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  • il y a 2 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 02 septembre 2025.

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00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole, avec Amandine Bégaud.
00:08Et dans un tout petit instant, on va parler amour au travail avec Jean-Claude Delgène qui est resté avec nous.
00:15Et vous, auditeurs, rappelez-nous si vous aussi vous avez rencontré l'amour de votre vie au travail,
00:21si vous avez eu une relation, sans le dire, à votre patron.
00:25Pourquoi on en parle ? Eh bien parce que le géant suisse de l'agroalimentaire Nestlé
00:28a annoncé hier soir le licenciement de son directeur général à cause justement d'une relation amoureuse non déclarée
00:34avec une subordonnée directe.
00:37Dans l'actualité également, il y a la nouvelle arme du gouvernement contre les déserts médicaux.
00:42151 intercommunalités qui vont tester un nouveau dispositif, un médecin volontaire, deux jours par mois.
00:48Bonne idée ou pas, que vous soyez patient ou médecin, là encore on attend vos réactions, vos témoignages.
00:543210 ou l'application RTL.
00:56Dans l'actualité également, cette info RTL M6, la guerre qui reprend chez les Delon.
01:01Un an après la mort de son père, Alain Fabien, son plus jeune fils, a décidé de saisir la justice.
01:07Il demande l'annulation du testament.
01:09Et puis on l'a appris il y a quelques minutes, une juge d'instruction ordonne le renvoi devant la cour criminelle de Paris,
01:14de Gérard Depardieu. Pourquoi ? Pour viol et agression sexuelle sur la comédienne Charlotte Arnoux.
01:21Décision donc annoncée il y a quelques minutes pour l'acteur déjà condamné mi-mai à 18 mois de prison avec sursis pour agression sexuelle sur deux femmes lors d'un tournage.
01:30Notre météo, Peggy Broch, on le disait, encore bien agitée.
01:34Ça veut dire quoi ? Qu'on garde son parapluie pas loin ou c'est pas forcément de la pluie ?
01:37Ah si, si, si, on garde le parapluie sur une bonne partie du pays.
01:40Les seules régions en fait qui sont épargnées c'est vraiment entre les Pyrénées, la Méditerranée et les frontières de l'Est.
01:45Sinon partout ailleurs, à un moment de la journée vous aurez de la pluie.
01:48La perturbation est en train de se décaler.
01:50Là le gros, la perturbation et des pluies on va les retrouver cet après-midi entre les Hauts-de-France, l'Île-de-France, le centre, le Limousin en allant vers le nord de l'Aquitaine.
01:58avec localement quelques coups de tonnerre possibles, beaucoup de vent, des rafales entre 50 et 70 km heure.
02:04Sur le nord-ouest du pays, entre la Bretagne, la Normandie et les pays de la Loire, on a ce qu'on appelle un ciel de traîne.
02:11Entre nuages, éclaircies, quelques averses et également beaucoup de vent, ça continue de souffler.
02:16Et tout ça sous des températures qui sont en baisse, on est encore sous les normales de saison.
02:20Seulement 19 degrés au milieu de la journée à Cherbourg comme à Paris, 20 à Reims et Limoges, 21 à Nantes, Clermont-Ferrand, 22 à La Rochelle.
02:2825 à Grenoble, ainsi qu'à Toulon, 26 à Biarritz et Perpignan, 27 à Ajaccio et la maximale 29 à Bastien.
02:34Merci beaucoup Peggy.
02:3712h30, 14h.
02:39Les auditeurs ont la parole.
02:41Avec Amandine Bégaud.
02:44Les histoires d'amour, les histoires d'amour, les histoires d'amour, les histoires d'amour, les histoires d'amour, en général.
02:57Et oui, les histoires d'amour finissent mal en général.
03:00Pas toujours quand même, il faut le dire.
03:02On parle d'amour aujourd'hui dans RTL Midi, vous avez la parole.
03:07Après le licenciement du patron de Nestlé pour cause de relations amoureuses non déclarées avec l'une de ses salariés,
03:14ça vous fait beaucoup réagir.
03:15Jean-Claude Delgène, qui est spécialiste de tout ce qui se passe au travail, fondateur du cabinet de prévention des risques professionnels technologiens,
03:22est toujours avec nous.
03:24Et on va, si vous le voulez bien, Jean-Claude, échanger avec les auditeurs.
03:27On accueille d'abord Laura.
03:28Bonjour Laura.
03:30Bonjour Amandine.
03:31Vous nous appelez d'où ?
03:32De Nice.
03:33De Nice.
03:33Je peux me permettre de vous demander votre âge ?
03:35Oui, j'ai 40 ans, pardon.
03:3740 ans.
03:38Parfait.
03:39Alors l'amour au travail, vous ?
03:41J'ai rencontré mon compagnon actuel au travail il y a quelques années.
03:46Et effectivement, ça a été compliqué au départ.
03:48Et après, on a tout fait pour un peu nous séparer parce que je travaillais sur une benne à ordures.
03:54Je conduisais la benne à ordures.
03:56Vous conduisez la benne, oui.
03:58Voilà.
03:58Et mon futur compagnon était lui, Ripper, derrière la benne.
04:03D'accord.
04:03Et donc vous étiez à bord du même camion ?
04:05Voilà, c'est ça.
04:06Et alors, d'abord, racontez-nous comment, je ne sais pas, qui est tombé amoureux de qui ?
04:11Comment ça s'est passé ?
04:12C'était sur le camion ou en dehors du travail ?
04:14Non, en fait, on a sympathisé, on a beaucoup discuté.
04:18Et puis après, de fil en aiguille, ça s'est fait naturellement en fait.
04:22Bon, et alors, vous avez commencé cette relation et vous l'avez dit à votre employeur ?
04:28Non, pas du tout.
04:29D'accord.
04:30Parce que c'est mal vu, il ne faut surtout pas le dire, il faut que ce soit caché.
04:34Parce que sinon, on vous sépare complètement de service, en fait.
04:38D'accord, vous ne l'avez dit à personne ?
04:40Non.
04:40Bon, et après, vous me disiez, on a eu un peu des ennuis.
04:44Oui, parce que quand ça a commencé à se savoir, du coup, ils ont tout fait, les responsables pour nous séparer de camions.
04:51Donc, au final, moi, après, je suis partie, j'ai complètement changé d'entreprise.
04:57Bon, et ça vous choque ce qui est arrivé au patron de Nestlé ?
05:01Oui, ça me choque un peu parce que je pense que si on est comme un accord ensemble dans la relation, je ne vois pas en quoi ça peut nuire au travail.
05:10Ça fait combien de temps que ça dure pour vous, Laura ?
05:12Huit ans.
05:12Huit ans, ah oui, c'est une affaire qui dure.
05:14Il y a Jean-Claude Delgène, je le disais, qui est avec nous.
05:17Vous entendez le témoignage de Laura ?
05:21Oui, c'est un très beau témoignage, merci Laura.
05:24Comme quoi, l'amour, en fait, se rencontre partout au niveau du travail.
05:29Donc, ce qui est relaté, c'est très classique, en fait.
05:32Très, très souvent, les gens ont des soucis, ça crée des rumeurs, des jalousies, ça crée une réprobation plus ou moins pudibonde.
05:41Et effectivement, les DRH ne sont absolument pas formés.
05:44Ils ne savent pas gérer ça, si ce n'est par la séparation ou le licenciement.
05:48Et donc, très souvent, dans ce type de relation, l'un quitte l'entreprise.
05:52Et là, Laura, vous êtes tous les deux encore dans la même entreprise ?
05:55Non, non, moi, j'ai quitté l'entreprise pour les raisons.
05:58Comme on travaillait la nuit, c'était compliqué.
06:01Donc, voilà, c'était préférable que je change d'emploi, en fait.
06:03Bon, restez avec nous, Laura.
06:05On va accueillir Muriel.
06:06Bonjour, Muriel.
06:07Bonjour, Andy.
06:08Vous nous appelez d'où ?
06:10À côté de l'Avignon, à Vedaine.
06:11Très bien.
06:13Et alors, vous, l'amour au travail ?
