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  • il y a 2 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 01 septembre 2025.

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Transcription
00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
00:04Avec Amandine Bégaud.
00:06Et on va parler dans un instant de la rentrée scolaire.
00:08On sera avec Edouard, 5 ans, rentré en grande section.
00:11Il va nous donner ses premières impressions.
00:13Une rentrée qui n'a pas eu lieu dans plusieurs départements.
00:17Le Var et les Bouches-du-Rhône, pour cause d'intempéries.
00:21Deux des sept départements qui restent placés en alerte orange sur RTL.
00:25Le préfet des Bouches-du-Rhône justifiait il y a quelques minutes sa décision de reporter la rentrée scolaire.
00:31Près de 80 établissements scolaires, dit-il, ont subi des dommages après les pluies et les orages de la nuit.
00:39Restez prudents, cette vigilance est maintenue au moins jusqu'en fin d'après-midi.
00:43Dans l'actualité également, François Bayrou qui entame ses discussions avec les différents partis politiques.
00:48A une semaine pile du vote de confiance, le Parti communiste doit être reçu cet après-midi à Matignon
00:54avant le Rassemblement national demain.
00:56Le Premier ministre qui a laissé entendre hier qu'il avait réfléchi à l'idée de faire travailler plus les Français.
01:0336 heures au lieu de 35 heures par semaine.
01:06Qu'en pensez-vous là aussi ?
01:08J'attends vos réactions au 3210 ou sur l'application RTL.
01:12Et puis, on l'a appris tôt ce matin, la disparition d'une grande voix de Radio Luxembourg.
01:17Christian Brincourt est décédé ce matin.
01:19Il avait couvert mai 68, mais aussi les guerres d'Algérie, du Vietnam.
01:23Il avait 90 ans.
01:26Notre météo, Louis-Baudin, très agité.
01:29Ça, on l'a compris dans le sud-est.
01:31Et ce n'est pas terrible d'ailleurs partout ailleurs.
01:33Exactement, puisqu'on retrouve là aussi un temps très incertain, instable.
01:36On voit des averses, ça circule dans l'ouest.
01:38Ça arrive là sur l'île de France.
01:39Il y en a dans le massif central.
01:41Bref, toutes les régions seront concernées par ce temps instable.
01:43Alors, ce n'est pas systématiquement de la pluie, mais le risque existera.
01:46Avec même parfois de l'orage.
01:48Les orages, je vous l'avais dit, beaucoup plus violents à l'est du Rhône encore pour une partie de l'après-midi.
01:51Alors, deux régions quand même, en tout cas deux zones, devraient être un petit peu plus calmes cet après-midi.
01:56La Lorraine, l'Alsace, ou encore autour du Golfe du Lyon, avec là le retour de la Tramontane.
02:00Et puis tout cela avec des températures qui ne sont pas de saison, entre 20 et 23 degrés au nord comme au sud.
02:05C'est quasiment la même masse d'air partout.
02:07Alors, sauf tout près de la Méditerranée, 23 à 26 degrés.
02:10Et puis la Corse sera un peu à l'écart, avec là encore l'été, puisque le soleil dominera avec 32 degrés attendus à l'éjection.
02:16Bon, et ça va être comme ça toute la semaine, Louis ?
02:18Alors, ça va être comme ça une bonne partie de la semaine.
02:20On va avoir des perturbations qui vont succéder, notamment dans la moitié nord.
02:23Ce sera un petit peu mieux dans le sud à partir de demain.
02:25Mais surtout, à partir de vendredi, la très nette amélioration, ça se confirme.
02:29Encore quelques nuages, mais plus de pluie.
02:31Et surtout, ça nous annonce un week-end qui pourrait être estival.
02:33Oh ! Alors, on n'en range pas les affaires d'été, contrairement à ce que j'ai fait ce week-end, Jacob.
02:38Et peut-être que ce week-end sera encore, effectivement, proche de l'été, avec du soleil et des températures très douces.
02:44Merci beaucoup, Louis.
02:46Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
02:50Amandine Bégaud sur RTL.
02:53Et il n'y a pas d'âge pour prendre la parole sur RTL.
02:56La preuve avec Édouard.
02:58Bonjour, Édouard.
03:00Bonjour.
03:00Bonjour, tu as 5 ans et tu es rentrée en grande section de maternelle ce matin.
03:07Raconte-moi, comment ça s'est passé ?
03:09J'ai fait des actes liées, des activités.
03:15Quoi comme activité ?
03:17Je devais retrouver mon nom dans une barquette.
03:23Et tu as réussi ?
03:25Oui.
03:26Ah, très bien.
03:27Et alors, tu as retrouvé tes copains ?
03:30Oui.
03:31Il s'appelle comment ?
03:32Sybille.
03:34Oui.
03:37Nathan.
03:39Éden.
03:41Yann.
03:42Bon, tu as plein de copains.
03:44Et la maîtresse ?
03:48La maîtresse, elle s'appelle Madame Benoît.
03:50Madame Runois ?
03:52Benoît.
03:53Ah, Benoît, pardon.
03:54Excuse-moi, j'ai malentendu.
03:55Madame Benoît.
03:56Et alors, elle est comment, Madame Benoît ?
03:58Gentille.
04:01Super.
04:02Super ?
04:02T'es content ?
04:04Ouais.
04:04Bon.
04:05Et t'étais content de retourner à l'école ou pas ?
04:07Oui.
04:08Oui ?
04:09Bon, ça faisait longtemps que t'en avais marre des vacances ?
04:12Ben, non.
04:13Ah !
04:14Bon, et quand tu dis qu'elle est gentille, Madame Benoît, raconte-moi, c'est-à-dire,
04:20qu'est-ce qui te fait dire qu'elle est gentille ?
04:23C'est parce qu'elle m'a fait un câlin ce matin.
04:26Ah, elle t'a fait un câlin ce matin.
04:28Elle était content de me revoir.
04:30Ah, parce que tu la connaissais déjà ?
04:32Ouais.
04:33Ouais.
04:33Alors, tu habites dans l'Oise, dans une commune de 500 habitants, et l'école compte deux classes de maternelle.
04:41Edouard, je crois que tu es avec ton papa, Thibaut.
04:43Bonjour, Thibaut.
04:44Oui.
04:45Oui, bonjour.
04:46Bonjour.
04:47Et merci à tous les deux d'être avec nous, d'avoir profité de cette pause du déjeuner.
04:52Donc, pour un papa, c'est toujours aussi important, la rentrée des classes.
04:57Ben oui, exactement.
04:59Après, il y a une sorte de continuité, parce qu'il était déjà dans la classe de moyenne section l'an passé, avec la même maîtresse.
05:03Donc là, il n'y a pas de changement de classe.
05:05Donc, il était content hier, content ce matin.
05:07Donc, ça s'est très bien passé.
05:09Donc, pas de stress pour vous ?
05:11Ouais, un petit point de nostalgie, on va dire.
05:15Bon, d'autant que c'est la dernière année de maternelle.
05:18Exactement, exactement.
05:20La dernière année.
05:20Et oui, après, on ne rigole plus.
05:22Oui, il paraît.
05:23Il paraît.
05:24On verra l'année prochaine.
05:24Oui, vous avez tout le temps d'y penser.
05:26Edouard.
05:29Bonjour.
05:29Oui, c'est encore moi.
05:31Tu vas rentrer, donc là, tu es rentré en grande section, mais l'année prochaine, c'est le CP.
05:36Oui.
05:36Et ça, tu as hâte ou pas ?
05:39Oui.
05:39Pourquoi ?
05:40Et ça ne rigole plus.
05:42Ça ne rigole plus ?
05:42Oui, mais tu vas pouvoir apprendre à lire, à écrire.
05:47À faire des devoirs.
05:48Ah oui ?
05:49Bon.
05:50Écoute, en tout cas, on te fait des gros, gros bisous, Edouard.
