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  • il y a 9 heures
Ce mardi 14 octobre, François Sorel a reçu Frédéric Simottel, journaliste BFM Business,Enguérand Renault, consultant chez Image 7 et ancien journaliste au Figaro, et Michel Lévy-Provençal, prospectiviste, fondateur de TEDxParis et de l'agence Brightness, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:01Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:06Le débrief de l'actu tech avec ce soir sur le plateau de Tech & Co, Anguéran Renaud.
00:11Salut Anguéran !
00:12Salut DJ François !
00:14Yo, yo, yo !
00:16C'est exactement ce que je voulais te voir faire.
00:18Ben voilà, écoute, ça y est, c'est fait.
00:20Oui, mais c'est vrai qu'on ne tiendra pas la corde avec Cat Killer tout à l'heure.
00:24Ben non, non, non.
00:25Vous connaissez Cat Killer quand même ?
00:26DJ, incroyable !
00:28Enfin franchement...
00:29On va le croiser j'espère.
00:29Mais écoute, oui, oui, si tout va bien, vous le croiserez tout à l'heure.
00:32On peut rester.
00:33C'est son avatar.
00:33Mais bien sûr, peut-être qu'il pourra transformer le plateau de Tech & Co en boîte de nuit,
00:37ça serait cool quand même.
00:38Trop cool !
00:39J'adorerais voir Fred danser avec sa cravate.
00:42Alors, Anguéran Renaud, consultant chez Image7 et ancien journaliste au Figaro entre autres,
00:47mais aussi aux Echos.
00:48Merci d'être là, Anguéran.
00:50Michel Lévy-Provence, il est avec nous aussi.
00:52Salut Michel !
00:52Salut François !
00:53Prospectiviste, fondateur de TEDxParis et de l'agence Brightness,
00:56et bien sûr Frédéric Simotel.
00:58Bonsoir François.
00:59DJ de l'info.
01:00Bonsoir à tous.
01:01Alors, on va commencer par un sujet un peu, comment dirais-je, costaud, c'est Chat Control.
01:08Protéger les enfants en infiltrant les messageries privées.
01:11C'est le Conseil de l'Union Européenne qui a reporté, vous l'avez peut-être suivi,
01:15le vote qui devait avoir lieu aujourd'hui sur ce projet Chat Control.
01:19En fait, il consiste à installer un logiciel sur les applications de messagerie cryptée,
01:24WhatsApp et toutes les autres, bien évidemment, Signal, Telegram, pour détecter les pédocriminels
01:30et les arrêter.
01:31C'est un moyen inédit, très efficace selon certains, mais liberticide bien évidemment
01:35pour d'autres.
01:36Les explications d'Astray Olivier.
01:39Tout de suite.
01:40Chat Control, un logiciel directement installé dans les lignes de code des applications WhatsApp
01:44Poussignal, capable de signaler et bloquer les messages, images et vidéos pédocriminels.
01:49Une innovation pour la sécurité des enfants, mais qui pose des difficultés juridiques
01:54et éthiques, selon Sheherazade Aboub, avocate spécialisée dans le droit du numérique.
01:59Il y a un risque de surveillance généralisée.
02:02Est-ce que ça ne va pas mettre en danger la sécurité numérique ?
02:06Ce type de technologie, rien ne garantit qu'elle ne soit pas utilisée à d'autres fins.
02:10Et enfin, il y a un problème de fiabilité, puisqu'on peut aussi avoir
02:13des faux positifs.
02:15Avec ce dispositif, les plateformes de messagerie pourraient accéder au contenu des messages
02:19de 450 millions d'Européens.
02:22Soutenus par les associations de protection de l'enfance, le texte est également critiqué.
02:27Déjà 83 000 signatures sur la pétition Stop Chat Control.
02:32Il semble se confronter à un de nos textes très importants en Europe, le RGPD.
02:36Et puis ça vient aussi en totale incompatibilité avec la Charte des droits fondamentaux de l'Union
02:41Européenne qui préserve la vie privée.
02:44Est-ce qu'on a vraiment besoin de cet outil pour mettre un terme à la lutte contre la
02:49pédocriminalité ?
02:50Pour le moment, pas d'accord entre les pays membres.
02:52La France est pour, mais l'Allemagne s'y oppose fermement.
02:55C'est le début de longues négociations au sein des institutions européennes.
02:59Voilà, Chat Control, alors c'est pas fait, vous l'avez vu, puisque ce projet de loi
03:05a été encore une fois reporté aujourd'hui.
03:07Mais c'est quand même très intéressant d'évoquer ce thème-là parce que, bien sûr,
03:12la pédocriminalité c'est quelque chose d'horrible.
03:15Et le fait de pouvoir comme ça, grâce à un algorithme, un logiciel qui détecterait
03:20des messages sur des messageries privées à consonance pédocriminelle, etc., ça a
03:28du sens.
03:28Mais effectivement, ça soulève aussi plein de questions parce qu'à partir du moment
03:31où on met un peu le verre dans le fruit, ça veut dire qu'est-ce qu'une personne
03:35mal intentionnée ne pourrait pas écouter nos échanges finalement au quotidien ?
03:40Ça serait peut-être une faille, une brèche qui serait ouverte.
03:42Qu'est-ce que tu en penses, Michel, de ce Chat Control ?
03:45Je pense que c'est une attaque directe, frontale et très dangereuse à notre vie privée.
03:52Voilà, je suis plutôt du camp de ceux qui pensent qu'on ne sécurise pas les enfants
03:57en insécurisant tout le monde et qu'il y a en plus deux paradoxes derrière ce projet
04:03de loi.
04:05D'abord, c'est qu'il faudrait interroger des juristes, mais il me semble qu'il y a une
04:10incompatibilité avec le DSA et de l'AIA.
04:13Ah, je vous rappelle que dans le DSA, quand même, la vie privée est fondamentale.
04:17Elle est absolument protégée par les lois qui ont été votées par la Commission européenne
04:23ces dernières années-là.
04:24On n'évoque même pas la CNIL.
04:26Oui, non mais là, on est à l'échelle européenne.
04:29Et puis l'autre paradoxe, je ne sais pas quel est votre avis sur le sujet, c'est qu'aujourd'hui,
04:33les partis politiques qui défendent ce projet de loi sont les partis politiques à la fois
04:40du centre droit et les conservateurs qui sont, par essence, plutôt libéraux.
04:44Donc c'est très étonnant de voir ces deux paradoxes émerger au-delà du fait que, je
04:51vais être caricatural, mais on met le doigt dans un système totalitaire en proposant...
04:58Mais tu ne crois pas que c'est plus de l'inculture numérique ?
05:00Peut-être, c'est peut-être...
05:02Même si certains éputés sont assez pointus, mais pour moi, il y en a beaucoup, c'est
05:06l'inculture numérique.
05:08Ah oui, c'est très louable, défendre les enfants, scanner, tout ça, mais ils ne voient
05:12pas tous les à-côtés, derrière, et puis ils se disent, de toute façon, les gens
05:15qui ont quelque chose à se reprocher, enfin tu vois, ils doivent avoir des discours dans
05:18les poncifs comme ça, non mais, moi j'en suis persuadé, et ils ne voient pas le billard
05:24à huit bandes, parce qu'on parle d'écouter des gens, mais on dit à titre personnel,
05:30alors oui, bon, on n'a peut-être pas grand-chose à cacher à titre personnel, mais on imagine
05:35un chef d'entreprise ou quelqu'un qui est dans le monde professionnel, qui est surveillé
05:39parce qu'il y a un soupçon par je ne sais quoi, et qui donne des infos sur son métier,
05:44son chiffreur, enfin tu vois, et là on s'est dit, ah bon oui quand même, il y a peut-être
05:49un doute sur la transparence.
05:52Oui, alors moi je suis en face de vous, et je ne suis pas du tout d'accord, je crois
05:56qu'il ne faut pas perdre de vue, c'est un sujet qui est assez compliqué, il ne faut
06:02pas perdre de vue l'idée qu'effectivement on lutte contre les abus sexuels en ligne,
06:06et ce n'est pas parce que, enfin je veux dire, l'idée de base, et qui est, tu parlais
06:11du DS1, l'idée de base, c'est ce qui est répréhensible dans le monde physique,
06:15et les abus sexuels sur les enfants, c'est répréhensible, l'est également dans le monde
06:22numérique, et ce n'est pas parce qu'on dit que c'est crypté ou pas crypté, je veux
06:26dire, ça n'a rien à voir, l'idée c'est qu'effectivement ils ont crié avant d'avoir
06:31mal, et on a fait exactement, on a fait les mêmes parallèles, à un moment il faut
06:35quand même mettre des règles, et ce n'est pas parce qu'on est sur une messagerie cryptée,
06:39s'il suffit de crypter, on n'a plus le droit de mener ce combat qui est, encore une
06:45fois, vraiment louable, je ne comprends pas, et on a eu ce débat ici aussi sur la
06:53lutte contre l'accès des mineurs à la pornographie, c'est pas possible, ça va pas
06:57être possible, c'est compliqué, la loi est rentrée en vigueur, la loi de 2024 est
07:04rentrée en vigueur, là il y avait le patron de l'Arc comme Martin Adjari qui était auditionné
07:13par l'Assemblée nationale, et effectivement il dit, il a mis en demeure au mois d'août
07:196 hésites porno, il y en a déjà 20 qui sont créés à côté, non non non, et les gros
07:24sont partis, et les autres, il y a une chute, alors effectivement on peut dire, on peut rien
07:30faire, il faut laisser la liberté, du moment que c'est derrière la cryptée, il faut laisser
07:34la cryptée, je dis, il ne faut pas oublier que la lutte est ce qui est condamnable dans
07:40le monde physique et condamnable dans le monde digital. Avant de donner la parole à
07:43Michel, juste une chose parce que j'aimerais qu'on recadre un petit peu ce que c'est
07:46exactement, parce que là on parle de quoi ? Ce serait un logiciel qui serait installé
07:51sur le téléphone, voilà, qui a un nom d'oiseau bizarre, un Cyan Cloud, je sais pas quoi,
07:59enfin bref, le Client Side Scanning, voilà, c'est-à-dire que ce serait donc sur les OS des
08:05téléphones, c'est-à-dire qu'Apple devrait installer ce logiciel, et Android devrait
08:10l'installer, déjà imaginez, Apple installait ce type de logiciel, et qu'est-ce qui se
08:15passe ? C'est que comme ce logiciel, et avant la messagerie, dès que vous tapez un
08:20message à caractère pédopornographique, vous envoyez une photo, comme ce logiciel
08:25scanne perpétuellement tous les messages, bien sûr, il est obligé, c'est en envoyant
08:32une photo qui va être interdite, que lui... Mais après, c'est n'utilisé que sur
08:38rogation d'un juge. Non, mais d'accord, mais c'est bien, c'est pas...
