- il y a 1 minute
Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00La politique pour terminer, c'est l'heure du signé Consigny.
00:03On va s'intéresser aux prochaines élections municipales et aux débats provoqués par Laurent Wauquiez.
00:10Bonsoir Charles Consigny.
00:11Bonsoir.
00:12Bonsoir Raquel Garrido.
00:14Bonsoir.
00:14Mais avant toute chose, on va prendre déjà des nouvelles de ce qui se passe à l'Assemblée Nationale.
00:18Parce que vous savez que c'est l'examen du budget, du budget pour la sécurité sociale.
00:22L'heure de vérité approche.
00:23Et c'est monté en température encore aujourd'hui avec des avertissements lancés par le Premier Ministre.
00:28Oui absolument.
00:30Et en ce moment, Alain, Olivier, les députés débattent à propos d'un article qui contient la hausse de la CSG sur les revenus du capital.
00:38Une mesure voulue par les socialistes.
00:40Mais aussi une mesure dont ne veulent absolument pas entendre parler les députés du groupe droite républicaine.
00:45Mais aussi les députés Horizon.
00:47Et justement, le vote sur cette mesure pourrait bien avoir des conséquences plus largement sur le vote de la partie recette du budget de la sécurité sociale.
00:55Ce vote devrait avoir lieu normalement dans la soirée.
00:58En parallèle, le Premier Ministre Sébastien Lecornu s'est donc projeté pour la première fois vers le scénario du pire.
01:04Un scénario où le budget de la sécurité sociale ne serait pas adopté.
01:08Il a d'ailleurs, le Premier Ministre, envoyé un courrier au directeur d'administration centrale
01:12pour justement leur demander une note pour évaluer les conséquences qu'aurait le rejet de ce PLFSS.
01:19Voilà ce que dit le Premier Ministre dans ce courrier.
01:22Ce travail est indispensable.
01:24Il doit être le plus précis possible pour avoir l'ensemble des scénarios.
01:28Milane Argelas à l'Assemblée Nationale pour BFM TV.
01:31Merci.
01:31Milane, Charles Consigny, Raquel Garrido.
01:33Avec vous, on va s'intéresser à l'un des personnages de l'Assemblée Nationale.
01:36C'est le patron du groupe LR, c'est Laurent Wauquiez, qui lance un appel et qui dit
01:43si jamais aux prochaines élections municipales, il n'y a pas de candidat LR, il faut faire un front tout sauf LFI.
01:50D'accord avec ça, Charles Consigny ?
01:52Non, honnêtement non, parce que moi je ne partage pas cette diabolisation de la France insoumise.
02:01Je ne voterai sans doute jamais pour un candidat de la France insoumise.
02:07Je ne partage rien sur le plan programmatique avec la France insoumise.
02:12Mais je pense qu'il y a dans ce front anti-LFI quelque chose d'un peu artificiel.
02:20Et surtout, je pense que c'est surtout faire le jeu du RN de dire ça.
02:24C'est-à-dire que je pense que quand Laurent Wauquiez dit ça, en réalité il se jette dans les bras du RN
02:30et il normalise à contrario le Rassemblement National.
02:35Donc voilà, moi ça ne m'intéresse pas tellement.
02:39Je pense que le grand sujet aujourd'hui pour la France,
02:43ce n'est pas tant la France insoumise, le Rassemblement National, même les élections municipales.
02:49Honnêtement, je pense que ce n'est pas ça le sujet qui doit nous occuper.
02:56Emmanuel Macron est en Chine, il est à peine reçu par le président chinois,
03:00qui s'en fout de plus en plus de la France.
03:03On est de plus en plus sous la domination de pays qui sont devenus beaucoup plus forts que nous.
03:08Et nous, qu'est-ce qu'on fait ?
03:09On augmente les impôts et on augmente la durée du congé paternité.
03:13C'est ce qui a été voté encore récemment à l'Assemblée Nationale.
03:16C'est-à-dire qu'au lieu de se mettre plus à bosser,
03:20on est en train d'inventer des nouvelles manières de travailler.
03:22Et on suspend la réforme de la retraite.
03:23Et par ailleurs, évidemment, on abaisse en réalité l'âge de la retraite.
