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  • il y a 6 semaines
Ce vendredi 31 octobre, Michel Ruimy, partner de Levy Capital Partners, a abordé le ralentissement de l'inflation dans la zone Euro en octobre et les taux directeurs de la BCE restant inchangés, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00VFM Bourse, l'écho du monde.
00:04C'est encore en progression, plus 1,2% sur le Nasdaq et l'événement du jour c'est qu'NVIDIA reconquiert à nouveau les 5 000 milliards de dollars.
00:10Il les avait touchés et conquit pour la première fois avant-hier.
00:13On est repassé en dessous hier et on repasse déjà au-dessus les 5 000 milliards de dollars en ce moment.
00:175 013 milliards de dollars le titre NVIDIA avec une commande de la Corée du Sud pour 250 000 puces Blackwell.
00:25Elles sont chacune individuellement à l'unité vendues plus de 40 000 dollars.
00:28Vous imaginez 40 000 fois 250 000, c'est le plus gros contrat pour les puces Blackwell hors Etats-Unis.
00:34Michel Rumi est avec nous, Michel pour Lévy Capital Partners. Bonjour, on est ravis de vous retrouver.
00:38Bonjour, bonjour Guillaume.
00:39Pendant ce temps, l'Europe fait son petit bonhomme de chemin, plutôt petit de bonhomme de chemin que grand,
00:44parce que sur la croissance on n'est pas les meilleurs, on n'est pas devant.
00:47Et puis on regarde aussi sur l'inflation, si la BCE est en train, et l'Europe, de gagner la bataille.
00:51Le chiffre de l'inflation du mois d'octobre a été publié aujourd'hui.
00:53Elle ralentit à nouveau un petit peu cette inflation européenne, Michel.
00:56Oui, mais pour moi c'est qu'un apparent retour à la stabilité, c'est une stabilité en trompe-l'œil,
01:03parce que la désinflation s'est poursuivie par, on va dire, la normalisation des prix de l'énergie et une demande modérée.
01:12Alors que le cœur de l'inflation, que ce soit les services, les loyers, voire l'alimentation, résiste encore.
01:17La vraie leçon pour moi, c'est que la BCE a freiné très fort, voire trop fort, au point que l'économie est en quasi stagnation.
01:26Alors certes, on peut dire que la BCE a gagné la guerre des prix, mais au prix d'un affaiblissement durable de la croissance.
01:34Et derrière cette accadémie statistique, le risque d'une désinflation prolongée, voire d'une mini-déflation,
01:40réapparaît, c'est-à-dire un scénario japonais que, en fait, l'Europe ne pensait avoir conjuré.
01:48Et donc dans ce contexte, le statu quo, pour moi, ne s'explique pas,
01:52parce que la BCE fait preuve d'un excès de prudence, presque un orgueil monétaire.
01:59Et pour moi, ce statu quo montre l'image d'une institution paralysée par la peur du retour de l'inflation.
02:07Or, avec une inflation à 2,1%, une croissance à peine positive et un crédit toujours face fixé,
02:14eh bien, maintenir son taux de refinancement à 2%, c'est, à mon sens, économiquement injustifiable.
02:19Et donc, en refusant d'assouplir plus vite, eh bien, la BCE risque de prolonger une récession molle,
02:25qui ne dit pas son nom, et politiquement, c'est une erreur.
02:27Je dirais qu'elle a gagné peut-être sa crédibilité financière, mais elle est en train de perdre sa crédibilité économique.
02:32Michel, vous ne vous expliquez pas ce statu quo.
02:35C'est aussi le cas d'Antonio Taggiani, c'est le ministre des Affaires étrangères italien,
02:40qui demande à la BCE de baisser ses taux pour réduire la force de l'euro,
02:44parce que l'eurofort pénalise les exportations, et ça pénalise donc l'Italie.
02:49Est-ce que ce serait une raison suffisante pour que la BCE agisse ?
02:55C'est une question suffisante, mais pas nécessaire. Je pense qu'il faut que la BCE agisse, parce qu'on va arriver,
03:04elle est en train progressivement de tuer tout dynamisme, le retour dynamique de l'économie.
03:11Et il est sûr que quand on voit un euro égal à 15 dollars, c'est les États-Unis qui sont gagnants d'une certaine manière.
03:18Et c'est ça qui gêne quelque part, parce que même si on repart, il y a encore en plus de ça l'effet taux de change
03:25qui risque de encore ralentir l'aspect, je dirais, de l'Union européenne.
03:30Donc il faudrait bien baisser pour prendre moins attractif l'euro,
03:35et en même temps, d'une certaine manière, faciliter les exportations.
03:39Michel Rumi avec nous depuis Lévis Capital Partners.
03:41L'euro en ce moment, 1,15$, 12$. Merci Michel de nous avoir accompagnés.
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