- il y a 2 mois
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 17 septembre 2025.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:0012h30, 14h, RTL midi, les auditeurs ont la parole.
00:07Avec Amandine Bégaud.
00:09Et à la une, cette journée de mobilisation organisée demain par l'ensemble des syndicats.
00:14Plus de 250 manifestations sont prévues un peu partout en France.
00:20Et des blocages, des grèves dans un certain nombre de secteurs, les transports notamment.
00:25Ce sera difficile. Attention demain du côté de la SNCF, sur les transiliens, mais aussi sur les TER français, à vous renseigner.
00:33Un certain nombre d'écoles également fermées. 40% en primaire, disent les syndicats.
00:41Et puis, c'est les autorités qui redoutent des débordements.
00:455 à 10 000 casseurs, dit Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, qui déploie pas moins de 80 000 policiers et gendarmes, ainsi que 24 blindés.
00:55C'est dans ce contexte que Sébastien Lecornu reçoit aujourd'hui à Matignon les oppositions.
01:00Tous les partis de gauche, sauf la France Insoumise, qui a refusé l'invisitation cet après-midi.
01:05Ce sera au tour du Rassemblement National sur RTL.
01:08Patrick Cannaire, qui est le président socialiste des sénateurs, président des sénateurs socialistes, dans cet ordre-là c'est mieux,
01:15nous disait pour l'instant que les PS étaient déçus.
01:18Ils ne brandissaient pas la censure, mais n'étaient pas non plus convaincus.
01:22Il y a du foot ce soir avec le PSG, c'est la Ligue des champions.
01:27Les Parisiens affrontent la Talenta Bergam après la défaite hier de l'OM.
01:33Tout ça sera à suivre sur RTL.fr et sur l'application RTL à partir de 20h45.
01:39Notre météo avec vous, Peggy Broch.
01:41Alors on a compris, cet après-midi, ça va être de plus en plus clair côté ciel,
01:45de plus en plus chaud côté température.
01:48Et demain, c'est l'été pour tout le monde ?
01:49Eh bien voilà, ça continue, on aura encore plus de soleil et il fera encore plus chaud.
01:54Alors il faudra juste attendre un petit peu parce que le matin, c'est vrai qu'on aura pas mal de nuages
01:57entre la Bretagne et l'extrême nord avec encore un peu de vent, quelques grisailles, des bancs de brouillard.
02:03Mais tout ça va vite se dissiper pour laisser place à un beau soleil.
02:07Allez, petites nuances quand même puisqu'il restera quelques nuages sur la pointe bretonne,
02:10la pointe du Cotentin ou le nord du Pas-de-Calais, le tout sous des températures qui grimpent d'un cran encore.
02:1524 à 28 degrés au nord, 27 à 33 au sud.
02:19Et vendredi, il sera certainement la journée la plus chaude, on va atteindre les 34 degrés dans le sud-ouest
02:24et les 30-31 degrés vont grimper jusqu'au nord.
02:27On aura 31 à Paris, 31 à Reims, 31 également à Tours.
02:30Donc c'est vraiment l'été qui revient sous un beau soleil pour tout le monde.
02:34Merci beaucoup Peggy.
02:35Le patron de la Naïf ce matin, il parlait surtout d'une hausse des sommes prises sur les bidons reversées aux actionnaires
02:51que je trouve une bonne idée et non pas sur les bénéfices qui sont faits par les entreprises
02:55et qui sont réinjectés en termes de recherche-développement.
02:58Donc s'il vous plaît messieurs et mesdames françaises, aux français, arrêtez de gueuler pour tout et ouvrez vos esbourses.
03:05Arrêtez de gueuler pour tout.
03:07Voilà le message clair et ferme de cet auditeur qui nous a appelé au 30 de 10.
03:12On va parler justement de cette idée d'une taxation des plus riches et des grandes entreprises.
03:18Vous l'avez peut-être entendu ce matin sur RTL, le patron de la Naïf qui se dit plutôt pour.
03:23Mais comme le disait effectivement cet auditeur-là, ce n'est pas forcément un impôt supplémentaire, disait-il, la fameuse taxe Zuckman.
03:31Mais peut-être faut-il regarder du côté des dividendes.
03:35On va en débattre avec vous. Bonjour Hervé.
03:38Bonjour.
03:39Vous nous appelez d'où s'il vous plaît ?
03:41Je vous appelle d'une petite commune située à 10 km de Fontainebleau, en Seine-et-Marne.
03:48Très bien. Et vous êtes vous-même chef d'entreprise ou pas ?
03:52Oui, enfin, sur la voie de la retraite bientôt quand même.
03:56Très bien, parce que vous avez quel âge ?
03:5882 ans.
03:59Ah oui ! Oui, c'est une retraite tardive.
04:02Voilà.
04:02C'est quoi comme entreprise ? Juste quel domaine ?
04:05Comment dirais-je ? Dans les... Tout ce qui est communication goodies, vous voyez.
04:11Tout ce qui est... Comment dirais-je...
04:15Les objets floqués au nom du marque, des crayons...
04:20Les objets textiles, voilà.
04:21D'accord.
04:22C'est objets textiles, voilà, publicitaires, voilà.
04:26Et alors, vous avez entendu ce matin le patron de la Maïf sur RTL qui dit, pourquoi pas,
04:31oui, après tout, il faut que tout le monde, en gros, mette la main à la poche.
04:35Qu'est-ce que vous lui répondez ?
04:37Alors, je suis sur la ligne de ce que vient de dire l'auditeur précédent.
04:44C'est-à-dire que je pense que tout le monde doit faire un effort, mais vraiment tout le monde,
04:49parce que la situation est grave.
04:51Je ne suis pas particulièrement séduit par M. Bayrou, mais pour le coup, il dit la vérité.
04:58Donc, la situation, elle est quand même assez grave.
05:03Et donc, tout le monde doit faire un effort.
05:04Maintenant, quand on fait un effort, il faut aussi bien le cibler.
05:10Donc, pour les entreprises, s'il s'agit de taxer un peu plus les dividendes au-delà d'un certain seuil,
05:20oui, parce que ça, c'est du réel.
05:22C'est ce qui reste quand tout a été payé, si vous voulez.
05:26Mais taxer sur la valeur d'une entreprise, d'abord, on sait très bien que la valeur d'une entreprise,
05:33c'est très sujet à la discussion.
05:36Et là, on s'attaque quand même, dans ce cas-là, c'est un petit peu le problème de la taxe Zuckman.
05:42On s'attaque à du virtuel, à de l'immatériel.
05:46Mais personne ne peut dire, cette entreprise, elle vaut 100 millions, elle vaut 200 millions, etc.
05:53Bon, c'est facile, comment dirais-je, de s'appuyer sur la bourse, par exemple.
06:01Mais toutes les entreprises ne sont pas cotées.
06:04Et donc, c'est difficile, effectivement, d'y mettre un prix.
06:07Mais ça veut dire, Hervé, on va peut-être rappeler, pour les auditeurs qui ne sauraient pas ce que sont les dividendes.
06:13En fait, les dividendes, c'est ce qui reste dans une entreprise à la fin d'une année, une fois que tout a été payé.
06:18Et aussi, ce qu'on enlève, c'est-à-dire, on peut choisir de garder cet argent-là dans l'entreprise pour investir.
06:27Absolument, ça peut être le cas.
06:29Mais si l'entreprise décide de les distribuer, si vous voulez,
06:34il existe aujourd'hui ce qu'on appelle la flat tax, qui taxe les dividendes.
06:42Aujourd'hui, ils sont taxés à combien, les dividendes, en France, à peu près ?
06:46Je pense que c'est 30%.
