- il y a 11 heures
Ce lundi 8 décembre, François Sorel a reçu Enguerand Renault, directeur de la rédaction Satellifacts, Salime Nassur, fondateur de Maars, et Frédéric Simottel, journaliste BFM Business, dans l'émission Tech & Co, la quotidienne. Retrouvez l'émission du lundi au jeudi et réécoutez la en podcast.
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00:00Tech & Co, la quotidienne, le débrief de la tech.
00:05Tech & Co, le débrief de la quotidienne, avec ce soir pour débriefer l'actu.
00:10Salim Nassur qui est là.
00:11Salut Salim.
00:12Salut.
00:13Fondateur de Mars.
00:14Toujours.
00:15Avec toujours.
00:16Deux A évidemment.
00:17Deux A, ça ne bouge pas.
00:19Tout va bien Salim, ça va ?
00:21Écoute, super bien.
00:23Tranquille.
00:23Pour ceux qui sont intéressés, je vous envoie regarder mon dernier post sur LinkedIn.
00:27Où je parle de la dernière émission, il y avait des commentaires un peu bizarres.
00:30Oui, j'ai vu ça.
00:32Après tu sais.
00:32Mais sinon, quand on est exposé aux médias, on s'en prend tous plein de la figure.
00:36Non, non, comme je disais, c'est ce qui arrive quotidiennement.
00:38Et c'était plus pour dire attention à ce qui se passe aujourd'hui sur les réseaux sociaux et un peu partout.
00:42C'est en train de monter avec des odeurs un peu nauséabondes.
00:46Voilà, mais sinon, à part ça, tout va bien.
00:48Exactement.
00:48A tes côtés, c'est Anguéran Renaud qui la salue.
00:50Anguéran.
00:51Salut François.
00:51Anguéran Renaud qui, en plus, est venu avec un nouveau post.
00:55Il est directeur maintenant.
00:57Vous vous rendez compte ?
00:58Anguéran Renaud, directeur de la rédation de Satélifax.
01:02Bravo pour ton nouveau post.
01:03Merci.
01:04Et puis, voilà, évidemment, on est très heureux de t'accueillir.
01:07Peut-être un mot sur Satélifax ?
01:09De quoi s'agit-il ?
01:10Satélifax, c'est le premier quotidien des professionnels de l'audiovisuel et du cinéma
01:16qui a fêté ses 30 ans en début de mois de novembre.
01:21Donc, c'est une lettre quotidienne qui informe tous les professionnels.
01:25C'est très connu et réputé dans le monde des médias en fait.
01:28De l'audiovisuel et du cinéma et voilà.
01:30Et donc, je suis très content.
01:32Eh bien, voilà.
01:32Eh bien, écoute, on te souhaite plein de réussites.
01:35Et puis, c'est Frédéric Simotel qui est là aussi ce soir.
01:37Salut Fred.
01:38Salut à tous.
01:39Bonsoir François.
01:39Journaliste à BFM Business.
01:41Et justement, alors voilà, tu sais quoi pour célébrer ton nouveau post ?
01:46On va attaquer par un gros morceau.
01:51C'est ce deal qui a fait déjà beaucoup de bruit.
01:53La plateforme Netflix a annoncé vendredi racheter le studio Warner Bros Discovery
01:57pour près de 83 milliards de dollars.
02:01Mais mauvaise nouvelle pour Netflix, Paramount Skydance surenchéri pour torpiller en fait cette fusion.
02:07Ça pourrait être d'ailleurs un prochain documentaire ou série sur Netflix, cette histoire.
02:11Le studio met plus de 108 milliards de dollars sur la table.
02:15C'est 36 de plus que Netflix.
02:17Et on retrouve notre correspondant à Washington, Antoine Lard.
02:20Donald Trump s'est exprimé d'ailleurs sur ce dossier.
02:22Le président américain met des doutes sur l'offre de Netflix.
02:26Oui, exactement.
02:27Et cette OPA hostile n'est pas vraiment une surprise.
02:30Dès la semaine dernière, lorsque le deal entre Netflix et Warner avait été annoncé,
02:34Paramount était monté au créneau pour dénoncer une vente opaque et injuste.
02:39Aujourd'hui, c'est donc la contre-attaque avec cette offre à 108 milliards de dollars
02:42pour racheter l'ensemble du groupe Warner, c'est-à-dire à la fois les studios d'Hollywood,
02:47la plateforme de streaming HBO Max, mais aussi le bouquet de chaînes câblées,
02:51notamment CNN, des chaînes de télévision qui n'intéressent pas à Netflix
02:55et qui ne sont pas incluses dans son offre.
02:56Alors pour convaincre les actionnaires, Paramount avance deux arguments.
03:00D'abord un argument financier.
03:02Son offre est entièrement en cash et donc potentiellement plus avantageuse pour les actionnaires.
03:07Et puis surtout, Paramount met en avant l'idée que son offre serait plus rapide
03:12à faire approuver par les autorités de la concurrence.
03:14C'est vrai que la fusion possible entre Warner et Netflix va donner naissance
03:18à un super géant du streaming qui pourrait écraser le marché.
03:21Pas sûr donc dans ces conditions que les autorités de la concurrence donnent leur feu vert.
03:25Et surtout, Paramount met en avant les très bonnes relations de l'entreprise avec Donald Trump
03:30à un moment où le président américain a exprimé des doutes sur la fusion entre Netflix et Warner
03:36en disant qu'elle pourrait poser problème et qu'il allait lui-même personnellement regarder tout cela de plus près.
03:43En fait, ce que regarde de près Donald Trump, c'est ce que va devenir CNN.
03:48Il ne serait pas fâché de voir la grande chaîne info tomber dans l'escarcelle de son ami Larry Edison
03:53parce que Paramount a déjà racheté CBS.
03:57Et depuis, la chaîne a été un peu mise au pas avec la nomination à la tête de la direction d'une journaliste pro-Trump.
04:04Un scénario qui pourrait donc se répéter avec CNN pour le plus grand plaisir du président américain.
04:10Voilà, analyse de Antoine Eulard.
04:12Alors, ce qui est intéressant, c'est que ce week-end, je ne sais pas si vous avez suivi,
04:16mais en fait, Netflix a envoyé un mail à ses abonnés.
04:19Alors moi, je ne l'ai pas reçu, c'est peut-être aux abonnés américains en disant
04:22« Ben voilà, on a la bonne nouvelle de vous annoncer que nous venons de racheter Warner, etc. »
04:27Mais finalement, visiblement, ce n'est pas encore acté, cette histoire-là.
04:32Non, ça risque d'être une série politique pour les prochains mois.
04:36Moi, je dis politique parce que ce que dit votre reporter Antoine, c'est que Donald Trump veut s'y impliquer.
04:45Et pourquoi est-ce qu'il veut s'y impliquer ?
04:47On l'a vu, il a dit effectivement, je connais bien Ted Sarandos, il est venu me dire, c'est le patron de Netflix,
04:54c'est quelqu'un de plutôt sympathique, mais l'opération va poser un problème.
04:58Pourquoi est-ce que ça pose un problème ?
05:00Parce que dans l'offre de Paramount, Paramount, ça a été racheté par David Ellison,
05:07qui est le fils de Larry Ellison, bon ami de Trump, d'une part.
05:12Et en plus, dans cette offre de 108 milliards de dollars,
05:20il y a des fonds souverains du Qatar, de l'Arabie Saoudite et d'Abu Dhabi.
05:24Et il y a aussi, c'est plus extraordinaire, il y a le fonds de son gendre, Jared Kushner.
05:30Donc, Donald Trump va être de chaque côté, puisqu'en plus, si l'opération Netflix passe devant les autorités de la concurrence,
05:40c'est-à-dire la FTC pour l'autorité de la concurrence, la FCC pour le département de justice,
05:50Donald Trump, il a nommé les patrons de tous ces organismes de régulation.
05:54Donc, il suffit d'un coup de fil pour dire, vous bloquez, pour favoriser, éventuellement, on peut imaginer,
06:00une offre qui est celle soutenue par son gendre.
06:03Donc, ça va poser des problèmes. On va avoir, comme ça, des rebondissements.
06:08Après, je crois que l'offre de Paramount, de Skyder, c'est un petit peu différent,
06:11parce qu'elle intègre aussi les chaînes broadcasts, ce qui n'était pas le cas avec l'offre de Netflix,
06:17qui voulait se séparer, en fait, ne prenait que la partie streaming.
06:20Donc, CNN, puisqu'on a cité CNN, restait dans la partie qui n'était pas rachetée par Netflix.
06:28Et qui serait partie en bourse.
06:30Non, qui serait restée, qui aurait été splittée, ce qu'on appelle splittée,
06:33et qui serait restée avant de trouver peut-être un autre repreneur,
06:36ou de vivre de sa propre vie.
06:39Donc là, il va y avoir énormément de choses.
06:41Ce qui m'interpelle, quand même...
06:43Juste une chose, Anguère, on peut imaginer que l'offre globale proposée par la Paramount
06:48est peut-être plus structurante aussi, puisqu'elle englobe, en fait, toute l'offre.
06:52Par rapport à celle de Netflix.
06:53Elle est plus structurante, mais il faut avoir, quand même, les grands équilibres.
06:58Netflix, ça fait une capitalisation boursière de 400 milliards,
07:01et ça fait une offre de 83 milliards sur la partie streaming.
07:05Tandis que Paramount Skydance, ça fait 15 milliards uniquement
07:10de capitalisation boursière, et ça fait une offre de 108 milliards,
07:14donc 10 fois plus, quasiment 10 fois plus.
07:17C'est financé par la dette, 54 milliards de dettes.
07:19C'est lourd de commencer dans la vie avec 54 milliards de dettes.
07:23On l'a vu des champions des télécoms en France, on l'a vu.
07:28C'est quand même assez lourd de supporter ça.
07:31Donc, il va y avoir des rebondissements dans tous les sens.
07:33Je ne suis pas sûr que Netflix se laisse faire,
07:36mais a priori, ils vont avoir du mal à convaincre,
07:39et les autorités de la concurrence, et le président des États-Unis.
07:44Voilà, ça, c'était l'analyse d'Anguéran, Salim, et puis après Fred, bien sûr.
07:48Écoute, je vais dans le sens d'Anguéran, en fait,
07:50sur l'analyse politique par rapport à Trump,
07:52c'est vrai qu'aujourd'hui, il favorise les copains, donc la famille.
07:56Et là où peut-être, je dirais même plus loin que toi,
07:58c'est qu'il favorise aussi les copains.
07:59C'est-à-dire qu'aujourd'hui, sur l'offre de Paramount,
08:01effectivement, c'est une reprise globale,
08:03et dans le global, il y avait ce qu'il n'y avait pas Netflix,
08:06c'est-à-dire la télé et le câble.
08:08Or, la télé et le câble, aujourd'hui, il y a aussi les copains de Trump
08:10qui sont à la tête de ces chaînes-là.
08:12Donc ça, c'est un vrai truc que vous ne reprenez pas à Netflix.
08:14Et le deuxième truc aussi, où je vais un peu plus loin,
08:16c'est que justement sur la stratégie,
08:18il y a, tu vois là, en tout cas, c'est mon analyse,
08:20je ne dis pas, il ne faut pas la prendre pour avoir Jean Contant,
08:22mais c'est que tu vois deux mondes qui s'opposent.
08:24Il y a l'ancien monde,
08:25le monde du câble, de la télé, de la distribution,
08:28et le nouveau monde que propose Netflix,
08:30qui est production directement en streaming,
08:34avec l'analyse, en fait, de la data
08:36et des retours des utilisateurs
08:39pour justement avoir un poids sur la production
08:41et produire exactement ce que veulent les consommateurs.