06:15Eh bien, ça fait 19 ans que ça dure.
06:1819 ans ! Ah, belle histoire.
06:20Racontez-nous.
06:21Alors, nous, on fait partie de la même société, mais lui, il est dans une direction régionale.
06:27Moi, dans une direction centrale.
06:30Une société de quoi ?
06:32C'est une société d'autoroutes.
06:33D'accord.
06:34À l'époque, donc, c'était en 2006, on avait une formation à faire.
06:40On était invité à aller dans une salle avec le formateur.
06:44Et il y a eu un changement de salle.
06:46On n'a pas été avertis.
06:48Les deux seules personnes qui n'ont pas été averties, c'était mon futur mari et moi.
06:53Et quand on est arrivé dans la salle, il ne restait plus que deux places côte à côte.
06:57Et voilà, donc, on s'est mis à côté.
07:00Oui.
07:00Et là, en fait, ça a été direct.
07:06Coup de foudre direct ?
07:07Oui, l'impression de se connaître depuis toujours.
07:11Et les collègues avec qui on faisait la formation nous l'ont dit.
07:14Mais vous vous connaissez depuis longtemps.
07:16Ça fait longtemps que vous êtes collègues puisqu'on n'est pas du tout dans les mêmes services.
07:21Eh bien, pas du tout, non.
07:23C'est arrivé comme ça.
07:24Ça nous est tombé dessus.
07:25On n'y est pas rien.
07:28Et on est heureux depuis 19 ans.
07:31Jean-Claude Delgène va vous poser une question.
07:33Oui, c'est une vraie tranche de bonheur que vous nous racontez là.
07:35Ça fait du bien quand l'amour rentre dans votre vie comme une évidence.
07:39C'est merveilleux.
07:40Et je suis très content de vous entendre raconter cela.
07:42Parce qu'il faut savoir se laisser bercer par ces moments-là.
07:46Et c'est effectivement très important.
07:49Alors, il y a eu cette réunion Muriel où vous vous retrouvez tous les deux côte à côte.
07:52Et après, comment vous avez prolongé et transformé ça ?
07:57Alors, c'était sur deux jours.
07:58Donc, on a appris à se connaître.
08:00Après, comme c'était des formations, il y avait des jeux à faire, etc.
08:04Et après, on a continué.
08:08Quand la formation s'est terminée, au bout de deux jours, ça s'est arrêté comme ça.
08:15Et puis, on s'est envoyé des mails.
08:17On était un petit groupe parce qu'il s'est passé à ce moment-là, à cette formation,
08:21mais quelque chose d'extraordinaire où des gens que je ne connaissais pas
08:25sont devenus de véritables collègues.
08:27Et ensuite, par la suite, on a échangé.
08:31Ça a été très épistolaire, en fait.
08:33On s'est écrit pendant plusieurs semaines.
08:37Et à partir de quel moment vous avez prévenu votre entreprise ?
08:40D'ailleurs, est-ce que vous avez prévenu votre entreprise, votre patron ?
08:42Pas du tout.
08:42Non ? Jamais ?
08:44Pas du tout, parce que pour moi, déjà, ça ne nous est même pas venu à l'idée.
08:49Et puis, ça ne les regarde pas, en fait.
08:53Il me semble que c'est du domaine de la vie privée.
08:57Ça n'avait rien à voir avec nos compétences professionnelles, ni à l'un, ni à l'autre.
09:03Et ça ne vous a jamais posé de problème ?
09:04On ne vous a jamais fait de reproches, de remarques ?
09:07Jamais, jamais, jamais, jamais.
09:08Et dans la société, alors moi, je n'y suis plus depuis février, puisque j'ai fait autre chose,
09:14il y a des dizaines de couples.
09:19Des dizaines de couples ?
09:20Oui, oui.
09:21Jean-Claude Delgène.
09:22Oui, c'est tout à fait gérable quand les gens sont sur des territoires différents,
09:26puisque là, c'est manifestement une grande entreprise.
09:28Je pense savoir laquelle, mais je ne la citerai pas à l'antenne.
09:31Et en fait, vous avez des gens qui sont répartis dans des fonctions.
09:33Donc, c'est plus compliqué.
09:35On n'est pas dans un petit bureau où il y a 3-4 personnes.
09:38Oui, et puis avec des centres de décision qui peuvent être communs, etc.,
09:41qui peuvent avoir des incidences.
09:43En fait, la réglementation impose simplement des mesures transitoires pour la fonction publique.
09:49Quand vous êtes dans la fonction publique, que vous êtes par exemple,
09:52ou même dans les médias par exemple,
09:54quand vous êtes intervieweuse et que vous avez par exemple votre collègue qui fait de la politique,
09:59votre compagnon qui fait de la politique,
10:01eh bien, ça exige un déport.
10:03Sinon, ce n'est pas obligatoire.
10:04Bon, Muriel, Laura, vous restez avec nous.
10:06On va accueillir Jean-Paul dans un tout petit instant.
10:08Bonjour Jean-Paul.
10:09Oui, bonjour.
10:10Vous nous appelez d'où ?
10:11De l'Île-de-Ré.
10:12De l'Île-de-Ré, ah, ça c'est sympa.
10:15Vous habitez sur l'Île-de-Ré ?
10:16Depuis que je suis en retraite.
10:18Très bien.
10:19Vous, vous avez un point de vue juridique sur la question, c'est ça ?
10:22Vous êtes avocat ?
10:23Je suis avocat en horaire, spécialiste en droit social.
10:26Et vous allez nous expliquer tout ça dans un tout petit instant.
10:29Jean-Paul, à tout de suite.
10:29Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL
10:34ou appelez-nous au 30 de 10.
10:3650 centimes la minute.
10:40Amandine Bégaud, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
10:44Mon mari et moi, nous nous sommes rencontrés il y a 28 ans sur notre lieu de travail.
10:48Pendant 7 ans, et nous avons changé entre temps de boulot.
10:51Mais pendant 7 ans, nous avons vécu caché.
10:55Et depuis, est née deux enfants et nous vivons le parfait amour.
10:59Une belle histoire avec deux enfants en plus.
11:02Le message d'Emmanuel qui nous a appelé de l'Île au 3210.
11:05On continue à parler amour et travail après le licenciement du directeur général de Nestlé
11:10pour cause de relations amoureuses non déclarées avec une subordonnée.
11:14On en parle avec vous, Jean-Paul.
11:18Vous m'entendez, Jean-Paul ?
11:19Oui, je vous en parle.
11:20Vous nous appelez de l'Île-de-Ré, on le disait, vous êtes avocat honoraire.
11:23Vous vouliez réagir à ce licenciement de chez Nestlé.
11:26Expliquez-moi.
11:27Oui, je voulais réagir parce que, vous voyez, c'est le réflexe du juriste.
11:30Quand on parle de directeur général, je pense tout de suite à un mandat social.
11:36Il est mandaté par le conseil d'administration ou par le directoire, selon la forme de la société.
11:42Et le mandat social est révocable à nous, à tout moment, sans justification particulière, sauf à but de droit.
11:48Par opposition au contrat de travail qui, lui, ne peut être rompu à l'initiative de l'employeur que dans le cadre d'une procédure de licenciement.
11:57Et il est évident, et c'est une constante, qu'un événement de la vie privée ne peut pas constituer un motif réel et sérieux de licenciement,
12:10sauf si cet événement a une répercussion directe démontrée sur l'activité professionnelle.
12:18Sauf que là, Jean-Paul, on n'est pas en France, c'est un groupe suisse aujourd'hui, Nestlé.
12:24Oui, mais c'est un groupe suisse, il y a certainement une filiale française, il est peut-être DG de la société française.
12:29Non, il est DG, pour le coup, au niveau du groupe, au niveau monde, et donc j'imagine que c'est la législation suisse, dans ces cas-là, qui s'applique.
12:36Ça dépend, je ne sais pas.
12:37Ça dépend ? D'accord. Mais il est français.
12:40Il faut avoir l'organigramme de leur société et de qui il détient son mandat.
12:44Ça vous fait réagir, Jean-Claude Delgène ?
