- il y a 3 mois
Aujourd'hui, c'est au tour de Robert Ménard, maire de Béziers, de faire face aux GG. - L’émission de libre expression sans filtre et sans masque social… Dans les Grandes Gueules, les esprits s’ouvrent et les points de vue s’élargissent. 3h de talk, de débats de fond engagés où la liberté d’expression est reine et où l’on en ressort grandi.
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00:00Les maires se lâchent, c'est le titre de notre rubrique. Bonjour M. le maire Robert Ménard.
00:08Bonjour chers amis.
00:09À 6 mois des municipales, on essaie de regarder ce qui fonctionne ou pas dans nos villes.
00:14Alors il y a bien sûr l'enjeu de la sécurité, et notamment l'enjeu de la sécurité avec la délinquance des mineurs.
00:19Vous avez été l'un des premiers à défendre le couvre-feu des mineurs.
00:23Ça s'est quand même pas mal généralisé depuis.
00:26J'entendais même un maire qui voulait l'élargir au moins de 18 ans.
00:29Alors ça devient peut-être un peu liberticide, parce que les jeunes aussi ont le droit de sortir, même s'ils sont mineurs.
00:34Mais c'est vraiment devenu la solution inévitable, le couvre-feu ?
00:38Non, c'est pas la solution, il n'y a rien.
00:40Il n'y a pas un sujet où tu as une cause unique et une solution.
00:44Mais ça, ça sert à quelque chose.
00:46Nous, vous le disiez, dès 2014, dès que j'étais élu, on a essayé de le mettre en place.
00:51À Béziers, ça marche.
00:52Ah non, mais à Béziers, à ce moment-là, on n'a pas pu le faire,
00:53parce que la Ligue des droits de l'homme, sous prétexte pour aller dans la suite,
00:58je me moque, de ce que vous venez de dire, a expliqué que c'était quand même attentatoire
01:02à la liberté des gens de ce qu'on allait faire.
01:05C'est vrai que c'est attentatoire.
01:07Là, je suis dans l'ironie.
01:08Un gamin de 8 ans, dans la rue, tout seul, c'est pas bien.
01:12Oui, mais un gamin de 8 ans, mais un gamin de 17 ans, c'est pas la même chose.
01:16Bien sûr, le gamin de 8 ans, il n'a rien à faire dans la rue.
01:18À 17 ans l'été, il peut sortir avec ses copains, sans être un délinquant.
01:22Non, pardon, parce que j'ai dit ça, j'ai dit juste que nous, c'était au moins de 13 ans.
01:26Non, moi j'ai 4 enfants, on a 4 enfants, je n'aurais pas aimé qu'à 10 ans,
01:31il soit tout seul dans la rue.
01:33Peut-être que vous, vous êtes un père libéral à ce point que ça pose aucun problème.
01:38Un père normal, il s'inquiète de ça.
01:41Libertaire.
01:42Voilà, donc il est libéral.
01:43Il est comme ça, je ne savais pas, je découvre des choses.
01:45Il est suivi le couvre-feu, les gens le passent ?
01:47Alors nous, on l'a remis en place, l'an dernier, et ce coup-ci, la Ligue de Droits de l'Homme
01:53a repoussuit, mais pour l'instant, ça tient, donc on n'a pas été condamnés.
01:57Moi, j'ai regardé les chiffres, parce que comme je savais qu'on allait parler de ça,
02:00je me suis dit, je ne vais pas venir.
02:01Depuis le début de cette année, alors c'est moins de 15 ans maintenant.
02:04C'était moins de 13 ans, on l'a mis à moins de 15 ans, parce que la police chez moi
02:07m'a dit, mais il y en a un paquet qui les concerne, c'est jusqu'à 15 ans.
02:11Depuis le début de l'année.
02:12Donc, à ce jour, on a exactement interpellé 90 enfants.
02:1990.
02:2042 de moins de 13 ans, et 48 de moins de 15 ans.
02:25Je vous donne ça.
02:26Et ce qui nous a beaucoup surpris, d'abord, c'est l'inconscience de certains parents.
02:31Parce que qu'est-ce qu'elle fait la police concrètement ?
02:33Elle arrête, elle ne va pas les mettre en prison, tu mets personne en prison.
02:36Tu appelles, tu appelles les parents.
02:38Nous, j'ai des cas...
02:39C'est des parents qui viennent chercher leur enfant.
02:40Attendez, des cas, ah mais je croyais qu'il était à la maison.
02:44Et non, il n'est pas à la maison, il est dans la rue, et pas exactement à côté de la maison.
02:49D'autres parents, oui, deux heures plus tard, ils viennent le chercher.
