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Marschall Truchot, du lundi au jeudi de 17h à 19h avec Olivier Truchot & Alain Marschall. Deux heures pour faire un tour complet de l’actualité en présence d’invités pour expliquer et débattre sur les grands sujets qui ont marqué la journée.
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00:00On va terminer avec, comme le veut la tradition et l'heure, le signé Consigny.
00:05Charles Consigny, débat politique dans un instant avec le député Paul Midy
00:07à propos de la prise de position d'Edouard Philippe, l'ancien chef du gouvernement d'Emmanuel Macron,
00:13qui dit qu'en l'État, il ne peut pas voter pour le budget,
00:17alors que le projet de loi de financement de la sécurité sociale revient en seconde lecture à l'Assemblée nationale.
00:22Parmi les points de mécontentement, la suspension de la réforme des retraites, une hausse potentielle de la CSG.
00:28On ne peut pas voter pour ce budget, dit Edouard Philippe.
00:32Quant à Sébastien Lecornu, du coup, ça le met dans une position fragile,
00:36mais pas question toujours d'utiliser le 49.3.
00:40Puisque je vous rappelle que le gouvernement n'engagera pas sa responsabilité sur ce texte,
00:46et donc je vous demande d'engager votre responsabilité sur notre capacité
00:50à avoir un déficit final de la sécurité sociale qui soit le plus équilibré possible.
00:54Je le redis, il n'y aura pas d'utilisation du 49.3 de la Constitution
01:00et d'engagement de la responsabilité du gouvernement.
01:02Ça veut donc dire que vous avez la responsabilité finale de cette copie.
01:08Voilà, Sébastien Lecornu à l'Assemblée nationale cet après-midi.
01:11Bonsoir Charles Consigny.
01:12Bonsoir.
01:13Bonsoir Paul Midi, député Ensemble pour la République de l'Essonne.
01:16Edouard Philippe est lucide ou il est en train de trahir son camp ?
01:19Le Premier ministre a tout dit.
01:21Ils sont en quête d'un déficit équilibré.
01:24Ce qui est vraiment un concept français.
01:26C'est comme le ralentissement de la hausse.
01:29C'est quand on n'a plus les mains sur rien
01:32et que tout part tellement à volo qu'on est obligé de trouver des innovations langagières.
01:39Et le positionnement d'Edouard Philippe depuis maintenant plusieurs mois,
01:43voire plusieurs années, c'est de remettre du sérieux.
01:46Comme il dit, du sérieux dans les comptes, du sérieux dans la rue.
01:50Moi je trouve que politiquement, il a raison.
01:53Et je ne considère pas que ce soit une trahison.
01:55Je pense que le bloc central, honnêtement, tout le monde en a ras-le-bol.
02:00Il faut arrêter de nous gonfler avec le bloc central.
02:03Je veux dire, on n'en peut plus du bloc central.
02:06Les gens ont envie de retrouver quelques vérités, en fait.
02:11Et je pense qu'il met de la vérité, là, par son positionnement.
02:15Donc à mon sens, même s'il ne plaît pas...
02:17Ça vient en tête qu'il fait partie du bloc central.
02:19Oui, mais justement, il fait un pas de côté.
02:23C'est un peu de mal à vous suivre.
02:24Je vous dis ça exprès, c'est qu'il fait un pas de côté.
02:27J'ai lu la presse et certains disaient,
02:31oui, alors s'il veut être le candidat du bloc central,
02:33ça va commencer à être compliqué, etc.
02:36Mais j'ai remarqué, dès que quelqu'un n'est plus un ectoplasme
02:39et n'avale plus toutes les couleuvres
02:42et ne parle plus la novlangue qu'on nous sert maintenant depuis 7 ans,
02:48eh bien, vous tirez dessus.
02:50Je trouve qu'il a raison.
02:52Alors, moi, je tire sur personne, déjà.
02:54Je ne sais pas de qui vous parlez quand vous parlez de novlangue.
02:58Moi, je vais vous parler très clairement.