12:47Oui, enfin, Jean-Paul a raison, il y a effectivement une différence à faire entre le mandat social qui est très contraint,
12:54qui exige l'exemplarité, etc., et puis le simple contrat, entre guillemets, simple contrat d'un employeur vis-à-vis d'un subordonné
13:04qui doit être effectivement exempt de telles contraintes.
13:10Je rappelle, vous êtes fondateur du cabinet de prévention des risques professionnels technologiens,
13:14et j'ai résumé en disant spécialiste de tout ce qui se passe au travail.
13:18Pendant la pause, on échangeait tous les deux hors antenne, et vous me disiez, aujourd'hui,
13:23il y a des entreprises, notamment aux Etats-Unis, où il y a des règles extrêmement strictes sur la relation entre personnes.
13:30Oui, aux Etats-Unis, vous avez ce qu'on appelle les love contracts,
13:33qui sont en fait une obligation de déclaration d'une relation quand elle naît en milieu professionnel.
13:3950% des boîtes américaines interdisent totalement, je dis bien totalement,
13:45à un hiérarchique d'avoir des relations avec un subordonné.
13:4850% des boîtes interdisent aussi le fait d'avoir des relations avec, je dirais,
13:54d'autres collègues du même statut, mais dans d'autres services.
13:58Donc, c'est très réglementé.
14:00Et y compris, ça doit donner lieu à déclaration, et si vous ne respectez pas,
14:04c'est aux Etats-Unis, ce n'est pas en France,
14:05si vous ne respectez pas cette déclaration, ça peut vous valoir un licenciement.
14:10Et un simple regard aussi, vous me disiez.
14:11Il y a des pratiques qui sont très réglementées, c'est effectivement pour éviter, je dirais,
14:15que l'entreprise ne soit emportée dans des problématiques de harcèlement sexuel,
14:20d'agissement sexiste, etc., et qu'elle soit condamnée.
14:22Parce qu'aux Etats-Unis, c'est très cher.
14:24En France, la loi, elle est quand même assez peu, je dirais, elle sanctionne très peu.
14:31Mais vous disiez chez Netflix, par exemple, c'est quoi la règle ?
14:33Alors, par exemple, vous n'avez pas le droit de regarder plus de 5 secondes dans les yeux un collègue.
14:38Vous n'avez pas le droit, par exemple, dans d'autres boîtes, de rentrer en taxi,
14:42de raccompagner quelqu'un, un collègue, en taxi.
14:45Il y a des tas de règles comme celles-là qui sont très rigides, il faut faire attention.
14:50Jean-Paul, vous, le juriste, quand vous entendez ces règles aux Etats-Unis ?
14:55On est dans un autre... Je connais bien les Etats-Unis.
14:57Après la France, c'est le pays que je connais le mieux.
15:00J'ai un fils qui travaille depuis tous les ans.
15:02Mais ça vous choque ou pas, ces règles ?
15:04C'est tellement à l'opposé et différent de nos pratiques et de notre protection, je dirais.
15:12Mais chez eux, il faut savoir quand même, vous licenciez quelqu'un en lui adressant un mail,
15:18et il part dans l'heure ou dans les 24 heures avec son carton et ses affaires.
15:24Et en fait, il n'y a très peu, il n'y a pas de prud'homme, il n'y a pas de juridiction spécialisée.
15:28C'est le droit des contrats et c'est le juge du droit commun qui, s'il y a un abus manifeste, éventuellement, condamnera.
15:36Alors, généralement, ça se négocie, parce qu'il y a peu d'affaires dans ces domaines-là qui vont jusqu'au bout.
15:43Généralement, elles se résolvent par la négociation et par des transactions.
15:51Mais en France, je suis conseiller prud'homme.
15:53J'occupe ma retraite en étant conseiller prud'homme.
15:56C'est quelque chose qu'il faut arriver avec des éléments très matériels, très concrets, démontrant le trouble.
16:04Mais on est avec Laura, Jean-Paul.
16:07Je vais vous faire dialoguer ensemble.
16:09Excusez-moi, c'est que justement, je m'en vais au conseil de prud'homme.
16:11Ah, vous devez y aller.
16:12Bon, ben je vous laisse alors.
16:13Merci beaucoup, Jean-Paul, de nous avoir appelés.
16:16Et avec grand plaisir.
16:18Et n'hésitez pas à nous retrouver régulièrement, ce sera un grand plaisir.
16:23Laura, vous avez entendu ce que nous disait Jean-Paul et puis ce que nous disait Jean-Claude Delgène aussi.
16:27Ces règles dans certaines entreprises aux Etats-Unis, vous avez rencontré l'amour de votre vie sur votre lieu de travail.
16:348 ans que ça dure, c'est ça ?
16:36Bon, dans une entreprise, vous étiez chauffeur de benne à Ordures et votre mari travaillait sur ce même camion.
16:45Quand vous entendez toutes ces règles, qu'est-ce que ça vous inspire ?
16:50Alors, je peux en comprendre certaines parce qu'effectivement, ça peut créer des jalousies et créer pas mal de conflits.
16:57Mais sinon, à côté de ça, quand je vois même l'autre auditrice qui, ça fait combien ?
17:03Muriel, 19 ans que ça dure.
17:04Voilà, 19 ans que ça dure, je vois pas où...
17:07Enfin, justement, ça va très bien que...
17:09Ça empêche la magie quand même, non ?
17:12Ces règles ?
17:15Oui, enfin, un petit peu.
17:16Après, on peut transgresser un peu les règles.
17:20Bon, on va rejoindre Victor d'Arcas.
17:23Bonjour Victor.
17:24Bonjour Amandine, bonjour à tous.
17:25Ça fait beaucoup réagir aussi sur les réseaux sociaux.
17:27Oui, ça fait beaucoup réagir sur notre application RTL où Carole nous a envoyé un message concernant les relations amoureuses au travail.
17:34Nous avons été harcelés, mon mari et moi-même, car j'occupais un poste de responsable et lui était employé.
17:40On nous donnait des petits surnoms.
17:41Nous avons donc décidé de démissionner pour être tranquilles et aujourd'hui, ça fait 26 ans que nous sommes mariés.
17:46Et puis, il y a un autre son de cloche qui monte un petit peu, notamment sur le Facebook avec Sébastien, Ludo, Evelyne, Alexandre et bien d'autres.
17:52Cette prétendue histoire d'amour est un prétexte fallacieux, selon eux, pour virer le patron de Nestlé dans un contexte de scandale autour des eaux minérales.
18:00Bon, ça c'est vrai que peut-être que ce scandale des eaux minérales a joué un rôle.
18:07En tout cas, moi je vous donne la version officielle qui est donnée par Nestlé.
18:12Jean-Claude Delgène, on va juste aller retrouver Laurent avant de vous redonner la parole.
18:16Bonjour Laurent.
18:18Oui, bonjour Madame Mégaud, bonjour aux auditeurs.
18:20D'où nous vous appelez-vous ?
18:21Moi, votre sujet m'amuse énormément, je vous appelle Doudreux, je suis artisan maintenant, mais j'ai eu des vies multiples.
18:27J'ai passé 15 ans avec la chef de ma chef dans une grande banque parisienne, trois enfants.
18:36Vous avez eu trois enfants avec elle ?
18:38Trois enfants avec elle, tout à fait.
18:40Et j'ai hérité d'une stagiaire qui était venue chez nous, il paraît que j'ai une voix reconnaissable.
18:45Dans une soirée parisienne, elle a entendu ma voix alors que je partais, elle a demandé à l'hôtesse mon téléphone, elle m'a rappelé.
18:51Et effectivement, elle était stagiaire à l'époque, mais j'avais peur de repartir pour des tournements de mineurs, donc je voyais bien qu'elle me tournait autour, mais à l'époque je n'avais pas voté.
18:59Et ça fait 14 ans que je suis avec.
19:00Mais attendez, alors la stagiaire en question, pardon, elle avait quel âge ?
19:03Elle m'a affirmé qu'elle avait 18 ans à l'époque, mais pour moi elle était en dessous.
19:08Elle faisait tellement jeune que...
19:10Et elle avait quel âge ?
