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  • il y a 7 semaines
Ce jeudi 16 octobre, Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, et Jean-Jacques Friedman, directeur des Gestions Délégués chez VEGA Investment Solutions, se sont penchés sur la tendance haussière des marchés, la guerre des terres rares entre la Chine et les États-Unis ainsi que les publications à suivre cette semaine dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Bourse, le club de la bourse.
00:04Nos experts du club viennent de nous rejoindre ce soir.
00:06Jean-Jacques Friedman, directeur des gestions déléguées de Vega Investment Solutions.
00:10Bonsoir Jean-Jacques.
00:11Bonsoir Guillaume.
00:12Et bonsoir à Alexandre Baradez.
00:13Bonsoir Alexandre.
00:14Bonsoir Guillaume.
00:14Chef analyste d'IG.
00:16On est ravis de vous retrouver l'un et l'autre.
00:17Les marchés sont toujours en train de haussier.
00:20Wall Street tout proche de ses records.
00:21Le CAC 40 aussi.
00:23Dividende réinvesti, il est déjà sur des records.
00:25Mais même sans les dividendes, il est à moins de 100 points.
00:27Désormais, de son record, on gagne 1,1%.
00:29On peut peut-être démarrer juste sur le CAC 40, Alexandre.
00:31Il progresse deux fois plus aujourd'hui que les autres marchés européens.
00:34Hier aussi, il avait surperformé.
00:37Hier, on disait que c'était le luxe.
00:38Aujourd'hui, ce n'est pas le luxe qui explique cette surperformance.
00:41Parce que le luxe, au contraire, consolide un peu.
00:43C'est la politique du goût.
00:44C'est le fait que Sébastien Lecornu échappe aux deux motions de censure.
00:47Oui, les deux gros catégories de cette semaine, c'est le luxe.
00:49Les HMH qui ont fortement contribué.
00:51Et puis, finalement, une suspension temporaire de la réforme des retraites
00:55qui permet d'éviter une censure.
00:57Et pour les marchés, une non-censure.
01:00Même si des questions restent pleinement ouvertes sur la question des retraites
01:04et sur la trajectoire du budget à moyen terme.
01:05Et je pense que les agences de notation le rappelleront à la France.
01:08Moody's, Standard & Poor's dans quelques semaines.
01:10Mais effectivement, pour les marchés, entre deux mots,
01:12finalement, on a celui qui fait le moins mal.
01:15Et donc, les marchés saluent ça.
01:17On voit que les taux, vous l'avez dit, rebassent un petit peu pour la France.
01:20On a ce fameux spread aussi.
01:21Cet écart avec les taux allemands qui se réduit un petit peu.
01:24On n'est pas encore dans des zones de confort.
01:25Le spread, on est entre 75 et 80 points de base.
01:29Il faudrait, pour qu'on se sente beaucoup mieux,
01:31d'un point de vue marché obligataire,
01:32qu'on aille chercher des niveaux, ce qui était la dissolution,
01:35c'est-à-dire des 50 points de base.
01:36Donc, on voit qu'on est dans une zone où c'est moins chaud.
01:39On était à 90 points de base quasiment il y a quelques jours.
01:41On redescend un petit peu.
01:42Mais effectivement, la question qui va rapidement se poser
01:44une fois que cet épisode politique sera passé,
01:47c'est quelle trajectoire budgétaire ?
01:48En fait, les marchés regardent ça.
01:49La politique, je ne dis pas que c'est un accessoire,
01:51mais soit ça accélère, soit ça freine les processus, la politique.
01:54Si, effectivement, ce processus trouve une solution à court terme, pourquoi pas ?
02:00Mais il faut apporter des réponses,
02:01et on n'a pas ces réponses-là pour l'instant,
02:03sur la trajectoire du budget.
02:05Suspension des réformes, c'est bien beau,
02:06mais du coup, les coûts associés à cette suspension temporaire,
02:08il va falloir trouver des sources d'économie ailleurs,
02:10et aussi présenter un plan, encore une fois,
02:12pas seulement aux agences, mais à nos prêteurs,
02:14qu'ils soient crédibles sur une réduction du déficit
02:17vers les 3% dans les années qui viennent.
02:18C'est dès la semaine prochaine que Moody's actualisera
02:20la note de la France le 24 octobre, le temps passe.
02:22C'est vendredi de la semaine prochaine.
02:23On verra comment Moody's réagit au fait que,
02:25oui, on retrouve un peu de stabilité,
02:26pour combien de temps ?
02:27En revanche, la réforme des retraites, elle est suspendue.
02:29Ce sera intéressant de voir ce qu'on dise là-dessus, les agences.
02:31Jean-Jacques, est-ce que le marché a raison
02:33d'acheter davantage le CAC 40 que les autres ?
02:35Néanmoins, est-ce qu'on a vraiment plus de visibilité aujourd'hui ?
02:38Sur le spread France-Allemagne,
02:39je ne crois pas qu'on puisse revenir à la situation initiale.
02:42Il y a vraiment quelque chose de définitivement détérioré.
02:44Sur le CAC, on lui-même, en réalité,
02:46comme les entreprises françaises sont très européennes,
02:50sont très internationales, d'un point de vue économique,
02:53la très forte sous-performance, à la fois de cette année
02:55et de l'année dernière, elle peut très vite être remise en cause.
02:58Soit c'était parce qu'on n'était pas tombé
03:00sur les bons secteurs en Europe, en France, c'était un peu le cas.
03:03C'est vrai que le luxe, etc., on est très présents et ils souffraient.