02:59Quel est notre objectif ?
03:01Les auditeurs jugeront savoir si ce que je leur dis est de la novlangue ou pas.
03:06Je vais essayer d'être très clair.
03:07Ce qu'on cherche, c'est à doter la France d'un budget avant la fin de l'année.
03:11Même s'il est mauvais ?
03:12Pourquoi ?
03:12Oui.
03:13Oui, vous l'assumez.
03:14Oui.
03:15Il vaut mieux un mauvais budget que pas de budget et de l'instabilité.
03:18Pourquoi ?
03:18Parce qu'on connaît le coût de l'instabilité,
03:20ce chiffre en dizaines de milliards d'euros.
03:22Moi, vous savez, avant d'être député, j'étais entrepreneur.
03:25Et je sais ce que c'est que créer des entreprises, employer et créer de l'emploi.
03:32Et ça demande de la visibilité, de la clarté.
03:34Il faut connaître les règles du jeu, même si ce ne sont pas les règles parfaites.
03:38C'est pire de ne pas connaître les règles du jeu que d'avoir des règles qui ne sont pas parfaites.
03:43Donc ça coûtera aussi ce budget ?
03:44Il faut avoir un budget pour donner de la visibilité aux Françaises et aux Français,
03:49pour donner de la visibilité aux acteurs économiques,
03:51et pour donner de la stabilité.
03:53Et donc pour ça, on fait des compromis avec les forces raisonnables du gouvernement.
03:57Même la retraite, peu importe ?
03:59Non, pas peu importe.
04:00Bien sûr, pas peu importe.
04:02Non, pas peu importe.
04:03Réforme des retraites, il y a eu une demande des partis socialistes
04:07pour être en capacité de voter le budget.
04:13de suspension de la réforme des retraites.
04:15Est-ce que je pense que c'est une bonne idée ?
04:16Non, c'est une mauvaise idée.
04:18Est-ce que c'est nécessaire pour avancer sur un budget ?
04:22Oui, je pense que c'est nécessaire.
04:24Est-ce qu'on va passer nos journées à réfléchir à ça ?
04:27Non, parce que nous, on propose un nouveau système des retraites.
04:31Il faut qu'on sorte du psychodrame qu'on a tous les cinq ans avec ce système des retraites.
04:35On a un problème de système.
04:37Il faut changer le système.
04:38On propose un système qui est universel, plus lisible,
04:41avec de la capitalisation.
04:45Parce qu'il faut qu'on avance.
04:47D'abord, votre système nouveau de retraite,
04:49vous n'allez pas là le mettre en place avec cette majorité-là au Parlement,
04:53cette absence de majorité au Parlement.
04:54Il y a des choses qu'on peut faire sur la capitalisation.
04:57On a proposé, par exemple, un compte de capitalisation,
05:001 000 euros pour chaque Français qui naît dans le pays,
05:04pour développer la retraite par capitalisation pour toutes et tous.
05:07Alors, on n'est pas là.
05:081 000 euros de nouvelles dépenses publiques par personne.
05:11En fait, c'est encore des dépenses publiques.
05:14Moi, je constate qu'au fond, la situation actuelle,
05:17en réalité, elle donne raison à Édouard Philippe sur son histoire de présidentiel anticipé.
05:21Parce que ce qu'on voit, c'est que c'est un bordel sans nom
05:24et que vous êtes obligés de renoncer aux peu de réformes
05:28qui ont été faites par votre famille politique
05:30parce que les socialistes vous mettent un pistolet sur la tempe.
05:33C'est quand même ça, la réalité.
05:35Donc, avoir un mauvais budget, des mauvaises concessions,
05:42comme vous le reconnaissez vous-même,
05:44indéfiniment jusqu'au prochain scrutin,
05:47moi, ça me paraît pas hyper sérieux.
05:49Donc, je trouve sa démarche plutôt courageuse.
05:53Qu'est-ce que vous proposez ?
