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  • il y a 3 semaines
Chaque jour, Guillaume Daret vous accompagne de 19h à 20h dans 60 minutes BFM sur BFMTV.

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00:00La ministre de la Culture a donc été auditionnée en fin d'après-midi par la Commission Culture du Sénat.
00:18Elle a répondu aussi aux questions évidemment des sénateurs.
00:22Une audition qui devait avoir lieu sur la question du budget, mais bien sûr une bonne partie des questions apportées sur le Louvre, neuf jours après le cambriolage dont a été victime le musée.
00:34On va revenir en détail bien sûr avec mes invités sur cette audition.
00:38Marie Chantray, bonsoir, chef du service politique de BFM TV.
00:41Merci d'être avec nous, Amandine Atayalaya, éditorialiste politique BFM TV et Paul Conge, journaliste police-justice BFM TV.
00:49Et avant cela, je vous propose qu'on prenne tout de suite la direction du Sénat où on retrouve Naoufel El-Kawafi.
00:56Bonsoir Naoufel, vous avez suivi effectivement cette audition de Rachida Dati au Sénat.
01:02Et on a retenu ces mots extrêmement forts de la ministre de la Culture.
01:05Absolument. Audition qui est d'ailleurs toujours en cours et qui dure depuis plus de deux heures.
01:12Effectivement, le thème principal, cela devait être le budget.
01:15Mais une bonne partie des questions, naturellement, se sont portées sur ce spectaculaire cambriolage au Louvre.
01:21Et la ministre de la Culture, dès son propos introductif, a tenu à y revenir.
01:26Elle le martèle une nouvelle fois. Pour elle, il n'y a eu aucune défaillance interne. Écoutez-la.
01:33Je le redis parce que c'est aussi important de le redire et de l'affirmer.
01:38Si ce vol spectaculaire a eu lieu, c'est donc un échec.
01:42C'est un échec pour tout le monde. C'est un échec aussi, un échec pour le musée du Louvre.
01:46Des failles sécuritaires ont bien existé. Elles ont bien existé. Et donc, il faudra y remédier.
01:51C'est important d'analyser les propos de la ministre de la Culture parce qu'on a l'impression qu'elle navigue finalement entre deux écueils.
01:57D'un côté, vous l'avez entendu, elle dit qu'il n'y a pas eu de failles internes.
02:00De l'autre, elle dit qu'il y a eu des failles sécuritaires.
02:04Autre exemple, elle dit qu'il faut une réorganisation du Louvre.
02:07Qu'un tel événement ne peut pas rester sans conséquences et actions immédiates.
02:11Sous-entendu, la direction pourrait être remerciée.
02:13On sait que la directrice du Louvre avait présenté sa démission, refusée par la ministre de la Culture elle-même.
02:19Rachida Detti s'explique.
02:21Certains ont demandé la tête de quelqu'un.
02:24Vous comprendrez que l'arbitraire ne peut pas avoir sa place dans de telles circonstances.
02:28On a du mal à comprendre à qui sont les responsables.
02:31Ce n'est pas clair. C'est ce que m'expliquait justement à l'instant un sénateur.
02:35La ministre de la Culture, Bosch, en tout un sénateur qui est présent en ce moment même lors de ses auditions.
02:41Une enquête interne est toujours en cours, une enquête administrative dont on devrait avoir les résultats d'ici demain soir.
02:47C'est ce qu'a expliqué en tout cas la ministre de la Culture pour connaître les responsables.
02:52Merci beaucoup Naouf El-Kawafi depuis le Sénat avec Julie Roser.
02:56Marie Chantret, chef du service politique de BFM TV.
02:59Qu'est-ce qui vous a marqué dans cette prise de parole de la ministre ?
03:02On le disait, une audition consacrée au budget de la culture.
03:05Mais où tout de suite, évidemment, elle est venue à la question du musée du Louvre.
03:08Et elle s'y attendait, Rachida Dati, d'être interrogée, évidemment, quelques jours seulement après l'audition de la présidente du musée du Louvre, Laurence Descartes,
03:16qui confirmait d'ailleurs à l'occasion de cette édition avoir présenté sa démission dans les jours qui ont suivi le casse du Louvre
03:22et que la ministre de la Culture elle-même avait refusé.
03:25Ce qui est à noter ce soir, cet après-midi plus précisément, c'est le changement de ton de la ministre de la Culture.
03:31Alors certes, qui surfe en train en même temps, parce que ce qui était notable et ce que soulevait Naouf El-Kawafi qui a écouté cette audition comme nous,
03:41c'est qu'elle note et redit qu'il n'y a pas eu de défaillance interne au musée du Louvre.
03:46Les agents de sécurité ont agi tels qu'ils devaient agir.
03:50Les alarmes ont fonctionné.
03:52Les dispositifs internes au Louvre ont fonctionné.
03:54Mais, mais, mais, il y a néanmoins eu des failles dans la sécurité.
03:59Ce qui est en jeu ici et ce qui est pointé par la ministre de la Culture, Rachida Dati, c'est la multiplicité finalement des acteurs.
04:07Quant à la sécurité de ce musée patrimoine national, il y a le Louvre, mais pas seulement.
04:12Il y a préfecture de police de Paris, il y a la ville de Paris.
04:15Entre les lignes, ce sont aussi ces acteurs dont les failles sont pointées du doigt par la ministre
04:18qui, encore une fois, vraiment, c'est important de le dire, s'attendaient à être questionnés à de multiples reprises sur ce sujet-là.
04:26Il y a évidemment la question de la responsabilité.
04:27Et elle dit quand même ce soir, un tel événement ne peut pas rester sans conséquences et sans action immédiate,
04:33y compris sur les responsabilités.
04:36Réponse, finalement, à ceux qui demandent la tête de la présidente.
04:39On va y venir, effectivement.
04:40Quand elle dit des failles sécuritaires ont bien existé, qu'est-ce que ça vise en particulier, Paul Conge ?
04:46C'est difficile à dire. On se demande si ça vise la ville de Paris, si ça vise la préfecture de police de Paris ou le musée du livre en lui-même.
04:56De fait, les quatre malfaiteurs, notamment les deux qui ont pénétré à l'intérieur du Louvre,
05:01ils ont pu prendre la fuite à Scooter après les faits sans être inquiétés, sans être rattrapés.
05:06Alors bon, leur fuite n'a pas duré très longtemps pour deux d'entre eux,
05:10puisque ça fait trois jours que deux suspects sont en garde à vue et qui sont en train d'être interrogés en ce moment même
05:15au siège de la police judiciaire par les enquêteurs de la BRB, brigade de répression du banditisme.
05:21Et on devrait savoir d'ici demain s'ils sont ou pas déférés devant le procureur
05:27et s'ils vont être, in fine, mis en examen et écroués.
05:31Amandine, ce qui a été notable dans l'audition et dans ce qui se poursuit de Rachida Dati,
05:35c'est qu'elle parle du Louvre, mais pas seulement,
05:37parce que finalement le casque du musée du Louvre a fait ressurgir tout un certain nombre de cambriolages
05:41qu'on n'avait pas forcément vus sur des musées qui ont touché effectivement des musées en France
05:45depuis plusieurs semaines et plusieurs mois.
05:47Elle a confirmé notamment, par exemple, le fait qu'il y aurait la création d'un fonds
05:51qui serait dédié à la sécurité des musées.
05:53C'est un vrai enjeu politique aujourd'hui, cette question de la protection du musée
05:56après ce qui s'est passé au Louvre ?
05:58Bien sûr, quand on voit le retentissement, il est temps d'agir.
06:01Donc il y a d'une part cette enveloppe, il y a aussi les 80 millions d'euros
06:05qui doivent être alloués à une meilleure sécurité du Louvre
06:08que demandent notamment les sénateurs qui font partie de cette commission.
06:12Et puis il y a le chef de l'État qui supervise tout ça
06:14et qui demande une accélération de la sécurisation des musées.
06:19Quand on écoute notamment le président de la commission culturelle du Louvre
06:23qui visitait encore ce matin cet établissement,
06:27les conclusions sont assez terribles de leur part sur les manquements qu'ils ont vus,
06:32les failles et le niveau de sécurité qui n'est pas assuré.
06:35Et dans quelques minutes, on aura avec nous une sénatrice qui est membre de cette commission
06:38et qui était sur place justement ce matin pour inspecter les dispositifs de sécurité du Louvre.
06:43Voilà, et ils ont semblé quand même eux-mêmes extrêmement surpris et alertés.
06:48Laurence Descartes, la patronne du Louvre qui a elle aussi été auditionnée,
06:52avait déjà mis en avant d'elle-même des problèmes.
06:55C'est-à-dire qu'elle dit qu'il y a notamment beaucoup de problèmes de vidéos,
06:59de surveillance qui ne sont pas mis au bon endroit, à proximité immédiate,
07:04à l'extérieur en tout cas du Louvre,
07:05qu'il y a des caméras qui ne pointent pas non plus au bon endroit.
07:08Elle répète qu'elle a alerté la patronne du Louvre, mais à partir de 2025 seulement,
07:14alors qu'elle était en place depuis 2024.
07:16Et c'est aussi ce que beaucoup de membres de cette commission ne comprennent pas et lui reprochent.
07:20Le temps perdu à faire des investissements,
07:22notamment sur des rénovations du musée ou un patrimoine sans cesse renouvelé.
07:27La création d'une nouvelle entrée.
07:28Voilà, tout à fait.
07:30Mais en revanche, rien de conséquent pour la sécurité avec les conséquences que l'on sait.
07:35et Rachida Dati en effet promet à un moment donné que les responsables paieront,
07:40mais ce temps n'est apparemment pas encore venu.
07:43Alors justement, on va retrouver Monique De Marco,
07:46qui est une sénatrice écologiste de Gironde dans quelques secondes,
07:50où elle va nous expliquer, vous allez voir,
07:52ce qu'elle a vu ce matin justement des dispositifs de sécurité du musée du Louvre.
07:55Mais Maryse, qui était évidemment important vu l'enjeu politique,
07:58ce sont les mots de Rachida Dati qui a dit
08:00« C'est un échec pour le musée du Louvre ».
08:02Ces termes sont importants parce qu'il lui avait été un peu reproché
08:04la semaine dernière de dire que tout allait bien.
08:07C'est pas ce qu'elle a dit, c'est pas ce qu'elle a martelé cet après-midi.
08:10Il fallait envoyer ce message politique.
08:11Et c'est en cela que c'est un changement de ton de la ministre de la Culture,
08:14qui sans doute prise sous les feux des jeux politiques aussi.
08:19Parce qu'à noter que nous sommes à cinq mois d'une élection municipale
08:22à laquelle Rachida Dati est candidate à la mairie de Paris.
08:26Et forcément, ce sont des arguments politiques pour certains de ses adversaires.
08:30Elle balaye en disant qu'il y a une forme d'utilisation aussi politique
08:33de ce qui s'est passé dimanche dernier en 8.
08:37Mais en effet, il y a urgence à répondre.
08:40Vous pointez du doigt ces sénateurs, pointez du doigt en tout cas leurs propos,
08:45ils sont très alarmants, considérant qu'aujourd'hui,
08:47la sécurité n'est pas conforme à ce qu'on peut attendre d'un musée aujourd'hui.
08:51Et bien c'est tout de suite ce qu'on va demander, Marie, justement, à Monique Demarco.
08:53Vous êtes sénatrice écologiste de Gironde, vice-présidente de la Commission Culture du Sénat.
08:59Merci, bonsoir, merci d'être avec nous.
09:01Je le disais, vous étiez dans la délégation de sénateurs qui s'est rendue ce matin au musée du Louvre
09:06pour visiter, pour voir ce qu'il en est des dispositifs de sécurité.
09:10Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Qu'est-ce qui vous a marqué ?
09:12Est-ce que c'est au niveau d'un musée comme le Louvre ?