02:54D'autres fois, on les amène chez eux.
02:56Mais tu te dis, mais ils sont...
02:57Le plus jeune que vous ayez eu, Robert, c'était quel âge ?
02:59J'avais 9 ou 10 ans.
03:009 ou 10 ans.
03:01Mais les parents, ils sont sincères quand ils disent que je pensais qu'ils étaient à la maison,
03:04ou ils se foutent de la gueule de la police ?
03:06Non, non, non, pas du tout.
03:06S'ils se foutent de la gueule, tu les envoies chier.
03:09Non, non, vraiment, ils ne le savent pas.
03:10Puis il y a plein de parents, honnêtement, tu te dis, mais qu'est-ce qu'ils ont dans la tête ?
03:15Mais moi, attendez, parce que ce n'est pas simplement qu'un certain nombre de ces gosses...
03:18D'abord, un certain nombre de ces gosses posent des problèmes de sécurité,
03:21parce que ça pose des problèmes de sécurité.
03:22Ce n'est pas parce que tu as 13 ans que tu n'es pas un petit con, tu peux l'être,
03:25mais tu peux l'être aussi à 72 ans comme moi, un petit con.
03:28Mais surtout, c'est un danger pour eux.
03:31Moi, je n'aimerais pas que mes gosses soient tous seuls dans la rue,
03:34parce qu'ils peuvent tomber sur des gens qui leur posent des problèmes.
03:38Et ce que je n'avais pas mesuré, et on ne l'avait pas mesuré pour dire,
03:41donc je ne fais pas le malin en disant qu'on le savait et tout,
03:44c'est le nombre de fugueurs.
03:45C'est-à-dire, le nombre de ces gosses qu'on récupère, vous avez compris,
03:49et là, les parents sont tellement contents,
03:51parce qu'ils ont juste fugué, on les récupère et on les ramène chez les parents.
03:55Je ne sais pas s'ils ne vont pas refuguer après.
03:56– Donc, c'est le problème de famille, en fait.
03:58– Mais bien sûr que c'est... Attendez...
04:01– Tous milieux sociaux ?
04:02– Oui, bien sûr, bien sûr.
04:04Mais enfin, attendez, les gosses, ils peuvent être mal élevés de tous les milieux sociaux,
04:07je vous le rassure tout de suite, ou je vous inquiète tout de suite.
04:09Ce que je veux vous dire, bien sûr que ce n'est pas la réponse,
04:12c'est une des réponses.
04:14Bien sûr que, si tu veux prendre le mal à la racine, comme on dit,
04:18le problème à base, c'est que, qu'est-ce qui se passe ?
04:21Comment les gosses ne sont pas obéissants ?
04:24Comment on fait que des gosses peuvent être dehors ?
04:28On peut même imaginer...
04:28– Alors, on dit que les familles monoparentales aussi,
04:30parfois, la mère est seule, il n'y a pas de père pour peut-être incarner
04:35une espèce d'autorité, d'ordre, et que la mère, elle est débordée.
04:38– Mais moi, j'ai vu des mamans, des mamans devant moi,
04:42menacer ce qu'était, c'est plus compliqué que ça en réalité,
04:46menacer, disant, si jamais tu sors tout seul ce soir,
04:50le maire, il était là, c'était moi, le maire, il envoie la police,
04:53ça va mal se passer pour toi.
04:55J'ai dit, vous avez raison, c'est plus compliqué que ça.
04:58Elle l'utilisait comme ça, mais moi je suis ravi qu'elle l'utilise comme ça,
05:02si ça peut l'aider, la maman, de faire peur aux gosses pour pas qu'ils sortent,
05:06bien sûr, mais encore une fois, c'est pas la solution, c'est une des solutions, voilà.
05:11– Bruno Ponset ?
05:12– Moi, ce que je vois, c'est que vous avez raison, c'est peut-être une solution,
05:15mais c'est quand même inquiétant qu'à un moment donné,
05:18les parents ne soient pas responsabilisés en amont, et je comprends.
05:21Après, moi, évidemment, quand vous avez fait ça la première fois,
05:24c'était il y a 11 ans, d'un seul coup, ça heurte,
05:29par exemple avec ma sensibilité encore plus que certains,
05:30mais moi ça m'avertant en me disant, c'est pas possible.
