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  • il y a 3 jours
Ce jeudi 4 septembre, Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marchés de capitaux chez Tikehau Capital, et Alexandre Baradez, chef analyste chez IG, ont débattu de la flambée des taux longs dans le monde, de l'impact de la Tech sur Wall Street et de l'impact de Salesforce sur la monétisation de l'IA, dans l'émission Good Morning Market sur BFM Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:00Face à face avec Alexandre Baradet, chef analyste d'IG, et Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marché de capitaux chez Tikeo Capital.
00:08Merci d'être avec nous également Raphaël, content de vous retrouver tous les deux pour avoir un petit peu votre point de vue de marché
00:14par rapport aux séances qui se suivent et qui ne se ressemblent pas vraiment, ça dépend de quel marché dont on parle,
00:21mais bon là le marché obligataire se détend un petit peu ce matin, on a un 10 ans français qui est à 3,5,
00:26mais bon on se souvient qu'en début de semaine il était quand même sur des plus hauts de mars dernier,
00:31et surtout les taux longs, donc les taux à 30 ans, que ce soit au Japon qui sont sur des plus hauts historiques,
00:36aux Etats-Unis mais aussi en Europe qui sont sur des plus hauts au moins de 15 ans,
00:40à suivre bien sûr à 11h tout à l'heure une adjudication de 9 à 11 milliards d'euros de la part de la France.
00:45Comment vous regardez ce marché obligataire Raphaël Thuin ?
00:48Avec beaucoup d'attention évidemment, un petit peu d'inquiétude aussi,
00:51effectivement avec cette thématique de déficit qui devient aujourd'hui mondiale,
00:57elle concerne évidemment la France mais elle dépasse de très très loin le cadre de la France,
01:01cette thématique de déficit elle est bien identifiée, ils sont très élevés partout,
01:06et on ne voit vraiment aucun gouvernement ou très peu de gouvernements
01:08qui ont ni la capacité, ni le capital politique, ni la volonté forte de les réduire.
01:15Donc cette thématique de déficit elle domine,
01:17et c'est vrai qu'elle déclenche beaucoup d'angoisse, d'anxiété, d'inquiétude pour ses porteurs d'obligations souveraines.
01:24L'État remonte en réaction à cette thématique.
01:27Alors c'est une évidence en France, on commence à comprendre que oui,
01:31il faut imaginer que ces déficits puissent perdurer dans le temps,
01:34que oui, cette espèce de chaos politique pourrait être une forme de nouvelle constante pour les années à venir,
01:41mais elle dépasse de très très loin le cadre stricto sensu de la France,
01:44on peut parler du Royaume-Uni, qui lui aussi a des difficultés de ce point de vue-là,
01:48on parlera évidemment des États-Unis, où les déficits sont très élevés,
01:52et où les mesures pro-business de l'administration Trump vont probablement les maintenir à des niveaux élevés,
01:59et ça va être vraiment la thématique à suivre, à suivre aussi au-delà du marché obligataire,
02:03car les niveaux de taux affectent les valorisations des marchés actions.
02:07Et on commence à rentrer sur des niveaux où on peut considérer qu'une angoisse aussi côté action peut s'installer,
02:15sommes-nous à des valorisations trop élevées compte tenu des rendements obligataires.
02:19Avec notamment un 30 ans américain qui a retouché la barre symbolique des 5% ces dernières heures,
02:25le 10 ans américain lui de son côté est à 4,2% Alexandre.
02:28Oui effectivement, Raphaël le disait très bien, c'est une thématique mondiale,
02:30le Japon aussi, par exemple les taux à 30 ans du Japon,
02:33ont atteint des niveaux qu'on n'a jamais vu dans l'histoire de cette obligation-là,
02:35les taux à 20 ans, il faut remonter aux années 99,
02:38le Royaume-Uni, Raphaël en parlait, il faut remonter à 1998 pour trouver des taux longs aussi élevés.