09:14Bonsoir.
09:18Écoutez, j'ai eu cette opportunité de cette visite
09:21et je dois dire que j'en ressors un peu effaré.
09:24Effaré parce que ce que j'ai vu, visiblement, ce sont des...
09:28C'est vraiment de l'obsolescence de...
09:30J'imaginais qu'il y ait vraiment des salles de sécurité très équipées.
09:35Là, j'ai vu donc des caméras qui sont analogiques, des caméras numériques,
09:39que ceux qui gèrent cette sécurité jonglent avec les deux.
09:42Non, vraiment, j'étais sidérée de voir qu'en définitive,
09:47il y avait quand même énormément de retard qui avait été pris,
09:50donc justement, dans la surveillance de ce lieu.
09:53Franchement, vous ne vous attendiez pas à ce niveau,
09:55si j'ose dire, de sécurité trop faible pour le musée du Louvre.
09:58Ça vous a vraiment sidérée ?
10:02Ah oui, je pensais que j'étais au siècle dernier.
10:05Enfin bon, je résume simplement.
10:07Moi, j'avais imaginé quelque chose de très performant quand même,
10:10de façon à ce que l'on puisse surveiller toute cette richesse que nous avons dans ce musée.
10:16Donc la salle que nous avons vue, elle est vraiment dans, on va dire,
10:20un étage pratiquement dans les cambles du Louvre, du musée du Louvre.
10:25Elle n'est pas très accessible, bien sûr.
10:27Le personnel est présent, mais travaille avec vraiment un matériel obsolète.
10:33Et je comprends que la Cour des comptes ait commencé à l'armer,
10:37que la présidente directrice de Louvre a également souligné cette obsolescence,
10:42cette difficulté de pouvoir sécuriser ce musée.
10:46Là, j'ai vu effectivement qu'il y avait toute une marge de manœuvre importante à franchir.
10:51– Alors, je voulais vous demander aussi, vous avez entendu la ministre de la Culture,
10:55bien sûr, Rachida Dati, qui est toujours d'ailleurs auditionnée par la Commission Culture du Sénat.
10:59Est-ce que vous avez été convaincue par les réponses de la ministre de la Culture ?
11:03– Écoutez, la ministre de la Culture, elle a été auditionnée dans le cadre du budget,
11:10mais elle a souhaité au préalable, donc, nous parler de la situation qui,
11:16donc, sur ces musées, alors pas seulement les musées du Louvre,
11:19et de toute la sécurisation des musées qu'elle souhaite envisager en France,
11:24parce qu'il n'y a pas que le Louvre, il y a eu d'autres musées qui ont été dévalisés,
11:29comme à Limoges, mais également dans les Cévennes, et ça, tout ça au mois de septembre.
11:35Donc, il y a toute une sécurisation des musées en mettre en œuvre sur tout le territoire français.
11:40– Mais sur ce qu'elle dit sur le musée du Louvre,
11:41quand elle dit qu'en toute transparence, elle prendra toutes les mesures qui s'imposent,
11:45est-ce qu'elle vous a convaincue, alors que, justement, l'audition vient tout juste de se terminer ?
11:49– Oui. Alors, l'audition vient de se terminer.
11:53Écoutez, elle a été assez affirmative que toutes les responsabilités seront prises,
11:58donc, dès qu'elle aura le rapport, donc, de l'inspection qui doit arriver, je crois, ce soir ou demain,
12:04et elle prendra toutes les responsabilités en fonction de ce rapport.
12:09– Non, elle a été assez convaincante à ce niveau, ce dont elle a été moins convaincante,
12:14c'est-à-dire, comment va-t-on faire maintenant pour sécuriser, donc, notre patrimoine français,
12:20pas seulement à Paris, mais sur tout le territoire ?
12:22Quels moyens seront alloués ? Et puis, également, je rappelle que la sécurisation du musée du Louvre
12:29doit rentrer dans ce grand plan, l'ouvre-renaissance, l'ouvre-renaissance qui est un projet qui est présidentiel,
12:35qui est donc porté par le président de la République pour mettre 800 millions d'euros.
12:40et, moi, ce qui m'intéresse, c'est de savoir, justement, si on attend ce projet l'ouvre-renaissance
12:45ou si on va commencer à sécuriser, donc, le Louvre avant.
12:50– Madame la sénatrice, question courte, réponse courte, est-ce que, au vu de ce que vous voyez,
12:56ce que vous entendez dans les affaires culturelles, justement, depuis une semaine,
12:59est-ce qu'à vos yeux, Laurence Descartes, présidente directrice du musée du Louvre,
13:03doit quitter la présidence du musée du Louvre ?
13:05– Écoutez, moi, je ne peux pas me prononcer.
13:09Moi, ce que je dois dire, c'est qu'elle a déjà alerté des difficultés qu'il y avait au sein du Louvre.
13:15Qui est-ce qui porte responsabilité ? Écoutez, la responsabilité, elle est partagée.
13:20Elle a alerté, je pense, la ministre, donc, c'est partagé, ministère et la présidente directrice.
13:29– Merci beaucoup d'avoir été avec nous et d'avoir témoigné, de nous avoir décrit ces conditions de sécurité.
13:34Vous l'avez entendu, on est au siècle dernier, nous dit-elle.
13:36Elle nous dit qu'elle a été sidérée ce matin quand elle a vu les dispositifs de sécurité.
13:41On le disait, une audition qui a eu lieu alors que les suspects de ce casse au musée du Louvre
13:47sont toujours entendus par les enquêteurs.
13:50Paul, il y a encore 24 heures à peu près de garde à vue.
13:53Est-ce qu'on sait si les enquêteurs ont pu en apprendre davantage ?
13:57Comment ça se déroule ?
13:58– Vous l'avez dit, Guillaume, ça fait trois jours que cette garde à vue a lieu,
14:00parce que pour ce type de fait, une garde à vue peut durer jusqu'à 96 heures.
14:04Deux suspects, donc, qui sont interrogés à plusieurs reprises, c'est comme ça que ça se passe.
14:08On passe de la cellule de garde à vue jusqu'à la salle d'interrogatoire.
14:12Ces auditions ont lieu donc au Bastillon, au siège de la police judiciaire de Paris.
14:16Mais pour le moment, eh bien, rien ne filtre, Guillaume, pour le moment.
14:19En tout cas, pas grand-chose.
14:21– Deux suspects et toujours pas de bijoux, par contre.
14:23– On n'a pas encore retrouvé les bijoux et on n'a pas non plus retrouvé les autres suspects.
14:27Ces deux hommes, juste je le rappelle, avaient été interpellés samedi soir,
14:30l'un à l'aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, l'autre à Aubervilliers, en Seine-Saint-Denis,
14:34quasiment au même moment, deux hommes connus de la police et de la justice
14:37et soupçonnés d'avoir directement participé à ce cambriolage,
14:41puisqu'on avait quatre suspects identifiés,
14:43deux au volant des scooters, deux dans la nacelle qui ont fracturé les vitrines.
14:47Les deux interpellés étaient dans les radars des enquêteurs depuis plusieurs jours.
14:49On en saura plus à partir de demain soir, à la fin de le regard à vue.
14:53– Alors maître Nadia El-Bouroumi est l'avocate d'un des deux suspects.
14:57Elle a répondu à nos équipes, je vous propose de l'écouter.
15:00– C'est très difficile, c'est un dossier qui est très difficile
15:04et ça fait partie de ces dossiers où il y a une telle pression,
15:08où les réponses sont difficiles.
15:09Il est abattu, il est sincèrement abattu,
15:11parce qu'effectivement je pense qu'il est en train de réaliser que c'est très compliqué.
15:15C'est un dossier difficile.
15:16Quel que soit le motif, quels que soient les objets,
15:20qu'il bénéficie d'un procès équitable.
15:22C'est difficile quand on est sur un procès où la France entière,
15:25voire le monde vous regarde et que c'est très compliqué.
15:27Même les réponses qu'il donne, lui il a tout ça,
15:30aussi il a la peur pour sa famille.
15:32Voilà, c'est compliqué.
15:33Ça fait partie de ces gardes à vue qui sont très difficiles.
15:35– On entend ces premiers mots effectivement de l'avocate d'un des suspects.
15:39Comment ça va se passer désormais ?
15:4124 heures, il reste 24 heures seulement, si j'ose dire,
15:44de garde à vue pour les enquêteurs, pour essayer d'obtenir des réponses,
15:47pour essayer peut-être d'obtenir des réponses,
15:49pour trouver les deux autres suspects.
15:50Et les bijoux, comment ils travaillent actuellement les enquêteurs ?
15:53– La maître Bouroumi ne nous indique pas,
15:54si son client collaborait en tout cas avec les enquêteurs,
15:57mais c'est vrai que ces interrogatoires sont absolument cruciaux,
15:59parce que ça permet d'avoir des éléments pour repérer,
16:01évidemment leurs éventuels, enfin leurs complices,
16:04pas leurs éventuels complices,
16:05et puis aussi pour remonter la trace
16:07dans une équipe éventuellement plus large.
16:10Là, juste ce qui doit encore se passer pour ces deux hommes
16:12qui sont actuellement en garde à vue,
16:13c'est que demain, à l'issue de leur garde à vue,
16:15ils seront très probablement déférés devant le procureur de la République,
16:19et ensuite, ils seront probablement entendus par un juge d'instruction
16:22ou plusieurs juges d'instruction,
16:23qui décideront ensuite de les mettre ou pas en examen
16:26dans le cadre de cette affaire,
16:27si les charges sont suffisantes à ce stade.
16:29Et ensuite, encore nouvelle étape judiciaire,
16:32c'est qu'ils devront passer devant probablement un juge des libertés de la détention
16:35qui décidera si, oui ou non, ils sont placés en détention provisoire.
16:39Pour le moment, c'est ça qui doit se passer.
16:41Le travail des enquêteurs de police judiciaire se poursuit.
16:44Il y a une centaine d'enquêteurs qui sont mobilisés dans ce dossier,
16:46notamment de la BRB, je le disais, brigade de répression du banditisme.
16:50Il y a ceux de la BRI et aussi ceux de l'Office central de lutte
16:55contre le trafic de biens culturels,
16:57qui sont spécialisés dans le trafic de bord d'art.
16:58Oui, parce qu'on cherche en même temps,
16:59les bijoux, on essaie de trouver les os superbes,
17:01mais la priorité, c'est aussi de retrouver les bijoux.
17:02Et pour l'instant, il n'y a pas de traces.
17:04Peut-être qu'on pourrait les retrouver ensemble, je ne sais pas.
17:06Mais bien sûr, ils cherchent de tous les côtés.
17:08Est-ce qu'ils se sont débarrassés ?
17:09Est-ce qu'ils les ont déjà revendus ?
17:11Est-ce qu'ils sont partis à l'étranger ?
17:12Toutes ces questions-là, ils se les posent évidemment.
17:13Parce que quand on entend l'avocate,
17:14on a presque le sentiment qu'ils se disent, ça nous a dépassés.
17:17Oui, bon, après, c'est une avocate de la défense.
17:19Elle défend son client comme elle l'entend, évidemment.
17:22et à voir, effectivement, si ce suspect-là est un délin conchevronné ou pas.
17:29Tout cela, est-ce qu'il a collaboré ou pas ?
17:32Tout cela, ça apparaîtra dans les prochaines heures.
17:33Alors, il y a la dimension judiciaire.
17:34Et puis, bien sûr, Amandine et Marie, il y a cette dimension politique.
17:37On l'a dit, la ministre de la Culture, cet après-midi,
17:40a reconnu que ça avait été un échec, évidemment,
17:42qu'il y avait des failles dans le dispositif de sécurité.
17:44Et elle l'a dit, elle tirera toutes les leçons nécessaires.
17:47Écoutez, Rachida Datine.