19:11Pour moi elle avait 16 ans, mais elle avait 18 ans.
19:15Ah, elle avait 18 ans, il n'y avait pas d'autre problème.
19:17Elle avait 18 ans, mais elle me l'a dit 15 ans après.
19:20D'accord, donc je vous passais 15 ans avec la chef de votre chef, c'est ça ?
19:24Avec qui vous avez trois enfants ?
19:25Tout à fait, dans une banque.
19:27Et depuis 14 ans ?
19:28J'avais les infos en primeur.
19:31Oui.
19:32Et personne ne vous a jamais rien dit ?
19:33Mais parce qu'on prenait nos précautions.
19:37C'était pas public ?
19:37Elle avait son emplacement de parking, elle me déposait 300 mètres avant d'arriver au boulot,
19:42donc je faisais mes 300 mètres à pied, et on n'a jamais mélangé quoi que ce soit,
19:46puis ça ne regarde pas l'employeur, et donc on a fait notre vie...
19:50Et alors après, vous avez rencontré une stagiaire dans cette même banque,
19:57je précise donc qu'elle était majeure, et ça fait 14 ans.
19:59Et 15 ans plus tard, enfin 16 ans plus tard même d'ailleurs.
20:02Vous êtes toujours avec.
20:03Alors, à la différence du monsieur de Nestlé, moi je n'étais pas marié, j'étais totalement libre à l'époque.
20:10Oui.
20:10Alors peut-être que là, peut-être que le problème est là...
20:14Non, là visiblement, là c'est pas comme le patron cet été qu'on avait vu sur les réseaux sociaux à un concert
20:21qui enlaçait l'une de ses collaboratrices, avec sa secrétaire exactement, et puis en fait, il se trouve que sa femme,
20:29elle a découvert l'image sur les réseaux sociaux comme...
20:31Il n'était pas au courant, oui.
20:32Oui, voilà, là on n'est pas visiblement dans ce cas-là...
20:36Ah non, moi j'étais...
20:37Et alors par contre, comme disaient les gens que vous avez interviewés ce matin à la Défense,
20:43mon principe de base était « no job in job ».
20:46Vous l'avez quand même fait deux fois, pardon.
20:48Mais quand ça arrive, on nous repasse.
20:51Ah ben, on est d'accord.
20:52Quand les sentiments sont là, il faut voter.
20:58Jean-Claude Delgène, qui est spécialiste de ces questions, enfin de questions de travail d'ailleurs,
21:03vous écoute, vous voulez réagir Jean-Claude ?
21:05Oui, je voulais réagir surtout sur ce qui était dit auparavant, c'est-à-dire l'instrumentalisation de la loi.
21:09Et ça, c'est quand même très courant, je le vis moi très souvent.
21:13Souvent, on accuse des gens d'être dans des logiques d'agissement sexuel, de harcèlement sexuel,
21:19pour pouvoir mieux les licencier.
21:21Et donc ça, il faut faire attention, il faut être très prudent.
21:24Alors je parle là, à la fois bien sûr au DRH et aux élus du personnel,
21:28cette instrumentalisation de la loi est très dangereuse, bien sûr pour ceux qui en sont victimes,
21:32mais plus généralement pour les victimes, parce qu'on dénature le droit.
21:35Et donc il faut faire, il faut vraiment se, je dirais, il faut s'écarter de ces pratiques.
21:40Bon, Laurent, vous restez avec nous, on va poursuivre le débat dans un tout petit instant.
21:43On va accueillir France, qui elle aussi visiblement a rencontré l'amour au travail.
21:49Et puis à 14h, vous connaissez votre rendez-vous, l'heure du crime.
21:53Bonjour Jean-Alphonse Richard.
21:54Bonjour Amandine.
21:56Alors aujourd'hui dans l'heure du crime, Magali Blandin, tuée par son mari.
22:00Alors un féminicide, mais celui-ci il est hors norme.
22:02Le mari, dans cette histoire, a savamment, lentement mûri cette exécution des plus violentes.
22:07Il voulait finalement réussir le crime parfait.
22:10Et dans son entreprise, figurez-vous qu'il a entraîné ses propres parents des retraités
22:15qui vont participer au meurtre.
22:17Finalement, c'était un meurtre écrit à plusieurs mains, un meurtre en famille.
22:21Magali avait pressenti que le pire l'attendait.
22:23Elle avait alerté les autorités, elle avait même déposé plainte contre le mari.
22:26Mais vous savez qu'en matière de féminicide, eh bien souvent, on n'entend pas aussi peu les victimes,
22:31en tout cas pas assez.
22:32Magali Blandin, la jeune femme qui devait mourir, c'est un meurtre en famille.
22:37Et c'est dans l'heure du crime, 14h, RTL.
22:40Un meurtre en famille, c'est glaçant et effectivement c'est rarissime.
22:45Heureusement, j'ai envie de dire.
22:46A tout à l'heure, bien sûr, Jean-Alphonse.
22:47On se retrouve pour parler d'amour dans un instant.
22:49L'amour au travail, à tout de suite.
22:50Jusqu'à 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
22:56Avec Amandine Bégaud.
22:59Jusqu'à 14h, Amandine Bégaud vous donne la parole sur RTL.
23:05Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour ?
23:09Qu'est-ce qui pourrait sauver l'amour ?
23:13Et on parle d'amour aujourd'hui sur RTL.
23:16Amour au travail après le licenciement du DG de Nestlé
23:19qui explique l'avoir licencié pour cause de relations amoureuses
23:23non déclarées avec une subordonnée directe.
23:26On en parle avec vous, France.
23:27Bonjour, France.
23:28Bonjour, bonjour.
23:29Bonjour à tous.
23:30Et alors, vous nous appelez d'Italie ?
23:32Je vous appelle d'Italie, oui, à la frontière slovenne.
23:35Bon, et vous nous écoutez donc depuis l'Italie ?
23:37Tout le temps, tous les jours.
23:38Ah, un vrai bonheur.
23:39Parfait.
23:40Vous continuez.
23:40Racontez-nous, vous avez rencontré, vous, l'amour au travail ?
23:44Oui, tout à fait.
23:46Quand j'étais encore en France,
23:49donc j'avais des super amis au travail, etc.
23:53Et tout le monde s'est inventé des histoires entre nous
23:57alors qu'il n'y avait rien du tout.
24:00Et je pense que c'est de la malveillance, de l'hypocrisie
24:04au niveau de la mentalité des Français.
24:06Ah bon ?
24:07Oui, parce que déjà, on passe 8 heures de notre vie au travail.
24:12Donc évidemment, c'est une évidence pour moi,
24:15les gens, on les rencontre au travail pendant 8 heures,
24:185 jours par semaine en moyenne.
24:21Ici en Italie, on est 12 dans mon atelier,
24:25on est 5 à être en couple dans la même entreprise.
24:28Alors attendez, c'est un atelier de quoi ?
24:29Je fabrique des bateaux de luxe.
24:32Waouh !
24:34Voilà.
24:34Donc on est 12, et on est 5 à être en couple.
24:40Le couple travaille dans la même entreprise.
24:43Moi, je travaille avec mon compagnon dans le même atelier.
24:45Dans le même atelier, donc tous les jours.
24:47Et ça ne pose pas de problème ?
24:49Ça ne pose aucun problème vis-à-vis des autres.
24:52Et vous pensez que ça en aurait posé en France ?
24:54Ah ben tout à fait, puisque rien qu'une amitié forte avec un garçon,
24:58tout de suite, ça y est, il y avait quelque chose entre nous.
25:02Ah oui, il y a des petits ragots, quoi.
25:04C'est ça ? Les autres disaient, il se passe un truc.
25:07Oui, tout à fait.
25:08Et France, restez avec nous, parce qu'on est avec Jean-Claude Delgène,
25:12qui est fondateur du cabinet de prévention des risques professionnels technologiques,
25:15et qui a beaucoup travaillé sur ces questions d'amour au travail.
25:19Jean-Claude, quand vous entendez France qui dit
25:21« En Italie, ça ne pose aucun problème », vous êtes surpris ou pas ?
25:24Non, pas du tout.