05:54Parce que, vous savez, il y a la vie rêvée des commentateurs.
05:59Et puis, il y a la vie réelle de ceux qui sont dans l'hémicycle de l'Assemblée Nationale
06:04et qui doivent défier un budget.
06:06Édouard Philippe, c'est pas un commentateur.
06:08Présidentiel anticipé, il n'y en aura pas.
06:10Ça n'existe pas.
06:11Donc, on peut rêver ou en dire, ça n'existe pas.
06:14Oui, mais ça n'existe rien.
06:15Je suis dans le pays.
06:16Vous savez, je suis dans le pays réel.
06:18Ah, vous êtes dans le pays réel.
06:19Il y a un vrai budget, des vraies dépenses,
06:22des fonctionnaires, des hôpitaux à faire fonctionner.
06:24Oui, il y a eu d'ailleurs 260 000.
06:25Il y a 260 000 fonctionnaires de plus sous Macron.
06:31Des enjeux très forts sur la défense.
06:33C'est un beau bilan sur la fonction publique.
06:35On peut aussi vivre dans un pays où...
06:35Mais la défense, ce n'est pas le budget de la sécu, la défense.
06:37Non, mais c'est le budget.
06:39Là, on parle de la sécurité sociale.
06:40C'est le même déficit.
06:41Le projet de loi de finances, il comprend l'entièreté du budget.
06:45Et là, le projet de finances, il s'écritait ça.
06:48Il est sur un détail.
06:49Je comprends ce que vous dites.
06:51Et sans doute, beaucoup de Français se disent,
06:53sont comme vous dans cette idée qu'il faut mieux,
06:56même un très mauvais budget.
06:58Comme ça, au moins, l'État fonctionne, etc.
07:00Mais ce qu'on voit, c'est que c'est quand même le résultat,
07:03le double résultat, malheureusement,
07:04de ce que vous avez fait de ce pays.
07:06Ça, c'est quand même la réalité.
07:08Puisque si on est dans une telle situation
07:10par rapport à notre dette et notre déficit,
07:13c'est à cause de vos dépenses
07:15et de votre absence de maîtrise des comptes.
07:17Ça, c'est quand même une réalité.
07:18Alors, je sais, c'est facile à dire
07:19depuis ma place de commentateur, comme vous dites.
07:22Mais je suis aussi incontribuable, vous voyez.
07:23Oui, mais...
07:24Et donc, je le paye aussi,
07:27comme beaucoup de nos téléspectateurs.
07:28Moi aussi, je suis incontribuable.
07:29Et c'est aussi le résultat de votre politique
07:33qui a abouti à un tel éclatement.
07:35En fait, oui et non, pardon.
07:37Ne parlez pas tout seul.
07:38Laissez-moi terminer.
07:39Ne m'interrompez pas toutes les trois phrases.
07:41Je ne peux pas vous laisser donner une réponse fausse.
07:42S'il vous plaît.
07:42Ben si.
07:43Il n'y a pas encore le ministère de la vérité,
07:45donc on va le laisser parler.
07:46Le label n'est pas encore créé.
07:47Ça, c'est le déficit.
07:49C'est vous.
07:49La dette, c'est vous.
07:50L'éclatement de la vie politique
07:52qui fait qu'aujourd'hui,
07:53la France n'est plus gouvernable.
07:55Malheureusement, c'est vous aussi.
07:56Donc, je ne le dis pas, si vous voulez.
07:57Mon but, ce n'est pas de faire une attaque, etc.
07:59C'est de mettre les choses en perspective,
08:01d'essayer de comprendre ce que dit
08:03et ce que veut Edouard Philippe.
08:04À mon sens, il y a zéro trahison de sa part.
08:07Il y a une espèce de prise de responsabilité
08:09par rapport à une situation qui est inquiétante.
08:12Non, mais je ne sais pas ce que vous avez ce soir
08:14avec Edouard Philippe.
08:15Il est en bandeau.
08:16C'est le thème de l'émission.
08:17Moi, on m'a invité pour parler du budget.
