- il y a 4 mois
Ce jeudi 4 septembre, Marie Cheval, PDG de Carmila et présidente de la FACT, Michel Picon, président de l'U2P, et Laurent Vronski, directeur général d'Ervor, ont échangé leurs idées sur des pistes budgétaires prometteuses qui répondent aux attentes de toutes les factions politiques, favorisent les petites et moyennes entreprises et améliorent la qualité de vie et l'économie française, pour éviter de revivre le blocage des Gilets jaunes, lors d'une émission spéciale "Débloquons tout !" dans Good Morning Business. Retrouvez l'emission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00Good Morning Business, émission spéciale Débloquons Tout.
00:068h40 sur BFM Business, retour de notre émission spéciale Débloquons Tout.
00:10On s'engage ce matin à être constructif, à proposer des idées neufs avec l'objectif de rallumer la lumière,
00:15de remettre en marche et de déverrouiller l'économie française.
00:18Autour de moi sur ce plateau, trois visages complémentaires de l'économie réelle.
00:22On est avec Michel Picon, bonjour évidemment, de l'UDEP.
00:25Vous allez évidemment nous parler des entreprises de proximité.
00:28Et à côté de vous, Laurent Vronsky pour les PME industrielles.
00:32Vous êtes le patron d'Ervor et en face de vous, Marie Cheval, évidemment, par les commerces.
00:36Avec vous, PDG de Carmilla, présidente de la Fédération des acteurs du commerce dans les territoires.
00:42Débloquer la France, voilà notre défi jusqu'à 9h.
00:45Marie Cheval, on était tout à l'heure avec Jean-Laurent Casselli,
00:47qui nous a parlé quand même d'une mobilisation autour des centres commerciaux,
00:52autour notamment des parkings.
00:53Les centres commerciaux, avec cette idée que ce sont les grandes entreprises,
00:58c'est eux qui prennent sur notre pouvoir d'achat,
01:01avec une certaine vision un peu négative quand même de ces enseignes,
01:06qui pourraient mobiliser une sorte de mécontentement.
01:09Est-ce que ça vous inquiète ? Comment vous voyez le mouvement ?
01:11D'abord, comme chef d'entreprise, comme tout le monde,
01:13ce qu'on demande, c'est de la stabilité.
01:16Il nous faut un budget.
01:18Toute cette période génère beaucoup d'incertitudes.
01:20Chez tout le monde, on ne parle plus que de ça.
01:23Et l'incertitude, c'est vraiment l'ennemi du commerce
01:25et l'ennemi de la consommation.
01:26Et donc, on voit qu'on peut en savoir des comportements
01:29où les gens ont peur, craignent et retardent de la consommation
01:33à un moment où c'est la rentrée scolaire.
01:35On devrait tous être contents, c'est la rentrée des étudiants.
01:38Et donc, moi, je suis inquiète sur l'impact de ce phénomène sur la croissance.
01:44Aujourd'hui, la croissance française, elle est essentiellement tirée par la consommation.
01:47Et on voit qu'on est en risque récessif.
01:49Et donc, on a un peu l'impression par rapport à ça
01:51d'être dans une mauvaise série de Netflix
01:53où chaque saison est pire que les précédentes.
01:56Et donc, il nous faut un budget.
01:58Il faut avancer.
02:00Et surtout, ne revivons pas les Gilets jaunes.
02:03Les Gilets jaunes, c'est quand même un mauvais souvenir pour tout le monde.
02:05Ça a empêché des millions de Français d'aller travailler.
02:08Ça a empêché des commerçants de faire leur métier.
02:11Et donc, moi, j'ai envie de dire aujourd'hui,
02:13tous les jours, on a des commerçants qui lèvent le rideau,
02:16qui se battent, qui se développent.
02:17Nos centres commerciaux, on les transforme pour coller aux attentes des Français.
02:22On a beaucoup de projets.
02:23Donc, laissons surtout l'économie, le commerce et la vie.
02:27Laissons cela fonctionner.
02:29Et je crois qu'on est...
02:30On s'est aperçu à post-hériorique,
02:32à post-hériorique, on avait des infrastructures réalisées à la France.
02:35Le commerce, c'est des millions d'emplois en France.
02:37C'est des millions d'emplois non délocalisables,
02:39où il y a encore beaucoup d'ascenseurs sociaux.
02:42Et donc, surtout, attention de ne pas décommercialiser la France.