05:53Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
05:56Et tu fais un bisou à Madame Benoît aussi ?
05:59Oui.
06:00Bon, très bien.
06:01Allez, passez une bonne après-midi.
06:03Merci beaucoup, Thibaut.
06:04Au revoir.
06:05Au revoir, Edouard.
06:07On t'embrasse.
06:07Au revoir.
06:07Au revoir, merci beaucoup, Thibaut.
06:09On est aussi avec Iliane.
06:16Bonjour, Iliane.
06:17Bonjour.
06:18Tu nous appelles d'où ?
06:19De la Rochefoucauld.
06:22De la Rochefoucauld.
06:23C'est à côté de quelle grande ville ?
06:26Angoulême.
06:27À côté d'Angoulême.
06:28Très bien.
06:28Tu es 13 ans et tu es rentrée ce matin en quatrième.
06:32Ta soeur Liana, elle est rentrée en troisième.
06:35Raconte-moi comment ça s'est passé, cette rentrée, Iliane.
06:38Au début, on a un peu d'appréhension pour savoir les classes, mais en fait, ça se passe très bien.
06:44Bon.
06:44Et un peu d'appréhension parce que quoi ? Tu voulais être avec tes copains ?
06:48Oui, mais après, on se dit, de toute façon, on est en classe, donc être avec les copains.
06:53Bon.
06:54Et ils sont où, les copains ? Pas dans la même classe ?
06:56Non, on n'a pas de chance, ils sont dans l'autre classe.
06:59Bon.
06:59Et les profs ?
07:01Les profs, ils sont sympas, ils sont à l'écoute, ils aident bien.
07:05Bon.
07:07Et pour Liana, comment ça s'est passé ? Liana, bonjour.
07:12Attendez.
07:13Oui.
07:14Alors, Liana, tu m'entends ?
07:18Alors, Liana, et t'es très loin.
07:21Bon, Iliane, sinon, on continue avec toi.
07:23Allô ?
07:24Oui.
07:24Liana ?
07:25Oui.
07:25Oui, bonjour.
07:26Toi, tu es rentrée en troisième.
07:27Comment ça s'est passé ?
07:28Très, très bien.
07:30Les profs sont très sympas, les élèves également.
07:33J'ai une classe très bien.
07:35Avec tes copains, tes copines ?
07:37Oui, oui.
07:38Oui.
07:38Bon.
07:39L'une des nouveautés cette année, c'est la fin du portable, l'interdiction du portable au collège.
07:46On vous a expliqué tout ça dès ce matin ? Comment ça marche ?
07:50On nous a dit que les téléphones devaient être éteints et on devait les donner au secrétariat.
07:58Et que si ma téléphone sonnait, c'était quatre heures de colle.
08:01Ouh là, bon, ça ne rigole pas.
08:03Oui.
08:04Tu as laissé ton téléphone ?
08:06Moi, je ne le prends pas pour l'école.
08:08D'accord.
08:09Et qu'est-ce que tu en penses de cette mesure ? Est-ce que ça change quelque chose ?
08:14Non, je ne pense pas que ça change.
08:16Parce que je ne comprends pas qu'on prenne nos téléphones à l'école alors qu'on n'en a pas forcément besoin.
08:23Et les autres, tout le monde a laissé son téléphone sans que ça pose de problème ?
08:27Oui.
08:28Bon.
08:29Vous avez déjà des devoirs ou pas encore ?
08:31Non, pas encore.
08:33Heureusement.
08:33Et il y a non plus pas encore de devoirs ?
08:36Bon, ça va sans doute arriver.
08:38On vous laisse filer parce que la rentrée, vous devez repartir pour le collège, je crois, à 13h15.
08:43Oui.
08:43Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir pris la peine d'échanger avec nous.
08:48C'était sympa de vous avoir.
08:49On vous souhaite une bonne rentrée et bon courage.
08:53Merci.
08:53C'est bientôt les vacances, on va dire.
08:55On tourne du 17 octobre, je crois.
08:57Bon, vous restez avec nous.
08:58On va continuer à parler de cette rentrée dans un tout petit instant avec Hortense Crépin
09:03et cette nouveauté cette année, l'éducation à la sexualité dès la maternelle.
09:09Isabelle nous a laissé un message.
09:10C'est une maman de trois enfants, autant filles que garçons.
09:14C'est très très bien l'éducation sexuelle à l'école parce que tous les jeunes n'ont pas des parents qui sont ouverts d'esprit là-dessus.
09:24Voilà pour le message d'Isabelle.
09:26Pour ou contre ces cours d'éducation à la sexualité, vous nous appelez au 3210.
09:30On en débat dans un instant sur RTL.
09:32A tout de suite.
09:32Et c'était la rentrée pour près de 12 millions d'élèves.
09:5011 500 000 précisément, puisque les enfants des Bouches-du-Rhône et du Var devront attendre demain pour cause d'intempéries.
10:00Vous êtes nombreux à réagir à cette rentrée.
10:03On a un message de Didier, professeur de violon, retraité au 64 900.
10:08Bonne rentrée à tous les loulous, en particulier dans les conservatoires.
10:12Si vous aussi voulez nous envoyer un SMS 64 900 donc.
10:16Et vous commencez votre message par le mot midi.
10:19On va parler, Hortense Crépin avec vous, spécialiste éducation ici à RTL et des auditeurs,
10:24de cette nouveauté cette année, ces cours d'éducation à la sexualité.
10:29Alors certains, peut-être, ont bondi en entendant ça parce que ça commence dès la maternelle.
10:34Expliquez-nous.
10:35Alors concrètement, l'idée c'est de donner un cadre à quelque chose qui en soi existe déjà.
10:39C'est-à-dire qu'il y a une loi de 2001 qui explique qu'il faut trois séances annuelles obligatoires
10:44d'éducation à la vie, affective à toutes ces notions-là.
10:48Sauf que dans les faits, ces trois séances annuelles obligatoires,
10:51donc de la petite école jusqu'au lycée, ne sont pas vraiment appliquées.
10:55Moins de 15% des élèves en bénéficient réellement, selon le CESE.
11:01Donc il y a un programme qui a été mis en œuvre et qui donc s'applique à partir de cette rentrée.
11:06Alors on entend souvent le terme de sexualité dès l'école.
11:10Alors non, dans les faits, le programme c'est un programme d'éducation à la vie affective et relationnelle
11:16pour la maternelle et le primaire.
11:18Et le terme de sexualité, la notion de sexualité, n'arrive qu'à partir du collège.
11:23Et donc collège-lycée avec un programme adapté niveau par niveau.
11:26Et puis des notions, notamment la notion de consentement qui va être inculquée dès le plus jeune âge.
11:31On va quand même rappeler ces chiffres sur lesquels le ministère de l'Éducation nationale s'est basé aussi
11:37et sur lesquels ils ont beaucoup communiqué pour expliquer à quoi allait servir ce programme.
11:40Toutes les trois minutes, un enfant est victime de viol, d'inceste ou d'agression sexuelle.
11:45C'est aussi l'un des buts de ce programme, de permettre aussi de détecter des élèves
11:49qui ne vont pas forcément bien ou pour qui il se passe quelque chose.
11:52Un enfant victime d'abus sexuels tous les trois minutes.
11:55Ce chiffre, il est glaçant.
11:57Merci beaucoup Hortense.
11:57Vous restez avec nous.
11:58Bonjour Dominique.
11:59Bonjour Amandine, bonjour à tous.
12:01D'où nous appelez-vous ?
12:02Je vous appelle de Mâcon.
12:04De Mâcon, très bien.
12:06Et alors ces cours, j'ai fait un peu un raccourci en parlant de cours d'éducation à la sexualité.
12:12Mais Hortense le rappelait, on parle de vie affective et relationnelle, en tout cas en maternelle et au primaire.
12:17Vous en pensez quoi ?
12:19Moi, j'y suis très favorable.