03:27C'est ça qu'on fait en suspendant la réforme.
03:29C'est-à-dire qu'on recule sur le départ en retraite
03:32pendant que d'autres pays que le nôtre sont beaucoup plus motivés.
03:36Donc ça, c'est ce que je vais reprocher sur le fond.
03:39Par exemple, la France insoumise, c'est d'avoir un programme qui me paraît archaïque.
03:42Mais en revanche, le sujet de est-ce qu'on vote ou pas, contre, etc.,
03:47obsessionnellement, c'est pas mon truc.
03:48La gauche obsédée par la taxe, c'est plutôt ce qui fait peur à Charles, quoi, en fait.
03:52C'est surtout la gauche qui est à la ramasse par rapport aux enjeux d'aujourd'hui.
03:56Alors, vous avez abordé trois sujets tout à fait distincts.
03:59C'est Charles, c'est l'esprit de Charles.
04:01L'unité de la droite, la Chine, la fiscalité.
04:06Allons-y méthodiquement, mais quand même succinctement.
04:09Premièrement, je suis 100% d'accord avec vous sur cette prétendue
04:12l'accordon sanitaire autour de la France insoumise
04:14qui, effectivement, n'a qu'un seul effet, c'est de jeter,
04:18mais je reprends exactement votre formule,
04:20la droite dans les bras de l'extrême droite.
04:22Bon, si vous êtes d'accord, passons à la suite.
04:25Non, mais c'est un danger pour la droite.
04:27Moi, je pense que c'est même une erreur stratégique de la part de la droite.
04:30Et j'ajoute juste que cela implique en miroir
04:33que, justement, le nouveau Front populaire
04:36qui était ce périmètre unioniste
04:38auquel ont adhéré 9 millions de Français, quand même, en juin 2024,
04:43survivent, se pérennent, se renforcent.
04:45C'est à partir de là qu'on peut partir à la conquête
04:48pour battre l'extrême droite en 2027.
04:50Parce que c'est évident que ce n'est pas le macronisme
04:52qui peut, une troisième fois, par un tour de passe-passe,
04:55considérer qu'il est l'alternative à l'extrême droite.
04:58Sauf que si vous êtes contre l'extrême droite en 2027,
05:00elle gagnera probablement.
05:02Il faut dire les choses comme elles sont.
05:03Je ne crois pas.
05:04Mélenchon Bardella en l'état actuel des forces.
05:07Évidemment que l'extrême droite est très en avance.
05:09Mais cela dit, à partir du moment où ce n'est pas les macronistes
05:13qui peuvent battre l'extrême droite,
05:14il y a une obligation à gauche de créer un dispositif.
05:16Pourtant, c'est deux fois Emmanuel Macron
05:18qui a battu Marine Le Pen.
05:19Oui, justement.
05:20Donc, il a fait la démonstration qu'un macronisme
05:21pouvait battre le Rassemblement National.
05:23Précisément.
05:24C'est-à-dire, les Français ont vu ce que ça donnait.
05:26On n'a jamais vu, en revanche,
05:27un candidat de gauche au deuxième tour face au RN.
05:30Exactement.
05:31Donc, l'idée que nous avons avec 5 autres partis
05:33à l'initiative de Lucie Castet,
05:35c'est d'organiser une primaire de la gauche et des écologistes
05:38pour n'avoir qu'une seule candidature en 2027
05:41à la présidentielle.
05:43Cette primaire aura lieu.
05:44Elle aura lieu à l'automne 2026.
05:47Et à la mi-décembre,
05:48nous vous donnerons toutes les modalités précises
05:50pour pouvoir entrer dans cette primaire.
05:52On s'éloigne du sujet, là.
05:53C'est bien ce spot publicitaire.
05:55Pas du tout, c'est tout à fait lié.
05:57Parce que s'il y a une unité de la droite
05:58sur les bases de l'extrême droite,
06:00il faut, en face pour battre l'extrême droite,
06:02l'unité de la gauche.
06:03Parce que l'extrême droite, comme les macronistes,
06:05nous veulent diviser à gauche.
06:06C'est le paradis de nos adversaires
06:09que de nous voir diviser.