17:48Les conclusions de l'ensemble de ces missions,
17:51et notamment de l'enquête administrative,
17:53nous permettront de faire toute la lumière
17:55sur les défaillances, les manquements et les responsabilités.
18:00Et en toute transparence, je prendrai toutes les mesures
18:03qui s'imposent s'agissant des défaillances,
18:06des manquements et des responsabilités.
18:08Toutes les mesures qui s'imposent,
18:10d'une part pour sécuriser très rapidement le musée,
18:12et d'autre part pour revoir une nouvelle organisation plus adaptée.
18:17– Amandine, toutes les mesures qui s'imposent,
18:19y compris en termes de responsabilité, évidemment,
18:21comme le disait Marie, tous les regards se tournent
18:23vers la présidente directrice du musée du Louvre.
18:24Est-ce que ça veut dire que même si la ministre a refusé
18:27dans un premier temps la démission de Laurence Descartes,
18:30ces jours sont comptés à la tête du Louvre ?
18:31– Ça veut dire que ce n'est pas exclu.
18:32Et ça veut dire qu'en effet, soit on peut lui demander
18:36de démissionner, soit son mandat peut ne pas être renouvelé
18:39quand il sera terminé.
18:41Pour l'instant, c'est Emmanuel Macron qui lui-même a choisi
18:46de défendre, via la voix de sa ministre de la Culture,
18:50Laurence Descartes, et donc de continuer aujourd'hui à la protéger.
18:54On sait que le chef de l'État, Guillaume,
18:55n'aime pas du tout agir sous la pression, être bousculé.
18:58Donc dans les médias, on comprend qu'il va d'abord falloir
19:00que cette enquête administrative se termine.
19:03En revanche, vous entendez à quel point dans l'opposition,
19:05beaucoup considèrent que Laurence Descartes a failli
19:08par le choix de ses investissements passés,
19:11par son manque d'alerte concernant la sécurité défaillante
19:15et que donc, beaucoup la tiennent aujourd'hui pour responsable.
19:17Et c'est un débat qui va puissamment exister
19:21dans la classe politique française.
19:22– Marie, quand Trachida Dati dit qu'elle prendra ses responsabilités,
19:25est-ce que c'est aussi une réponse à l'opinion aux Français
19:28qui, pour certains, n'ont pas compris depuis une semaine,
19:31non pas les propos de la ministre de la Culture,
19:32mais de certains responsables des musées ou du Louvre
19:35qui disent finalement, il n'y a pas eu de soucis,
19:36je caricature un peu, mais tout s'est bien passé.
19:38Est-ce que c'est aussi une réponse à ces Français
19:40qui se disent, mais il y a quand même eu un gros problème ?
19:42– Réponse à l'opinion et à une certaine opposition.
19:45Je pense en premier lieu à Marine Le Pen
19:47qui s'est rendue sur place vendredi matin,
19:50qui, à l'occasion de sa visite du Louvre,
19:52a accordé une interview à des journalistes devant la pyramide
19:55et disait finalement, c'est incroyable, je la cite,
19:58personne n'est jamais responsable de rien
20:00et aucune décision n'est jamais prise.
20:02Donc c'est en effet une manière d'anticiper.
20:05Et encore une fois, Amandine le souligne à juste titre,
20:07ce n'est pas exclu, mais ce n'est pas non plus affirmatif.
20:11Rachida Dati répétant encore à l'envie
20:13qu'elle a toujours combattu, dit-elle, l'arbitraire
20:15et qu'elle attend les conclusions,
20:17notamment de cette enquête administrative,
20:19pour en tirer les conclusions
20:21et peut-être d'émettre de ses fonctions.
20:23La présidente du Louvre, Laurence Descartes,
20:25je précise aussi que demain,
20:27une table ronde est organisée au Sénat
20:29concernant la sécurité,
20:30à laquelle participera notamment
20:32le nouveau préfet de police de Paris
20:34qui a succédé à Laurent Nunez, Patrice Fort,
20:37parce qu'il est aussi mis en cause,
20:38ce qui est aussi très politique,
20:40c'est la coordination finalement
20:42de tous ces services,
20:44de tous ces acteurs,
20:45en l'occurrence la préfecture de police de Paris,
20:47mais aussi la ville de Paris.
20:49Et encore une fois,
20:49on revient dans des responsabilités
20:51très politiques sur ce dossier.
20:52Merci à tous les trois
20:53d'avoir été avec moi
20:54et puis bien sûr,
20:55on va suivre ces dernières 24 heures
20:56de garde à vue
20:57des deux suspects
20:58de ce casse historique
21:00au musée du Louvre.
21:01Tout de suite,
21:02c'est l'invité de 60 minutes BFA.
21:05Et cet invité,
21:06c'est Thierry Breton.
21:07Avec lui,
21:08on va parler bien sûr du budget,
21:10mais Thierry Breton,
21:11bonsoir,
21:11merci d'être avec nous.
21:12Avec vous,
21:13on va essayer de prendre de la hauteur
21:15par rapport au débat quotidien
21:16qu'on peut voir effectivement
21:17par l'Assemblée nationale.
21:19On va évoquer bien sûr
21:20votre ouvrage qui vient de paraître,
21:22les dix renoncements
21:23qui ont fait la France.
21:24Parmi ces renoncements,
21:26à vos yeux,
21:26il y a bien sûr le fait
21:27d'avoir laissé filer la dette.
21:29Mais je le disais,
21:30vous avez été ministre de l'économie,
21:31vous avez été commissaire européen,
21:32vous êtes une voix
21:33qui fait autorité
21:34sur ces sujets économiques.
21:36Quel regard vous portez
21:37sur ces débats
21:38qui ont lieu en ce moment
21:39à l'Assemblée nationale
21:41sur cette question du budget ?
21:42Comment vous voyez cela ?
21:43Il faut vraiment dire les choses.
21:47Nous vivons une période
21:48de grands renoncements.
21:50la France est en train
21:52de renoncer.
21:53Et ça ne date pas
21:54de ce que nous vivons aujourd'hui.
21:56Ça date depuis quelques années.
21:58Ça s'est accéléré,
21:59évidemment,
22:00avec la dissolution.
22:01La France en est
22:02à son quatrième premier ministre
22:04en un an.
22:05Par parenthèse,
22:06les entreprises
22:07vont désormais
22:08intégrer
22:09qu'avec ou sans gouvernement,
22:12elles devaient faire
22:12par elles-mêmes.
22:13et aujourd'hui,
22:15alors qu'on avait,
22:18après un travail
22:18vraiment très approfondi,
22:21qui a été difficile,
22:23douloureux,
22:24fini par avoir
22:25une réforme des retraites
22:26en 2023,
22:29qui remettait
22:29la trajectoire
22:31de nos retraites
22:32dans la bonne direction.
22:33C'est-à-dire qu'il faut
22:34évidemment travailler
22:35un petit peu plus longtemps
22:36pour faire face
22:38à l'allongement
22:39de la durée de vie,
22:40aussi aux impacts
22:42de la démographie
22:42qui se réduit.
22:44Ça a été douloureux,
22:45ça a été difficile.
22:47Et voilà que donc,
22:48pour avoir,
22:49soi-disant,
22:50parce qu'on sait
22:50que ça ne durera pas,
22:51un tout petit peu
22:52de stabilité,
22:53on vient,
22:54là encore,
22:54de suspendre,
22:55donc de renoncer.
22:56Mais est-ce que ce renoncement
22:57n'est pas un renoncement
22:58nécessaire pour la stabilité politique,
23:00un compromis nécessaire ?
23:01Eh bien, vous savez,
23:02et c'est la raison
23:03pour laquelle,
23:03Yom Daré,
23:04quand on vit ce renoncement,
23:06je me suis posé
23:07moi-même la question,
23:08mais au fond,
23:09est-ce que c'est
23:10la première fois
23:10dans notre histoire
23:11que l'on vit
23:13un tel renoncement
23:14ou est-ce qu'on a vécu
23:15à d'autres moments
23:15de notre riche histoire
23:16de France
23:17des renoncements ?
23:18Et j'ai commencé
23:19à entreprendre ce parcours
23:20il y a déjà plusieurs années
23:22pour remonter
23:23dans notre histoire.
23:24Bien sûr,
23:24on a vécu des moments
23:25glorieux dans notre histoire,
23:27mais j'ai voulu identifier
23:28un certain nombre
23:29de périodes
23:30où on a renoncé
23:31pour en tirer
23:32des conséquences
23:33sur la situation
23:34que nous y vivons
23:35et mieux rebondir.
23:35On va s'y plonger,
23:36effectivement,
23:37parce que ce qui est passionnant,
23:38c'est que c'est une plongée
23:38dans l'histoire de France
23:39qui explique en partie
23:41la situation
23:41que l'on vit
23:43sur le plan économique
23:44et sur le plan politique
23:45aujourd'hui.
23:46Mais ces débats
23:46quotidiens
23:47depuis une semaine
23:48entre les socialistes
23:49qui lancent un ultimatum
23:50au gouvernement,
23:51le gouvernement
23:51qui dit encore
23:52ce matin
23:53sur BFM TV
23:53par la voix
23:54de sa porte-parole
23:55« Il n'y aura pas de taxe Zuckman,
23:56Zuckman light ou pas,
23:58on n'en veut pas ».
23:59Comment vous percevez ça ?
24:00La droite qui dit
24:01du son côté
24:01avec Laurent Wauquière
24:02« Mais nous,
24:02c'est zéro hausse d'impôt ».
24:04Ce débat de l'Assemblée nationale,
24:05vous le qualifieriez comment ?
24:06Comme tout le monde,
24:08on a un débat,
24:09mais ça ne date pas
24:09malheureusement d'aujourd'hui.
24:11Ça date évidemment
24:11depuis la fragmentation
24:12qui est quelque part
24:14le reflet à l'Assemblée
24:15de notre classe politique
24:16avec aussi,
24:18il faut le dire les choses aussi
24:19comme elles sont,
24:20avec des comportements
24:20et des comportements
24:21qui sont à la fois politiques
24:23mais aussi personnels
24:25qui sont, me semble-t-il,
24:26pour certains d'entre eux,
24:27pas à la hauteur
24:28de la dignité
24:29que requiert l'exercice
24:30de la fonction parlementaire.
24:30Ce qui se passe à l'Assemblée
24:31pour vous,
24:32ça n'est pas digne ?
24:32En tout cas,
24:33le comportement de certains.
24:35Après,
24:35après,
24:36Guillaume Daré,
24:37vous savez,
24:38l'une des leçons
24:39que j'ai apprises
24:41et que je vais partager
24:42avec les lecteurs
24:43dans ce parcours
24:44des dix renoncements
24:45qui ont aussi fait la France,
24:47c'est qu'il n'y a pas un cas,
24:49pas un cas dans notre histoire
24:50où on gagne
24:51après avoir renoncé.
24:52Très souvent,
24:53du reste,
24:54on va justifier
24:55un renoncement
24:56en disant
24:56oui,
24:57mais c'était pour avoir
24:58un peu de stabilité,
24:59encore un peu de répit.
25:01C'était tellement difficile
25:02que finalement,
25:03entre deux options,
25:04je prends peut-être
25:05la voie la plus simple
25:06pour éviter le pire.
25:07Et voyez-vous,
25:09systématiquement,
25:10on en paye un prix politique
25:11très élevé.
25:12Et je crains,
25:13et je crains
25:14que c'est ce qui soit
25:15en train de se passer
25:16en ce moment.
25:16Quand vous voyez
25:17Olivier Faure qui dit
25:18si le texte,
25:19si la taxe Zoukman,
25:21notre projet dit-il,
25:22est rejeté,
25:23ce sera la censure
25:24du gouvernement
25:25de Sébastien Lecornu.
25:26Il dit même,
25:26il faut taper sur les ustrariches
25:28et les super héritages.
25:29Comment vous réagissez
25:29à ce type de problème ?
25:30Mais là encore,
25:31on revient en arrière.