12:20J'ai deux lycéens, une fille de 14 ans et demi et un garçon de 16 ans et demi.
12:25Je trouve ça très sain puisque certains parents n'ont pas les mots ou n'ont pas forcément la volonté de faire ce genre d'éducation.
12:34Or, les jeunes en ont besoin.
12:36Vous avez des jeunes qui croient, par exemple, que le fait pour une fille de prendre la pilule suffit pour ne pas mettre de préservatif.
12:43Donc, ils aident tout ce qui est maladie sexuellement transmissible, par exemple.
12:47Vous, c'est quelque chose dont vous parlez avec vos enfants, donc 14 ans et demi et 16 ans ?
12:52Alors, je pense que sa maman en parle avec ma fille.
12:56Moi, ils savent que je suis dispo pour en parler.
12:59Mais justement, c'est bien qu'il y ait une tierce personne de confiance.
13:02Parce que c'est toujours un peu gênant de parler de ça avec ses propres parents.
13:06Donc, je peux comprendre, effectivement.
13:08Que cela fasse partie d'un cours ou d'une explication par l'infirmière scolaire, ce serait pas mal.
13:19Je trouve ça vraiment très sain.
13:22Parce qu'encore une fois, vous avez des enfants qui ont de la sexualité une vision très lacunaire.
13:27Notamment, ils se réfèrent aux réseaux sociaux.
13:30Il y a certaines choses absolument extrêmes.
13:33Et donc, il faut leur montrer que la sexualité, c'est pas ça.
13:37Que les relations affectives, c'est pas ça.
13:40Et effectivement, c'est important qu'on leur donne des repères et des bases.
13:44Autres que celles qu'ils pourraient trouver par ailleurs.
13:47Vous savez, la nature auteur du vide.
13:49Et cette notion notamment de consentement.
13:51Vous êtes avocat, Dominique.
13:52J'imagine que ça vous parle, ça.
13:55Oui, oui, oui.
13:56Ça me parle beaucoup, effectivement.
13:59Là, actuellement, j'ai encore un souci.
14:02J'ai un jeune qui est victime.
14:04C'est un jeune apprenti qui s'est pris des mains aux fesses au travail.
14:07Donc, vous voyez, il y a eu quand même un travail qui n'a pas été fait au point de vue de ces collègues de travail
14:13qui sont maintenant qui ont 20, 25 ans et qui peuvent se permettre des choses sur la notion de consentement.
14:20Je veux dire, ils n'ont pas intégré cette notion.
14:22Ça n'aura jamais été intégré, certainement.
14:24Hortense Crépin, qui est avec nous, disait que ça peut peut-être libérer la parole
14:28ou en tout cas inviter certains enfants à se confier.
14:32Et Hortense nous rappelait ce chiffre que je trouvais friand.
14:34Un enfant victime d'inceste ou d'abus sexuels toutes les trois minutes en France.
14:39Là, ça fait peut-être trois minutes qu'on se parle, Dominique.
14:41Donc, ça veut dire qu'il y en a eu au moins un.
14:43Est-ce que vous, en tant qu'avocat, vous pensez aussi que ça peut aider ces enfants à parler ?
14:48Oui, très certainement.
14:50Quand je présente mon métier d'avocat dans les collèges et dans les lycées,
14:53après la fin de la présentation, certains élèves viennent me voir
14:57et me demandent à me parler en particulier.
15:00Certains, c'est pour des abus.
15:02Ça vous est déjà arrivé ?
15:03C'est-à-dire qu'à la fin, un enfant vient vous voir et vous dit...
15:05Tout à fait.
15:06Je me demande si il peut rester un peu, qu'il y a quelque chose à me dire en particulier.
15:11Effectivement, c'était en disant, mais si mon papa me touche, qu'est-ce qu'il faut que je fasse ?
15:16Et alors, qu'est-ce que vous leur répondez ?
15:18Eh bien, je leur dis qu'effectivement, il faut en parler à un professeur, à quelqu'un de confiance, à l'infirmière scolaire,
15:26et que nous aussi, en tant qu'avocat, on pourra être là pour les accompagner.
15:30Mais qu'effectivement, il ne faut surtout pas le taire, il faut en parler à quelqu'un qui pourra réagir par rapport à ça.
15:36Et que ce n'est pas normal, bien sûr.
15:37Ça vous est souvent arrivé, ça, Dominique ?
15:40Ça m'est arrivé, écoutez, ça fait 4 ans à peu près que je présente la profession d'avocat dans les collèges et les essais.
15:47Ça m'est arrivé à 4 reprises.
15:50Donc au moins une fois par année.
15:52Mais pour donner un chiffre par rapport à ce que vous disiez, ça rejoint totalement vos propos, Dominique.
15:57Selon la civise, à peu près 3 enfants par classe sont victimes d'agressions sexuelles ou d'incestes.
16:03Donc c'est l'intérêt aussi, parce que parfois, certains parents disent que c'est plutôt le rôle des parents,
16:07ça doit rester en famille.
16:09Sauf que parfois, ces violences se produisent en famille, justement.
16:12Dominique, vous restez avec nous, on va accueillir Abdel.
16:14Bonjour Abdel.
16:15Oui, bonjour Amandine, comment allez-vous ?
16:16Ça va bien et vous ?
16:18Oui, ça va, merci d'avoir pris mon appel.
16:20Non, mais je vous en prie, vous nous appelez de Valenciennes.
16:23Oui, c'est ça.
16:24J'ai une association de parents d'élèves à Écopont et à Valenciennes.
16:27Bon, et alors vous, à titre personnel, vous êtes totalement contre ces cours ?
16:32Alors en fait, moi je ne vais pas donner mon avis personnel,
16:34mais en discutant avec des mamans et des parents qui estiment que l'éducation sexuelle,
16:38elle se fait déjà par leur propre biais, parce qu'ils sont tout à fait en relation avec leurs enfants,
16:45ils peuvent leur expliquer aussi dans l'intimité sans forcément le dire à tout le monde,
16:49en sachant qu'ils comprennent aussi qu'on doit se battre contre les viols sur enfants,
16:55l'inceste ou le consentement qui, là, ne pose pas de problème et qui peut être fait une fois dans l'année,
17:00parce qu'avant il y avait l'éducation civique, qui en parlait déjà il y a quelques années en arrière,
17:04et ça se passait très très bien.
17:05Là maintenant, le fait de faire un cours spécifiquement, et en plus depuis l'école maternelle,
17:10sur la sexualité, même si, je veux dire...
17:14C'est la vie affective et relationnelle en maternelle.
17:16On ne parle pas de sexualité.
17:19Voilà, mais il y a déjà des gros problèmes sur d'autres sujets,
17:23comme les moyens qui sont mis à l'école, les professeurs qui ne sont pas remplacés,
17:26le niveau qui baisse d'année en année,
17:28est-ce que vous pensez réellement qu'en mettant des cours sur le fait des sentiments,
17:33la sexualité et d'autres, ça va changer quelque chose ?
17:37Dominique, vous répondez à Abdel ?
17:39Oui, alors, cher Abdel, c'est important qu'il y ait ce genre de formation, de cours,
17:45parce que tous les parents ne sont pas à même d'expliquer à leurs enfants,
17:49et puis surtout ceux qui commettent eux-mêmes des violences sexuelles intrafamiliales.
17:53Donc effectivement, il est important qu'il y ait une personne extérieure qui le fasse.
17:57Quant au manque de moyens de l'école, je vais dire que c'est un autre sujet.
18:01C'est-à-dire que concrètement, on ne peut pas évacuer le problème en disant
18:05« ça, on ne va pas en parler parce qu'il y a bien d'autres priorités ».
18:10Non, ça doit rester une priorité, je pense.
18:12Abdel ?
18:13Pardon, après, je n'ai pas dit comme quoi ça ne devait pas être une priorité.
18:16Je n'ai pas dit qu'il ne fallait pas en parler.