05:32Et en fait, on se rend compte aujourd'hui que de plus en plus de mairies le font,
05:35et là, on voit en Dordogne, c'est en Dordogne, c'est quand même pas pareil,
05:37c'est quand même pas une grande ville, et on se dit, il y a un problème,
05:39et moi je trouve que le problème, c'est les parents, en fait,
05:41et moi je sais que c'est les dernières où vous avez vu un problème aussi
05:43d'absentéisme à l'école, et c'est souvent, moi je pense que ça va être un peu corrélé,
05:47si le gamin, il sort jusqu'à 11h dans la rue, je pense que le matin,
05:49il faut se lever pour être à 8h en école,
05:51et comment on arrive après à responsabiliser les parents ?
05:53Parce que moi je pense que vous pouvez faire...
05:54– Vous voulez des amendes ?
05:55– Non, mais non, ça ça marche pas, ça faut arrêter parce que déjà ça marche pas,
05:58l'argent ça va...
05:59– Pardon, vous disiez, je l'ai mal pris il y a 11 ans quand vous l'avez proposé,
06:04d'abord je vous ferais remarquer que le nombre de choses qu'on a faites dans ma ville
06:07avant tout le monde, parce que je peux vous en citer,
06:09aujourd'hui les maires de droite, de gauche et tout,
06:12ils sont tous d'accord que plus t'as de caméras, plus t'es tranquille dans la ville,
06:16ça protège les gens, les caméras, ça emmerde, si emmerde quelqu'un,
06:20je vous rappelle que nous on a eu des procès,
06:21parce qu'encore une fois la ligue des droits de l'homme, pour pas les citer,
06:25parce que les caméras c'était attentatoire aux libertés des gens,
06:29prouvez-moi un mec de gauche maintenant, qui en met pas des caméras,
06:31tout le monde en met, c'est le bon sens même.
06:34– Il n'y a plus de policiers, quand il n'y a plus de policiers,
06:35vous n'avez pas de policiers.
06:36– Un policier, moi je me suis fait traiter de tous les noms d'oiseaux,
06:39parce que quand je suis devenu maire, un, la police est passée de...
06:44ils travaillaient pas le week-end et ils s'arrêtaient à 20h,
06:47tout le monde sait que la délinquance s'en a pas le week-end,
06:49il n'est pas après 20h, nous c'est 24h sur 24 et ils sont armés,
06:53mais ça veut dire...
06:54– Il y a encore débat sur l'armement des policiers.
06:56– En fait, t'as 4 mecs qui...
06:58– La maire de Paris, par exemple, ne veut pas armer la police municipale.
07:00– C'est un cas, la maire de Paris, je veux dire,
07:02Dieu merci, il y a 35 000 autres maires,
07:05t'as qu'à leur demander, tu vas voir s'ils sont d'accord
07:06avec la maire de Paris ou avec moi, ils vont vite changer.
07:09Et vous avez tort, bien sûr que la réponse,
07:12elle est pas que dans la répression,
07:14mais aujourd'hui, à certains de parents,
07:16un, certains n'inscrivent même pas
07:18leurs gosses à l'école,
07:20et d'autres, ils sont jamais là,
07:22il y a des écoles, des écoles que je connais,
07:25où t'as 30 ou 40% d'absentives.
07:27Pardon, mais la seule chose que comprennent les parents,
07:31c'est la menace sur les allocs.
07:32– Mais... – Moi, je préférerais,
07:34monsieur, vous avez bien compris,
07:35moi j'ai des enfants, je préférerais discuter
07:37avec comment on en arrive là.
07:39Mais à un moment donné...
07:40– Quand on menace sur les allocs, tout d'un coup, ça change.
07:42– Pardon, bien sûr que ça change.
07:44– Qu'est-ce que... Moi, je fais des rappels.
07:45– C'est un beau portefeuille.
07:46– Je fais des rappels à l'ordre.
07:47Qu'est-ce que ça rappel ?
07:48Je m'habille quand même avec l'écharpe et tout ça,
07:50il y a la police et tout ça.
07:51Je fais venir les gosses pour leur faire peur.
07:54Vous savez, quand ils font des conneries,
07:55qu'ils ne relèvent pas de la justice.
07:57Je leur dis, là, ce coup-ci, c'est moi que t'es en face,
07:59la prochaine fois, c'est un juge.
08:00Moi, ça va mieux se passer et tout.
08:03Mais j'ai des parents qui défendent les gosses
08:05alors qu'ils ont fait toutes...
08:07Il n'y a pas l'ombre d'Hindou, tu vois,
08:09ils jettent des caillasses sur les pompiers,
08:12tout le monde le sait,
08:13et ils viennent défendre leurs gosses.
08:14C'est pour dire que vous avez raison.
08:15Qu'est-ce que je fais avec ces parents-là ?
08:17Qu'est-ce que je fais ?
08:18Je les menace,
08:19parce que c'est la seule chose qu'ils entendent.
