00:00On entre dans la data.
00:07Ce qui éblouit aveugle, on vous rend la vue grâce aux data.
00:11Et nos deux experts ont une minute pour vous éblouir grâce à les chiffres qui disent tout.
00:17Kevin et François, êtes-vous prêts ?
00:19Prêts.
00:20Prêts.
00:20Une minute chacun, donc on démarre avec vous.
00:22Kevin, top chrono, 750 millions d'euros, c'est votre data.
00:25Oui, alors 750 millions d'euros, c'est le montant de la première émission obligataire européenne labellisée Défense.
00:36Donc elle a été émise en fin de semaine dernière par le groupe Natixis.
00:42Ça a été largement sursouscrit, à peu près 2,7 milliards d'euros de demandes.
00:47Donc là aussi, ça traduit une appétence forte.
00:49On a vu une très bonne trajectoire globalement.
00:51Les primes de risque qui étaient annoncées autour de 200 points de base se sont resserrées.
00:57Ils sont plutôt sur 85 points de base.
00:59Donc comme quoi, il y a des trajectoires de primes de risque françaises, en tout cas liées à la France, qui se passent bien.
01:04Qu'est-ce que c'est que ces obligations ?
01:06Eh bien, ce sont des instruments un peu à l'instar de ces obligations vertes, qui sont labellisées Défense.
01:10Et qui vont servir à quoi ?
01:11Qui vont servir à contribuer à financer le plan de Défense européen.
01:16Donc ce fameux réarme ou réarmé.
01:17Il y a eu beaucoup d'investisseurs ESG dans ces obligations Défense ou pas ?
01:20Pour l'instant, l'histoire ne nous le dit pas encore.
01:22Mais je serais ravi de faire ce travail-là.
01:25C'est encore un peu tôt pour le dire.
01:26Donc bon, ça servira à financer.
01:28Vous avez perdu.
01:29On réarmé l'Europe et la loi de la formation.
01:31Vous avez perdu le chrono.
01:33Tu relances à deux secondes de la fin.
01:36Mais il a perdu, il y a le gong.
01:38Non, non, il faut que tu arrêtes de faire ça.
01:39Ça fait deux fois que tu nous fais le coup.
01:40C'est vrai.
01:40Kevin, vous avez un peu gagné.
01:43Il avait souligné, c'est pour ça.
01:44À vous, François.
01:45Vous avez donc une petite minute, François.
01:47Votre data, plus 19% quasiment.
01:50Qu'est-ce que je dis là ?
01:5118,9%.
01:5218,9%, c'est le taux d'épargne des Français.
01:55On voit que ce taux d'épargne, il est conséquent.
01:58Au sortir du Covid, tout le monde était persuadé qu'il allait faire pchit,
02:02sachant qu'on avait atteint un pic légèrement au-dessus des 20%.
02:05Et là, tout doucement, sans crise sanitaire,
02:08on devrait, au fil des trimestres, à nouveau retrouver les fameux 20%,
02:13voire aller au-delà.
02:14Parce que, tout simplement, les Français épargnent davantage
02:18parce qu'ils ne savent toujours pas exactement quand est-ce qu'ils vont partir en retraite.
02:21Le contexte politique crée de la certitude, donc ils épargnent.
02:24Et ce mouvement-là ne va faire que de s'accélérer.
02:28Et j'ai envie de dire, la bonne nouvelle, c'est que cette épargne va être utile
02:30pour acheter de la dette parce qu'on a besoin d'acheteurs français,
02:34mais aussi étrangers, on a besoin de tout le monde pour essayer d'acheter cette dette.
02:38Mais en tout cas, le mouvement d'épargne, il est là.
02:42Et si le gouvernement, si les hommes politiques sont malins,
02:44a eu de les flécher vers les entreprises
02:46pour avoir des entreprises encore plus efficaces et plus performantes.
02:49Taux d'épargne record des Français, 18,9% ?
02:52Kevin ?
02:52C'est sur la moyenne 2019 jusqu'à aujourd'hui,
02:58c'était 14% le taux d'épargne moyenne en France.
03:00Donc c'est 4 points de pourcentage de plus.
03:02C'est absolument colossal.
03:03C'est énorme.
03:04Et ça, c'est de l'argent qui ne va pas dans la consommation en l'occurrence.
03:07Mais peut-être de l'argent prêt à s'investir dans le financement de la dette.
03:10On a besoin des deux.
03:11On ne peut pas forcément opposer consommation et épargne.
03:14C'est un débat obsolète.
03:15Merci messieurs.
03:16Nous avons accompagné Kevin Tozet,
03:18membre du comité d'investissement de Carmignac,
03:20et François Monnier, directeur de la rédaction d'Investia.