25:32C'est terrible.
25:33À partir du moment
25:34où on a ouvert
25:36cette boîte de Pandore
25:37qui était
25:38de données,
25:40je dirais,
25:41de monnayées,
25:42de marchandées,
25:43si on sort
25:46de toutes ces situations
25:49de façon difficile,
25:51c'est certainement
25:52en ce qui concerne
25:53les renoncements
25:54et les marchandages,
25:55c'est en guenille
25:56qu'on sort.
25:56C'est ça aussi
25:57ce que l'apprend
25:57nos histoires.
25:58Quand on lâche
25:59quelque chose,
26:00on lâche toujours plus.
26:00Donc le Premier ministre
26:01a ouvert la boîte de Pandore
26:02en renonçant,
26:03en suspendant
26:04la réforme des retraites
26:04à vos yeux ?
26:05Mais je le dis
26:06de façon très claire
26:07et très simple,
26:08à partir du moment
26:09où, encore une fois,
26:11on remet en cause,
26:12imaginez un instant
26:13qu'il faut juste
26:14qu'on se mette
26:14dans la peau
26:15de nos concitoyens.
26:17On nous a dit
26:18à juste titre
26:18pendant des années
26:20qu'il était impératif,
26:22c'était existentiel
26:23de travailler
26:25un tout petit peu plus,
26:26de partir un petit peu plus
26:27en retard à la retraite.
26:29C'était absolument essentiel
26:31et on avait raison
26:32de le dire,
26:33Guillaume Daré.
26:33Et puis là,
26:34on nous dit
26:34pour un petit peu
26:35de stabilité,
26:36on va finalement
26:37mettre tout ça de côté
26:38et on sait
26:38qui croit aujourd'hui
26:40qu'en 2027,
26:42c'était la réforme
26:43derrière nous,
26:44maintenant,
26:44on réenclenche.
26:45On sait bien
26:45que ça ne va pas être le cas.
26:47Donc, vous voyez...
26:47C'est-à-dire que pour vous,
26:48cette réforme de la retraite
26:48est enterrée ?
26:49Ah ben,
26:49je crains qu'aujourd'hui,
26:50malheureusement,
26:51je crains,
26:52on le voit bien
26:52tous les débats,
26:53et c'est ça y est,
26:53on ressort
26:54et maintenant,
26:54qu'il y a retraite à point,
26:55il y a des choses à faire,
26:56je ne le nie pas.
26:57Il faut se préoccuper,
26:58bien entendu,
26:59de la pénibilité,
27:01on peut rajouter,
27:01encore une fois,
27:02des dimensions,
27:02il faut s'occuper
27:03de la retraite
27:04des femmes,
27:13je dirais,
27:14dans ce qui a fait aussi
27:15un peu une faiblesse française,
27:17c'est-à-dire,
27:17lors du premier septennat
27:19de François Mitterrand,
27:20lorsqu'il va inventer,
27:21quelque part,
27:23il va nous donner
27:23le sentiment
27:24qu'on pouvait travailler
27:25moins en France,
27:26c'était la retraite,
27:27le passage de 65 à 60 ans,
27:28c'était la cinquième semaine
27:29de congés payés,
27:30c'était le passage
27:31de 39 heures,
27:32tout ça,
27:32on ne pouvait pas
27:32se le financer,
27:33on a commencé
27:34à le financer
27:34par la dette,
27:36mais les Français
27:36ont cru
27:37que c'était un acquis social
27:38qui devenait
27:39un tabou.
27:40Alors,
27:40c'est ça qui est intéressant,
27:41et qui est passionnant,
27:42je disais,
27:42dans votre ouvrage,
27:43c'est cette plongée historique
27:44pour tenter d'expliquer
27:45ce que l'on vit aujourd'hui.
27:47Qui est responsable,
27:48à vos yeux,
27:48donc,
27:48d'avoir laissé filer
27:49cette dette ?
27:50Qui est comptable de ça ?
27:51Vous parliez à l'instant
27:52de François Mitterrand,
27:53c'est lui le comptable
27:53de cette dette ?
27:54J'ai essayé,
27:55encore une fois,
27:55c'est un regard historique,
27:56donc j'ai pris le temps
27:57de porter ce regard,
27:59encore une fois,
28:00non pas pour désigner
28:01l'un ou l'autre.
28:02Vous en parlez quand même
28:02de certains.
28:03Oui,
28:03mais toujours,
28:04vous l'avez vu,
28:11je dirais,
28:12le plus clair possible,
28:13le plus précis possible
28:14et pour en tirer,
28:15encore une fois,
28:15les leçons qui s'imposent
28:16pour nous,
28:17et moi,
28:17j'en ai quelques-unes.
28:18Et qui en a la part
28:18la plus importante ?
28:19Aujourd'hui,
28:20d'abord,
28:21les moins,
28:22c'est Jacques Chirac
28:23et Valéry Giscard d'Estaing.
28:25J'ai calculé
28:26la contribution
28:28à l'endettement
28:29de chacun des présidents
28:30de la République.
28:31Pour chacun d'entre eux,
28:32ça a été 1%
28:33d'endettement par an.
28:34Ensuite,
28:35c'est quand même,
28:37figurez-vous,
28:37exactement avec la même contribution,
28:39c'est François Hollande
28:40et Emmanuel Macron,
28:411,8% par an.
28:43Puis,
28:43c'est François Mitterrand
28:44qui va faire
28:452,4% d'augmentation par an.
28:47La dette,
28:48lorsqu'il va arriver au pouvoir,
28:49est à 20%.
28:50Lorsqu'il va quitter,
28:51elle sera à 53%.
28:52C'est lui qui a un ventre
28:53pour financer
28:54notre modèle social.
28:55Et le plus important,
28:56ce sera Nicolas Sarkozy
28:57qui va faire 25%
28:58d'endettement,
28:59c'est-à-dire 5 points
29:00d'endettement par an.
29:01Il y a eu, évidemment,
29:01la crise des subprimes.
29:02C'est cela.
29:02Mais vous étiez montré
29:03très sévère,
29:04même il y a quelques années
29:05avant ce livre
29:05avec Nicolas Sarkozy.
29:06Vous aviez dit
29:07que ça avait été mal géré
29:08à vos yeux,
29:09la crise entre 2007,
29:10enfin disons 2008
29:11et 2012.
29:12Pourquoi ?
29:12Est-ce que vous êtes aussi sévère
29:13avec l'ancien chef de l'État ?
29:14Non, je ne veux pas être sévère
29:15avec aucun chef de l'État.
29:16Tous ceux que je viens de citer
29:18sont des anciens chefs de l'État.
29:19Il se trouve que les chiffres
29:20sont les chiffres.
29:23Nicolas Sarkozy,
29:24sous son quinquennat,
29:25puisque c'est la quinquennat
29:26dont il s'agit,
29:27la dette de la France
29:28va augmenter
29:28de 25 points de PIB.
29:30Je dis bien
29:3125 points de PIB.
29:32C'est-à-dire pratiquement...
29:33Est-ce que tout ça est à la faute
29:34des subprimes ?
29:36Eh bien, c'est une très bonne question.
29:38La crise, elle a touché
29:39tous les pays européens.
29:41L'Allemagne, pour ne prendre qu'elle,
29:42elle va augmenter la dette
29:44de 12%.
29:45C'est moitié moins.
29:46Et pourquoi ?
29:47C'était la même crise
29:48des deux côtés du Rhin.
29:49J'essaie de l'expliquer
29:50dans le livre.
29:51Quelle est la part de responsabilité
29:52là-dedans d'Emmanuel Macron ?
29:53Parce que réduire la dette,
29:55cette question financière-économique,
29:56il en semblait bien conscient
29:57en 2017
29:57quand il a été élu président de la République.
29:59Mais ils en sont tous conscients
30:00lorsqu'ils arrivent, Guillaume Daré.
30:01Et c'est ça qui est extraordinaire.
30:02Et on le voit dans le livre.
30:03À chaque fois, quand ils arrivent,
30:04ils disent, on va réduire.
30:05Et au fond, personne ne réduit.
30:07Et je me suis aussi
30:08beaucoup interrogé
30:09sur cette question.
30:10Il y a peut-être eu
30:10quelques exceptions, effectivement.
30:12On s'en souvient,
30:13on a vraiment fait
30:13de façon vigoureuse
30:15avec Jean-François Copé
30:16qui était le ministre délégué
30:18au budget
30:18lorsque j'étais moi-même
30:19ministre des Finances.
30:20On a vraiment s'attaqué
30:21à ce sujet.
30:22Mais quelle part de responsabilité
30:23a Emmanuel Macron ?
30:24On dit que durant la fin
30:26de son premier quinquennat,
30:27il a signé des chèques
30:28très facilement,
30:29même ses anciens ministres,
30:30comme Bruno Le Maire, le disent.
30:31Mais tous l'ont fait,
30:33Guillaume Daré.
30:34Lui, bien sûr,
30:35il y a eu évidemment
30:36le quoi qu'il en coûte.
30:37On s'en souvient.
30:38Qui a été plus généreux,
30:39évidemment, en France
30:41qu'ailleurs.
30:42Et puis, il y a surtout
30:43le fait qu'on n'a pas pu
30:44se sortir à tant
30:45du quoi qu'il en coûte.
30:46Alors que nos voisins
30:47ont pu le faire avant.
30:49Mais vous savez,
30:49quand un président de la République
30:51arrive en fonction,
30:52alors il va effectivement
30:53annoncer qu'il veut réduire
30:54l'endettement,
30:55qu'il veut réduire la dette.
30:56Et puis très vite,
30:57il est pris par le fait
30:58que c'est tellement compliqué.
31:00Parce qu'il faut dire aussi
31:01une chose comme elles sont.
31:02Nos compatriotes,
31:04depuis maintenant,
31:05et c'est pour ça
31:05que je fais référence aussi
31:06à cette période
31:0681, 83, 84,
31:09on a vraiment conscience
31:11que la réduction
31:12du temps de travail
31:13dans la semaine,
31:15dans l'année,
31:16tout au long de sa vie,
31:17fait partie
31:18de ces fameux acquis.
31:19Ces fameux acquis
31:20qui font une spécificité française.
31:22On ne peut pas
31:23se les financer,
31:24mais ce sont des acquis sociaux,
31:27donc ce sont des tabous.
31:28Et au fond,
31:29les présidents de la République
31:30vont se dire
31:31c'est tellement compliqué,
31:32le prix politique
31:33que je devrais mettre
31:34sur la table
31:35pour pouvoir,
31:36je dirais,
31:37commencer à les réformer
31:37est-elle,
31:38que finalement,
31:38ils ne le font pas.
31:39Il y a un pays
31:39que tout le monde regarde
31:40depuis plusieurs mois,
31:41c'est l'Italie,
31:42qui a réussi un redressement
31:43budgétaire spectaculaire.
31:44Le déficit public
31:45est passé de
31:45un peu plus de 8%
31:47en 2022
31:47à 3,4% en 2025,
31:49la dette publique
31:49de 154
31:50à 136%.
31:52Est-ce que
31:52Giorgia Meloni
31:53c'est le modèle
31:54à suivre ?
31:55Giorgia Meloni
31:55a été,
31:56je crois,
31:56du reste,
31:57bien conseillé
31:57par Mario Draghi,
31:58il faut le dire,
31:59et Mario Draghi
32:00lui a, je crois,
32:01bien expliqué
32:01que c'était très important
32:02lorsqu'on est
32:03un État
32:04membre de l'Union Européenne
32:06et qu'on veut peser,
32:07eh bien,
32:08Guillaume Daré,
32:08qu'on tienne sa parole.
32:09– Mais est-ce que
32:10c'est un modèle à suivre ?
32:10– C'est un modèle
32:12parmi tous les pays européens
32:14qui tiennent leur parole.
32:15L'Italie, désormais,
32:16tient sa parole.