18:18Mais j'estime qu'à l'école, il y a énormément de problèmes.
18:22Et ça, pour les parents, ça n'est pas une priorité, même si je suis d'accord avec vous
18:27qu'il y a des choses auxquelles on doit faire attention,
18:30qu'on doit écouter de plus en plus d'enfants vis-à-vis des problèmes qu'ils pourraient avoir au sein même de leur famille.
18:35Mais de là, on va faire des cours alors que, si je vous donne un exemple tout bête,
18:39si on prend le niveau des langues étrangères, en maternelle, ça n'est pas fait pour les enfants.
18:44Ils n'apprennent pas l'anglais alors que dans d'autres établissements, dans d'autres pays, ils le font.
18:47Donc, il y a des choses où ça paraît plus important pour beaucoup de parents.
18:52Et d'autres moins, malheureusement, même si le sujet, je le rappelle, est quand même grave.
18:56Attention, je ne dénigre rien.
18:58Un Français sur dix qui dit avoir été victime d'inceste.
19:01On rappelle ce chiffre.
19:02Trois enfants en moyenne par classe victimes d'abus sexuels.
19:06Abdel, vous avez combien d'enfants ?
19:09Alors, moi, j'ai deux enfants.
19:11Oui, qui ont quel âge ?
19:1214 et 17.
19:15C'est des sujets dont vous parlez avec eux ?
19:18Alors, je ne vais pas vous mentir concrètement.
19:21Non, ne me mentez pas, jamais.
19:23Voilà, non, non, je ne mentirai pas.
19:25Moi, je n'en parle pas personnellement parce que tant que mon enfant ne me pose pas la question,
19:30je n'ai pas à rentrer dans sa vie sentimentale ou autre.
19:33Il faut réellement qu'il vienne me voir pour me dire, voilà.
19:35Parce que je sais que déjà vis-à-vis de ses copines, vis-à-vis de ses copains,
19:39il y a des choses qu'elle a apprises.
19:40Et ça, par exemple, son grand-frère de 17 ans m'en parle par rapport à sa petite sœur.
19:45Donc, je ne m'infiltre pas dans ces choses qu'ils apprennent normalement.
19:49Et je veux dire...
19:50Mais avec qui ?
19:52Pardon, avec ses amis, avec sa maman, avec ses grands-parents.
19:57Donc, voilà, est-ce que réellement, on a besoin, nous, de faire un premier pas
20:00et de parler en plus de sujets qui sont assez durs ?
20:03Je ne sais pas.
20:04Je ne sais même pas si ma fille me livrerait, justement, à moi ou une tierce personne,
20:10des conséquences qu'elle subirait, que ce soit au niveau de l'école ou à l'extérieur.
20:15Après, je ne vais pas vous dire, 14 ans, c'est comme le monsieur que vous avez eu avant, l'auditeur.
20:19Lui, il estime que c'est correct parce que c'est vrai qu'on a des choses à apprendre
20:22sur la pilule, sur le préservatif, sur les maladies transmissives.
20:25Ça, je suis tout à fait d'accord.
20:27Mais moi, ce qui me dérange un petit peu, ce qui dérange beaucoup les parents,
20:30c'est à la base de l'école maternelle.
20:32Non, mais alors ça, on le redit, c'est une éducation à la vie affective et relationnelle,
20:37avec plutôt du vivre ensemble, en fait, Hortense.
20:40Absolument.
20:40Et puis, concrètement, l'école dans laquelle je me suis rendue ce matin pour la rentrée,
20:44c'était une école primaire.
20:45Quand on leur posait la question aux enseignants de ce nouveau programme,
20:48beaucoup disaient, dans les faits, on l'applique déjà.
20:50Je vous donne un exemple.
20:51Les élèves devaient remplir le traditionnel questionnaire pour se présenter.
20:55Ils devaient dire, ce qui me fait rire, c'est ce qui fait que je suis en colère,
21:00c'était déjà un peu l'expression de ces sentiments.
21:03C'est un des objectifs du programme à l'école primaire,
21:05d'être en capacité d'exprimer ses sentiments, ses émotions.
21:08En fait, il n'y avait pas forcément besoin de dire,
21:10bon, ben voilà, il y a ce programme.
21:12Il cloute quelque chose qui, en soi, n'était pas réellement appliqué.
21:15Mais pour beaucoup d'enseignants, ça ne va pas changer grand-chose, en fait.
21:17Bon, Dominique Abdel, on va poursuivre le débat dans un tout petit instant.
21:20On retrouvera notamment Isabelle, qui est totalement pour ses cours.
21:24Elle va nous expliquer pourquoi.
21:26Mais à 14h, c'est le rendez-vous, bien sûr.
21:29Jean-Alphonse Richard, l'heure du crime.
21:31Bonjour Jean-Alphonse.
21:32Bonjour Amandine.
21:34Aujourd'hui, dans l'heure du crime, je vais vous raconter une étrange histoire.
21:37C'est une enquête d'emblée ténébreuse,
21:40et qui le reste encore 11 ans après c'est la mort,
21:42en octobre 2014, du PDG de Total,
21:45le grand patron Christophe de Margerie.
21:48Il décollait de Moscou quand son jet privé a heurté une déneigeuse.
21:52Il n'y avait pourtant pas de neige à Moscou ce jour-là.
21:55Et c'est le premier mystère de cette histoire qui en cache bien d'autres.
21:58Christophe de Margerie était un très grand ami de la Russie.
22:02Il discutait beaucoup d'ailleurs avec Vladimir Poutine.
22:04Alors si ce n'est pas un accident,
22:06qui aurait voulu assassiner le PDG de Total ?
22:10L'affaire Christophe de Margerie, les ombres de Moscou.
22:14C'est dans l'heure du crime.
22:1514h, à tout de suite.
22:16A tout à l'heure, 14h.
22:18Avant cela, on va parler de ces 36h.
22:21Tiens, est-ce que c'est une bonne idée pour combler la dette ?
22:24En tout cas, François Bayrou a expliqué y avoir pensé.
22:2736h au lieu de 35 par semaine.
22:29Et puis on reviendra donc sur cette rentrée scolaire.
22:32Françoise nous a laissé un message.
22:34Écoutez.
22:35Quel bonheur, quelle fraîcheur d'entendre la voix d'Edouard.
22:39Un petit garçon qui a plein de choses intéressantes à nous raconter,
22:42qui a une joie de vivre, ça transparaît dans sa voix.
22:45Et franchement, donnons la parole aux enfants.
22:47Il y en a marre de tous ces vieux grigous de la politique qui nous fatiguent.
22:51Et quand on entend ces petits enfants qui font leur rentrée scolaire,
22:54écoutez, une pointe de nostalgie.
22:56Bon, écoutez, donnons la parole aux enfants.
22:58Je vous promets qu'on va essayer de faire ça tout au long de cette saison.
23:01On a déjà rendez-vous d'ailleurs mercredi avec Maïwenn pour nous parler portable et collège.
23:06Elle voulait nous faire le bilan de sa rentrée.
23:07On était avec elle vendredi.
23:08Elle nous a donné rendez-vous mercredi.
23:10Mais on va essayer de systématiser ça.
23:12Et si vous avez vos enfants ou vos petits-enfants à déjeuner,
23:15surtout, n'hésitez pas.
23:163210, à tout de suite.
23:18Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL ou au 3210.
23:2250 centimes la minute.
23:23Et à 13h30 sur RTL, on continue à parler, à débattre et à échanger
23:34autour de cette nouveauté de la rentrée,
23:37ces cours d'éducation à la sexualité,
23:39éducation à la vie affective et relationnelle,
23:41pour le coup, en maternelle et élémentaire.
23:43Le mot sexualité n'apparaît qu'au collège.
23:46Ça suscite beaucoup de réactions.
23:47Bonjour Victor.
23:48Bonjour Amandine.
23:49Bonjour à tous.