08:41Alors, non, mais je termine le fonctionnement pour qu'on comprenne. Il faut quand même pas
08:44imaginer que l'intégralité, dont l'intégralité des messages, dont le secret des affaires
08:49va passer comme ça. Non, parce que je pense que ça serait un logiciel
08:52intelligent qui détecterait les photos ou les messages à caractère pédopornographique.
08:56Mais à partir du moment où vous envoyez une photo ou un message, on va dire,
09:00suspect, ça part là sur des serveurs et des personnes vont regarder quels sont les échanges
09:07que vous avez. Et puis après, évidemment, vous pouvez être interpellé, on va dire.
09:13Si on prend le parallèle avec le monde physique...
09:15Mais ce ne sont que des messages pédopornographiques, rappelons-le.
09:17Oui, alors...
09:18Qui sont recherchés. Mais si on fait le parallèle avec le monde physique, ça équivaut à mettre
09:24une caméra en permanence sur tout le monde. Ça équivaut à ça.
09:29Après tout, tout à fait. Elle se mettrait en route dès que tu fais un geste qui serait
09:34suspicieux, si tu veux.
09:35Oui, mais comment tu fais pour mettre en route, à partir du moment où tu fais un geste
09:40suspicieux ? C'est bien que tu détectes le geste suspicieux. C'est donc bien que tu
09:44analyses l'ensemble des interactions qui ont lieu.
09:47Après, c'est toujours le bénéfice-risque, je dirais, dans cette histoire-là.
09:50Et puis, il y a un autre aspect. Juste, je termine. Il y a un autre aspect, c'est que
09:54admettons qu'on le mette en œuvre. Qu'est-ce qui se passe le lendemain ? Il se passe qu'il
09:58y a une myriade d'alternatifs sauvages qui arrivent sur le marché et qui permettent
10:04cette fois-ci aux vrais acteurs pédopornographiques de les utiliser en toute impunité au travers de
10:10divers réseaux, le Dark Web, les TOR, les machins, qui va permettre de recréer, à côté
10:18de ça, un espace totalement...
10:20Oui, mais ça calmera quand même, ça calmera soi-même un noyau dur.
10:23Michel, c'est exactement ce qui s'est passé. Dans le monde physique, ils étaient un petit
10:29peu... Ils sont allés dans ce monde où ils sont malheureusement, alors le mot protéger
10:35est un... Mais ils sont en toute impunité. En toute impunité, oui. Et là, tu les
10:40attrapes. Ils sont déjà... Et alors, attends, attends. Et là, tu dis, parce que tu dis,
10:43ah, si on fait quelque chose, c'est absolument terrible, ils vont aller ailleurs. Oui, ils
10:46iront ailleurs. Et puis, on ira ailleurs derrière. C'est-à-dire que c'est quand même...
10:51C'est le gendarme. Mais voilà. Mais moi, je pense... Il ne faut pas renoncer à poursuivre
10:54le vol. Mais non, la finalité est louable, on a bien compris. Mais pour moi, le souci n'est
10:59pas de créer une loi autour de ça, c'est de... Parce qu'il y a d'autres lois qui existent
11:03et qui... Le problème, c'est qu'on n'a pas assez de monde pour aller contrôler
11:06tout ça. Donc on laisse en toute impunité... Mais non, on va faire du ciblage.
11:09Mais aujourd'hui, aujourd'hui, tu as des lois qui t'interdisent de faire plusieurs choses
11:12sur les réseaux. Il faut utiliser ces lois. Par contre, il faut plus de monde pour aller
11:17chercher tout ça que mettre des requêtes automatiques. Moi, je suis entièrement pour
11:21ce type de règlement, pour ces usagers, bien entendu. Mais là, on a mis la barre un peu
11:27trop loin. On n'a pas regardé un peu tous les effets...
11:30Ça a été fait. Si on regarde tout, moi, je pense qu'il ne faut pas perdre de vue
11:36l'objectif. Et il ne faut pas laisser les messages cryptés, sous prétexte qu'elles
11:42soient cryptées, être un endroit. Et là, après, ils iront sur le Dakoum. Et puis, on
11:46ira les traquer sur le Dakoum. Parce que là, quand même, les policiers sont quand même
11:51un peu des experts du Dakoum. On est tous d'accord qu'il faut combattre la
11:54pornographie. Ça, il n'y a aucun... Comme on veut. Comme on doit combattre le
11:58terrorisme. Comme on doit combattre le terrorisme. Qui prépare, on va dire, des
12:01attentats, des choses comme ça. Mais même en termes d'efficacité, je ne pense pas
12:05que ce soit la meilleure solution. Ça va être une usine à gaz faite par des acteurs
12:09qui n'ont très certainement pas le niveau de compétence que les hackers qui
12:14vivent aussi cette économie dark. Donc, à un moment donné, mettons les moyens, en
12:21effet. Pour des équipes qui sont extrêmement compétentes, faisons en sorte de faire du
12:27ciblage. Plutôt que d'arroser tout le monde et perdre notre liberté et notre vie privée,
12:32faisons du ciblage et mettons en œuvre des moyens. Je suis d'accord avec toi aussi
12:36sur le fait que probablement que cette loi arrive menée par des gens qui n'ont pas
12:40cette compétence et qui ne savent pas ce qu'ils sont en train de faire.
12:44Ça fait un peu penser à l'interdiction des sites pornos pour les moins de 18 ans.
12:48C'est une complexité technique telle que finalement, on peut être gratuit n'importe
12:53où et qui permet de contourner ça.
12:57On est bien d'accord, mais effectivement, ça veut dire que la majorité des sites, ils
13:03sont sortis du marché en disant, de toute façon, c'est trop compliqué. Donc, on a
13:07quand même réussi à les virer. Alors, effectivement, on peut toujours y accéder.
13:11– Oui, non, mais je comprends ce que tu veux dire. – On ne dit pas qu'on va vivre
13:14dans un monde safe, qu'avec ce genre de loi… – Ça nécessite de bidouiller pour
13:18y accéder, c'est ça que tu veux dire. – Oui, ça nécessite de bidouiller pour
13:21y accéder. Donc, moi, je ne suis pas d'accord. Tu tapes des mots-clés, tu arrives sur
13:28les sites où on ne te demande pas ton âge, on ne te demande pas ton truc. Et c'est
13:33là où je dis qu'il faut des moyens parce que dès que ces sites sont repérés, c'est
13:35là où il faut se jeter dessus. – Exactement, grâce à la loi, c'est là où les
13:39sites ne demandent pas l'âge et l'identité, ce qui est maintenant
13:43obligatoire. Effectivement, ils peuvent être hors-la-loi. – T'as entendu combien
13:46de sites fermés alors que c'est encore une exilibre ? – Ce qui est absolument
13:50important, c'est qu'on continue à les traquer. – Bon, écoutez, j'ai l'impression que…
13:55– Puis notre chat contrôle. – Oui, là, je fais le chat contrôle,
13:57parce que vous n'arrivez pas à vous mettre d'accord. Je vais espionner votre téléphone,
14:01vous allez voir. Plus sérieusement, autre sujet lié, en fait, à tous ces messages
14:08cryptés, c'est le quantique. Et il faut savoir qu'il y a eu à quelque temps de cela à Monaco
14:13les assises de la cybersécurité. Et Vincent Strubel, qui est directeur de l'agence en charge
14:17des alertes cyber sur le sol français, en a profité pour mettre en garde, en fait,
14:23tous les acteurs de l'informatique en général, pour leur dire que, attention, le quantique arrive,
14:29et il va falloir maintenant monter en gamme en termes de…
14:34– Chiffrement. – De chiffrement, voilà. Parce que, si demain, on n'arrive pas à monter
14:38en gamme en matière de chiffrement, le quantique, en quelques secondes,
14:41un clappement de doigts, va faire péter, en fait, tous les verrous numériques qu'il y a aujourd'hui.
14:48C'est intéressant comme sujet, Frédor. Je sais que tu suis ça particulièrement.
14:52Est-ce que c'est, on va dire, un peu de la science-fiction, ou est-ce que c'est une vraie menace,
14:56ce que raconte Vincent Strubel ?
14:58– Non, ça fait partie… Il faut savoir, le mois d'octobre est traditionnellement le mois de la cyber,
15:02donc c'est là où on assiste beaucoup sur la cybersécurité.
15:05D'ailleurs, vous devez entendre même sur les antennes de BFM Business des messages qui passent
15:08de cybermalveillance pour les PME, les ETI, etc.
15:11– Bientôt, on passe à leur cyber, d'ailleurs.
15:12– Exactement. – Petit jeune gros.
15:14– Il y a les assises de la sécurité, qui sont liées à Monaco comme chaque année,
15:18et donc là, c'est l'occasion, enfin, de faire le point.
15:21Et Vincent Strubel, le patron de l'Annecy, voilà, il avait plusieurs thèmes.
15:26Nice 2, les réglementations, les ransomware, enfin…
15:30Et donc, il avait le quantique, et aujourd'hui, c'est vrai que le quantique arrive plus vite que prévu.
15:35On imaginait le quantique, on le voyait, allez, dans 10-15 ans,
15:38et puis finalement, on voit qu'il y a…
15:40Ben non, même nous, en France, on voit toutes ces start-up, des Alice et Bob, des Pascal,
15:44on en parlait encore d'une ce matin qui a levé 7 millions et demi d'euros.