06:49Je vais vérifier, parce qu'il me semble que ça avait baissé à 25% sur certains.
06:55Mais je vais regarder.
06:57Donc, 30% sur ces dividendes.
07:01À mon avis, c'est là, si on veut mettre à contribution les entreprises, comme tous les Français,
07:09encore une fois, en ciblant bien exactement et en ne se trompant pas sur ne pas abîmer le futur,
07:20à ce moment-là, il vaut mieux regarder, justement, sur un éventuel relèvement de la flat tax, comme pour les retraités.
07:28Bon, c'est quand même aussi mon cas.
07:31Bon, quand vous êtes retraité dit aisé, vous pouvez accepter un certain nombre d'efforts,
07:39que tout ne soit pas sur le dos du travail, du salariat, etc.
07:46Je viens de regarder, c'est bien 30% sur les dividendes.
07:49Hervé, vous restez avec nous, on va accueillir un autre chef d'entreprise.
07:52Bonjour Luc.
07:53Oui, bonjour à tous.
07:54Vous nous appelez de Blois ?
07:56Alors, c'est ça, je suis de Blois et puis je vadrouille un peu dans toute la France.
07:59Et vous avez une entreprise de quoi ?
08:02Alors, je suis dans la formation professionnelle.
08:04Très bien.
08:05Est-ce que vous avez entendu Hervé ? Est-ce que vous êtes d'accord avec Hervé ?
08:09Oui, effectivement, la situation est dramatique.
08:13On est un pays qui dégrade d'année en année, ça devient très compliqué pour tout le monde.
08:18Maintenant, taper sur ceux qui travaillent, ceux qui créent de l'emploi, ceux qui créent du pouvoir d'achat, c'est assez facile.
08:26Il faut savoir que pour certaines entreprises, pour certains chefs d'entreprise, ils prennent tous les risques pour créer de l'emploi.
08:32Et des fois, le dividende, c'est le seul moyen de revenu pour ces chefs d'entreprise.
08:37Qui ne se salarient pas pendant l'année ?
08:40Exactement.
08:40Pour un grand nombre ?
08:41Pendant plusieurs années.
08:42Moi, pour mon cas, je suis chef d'entreprise depuis 2018.
08:46Je me verse, moi, c'est-à-dire, jamais de salaire.
08:48Je me finance sur mes fonds propres.
08:51Parce que voilà, on est dans un secteur très concurrentiel, la formation professionnelle.
08:55Alors, c'est intéressant ça, Luc, d'expliquer ça.
08:57Donc, vous ne touchez pas du tout de...
08:58Enfin, vous n'êtes pas salarié, du coup, toute votre entreprise.
09:01Vous ne touchez aucun salaire.
09:02C'est un salaire très, très minimum, parce que, de toute façon, nous, on est...
09:06Aucun ou un salaire minimum, pardon ?
09:08Un salaire minimum, parce qu'en fait, si on commence à augmenter au-dessus du SMIC, en fait, on paye des cotisations qui sont astronomiques.
09:14Donc, vous, vous payez au SMIC, vous ?
09:16Oui.
09:17Très bien.
09:17Et à la fin de l'année, vous touchez en revanche les dividendes de l'entreprise.
09:21Quand il y en a.
09:22Quand il y en a.
09:23Ce qui vous permet de vivre mieux que si vous ne viviez au SMIC le reste de l'année.
09:28On est d'accord ?
09:29Voilà, c'est ça.
09:30Bon. Et donc, du coup, si on suit ce que disait Hervé, c'est-à-dire taxer un peu plus les dividendes, forcément, ça vous fait perdre du pouvoir d'achat ?
09:37Ça fait perdre du pouvoir d'achat. Et puis, en fait, derrière, ça ne nous donne plus envie de recruter, puisqu'en fait, on va travailler à la place des salariés qu'on aurait.
09:44On va dégraisser pour, malheureusement, en fait, gagner ce pouvoir d'achat qu'on aura perdu.
09:48Donc, vous me dites, il ne faut pas taxer du tout plus les entreprises, les grandes entreprises ?
09:54Aujourd'hui, que ce soit les TPE, PME ou même les grosses entreprises, on est déjà surtaxés.
09:58On fait partie des entreprises les plus taxées en Europe.
10:00Si on continue, de toute façon, les entreprises vont délocaliser.
10:04Mais je ne pense pas que ce soit ce que le gouvernement veuille.
10:06Bon. Luc et Hervé, on a retrouvé Gaël qui laissait ce message en tout début d'émission.
10:12Bonjour, Gaël.
10:13Bonjour.
10:14Bonjour à tous.
10:15C'est vous qui disiez, il y a quelques minutes, les Français, arrêtez de gueuler, c'est ça ?
10:20Oui, tout à fait, parce qu'il faut remettre un peu les choses dans le contexte.
10:23Bon. Et bien, vous savez quoi ? On va les remettre dans le contexte dans un instant.
10:26Vous avez entendu Hervé, Luc. Il y a d'autres patrons qui nous attendent.
10:32On va échanger avec eux. A tout de suite sur RTL.
10:41Pour moi, ce n'est pas un grand patron. C'est un dirigeant d'une grande entreprise française.
10:52Ce monsieur parle de distribuer l'argent qui ne lui appartient pas.
10:57Je pense que tout le monde est concerné, mais aussi ceux qui reçoivent des aides sociales.
11:01Ils doivent aussi faire des efforts en recevant moins d'aides sociales.
11:04Voilà pour ce message reçu il y a quelques minutes au 30 de 10.
11:08On réagit et on débat après les propos ce matin sur RTL du patron de la Maïf qui disait,
11:15ben oui, pourquoi pas, même les grandes entreprises doivent jouer le jeu. Écoutez.
11:19Je pense qu'on est dans une situation dans laquelle il faut impérativement que tout le monde contribue.
11:23Pour mon entreprise, moi je suis prêt, bien sûr, à une contribution plus forte.
11:27On ne peut pas demander un effort à l'ensemble des Français si soit ceux qui possèdent le plus,
11:35soit les grandes entreprises ne contribuent pas à cet effort.
11:37C'est non seulement injuste, inéquitable, mais c'est par ailleurs extrêmement dangereux.
11:43On alimente en faisant cela une colère sociale qui est tout à fait compréhensible.
11:50Donc vous êtes un patron qui nous dit ce matin, taxez-nous.
11:53Je dis oui à une taxe, c'est clair, sur la taxe Zuckman telle qu'elle est proposée.
11:57Il y a peut-être des ajustements à faire, des discussions à avoir.
12:02Le oui à une taxe de Pascal Demurgé, le directeur général de la Maïf, c'était sur RTL ce matin.
12:08Bonjour Enzo.
12:08Bonjour Amandine, bonjour à tous.
12:10Bon, ça fait beaucoup, beaucoup réagir les auditeurs sur les réseaux sociaux.
12:13Évidemment, plutôt patron de la Maïf ou patron du MEDEF.
12:15Évidemment, on a posé la question à nos internautes qui, comme nos auditeurs, ne sont pas tous d'accord.
12:19Parce que le patron du MEDEF, juste, je le redis, lui, il dit surtout pas de taxe sinon on descend dans la rue.
12:24Ah, surtout pas, exactement.
12:25Thierry, lui, nous écrit, les grandes entreprises créées de l'emploi, de la richesse, elles font vivre tout un tissu économique.
12:30Au lieu de leur taper dessus, on devrait être fier de leur réussite.
12:34Un avis absolument pas partagé par Alain, par exemple, pour qui c'est une évidence.
12:37Les entreprises qui font d'importants bénéfices, qui distribuent d'importants dividendes, doivent contribuer davantage.