02:44Et donc on revient que c'est des problématiques budgétaires, de trajectoires budgétaires, de déficit.
02:47Donc la France, on peut dire, n'est pas un cas isolé, on peut se rassurer avec ça,
02:52mais ça ne veut pas dire qu'on n'a pas pourtant un problème.
02:55Après, c'est vrai qu'on a des exemples de nos voisins qui ont réussi à infléchir un peu la trajectoire,
03:00de l'Italie par exemple, qui a un déficit historique, ratio dette PIB historique,
03:04qui est plus élevé que la France, mais sur les dernières années,
03:07ils ont réussi à retomber sous les 5% de déficit,
03:10et ils ont même annoncé qu'ils allaient retaper,
03:11ils allaient même repasser en dessous de 3%, je crois, d'ici 2027.
03:15Donc ils ont réussi à prendre des mesures, avec l'aide de l'Europe quand même aussi,
03:18mais malgré tout pour infléchir cette trajectoire,
03:20et le fait d'infléchir pour les marchés, c'est le niveau absolu est important,
03:24la France à 5%, c'est intolérable pour tout le monde,
03:27et ça commence à le devenir pour les marchés,
03:29mais si on repassait sur des trajectoires par exemple à 4%, 4-2, 4-3,
03:34ce serait un peu plus acceptable, parce qu'on passerait de 5 à 4,
03:36et donc le momentum serait quand même en direction des fameux 3% d'objectifs.
03:40Et on a vu que pour l'Italie par exemple, ça comptait même pour les agences de notation par exemple,
03:43l'Italie a eu sa note rehaussée, des agences de notation qui ont rehaussé la note de l'Italie,
03:47récemment encore c'est le Portugal, c'était il y a quelques jours le Portugal,
03:50par l'agence Standard & Poor's, note rehaussée aussi,
03:53donc on voit que ce n'est pas non plus une fatalité que des pays qui étaient dans la tourmente complète en 2011-2012,
03:58on pense aux PICS, Portugal, Italie, Grèce, Espagne,
04:01mais aujourd'hui certains pays, je ne dis pas que c'est des bons élèves de la zone euro,
04:03mais certains oui en termes de, le Portugal a fait beaucoup de réformes,
04:06mais il y a le mot, le mot réforme,
04:08et c'est ça malheureusement qu'on n'arrive pas pour l'instant à mettre en place en France.
04:11Parce que tout l'enjeu bien sûr c'est la visibilité, Raphaël Thuin,
04:14et aujourd'hui la visibilité, je ne sais pas où vous en trouvez,
04:16mais que ce soit sur la Fed, que ce soit sur ces sujets bien sûr de dette publique,
04:21elle manque cruellement.
04:22Elle manque cruellement, et ça peut aussi expliquer pourquoi le marché aujourd'hui se cherche un petit peu,
04:26effectivement il y a beaucoup de balles en l'air, si vous voulez,
04:29il y a beaucoup d'incertitudes,
04:30on sait par exemple que sur les tarifs, les droits de douane,
04:33on va continuer à entendre parler de cette thématique
04:35pour quelques mois, quelques années, peut-être même très longtemps,
04:39donc il va falloir s'habituer à cette incertitude permanente,
04:42on comprend qu'il y a un risque politique ponctuel dans certains pays,
04:46mais plus généralement une forme d'instabilité,
04:49d'antagonisation finalement, de l'échiquier politique qui est assez généralisé,
04:55et qui conduit à cette forme d'immobilisme politique qui est handicap,
04:59donc ça aussi c'est une vraie incertitude.
05:01Et puis il y a aussi l'économie,
05:04cette idée que les tarifs qui ont été implémentés il y a quelques semaines,
05:07il y a quelques mois, commencent doucement à avoir un impact sur les économies,
05:11dans des formes et des schémas différents d'un pays à l'autre,
05:14mais par exemple aux Etats-Unis,
05:16commencent à avoir une forme de pulsion stagflationniste
05:18qui s'installe dans la donnée,
05:20une forme de poison lent qui rentre petit à petit dans les économies,
05:24et les marchés aujourd'hui s'interrogent,
05:26oui certes on n'a pas jusqu'à présent vu de grands impacts
05:29venant des tarifs,
05:31mais ça ne veut pas dire que ça ne sera pas le cas demain.