06:10C'est d'ailleurs aussi pour ça que Wauquiez
06:12crée ce sentiment anti-LFI.
06:14C'est pour absolument rendre impossible
06:16l'unité de cet électorat.
06:17Parce que pour vous, la gauche peut battre
06:19le Rassemblement National, quand même.
06:20Je ne suis pas d'accord.
06:21Je dis qu'il n'y a que la gauche
06:22qui peut battre l'extrême droite.
06:23Je ne suis pas d'accord avec ce que dit Raquel Garrido,
06:24parce que je pense qu'à gauche,
06:26vous avez une partie de la gauche
06:28qui est quand même consciente
06:30des enjeux du monde,
06:31même si elle n'y apporte pas forcément
06:32les bonnes réponses.
06:33Moi, je trouve que les positions internationales
06:36de Raphaël Glucksmann
06:37ne sont pas absurdes
06:39et ne sont pas irresponsables.
06:42Je pense que ce qu'il dit sur l'Ukraine
06:43est tout à fait intéressant.
06:45Le fait qu'il veuille continuer
06:47à aider l'Ukraine,
06:48je pense qu'il a conscience
06:50de ce qui se passe dans le monde,
06:51alors qu'honnêtement,
06:53à l'extrême gauche
06:54et notamment à la France insoumise,
06:56on a d'abord des liens quand même curieux
07:01avec certains régimes,
07:03et notamment le régime chinois.
07:04Moi, je trouve qu'il y a quand même
07:05certaines déclarations de députés
07:07qui me laissent songeurs
07:08quant à ce qui les motive.
07:11Et d'autre part,
07:12on a toujours cette espèce
07:13de vieux fantasme mélanchoniste
07:15de rejoindre l'alliance bolivarienne, etc.
07:18Donc je pense pour la France,
07:19pour le coup,
07:20qu'il vaut mieux deux candidats de gauche
07:22pour en avoir au moins un
07:23qui ne soit pas complètement dément.
07:26Les questions internationales,
07:27elles ont été abordées
07:28dans le programme du Nouveau Front Populaire.
07:30Par exemple, sur l'Ukraine,
07:32il y a eu un accord
07:33pour soutenir l'Ukraine.
07:34Après, que certaines individualités,
07:37notamment Jean-Luc Mélenchon,
07:38et parfois des positions
07:39qui semblent à distance
07:40de ce programme commun
07:41du Nouveau Front Populaire,
07:42c'est un fait.
07:43Mais on peut aussi constater
07:44que même du côté
07:44de Raphaël Glucksmann,
07:46qui est d'une tradition
07:46plus atlantiste
07:48ou très, très pro-européen,
07:50on dirait Eurobéa aujourd'hui,
07:52en vérité, même lui,
07:53il est obligé de converger
07:54un peu vers le reste de la gauche.
07:56Pourquoi ?
07:56Parce que le partenaire atlantique
07:57qui est les États-Unis,
07:59ça n'en est plus un.
08:00Et même cette idée
08:01d'Europe basée
08:02sur la concurrence libre, etc.,
08:04ça aussi, c'est une chimère
08:05qui est de plus en plus contestée.
08:06Vous disiez, seule la gauche
08:07peut battre le Rassemblement National.
08:09Mais la gauche de la taxe,
08:10la gauche des impôts,
08:11la gauche qui ne fait pas d'économie,
08:12vous êtes sûr que les Français
08:13vont voter pour elle ?
08:14Je pense qu'au contraire,
08:15seule une gauche d'extrême gauche
08:19peut être battue
08:21par le Rassemblement National
08:22à coup sûr,
08:23ça c'est certain.
08:25Vous pensez qu'un Raphaël Guzman
08:27peut battre
08:27Jordan Bardella ou Marine Le Pen ?
08:29Oui, alors c'est vrai
08:30qu'une fois qu'on pose la question,
08:32on se dit que c'est plutôt...
08:33Non, moi ce que je pense,
08:35ce que je pense au fond,
08:36c'est que la gauche
08:38a beaucoup trop déconné
08:39ces derniers temps
08:39pour dire les choses
08:40comme elles sont.
08:41c'est-à-dire que la gauche
08:41à l'Assemblée...