12:43Voilà ce qu'il en est, Amandine.
12:44Merci beaucoup Enzo, vous continuez à réagir sur la page Facebook de l'émission, sur l'application RTL, vous cliquez sur l'onglet réagir.
12:51Et puis sinon, on vous attend, et toute l'équipe du Standard vous attend au 30 de 10.
12:57On va retrouver Gaël. Gaël, bonjour.
12:59Oui, re-bonjour.
13:00Re-bonjour. Vous nous appelez de Concarneau, c'est ça ?
13:03Tout à fait, oui.
13:03Et alors, vous nous aviez laissé un message un peu remonté. Racontez-moi. Et on vous a rappelé.
13:08Ben non, mais j'entends des personnes qui grognent, que ce soit depuis ce matin, ou ça fait un petit moment que ça grogne.
13:15Alors, je vais essayer d'aller vite et par points, sans m'éparpiller.
13:19Premièrement, vu ce qui vient d'être dit à l'instant, je ne suis pas du tout là pour bouffer du patron et de l'entreprise.
13:23Parce que c'est important dans notre pays, je suis tout à fait d'accord avec ça.
13:27En revanche, on est dans une crise qui est sans pareil.
13:31Il faut tous faire des efforts.
13:34Et alors, au niveau fiscal, moi, vous voyez, j'ai un peu plus de 50 ans.
13:38Je redécouvre la joie de la superfiscalité parce que je suis un jeune papa divorcé.
13:42Donc, classe moyenne, j'ai vu la différence cette année.
13:45Vous faites quoi comme métier ?
13:47Je suis militaire.
13:48Militaire.
13:50Concernant la délocalisation, alors j'ai pris en cours les propos du monsieur d'avant parce que j'ai dû couper ma radio pour attendre votre appel.
13:57Je veux dire, certaines boîtes, les menaces des boîtes pour délocaliser, ils n'ont pas attendu les hausses d'impôts pour faire ça.
14:05Quand on voit justement ce qui était dit ce matin, que Michelin touche des aides de l'État et que ça ne l'empêche pas d'acheter des machines,
14:10elles ne sont même pas dépliées en France, qu'elles repartent en carton à l'étranger pour délocaliser sa fabrication,
14:16qu'on ne vienne pas me fasciner avec les délocalisations d'entreprises.
14:20Moi, j'estime qu'il faut une imposition pour tous, aussi bien la personne qui est au SMIG que le grand patron.
14:27Parce que l'aide sociale en France est généralisée, l'aide de la sécu, tout ces choses-là.
14:33Donc, je ne vois pas pourquoi on ne serait pas tous imposés, même si c'est 10 euros.
14:35Mais aujourd'hui, vous voudriez que tout le monde, tout le monde, quel que soit le revenu, tout à fait, tout le monde.
14:41Mais ça veut dire que quelqu'un même qui serait au chômage, par exemple, tous un tout petit payent un petit peu d'impôts.
14:47Tout à fait.
14:48Pour le symbole ?
14:50Pour le symbole, tout à fait.
14:51Quand on voit en plus, alors pour en revenir aux grandes entreprises,
14:56quand hier j'entendais sur vos confrères de France 2 à 20h,
15:00qu'une hausse de l'imposition concernerait 1800 foyers fiscaux.
15:04Alors ça, c'est la taxe Zuckman.
15:06La taxe Zuckman, oui.
15:07La taxe Zuckman, elle ne concernerait que 1800 foyers fiscaux, effectivement.
15:11Tout à fait. Donc, ce n'est pas non plus la misère.
15:14D'après ce que j'entendais ce matin avec M. Languet,
15:16bon, finalement, cette taxe, elle n'est pas super.
15:20On serait mieux à faire, de mon point de vue, ce que disait le patron de la Maïf,
15:24qu'on laisse aux entreprises le bénéfice de leur bénéfice, justement.
15:29Excusez-moi, je suis assez redonnant.
15:31Mais pour tout ce qui est investissement, développement et tout ça,
15:33mais que par contre, on taxe un peu plus les dividendes.
15:35C'est ce que disait Hervé.
15:37Gaël, oui, pardon, je vous laisse finir, excusez-moi.
15:39Et les dividendes, ils ne cessent d'augmenter, quoi.
15:42Gaël, on est avec Luc et Hervé, qui sont tous les deux chefs d'entreprise.
15:48Luc, vous entendez ce que dit Gaël ?
15:51Oui, ça me révolte un petit peu, parce qu'effectivement, c'est facile de dire,
15:55on va taxer les patrons, mais ça, c'est normal.
15:57Je rappelle aussi, encore une fois, que nous, si demain, la société ferme,
16:03on n'a pas le droit au chômage, on n'a pas le droit aux aides sociales.
16:05Je prends mon exemple à moi.
16:07Je suis marié, j'ai deux enfants avec ma femme actuelle, mais j'ai trois enfants avec mon ex-femme.
16:11Ça fait dix ans que je ne touche pas de pension alimentaire,
16:14parce que mon ex-femme fait sourd d'oreille,
16:17ne répond ni au mail, ni au téléphone, ni à la gendarmerie, ni du tout.
16:21Donc moi, ça fait dix ans que je dois subvenir aux besoins de trois enfants,
16:24dont des adolescents, et on sait très bien que les frais scolaires augmentent d'année en année.
16:28Par exemple, l'internat, c'est plus de 2 000 euros par enfant.
16:34Quel rapport avec la taxation des chefs d'entreprise ?
16:36Justement, c'est par rapport au fait que le besoin de vivre et les ressources sont nécessaires.
16:44Si aujourd'hui, on en taxe complètement encore sur les dividendes,
16:47ça veut dire que derrière, on va devoir trouver des solutions.
16:50Et effectivement, les solutions, ça va être la mise au chômage de certains salariés,
16:53parce que le salaire qui ne sera pas versé à ces salariés, nous serons reversés.
16:59Donc si demain, on vous augmente...
17:01Hervé, vous voulez réagir, c'est ça ?
17:04Non, c'était Gaël.
17:05Ah pardon, Gaël, allez-y.
17:06Non, ce qui me fait rire, c'est que j'entends bien les propos de monsieur.
17:09Déjà, les dividendes, je pense que ce n'est pas n'importe quelle entreprise qui on touche,
17:13à qui on en reverse.
17:14Premier point.
17:15Deuxième point, moi, je suis désolé.
17:18Oui, c'est sûr que si je suis au chômage demain, si je quitte mon institution demain,
17:22j'aurai peut-être des indemnités chômage.
17:24Mais je cotise aussi tous les mois pour des indemnités chômage, monsieur.
17:29C'est comme...
17:30Il y a des commerçants qui se peignent parce qu'ils ont des retraites de 2,50 francs,
17:34mais par contre, ils oublient de dire qu'ils vendent leur pas de porte
17:36et qu'ils n'ont pas cotisé au chômage non plus.
17:38Il y a des caisses spécialisées pour ça, si je ne m'abuse.
17:41J'ai un collègue qui est chef d'entreprise, il prépare sa retraite.
17:44Oui, mais bon...
17:46Donc, il ne faut pas tous mes enjeux non plus.
17:49Factuellement, effectivement, si Luc, demain, n'a plus d'emploi,
17:52il ne touche pas le chômage.
17:54Ce qui est sans doute le cas peut-être aussi de Laurence.
17:57Bonjour, Laurence.
17:58Oui, bonjour.
18:00Vous êtes...
18:01Bonjour et bienvenue.
18:03Vous avez une boulangerie.
18:05Oui, voilà, nous, on est staffé.
18:07Donc, je suis conçue une collaboratrice.