08:44Donc il y a deux mondes qui s'opposent,
08:45et dans ces deux mondes qui s'opposent,
08:48il y a aussi cette partie télé,
08:50où il y a un CNN, comme tu disais,
08:52mais CNN, aujourd'hui, n'est pas très pro Trump.
08:55Ah non, d'ailleurs, Trump se moque régulièrement du CNN.
08:58C'est un peu l'une de ces bêtes noires avec CNBC.
09:02Exactement, mais donc il y a CNN, il y a CNBC,
09:04et donc reprendre, en fait, par Paramount,
09:08avec la famille Ellison,
09:10cette partie qui l'emmerde un peu,
09:12pour parler très directement,
09:14ça reprend un peu de pouvoir, justement,
09:16et de dire, on va les mettre au pas
09:18pour pouvoir dire ce qu'on veut enfin leur faire dire.
09:20Là, ça serait encore pire pour faire vivre le pluralisme aux Etats-Unis,
09:26puisque, on va dire, le camp Trump, Fox News,
09:30même s'il y a eu, ils se sont déchirés,
09:34puis Rabi-Boché,
09:36il y a CNBC qui a été racheté par David Ellison dans Paramount,
09:40et il y a potentiellement CNN,
09:42donc il resterait MSNBC,
09:44c'est-à-dire, c'est à peu près tout.
09:46Et donc, pour le pluralisme,
09:50ça va aussi être une question politique.
09:52On va avoir, effectivement,
09:54on va avoir des mois assez agités, il me semble.
09:57Et puis derrière, il faut voir autre chose,
09:59c'est qu'il y a ceux qui sont un peu
10:01en balance, un peu entre les deux chaises,
10:04c'est toute la communauté des médias du cinéma,
10:08qui était plutôt contre aux rachats par Netflix,
10:11en disant, oh là là, c'est un gros point de friction,
10:13Netflix, ils ne sont pas de cinéma dans les salles,
10:15ils se raffinent les salles,
10:17et c'est une communauté globale,
10:18que ce soit les acteurs, les producteurs,
10:20tous, plutôt anti-Trump,
10:22et qui se dit, ouais, mais si c'est par un mouton,
10:24on tombe dans les trucs de Trump,
10:25et là, Trump, il dira, lui, on ne le tourne plus,
10:27lui, on ne tourne plus, lui, on ne tourne plus,
10:28ils seront obligés, donc on verra tout ça.
10:30Après, ce qui est intéressant,
10:31de la part de Netflix,
10:33c'est d'avoir pris un peu les devants aussi,
10:34parce qu'aujourd'hui, il y a une grosse concurrence face à,
10:37il faudra voir ce que devient TikTok aussi USA,
10:39mais TikTok, YouTube,
10:41on se dit que derrière...
10:43On ne sait pas quand est-ce que le dénouement arrivera.
10:47Mais ça va chez Oracle,
10:49et l'issonne encore.
10:50Oui, ça va chez Oracle.
10:51Non, je pense que là,
10:53Netflix est en train de voir aussi monter la...
10:55Je mets un peu à part un instant,
10:57que ce soit par un bouton de Netflix d'ailleurs,
10:58ces histoires politiques, financières, etc.,
11:02et le rôle du régulateur.
11:04Netflix est en train de voir monter,
11:05évidemment en puissance, YouTube,
11:07se dit que là,
11:07même si ce n'est pas exactement le même contenu,
11:09on voit bien ce qu'il y a sur YouTube,
11:10ce qu'il y a sur Netflix,
11:11et se dit, là, il faut que je commence à aller voir,
11:13à me diversifier.
11:15Compliqué de se diversifier dans le sport,
11:17comme a essayé de faire Amazon,
11:18parce qu'il faut des infrastructures,
11:20du direct, c'est des droits,
11:21c'est assez compliqué.
11:23Dans les jeux vidéo,
11:24pourquoi pas le faire à travers les...
11:26parce qu'ils rachètent quand même pas mal,
11:27il y a tous les Harry Potter,
11:29les DC Comics,
11:30ils peuvent peut-être avoir cette ambiance de jeux vidéo,
11:32ça va quand même dire qu'il faut investir beaucoup,
11:35et là, ils sortent quand même 73 milliards,
11:37il y a les 10 milliards de dettes,
11:38ils sortent quand même 73 milliards.
11:39Mais je trouve qu'au côté Netflix,
11:40en tout cas,
11:41c'est plutôt pas trop mal joué.
11:44On avait reçu...
11:45Alors, figurez-vous que Rita Stings
11:47est venue ici en 2018,
11:49sur ce plateau,
11:50avec Stéphane...
11:51Enfin, on était à l'autre endroit,
11:52mais enfin ici,
11:52sur le plateau de l'EFMIS,
11:53avec Stéphane Soumy.
11:54Fondateur de Netflix.
11:55Fondateur de Netflix.
11:56Et il avait dit à l'époque,
11:57Stéphane Soumy, il avait dit,
11:58mais alors qu'est-ce qu'il faut ?
12:00Est-ce que vous devez développer
12:01davantage de films,
12:02davantage de productions ?
12:03Il a dit, écoutez,
12:03ce qu'il faut,
12:04c'est qu'on soit innovant,
12:05parce que si on n'est pas innovant,
12:07dans 10 ans,
12:08c'est HBO qui rachètera Netflix.
12:10Or, moi, je veux que dans 10 ans,
12:12ce soit Netflix qui...
12:13Enfin, je n'ai pas pu la retrouver,
12:15là, dans nos images.
12:16Il faut que ce soit...
12:17Oui, il faut que ce soit
12:18Netflix qui rachète HBO.
12:19C'est exactement ce qui...
12:21Il y a 10 ans.
12:22Donc, ça veut dire que
12:23il y avait quand même ça en tête
12:25depuis toutes ces années.
12:27Et puis, c'est sûr que là,
12:27s'il fait ce lien avec HBO,
12:29il donne un grand coup à Disney.
12:31Je pense que la Disney
12:32est le gros perdant de l'affaire.
12:34Et puis, même Amazon Prime.
12:35Pardon ?
12:36Même Amazon Prime.
12:36Même Amazon Prime, oui, voilà.
12:38Après, voilà, il y a toutes ces...
12:39Après, Amazon a racheté la MGM,
12:41et puis Amazon,
12:42en fait, c'est une énorme galaxie.
12:44Oui, mais la MGM,
12:45c'est un catalogue.
12:47Non, non, puis Netflix,
12:49on oublie un peu vite.
12:52Les autres sont très américains,
12:53Netflix, sur le cinéma indien,
12:55et tout ça,
12:55ils ont des trucs...
12:57C'est une entreprise mondiale.
12:59Regarde, en France aussi,
13:00ils ont des petites choses,
13:01mais qu'ils développent.
13:02Ils rachètent des séries,
13:03l'Espagne,
13:04le Casa de Papel,
13:04enfin, voilà,
13:05ils ont vraiment cette ouverture.
13:06Non, mais les autres
13:07ont beaucoup moins cette ouverture.
13:08Ils sont très américano-américains,
13:10ce qui suffit, parfois,
13:11avec les gros blocs.
13:12En tout cas,
13:13je trouve ça assez intéressant.
13:14Ce qui est intéressant,
13:15pour rebondir sur ton anecdote,
13:18c'est qu'il y a 15 ans,
13:20maintenant,
13:21le patron de Warner,
13:23à l'époque,
13:23se moquait de Netflix,
13:25et quand on lui disait
13:25est-ce que Netflix
13:26va devenir gros,
13:27il disait,
13:28vous vous rendez compte,
13:29c'est comme si l'armée albanaise
13:31allait envahir le monde.
13:32Eh bien, l'armée albanaise
13:34rachète,
13:36enfin,
13:36rachète,
13:37fait une offre
13:38sur Time Warner,
13:40et je rappelle que l'armée albanaise,
13:41maintenant,
13:42elle fait 400 milliards de dollars
13:44de capitalisation mensuelle.
13:46À l'époque,
13:46ils perdaient encore beaucoup d'argent.
13:48Ils étaient dans cette transition.
13:49Il faut quand même se souvenir
13:50qu'au début,
13:51ils louaient des DVD.
13:54Voilà.
13:54Donc, c'était par la poste.
13:55Et tu sais qu'en 2000...
13:57Alors, je ne sais plus,
13:57je n'ai pas retrouvé la date exactement.
13:59En 2012-2013,
14:00voyage de presse aux Etats-Unis,
14:01on avait vu plusieurs entreprises,
14:02dont Netflix.
14:03On était allés voir Netflix
14:04à Los Gatos,
14:05et je me souviens très bien,
14:06on était 5-6 journalistes,
14:07et à un moment,
14:08Ria Singh dit oui,
14:09avec son directeur des opérations,
14:11il nous dit,
14:11on va vous montrer
14:12toute notre richesse.
14:13Et tout ça,
14:14c'est là,
14:14dans nos bureaux.
14:15Et on s'imaginait,
14:16tu sais,
14:16qu'ils allaient ouvrir une porte
14:17et qu'on allait voir
14:17des rayons de DVD,
14:18de films et tout ça.
14:19Non,
14:19on ouvre la porte,
14:21et il y avait...
14:21Là,
14:23on en a 400,
14:23mais on a un autre bâtiment
14:24où ils sont 1000,
14:25nos développeurs.
14:26Il dit,
14:26c'est là-dessus.
14:27À l'époque,
14:28on disait,
14:28Netflix,
14:29ils développent tout,
14:29ils analysent vos données,
14:30tout ça.
14:31C'était ça le grand truc.
14:32C'est ce que disait Ria Singh,
14:33effectivement,
14:33il était venu aussi au Figaro,
14:35il disait,
14:36nous,
14:36on est une entreprise de tech.
14:37On dépense un milliard de dollars
14:39dans la tête.
14:40Et puis,
14:40juste une chose,
14:41après,
14:41je te donnerai la parole,
14:42Salim,
14:43mais il y a 10 ans,
14:45enfin,
14:45ça fait combien,
14:4610 ans à peu près
14:46que Netflix est arrivé en France,
14:47je crois ?
14:482014.
14:51Rappelez-vous,
14:52il y a 10 ans,
14:52le très haut débit
14:53commençait à s'installer,
14:54mais il n'y en avait pas partout.
14:55Et la particularité de Netflix aussi,
14:58surtout aux Etats-Unis,
14:59c'est que ça,
14:59ils permettaient
15:00d'avoir un streaming de qualité
15:01avec très très peu de débit.
15:03Et c'était les seuls
15:04à pouvoir faire ça.
15:05Et ils y sont arrivés comment ?
15:06Parce que,
15:06tu le disais,
15:07c'était une boîte de tech.
15:08Et qu'ils avaient investi énormément
15:10dans le développement
15:11de codecs,
15:12de compressions.
15:13Ils nécessitaient très très peu
15:14de bandes passantes.
15:15En fait,
15:15c'était véritablement
15:17leur premier atout.
15:18Parce que,
15:19je ne sais pas si vous vous souvenez,
15:20il y a 10 ans,
15:20on ne pouvait pas télécharger
15:21les contenus sur Netflix.
15:22On les regardait qu'en streaming.
15:24C'est après,
15:25c'est beaucoup plus tard.
15:25Il y a eu des recommandations.
15:26C'était les premiers
15:27vraiment à faire ça,
15:28en disant,
15:28ceux qui ont regardé ça,
15:29on n'avait pas ça sur les films.
15:31Mais c'est hyper important.