23:50Alors, sur les réseaux sociaux, qu'en dit-on ?
23:52Eh bien, écoutez, on va lire le message de Jean-Luc.
23:55Au lycée, nous avions des cours à ce sujet.
23:57Il y avait des livres adaptés à l'âge que nous avions.
24:00Et à cette époque, les garçons respectaient les filles.
24:02Aujourd'hui, il ne faudrait pas en parler de peur de les froisser.
24:05Et puis, Marianne n'est pas contre non plus.
24:08Mais elle aimerait surtout qu'on apprenne les fondamentaux en maths,
24:10en français et en histoire géographique.
24:12C'est aussi la vie d'Abdel qui est toujours avec nous.
24:14Dominique, lui, est à fond pour, si j'ose dire, ces cours.
24:19On va retrouver Isabelle.
24:20Bonjour Isabelle.
24:21Oui, bonjour.
24:22Alors vous, vous êtes pour ou contre ces cours ?
24:25Eh bien, moi, je suis 500% pour.
24:27500% ? Pourquoi ? Expliquez-nous.
24:29Ah oui.
24:30Alors, moi, j'ai trois enfants.
24:31Autant garçons que filles.
24:34Globalement, je suis très, très disponible au niveau des questions,
24:38quelles qu'elles soient, de la vie courante, de soucis, de sexualité.
24:42Je n'ai aucun tabou.
24:44Ils ont quel âge, vos enfants, pardon, Isabelle ?
24:45Maintenant, ils sont plus grands.
24:47Maintenant, ils sont plus grands.
24:48Maintenant, moi, je suis grand-mère.
24:49Donc, je suis grand-mère d'une petite de 5 ans,
24:52qui pose aussi des questions.
24:53Ça, ça n'empêche pas.
24:55Qui sait qu'il y a des parties du corps qu'on ne doit pas toucher
24:59sans l'autorisation de l'enfant.
25:02Et voilà, ça, on respecte.
25:03On respecte les parties du corps.
25:06Voilà.
25:06Et donc, maintenant, ma grande a 25 ans.
25:10Mon plus, le moyen vient d'avoir 20 ans.
25:15Et la tourienne a 18 ans.
25:17Bon, et alors, vous disiez, moi, j'ai aucun tabou à leur en parler,
25:20à répondre à toutes les questions, etc.
25:21Mais même pour vos enfants, vous estimez que ça aurait été utile.
25:26Exactement.
25:26Et même, je peux même vous dire que des professionnels l'ont confié aussi.
25:31Parce que moi, je suis très ouverte.
25:33Mais pour d'autres, pour un complément de questions,
25:37moi-même, j'ai pris rendez-vous avec l'accord de ma fille aussi
25:41au planning familial de ma région.
25:43La personne lui a tout réexpliqué.
25:48Il lui a globalement fait visualiser certaines photos
25:52pour situer certaines parties du corps que l'on pense,
25:55que les jeunes pensent connaître, mais qu'ils ne connaissent pas totalement.
25:59Voilà.
25:59de dire que, globalement, tout ce qui est vidéo,
26:05tout ce qui est film érotique,
26:07les jeunes se fient énormément là-dessus
26:09pour avoir une référence quant à la sexualité.
26:11Mais tout le film porno, pour beaucoup,
26:13c'est le premier contact avec la sexualité.
26:17Je n'ai plus des chiffres.
26:18On peut donner de suivre de l'ARCOM, justement.
26:20Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons
26:21va en moyenne chaque mois sur des sites pornographiques.
26:24plus de la moitié des garçons, des 12 ans,
26:26sur des sites pornographiques au moins une fois par mois.
26:29Exactement.
26:29Elle disait qu'elle faisait des interventions
26:31au niveau des collèges, comme des lycées.
26:35Quand, effectivement, les proviseurs l'acceptent,
26:38parce que tous ne l'acceptent pas non plus.
26:41Et elle dit qu'il faut voir le manque d'informations
26:43de certains jeunes.
26:45C'est énorme.
26:46Isabelle, restez avec nous.
26:47Je voudrais qu'on entende Evelyne.
26:48Bonjour, Evelyne.
26:49Oui, bonjour.
26:50Vous nous appelez de Perpignan.
26:54Absolument.
26:55Et vous êtes retraité.
26:56Je suis retraité.
26:58Je suis...
26:59Donc, j'avais trois...
27:01Enfin, j'ai trois enfants
27:02qui ont fait six petits-enfants.
27:04Et c'est court, alors.
27:05Qu'en pensez-vous ?
27:07Juste, aujourd'hui, c'est l'anniversaire
27:10de mon petit-fils qui a 8 ans.
27:12Aujourd'hui, donc.
27:13Il s'appelle comment ?
27:14Il s'appelle Isao.
27:16Isao, c'est joli qu'un prénom.
27:17Il a 8 ans.
27:18Oui.
27:18Bon, on lui souhaite un bon anniversaire, alors.
27:21Merci.
27:21Bon, ils vivent en Angleterre.
27:24Je pense qu'ils n'ont pas ces soucis-là.
27:27Car c'est toujours à l'éducation
27:29de faire l'éducation des enfants.
27:31Et je suis contre.
27:32Je suis contre.
27:33Alors, il y a une chose qu'on a peut-être oubliée.
27:35Moi, quand j'étais enfant,
27:36on apprenait la science.
27:38Et on apprenait le corps humain.
27:41Savoir où étaient les poumons,
27:42le vagin,
27:43les organes du génitaux.
27:46Maintenant, il n'y a plus.
27:47J'ai l'impression qu'il n'y a même plus de cours.
27:50De cours de science.
27:52Donc, je suis contre que ce soit encore l'école qui apprenne l'éducation sexuelle.
28:00Non, ça devient...
28:02Vous savez, les enfants, ils sont complètement désabusés.
28:06Isabelle, qu'est-ce que vous répondez à Yveline ?
28:08Eh bien, moi, je comprends aussi une approche différente.
28:14Ça, je le conçois tout à fait.
28:16Mais je peux vous dire qu'en condition réelle,
28:19moi, j'ai ma fille, lorsqu'elle était au lycée,
28:21globalement,
28:22il y a une demoiselle qui fréquentait un jeune
28:25qui s'est fait prendre à partie
28:27parce qu'elle ne voulait pas avoir de rapport avec ce jeune.
28:31Et globalement, il a éclaté contre le lavabo.
28:37Ah oui.
28:37Vous voyez ?
28:38Et vous pensez que ces cours peuvent permettre d'éviter ce genre de choses ?
28:42Parce que la demoiselle en question était complètement désabusée.
28:45Elle ne savait...
28:45Moi, c'est ma fille qui lui a dit comment procéder,
28:48à qui faire appel,
28:49parce que globalement,
28:51elle ne pouvait pas en parler à ses parents
28:53parce qu'ils sont très proches des parents du jeune.
28:57Donc, imaginez globalement le ressenti de la demoiselle en question, quoi.
29:03La demoiselle.
29:04C'est toutes des choses comme ça.
29:06Moi, ma fille...
29:07Le fait est, c'est qu'il faut aussi leur donner des codes.
29:11Moi, ma fille a été...
29:14Enfin, a fait une formation professionnelle
29:17et globalement, elle a eu affaire à un employeur
29:20qui a eu des mots, des phrases,
29:25des comportements totalement inappropriés
29:27qui étaient du harcèlement sexuel.
29:32Et globalement, ma fille a réussi à poser les jalons par rapport à ça
29:37parce qu'elle a été informée.
29:40Je l'ai informée.
29:41Léveline, vous entendez le témoignage d'Isabelle ?
29:44Mais n'importe comment, je vais vous dire,
29:45la radio, c'est tous les jours qu'on entend du harcèlement, etc.
29:48Bon, n'importe comment, je pense que les réseaux font que...
29:52Ça, c'est catastrophique, les portables.