32:17Comment elle a fait ?
32:18Bon, elle a fait
32:18un certain nombre de réformes.
32:19Il faut dire aussi,
32:21et ce n'est pas retiré
32:22à son mérite,
32:23si mérite il y a,
32:24et il y en a évidemment
32:25par définition,
32:26qu'elle a bénéficié
32:27de 196 milliards d'euros
32:30de l'Europe
32:30à l'occasion précisément,
32:32je dirais,
32:33du soutien
32:34que l'Europe
32:35et l'Union Européenne
32:36a apporté
32:37à l'occasion
32:38de la crise du Covid.
32:40Donc ça a quand même aidé.
32:41Est-ce que pour autant
32:42tout va bien en Italie ?
32:43La croissance s'effondre.
32:45La croissance n'est même pas
32:46à 0,5%.
32:47Donc on ne vit pas très bien
32:48en Italie non plus.
32:50Je dis,
32:50il faut nuancer.
32:51Mais ce qui est important,
32:52ce qui est important,
32:53Guillaume Daré,
32:54c'est que Giorgia Meloni
32:55a fait en sorte
32:56que son pays
32:57tienne la parole.
32:59Et que parce qu'elle
33:00tient la parole,
33:00eh bien je le dis,
33:01aujourd'hui,
33:02on entend l'Italie
33:03dans les enceintes communautaires
33:05à Bruxelles
33:05et on l'entend haut et fort.
33:07– On n'entend plus
33:07la France aujourd'hui.
33:08– Et mon souci…
33:09– On n'entend plus la France ?
33:10– Et mon souci,
33:11c'est qu'on entend moins la France
33:12parce que lorsqu'on est,
33:14hélas,
33:14le dernier élève,
33:16on est au fond de la classe,
33:17de la classe européenne,
33:19eh bien je peux en porter témoignage.
33:21On est moins entendus.
33:24C'est la raison pour laquelle,
33:25très vite,
33:26il faut que la France
33:27tienne ses objectifs.
33:28Et pas uniquement
33:29parce que les agences de notation
33:30vont nous sanctionner,
33:31aussi parce que nous sommes
33:32une communauté.
33:33Et dans cette communauté,
33:34celui qui ne tient pas sa parole,
33:35eh bien,
33:36il n'est pas considéré.
33:37– Thierry Breton,
33:38on parlait de la place
33:39et de la responsabilité
33:40d'Emmanuel Macron
33:42dans cette gestion
33:43ou pas de la dette.
33:44On voit que,
33:45selon le baromètre IFOP,
33:46eh bien,
33:46publié dimanche dernier,
33:47seuls 16% des Français
33:49se disent satisfaits aujourd'hui
33:50d'Emmanuel Macron.
33:51Son ancien Premier ministre,
33:52Édouard Philippe,
33:53a jugé que ce qui serait
33:54le plus digne à ses yeux,
33:56ce serait de partir
33:57avant la fin de son mandat,
33:58de démissionner,
33:59lui-même n'emploie pas ce terme-là,
34:00mais c'est ça,
34:00de démissionner.
34:01Est-ce que c'est une bonne idée
34:02à vos yeux ?
34:03– Vous l'avez vu,
34:04je crois,
34:05dans la lecture de ce livre,
34:06je suis extrêmement respectueux
34:07de nos institutions.
34:08Et c'est aussi
34:10un des points forts
34:11de la France.
34:12Et je le dis,
34:13on le voit dans le livre,
34:14la France,
34:14je suis convaincu
34:15qu'on va évidemment
34:16réussir à surmonter
34:17ce problème extrêmement difficile
34:19dans lequel nous sommes.
34:19J'en suis, moi,
34:20personnellement convaincu.
34:21Et c'est aussi grâce
34:22à nos institutions.
34:23Alors,
34:23n'affaiblissons pas
34:24nos institutions.
34:25Les institutions
34:26de la Ve République,
34:27elles disent que
34:28le président,
34:29lorsqu'il est élu,
34:30il va au terme de son mandat,
34:31quelles que soient
34:31les difficultés
34:32qu'il rencontre.
34:34Bien sûr,
34:34on a des cas exceptionnels,
34:35on s'en souvient,
34:36avec le général de Gaulle
34:37à l'occasion d'un référendum,
34:38mais il annonce la couleur,
34:39avant.
34:40Ce n'est pas parce que
34:40la rue ne l'aime plus
34:42ou veut sa tête,
34:44si je puis m'exprimer ainsi.
34:45C'est parce qu'il va proposer
34:46un référendum,
34:47il va dire
34:47si jamais les Français
34:48ne me suivent pas,
34:49j'en tirerai moi-même
34:49les conséquences.
34:50Là, Edouard Philippe dit
34:50que c'est justifié
34:51parce que les institutions
34:52sont bloquées.
34:53Eh bien, je crois que
34:54si on regarde,
34:55et encore une fois,
34:56ne jetons la pierre à personne,
34:59mais lorsqu'on voit
35:00comment l'opinion publique
35:01a reçu ce message,
35:03et ça a été très mal reçu
35:04dans l'opinion publique,
35:05il faut le dire clairement,
35:07c'est parce qu'au fond,
35:08on a une opinion publique
35:08qui est attachée
35:09à nos institutions
35:10et c'est plutôt réconfortant.
35:12Pour vous,
35:12Edouard Philippe a commis
35:12une faute politique ?
35:14En tout cas,
35:14les sondages le disent,
35:15ça me semble clair.
35:16Mais pour vous,
35:16c'est une faute ?
35:17Pour moi,
35:18il est clair que
35:18les institutions
35:19sont les institutions.
35:20J'ajouterai juste un petit point.
35:21Ce sont les institutions,
35:23mais je suis de ceux
35:23qui regrettent profondément
35:25que nous ayons modifié
35:27la constitution française
35:29de notre pays
35:30pour dire que désormais,
35:32on ne pouvait plus
35:33exercer que deux mandats.
35:34Je pense personnellement
35:34que c'était une faute
35:35parce qu'on le voit bien.
35:37Dès le second mandat,
35:38eh bien,
35:38le président de la République,
35:40il a moins de pouvoir
35:40et plus il se rapproche
35:41de l'échéance
35:42du terme de son mandat,
35:44moins il a de pouvoir.
35:45Vous êtes favorable
35:45à ce qu'on modifie
35:46la constitution
35:46pour permettre
35:47Je serais le plus heureux
35:49des hommes
35:49si on pouvait retrouver
35:51l'esprit,
35:52encore une fois,
35:53de la Ve République,
35:54c'est-à-dire en revenir
35:56sur ce qui me semble
35:57être un problème aussi,
35:59un problème politique,
36:00peut-être aussi
36:00dont on mesure aujourd'hui,
36:03je dirais,
36:05le touhou-bouhu politique
36:06parce que c'est vrai
36:07que le président de la République,
36:10dans nos institutions,
36:11qui est, je dirais,
36:12la pierre angulaire
36:12de toute notre architecture
36:14institutionnelle,
36:15c'est vrai que plus il se rapproche
36:17du terme de son échéance,
36:19plus il est affaibli
36:20et plus c'est la France
36:21aussi qui est affaiblie.
36:22– Il y a quelques semaines,
36:22Thierry Breton,
36:23vous jugiez que face
36:24au blocage parlementaire,
36:25la seule issue était d'appeler
36:26à Matignon peut-être
36:27le premier parti
36:28de l'Assemblée nationale.
36:30Est-ce que vous pensez
36:31toujours que la seule solution
36:32pour sortir de cette crise
36:33est pour Emmanuel Macron
36:34de nommer un responsable
36:35du Rassemblement national
36:36à Matignon ?
36:37– Non, alors j'étais peut-être
36:38un tout petit peu plus précis
36:39si vous le permettez,
36:40je faisais référence
36:40à ce qui s'était passé
36:41entre 86 et 88.
36:43Lorsqu'on avait déjà
36:44une Assemblée nationale,
36:45on s'en souvient,
36:46c'est à l'occasion
36:46de la première cohabitation
36:47sous François Mitterrand.
36:48On avait déjà une première Assemblée
36:50qui était déjà assez fragmentée
36:51et François Mitterrand
36:52va essayer,
36:53il ne voulait pas
36:54appeler Jacques Chirac,
36:56il n'aimait pas Jacques Chirac
36:57et il a essayé de faire tout
36:59pour que Jacques Chirac
37:00ne vienne pas.
37:01Il était le président du RPR
37:02qui était le premier parti
37:03mais qui n'avait absolument
37:03pas la majorité.
37:04Alors il va essayer
37:04d'appeler Simone Veil
37:05qui était UDF,
37:06il va essayer d'appeler
37:07un tel et un tel,
37:07ça ne marche pas.
37:08– Mais est-ce que là,
37:08il faut donner un responsable
37:09du Rassemblement national ?
37:10– Et finalement,
37:10il se résout à appeler
37:12le responsable
37:13du premier parti politique
37:14de l'Assemblée
37:15qui n'avait pas la majorité
37:16mais à qui il va demander
37:17de faire un gouvernement.
37:18Je ne sais pas,
37:19je dis encore une fois
37:20que ce qui est important
37:21dans les moments de blocage,
37:22encore une fois,
37:23je ne suis pas suspect
37:24d'avoir des œillades
37:26pour les uns et pour les autres.
37:27Je sais où j'habite
37:28et on sait où j'habite.
37:29Mais je dis uniquement
37:30que là encore,
37:31dans des moments
37:32extrêmement difficiles,
37:34tendus que nous vivons,
37:36peut-être faut-il en revenir aussi
37:37à la base même
37:38de nos institutions
37:39et qui sont que finalement,
37:40quand on n'arrive pas
37:41à créer un gouvernement,
37:42on appelle le président
37:43du premier parti
37:44et puis la charge pour lui
37:45de venir et de nous dire
37:46est-ce que je suis capable
37:47ou pas de créer
37:48un gouvernement suffisamment stable ?
37:51C'est ce qui se passe
37:51dans tous les pays européens.
37:52– Donc face à cette instabilité,
37:53vous dites Emmanuel Macron
37:54devrait essayer au moins ?
37:55– Je ne sais pas,
37:56je faisais évoquer,
37:57et c'est à lui et à lui seul
37:59qu'il appartient cette décision.
38:00– Dans ce livre,
38:01les dix renoncements
38:02qu'ont fait la France,
38:02pour ceux qui nous écoutent,
38:03vous ne dites pas du tout
38:04qu'on est perdus,
38:05il y a un certain nombre
38:05de propositions.
38:07Quand on lit cela,
38:08on se dit,
38:09c'est peut-être une facilité
38:10de langage,
38:10mais Thierry Breton,
38:12il se prépare à être candidat.
38:13Est-ce que c'est le cas ?
38:14Est-ce que vous aussi,
38:15vous regardez vers 2027 ?
38:17– Ah ben ça,
38:17alors là,
38:18vous voyez,
38:18c'est curieux,
38:18c'est bien parce que
38:19chaque lecteur finalement,
38:20à la fin,
38:21va lire avec son propre regard,
38:22donc je viens de découvrir
38:23votre propre regard,
38:24j'y suis très sensible,
38:25Guillaume Daré.