03:05Donc si le luxe, c'est un peu mieux,
03:07avec le fait finalement qu'on va peut-être,
03:09on anticipait finalement une fiscalité supplémentaire
03:12se mettre sur les entreprises,
03:13mais au-delà de ça, autant on peut voir un rattrapage du CAC 40
03:17vis-à-vis des autres indices européens,
03:20autant il me semble que sur les taux,
03:22je ne dis pas que c'est définitivement plombé,
03:24mais il y a quelque chose vraiment qui s'est cassé durablement pour nous.
03:28Et donc il vaut mieux jouer finalement le rapprochement
03:30de la performance des indices français par rapport aux indices européens
03:33qu'un rapprochement.
03:35On a le spread et la note qu'on mérite en réalité,
03:39vu la situation financière qu'on a.
03:40– Plus optimiste pour les actions que pour le marché obligataire français.
03:42– Oui, il ne faut pas plus que ça.
03:44– Est-ce que la fin de l'année pourrait justement marquer
03:46une surprise française ?
03:47Est-ce que les investisseurs mondiaux,
03:49qui peut-être sur la fin de l'année,
03:50après une belle année sur les grands indices,
03:52voudront acheter ce qui est en retard,
03:53viendront du coup sur l'Europe,
03:54et en Europe sur le CAC,
03:56et dans le CAC sur les valeurs en retard ?
03:57Est-ce qu'il y a une forme d'effet d'entonnoir possible
03:59qui pourrait nous, à Paris, à la Bourse de Paris,
04:01nous porter plus que les autres sur les deux derniers mois de l'année ?
04:03– Il y a effectivement une sous-performance qui peut être rattrapée,
04:05mais par exemple la séance de vendredi a montré aussi,
04:08et c'est un thème qu'on aborde régulièrement ces dernières semaines ensemble,
04:10la sensibilité toujours au marché américain.
04:12C'est-à-dire qu'il y a l'actualité française, européenne,
04:14et puis il y a l'actualité mondiale,
04:16États-Unis, Chine,
04:17et son impact sur l'Europe.
04:18Et on a bien vu qu'en fin de séance vendredi,
04:20quand Trump notamment parlait après la fermeture des marchés européens,
04:27une très grosse sensibilité.
04:28Et moi je dirais que si l'on doit estimer un risque
04:31plus marqué aujourd'hui pour le CAC 40,
04:34pour moi effectivement il serait beaucoup moins d'ordre groupe français
04:36par rapport à la Chine ou par rapport aux États-Unis,
04:38c'est plutôt une réaction de marché US,
04:40où ça vaut très cher,
04:41et si la volatilité repart en bon coup dans les semaines qui arrivent,
04:44historiquement l'Europe a toujours été sensible
04:46à ces vagues de volatilité côté US.
04:47Pour moi le plus gros risque,
04:49il vient moins de la micro et même de la macro française
04:52que d'une éventuelle corrélation à un moment donné
04:54avec les marchés américains.
04:55– Oui, qui se porte bien encore aujourd'hui,
04:57quand même, on revient vers les records,
04:59plus 0,4 sur le S&P,
05:00la chute de vendredi dernier elle est quasiment effacée.
05:02Déjà ça s'est fait très vite,
05:04et le Nasdaq gagne 0,7% cet après-midi Jean-Jacques.
05:06– Mais c'est vrai que l'année on l'a vécu en trois temps,
05:09d'abord avec une surperformance européenne,
05:11ensuite il y avait vraiment,
05:13notamment avec l'élément d'Ipsi
05:14qui avait perturbé le marché américain,
05:16mais derrière ça il y avait quand même
05:18des progressions de résultats extrêmement forts aux États-Unis,
05:20il nous semblait qu'il y avait un phénomène de rattrapage
05:22à jouer aux États-Unis,
05:23et nous depuis quelques semaines l'idée
05:25c'est de repasser surexposé sur l'Europe
05:27et de revenir à la neutralité sur les marchés américains.
05:30Il nous semble qu'il y a plus de risques possibles
05:32sur les marchés américains.
05:33Et c'est vrai que le paradoxe,
05:35c'est que malgré tout,
05:36quand il y a une mauvaise nouvelle,
05:37on fait à peine mieux que le marché américain,
05:39et pourtant il nous semble que vu les niveaux de valorisation,
05:42c'est des sujets aussi qui nous concernent un peu moins,
05:44et malgré tout c'est vrai que quand il y a de la valorité,
05:46on souffre presque autant,
05:47mais on se sent plus à l'aise en Europe
05:48qu'aux États-Unis sur la fin d'année.
05:49– Voilà, peut-être honneur aux retardataires,
05:52peut-être sur la fin de l'année,
05:53et dans ces retardataires à l'échelle mondiale,
05:54il y a l'Europe,
05:55et en Europe il y a le CAC 40,
05:57et côté valeurs aussi,
05:58vous vous dites que c'est les retardataires
05:59qui feront la fin de l'année,
06:00il se trouve qu'aujourd'hui c'est un grand retardataire
06:01qui signe la plus forte hausse du CAC,
06:02c'est Michelin.
06:03– Oui, enfin, qui avait souffert aussi…
06:05– Avant-hier.
06:06– Oui, oui, oui.
06:07Mais les thématiques par exemple du luxe,
06:09de la santé que vous évoquiez tout à l'heure,
06:10c'est des thématiques aussi, voilà.
