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  • il y a 4 semaines
Chaque soir, Julie Hammett vous accompagne de 22h à 00h dans BFM Grand Soir.

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00:00On va revenir sur cette image, c'est l'image de la journée, cette image des voleurs qui quittent le Louvre avec leur monte-charge.
00:11C'est un témoin qui a filmé leur fuite dimanche dernier. La vidéo circulait sur les réseaux sociaux, mais nos équipes ont pu l'authentifier.
00:22Je vous laisse regarder cette séquence, les cambrioleurs qui quittent le Louvre à bord de la nacelle.
00:29On les voit là. Peut-être Dominique Rizet, on peut les commenter ensemble ces images.
00:34On les voit donc descendre. On va les voir, on va les apercevoir derrière le mur et enfourcher leur mobilette.
00:40On les voit descendre, ils sont deux. Il y en a un qui a un casque, un autre qui a ce gilet jaune.
00:45Je crois que le gilet jaune va être retrouvé au pied du camion. Il y a un scooter, un gros scooter, un T-Max qui attend en bas.
00:54Et ils vont s'en aller, ils vont partir tous les deux. On saura entre-temps, grâce à Jérémy et au travail de Jérémy et aux équipes de Lignes Rouges.
01:02Qui va nous rejoindre dans un instant.
01:03Qui va nous rejoindre tout de suite. Que le projet était de brûler le camion nacelle, évidemment, parce qu'il est rempli d'éléments qui sont importants pour la police scientifique.
01:12Peut-être des cheveux, peut-être des poils, des éléments pileux, des cellules épithéliales, des empreintes digitales, de l'ADN, des postillons, etc.
01:19Tout un tas de choses qui pourront révéler des éléments qui pourront peut-être, quand on versera ces éléments au fichier des empreintes automatisées ou des empreintes digitales, donner des noms.
01:30Donc le projet était de brûler le camion. On sait qu'ils ont percé les réservoirs du camion.
01:35Il y avait aussi un jerrycan. Le jerrycan, on l'a vu le premier jour. Il était sous la nacelle. Le jerrycan qui devait servir à brûler le camion.
01:43Donc le camion n'a pas été brûlé parce que les surveillants sont arrivés, les surveillants du Louvre sont arrivés vite.
01:49Ils n'ont pas eu le temps de le brûler.
01:50Ils n'ont pas eu le temps de le brûler. Et il y a aussi les deux, comment ça s'appelle ?
01:55Les scooters.
01:57Comment ? Non, pas les scooters. Les meuleuses.
01:59Les disqueuses qui ont été retrouvées, qui ont été utilisées, les disqueuses, qui peuvent aussi révéler des traces d'ADN.
02:06Mais je m'arrête quand même sur ces images parce qu'elles sont dingues, filmées par un témoin qui observe avec sidération cette scène.
02:16On a presque l'impression qu'il quitte les lieux, Dominique Rizet, assez sereinement.
02:22Pour le braquer, je sais.
02:22Non, ils sont à l'arrache.
02:23Oui, alors, ils descendent à la vitesse de la nacelle.
02:27Oui.
02:28Vous avez raison, ils ne peuvent pas aller plus vite que la nacelle.
02:31Ils ne peuvent pas aller plus vite que la nacelle.
02:33Mais regardez, il y en a un quand même qui est un peu inquiet, qui surveille l'homme qui a le gilet jaune,
02:39surveille ce qui se passe en bas et se prépare au départ.
02:43Mais bon, c'est vrai qu'on n'a pas l'impression que ce sont des personnes en panique.
02:46Ils ont leur butin.
02:48Ils vont perdre une partie de leur butin en arrivant, en descendant de la nacelle.
02:53Mais ce ne sont pas des personnes qui sont en panique totale.
02:56Bruno Pommard, ancien instructeur du RAID, vous disiez qu'ils sont en panique pour vous.
03:04Oui, je pense qu'il y a eu quelque chose qui n'a pas fonctionné comme il fallait.
03:07C'est clair et net.
03:08Parce que normalement, le bout de bout d'ambition, c'était d'incendier le véhicule et toutes les traces potentielles qu'ils ont cessées.
03:14Donc ça, c'est un élément important pour la centaine, je crois, d'enquêteurs de la BRB qui sont sur le coup.
03:20Donc ça, c'est un élément, mais primordial pour pouvoir éventuellement retrouver ces individus.
03:25Ça, c'est encore une chose importante.
03:27Mais c'est vrai que jusque du début, les 7 minutes, 3 minutes 52, 88 millions d'euros, il faut rappeler.
03:32C'est pas mal quand même.
03:33Le préjudice et 88 millions d'euros, sans parler évidemment de la valeur historique.
03:38On ne peut pas dire que ce sont des pieds nickelés, comme on a vu à l'occasion des affaires de crypto-monnaie, etc.
03:43On a vu quand même que c'était des gens préparés, parce qu'il y a soit en interne de la complicité,
03:50il y a eu des repérages de faits, etc.
03:51Ça ne s'est pas fait en claquant des doigts, en disant, tiens, la fenêtre là, on ne sait pas si elle marche ou pas.
03:56Beaucoup de gens, et donc des sources de police, ont dit que cette fameuse fenêtre, la première, n'aurait pas fonctionné, l'alarme.
04:01Et visiblement, c'est le cas.
04:03En fait, elle a fonctionné.
04:05Elle a fonctionné.
04:05C'est ce que tu disais l'heure.
04:06Non, non, j'ai dit...
04:07Alors, attendez, je vous introduis quand même ce que Didier Rickner, fondateur du magazine La Tribune de l'Art.
04:11Bienvenue sur ce plateau.
04:12Merci.
04:13Non, j'ai effectivement été le premier à dire qu'il y a un mois...
04:16Elle ne fonctionnait pas.
04:16Elle ne fonctionnait pas, et ça a été confirmé par Laurence Descartes dans son audition.
04:21Il y avait un doute sur le fait qu'elle fonctionnait ce jour-là.
04:24Moi, j'ai eu une information maintenant, ça c'est certaine, elle a fonctionné quand même, et le Parisien aussi a eu à peu près.
04:29Le Parisien raconte ça.
04:30Mais la question, en fait, c'est qu'elle a fonctionné, mais qu'est-ce qu'elle a déclenché ?
04:32Je pense que personne ne répond à cette question, et au Sénat, ils ne nous n'ont pas répondu non plus.
04:38La question est, à partir du moment où l'alerte est donnée, enfin l'alarme fonctionne lors de l'intrusion au niveau de la fenêtre,
04:45le plan Ramsès normalement devrait être déclenché, et apparemment il n'aurait été déclenché que sur la seconde alarme.
04:51Je n'en sais rien puisqu'ils n'ont pas répondu, mais tout le mystère reste là.
04:54Mais moi, ça m'amène quand même à une réflexion.
04:56Je me dis qu'en fait, ils rentrent et ils sortent très facilement.
05:00Que serait-il passé si ça avait été pas un but de vol, mais un but terroriste ?
05:05Alors je sais qu'on a un peu baissé peut-être, et on est un peu moins vigilants que lorsqu'on était aux attentats,
05:10mais la première chose qui m'est venue d'à l'esprit, c'est de me dire,
05:13si quelqu'un était rentré armé avec des kalachnikovs, il pouvait arriver, tuer des gens et repartir de la même façon.
05:21Et je pense que tout ceci doit nous amener, au lieu d'essayer de couper les têtes des uns des autres,
05:25à revoir et à réfléchir...
05:26Faire référence à la directrice qui a présenté sa démission, qui a été refusée d'ailleurs par Asseldati.
05:30Je pense que ça ne va pas résoudre quelque chose pour l'instant,
05:32mais revoir les dispositifs de sécurisation des lieux qui reçoivent du public.
05:37Parce que là, on se rend compte que là, ce sont des millions de personnes qui passent à parler,
05:43Mais c'est pareil dans un centre commercial, c'est un peu pareil.
05:47Oui, mais ce n'est pas parce que c'est pareil qu'on doit se dire qu'on peut rentrer au Lourdes,
05:49avec des kalachs et tuer tout le monde.
05:51Il faut juste rappeler quand même, Laurence, c'est que ça fait 40 ans que la plaisante réduire,
05:57je dois le dire, qu'il y a eu des réunions, parce qu'on a le renseignement évidemment,
06:00les réunions, les hauts fonctionnaires sûrement qui gèrent ce site ont fait des réunions de travail
06:05pour renforcer la sécurité, pour essayer d'apporter des réponses.
06:09Que Madame Descartes, je veux bien qu'elle soit...
06:11La présidente du Lourdes.
06:13Oui, qui a été auditionnée hier.
06:14Qu'elle est en place à un moment donné, même si elle alerte les autorités au plus haut niveau,
06:18c'est-à-dire la ministre de la Culture, qui visiblement, elle dit qu'il n'y a pas de problème de sécurité,
06:21c'est une gabegie totale.
