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  • il y a 2 mois

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00:00Europe 1 Soir, 19h, 21h, Pierre de Villeneuve.
00:05Avec autour de la table Jean-Claude Dacier, bonsoir.
00:08Bonsoir.
00:08Chroniqueur politique, bonsoir Arnaud Benedetti.
00:10Bonsoir.
00:11Politologue, professeur associé à Sorbonne Université.
00:14Bonsoir à vous Philippe Doucet.
00:16Bonsoir.
00:16Merci d'être avec nous en direct, membre national du Parti Socialiste.
00:21Évidemment, j'entends derrière vous les mots de Sébastien Lecornu,
00:25puisqu'on est tous, j'allais dire, suspendus à ce que pourrait annoncer le Premier Ministre.
00:31Mais en tout cas, il y a donc trois possibilités sur la table.
00:35La dissolution, le retour d'un gouvernement Lecornu,
00:40et peut-être qu'il va nous l'annoncer ce soir,
00:42et quand même cette volonté des socialistes, mais pas que,
00:45également des écologistes, d'un Premier Ministre de gauche, Philippe Doucet.
00:50Oui, parce que comme j'ai eu l'occasion de le dire sur votre antenne il y a quelques jours,
00:54tout n'a pas été essayé, et notamment cette option-là,
00:57qui était celle où nous avions une majorité relative,
01:01mais une majorité aux dernières élections législatives qu'il y a un an.
01:04Et donc, nous avons fait cette proposition-là,
01:06qui était encore sur la table ce matin.
01:09Alors, ce que dit en attendant Sébastien Lecornu,
01:14il dit cette assemblée ressemble au pays,
01:15j'ai présenté ma démission, ma mission est terminée.
01:19Ça, ça veut dire que peut-être qu'il n'y aura pas de retour,
01:22finalement, comme on le pressentait, de Sébastien Lecornu.
01:26Oui, ça on verra, parce que j'ai dit que sa mission est terminée,
01:29mais en même temps...
01:31Une nouvelle mission peut commencer.
01:33Une nouvelle mission peut commencer.
01:34Il a démissionné, le Président de la République lui donne une mission,
01:38d'enquêter, d'auditionner les uns les autres.
01:41Lui, il constate à l'instant qu'il n'y a pas une majorité absolue pour la dissolution,
01:45c'est-à-dire qu'à la fois les partis du bloc central, les républicains et les socialistes,
01:51on n'est pas particulièrement favorables à une dissolution,
01:53parce qu'effectivement, je pense que le retour de l'Assemblée,
01:56c'est à peu près du même teneur que celle d'il y a un an,
02:00qu'il faut trouver un chemin pour que le pays ait un budget et qu'on avance.
02:04Donc, ça veut dire qu'il faut qu'il y ait des compromis.
02:06On va voir ce soir-là s'ils nous annoncent des compromis,
02:08notamment sur la réforme des retraites.
02:11« Je ne cours pas après le job », dit encore Sébastien Lecornu.
02:15Il affirme qu'il y a une majorité à l'Assemblée nationale qui refuse la dissolution.
02:20Mais Philippe Doucet, ça c'est une question qui revient assez souvent.
02:24Pourquoi est-ce que le bloc central refuse la dissolution ?
02:27Autrement que par une seule raison, c'est simplement qu'ils ont peur de nouvelles élections,
02:31parce qu'ils auront encore moins de députés qu'avant.
02:34Oui, enfin, que le pays, que ce soit le bloc central et nous,
02:38on n'est pas partiellement en vie d'un gouvernement bardé là.
02:40Pardonnez-moi, mais c'est une peur saine.
02:43C'est votre opinion, voilà.
02:45Oui, c'est votre peur à vous, Philippe Doucet.
02:48Après, vous avez le droit d'être pour une majorité avec Jordan Bardella,
02:53avec un monsieur qui a dû travailler un mois de sa vie,
02:56qui ne sait même pas comment ça fonctionne.
02:57On est quand même sur des affaires extrêmement sérieuses qui sont l'État.
03:00Donc nous, dans cette affaire-là, on ne veut pas...
