- il y a 16 heures
Ce vendredi 14 novembre, dans sa chronique USA Today, John Plassard, associé et responsable de la stratégie d’investissement de Cité Gestion, s'est penché sur l'espoir d'une baisse des taux de la Fed en décembre, la question de la maîtrise de l'inflation US, la préparation d'une offensive américaine au Venezuela, la suppression à venir d'environ 15 000 emplois chez Verizon, le recul des profits pour Applied Materials, ainsi que la valorisation à 5 milliards de dollars de la marque de Kim Kardashian. Cette chronique est à voir ou écouter du lundi au vendredi dans l'émission BFM Bourse présentée par Guillaume Sommerer sur BFM Business.
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00:00Et déjà l'ouverture sur les marchés américains, BFM s'ouvre en même temps que Wall Street ouvre.
00:05A l'instant, premiers instants de cotation sur le marché américain.
00:08Donc il est 9h30 à New York, notre dream team pour commencer BFM Bourse.
00:11John Plassard pour Cité Gestion. Bonjour John, ravi de votre revue.
00:14Bonjour Chagui.
00:15Il y a un beau tableau derrière vous, on a le troisième oeil là en l'occurrence avec John.
00:20Il y a un énorme oeil là juste derrière, tout bleu.
00:23Vous nous direz ce que votre troisième oeil vous dit sur le potentiel, les perspectives de ce marché américain.
00:27La séance du jour est importante après la forte baisse déjà hier à Wall Street.
00:30Antoine Rigauderie aussi avec nous en fil rouge. Bonjour Antoine.
00:33Bonjour Guillaume, bonjour John. C'était toujours très pop art chez John.
00:38Effectivement, il y a un troisième oeil, il y a des lèvres.
00:41Il faut nous suivre aussi à la télévision sur BFM Business, pas qu'à la radio.
00:44Antoine, on était curieux et inquiet de voir l'ouverture de Wall Street après la baisse d'hier.
00:48Comment ça se passe ?
00:49C'est encore une baisse et puis une baisse assez marquée.
00:52A moins 1,57 à nouveau pour le Nasdaq.
00:55On est à 22 513 points, moins 0,98 pour le Dow Jones à 47 014, moins 1,08 pour le S&P 500
01:03qui a failli nous faire un chiffre diabolique là à 6 666 points.
01:086 664 à l'instant.
01:11Attention à la volatilité qui remonte bien au-dessus des 20 points.
01:13On est à 22,40 maintenant sur l'indice VIX.
01:15Et du côté de notre bon vieux CAC 40 en Europe, on arrive à résister un petit peu mieux
01:20que les autres indices américains, les autres indices européens.
01:23On a un Eurostock 50 quand même qui baisse d'1,7%.
01:25On est à moins 2% du côté de Madrid.
01:28Nous, on ne perd qu'1,36% mais la baisse est marquée à 8 120 points.
01:33Moins 2,65 pour l'Euronext Tech Leader.
01:35Donc on a un vendredi rouge là bien musclé.
01:37Oui, c'est un joli toboggan là quand même et notamment sur le marché américain.
01:41Pour une fois, c'est avec la bousse l'Europe là aujourd'hui.
01:42Oui, mais le Nasdaq 100 est en train de vivre sa sixième séance de baisse d'affilée.
01:46Le Nasdaq perdait déjà hier plus de 2%, moins 1,6% encore aujourd'hui.
01:50À cause de la Fed, John, en l'occurrence, le marché croit de moins en moins.
01:54Une baisse de taux au mois de décembre de la part de la Fed.
01:57On pensait que c'était la Fed, sans jeu de mots, après la fin du shutdown américain.
02:03Mais là, on a de plus en plus de doutes.
02:04Alors, on ne va pas y aller par quatre chemins, Guillaume.
02:07Les prévisions du consensus pour une baisse des taux de la Fed en décembre sont à 50%.
02:14Donc il y en a 50 qui parient sur une baisse et 50 qui parient sur une stabilisation.
02:19Et plusieurs choses poussent ces investisseurs à parier sur potentiellement pas de baisse de taux.
02:25C'est d'abord Neil Kashkari et puis Marie Daly, Suzanne Colling, qui sont tous des membres de la Fed,
02:33qui remettent en question la nécessité d'une baisse des taux.
02:38Donc ça brouille complètement la trajectoire attendue de la politique monétaire que les investisseurs avaient mis dans leur portefeuille.
02:47Et comme vous le savez, historiquement, les marchés n'aiment pas du tout l'incertitude.
02:52Donc on est dans une situation où, et on en parlait hier et même avant-hier, Guillaume,
02:58de plus en plus d'investisseurs sont en train de faire des rotations sectorielles au sein de leur portefeuille
03:04pour anticiper le fait que potentiellement, il n'y aura pas de baisse des taux de la Fed en décembre.