06:23Elle a reconnu des failles dans le système de surveillance extérieure.
06:27Mais que tout allait bien.
06:28Alors on va revenir là-dessus, mais juste avant quand même,
06:31nos équipes de ligne rouge, dont vous partez Jérémy Normand.
06:34Vous avez reconstitué minute par minute ce cambriolage spectaculaire.
06:40On vous en montre un extrait ce soir.
06:41J'ai couru à l'extérieur, je suis sorti par la pyramide, j'ai traversé les cours.
06:47J'avais une lampe torche à la main, en métal, et je me disais, peut-être qu'il va falloir que je me défende.
06:52Je suis arrivé en fait au moment où les malfaiteurs ont pris la fuite à scooter.
06:56Je ne suis pas arrivé le premier.
06:57Il y avait une très très forte odeur d'essence.
07:00Ils avaient percé les réservoirs du véhicule qu'ils ont utilisé.
07:04Il y avait un chalumeau qui n'était pas loin.
07:06Il est évident qu'ils comptaient mettre le feu à leur véhicule.
07:08Je pense très sincèrement que nous avons contrarié leur plan,
07:11parce qu'ils n'auraient jamais laissé de telles preuves.
07:14Ils ont même perdu un des éléments qu'ils comptaient voler,
07:16puisqu'ils ont perdu la couronne de génie qu'ils avaient initialement volée et qui est tombée par terre.
07:21Ce n'était pas cette séquence-là, mais ce n'est pas grave.
07:23On la verra un petit peu plus tard.
07:24Jérémy Normand, c'est vous qui avez recueilli ce témoignage.
07:27C'est un surveillant qui est arrivé sur les lieux au moment où les cambrioleurs partaient
07:31et qui a été témoin de la scène.
07:33Tout à fait, parce qu'on parle de l'extrême précision, l'extrême organisation,
07:37la méthode de ces malfaiteurs qui semblait très préparée.
07:40Mais cette méthodologie, elle semble avoir été mise sinon en échec,
07:44partiellement en échec.
07:45En tout cas, elle a été perturbée par l'intervention de certains agents de sécurité.
07:48Alors, on a vu ces vidéos depuis l'intérieur de la galerie d'Apollon
07:52où les malfaiteurs semblent pouvoir agir sans être dérangés par qui que ce soit.
07:57Parce que les surveillants, leur rôle, c'était d'abord de mettre à l'abri les visiteurs
08:01et ensuite de ne pas s'interposer.
08:02Ce n'est pas leur rôle.
08:03Mais dehors, à l'extérieur du musée, il y a d'autres agents de surveillance et d'accueil
08:07qui, eux, ont eu le réflexe de courir pour essayer de se rendre sur les lieux du méfait.
08:13Et lorsque le surveillant qu'on vient d'entendre arrive,
08:16c'est-à-dire qu'il a couru trois minutes, il était au niveau de la pyramide du Louvre.
08:20Donc, pour ceux qui connaissent un petit peu la géographie du Louvre,
08:21il a quand même couru trois minutes à toute vitesse pour arriver au pied du camion nacelle.
08:25Et là, comment ?
08:26C'est loin, je dis la distance.
08:27Exactement.
08:27Et là, il arrive, il voit les malfaiteurs partir en scooter.
08:31Et en fait, l'arrivée de ces surveillants, elle a perturbé, elle a précipité leur fuite.
08:35Et c'est la raison pour laquelle ce camion, dont on dépasse une odeur d'essence très forte,
08:41eh bien, il n'a pas été mis à feu parce que les malfaiteurs n'ont pas eu le temps d'allumer l'incendie,
08:45le brasier qu'ils avaient préparé.
08:46Ils avaient réuni tous leurs objets, le casque de moto, les disqueuses, tous leurs objets.
08:50Pour les faire brûler.
08:51Pour effacer les preuves, bien sûr.
08:52Eh bien, cela, ce n'a pas été possible, semble-t-il, notamment en partie...
08:57Parce que les surveillants sont intervenus.
08:58Les surveillants.
08:59Alors, ce soir, ils ne doivent pas dormir tranquilles.
09:01Enfin, depuis, ils ne doivent pas dormir tranquilles.
09:03Parce que dans un casque de moto, vous pensez bien qu'on va forcément retrouver quelque chose.
09:08C'est absolument impossible que dans un casque de moto, il n'y ait pas un élément qui soit exploitable par la police scientifique.
09:16Voilà.
09:16Donc, pas dormir tranquille pour ça.
09:18Et puis, en même temps, si on va un peu plus loin, à supposer que ces personnes-là soient arrêtées un jour,
09:23c'est un vol.
09:24C'est un vol simple.
09:25Il n'y a pas de violence.
09:26Il n'y a pas d'armes.
09:27Ça me fait penser, on en parlait à la rédaction tout à l'heure,
09:30ça me fait penser aux égouts du paradis, à Spadjari,
09:33qui avait braqué la banque après avoir creusé des tunnels sous la Société Générale de Nice
09:39et qui avait écrit, avant de partir sur les murs,
09:42« Sans haine, sans armes et sans violence ».
09:43Eh oui.
09:44Ça ne veut pas dire qu'il faut le faire.
09:46Ça ne veut pas dire que ces gens-là sont sympathiques.
09:48Ça veut dire que ces personnes-là, si elles sont arrêtées un jour, ne risquent pas grand-chose.
09:53C'est-à-dire ne risquent pas grand-chose ?
09:54C'est un vol.
09:54C'est un vol.
09:55Et un vol, bon alors, un vol par effraction, un vol avec...
09:58Mais ce n'est pas un vol de plus.
10:00Ce n'est pas un vol de plus.
10:01Alors, Bruno disait tout à l'heure, 88 millions.
10:03Mais un vol, c'est un vol.
10:05Que ce soit un vol de 10 euros ou un vol de 88 millions,
10:07il n'y a pas une peine pour 88 millions.
10:09Ça ne dépend pas de l'ampleur.
10:10Même dans ce cas-là, vous croyez ?
10:13Alors qu'il y a...
10:14Il y a tout un symbole derrière.
10:16Il n'y a pas de circonstance agravante.
10:18Il y a un peu plus, si c'est des œuvres d'art de Trésor National, un tout petit peu plus.
10:21Mais ça ne rentre pas d'un circonstance agravante.
10:25Non, mais c'est simplement le vol d'œuvres d'art est puni un peu plus,
10:28mais c'est un vrai problème quand même.
10:29Oui, mais la circonstance agravante, comme tu le disais, Dominique,
10:32c'est justement, effectivement, ça ne tient pas.
10:34Mais ce qui veut dire que ça a été vraiment bien prémédité,
10:36ils ont tout calculé, sans venir sans armes, ça c'était quelque chose.
10:40Et encore une fois, le coût a failli fonctionner à 90%.
10:44Il a bien fonctionné.
10:45Vous pensez, vous, qui êtes quand même expert en la matière,
10:49vous pensez qu'une opération comme ça,
10:51elle met combien de temps à être anticipée, préparée ?
10:54C'est peut-être plusieurs semaines, voire plusieurs mois.
10:56Il y a un ciblage bien précis.
10:57Tout est possible.
10:59Les gens, ils ont dû venir simplement en visiteur,
11:02voir ce qui se passait, comment c'était foutu.
11:03Est-ce qu'ils ont des complices à l'intérieur aussi ?
11:05L'enquête déterminera.
11:07Je rappelle qu'il y a une centaine d'enquêteurs d'ABRB qui sont sur le coup.
11:10Donc je veux dire, là-dessus, on va tirer les ficelles,
11:13comme on dit, et trouver une réponse à cette affaire.
11:15Alors, sans armes, il y avait quand même ces disqueuses,
11:17ces disqueuses industrielles qui sont des armes par destination.
11:20Et ce qui a aussi provoqué cette réaction de la part des agents
11:24à l'intérieur de la salle.
11:25C'est-à-dire que lorsqu'ils ont vu la vitre,
11:27il faut imaginer, il est 9h30, on est un dimanche matin,
11:30il y a déjà une trentaine de visiteurs présents dans la galerie.
11:33Des malfaiteurs cagoulés, l'important un casque de moto,
11:36rentrent dans la salle avec une disqueuse industrielle.
11:37Vous savez quoi ? On a retrouvé l'extra ligne rouge.
11:40On vous le montre tout de suite.
11:41On va se rendre compte.
11:41Les premiers visiteurs pénètrent dans le musée du Louvre
11:45quand un véhicule se gare au pied du bâtiment.
11:48Il est 9h30 lorsque ce camion nacelle arrive sous les fenêtres du musée du Louvre
11:54sur le quai François Mitterrand,
11:56donc vraiment à la vue de tous à ce moment-là.
11:58La nacelle s'élève le long du quai.