15:47Donc, le quantique arrive. Le quantique, ça sert à quoi ?
15:50Le quantique, ça sert à faire des calculs très complexes
15:52pour trouver des nouvelles molécules, de chimie, pour trouver des nouvelles trajectoires.
15:57C'est pour ça que le groupe CMACGM, qui est le propriétaire de BFM Business,
16:00travaille aussi sur le quantique pour voir les meilleures trajectoires pour ces navires.
16:03Et puis le quantique, ça sert aussi dans la cybersécurité.
16:05Alors, dans un sens, à chiffrer, mais dans l'autre sens aussi à déchiffrer.
16:09Et comme aujourd'hui, nos clés qui chiffrent, nos messages, nos…
16:14128 bits, 256 bits, tout ça, sont assez complexes.
16:18Ça prendrait des années, des années à les casser.
16:22Le problème, c'est que le quantique va tellement vite dans ses calculs,
16:24que lui, il va réduire tout ça.
16:26Et bien, si on ne se méfie pas, ces ordinateurs…
16:29Donc, il faut adapter les méthodes de chiffrement qui soient fabriquées avec le quantique
16:34pour que, justement, elles soient armes égales avec un décryptage continu.
16:38Soit avec plusieurs process.
16:40Tu sais, aujourd'hui, il y a de la sécurité à plusieurs clés.
16:42Alors, le plus simple, c'est quand on te dit, tiens, allez voir sur votre mail,
16:45on vous a envoyé une clé, enfin, un chiffre qu'il faut taper.
16:48Donc, c'est des nouveaux process.
16:49Ça, c'est très efficace.
16:50Oui, mais c'est hyper efficace.
16:51Mais ça, il faut apprendre, justement, à renforcer tout ça.
16:55Pas forcément en mettant du quantique dans le chiffrement,
16:59parce que ça, c'est un peu complexe.
17:01Mais mettre plusieurs verrous à une porte.
17:03Mais se dire que, voilà, une simple clé, aujourd'hui,
17:06d'ici 18 mois, 2 ans, elle pourrait être déchiffrée.
17:09En guérant et après Michel.
17:10Oui, ce qui est vraiment intéressant.
17:11Et je termine juste une chose, parce que ce qui est compliqué,
17:14c'est que toutes les données volées aujourd'hui, qui sont chiffrées,
17:16où les pirates ont dit, de toute façon, ils ne pourront rien y faire,
17:18elles sont chiffrées.
17:19Peut-être que dans quelques mois, quelques années, ils pourront les déchiffrer.
17:22Alors, ce qui est vraiment intéressant, c'est que c'est un des rares sujets
17:25qui a aligné Joe Biden et Donald Trump.
17:30Je m'explique.
17:31Aux Etats-Unis, il y a le post-quantum crypto acte qui a été fait par Joe Biden en 2022
17:37et qui prévoit qu'à partir de 2025, fin 2025,
17:42tous ceux qui veulent travailler avec l'administration américaine
17:45doivent avoir une liste qui a été dressée par la NIST,
17:50une liste à un label, et pas quantique, mais déjà pré-quantique.
17:55Et c'est Joe Biden qui l'a imposé, et Donald Trump, l'administration Trump,
18:01en règle générale, défait ce que celles de Joe Biden ont fait.
18:06Là, non.
18:07C'est tellement important que l'administration a décidé,
18:10il y a quelques jours ou quelques semaines,
18:12d'accélérer la mise en œuvre de ce post-quantum crypto acte.
18:18Et donc, ça veut vraiment dire qu'aux Etats-Unis, c'est une angoisse majeure.
18:24Et donc, en Europe, ce que dit le patron de Nancy,
18:29c'est que dès 2027 et en 2030, on ne pourra plus,
18:34l'administration et à peu près toutes les grandes entreprises
18:37ne pourront plus acheter des solutions de défense crypto
18:41qui n'intègrent pas ça.
18:42Pas le quantique, d'accord.
18:44Donc, en fait, ce qui est bien, il le dit,
18:45c'est son rôle de dire, voilà, on a le temps de s'adapter.
18:48Ce n'est pas demain.
18:50Mais il faut y réfléchir dès maintenant.
18:51Il faut y réfléchir dès maintenant.
18:52Et c'est ça qui est l'important.
18:53Parce que ça va coûter cher, cette histoire-là.
18:54Il faut trouver des solutions.
18:56Ça coûtera plus cher, c'est des investissements supplémentaires pour les boîtes.
18:58Oui, mais on voit ce que coûte, et on avait parlé de Jaguar ici.
19:03Mais Jaguar, la mover, oui.
19:04Je pense que Jaguar, c'est toujours pas résolu.
19:06Non, non, non.
19:07Tu imagines ce que ça coûte ?
19:08Des usines bloquées, hein.
19:09Michel.
19:10D'abord, je pense que c'est une opportunité pour le marché du quantique.
19:15Et il faut s'en réjouir.
19:17Parce qu'en France, en effet, on est plutôt bien placé sur ce secteur.
19:21Après, je vais peut-être un peu tempérer les ardeurs autour de ce sujet-là.
19:27D'abord parce qu'on sait aujourd'hui que les fameux algorithmes
19:31qui permettent de crypter post-quantique,
19:33on n'est pas certain qu'après-demain, je ne sais pas quand,
19:37ce sera vraiment sécurisé avec un algorithme quantique qui est capable de décrypter.
19:42La plupart des acteurs aujourd'hui ont des doutes quant à la capacité
19:46à vraiment sécuriser des données avec un vrai algorithme
19:50qui soit efficace même à l'horizon de 10 ans.
19:52Et enfin, sur ce point, il faut savoir une chose,
19:56c'est qu'aujourd'hui, les pirates peuvent capter des données,
19:59stocker les données qu'ils vont récupérer un peu partout,
20:03crypter, attendre.
20:05On ne peut pas utiliser.
20:06Attendre.
20:06Oui, c'est ça.
20:07Et à partir du moment où, peut-être en 2030,
20:10on aura des systèmes de décryptage quantique
20:12récupérant les données, décrypteront l'ensemble des données
20:16et auront accès.
20:17Est-ce qu'elles seront encore valables ?
20:18Ça dépend de lesquelles.
20:19Si ce sont des données privées, encore une fois.
20:21Si c'est des numéros de cartes, des coordonnées bancaires,
20:24des choses comme ça.
20:24Oui, mais si c'est des données privées ou des échanges professionnels,
20:33ça peut avoir une valeur.
20:35Et donc, à un moment donné, c'est un vrai sujet.
20:39Ce n'est pas aussi simple que ça.
20:40Il y a plein d'éléments, à mon avis,
20:43qui permettent de nuancer cet effet d'annonce
20:46autour du post-quantique, du cryptage post-quantique.
20:49On reçoit souvent ici des start-up dans ce domaine.
20:53La dernière, c'était Isentronic.
20:54Je cherchais le nom de ce matin,
20:56qui a levé quelques millions d'euros.
20:59Mais ils le disent eux-mêmes.
21:00On est presque à avoir au Qubit.
21:03On est presque à avoir le zéro défaut.
21:05Il y a plein de...
21:07En tout cas, ils avancent.
21:09Le zéro défaut, on a un peu.
21:11Mais ils avancent sur leur solution.
21:13Il n'y a pas encore l'ordinateur quantique,
21:14mais on commence à avoir de l'immunisation.
21:16En tout cas, c'est bien d'avoir quelqu'un comme Vincent Strubel,
21:19qui ne soit pas juste un fournisseur de quantique
21:21qui dirait « Écoutez, il faut y aller ».
21:22Non, avoir le patron de l'Annecy qui le clame au effort,
21:25ça veut dire qu'il faut que ça rentre dans la feuille de route
21:28des patrons d'entreprise et qu'ils sachent un peu.
21:32Et que même un patron de PME,
21:34quand il va voir son prestataire,
21:36lui dise « Au fait, j'ai entendu parler de post-quantique,
21:38on s'est fait pirater il y a un an,
21:39sans doute voulait des données.
21:40Est-ce qu'on est sûr que... »
21:42Parce que là-dedans, j'avais des brevets,
21:43parce que là-dedans, j'avais mon plan à 10 ans,
21:45enfin à 15 ans,
21:46enfin des choses, je n'ai pas envie qu'elle,
21:48que même dans deux ans, puisse les relire.
21:50Donc voilà, je pense que c'est plutôt pas mal.
21:53Il nous reste deux minutes,
21:55juste encore une fois pour saluer
21:56la prouesse technologique de SpaceX,
21:59et notamment de Starship,
22:01puisque je sais que vous êtes nombreux à regarder,
22:04à côté Tech&Co,
22:05et vous êtes nombreux à être intéressés
22:06par l'actualité spatiale.
22:08Juste deux minutes pour expliquer que,
22:10donc ce 11e vol
22:11de la fusée géante Starship
22:13qui a décollé la nuit dernière
22:16a été un succès.
22:18Comme quoi,
22:19on se moquait des précédents vols
22:22qui se sont crachés
22:25plus ou moins vite.
22:28Et là, ça marche.
22:30C'est-à-dire que là...
22:31Et c'est le dernier vol de la V2,
22:33on va attendre la prochaine version.
22:34Oui, la V3 qui serait d'ici 2027.
22:37Et surtout,
22:38le booster et le deuxième étage
22:40redescendront sur Terre.
22:42Voilà.
22:42Plus d'images, quoi.
22:44Et là, déjà, c'est Starship, quoi.
22:46C'est une fusée qui fait plus de 100 mètres de haut.
22:48C'est un truc monstrueux.
22:50Ça va donner des ailes à Musk.
22:51Il avait annoncé mars 2026,
22:53après, je crois que c'est la Lune en 2027.
22:57Et puis, là, il a dit,
22:58non, en fait,
22:59mars sera plutôt 2029 ou 2031.
23:02Voilà.
23:03Donc, encore une fois,
23:04les promesses muskiennes vont fleurir.
23:07Et puis, Musk a parfaitement bien joué
23:10parce qu'on se souvient,
23:11il y a six mois,
23:11où c'était le démon,
23:13même Donald Trump n'en voulait plus.