15:33Une dernière anecdote,
15:34c'est quand même,
15:34il y a quelques années,
15:37je ne sais pas si c'est vrai encore,
15:38mais il y a 2 ou 3 ans,
15:40Netflix,
15:41chaque soir,
15:41représentait quasiment un tiers
15:43de la consommation
15:44de bandes passantes.
15:45Un tiers aux Etats-Unis.
15:47Donc, effectivement,
15:48il faut un peu compresser
15:49si on veut que ce soit
15:50accessible à tout le monde.
15:51Et puis surtout,
15:52très peu de bandes passantes
15:53pour que tout le monde
15:53puisse accéder,
15:54en fait,
15:55au contenu,
15:57même si on a
15:58une connexion Internet
15:59qui n'est pas hyper flamboyante.
16:01Oui, Salim.
16:01Oui, je voulais rajouter.
16:03Moi, je dis souvent
16:03que pour comprendre
16:04ce qui se passe,
16:05et notamment dans la tech,
16:06il faut se demander
16:06pourquoi,
16:07pourquoi les gens font ça,
16:08et se projeter un peu
16:09dans le futur.
16:10Et je pense qu'on a
16:11beaucoup parlé du présent,
16:12mais on n'a pas tellement
16:13moi, mon analyse,
16:14elle est assez simple.
16:15C'est qu'aujourd'hui,
16:15quand vous l'avez dit
16:16c'est une boîte tech,
16:17et une boîte tech,
16:18elle fait de la tech.
16:19Et aujourd'hui,
16:20la tech qui est en train
16:20de se développer,
16:21c'est l'IA,
16:21l'IA générative.
16:22Et quand tu te projettes
16:24un petit peu sans être
16:25un grand clair,
16:25et je vous renvoie
16:26dans deux à cinq ans,
16:27on en reparlera.
16:28Aujourd'hui,
16:28quand tu as toute la data,
16:30tu sais exactement
16:30ce que veulent l'audience,
16:34et tu as la capacité
16:35aujourd'hui de produire
16:36du contenu
16:37avec l'IA générative
16:39qui répondent
16:40et qui marchent
16:40très très bien aujourd'hui.
16:41Tu n'as plus besoin
16:42d'acteurs,
16:42tu n'as plus besoin
16:42d'une grosse production,
16:44et tu peux faire du contenu
16:45qui va être personnalisé.
16:46On a parlé dans différents pays,
16:47mais même carrément
16:48en fonction des attentes
16:50de chacun dans son foyer.
16:51Moi, je vois très bien
16:52où va Netflix
16:53sur se dire que...
16:54Oui, mais ils le font moyen.
16:55Moi, je pensais
16:56qu'ils seraient meilleurs.
16:57Non, mais attends,
16:57on est au début.
16:58On est au début.
16:59Non, on n'est pas...
16:59Je ne suis pas d'accord.
17:01Ça fait un moment,
17:01ils ont...
17:02Laisse-moi terminer les séries.
17:03C'est pour ça que je vous dis,
17:04je vous renvoie
17:05dans 2 et 5 ans,
17:06on sera là
17:06et on en reparlera.
17:07Aujourd'hui,
17:08je vous dis,
17:08dans 2 à 5 ans,
17:10je prends les paris,
17:11c'est-à-dire que tu auras
17:11des productions entières
17:13qui seront faites
17:14via l'IA
17:14parce que le coût,
17:16encore une fois,
17:17sera beaucoup moindre
17:17et aujourd'hui,
17:18ce sont des entreprises
17:19qui doivent sortir
17:20de la marge,
17:21encore une fois.
17:21Donc aujourd'hui,
17:22te dire que tu as
17:23à peu près la même chose
17:24et ce n'est pas perceptible
17:25par un téléspectateur,
17:28tu vas avoir la même chose
17:29au lieu d'envoyer
17:30toute une équipe
17:30en Afrique du Sud
17:31pour avoir la bonne lumière.
17:32Non mais là-dessus,
17:33je suis d'accord,
17:33c'est sur la partie
17:34recommandation.
17:35Je ne te parle pas
17:37sur la production,
17:39c'est pour ça
17:39qu'il faut racheter
17:39un studio
17:40où à un moment,
17:41de toute façon,
17:42ils vont mettre
17:42les studios au pas,
17:44c'est-à-dire que ça va être
17:45à eux et on va voir
17:46moins de gens
17:47qui seront dans ces studios
17:48de production
17:48parce que ce sera produit
17:49par l'IA,
17:50ce sera à Iora.
17:51Mais je pense qu'il faut
17:52que l'IA progresse encore
17:53parce qu'il y a...
17:54Je vous renvoie
17:55dans 2 à 5 ans.
17:57Mais regarde,
17:57aujourd'hui,
17:57te dire que tu vas payer
17:58plein de figurants,
17:59tu vas payer...
18:02Il y a Artefact
18:05qui fait en ce moment
18:06Artefact son film
18:07festival du film.
18:09Je te montrerai demain,
18:11vous pouvez aller
18:12sur le LinkedIn
18:13d'Aurélien Fénard
18:13qui est le patron
18:14de France Travail
18:15du digital
18:16et qui fait des choses
18:16absolument incroyables
18:17sur l'IA,
18:18son hobby à côté.
18:19Il a fait un petit film
18:20et on voit,
18:20c'est super,
18:21c'est 5 minutes,
18:22vraiment,
18:22mais tu vois évidemment
18:24tous les petits défauts
18:25sur 5 minutes-là.
18:262 à 5 ans.
18:27Oui, oui,
18:27c'est pour aujourd'hui.
18:29On arrête après
18:30parce que j'aimerais
18:31qu'on passe
18:32au deuxième sujet.
18:32Là où je ne suis pas
18:33tout à fait d'accord
18:34avec toi,
18:34c'est qu'effectivement,
18:35il y aura l'utilisation
18:36de l'IA
18:36pour faire baisser
18:37les coûts de production,
18:38mais on est dans
18:39une industrie de contenu
18:40et l'industrie de contenu,
18:42il faut...
18:42Ce n'est pas individualisé.
18:44Ce qu'il leur faut,
18:45c'est un casier des papels
18:46qui plaît à la Terre entière.
18:48Pour Warner,
18:49c'est un Harry Potter
18:50qui plaît à la Terre entière
18:51et tu as fait plus de marge
18:53en ayant un seul contenu,
18:55même très cher,
18:56qui est amorti
18:57sur les 300 millions
18:59d'abonnés de Netflix
19:00que de faire du programme...
19:03T'auras un casa des papels
19:04dans les rues de Madrid,
19:05t'auras le même casa des papels
19:06dans la rue de San Francisco,
19:07ça ne te coûtera pas plus cher,
19:08mais au moins,
19:09les gens se retrouveront.
19:10On en reparle.
19:10On en reparle.
19:11C'est intéressant,
19:12en tout cas,
19:13ce partage de vision,
19:16c'est intéressant.
19:17Autre sujet lié à la qualité,
19:19c'est Elon Musk
19:20qui, alors lui,
19:21n'est pas content
19:22après une amende
19:23de Bruxelles contre X.
19:24120 millions d'euros
19:26de sanctions
19:26pour tromperie
19:27et manque de transparence,
19:29ça va loin quand même,
19:29en application, évidemment,
19:31du règlement du DSA.
19:33Censure, répond-on,
19:34du côté américain,
19:35à commencer par Elon Musk,
19:37particulièrement virulon
19:38tout au long du week-end
19:39contre l'Europe.
19:40Il a pas mal tweeté
19:41sur X sur ce sujet.
19:43Les détails à Washington
19:44avec Alex Meunier
19:45pour BFM Business.
19:48Oui, Elon Musk est en boucle
19:49sur le sujet depuis vendredi.
19:50Il ne tweet quasiment
19:51qu'à propos de cela.
19:52Il parle de politiciens
19:54traîtres à leur nation,
19:55de censure,
19:56d'une bureaucratie tyrannique.
19:57Il qualifie l'Union européenne
19:59de somnambule
20:00qui fonce vers l'oubli
20:01et la mort.
20:02Il appelle tous les États
20:03à quitter l'UE
20:04et à répéter à plusieurs reprises
20:05qu'il faut abolir
20:06l'Union européenne.
20:08Même son de cloche
20:08côté administration Trump
20:10avec J.D. Vance,
20:11le vice-président,
20:12qui dit que l'UE
20:13ferait mieux de défendre
20:14la liberté d'expression
20:16plutôt que de s'attaquer
20:17aux entreprises américaines.
20:18Le secrétaire d'État,
20:20Marco Rubio,
20:21qui, lui,
20:21parle d'une attaque
20:22contre les plateformes américaines
20:24et donc contre le peuple américain.
20:25Puis son adjoint,
20:26Christopher Landau,
20:27qui dit que les États européens
20:29sont bien contents
20:30de trouver la protection
20:31des États-Unis,
20:32mais qu'ils en sappent
20:33la sécurité
20:34avec les lois
20:35de l'Union européenne.
20:36Bref,
20:37toute l'administration
20:37et tout le trumpisme
20:38vend debout
20:39contre cette décision,
20:40sauf qu'on n'a pas encore
20:41entendu le président
20:42à ce sujet.
20:43Alors, il n'en a pas parlé,
20:44mais on sait ce qu'il en pense.
20:45Il a déjà,
20:46à de nombreuses reprises,
20:47menacé l'Union européenne
20:49de nouveaux droits de douane
20:50si elle n'assouplissait pas
20:52sa réglementation
20:53en matière numérique.
20:54Voilà, Elon Musk
20:56qui ne se laisse pas faire
20:59contre l'Europe.
20:59Alors, c'est intéressant
21:00parce que l'Europe
21:00a évidemment rebondi
21:02en disant que ces déclarations
21:04d'Elon Musk
21:05sont complètement folles.
21:07Et enfin, voilà.
21:09Donc là,
21:09on va rentrer dans un débat
21:10qui va prendre
21:11énormément de temps.
21:14Et puis,
21:15derrière Elon Musk,
21:16il y a tous,
21:16on va dire,
21:17tous les dirigeants américains
21:18qui sont,
21:20eh bien,
21:21du côté d'Elon Musk.
21:22C'est ce qu'expliquait Alex
21:24il y a un instant.
21:25Ça va être compliqué.
21:27Voilà,
21:27c'est un bras de fer.
21:28C'est rigolo
21:29parce que c'est un sujet
21:29qui est assez similaire
21:30au précédent.
21:31Bras de fer,
21:32encore une fois,
21:33mais cette fois-ci...
21:34Et implication.
21:35Et implication,
21:36évidemment,
21:36du pouvoir américain.
21:38Ça implique surtout.
21:40Déjà,
21:40bon,
21:41rappelons,
21:42le DSA.
21:43Donc là,
21:44en fait,
21:44l'Europe
21:45accuse X
21:47de tromperie
21:48et de manque
21:48de transparence.
21:50Est-ce que déjà,
21:51vous êtes d'accord
21:51avec ça ?
21:52Est-ce que vous pensez
21:53que c'est légitime
21:53de la part de l'Europe
21:54d'attaquer X ?
21:55Oui,
21:55enfin,
21:56je pense que
21:56ce qui se joue,
21:58c'est que le DSA
21:59est entré en vigueur
22:00il y a deux ans et demi
22:01maintenant
22:01et qu'Ena Virkunen,
22:04qui est la commissaire européenne,
22:07elle a quand même
22:08du courage
22:08parce qu'il y a
22:09trois enquêtes
22:10aujourd'hui
22:11contre trois groupes américains.
22:12Il y a Google,
22:13TikTok
22:14et X.
22:17Honnêtement,
22:17si elle avait voulu
22:20imposer le DSA
22:21parce que c'est la première
22:22affaire DSA,
22:23c'est-à-dire que si,
22:25il faut que ça marche.