12:02Deux personnes vêtues d'un gilet jaune fluorescent montent l'échelle de ce camion.
12:07Ils arrivent sur un des balcons.
12:09Avec une disqueuse, ils cassent une vitre
12:11et réussissent à pénétrer par une porte-fenêtre.
12:15Il est 9h34, le cambriolage débute.
12:19Les malfaiteurs se dirigent vers la galerie d'Apollon
12:21au premier étage du musée.
12:24Un lieu emblématique,
12:25connu pour abriter les bijoux les plus précieux du Louvre.
12:29Jérémie, on se rend mieux compte comme ça,
12:31effectivement, avec des disqueuses, c'est impressionnant.
12:34Exactement, et donc c'est la raison pour laquelle
12:36les surveillants ont appliqué leur protocole.
12:38Alors ça peut générer des questionnements, des interrogations,
12:41mais leur protocole, leur consigne,
12:43c'est d'abord de mettre à l'abri les personnes,
12:44donc d'évacuer la trentaine environ de visiteurs
12:47qui se trouvaient dans la salle à ce moment-là.
12:48Et c'est ce qu'ils ont fait dans les tout premiers instants.
12:50Et ensuite, moi j'ai échangé avec l'un des surveillants
12:53qui était présent dans la galerie au moment du cambriolage,
12:56qui s'est réfugié à côté d'une issue de secours,
12:58il s'est planqué dans un coin,
12:59et il a filmé avec son téléphone pour, dit-il,
13:01donner des informations à la police.
13:03Et en fait, il a fait ce qu'il fallait faire.
13:05Il n'est pas formé au combat,
13:07il n'est pas armé, il faut quand même le rappeler,
13:09il n'est pas policier.
13:10D'ailleurs, c'est la première chose qu'il m'a dit.
13:11Nous sommes agents d'accueil, nous ne sommes pas policiers.
13:14Leur rôle n'est pas de s'interposer
13:15entre les voleurs et les bijoux,
13:16qu'ils protègent malgré tout.
13:17Ils ont bien réagi.
13:18Ils ont très bien réagi, absolument.
13:20Et même ceux qui sont sortis à l'extérieur
13:21ont été courageux d'aller au contact,
13:22parce qu'effectivement,
13:23ils auraient pu peut-être se faire cogner dessus.
13:26Parce qu'ils ne savent pas qu'ils ne sont pas armés.
13:29Personne ne sait.
13:30Personne ne sait.
13:30On ne peut pas le voir.
13:31Mais visiblement, de toute manière,
13:33c'était tellement bien calculé,
13:34parce qu'on aurait pu mettre en joue,
13:35il y en a un qui aurait pu continuer à mettre en joue les gens.
13:37Mais là, ils n'ont pas bougé, ils ont entendu.
13:39Il y avait des gens qui visitaient normalement.
13:40C'était sûrement bien calculé
13:42pour que l'alarme générale soit déclenchée,
13:45soit déconnectée, effectivement.
13:46Donc, ça enlevait une alarme déjà.
13:48Le seul bémol, c'est encore une fois
13:50cette fameuse caméra dont explique la directrice
13:52qui n'était pas axée sur le bon axe.
13:55Bon, ça fait plus de sourire.
13:56À l'extérieur, effectivement.
13:57Didier Rickner.
13:58Oui, il y a une image qu'on voit.
14:00Si on peut revoir l'image de la salle qui descend,
14:02il y a quelque chose que personne n'a remarqué
14:03et qui m'interroge depuis longtemps.
14:05C'est cette palissade-là.
14:06Et vous voyez, là, il y a une espèce de...
14:07On ne sait pas très bien quoi.
14:08Ça fait des mois, ça fait des années
14:10qu'il n'y a pas de travaux ici
14:12et qu'il y a une palissade qui reste avec des...
14:14Et ça, c'est un endroit quand même
14:15qui est juste au bas de la...
14:17Ce n'est pas surveillé du tout.
14:19À la limite, ils s'installent là-dedans.
14:20Et puis, ils montent une échelle.
14:21On les voit encore moins.
14:23Et c'est encore...
14:23Il y a vraiment un problème de sécurisation.
14:24Quand on voit ça, moi, je trouve
14:25que c'est très, très étrange.
14:26Il y a eu des travaux depuis des années.
14:28Des années.
14:29Depuis des années.
14:29Alors, il y a eu des travaux à un moment donné.
14:31Mais ça fait un moment
14:31qu'il n'y a plus de travaux
14:32et que je me demande pourquoi...
14:33Pourquoi ça reste, c'est ça ?
14:35Pourquoi ça reste ?
14:35D'ailleurs, au moment des travaux,
14:36il y avait une guérite
14:37avec des surveillants de ce côté-là
14:39qui, si cette guérite était restée sur place,
14:43eh bien, il y aurait eu un surveillant
14:44qui aurait pu voir le camion arriver.
14:46Mais il n'y a plus de guérite
14:48qui a été enlevée après l'arrêt de changement.
14:50Je crois que depuis dimanche, en fait,
14:51ce qui exaspère énormément
14:52de beaucoup de Français,
14:54c'est qu'en fait, on explique, effectivement,
14:56que les gardiens ont fait le job.
14:59On explique que les alarmes ont fonctionné.
15:02On explique qu'apparemment, la vitrine,
15:04parce que quand même,
15:05la directrice l'a dit,
15:06était assez solide,
15:07puisqu'il en a dû passer la main.
15:09Ils ont eu du mal à l'acier, quand même.
15:10Oui, mais...
15:11C'est un peu le problème.
15:11Elle a cassé.
15:12Non, mais je veux bien.
15:13Mais enfin, moi, je suis désolée.
15:15Personne ne m'a dit
15:16que ce propos-là avait été approuvé
15:18par des Français
15:19qui entendent quelqu'un qui vous dise
15:20vous voyez, c'est solide,
15:21parce qu'on a réussi.
15:24Ça a été difficile pour eux
15:25d'y passer la main.
15:26Et tout ceci amène
15:27à une analyse du sujet
15:30un peu plus globale,
15:31parce qu'on se dit, en fait,
15:33tout va bien,
15:33sauf que le dispositif
15:35n'était pas bon.
15:36Et là, c'est un profond questionnement
15:39qui remet en cause,
15:40si vous voulez,
15:41la volonté même
15:41de bien faire de l'État
15:43et la volonté
15:44de pouvoir protéger notre...
15:45Alors, là-dessus,
15:46elle a reconnu des failles,
15:47la directrice du Louvre,
15:48lors de son audition au Sénat.
15:51Et il y a des travaux
15:52qui étaient en cours,
15:53justement,
15:54pour la sécurisation des lieux.
15:56Si vous voulez,
15:56je pense à tout un système
15:58qui dysfonctionne
15:59et pas seulement sur ce sujet.
16:01C'est-à-dire que vous pouvez avoir
16:02des gens qui sont au sein
16:03d'un établissement
16:04et qu'on ne se dise pas,
16:05pardon, mais tiens,
16:06cette fenêtre,
16:07quand même,
16:07un peu léger.
16:08On va reparler des mesures
16:10qu'elle propose,
16:11notamment un commissariat,
16:12peut-être,
16:12au sein du Louvre,
16:13ce genre de choses.
16:14On va vous entendre là-dessus,
16:14mais juste avant,
16:15quand même,
16:15ce même surveillant...
16:16Ce surveillant
16:18que vous avez interviewé,
16:19Jérémy Normand,
16:20c'est lui qui a dit
16:21« Oh là là, attention,
16:22il vient de faire tomber quelque chose
16:23et c'était la fameuse couronne. »
16:25Exactement.
16:25On va mettre un petit peu de joie,
16:27un peu de lumière
16:28dans ce dont on parle.
16:29On parle de quoi ?
16:29On parle du butin
16:30qui a été dérobé.
16:31Mais dans ce butin,
16:31vous le saviez,
16:33il y avait neuf bijoux dérobés
16:35et finalement,
16:37l'un d'entre eux
16:37a été retrouvé.
16:38Peut-être le plus précieux,
16:39la couronne, bien sûr,
16:40de l'impératrice Eugénie.
16:41Et cette couronne,
16:42c'est le surveillant
16:43que l'on va entendre maintenant
16:44qu'il a trouvé.
16:45Écoutez comment il a observé
16:46et décelé ce scintillement
16:48à travers les forêts.
16:50Je me rappelle avoir dit
16:51aux polifiés
16:52« Regardez,
16:53il y a quelque chose en bas
16:54et c'est très probablement
16:55un objet
16:57qui a été laissé tomber
16:58par les voleurs. »
17:00Et il s'agissait en fait
17:01de la couronne
17:01de l'impératrice Eugénie ?
17:03Oui, exactement.
17:04Donc vous êtes avec vos collègues
17:05les premiers à l'avoir retrouvé ?