23:17C'est l'homme qu'il fallait oublier.
23:18Puis, en menaçant de ne plus avoir de contrat
23:23avec la NASA et tout ça,
23:24c'est quand même la NASA qui le finance beaucoup.
23:26Joli coup de Musk
23:27qui est en train de revenir peu à peu
23:28et de faire oublier ces six mois
23:29où il s'est retrouvé.
23:30On avoue qu'il est quand même meilleur
23:32dans le business que dans la politique.
23:33Mais moi, je trouve qu'il est...
23:34Mais même dans la façon dont il a communiqué,
23:37là, ces six derniers mois,
23:38oui, on est presque à ne plus se souvenir
23:40que ça a été un des ministres de Trump
23:43pour couper les...
23:44Alors, il en a fait des dégâts aujourd'hui.
23:45Je pense que les Américains s'en souviens,
23:47beaucoup.
23:47Mais il a quand même réussi.
23:48Il a réussi à être suffisamment discret
23:50pour qu'on ne le plante pas au pilori.
23:53Et puis, suffisamment communiquant
23:55puisqu'il a continué à parler sur X.
23:57On le voit, il continue.
23:58Mais voilà.
23:59Et là, succès de tout ça.
24:02Puis voilà, on va commencer à repartir à Artemis.
24:04Enfin, tout ce qui nous passionne aussi.
24:06Il a toujours ses boucs émissaires.
24:08Bill Gates avec Macrohard maintenant.
24:10Oui, bien sûr.
24:11Donc, il a toujours la même logique,
24:13mais elle s'est décalée sur le plan business,
24:16là où elle était sur le plan politique.
24:17Et puis, il faut que les revenus de Starlink aussi,
24:19il ne faut quand même pas oublier que tout ça,
24:20il voyait Tesla, les gens disaient
24:21« Oh, je n'avais plus acheté de Tesla ».
24:23Starlink, on a vu avec l'Ukraine,
24:25on a vu des gens qui disaient
24:25« Starlink, on va peut-être lever un peu le pied ».
24:28Là, il faut que...
24:28Et puis, lui, il a besoin de faire tourner Starlink
24:30parce que c'est les revenus de Starlink aussi
24:32qui vont aider à SpaceX,
24:33enfin, voilà, à se renouveler, à innover,
24:36à avoir de l'argent autour de tout ça.
24:39Enfin, voilà.
24:39Donc, Starship, fusée monstrueuse,
24:43V3 2027 pour si tout va bien.
24:46Et si les US arrivent à trouver l'argent
24:48et arrivent à doter la NASA d'un budget conséquent,
24:51à partir sur la Lune.
24:52Voilà, ce n'est pas gagné, visiblement,
24:54mais c'est dans le pipe, comme on dit.
24:57Non, puis les gens au Texas,
24:59là où est installée la base,
25:00je ne suis pas sûr qu'ils soient très heureux de voir
25:01parce que quand on voit les décollages,
25:04on ne pourrait pas faire ça.
25:06Et encore, quand elle explose dans l'air,
25:07t'imagines un petit peu ce qu'ils reconnaissent ?
25:08Là, il n'y a pas eu de dégâts
25:10parce qu'elle a réussi à réatterrir
25:12et donc, on a minimisé l'impact.
25:15Mais quand ça explose à un kilomètre,
25:17à 10 kilomètres d'altitude...
25:19Oui, et là, il a...
25:20C'est à Boca Chica, là, au Texas.
25:23Il a de la chance.
25:24Mais là, on n'embête pas.
25:24Enfin, il a de la chance.
25:25On ne vient pas l'embêter.
25:26En Europe, ce serait impossible.
25:27Ah non, mais c'est impossible, bien sûr, évidemment.
25:3020h27, toujours avec Anguéran,
25:33Michel et Frédéric.
25:35Petite pause et on repart dans l'actualité tech
25:38de ce mardi 14 octobre.
25:41On va évoquer le prix Nobel de l'économie,
25:44Philippe Aguillon,
25:44qui était tenu d'ailleurs l'année dernière
25:46sur le plateau de Techalgo.
25:46Et il vient pour l'IA.
25:47Voilà, pour l'IA, justement.
25:49On parlera aussi de la fin de Windows 10,
25:51une page technologique qui se tourne,
25:54mais dans la...
25:56Comment dirais-je ?
25:57Dans la peine et la tristesse, visiblement.
26:01Et dans la douleur, aussi.
26:02Vous restez avec nous.
26:03Tech & Co, la quotidienne.
26:04On revient dans un instant,
26:05juste après cette petite pause.
26:06A tout de suite.
26:09Tech & Co, la quotidienne.
26:11Le débrief de la tech.
26:12Voilà, 20h32,
26:13le retour de Tech & Co, la quotidienne.
26:15Merci d'être avec nous,
26:16comme chaque soir, à la radio, à la télé,
26:17replay, podcast qui vous attendent.
26:19Avec ce soir, pour commenter l'actualité,
26:21Anguéran-Renaud,
26:22Michel Davy-Provençal
26:23et Frédéric Simotel.
26:25Un Français co-lauréat
26:27du prix Nobel d'économie,
26:29le cinquième de l'histoire du prix.
26:31Philippe Aguillon,
26:32associé à deux autres chercheurs,
26:33l'américano-israélien Joël Mokir
26:35et le canadien Peter Witt.
26:37Ils sont récompensés
26:38pour leurs travaux d'inspiration
26:39champéterienne
26:41sur la croissance et l'innovation.
26:43Alexandra Pagé nous explique tout ça
26:45et puis après, on reviendra
26:46sur le parcours
26:46de ce Nobel de l'économie.
26:49qui a baigné dans la tech, bien sûr.
26:52L'innovation technologique
26:54pour une croissance durable
26:55à travers la destruction créatrice.
26:58Pour Philippe Aguillon,
26:59qui a conseillé le gouvernement
27:01sur l'intelligence artificielle,
27:02rappelle Jean-Marc Daniel,
27:04éditorialiste à BFM Business,
27:05l'important,
27:06c'est d'adopter des politiques
27:07en faveur de l'innovation
27:09tout en construisant
27:10une réelle mobilité sociale.
27:12La prochaine vague d'innovation
27:13va être destructrice
27:15pour un certain type d'emplois
27:16mais elle va en générer
27:17d'autres autour de la gestion
27:18de cette intelligence artificielle,
27:20la capacité à programmer
27:22les machines.
27:22Des emplois vont disparaître,
27:24d'autres vont apparaître.
27:25C'est le côté création
27:26de la destruction.
27:27Philippe Aguillon,
27:28nouveau prix Nobel d'économie
27:29sur France d'hier soir.
27:31Par alerte,
27:32l'Europe doit se réveiller
27:33et innover.
27:35On décroche technologiquement
27:36par rapport aux Etats-Unis
27:37et à la Chine maintenant
27:38depuis les années 90.
27:39Plein de gens veulent venir
27:40travailler chez nous.
27:41Il faut que nous on se réveille,
27:42qu'on crée l'écosystème
27:43qui favorise l'innovation.
27:45Donc l'Europe doit revoir
27:46sa doctrine économique
27:47qui était très rigide.
27:48Trop de régulation,
27:49trop de contraintes
27:50pour sortir de là.
27:52Et on veut réconcilier
27:53innovation et modèle social.
27:54Voyons, on ne veut pas
27:55perdre le modèle social.
27:56Proche du président français,
27:57le nouveau Nobel d'économie
27:59a aidé Emmanuel Macron
28:00à élaborer son programme
28:01économique en 2017
28:03en prenant la même audace
28:05dans la lutte
28:05contre les rentes
28:06et les privilèges d'en haut
28:07que dans le combat
28:09contre les corporatismes
28:10d'en bas.
28:11Voilà Alexandra Pagé
28:12pour ce mini-portrait
28:15de Philippe Ayon,
28:18prix Nobel d'économie.
28:20On le disait,
28:21il a été l'auteur
28:22avec Anne Bouvreau
28:23de ce manifeste.
28:25Enfin, c'était quoi ?
28:26Ce n'était pas un manifeste
28:27sur l'IA ?
28:27Non, c'était un rapport.
28:28Un rapport en livre blanc ?
28:29Pour dire tout ce qu'il fallait faire
28:30en termes de formation.
28:31Un rapport sur l'IA.
28:32En termes de formation.
28:33Il avait été commandé par le gouvernement.
28:34Exactement.
28:34Et ils étaient venus d'ailleurs
28:35sur le plateau de Tenkenko
28:36à l'époque.
28:36Il faut le faire en termes de formation,
28:38les cafés de l'IA
28:38pour former les gens,
28:40les investissements.
28:41Voilà.
28:42Peut-être mettre
28:42cette actualité
28:43en rapport avec
28:44notre nouvelle ministre
28:48de l'IA et du numérique,
28:49Anne Le Hénanf,
28:50qui fait partie
28:50du gouvernement
28:52Le Cornu 2,
28:53puisqu'elle a été nommée
28:56dimanche dernier.
28:57Peut-être commencer par Philippe Aguillon ?
28:59Est-ce que c'est une personnalité
29:01qui vous intéresse ?
29:02Que vous suivez ?
29:04Ça fait du bien.
29:05C'est une bonne nouvelle.
29:06C'est une double bonne nouvelle,
29:07j'ai envie de dire.
29:07Parce que d'abord,
29:08un français,
29:09et ensuite,
29:09parce que,
29:10et là,
29:10je pense qu'on va tous être d'accord,
29:12on est de cette culture-là,
29:14chumpeterienne,
29:15la destruction créatrice,
29:17l'innovation,
29:17et en même temps,
29:18j'aime bien me dire
29:19en même temps,
29:20parce qu'en pensant à Aguillon,
29:21il a quand même été
29:22le conseiller de Macron en 2017,
29:23sur l'économie.
29:25Et de François Hollande.
29:26Et de François Hollande.
29:28C'est vraiment dû en même temps,
29:30on l'a entendu dire là récemment,
29:32la croissance,
29:32c'est l'innovation
29:33qui passe à l'échelle,
29:34et en même temps,
29:36oui,
29:37à la création,
29:38donc à la destruction créatrice,
29:40mais pas sans filet
29:41contre...