22:26Sur trois volets,
22:27il y a la coche,
22:28il y a la puce,
22:29il y a la transparence.
22:29Il faut absolument
22:30que ça marche
22:30parce que sinon,
22:31le DSA n'est plus crédible.
22:33Bien sûr.
22:33Donc,
22:34elle aurait pu s'attaquer,
22:35je vais être un peu cynique,
22:36mais Google
22:37qui n'est pas aussi
22:38vindicatif
22:40qu'Elon Musk
22:41et Google,
22:42il a pris
22:43un nombre incalculable
22:44d'habdes demandes
22:45et 120 millions pour Google.
22:46C'est la rigolade.
22:47Donc,
22:48ils auraient pu comme ça
22:49imposer le DSA.
22:50C'est-à-dire que là,
22:51ils ont chatouillé sans doute
22:52le dirigeant high tech
22:53le plus virulent.
22:55Le plus virulent.
22:55Ça fait deux ans
22:56qu'ils le chatouillent.
22:57Oui,
22:58bien sûr.
22:58Oui,
22:58parce qu'en fait,
22:59il y a eu plusieurs...
23:002023.
23:01Et même certaines enquêtes
23:02ne sont pas terminées.
23:03Donc,
23:04ce que je veux dire,
23:05c'est que ça fait preuve
23:06d'un certain courage.
23:07L'enjeu,
23:08et pour moi,
23:08c'est assez simple,
23:09il faut absolument aller au bout
23:11sinon le DSA
23:11n'est plus crédible.
23:15Non, mais complètement d'accord.
23:16Et moi,
23:17quand on avait mis le DSA
23:18et le DMA en place,
23:20j'avais dit
23:20c'est une superbe nouvelle.
23:21On l'a juste mis
23:22dix ans trop tard.
23:22Oui.
23:23Mais c'était une superbe nouvelle
23:24parce qu'il est impensable
23:26et je ne comprends pas
23:26comment on a pu laisser faire.
23:28Et pourtant,
23:28j'ai été,
23:29comme vous le savez,
23:29très longtemps,
23:30notamment chez Google.
23:31Mais comment on peut laisser
23:32au niveau des États
23:33et au niveau de l'Europe
23:35décider des boîtes,
23:37qu'elles soient chinoises
23:37ou américaines,
23:38de ce qui doit arriver
23:39dans la tête des consommateurs
23:40et des utilisateurs
23:41et des citoyens européens.
23:42Et c'est ce qui joue aujourd'hui.
23:43Se dire qu'aujourd'hui,
23:45il n'y ait pas de réglementation,
23:46ça me paraît juste insensé.
23:47Donc qu'il y ait une réglementation,
23:49c'était déjà une bonne chose.
23:50Maintenant qu'on applique
23:51à la lettre ce qui se passe,
23:53c'est évidemment une bonne chose.
23:55Et comme tu dis,
23:56si jamais on ne l'appliquait pas,
23:58tout ça tombe à côté.
24:00Alors Fred,
24:00avant de te donner la parole,
24:02l'une des attaques
24:06de l'Europe concernant X,
24:08elle est toute simple,
24:08c'est ces fameuses cauches bleues,
24:10vous savez,
24:11ces petites certifications
24:12qui avant,
24:12rappelez-vous,
24:13on en a beaucoup parlé
24:14dans Takenco,
24:15avant qu'Elon Musk rachète X,
24:17donc anciennement Twitter,
24:20l'idée c'était
24:20d'avoir une cauche bleue
24:22qui certifie en fait
24:23des profils
24:24parce que
24:25hommes politiques,
24:27journalistes,
24:28chercheurs,
24:28etc.,
24:29il y avait une vérification
24:30des profils qui était faite.
24:31Moi je me souviens,
24:32pour avoir la cauche bleue
24:33sur mon pseudo,
24:35c'était,
24:36enfin il fallait montrer
24:37pas de blanche,
24:37il fallait envoyer
24:38des preuves
24:39comme quoi on était journaliste
24:40et que c'était notre vrai profil,
24:42etc.,
24:42rappelez-vous,
24:44Elon Musk est arrivé,
24:45il a fait voler en éclat
24:46tout cela,
24:47et à partir du moment
24:48où il a pris les rênes d'X,
24:49tout le monde pouvait avoir
24:50une cauche bleue
24:51en payant 10 ou 15 dollars
24:52par mois.
24:53C'est ce que reproche
24:53en fait l'Union Européenne.
24:55C'est un dévolet.
24:56C'est peut-être le plus évocateur,
24:57après il y a la pub,
24:58bien évidemment,
24:59il y a autre chose.
24:59C'est 45 millions,
25:00c'est celui qui est le plus gros,
25:01les deux autres c'est 40 et 35 millions.
25:0440 millions sur le défaut
25:05d'accès aux données
25:06pour les chercheurs
25:07qui n'ont pas accès
25:07et 35 millions
25:08pour le manque de transparence
25:10de toute la partie publicitaire.
25:12Mais on voit,
25:13en montant,
25:14c'est à peu près équivalent,
25:15c'est un tiers,
25:17un tiers,
25:17un tiers,
25:18mais c'est vrai
25:18que c'est quelque chose
25:19qui paraît totalement anodin,
25:21si on se souvient
25:22quand on l'a enlevé,
25:23on pouvait garder
25:24la coche en payant,
25:26n'importe qui,
25:26en payant et y arriver.
25:28Alors il a 60 jours
25:29pour remettre tout ça
25:30d'aplomb,
25:32mais comme il ne bouge pas
25:34depuis deux ans...
25:35Oui, parce que tu le disais,
25:36il y a eu combien d'avertissements
25:38de la part de l'Europe
25:39avant d'annoncer cette amende ?
25:41On peut se poser la question
25:43à quoi sert cette coche bleue ?
25:45Parce qu'avant,
25:46effectivement,
25:46c'était la belle...
25:46Mais elle sert à rapporter
25:47de l'argent à X, en fait.
25:49On parle pour l'utilisateur.
25:51Pour l'utilisateur,
25:51pourquoi est-ce que je paierais ?
25:53On a tous fait l'expérience,
25:54je journalise,
25:56je l'avais,
25:56coche bleue,
25:57labellisée, certifiée,
25:58puis après,
25:59je me suis dit,
25:59je ne vais pas la perdre,
26:00j'ai payé.
26:01Moi, j'ai toujours refusé de payer.
26:03Mais après,
26:04tu as certainement raison,
26:06c'était sûrement
26:07la meilleure solution.
26:08Et après,
26:08j'ai arrêté de payer,
26:09ça n'a rien changé.
26:10C'était l'exemple.
26:12Alors que certains disaient
26:13que tu gagnais en visibilité
26:14en payant...
26:15Mais bon...
26:16Le seul qui gagne en visibilité
26:17depuis le rachat de Twitter,
26:19qui est devenu X,
26:20le seul qui gagne en visibilité,
26:21c'est Elon Musk.
26:22Et en fait,
26:23non, mais c'est vrai.
26:24Et c'est pour ça
26:24que moi,
26:24je suis très content
26:25de cette décision européenne
26:26parce que tu vois,
26:26tu parlais de Google.
26:28Google,
26:28alors comme d'autres boîtes,
26:30ont plein d'intérêts
26:31et après,
26:31il y a des problèmes
26:32de souveraineté, etc.
26:33Mais au moins,
26:34ils respectent les décisions.
26:35Non seulement,
26:35ils respectent les décisions,
26:36mais surtout,
26:36ils n'ont pas un discours de haine.
26:38Aujourd'hui,
26:38pourquoi je pense
26:39que la Commission européenne
26:42s'acharne,
26:43entre guillemets,
26:43ou prend en exemple X,
26:45c'est parce qu'aujourd'hui,
26:46Elon Musk
26:47peut faire basculer les élections.
26:49Aujourd'hui,
26:49Elon Musk pousse
26:50les extrêmes
26:51à aller vers ça.
26:52Tu as jamais vu
26:52à Sondar Pichai monter
26:54une fois,
26:54abolir la démocratie en Europe.
26:57Ou dire,
26:57il faut pousser
26:58l'extrême droite en Allemagne.
26:59Ça n'existe pas.
27:00Ça n'existe pas.
27:01Si vous avez d'autres choses
27:02à dire sur ce sujet,
27:03on revient après la pause
27:04ou alors on passe à autre chose
27:05parce que c'est vrai
27:06que c'est un sujet
27:06très important,
27:08intéressant.
27:09Petite pause,
27:10il est bientôt 20h,
27:11toujours en Guéran,
27:12Salim,
27:12Frédéric,
27:13on débriefe
27:14l'actu-tech en solundi.
27:15Vous avez vu,
27:15elle est chargée
27:18de suite.
27:18Merci d'être là.
27:20Tech & Co,
27:21la quotidienne,
27:22le débrief de la tech.
27:24Voilà le retour
27:25de Tech & Co,
27:26la quotidienne 20h03
27:27en ce lundi soir.
27:28Merci d'être avec nous,
27:29que ce soit à la radio,
27:30à la télé ou en replay
27:31ou en podcast.
27:32Notez aussi que
27:33depuis plusieurs mois maintenant,
27:34vous pouvez retrouver
27:35le replay de Tech & Co
27:36sur la chaîne YouTube
27:37de Tech & Co.
27:38Pratique aussi
27:39si vous avez une téléconnectée
27:40avec l'appli YouTube.
27:42Pour...
27:42Et bientôt sur Netflix.
27:45Et bientôt sur Netflix.
27:46Et HBO.
27:46Ah bah dites-moi.
27:50Paramount.
27:51Waouh.
27:52Avec ce soir,
27:53pour débriefer l'actu,
27:54Salim Nassur,
27:55Anguéran Renaud
27:56et Frédéric Simotel.
27:58Alors vous le savez,
27:59Emmanuel Macron
28:00était en Chine
28:00pour trois jours
28:01de visite d'État
28:02avec sur la table
28:03des dossiers économiques
28:04sensibles
28:05puisqu'il fallait vendre
28:06la France
28:07et passer des accords
28:08avec la Chine.
28:09On a parlé
28:09terres rares,
28:10intelligence artificielle.
28:12La Chine,
28:12qui est moteur
28:13dans les nouvelles technologies,
28:14vient de lancer
28:15des lunettes connectées
28:15pour concurrencer Meta
28:17et elle pourrait bientôt
28:18inonder le marché
28:19européen et français.
28:21Astrid Oliver
28:21nous explique tout ça.
28:24Des lunettes
28:25comme les autres,
28:26même taille,
28:26même poids,
28:27mais à un détail,
28:29elles disposent
28:29d'un écran intégré.
28:30De loin,
28:31c'est un simple reflet
28:32dans les verres,
28:33de près.
28:34On distingue l'interface
28:35qui permet par exemple
28:36de payer d'un simple regard.
28:38Un marché d'avenir
28:39selon Jumiza,
28:40le PDG de l'entreprise
28:41qui a créé
28:42ses lunettes connectées.
28:45Aujourd'hui,
28:45nos lunettes intelligentes
28:46sont considérées
28:47comme un simple accessoire,
28:48le téléphone étant
28:49l'appareil principal.
28:50Mais dans un avenir proche,
28:51ce sera l'inverse.
28:52Le téléphone sera toujours là,
28:53mais l'interaction
28:54avec l'utilisateur
28:55se fera par le biais
28:56des lunettes.
28:56Meta détient les trois quarts
28:58du marché des lunettes connectées,
28:59mais l'Américain
29:00n'a pas accès à la Chine.
29:02C'est donc pour les entreprises
29:03chinoises un marché
29:04qui a du potentiel.