02:45Et au lieu de réfléchir à des blocages,
02:48on devrait réfléchir à quelles règles,
02:50comment on fait pour éviter que les plateformes chinoises
02:53nous envahissent de produits dangereux.
02:56Bref, comment on fait pour continuer à faire du commerce ?
02:58Gilles Bicon, Bloquantou, ce n'est pas un mouvement complètement anti-entreprise.
03:03C'est-à-dire qu'il met aussi en avant l'idée qu'il y a les PME d'un côté,
03:07les grandes entreprises de l'autre,
03:08qu'il y a une sorte de scission.
03:10Vous entendez ça aussi remonter de vos adhérents ?
03:12Oui, bien sûr.
03:13Bien sûr, nos adhérents, d'abord, ils sont en difficulté.
03:17Ils ont subi la crise sanitaire,
03:21la crise de l'augmentation des coûts de l'énergie,
03:23notamment dans les commerces d'alimentation,
03:26que ce soit tous ceux qui travaillent avec du froid ou du chaud.
03:30Et puis, ils ont pris aussi ce mouvement de contestation
03:35et l'instabilité politique aussi.
03:38Et oui, nos adhérents, ils sont partagés à la fois par l'ordre,
03:43parce qu'on a besoin d'un pays qui soit en ordre.
03:47Et à la fois, moi, je sens un vent de contestation,
03:50y compris chez nos artisans, d'ailleurs, au mouvement des Gilets jaunes,
03:54on trouvait sur les ronds-points des artisans, du bâtiment,
03:58des commerçants, des gens qui ne s'en sortent plus.
04:01Et je pense qu'on a dans notre pays,
04:04et c'est une des sources, alors ce n'est pas que ça,
04:06c'est multifactoriel la situation dans laquelle nous nous trouvons,
04:09mais on a un problème de pouvoir d'achat de nos salariés,
04:13y compris même, on a un pouvoir d'achat, j'allais dire, des travailleurs,
04:16qu'ils soient travailleurs salariés ou travailleurs indépendants.
04:18– Majoritairement nos actifs dans le mouvement Bloquons-Tout du 17 janvier.
04:23– Absolument, et ce sujet-là, il faut vraiment que l'on s'y penche.
04:26On ne peut plus, aujourd'hui, avec un salaire,
04:29les salaires qui sont donnés, vivre décemment de son travail.
04:32On ne peut pas imaginer d'avoir une évolution dans la société
04:36lorsqu'on est simplement rémunéré que sur la base de son travail.
04:40Et ça, c'est, en mon sens, l'une des raisons principales des maux de notre pays aujourd'hui.
04:47– Laurent Wanski, la première proposition à faire pour débloquer, c'est débloquer le net ?
04:50C'est ça, le premier sujet ?
04:53– Je vais vous dire, je pense que ce n'est pas le premier sujet.
04:56Ce que vous venez de citer, c'est un sujet qui fait partie d'un sujet chapeau.
04:59Je pense qu'un budget, ce n'est pas juste un exercice comptable.
05:03Je pense que c'est aussi un choix de société.
05:04Et ce qui manque, on est tous des dirigeants autour de la table,
05:10quand vous pilotez une boîte, si vous n'avez pas de vision,
05:12si les gens ne partagent pas votre vision,
05:13si vous n'avez pas une vision à 15 ans, on ne vous suit pas.
05:16Alors après, on est d'accord, on n'est pas d'accord, mais au moins, il y a une vision.
05:19Moi, ce qui me frappe, il n'y a pas de vision.
05:21C'est du débat sur des mesures chirurgicales.
05:24Il n'y a aucun politique, puisque c'est leur job, qui ont donné une vision pour le pays.
05:30Donc moi, ce que je pense, déjà, j'attends une vision.
05:32Après, j'attends que cette vision soit ralliée.
05:35C'est-à-dire qu'en clair, il y a une légitimité politique,
05:37parce qu'on n'est pas dans une république bananière.
05:39Et après, il faut l'appliquer.
05:40C'est-à-dire que quand nous, on met en œuvre dans nos entreprises,
05:43et on va dire, oui, mais une entreprise, ce n'est pas comme un pays.
05:45Ben si, il y a beaucoup de similitudes.
05:47Diriger des gens, c'est diriger des gens.
05:48Je veux dire, vous avez la légitimité de vos équipes.
