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  • il y a 16 heures
Ce vendredi 10 octobre, Michel Ruimy, partner de Levy Capital Partners, a abordé les taux dans l'attentisme à l'approche de la nomination d'un Premier ministre, et la progression de la confiance des ménages aux USA, dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer. BFM Bourse est à voir ou écouter du lundi au vendredi sur BFM Business.

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Transcription
00:00Michel Ruymi est avec nous, on va le rejoindre tout de suite, il y a un sans jingle pour justement enchaîner sur l'attente d'un nouveau Premier ministre.
00:07Bonjour Michel, ravi de vous retrouver pour Lévy Capital Partners.
00:11C'est l'attente finalement dans la sérénité du côté des marchés alors qu'on voit circuler cette hypothèse, une suspension possible de la réforme des retraites
00:17et pourtant sur le marché obligataire les taux français se détendent. Comment ça vous arrivez à l'expliquer Michel ?
00:23D'abord je pense que vu les conditions de l'exercice, on risque de ne pas avoir un nom du Premier ministre ce soir
00:32ou alors on aura un problème. La question c'est les marchés attendent plus tôt je dirais le budget
00:40puisqu'on a une date limite pour la fin de la semaine prochaine et c'est surtout cela, c'est pas tant le nom du Premier ministre
00:48c'est notamment l'équipe qui pourrait amener un peu plus de sérénité au niveau politique
00:54qui permettrait de rassurer les marchés financiers puis après l'élaboration du budget pour rester dans les temps
01:00parce que si on n'a pas de gouvernement on n'a a priori pas de budget et donc après ça peut être jugé anticonstitutionnel
01:07donc il y a des scénarii beaucoup plus élaborés que le nom du Premier ministre.
01:10Donc voilà. Mais je crois que si on élargit un peu plus la focale, je dirais que la combinaison de la crise politique en France
01:20plus le shutdown aux États-Unis plus la baisse des confiances des consommateurs, tout ça crée en fait une instabilité croissante
01:27avec des implications économiques au niveau mondial et dans ce contexte peut-être que c'est pas forcément que la France
01:33mais que les marchés financiers vont regarder plusieurs événements je dirais au total
01:39qui fait qu'ils seront plus, on va dire, plus volatiles et jusqu'à ce qu'ils soient un peu mieux assérénés.
01:47Oui, alors justement on cherche, on est en quête permanente de plus de visibilité
01:52d'autant plus que parallèlement aux États-Unis c'est pas mieux, ils sont au dixième jour du shutdown là
01:55il y a très peu d'indicateurs macroéconomiques publiés, les chiffres d'inflation la semaine prochaine
01:59ne devraient sans doute pas être publiés d'ailleurs, pris à la production et pris à la consommation
02:02mais aujourd'hui on a quand même un chiffre. Ça concerne la consommation, l'indice du Michigan
02:06du mois d'octobre, il a été publié là il y a quelques minutes. Quelle indication nous donne
02:09l'indice du Michigan sur la dynamique des consommateurs Michel ?
02:13Je dirais que si on replace un peu dans le contexte, il y a quelques mois cet indicateur
02:19se situait selon les périodes entre 58 et 61, là on arrive à un indice autour de 55, c'est assez faible
02:27dans un cycle normal, ça veut dire que le moral des ménages est un peu dégradé, pessimiste
02:32quant à son avenir, mais 55 est loin d'être catastrophique, mais c'est un signal clair
02:39de fragilité à mon sens. Ça veut dire qu'il y a une pression accrue sur la consommation
02:44qui est un moteur essentiel de l'économie américaine. Et donc les ménages semblent se préparer
02:49à des temps difficiles, ce qui pourrait freiner la croissance économique et affecter éventuellement
02:55les marchés financiers. Mais malgré tout, je crois qu'il convient de relativiser, de
03:00nuancer un peu ce résultat parce que l'indice est prévisionnel et subjectif parce qu'il reflète
03:06les perceptions et non pas directement les faits économiques et ça rend un peu plus difficile
03:11dans l'absence d'indicateur officiel. Et puis il y a souvent à travers cet indicateur
03:16un décalage temporaire, c'est-à-dire que l'impact sur la consommation peut intervenir
03:19avec du retard. Donc certes, il faudra le surveiller, ça montre un certain pessimisme
03:27dans la population, mais qui devra être confirmé d'ici 15 jours.
03:32Oui, cet indicateur de cet indice du Michigan n'a pas d'impact sur le marché. Wall Street
03:35reste en petite hausse en ce moment. On est au dixième jour du shutdown et il est probable
03:38qu'on aille au moins jusqu'à 14 jours puisqu'il n'y a pas de réunion prévue au Congrès américain
03:42pour discuter de la santé, du budget santé, notamment pas de réunion avant mardi prochain.
03:46Et on sera alors au quatorzième jour du shutdown. Bon, à suivre, bien sûr.
03:49Merci beaucoup Michel de nous avoir accompagné. Michel Ruymi pour Lévis Capital Partners.
03:53Le CAC est en baisse toujours de 0,1%.
03:55Merci beaucoup.
04:00Merci beaucoup.

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