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  • il y a 3 semaines
Chaque soir, Paola Puerari vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00Alors, Mounir Lagoon, je disais, on peut vous suivre sur les réseaux sociaux, sur Instagram, sur YouTube.
00:04Effectivement, vous donnez une éducation financière pour donner l'envie d'aller voir vos comptes.
00:10Un extrait de ce que vous proposez.
00:12Je trouve ça absurde.
00:13Pourquoi aujourd'hui, il n'y a pas de cours d'éducation financière au collège ?
00:17Je ne sais pas toi de me dire, mais je me dis que tu as trois heures de cours d'éducation financière au collège et au lycée.
00:23En partant, tu as des basiques, le budget, des choses toutes simples.
00:26Ça t'équipe pour la vie, quasiment.
00:27Et donc, non, ça ne fait rien.
00:29Et vu que nos parents ne connaissent pas non plus grand-chose, généralement, tu ne t'en parles pas à la maison.
00:34Donc, tu es vraiment laissé comme ça dans la nature.
00:37Et franchement, je reçois tous les jours des dizaines de messages de gens qui me disent
00:41« Tu m'as ouvert les yeux, c'est grâce à toi que j'ai commencé à investir. »
00:43Ça me fait plaisir.
00:44Mais ça m'inquiète aussi.
00:45Pourquoi c'est en regardant un mec sur YouTube qu'ils ont appris à investir ?
00:48Ils auraient dû apprendre avant.
00:49Bon, Mounir, on n'a pas trois heures, mais là, on a quand même quelques minutes pour que vous nous donniez vos astuces.
00:55Très clairement, les trois conseils pour devenir riche.
00:57Alors, je pense que le premier conseil, et ça fait écho à une phrase que j'ai beaucoup entendue,
01:03on m'a toujours dit « Moi, je n'investis pas parce que je n'ai pas assez d'argent. »
01:07Et en fait, c'est exactement l'inverse.
01:08Il faut investir le plus tôt possible.
01:10Et donc, c'est vraiment la première chose à mettre en place.
01:13Dès que vous sortez de vos études, idéalement, vous commencez à créer ce réflexe.
01:17Vous commencez à muscler le muscle de l'épargne.
01:19Mais même 20-30 euros ?
01:20Même 20-30 euros. En fait, aujourd'hui, on a une chance phénoménale.
01:24À l'époque, mes parents passaient les ordres par téléphone à la banque.
01:28Ça coûtait une fortune en termes de frais.
01:31Là, aujourd'hui, on prend son téléphone, on peut passer des ordres.
01:33Ça coûte 10 euros d'investir en bourse.
01:35Ça coûte… Enfin, tout est accessible.
01:36Donc, à partir de 10 euros, on y va et on commence à créer ce réflexe.
01:41La deuxième chose, d'ailleurs, qui est directement liée, c'est qu'on automatise le système.
01:45Et il ne faut pas qu'il y ait d'action manuelle.
01:48Donc, on fait des virements automatiques tous les mois vers son compte d'épargne.
01:51Ça peut être un PEA, ça peut être une assurance-vie, ça peut être un PER, peu importe.
01:55Peut-être pas le PER tout de suite.
01:56Oui, il faut tout de l'argent.
01:57Mais il faut avoir un petit peu d'argent.
01:58Mais en tout cas, on automatise ce deuxième virement et on prend…
02:01Comme ça, on n'y pense plus, on oublie finalement que l'argent part.
02:05Exactement.
02:05Parce que finalement, on ne peut pas dépenser l'argent qu'on n'a pas.
02:09Évidemment, la situation des mini est dramatique.
02:12Je pense qu'il y a d'autres sujets plus graves.
02:15Je rappelle qu'on est quand même le pays…
02:16Enfin, parmi les pays qui ont le taux de prélèvement le plus élevé au monde.
02:19Donc, on a parlé du découvert bancaire.
02:20Il faudrait peut-être aussi parler de ce sujet-là,
02:22parce qu'à priori, c'est les charges qui la mettent dans le rouge.
02:25Mais en tout cas, pour revenir sur le sujet, on crée le réflexe, on automatise
02:29et ensuite, on prend une part du capital.
02:33Hier, un député a dit « les actionnaires sont des parasites ».
02:36Ça, c'est une phrase qui m'a énormément choqué,
02:38parce que je rappelle quand même qu'il y a 19 millions de Français
02:40qui ont une assurance vie.
02:41Ils investissent dans les actions, ils touchent des dividendes.
02:44Ce sont donc des actionnaires.
02:45Il y a 7 millions de Français qui ont un PEA.
02:47Il y a des millions de Français qui ont de l'épargne salariale.
02:49Moi, j'ai commencé à investir avec de l'épargne salariale.
02:51C'est un dispositif fabuleux qui n'est pas assez connu.
02:54Et détenir une partie du capital, ça permet du coup de profiter du succès collectif.
02:58Juste de vous donner un chiffre.
03:00Chez Total, il y a 43 000 salariés qui sont actionnaires.
03:03Il y a aussi des retraités qui sont actionnaires.
03:04L'année dernière, la société leur a distribué 350 millions d'euros de dividendes.
03:09Ça, c'est juste un fait.