05:33Donc toutes ces interstitutes font qu'effectivement
05:35à un moment où les valorisations sont très chères,
05:37et souvenez-vous la saisonnalité de septembre n'est pas exceptionnelle,
05:40traditionnellement en septembre le marché n'est pas très en forme,
05:43on a envie de retirer un peu quelques billes et faire un pas de côté.
05:47Néanmoins les flux, même s'ils sont baissis en Europe,
05:50ils sont positifs aux Etats-Unis,
05:51c'est-à-dire qu'une nouvelle fois,
05:53visiblement les investisseurs quand ils ne savent pas quoi acheter,
05:55ils retournent sur la tech.
05:57Alors la tech, effectivement,
05:58c'est intéressant ce que vous dites,
05:59et souvent, en tout cas depuis quelques années,
06:01une valeur refuge dans ce genre de schéma de marché,
06:04on va chercher cette forme de prévisibilité,
06:08vous le disiez bien,
06:10avec la tech on a la capacité peut-être un peu plus de se projeter.
06:14Il y a peut-être un petit bémol cette fois-ci,
06:17c'est qu'en amont de cet épisode de faiblesse,
06:19on a vu une forme de rotation se mettre en place au-delà de la tech.
06:22On a vu le Nasdaq sous-performer,
06:24au profit du cyclique, de la value,
06:26on a vu qu'NVIDIA, dans une certaine mesure,
06:29avait un peu déçu,
06:30alors on est très très exigeant avec NVIDIA,
06:32mais NVIDIA avait peut-être un peu déçu,
06:34on sait que ChatGPT5 aussi a eu quelques critiques,
06:38et donc on arrive dans cet épisode de faiblesse de septembre,
06:41avec la tech,
06:42une vraie interrogation sur le fait que,
06:44est-ce que cette fois, oui,
06:45ça sera véritablement une valeur refuge ?
06:47Donc ça pourra aussi affecter la potentielle de baisse de ce marché dans les jours qui viennent.
06:53Impressionnant de voir que hier,
06:54Alphabet a gagné 9%,
06:56Alexandre,
06:57avec donc un juge américain,
06:59qui a décidé que non,
07:00finalement,
07:00il n'était pas utile de vendre Google Chrome,
07:03donc ça fait décoller la maison mère de Google Alphabet de 9%
07:06sur un record historique,
07:07hier à 230 dollars l'action,
07:09désormais ça vaut 2750 milliards,
07:11donc hier,
07:12l'entreprise a pris 250 milliards en l'espace d'une séance.
07:15– Oui, alors ces chiffres, on est habitués,
07:16effectivement,
07:17c'est parfois des centaines de milliards de capitalisation boursière
07:19qui bougent en quelques heures
07:20après des résultats ou des annonces,
07:22effectivement,
07:22de cette nature-là.
07:23Après, c'est vrai qu'il y a un phénomène
07:24qui est un peu nouveau,
07:25comme ces derniers mois,
07:26c'est que sur la tech,
07:27on se souvient qu'il y a pendant quelques années,
07:28on avait une espèce d'homogénéité,
07:29on parle des stats magnifiques,
07:30ou des gars-femmes à l'époque ou autre,
07:32il y avait une forme de régularité,
07:33tout le monde grimpait en même temps,
07:34tombait en même temps,
07:34il y avait une espèce d'homogénéité.