06:12Je pense que les gens continueront finalement
06:14sur les grands thèmes
06:14qui les ont portés sur toute l'année,
06:17les financières, l'IA,
06:18on pourrait y revenir,
06:19mais que quelques retardataires,
06:21dont les valeurs moyennes
06:21et dont finalement les valeurs françaises,
06:23ça sera à jour, oui.
06:24– Les valeurs du luxe,
06:25vous avez vu LVMH hier,
06:26quand même plus de 12%,
06:27voilà, on nous dit
06:28il y a une forme de nouveau mémentum possible,
06:30et surtout un retard qu'on tente de combler sur le luxe,
06:33on le voit aussi sur la santé aujourd'hui,
06:35Sanofi gagne 2,3% par exemple,
06:37puis Pernod Ricard par exemple,
06:38la publication de Pernod Ricard,
06:39elle est très moyenne,
06:41d'accord,
06:41Malhoti gagne quand même 2%.
06:42Voilà.
06:43Dans un contexte macroéconomique,
06:45évidemment encore incertain,
06:47et alors géopolitique encore plus incertain,
06:48on est toujours dans cette guerre des terres rares,
06:50enfin des guerres des terres rares,
06:51menaces de guerre des terres rares,
06:52entre la Chine et les Etats-Unis,
06:54aujourd'hui Scott Bessent,
06:56le secrétaire au Trésor américain,
06:57hausse le ton,
06:58il dit là-dessus,
06:59nous n'allons pas laisser un groupe,
07:00je le cite,
07:00nous n'allons pas laisser un groupe de bureaucrates à Pékin
07:03tenter de contrôler les chaînes de production mondiales,
07:05ne vous y trompez pas,
07:06sur les terres rares,
07:07ce n'est pas la Chine contre les Etats-Unis,
07:09mais la Chine contre tout le reste du monde,
07:12et les Etats-Unis,
07:13il a essayé effectivement d'associer l'ensemble des pays
07:15à leur côté pour dissuader les Chinois
07:17de restreindre leurs exportations de terres rares.
07:19Pour moi,
07:19le sujet marché côté des Etats-Unis,
07:21le plus important depuis vendredi,
07:22c'est ça,
07:22c'est uniquement les déclarations de Trump
07:25et son administration d'un côté,
07:26et les déclarations des officiels chinois de l'autre,
07:28et on voit même,
07:29avant de venir en plateau,
07:30il y a eu une déclaration un peu plus soft
07:33du ministre du Commerce,
07:34qui avait répondu du coup à Besant,
07:35parce que certains,
07:36même Greer aussi,
07:37qui est le représentant au commerce américain,
07:39on l'entend beaucoup d'ailleurs,
07:40lui il faut bien le surveiller,
07:41parce qu'il y a Scott Besant et Jameson Greer,
07:42qui a un rôle,
07:43on entend moins de l'ethnic,
07:44qui est le secrétaire au commerce,
07:45on entend beaucoup plus le représentant au commerce,
07:47et lui il disait,
07:48si la Chine en gros,
07:50veut persister,
07:51en gros c'est qu'elle cherche le découplage des économies,
07:53et du coup,
07:54après cette déclaration un peu forte,
07:55on a le ministre du Commerce,
07:56qui avait un petit peu allumé les propos de Besant,
07:58qui va un peu plus cette fois-ci,
08:00dans le sens du point en disant,
08:01c'est irrationnel,
08:03et en gros,
08:04personne n'a intérêt à découpler les économies,
08:06et en gros,
08:06il faut trouver des canaux de communication effectifs,
08:08avec les Etats-Unis,
08:09mais on a cette alternance en fait,
08:11depuis vendredi,
08:11c'est en fait qu'ils cherchent le pied sur lequel danser,
08:13là les Américains.
08:14Oui,
08:14mais ça veut dire que pour les investisseurs,
08:15et quand vous regardez un graphique du Dow Jones,
08:17du SP500 depuis vendredi,
08:19c'est vertical,
08:20ça remonte un peu,
08:21vertical,
08:22il n'y a plus aucune,
08:24on va dire,
08:24souplesse dans les variations,
08:26on a l'impression que c'est taillé au hachoir,
08:27parce qu'une phrase d'un responsable chinois,
08:30une phrase d'un responsable américain,
08:31vous avez les algos qui tout de suite achètent ou vendent la phrase,
08:35et effectivement,
08:36vous avez la volatilité qui est associée aussi,
08:38le VIX,
08:38c'est quand même remonté au-delà de 20,
08:39donc c'est l'indice de volatilité du SP500,
08:41ce n'est pas un gros niveau,
08:42mais on est plus proche des 15 où on était auparavant,
08:45ça commence à venir depuis quelques jours,
08:46à nouveau dans la zone des 20 volatilités,
08:48et moi je trouve que ce serait peu cher payé,
08:51je trouve que la baisse de vendredi n'est pas cher payé,
08:53parce que,
08:54je vais m'arrêter là-dessus,
08:55la question des terres rares,
08:55il faut bien se rappeler qu'un accord avait été trouvé,
08:57un accord fin juin avait été trouvé sur les terres rares,
09:00et tous les discours qu'on a tenus tout au long de l'été,
09:03nous incitant les investisseurs à croire que la situation s'améliorait
09:07à chaque réunion intermédiaire avec la Chine,
09:09on se rend compte en un tweet de Trump que ce n'était pas le cas,
09:11et on s'est rendu compte dès la fin du mois de septembre
09:13que les officiels chinois commençaient déjà à changer un petit peu de ton,
09:16et donc selon moi c'est tout ce narratif qui est un peu remis en question,
09:19et c'est un narratif,
09:19pas à lui seul,
09:20et le reste du temps aussi d'entreprise,
09:21mais le narratif Etats-Unis-Chine a quand même permis au marché
09:24d'aller chercher plus haut,
09:26donc moi il y a quand même une remise en cause de ça,
09:28dans cet épisode de tension qui...