25:25Moi, je suis d'origine sicilienne, donc je connais bien le pays.
25:29Mais on trouve aussi ces mêmes relations un peu au Portugal,
25:32où il y a beaucoup d'entreprises familiales, ou même en Espagne, vous voyez.
25:35C'est une autre approche qui est peut-être plus respectueuse de la vie intime des personnes.
25:43Et c'est vrai que l'auditrice a tout à fait raison de dire qu'il n'y a pas de mur étanche.
25:48Alors, ceci dit, quand vous avez des couples qui sont, je dirais, installés et qui, en fait, ont un problème,
25:57ça peut entraîner la perte de l'entreprise, ça, il faut le savoir.
26:00Souvent, moi, j'ai vu, y compris dans l'étude que nous avons menée l'an dernier,
26:03qui était une étude intéressante parce qu'on l'a fait avec les rebondants du personnel,
26:06avec les DRH, avec toute une communauté de personnes qui ont participé,
26:10et bien, quand vous avez un couple qui explose, ça peut arriver,
26:14et bien, très souvent, il y a une perte de pérennité de l'entreprise qui emploie.
26:19Quand vous avez des artisans comme la dame, si elle se sépare un jour, ce que je ne souhaite pas, bien entendu,
26:24mais ça peut avoir des conséquences économiques, et donc ça, il faut faire attention.
26:29France, bon, on va parler sincèrement, ça arrive à tous les couples de s'engueuler pour une histoire ou pour une autre à la maison,
26:36pas forcément quelque chose de grave, et c'est pas pour ça qu'on se sépare.
26:39Mais c'est compliqué de se retrouver après au boulot ensemble et d'oublier, non ?
26:43Ben non, en fait.
26:44Ah.
26:44Parce que, alors moi, je suis un cran au-dessus de mon compagnon.
26:49Oui.
26:50Donc vous êtes son supérieur hiérarchique ?
26:52On va dire ça comme ça.
26:54D'accord.
26:55Et, dès le départ, on a été clair entre nous, c'est au travail, c'est le travail.
27:01Il y a le, comment dire, le respect des clients derrière, le respect des clients, le respect de l'entreprise.
27:09Donc, il doit y avoir la qualité, etc., etc.
27:13Oui, chacun doit faire son travail, même s'il y a eu un petit souci à la maison, en gros.
27:18Exactement.
27:18Bon.
27:19Et une fois qu'on est sortis du travail, le travail, c'est fini.
27:21Et là, pour le coup, vous ne parlez que de vos affaires de famille.
27:27Exactement.
27:28Merci beaucoup, France, de nous avoir appelés.
27:30J'espère à très vite, donc, depuis l'Italie.
27:34Il fait quel temps en Italie, aujourd'hui ?
27:35Alors, aujourd'hui, c'est mitigé.
27:37Ah.
27:38Bon.
27:38Il y a de la pluie, il y a du soleil, mais il fait chaud.
27:41Bon.
27:41Ben, écoutez, profitez-en, parce que nous, ici, il fait beaucoup moins chaud.
27:45Les températures ont beaucoup chuté.
27:47Merci beaucoup, France.
27:49Je vous le disais, ce sujet vous fait beaucoup réagir.
27:50Écoutez le message que vient de nous laisser Philippe au 3210.
27:53Nous nous sommes rencontrés au bureau en janvier 1973.
27:57Et notre amour a duré jusqu'à ce que la mort nous sépare.
28:03Mais notre histoire avec Mimi fut une très belle histoire d'amour.
28:08Un coup de foudre réciproque.
28:10Et c'était absolument génial.
28:13Merci beaucoup, Philippe.
28:14Et dans votre voix, on entend encore...
28:16Cet amour.
28:17La magie et cet amour, exactement.
28:19Bonjour, Johan.
28:21Oui, bonjour.
28:22Vous nous appelez d'où ?
28:24Je me situe en France.
28:28Ah, ben oui, mais...
28:29Je sais si je peux rester assez vague.
28:31D'accord, très bien.
28:32Oui, s'il vous plaît.
28:33Parfait, pas de souci.
28:34Je me pardonnerai.
28:35Je vous pardonne, oui, oui, je pardonne tout aux auditeurs, de toute façon.
28:38Qu'est-ce que vous vouliez nous raconter à propos de cette affaire ?
28:43On parle amour, donc on a essayé de rester dans l'amour.
28:48En gros, j'ai travaillé dans une entreprise où il y avait 140 collaborateurs avec des cadres, des responsables, etc.
28:55Et j'étais membre du CSE.
29:00Donc j'organisais des événements pour, on va dire, fêter des réussites au sein de l'entreprise.
29:08Et ces événements ont engendré des rapprochements entre certaines personnes.
29:14Et ces rapprochements, qu'ils soient heureux ou non, il y a eu du bonheur, il y a eu du malheur aussi.
29:22Et il a fallu, moi en tant que membre du CSE, il a fallu faire face à ça.
29:31Donc avec une équipe, évidemment, autour de moi.
29:33Je ne sais pas tout ça, bien entendu.
29:35Mais il a fallu tout de même faire face aux événements tristes jusque-là.
29:42Vous souhaiteriez qu'il y ait plus de règles ?
29:44Plus d'encadrement, oui.
29:46C'est ce qu'on évoquait avec Victor, je crois, au téléphone, justement.
29:50En effet, ça permettrait, je pense, un encadrement pour rester dans la légitimité.
29:57Après, je ne suis pas le jury, je ne suis pas dans le droit ni rien.
29:59Après, c'est compliqué d'interdire de tomber amoureux.
30:02Enfin, là, pour le coup, ça ne se commande pas.
30:04Quand on parle d'amoureux, oui.
30:06Mais quand on parle d'une relation extra-conjugale créée au travail...
30:10Bien sûr, c'est quelque chose de différent, comme les questions de harcèlement ou de violence, bien sûr.
30:19Merci beaucoup, Johan, pour votre témoignage.
30:22Merci à tous.
30:23Romuald, je suis navré, on n'a pas eu le temps de prendre de vos témoignages.
30:27Mais ça fait du bien, en tout cas, d'entendre de belles histoires comme ça.
30:30Jean-Claude Delgène, merci à vous.
30:31Merci à vous.
30:32Revenez nous parler travail, de tout ce qui s'y passe régulièrement, parce que c'est sympa.
30:37Et je signale votre dernier livre, Faire face aux risques psychosociaux, guide pratique pour comprendre, prévenir et agir, aux éditions Erol.
30:44Et vous évoquez notamment ces questions-là.
30:46Oui, oui, c'est sorti en juin.
30:48C'est sorti en juin, qu'il est encore disponible.
30:50Merci beaucoup.
30:51Dans un instant, tout autre sujet, on va parler des déserts médicaux.
30:53C'est la nouvelle arme du gouvernement pour y faire face.
30:56Des médecins volontaires, deux jours par mois, dans les communes les plus en difficulté.
31:02C'est la solution miracle.
31:03On va en débattre dans un instant.
31:04A tout de suite sur RTL.
31:05Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 30 de 10.
31:0950 centimes la minute.
31:1212h30, 14h.
31:14RTL midi, les auditeurs ont la parole.
31:16Avec Amandine Bégaud.
31:18Je vis dans un désert médical depuis deux ans maintenant, quand nous et nos enfants sommes malades.
31:23On appelle tous les médecins disponibles autour de nous pour nous recevoir.
31:26Et tous refusent de nous recevoir.
31:27Donc, la solution d'avoir un médecin deux jours par mois dans certains secteurs,
31:31pour moi, ça ne va pas régler le problème.
31:33Parce que ça sous-entend que je devrais tomber malade juste pendant ces deux jours.
31:36Et encore, je ne serais pas sûr d'être reçu par ces médecins.
31:38Oui, c'est une bonne chose, mais ce n'est pas suffisant.
31:41Ce message, c'est celui de Jérôme qui a composé le 30 de 10 pour réagir à ce nouveau dispositif
31:47qui sera testé dans 151 communes à partir de la semaine prochaine.
31:52des médecins volontaires, deux jours par mois dans ces communes qui souffrent le plus de manque de médecins.