03:10Ce n'est pas des milliardaires qui se gargarisent d'argent.
03:14C'est des gens qui ont travaillé et derrière qui sont payés.
03:16Donc, on commence le plus tôt possible.
03:18On automatise et on a une part du capital.
03:21On n'est pas obligé d'entreprendre.
03:22Tout le monde ne peut pas entreprendre.
03:23Mais par contre, avoir une petite partie du capital,
03:26de la société pour laquelle on travaille, ça permet d'en profiter.
03:29Mounir, énormément de questions.
03:30Antoine vous demande, j'ai 42 ans, est-ce qu'il est déjà trop tard pour investir ?
03:34Non, jamais.
03:36Regardez l'optimiste sur ce plateau.
03:37Le meilleur moment, c'était hier.
03:39Le deuxième moment, c'est maintenant.
03:40Donc, il faut y aller, il faut y aller.
03:41Il faut mettre en place les bons dispositifs.
03:43Évidemment, je ne recommanderais pas la même chose à 42 ans qu'à 18 ans.
03:46Je pense qu'il y a des problématiques aussi familiales.
03:48On a des enfants, on a peut-être une conjointe, un conjoint.
03:51Donc, il faut prendre ça en compte.
03:52Mais non, c'est le meilleur moment, c'est maintenant.
03:53Il faut y aller.
03:54Sylvain qui vous dit, vu la situation de la zone euro,
03:57est-ce qu'il ne vaut pas mieux investir dans l'or ?
03:59Et comment est-ce qu'on fait ?
04:00Où est-ce qu'on trouve des lingots d'or, Mounir ?
04:02Dans la poche.
04:03Au Louvre.
04:03On en trouve dans pas mal d'endroits, dans Paris.
04:06Voilà, exactement.
04:06Il suffit de se pencher, traverser la rue.
04:09Alors, ouvrez votre veste.
04:11Montrez-nous les lingots à l'intérieur.
04:12Ils sont là.
04:13Il a son mont de charge qui est garé de l'or.
04:15Mais en tout cas, l'or est historiquement un mauvais investissement.
04:18En fait, l'or a toujours sous carbone.
04:20Actuellement, non, ce n'est pas vrai.
04:21Ça fait plus de 60%.
04:22Actuellement, ce n'est pas vrai.
04:23Mais on n'investit pas pour 6 ans.
04:24Depuis un an et demi.
04:25On n'investit pour 6 ans, pour 10 ans, pour 20 ans, pour 30 ans.
04:27Et l'or, historiquement, a toujours sous-performé la bourse.
04:29Donc, c'est un bon actif de diversification.
04:31Mais ce n'est pas le cœur du portefeuille.
04:33Le prix d'un lingot a été doublé.
04:34Yannick vous demande,
04:35les députés veulent donner des leçons de gestion des budgets aux ménages
04:38qu'ils commencent par équilibrer le budget de l'État.
04:40Vous répondez quoi ?
04:41Il faudrait leur donner des leçons d'éducation financière aux députés ?
04:45J'en parle avec pas mal de députés.
04:51C'est simple d'entendre des grandes leçons de morale.
04:55Moi, je trouve ça choquant qu'on vote des lois
04:57lorsqu'on n'investit pas soi-même.
04:59Là, aujourd'hui, il y a des gens qui votent des lois
05:00qui impactent les investisseurs.
05:02Ces gens-là n'ont pas d'investissement.
05:04Quelle est la légitimité ?
05:06Moi, je me questionne.
05:07Je trouve ça très choquant.
05:08Et je pense qu'on devrait beaucoup plus faire appel aux professionnels
05:12pour avoir au moins un petit peu de représentativité.
05:15Nous a rejoint l'or, la valette, l'univroche.
05:19Merci.
05:20J'ai bien fait venir.
05:21Nous, députés du Parc,
05:23qu'est-ce que vous répondez à Mounir ?
05:26J'essayais de réfléchir en même temps.
05:28Je me disais, est-ce qu'il faudrait que les 577 députés
05:30qui ont des profils très divers ?
05:32Je pense que c'est ça qui fait aussi la richesse de l'Assemblée
05:36et du tout s'investir.
05:38Je ne suis pas sûre, mais on aura l'occasion sûrement d'en reparler.
05:41Après, je suis entièrement d'accord avec vous sur le fait que
05:43si on arrivait à gérer l'État comme on gère nos familles,
05:46c'est-à-dire en bon père de famille,
05:47on n'en serait sûrement pas là avec 150 milliards de déficits,
05:51de dettes à chaque fois qu'on vote un budget.
05:54Les gens me le disent dans la rue.
05:55Ils me disent, attendez-moi, je paye mon voyer,
05:57moi je paye mes dettes.
05:58Je ne comprends pas que l'État n'en fasse pas autant.
06:00C'est quelque chose qui revient très souvent quand on est sur le terrain.
06:02Quand on voit effectivement que l'Europe va interdire les découverts
06:05ou en tout cas mieux les maîtriser à hauteur de 200 euros,
06:09si on avait à faire le ratio des 200 euros sur la dette,
06:13on ne pourrait pas s'endetter autant.
06:16Merci Mounia Lagou d'avoir été avec nous.
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