09:29Pour l'instant la réunion est maintenue,
09:31on ne sait pas,
09:32elle n'est pas officiellement annulée entre Donald Trump et Xi Jinping
09:34à la fin du mois,
09:35dans une grosse dizaine de jours,
09:38là vraiment avec les terres rares,
09:39s'ils restreignent fortement les exportations,
09:41les chinois sont en train de sortir leur carte maîtresse,
09:44Jean-Jacques,
09:45ils jouent le tout pour le tout là,
09:46ils essaient d'étouffer,
09:47est-ce qu'ils ont les moyens en gros
09:48de couper l'économie américaine,
09:50l'économie mondiale,
09:51en interdisant,
09:52en stoppant les exportations de leurs terres rares ?
09:54Je crois qu'ils sont en position de force,
09:56tout simplement,
09:57mais ça on l'a toujours ressenti,
09:59et alors sur le papier,
10:01les Etats-Unis n'auraient pas du tout intérêt,
10:03mais quand on est en phase de décociation,
10:05il peut toujours y avoir un danger,
10:06un risque,
10:08mais je trouve que la Chine est revenue
10:10sur la table de la discussion,
10:12avec un sentiment de force un peu nouveau,
10:17et je trouve qu'il y a un risque,
10:19et c'est pour ça qu'on préférait vraiment,
10:21alors ça impacterait bien sûr aussi le marché européen,
10:23mais ça paraît une situation
10:25où tout le monde serait perdant.
10:27– Gilles Moué, que je vous disais tout à l'heure,
10:28les Chinois sortent cette carte maîtresse des terres rares,
10:30parce qu'ils se disent,
10:30si on laisse les Américains, les Européens,
10:33commencer à avancer sur les technologies,
10:35l'extraction, etc.,
10:36dans 3, 4, 5 ans,
10:37on aura perdu notre leadership là-dessus,
10:39et ils dépendront moins de nous,
10:41il faut qu'on exploite à fond ce leadership
10:43et leur dépendance vis-à-vis de nos terres rares,
10:45tant qu'il est encore temps.
10:46– C'est vrai, c'est vrai.
10:48Mais oui, parce que les terres sont tous au frais,
10:49tout le monde le sait,
10:50les terres sont tous au frais,
10:51mais on a laissé filer ce business qui est sale en Chine.
10:56Est-ce qu'en Europe, par exemple,
10:58par rapport à des contraintes écologiques,
11:00on serait capable de le remettre en place ?
11:02Ça, j'ai plus de doute.
11:02Aux États-Unis, ils l'ont fait avec le pétrole de schiste,
11:05donc je pense que ça serait peut-être plus aisé,
11:07mais que ce soit au niveau de la production
11:09et du raffinage des terres rares,
11:11il y a quand même 4, 5 ans avant tout,
11:13mais la Chine a beaucoup d'autres atouts
11:15que celui des terres rares.
11:17C'est un atout, mais je veux dire,
11:18ils ont beaucoup d'autres atouts dans la production.
11:20C'est-à-dire que l'idée finalement de réindustrialisation
11:23et de baisse du dollar des États-Unis,
11:25on voit bien que c'est absolument impossible
11:27à mettre en pratique.
11:28Donc je pense que c'est un des atouts importants.
11:30Ils ont peut-être raison de le jouer maintenant,
11:32mais ce n'est pas le seul atout chinois.
11:33– Et ils dépendent moins qu'avant des États-Unis
11:35pour leurs exportations aussi.
11:36Ça compte dans ce rapport de force-là.
11:38– On a l'impression qu'en ce moment,
11:39le bras de fer, c'est en gros
11:39de donner de nouveaux puces plus avancés.
11:42En gros, c'est ce bras de fer-là
11:43qui se joue actuellement, c'est moins l'histoire du couplage.
11:45C'est en gros, on a été vexés par l'histoire
11:47des restrictions d'exportation,
11:48des puces à forte valeur ajoutée américaines vers la Chine.
11:51Donc on vous sanctionne,
11:52on fait monter les pressions sur la terre-raire.
11:54On a l'impression que c'est quand même,
11:56c'est ciblé comme bataille.
11:57Et que si les États-Unis, Trump dit
11:59« Ok, Nvidia pour envoyer un peu plus de puces, etc. »,
12:01on sent que la Chine tout de suite fera marche arrière.
12:03Donc c'est quand même une volonté
12:04d'obtenir plus de composants à forte valeur ajoutée
12:06plutôt qu'une stratégie, j'ai l'impression,
12:08de bras de fer global avec tout le monde.
12:10– Scott Bessette, le secrétaire au Trésor américain,
12:13il a même traité certains dirigeants chinois,
12:15Antoine, de loups instables.
12:17– Oui.
12:17– Loups instables.
12:18On s'est un peu étonné de cette expression.
12:20– Je voudrais rendre hommage à nos auditeurs.
12:22Nos auditeurs ont du talent.
12:24Afuera, qui nous écoute et qui réagit sur Twitter,
12:26nous rappelle que si Scott Bessette les appelle comme ça,
12:29c'est en référence à la diplomatie du loup guerrier
12:33initiée par Xi Jinping.