08:20Ce n'est pas ce qu'il y a écrit sur le bandeau.
08:22Je vous invite à le lire.
08:22C'est un volier.
08:23Parce que pour l'instant, le budget,
08:26on va plutôt sur un vote contre.
08:32En tout cas, ça ne va pas passer.
08:34Il vous reste six jours.
08:35Je pense que c'est possible
08:36de trouver un compromis
08:39pour voter le projet de loi de finances
08:40de la Sécurité sociale.
08:41C'est tout le financement de la protection sociale.
08:44C'est ce qu'on est en train d'étudier
08:46ces jours-ci dans l'hémicycle
08:48avec un vote qui devrait avoir lieu
08:50la semaine prochaine.
08:51Je pense que ce sera difficile.
08:53Vous ne pouvez pas renier les cadeaux
08:54que vous avez fait aux socialistes.
08:55C'est possible qu'il soit voté
08:56avec, évidemment, un budget
08:58qui est un budget de compromis.
09:00Ça ne sera pas un budget
09:01ni macroniste, ni de droite,
09:03ni socialiste.
09:04Pour l'instant,
09:05il est plus socialiste
09:06qu'un budget de compromis.
09:07C'est pour ça que moi,
09:08je dis aux socialistes
09:09de raison gardée.
09:12Il faut raison garder
09:13et il faut trouver le bon équilibre.
09:15Je pense que c'est possible.
09:17Vous savez, nous, on se bat
09:18et moi, je me bats jour et nuit
09:19dans l'hémicycle
09:20pour réussir à garder
09:23une équation économique
09:24qui soit bonne.
09:25Oui, mais derrière ça...
09:26Je me permets...
09:2730 secondes.
09:28C'est le remède temps, en fait.
09:29Il faut à la fois convaincre
09:30Édouard Philippe et Olivier Faure.
09:32Oui, c'est la situation politique.
09:34On a réussi à éviter
09:36la taxe Zuckman
09:37qui était une horreur
09:38pour nos entreprises.
09:39On a réussi à éviter
09:40toute taxation
09:41des biens professionnels.
09:43On a évité
09:44et on a supprimé
09:45les hausses d'impôt
09:46sur le revenu
09:46qui étaient dans le budget initial.
09:47Mais là, il y a la C&G
09:48sur le revenu du capital
09:49qui augmente dans ce budget.
09:49On a supprimé
09:50les hausses de charges
09:52sur le travail,
09:52sur les apprentis,
09:53sur les jeunes entreprises
09:54innovantes.
09:55Nous avons préservé
09:56le crédit impôt recherche
09:57et le pacte d'Utreil.
09:59Des éléments
09:59qui sont extrêmement importants
10:01pour développer l'économie
10:03dans notre pays,
10:04créer de l'emploi
10:05parce qu'à quoi je crois, moi ?
10:07Je crois que la France,
10:08elle est déjà championne
10:09du monde de l'imposition.
10:11Donc moi, je veux que la France
10:13elle devienne championne
10:15du monde de la croissance
10:16et de l'augmentation.
10:17Mais ce n'est pas nous.
10:18Oui, mais au bout de 7 ans,
10:19pardon, c'est un peu surprenant.
10:20En 7 ans, nous n'avons fait
10:22que baisser.
10:23Mais nous n'avons fait
10:24que baisser les impôts.
10:25Quelle est votre famille politique ?
10:26Mais nous n'avons fait
10:27que baisser les impôts.
10:28Et pourtant, on est resté
10:29numéro 1.
10:30On est toujours numéro 1
10:31parce qu'on partait de très très haut.
10:34C'est peut-être un peu insuffisant.
10:35Il n'y a aucun autre gouvernement
10:37ces dernières années
10:38qui a réduit les impôts
10:40comme nous l'avons fait.
10:41C'est 2,5 points
10:42de prélèvement obligatoire
10:43en moins par rapport au PIB.
10:45C'est la baisse de l'impôt
10:46sur les sociétés,
10:4733-25%.