29:41contre pas sans filet social.
29:44Donc c'est vraiment
29:45quelqu'un de très mesuré,
29:47c'est pas un extrémiste,
29:49en fait,
29:49pas du tout,
29:50mais en revanche,
29:51c'est quelqu'un
29:51qui a cette culture
29:52de l'innovation chumpeterienne,
29:55et donc on ne peut
29:56que s'en réjouir.
29:57Moi, j'avais vu,
29:58pardon,
29:59juste un instant,
30:00à l'AI Summit,
30:01l'année dernière.
30:03À Cannes ?
30:04L'AI Summit...
30:05Ah non, non,
30:06celui de...
30:06Oui, oui, oui.
30:07L'AI Summit,
30:07il avait fait une conférence
30:09à Polytechnique,
30:10digne d'un TED Talk.
30:12Il est extraordinaire sur scène.
30:13Est-ce que vous l'avez déjà vu sur scène ?
30:14Oui, oui, oui.
30:15Je l'ai vu il y a 15 jours.
30:16Je l'ai vu,
30:18en 17 septembre,
30:20il avait...
30:20Il était avec Gabriel Zuckman,
30:23et ça,
30:23c'était une belle anecdote.
30:24Il était avec Gabriel Zuckman
30:26chez France Digital,
30:27et il avait descendu
30:30la taxe Zuckman,
30:31d'ailleurs,
30:31on en parle beaucoup moins.
30:33Voilà,
30:34donc ça,
30:34il avait...
30:35Et puis,
30:35il avait été aussi
30:36aux rencontres d'Aix,
30:37j'avais vu aussi,
30:38il faisait une interview
30:40Jouvet,
30:41Mario Draghi,
30:42ils sont vraiment
30:43très très alignés,
30:44parce que le rapport Draghi,
30:45c'est effectivement
30:45l'investissement,
30:47l'innovation,
30:48l'investissement.
30:48C'est quelqu'un
30:50qui apporte un vent
30:51de fraîcheur aujourd'hui,
30:52c'est ce qu'on disait,
30:53on parle de petites politiques,
30:55de retraites,
30:55des sujets
30:56qui ne sont pas très intéressants.
30:58Lui,
30:58c'est l'investissement
30:59et l'innovation.
31:01Là où il est
31:01schumpeterien,
31:02c'est qu'il dit
31:03effectivement,
31:04l'investissement,
31:05l'innovation
31:05disrupte
31:07et détruit
31:08les emplois actuels
31:11avant d'en recréer d'autres,
31:13mais il faut réguler.
31:15Pourquoi ?
31:16Parce que ceux qui,
31:17et on le voit,
31:18et on parle tous les jours,
31:20et c'est vraiment,
31:21ceux qui investissent,
31:22ça a été
31:22Mark Zuckerberg,
31:24c'est maintenant
31:25Saint-Maltmann,
31:26ils créent
31:28une rente,
31:29une nouvelle rente,
31:30et après,
31:31même s'ils ont été
31:32innovants
31:33quelques années avant,
31:34après,
31:35ils mettent
31:35énormément d'énergie
31:36à étouffer
31:37l'innovation
31:38qui pourrait
31:39les dépasser.
31:40Donc,
31:40c'est là où il dit,
31:41il faut l'innovation,
31:43il faut effectivement
31:44qu'elle soit récompensée
31:45en créant une rente,
31:46mais il faut faire
31:47très attention
31:47à ce qu'elle ne perdure pas
31:48et surtout qu'elle n'empêche
31:49pas l'innovation suivante
31:51et donc,
31:52il faut de la régulation,
31:53surtout de la régulation
31:55contre
31:58la constitution
32:01de grands groupes
32:02anticoncurrentiels.
32:03Donc,
32:03c'est quelqu'un
32:04qui a une logique
32:05complète,
32:06une vision complète
32:07de l'affaire.
32:08Moi,
32:09il y a une phrase
32:09que j'aime bien de lui,
32:10c'est que l'IA
32:10n'est pas une menace
32:11en soi,
32:11ce qui compte,
32:12c'est la manière
32:12dont on s'organise
32:13collectivement
32:14pour l'intégrer.
32:15Et voilà,
32:15ça paraît un peu
32:16naïf de dire ça,
32:18mais c'est exactement ça.
32:19On a tellement
32:20aujourd'hui
32:21de gens extérieurs
32:23au monde
32:23vraiment technologiques
32:25qui disent
32:26oui,
32:26l'IA détruit
32:27l'emploi,
32:27enfin voilà,
32:28c'est ce dont on parle
32:28régulièrement.
32:29Là,
32:29on a quelqu'un
32:30qui s'est pesé
32:34très complet,
32:35tant sur la formation
32:36qu'est-ce qu'il fallait
32:37investir.
32:38Ce qu'il a dit,
32:39oui,
32:40ça fait déjà,
32:40mars 2024 est venu là,
32:42donc ça fait déjà
32:42plus d'un an
32:43qu'il disait
32:43qu'il fallait accélérer.
32:44Il dit,
32:45on est vraiment
32:45un tournant technologique.
32:46Il n'arrête pas
32:47de le dire.
32:48Bon,
32:48il était écouté
32:49par Emmanuel Macron
32:50à l'époque.
32:50Aujourd'hui,
32:51comme tu le dis,
32:52c'est important
32:52pour les Français,
32:53les retraites,
32:54l'emploi,
32:55ce genre de choses,
32:56mais ce n'est pas
32:57des sujets d'avenir.
32:58Il faut quand même
32:58se porter un peu plus loin
32:59et là,
33:00aujourd'hui,
33:01quand on voit
33:01ce que font les Etats-Unis
33:03à coup de milliards,
33:04je ne sais pas
33:04qu'il faut y aller
33:05à coup de milliards,
33:05mais ce qui porte
33:07aujourd'hui
33:07sur l'innovation
33:08dans tous les domaines,
33:10les voitures,
33:11la voiture autonome,
33:13là,
33:13on a parlé de l'espace
33:14il y a un instant,
33:15dans la médecine,
33:16parce qu'il y a
33:16tout ce qu'on ne voit pas,
33:17que l'IA participe
33:18sur la médecine,
33:19sur tout un tas de choses
33:20et nous,
33:21derrière,
33:21on pousse,
33:22alors on a des entreprises,
33:23on a heureusement
33:24des entrepreneurs dynamiques,
33:25des dirigeants
33:26qui,
33:27heureusement pour eux,
33:28savent sortir
33:29de toutes ces incertitudes politiques,
33:30mais bon,
33:32voilà,
33:32avoir des gens comme ça
33:33sous le feu des projecteurs
33:35et qu'on va beaucoup entendre
33:36ces prochains jours,
33:37tant mieux,
33:38il était au journal de 20h,
33:39je crois,
33:39hier soir.
33:41Et alors,
33:41c'est vrai qu'on se dit
33:42qu'il a un profil
33:43de ministrable,
33:44finalement,
33:45ce gars.
33:45Alors,
33:45il a dit,
33:46son ami Jean-Marc Vittori,
33:48dans les échos,
33:49a fait un papier là-dessus,
33:50il a dit,
33:50alors,
33:51tu devrais être ministre,
33:52il dit,
33:52mais surtout pas,
33:53surtout pas,
33:53je suis trop gaffe,
33:54je te dis trop de bêtises,
33:56et ça,
33:56c'était assez marrant.
33:57Oui,
33:58bon,
33:58après,
33:58il y en a plein
33:58qui ont dit non
33:59et qui finalement,
34:00après,
34:00ont dit oui,
34:00donc peut-être que,
34:02voilà.
34:03Il dit qu'il adore la recherche
34:05et je ne le connais pas,
34:08mais Jean-Marc Vittori,
34:09qui le connaît bien,
34:10a priori,
34:11dit,
34:12effectivement,
34:12ça ne sera pas là
34:14où il sera le meilleur,
34:15donc ne l'employons pas.
34:17Non,
34:17par contre,
34:17je conseille à tous
34:18qu'il reste un conseiller de luxe,
34:21en fait.
34:21Il reste un conseiller de luxe.
34:22Mais je conseille à tous
34:23ceux qui nous écoutent,
34:24qui nous regardent,
34:25s'ils voient des conférences,
34:26alors là,
34:26il va être un peu pris
34:27médiatiquement,
34:28on va dire,
34:28avec ce...
34:29Ah,
34:29mais il est brillant.
34:30Alors qu'on ne dit pas
34:31prix Nobel pour l'économie,
34:32je crois,
34:32c'est autrement,
34:32parce que ce n'est pas un vrai,
34:33enfin,
34:33c'est considéré comme un prix Nobel,
34:35mais les puristes
34:36appellent ça autrement.
34:37Ce n'est pas...
34:38Oui,
34:38oui,
34:39renseignez-vous,
34:40mais en tout cas,
34:41il...
34:41allez-y à ses conférences,
34:44parce que moi,
34:44j'ai été un conseiller
34:45il y a 15 jours,
34:46il a un enthousiasme,
34:48et puis voilà,
34:49on retient tout un tas de choses
34:50qu'il dit,
34:51donc c'est vraiment...
34:52Enfin,
34:52on est content,
34:52voilà.
34:53Voilà,
34:53et qui a commencé,
34:55on va dire,
34:56sa carrière au Parti communiste,
34:57c'est ça qui est assez,
34:58je trouve...
34:59Son père a été communiste.
35:00C'est savoureux quand même,
35:01mais bon,
35:02voilà.
35:03Dans l'actu,
35:04les amis,
35:05alors un autre sujet
35:06beaucoup plus,
35:07j'allais dire,
35:07terre à terre,
35:08parce qu'il nous concerne
35:09pour beaucoup,
35:10c'est la mort
35:11mauvaise nouvelle
35:12pour les utilisateurs
35:13de PC Windows,
35:14les vieux ordi,
35:15encore sous Windows 10,
35:17ne pourront plus
35:18être mis à jour
35:19à partir d'aujourd'hui.
35:20Le problème,
35:21c'est qu'ils vont devenir
35:21beaucoup plus perméables
35:23aux cyberattaques.