17:07Oui, c'est ça, exactement.
17:08Je ne peux pas vous dire
17:09que j'ai sauté de joie
17:11en disant
17:12« Ah bah tiens,
17:12surtout en plus
17:13que manifestement
17:15l'objet avait souffert
17:16et malgré la tristesse
17:18de le voir abîmé,
17:20nous sommes tous contents
17:21que la couronne d'Eugénie
17:23ait pu être sauvegardée. »
17:25Voilà, la couronne d'Eugénie
17:26qui est abîmée
17:27mais qui a pu être sauvegardée.
17:29Et qui pourra être réparée,
17:30pardon d'un mot,
17:31Laurence Descartes,
17:32la présidente du Musée du Louvre
17:33qui disait hier,
17:34qui nous apprenait hier
17:34devant le Sénat
17:36qu'à priori,
17:38cette couronne,
17:39même si sa réparation
17:40devrait être délicate,
17:41je cite,
17:42elle pourrait être réparée.
17:43D'ailleurs, un dernier mot,
17:44elle a été abîmée
17:45davantage par l'extraction
17:47de sa vitrine
17:48que par la chute éventuelle,
17:50que ce soit du premier étage
17:51ou du sol.
17:51Ce qui dit aussi
17:52quand même quelque chose
17:53de la violence
17:53du cambriolage
17:54et aussi de la stupéfaction
17:56qui a dû saisir
17:56à la fois les visiteurs,
17:57les surveillants dans la salle
17:58parce que
17:59des disques industriels,
18:01des coups de coude,
18:01tout ça pendant quand même
18:02quatre minutes,
18:03c'est d'une extrême violence
18:04et au point où ils ont
18:06déformé la couronne,
18:07probablement,
18:08en l'extrayant de sa vitrine.
18:09Sur l'enquête, justement,
18:10quatre hommes
18:11qui sont activement recherchés
18:12avec huit joyaux
18:13de la couronne de France.
18:15Les caméras
18:16ont quand même pu filmer
18:17leur départ,
18:19leur fuite.
18:20On les voit
18:21prendre le périphérique.
18:25Un scooter d'abandonnée,
18:26un gilet retrouvé.
18:27Exactement.
18:28Ces caméras, en tout cas,
18:29elles vont être au cœur
18:29de l'enquête.
18:30Elles sont en train
18:31d'exploiter les caméras
18:32de toute cette zone
18:33autour de Paris.
18:35Bien sûr.
18:36Lorsqu'on parle d'inutilité,
18:37j'entends certaines
18:38de l'inutilité
18:39de la vidéosurveillance.
18:40L'exemple est flagrant ici.
18:42C'est-à-dire que ça va être
18:43tout ça décortiqué
18:44par les services de police,
18:45par les enquêteurs
18:45de la BRB,
18:46encore une fois,
18:47et analysé
18:48pour essayer de retrouver
18:49le trajet de fuite
18:50des individus.
18:51Donc ça,
18:51oui,
18:52c'est une évidence
18:53essentielle, je dirais,
18:54en matière d'éléments
18:56d'enquête.
18:56Et c'est une course
18:57contre la montre
18:58pour essayer de retrouver
18:59les bijoux
18:59avant que les malfaiteurs
19:00ne s'attaquent aux bijoux,
19:02avant qu'ils décident
19:05les diamants...
19:06Enfin, les diamants,
19:07oui, non,
19:07on ne fait pas fondre les diamants,
19:09on les retaille.
19:10Alors, qu'on les retaille
19:11avant qu'on s'attaque
19:12aux bijoux eux-mêmes.
19:13Mais on parlait
19:13de 88 millions d'euros,
19:15ça c'est peut-être le prix,
19:16parce que 7 de ces 8 œuvres
19:18ont été achetées
19:18il n'y a pas très longtemps,
19:19dans les dernières années,
19:20par le Louvre.
19:22Ça ne vaut pas 88 millions d'euros
19:23s'ils les défont,
19:24parce que la plupart
19:25de ces bijoux sont des petits diamants
19:26qui n'ont pas
19:27une grande valeur.
19:29Les saphirs,
19:30il y en a quelques-uns
19:31des saphirs de Céan
19:31qui sont de belle qualité,
19:32mais les bijoux royaux
19:34étaient faits pour être vus de loin,
19:35ils ne sont pas faits
19:35avec les meilleures pierres.
19:37Est-ce qu'ils vont les déceler ?
19:39Je ne sais pas,
19:40j'espère que non.
19:41Il faut rappeler
19:41qu'à Dresde,
19:42en 2019,
19:44je crois,
19:45il y avait eu un cas
19:46de la même...
19:46Et on a retrouvé,
19:47longtemps après,
19:48les bijoux.
19:49Intact.
19:49Intact, oui.
19:51Combien de temps il faut,
19:51sinon, par exemple,
19:52pour déstructurer...
19:54Ça, je ne sais pas trop.
19:55En plus, oui,
19:55c'est quand même un travail.
19:56Là, on est course contre la montre,
19:57on a tous l'angoisse
19:58de se dire chaque jour
19:59qu'ils passent.
19:59J'ai l'angoisse de cela,
20:00mais ce n'est pas sévisonnant.
20:02Après, il faut les revendre.
20:03Un bijoutier,
20:04ils savent tout,
20:04tout le monde est au courant de cela.
20:05De un coup,
20:06on voit arriver plein de petits diamants,
20:07ils vont se douter.
20:08Enfin, il y a un danger.
20:09Alors, évidemment,
20:09s'ils arrivent déjà
20:10avec les petits diamants,
20:11ce sera terminé.
20:12Je ne suis pas certain
20:13que ces objets
20:14vont être déposés.
20:15En tout cas,
20:16j'espère que non.
20:16Est-ce qu'il y a une possibilité
20:17qu'ils ne soient pas
20:18pour la revendre
20:19pour les voleurs,
20:20mais que quelqu'un
20:20ait commandé ce vol ?
20:21C'est pareil.
20:22Je n'ai jamais eu
20:23d'exemple précis.
20:24Quelqu'un qui a de l'argent
20:25et qui veut collectionner
20:26ce type de bijoux,
20:28il les a.
20:28Il y a des bijoux de la couronne
20:29qui sont encore sur le marché.
20:31Ceux-ci ont été achetés.
20:32Ils l'achètent plutôt que ça.
20:33Je n'ai jamais compris.
20:34Il y a un an,
20:35au musée Cognac-Jet,
20:37un casque du même type
20:38avait eu lieu
20:38avec des objets
20:39tout aussi précieux,
20:40des tabatières extraordinaires
20:41appartenant au roi d'Angleterre,
20:42au Louvre,
20:42au Victorian Albert Museum.
20:44On les a retrouvés
20:44un an après.
20:45Donc, il y a quelqu'un
20:47qui les a volés,
20:48pas pour les dépecer,
20:49ça n'avait pas de sens.
20:50Mais les bijoux de Charles...
20:51On ne l'a jamais retrouvés,
20:52mais elle existe peut-être encore.
20:53Je n'en sais rien.
20:54Donc,
20:55le cas de figure
20:56que vous évoquez là,
20:57ça a été volé
20:58pour simplement
20:59les conserver,
21:00les avoir.
21:00Ça aurait pu être
21:01une commande,
21:01comme le dit Victor Hérault.
21:02Il peut y avoir
21:02des armeurs à l'assurance,
21:03mais là,
21:03ce n'est pas assuré.
21:04Mais éventuellement du chantage.
21:05On peut imaginer un chantage.
21:06On a les objets.
21:08Mais en tout cas,
21:10je ne m'explique pas.
21:11On passe un chantage
21:12un peu difficile.
21:14Donnez-nous Emmanuel Macron,
21:15on vous rend.
21:16Envoyez-nous un chèque.
21:17Ça va être compliqué.
21:19On bavarde parce qu'on n'en sait rien.
21:23Peut-être qu'un collectionneur
21:24les a voulus.
21:25Peut-être qu'ils vont être démontés.
21:27Peut-être qu'on ne sait pas.
21:28On ne sait absolument pas.
21:29Le bonheur serait
21:29qu'on les retrouve intacts.
21:32Mais bon,
21:34qu'est-ce qu'on sait
21:36de ce que vont faire
21:36de ces objets
21:37et ceux qui les ont volés ?
21:39On avait retrouvé
21:40la joconde
21:40deux ans plus tard,
21:42volée en 1911,
21:43votre prouvée en 1913.
21:44Mais on ne la démonte pas.
21:45C'est un autre chose.
21:46On ne la démonte pas
21:47comme un diadème.
21:48La salière de Benvenuto Cellini
21:49du XVIe siècle
21:50qui était un objet
21:50de la refèvre
21:51extrêmement précieux,
21:52on l'a retrouvée.