10:48Malheureusement...
10:48C'est la flat tax,
10:49c'est la baisse des impôts
10:50de production,
10:51c'est la suppréhension de l'ISF,
10:53c'est la baisse de l'impôt
10:54sur le revenu,
10:55c'est la suppression
10:55de la taxe d'habitation,
10:57c'est la suppression
10:58de la redevance télé.
10:59Je peux vous faire encore
11:00toute la liste.
11:01Que des erreurs.
11:01C'est des dizaines
11:02et des dizaines
11:03de milliards d'impôts en moins.
11:04Mais non,
11:05mais que des erreurs.
11:06Pardon,
11:06la redevance,
11:07on s'en fout.
11:08La redevance,
11:09on s'en fout.
11:09Ce qu'il fallait demander,
11:10c'est au groupe France Télé
11:12de faire des économies.
11:13Il y a des gens
11:14qui se font des fortunes
11:15dans ce groupe
11:16sur le dos des Français.
11:17C'était ça,
11:18notre rôle.
11:19La taxe d'habitation,
11:20on s'en fout aussi.
11:21Tous les commis sont contre
11:22pour France Télévisions
11:24et que nous avons voté.
11:24Le problème,
11:25c'est qu'il y a un sondage
11:25qu'on publie ce soir,
11:26un sondage élable
11:27qui est assez sévère
11:28d'ailleurs pour vous
11:29les responsables politiques.
11:3078% des Français
11:31pensent que l'argent public
11:32est mal utilisé.
11:34Ils veulent des économies,
11:35des économies
11:36dans le train de vie
11:37de l'État,
11:38dans les cabinets de conseil.
11:40Ils veulent aussi
11:40que le judiciaire public
11:41fasse des économies,
11:4244%.
11:43Donc ça,
11:44c'est des choses effectivement
11:45que vous n'avez pas fait
11:46pendant 7 ou 8 ans.
11:47Vous avez été,
11:48Monsieur Midy,
11:48sur tout ça,
11:49vous avez été
11:50aux abonnés absents.
11:51C'est pour ça que...
11:52C'est faux.
11:52Mais si,
11:53vous n'avez pas...
11:54Et là,
11:54vous essayez de maintenir
11:55à bout de bras
11:55un truc dont les Français
11:58vous ont déjà dit
12:00chiffrer de l'État
12:01la faille diminue.
12:02Mais c'est pilote,
12:02pardon de vous dire,
12:03c'est beaucoup trop faible.
12:04Vous voyez bien
12:05que ce qu'attendent...
12:07Vous avez baissé les impôts
12:08mais vous n'avez pas baissé
12:08le travail.
12:09D'où les déficits.
12:10Ce qu'attendent les Français,
12:12c'est qu'ils attendaient
12:12quelque chose
12:13de bien supérieur à ça.
12:15Et c'est pour ça
12:15qu'ils sont à deux doigts
12:16de se jeter dans les bras
12:17du Rassemblement national.
12:19Et ça, malheureusement,
12:20ce sera votre bilan aussi
12:21quand l'extrême droite
12:22sera au pouvoir en France.
12:24Et vous ne pourrez pas
12:24continuer à faire semblant
12:25que vous avez lutté contre elle.
12:27Alors,
12:27ce sera votre résultat.
12:28Les Françaises qui voient,
12:30c'est la différence
12:31entre leur brut et leur net.
12:32Et là-dessus,
12:33vous n'avez rien fait du tout.
12:34Et sur ce dont on vient de parler,
12:36France Téléviseuse, etc.
12:37Nous avons baissé
12:37les soeurs sociales.
12:38Mais enfin,
12:38mais les gens,
12:39mais les gens,
12:39moi bien qu'ils donnent
12:40tout ce qui gagne à l'URSSAF.
12:41Enfin,
12:41qu'est-ce que vous racontez ?
12:42Je veux bien vous laisser parler,
12:43M. Consigny.
12:43Non, mais c'est pas très sérieux.