05:51Vous imprimez la vision, et vous dites, maintenant, on va y aller.
05:53Donc oui, effectivement, il y a des gens qui ne vont pas être d'accord.
05:56Parfois, il n'y a plus de leadership.
05:57Parfois, il y a l'agent qui va frotter le trottoir.
06:00Ben oui, il y a des étincelles.
06:01Ça veut dire accepter la conflictualité.
06:02Ça veut dire, évidemment, mais comment ça se passe dans les entreprises ?
06:06Regardez ce qu'on a dû mettre en place en termes de changement depuis 15 ans.
06:10Bon, et ce n'est pas terminé, puisqu'avec l'IA, il va y avoir, ça va chauffer.
06:14Donc, un, vision.
06:15Deux, un plan précis, mais pas genre une petite mesure chirurgicale.
06:19Voilà ce qu'on va mettre en place la semaine prochaine.
06:21Voilà, vision, 5 ans à 10 ans.
06:23Voilà ce qu'on va faire.
06:24Voilà ce que je veux faire.
06:25Est-ce que vous êtes d'accord ?
06:26Oui, non.
06:26Vous êtes d'accord avec moi ?
06:28Eh ben, on va le faire.
06:28Mais ça veut dire ne pas commencer par le sujet des économies.
06:30Parce qu'aujourd'hui, la vision, c'est de dire, je vais faire tant d'économies
06:33pour revenir à 3% d'ici 2029.
06:35Si vous voulez, ça fait partie du sujet, évidemment.
06:37Mais je veux dire, ce n'est pas le sujet.
06:38C'est ça, l'espoir que vous donnez aux gens ?
06:41C'est ça, la vision ?
06:42On va faire des économies ?
06:43Non, c'est un mal nécessaire de faire des économies.
06:45Tout le monde le comprend.
06:46Tout le monde le comprend.
06:47Parce que tout le monde gère un budget.
06:49Mais ce n'est pas ça, la vision du pays.
06:51Et ça manque de vision.
06:53Ça manque d'espoir.
06:54Écoutez, Laure, vous allumez le poste.
06:56Pas sur cette magnifique chaîne sur laquelle nous sommes.
06:58Mais je veux dire, ça donne mal à la tête et une aspirine.
07:01On vous annonce des catastrophes et la fin du monde.
07:03Mais H24, c'est ça, de donner de l'espoir aux gens ?
07:06Marie-Jeval.
07:07Je suis d'accord.
07:07On oublie de donner même des bonnes nouvelles.
07:10Par exemple, on parle beaucoup de pouvoir d'achat.
07:12Cette année, la rentrée était moins chère que les années précédentes.
07:15On n'en a même pas parlé.
07:16Parce qu'on était tous obsédés par toute cette crise politique.
07:21Pendant que les politiques s'écharpent,
07:23il y a des chefs d'entreprise qui continuent à créer.
07:26On continue à créer des entreprises en France.
07:27Il y a des belles success stories.
07:29On n'en parle jamais.
07:30On n'en parle plus parce qu'on est happé par cette crise politique.
07:35Donc, il faut essayer de vite en sortir, trouver des compromis.
07:39On est tous dans nos entreprises à faire des compromis.
07:42On définit une stratégie.
07:43Après, on essaye d'y arriver.
07:44On l'adapte en permanence.
07:45Et on a l'impression que ça, on n'arrive pas à le faire dans notre pays.
07:49Et donc, il faut vite, effectivement, avoir une vision, un budget, un cap
07:54pour motiver les gens sur longue période
07:57et ne pas s'arrêter juste à ce qui va se passer le 10 septembre.
08:01Michel Picon, on entendait ce matin, même sur cette antenne,
08:04la rupture entre les politiques et les chefs d'entreprise.
08:07Il y a un problème de confiance, de défiance.
08:09Si je vous refais le coup du paquet de simplification,
08:11au bout d'un moment, vous ne me croyez plus ?
08:13Non, enfin, pour le coup, non.
08:14Non, mais franchement, et pourtant, il faut le faire.
08:17Bien sûr.
08:17Il faut simplifier la simplification.
08:19Oui, mais il faut le faire.
08:20Oui, mais même ça, il y a beaucoup de choses dans les tuyaux.
08:22En fait, cette loi simplification, on l'attend tous,
08:24alors elle n'est pas parfaite.