07:36Là, on voit par exemple des valeurs comme Tesla
07:37qui ont des super rallies qui ont baissé,
07:39on a des valeurs comme Apple qui étaient moins bonnes,
07:41mais d'autres compensées au sein du Nasdaq,
07:42des Microsoft sur des records,
07:44des Nvidia sur des records,
07:45et en fait,
07:45il y a beaucoup de désynchronisation
07:47au sein de ces méga-caps américaines,
07:49mais quand l'une baisse,
07:51je pense par exemple,
07:52hier récemment,
07:52on a eu des baisses sur Microsoft par exemple,
07:54eh bien vous avez Apple qui repart par exemple.
07:56Donc, ce qui fait qu'au sein de l'indice,
07:57on n'a pas vraiment de phase de respiration
07:59sur l'indice en tant que tel.
08:00Et est-ce que c'est comme ça
08:03que se forment un peu les bulles ?
08:04Peut-être un peu,
08:05c'est-à-dire que quand à un moment donné,
08:06il n'y a pas un élément
08:06qui permet à l'ensemble du groupe
08:08de l'indice de consolider
08:10sur des ranges de 10% par exemple,
08:12et qu'il n'y a que des petites respirations
08:13de 1-2% puis que derrière des rallies repartent,
08:15eh bien vos valorisations globales indicielles,
08:17les ratios cours bénéfices
08:19ou cours bénéficiaires anticipés,
08:20ne cessent de grimper.
08:21Et ce que dit Raphaël,
08:21en termes de valorisation,
08:23si on prend le SP500,
08:24c'est 22 fois et demi
08:24des bénéficiaires anticipés.
08:26Les seuls fois qu'on a trouvé
08:3030% sur les indices,
08:32et avant la bulle post-Covid,
08:33il a fallu remonter à la bulle Internet
08:35pour trouver ses valos.
08:36Donc on a été montés plus haut
08:37lors de la bulle Internet,
08:38mais il faut quand même remonter
08:39à la bulle Internet
08:40pour trouver un 22 fois et demi
08:41des bénéfices.
08:41Donc c'est vrai que ça questionne,
08:43surtout quand on voit
08:44les remords obligataires en face
08:45à des 5% avec lesquels
08:46sur les taux longs,
08:47et puis il y a l'aspect macro
08:48et juste...
08:49Mais c'est une bonne nouvelle
08:49pour ces boîtes-là ?
08:50Elles sont bourrées de cash,
08:51donc ils vont aller le placer ?
08:53Oui, mais selon moi,
08:54les bénéfices anticipés,
08:55les ratios et les multiples élevés
08:56sont déjà l'anticipation de ça,
08:58l'anticipation d'une croissance future
08:59qui est forte, etc.
09:01Donc il y a déjà
09:01beaucoup de données intégrées
09:02dans ces multiples.
09:04Et face à ça,
09:04vous avez effectivement
09:05des éléments macro,
09:06Raphaël a parlé de risque de stagflation,
09:08regardez hier
09:09le Beige Book de la Fed,
09:10c'est pas un truc
09:10qu'on regarde beaucoup,
09:11on aime bien la conférence de presse
09:12de Powell,
09:13c'est plus spectaculaire,
09:14mais le Beige Book
09:14nous dit des choses aussi.
09:15Le Beige Book, on rappelle,
09:16c'est un recueil d'anecdotes
09:17de terrain des districts
09:18où les fêtes sont présentes
09:19qui nous disent
09:20ce que pensent ces entreprises,
09:21ce que pensent les consommateurs.
09:22Et hier, ce que disait
09:23le Beige Book,
09:24c'est que dans la plupart
09:25des districts
09:26où les fêtes sont présentes,
09:28les consommateurs
09:28ont une consommation
09:30qui a stagné,
09:30voire diminué,
09:31et l'argument,
09:32c'était les niveaux de prix,
09:33des prix qui ont grimpé
09:34par rapport aux tarifs.
09:36Donc on voit que ce sujet,
09:37on a l'impression que le marché
09:37a un peu évacué ça rapidement
09:38en termes d'impact des tarifs,
09:40mais on voit que dans
09:41les données terrain,
09:42les consommateurs disent
09:43oui, les prix montent
09:44et moi je consomme moins
09:45parce que mon salaire
09:45ne suit pas l'augmentation
09:47des prix,
09:47c'est ce qui ressort
09:48dans les constats de la Fed.