31:59Pour ou contre, on va en débattre avec vous.
32:01Et on va commencer avec vous, Christian.
32:02Bonjour, Christian.
32:03Oui, bonjour.
32:04Vous nous appelez de Nice ?
32:06Je vous appelle de Nice, oui.
32:07Et vous êtes médecin ?
32:09Oui, oui, je suis médecin depuis une cinquantaine d'années.
32:11Et donc, j'étais moitié hospitalier, moitié libéral, donc j'étais généraliste.
32:18Et en fait, la France est un désert médical, parce que la définition du désert médical,
32:23c'est le rapport population par rapport au nombre de médecins.
32:2587% du territoire officiellement classé en désert médical.
32:29Alors que l'on envoie quelques médecins dans les 151 zones,
32:34où il y a 2,5 millions de gens qui sont concernés, c'est bien.
32:40Mais c'est vraiment un pansement sur un morceau de bois.
32:43C'est une première expérimentation, sans doute, pour voir si ça fonctionne
32:48et si ça résout certains problèmes.
32:51Effectivement, deux jours par mois, comme disait Jérôme à l'instant dans son message,
32:55il faut tomber malade ces deux jours-là.
32:58Ces médecins-là, on leur propose 200 euros par jour.
33:01Est-ce que c'est suffisant ?
33:03Est-ce que vous pensez qu'il y aura assez de volontaires, Christian ?
33:05Alors, un, il n'y aura pas beaucoup de volontaires,
33:07parce que le problème des médecins, c'est qu'ils sont débordés.
33:09Où qu'ils soient, ils sont débordés.
33:11C'est le premier point.
33:11Et le deuxième point, comme ils sont débordés,
33:13ils n'auront pas beaucoup de temps à donner.
33:15Ils travaillent 8 à 10 heures par jour, 5 jours, plus les gardes, plus les permanents.
33:21Parce qu'effectivement, ça veut dire qu'ils abandonnent leur cabinet,
33:23ces deux jours-là par mois, pour aller travailler dans l'une des communes concernées.
33:28Donc, comme vous le dites, ils abandonnent leur cabinet.
33:31On ne retrouvera pas de remplaçants.
33:33Parce que c'est très difficile, déjà, de trouver un remplaçant pour partir en vacances, etc.
33:37Et l'État prétend qu'il va trouver des remplaçants.
33:39Sûrement pas.
33:41Et donc, on va quitter un dessert médical,
33:43où le médecin essaye de tenir sa clientèle et de faire au mieux,
33:47pour qu'il aille travailler comme volontaire dans une zone
33:49où il n'y a pas de médecin.
33:50On marche et les fousses, on déshabille Paul pour habiller Pierre.
33:53Bon, et Christian, vous exercez toujours ?
33:55J'exerce toujours.
33:57Vous seriez prêt à être volontaire ou pas ?
33:59Oui, oui, oui.
34:00Alors, moi, j'ai une activité, donc je suis médecin,
34:04maintenant j'ai été généraliste, maintenant je suis médecin expert,
34:06et je fais des vacations en milieu hospitalier aux urgences,
34:08parce que je suis aussi urgentiste.
34:10D'accord.
34:10Et alors, ça concerne, pardon cette mesure,
34:13là, pour le coup, je n'ai pas la réponse,
34:14mais ça concerne uniquement les médecins généralistes qui sont installés,
34:17ou vous, vous pourriez être volontaire ?
34:19Ah oui, non, non, mais a priori, dans les effectifs des médecins qui vont se déplacer,
34:25les plus grosses effectives seront des médecins qui seront probablement à la retraite,
34:29qui ont un peu de temps, parce que les autres, ils n'ont pas de temps,
34:32et quand vous parlez des 200 euros, elles sont soumises à l'impôt,
34:35donc ce n'est pas 200 euros qu'ils vont gagner, ils vont gagner beaucoup moins.
34:38Donc, voilà.
34:40Mais c'est très bien, mais c'est toujours des...
34:44Oui, déshabiller Paul pour habiller Jacques, comme vous disiez.
34:46C'est déshabiller, voilà, voilà.
34:47Donc, il faut bien vous dire qu'il y a de moins en moins d'installations,
34:51il y a à peu près 3 médecins sur 10 qui s'installent.
34:54Mais alors, les autres, ils font quoi ?
34:56Alors, 5 à 10% de fond, dans ceux qui ont réussi les concours,
35:00ne font plus jamais de médecine.
35:02Ah bon ?
35:02Autant, et pardon, excusez-moi Christian, autant d'études pour ne pas exercer ?
35:07Voilà, ils vont vendre des pizzas,
35:08où ils vont vendre des pizzas, où ils ont trouvé le prince charmant.
35:13Non, mais là, vous blaguez.
35:15Ah non, non, non.
35:15On ne fait pas 10 ans d'études pour...
35:17Si ?
35:17Non, non, vous pouvez regarder.
35:19Alors, le chiffre, il y en a qui ont donné 20%, sûrement pas.
35:23Il y en a qui donnent 3%.
35:24Disons que moi, j'ai fait une étude là-dessus,
35:26et c'est autour de 5% qui est à peu près rétonnable.
35:29Ils ne font plus jamais de médecine.
35:30Après, vous avez 20% à 30%.
35:33C'est important que ça passe à la radio, ça.
35:35De médecins qui ne font pas de médecine soignante,
35:37qui sont brillants et qui font de la médecine technique.
35:40Avec les robots, les nouvelles technologies.
35:42Ou de la recherche.
35:44Oui, de la recherche et de la technologie.
35:46Parce que toute l'activité médicale maintenant,
35:49en particulier avec l'IA qui arrive,
35:50mais même avec la robotique,
35:52mais même avec l'informatique,
35:54vous avez beaucoup de jeunes médecins,
35:56ou de médecins qui ne sont pas plus jeunes que ça,
35:58qui travaillent dans la technologie.
35:59Donc, en fait, ça ne sert à rien de former des médecins.
36:01Ce qu'il faut, c'est former des médecins
36:02qui se refassent à des patients.
36:04Alors, vous pouvez former tous les médecins.
36:06Vous pouvez, mais vous ne pouvez pas
36:07dépasser 10 000 médecins par an,
36:09ce qui est un maximum.
36:10Parce que pour former des médecins,
36:11il faut des professeurs, des enseignants
36:12et des lieux de stage.
36:13Et ça, au-delà de l'Ibile, on ne les a pas.
36:15Bon, Christian, vous restez avec nous.
36:16On va accueillir Jérôme.
36:17Ah, pas de problème.
36:18Bonjour, Jérôme.
36:19Bonjour.
36:20C'est vous qui nous avez laissé ce message
36:22dans lequel vous disiez,
36:23bon, pourquoi pas,
36:24mais ça veut dire qu'il faut être malade
36:26ces deux jours-là.
36:27Vous nous appelez d'où ?
36:29Alors, moi, je vous appelle de Soulan.
36:31Donc, j'habite dans cette petite commune
36:33depuis deux ans maintenant.
36:34C'est où ?
36:35C'est en Vendée, sur la côte atlantique.
36:38Donc, auparavant, j'étais à Nantes.
36:40Donc, aucun souci pour trouver des médecins.
36:43Pour avoir un médecin, tout allait très bien.
36:45Et depuis qu'on a déménagé,
36:46on est ravis d'habiter où on habite.
36:48Mais pour autant, les médecins, il n'y en a pas.
36:49Il n'y a pas du tout de médecins dans la commune ?
36:51Il n'y en a pas du tout.
36:51Alors, il y a des médecins,
36:53mais leur patientèle est complète.
36:56Ce qui fait qu'ils ne prennent absolument
36:57aucun nouveau patient.
36:58Et donc, quand on a besoin d'appeler un médecin,
37:00on appelle tous les médecins
37:01qu'il y a autour de chez nous.
37:03Et on a les mêmes réponses à chaque fois.
37:04Si on ne prend pas de nouveaux patients,
37:05on ne peut pas vous recevoir.
37:07Mais même pour une urgence ?
37:08Même pour une urgence.