29:06Les ventes pourraient augmenter
29:07de 116% cette année
29:09par rapport à l'année dernière.
29:10La Chine dispose
29:13d'une très grande capacité
29:14de production.
29:15De plus,
29:15les Chinois sont plus ouverts
29:16aux utilisations d'Internet.
29:18Par exemple,
29:18les paiements en ligne
29:19et les services sociaux
29:20sont tous entièrement
29:21accessibles sur Internet.
29:22L'objectif maintenant
29:23de ces sociétés
29:24est conquérir
29:25les marchés occidentaux.
29:26La confidentialité
29:27des données
29:28reste néanmoins
29:29un frein.
29:29Les lunettes enregistrent
29:31et écoutent en permanence
29:32leurs utilisateurs
29:33et ne respectent pas
29:34pour le moment
29:35le RGPD européen.
29:38Et voilà,
29:38tout comme dans la robotique,
29:40l'automobile électrique,
29:41l'intelligence artificielle,
29:43la Chine creuse son sillon
29:44dans l'innovation
29:45et n'attend pas
29:46à Meta,
29:47ni Apple,
29:48ni les autres occidentaux
29:49pour innover
29:50sur un sujet
29:52qui est véritablement
29:54focus.
29:56Aujourd'hui,
29:56c'est les lunettes connectées.
29:57Tout le monde en parle.
29:58On voit que les géants
30:00investissent des milliards
30:01là-dedans.
30:02Et la Chine,
30:02visiblement,
30:03ne perd pas de temps
30:04avec ses lunettes
30:05assez intéressantes,
30:06notamment sur le paiement.
30:07c'est ce que
30:08Astré-Olivier expliquait,
30:10c'est le fait
30:11de montrer,
30:12en fait,
30:12de regarder un QR code
30:13pour pouvoir payer
30:14automatiquement,
30:15un peu comme on le ferait
30:16avec un iPhone.
30:17Je trouve ça intéressant
30:18et encore une fois,
30:20on voit que
30:21il est difficile
30:22de résister
30:23à l'innovation chinoise,
30:24finalement.
30:25Qu'est-ce que tu en penses ?
30:26Qui commence à Lime ?
30:27Ben oui.
30:30Non,
30:30c'est encore une fois,
30:33à chaque fois,
30:33un clou de plus,
30:35j'ai l'impression,
30:35parce que...
30:36Je suis toujours étonné
30:37que les gens soient étonnés
30:39par la Chine,
30:41parce qu'en fait,
30:42ils l'ont dit,
30:42ils l'ont écrit,
30:43ils l'ont sorti encore
30:44en octobre,
30:45il y a le prochain plan
30:47quinquennal,
30:47il y avait le précédent,
30:48qui est arrivé jusqu'en 2025,
30:50il y a le plan 2025-2030.
30:51Ils écrivent tout ce qu'ils vont faire,
30:53ils le font.
30:53C'est là où ils sont plutôt bons,
30:54parce qu'ils écrivent,
30:55et en exécution,
30:55ils ne sont plutôt pas mauvais.
30:56Et donc,
30:57qu'est-ce qu'ils disent ?
30:58Ils disent que sur les grands sujets de demain,
31:02sur l'électrique,
31:04sur le solaire,
31:05sur la robotique,
31:06ils vont être là,
31:06et ils investissent massivement,
31:08l'État investit massivement.
31:10Et sur cette partie plus spécifique
31:11des lunettes connectées,
31:12c'est rigolo,
31:12parce que pas plus tard
31:13que la semaine dernière,
31:14j'étais avec un réseau
31:14d'opticiens français,
31:17et j'aurais expliqué
31:17tout ce qui se passe,
31:18notamment au niveau des États-Unis,
31:19parce qu'on parle souvent de méta,
31:20mais il y a quand même
31:21une dizaine d'entreprises américaines
31:23qui font des lunettes connectées aujourd'hui,
31:25et pareil en Chine.
31:26Donc on parle de Rockit,
31:27mais j'ai déjà eu l'occasion
31:28d'essayer des X-Reel.
31:30X-Reel, en fait,
31:31c'est la même chose
31:31qu'un Apple Vision Pro,
31:36mais dans des lunettes,
31:37avec une vision de spatialisation
31:38de vos écrans, etc.
31:40Donc c'est très fort.
31:40Il y a Alibaba
31:41qui se met aussi
31:41sur les lunettes connectées.
31:43Il y a Xiaomi
31:44qui se met sur les lunettes connectées.
31:46Donc d'un côté,
31:46il y a les États-Unis,
31:47de l'autre côté,
31:47il y a la Chine.
31:48Et nous, en France,
31:48on est encore en train
31:49de s'étonner
31:50que ça va être le prochain marché.
31:51Et c'est ce que je disais
31:52à ces opticiens.
31:52C'est qu'en fait,
31:53ils sont aujourd'hui
31:53à la ramasse,
31:55pour ne pas le dire,
31:55mais en même temps,
31:56c'est une opportunité
31:57pour se positionner
31:57sur des lunettes,
31:58notamment Premium,
31:59parce que de plus en plus,
32:01notre intégration,
32:02qu'on le veuille ou non,
32:03je ne dis pas que ce soit bien,
32:04mais va passer
32:05par ces interactions
32:05avec les lunettes,
32:06comme j'ai là
32:07des lunettes connectées.
32:07Tu as raison.
32:08Non seulement avec le fond.
32:09Est-ce que tu ne penses pas
32:09que le métier d'opticien
32:10est menacé justement
32:11parce que demain,
32:13Apple vendra ses lunettes
32:14sans passer par un opticien ?
32:16C'est ce que je leur disais.
32:22Oui et non.
32:22C'est-à-dire qu'en fait,
32:23ils vont être pris
32:23dans un étau.
32:27D'un côté,
32:28tu vas avoir effectivement
32:29l'Alibaba,
32:30les Amazon
32:30qui vont vendre
32:31directement online
32:32et Meta aussi.
32:33Mais de l'autre côté,
32:34ils vont aussi avoir
32:34par exemple la Fnac
32:36qui aujourd'hui propose
32:37les mêmes lunettes
32:37qui peuvent avoir
32:39même après demain
32:40des prescriptions.
32:41Et Meta est en train
32:42également de tester
32:43aux Etats-Unis
32:43des shops un peu
32:45à la Apple Store
32:45pour pouvoir vendre
32:46tous ces D-Biles.
32:47Sauf que la Fnac
32:48aujourd'hui n'a pas
32:49le droit de faire
32:50des lunettes
32:51à ta vue.
32:52Aujourd'hui.
32:53Et donc là,
32:53pour répondre à ta question,
32:54ils sont exposés.
32:56D'un autre côté,
32:57c'est une opportunité
32:58qui est formidable pour eux.
32:59À partir du moment
33:00où ils commencent
33:01à comprendre
33:02cette technologie,
33:03ils vont pouvoir
33:03justement conseiller
33:04parce qu'à un moment,
33:05si tu vas arriver,
33:06tu vas toujours avoir
33:07besoin de lunettes.
33:08Tu vas arriver
33:08chez ton opticien
33:09et tu vas te dire
33:10OK,
33:10est-ce que je dois
33:11prendre les Meta ?
33:12Est-ce que je dois
33:12prendre les Rockit ?
33:13Et tu auras besoin
33:14de quelqu'un
33:15qui va t'apporter
33:15cette couche
33:16d'expertise,
33:19pas que technique,
33:20mais aussi,
33:20tu vas justement,
33:20en parlant de mes lunettes.
33:22Et c'est justement
33:22un opticien
33:23où j'intervenais
33:23la semaine dernière
33:24qui me dit ça.
33:25Il me dit,
33:25il faut que tu fasses attention.
33:26Je n'y avais pas pensé avant.
33:27Il me dit,
33:28tu vas te bousiller
33:29les cervicales.
33:31Et c'est vrai que depuis,
33:31j'ai quand même
33:32un peu mal aux cervicales.
33:33Et il me dit,
33:33parce qu'en fait,
33:33tes lunettes ne sont pas ajustables
33:35et elles tombent à chaque fois.
33:36Et je vois à chaque fois
33:37que tu remontes.
33:38Et je le fais.
33:39Et maintenant,
33:39j'y pense à chaque fois.
33:40Et justement,
33:41sur les Rockit,
33:41on voit,
33:42il y a ces petits trucs
33:43qui te permettent
33:43d'ajuster
33:44ce que tu n'as pas
33:44sur les métas.
33:46Progressivement,
33:46il y a la partie technologique
33:48qui va se développer,
33:49qui va avancer.
33:49Mais il y aura aussi
33:50la vraie partie
33:51et l'expertise
33:51de l'opticien
33:52qui va venir.
33:54Et c'est là où l'opticien,
33:55lui,
33:55il a sa carte à jouer
33:56s'il se met un petit peu
33:57à l'électronique
33:57de savoir justement
33:59conseiller les bonnes lunettes
34:00par rapport à ta morphologie,
34:01par rapport à ta vision.
34:02Moi, je crois
34:03que c'est une opportunité
34:04plutôt qu'une menace
34:04à condition
34:05qu'il s'y mette.
34:06Ce qu'il faut voir,
34:08c'est qu'il y a eu
34:09déjà beaucoup
34:10de tentatives
34:11de lunettes connectées.
34:13Ça avait commencé
34:13par Google, Snapchat.
34:15Ils ont tous essayé.
34:16Et les Google Glass.
34:16Et en fait,
34:17les Google Glass,
34:19on les a essayés.
34:20Mais Meta n'a réussi
34:22que parce qu'il s'est associé
34:24à un opticien.
34:25Est-ce que c'est
34:27en grande partie
34:28parce qu'il s'est associé ?
34:29Exactement.
34:30Est-ce que c'est juste
34:31une parenthèse
34:32ou est-ce qu'effectivement
34:33le métier d'opticien
34:34est indispensable
34:35aux porteurs de lunettes ?
34:37Après,
34:37sur la rivalité
34:39entre Meta
34:39et les fabricants chinois,
34:42je pense qu'il y a
34:43de plus en plus,
34:44malheureusement,
34:44deux internets
34:45absolument différents.
34:46Et effectivement,
34:47quand on dit que Meta,
34:48c'est ce qu'il disait,
34:49avait les trois quarts,
34:50c'est un 72% précisément
34:51du marché,
34:52j'allais dire,
34:53occidental,
34:54hors Chine.
34:55Et en Chine,
34:56il a zéro.
34:58Et Rockin
35:00pourrait avoir
35:00un pourcentage
35:01très élevé
35:01et zéro en Europe.
35:03Donc, il y a vraiment
35:03deux internets différents.
35:05et il y a deux internets
35:06différents dans les applications,
35:07c'est ce que tu disais.
35:08C'est-à-dire que
35:09la dématérialisation
35:10du paiement,
35:11ça se fait depuis
35:12une éternité en Chine.
35:13C'est clair.
35:14L'IP,
35:14ça fait très très très longtemps
35:16et tout est intégré.
35:18Voilà,
35:18tout est intégré.
35:19Donc,
35:19on a deux marchés différents
35:21et de plus en plus.
35:23Toi,
35:23tu es sera
35:25à peu près tout.
35:26Voilà,
35:27c'est pas
35:28une intention de voir
35:29et ça va,
35:30à mon avis,
35:30évoluer en parallèle.
35:32Peut-être qu'un jour,
35:33ça se rejoint.
35:33Là où je mettais un bémol,
35:35si je peux me permettre,
35:36là où je mettais un bémol,
35:37c'est que
35:37sur ton analyse,
35:39il y a deux marchés différents,
35:40tu as raison,
35:41de plus en plus,
35:41mais
35:42c'est qu'il y a
35:43un marché
35:44qui est plus
35:44pour eux que l'autre.