18:10C'est ça ?
18:10Alors, c'est notre petite fille.
18:12C'est le mercredi, c'est notre petite fille.
18:13Très bien.
18:13Elle a quel âge ?
18:14Trois ans.
18:16Trois ans.
18:16Très bien.
18:17Bon, c'est normal.
18:18Elle s'appelle comment ?
18:19Alors, Hélénaïa.
18:21Hélénaïa.
18:21Ah, mais vous nous aviez appelée, non, Laurence, pour parler des prénoms ?
18:25Non ?
18:25Ah, pas du tout.
18:26Non, pas du tout.
18:27Ce prénom me disait quelque chose.
18:28Bon, pardon.
18:28C'est vrai, mais écoutez.
18:29Donc, vous avez une boulangerie, neuf salariés, c'est ça ?
18:32Oui, voilà.
18:33On a une boulangerie de neuf salariés, tout à fait.
18:36Donc, moi, j'ai bien entendu, effectivement, les commentaires des auditeurs précédents.
18:40C'est-à-dire, lui qui est Gaël, il me semble.
18:42Oui.
18:42Voilà.
18:43Si je ne me trompe pas.
18:44Donc, je vais te dire que je rejoins des arguments des uns et des autres.
18:51Mais, voilà, moi, je tiens quand même à dire qu'aujourd'hui, effectivement, nous, on est à se poser la question, est-ce que ça vaut le coup de continuer ?
18:58Parce qu'on est une petite entreprise, bon, on a du bénéfice, ça, certes.
19:03On a une entreprise qui fonctionne relativement correctement.
19:06On n'a franchement pas à se plaindre.
19:08Mais, aujourd'hui, déjà, nous, on a travaillé toute notre vie.
19:12Donc, la dette de l'État, malheureusement, ce n'est pas nous qui avons contribué.
19:15Je ne pense pas.
19:16Et puis, aujourd'hui, si on arrêterait un petit peu de taper sur le dos, je dirais, des petites entreprises.
19:22Alors, je vais vraiment parler au nom des petites entreprises.
19:25On aurait peut-être aussi la possibilité de augmenter un peu plus nos salariés, de payer un peu plus nos salariés.
19:29Parce que ça, c'est quand même le nerf de la guerre aussi.
19:31On a quand même des salariés qui, aujourd'hui, lorsque l'on fait des entretiens d'embauche,
19:37qui sont quand même très attentifs à ce qu'on va leur donner.
19:42Un salarié, aujourd'hui, dans une boulangerie comme la vôtre, il touche combien ?
19:46Alors, ça dépend.
19:47Ça dépend.
19:48Le personnel de fabrication va être payé un tout petit peu plus parce qu'il a des heures de nuit.
19:52Mon personnel de vente, moi, mes vendeuses sont actuellement aux alentours d'aller entre 1 400 et 1 500 euros mensuels.
20:00Net ou bouches ?
20:02Voilà.
20:02Net ?
20:03Net, oui, net.
20:05Donc, ça reste, bon, des salaires, on va dire, corrects.
20:09Mais quand même, heureusement que ce sont des dames qui sont en couple et qui reçoivent des salaires.
20:15Et si vous vouliez les augmenter, par exemple 1 400, 1 500 euros,
20:19vous êtes capable, aujourd'hui, de nous dire combien à vous ça vous coûte de payer quelqu'un 1 400, 1 500 euros ?
20:25Ça vous coûte 3 000 euros, à peu près, ou exagère peut-être un peu ?
20:29Oui, je pense que ça nous coûterait à peu près, oui, à peu près dans ces prix-là, à peu près.
20:36Au niveau, en tous les cas, charges sociales.
20:39Oui, mais c'est ça.
20:40En fait, l'entreprise, ça ne coûte pas que 1 400 euros, il faut le rappeler.
20:44Il y a des charges, nous, derrière.
20:47Nous, les charges salariales, il faut bien qu'on les paye.
20:51Donc, voilà, aujourd'hui, nous, déjà, on arrive quand même, on leur propose un petit peu plus que le taux horaire du SMIC,
21:00parce qu'il faut quand même attirer les gens.
21:02Mais, Laurence, il y a eu des allégements de charges jusqu'à 2 fois et demi le SMIC, non ?
21:08Écoutez, franchement, nous, on n'en a pas bénéficié en tous les cas.
21:14Alors, moi, je ne sais pas quelles sont les entreprises qui ont bénéficié de ce genre d'allègements,
21:19mais nous, tous les ans, en gros, on a une augmentation des charges salariales, des charges sociales.
21:25Donc, à un moment donné, si vous voulez, là, nous, on risque de baisser.
21:30On était à 10 salariés, on risque de passer à 9, parce qu'aujourd'hui, on se dit,
21:34mais ce n'est pas possible de continuer dans des conditions pareilles.
21:37Alors, oui, il faut contribuer.
21:39Je rejoins Gaël en disant, oui, effectivement, il faut que chacun fasse un effort.
21:43Ça, on en a bien conscience.
21:44N'est pas un impôt en plus sur les entreprises.
21:47Ah, mais non, mais non, non, parce que je pense que de l'argent, on en donne, on en donne beaucoup.
21:51Alors, certes, je vous disais, on a tous quand même un peu de bénéfices en fin d'année,
21:56mais plus on va nous taxer, et moins nous-mêmes, en tant que patron, on aura de pouvoir d'achat.
22:01Je veux dire, comme je dirais un peu familièrement, c'est le chien qui se mord la queue, quoi.
22:07Il faut, je veux dire, si on veut aussi rendre un petit peu de pouvoir d'achat à chacun d'entre nous,
22:12arrêtons, quoi, arrêtons.
22:14Laurence, Gaël, c'est Gaël qui veut parler ?
22:17Oui, je voulais juste dire que je suis tout à fait d'accord avec madame.
22:21Après, il faut faire, c'est pour ça, je dis que les Français, ils gueulent vite souvent,
22:23et il faut qu'on aille dans le fond des choses.
22:25Il faut faire le distinguo entre des petites entreprises familiales et des grosses multinationales.
22:30C'est là où je voulais intervenir.
22:32J'ai des petites boîtes et ils sont imposés.
22:34Mon collègue, il tient un magasin de vitry, voilà, je sais ce qu'il en est.
22:38Mais après, je veux dire, on parlait ce matin, monsieur, je ne sais plus son nom,
22:42le mec de la maïf, il parlait vraiment des grosses entreprises.
22:45Pascal Demurgé, oui, il parlait des grosses entreprises.
22:47Quand on parle de dividendes aux actionnaires, je pense que si les actionnaires,
22:50ils s'en mettent un peu moins dans la poche, ce n'est pas ça qui va aller.
22:52Moi, je ne suis pas actionnaire, déjà, vous voyez, parce que je ne peux pas.
22:54Mais dividendes, ça ne veut pas forcément dire gros, gros, gros chèque et actionnaire, Gaël.
23:01C'est ce que nous rappelait Luc.
23:03Il y a aussi des petits dividendes, mais qui servent à faire vivre un patron d'une petite entreprise.
23:11Vous avez combien de salariés, Luc ?
23:14Je suis monté jusqu'à 11 et 2022, je suis réduit à 5.
23:19Parce qu'on est dans une conjoncture qui est très difficile.
23:22Et je rejoins Laurence, ça va pousser.
23:26Et c'est ce que je disais à votre collègue tout à l'heure quand il m'a contacté pour que je puisse témoigner.
23:31Aujourd'hui, je me pose exactement la même question que Laurence.
23:33Est-ce qu'aujourd'hui, en France, c'est toujours intéressant d'être entrepreneur ?