37:09Une urgence relative, mais j'imagine,
37:11je ne sais pas quel âge ont vos enfants.
37:13Alors, les enfants, c'est de 8, 13 et 17.
37:16Bon, une grosse fièvre des enfants.
37:18Vous ne pouvez pas trouver le médecin ?
37:20Non, on n'a pas de médecin.
37:21Donc, la seule solution qu'on a,
37:23et donc là, on va dire que c'est merci l'après-Covid,
37:26c'est toute la téléconsultation
37:27qui est disponible dans les pharmacies.
37:28Donc, maintenant, on utilise ça.
37:29Mais c'est à toutes les limites
37:30que vous pouvez connaître.
37:31Parce qu'effectivement,
37:31vous êtes devant un écran,
37:33vous avez un médecin qui se trouve
37:34à l'autre bout de la France
37:35qui va vous poser des questions,
37:36mais ça ne remplace pas une visite en présentiel.
37:39Ça ne remplace pas du tout.
37:40Et donc ça, c'est la seule solution aujourd'hui
37:41pour vous, pour avoir un médecin ?
37:42Exactement.
37:43C'est la seule solution.
37:44Et quand on fait ça
37:46et que ça ne règle pas le problème
37:47et que la maladie dégénère,
37:49on appelle le 15.
37:50On a un médecin régulateur
37:51qui est au téléphone.
37:52Et après, il nous dit
37:53c'est normal, il faut attendre.
37:54Ou alors, il nous envoie aux urgences
37:55et on finit aux urgences.
37:57Christian, juste un mot
37:58et puis on se retrouvera après.
37:59Mais vous êtes surpris
38:00par ce que nous raconte Jérôme ?
38:02Ah non, non, pas du tout.
38:02Nous, on le vit dans l'arrière-pays niçois.
38:05Déjà, la Côte d'Azur a perdu
38:07un tiers de ses médecins.
38:08Mais pourtant, à Nice,
38:09il y a beaucoup, beaucoup de médecins.
38:11Oui, non, non.
38:11Il y avait, il y avait.
38:12Il y avait, ça c'est une vieille histoire.
38:14On a perdu près de 50% de médecins
38:16et il n'y a pas d'installation
38:17parce que l'immobilier
38:17est beaucoup trop cher.
38:18Et l'arrière-pays,
38:20et l'arrière-pays,
38:21et comme n'importe quel coin
38:22un peu isolé,
38:24il y a très, très peu de médecins.
38:26Donc, la Côte d'Azur,
38:27vous le dis bien à la radio,
38:28la Côte d'Azur est devenue
38:29un désert médical.
38:32Absolument.
38:32Christian et Jérôme,
38:33vous restez avec nous.
38:34On va poursuivre le débat
38:35dans un tout petit instant.
38:36A tout de suite sur RTL.
38:42Et à 13h51 sur RTL,
38:51on continue à parler
38:52de cette initiative
38:54qui sera bientôt testée
38:55dans près de 150 communes.
38:57151 précisément
38:59pour lutter contre
38:59les déserts médicaux.
39:01C'est médecin volontaire,
39:02deux jours par mois,
39:04donc dans 151 communes.
39:06Le dispositif va commencer
39:07progressivement
39:08à partir de la semaine prochaine.
39:10On en parle bien sûr avec vous.
39:12et beaucoup de réactions
39:13sur les réseaux sociaux, Victor.
39:14Oui, notamment sur notre page Facebook.
39:16Katia nous a envoyé ce message.
39:17Là, on parle des généralistes.
39:18Mais que fait-on pour les ophtalmos,
39:20les dentistes ou les gynécos ?
39:21Et puis, Philippe nous apprend
39:23que son médecin est parti en retraite
39:24depuis plusieurs semaines
39:25avant la date prévue.
39:27Impossibilité de récupérer
39:28son dossier médical
39:29et aucun nouveau médecin
39:31ne prend de nouveaux patients.
39:32Et ça tombe bien
39:33parce qu'il y a Bruno
39:33qui nous a appelé au 3210.
39:35Il est à peu près
39:35dans la même situation.
39:36Bonjour, Bruno.
39:38Bonjour.
39:39Bonjour, Amandine.
39:40Bonjour.
39:41D'où nous appelez-vous ?
39:42Alors, de Varenjercy,
39:44un village dans le 91.
39:47Dans le 91, l'Essonne, c'est ça ?
39:49Voilà, tout à fait.
39:49Je ne dis pas de bêtises.
39:50Ouf, il faut que je l'amuse
39:51mes départements.
39:53Varenjercy, quel est le problème ?
39:54Vous n'avez pas de médecin traitant ?
39:55Pas de médecin ?
39:56Alors, en fait, il y a quatre ans,
39:58on a deux médecins
39:59qui sont partis en retraite.
40:00Un a pu être remplacé
40:02parce que c'est vrai
40:02qu'on a quand même pas mal cherché.
40:04On a fait des propositions
40:06en mettant un loyer offert
40:08pour le médecin
40:09qui s'est installé pendant cinq jours.
40:10Alors, je précise, Bruno,
40:11que vous êtes maire de votre commune.
40:13Voilà, tout à fait.
40:13C'est pour ça que vous êtes
40:14et patient et aussi
40:16il est maintenant
40:16pour essayer de trouver quelqu'un.
40:18Voilà, tout à fait.
40:19Et en fait,
40:19ce qu'on recherche surtout,
40:20c'est des médecins traitants.
40:22Ce n'est pas des médecins
40:22où on va venir deux jours par semaine
40:24puisque, là,
40:25je vois sur la région parisienne,
40:26on a quand même pas mal
40:27de centres de médecins
40:29où on peut venir en urgence.
40:31Mais là,
40:32c'est plutôt des médecins traitants.
40:33Pour vous donner un exemple,
40:35moi, j'ai mon médecin
40:36qui est parti il y a quatre ans en retraite.
40:38Depuis, je ne suis jamais retourné
40:39chez le médecin.
40:40Jamais ?
40:40Parce que vous n'avez pas eu besoin
40:41ou parce que vous...
40:42Parce que je n'ai pas eu besoin.
40:43Parce que je n'ai pas eu besoin.
40:45Et là,
40:45je prends rendez-vous
40:46avec sa remplaçante
40:47et là, on me dit
40:47« Non, en fait,
40:49vous auriez dû venir avant.
40:50Maintenant,
40:50on ne prend plus
40:51les anciens patients
40:53de votre docteur. »
40:55Donc, vous vous retrouvez
40:56sans médecin traitant.
40:58Donc, ce qui fait
40:58que si je veux aller voir
40:59un spécialiste,
41:00en fait, pour l'instant,
41:00je ne peux pas.
41:01Et en fait,
41:02ce qu'ont besoin
41:04les personnes,
41:06c'est surtout
41:06des médecins traitants.
41:07Ce n'est pas
41:07des médecins
41:09qui vont venir
41:09deux jours par semaine
41:10dans un village
41:11pour des petits bobos
41:14ou des choses comme ça.
41:15Bruno,
41:15donc vous êtes maire
41:16de Varenjar,
41:17si on le disait,
41:17dans l'Eston.
41:18C'est combien d'habitants ?
41:192 400 habitants.
41:202 400 habitants.
41:21Et vous disiez
41:22« J'ai essayé de faire des démarches
41:23pour faire venir des médecins.
41:25opposés, par exemple ? »
41:26Donc, on leur offrait
41:28le loyer du cabinet
41:30et puis des aides
41:32à l'installation
41:33s'il y avait besoin.
41:34Enfin, voilà,
41:35on essayait de les accompagner.
41:36Je vous dis,
41:36on a même fait une petite vidéo
41:38justement pour leur présenter
41:39le village,
41:39en fait,
41:40pour leur donner
41:40tous les avantages
41:41qu'ils avaient à s'installer
41:42sur Varenjercy.
41:43Mais on n'a eu personne.
41:45Mais ils vous disaient
41:45« Quoi, ça ne nous intéresse pas ? »
41:47Ah ben, c'est qu'on n'a pas
41:48eu de candidature du tout.
41:51On n'a pas eu de candidature.