21:53Là où il faut se poser
21:54la bonne question,
21:54j'entendais il y a quelques jours
21:56ou hier même
21:56que certains pensaient
21:58mettre un commissariat
21:59de police au sein de l'ouvre.
22:01On délire complètement,
22:02franchement.
22:02Pourquoi on délire ?
22:03On délire.
22:04Ça ne vous a pas échappé
22:05que nos 153 000 policiers,
22:06nos 100 000 gendarmes
22:07et si on met
22:08les policiers municipaux aussi,
22:09ce qui est normal,
22:10n'arrête pas de faire
22:11un tas de missions
22:12qu'on n'imagine même pas.
22:13Si en plus,
22:14on met un commissariat au Louvre,
22:16écoutez, vous savez,
22:16il y a quelque chose
22:17dans la sécurité globale
22:18qui s'appelle
22:19les sociétés de sécurité privées.
22:20Il faut les mettre en avant.
22:21Il y en a qui sont très spécialisées
22:23et qui sont capables,
22:24comme ça se fait à l'étranger,
22:24en Europe,
22:25de pouvoir assurer la sécurité
22:27même avec des gardes armées.
22:28Il y a certaines sociétés de sécurité
22:30qui ont des agents
22:31de sécurité armés.
22:32Donc, on met une société
22:34de niveau top.
22:36Il y en a 4-5 en France
22:37qui sont capables
22:38de faire ce genre de travail
22:39en complément
22:40de ce qui existe
22:41en matière de sûreté,
22:42c'est-à-dire des agents
22:43qui sont là pour l'évacuation
22:45pour l'incendie
22:45comme fait Securitas, etc.
22:46D'autant plus que ça ne m'a pas l'air
22:47d'être une question de distance
22:48parce que le commissariat
22:49le plus proche
22:49n'était pas à des kilomètres.
22:50En plus,
22:51ils sont mis en train de l'inétre.
22:52Oui, c'est ça.
22:53Il y a un vrai sujet
22:54sur la sécurité de cette...
22:55Moi, ce qui nous scandalise,
22:57permettez-moi d'y revenir,
22:58c'est encore une fois
22:58de voir la cascade
23:00de...
23:00C'est la responsabilité
23:01de personne, en gros.
23:02C'est arrivé, c'est con,
23:03il y a 88 millions de milliers
23:04qui sont partis,
23:05mais on a l'impression
23:06que c'est la faute de personne.
23:07Parce qu'à un moment donné,
23:08il faut prendre un peu
23:08des responsabilités
23:09et je trouve que là-dessus...
23:11Et c'est-à-dire alors,
23:12qui est responsable selon vous ?
23:13Mais qui est responsable selon vous ?
23:14La ministre de la Culture ?
23:16Mais du Régalier, alors.
23:18Dati est arrivé il y a quelque temps,
23:21mais ça dure depuis 40 ans
23:22puisque Rachida Dati
23:23l'a dit elle-même.
23:24En 2024.
23:24Oui, exactement.
23:26Et en 2022, en 2023,
23:27il y a eu des audits.
23:28L'administrateur général Kim Pham
23:31l'a signalé dans un...
23:33Comment on appelle ça ?
23:34Il y a eu un rapport.
23:35Il y a personne qui a bougé, quoi.
23:38Et Laurence Descartes,
23:39elle-même...
23:39Elle, Laurence Descartes elle-même...
23:41Elle avait quand même
23:41la question de la parole
23:42sur le dossier.
23:43Laurence Descartes,
23:44elle a dit
23:45j'ai alerté depuis longtemps, etc.
23:46C'est exact.
23:47Moi, je l'ai rencontré il y a deux ans.
23:48Elle alertait.
23:49Mais qu'est-ce qu'elle a fait
23:49depuis qu'elle a alerté ?
23:50En fait, elle veut faire
23:52son grand projet
23:53avec Emmanuel Macron
23:53d'entrée du Louvre,
23:55de salles creusées, etc.
23:57qui coûtent très cher,
23:58on n'a pas l'argent.
23:5980 millions d'euros ?
24:00Non, beaucoup plus.
24:02800 millions d'euros.
24:03Ah bon, alors j'ai oublié un zéro.
24:05800 millions d'euros.
24:06Et elle met la sécurité
24:07et tout ça dedans
24:08parce que ça permettrait
24:09de faire passer ce truc-là.
24:10Mais c'est la sécurité
24:11qu'il faut faire tout de suite.
24:12Et elle est arrivée
24:13il y a quatre ans.
24:14Et elle a mis deux ans,
24:15c'est ce qu'elle a dit,
24:15elle a mis deux ans
24:16pour étudier,
24:17pour faire une étude
24:18de la vidéosurveillance.
24:20Et elle a mis deux mois
24:21pour décider
24:22ce qu'on allait faire
24:23en architecture.
24:24Et elle est en train
24:25de chercher,
24:26il y a un concours d'architectes,
24:28on est presque au bout
24:28du concours d'architectes.
24:30En deux mois,
24:30elle a fait ça.
24:31C'est totalement délirant.
24:32Mais il y a une enquête
24:33administrative de toute façon.
24:34L'enquête administrative,
24:35en complément
24:36de l'enquête judiciaire,
24:38elle va permettre
24:38de normalement déterminer
24:42qui a des responsabilités,
24:44si vous voulez.
24:44C'est deux ans
24:45à surveiller.
24:46Le système de vidéosurveillance
24:47est passé à côté du fait
24:48que la seule caméra
24:49qui pouvait filmer le balcon
24:50ne filmait pas le balcon
24:51et filmait à côté.
24:52Ça, c'est quand même
24:52deux ans.
24:53Il faut la remercier ?
24:55Non, non,
24:56il ne faut pas la remercier.
24:57Oui, la remercier.
24:58Il faut la remercier,
25:00mais il a remercié vraiment.
25:01Moi, j'ai mon avis.
25:02Vous vous dites
25:02qu'elle aurait dû partir.
25:03Elle devrait partir,
25:04je le pense vraiment.
25:05Elle a reconnu quelque chose
25:08où elle a reconnu
25:09que la vidéosurveillance extérieure
25:11ne fonctionnait pas.
25:12C'était difficile
25:12de dire le contraire
25:13puisqu'on veut ce qu'il a.
25:14Mais tout le reste
25:15a fonctionné.
25:15Dans son audition,
25:17j'ai écouté un entier hier,
25:18dans son audition,
25:19il dit,
25:19pour répondre évidemment,
25:20c'est là où on voit
25:21qu'on se cache quelque part,
25:23qu'ils avaient rajouté
25:24une soixantaine de caméras.
25:25Waouh !
25:26C'était formidable.
25:27Donc la sécurité,
25:28elle est réglée.
25:29Donc ils ont parlé,
25:30c'est très malin,
25:30c'est des éléments de langage
25:31comme toujours.
25:32Ils ont mis 60 caméras en plus.
25:34Formidable,
25:34il y en avait 180,
25:35il y en avait 60,
25:36et tout va bien.
25:37C'est un scandale.
25:38Franchement, c'est un scandale.
25:39Pourquoi il en faudrait plus
25:40travailler, si vous voulez ?
25:41Largement plus.
25:42Mais maintenant,
25:43avec tout ce qu'on fait
25:43en caméras gyroscopiques,
25:46etc.,
25:47on peut couvrir
25:48les 95 000 mètres.
25:50Alors justement,
25:51Bruno Pommard,
25:52qu'est-ce que vous feriez
25:53si vous étiez en charge,
25:54si vous dirigeiez le Louvre
25:55à la place de Laurence Descartes ?
25:57Qu'est-ce que vous feriez
25:58en termes de sécurité
25:59pour sécuriser un musée
26:01tel que le Louvre ?
26:02Je vais vous donner un scoop.
26:03Au-delà de la vidéosurveillance,
26:05en renforcement des agents de sécurité,
26:07avec des agents armés,
26:07pourquoi pas ?
26:08Vous savez quoi ?
26:10Sur un autre plateau,
26:11on m'a soufflé.
26:12On met des copies.
26:14Non, je ne suis pas d'accord du tout.
26:15Je ne suis pas d'accord du tout.
26:16Un musée expose...
26:17T'as la tour de Londres,
26:18on a des copies.
26:20Mais donc, pardon,
26:22mais c'est...
26:22La tour de Londres,
26:23ce sont des originaux,
26:24d'ailleurs,
26:24ils sont très bien prévus.
26:25Non, l'armée...
26:26Non, mais non, mais non.
26:27Mais donc, c'est la fin de l'art.
26:29On va au musée
26:29pour voir des copies.
26:30Ça n'a aucun sens.
26:31Mais pourquoi pas ?
26:31Autant faire la vidéo
26:32sur Internet.
26:33Moi, je ne vous parlez au niveau sécurité.
26:33et après, vous faites ce que vous voulez.
26:34Non, mais non, mais non.