35:46C'est-à-dire que nous,
35:47on ne rentre pas en Chine,
35:48alors que la Chine vient chez nous.
35:49Et ce qui va se passer,
35:50encore une fois,
35:51je mets ma main à couper,
35:52ce qui va se passer
35:53sur ces lunettes,
35:54mais comme on l'a vu
35:54sur les téléphones,
35:55comme on l'a vu
35:55sur l'électrique,
35:56c'est que les Chinois
35:57vont arriver.
35:58Et même si moi,
35:59aujourd'hui,
35:59j'ai encore du mal
36:00à me dire
36:00je vais passer
36:01avec des lunettes chinoises
36:02parce qu'effectivement,
36:02tes données,
36:03tu ne sais pas
36:03ce qu'ils vont en faire.
36:05Après,
36:05il reste à savoir aussi
36:06les Américains,
36:06parce que maintenant,
36:07on est moins copains
36:07avec les Américains.
36:08Mais quand tu auras
36:10des lunettes
36:11qui seront plus efficaces
36:12et moins chères,
36:14comme ça arrive aujourd'hui
36:14dans l'automobile,
36:15comme ça arrive aujourd'hui
36:16dans les téléphones,
36:18peut-être pas moi
36:19parce que j'ai les moyens
36:20de pouvoir choisir.
36:21Mais celui qui n'a pas
36:22les moyens
36:23et qui veut s'offrir
36:24ce service,
36:24il ne se posera pas
36:25les questions
36:25si c'est chinois ou américain.
36:27Dans un sujet plus mainstream,
36:28c'est pareil pour la fast fashion.
36:29Exactement.
36:31On dit,
36:32alors c'est bien beau
36:32de dire oui,
36:33vous n'avez pas honte
36:34d'acheter des parkas
36:36à 12 euros.
36:37Mais bon,
36:38parce que vous,
36:38vous avez les moyens
36:39de vous payer
36:40des parkas à 120 euros.
36:41Mais il y a plein de gens
36:42qui sont tellement heureux
36:43et qui leur permettent
36:44justement d'avoir
36:44ces produits à 12 euros.
36:46Alors évidemment,
36:46ce n'est pas la même qualité.
36:47Évidemment qu'il y a
36:48plein de défauts,
36:49mais bon,
36:49ça leur permet malgré tout
36:50d'avoir un entourage.
36:52Voilà,
36:52c'est le même.
36:54Exactement.
36:55Mais on peut faire
36:55l'analogie avec les lunettes.
36:57Ils ont prévu,
36:58mais comme sur les humains.
36:58Et on peut faire
36:59la même chose
36:59avec les véhicules électriques.
37:00Mais exactement.
37:01Pareil.
37:01Et puis,
37:02c'est Chine,
37:04Singapour,
37:04Corée,
37:04Japon,
37:05tout ça,
37:05on voit que ce sont
37:06des pays aussi qui ont...
37:07Alors,
37:07j'ai regardé une étude
37:08qui disait 80-90%
37:09de la population
37:10des jeunes
37:11est myope,
37:13alors pour différentes raisons,
37:14parce qu'ils ne s'exposent
37:14pas assez à la lumière,
37:15parce qu'ils ont beaucoup
37:17les écrans.
37:18Parce que les écoliers chinois,
37:21tu sais,
37:21ils travaillent sur les petits
37:22idéogrammes et tout ça
37:23qui sont très petits.
37:24Enfin voilà,
37:24il faut se concentrer
37:25beaucoup plus.
37:26Donc,
37:26il y a beaucoup de choses.
37:27La lumière naturelle,
37:28elle protège de la myopie.
37:30Et c'est vrai,
37:30quand on vit dans un environnement
37:31assez artificiel,
37:33et ils ne sont pas
37:33beaucoup moins exposés
37:35dans leur mode de vie
37:36que nous,
37:37donc déjà,
37:38ils accumulent
37:39pas mal d'expérience
37:40autour de tout ça.
37:41Après,
37:41ce qui est marrant,
37:41c'est de voir que
37:42dans le même temps,
37:43on apprend ces dernières heures
37:44que Meta nous dit
37:46alors la prochaine génération
37:47de lunettes,
37:48ce sera en 2027.
37:49On concentre tous les gens
37:50qui étaient sur le Metaverse.
37:51Il y a beaucoup de développeurs.
37:52On les concentre
37:53sur les lunettes,
37:53les lunettes IA.
37:55Donc,
37:55on voit quand même
37:55que Meta est vraiment
37:56en train d'investir beaucoup.
37:59On parlera d'Apple.
38:00Est-ce que plus tard,
38:02Apple se concentre là-dessus ?
38:04Après,
38:04ce qu'il faut voir,
38:04c'est que la différence,
38:06moi,
38:06ce que j'ai compris
38:06en regardant un peu
38:07entre Rocky,
38:08Xreal et Meta,
38:10c'est que Meta,
38:10il y a quand même,
38:11c'est un système de plateforme.
38:12C'est tout intégré.
38:13L'autre,
38:14c'est plus du produit
38:14avec des API
38:16qui vont venir se connecter.
38:17Comme un smartphone,
38:18finalement.
38:18Il y a un côté
38:19moins écosystème
38:21que l'autre
38:21qui a toute la plateforme intégrée
38:23où il y a des choses
38:24qui vont aller plus vite.
38:26Après,
38:27en termes de prix,
38:28quand ils vont sortir
38:29des lunettes à 80 euros,
38:30c'est ça.
38:32La messe est dite.
38:33Si c'est juste
38:33pour téléphoner,
38:34et puis leur derrière,
38:36c'est là où peut-être,
38:38parce que je sais
38:38que Essilor Luxotica
38:39travaille beaucoup dessus,
38:41c'est toute la partie audio.
38:42Et quand je dis audio,
38:43c'est audio médical.
38:44C'est-à-dire,
38:44on sait qu'aujourd'hui,
38:45avoir des petits écouteurs
38:46pour des gens
38:47qui ne sont pas pratiques,
38:49ça rentre dans l'oreille,
38:49ça isole un peu.
38:50Là,
38:51quand ça va être du osseux
38:53et que derrière,
38:54ce sera vraiment
38:55de dispositifs médicaux
38:56avec des capteurs aussi
38:57pour voir si on ne prend pas
38:59de diabrette
39:00avec des petits lecteurs
39:00qui vont lire
39:01dans le blanc des yeux
39:02et des choses comme ça,
39:03c'est là où il va y avoir
39:04toutes ces innovations aussi
39:05où les lunettes vont venir
39:06à l'instrument de loisir
39:08mais à l'instrument
39:08qui sont déjà
39:09à l'instrument de santé aussi.
39:12Et dans cette bataille,
39:13on s'en sort plutôt bien
39:14nous en France.
39:15C'est-à-dire qu'on est
39:15un acteur majeur
39:16dans ce domaine-là
39:17qui profitera en fait
39:19de ce marché de la lunette.
39:20Autant dans les verres
39:21que dans les montures.
39:23On s'en sort plutôt pas mal.
39:26Avec le bémol,
39:27si on revient encore une fois
39:28de ces fameux opticiens,
39:30il y en a beaucoup en France,
39:31je bosse beaucoup avec eux,
39:32c'est de se dire
39:33attention,
39:34il ne faut pas
39:34que vous fassiez avoir,
39:36j'interviens dans deux jours
39:37au Luxembourg
39:38sur la partie automotive,
39:39sur les automobiles,
39:40il ne faut pas que vous fassiez avoir
39:40comme les constructeurs
39:42automobiles.
39:43Parce qu'en fait,
39:43c'est exactement ce qui est
39:44en train d'arriver dans les lunettes.
39:46Ils sont en train de
39:46soit pas voir pour certains
39:48ou soit dénigrer
39:50et pas rentrer dedans.
39:51Pardon ?
39:52Alors que comme tu le disais,
39:53tout le monde aujourd'hui
39:54va sur des lunettes,
39:55on va être de plus en plus fashion,
39:56de plus en plus tech
39:57et c'est une énorme opportunité
39:59à saisir.
40:00On pourrait dire
40:01que les opticiens
40:01manquent de vision.
40:03Mais tu sais quoi ?
40:04Je l'aurais fait,
40:04mais tu l'aurais fait.
40:05Ils n'ont pas rigolé.
40:06Je m'excuse aux opticiens,
40:08on sait qu'ils sont nombreux.
40:09On vous embrasse.
40:11C'est celle-là,
40:12juste un mot au CES.
40:13On sera au CES tous,
40:15avec Enco,
40:15toute sa première semaine
40:16de janvier 2026.
40:18Mais souviens-toi,
40:18janvier 2025,
40:19on s'attendait
40:19à la radia des lunettes.
40:21On n'arrêtait pas d'envoyer
40:21des lunettes avant-soulages.
40:23Je me souviens
40:23qu'ils nous disaient avant
40:24qu'il va y avoir des lunettes partout.
40:27On les a cherchées.
40:28Est-ce que ça sera le cas
40:29en 2026 ?
40:30En tout cas,
40:31c'est encore en avance
40:32d'une année, c'est ça.
40:33Et tu as raison de signaler
40:35petit aparté
40:36pour vous expliquer
40:37qu'encore une fois
40:38pour cette année,
40:39ce CES 2026
40:40sera à vivre sur BFM Business
40:42dans Tech & Co
40:43avec une bonne partie
40:44de la rédaction
40:44qui partira.
40:45Frédéric,
40:46Anthony Morel,
40:47Mélinda Davansoulas,
40:49Léa Benahim,
40:51bien évidemment,
40:51notre productrice.
40:53Évidemment,
40:53tous les techniciens
40:54qui vont faire
40:55qu'on va pouvoir faire
40:55des émissions équivalentes
40:57à celles qu'on fait de Paris.
40:59On sera quasiment en direct
41:00et on vous propose
41:01plus d'une dizaine d'émissions,
41:02je crois,
41:02qu'on réalisera
41:03depuis le CES
41:04entre Tech & Co.
41:05De quoi je mets
41:06le Tech & Co Business.
41:07Il y aura aussi des émissions
41:07sur la plateforme Tech & Co
41:08à ne pas rater.
41:10Ça commence
41:10tout début janvier,
41:12première semaine de janvier,
41:13je crois.
41:14On sera là-bas.
41:17Dans l'actualité...
41:18Oui, par là,
41:20dans ces eaux-là.
41:20Bon, écoutez,
41:21regardez les autopromons,
41:22on va tout vous raconter,
41:23bien évidemment.
41:24Et les réseaux sociaux aussi,
41:25suivez le compte
41:26de Tech & Co,
41:27le mien,
41:27celui de Fred,
41:28etc.
41:29Dans l'actualité,
41:31on va parler d'Apple.
41:32Tu l'évoquais il y a un instant
41:33lorsqu'on parlait
41:35des lunettes connectées,
41:35mais c'est vrai que
41:36ça bouge du côté
41:37de chez Apple.
41:38Et ça bouge pas forcément
41:39dans le bon sens,
41:40j'ai envie de dire,
41:40parce que depuis un certain temps,
41:42quand on évoque Apple,
41:44on évoque les démissions,
41:45les départs.
41:46Rappelez-vous,
41:47ça avait commencé
41:47il y a quelques semaines
41:48avec ce mercato de l'IA
41:51que menait Mark Zuckerberg
41:53et qui avait débauché
41:54énormément de spécialistes de l'IA
41:56chez OpenAI,
41:58mais aussi chez Apple,
42:00en les payant des fortunes.