41:52En fait, la problématique
41:53est que dans toutes les villes
41:54aux alentours,
41:54on a la même problématique.
41:56Là, je vois,
41:56Bricon-Trobert,
41:57ils montent une maison médicale,
41:58ils n'ont pas de médecin généraliste.
42:01Ah oui,
42:01ils montent la maison
42:02sans même avoir de médecin.
42:04Voilà.
42:05Donc, ça va être une maison
42:06pour l'instant vide.
42:07Voilà.
42:08Bon, Bruno,
42:08restez avec nous,
42:09on va accueillir Jacques.
42:10Bonjour Jacques.
42:11Bonjour Amandine.
42:12Vous nous appelez d'où ?
42:14Je vous appelle
42:15de l'Anse-le-Saunier
42:16dans le Jura.
42:17Vous avez entendu
42:18Bruno à l'instant
42:19qui cherche
42:20de l'espérément
42:20des médecins.
42:21Alors moi,
42:22j'ai eu le cas,
42:23il y a quelques mois,
42:25mon médecin
42:26a pris sa retraite,
42:27bien mérité,
42:29parce que bon,
42:30c'est une femme
42:31qui avait
42:31880 clients,
42:34qui faisait 12 heures
42:35par jour
42:36et qui bossait le samedi.
42:37Et elle a failli
42:38faire un burn-out,
42:40elle a arrêté à temps,
42:41parce que
42:41quand j'allais la voir,
42:43c'était le patient
42:43qui demandait à son médecin
42:45si ça allait bien,
42:46parce que je la voyais dépérir
42:47de semaine en semaine.
42:48Et puis bon,
42:50j'ai mis 3 mois
42:52et 70 appels
42:53pour trouver
42:54un médecin
42:55traitant
42:57que la sécu
42:58nous demande.
42:59Donc j'ai appelé
42:59en premier la sécu
43:00parce que moi,
43:01j'en ai marre
43:01de passer des coups de fil.
43:03La sécu,
43:03bien évidemment,
43:04est là qu'à vous faire
43:05me fournir
43:05un médecin traitant
43:07bien que je sois en ALD.
43:08Et puis finalement,
43:10c'est le bouche à oreille,
43:12c'est Maxiney
43:13qui vient chez moi
43:14qui me dit
43:14tiens,
43:15tu devrais appeler
43:15la maison médicale
43:17qui vient de l'ouvrir
43:17il y a quelques temps,
43:18elle recherche des clients.
43:21Vous avez bien entendu
43:22le mot,
43:22des clients.
43:23Des clients,
43:23ce sont des patients.
43:25On est des clients maintenant,
43:26on n'est plus des patients.
43:28Donc j'avais...
43:29Et elle veut l'accepter
43:30de vous prendre.
43:31Juste, Jacques,
43:32vous voudriez qu'on...
43:34Enfin,
43:34qu'est-ce que vous pensez
43:35de cette initiative
43:36de médecins volontaires
43:38deux jours par mois ?
43:38Je ne vais pas la critiquer
43:40parce qu'elle va aider
43:41un certain nombre
43:42de personnes.
43:43Mais comme disait
43:44le médecin tout à l'heure,
43:46si c'est des médecins
43:47qui quittent leur cabinet
43:48pour aller en aider d'autres,
43:50c'est effectivement
43:51s'habiller Paul
43:52pour déshabiller Jacques.
43:53Mais qu'est-ce qu'on fait
43:54alors du coup ?
43:56Et finalement,
43:57on serait mieux de...
43:59Moi, je serais
44:00pour les mesures obligatoires.
44:03C'est-à-dire contraindre
44:04les médecins
44:04à s'installer ?
44:05C'est malheureux à dire,
44:07mais aujourd'hui,
44:08on est dans ce système.
44:09Simplement,
44:10je vais vous expliquer
44:11les fonctionnements
44:12des maisons médicales
44:13où j'ai le bonheur d'être.
44:14On est dans des établissements
44:16où on a des fonctionnaires
44:17de médecins.
44:19C'est-à-dire,
44:20s'ils bossent
44:20de 8h du matin
44:21à 17h,
44:2217h30.
44:24Le samedi,
44:25c'est une fois par mois.
44:26Ils prennent des vacances
44:27comme tout le monde.
44:28Bon,
44:28ils ont certainement mérité.
44:30Mais moi,
44:30j'appelle ça
44:31des fonctionnaires.
44:32des fonctionnaires
44:33de la maladie.
44:34Mais ce sont des médecins
44:35qui vous soignent,
44:36qui sont là.
44:37Mais si vous appelez
44:39à 18h,
44:40sur le répondeur,
44:41on vous dit
44:42si c'est grave,
44:43allez aux urgences.
44:44Jacques,
44:45on va juste accueillir Philippe.
44:46Bonjour Philippe.
44:48Bonjour.
44:48Bonjour Mernimégo.
44:50Bonjour,
44:50ravi de vous entendre.
44:51Merci à Imane
44:52et à Vittor
44:52pour l'accueil
44:53et le sourire.
44:54Moi aussi,
44:55j'en profite
44:55pour les remercier.
44:57Oui.
44:57Voilà.
44:59Vous les avez au standard
45:00quand vous appelez.
45:01Philippe,
45:02vous nous appelez
45:02de Brive-la-Gaillarde.
45:04Et alors vous,
45:05pas de médecin non plus,
45:06mais vous avez trouvé
45:06une autre solution.
45:08Pareil,
45:08comme votre précédent auditeur,
45:11plus de médecin
45:12parce qu'il est parti
45:12à la retraite.
45:14Et puis du coup,
45:15un jour,
45:16vous avez besoin
45:16d'avoir un avis médical
45:18et vous allez
45:18dans une cabine
45:19de téléconsultation
45:22dans une pharmacie.
45:23Et ça,
45:23c'est bien passé ?
45:25C'est long.
45:26C'est assez long.
45:27Il y a de l'attente.
45:29Il faut nous faire enregistrer.
45:32Voilà.
45:33Et vous y alliez
45:33pourquoi ?
45:35Oh,
45:35j'étais
45:36une grosse crève.
45:39Voilà,
45:39très fatigué.
45:40C'est une collègue
45:41qui me l'a conseillée.
45:43Je ne connaissais pas du tout.
45:44J'ai essayé,
45:45je me suis inscrit.
45:46J'ai entré
45:47pas mal
45:48de renseignements
45:50sur Médadoc.
45:52Je ne sais pas
45:53si je peux dire le nom.
45:54C'est pour avoir
45:55vos antécédents médicaux,
45:56etc.
45:57et que le médecin
45:58a une vision globale.
45:59Le questionnaire de santé,
46:00votre carte vitale,
46:02pas mal de coordonnées,
46:04des coordonnées bancaires aussi
46:05parce qu'il y a le règlement
46:07et le remboursement.
46:09Donc,
46:09tout ça,
46:10il faut y penser aussi.
46:11Une fois que vous avez fait ça,
46:13vous pouvez,
46:14de chez vous,
46:15avoir un avis médical
46:16en 30 minutes
46:17avec une ordonnance,
46:20une prescription,
46:21quelle qu'elle soit,
46:22pour un petit bobo,
46:25pour des choses pas graves.
46:27Ça dépend,
46:27en tout cas,
46:28c'est une bonne solution.
46:29Alors,
46:30j'ai une question
46:30à vous poser pour une fois.
46:33Est-ce que vous allez fournir
46:34un certificat médical
46:35pour l'inscription
46:36de vos enfants au sport ?
46:38Oui,
46:38on nous le demande,
46:39effectivement.
46:40Mais moi,
46:40j'étais passée par la casse pédiatre
46:42avant l'été,
46:42donc j'ai demandé d'avance.
46:43Mais vous avez raison,
46:44c'est un vrai sujet aussi
46:46et ça suscite pas mal,
46:47sans doute,
46:48d'embouteillage aussi
46:49chez les généralistes.
46:50Philippe,
46:51on aura l'occasion
46:52d'en reparler.
46:52Merci beaucoup
46:53de nous avoir appelés.
46:54Merci aussi à Christian et Jacques
46:56qui étaient...
46:57Merci.
46:57Merci.
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