26:35Le résultat, c'est 88 millions.
26:37Mais pardon,
26:37si on n'est pas capable
26:38de protéger nos originaux...
26:40En tout cas, il faut savoir que...
26:40Attendez, pas tous en même temps.
26:41Notre-Dame est un artiste.
26:42C'est un spécialiste, j'entends.
26:44Alors, Didier Hickey.
26:45Laurence Descartes a expliqué
26:46aussi qu'elle avait sécurisé le périmètre
26:50parce qu'elle avait mis
26:50de nouvelles grilles
26:51aux tuileries, etc.
26:52Mais on ne pouvait pas faire
26:53les deux en même temps ?
26:54Elle a l'air d'en dire
26:55que c'était une première phase
26:56et ensuite qu'on allait faire ça.
26:57C'était absurde.
26:57Ce n'est pas les mêmes personnes
26:58qui travaillent.
26:59On pouvait faire tout ça
27:00en même temps.
27:00La Joconde, ce n'est pas une copie ?
27:01Oui, la Joconde est authentique.
27:03Mais non, tout ce qui était
27:04exposé au Louvre est authentique.
27:04Heureusement.
27:05On ne peut pas.
27:06Si c'est pour aller voir des copies,
27:07il n'y a pas besoin de musée.
27:08Moi, je voudrais rajouter
27:09encore un problème.
27:10Si vous voulez,
27:11vous avez reçu sur votre plateau
27:12le président de la Cour des comptes
27:13tout à l'heure
27:14qui n'était pas content du tout
27:15qu'elle remette en cause...
27:16C'est un mot comme ici.
27:17Voilà.
27:18Qui n'était pas content du tout
27:19qu'elle remette en cause le rapport.
27:21Parce que déjà,
27:22tout le monde insinue
27:23que c'est la Cour des comptes
27:23qui l'a fait fuiter.
27:24Et lui, il assure que non.
27:25Mais ce rapport avait été remis
27:27de toute façon
27:28à d'autres autorités.
27:30Et il a vraiment...
27:31Et il disait à la Cour des comptes
27:32qu'il n'y en a que 4 personnes
27:33qui avaient le rapport.
27:34Il y en a 4 ?
27:35Au sein de la Cour des comptes.
27:36À l'extérieur.
27:36Au sein du Louvre,
27:38seulement il y avait 4 personnes
27:39qui avaient le rapport.
27:40Donc lui, il pense que...
27:41Mais enfin, ça va quand même...
27:42Il était très tendu sur le fait
27:43qu'elle puisse remettre en cause
27:45les chiffres qui ont été donnés
27:46dans le rapport
27:47alors que ce rapport
27:49n'est pas finalisé
27:50puisqu'ils sont dans le contradictoire.
27:51Voilà, c'était juste
27:52pour replacer
27:53un élément supplémentaire
27:56qui, à mon avis,
27:56va saler un petit peu
27:57la situation.
27:58Mais vous, en tout cas,
27:59Didier Richtner,
28:00la possibilité de mettre
28:01des copies, ça vous...
28:03Ah bah oui, oui, oui.
28:04C'est même impossible pour vous ?
28:05Pour moi, c'est impossible.
28:06Un musée...
28:07Alors, il n'y a pas des musées
28:08qui le font.
28:09À Versailles,
28:10ils exposent des copies de meubles
28:10parce qu'ils n'ont pas l'original.
28:12Mais il y a plein de musées en Europe.
28:13Non, non, très peu de musées
28:14exposent des copies.
28:15Non, non, j'assure.
28:15Le musée des monuments français
28:17expose des copies en plâtre
28:19parce que c'est sa destination.
28:21Le Victorian Albert Pusin
28:22a une partie
28:22où ce sont des grandes sculptures
28:24qu'on trouve un peu partout
28:25en Europe
28:26et qui ont des répliques.
28:28Mais on le sait.
28:29Non, pour moi,
28:31la Tour de Londres
28:31expose des...
28:32Mais en tous les cas,
28:33il y a une question,
28:34c'est que, bon,
28:35effectivement, on voit bien,
28:36c'était sans doute...
28:37C'est insuffisant
28:38les dispositions de sécurité
28:40au Louvre.
28:42Mais sur l'ensemble
28:43des grands musées
28:44au niveau mondial,
28:45c'est un peu la même chose.
28:47Au fond, on n'est pas...
28:48J'ai regardé
28:49au niveau investissement,
28:51on n'est pas moindre.
28:52Donc, au fond,
28:53c'est plutôt les musées publics
28:55qui, globalement,
28:56n'ont pas les moyens
28:58de...
28:58Les privés sont bien sécurisés.
28:59N'ont pas les moyens
29:00parce qu'ils sont grands,
29:01parce qu'ils sont difficiles
29:02à sécuriser
29:03et que ça coûte
29:04extrêmement cher pour les États.
29:05Je ne connais pas.
29:06Simplement, là,
29:06ce qu'on s'aperçoit,
29:07ne comparons pas.
29:08Regardons ce qui a été fait,
29:09on voit qu'il y a plein de failles
29:10et qu'on avait l'argent
29:11pour le faire.
29:12Oui, c'est ça.
29:12Il faut se rappeler
29:13qu'on avait l'argent.
29:14Elle a l'argent pour le faire,
29:15c'est une question de priorité.
29:16Alors,
29:18un des rédacteurs en chef
29:20m'envoie ce message.
29:22À Tour de Londres,
29:23c'est des vitrines en verre pare-balles,
29:25sans caméra,
29:26des portes blindées,
29:28un système de tapis roulant
29:30pour qu'on ne puisse pas stationner
29:32devant les bijoux.
29:32On passe devant.
29:34Et effectivement,
29:34des gardes armés
29:36qui règuent sur les bijoux.
29:37Ce n'est pas des faux.
29:38Il n'y a pas de conflit.
29:39On ne serait pas tout ça.
29:39Vous vous dites,
29:42la solution,
29:42c'est peut-être de mettre des faux.
29:43On n'est pas d'accord
29:44sur le plateau.
29:45Si vous deviez,
29:46vous,
29:46vous occuper de la sécurité
29:48du Louvre,
29:48tel qu'il est là,
29:49avec des vrais,
29:50qu'est-ce qu'il faut faire ?
29:51Écoutez,
29:51des cloches blindées,
29:53évidemment,
29:53pare-balles,
29:54ce qu'a dit votre rédacteur en chef.
29:56Pourquoi pas ?
29:56Mais il faut mettre le maximum,
29:58c'est-à-dire,
29:59des gardes de sécurité armée,
30:00je pense que c'est une nécessité.
30:02Ça permettra
30:03à ceux qui ont des vélités
30:04de venir cambrioler,
30:06se dire,
30:06ouf,
30:06il y a quand même des gens armés
30:07qui sont capables d'intervenir.
30:09Là,
30:09il faut vraiment un cadre juridique
30:10très cadré,
30:11c'est le cas de dire,
30:12et ensuite,
30:13rénover l'ensemble,
30:14évidemment,
30:14de toutes ces salles,
30:15non seulement au niveau pratique,
30:17mais au niveau sécuritaire.
30:18Et là,
30:18il y a un gros travail à faire,
30:19parce que je vous dis,
30:20on dit qu'il y a 87 000 mètres carrés,
30:22je crois,
30:22mais bon,
30:23les 87 000 mètres carrés
30:24ne sont pas à protéger systématiquement.
30:26Et on fait ça avec quel argent ?
30:27Il y a 300 millions de budget,
30:29je crois.
30:30Il y a 300 millions de budget,
30:31plus l'argent de la vie.
30:32Il faut savoir,
30:32où on met l'argent.
30:35C'est-à-dire,
30:35madame a refait une salle de réception
30:37de 600 000 euros.
30:38Ce n'est pas grand-chose,
30:38effectivement.
30:39Elle a quand même un petit peu expliqué
30:41que ce n'était pas seulement
30:42une salle de réception,
30:43c'est des salles de réunion.
30:45Oui,
30:45c'est pas pour sa défense.
30:46Une salle de réunion,
30:47j'ai enquêté dessus,
30:47une salle de réunion
30:48dont seule la secrétaire
30:50de Laurence Descartes
30:51a le planning.
30:52Tout ce qu'elle a dit,
30:53c'est un point de gestion.
30:54Oui,
30:54parce que dans l'audition,
30:56elle a été un petit peu plus...
30:57Dominique,
30:57je suis quand même assez surpris
31:00parce que je suis d'accord
31:01avec Didier Reckner,
31:02les œuvres d'art,
31:02elles sont dans les musées
31:03et on peut les regarder
31:04et on y a accès.
31:05Si vous enlevez les originaux
31:06ou que vous les mettez quelque part,
31:07vous les mettez où ?