42:02et bien ça continue
42:03parce que des figures
42:05comme Jeff Williams,
42:06Lucas Maestri,
42:08Alan Dye,
42:09John Andrea,
42:10on en parlait la semaine dernière,
42:11qui était le patron de l'IA
42:12chez Apple.
42:12Alan Dye,
42:13c'était le grand roi du design.
42:14Du grand roi du design.
42:16Et bien là,
42:17on évoque un autre nom stratégique,
42:20c'est Johnny Strougi.
42:21Alors,
42:21Johnny Strougi,
42:22c'est pas n'importe qui
42:23chez Apple,
42:24c'est le monsieur
42:25qui a réussi
42:26à faire la transition
42:27entre les processeurs Intel
42:29et les processeurs
42:30maison Apple
42:31et les processeurs
42:32silicone
42:33que vous avez aujourd'hui
42:34dans tous les produits Apple,
42:35du Mac,
42:36en passant par l'iPad
42:37et par l'iPhone.
42:38Et bien ce gars-là,
42:39il en aurait un petit peu
42:40par-dessus la tête,
42:41il aurait envie
42:42d'aller voir ailleurs,
42:43tant et si bien
42:44que Tim Cook
42:45essaie désespérément
42:46de le retenir,
42:47enfin en tout cas,
42:48c'est ce qu'on nous raconte,
42:50voilà,
42:50c'est des rumeurs,
42:51mais enfin,
42:52c'est des rumeurs
42:52qui sont quand même,
42:54on va dire,
42:54distinguées par des personnalités
42:56qui sont souvent au cœur
42:57un peu de l'écosystème Apple.
42:59Et je voulais avoir
43:00un petit peu
43:00votre avis là-dessus.
43:02Qu'est-ce qu'il se passe
43:02chez Apple en garance ?
43:03Ça sent la fin de règne.
43:06C'est vrai ?
43:06Carrément ?
43:07Non mais on le sait,
43:09Tim Cook,
43:10son départ...
43:10Là, la fin de règne
43:11qui va un peu fort,
43:12il se rendra
43:124 000 milliards de...
43:14Non, de Tim Cook.
43:16La fin de règne de...
43:17Qui est le boss ?
43:18Tim Cook.
43:18Il y a plein de qualifs
43:19qui veulent être
43:19à la place du qualif.
43:20Qui est le boss ?
43:20Ce qu'il disait,
43:22il y a...
43:23Oui, mais est-ce que c'est pas...
43:24Tu as raison,
43:25il a raison Fred,
43:25les résultats sont bons,
43:26mais est-ce que c'est pas
43:27un peu en autopilote ?
43:28Non, non.
43:29Tu vois ce que je veux dire ?
43:30Écoutez, je pense
43:31que je vais être d'accord
43:32avec le héros.
43:33Dans la longue liste
43:34des départs,
43:36il y a une partie
43:36qui part à la retraite
43:37comme Tim Cook.
43:38C'est-à-dire que
43:39quand je dis fin de règne,
43:40c'est-à-dire que c'est quand même...
43:41Il y a toute une génération...
43:43Oui, la génération Steve Jobs.
43:45Fin d'une génération
43:45plutôt que fin de règne.
43:47Fin d'une génération.
43:47Oui, mais aussi
43:47fin de règne de Tim Cook.
43:49Il faut remettre...
43:49Et donc...
43:50Maintenant, il fait des titres
43:51à Satany Fax.
43:52Et donc là,
43:56c'est la fin.
43:57Il aurait peut-être fallu
43:58anticiper tout ça.
44:01Et puis, il y a ceux
44:01qui partent.
44:03Et Johnny Swooji,
44:05a priori,
44:06ça serait pour changer.
44:07C'est pas pour partir
44:08à la retraite,
44:09mais pour changer de job.
44:10Là, c'est plus inquiétant.
44:11Ça veut dire
44:12que ce que tu disais,
44:13META est capable
44:14de les attirer davantage
44:16ou de mettre
44:16des salaires supérieurs.
44:18D'autres groupes d'IA
44:19les attirent.
44:21TchadjPT,
44:22c'est en ce moment
44:23un peu plus hype
44:24que Gabel.
44:27Et lui,
44:27on ne sait pas...
44:28Déjà, c'est une rumeur,
44:29tu l'as dit.
44:30Ça n'a pas été confirmé.
44:31Il en aurait parlé
44:32à ses collaborateurs.
44:33Il serait allé voir Tim Cook
44:34pour lui dire
44:35Tim Cook est serré
44:36de le retenir.
44:37Il aurait fait son carton.
44:39Mais...
44:39Le cœur du sujet,
44:44c'est qu'il aurait fallu
44:45préparer en interne
44:47l'après-Tim Cook.
44:49Et à priori,
44:50on va se retrouver,
44:50on ne sait pas
44:52quand ils sont en train
44:52de le faire.
44:53Je suis en train de le faire,
44:53mais ce n'est pas évident.
44:56Il y a toute une génération
44:56qui est en train de partir.
44:57Je pense que c'est préparé,
44:58mais ce n'est pas communiqué.
44:59C'est surtout ça.
45:00Tu as raison.
45:00Tu peux imaginer
45:01qu'ils ont préparé.
45:03Mais là, aujourd'hui,
45:03je pense qu'on a...
45:04Chez eux,
45:04on a une grosse crise
45:05de leadership.
45:06On a effectivement
45:06ces gens qui ont...
45:07Donc, ce n'est pas très bien préparé.
45:08Tous les noms que tu as cités,
45:10ils sont 61, 62, 63 ans.
45:12Oui, la retraite.
45:13Bon, on a encore la pêche aujourd'hui.
45:14Mais est-ce que c'est des gens
45:15qui sont prêts à se lancer
45:17dans une nouvelle aventure
45:18avec l'IA ?
45:19Parce que l'IA,
45:19elle bouleverse quand même
45:20pas mal de choses.
45:21Certains ont l'énergie de le faire.
45:22Yann Lequin.
45:23Yann Lequin,
45:23il a plus de...
45:24Il a 65, 66 ans.
45:25Il reprend certains.
45:26Oui, mais il se sent
45:27l'énergie de repartir.
45:28Non, mais il se sent
45:28l'énergie de repartir.
45:29Peut-être que là-dedans,
45:30c'est quand même
45:31des fortunes colossales
45:32pour chacun d'entre eux.
45:33Ils disent,
45:33écoute, est-ce que je me sens encore
45:35l'envie de me battre
45:36en 5, 6 ans
45:37sur des nouveaux trucs,
45:38réfléchir ?
45:39Mais t'imagines
45:39un VP de chez Apple
45:40qui est là depuis 30 ans.
45:42Le chef qui prend
45:43quand il s'en va.
45:44Le mec,
45:45il est milliardaire.
45:46Et en action.
45:47En action,
45:47c'est monstrueux.
45:48En plus,
45:49restez là.
45:50Tu m'étonnes,
45:51il n'est pas mieux à Hawaï
45:51en train de faire
45:52de la je ne sais pas quoi,
45:54du paddle.
45:54On l'a dit,
45:55je l'ai dit ici,
45:56il y a un centre de gravité
45:57qui se déplace.
45:57Le centre de gravité,
45:58c'est pour ça que
45:59des gars comme
46:00Johnny Srouji,
46:01c'est important
46:01s'il s'en va ou pas.
46:02Le centre de gravité
46:03chez Apple,
46:04c'est matériel design.
46:07Et là,
46:07tout d'un coup,
46:07avec l'IA,
46:08c'est le logiciel.
46:08Le logiciel,
46:09il est en 3.
46:09Et là,
46:10le logiciel,
46:10il est en train
46:11de reprendre Greg Frédéry
46:12et tous ces gens-là.
46:15Écoute,
46:15c'est ce qu'on voit
46:17quand tu discutes
46:18avec des gens
46:18qui connaissent bien Apple,
46:19ils te disent ça.
46:20Le logiciel est en train
46:21de reprendre un peu
46:21le pouvoir.
46:23Et ça,
46:23les autres,
46:23ceux qui voient
46:26que ça ne passait pas,
46:27ils s'en vont.
46:28Ils sont partis,
46:28ceux du logiciel,
46:29envoyaient tous les départs
46:30à l'IA.
46:31Et là,
46:31ils sont en train
46:31de se dire,
46:32les dirigeants se disent
46:34que peut-être qu'on avance
46:36un peu plus sur le logiciel
46:37et qu'on laisse la parole
46:38un peu plus
46:38aux gens du logiciel.
46:39Donc là,
46:40il y a peut-être aussi
46:40cette chose qui se passe.
46:43Et puis,
46:43il y a une forte tension
46:44autour de l'IA.
46:45En interne,
46:45entre ceux qui disent
46:46qu'il faut racheter des boîtes,
46:47l'autre qui dit
46:48qu'on va développer tout
46:49en interne.
46:49Et je pense qu'il y a un moment,
46:50t'as 61, 62, 63 ans.
46:52Oui, c'est clair.
46:53Oui, non mais c'est d'accord.
46:54C'est bon,
46:55moi j'ai 400 millions
46:56d'actions qui m'attendent,
46:57j'ai ma maison à Palmis.
46:58Non mais...
46:59C'est surtout ma famille
47:00qui m'attend.
47:01Mais c'est surtout...
47:02Est-ce que je vais m'embêter
47:03pour rester poli
47:04encore quelques années ?
47:06Je vais me mettre conseiller
47:07dans quelques boîtes,
47:08je vais conseiller des startups.
47:09Oui, bien sûr.
47:09Ça me mettra un petit peu
47:11avec le monde.
47:12Et puis voilà.
47:12C'est ça.
47:13Mais là où je mets un bémol
47:14sur ce que tu dis,
47:17c'est...
47:17On ne peut pas oublier
47:18que la force d'Apple,
47:20que ce soit sur les téléphones
47:21ou sur les Macs en fait,
47:22c'est l'intégration en fait.
47:23Hardware et software.
47:25Donc moi,
47:26je ne pense pas
47:26que ce soit plus software
47:27qu'hardware.
47:28C'est quand...
47:28Non mais attends,
47:29laissez-moi terminer.
47:30Regarde,
47:30aujourd'hui on parle
47:31du patron justement
47:32qui a fait en sorte
47:33qu'Apple garde
47:34cet avantage
47:37avec la puce.
47:38Oui, mais justement,
47:39mais cette puce,
47:39quand tu regardes
47:40et que tu l'analyses
47:41véritablement,
47:41c'est une des meilleures puces
47:42sur un laptop
47:44pour faire de l'IA.
47:45Le problème qu'il a aujourd'hui,
47:46c'est qu'il n'y a pas d'IA
47:47sur Apple.
47:48Donc il a fait la meilleure puce
47:50mais il n'y a pas d'IA.
47:51Et ça,
47:51c'est un vrai problème
47:52et je pense qu'il y a
47:53des vraies discussions
47:54en interne.
47:54Après,
47:55là où je te rejoins
47:55sur justement
47:56le fan de règne,
47:57c'est qu'aujourd'hui,
47:57je pense aussi
47:58qu'il y a beaucoup
47:59de discussions
47:59qui se font
48:00sur la succession,
48:01qui est-ce qu'on met
48:02et quelle orientation
48:03on prend.
48:03Aujourd'hui,
48:04tout ça n'est pas clair
48:04du tout chez Apple,
48:05ce qui fait qu'il y a
48:06des tensions.
48:07Et après,
48:07il y a des noms
48:08qui circulent
48:08de l'extérieur.
48:09On parle du studio
48:10du micro-chose.
48:10Mais justement,
48:10c'est John Ternus
48:12qui tient le...
48:13Ça ramène des tensions
48:14en interne.