38:25– Mais est-ce que…
38:26– Mais ce n'avait pas été écrit
38:27pour ça,
38:28c'est un travail,
38:29pour répondre à votre question,
38:30que j'ai commencé il y a dix ans,
38:32pour encore une fois,
38:33essayer de proposer
38:34aux lecteurs
38:36qui vont bien vouloir
38:37lire ce livre,
38:38d'avoir un parcours
38:39aux côtés
38:40des grandes heures
38:41qui ont fait notre pays,
38:42et j'en parle du reste jeudi,
38:43j'aurais pu écrire aussi
38:44les dix rayonnements
38:44qui ont fait la France,
38:45et je les cite,
38:46qui ont fait la France
38:47de ce qu'elle est,
38:47et bien essayer d'analyser,
38:49de voir,
38:50de dire qu'on a aussi,
38:51il y a aussi des moments
38:51où on a pris
38:52des mauvaises décisions,
38:54pourquoi on les a prises,
38:54comment on les a prises,
38:55et si je fais ça,
38:56c'est peut-être aussi
38:57parce que la vie,
38:58j'étais chef d'entreprise,
39:00de grandes entreprises
39:00dans ma vie,
39:01elle m'a toujours appris
39:02qu'il faut aussi
39:04apprendre de ses erreurs,
39:06il faut reconnaître ses erreurs,
39:08il faut aller chercher
39:09dans ses erreurs
39:10ce qu'on a bien fait
39:11ou ce qu'on a mal fait plutôt,
39:12pour éviter
39:13qu'elles se reproduisent,
39:14c'est un peu ce travail
39:15que j'ai voulu faire,
39:16donc à travers
39:17ce parcours,
39:18mais pas pour d'autres raisons,
39:19y compris celles
39:20qui vous indiquaient,
39:21à laquelle je suis,
39:21Guillaume Daré,
39:22je voulais vous dire,
39:22très sensible.
39:23Thierry Breton,
39:24ça fait tout juste une semaine
39:25que Nicolas Sarkozy
39:26est incarcéré
39:26à la prison de la Santé,
39:28vous avez vu,
39:29j'imagine,
39:29ces vidéos,
39:30notamment de détenus
39:30postées sur les réseaux sociaux,
39:32dont certains le menacent,
39:33promettent de venger Kadhafi,
39:34il y a d'ailleurs
39:35deux détenus de la prison
39:35de la Santé
39:36qui seront jugés
39:37dans quelques semaines,
39:38vous avez été ministre
39:39dans le même gouvernement
39:40que Nicolas Sarkozy,
39:41quand vous voyez cela,
39:42est-ce que la place
39:43de Nicolas Sarkozy
39:44est en prison ?
39:45La place de la prison
39:46de la République
39:46n'est évidemment pas en prison,
39:47donc je ne vais pas commenter,
39:49il y a effectivement d'abord
39:49la décision qui a été prise,
39:51je ne vais pas la commenter,
39:52elle a été suffisamment commentée,
39:54et puis il y a l'homme,
39:54et évidemment,
39:55de voir l'homme comme ça,
39:57ça ne peut pas laisser indifférent,
39:58ça ne nous laisse pas indifférent,
39:59y compris ceux qui,
40:00comme moi,
40:01l'ont côtoyé,
40:02bien entendu.
40:03Merci beaucoup Thierry Breton
40:04d'avoir été notre invité
40:05ce soir dans 60 minutes BFM,
40:07je rappelle le titre
40:07de votre ouvrage,
40:08les dix renoncements
40:09qui ont fait la France,
40:11c'est un éclairage bienvenu
40:12en cette discussion
40:13effectivement sur la dette,
40:14parce que l'un de ces renoncements
40:16à vos yeux,
40:16c'est effectivement
40:17d'avoir laissé filer
40:19cette dette publique,
40:19ce qui est un renoncement,
40:20vous allez fort,
40:21un renoncement à notre destin.
40:22Exactement.
40:23C'est ce que vous dites,
40:23merci beaucoup Thierry Breton
40:25d'avoir été notre invité,
40:27tout de suite,
40:27c'est le débat du choix.
40:28Et on le disait,
40:32ça fait tout juste une semaine
40:33que Nicolas Sarkozy,
40:34l'ancien président de la République,
40:36est donc détenu,
40:37incarcéré
40:38à la prison
40:39de la Santé.
40:40On va en parler
40:41avec mes invités,
40:42Amandine Attalaia,
40:43vous êtes restée avec nous,
40:44éditeur et liste politique
40:45BFM TV,
40:46Laurent Valdiguier,
40:47bonsoir,
40:48journaliste d'investigation,
40:49consultant BFM TV,
40:50Louis Salter,
40:51bonsoir,
40:52journaliste politique
40:52au Figaro,
40:54auteur de la foudre
40:55et les cendres,
40:55Macron,
40:56les secrets
40:56d'une succession interdite,
40:58c'est-à-dire
40:58aux éditions de l'Observatoire.
41:00Et puis Henri Guénaud
41:00est notre invité également.
41:02Merci d'être avec nous,
41:03Henri Guénaud,
41:03vous êtes ancien conseiller
41:04de Nicolas Sarkozy.
41:06Alors on se posait la question,
41:07effectivement,
41:08à quoi ressemble
41:09ce quotidien
41:10de l'ancien président
41:11derrière les murs
41:12de la prison de la Santé,
41:13lui qui a été condamné
41:14en première instance
41:15à cinq ans
41:16d'emprisonnement
41:17dans l'affaire dite
41:18du financement libyen
41:19de sa campagne,
41:20une condamnation
41:21dont il a fait appel
41:22et donc il reste
41:23évidemment présumé
41:24innocent
41:25à la prison de la Santé.
41:26L'ancien chef de l'État
41:27est à l'isolement,
41:29protégé par des policiers armés
41:31et il bénéficie
41:32d'un certain nombre
41:32de parloirs chaque semaine.
41:34Tous les détails,
41:35regardez,
41:35c'est dans ce reportage
41:36qui est signé
41:37Amandine Chocteau
41:38et Tony Camry.
41:41Ça fait maintenant
41:42une semaine jour pour jour
41:43que Nicolas Sarkozy
41:44est en prison.
41:45Sarkozy est juste là,
41:46car je suis isolé.
41:47Il est tout seul en cellule,
41:48il vient d'arriver.
41:49Est-ce que l'ancien président
41:51a le droit
41:51à plus de parloirs
41:53que les autres détenus ?
41:54Factuellement,
41:55oui,
41:55puisque Nicolas Sarkozy
41:56bénéficie de 4 parloirs
41:58familiaux par semaine
41:59alors qu'aucun autre prévenu
42:01n'en a plus de 3.
42:02Est-ce que les gens
42:03sont au courant
42:03qu'à côté de M. Sarkozy,
42:05il y a 190%
42:06de taux d'occupation ?
42:08Eh, on va bouger
42:08Kadhafi !
42:10On est au courant
42:11de tout, Sarkozy !
42:12Un danger existe,
42:13bien sûr,
42:14pour le détenu,
42:15le président Nicolas Sarkozy,
42:17qu'il faut particulièrement
42:17faire attention
42:18à ses conditions
42:19de détention.
42:20Ces mouvements sont isolés.
42:21À chaque fois qu'il se déplace
42:23quelque part,
42:23il est seul.
42:24À chaque fois qu'il se rend
42:25dans un endroit,
42:25l'endroit est vidé.
42:26Enfin,
42:27il n'y a aucun risque.
42:28La Sarkozy n'est pas
42:30entourée que par des agents
42:31pénitentiaires,
42:32mais également par deux
42:33officiers du service
42:34de la protection.
42:36C'est humiliant
42:36pour l'administration
42:37pénitentiaire.
42:38C'est un crachant
42:39d'un visage,
42:39en fait.
42:40On est considérés
42:41comme des gens
42:42qui ne sont pas en capacité
42:43de pouvoir gérer
42:44ce profil de détenu.
42:45La cour d'appel
42:46a deux mois
42:46pour statuer
42:47sur une demande
42:48de mise en liberté.
42:48Une semaine
42:52tout juste
42:52que Nicolas Sarkozy,
42:53l'ancien chef de l'État,
42:55est incarcéré
42:55à la prison de la Santé.
42:57Laurent Valdiguier,
42:58qu'est-ce qu'on sait
42:58du quotidien
42:59de Nicolas Sarkozy ?
43:00Comment ça se passe
43:01tous les jours
43:01pour l'ancien chef de l'État ?
43:02Il y a un volet
43:03quotidien ordinaire
43:04comme tous les détenus.
43:05C'est-à-dire
43:05la cellule est ouverte
43:06à 7h le matin.
43:08Tous les détenus
43:09sont invités
43:10à sortir leur poubelle
43:11et leur linge
43:12et à donner leur courrier.
43:13Enveloppe ouverte.
43:15Ensuite,
43:15il déjeune,
43:16il y a un plateau repas,
43:17la gamelle
43:18comme on dit en prison
43:18qui est apporté
43:21à 11h.
43:21Vous pouvez,
43:22ce que me disait
43:22un surveillant ce matin
43:23à son propos,
43:24il me disait
43:24il gamelle bien.
43:26Il gamelle bien,
43:26ça veut dire
43:27il prend son plateau repas
43:28et il le rentre en cellule
43:29parce qu'il y a
43:29tout un tas de détenus
43:30qui ne gamellent pas
43:31et qui laissent
43:32leur plateau
43:33devant la cellule.
43:35Et puis,
43:36ça fait une semaine.
43:37Une semaine,
43:38c'est le temps
43:38pour mettre en place
43:39la cantine.
43:40C'est quoi la cantine ?
43:40Ça n'a l'air de rien
43:41mais la cantine,
43:42quand vous arrivez
43:42dans une cellule,
43:43vous avez la télé
43:44et le frigo
43:45et puis c'est tout.
43:46Il y a la plaque chauffante.
43:47Le seul truc
43:48que vous ne payez pas en plus
43:49c'est la plaque chauffante.
43:50Mais le frigo
43:50et la télé,
43:51il faut les louer
43:52et la cantine,
43:53c'est une liste,
43:54c'est un peu la liste de courses
43:55que vous pouvez faire
43:55de produits de la prison
43:58que la prison vous,
43:59que vous achetez
44:01avec votre compte de cantine
44:03et la première chose
44:04que vous achetez
44:05la première semaine,
44:06c'est une casserole
44:06et une poêle
44:07pour vous faire,
44:10Isabelle Balkany
44:10me disait ce matin
44:11que son mari Patrick
44:12avait appris
44:13à faire les pâtes
44:14d'Aldente en prison
44:15et Patrick Balkany
44:16disait que les poils
44:17de la détention
44:18étaient de très bonne qualité.
44:20Vous voyez,
44:20c'est des détails
44:20qui ne s'oublient pas
44:21quand on a un séjour
44:23en prison.
44:24Il mange à 11h,
44:26il dîne à 17h
44:27et extinction des feux
44:28et fermeture des cellules
44:30à 19h.
44:30Ça, c'est le rythme
44:31de tout le monde.
44:32Nicolas Sarkozy
44:32a un petit régime
44:33dérogatoire
44:35puisqu'on le sait,
44:36ses gardes du corps
44:37se relaient
44:38dans la...
44:39un devant sa cellule
44:41sur une chaise
44:42et un autre
44:43dans une cellule
44:44voisine.
44:45C'est des mesures
44:45qui ont été prises
44:45par l'administration
44:46pénitentiaire.
44:47C'est des mesures
44:47pour l'escorter
44:50quand il est déplacé
44:51en détention.
44:52Alors, il y a une semaine
44:53quand ils ont découvert ça,
44:54les surveillants
44:54ont un peu râlé.
44:56D'abord parce que
44:56les policiers sont armés,
44:59ce qui est strictement
44:59interdit dans une détention,
45:01c'est extrêmement risqué.
45:02Et puis finalement,
45:03ça c'est les choses
45:04ont l'air de cette mise
45:05un peu en place.
45:05Les policiers voulaient
45:06avoir la clé
45:07de la cellule
45:07de Nicolas Sarkozy,
45:09ça a été strictement impossible.
45:11Jugez beaucoup trop dangereux
45:12et puis inutile.
45:14Les policiers voulaient aussi
45:15avoir leur propre téléphone.
45:16Ça aussi,
45:16ça a été jugé impossible.
45:19Et puis entre tout ça,
45:20il peut aller
45:21en promenade
45:22une heure par jour.
45:23Alors, j'ai cru comprendre,
45:24il faudrait demander
45:24à son avocat,
45:26je ne donnais pas la confirmation.