31:08Les originaux,
31:09il va falloir les sécuriser
31:10et vous pensez bien
31:12que ceux qui ont monté
31:13cette opération
31:13et qui ont bien préparé
31:15leur coup,
31:16Bruno l'a expliqué,
31:17si les objets d'art,
31:18les vrais,
31:18ne sont pas ici,
31:19eux vont savoir
31:20où sont les vrais objets d'art.
31:22Parce qu'ils ont peut-être
31:22des complicités,
31:23ils ont peut-être des complices,
31:24ils ont peut-être des gens
31:24qui les renseignent.
31:25Ça va être encore plus facile
31:26pour eux d'aller chercher
31:27les objets là où ils seront cachés
31:29dans un endroit.
31:30Vous voyez,
31:30les objets d'art doivent être
31:32dans les musées,
31:32les musées doivent être protégés.
31:34Moi, je ne veux pas accabler
31:35cette dame,
31:36Laurence Descartes,
31:36que je ne connais pas
31:37et je n'ai pas toutes vos informations.
31:39Je dis simplement
31:40que c'est peut-être aussi
31:41quelqu'un qui manque de moyens.
31:42Toute la France manque de moyens.
31:44On manque de moyens
31:45dans les prisons,
31:46on manque de moyens
31:46dans les musées,
31:47on manque de moyens
31:48dans les écoles,
31:48on manque de moyens
31:49dans les hôpitaux,
31:50on manque de moyens...
31:51Vous dites non,
31:52elle a donné le chiffre.
31:55Elle a donné le chiffre
31:58du prenant de sûreté,
31:5980 millions d'euros.
32:00Les 80 millions d'euros,
32:01on les a,
32:01ne serait-ce qu'avec Abu Dhabi,
32:02l'argent d'Abu Dhabi.
32:03Donc, on a l'argent.
32:05Je ne veux pas accabler quiconque,
32:06mais de se dire qu'en France,
32:08on n'est pas capable
32:08de financer
32:10et de protéger nos joyaux,
32:12c'est quand même
32:13un sacré échec.
32:14Si vous voulez,
32:16on ne peut pas admettre ça.
32:17Pourquoi la France
32:18ne pourrait pas faire
32:19ce que les autres pays font ?
32:20Parce que dans les autres pays,
32:21vous voyez bien
32:22que c'est plus protégé.
32:23C'est un peu plus protégé quand même.
32:25Qu'est-ce qu'on a eu comme vol
32:27de cette équivalence
32:29dans un musée
32:30de ce renom
32:31dans une autre capitale
32:32au monde ?
32:33On a peut-être des voleurs
32:34plus malins qu'ailleurs.
32:38Plus malins qu'ailleurs,
32:39ceux-là ?
32:39Excusez-moi,
32:40mais on a pour m'expliquer
32:41que c'est les cases du siècle.
32:42Il y a eu un vol
32:43de grands tableaux.
32:44Si on se dit que...
32:45Franchement, il y en a plein.
32:46On ne peut pas dire
32:47que ça ne pouvait pas être évité.
32:48Personne ne le pense.
32:49Je vais vous dire,
32:50tous les tableaux qui sont dehors,
32:51on pourrait avoir
32:52au moins 700 ou 800 tableaux.
32:53Le risque zéro n'existe pas.
32:55C'est sûr.
32:55Mais là,
32:56on ne sait pas donner
32:57les moyens.
32:57Le risque zéro.
32:58Et on n'a pas vu
32:59que la caméra ne filmait pas
33:00le balcon.
33:02Il y a un espace entre les deux.
33:03Je vais vous dire,
33:04on n'a pas cette culture
33:05qu'ont les Américains,
33:06les Anglo-Saxons, etc.
33:08pour la sécurité.
33:09Et ce n'est pas que
33:10par rapport au musée.
33:11Même dans les sociétés,
33:12les grandes sociétés internationales
33:13qui sont en France,
33:15les problématiques de sécurité,
33:17c'est qu'on ne veut pas dépenser
33:18le pognon pour la sécurité.
33:19C'est le dernier créneau
33:20en termes de dépenses
33:22pour les sociétés, souvent.
33:23Et c'est exactement pareil pour là.
33:24C'est-à-dire qu'on préfère
33:25effectivement prévoir
33:26un truc mégalomaniaque
33:28à 800 millions,
33:30mais mettre 150 ou 200 millions
33:32d'ACQ,
33:33ça emmerde tout le monde
33:34parce qu'effectivement,
33:35on ne veut pas dépenser
33:35d'argent dessus.
33:36Donc ça, c'est une vraie
33:37question.
33:39Il est en forme,
33:40Bruno Pomme.
33:40Le slogan du Louvre,
33:45en tout cas,
33:45qui a un peu changé
33:46ces derniers jours,
33:47vous avez dû le voir circuler.
33:48On est passé de
33:49« Evadez-vous au Louvre ».
33:50Alors, je ne sais pas
33:51si on peut voir
33:51cette petite modification.
33:57« Evadez-vous au Louvre »,
33:57c'était le slogan initial.
33:59L'avant-après,
34:00maintenant,
34:00c'est sobrement
34:01du musée du Louvre.
34:03Vous avez vu sa publicité ?
34:04Ah oui,
34:04alors on a sorti aussi
34:05la publicité.
34:06Alors ça,
34:06c'est le fabricant
34:07du Mont-Charles.
34:08C'est un fabricant allemand
34:09qui en a profité
34:11pour faire un peu de pub.
34:12C'est drôle.
34:13Regardez ce qu'il a mis
34:14quand les choses
34:14doivent aller vite.
34:16Il a expliqué derrière
34:17quand il est apparu clairement
34:20que personne n'avait été blessé
34:21lors du braquage.
34:22Nous avons pris cela
34:22avec un petit peu d'humour
34:23et on a commencé à réfléchir
34:25à la manière
34:25dont nous pourrions peut-être
34:26utiliser tout cela
34:27et il dit
34:27« Bien sûr,
34:28c'est absolument condamnable,
34:30nous en sommes tout à fait
34:30conscients ».
34:30Imaginez-les ces gens-là
34:34qui seront arrêtés
34:35s'ils sont arrêtés un jour.
34:36La BRB fait du bon boulot.
34:38Imaginez-les avec leurs avocats
34:40dans une salle d'audience
34:41et ensuite les mêmes en prison.
34:44Ça va être des stars.
34:45Ça va être des stars.
34:47Ils n'ont fait de mal à personne.
34:48Ils ont volé des objets.
34:50Si on les retrouve intacts,
34:52vous verrez,
34:52ils écriront des bouquins
34:53et on les invitera
34:55puis on aura envie
34:55de les avoir
34:56sur un plateau télé.
34:58Ils nous diront
34:59« Mais moi,
34:59j'ai fait de mal à personne ».
35:00J'ai juste imaginé
35:01un coût énorme.
35:03Ça a marché.
35:04Il faut récupérer les bijoux.
35:05Il faut récupérer les bijoux.
35:06S'ils nous écoutent,
35:07s'ils nous écoutent,
35:07ils ne trouvent pas les bijoux.
35:10Et vous savez
35:10où le camion a été piqué ?
35:12À Louvre.
35:13Oui, exactement.
35:14C'est ironie du sort.
35:17J'aimerais qu'on regarde
35:17peut-être à nouveau
35:18quand même
35:19cette séquence
35:20donc
35:20la fuite
35:23donc
35:24de ces deux
35:25malfaiteurs
35:26après ce cambriolage
35:28au Louvre.
35:28On regarde.
35:28C'est la vidéo
35:41donc du moment
35:41où les deux marchés
35:42perfuient.
35:43On va la voir.
35:44Non,
35:45c'est pas celle-ci.
35:45Bon,
35:45c'est pas grave.
35:46C'est pas grave.
35:47C'est pas grave.
35:48C'est pas grave.
35:48Ils ont combien de temps
35:49pour les retrouver
35:52à votre avis ?
35:54Est-ce qu'ils se sont fixés
35:55les enquêteurs
35:56à un laps de temps,
35:59une échéance ?
36:00C'est comme dans
36:00toutes les opérations
36:01de police
36:02et les enquêteurs
36:03parce que c'est un challenge
36:04pour eux.
36:04Les enquêteurs d'ABRB
36:05ils veulent à tout prix
36:06aller au bout de l'affaire
36:07donc ça peut durer
36:08du temps
36:09mais il y aura toujours
36:09peut-être un peu moins
36:10d'enquêteurs à un moment donné
36:11parce qu'il y en a
36:11une centaine sur le coulard
36:13mais...
36:14Si au bout de deux mois
36:15on n'a toujours pas retrouvé
36:15les bijoux
36:16est-ce qu'à un moment donné
36:16on se dit bon...
36:17Ils seront toujours vigilants.
36:19Vous savez,
36:19il y a toujours une information
36:20qui peut arriver à un moment donné
36:21et permettre de repartir
36:22sur l'affaire.