08:21Et je le regrette, je vous le dis tout de suite.
08:22Je le regrette.
08:23La prof, Barbara.
08:24Justement, alors, M. Ménard,
08:25je partage votre point de vue
08:28sur le fait que le problème, c'est l'éducation,
08:30puisque, encore une fois,
08:32à partir du moment où, dès la petite enfance,
08:33les bases des règles de la civilité,
08:36du respect d'autrui, ne sont pas posées.
08:37Donc, le problème, c'est un problème éducatif.
08:40Mais M. Boamran, qui était à votre place mardi,
08:41lui, nous a expliqué que le plus grand des déterminismes
08:44pour ces familles, c'est le beau.
08:46C'est-à-dire qu'en fait,
08:46ils vivent dans des immeubles qui sont moches.
08:48Et que donc, c'est parce qu'ils vivent
08:49dans des immeubles qui sont moches
08:51qu'en réalité, il y a des problèmes d'insécurité
08:53et de délinquance.
08:54Alors, je ne sais pas.
08:55Donc, c'est ça qui est intéressant,
08:57c'est cette confrontation.
08:57Parce que j'ai essayé de lui expliquer
08:59que je n'étais pas d'accord avec lui,
09:01mais apparemment, je ne comprends rien à la vie.
09:03Donc, est-ce que vous pouvez me dire
09:04si le beau, c'est vraiment le déterminisme
09:07plus important que la famille ?
09:09Honnêtement, c'est des quartiers pourris
09:10où je n'ai pas envie de vivre.
09:11Non, mais essayons de dire les choses et tout.
09:14Moi, ce qui...
09:14Je ne sais pas qui est le monsieur
09:16qui vous a dit ça.
09:16Karim Bouhman, le maire de Saint-Ouen.
09:19Pardon, ça va, je n'avais pas compris.
09:21Non, non, c'est pas grave.
09:22Non, je sais qui c'est.
09:24Non, honnêtement, moi, ce qui me tue le plus...
09:27Je vais répondre à votre question
09:28un tout petit peu à côté,
09:29mais j'espère que vous allez...
09:31Je ne suis pas à la question.
09:33Moi, ce qui me tue,
09:33c'est que dans un certain nombre de quartiers,
09:36on a dépensé un putain de fric.
09:39Ça arrive.
09:39Donc, nous et l'État...
09:41Vous rigolez ?
09:42Dans les politiques de la ville,
09:44il y a des quartiers à Béziers,
09:46c'est là où on a mis le plus d'argent.
09:48Donc, c'est beau, maintenant.
09:49Et le résultat, il n'est pas là.
09:53Et je ne sais pas comment il faut faire.
09:54Combien de millions ?
09:56Oh, mais nous, dans des quartiers...
09:57Non, non, attendez.
09:58Je pense à un quartier,
10:00on a dépensé 150 millions.
10:01C'est beaucoup d'argent.
10:02C'est 200 milliards plus 40 ans.
10:03Refaire le bâti, ça ne suffit pas.
10:05C'est-à-dire que derrière,
10:06c'est dégradé quand même ?
10:07C'est dégradé quand même,
10:08parce que les dealers, ils sont toujours là ?
10:10Oui.
10:10Parce que pendant longtemps...
10:11L'immeuble est nouveau,
10:12mais le dealer est toujours là.
10:12Pendant longtemps,
10:13pour dire les choses concrètement,
10:15pendant longtemps,
10:16il y a plein de maires que je connais,
10:18sympas, je ne leur jette pas la pierre,
10:19ils se disent,
10:20tiens, le mec, il trafique un peu,
10:22mais s'il ne nous fout pas le bordel dans le quartier,
10:25honnêtement...
10:26Ça passe.
10:27Ça passe.
10:28Qui, quand il y a eu les émeutes,
10:31il y a deux ans,
10:32qui a refoutu de l'ordre ?
10:33Les dealers.
10:34En disant,
10:35ah non, non, non, attendez,
10:36nous, ils n'ont pas envie que les flics soient toujours là.
10:39Vous vous rappelez,
10:40cette dame,
10:41à la télé,
10:41j'ai vu ça,
10:42ça m'a tué,
10:43dans un quartier qui dit,
10:44oh, si l'argent,
10:45tu sais, si l'argent,
10:46il vient de la drogue,
10:47j'en ai besoin,
10:47je le prends.
10:48Enfin, vous avez...
10:49Moi, c'est le truc...
10:49Parce qu'il y a les dealers
10:50qui achètent des fournitures scolaires,
10:52et la dame dit,
10:56moi, ça me rend...
10:58Ah bah oui, c'est sûr.