08:42Pourtant, elle n'est plus au pouvoir
08:43depuis un petit moment.
08:45Sur le budget,
08:46elle a repris le pouvoir.
08:47Oui, là, elle a repris le pouvoir.
08:48Et cette espèce...
08:49C'est arithmétiquement faux.
08:51Non, c'est faux.
08:52Mais si, mais...
08:53C'est 195 députés
08:54sur 50...
08:55Oui, mais Sébastien Lecornu
08:56a donné les clés à Olivier Faure.
08:57C'est faux.
08:57Le Parti socialiste,
08:58le Parti socialiste,
09:00en réalité,
09:01dirige l'action
09:01de Sébastien Lecornu.
09:03Mais c'est faux.
09:03Mais si.
09:04Ça c'est vos histoires
09:04au sein de la droite.
09:05Mais c'est une réunie
09:06de la réforme de la retraite.
09:07Comment voulez-vous ?
09:07La réforme des retraites,
09:09des hausses d'impôts,
09:10on veut tu en voilà.
09:12Tout ce que font
09:12les gens du Bloc central
09:14en ce moment,
09:15c'est d'essayer de colmater
09:16autant que possible
09:17les brèches
09:18de ce qui est fait
09:20par la gauche
09:21qui est en train
09:21de couler notre pays
09:22à coups d'impôts nouveaux.
09:23Et ça, c'est quand même
09:24une réalité.
09:25C'est-à-dire que ce que je disais
09:26au début,
09:26on devrait avoir
09:27certaines priorités en France
09:29qui est d'essayer
09:29de faire en sorte
09:30de rester un pays
09:31qui soit à peu près
09:32dans la compétition internationale.
09:35à la gauche
09:35et elle le montre
09:36à l'Assemblée,
09:37c'est créer des nouveaux impôts
09:38parce qu'elle est dans
09:38une obsession égalitariste
09:41et fiscale.
09:43Et ça, ça fait
09:44que ça vous prive
09:44effectivement à mon avis
09:45de toute chance
09:46de gagner l'élection présidentielle.
09:49Et en revanche,
09:50ça, effectivement,
09:51ça pave le chemin
09:52pour le Rassemblement national.
09:54Ça me paraît assez certain.
09:55Les gens qui sont à la maison,
09:57ils vous écoutent,
09:58ça dure depuis des mois
10:00et des années,
10:01ils savent très bien
10:02que quand vous dites
10:03augmentation des impôts
10:04sans dire
10:04qui paierait ces impôts,
10:06vous êtes en train
10:07de faire un espèce
10:07de tour de magie
10:09qui fait passer
10:10les intérêts
10:11des ultra-fortunés
10:13comme équivalent
10:14à la situation
10:15du simple travailleur français.
10:17Mais les gens à la maison
10:18qui, eux, travaillent,
10:19qui, eux, sont imposés
10:20vraiment jusqu'aux derniers euros
10:21qu'ils reçoivent
10:22sur leur fiche de paye.
10:23Ils ne sont pas imposés.
10:24Il y a beaucoup de gens
10:25qui ne sont pas imposés tout court.
10:26Ils payent la TVA,
10:27ils payent tout un tas de taux.
10:28Il n'y a que 40%
10:29des gens qui payent
10:29l'impôt sur le revenu.
10:30Donc, eux, savent très bien
10:33que lorsque nous avons proposé
10:35à gauche,
10:36avec le soutien populaire massif,
10:38des taxes
10:38pour les ultra-ultra-fortunés,
10:40évidemment, vous, après,
10:42vous dites
10:42augmenter les impôts.
10:43Mais vous ne dites jamais
10:43pour qui.
10:44Parce qu'à la fin,
10:46ça ruisselle vos impôts.
10:47C'était pour les 50%
10:49parce que c'est l'actualité.
10:50Là, en ce moment,
10:50il y a un vote là-dessus.
10:51Par exemple,
10:51augmenter la CSG
10:52sur le revenu du capital,
10:54ce n'est pas les ultra-riches.
10:55C'est 15 millions de Français
10:56qui ont une assurance-vie,
10:58un PEL.