36:23J'imagine qu'on a mobilisé
36:24nos voisins européens
36:25et Europol dessus.
36:27Europol en Belgique
36:28et en Amsterdam
36:29ils doivent beaucoup regarder ça.
36:30Et l'Office Central
36:30peut-être qu'il y a des histoires
36:32comme ça
36:33d'objets qu'on a retrouvés
36:3540 ans après.
36:35Oui, il y a des objets
36:36qu'on retrouve
36:3640 ans après.
36:37Il y a des objets
36:38Europol, Europol
36:39tout le monde est dans la nasse.
36:40Et puis il y a des objets
36:41qu'on cherche toujours
36:41et il y a des tableaux volés
36:42au Boston Museum
36:45Isabelle Laguerre,
36:46Stuart Kerner,
36:48Rembrandt, Vermehr,
36:48on ne les a jamais retrouvés
36:49peut-être un jour.
36:50Il y a l'Office Central
36:51du Trafic des Biens Culturels
36:53également
36:54qui est sur le qui-vive évidemment.
36:55Il y a 174 rangs en dehors.
36:57Ils espèrent aller retrouver
36:58le plus tôt possible.
36:59On a retrouvé la séquence.
37:01On va la regarder à nouveau.
37:02Les voleurs
37:03qui quittent le Louvre
37:04donc sur le Mont-Charge
37:05on regarde.
37:07Ok, merci.
37:11Allez, en 10 minutes
37:12vous entendez
37:13et ils vont s'il vous plaît.
37:15Donc quatre hommes
37:39partis avec huit joyaux
37:40de la Couronne de France
37:41et la question
37:42de la complicité
37:43à l'intérieur du musée
37:43se pose, Dominique.
37:45Oui, bien sûr
37:46parce que visiblement
37:47ces personnes-là
37:48sont bien renseignées.
37:49Soit il y a eu
37:49des reconnaissances en amont
37:50vous nous avez posé
37:51la question tout à l'heure
37:52ça peut durer des semaines
37:53ça peut durer des mois.
37:55Il faut être discret
37:56parce que les caméras
37:57de vidéosurveillance
37:58vous pensez bien
37:58qu'elles ne vont pas
37:58nous raconter simplement
38:00elles ne vont pas raconter
38:01aux enquêteurs
38:02que l'histoire
38:03de ce qu'il s'est passé
38:04dimanche matin.
38:05Elles vont raconter
38:05aux enquêteurs
38:06ce qui s'est passé
38:07tout le temps
38:08où elles gardent
38:09la mémoire
38:09des visiteurs
38:10et c'est utile.
38:12Quand Bruno parlait
38:13tout à l'heure
38:13des caméras
38:13de vidéosurveillance
38:14attentat de Nice
38:16le 14 juillet
38:17et bien
38:18la Weshboulel
38:19qui conduisait le camion
38:20a été vue
38:22quand on a revisionné
38:23les images
38:24dans les semaines
38:25qui ont précédé
38:26ou les jours
38:26qui ont précédé
38:27en train de faire
38:28de la reconnaissance
38:28avec son camion
38:29pour voir s'il pouvait passer.
38:31Donc on va peut-être
38:31retrouver des visages
38:33de personnes
38:33qu'on n'a pas l'habitude
38:34de voir
38:34ou qui sont repassées
38:35deux ou trois fois
38:36au même endroit.
38:37Si ça n'est pas le cas
38:38ça veut dire
38:39qu'il y a peut-être
38:39des complicités internes
38:41qui ont expliqué
38:42à ces personnes-là
38:43si vous entrez par là
38:44vous êtes à 10 mètres
38:45qui les ont vus
38:46quelque part
38:47en dehors du musée
38:48bien évidemment
38:48pour établir des plans
38:50sur une table de cuisine
38:51ou de bistrot
38:52en leur disant
38:52quand tu seras entré là
38:54tu vas ici
38:54tu as 10 pas à faire
38:55j'ai regardé.
38:57Voilà
38:57il y a souvent
38:58dans ce genre d'histoire
39:00des personnes malveillantes
39:02ou des personnes intéressées
39:03financièrement
39:04qui pour
39:0410, 20, 50 000 euros
39:06vont donner
39:07des informations capitales
39:09au point que
39:09ça va marcher
39:10la preuve.
39:11Est-ce qu'il est possible
39:11selon vous
39:12de réaliser
39:13ce genre de cambriolage
39:14au Louvre
39:15sans complice
39:16à l'intérieur du musée ?
39:18Ça reste une possibilité ?
39:19Ça reste une possibilité
39:20oui
39:21parce que c'est quand même
39:21franchement
39:22c'est quand même
39:23bien millimétré
39:24je dirais
39:24dans le travail
39:25qui a été fait
39:25c'est bien localisé
39:26les bijoux
39:27on les a choisis
39:28on n'a pas pris
39:29le régent
39:31apparemment
39:32ils auraient voulu
39:33s'attaquer à cette vitrine
39:34mais aussi auraient résisté
39:35mais en attendant
39:35il y a une stratégie
39:38qui a été mis
39:38un scénario
39:39qui a été bien mis en place
39:40il faut dire
39:41chapeau
39:42le seul hic
39:43c'est effectivement
39:44le départ
39:45où ils n'ont pas pu
39:46grâce à l'intervention
39:47du surveillant
39:48qui a fait son job
39:49même qui a pris des risques
39:49d'ailleurs
39:50on peut le dire
39:50qui a permis
39:51effectivement
39:52de permettre
39:52de récupérer
39:53les véhicules
39:55le scooter
39:55150 prélèvements
39:57de traces ADN
39:57etc
39:57ont été réalisés
39:58et ça
39:59ça va parler
39:59mais encore faut-il
40:01que les auteurs
40:02soient fichés
40:03pour pouvoir faire parler
40:04l'ADN
40:05parce que leur ADN
40:06on va le verser
40:07au fichier
40:07et puis on va voir
40:08si ça
40:09selon le mot consacré
40:11si ça match
40:11si le fichier
40:13dit oui
40:13c'est l'ADN
40:14de telle personne
40:15ou les empreintes digitales
40:16aussi
40:16de telle personne
40:17puis il peut aussi
40:18y avoir
40:19un ADN
40:19de parent
40:22de parentelle
40:22voilà
40:23qui va être
40:24celui d'un cousin
40:25d'une personne
40:26qui
40:26voyez maintenant
40:27le fichier
40:28enfin on arrive
40:29à trouver des choses
40:29assez impressionnantes
40:31un ADN
40:32ça suffira
40:32peut-être
40:33pour retrouver l'équipe
40:33parce qu'à partir du moment
40:34où on va mettre
40:35la main sur un
40:36évidemment après
40:37on s'arrange
40:38on pose des écoutes
40:39on pose des zonzons
40:40on écoute ce qui se passe
40:42on les suit
40:42on les filoche
40:43c'est le boulot de la BRB
40:45ça va très bien faire ça
40:46c'est des bons
40:46Victor ?
40:47Je vois les images
40:48si vous voulez
40:49c'est saisissant
40:49alors le cambriolage
40:51a certes été bien calculé
40:52mais je vois les images
40:53de la fuite
40:54dans la nacelle
40:55et je repense
40:55à la phrase
40:56de Rachida Dati
40:57qui réagit à ce casse
40:58et qui dit
40:59il faut préparer
41:00il faut adapter les musées
41:01aux nouvelles formes
41:03de criminalité
41:03une disqueuse
41:05une nacelle
41:06et un scooter
41:06j'appelle pas ça
41:07une nouvelle forme
41:08de criminalité
41:08si vous voulez
41:09donc voilà
41:10il va falloir adapter
41:10les musées tout court
41:11mais là on n'est pas
41:12sur une forme
41:12technologique
41:14elle est d'ailleurs
41:14Bruno dans l'embarras
41:16Rachida Dati
41:16elle est sous pression
41:19parce que
41:20dans un premier temps
41:21elle a cherché
41:22vraiment
41:22à envoyer la balle
41:24vers la mairie de Paris
41:25qui reste très discrète
41:26d'ailleurs sur ce coup-là
41:27et donc
41:28mais bon
41:29on ne peut pas politiser
41:30le dossier
41:31il y a d'abord
41:32la responsabilité
41:33de l'Etat
41:34et de la tutelle
41:35sur le
41:36elle aurait dû être
41:37plus discrète
41:38on n'a plus le temps
41:40je me fais gronder
41:40dans l'oreillette
41:41j'ai cru qu'il nous
41:42restait un peu plus de temps
41:42voilà
41:43merci beaucoup
41:45merci à tous
41:47par Hélène
41:48la rédaction en chef
41:48qu'on aime beaucoup
41:49merci beaucoup
41:53bonne soirée
41:54sur BFM TV
41:55on l'aime beaucoup Hélène
41:56et on l'aime beaucoup
41:56évidemment
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