09:49Et notamment Walmart
09:50qui était assez prudent
09:51quand ils ont publié
09:51leurs résultats,
09:52c'était il y a une quinzaine
09:52de jours.
09:53Juste pour finir sur la tech,
09:54Raphaël Thuin,
09:55hier soir,
09:56celle soir,
09:56ça a publié ses résultats,
09:57ils ont un petit peu déçu
09:58parce que c'est bien beau,
09:59Nvidia a 4000 milliards
10:00de valorisation boursière,
10:01mais derrière,
10:01il faut monétiser
10:02l'intelligence artificielle
10:03et là-dessus,
10:04il y a encore beaucoup
10:04de questions aujourd'hui.
10:05Alors oui,
10:06ça c'est vraiment
10:06une thématique centrale
10:07autour de l'investissement tech,
10:09effectivement l'impact de l'IA,
10:10déjà sur les sets magnifiques
10:12et les acteurs centraux de l'IA,
10:14comment vont-ils réussir
10:16à avoir des retours
10:17sur investissement significatifs
10:19alors que les montants engagés
10:20sont colossaux ?
10:22Acheter une puce Nvidia,
10:23ça coûte très cher
10:24et vu les niveaux de marge
10:25de Nvidia,
10:25on comprend pourquoi.
10:26Donc comment avoir
10:27du retour sur investissement ?
10:28Jusqu'à présent,
10:29on n'a eu que peu d'indices
10:30d'un retour
10:31à un investissement solide.
10:33Le meilleur exemple
10:34qu'on ait trouvé,
10:35ça a été Meta,
10:35qui a quand même fait part
10:37d'une certaine satisfaction
10:38de voir qu'elle était capable
10:40davantage de cibler
10:41sa publicité en ligne
10:42grâce à l'intelligence artificielle,
10:44mais jusqu'à présent,
10:46au-delà de Meta,
10:46ça a été plutôt des déceptions.
10:48La deuxième question
10:49qu'on se pose sur la tech
10:50pour aller sur votre question,
10:53c'est qu'effectivement,
10:54quid des sociétés de logiciels ?
10:56Donc là,
10:56vous parlez de Salesforce,
10:57il y en a d'autres.
10:59Effectivement,
10:59ces sociétés de logiciels,
11:00elles ont été globalement
11:01plutôt mises à mal
11:02ces derniers temps
11:03où on s'imaginait un monde
11:05où grâce à l'IA,
11:06finalement,
11:06on n'a plus besoin de Salesforce,
11:07on n'a plus besoin
11:08de ces logiciels d'entreprise
11:09et que l'IA allait remplacer
11:11ces entreprises.
11:12Donc c'est pour ça
11:12que Salesforce était
11:13effectivement très attendu hier,
11:16on est un peu
11:16mi-figue-méraisin.
11:17Moins 5 ans après bourse.
11:19Moins 5 ans après bourse,
11:20on reste quand même
11:21sur des valorisations,
11:22même s'il y a une sous-performance
11:23qui sont globalement élevées.
11:24Donc on voit bien
11:25qu'il y a une forme
11:26de questionnement,
11:27de point d'inflexion
11:28sur la tech.
11:29On a peut-être passé
11:29la première phase de croissance
11:31liée à l'IA,
11:32et maintenant,
11:33on commence à regarder
11:34autour de soi,
11:35faire les comptes
11:35et regarder
11:36qui seront finalement
11:37les gagnants et les perdants.
11:38À suivre bien sûr
11:38l'emploi américain
11:39avec le rapport ADP
11:41cet après-midi
11:41et surtout le rapport officiel
11:43qui sera publié demain.
11:45Il nous reste moins
11:46de 4 minutes.