12:35Ça faisait partie du corpus idéologique très très fort.
12:40Vraiment, depuis Mao, on n'a pas vu un dirigeant chinois
12:42marquer son époque comme ça.
12:47Depuis 2017, il nous dit,
12:48l'expression est devenue courante pour qualifier
12:50tout héros patriote chinois.
12:53Donc on voit que Scott Bessette s'adresse directement à eux
12:55en disant, oui, on vous connaît, il n'y a pas de souci,
12:58on emploie vos mots et on vous montre
12:59qu'on est partie prenante là-dedans
13:00avec toutes les références qui vont bien.
13:03C'est Afuera, qui parfois est cinglant avec nous,
13:05quand même, Afuera, mais effectivement très intéressant.
13:07On le remercie de participer et de nous apporter
13:09cette contribution.
13:10Voilà pourquoi Scott Bessette qualifie les Chinois
13:12de loups instables.
13:13Washington, qui s'inquiète,
13:16qui tente de réunir un certain nombre de pays.
13:18Le Japon, aujourd'hui, appelle également
13:19la communauté internationale à réagir
13:21aux menaces chinoises sur les terres rares.
13:23On regarde les titres liés aux terres rares aux Etats-Unis
13:24parce qu'il y en a le titre USA Rare Earth
13:27qui gagnait 40% lundi, perd 10% là aujourd'hui.
13:29Enfin, c'est hyper spéculatif.
13:31On a Critical Metal Corp, ceux-ci, qu'on ne connaissait pas,
13:34qui gagnait 30% lundi aujourd'hui, encore en hausse,
13:36mais hier, c'était une forte...
13:37Vous évitez d'y aller là-dessus, sur la thématique ?
13:39Non, mais c'est des choses qu'on a...
13:41Enfin, on a un outil quantitatif
13:42qui permet de screener un peu ça.
13:44Mais pour revenir aussi,
13:45les Etats-Unis,
13:46quand on s'est un peu désolidarisé de ses alliés,
13:48c'est très difficile après de retenir un discours
13:50en disant que c'est la Chine contre le reste du monde.
13:52Et les deux, la stratégie du loup aussi chinois,
13:56c'est aussi finalement par rapport à la stratégie initiale
13:59qu'avait mis en place Tensiaoping,
14:01c'est quand même quelque chose aujourd'hui de s'avancer,
14:04alors que d'être masqué, d'être collaboratif,
14:06ça fonctionne quand même mieux sur la distance.
14:08Donc les deux, finalement,
14:10ils ne peuvent pas crier au loup, si je puis dire.
14:11Mathieu Jolivet vient nous rejoindre,
14:13spécialiste des enjeux géopolitiques sur BFM Business.
14:16Bonsoir Mathieu.
14:16Bonsoir Guillaume.
14:17Washington taxe en plus depuis quelques jours les navires chinois
14:19avec pour objectif de relancer la construction navale américaine,
14:22l'industrie navale.
14:23Mais les taxes sur les navires chinois
14:24arrivent cette semaine peut-être pas complètement par hasard.
14:27Le timing, Mathieu,
14:28les Etats-Unis tentent sans doute aussi
14:30de freiner le développement des Chinois
14:31dans le fret et ces nouvelles routes commerciales
14:34que sont en train en ce moment
14:35d'ouvrir les Chinois vers l'Europe.
14:36Et là, en fait, on est dans un symbole géopolitique
14:39qui est très fort.
14:40Il y a un truc qui s'est passé cette semaine,
14:41qui est passé un peu sous les radars,
14:43c'est que lundi dernier,
14:44vous avez un porte-conteneur chinois
14:46qui s'appelle l'Istanbul Bridge,
14:49qui est arrivé dans un port au Royaume-Uni.
14:51Il était parti de Ningbo,
14:52du port chinois de Ningbo,
14:54et il a relié ces deux ports,
14:57donc la Chine à l'Europe,
14:59par la route arctique en 20 jours.
15:01Donc ça, c'est pas le premier porte-conteneur
15:04qui le fait, cette route.
15:05En revanche, c'est le premier porte-conteneur
15:08qui vient inaugurer une ligne de fret commerciale
15:12régulière chinoise.
15:13Ça, c'est une première mondiale.
15:15Elle s'appelle Arctic Express.
15:17À partir de maintenant,
15:18vous aurez régulièrement,
15:19tous les jours, toutes les semaines,
15:21des portes-conteneurs chinois
15:22qui iront en Europe via l'Arctique.
15:24Et ça, c'est majeur,
15:26parce qu'ils gagnent deux fois plus,
15:28un gain de temps divisé par deux
15:30pour y aller.
15:31Pourquoi est-ce qu'ils y arrivent ?
15:32Divisé par deux par rapport à l'autre route
15:34qui passe par le canal de Suez.
15:34Ou si vous prenez le canal de Suez.
15:36Pourquoi ils y arrivent ?
15:37Parce que vous avez la fonte des glaces,
15:39que dans l'Arctique,
15:40vous avez un réchauffement climatique
15:42qui est quatre fois plus fort
15:43que dans le reste de la planète.
15:45Il y a dix ans,
15:46cette route arctique,
15:48vous pouviez l'emprunter
15:48seulement deux mois par an.
15:50Et encore, pendant ces deux mois,
15:52il fallait prendre un brise-glace,
15:53parfois un brise-glace nucléaire russe,
15:55pour aider à tracer la route.