10:59Donc là, quand la gauche nous dit
11:00nous, on taxe que les ultra-riches,
11:01c'est factuellement faux.
11:02Et c'est pourtant défendu par la gauche.
11:04En ce moment même,
11:05à l'Assemblée, il y a un vote.
11:06Donc, pour être très précis,
11:08actuellement,
11:08c'est la discussion
11:09sur le projet de loi de finances
11:10de la Sécurité Sociale
11:11qui ne concerne pas les impôts.
11:13D'accord ?
11:14Oui, enfin, la CSG,
11:15c'est la loi de finances.
11:15C'est un impôt, la CSG.
11:16Non, mais pardon.
11:17Mais ça ne concerne pas
11:18la fiscalité, par exemple.
11:20La CSG.
11:21La taxe Zuckman, pardon.
11:22La CSG, c'est une fiscalité.
11:24Madame Garrido,
11:25pas de tour de passe-passe ici.
11:26Non, non, mais soyez pressés.
11:27On est sur le BFM.
11:28On donne des vraies informations
11:29aux téléviteurs.
11:31Pourquoi vous me contestez
11:32quand je vous dis
11:32que les impôts,
11:33par exemple, la taxe Zuckman
11:35et les impôts
11:35sur les ultra-accortunités,
11:36vous répondez pas à ma question.
11:38Si, parce que vous, en fait,
11:39vous m'avez reproché
11:40de ne pas faire la taxe Zuckman
11:41dans le cas du BFLSS.
11:42On est sur la CSG.
11:44Qu'est-ce que vous pensez
11:45de cette hausse de la CSG
11:46pour 15 millions de Français ?
11:47Mais c'est pas pour 15 millions de Français.
11:48Est-ce que c'est les ultra-riches ?
11:50C'est pas pour 15 millions de Français.
11:52Allez chercher.
11:53La Sécurité Sociale,
11:55elle est financée essentiellement
11:57et d'abord par nos cotisations.
11:59Ça, c'est la première.
12:00La CSG, c'est un bras supplémentaire.
12:02Mais c'est d'abord nos cotisations.
12:03Donc, quand on parle
12:04financement de la Sécu,
12:06nous ne demandons rien à personne.
12:08Nous le payons nous-mêmes
12:09avec notre travail.
12:10Pourquoi augmenter la CSG ?
12:12Parce qu'il y a des exonérations
12:14qui privent la Sécurité Sociale
12:16d'un certain nombre de recettes
12:18qui ensuite viennent à manquer
12:19pour payer l'hôpital.
12:20Quand, par exemple,
12:21aujourd'hui, vous allez à un hôpital
12:22aux urgences...
12:23Il a bon dos, l'hôpital.
12:25Pardon ?
12:26Pourquoi il a bon dos ?
12:27C'est ce qu'on convoque à chaque fois
12:28quand on explique
12:29pourquoi on augmente les impôts
12:30et qu'on ne fait pas l'économie.
12:31Et pourquoi faudrait-il jeter
12:31ce problème sous le tapis ?
12:33Il y a d'autres choses dans la Sécu.
12:35Il y a les arrêts maladies
12:36de complaisance.
12:37Il y a le congénaissance.
12:39Vous ne voulez pas
12:39qu'on parle des besoins des Français ?
12:42Est-ce que vous trouvez normal
12:43dans la sixième puissance économique
12:46du monde
12:47que quand vous arrivez
12:48aux urgences...
12:48Vous êtes optimiste.
12:50Allez, septième.
12:51Ça ne change rien.
12:52Ou moins.
12:53Trouvez-vous normal
12:54d'arriver au service
12:55des urgences
12:55d'un hôpital,
12:56d'une ville moyenne
12:57dans ce pays
12:57et qu'on ne vous ouvre pas
12:59parce qu'il faut d'abord
13:00prendre un téléphone,
13:02appeler le SAMU,
13:03expliquer quels sont vos symptômes
13:05ou quelle est votre situation,
13:06obtenir à ce moment-là
13:07un numéro de dossier...
13:07Ça s'appelle une régulation.
13:09Non mais pardon !
13:10Pardon !
13:10Est-ce que ça vous est arrivé
13:12d'arriver devant les urgences
13:14et qu'on nous...