03:01Vous vous dites que Jordan Bardella, Philippe Doucet, est un incapable ?
03:05Je pense qu'il n'est pas en État de conduire les affaires des pays.
03:08Oui, ça, ça me paraît assez clair.
03:09Oui, vu la situation économique, sociale, financière et tout,
03:13je ne me crois pas à une fraction de seconde.
03:14Jean-Claude Dessier, Arnaud Benedetti, prenez parole.
03:17Ah, écoutez, j'aurais peut-être, M. Doucet, peut-être un pronostic.
03:20Est-ce que vous pensez que vous aurez ce soir ou demain
03:23un chef du gouvernement, un Premier ministre socialiste ou non ?
03:28Ça, je ne sais pas.
03:30Ça appartient au président de la République.
03:31Le problème qu'il y a depuis un an, c'est que finalement,
03:35un des problèmes d'Emmanuel Macron, et on le voit bien dans la crise politique,
03:38c'est qu'il n'a jamais admis finalement d'avoir perdu les élections initiatives.
03:42Parce que ce qui est passé il y a un an,
03:43déjà ce qui s'est passé après la présidentielle dans l'initiative,
03:47il n'a pas eu de majorité absolue.
03:48Premier sujet.
03:49Il tente d'en avoir une autre il y a un an.
03:51Il ne l'a pas.
03:52Et il continue comme s'il avait gagné les élections.
03:55Donc nous, nous ne les avons pas gagnées.
03:56Nous n'avons pas de majorité absolue.
03:58On s'est compté jusqu'à 10.
04:01Mais nous sommes un avion de majorité relative.
04:04En tout cas, il s'y est refusé.
04:06Et par ailleurs, au-delà de ça, au-delà d'un Premier ministre socialiste,
04:11la question, c'est comment on trouve un compromis.
04:14Comme d'ailleurs, pardonnez-moi, je vais citer quelqu'un qui a été socialiste,
04:18mais qui ne l'est plus, Gabriel Attal,
04:19qui a été de dire aussi, à un moment donné,
04:21dans une assemblée telle qu'elle est,
04:24il faut trouver des compromis.
04:25Nos amis allemands, néerlandais, belges, etc.,
04:28ils trouvent des logiques de compromis.
04:31Ça suppose de discuter.
04:32Vos amis allemands, si je puis me permettre, Philippe Doucet,
04:35trouvent des compromis après des élections
04:37et en suivant le choix des électeurs.
04:39Arnaud Benedetti.
04:39Oui, Philippe Doucet, il y a quelque chose que je ne comprends pas.
04:41Et d'ailleurs, il y a beaucoup de Français qui ne le comprennent pas.
04:44Vous avez une majorité très relative à l'Assemblée nationale.
04:47Ce n'est même pas une majorité relative,
04:48puisque vous auriez à peu près 210 députés.
04:51Donc, vous êtes obligé quand même de créer les conditions d'une alliance.
04:55Et ce que j'ai compris ce matin,
04:57en voyant Olivier Faure sortir de Matignon,
05:00c'est que, finalement,
05:02les socialistes ne veulent pas gouverner avec les macronistes.
05:05Alors, comment vous faites pour gouverner dans ces conditions ?
05:07Non mais, attendez, derrière, attendez.
05:09Derrière.
05:10Là, vous êtes dans des logiques,
05:12et M. Benedetti, vous êtes,
05:13si vous avez un manque informé, qualifié, expérimenté,
05:16sur toutes ces questions-là,
05:17là, vous êtes dans des logiques, de logique politique.
05:19Qu'est-ce que font ?
05:21Comment ils ont fait en Allemagne ?
05:22Prenons l'exemple,
05:23quand vous avez une majorité entre la CDU et le SPD,
05:26c'est comme s'ils avaient un accord entre les républicains et les socialistes.
05:29Bien, ça veut dire qu'ils traitent d'abord des sujets de fond.
05:31Ben voilà, donc la question que nous, nous avons posée,
05:34que nous reposons,
05:35c'est qu'est-ce qu'on fait sur la réforme des retraites ?