15:57Aujourd'hui, dix ans plus tard,
15:59on peut emprunter cette route
16:00dix mois par an.
16:02Donc, c'est une alternative
16:04à la route de Suez.
16:05Et quand vous avez en tête
16:07que la route de Suez,
16:09c'est quasiment un conteneur
16:11sur cinq dans le monde
16:12qui relie la Chine à l'Europe
16:14et qui passe par Suez,
16:16vous imaginez le trafic
16:17qui d'un coup peut être capté
16:20par la route de Nord.
16:20Et dernière chose,
16:21cette route de Nord,
16:22à qui elle appartient ?
16:24Elle appartient à Vladimir Poutine.
16:25Parce que vous avez 50%
16:26des côtes arctiques
16:27où en fait, c'est la Russie.
16:29Et aujourd'hui, en fait,
16:30quand vous êtes un porte-conteneur
16:31et que vous voulez prendre
16:32la route du Nord,
16:35vous êtes obligé de passer
16:36par une zone économique exclusive.
16:39Ça veut dire quoi ?
16:39Ça veut dire que
16:40quand vous approchez,
16:41vous n'avez pas le choix,
16:44vous prenez à votre bord
16:45un co-commandant russe.
16:48Et la plupart du temps,
16:49il vous flanque aussi,
16:50vous êtes obligé de prendre aussi
16:52un brise-glace russe.
16:54J'ai regardé sur des fiches maritimes
16:57de l'école supérieure navale française.
17:00Il y a des fiches pour expliquer tout ça.
17:02En 2022, vous étiez obligé
17:04pour un vracquier de 100 000 tonnes
17:06de prendre, d'être escorté
17:08par un brise-glace russe
17:10pour passer l'Arctique.
17:11Ça vous coûtait 720 000 dollars
17:13le passage.
17:15Sauf qu'aujourd'hui,
17:16nos amis chinois,
17:17ils sont exemptés
17:18de brise-glace russe.
17:20Parce que,
17:21qu'est-ce qu'ils font ?
17:22Ils viennent financer
17:23tous les projets d'exploitation
17:25et de développement
17:26de Vladimir Poutine
17:27qui a besoin d'investisseurs.
17:28Il était à son think tank,
17:30le club Vailda,
17:31il y a quelques mois.
17:32Il a fait un grand discours.
17:33Et là-bas,
17:33il a fait un appel
17:34aux investisseurs,
17:35en particulier aux Chinois,
17:36pour leur dire
17:36« Venez m'aider
17:37à faire émerger des ports,
17:38aller exploiter les sous-sols
17:39parce qu'ils sont pleins aussi
17:40de pétrole et de gaz. »
17:42Bref,
17:42c'est les rois de l'Arctique.
17:44Et on comprend
17:44pourquoi Chine et Russie
17:45continuent à approfondir
17:46leur rapprochement
17:47à travers cette route de l'Arctique
17:48qui est en train de s'ouvrir
17:49et les Américains
17:49qui, eux,
17:50sont en train de taxer
17:51peu à peu les bateaux
17:51en provenance de Chine
17:52parce que ces bateaux,
17:54peu à peu en passant par le pôle,
17:55parviennent à limiter
17:57le prix du fait.
17:57Et on comprend aussi
17:57un peu mieux
17:58les pressions de Donald Trump
17:59sur le Groenland
18:00ces derniers mois.
18:01Totalement.
18:01Et pour aller dans le sens
18:02de ce que tu dis,
18:04la Chine a annoncé
18:05qu'elle voulait
18:06véritablement intensifier
18:08sur les liens commerciaux
18:09avec la Suède
18:11cet après-midi.
18:12C'est totalement cohérent
18:13avec tout ce que tu racontes
18:15sur cette route polaire.
18:16Et c'est peut-être
18:17quelque chose de nature
18:17à changer,
18:19en tout cas,
18:20modifier les cartes mondiales
18:21du commerce.
18:21Les amis,
18:22on est loin du débat
18:22sur les retraites.
18:23On est sur des sujets sérieux.
18:25C'est là que ça se joue aussi.
18:26Bien sûr.
18:27Comment vous réagissez à ça ?
18:29Ces nouvelles routes
18:30par le pôle
18:31qui permettent de réduire
18:32le temps de transport
18:32de la Chine vers l'Europe,
18:34un lien plus direct aussi
18:35de la Chine vers l'Europe
18:36grâce à l'entremet
18:36et entre la Russe
18:38et Washington en face
18:39qui fulmine,
18:40on l'imagine, Alexandre.
18:40C'est vrai que,
18:41moins précis que Mathieu,
18:43mais c'est vrai
18:43qu'on voit quand même
18:44depuis le retour des tensions
18:46entre les Etats-Unis
18:46et la Chine,
18:47on voit quand même
18:48que la Chine cherche
18:48à s'approcher
18:49des pays européens.
18:50Et effectivement,
18:51c'est ce que Jean-Jacques disait,
18:52c'est que cette alliance
18:53qu'on aurait pu avoir
18:54avec les Etats-Unis
18:54dès le début,
18:55si Trump n'avait pas mis
18:56cette guerre commerciale
18:57contre le monde entier,
18:58on aurait eu un vrai poids
18:59à l'Europe et aux Etats-Unis
18:59pour faire des leviers
19:01et négocier plus fermement
19:02avec la Chine
19:03et en dispersant comme ça
19:04les forces.
19:05Et on voit que la Chine,
19:05du coup,
19:05essaie de rentrer
19:06dans ces brèches
19:07ouvertes par les Américains
19:07en se rapprochant
19:08des Européens.