13:15C'est peut-être parce qu'on dépense
13:16n'importe comment ailleurs.
13:19Qu'est-ce que vous pensez ?
13:20La Sécu, c'est quoi qu'elle paye ?
13:22Qu'est-ce que...
13:23Par exemple,
13:24les cures thermales,
13:25tout le monde connaît les exemples.
13:26Ou la retraite, par exemple.
13:29Tout l'argent qu'on met dans les retraites,
13:30on pourrait le mettre dans l'hôpital.
13:33C'est l'inverse.
13:33L'augmentation des nombres de trimestres
13:35et le recul de l'âge de la retraite
13:37crée à l'inverse
13:38des situations de souffrance au travail,
13:40de maladies professionnelles.
13:42Oui, oui, oui.
13:42Bien sûr, c'est germinal,
13:44la France,
13:44avec la retraite à 62 ans.
13:46Qu'est-ce que vous pensez
13:46de l'augmentation du congé naissance ?
13:48Ne manquez pas trop d'empathie
13:49vis-à-vis des gens
13:50qui bossent pour de vrai.
13:51Il y a un moment,
13:52l'empathie,
13:52c'est aussi de la démagogie.
13:56Les pauvres Français
13:57qui vont se retrouver
13:58vassalisés par plus puissants qu'eux.
14:01Moi, j'ai de l'empathie
14:01pour les Français
14:02qui subissent aujourd'hui leur État,
14:04l'État qui est devenu leur ennemi
14:05alors qu'il devrait être à leur service.
14:08Moi, j'ai de l'empathie
14:08pour ces Français
14:09qui sont sous votre domination idéologique
14:11depuis tant d'années.
14:12Ça, oui, j'ai de l'empathie pour eux.
14:14Qu'est-ce que vous pensez
14:15de l'augmentation ?
14:16C'est-à-dire qu'une milliardaire française,
14:17c'est pour eux que vous avez de l'empathie.
14:18Madame Garrido,
14:19vous n'avez pas voulu nous dire
14:21ce que vous pensez
14:22de l'augmentation de la CSG.
14:23Je pense que l'augmentation de la CSG
14:25est nécessaire.
14:26Un nouvel impôt, voilà,
14:28pour 15 millions de Français
14:29et pas pour les ultra-riches.
14:30Vous avalisez des augmentations d'impôts.
14:33Qu'est-ce que vous pensez
14:34de l'augmentation du congé naissance ?
14:36Ça vient d'être voté là
14:37à l'Assemblée,
14:38c'est-à-dire qu'on augmente la durée
14:40notamment du congé paternité
14:41qui passe à deux mois.
14:43Vous trouvez que c'est bien ?
14:44Mais j'espère que ça sera inscrit
14:46dans le PLFSS
14:47et que ça sera voté, bien entendu.
14:48Mais pourquoi pas trois mois dans ce cas-là ?
14:50Pardon, mais vous prenez
14:52les avancées sociales
14:53qui peuvent exister
14:54dans une société avancée.
14:56On doit se remettre au travail en France.
14:57Mais pourquoi ?
14:58Parce que vous pensez
14:58qu'on va finir par concurrencer la Chine
15:00en matière de famille
15:02et en matière de salaire ?
15:04La Chine, ils font beaucoup de choses
15:05sur la famille
15:06qui sont beaucoup mieux que nous.
15:07Par exemple, ils gardent les vieux
15:08chez eux
15:08au lieu de les laisser mourir
15:09dans des EHPAD
15:10contrairement à ce qu'on fait en France.
15:12Et pourquoi le système des EHPAD
15:14a été privatisé ?
15:16Parce qu'on a justement
15:17sabré l'argent
15:18de la sécurité sociale.
15:19Ah oui, on a sabré
15:20l'argent de la sécurité sociale.
15:21Bien sûr, avec les exonérations.
15:23Ça ne dépense pas d'argent
15:24la sécurité sociale en France.
15:25Mais la France n'est plus
15:26qu'une sécurité sociale.
15:28C'est ça la réalité.
15:29Mais vous, vous avez un sentiment
15:30de sécurité personnelle
15:32qui visiblement n'est pas le même
15:33de ceux de nos compatrières
15:34chez un consigné.