29:56Effectivement, d'interdire les portables à l'école,
29:59mais ça devait être même dès le début, quoi.
30:02Les portables à l'école, non, parce que c'est les réseaux,
30:05c'est le harcèlement.
30:07Et moi, je trouve qu'il y a énormément de violence.
30:10Moi, j'ai 74 ans maintenant,
30:12mais il n'y avait pas cette violence à l'école.
30:15Jamais.
30:15Il n'y avait pas cette violence, pas les réseaux, sans doute,
30:18pas les portables, bien sûr.
30:20C'est ça, il n'y avait pas les réseaux,
30:21mais la violence des jeunes.
30:24Quand j'ai entendu ce matin une information que vous avez donnée sur RTL,
30:29un boulanger à 4h30 du matin
30:31qui s'est fait poignarder par trois jeunes.
30:34À Grenoble, oui.
30:35Qu'est-ce qu'il faisait à 4h30 du matin ?
30:39Il n'y a n'importe comment.
30:40Il n'y a plus d'éducation.
30:43Les parents ont baissé les bras.
30:44Ils ont baissé les bras.
30:46Mais mes enfants, ils ne sont pas comme ça.
30:47Ils n'ont jamais eu cette violence, cette haine.
30:50C'est la ronde.
30:51Evelyne, je voudrais qu'on entende Nicolas.
30:53Bonjour Nicolas.
30:54Bien, bonjour.
30:55Bon, et bienvenue sur RTL.
30:56Vous êtes professeur d'histoire, vous avez 32 ans.
30:58Et d'où nous appelez-vous ?
31:00De Vendée.
31:01De Vendée.
31:02Très bien.
31:03Vous, vous êtes favorable à ces cours ?
31:05Moi, je suis favorable, oui et non.
31:07Mais en fait, nous, on applique bête et méchamment les programmes de l'éducation nationale.
31:12L'éducation nationale nous demande de le faire.
31:14On le fait, mais je ne veux pas qu'on oublie que le premier éducateur de son enfant est son parent.
31:18Moi, dès lors que je peux venir en soutien des parents sur ces questions-là, oui.
31:21Mais j'ai l'impression qu'on met un pansement sur quelqu'un qui est victime du cancer, la société.
31:25Et donc, le problème à la base, c'est ce téléphone qui n'est plus un téléphone, mais qui est un ordinateur de poche
31:30et sur lequel les jeunes ont accès à tout et n'importe quoi sous la responsabilité de leurs parents.
31:34Et moi, je n'ai pas...
31:36Et moi, en tant qu'entraignant, je ne suis pas responsable et je pourrais faire tout ce que je veux.
31:39Mais si les parents donnent un téléphone de cette nature-là à des jeunes de 12 à 15 ans, le problème ne sera jamais résolu.
31:44Comme Evelyne, vous dites, les parents ont lâché l'affaire ?
31:47Les parents ont lâché l'affaire.
31:48Il y avait du temps autrefois, quand il n'y avait pas tout ça, où les parents prenaient du temps avec leurs enfants pour discuter de ce genre de sujet.
31:53Aujourd'hui, je n'ai pas envie qu'on relève ce seul sujet à l'éducation nationale.
31:56Moi, je viendrai toujours en complément.
31:58Et moi, le nombre de fois où je dois convoquer un parent pour des images pornographiques qui circulent chez nos jeunes, je le fais.
32:04Et lorsqu'il y a des problèmes de violence dans les familles, j'ai l'obligation de le signaler aux plus hautes autorités.
32:10Donc, moi, ça ne va pas changer mon quotidien.
32:12Dans mon cours d'histoire, je dois parler des évolutions de la société, je dois parler de la démographie.
32:15Donc, on parle de toutes ces questions-là.
32:18Merci beaucoup, Nicolas, d'avoir pris la parole sur RTL.
32:22Merci aussi à Evelyne, Isabelle, Dominique et Adèle.
32:25C'était très intéressant de confronter vos points de vue.
32:29Vous restez avec nous.
32:29Dans un tout petit instant, on va changer complètement de sujet.
32:33Et si on passait aux 36 heures, 36 heures par semaine, figurez-vous que François Bayrou y a réfléchi.
32:39Hortense Crépa, merci à vous de m'avoir accompagné.
32:40Merci, Amandine.
32:41A tout de suite sur RTL.
32:43Jusqu'à 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
32:48Avec Amandine Bégaud.
32:51Amandine Bégaud.
32:52RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
32:55Nous, ça fait longtemps qu'on travaille 45 heures par semaine.
32:58Il faut arrêter de dire que les Français ne travaillent pas.
33:00Et c'est au gouvernement que ça a des efforts.
33:02Et d'arrêter toutes leurs dépenses inutiles, toutes leurs passes droits.
33:07Peut-être que nous, on se pourra faire aussi des efforts.
33:08On a marre de se taper sur la classe moyenne qui travaille.
33:12Voilà pour ce message reçu il y a quelques minutes.
33:15Au 3210, vous pouvez continuer à réagir sur l'application RTL aussi.
33:19Et puis par SMS, n'oubliez pas 64 900.
33:22Et vous commencez votre message par le mot midi.
33:24On parle de cette piste lancée comme ça hier par François Bayrou.
33:29Alors pour être très clair, le Premier ministre évoquait les deux jours fériés qu'il veut supprimer.
33:35Il a dit bon, finalement, on pourrait n'en supprimer qu'un.
33:37Et puis il a expliqué avoir pensé, avant d'y renoncer, à une autre piste.
33:42Celle des 36 heures par semaine contre 35, je le rappelle, aujourd'hui.
33:46Pour ou contre ? On va en débattre avec vous, Philippe et Alain.
33:49Bonjour à tous les deux.
33:51Bonjour, bonjour Amandine.
33:52Alors, je vous fais dialoguer ensemble.
33:54Pourquoi ? Parce que vous êtes tous les deux chauffeurs routiers.
33:57Vous me confirmez ?
33:58Oui.
33:59Et alors vous n'êtes pas d'accord.
34:01On va commencer d'abord par Philippe.
34:03Vous nous appelez d'où, vous ?
34:05Je suis dans le Nord, entre l'île et les un quart.
34:07Vous êtes dans le Nord, dans votre camion ?
34:09Oui, c'est ça.
34:10Très bien.
34:10Et alors vous, vous êtes pour ou contre ces 36 heures ?
34:14Alors déjà, je suis contre.
34:15Oui.
34:15Comme dit la dame sur le répondeur, juste avant que vous nous preniez, j'aimerais savoir
34:22combien de gens sont réellement aux 35 heures.
34:25D'accord ? Parce qu'après, il y a les accords d'entreprise, il y a les accords de branche.
34:28Donc il y a des gens qui sont déjà à 39, il y a des gens qui sont à 40.
34:32Nous, en tant que chauffeur routier, le collègue, il va peut-être confirmer.
34:34Moi, je suis sur un contrat de 35 heures, mais j'en fais 60 par semaine.
34:38Alors attendez, vous êtes sur un contrat de 35 heures, vous en faites 60 par semaine.
34:41Elles sont payées les 25 heures ?
34:45Alors ça dépend des boîtes.
34:47Ma société nous paye sur 210 heures.
34:50Elle reste sur un compteur d'heures, où il va prélever quand on est en dessous de 210 heures
34:56ou quand on a besoin d'une journée par-ci par-là, on va dire.
35:00Après, ça dépend de la politique de la société.
35:02Je ne sais pas comment ça se passe sur le collègue.
35:04Si vous travaillez 65, ça ne vous dérange pas de travailler 36 ?
35:09Mais ce n'est pas la question, madame.
35:10C'est juste, pourquoi c'est toujours eux-mêmes à faire l'effort ?
35:13Au bout d'un moment, le pognon, quand il y a eu une proposition de loi faite pour taxer les super profits,
35:20ils ont voté non au Parlement.
35:22Pourquoi ?