23:38C'est la question que je me pose.
23:40Au final, la sécurité de l'emploi, est-ce que ce ne serait pas mieux de redevenir salarié ?
23:45Merci beaucoup, Luc, de nous avoir appelés.
23:48Merci aussi à Hervé, Laurence et Gaël.
23:51On va changer de sujet dans un tout petit instant.
23:54Et puis à 14h, Jean-Alphonse Richard, l'heure du crime.
23:56Bonjour Jean-Alphonse.
23:57Bonjour Amandine.
23:58Vous nous emmenez en Corse aujourd'hui.
24:00Absolument, avec cette question qu'on pose souvent d'ailleurs dans l'heure du crime.
24:03Les mensonges font-ils un coupable ?
24:06C'est l'affaire Yves-Louis.
24:07C'est un retraité.
24:09Il est venu se retirer sur l'île de beauté.
24:11Il connaît bien l'endroit.
24:12C'est un homme très tranquille.
24:13Et on me le retrouvait exécuté d'une balle dans la tête.
24:15C'est une vraie exécution.
24:17Alors, il y a deux suspects, la compagne et puis un ami du couple.
24:20Mais ils mentent tellement, ces deux personnages.
24:25Ils racontent n'importe quoi.
24:27Ils sont complètement perdus.
24:29Les déclarations sont contradictoires.
24:31Évidemment, ils font figure de suspects et de coupables.
24:33Peut-être.
24:34Est-ce qu'il est idéaux ?
24:34C'est eux, c'est sûr.
24:36Les gendarmes, ils en sont convaincus.
24:38Et pourtant, est-ce qu'on va parvenir à connaître la vérité dans cette histoire des plus troubles ?
24:44Qui a tué Yves-Louis ?
24:46Mensonge dans le maquis-corse.
24:48Fleur du crime.
24:4914 heures.
24:50C'est un bon titre, mensonge dans maquis-corse.
24:52C'est fier de moi.
24:53Merci.
24:54Bon, à tout à l'heure.
24:55Je vous réponse.
24:56Raphaël, vous êtes avec nous ?
24:58Oui, bonjour madame.
24:59Juste bonjour d'un tout petit mot.
25:01Mais je voulais vous donner la parole parce qu'on a beaucoup entendu de chefs d'entreprise
25:04sur cette histoire de nouvelles taxations des entreprises.
25:08Oui.
25:09Juste d'un mot.
25:10Vous, vous êtes salarié en restauration.
25:12Quel est votre avis sur la question ?
25:13Moi, je suis cadre, donc dans un restaurant, on a de la chance, on est dans l'huitième
25:18vers les Champs-Elysées, donc on a une activité quand même qui tourne pas mal.
25:23Le seul problème, bon, je suis d'accord avec la dame, c'est que pour les charges qui
25:28sont trop élevées pour les restaurants, bon, trop de contraintes, il vaudrait mieux
25:35qu'ils baissent les charges, déjà les salaires seraient peut-être un peu plus élevés.
25:38Et quand j'entends madame dire que, bon, ces salariés sont payés 1 500 euros, alors
25:43je ne sais pas d'où elle était la dame, elle n'est pas de Paris.
25:46Non, ce n'était pas à Paris.
25:47Ah non, non, on est d'accord, mais même pas qu'à Paris d'ailleurs, il y a plein
25:51d'endroits où c'est difficile de vivre avec 1 500 euros.
25:53Viver avec 1 500 euros net à Paris, bon, je veux dire que vous ne faites pas long feu.
25:58On est bien d'accord.
25:59Donc il faut au moins un minimum, voilà, de moitié.
26:02Mais elle disait heureusement qu'ils avaient un double salaire et un conjoint.
26:05Oui, oui, oui, tout à fait.
26:06Rappelle, on est pressé par le temps, je suis désolée, mais c'est sûr que c'est
26:10un sujet sur lequel on reviendra, parce que cette histoire de salaire, de taxation des
26:15entreprises, c'est au cœur de l'actualité.
26:17Vous restez avec nous, on va parler de tout autre chose dans un instant.
26:21Le handicap à l'occasion d'un film qui sort aujourd'hui avec Danny Boon.
26:24A tout de suite.
26:25Et Enzo, une bonne nouvelle pour tous ceux qui nous appellent aujourd'hui.
26:42Tout à fait, toute la journée, tous les auditeurs qui interviennent à l'antenne
26:45remportent « Ça va beaucoup mieux », le dernier livre de Jimmy Mohamed aux éditions
26:49M6, 100 règles d'or pour vous accompagner au quotidien, alimentation, sport, sommeil,
26:53santé des enfants, maladie chronique.
26:55Chaque règle vous aide à prévenir les maladies.
26:58En bref, une véritable bible, santé complète et intemporelle.
27:02Merci beaucoup Enzo.
27:04C'est qui ?
27:05Elle s'appelle Nina.
27:06Oui, je vois bien, mais sans doute.
27:07Je crois qu'ils sont sortis ensemble l'été dernier.
27:10T'es sûre de ça ?
27:11Attends, t'es en train de liker ces photos là ?
27:13Oui, il y en a deux, trois marrantes.
27:14Non, mais enfin t'es sérieux, personne ne fait ça.
27:16Vous avez sans doute reconnu ces voix, celle d'Audrey Fleureau et de Danny Boone,
27:20tous les deux à la fiche du film « Regarde ».
27:23Il sort aujourd'hui en salle.
27:25Tous deux, ils jouent le rôle de parents divorcés qui découvrent que leur fils de 16 ans est atteint d'une maladie rare et va perdre la vue.
27:32Que faire justement quand le handicap vous tombe comme ça dessus du jour au lendemain ?
27:39Si vous aussi vous avez été confronté au handicap, qu'il a débarqué comme ça dans votre vie,
27:45appelez-nous, racontez-nous, j'attends vos témoignages au 3210.
27:49Et on va d'abord accueillir Monique.
27:51Bonjour Monique.
27:52Bonjour.
27:53Bonjour Amandine.
27:55Et merci de nous appeler.
27:56Vous vous appelez d'où ?
27:57J'appelle de Cinquantin.
27:59Cinquantin.
27:59Yveline ?
28:00Dans l'Aisne.
28:00Dans l'Aisne.
28:01Ah, Cinquantin dans l'Aisne.
28:02Pardon.
28:03Et vous avez quel âge ?
28:06J'ai 78 ans, donc je suis vieille par rapport au petit jeune qui a 16 ans et qui malheureusement perd la vue.
28:13Voilà, ça c'est triste.
28:15Et vous aussi vous avez perdu la vue ?
28:17Alors moi j'ai perdu la vue, c'est-à-dire que j'étais mieux de naissance.
28:21J'ai quand même travaillé, j'ai eu un emploi, j'étais éducatrice, jusqu'à l'âge de 55 ans à peu près.
28:27Et là vraiment j'ai cette exponentielle, c'est-à-dire que j'ai vraiment perdu la vue.
28:31J'ai retenu sérieusement et maintenant je suis pour ainsi dire carrément non-voyante.
28:35J'ai des malvoyantes pendant pas mal d'années et maintenant je suis pour ainsi dire non-voyante, c'est-à-dire que je ne vois plus rien.
28:40C'est quelque chose de progressif et on vous avait prévenu ou ça vous est... ?
28:44Oui, j'étais prévenu depuis toujours puisque je portais des lunettes, j'ai régulièrement vu des ophtalmos qui m'ont toujours dit qu'un jour je ne verrai plus.
28:54Mais vous savez, quand on est jeune comme ça, comment s'appelle ce petit jeune de 16 ans ?