03:11Alors, évidemment, pourquoi c'est 50-50 ?
03:14C'est parce qu'on a l'économie américaine qui envoie des signaux complètement contradictoires.
03:18D'un côté, on a des poches de faiblesse dans l'emploi.
03:22On a eu des indicateurs qui étaient des indicateurs privés qui nous ont dit que ça allait mal dans l'emploi américain.
03:28Et puis de l'autre côté, qu'on le veuille ou non, les entreprises, dans les publications de leurs résultats,
03:35sont très optimistes pour l'année 2026.
03:38Donc ça complique la lecture du cycle économique qui est tellement important.
03:42Et finalement, qu'est-ce qui se passe ?
03:45Le shutdown, il empêche la publication de certaines statistiques.
03:51Il empêche notamment la publication du taux de chômage d'octobre.
03:55Et vous savez pourquoi, Guillaume ?
03:56Tout simplement parce que les personnes qui sont chargées de faire les sondages pour l'emploi aux États-Unis,
04:04ces personnes ne travaillaient pas.
04:06Donc ça veut dire qu'il y a un flou total et on voit mal la Fed aujourd'hui prendre une décision sur des statistiques qu'ils ne connaissent même pas.
04:16Et donc évidemment, ça n'aide pas les valeurs de la technologie, les valeurs qui avaient le plus monté, les valeurs de croissance.
04:23Et évidemment, ça favorise d'une certaine manière les valeurs défensives comme le secteur de la pharma.
04:28Et John, une question. La tech, les géants de la tech se mettent à lever de la dette de plus en plus pour financer leurs investissements.
04:35Comme ils lèvent de la dette, ils dépendent de plus en plus de ce marché de taux.
04:38Est-ce que du coup, les décisions de la Fed, les éventuels statu quo qui désovront le marché de la Réserve fédérale américaine,
04:43risquent plus qu'avant d'impacter aussi les géants de la tech en bourse ?
04:47Oui, clairement. Et on sait que historiquement, lorsque vous avez les taux qui montent,
04:52alors ce n'est pas le cas, mais lorsque vous avez les taux qui sont stables ou qui montent,
04:56eh bien c'est très mauvais pour la tech américaine et notamment aussi pour les télécoms.
05:02Les télécoms sont évidemment des entreprises qui sont très endettées.
05:06Et là, c'est ce qu'on appelle potentiellement un game changer.
05:10Mais il y a une chose qu'il faut rappeler ici, Antoine, et on en a discuté souvent,
05:14c'est que Jérôme Powell a été très clair, il n'a pas dit qu'il allait baisser les taux.
05:18La dernière fois qu'il y avait une réunion de la Fed, il avait dit très clairement,
05:23on verra ce qui va se passer parce que nous sommes dans des coupes de taux préventives,
05:29c'est-à-dire qu'on essaye de prévenir avant qu'il y ait un risque de récession, par exemple.
05:34Donc, on est dans un cas où le marché s'est un peu emballé en se disant,
05:39de toute manière, la Fed va baisser ses taux et de toute manière, c'est positif pour le secteur de la tech
05:45qui, comme vous l'avez dit, est endetté.
05:48Là, ça remet les pendules à l'heure, si on peut dire ça.
05:51Et ça confirme toujours la trajectoire de la Réserve fédérale américaine
05:56qui, l'a dit la dernière fois, ce n'est pas un « done deal », comme on dit, une baisse des taux en décembre.
06:02Oui, parce qu'en plus, l'inflation n'est pas complètement maîtrisée encore.
06:05Il y a les droits de douane qui risquent d'avoir un impact croissant.
06:08Donald Trump lui-même a annoncé un allègement des droits de douane sur les produits alimentaires.
06:11Alors, ce qu'il confirme, ce n'est peut-être pas voulu de sa part,
06:14mais enfin, du coup, implicitement, ça confirme qu'il craint un impact sur les prix et la consommation, John.
06:19Oui, mais… Alors là, je suis obligé de vous mettre un « mais », Guillaume.
06:23C'est qu'on a eu quelques bonnes statistiques dont on n'a pas assez parlé dans les médias.
06:30C'est les statistiques sur les loyers, la baisse des loyers mensuels aux États-Unis.
06:35On a eu, sur le mois passé, ça, c'est des statistiques privées, donc ça a été publié,
06:40moins 0,31 %, c'est un record en plus de 15 ans de baisse.
06:45Qu'est-ce que ça veut dire très concrètement ?
06:47C'est que lorsque vous regardez la composition de l'inflation américaine,
06:50et notamment du PCI, du CPI, eh bien, les logements représentent 44 % du CPI.
06:58Qu'est-ce que ça veut dire très concrètement ?
07:00Ça veut dire que lorsque les loyers baissent, eh bien, l'inflation, elle ne baisse pas,
07:05mais en tout cas, elle est stable.