19:10Et ça se mesure aussi
19:11par les exportations,
19:12par exemple.
19:13On voit que les exportations
19:13chinoises vers les Etats-Unis
19:15sont en forte baisse
19:16en year-to-year
19:17quasiment de 20%.
19:18Mais on voit que
19:19ça chante de route,
19:20ça se reporte aussi
19:21sur l'Europe.
19:22Donc la Chine a aussi
19:22besoin de l'Europe
19:23pour appuyer les surcarités.
19:24Mais ces nouvelles routes,
19:26évidemment géopolitiquement
19:27on en pense qu'on veut
19:27et c'est un symptôme
19:28du réchauffement climatique
19:29donc c'est pas une bonne nouvelle.
19:30Mais en même temps,
19:31ça permettra de limiter
19:32le prix du frais de maritime
19:33et donc peut-être aussi
19:33les risques inflationnistes,
19:34ces fameux risques inflationnistes
19:35que surveille la FED.
19:36Tout ça est lié,
19:37c'est pour ça qu'on en parle
19:37aussi dans BFM Bourse.
19:39Est-ce que quelque part
19:39c'est une bonne nouvelle
19:40pour l'inflation
19:41que ces nouvelles routes-là
19:42puissent être amenées
19:43à s'ouvrir davantage ?
19:44Ça m'a fait penser aussi
19:45un peu au fait
19:46que le canal de Suez
19:47perde de l'importance
19:48au fait sans doute
19:49peut-être du changement
19:50de comportement
19:51de pays de la zone
19:53avec le fait par exemple
19:54qu'un pays comme
19:54l'Arabie Saoudite
19:55a l'envie de rediller
19:56peut-être un peu plus
19:57rapidement avec les Etats-Unis,
19:59de réouvrir aussi
20:00un peu le pétrole,
20:00de réouvrir à certains niveaux
20:01pour qu'il puisse y avoir
20:02toujours drill
20:03au niveau américain.
20:05Mais c'est vrai que
20:05la baisse du prix du pétrole
20:07avec la réouverture finalement
20:08en se disant
20:09dans ce contexte-là
20:11la zone aura moins
20:13de soutien géopolitique
20:15et donc d'essayer
20:16de trouver finalement
20:17le grand frère américain
20:19ça peut aider finalement
20:20cette baisse du pétrole
20:21et cette baisse du prix
20:22de l'inflation.
20:23Mais c'est vrai que la route
20:24de Suez en plus
20:25est moins sécure qu'avant.
20:26Il y a la mer Rouge
20:27effectivement avec des attaques
20:28potentielles régulières.
20:29Le CAC 40 étant
20:30merci beaucoup Mathieu.
20:31Mathieu Jolivet
20:31que vous retrouverez aussi
20:32tout à l'heure
20:33dans le 18-19 et le 10 Chevrillon
20:34pour vous compter
20:35et plus encore en détail
20:36ces nouvelles routes maritimes
20:37qui sont en train de s'ouvrir.
20:38Le CAC est en hausse
20:39on s'approche de la clôture
20:40et plus on s'en approche
20:41plus on est en hausse.
20:42Wall Street aussi
20:43est bien orienté en ce moment.
20:44Il faut dire qu'on
20:44qu'on entre en plein dans la...
20:47Ah ben voilà !
20:48Chris qui intervient
20:49et qui surgit
20:49dans ce club.
20:51Notre réalisateur.
20:51Salut Chris !
20:52Comme chaque soir
20:53tu as envie de poser une question
20:54à nos experts.
20:54On t'écoute.
20:55Oui salut Guillaume
20:56salut aux experts du club.
20:58Comme vous le savez
20:58la saison des résultats
20:59démarre à peine aux Etats-Unis
21:00et en Europe.
21:01Est-ce que vous pensez
21:02qu'on aura plus de bonnes surprises
21:03que prévues ?
21:05Voilà !
21:05Il nous ramène
21:06aux résultats des entreprises
21:07et il a bien raison
21:07on n'en a pas encore parlé
21:08des publications.
21:09Est-ce qu'on peut espérer
21:09plus de bonnes surprises
21:10que d'habitude ?
21:11C'était un des points
21:12justement sur le fait
21:13de privilégier peut-être
21:14un petit peu l'Europe.