08:25Mais même ça, tout est bloqué.
08:27La simplification elle-même est bloquée.
08:29Mais du coup, qu'est-ce qui fait qu'on peut redonner
08:31un peu d'espoir politique, de vision ?
08:33Parce que c'est important, mais si je vous refais le coup,
08:34on me dit je ne vous crois plus.
08:35J'entends la vision dont on a besoin.
08:37Faut-il que les politiques donnent cette vision ?
08:40Moi, ce que je reproche surtout,
08:41c'est cette impatience à ne pas respecter les échéances.
08:45C'est dès un président de la République élu,
08:49il y en aura un nouveau,
08:50puisque celui aujourd'hui ne peut plus se représenter.
08:53Il a 18 mois, peut-être même pas.
08:5712 mois tranquille, et on va commencer déjà à contester.
09:01Parce que ceux qui n'ont pas eu le pouvoir
09:03n'ont pas la capacité de dire
09:05pendant les 5 ans qui viennent,
09:07on va amender ce qu'ils souhaitent faire,
09:09mais on a cette culture de la coalition
09:11que beaucoup de pays européens autour de nous ont.
09:14Là, non, il y a une contestation.
09:16On dit on va le faire partir,
09:17on va faire de nouvelles élections,
09:18on va refaire le match.
09:19Et ça, franchement, il faut que ça s'arrête.
09:22C'est-à-dire changer de régime, dans ces cas-là.
09:24Il faut changer d'institution politique.
09:26Je ne sais pas si c'est la 6ème République ou autre chose,
09:28changer de modalité.
09:28Je ne sais pas ce qu'il faudrait modifier
09:30dans notre Constitution,
09:32dans cette 5ème République,
09:33pour donner un peu plus de responsabilité
09:36aux gens.
09:37encore, comme vous savez,
09:38les textes, les lois,
09:40elles sont aussi parfois bien faites
09:42et appliquées comme chacun souhaite.
09:45Mais Michel, c'est intéressant ce que vous dites
09:47sur le fait d'être entendu aussi,
09:48parce qu'il y a dans ce mouvement bloquant-on
09:50l'idée qu'on n'est pas entendu,
09:52et donc à un moment donné,
09:53on se retire de la consommation,
09:55ou des choses comme ça,
09:55pour être entendu.
09:56J'ai entendu ça aussi beaucoup
09:57chez vos adhérents.
09:59C'est quoi ?
09:59Comment on fait pour être mieux entendu ?
10:00Il y a le sujet du mal-être
10:03de nos concitoyens,
10:06accentué, c'est vrai,
10:07par un rabâchage médiatique
10:10où on leur dit sans arrêt
10:11que ça va mal,
10:12et où on ne leur donne pas un cap
10:13en leur disant
10:14bon, voilà,
10:15et ça va aller mieux,
10:16parce que c'est ça
10:17qu'on va mettre en œuvre.
10:18Mais chaque fois
10:19qu'on leur propose quelque chose,
10:21il y a dans le combat politique
10:23l'utilisation de décrédibiliser
10:26ce qui est proposé.
10:27Ce qui fait que les gens,
10:28ils ne croient plus en rien,
10:29la seule chose qu'ils croient,
10:30c'est qu'ils voient les difficultés
10:31qu'ils ont en fin de mois.
10:33Et ça, vraiment,
10:35moi je pense que la classe politique
10:36nous entraîne aujourd'hui
10:38dans cette irresponsabilité
10:41de leur combat perpétuel
10:43à vouloir anticiper les échéances,
10:45refaire le match qu'on vient de perdre.
10:47Elle entraîne le pays dans des...
10:509% des Français pensent
10:51que le personnel politique
10:53travaille pour l'intérêt général.
10:54Ça ne fait pas beaucoup quand même.
10:55Laurent Nonski.
10:56Moi je vais vous donner
10:57une petite lueur d'espoir.
10:58Je le dis très modestement,
11:00je suis dans la concrétude.
11:01Je veux dire, moi je suis à Argenteuil,
11:02dans une entreprise industrielle.
11:04Bon, vous voyez, on est dans...
11:05Il y a beaucoup de gens
11:06qui se lèvent tout le matin,
11:08qui travaillent.
11:09Il y a beaucoup de gens, je dirais,
11:10qui partagent les mêmes valeurs
11:11et qui ont compris
11:12que la situation était difficile.