11:47Alexandre Baradez,
11:48bien sûr,
11:48comme toujours,
11:49pour finir l'allocation.
11:50Que est-ce qu'on fait aujourd'hui ?
11:52Quels sont aujourd'hui
11:53les niveaux que vous regardez
11:54sur les indices
11:55et quels sont les indices
11:56à privilégier ?
11:57On peut en parler du CAC 40,
11:58c'est notre indice national,
11:59c'est vrai qu'il a été secoué
12:00à nouveau par les annonces
12:01de vote de confiance,
12:02donc on a vu
12:03qu'il n'y a pas du terrain.
12:04Après,
12:04ce n'est pas le seul
12:05à perdre du terrain.
12:06Je ne dis pas que c'est rassurant non plus,
12:07mais on se souvient
12:07qu'à l'époque de la dissolution,
12:08par exemple,
12:09en juin 2024,
12:10on avait vraiment perdu
12:11beaucoup de terrain
12:12alors que les autres indices
12:13stagnaient,
12:13voire certains continuent
12:14à monter.
12:14Donc là,
12:15tous les indices sont baissés
12:16parce qu'on voit
12:16qu'il y a un effet
12:17aussi sur les banques.
12:18Le sujet obligataire,
12:19c'est-à-dire les taux
12:20qui s'écartent un petit peu
12:21entre la France et l'Allemagne
12:22et puis surtout des indices,
12:23vous avez des indices
12:24comme le MIB italien,
12:25par exemple,
12:25qui est très pondéré
12:26en valeur financière bancaire.
12:27C'est des indices
12:28qui ont cartonné
12:29et qui ont fait
12:29des surperformances
12:30énormes ces derniers mois.
12:32Donc,
12:32on voit que
12:33cet épisode obligataire
12:35fait redescendre
12:35un petit peu tout le monde.
12:36Le DAX allemand
12:37corrige depuis maintenant
12:383-4 mois
12:38dans une phase très latérale
12:39et le CAC,
12:40il est là-dedans aussi.
12:41C'est-à-dire qu'il y a
12:41un gros range comme ça
12:42entre 7500 et 8000 points
12:44et on est coincé dedans.
12:45Donc,
12:45je dirais que
12:45ce n'est pas forcément
12:46les zones où il faut
12:47être très mobile
12:48si on est investi long terme.
12:50Pas de souci,
12:50on garde.
12:51Mais la question,
12:52c'est de ce range,
12:53on en sort par où ?
12:54Par le haut
12:54ou par le bas ?
12:55Et vous savez
12:56comment ça marche
12:56pour les ranges ?
12:57500 points de range
12:58pendant 4 mois.
12:59Quand on sort,
12:59on projette la hauteur du range
13:01comme objectif premier.
13:02Donc,
13:02si on sort par le bas,
13:03c'est-à-dire en dessous
13:03de 7500,
13:04l'objectif premier,
13:05ce sera les 7000 points
13:06qu'on visera.
13:07Si on a la chance,
13:07parce qu'il y a des bonnes nouvelles,
13:08le vote de confiance,
13:09imaginons qu'il se passe bien,
13:10miracle,
13:10et puis derrière,
13:11on avance sur les sujets
13:12du budget,
13:13si le CAC remonte à 8000,
13:14dans ce cas-là,
13:15on visera tout de suite 8500.
13:16Donc,
13:16en fait,
13:16on va attendre des signaux
13:17simplement techniques,
13:18soit d'abord 7500,
13:19soit d'abord 8000,
13:20et en fonction du signal
13:21qu'on a,
13:21dans ce cas-là,
13:22ce sera soit 500 points
13:23de hausse d'objectif
13:23ou 500 points d'objectif
13:24à la baisse.
13:25Chez Ticquet au Capital,
13:26comment ça se passe ?
13:27Raphaël Thuin,
13:27est-ce que les événements
13:28en France de ces dix derniers jours
13:29ont revu un petit peu
13:30la poche France
13:32dans vos portefeuilles ?