48:15Hop là,
48:15on arrête là,
48:16messieurs dames,
48:16il nous reste 5 minutes,
48:17j'aimerais qu'on évoque
48:17un autre sujet.
48:19Revenons en France,
48:20s'il vous plaît.
48:20Ça accélère du côté
48:22de Maya Space.
48:23Voilà aussi un beau sujet.
48:25La filiale d'Ariane Group
48:26devait réaliser
48:26le premier vol
48:27de sa fusée réutilisable
48:28l'année prochaine.
48:29Son carnet de commandes
48:30de vols commerciaux
48:31commence à se remplir,
48:32d'ailleurs,
48:32c'est une bonne nouvelle
48:33et l'année 2026
48:34annonce déterminante
48:35pour le spatial français.
48:37Reportage à Vernon,
48:38donc dans l'heure
48:38avec Valentine Hadby.
48:40On revient juste après.
48:43C'est finalement à Vernon,
48:44bastion industriel d'Ariane Group,
48:46que la Maya Factory
48:47va voir le jour.
48:48La première pierre de l'usine
48:50sera posée
48:50au début de l'année prochaine.
48:52En attendant,
48:52c'est au milieu
48:53des hangars
48:53d'une proto-usine
48:54que s'entassent
48:55les cylindres en acier.
48:56Johan Leroy,
48:57le PDG de Maya Space,
48:59présente ses modèles.
49:00Derrière nous,
49:01le premier proto-usine
49:02du premier étage
49:04de notre lanceur,
49:05ainsi que le deuxième étage
49:07et la structure
49:08qui doit les rejoindre.
49:10Les ambitions
49:11derrière cette fusée
49:12sont grandes.
49:13Être en mesure
49:13de fournir
49:14des lanceurs réutilisables
49:15et réaliser
49:16une vingtaine
49:16de missions commerciales
49:17par an d'ici 2032.
49:19Cette réutilisation
49:20doit permettre
49:20de diviser par deux
49:21le coût de lancement
49:22et d'offrir un prix au kilo
49:23proche de celui de SpaceX.
49:25Les premières tentatives
49:26de récupération
49:27du premier étage
49:28de la fusée
49:28n'auront lieu
49:29qu'à partir de 2028.
49:31L'Europe n'est
49:32objectivement pas en avance.
49:34Pour ce qui concerne
49:34Maya Space,
49:35notre objectif
49:36est depuis le début
49:38d'amener un lanceur
49:39sur le pas de tir
49:39en moins de 5 ans.
49:41Moins de 5 ans,
49:42donc deux fois plus vite
49:42que les Américains.
49:44Un enthousiasme partagé
49:45par l'ESA,
49:46qui a sélectionné
49:46la filiale
49:47d'Ariane Group
49:48dans le cadre
49:48de son challenge
49:49des mini lanceurs européens.
49:51Autre bonne nouvelle,
49:52Maya Space,
49:53qui est en train
49:53de négocier
49:54des nouveaux contrats commerciaux,
49:55vient de signer
49:56avec Exotrail
49:57et U-Space.
49:59Voilà,
49:59donc,
50:01le reportage
50:01de Valentine Hadby.
50:03Est-ce qu'on peut croire
50:04donc au sursaut
50:05d'Ariane Space
50:06avec Maya Space
50:08et cette fusée
50:09dont les lanceurs
50:10pourraient revenir
50:12sur Terre ?
50:13Ce que maîtrise
50:13maintenant à la perfection
50:14un certain Elon Musk,
50:15les amis.
50:16Qu'est-ce que vous en pensez,
50:17Etienne,
50:17en guérant ?
50:18Il faut,
50:18on n'a pas le choix.
50:21Il y a quand même
50:22quelques années de retard
50:23par rapport à Elon Musk.
50:24Il faut quand même bien voir
50:25Ariane Space
50:26régner en maître
50:28sur les lanceurs.
50:28Enfin,
50:29il y avait les Russes
50:30Soyouz,
50:31la NASA quand même.
50:32Et la NASA
50:34qui avait un,
50:34mais quand même
50:35Ariane Space.
50:36Et ils n'ont pas cru.
50:38Ils ont vu
50:39les tentatives d'Elon Musk.
50:40Ils ont vu
50:41les ratages successifs.
50:43Ils n'ont pas cru.
50:44Et la légende dit
50:45que les ingénieurs
50:45d'Ariane Space,
50:47lorsque Elon Musk,
50:48parce qu'Elon Musk
50:48les avait rencontrés,
50:49lui avait dit
50:50mais tu te lances dans un truc,
50:51jamais tu y arriveras.
50:52Voilà.
50:53Et le gars dit ça après.
50:54Il y est arrivé, quoi.
50:55Après,
50:55ils ne pensaient pas
50:56qu'il y aurait autant
50:57de lancements.
50:57C'est-à-dire qu'à l'époque,
50:58on avait des plans de commande.
51:00On faisait 20,
51:0130 lancements par an.
51:02Mais c'est un manque
51:02de vision,
51:03Frédéric,
51:03excuse-moi.
51:04C'est un manque
51:05de vision incroyable.
51:06Ils n'avaient pas vu
51:07les constellations
51:08basse orbite.
51:09Ils n'avaient pas vu
51:09les fusées.
51:10Quand tu es quand même
51:11Ariane Space
51:12et que tu ne vois pas
51:13le marché.
51:13Parce qu'on demandait
51:13de la fibre optique.
51:15On disait que tout le monde
51:15va être connecté.
51:16Tout ça,
51:16on va dire à quoi
51:17il n'y a pas que l'Internet
51:20aujourd'hui
51:20pour les satellites.
51:20Ils regardent la surveillance.
51:22Il y a plein de choses.
51:23La météo.
51:24Il y a plein de trucs.
51:24Mais ça,
51:25on a les constellations.
51:26On les a.
51:26C'est que nous,
51:27ça coûte trop cher.
51:28La télévision par satellite.
51:30Oui.
51:32Réjouissons-nous.
51:33Ils arrivent.
51:33C'est dans deux ans,
51:34c'est ça ?
51:35Ils vont faire
51:35les premiers tests.
51:36Tout va bien.
51:37Ils ont un carnet
51:38de commandes.
51:39Ils essayent
51:40d'avoir une trentaine
51:41de vols
51:43d'ici à 2030.
51:45on ne peut que
51:47se réjouir
51:48et espérer
51:50que ça marche
51:50et que ça aille
51:51beaucoup plus vite
51:52parce que sinon,
51:53il y a SpaceX,
51:55pardon,
51:56mais il y a Blue Origin aussi.
51:58On ne va pas être les seuls.
51:59Non.
52:00C'est clair.
52:01Nous,
52:01on s'est perdus.
52:02On s'est perdus.
52:03On n'a pas cru au low cost.
52:04Nous,
52:04il fallait forcément.
52:05On les a,
52:05les satellites d'observation de la Terre.
52:07Tout le réseau sentinelle.
52:08C'est incroyable,
52:08cette technologie.
52:09Mais on attendait
52:09d'avoir le satellite complet
52:11avec plein de trucs super.
52:12Au final,
52:13tu as peu d'entreprises
52:14au sol qui exploitaient ces datas.
52:16Elon Musk est arrivé
52:17en disant,
52:18attendez,
52:18moi j'ai un satellite,
52:18il va faire juste trois choses.
52:20Ça ne va coûter pas cher.
52:21Et nous,
52:22on n'a pas cru
52:22sauf que le low cost.
52:24C'est le coup.
52:25On s'est dit toujours,
52:26ça va coûter cher
52:28parce que c'est des gros trucs,
52:29c'est des gros sujets,
52:30c'est cet ensemble de choses.
52:32Alors,
52:33juste pour être clair,
52:34je pense que c'est une excellente nouvelle.
52:36Je suis d'accord avec toi.
52:37Là où il ne faut pas,
52:38encore une fois,
52:39faire les erreurs qu'on a tous faites,
52:40je pense que
52:40le problème qu'on a en France
52:42et notamment là-dessus,
52:43c'est,
52:43et on l'a dit,
52:44trop d'égo.
52:45Donc,
52:46quelqu'un arrive avec une nouvelle idée,
52:47on va lui dire,
52:47ça ne marchera jamais
52:48alors que lui,
52:49il va le faire
52:49et il le fait.
52:50Deuxièmement,
52:50c'est de ne pas avoir cette vision.
52:52En effet,
52:52se dire qu'aujourd'hui,
52:53tu avais une avance technologique
52:54chez Ariane Espace
52:55qu'on n'a pas su utiliser.
52:57Donc,
52:57c'est bien,
52:57on le fait juste 10 ans en retard.
52:59Donc,
52:59maintenant,
52:59on est obligé,
53:00tu as raison,
53:01parce que sinon,
53:01on va être dépendant.
53:02Il y a les Indiens,
53:02les Chinois,
53:03ça vous dit rien ?
53:03Maintenant,
53:04ça me fait quand même peur
53:05parce qu'avant de retrouver
53:06les coûts nécessaires
53:08pour pouvoir vendre
53:09à des entreprises
53:10au même coût
53:10qu'un Elon Musk,
53:11ça va être compliqué.
53:12L'équation économique
53:13va quand même rester.
53:14On est obligé de s'y mettre.
53:15On est obligé de s'y mettre.
53:16C'est très bien,
53:17il faut y aller.
53:17On est obligé.
53:18Il faut qu'on soit
53:19sur la souveraineté spatiale.
53:19Non,
53:20non,
53:20par contre,
53:20il faut qu'il y ait une vraie stratégie
53:23New Space européenne.
53:24Là,
53:25il faut vraiment,
53:25tu vois,
53:25la Nubi qu'on a vue l'autre jour
53:27aux Awards
53:27avec Sassu Exploration Company,
53:29voilà,
53:29il faut qu'il y ait vraiment ça
53:30et que chacun nous dise
53:31attendez,
53:32ce petit bout,
53:33ça va être les Irlandais.
53:34Non,
53:34il faut qu'il y ait
53:34une vraie unité européenne.
53:36Qu'on fonctionne à l'unisson.
53:37Oui.
53:37Merci beaucoup.
53:38On était à l'unisson,
53:39même s'il y avait
53:40des petits avis partagés,
53:42mais c'est ça qui fait le charme
53:42de Tech & Co,
53:43la quotidienne.
53:44Merci Salim Nassur.
53:45Mars,
53:46satellite facts
53:46avec Anguéran Renaud
53:49et Frédéric Simotel,
53:50évidemment BFM Business.
53:51Vous restez avec nous,
53:52Tech & Co,
53:53la quotidienne.
53:53On évoquait Ariel Espace.
53:55Vous savez quoi ?
53:55On va aller à Bordeaux
53:56dans un instant.
53:58Je vous enregistrerai
53:59notre prochaine partie
54:01de ce Tech & Co
54:02et nous serons juste à côté
54:03du canopé
54:05qui est ce bateau incroyable
54:07qui va emmener
54:09les bouts d'Ariane 6,
54:11la grosse usée
54:12qui va propulser
54:13les satellites d'Amazon,
54:16Léo,
54:17dans un instant.
54:18On va tout vous raconter.
54:19J'aurai une porte-parole
54:20d'Ariane Espace
54:21et deux porte-paroles d'Amazon
54:22pour nous expliquer tout ça.
54:24Challenge,
54:25évidemment,
54:25hyper important pour Ariane.
54:27Dans un instant,
54:28on sera depuis le port de Bordeaux.
54:30Tech & Co,
54:31la quotidienne revient
54:32après cette petite pause.
54:33A tout de suite.
54:36Tech & Co,
54:37la quotidienne
54:38sur BFM Business.
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