:16:31et une dimension biologique
01:16:32et c'est ce qui fait
01:16:33qu'aujourd'hui
01:16:34les performances
01:16:34donc on arrive à prédire
01:16:3588% des résultats
01:16:37aujourd'hui
01:16:38rien qu'après
01:16:38deux ans après création
01:16:39de l'entreprise
01:16:40et en fait
01:16:41on voit que c'est la biologie
01:16:42qui augmente par deux
01:16:44en fait la performance
01:16:45de nos prédictions
01:16:45Merci beaucoup
01:16:46Fanny
01:16:47le mot de la fin pour vous
01:16:48Julien
01:16:48bon évidemment
01:16:50c'est plein d'espoir
01:16:51et c'est formidable
01:16:52il y a deux autres startups
01:16:53qui participent
01:16:55en tout cas françaises
01:16:55qui participent
01:16:56à ce programme
01:16:57c'est Letria et Passway
01:16:59et Passway exactement
01:17:00et qui font aussi
01:17:02dans d'autres domaines
01:17:03plutôt dans l'infrastructure
01:17:04et puis ensuite
01:17:05dans l'agentique
01:17:06qui travaillent
01:17:07sur ces domaines là
01:17:08donc les startups
01:17:09couvrent un domaine
01:17:10assez large
01:17:10on voit là aujourd'hui
01:17:11notamment dans l'agentique
01:17:13que c'est en train
01:17:13de révolutionner le monde
01:17:14dans l'entreprise
01:17:15puisqu'on passe
01:17:16des systèmes
01:17:17qui informent
01:17:18à des systèmes
01:17:18qui analysent
01:17:19qui peuvent prendre
01:17:20des décisions
01:17:21et qui agissent
01:17:21et on voit un engouement
01:17:23aussi sur ces technologies là
01:17:24qui vont transformer
01:17:25la manière dont on travaille
01:17:26Très bien
01:17:27et donc vous l'avez bien compris
01:17:28AWS
01:17:29héberge
01:17:30en fait
01:17:31Oracle Oncologie
01:17:33merci beaucoup
01:17:34à tous les deux
01:17:35de passer par le plateau
01:17:36de Tech & Co
01:17:37merci Fanny Jolin
01:17:38PDG fondatrice
01:17:39d'Oracle Oncologie
01:17:40et merci à Julien Grouès
01:17:41directeur général
01:17:42de WS France
01:17:43et Europe du Sud
01:17:44pour terminer
01:17:44ce Tech & Co
01:17:45et cette semaine d'ailleurs
01:17:46on a été ravi de passer
01:17:48ces quatre jours
01:17:49en votre compagnie
01:17:50on sera là bien évidemment
01:17:51dès lundi
01:17:52demain j'aurai le plaisir
01:17:52de vous retrouver
01:17:53pour De Quoi Je Me Mail
01:17:54votre rendez-vous tech
01:17:55du week-end
01:17:56sur la chaîne Tech & Co
01:17:57mais aussi sur BFM Business
01:17:58très belle soirée
01:18:00et à très vite
01:18:01Tech & Co
01:18:04la quotidienne
01:18:05sur BFM Business
01:18:07Sous-titrage Société Radio-Canada

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