45:27L'avocat Nicolas Sarkozy
45:28qui sera tout à l'heure
45:29l'invité
45:29de Maxime Switek
45:31dans le 20hb.
45:31Je peux comprendre
45:31que c'est jamais très agréable.
45:34C'est sorti en promenade,
45:35c'est des petites cours grillagées,
45:36vous voyez un bout de ciel.
45:38Bon, en revanche,
45:39il peut éventuellement
45:40faire du tapis
45:41pour courir,
45:42du tapis dans la salle de gym.
45:43Il a des livres,
45:45il lit beaucoup.
45:45Mais alors,
45:46la difficulté en prison
45:47et ça se confirme le concernant,
45:49c'est qu'il y a
45:49une espèce de décalage horaire
45:50en détention.
45:51Les détenus,
45:52ils vivent surtout la nuit.
45:54Ils dorment beaucoup le jour.
45:56Alors, quand vous arrivez,
45:56vous, vous avez tendance
45:57à lui,
45:58à écrire,
45:59à lire le jour.
46:01Et puis alors,
46:01la nuit,
46:01c'est un vacarme.
46:03Alors, c'est vrai
46:04qu'il y a eu
46:04ces trois gardes à vue
46:05la semaine dernière,
46:05mais des surveillants
46:07me disaient ce matin,
46:08bon, ben oui,
46:08c'est un peu les gamineries
46:09habituelles en prison.
46:11Ils ont tendance
46:12à crier son nom,
46:13etc.
46:14C'est pas très agréable
46:15pour lui.
46:16Henri Guénaud,
46:16qu'est-ce qui vous revient,
46:17j'imagine,
46:17des proches de Nicolas Sarkozy
46:19ou dans quel état d'esprit
46:20vous vous êtes
46:20au bout d'une semaine
46:21déjà d'incarcération
46:22de l'ancien chef de l'État ?
46:24Alors, ce qui me revient,
46:25c'est qu'il est égal à lui-même.
46:27C'est-à-dire,
46:28il l'a dit d'ailleurs,
46:29je suis rentré,
46:30je rentre en prison
46:30la tête haute,
46:31il a toujours la tête haute,
46:33il reste debout
46:34avec une forme d'énergie
46:37et une force
46:40qui suscite mon admiration
46:43et je pense que je suis pas le seul.
46:45Après, moi je ne sais pas
46:49ce que sont les blessures intérieures
46:50de Nicolas Sarkozy,
46:53d'un homme qui a été chef de l'État
46:54et qui se retrouve en prison
46:55avec l'avis que vient d'être décrite.
46:58Voilà, donc il fait face
47:02et puis il tient,
47:03il tient debout.
47:04Vous avez senti très touché
47:06la semaine dernière,
47:07j'imagine que cette blessure-là
47:08n'est pas refermée du tout.
47:10Oui, non,
47:11elle n'est pas refermée, moi.
47:13J'étais très, très,
47:14très atteint
47:16par cette condamnation
47:18et par cette entrée en prison,
47:20mais à la fois parce que
47:23l'homme est quand même,
47:25enfin, était vraiment,
47:26on peut dire, humilié
47:27dans ce jugement,
47:31mais aussi parce que
47:33ça détruit les institutions
47:35de mon pays.
47:37Je trouve que ce qu'on fait là
47:38à un homme
47:39et à mon pays
47:41est quand même très grave
47:43et moi me mets
47:45dans une immense tristesse.
47:48Concrètement,
47:50est-ce qu'on sait
47:51quand Nicolas Sarkozy
47:52pourra éventuellement
47:53être remis en liberté ?
47:55Alors, il y a deux mois au maximum,
47:57la Cour d'appel de Paris
47:58a deux mois au maximum
47:59pour examiner une demande
48:00de remise en liberté
48:01qui a été déposée
48:01par les avocats.
48:02À l'instant même où il est...
48:03Exactement,
48:03dès qu'il est rentré
48:04entre les murs
48:05de la prison de la santé,
48:06comme il l'avait annoncé,
48:06les avocats de Nicolas Sarkozy
48:08ont déposé une demande
48:09de remise en liberté
48:10puisqu'il a une peine
48:12qui a été prononcée
48:13avec exécution provisoire,
48:14c'est-à-dire qu'en première instance,
48:16le tribunal peut décider
48:17d'envoyer quand même
48:18le condamné,
48:19quand bien même
48:19il a fait appel,
48:20peut décider de l'envoyer
48:21en prison
48:21et à ce moment-là,
48:22il a ce qu'on appelle
48:23une détention provisoire,
48:24c'est-à-dire qu'il a le statut
48:25d'un prisonnier
48:26qui en fait
48:27attendrait un procès.
48:29Donc là, en l'occurrence,
48:29il attend un procès en appel
48:30mais il est toujours
48:31présumé innocent
48:32donc on se retrouve
48:32dans cette situation,
48:33il n'est pas du tout
48:34le seul justiciable
48:35à qui ça arrive
48:36mais il est surtout
48:36dans cette situation
48:37où il est à la fois
48:37présumé innocent
48:39et incarcéré.
48:40Donc la demande de liberté
48:41a été déposée.
48:42Ce qui est intéressant,
48:43c'est d'examiner
48:44ce qui arrive aux autres
48:45qu'est-ce qui s'est passé ?
48:46Il y a eu des dénotes aujourd'hui.
48:47Voilà, aujourd'hui,
48:48il y a eu un ancien manqué
48:49franco-diboutien
48:50qui a été condamné
48:51dans l'affaire libyenne
48:52dans un autre volet
48:53de ce dossier libyen.
48:54Oouim Nasser.
48:55Voilà, Oouim Nasser,
48:5681 ans,
48:57qui a été remis en liberté.
48:59C'est-à-dire qu'en examinant
49:00les critères
49:01qu'ils font,
49:02selon l'article
49:03du Code de procédure pénale
49:04qui définit en fait
49:05les critères
49:06de la détention provisoire,
49:07eh bien la justice a estimé
49:08Oouim Nasser,
49:08on voit à l'image.
49:09Voilà, exactement.
49:09La justice a estimé
49:11que les critères
49:12de la détention provisoire
49:13n'étaient pas remplis
49:13et qu'ils pouvaient donc
49:14sortir sous un régime
49:15évidemment de contrôle judiciaire,
49:18de liberté surveillée.
49:19Donc Nicolas Sarkozy
49:20pourrait,
49:21et ses avocats
49:22ont de bons espoirs,
49:23pourrait se voir accorder
49:24la même chose.
49:26Concrètement,
49:26ce serait une libération
49:27au bout de quelques jours
49:28ou quelques semaines
49:28de la prison de la santé,
49:30mais évidemment
49:31un aménagement
49:32de sa peine.
49:33Donc on pense
49:34au brassé électronique
49:35qu'il a évidemment
49:35déjà eu
49:37après sa condamnation
49:39dans l'affaire des écoutes.
49:40C'est un bon indicateur
49:41pour l'ancien président
49:41qui était député d'aujourd'hui.
49:42C'est la prochaine étape
49:42qui attend Nicolas Sarkozy.
49:44Moi j'y étais hier
49:44dans la salle du tribunal
49:46devant la cour d'appel.
49:47D'ailleurs c'est Olivier Gérond,
49:48on a découvert le magistrat
49:49qui allait le juger en appel
49:51dès mars prochain.
49:53Et puis il y avait
49:53l'avocat général
49:54qui était là,
49:55qui a d'ailleurs demandé
49:56à ce que Oouim Nasser
49:57reste en détention.
49:58Donc ce n'était pas du tout
49:58gagné d'avance
49:59malgré ses 81 ans.
50:01Et puis tout d'un coup
50:01on a vu apparaître
50:02sur le grand écran
50:03de la salle d'audience
50:04comme on devrait voir apparaître
50:05Nicolas Sarkozy
50:06la prochaine fois qu'on le verra
50:07Oouim Nasser
50:08en visioconférence
50:09depuis la santé.
50:11Alors ça a toujours
50:11quelque chose
50:12quand même d'assez impressionnant
50:13de voir un...
50:13Parce que Oouim Nasser
50:14on l'avait quitté,
50:15on l'a vu sur les images
50:16il y a un mois à peine.
50:17En costume.
50:17Il a quand même changé.
50:19D'abord il a un bouc,
50:20la barbe a poussé.
50:22On lui a donné la parole
50:23en premier,
50:25il a dit que c'était difficile,
50:27etc.
50:28Puis il a entendu tout le monde
50:29et puis là il s'est effondré.
50:30Son avocat a plaidé,
50:33a demandé
50:33à ce qu'il soit libéré
50:35compte tenu de son âge,
50:36etc.
50:36L'avocat général a dit
50:37qu'il y avait des risques de fuite
50:38puisqu'il avait déjà pris la fuite
50:39à Djibouti pendant l'enquête
50:41et puis lui il a eu la parole
50:42l'an dernier
50:42et puis il s'est effondré.
50:44Et c'est là que quand on voit
50:45on l'a vu s'effondrer
50:46en pensant à la mort de sa mère
50:47et en demandant,
50:49en suppliant les juges
50:49de le sortir de là
50:50en disant qu'il dormait mal,
50:52qu'il faisait des cauchemars,
50:53c'est là qu'on a compris
50:54alors c'est banal,
50:56c'est pas exceptionnel
51:00et c'est vrai que
51:02quand on verra Nicolas Sarkozy
51:04sur l'écran de la salle d'audience
51:05demander à ses trois juges
51:07de le sortir
51:08parce que c'est jamais gagné,
51:09c'est pas automatique du tout
51:10de sortir une demande
51:11de mise en liberté.
51:12Waïm Nasser,
51:13il avait été condamné
51:13à quatre ans fermes,
51:14Nicolas Sarkozy à cinq ans fermes
51:17et son mandat de dépôt
51:17a été motivé,
51:18je sais qu'Horégano
51:19n'aime pas que je dise ça,
51:21mais pour l'exceptionnelle gravité
51:23des faits qui lui sont reprochés.
51:24Donc ce n'est pas gagné,
51:26il faudra ce jour-là
51:27que les avocats de Nicolas Sarkozy
51:28et Nicolas Sarkozy
51:29se battent pour obtenir
51:31cette libération
51:33avant le procès de mars prochain,
51:35ça va venir très vite.
51:36Amandine, on le voit,
51:37après une semaine d'incarcération,
51:38il y a évidemment
51:39la dimension juridique
51:40mais ça reste un sujet
51:41très politique,
51:42effectivement,
51:43on l'a vu hier
51:44avec deux députés
51:45de la France Insoumise
51:45qui ont voulu,
51:46c'est le droit de tout parlementaire,
51:48se rendre à la prison
51:48de la santé,
51:49disent-ils pas spécialement
51:50pour Nicolas Sarkozy,
51:51évidemment s'il y a débat,
51:52mais ça reste un sujet
51:53extrêmement politique.
51:54Juste sur la question juridique,
52:00en fait,
52:01il y a deux choses,
52:02il y a le mandat de dépôt
52:04et l'exécution provisoire.
52:07Et si je comprends bien,
52:08c'est quand même
52:08l'exécution provisoire
52:09qui entraîne
52:10le mandat de dépôt.
52:11C'est les deux.
52:12Non mais,
52:12c'est à partir du moment
52:14où on fait l'exécution provisoire
52:15de la peine,
52:16de la peine de prison,
52:17donc il y a un mandat de dépôt
52:18qui doit être déposé.
52:20Et l'exécution provisoire,
52:21en fait,
52:21dans la loi,
52:21il n'y a aucun critère.
52:22C'est le Conseil constitutionnel
52:24et la Cour de cassation
52:25qui ont rajouté
52:26l'effectivité de la peine
52:30et le risque de fuite
52:33ou de récidive.
52:34Donc, en fait,
52:36il n'y a rien...