28:59Dans le film, je n'ai pas retenu son prénom mais je vais chercher.
29:02D'accord. C'est vrai qu'on n'y croit pas. Tant que ça n'arrive pas, c'est une chose à laquelle on ne croit pas.
29:10Donc moi jusqu'à 55 ans, je pouvais encore me débrouiller seule, je ne croyais pas que j'allais perdre la vue.
29:16À quel âge on vous a dit que vous alliez perdre votre vue ?
29:19Ah de tout, presque toujours.
29:21D'accord.
29:21Parce que toujours on m'a dit que...
29:22Vous avez grandi avec ça ?
29:23Oui, j'ai grandi avec ça mais en n'y croyant pas.
29:26Parce qu'on se dit que ce n'est pas possible.
29:28Si ça vient très tard, je serai âgée en effet et puis on verra bien.
29:32Et en fait, à partir de 60 ans, là j'ai vraiment perdu la vue sérieusement et puis je me suis adaptée à ce handicap-là, je dirais.
29:40Mais vous y étiez préparée ou pas, sincèrement ?
29:43Pas du tout.
29:44Non, pas du tout.
29:44Pas du tout, parce qu'on n'y croit pas.
29:46Je vous dis, non, ce n'est pas possible.
29:48Alors moi je reviens à ce jeune de 16 ans, sur le film malheureusement.
29:52On n'a pas encore vu ce film-là, c'est dommage.
29:54Non, ça sort aujourd'hui, il sort aujourd'hui au cinéma.
29:56Et puis après, vous allez peut-être avoir des interviews de parents qui ont des enfants qui perdent la vue.
30:02Moi, ce que je voulais surtout dire, je crois que le plus grand drame, vous savez, c'est certainement aux parents.
30:07Parce que s'ils se rendent compte que leurs petits anges, leurs enfants perdent la vue comme ça.
30:12J'ai entendu l'interview tout à l'heure de cette dame qui a trois enfants,
30:15mais qui dit bien justement que les enfants se sont bien adaptés.
30:19Ce qu'il faut dire, c'est qu'on arrive à s'adapter autrement.
30:23Sur les cinq sens, on perd la vue.
30:25Je crois que c'est certainement le sens le plus important.
30:28Ça, c'est sûr.
30:29Mais en même temps, on s'adapte à autre chose.
30:31Moi, je dis, ce sont les bouts de mes doigts qui remplacent ma vue.
30:35Vous avez développé le sens du toucher.
30:37Bien sûr, le toucher et de l'ouïe.
30:40Et de l'ouïe et de l'odorat.
30:41Mais surtout, le toucher et l'ouïe, ça, c'est important.
30:44Je reconnais beaucoup de choses à la voix, au bruit, au bruit.
30:48Il y a le film aussi qui est intéressant.
30:50C'est comment l'apocalypse de la chute.
30:55Comment ça s'appelle ?
30:55C'est un film où il y a un enfant handicapé aussi, audio, visuel plutôt,
31:03qui justement se rend compte de beaucoup d'autres choses que les voyants.
31:08Bon, ça, c'est une chose.
31:09Mais moi, je voulais surtout rassurer, justement, les parents,
31:13surtout, justement, qu'il y a un enfant qui perd la vue,
31:16parce que c'est un drame.
31:18Mais en même temps, c'est des enfants qui...
31:19Il va bien s'adapter.
31:21Il saura quand même ce que c'est que les nuages,
31:23ce que c'est que le ciel, ce que c'est que la nature, etc.
31:26Et puis, il va s'adapter beaucoup plus vite que les parents, je dirais.
31:30Oui, en fait, c'est pour les...
31:31Je ne sais pas, Monique, vous avez des enfants ?
31:33Oui, bien sûr, il y a des enfants qui voient.
31:34Ils voient tous les deux.
31:35Oui, mais effectivement...
31:36Non, non, non, mais ce que je veux dire, c'est qu'effectivement,
31:38c'est sans doute en tant que parent,
31:41même si on ne peut absolument pas se mettre à la place de ce jeune,
31:44ni à votre place, d'ailleurs.
31:46Mais quand on est parent et qu'on voit qu'à 16 ans,
31:48il arrive quelque chose comme ça à son enfant,
31:52c'est vrai que...
31:53C'est horrible.
31:53Oui.
31:53C'est horrible.
31:54Je pense que c'est horrible parce que l'enfant lui-même,
31:56il va se rendre compte.
31:57Lui, il va s'adapter.
31:58Lui, il va savoir ce qui lui arrive.
31:59Tandis que malgré tout, les parents,
32:01pas seulement les parents,
32:02mais tous les gens qui vivent autour de nous,
32:04ne peuvent pas comprendre.
32:05Bien sûr.
32:05Nous-mêmes, sincèrement, quand on me dit
32:08« Mais comment tu fais ? »
32:09Je dis « Je ne sais pas. »
32:11Je me débrouille.
32:11Je le fais.
32:12C'est tout.
32:13En tout cas, vous avez une joie de vivre dans la voix
32:16qui fait vraiment plaisir à entendre, Monique.
32:18Voilà.
32:19En tout cas, il y a deux choses quand même
32:21que j'ai prises ce matin.
32:23J'ai téléphoné.
32:24Parce que je voulais surtout dire deux choses quand même.
32:26C'est qu'à propos de l'audiodescription,
32:30souvent, dans la plupart des promotions,
32:32quand on parle de livres à lire,
32:34parce que je lis énormément,
32:36j'écoute les livres.
32:38Oui, vous les écoutez en...
32:40Les livres audio, en fait.
32:42Voilà.
32:42D'une part, je voulais dire que,
32:44malheureusement, souvent, à la télé,
32:48à la radio, ou où on voudra,
32:50on ne dit pas assez que c'est en audiodescription.
32:53Les films ne sont...
32:56Je n'ai jamais dit que c'est en audiodescription.
32:58Les livres, j'entendais encore tout à l'heure,
32:59je ne sais pas comment il s'appelle,
33:00votre collègue, là,
33:01qui a fait la promotion d'un livre,
33:03il ne dit pas non plus
33:04est-ce qu'il existe en audiodescription.
33:06On ne sait pas.
33:07Mais vous avez raison.
33:08Il faudrait le faire.
33:09Après, aujourd'hui,
33:10presque tous les programmes à la télévision le sont, non ?
33:13Ou pas du tout ?
33:14Ah, pas tous.
33:15Non, non, loin de là.
33:17Loin de là.
33:17Oh là là.
33:18Monique, vous savez quoi ?
33:19Vous allez rester avec nous
33:20et on va continuer à parler de ce sujet.
33:23Alors, la perte de la vue,
33:25mais le handicap aussi au sens plus large
33:27dans un tout petit instant.
33:28A tout de suite, Monique.
33:30Contactez-nous gratuitement via l'appli RTL
33:32ou au 30 de 10.
33:3350 centimes la minute.
33:36Jusqu'à 14 heures.
33:38Les auditeurs ont la parole.
33:40Amandine Bégaud sur RTL.
33:43Et on parle handicap aujourd'hui
33:45à l'occasion de la sortie du film
33:46Regarde, aujourd'hui au cinéma.
33:49Un film avec Audrey Fleureau et Daddy Boone
33:51qui jouent tous les deux
33:51les rôles de parents divorcés
33:53qui ont bien du mal à s'entendre
33:54mais qui découvrent
33:55que leur fils de 16 ans
33:57est atteint d'une maladie rare
33:59et va perdre la vue.
34:00Si vous aussi,
34:01vous avez été confronté
34:02au handicap
34:02qu'il a débarqué comme ça
34:04du jour au lendemain
34:05dans votre vie,
34:06on attend vos témoignages.