35:24Les explications
35:25d'Astray Olivier,
35:26et puis on revient après
35:27sur ce sujet
35:27assez complexe.
35:31Près de 400 millions
35:32d'ordinateurs
35:33dans le monde
35:33sont concernés
35:34par la fin
35:34des mises à jour
35:35de Windows 10.
35:36Lancée il y a tout juste
35:3710 ans,
35:38la 10e version
35:39sera désormais
35:40complètement remplacée
35:41par la 11e.
35:42Concrètement,
35:43les utilisateurs
35:44des PC sous Windows 10
35:45pourront continuer
35:46à l'utiliser,
35:47mais ils vont devenir
35:48les cibles privilégiées
35:49des hackers,
35:50même s'ils sont dotés
35:51d'un logiciel antivirus
35:53pour naviguer
35:54en toute sécurité.
35:55Si l'ordinateur est récent,
35:57il permet le téléchargement
35:58gratuit et automatique
35:59de Windows 11,
36:01sinon il faut changer
36:02de PC.
36:03Pour les administrations
36:04et collectivités,
36:05ce sont plusieurs dizaines
36:06de milliers de PC obsolètes.
36:07La police nationale
36:09doit changer
36:09près de 24 000 ordinateurs,
36:11soit près de 15 millions
36:13d'euros à débourser.
36:14Microsoft propose
36:15néanmoins
36:16un sursis
36:17aux vieux PC
36:17pour garantir
36:18leur sécurité,
36:19mais c'est une solution
36:20payante,
36:2126 euros
36:22pour continuer
36:22à obtenir
36:23les mises à jour
36:23de sécurité
36:24pendant un an
36:25pour les particuliers
36:26et plus de 50 euros
36:27pour gagner 3 ans
36:28de délai supplémentaire
36:29pour les professionnels.
36:31Voilà la fin
36:32donc d'une ère
36:33technologique,
36:34Windows 10,
36:35qui est à partir d'aujourd'hui
36:36les plus mises à jour
36:38en termes de sécurité.
36:39Alors sauf
36:39si on a adhéré
36:41à un programme
36:42qui est gratuit,
36:42qui vous permet
36:43d'avoir une année
36:44supplémentaire.
36:45Mais au-delà de tout ça,
36:46on ne fait que reculer
36:47pour mieux sauter
36:47parce qu'on va dire
36:49que maximum l'année prochaine,
36:50Windows 10 ne sera plus...
36:52C'est-à-dire qu'on pourra
36:53toujours l'utiliser,
36:54mais comme il ne sera plus
36:55patché en termes de sécurité,
36:58ben voilà.
36:59On parlait tout à l'heure
37:01de quantique
37:01avec la cybersécurité.
37:03Alors là,
37:04franchement,
37:04c'est problématique.
37:06C'est d'autant plus problématique
37:07et c'est une polémique
37:08qui, à mon avis,
37:10ne doit pas forcément
37:10beaucoup plaire à Microsoft,
37:12c'est que derrière
37:13ce Windows 10,
37:14on peut se dire
37:14c'est pas grave
37:15sur mon PC,
37:16j'installe Windows 11.
37:17OK ?
37:18Ben si votre PC est trop vieux,
37:19vous ne pouvez pas
37:20installer Windows 11.
37:21Avant 2018, oui.
37:22Voilà, parce que
37:23il faut une puce
37:24de sécurité spécifique
37:27pour installer Windows 11
37:28qu'il n'y a pas
37:29sur les PC
37:29qui ont été créés
37:31avant 2018.
37:322018, c'est 7 ans.
37:33si tu veux,
37:36il y a plein de PC
37:36aujourd'hui,
37:38des parcs de PC
37:38dans les mairies,
37:39on va dire,
37:40dans les institutions
37:41qui ne sont pas
37:43des foudres de guerre
37:43mais qui suffisent en fait.
37:44Sur ce point,
37:45je me suis interrogé en fait
37:46quand j'ai vu tomber
37:47l'info,
37:48je me suis dit
37:48mais combien de PC
37:49dans le monde
37:50utilisent Windows 10 ?
37:52Vous savez combien de PC
37:52dans le monde ?
37:53C'est énorme.
37:54Plus de 40%.
37:54Et vous savez combien
37:55dans le monde ?
37:57Donc c'est plusieurs centaines
37:57de millions,
37:58on va dire.
37:58Et en Europe,
37:5930%.
38:0030%, oui.
38:01Donc, quels sont les alternatifs ?
38:03Il faut voir lesquels
38:03sont avant 2018.
38:04Oui, non, après,
38:05je ne dis pas que tous
38:06ne peuvent pas passer
38:07sur Windows 11,
38:08je dis aujourd'hui
38:08sur Windows 10.
38:09Donc, l'alternative,
38:10c'est effectivement
38:11de passer sur Windows 11,
38:13bon, c'est pour certains.
38:14Pour ceux qui peuvent encore
38:16pousser un tout petit peu
38:17plus loin,
38:18donc ça va être en mars 2026,
38:19je crois,
38:19ou en octobre 2026.
38:21Oui, c'est encore un an.
38:22Mais vous avez changé.
38:23Jusqu'au 14 octobre,
38:24je crois qu'il y a jusqu'à aujourd'hui
38:26pour s'inscrire à un programme
38:27qui vous permet de bénéficier
38:28d'une année supplémentaire
38:29de mise à jour de sécurité.
38:31Ce qui est bizarre, en fait.
38:32Pourquoi cette...
38:33L'autre alternative,
38:35c'est de basculer sur Linux.
38:36Bon, OK,
38:37tout le monde ne va pas basculer
38:38sur Linux.
38:39Et puis, enfin,
38:40la dernière étape,
38:41c'est quoi ?
38:41C'est de laisser jeter
38:44son PC
38:44et de basculer
38:45sur un autre PC.
38:46Ça va avoir un impact
38:47environnemental,
38:48cette affaire.
38:49Ça va relancer
38:50les ventes de PC.
38:51Alors, c'est peut-être bon
38:52pour le divisé,
38:52mais vous imaginez
38:53le nombre de PC
38:54qui vont se retrouver
38:55en hap,
38:56qui vont se retrouver
38:57dans les déchetteries
38:58à devoir être recyclés
39:00pour ceux
39:00qui sont recyclés.
39:02Non, là,
39:02je pense que c'est un vrai...
39:04Oui, c'est l'épine
39:04dans le pied
39:04chez Microsoft.
39:05Chez Microsoft,
39:06on va en reparler,
39:07je pense.
39:07Oui, mais en même temps,
39:08il faut être
39:09un tout petit peu sérieux.
39:10Cette obsolescence programmée,
39:13c'est exactement
39:14ce que fait Apple
39:15depuis une éternité.
39:16Et les mises à jour
39:18de ces Apple,
39:20de ces iPhones
39:21qui sont un peu anciens...
39:21Pas sept ans.
39:22Non, mais alors attends.
39:23Justement,
39:24c'est un mauvais exemple
39:24que je vous donne en guérant,
39:25si je puis me permettre,
39:26parce que l'iPhone
39:27est sans doute
39:28le produit technologique
39:29que l'on peut mettre
39:30le plus longtemps
39:31à jour.
39:32C'est-à-dire que tu as
39:33un iPhone...
39:34Oui, mais à un moment,
39:34il y a effectivement...
39:35Oui, mais à un moment,
39:36il fallait changer.
39:37Oui, mais on va dire
39:38qu'après,
39:38c'est le progrès technologique.
39:40Non, non, mais il y a...
39:41Et puis, Windows,
39:42je ne pense pas
39:43que ce n'est pas
39:44la première fois
39:45qu'il fait ça.
39:47Donc, l'obsolescence
39:48programmée dans la tech,
39:49si on le découvre aujourd'hui,
39:51c'est un tout petit peu...
39:52Un tout petit peu...
39:53Je ne dis pas
39:56que Windows
39:56doit faire ça exactement.
39:59Mais la durée
39:59de détention moyenne
40:00d'un PC,
40:01c'est combien ?
40:02Chez Apple,
40:02c'est beaucoup plus
40:03que sept ans.
40:04Que ce soit sur les téléphones...
40:06Non, mais ce que je veux dire,
40:06que ce soit sur les...
40:07Mais même les entreprises
40:08ont changé,
40:08parce que les entreprises,
40:09en général,
40:09c'était trois ans
40:10avant Covid,
40:12c'était en tous les trois ans,
40:13le parc informatique
40:14changeait et tout ça.
40:15Aujourd'hui,
40:16on est passé à 5, 6 ans
40:18pour certains.
40:20Donc là,
40:20on est aux sept ans
40:21du Windows 10.
40:22En 2018,
40:23on est à la majorité
40:24du parc.
40:26Non, mais là...
40:27Non, mais attendez,
40:28excusez-moi.
40:29Juste un truc.
40:30Non, mais ça veut dire
40:30que dans...
40:31Juste un truc.
40:33Tu as un PC aujourd'hui
40:34qui marche sous Windows 10.
40:35OK ?
40:35Il marche parfaitement
40:36pour tes usages.
40:37Tu vas sur Internet,
40:38tu remplis des tableaux Excel
40:39et tu fais du Word.
40:41Qui a le droit
40:42de te dire,
40:43OK,
40:43à partir de...
40:45Microsoft.
40:46D'octobre 2026,
40:47ton PC marche...
40:48Oui, mais c'est pas normal.
40:49C'est pas normal.
40:50Autant tu vois,
40:51tu es un...
40:51Tu passes sur Linux.
40:55Sinon,
40:55tu passes sur Linux.
40:55Non, mais qui passe sur Linux
40:57aujourd'hui ?
40:57Ce que je voulais dire
40:58dans les 6 ans...
40:59Ce n'est pas la même ergonomie,
41:00ce n'est pas aussi...
41:01Ce que je voulais te dire
41:02en disant
41:03qu'aujourd'hui,
41:04d'entreprise,
41:05les parcs et les renouvelts
41:05tous les 5-6 ans,
41:06c'est-à-dire que 7 ans,
41:07c'est beaucoup trop tôt.
41:08C'est ça.