12:45Par politesse.
12:46Par politesse.
12:47Monsieur est trop bon.
12:48Si vous faites une liste
12:49de choses qui sont fausses,
12:50après,
12:51je ne sais plus
12:51par quoi commencer.
12:51Mais qu'est-ce qui est faux ?
12:52Qu'est-ce qui est faux ?
12:53Bien sûr que le train de vie
12:54de l'État a baissé.
12:56Les dépenses de l'État
12:57ont baissé.
12:58Je vous remercie,
12:58par exemple,
12:59quand Gabriel Attal
13:00était Premier ministre,
13:03les dépenses de l'État
13:04ont été en baisse.
13:06Je vous rappelle
13:06qu'il a par exemple
13:07signé un décret
13:09de 10 milliards d'euros
13:10les premières semaines
13:12où il est arrivé
13:12pour baisser les dépenses
13:14de l'État
13:14qui ont été exécutées
13:15en quelques jours.
13:17Alors,
13:17il faudra 150 milliards.
13:19Regardez les chiffres
13:20de l'année dernière,
13:21par exemple.
13:22Tous les économistes
13:23disent 150.
13:24Ensuite,
13:24pour Marine Le Pen,
13:25vous dites,
13:25on fait semblant
13:26de la combattre.
13:27Pardon,
13:28je ne sais pas
13:28quelle campagne
13:29vous avez gagnée.
13:30Moi,
13:30j'en ai gagné,
13:31on en a gagné deux
13:32en 2017
13:33et en 2002.
13:34Et ça,
13:35vous n'aura pas échappé
13:35que c'était contre
13:36Marine Le Pen
13:37et qu'on continue
13:38à se battre
13:38et que moi,
13:39je vais me battre
13:39pour que Jean-Marie
13:40ne soit pas
13:41président de la République
13:42en 2027.
13:43Est-ce qu'on aurait
13:44pas encore mieux ?
13:45Bien sûr.
13:46Est-ce que tout est parfait ?
13:47Non.
13:48Est-ce qu'il y a encore
13:49énormément de choses à faire ?
13:50Oui,
13:50mais c'est pour ça que je me bats.
13:51Qu'est-ce qui se passe ?
13:51Votre jouet est en train
13:52de vous péter à la gueule.
13:53Pardon d'utiliser
13:54cette expression un peu triviale.
13:56C'est-à-dire que
13:57votre histoire de
13:58on est le bloc central,
14:00on est les seuls gens
14:00raisonnables,
14:01etc.
14:01C'est en train
14:02de vous exploser au visage
14:03parce que les gens
14:04ont envie d'une alternance.
14:06Et vous êtes là
14:07à avaler des couleuvres
14:09absolument gigantesques
14:11pour éviter
14:12toute forme d'alternance.
14:13Et la seule alternance...
14:14Mais pas pour éviter
14:15l'alternance,
14:16c'est pour éviter
14:16de l'instabilité.
14:17Arrêtez de couper
14:18votre interlocuteur.
14:19Faites un effort.
14:20Écoutez la contradiction.
14:22Mais écoutez la contradiction.
14:24Relevez le niveau,
14:24s'il vous plaît.
14:25Oh, je vous en prie.
14:26S'il vous plaît.
14:27Non, mais...
14:28Ça m'aidera.
14:28Non, soyez élégants.
14:30Soyez élégants.
14:31Je ne t'ai jamais.
14:33La seule alternative
14:34que vous offrez aux Français,
14:35c'est le Rassemblement National.
14:37Parce que jusqu'ici,
14:38c'était tellement commode
14:39de dire
14:39c'est soit nous,
14:40soit les nazis.
14:41Bah oui, forcément,
14:42du coup,
14:42vous faisiez peur aux gens
14:43et les gens votaient pour vous.
14:45Mais ils n'ont plus peur,
14:46malheureusement.
14:47Et quand on sera gouverné
14:48par l'extrême droite,
14:49on saura qui seront
14:50les responsables.