35:23Alors pourquoi on ne va pas taxer les super profits ?
35:24Et pourquoi nous, on va encore nous faire trimmer plus ?
35:26Alors quand je dis nous, moi franchement, au niveau air de travail, j'en fais assez,
35:30je n'ai pas envie d'en faire plus.
35:32D'accord ?
35:32Mais la majorité des Français, comme je vous ai dit,
35:35il y en a combien qui sont réellement aux 35 heures ?
35:37Et en plus, on est loin de Sarkozy, travailler plus pour gagner plus.
35:41Du coup, si vous allez travailler plus, c'est pour gagner la même chose.
35:44Alain, qu'est-ce que vous répondez à Philippe ?
35:47Eh bien écoutez, déjà, je salue Philippe.
35:49On a un métier qui est compliqué, effectivement.
35:51Les 35 heures, pour nous, c'est quelque chose sur le papier,
35:55mais ça n'existe pas.
35:56Évidemment, j'ai la chance, moi, de travailler dans une entreprise qui paye toutes les heures.
36:03Effectivement, on est plus près des 55-60 que des 35-36.
36:07Mais là où je m'oppose à mon collègue,
36:10c'est sur l'idée fondamentale de toujours taper sur les mêmes.
36:15Alors oui, effectivement, on demande à travailler une heure,
36:18mais je rappelle qu'il y a quelques années, on était à 40 heures par semaine,
36:21et ça ne gênait pas.
36:24Bon, là, il y a eu des acquis, c'est tombé à 35 heures.
36:27Je parle de l'état dans lequel se trouvent les finances publiques.
36:31Je suis davantage pour travailler une heure de plus par semaine
36:35que de sacrifier un deuxième jour férié,
36:39parce que j'estime que les salariés, les ouvriers,
36:42et je pense en particulier à ceux qui ont des métiers pénibles dans le BTP, dans les usines,
36:47il est vrai que pour eux, une heure de plus, c'est fatigant.
36:51Mais je pense, et je rejoins mon collègue, et la dame d'avant également,
36:55pour dire qu'il y a peut-être d'autres pistes.
36:58Il y a des économies à faire carrément dans le gouvernement,
37:03dans le fonctionnement du gouvernement,
37:05et jamais personne ne veut toucher à ce sacro-saint gouvernement.
37:13À quoi vous pensez, par exemple, Alain ?
37:16Les dépenses de fonctionnement, concrètement, vous pensez à quoi ?
37:19Oui, madame, je vais vous donner un exemple.
37:21Je voyais un ministre norvégien qui arrivait au Conseil en vélo.
37:26Bon, alors, et nous, on continue à payer.
37:30On a eu, avant M. Bayrou, un Premier ministre
37:34qui va continuer à percevoir des émoluments,
37:38alors qu'il n'a été que très éphémère.
37:41On continue à payer des frais pour des présidents,
37:44alors qu'il y a une protection, mais j'entends,
37:47mais il y a des limites à tout.
37:49Non, mais ce n'est pas ça qui va combler la dette, si j'ose dire.
37:53Non, madame, mais on prend une heure en plus aux salariés,
38:00et bien que l'on fasse des efforts, pardon, il pleut,
38:03que l'on fasse des efforts également dans tous les domaines.
38:07Voilà, et là, je rejoins mon collègue.
38:09C'est toujours sur ceux qui en font le plus que l'on tape le plus,
38:13et ça n'est pas normal.
38:14Oui, je vais me permettre.
38:17Alors, en fait, là où le camarade, il a raison,
38:19c'est jusqu'au bout d'un moment.
38:21Quand vous voyez Sarkozy, il n'est plus président depuis 2012,
38:24et depuis 2012, votre fonction, et machin, et machin, et machin,
38:29et ça coûte combien aux contribuables à l'année ?
38:33Et ça, c'est juste un président.
38:35Donc, il y a Sarkozy, il y a Hollande,
38:37il y a les premiers ministres, il y a après le salaire,
38:41enfin, je ne sais pas si on va appeler ça un salaire,
38:44mais l'évolument que touchent les élus, d'accord,
38:47et en plus, ils touchent encore de l'argent à côté
38:49pour les frais de représentation, pour les machins, pour les machins.
38:52Et puis, attention, quand ils sont au Sénat au Parlement,
38:55ils ont le coiffeur pour 2,50 euros, ils mangent pour 5 euros.
38:58Même nous, chez les routiers, on ne mange pas pour 5 euros.
39:00Vous savez quoi, Philippe et Alain ?
39:01On va accueillir un autre routier dans un tout petit instant,
39:04c'est Didier qui, lui, est plutôt d'accord avec Alain.
39:08Mais ce sera juste après ça, à tout de suite.
39:11Jusqu'à 14h, Amandine Bégaud vous donne la parole sur RTL.
39:18Le vélo.
39:20Jusqu'à 14h, les auditeurs ont la parole.
39:24Amandine Bégaud sur RTL.
39:25Et ce sont les chauffeurs routiers qui ont la parole.
39:29Alors, c'est complètement le hasard, mais vous êtes nombreux à nous avoir appelés.
39:32On était avec Philippe et Alain, qui sont toujours avec nous au Standard,
39:38à échanger autour de cette piste, un temps envisagé en tout cas par François Bayrou,
39:42c'est comme ça qu'il l'a dit.
39:44On finit avec les 35h et passer aux 36h par semaine.
39:47Pour ou contre, on continue à en débattre.
39:50Philippe, Alain, vous êtes toujours avec nous.
39:51On va accueillir Didier.
39:52Bonjour Didier.
39:53Bonjour Amandine.
39:55Chauffeur routier, vous aussi ?
39:57Oui, c'est ça, avec environ 60h par semaine, comme disaient les collègues tout à l'heure.
40:03Donc, vous savez, passer de 45h à 46h, ça fait, pour les autres, ça fait quoi ?
40:07Ça fait une heure de plus.
40:0835h à 36h, oui.
40:10Oui, voilà.
40:12Donc, quand on voit ça...
40:13Et j'ai une petite question qui va vous...
40:15Vous allez peut-être vous dire que c'est idiot comme question,
40:18mais quand vous dites 50 ou 60h par semaine, mais vous n'êtes pas au volant 50 ou 60h par semaine ?
40:23Non, non, non, non, non, non, non, non, non.
40:25De toute façon, on ne pourrait pas.
40:26Avec l'ARS, on ne pourrait pas.
40:28Donc, vous comptez les heures de pause ?
40:29C'est de la tente, la tente, la pause, etc.
40:33Puis, je ne compte pas quand on est bloqué aussi les week-ends.
40:36Bon, en ce qui me concerne, moi, c'est très rare.
40:38Mais vous avez des collègues qui sont bloqués parce qu'ils n'ont plus suffisamment d'heures pour rentrer chez eux, par exemple.
40:43Donc, ils sont bloqués le week-end.
40:44Mais bon, ce n'est pas le sujet.
40:46Mais tout à l'heure, Amandine, vous disiez, quand j'ai un des collègues tout à l'heure qui a dit
40:50qu'il faudrait enlever tous les privilèges aux anciens présidents de la République,
40:54aux anciens premiers ministres, etc.
40:57Mais puis, vous avez l'air de dire, si j'ai bien compris, que c'était vraiment infiniment par rapport à la dette.
41:03Non, c'est beaucoup d'argent.
41:04En fait, ce que je voulais dire, effectivement, oui, c'est que c'est beaucoup d'argent, bien sûr.
41:07Mais ce n'est pas ça qui permettrait de régler le problème de la dette, ni de trouver les 44 milliards d'euros que souhaite trouver François Bayrault.
41:15C'est certain.
41:15Mais c'est dans les petits ruisseaux qu'on fait les grandes rivières.
41:18On est bien d'accord.
41:20Donc, moi, je dis qu'effectivement...