15:35On n'a plus que la sécurité sociale en France.
15:38C'est devenu une religion
15:39la sécurité sociale en France.
15:41Les gens ont des cartes vitales
15:42dans leur porte-monnaie
15:42comme on avait des chapelets.
15:44On ne pense plus qu'à ça.
15:45Il y a un moment,
15:45il faut peut-être se demander
15:46comment on finance tout ce système.
15:47Vous n'avez pas de carte vitale ?
15:48Et là-dessus, vous n'avez pas...
15:49Et vous, vous n'en servez pas
15:50de votre carte vitale ?
15:50Non, je ne m'en sers pas.
15:51Mais on s'en fout de moi.
15:52Et c'est ça que vous préconisez.
15:53Non, non, on ne s'en fout pas.
15:54Parce que moi, je ne suis pas d'accord.
15:56Effectivement, je ne m'en sers pas
15:57de ma carte vitale.
15:57On dise aux autres...
15:59Moi, ce que je vous dis,
16:00c'est la question qu'on doit se poser.
16:01Et je suis sûr que nos téléspectateurs,
16:02vous savez, dont vous avez parlé
16:03dans leur salon, là,
16:04comme vous avez dit dans un instant,
16:06il y a un instant,
16:07je suis sûr qu'ils se posent la question.
16:08Ils ont envie de casser leur télévision
16:10du fait qu'il y ait des gens comme vous
16:11qui leur reprochent d'utiliser
16:13leur carte vitale.
16:15C'est nos cotisations, je vous rappelle.
16:16Ce sont nos cotisations.
16:17Comment est-ce qu'on finance nos systèmes ?
16:19Et aujourd'hui, on ne finance plus nos systèmes.
16:22Et c'est précisément parce qu'on n'a plus
16:24assez d'argent avec les cotisations
16:25sur la sécurité sociale
16:26qu'on est obligé d'aller chercher
16:27des sources de financement ailleurs.
16:29Et c'est ça, la réalité.
16:31C'est que c'est devenu une pyramide
16:32de Ponzi, notre système social.
16:34On est obligé d'aller chercher
16:35de l'argent sur l'impôt.
16:36On sort des cotisations.
16:37Est-ce qu'on peut échanger un peu ?
16:38Comment est-ce qu'on fait tourner ce pays ?
16:40Eh bien, je vais vous répondre.
16:41Dernier mot, Raquel.
16:41La cotisation, c'est notre part
16:43pour notre propre solidarité.
16:45S'il faut augmenter un peu nos cotisations,
16:47nous sommes d'accord.
16:48On est déjà numéro un.
16:49S'il faut assujettir...
16:50Ça va leur dire le coût du travail.
16:51Ça, c'est notre argent.
16:53C'est notre travail.
16:53C'est sur le coût du travail.
16:54Pardon, mais vous ne voulez rien.
16:55Vous ne voulez pas que les millionnaires
16:56ils financent.
16:57Et après, quand je vous dis
16:58qu'on va le financer avec nos cotisations,
17:00je vous parle de nos cotisations.
17:01Eh bien, écoutez, moi, je suis d'accord
17:04pour mettre ça dans le débat.
17:05Nous avons nos cotisations
17:06pour financer notre Sécu.
17:08S'il faut, par exemple,
17:09soumettre à cotisation
17:10l'intéressement, la participation
17:12qui sont des éléments...
17:14C'est déjà le cas.
17:14Non, ce n'est pas déjà le cas.
17:15En suffisant, nous pouvons nous le financer.
17:17Nous n'avons pas besoin
17:18de vos leçons de morale.
17:19En revanche, il y a des milliardaires
17:21dans ce pays qui manquent
17:22singulièrement de patriotisme.
17:24Et ceux-là, quand ce sera à la gauche,
17:26quand ce sera à la gauche,
17:27tenez-vous-le pour dit,
17:29ils donneront, ils participeront
17:31à hauteur de ce qu'ils doivent le faire
17:33pour l'intérêt national.
17:34Merci, Raquel Garrido.
17:35Merci, Charles Consigny.
Écris le tout premier commentaire