41:09Ce que je voulais dire,
41:10c'est ça,
41:11c'est que même dans les entreprises
41:12où si on veut tirer,
41:13tirer, tirer,
41:14on garde...
41:14On regarde la Tismami
41:15qui a un PC
41:16qui date de 2018
41:18et qui n'a pas eu
41:18ce petit processeur.
41:20Elle ne peut pas installer
41:21Windows 11.
41:21Elle ne voit pas la différence
41:22entre Windows 10
41:23et Windows 11.
41:24Pourquoi d'un coup,
41:25on va l'obliger
41:26à changer son PC ?
41:27Ce n'est pas normal.
41:28C'est absolument pas normal.
41:30C'est ça le problème.
41:31Dans la tech,
41:32ce n'est quand même pas
41:32les seuls
41:34qui font ça.
41:35Après,
41:36il y a l'histoire
41:37des cyberattaques.
41:39Peut-être que ces PC aussi,
41:41on a du mal
41:41à les sécuriser davantage.
41:43Ça demande trop d'investissement.
41:44Alors là,
41:44on retrouve un peu...
41:45Puisque là,
41:46on est pieds et poignés
41:46avec Windows 10.
41:47Et le pire dans cette histoire,
41:49c'est qu'il y a des petits malins
41:50qui sont arrivés
41:51à installer Windows 11
41:51sur des PC
41:52qui normalement
41:53ne pouvaient pas
41:54le faire tourner.
41:55Moi,
41:55ce qui m'affole plus,
41:57ce n'est pas
41:58la petite famille
41:59ou le jeune étudiant
42:00qui a un vieil ordinateur
42:01de son cousin,
42:02de son frère.
42:03Moi,
42:03c'est dans les industries.
42:04Tu as plein d'industries
42:05aujourd'hui,
42:05d'industriels.
42:06Ils ont un PC
42:07qui est dans un coin
42:07qui fait juste
42:08le lancement
42:09quand on visite des usines.
42:12On envoie ces PC.
42:13Ils sont dans un coin.
42:14Ils sont juste
42:14au lancement.
42:15Ils récupèrent la data.
42:17Hop,
42:17ils l'envoient.
42:18Maintenant,
42:18on leur a rajouté ça.
42:20Souvenons-nous,
42:21notre Pétia 2017,
42:23c'est arrivé par où ?
42:23C'est arrivé par des PC
42:25Windows Server.
42:26C'était ce type de PC.
42:28Donc,
42:29ils vont devenir
42:29plus vulnérables.
42:30C'est là où il y a
42:31cette vulnérabilité.
42:32Et c'est là où,
42:33je trouve,
42:33alors on peut payer
42:34toujours Microsoft
42:35pour aller plus loin.
42:36Et je trouve que 7 ans,
42:39c'est peu.
42:41Ils auraient dû prolonger
42:43un petit peu la durée.
42:44J'ai vérifié,
42:44chez Apple,
42:45un Mac.
42:46Le maximum,
42:47c'est 9 ans.
42:48Le minimum,
42:48c'est 7 ans
42:49d'espérance de vie,
42:52en fait,
42:52de support
42:53de l'OS
42:53et de la sécurité.
42:54En effet,
42:55je me suis un peu
42:56peut-être avancé,
42:57mais ce n'est pas si loin,
42:59mais ça reste quand même
43:00bien au-dessus,
43:01au moins de 2 ans,
43:02de ce que nous annonce
43:03Microsoft.
43:04Après,
43:04je reviens sur le rapport
43:05de Philippe Agion.
43:06On veut que les gens
43:06utilisent davantage l'IA,
43:08tout ça,
43:09tu ne peux pas l'utiliser
43:09sur un vieux PC.
43:10Donc,
43:10il est temps de changer aussi,
43:11quelque part.
43:11bien sûr.
43:12Oui,
43:12mais attends,
43:13non,
43:13parce que l'IA,
43:14aujourd'hui,
43:14tu l'as dans le cloud.
43:15Tu as un PC sur Windows 10,
43:17Windows 11.
43:18Si,
43:18il n'utilise l'IA
43:19en interne sur son PC,
43:21personne.
43:22À part des boîtes.
43:22Parce que pour l'instant,
43:23c'est gratuit.
43:24Tu vas voir dans 2 ans,
43:25quand ça va commencer
43:25à être payant,
43:26les gens vont commencer
43:27à revenir.
43:27Oui,
43:27mais bon,
43:28si l'ici,
43:29on sera Windows 12.
43:32Dans l'actu,
43:34tiens,
43:34on va parler
43:35d'un sacré personnage,
43:37aussi,
43:38que vous connaissez sans doute.
43:39Ce n'est pas n'importe qui,
43:41c'est un monsieur
43:41à qui l'on doit,
43:42en fait,
43:42les casques Oculus
43:43et qui a monté une boîte
43:46qui,
43:47maintenant,
43:48fabrique de manière
43:49totalement décomplexée
43:51de la technologie
43:52pour les armées,
43:54notamment pour les militaires
43:55américains.
43:57Ce qui est intéressant,
43:57c'est que ce monsieur,
44:01en fait,
44:01qui a développé Oculus,
44:04aujourd'hui,
44:05vient d'annoncer
44:06un nouveau casque
44:07avec méta.
44:09Sa boîte,
44:10c'est Enduril
44:10et cette association
44:12Enduril Meta,
44:14eh bien,
44:15c'est pour faire un masque
44:16pour les militaires
44:18qui a été annoncé
44:18et c'est intéressant
44:20parce que
44:21on se disait,
44:22oui,
44:22bon,
44:22voilà,
44:23la VR,
44:23enfin,
44:24la réalité mixte,
44:24on voit que ça a du mal
44:25à décoller,
44:26etc.,
44:26mais on voit qu'il y a
44:28des usages,
44:28quand même,
44:29qui sont en train
44:30de s'éclaircir
44:31et notamment
44:32les militaires.
44:34C'est un sacré personnage,
44:35Palmer Lucky.
44:37Moi,
44:37je l'ai rencontré.
44:37Très jeune,
44:38jeune gars,
44:39super génie,
44:41génie de la tech.
44:41Un style très particulier,
44:43je l'ai rencontré
44:43il y a l'an dernier
44:45à TED,
44:46à Vancouver.
44:47Il a donné une conférence
44:48et il a montré
44:49ses drones militaires
44:51sur scène
44:52et il arrive sur scène
44:54en short,
44:56en chemise hawaïenne,
44:58avec une petite barbe,
45:00les cheveux en l'air
45:01et pourtant,
45:02il travaille dans le domaine
45:03militaire.
45:04Donc,
45:04c'est assez paradoxal
45:06et il investit énormément
45:08dans l'application
45:10de l'IA
45:10et de la VR
45:12et de la réalité augmentée
45:13dans le domaine militaire.
45:15Derrière lui,
45:16il y a des gens
45:17comme Peter Thiel
45:17qui ont investi,
45:19notamment,
45:20dans Durin.
45:21C'est un libertarien,
45:23Palmer Luckey,
45:24c'est vraiment
45:25la frange
45:26la plus extrémiste,
45:27je dirais,
45:29des libéraux,
45:31des libertariens
45:32américains.
45:34C'est presque
45:35l'anti-Aguillon.
45:36Je vous rappelle
45:37que la doctrine
45:38de Peter Thiel,
45:40c'est
45:40from zero to one
45:41et créer
45:42des monopoles
45:44ou des duopoles,
45:46idéalement,
45:47des monopoles.
45:47C'est vraiment
45:49l'inverse
45:50de Aguillon.
45:51Il va falloir suivre
45:52ce gars-là
45:53parce que
45:54sur le sujet
45:55de la défense,
45:57je pense qu'il est
45:58en train d'apporter
45:59des innovations
45:59qui vont peut-être
46:02nous manquer
46:02aussi en Europe.
46:03Je vous rappelle
46:04qu'aujourd'hui,
46:05le nerf de la guerre,
46:06ce sont les drones
46:06et qu'en Europe,
46:08on est très en retard
46:09sur les drones
46:10et lui,
46:10il développe
46:11parmi les meilleurs drones.
46:12On a le français Parot
46:13qui vend beaucoup
46:13de drones aux Etats-Unis.
46:15Oui, aux Etats-Unis.
46:15C'est un peu le business
46:17qu'il a sauvé
46:18de la faillite.
46:18On a de l'air.
46:21Il était précurseur.
46:24Moi, je trouve
46:25que ce que disait Michel
46:27et c'est ça
46:27qui est intéressant,
46:28c'est qu'avec
46:29malheureusement
46:30la guerre en Ukraine,
46:31les conditions
46:32de la guerre
46:32ont totalement changé.
46:34On est
46:34avec des drones,
46:36on est avec des solutions
46:38qui sont à la fois bidouillées
46:39quand on voit
46:40les drones bidouillés
46:41et puis une guerre
46:45beaucoup plus technologique
46:46de l'IA,
46:49ce qui fait que
46:50ce que disent
46:52les journalistes
46:52qui vont sur le front,
46:53on ne voit quasiment plus
46:54de chars,
46:56on ne voit plus d'avions,
46:57on ne voit plus rien,
46:58c'est juste des drones.
46:59C'est une guerre de drones.
47:01Donc ça a totalement changé.
47:04Là, effectivement,
47:05il a raison
47:06parce que ce qui a toujours
47:08préfiguré
47:08les nouvelles technologies,
47:09ce qui était un rôle
47:10moins important
47:12ces dernières années,
47:13c'est l'armée.
47:14C'est l'armée,
47:14c'est les militaires
47:15qui mettaient
47:16beaucoup d'argent
47:17et les technologies
47:19développées dans l'armée
47:20il y a encore
47:2010-20 ans
47:21ou dans le sport
47:23de très haut niveau
47:24finissaient
47:25chez le grand public.
47:28Là, ces dix dernières années,
47:29ça a été un peu l'inverse,
47:30l'armée était un peu
47:31ancienne
47:32et là, peut-être
47:33que ça revient.
47:34Oui, au niveau des soldats,
47:35il faut quand même voir.
47:37Il y a un soldat
47:37vraiment fraîchement.