11:14Et si vous voulez,
11:15ils sont prêts à faire des efforts.
11:17Bon, ça c'est la première chose.
11:19Et quand je disais
11:19qu'un budget c'est un choix de société,
11:21ces gens-là, si vous voulez,
11:22travaillent.
11:23Et effectivement,
11:23il y a un big problème.
11:24Il n'y a pas besoin
11:24de sortir de l'ENA.
11:26Vous prenez la première ligne
11:27de la feuille de salaire,
11:28vous prenez la dernière ligne.
11:29Alors entre les deux,
11:30personne ne comprend où ça va,
11:31mais les gens, ils ont compris
11:32que c'est déjà moins 20%.
11:33Bon, donc là, il y a un problème.
11:35Eh bien, je pense que ces gens-là
11:36sont prêts à contribuer
11:38à la société.
11:39Et il y a des gens
11:40qui considèrent
11:41que c'est plutôt la société
11:42qui doit contribuer,
11:43je dirais, à leur budget personnel.
11:45Et je pense que là,
11:45il y a un vrai schisme.
11:47C'est-à-dire que les gens
11:47n'acceptent plus
11:49qu'en clair,
11:51il y ait une partie du pays
11:52qui pédale et qui travaille.
11:54Ce n'est pas que les chefs d'entreprise.
11:55Je veux dire, c'est tous les gens
11:56aussi qui se lèvent le matin.
11:57Et puis, il y en a d'autres
11:58qui considèrent
11:58que c'est à la société
11:59de subvenir à leurs besoins.
12:00Là, il y a un vrai schisme.
12:02Et par rapport à ça,
12:03on connaît les solutions, alors.
12:05On les connaît.
12:05Il n'y a pas besoin
12:06de faire le énième concile,
12:08le énième comité théodule.
12:10Il faut que le travail
12:11paie plus que le chômage,
12:12par exemple.
12:13Malheureusement,
12:13ça ne se décrète pas
12:14dans les lois
12:15ni au Parlement.
12:15C'est du courage,
12:16du courage politique
12:17de faire ce qui est bien
12:18pour le pays
12:18et d'être légitime.
12:20Et je pense que là,
12:21il y a une vraie crise
12:21de légitimité.
12:24Donc, la question
12:25que moi, je me pose,
12:26si vous voulez,
12:26quand on parle
12:26de changement de gouvernement,
12:27c'est pas le casting
12:29qui est important.
12:31C'est le plan.
12:32C'est le cap que vous fixez.
12:34Et la question que je me pose,
12:36c'est aujourd'hui,
12:36est-ce qu'on ne va pas faire,
12:38je dirais,
12:38la Sixième République,
12:39mais j'ai l'impression
12:40qu'au niveau
12:41de nos concitoyens,
12:43les gens que nous,
12:43nous représentons
12:44autour de cette table,
12:45c'est-à-dire
12:45la société civile,
12:46ont beaucoup plus
12:47de légitimité
12:47pour faire le job,
12:50peut-être de façon ponctuelle,
12:52que des gens
12:52qu'on voit depuis 25 ans,
12:54et si vous voulez,
12:54à coups de slogans,
12:55et à coups de promesses,
12:57etc.
12:57Et c'est ça,
12:58où si vous voulez,
12:58les gens en ont assez,
13:00et c'est là où les gens
13:00ont le sentiment
13:01de ne pas être entendus,
13:02et ça, si vous voulez,
13:02ça traverse
13:03tous les chiquets sociaux.
13:04Enfin, ce matin,
13:05on a réussi à sortir du débat
13:07« Faut-il faire payer les riches ? »
13:08Avec quand même
13:08trois points clés,
13:09la question du logement,
13:11avec une vraie politique
13:11du logement,
13:12que ce soit sur la question
13:13des droits de mutation,
13:15autre chose.
13:16Vous avez eu plein d'idées ce matin,
13:17je vous invite à aller réécouter
13:18la question du travail,
13:19libérer le net
13:20pour faire en sorte
13:21que le travail paie plus,
13:22et puis faire circuler
13:23les capitaux,
13:24notamment entre les générations.
13:26Merci beaucoup
13:26à tous les trois
13:27qui sont venus ce matin
13:27dans notre spécial
13:29des blocons.
13:29autour de la question du logement.
13:30Merci à tous.
13:30Merci à tous.
Écris le tout premier commentaire