05:37On sait très bien qu'à la fin, on n'aura pas 100%,
05:40comme les républicains n'auront pas 100%.
05:42Mais ça s'appelle un compromis.
05:44Mais pour se mettre un compromis,
05:46c'est-à-dire qu'on ne met pas d'options,
05:47on ne met pas de doucaze a priori,
05:49et qu'on discute autour de la table.
05:51Un compromis, ça s'appelle un compromis.
05:53Mais le problème, là-dedans, que nous avons depuis un an,
05:55c'est qu'Emmanuel Macron n'a voulu lâcher sur rien,
05:58ni sur la fiscalité plus riche,
05:59ni sur les retraites,
06:01ni sur le pouvoir d'achat,
06:01ni sur rien.
06:02Mais si on redétricote la retraite,
06:06Philippe Bousset,
06:07ça va coûter 13 milliards d'euros.
06:09Parce que vous voulez qu'on les trouve,
06:10alors qu'on cherche 40.
06:11D'accord.
06:11Donc ça, vous pouvez vous dire
06:13qu'à ce moment-là, vous ne bougez pas.
06:15Ça veut dire que,
06:16si vous pouvez avoir cette position politique-là,
06:18il faut avoir une majorité à l'Assemblée.
06:20Vous ne l'avez pas.
06:21Parce qu'en fait,
06:22ni les différents partis du NSP,
06:24ni le Rassemblement National
06:25ne sont d'accord avec cette lecture-là.
06:27Donc à un moment donné,
06:28vous pouvez vous arc-bouter
06:30sur cette position-là,
06:31économique, tout ça,
06:32mais à l'arrivée,
06:32c'est que le pays
06:34où la majorité des forces politiques,
06:36qu'elles soient de gauche ou d'extra-droite,
06:38ne l'acceptent pas.
06:40Donc là, vous me faites,
06:41pardonnez-moi, du Macron.
06:42C'est-à-dire que vous vous arc-boutez
06:43sur un truc,
06:44on doit faire comme ça.
06:45Non, moi, je ne fais pas du Macron,
06:46Philippe Bousset, je constate.
06:48Non, mais ce que je veux dire,
06:49c'est que derrière,
06:50on peut s'arc-bouter
06:51sur cette position-là,
06:52sauf qu'elle n'est pas suivie
06:53par une majorité des gens.
06:54On peut considérer qu'ils ont peur,
06:55qu'ils ont raison et tout.
06:56C'est cette réalité-là.
06:57Donc, à un moment donné,
06:58il faut trouver les chemins
06:59dans le compromis.
07:00Il y a l'opinion des gens
07:03et puis après,
07:03il y a les urnes,
07:04M. Doucet.
07:05Oui, il y a les urnes,
07:07mais la réalité des urnes,
07:08c'est qu'Emmanuel Macron
07:09n'a pas de majorité absolue
07:10à l'Assemblée Nationale
07:11et qu'il est passé en force
07:13avec le 49.3 sur ce dispositif,
07:15mais on voit bien que ça bloque.
07:17Ça ne bloque pas que de notre côté.
07:19Sur les retraites,
07:20vous n'êtes pas une seconde entamé
07:22par ce que font nos voisins.
07:24Vous parliez des Allemands tout à l'heure
07:25qui ont l'art, en effet,
07:27ça leur demande parfois du temps,
07:28mais de trouver des compromis.
07:30Ils sont ou vont passer à 70 ans.
07:32Et la plupart des autres pays européens
07:34sont entre 66-67 et 70.
07:38Ça ne vous gêne pas.
07:38M. Dacier,
07:39vous n'allez pas me convaincre à moi
07:42de comment on doit faire
07:43sur l'histoire d'artiste.
07:44Là, on est dans une réalité politique,
07:46c'est qu'une majorité des forces
07:48à l'Assemblée Nationale
07:49n'est pas favorable à cette mesure-là.
07:51Vous pouvez considérer, vous,
07:53à tort ou à raison
07:54que cette majorité des députés
07:55ne comprend rien,
07:56à l'économie,
07:57mais c'est une réalité politique.