34:07On était avec Monique.
34:08Monique, vous êtes toujours avec nous.
34:10Je vous écoute, je vous écoute.
34:11Voilà, vous restez avec nous.
34:12Vous avez perdu progressivement la vue
34:15sur plusieurs années.
34:17Depuis combien de temps
34:18vous ne voyez plus du tout ?
34:20C'est assez récent.
34:23Je dirais que ça fait 2-3 ans
34:24où vraiment je suis
34:25complètement handicapée.
34:27C'est-à-dire que j'ai besoin
34:28vraiment de quelqu'un pour m'aider
34:30parce que l'autonomie,
34:31c'est nul à ce niveau-là.
34:34Ça, c'est sûr.
34:34On se débrouille avec beaucoup de choses.
34:36En revanche,
34:36c'est ce que je voulais dire aussi.
34:37Maintenant, on a un gros matériel
34:39qui aide énormément.
34:40Regardez, là,
34:41je vous appelle sur un iPhone.
34:42J'ai toutes les possibilités.
34:44Et toute seule.
34:45Oui.
34:45De toute seule.
34:46Convèlement toute seule.
34:47On va accueillir Marion
34:49pour une autre histoire.
34:50Mais Monique, restez avec nous.
34:51Bonjour Marion.
34:53Bonjour Amandine
34:53et bonjour Monique.
34:55Vous nous appelez d'où ?
34:56Je suis dans l'Ain,
34:57en Berriol-Buget.
34:59Très bien.
34:59Et je peux me permettre
34:59de vous demander votre âge ?
35:01Oui, bien sûr.
35:02J'ai 42 ans.
35:03Très bien.
35:04Alors vous,
35:05vous avez aussi été frappée
35:07par le handicap
35:08de façon assez brutale.
35:09Racontez-nous.
35:10Oui, tout à fait.
35:11Je me suis réveillée un matin
35:13pendant un week-end
35:14où j'avais vraiment
35:15très mal aux jambes.
35:16J'avais une sensation
35:16de compression
35:17au niveau des cuisses
35:19et des mollets,
35:20enfin d'un mollet.
35:22Et la douleur a vraiment
35:23augmenté dans la journée.
35:24C'était vraiment
35:25une douleur inhabituelle.
35:27Comme je venais
35:28de changer de pilule,
35:29je me suis dit
35:29que je faisais peut-être
35:30un début de flébite
35:31parce que j'avais vraiment
35:32le mollet chaud,
35:33un peu dur et tout ça.
35:34Je suis passée à la pharmacie
35:35qui m'a dit
35:36vous filez aux urgences.
35:38Et il s'est avéré
35:38que ce n'était pas du tout
35:39une flébite.
35:41Et après,
35:42j'ai été hospitalisée,
35:43j'ai été transférée
35:43sur Lyon.
35:45J'ai fait une multitude
35:46d'examens
35:47plus ou moins sympathiques.
35:50Et ça a pris
35:51un bon moment.
35:53Et du coup,
35:53je me suis retrouvée
35:54à plus avoir marché.
35:55Alors,
35:56j'arrive à marcher
35:57un petit peu,
35:58par exemple,
35:58dans la maison ou quoi,
35:59mais dès lors
36:00où je dois faire
36:01plus d'une vingtaine
36:02de mètres
36:03vous ne le dites pas
36:04avec quel diagnostic ?
36:05C'est une sclérose en plaques,
36:06c'est ça ?
36:07Oui,
36:07c'est ça,
36:07c'est ça,
36:08tout à fait.
36:09Donc,
36:09vous êtes arrivée aux urgences
36:11pensant avoir une flébite
36:13et au bout de combien de temps
36:15on vous dit non,
36:16c'est une sclérose en plaques ?
36:17Un peu plus d'un an.
36:19Un an et quatre mois,
36:19je dirais.
36:21Et dans ce laps de temps,
36:22vous aviez de moins en moins
36:23de force dans les jambes ?
36:25Oui,
36:25j'avais des énormes douleurs,
36:27en fait.
36:27J'avais des très,
36:28très grosses douleurs,
36:29moins de force dans les jambes.
36:31Et du coup,
36:33les examens,
36:34on est éliminés au fur et à mesure
36:35parce qu'on a pensé
36:36à des myopathies,
36:37ce genre de choses.
36:39Du coup,
36:40voilà,
36:40après une multitude d'examens,
36:42un changement d'hôpital,
36:43un hôpital spécialisé
36:44en neurologie sur Lyon,
36:45le plus gros hôpital du secteur,
36:47où on a diagnostiqué
36:48une sclérose en plaques
36:49et encore aujourd'hui,
36:51les douleurs
36:51que j'ai aux jambes
36:54ne s'expliquent pas complètement
36:55avec la sclérose en plaques.
36:56Mais c'est votre vie
36:57qui a complètement changé
36:59en quelques mois ?
37:00Tout à fait.
37:01C'est ça.
37:02Qu'est-ce que vous aviez
37:02que vous n'avez plus en 15 jours ?
37:05Ah oui,
37:05parce que dès que je suis rentrée
37:06au bout d'une dizaine,
37:07quinzaine de jours à l'hôpital,
37:09il a fallu se réadapter.
37:10Mais c'est-à-dire quoi ?
37:11Plus de travail ?
37:12Déjà en arrêt maladie.
37:15J'habite toute seule
37:16avec ma fille
37:17qui est adolescente.
37:19Et du coup,
37:19déjà en sortant à l'hôpital,
37:20je ne pouvais pas rentrer chez moi
37:21parce que je suis au troisième étage
37:23sans ascenseur.
37:24Donc,
37:24il a fallu déménager ?
37:26Non.
37:26Alors du coup,
37:28j'ai fait un temps d'adaptation
37:29chez mon père
37:30qui a une maison
37:31au rez-de-chauffée.
37:32Et puis après,
37:34je sortais très peu.
37:35Et comme j'ai un chien
37:36qu'il faut sortir,
37:38j'ai les amis et la famille
37:39qui se sont mobilisés
37:39pendant plusieurs mois
37:40pour venir m'aider
37:42à sortir mon chien,
37:44m'aider quand je devais descendre
37:45pour faire des cours,
37:46ce genre de choses.
37:47Et puis ma foi,
37:48avec le temps,
37:49on ne va pas solliciter les gens
37:50toute la vie non plus.
37:51donc au bout d'un moment,
37:54gentiment,
37:55j'ai commencé à me débrouiller
37:56un peu plus toute seule.
37:58Donc,
37:59aujourd'hui,
37:59je n'ai pas déménagé
38:00parce qu'avec mon chien,
38:02on est assez d'accord
38:02sur le fait que
38:03ça me permet de maintenir
38:05un minimum de musculature
38:06aux jambes
38:07pour ne pas être
38:07complètement en fauteuil
38:09tout le temps.
38:10Marion va accueillir Lorine.
38:11Bonjour Lorine.
38:12Bonjour.
38:13Vous avez aussi
38:14une sclérose en plaques.
38:16Oui.
38:16Est-ce que ça a été aussi
38:18rapide et brutal
38:20que Marion ?
38:22Oh oui.
38:23Je me reconnais
38:23lorsqu'il est misère.
38:25J'ai été arrivé
38:26il y a 10 ans.
38:27J'avais 23 ans.
38:29C'était le 4 avril
38:302015.
38:33Et je me suis réveillée
38:34en voyant
38:35plus que d'un oeil.
38:36Et on vous a
38:37très rapidement
38:38diagnostiqué ?
38:40Alors ça,
38:40c'était la première fois.
38:42C'était mon premier
38:43jour de travail.