13:34Alors,
13:34effectivement,
13:35il y a un questionnement
13:36vis-à-vis de la France
13:37parce qu'effectivement,
13:38même si on n'imagine pas
13:39une forme de basculement
13:41dans les semaines qui viennent,
13:43on comprend un petit peu
13:44de quoi la suite sera faite,
13:45à savoir une instabilité
13:47politique chronique,
13:48probablement des maintiens
13:49de déficit élevés
13:50sur la durée,
13:52probablement pas de remontée
13:52de déficit,
13:53il n'y a pas vraiment
13:53de scénario politique
13:54où on imagine
13:55des déficits triplés,
13:57mais c'est vrai
13:58qu'il faut s'habituer
13:59à cet état d'instabilité.
14:01Face à ce risque,
14:02quelle est la prime
14:02que vous obtenez
14:03sur l'actif France ?
14:05C'est variable
14:05d'une classe d'actifs à l'autre,
14:07c'est quand même pas BZEF.
14:08Globalement,
14:09si vous regardez
14:10sur les actions,
14:10il y a une forme
14:11de sous-performance,
14:12mais le CAC traite
14:13relativement en ligne
14:14avec les autres indices européens
14:16en termes de valorisation.
14:18Sur le crédit,
14:18il n'y a pas vraiment
14:19de décode de spread
14:20excepté sur quelques banques
14:21pour du crédit.
14:23Donc finalement,
14:24effectivement,
14:24réduire un peu la voilure
14:25sur la France aujourd'hui,
14:26ça ne coûte pas très cher.
14:28Ça permet un petit peu
14:29de justifier cette prise de risque
14:31qui est à risque politique
14:32et de déficit
14:33et de taux d'intérêt.
14:34Et puis au-delà de la France,
14:35c'est vrai qu'à un moment
14:36où les performances
14:37ont été encore remarquées,
14:39on a parlé de beaucoup
14:40d'incertitudes d'une fin d'année
14:41qui pourraient être
14:41un petit peu plus compliquées,
14:43en particulier
14:44si ce ralentissement
14:44se confirmait,
14:45y compris aux États-Unis.
14:47Aller prendre quelques profits,
14:49aller peut-être
14:50lever des liquidités,
14:52aller se cacher aussi
14:53sur l'obligataire.
14:54On peut faire beaucoup
14:55de rendements
14:55sur l'obligataire,
14:56le crédit de bonne qualité,
14:57construire des portefeuilles
14:58à 4, 5, 6, 7%.
14:59Parce que la bonne nouvelle
15:00de la remontée
15:01du marché obligataire,
15:02entre guillemets,
15:02s'il y en a une,
15:03c'est que les fonds obligataires
15:04vont continuer de rapporter.
15:06C'est la très bonne nouvelle,
15:07ça permet d'avoir
15:07une forme de position d'attente
15:09à un moment où,
15:10quand les valeurs sont si chères
15:11et les incertitudes
15:12si nombreuses,
15:13ce n'est pas une mauvaise idée
15:13de faire un pas en arrière.
15:15Merci beaucoup messieurs
15:16de nous avoir accompagnés
15:16ce matin.
15:17Raphaël Thuin,
15:18directeur des stratégies
15:19de marché de capitaux
15:20chez Tikeo Capital
15:21et Alexandre Baradez,
15:23chef analyste d'IG.
15:24Merci à tous les deux.
15:25Je vous rappelle
15:26la tendance à la Bourse de Paris
15:27stable désormais.
15:287 718 points,
15:29le CAC 40 qui sous-performe
15:30par rapport aux autres indices
15:32à cause de Sanofi
15:33qui perd plus de 8%.
15:34Sanofi qui a annoncé
15:35des résultats de phase 3.
15:36Donc dernière phase
15:37avant la commercialisation
15:38d'un traitement inférieur
15:40aux attentes sur son traitement
15:42contre l'eczéma.
15:439h56.

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