52:37Quand on dit
52:37l'extrême gravité,
52:38ça, c'est une pratique
52:39que les tribunaux ont...
52:40La précession des juges,
52:41M. Guedon.
52:42Mais l'extrême gravité,
52:45on ne voit pas en quoi,
52:46là, dans ce cas,
52:47l'extrême gravité
52:48justifie en soi.
52:49Donc, effectivement,
52:50le jeu est ouvert,
52:51si j'ose dire,
52:52mais avec une grande incertitude
52:54puisque l'histoire des critères,
52:56elle n'est pas très claire
52:57sur ces deux sujets.
52:59Donc, c'est le juge
53:00qui en décidera.
53:02C'est un sujet éminemment politique,
53:03Nicolas Sartes.
53:03Sur ce point, notamment aussi,
53:05sur le point de l'exécution provisoire,
53:07parce que c'est le seul débat
53:09qu'Emmanuel Macron se dit prêt,
53:11par exemple, aujourd'hui, à ouvrir.
53:12Emmanuel Macron,
53:13qui a reçu, d'ailleurs,
53:14Nicolas Sarkozy à l'Élysée
53:16après qu'il avait appris
53:18qu'il allait être incarcéré,
53:20à titre personnel, avait-il dit,
53:22parce qu'on comprend tous
53:23ce que ça peut avoir comme impact,
53:25mais évidemment pas à titre politique,
53:26mais ce débat
53:27de l'exécution provisoire
53:29n'a pas vraiment lieu, cela dit,
53:31parce qu'il revient aux législateurs
53:33de changer la façon dont cette mesure s'applique,
53:36ou ses contours, s'il le souhaite.
53:37Et on voit bien qu'aujourd'hui,
53:38ça n'en prend pas réellement la route,
53:40au-delà du débat médiatique et politique.
53:43Et par ailleurs, en effet,
53:44il y a une partie de la gauche
53:47qui s'est émue de conditions
53:49dites spéciales,
53:50de détention de Nicolas Sarkozy,
53:52avec cette visite
53:53qui a fait parler
53:54de deux députés de la France Insoumise.
53:58Certains à droite ont jugé
54:00que c'était extrêmement décalé, déplacé,
54:03et qu'ils avaient l'intention spécifique
54:04d'aller voir Nicolas Sarkozy.
54:06Eux démentent en disant
54:07qu'ils ont visité de 11h à 17h cette prison
54:09comme ils en visitent d'autres,
54:11pour constater des conditions de détention
54:13dégradées dans cette prison
54:14comme dans beaucoup d'autres.
54:15Et ils n'ont pas pu aller
54:18au quartier d'isolement.
54:20Ce dont ils se sont offusqués,
54:23mais tout ça avait quand même
54:25un côté un peu gênant.
54:26Laurent Valdiguet,
54:27tous les jours,
54:28il voit aussi ses avocats, Nicolas Sarkozy.
54:30Il voit ses avocats le matin
54:31qui viennent le voir.
54:33C'est des parloirs avocats,
54:34ça c'est à volonté.
54:36Et il voit...
54:36Il travaille déjà,
54:37et j'imagine,
54:38sur sa demande de remise en liberté.
54:39Comment ça se passe ?
54:40On se dit quoi avec ses avocats
54:40quand on les voit tous les jours ?
54:42Il faudra leur demander.
54:44Mais c'est vrai qu'avec les avocats,
54:45c'est vrai que c'est bien
54:47de voir des visages amis.
54:49C'est les nuits qui sont très longues.
54:51Puis 19h-7h du matin,
54:53quand vous ne dormez pas,
54:54c'est long.
54:55Donc dans la journée,
54:56ça permet d'occuper la journée,
54:58de la rythmer,
54:59de parler avec ses avocats
55:00et puis de voir...
55:01Nicolas Sarkozy,
55:02c'est un peu une semi-polémique.
55:06Puisque quand on regarde
55:06le site de la prison de la santé,
55:08compte tenu de la surpopulation carcérale,
55:11à 190%,
55:12il y a trois visites,
55:13trois parloirs famille par semaine.
55:14Et c'est vrai que Nicolas Sarkozy,
55:16il peut en avoir quatre.
55:18Le code pénitentiaire ne l'interdit pas.
55:22Le code pénitentiaire dit
55:22qu'il doit y avoir au moins trois parloirs.
55:25Ce qui est important d'en dire,
55:26c'est que c'est une décision
55:27de l'administration pénitentiaire.
55:28C'est vrai que sa femme peut aussi
55:31se garer dans la voiture dans la cour.
55:33Même les surveillants disent
55:35qu'au fond, on le comprend.
55:38Pour un condamné,
55:39la loi dit un parloir
55:41au minimum par semaine
55:43et pour un prévenu, c'est trois.
55:44Mais il n'y a aucun maximum,
55:46donc il n'y a aucune violation de la loi.
55:48C'est l'article L341-2
55:50du code pénitentiaire.
55:52Les personnes prévenues
55:53peuvent recevoir la visite
55:54des membres de leur famille
55:55ou d'autres personnes
55:55au moins trois fois.
55:57Oui, mais lui,
55:58il n'est pas prévenu,
55:59il est condamné.
55:59Il n'est pas prévenu,
56:03il est condamné.
56:03Il fait ça.
56:04Non, en fait,
56:05maintenant,
56:05il est en détention provisoire.
56:06C'est-à-dire que...
56:07Oui, il est en détention provisoire,
56:09mais il a été condamné en première instance.
56:10Non, mais le droit est assez baroque,
56:11mais c'est un condamné,
56:11mais désormais,
56:12il est considéré comme prévenu
56:13parce qu'il est incarcéré
56:13en attente du procès en appel.
56:15Et c'est pour ça
56:16qu'il relève de cet article
56:17du code de procès pénal.
56:17Louis, le ministre de la Justice,
56:19C'est le même article
56:20pour tout le monde.
56:20Qui est l'un de ses proches,
56:21Gérald Darmanin,
56:22avait dit qu'il irait voir
56:23Nicolas Sarkozy en prison.
56:25Ça a fait polémique.
56:26Est-ce qu'il est déjà allé le voir ?
56:27Non, pas encore.
56:28Et on ne sait pas, d'ailleurs,
56:29à ce stade,
56:30quand est-ce qu'il compte aller le voir.
56:32C'est particulier,
56:32la situation de Gérald Darmanin.
56:34Je rappelle qu'il a émergé en politique
56:37comme porte-flingue
56:38de Nicolas Sarkozy, quelque part.
56:40Notamment lorsque l'ancien président
56:42a tenté un retour en 2016
56:44et s'est présenté à la primaire de la droite.
56:47Donc, c'est à la fois un mentor en politique.
56:48Et en même temps,
56:49Gérald Darmanin est garde des Sceaux.
56:51Il a sous sa tutelle les prisons,
56:53l'administration pénitentiaire
56:54et évidemment la magistrature.
56:56Donc, ça a fait hurler certains syndicats.
57:00Évidemment que le jour où il le fera,
57:01ça va être très commenté.
57:03Mais je pense que Gérald Darmanin
57:04voit loin.
57:05C'est-à-dire, lui,
57:05il voit la suite de son parcours politique.
57:07Donc, il pense plus filiation politique
57:09que son poste du moment,
57:11d'autant plus dans un gouvernement
57:12qui est précaire,
57:13qui pourrait être renversé
57:14la semaine prochaine,
57:14dans un mois, dans deux mois.
57:16Donc, je crois qu'il a toujours privilégié
57:18de Gérald Darmanin
57:18son ancrage, sa filiation politique,
57:22même si, on imagine,
57:23qu'il va faire preuve
57:24de précaution du jage,
57:26de prudence
57:26pour ne pas prêter trop le flanc
57:28à la critique de la magistrature.
57:30Amandine, celui que l'on n'entend plus,
57:31que l'on n'entend pas,
57:32en tout cas sur le sujet,
57:33c'est le président de la République
57:34qui se tient à distance.
57:36Il est obligé.
57:36Il est garant de l'indépendant
57:38de la justice.
57:38Donc, il ne pouvait pas faire plus,
57:40honnêtement,
57:41que recevoir Nicolas Sarkozy,
57:43exprimant là une forme
57:44d'attachement, d'égard,
57:46en fait, tout simplement,
57:47vis-à-vis de son prédécesseur.
57:50Leurs relations, en parallèle,
57:51on sait, ont été assez bousculées.
57:53C'est-à-dire qu'il y a eu au début
57:54un rapprochement,
57:56une forme de séduction,
57:57et puis Nicolas Sarkozy
57:58s'est détaché d'Emmanuel Macron,
58:00considérant que, de toute façon,
58:01il ne l'écoutait jamais
58:02et qu'il ne prenait que
58:03de mauvaises décisions.
58:04Et idem pour Emmanuel Macron,
58:06qu'il a laissé filer
58:07et prendre le large.
58:08Mais voilà,
58:09c'était une forme d'égard républicain.
58:11Ça ne va pas au-delà.
58:11Et d'ailleurs,
58:12Gérald Darmanin, lui aussi,
58:13est bien évidemment
58:14garante l'indépendant de la justice
58:15et ne peut pas se prononcer davantage.
58:17Henri Gué, nos questions simples.
58:18Est-ce que vous irez voir
58:19Nicolas Sarkozy en prison ?
58:21Alors, je ne sais pas,
58:22parce qu'il y a déjà sa famille,
58:23il y a sa famille,
58:25ses avocats.
58:25On verra, moi,
58:30qu'il faudrait poser la question,
58:31y compris pour Gérald Darmanin.
58:33Est-ce qu'il a envie
58:33de recevoir Gérald Darmanin
58:34en cellule ?
58:36Peut-être que non.
58:37Eh bien, écoutez,
58:37de toute façon,
58:37on s'intéressera très près
58:38ce soir à cette prison de la santé
58:40puisqu'il y a un document
58:41Ligne Rouge
58:41qui va être diffusé ce soir
58:43sur BFM TV.
58:44Je vous le conseille,
58:45c'est extrêmement intéressant.
58:46Vous allez le voir.
58:47C'est un document BFM TV
58:48réalisé par nos équipes
58:50justement sur cette prison
58:51de la santé.
58:52Prison de la santé
58:53des VIP racontent.
58:55Ce sera à 21h
58:56sur BFM TV
58:57réalisé par nos équipes
58:59de Ligne Rouge.
59:00Il y aura le 20h BFM
59:02avec vous, Maxime.
59:03Et Nicolas Sarkozy,
59:04vous allez en parler.
59:05Il en sera question évidemment.
59:06Je vous donne trois rendez-vous
59:0721h15 tout à l'heure.
59:08L'avocat de Nicolas Sarkozy
59:09mettra un grincer avec nous.
59:11Et au vu de votre discussion,
59:11on a pas mal de questions
59:12à lui poser ce soir.
59:13On va y revenir avec lui.
59:15Deuxième rendez-vous,
59:1520h30,
59:16Carlos Tavares,
59:17l'ancien patron,
59:17le mieux payé de France,
59:19l'ancien patron de Stellantis,
59:20Peugeot, Citroën, etc.
59:21Il parle très, très, très franchement
59:23de son salaire,
59:24des impôts qu'il a payés,
59:25de ce qu'il faudrait faire
59:26pour taxer les plus riches ou pas,
59:28de ce que méritent les Français ou pas,
59:29de ce que la France va s'en sortir ou pas.
59:31Vous verrez ça tout à l'heure,
59:3220h30.
59:33Et puis dans un instant,
59:33les toutes premières images
59:34de l'ouragan Mélissa
59:36qui est arrivé sur la Jamaïque.
59:37Image déjà très impressionnante
59:38avec des vents à 300 km.
59:39Merci beaucoup, Maxime.
59:41Vous restez bien sûr sur BFM.
59:42Dans quelques instants,
59:44c'est le 20h BFM.
59:44Sous-titrage Société Radio-Canada
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