41:22Alors, on ne les entend jamais dire,
41:23« Ah bah tiens, moi, par exemple, ce mois-ci, je vais laisser mon salaire parce que... »
41:28Bon, c'est vrai que ça va faire un petit peu.
41:31Mais ce sera déjà un geste qu'ils auront fait.
41:33Et on dira, « Ah bah tiens, si les politiques se mettent à faire des gestes, pourquoi nous, on n'essaierait pas aussi de... »
41:38En fait, c'est le symbole et un peu d'exemplarité que vous demandez, c'est ça ?
41:41Mais bien sûr, mais bien sûr, mais bien sûr.
41:43Il faut déjà que eux...
41:45Et puis après, allons taper aussi dans les grandes fortunes, bon sang.
41:47Il y a des gens qui gagnent et qui ont beaucoup d'argent
41:50et qui ne savent même peut-être même pas quoi en faire, en plus.
41:54Même pas quoi en faire.
41:56Bernard, pas Bernard, mais bon, le directeur qui a Louis Vuitton, etc.
42:03Bernard Arnault.
42:04Voilà, Bernard Arnault.
42:06Je suis sûr qu'il a de l'argent, il ne sait même pas quoi en faire de son argent.
42:09Alors, pourquoi il ne contribuerait pas, lui et d'autres, pourquoi il ne contribuerait pas ?
42:13Pourquoi toujours nous, les...
42:15Le risque, c'est qu'ils aillent ailleurs, à l'étranger.
42:18C'est ce qu'a dit hier le Premier ministre.
42:19Oui, alors dans ces cas-là, on ne fait plus rien.
42:24Est-ce que vous croyez que le risque aussi de dire qu'on va passer aux 40 heures...
42:29Moi, je suis pour, de toute façon.
42:31Mais on ne prend pas un risque...
42:32Vous vous dites qu'il faut revenir aux 40 heures, carrément.
42:34Mais pourquoi pas aux 45 aussi, pourquoi pas ?
42:36Aux 40 heures, pardon.
42:37Aux 40 heures, comme c'était avant que Mme Aubry passe ça aux 35 heures.
42:44C'était 39, je crois, mais 39-40.
42:46Alain, vous êtes d'accord avec ça, ou il faudrait aller jusqu'à 40 heures ?
42:51Vous qui êtes pour les 36 heures.
42:53Non, mais je dis, je rejoins mon contexte.
42:56C'est une question d'exemplarité.
42:58On ne peut pas toujours demander, ou même, de faire des efforts.
43:02Comment voulez-vous que l'on puisse accepter tout ce que l'on veut nous proposer ?
43:07Parce qu'il y a 7 heures en plus, il y a la sécurité sociale qui va en prendre un risque.
43:11Il y a tous les...
43:13Alors Alain, je suis désolé, je vous interromps, parce qu'on vous entend beaucoup moins bien.
43:17La liaison est moins bonne.
43:19On va retrouver Marc.
43:20Bonjour Marc.
43:21Oui, bonjour.
43:22Vous nous appelez d'où, s'il vous plaît ?
43:24J'appelle du département de l'heure.
43:26Bon, vous n'êtes pas chauffeur routier, vous ?
43:27Je ne suis pas du tout chauffeur routier.
43:29Non, parce que je n'avais que des chauffeurs routiers sur ce sujet.
43:31C'est pour ça que je me pose la question.
43:32Bon, vous, vous en pensez quoi ?
43:33Ben, j'en pense que je ne vois même pas pourquoi on amène ça sur le débat politique.
43:38J'ai 60 ans, j'ai 2 activités, une dans la sécurité, et rien que cette activité-là,
43:43j'ai déjà passé mon quota d'heures.
43:45C'est-à-dire que je dois faire 36 ou 38 heures.
43:46Et en plus de ça, j'ai une activité immobilière.
43:48Autant vous dire que...
43:49Deux emplois ?
43:49Oui, deux emplois, et je suis très...
43:51Bon, je pense que j'adore ça, j'aime l'activité de nuit, j'aime mon emploi dans l'immobilier.
43:56Donc je ne compte pas mes heures et je ne les ai jamais comptées.
43:59Je ne comprends même pas qu'on en vienne à un débat politique,
44:01qu'on mette un plafond minimum d'heures, c'est normal.
44:03Il ne devrait même pas y avoir de plafond maximum.
44:05Celui qui a envie de travailler, il travaille.
44:07Celui qui n'a pas envie de travailler, il ne travaille pas.
44:09Mais c'est pour des raisons économiques, pardon, Marc ?
44:11Enfin, pour gagner plus, que vous travaillez autant ou...
44:13Non, parce que déjà, d'une, je veux même...
44:15J'ai 60 ans, la retraite approche, mais je ne veux même pas en entendre parler.
44:18Parce que pour moi, travailler, c'est vivre.
44:20Je n'ai pas envie demain de faire partie de ceux, parce qu'on est considéré comme ça,
44:24d'être un retraité, d'être un poids pour la société.
44:26Moi, l'activité, c'est ma vie.
44:28Ne rien faire, pour moi, c'est mourir.
44:33Vous comprenez qu'il y en a pour qui c'est difficile,
44:36qui ont un travail éprouvant ?
44:38On pensait tout à l'heure aux ouvriers du bâtiment,
44:39notamment à certains ouvriers dans les usines aussi.
44:42Mais j'ai travaillé dans le bâtiment, j'ai travaillé en usine.
44:45Seulement, j'avais 25 ans ou 30 ans.
44:46Et à l'époque, on en était aux 40 heures.
44:49Je faisais mon nombre d'heures.
44:50Et pour le coup, j'en faisais même plus.
44:52Parce qu'à l'époque, quand on est jeune, on a envie de gagner un pot de pognon.
44:54On pouvait travailler pour gagner des heures supplémentaires.
44:57Mais la question, ce n'est même pas ce 35 ou 36.
44:59Bérou, il nous a pondu cette nuit cette loi.
45:02Il s'est dit, tiens, je vais lancer cette loi-là.
45:04Ça va peut-être redorer un peu mon blason.
45:07Mais ça ne sert à rien.
45:08C'est nul.
45:0836 heures, 35 heures, que ce soit 36, 35, 40.
45:12Pour ceux qui ont envie de ne faire que 35 heures,
45:14qu'ils ne fassent que 35 heures.
45:15Pour ceux qui ont envie d'en faire 40 ou 45 ou 50.
45:19Eh bien, ça les regarde.
45:19Je ne comprends même pas qu'on fixe un taux d'heure maximum.
45:22Je ne comprends pas ça.
45:23Je ne comprends pas.
45:24Merci beaucoup, Marc, de nous avoir appelés.
45:26Philippe, je vous laisse reprendre la route.
45:29Vous allez où ?
45:30Oui, alors là, je suis en train de charler pour aller à l'Officer.
45:34Je voulais juste dire à ce monsieur.
45:36Un mot.
45:37Et à celui-là d'avant,
45:39ce n'est pas contre le fait qu'on repasse à 45 heures, etc.
45:41Juste pour rappeler qu'il y a des acquis sociaux.
45:43D'accord ?
45:44Il y a des gens qui se sont battus
45:45pour avoir ce dont on a le droit.
45:47Donc, limite, demain, on va vous dire.
45:49On va vous enlever une semaine des conviés payés.
45:50Vous allez retravailler les dimanches.
45:52Eh bien, on va faire quoi ?
45:53On va se laisser faire.
45:54Merci beaucoup, Philippe.
45:56Bonne route à vous
45:57et à tous les chauffeurs routiers, d'ailleurs,
45:59qui nous écoutent.
46:00Vous êtes nombreux, on le sait, sur RTL.
46:02Dans un tout petit instant,
46:03c'est Jean-Alphonse Richard.
46:04L'heure du crime, Jean-Alphonse.
46:05Avec aujourd'hui, la mort du PDG de Total,
46:07Christophe Demargerie.
46:08Sous-titrage Société Radio-Canada
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