21:16C'est-à-dire que
21:16cette année
21:17il y a vraiment eu
21:18à cause du change
21:20vraiment
21:20des très bons résultats
21:22aux Etats-Unis
21:22des résultats finalement
21:24qui n'ont fait que
21:25converger vers zéro
21:26en Europe
21:27et au niveau
21:29des Etats-Unis
21:29je pense
21:31qu'il y a eu
21:32justement
21:33des données microéconomiques
21:34de rapprochement
21:35sur l'IA
21:36en septembre
21:36qui ont poussé
21:37un peu plus haut
21:39encore
21:39les valeurs de l'IA
21:40et donc
21:41c'est pour ça
21:42que nous on pense
21:43que ça sera peut-être
21:44difficile encore
21:44à ce stade
21:45d'avoir des très bonnes nouvelles
21:46sur l'IA
21:47même si ça reste
21:49une tendance très forte
21:50parce qu'on a des niveaux
21:51de valorisation exigeants
21:52c'est comme si on avait déjà
21:53mangé tout notre plein blanc
21:54on arrive à 33 fois
21:55les multiples de valorisation
21:56sur la tech US
21:58donc on était plus prudent
22:00aussi
22:00sur le fait d'avoir
22:01à presque tout ce qu'on a vécu
22:02des bonnes perspectives
22:03sur l'IA
22:05alors qu'en Europe
22:06avec un dollar
22:07un euro dollar
22:08qui s'est stabilisé
22:09des perspectives
22:10pour l'année prochaine
22:11sont un peu plus fortes
22:12on pensait qu'on pouvait avoir
22:13davantage de résultats européens
22:14donc entre le shutdown
22:15ce qu'on vit
22:16sur le combat politique
22:17ces résultats de la tech
22:19qui étaient très puissants
22:21c'est pour ça
22:21qu'on jouait
22:23une dernière partie
22:24de l'année
22:25plutôt favorable
22:26à la fois en termes
22:26de résultats
22:27et de performances boursières
22:28pour l'Europe
22:28oui mais regardez
22:29la tech américaine
22:30aujourd'hui
22:30il n'y a pas de nouvelles
22:31particulières
22:32enfin il y a les mêmes
22:33nouvelles que d'habitude
22:33Nvidia gagne 1,5%
22:35Broadcom gagne 2
22:35enfin elle est encore en hausse
22:37c'est à dire que
22:37dans l'impression
22:38dans la tech américaine
22:38ne rien faire
22:39c'est progresser
22:40quoi
22:40quoi qu'il arrive
22:41parfois il y a des petites baisses
22:42mais ça monte quoi
22:43juste pour venir sur
22:45la semaine de résultats
22:46c'est vrai que ce qui a été
22:46annoncé jusqu'à présent
22:47le plus gros qui est passé
22:48au début de cette semaine
22:49c'est les bancaires
22:49et c'est vrai qu'il y a
22:51des très bons résultats
22:51bancaires aux Etats-Unis
22:52mais il y a un sujet
22:53qui est venu s'immiscer
22:53quand même dans ce magnifique tableau
22:55c'est la question
22:55de ce défaut
22:56sur deux entreprises
22:57liées au secteur auto
22:59pièces détachées
23:00et l'autre des suprimes auto
23:02et on voit que les banques
23:03ont été questionnées là-dessus
23:04et ont dû répondre
23:05il y a eu des pertes
23:06dans un certain bilan
23:07ou autre
23:07pas dramatique
23:08mais ça fait dire
23:09au PDG de JP Morgan
23:10que la question du cycle
23:12d'expansion du crédit privé
23:14qui est en gros
23:14en expansion depuis 12 à 14 ans
23:16qu'on a cité peut-être
23:17au début un peu d'un signe
23:19un peu de saturation
23:19et des premières fragilités
23:21commencent à apparaître
23:22donc c'est vrai qu'on a
23:23c'était un peu
23:24enfin pas curieux
23:25mais c'était
23:26sur un magnifique tableau bancaire
23:27mais il y a cette notion-là
23:28et le crédit privé
23:29c'est vrai que la Fed en parle
23:30la BCE en parle aussi
23:31tous ces financements
23:32un peu non bancaires
23:33qui ont pris d'ampleur
23:33absolument énorme
23:34ces dernières décennies
23:35c'est un sujet
23:36qui est venu s'immiscer
23:36un petit peu
23:37dans la saison des résultats
23:38mais d'ailleurs
23:38pour aller dans ton sens
23:39à noter
23:41je remarque depuis
23:42quelques séances
23:43que du côté de Wall Street
23:44le VIX
23:47se met à remonter
23:48l'heure même
23:50que le marché est en hausse
23:51avant c'était
23:52une sorte d'accélérateur
23:53à la baisse
23:54et là on se rend compte
23:55que les investisseurs
23:56sont en train de se dire
23:56ouais il y a de la volatilité
23:58mais même quand le marché
23:59est en hausse
24:00et ça c'est assez nouveau
24:01mais j'ai une question
24:01à vous poser là-dessus
24:02on voit que c'est des valeurs
24:03un peu en retard maintenant
24:04qui signent parmi les plus fortes hausses
24:05à Wall Street on le voit
24:06mais aussi à Paris
24:07là à l'instant
24:08Pernod Ricard prend la tête du CAC
24:09après une publication très moyenne
24:10on a Michelin
24:11qui signe la deuxième
24:12plus forte hausse du CAC
24:13on a les secteurs de la santé
24:14enfin les retardataires
24:15commencent à l'idée
24:16la hausse en quelque sorte
24:17c'est bien
24:19on se dit c'est bien
24:20la hausse se diffuse
24:21le marché se rééquilibre
24:21ou on se dit
24:22on achète les retardataires
24:23parce qu'on n'a plus d'autres idées
24:24et donc on vient acheter
24:25par défaut Jean-Jacques ?
24:26Non c'est toujours une bonne chose
24:27c'est-à-dire qu'un des éléments
24:28qui est très suivi
24:29c'est le taux de participation
24:30c'est-à-dire le nombre de valeurs
24:32finalement
24:32qui sont en configuration haussière
24:36et donc quand tout est
24:37en configuration haussière
24:38là il y a un risque de retournement
24:39mais là par rapport
24:40à ce que vous écrivez
24:41à Alexandre
24:41il y a aussi un peu
24:42je dirais une courbe en cas
24:43avec certains business
24:44un peu négatifs
24:45et d'autres qui sont plus positifs
24:47mais le fait
24:47qu'il y ait une participation
24:48plus grande
24:49et un potentiel
24:50de participation plus grande
24:51ça c'est un élément
24:52positif pour le marché
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