10:59Je commerce, je suis abasourdi.
11:01Vous avez compris ?
11:01Je me dis,
11:02mais comment on peut arriver...
11:04C'est devenu une économie très importante,
11:05ce qui fait vivre beaucoup de gens.
11:06Et juste, pour finir là-dessus,
11:08le problème, c'est ça.
11:08Comment on met de l'argent ?
11:10Et moi, je ne regrette pas de l'avoir mis.
11:11Je ne dis pas ça.
11:12Nous, on a refait deux écoles,
11:14tu vois,
11:14mais je ne me donne pas d'exemple.
11:15Plein de maires font ça.
11:16Il y a 1 500 quartiers comme ça.
11:18Comment ça se fait que ça ne suffit pas ?
11:20Parce que ce n'est pas que ça.
11:21Parce qu'il y a un problème d'autorité,
11:23parce qu'on passe notre vie
11:24à excuser les gens.
11:26Et surtout,
11:27pire que ça,
11:28moi, je marie des gens.
11:30C'est hyper sympa de marier des gens,
11:31parce qu'ils sont heureux.
11:32Et le maire,
11:33un des avantages,
11:33il marie.
11:34Tu lis les articles du Code civil,
11:36tu sais,
11:36il y en a un sur le rôle des parents.
11:39Et je leur dis...
11:40Non, pourquoi je vous dis ça ?
11:41Parce que cet article du Code civil,
11:43tu peux les prendre par-dessus la main,
11:45il dit quoi ?
11:46L'éducation des enfants.
11:47C'est l'affaire des familles.
11:49Eh oui.
11:49Il faut chacun ses respectes.
11:51L'école,
11:52ils font leur boulot.
11:53Mais la famille,
11:54elle a à faire quelque chose.
11:55Tu ne peux pas tout te dégager sur l'école.
11:57Voilà.
11:58C'est mille raisons.
11:59Est-ce qu'on trouve une solution à ça ?
12:00Emmanuel ?
12:01D'ailleurs,
12:01vous aviez été courageux
12:02puisque vous aviez refusé
12:03de marier quelqu'un sous OQTF,
12:05ce qui vous a valu
12:06un certain nombre d'ennuis.
12:08Attends,
12:08et qui me vaut,
12:09potentiellement un certain nombre d'ennuis
12:10parce que je vais passer en correctionnel.
12:13C'est pas fini ce soir.
12:13Mais non,
12:14c'est pas fini.
12:15En plus,
12:15je vais être condamné,
12:16le pire là-dedans.
12:16Non,
12:17ce qu'on constate,
12:17on a le coutume
12:18de prendre le diminutif
12:20pour Robert en Bob.
12:22Moi,
12:22je dirais Bob Donard,
12:23Bob Ménard,
12:24la même pugnacité,
12:25le même pragmatisme.
12:26Avec Bob Denard,
12:27c'était un chef mercenaire.
12:29Il faisait des coups d'étangue au Comore.
12:31Avec l'État français derrière lui,
12:32c'est un bon État.
12:33Il fait vraiment des belles comparaisons.
12:34Et pour revenir à un sujet sérieux,
12:36il est un peu chobard là.
12:37Pour revenir à un sujet sérieux,
12:39cher Robert,
12:39où en êtes-vous
12:40dans la fameuse histoire
12:41des crèches à la mairie
12:42où vous aviez été aussi très courageux ?
12:44Les crèches,
12:45je suis condamné chaque année
12:46avec une régularité d'horloge,
12:48de métronome même.
12:50Et chaque année,
12:51je recommence.
12:52Je recommence.
12:53Écoutez,
12:53je finis juste
12:54parce que je sens que ce garçon
12:55trouve que ça va être trop long.
12:56Oui, c'est ça.
12:57Juste,
12:57c'est 20 000 personnes,
13:00entre 20 et 25 000 personnes
13:01qui viennent visiter
13:02la crèche de Béziers.
13:04Ce n'est pas 20 000
13:05ou 25 000
13:06grenouilles de Ménitier.
13:08Je saurais
13:09s'il y avait 20 ou 25 000 mecs
13:10ou filles
13:11qui allaient à la messe.
13:12Il y a tout un tas de gens
13:13qui trouvent que la crèche,
13:14c'est plutôt sympathique.
13:16Et quand ils nous foutent dehors,
13:18c'est malheureux
13:18parce qu'ils sont des Palestiniens
13:20qu'on est en train d'exiler,
13:21je le dis chaque fois,
13:23quand on met la crèche
13:23dehors de la mairie.
13:24Merci Robert Ménard.
13:26Merci Robert Ménard.
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