07:07Et donc, cette nouvelle qu'on a eue il n'y a pas très longtemps,
07:10eh bien, est face à la hausse des tarifs, la hausse du prix de la nourriture notamment,
07:18eh bien, elle est d'une certaine manière un stabilisateur.
07:22Donc, en fait, on pourrait avoir potentiellement, ces prochains mois,
07:26lorsque les publications et les statistiques seront officielles,
07:30eh bien, on pourrait avoir de très bonnes surprises sur l'inflation.
07:34Maintenant, bien évidemment, on se focalise, comme on le dit depuis plusieurs mois,
07:38sur l'emploi, comme la Fed le fait.
07:40Mais là, sur l'inflation, potentiellement, on pourrait avoir des bonnes surprises.
07:45Effectivement, donc, baisse des loyers la plus forte en 15 ans,
07:48qui apparaîtra à un moment ou un autre dans les stades de l'inflation américaine
07:51qui n'ont pas pu être publiées, bien sûr, depuis six grosses semaines.
07:54Wall Street a ouvert, on le disait, donc, avec ses doutes sur la prochaine baisse de taux de la Fed.
07:58Encore en baisse, le Nasdaq abandonne 1,2%, le S&P, moins 0,9%.
08:03Et puis, cette question aussi de la stabilité géopolitique, même sur le continent américain.
08:08Les États-Unis sont, semble-t-il, en train de préparer une potentielle intervention militaire
08:12au Venezuela ces prochains jours.
08:15Quelles seraient les conséquences potentielles, Don ?
08:18Oui, c'est les dernières rumeurs qui viennent des États-Unis, apparemment, on n'en a aucune idée,
08:23mais apparemment, ces rumeurs viendraient du Pentagone, qui a averti Donald Trump que,
08:28évidemment avec son accord, qu'il pourrait y avoir une intervention armée dans pas très longtemps,
08:34c'est-à-dire potentiellement ce week-end.
08:36On a la présence d'un groupe aéronaval qui sont centrés autour d'un porte-avions complet
08:43de 15 000 soldats américains, qui créeraient, selon ces rumeurs,
08:48qui sont distillées notamment par le Wall Street Journal,
08:52que des conditions d'une opération rapide avec des frappes au sol évoquées dès les prochains jours.
08:59Qu'est-ce que ça veut dire ?
09:00Évidemment, c'est un facteur de stress supplémentaire.
09:05On sait que ça pourrait déstabiliser toute l'Amérique latine,
09:09où vous avez plusieurs gouvernements qui pourraient dénoncer une violation de la souveraineté.
09:15Vous auriez aussi un renforcement des tensions avec la Chine et la Russie,
09:19c'est les deux soutiens traditionnels du Venezuela.
09:23Et puis, évidemment, lorsqu'on va un tout petit peu plus loin,
09:26ça a un impact sur les marchés pétroliers,
09:28parce qu'on sait que le Venezuela détient les plus grandes réserves prouvées au monde.
09:34Donc, toute opération militaire dans la région, si elle arrive,
09:38c'est toujours des rumeurs,
09:39eh bien, ça aurait grimper la prime de risque sur le brut.
09:43Alors, et finalement, il faut le dire,
09:45évidemment, c'est un risque politique pour Washington,
09:47parce qu'une intervention armée, jamais une bonne nouvelle,
09:50on ne sait jamais où ça va.
09:51Et puis, ça pourrait déstabiliser, d'une certaine manière,
09:54le gouvernement et les républicains.
09:57– Effectivement, à suivre donc, éventuellement, ce week-end,
10:00une intervention militaire contre les narcos,
10:02ou contre les régimes, ou les deux à la fois au Venezuela.
10:05En tout cas, les cours du pétrole ont rebondi.
10:07Le baril de brut léger américain est à quasiment 60 dollars en ce moment.
10:10Verizon, un petit mot quand même de Verizon,
10:12qui a annoncé des suppressions d'emplois importantes,
10:16qui envisage, en tout cas d'après Mbouberg,
10:17d'envisager 20% de réduction de poste.
10:20C'est absolument énorme.
10:21Le titre Verizon, hier, a bien progressé.
10:22Ça continue, là, plus 0,2% dans un marché en baisse.
10:26– Oui, alors, il faut en faire une chose qui est assez triste,
10:29mais c'est ce qu'on voit, ce qu'on constate à chaque fois
10:32que vous avez une grande entreprise qui annonce une restructuration,
10:34et un licenciement massif, vous l'avez dit,
10:39un plan social massif de 20%,
10:40et bien, normalement, les investisseurs aiment bien.
10:43Et bien, cette décision, si elle est appliquée,
10:47elle reflète évidemment une pression croissante sur les marges
10:50dans un secteur des télécoms qui est totalement en perte de vitesse
10:54aux États-Unis, même en Europe.