07:59Et comme vous disiez
08:00le camarade Lénine,
08:01comme vous disiez le camarade Lénine,
08:02les faits sont têtus.
08:03Donc il y a une majorité,
08:04y compris avec l'Assemblée Nationale,
08:05qui n'est pas
08:05avec la réforme Borde.
08:07Voilà, c'est ça la réalité.
08:08Voilà, et puis après,
08:09je peux vous citer
08:10d'autres personnes,
08:12Margaret Thatcher disait
08:13que le socialisme,
08:13c'était quand on avait terminé
08:14de dépenser tout l'argent des autres.
08:16Bon, si vous voulez,
08:17si vous voulez qu'on joue
08:18à ça, Philippe Doucet,
08:19bon...
08:20Non, mais simplement,
08:22je vais vous citer,
08:23je vais vous citer,
08:24Philippe Doucet,
08:26je vais vous citer
08:26ce que dit M. Lecornu,
08:28parce que c'est ça l'actualité.
08:29Sur Olivier Faure,
08:30qui veut un Premier ministre de gauche,
08:31voilà ce que dit M. Lecornu.
08:32Les gens de droite
08:33veulent un gouvernement de droite.
08:34Ceux de gauche
08:35veulent un gouvernement de gauche.
08:36J'ai demandé à Olivier Faure,
08:37s'il était prêt d'ici décembre,
08:39à participer à un projet
08:40de gouvernement total.
08:41il a répondu non,
08:42qu'il y avait une opposition
08:43et un gouvernement.
08:44Bon, on n'est pas plus avancé
08:46que ça, en attendant.
08:47Ah oui, c'est...
08:48Non, mais...
08:49Attendez,
08:49le point de départ,
08:50je rappelle au point de départ,
08:52nous, nous n'avions pas de...
08:54On l'a eu,
08:55on a fait la demande
08:56au moment, il y a un an,
08:57après la dissolution,
08:58les résultats de la dissolution.
09:00Depuis, là,
09:01toutes les discussions
09:02que nous avons eues,
09:02c'était nous,
09:03nous avons fait,
09:04depuis ce que nous avons plomblois,
09:06depuis notre université d'été,
09:07une série de propositions budgétaires.
09:10Ces propositions ont été rejetées
09:11à peu près à 95%.
09:13Je vous rappelle quand même,
09:15parce qu'on ne fiche pas
09:16oublier l'histoire.
09:16Nous, nous avons donné crédit
09:17à François Béroux
09:18qui nous a baladés.
09:20C'est ça l'arrêté.
09:21Et aujourd'hui,
09:21dans...
09:22Ah bon, on verra
09:22ce que ça donne ce soir
09:23et dans les heures
09:24et les jours qui viennent.
09:25Dans les propositions
09:26qu'a fait Sébastien Lecornet,
09:27on était même en deçà
09:28des propositions
09:29de François Béroux.
09:31Qu'est-ce que je vous dis ?
09:32Donc, à un moment donné,
09:33nous, on n'a pas...
09:34On ne se dit pas
09:34on veut le pouvoir,
09:35on veut les sièges.
09:40Donc, derrière,
09:41c'est comment on trouve
09:42un compromis
09:42sur les différents sujets
09:44fiscalité des plus riches,
09:47retraite, pouvoir d'achat,
09:48etc.
09:48Et puis, peut-être d'autres sujets.
09:49Moi, je ne sais pas de...
09:50Voilà.
09:51Mais ça, ça suppose
09:51de se mettre autour de la table
09:53et de discuter sans d'abord.
09:54Mais ça va sans doute être le cas
09:56parce qu'on ne va pas
09:56tout décider ce soir.
09:57Merci beaucoup, Philippe Doucet,
09:58d'avoir été avec nous.
10:00Merci à vous.
10:01J'ajoute que le prochain gouvernement,
10:03dit M. Lecornu,
10:03devait être complètement déconnecté
10:05des ambitions présidentielles
10:08pour 2027
10:10et que la situation
10:11permet au président
10:12de nommer un chef de gouvernement
10:15dans les 48 heures.
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