47:38Je veux juste dire
47:39la performance
47:41de ce cas-ci,
47:41toute la miniaturisation,
47:42ces traitements
47:43en temps réel
47:43de tous les capteurs
47:44que vont avoir
47:44ces militaires,
47:46tout ça,
47:46on va avoir
47:46l'autonomie énergétique
47:47aussi,
47:47il y a beaucoup
47:48de travaux là-dessus,
47:49la robustesse,
47:50l'ergonomie,
47:50la cybersécurité aussi
47:51parce que tout ça
47:52va être sécurisé.
47:53Donc, c'est tout ça
47:54et on peut imaginer
47:54derrière, évidemment,
47:55là, on est dans le militaire
47:56mais tout ce que ça va apporter
47:57dans l'industrie civile,
47:58c'est l'industrie
47:59qui va revenir.
48:02C'est pour ça qu'il faut
48:02suivre cette innovation.
48:04On espère que ça marche
48:08au total.
48:10Vous étiez tous malades.
48:11Les militaires avaient investi,
48:12enfin, l'armée américaine
48:13avait investi
48:14beaucoup d'argent.
48:15Je préfère qu'on s'arrête
48:17là sur ce sujet,
48:17il nous reste trois minutes
48:18pour évoquer cette news
48:19qui vient de tomber,
48:20une news télécom
48:20très importante,
48:22on s'en doutait,
48:23vous le savez,
48:24Altice est en train de,
48:27en fait,
48:27Altice,
48:28donc,
48:28le groupe
48:28qui,
48:29en fait,
48:31a,
48:32obtient,
48:32enfin,
48:34comment dire,
48:35le groupe
48:35à qui appartient SFR,
48:37voilà,
48:37j'arrive pas à trouver
48:39mes mots de vocabulaire,
48:40eh bien,
48:41il semblerait que tout ça
48:42s'active
48:43et est en train de se bouger
48:44puisqu'on vient de recevoir
48:46un communiqué
48:46de la part des trois opérateurs
48:47français,
48:48donc,
48:49Free,
48:50Bouygues et Orange,
48:51et qui aimeraient,
48:53enfin,
48:53en tout cas,
48:54qui déposent une offre
48:55avec un prix,
48:5617 milliards d'euros
48:57pour essayer
48:58d'acheter
48:59Altice France.
49:01Maintenant,
49:01la balle est dans le camp
49:02de Patrick Drahi.
49:03Grand changement,
49:04très,
49:04très,
49:04très,
49:05très grand changement.
49:05Et c'est surtout l'entente
49:06entre Bouygues et Télécom.
49:08D'une part,
49:08il faudra faire,
49:10parce qu'on sait que c'était...
49:11Ça va être scruté
49:12par les autorités
49:13de la concurrence
49:14parce que c'est effectivement
49:15une offre commune,
49:16c'est pas une entente,
49:17une entente,
49:17c'est absolument interdit.
49:18Non,
49:18c'est une offre commune.
49:19C'est une offre commune,
49:20première chose.
49:21Deuxième chose,
49:22c'est la fin
49:22de ce qu'on a appelé
49:23l'ère Fillon,
49:24c'est-à-dire ce fameux
49:25quatrième opérateur
49:26qui était,
49:28vous vous souvenez,
49:28Fillon avait signé,
49:30pendant l'absence
49:32de Sarkozy,
49:33c'est l'histoire de ça,
49:34l'arrivée d'un quatrième opérateur
49:35qui était Free,
49:36Free Mobile.
49:37On était en 2010,
49:38il y a eu une révolution
49:39et là,
49:39on était vraiment
49:40sur une orientation client.
49:44Et Free est arrivé
49:45avec son fameux
49:47l'offre à 2 euros,
49:48l'offre à 0.
49:49Enfin, voilà.
49:50Et qui a bouleversé
49:51le marché des télécoms.
49:52Comme Bouygues Télécoms
49:53avait bouleversé avant
49:53en arrivant
49:54que ça ne sort de forfait.
49:55Ce qui était extraordinaire,
49:56c'est qu'à l'époque,
49:57le patron de l'ARCEP,
49:59il disait,
50:00c'est une révolution
50:01schumpeterienne.
50:02Souvenez-vous,
50:03c'était déjà ça en 2010.
50:04Là,
50:05on revient
50:06à quelque chose
50:06d'un peu plus raisonnable.
50:09On revient à 3 opérateurs.
50:10Je dis raisonnable
50:11parce que c'est exactement
50:12ce qui se passe aux Etats-Unis.
50:14Enfin,
50:14c'est pas fait.
50:14On reviendrait,
50:15pardon.
50:15Cette histoire-là.
50:16On reviendrait.
50:17Ce qui est un peu plus raisonnable
50:19parce que,
50:20résultat des courses,
50:21tout le monde a empilé
50:22des dettes,
50:23tout le monde a empilé
50:23des résultats qui baissent
50:25et il ne faut jamais oublier,
50:27et là,
50:27on est aussi dans l'innovation,
50:29où sont les opérateurs télécoms
50:30dans l'IA,
50:31où sont les opérateurs télécoms
50:32dans le cloud.
50:32Ils ne sont nulle part.
50:33Pourquoi ?
50:33Parce qu'il fallait
50:35quand même dépenser
50:37chaque année
50:387 milliards,
50:39ne serait-ce qu'en investissement
50:40dans les télécoms.
50:41Mais là,
50:42ça a encore été une faute
50:42des politiques,
50:43encore une fois,
50:43inculture,
50:44ne voyant pas un peu la...
50:45Alors,
50:46tout le monde disait,
50:46vous savez,
50:46bientôt le mobile,
50:47ça va être...
50:48On sera notre ordinateur.
50:49Et personne n'a voulu le voir.
50:51Il s'est dit non,
50:51on va regarder le consommateur,
50:53le prix et tout ça,
50:53sans voir qu'il allait y avoir
50:54des milliards d'investissements.
50:56Et parfois,
50:57heureusement qu'on a d'ailleurs
50:58les GAFAM
50:58pour nous mettre
50:59des fibres optiques
50:59qui arrivent des Etats-Unis
51:00et un peu partout.
51:02Ils peuvent investir.
51:03Alors,
51:03on a des petites infos
51:04qui arrivent
51:05parce que l'info
51:05vient juste de tomber
51:06il y a quelques minutes.
51:07Visiblement,
51:07Bouygues Télécom
51:08prendrait la plus grosse part
51:09de ce deal.
51:10Ce ne serait pas un deal
51:10à 17 milliards,
51:11mais à 21 milliards.
51:12Là,
51:12je suis sur le site des échos.
51:13Il doit y avoir
51:13une reprise de dette.
51:15Mais,
51:16on est quand même loin
51:17de la somme
51:17que voulait Patrick Drahi
51:18qui était de 24 milliards.
51:20Donc,
51:20est-ce que...
51:21Non,
51:21des 28 milliards,
51:22en fait.
51:2228 milliards.
51:23Parce qu'il y a de la dette dedans.
51:24Il y a de la dette
51:25et il a déjà perdu
51:2640% du capital
51:28parce qu'il a transformé
51:30une partie de sa dette
51:31et donc,
51:31ce sont les créanciers...
51:32Oui,
51:32ce sont les créanciers
51:33maintenant
51:33qui ont absorbé
51:34une partie de sa dette.
51:35Donc,
51:35en fait,
51:35il y avait le prix
51:36que Patrick Drahi voulait,
51:37il y a le prix
51:38que les créanciers
51:39estiment devoir vendre
51:42et puis,
51:43il doit y avoir.
51:44Enfin,
51:44on ne sait pas encore
51:45mais dans ce prix,
51:46il y a toujours
51:46une partie de dette.
51:48Rappelons
51:48qu'il avait
51:4950 milliards de dette
51:50et il l'avait ramené
51:52à combien ?
51:52À 40.
51:53Bon,
51:54en tout cas,
51:54ce qu'on peut dire,
51:55c'est que visiblement,
51:56les opérateurs français
51:56font une oeuvre
51:58pour acheter
52:00donc SFR.
52:01Ça,
52:01c'est l'information du soir.
52:02On y reviendra.
52:03Sans doute demain.
52:05Il y a une chose
52:06qui est intéressante quand même,
52:07c'est que ce sont
52:08des acteurs français
52:09qui...
52:09Oui,
52:09bien sûr,
52:10c'est ce que j'allais dire.
52:10Tu as tout à fait raison.
52:11Donc,
52:12ça reste...
52:12Une bonne nouvelle.
52:12Ça reste français.
52:13Parce qu'il y a des fonds
52:14étrangères.
52:15La technologie SFR
52:15resterait en France
52:16même si elle sera absorbée
52:18évidemment par Bouygues
52:19en grande partie
52:20mais aussi par Free
52:21et par Orange.
52:22Donc,
52:22voilà,
52:23il y aurait la disparition
52:24en quelque sorte
52:24du quatrième opérateur.
52:26Oui,
52:26mais ça,
52:26c'est pour le marché,
52:27c'est important.
52:28Je rappelle qu'il y avait
52:29en 2017
52:30l'opération Jardiland
52:31qui était à peu près
52:33la même
52:33et qui avait capoté
52:34pour une très mauvaise entente.
52:37Alors,
52:37je ne sais pas
52:37si là,
52:38ça va aller jusqu'au bout
52:39et on l'espère.
52:40Très mauvaise entente
52:40entre Xavier Niel
52:41et Martin Bouygues.
52:43Et c'était
52:44Jardiland.
52:45Oui,
52:46et c'était
52:46le patron d'Orange
52:47de l'époque.
52:47Et à l'époque,
52:48c'était Stéphane Richard
52:49qui prenait le lead.
52:51Qui prenait le lead.
52:51Voilà.
52:52Et là,
52:52c'est Olivier Roussa
52:53qui prendrait le lead.
52:56Malheureusement,
52:56à voir.
52:57Voilà,
52:57on va laisser
52:58décanter cette info.
52:59On y reviendra
52:59bien sûr demain
53:00et ça sera sans doute
53:01l'un des gros titres
53:01d'actualité
53:02tout au long de la journée
53:03sur BFM Business.
53:04Merci.

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