14:51Et ce qui se passe
14:52en ce moment
14:53à l'Assemblée Nationale,
14:54malheureusement,
14:55n'est que la continuation de ça.
14:56C'est tout.
14:56Vous savez,
14:59moi, je me bats
15:00tous les jours.
15:01J'ai été élu pour ça.
15:04Et je crois
15:05que c'est possible.
15:06Je pense que c'est possible
15:07qu'en 2027,
15:08on évite
15:09le Rassemblement National.
15:11Et si je bosse
15:11beaucoup tous les jours
15:13et toutes les nuits
15:13et tous les week-ends,
15:15c'est pour ça.
15:15Mais j'y crois.
15:16Alors moi,
15:16je suis un élu
15:17optimiste.
15:18Mais je pense que
15:19pour embarquer
15:19les Françaises et les Français,
15:21il faut leur donner
15:21une vision positive.
15:23Je pense qu'on peut réussir.
15:24Il faut leur proposer
15:25un projet de société.
15:26Je pense qu'on peut
15:27refaire en sorte
15:29que l'Europe
15:29soit la première économie
15:30du monde.
15:31Mais ça fait 7 ans
15:31qu'on attend ça.
15:32Que les salaires
15:32augmentent plus fortement
15:34dans le pays,
15:35qu'on aille vers le plein emploi,
15:36qu'on fasse la transition écologique,
15:38qu'on fasse la défense européenne,
15:40on va être en cas de si
15:41de retrouver notre destin.
15:42Je pense que c'est possible.
15:43On a avancé sur ce sujet.
15:44si ça peut continuer
15:45pendant un an,
15:46encore un an et demi,
15:47jusqu'à la prochaine élection
15:48présidentielle.
15:48Même jusqu'à Noël.
15:50Sans majorité,
15:51puisque vous vous projetez
15:53dans des perspectives
15:53assez maintenant.
15:55Là, ça va être compliqué.
15:56Bonne question.
15:57Je pense qu'on a
15:58le moment le plus difficile
15:59à passer,
16:00c'est la capacité
16:01à doter la France
16:01d'un budget.
16:02Parce qu'on sait
16:02que ce sont les textes
16:03les plus difficiles
16:04à faire passer.
16:05C'est les moments
16:06où il y a
16:06les plus fortes tensions
16:07et les plus forts débats.
16:08J'espère qu'on va passer
16:09ce moment
16:11dans les prochaines semaines,
16:12prochains mois.
16:14Et après,
16:14il y aura
16:15les élections municipales
16:17et puis,
16:18on entrera
16:19dans un moment
16:19de campagne présidentielle.
16:20Ce qui est vrai,
16:21c'est que,
16:21en réalité,
16:22c'est le moment
16:22le plus dur à passer.
16:23Ce gloubi-boulga
16:24n'intéresse plus personne.
16:26Ce gloubi-boulga,
16:27c'est ce qui se passe
16:27à l'Assemblée en ce moment.
16:28Non, mais je ne dis pas ça.
16:29Je ne vous attaque pas
16:30en disant ça.
16:30Non, non, je sais,
16:31mais je ne suis pas
16:32tout à fait d'accord.
16:32Je suis sûr,
16:34je ne demande à personne
16:36d'élever le niveau
16:37ou quoi que ce soit.
16:37Je suis sûr
16:38que ce que vous faites
16:39est très difficile
16:39à l'Assemblée nationale.
16:40Vous savez,
16:40j'ai du respect
16:41pour les élus.
16:42Effectivement,
16:43j'ai été candidat
16:43aux élections législatives.
16:44J'ai vu ce que c'était.
16:45J'ai vu une campagne
16:46présidentielle de l'intérieur.
16:48J'échange très régulièrement
16:50avec beaucoup d'élus.
16:51Je sais ce que c'est.
16:52J'en défends même au pénal,
16:53figurez-vous,
16:54parce que les juges
16:54sont un peu obsédés
16:55par les élus en ce moment.
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