10:56Et on sait que l'entreprise cherche à réallouer ses ressources
11:00vers des activités plus rentables,
11:02notamment l'intelligence artificielle,
11:04et la 5G.
11:06Et puis, évidemment, on est dans une situation
11:09où ce mouvement, s'il est confirmé,
11:11il traduit la volonté de réduire drastiquement les coûts
11:15face à une concurrence accrue aux États-Unis,
11:18notamment en provenance de AT&T.
11:21Donc, ces rumeurs, si elles étaient confirmées,
11:24seraient tout à fait justifiées dans ce monde
11:28de la concurrence effrénée des télécoms aux États-Unis.
11:31– Pour vous tous qui nous suivez en direct,
11:32sachez que Wall Street a ouvert dans le rouge,
11:34le CAC aussi est en baisse, moins 1,2%
11:35après son record quand même d'hier, un record absolu pour le CAC 40.
11:39Si vous voulez investir à travers les ETF,
11:41culture ETF, ce sera dans quelques minutes.
11:42Julie Cohen-Eurton et ses experts vous apporteront
11:44le mode d'emploi de l'investissement à travers les ETF
11:47et les meilleurs ETF du moment.
11:48Un mot quand même aussi d'Upline Materials qui a publié,
11:52et ce n'est vraiment pas bien, moins 4%, est-ce que c'est le marché qui est sévère
11:55ou Upline Materials qui a vraiment, et de soi, est sous les attentes
11:58et mérite sa sanction aujourd'hui ?
11:59– Oui, alors c'est toujours très compliqué,
12:02parce qu'à chaque fois je vous dis, Guillaume,
12:04que les résultats étaient bons, souvent, très souvent, le titre baisse.
12:09Là, en fait, les résultats, le trimestriel était en repli,
12:12avec des ventes en baisse de 3%.
12:14Un nouveau recul attendu au premier trimestre, un trimestre décalé.
12:18Donc c'est effectivement le signe que ce cycle reste assez fragile,
12:23malgré un chiffre qui devrait rebondir l'année prochaine.
12:29Alors, il faut faire attention avec ces chiffres aussi,
12:31parce qu'ils sont surtout induits par des restrictions américaines
12:35envers la Chine qui continuent de peser.
12:39Vous avez le CEO de l'entreprise qui a rappelé
12:41que ces restrictions américaines envers la Chine
12:44avaient freiné la croissance,
12:46même si l'entreprise boucle, malgré tout, une année record.
12:51Mais le management reste optimiste pour 2026.
12:55Donc c'est un peu la même histoire, si vous voulez.
12:57Et on sait, on l'avait dit,
12:58qu'ici, peut-être ces résultats qui auraient été publiés il y a un mois
13:02auraient été acceptés,
13:05auraient eu une réaction différente sur les marchés qu'aujourd'hui.
13:08Et puis, vous vouliez aussi, avant de se quitter pour le week-end,
13:11on se retrouvera lundi, John,
13:12mais vous vouliez aussi parler de Kim Kardashian.
13:14Alors, on est dans l'USA Today, sur l'ouverture des marchés américains.
13:17Quel rapport avec Kim Kardashian ?
13:20Déjà, c'est ma star préférée, vous savez, de la télé-réalité américaine.
13:24Et en fait, en étant un peu plus sérieux,
13:29vous le savez certainement, Guillaume,
13:32Kim Kardashian a une marque,
13:34et notamment une marque qui s'appelle Skims,
13:37qui sont des habits gainants et sculptants.
13:41Alors, c'est pour les femmes.
13:43Et pour Antoine aussi.
13:44Mais cette marque est valorisée à 5 milliards de dollars.
13:50Vous avez bien entendu, 5 milliards de dollars.
13:53On a eu une levée de fonds de la part de Goldman Sachs
13:55de 225 millions de dollars,
13:59preuve que ça a une expansion absolument fulgurante.
14:03Et c'est une entreprise qui a été fondée en 2019.
14:07Elle est déjà rentable,
14:08et elle devrait dépasser 1 milliard de dollars de ventes cette année.
14:12Donc, c'est vraiment une success story incroyable,
14:15quoi qu'on pense de Kim Kardashian.
14:18Et potentiellement, alors ce n'est pas à l'ordre du jour,
14:21mais potentiellement, il pourrait y avoir une introduction en bourse,
14:24une IPO sur la marque très prochainement.
14:27En tout cas, c'est les rumeurs.
14:28Merci beaucoup, John.
14:30Toujours en habit gainant, d'ailleurs, également.
14:32C'est BFM Bourse à l'audio, mais aussi en replay et à la télé.
14:36À lundi, John, pour de nouvelles aventures.
14:37Merci.
14:38Merci.
14:39Merci.
14:40Merci.
14:41Merci.
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