38:43Donc,
38:43je suis quand même
38:44allée bosser.
38:45Mais j'étais
38:46un handicapé.
38:48Donc,
38:48je suis allée
38:49l'après-midi
38:49aux urgences.
38:50Là,
38:51on a dilaté
38:51la pupille.
38:53On a injecté
38:54de la cortisone.
38:55Donc,
38:56vu que c'était
38:56tout nouveau,
38:57j'avais très peur.
39:00C'est passé
39:00au bout de quelques jours.
39:02Une semaine plus tard,
39:03là,
39:04je ne sentais plus
39:04ma langue
39:05et mon bras
39:06me faisait mal.
39:07Donc,
39:07j'ai cru que je faisais
39:08un ADC.
39:09Je suis partie
39:10aux urgences.
39:11Et là,
39:12rebelote,
39:13on revit
39:13de la cortisone.
39:14Je suis restée
39:15deux jours
39:15hospitalisée.
39:18Et pareil,
39:19j'étais morte de cœur
39:20parce que je ne sais pas
39:20ce qui arrivait.
39:21Et c'est là
39:22qu'un neurologue
39:23m'a imposé
39:25le diagnostic
39:25de la FEP.
39:26Et une fois
39:27qu'on vous a parlé
39:27de ce qu'est
39:28clérose en plaques,
39:29qu'on vous a annoncé
39:29cette maladie,
39:32là aussi,
39:33comme Marion,
39:34vous diriez,
39:34tout change
39:34du jour au lendemain ?
39:36En fait,
39:37quand on m'a dit
39:37ce que c'était,
39:38je me suis dit
39:38c'est quoi ce truc ?
39:40Je ne connaissais pas.
39:42Mais je me souviens encore
39:43quand je l'ai annoncé
39:44à ma mère.
39:44Je me souviens
39:45de ses yeux
39:46et le fait
39:47qu'elle a dû s'asseoir
39:48quand elle a appris
39:48la douleur.
39:50Je me suis dit
39:50oula,
39:51ça doit être assez difficile.
39:52Ça ne doit pas être...
39:53Mais votre vie,
39:54elle a changé ?
39:55Oui.
39:56En fait,
39:57là,
39:57c'était la deuxième poussée.
39:58J'en ai eu une troisième
39:59qui a été horrible,
40:01qui est arrivée
40:02en une nuit,
40:05où là,
40:05je me suis réveillée,
40:06je ne pouvais plus
40:07marcher
40:08sans me casser la goulette.
40:11je ne marchais pas droit
40:12et j'avais une diplopie.
40:14Enfin,
40:15je voyais...
40:16Et vous étiez en couple,
40:17Laurine,
40:17c'est ça ?
40:18Oui,
40:19j'étais en couple.
40:21Du coup,
40:22quand j'étais à l'hôpital
40:23pour la troisième fois,
40:24je suis fait trois semaines
40:25sans pouvoir bouger.
40:27Mon copain de l'époque
40:28m'a quittée
40:29quand j'étais à l'hosto
40:30parce que,
40:31je cite,
40:31je ne pensais qu'à moi.
40:33Il vous a dit
40:34que vous ne pensez qu'à vous ?
40:35Voilà.
40:36Ça faisait dix ans
40:36que vous étiez ensemble,
40:37c'est ça ?
40:37Ouais.
40:39Après,
40:39on s'est revenu ensemble.
40:40C'est séparé,
40:40mais le fait d'avoir eu la CEP
40:44et tous ces...
40:45Comment dire ?
40:47J'avais beaucoup de...
40:49Ah oui,
40:49tous ces croules
40:50et j'imagine que c'est compliqué
40:51pour vous,
40:52pour l'entourage.
40:54Et c'est aussi
40:54tout le sujet
40:55de ce film
40:56Regarde
40:57qui sort aujourd'hui au cinéma
40:59avec Audrey Fleureau
41:00et Danny Boone.
41:01Merci à toutes les trois,
41:02Laurine, Marion et Monique
41:04pour vos témoignages
41:05et on vous souhaite
41:06bon courage
41:07et n'hésitez pas
41:08régulièrement
41:08à intervenir sur RTL.
41:10Cette émission,
41:11c'est la vôtre
41:11et vous y êtes
41:12les bienvenus.
41:14On va rendre hommage
41:15à Redford
41:16dans un instant.
41:17A tout de suite sur RTL.
41:17Jusqu'à 14h,
41:21Amandine Bégaud
41:22vous donne la parole
41:23sur RTL.
41:27Amandine Bégaud,
41:28RTL Midi,
41:29les auditeurs ont la parole.
41:31Je voulais intervenir
41:32concernant la disparition
41:33de Robert Redford
41:34qui était un humaniste
41:35avant tout,
41:36un militant des causes
41:37à travers son cinéma.
41:39Moi, il y a un film
41:40qui m'a particulièrement
41:41touché
41:41et que je revois
41:42une fois par an,
41:43c'est Des gens comme les autres.
41:44Sa première réalisation
41:45qui est sortie en 1980.
41:46Ça, c'est la musique
41:53d'Out of Africa.
41:55Vous êtes nombreux
41:55à vouloir saluer
41:57la mémoire,
41:58rendre hommage
41:59à Robert Redford
42:00décédé hier
42:01à l'âge de 89 ans.
42:03Bonjour Sarah.
42:04Bonjour.
42:05Bienvenue sur RTL.
42:07Vous nous appelez d'où ?
42:09Je vous appelle
42:10d'Avignon.
42:11D'Avignon, très bien.
42:12Vous avez quel âge ?
42:1348 ans.
42:1448 ans
42:15et votre film préféré
42:16avec Robert Redford,
42:17c'est Out of Africa,
42:18justement.
42:19Et aussi nos plus belles années
42:20avec Barbara Streisand.
42:21Oui.
42:22Où la musique,
42:23la chanson du film
42:25principale a été chantée
42:27par elle.
42:27Je crois d'ailleurs
42:28qu'ils avaient reçu
42:29un Oscar.
42:30Oui, me semble.
42:31Oui, qui était
42:32juste bouleversant.
42:34C'est vrai que je ne sais pas
42:35pourquoi je suis vraiment
42:36touchée par cette disparition
42:37alors que je ne sais pas
42:38mon style,
42:39si je peux me permettre
42:40cette expression.
42:42Et il me touchait
42:43particulièrement par son jeu
42:44et surtout par ses silences
42:46et ses regards.
42:48Et c'est vrai qu'hier,
42:49en regardant à nouveau
42:50des photos de Louis jeune,
42:52il y a un air assez important,
42:55je trouve,
42:55avec Brad Pitt,
42:56si vous regardez jeune,
42:58en fait.
42:59Et c'est un peu le même jeu
43:00avec des silences
43:02et des regards très profonds,
43:04notamment dans Out of Africa
43:05parce que le film
43:05est plus long.
43:06Mais pas que,
43:07si vous regardez,
43:07par exemple,
43:08l'homme qui murmurait
43:09à l'oreille des chevaux,
43:10c'est pareil.
43:11Et c'est vrai que je suis
43:12assez touchée.
43:14Je ne sais pas pourquoi.
43:15C'est quelqu'un
43:15que j'appréciais vraiment
43:17beaucoup.
43:18Et le regarder,
43:19je regarde,
43:19dès qu'il y a un film,
43:21je regarde systématiquement,
43:25même plusieurs fois
43:25dans l'année.
43:26Et oui,
43:27il va nous manquer,
43:27c'est sûr.
43:28Il va nous manquer.
43:29Ah,
43:29cette musique derrière
43:31est terrible.
43:32Yves est avec nous
43:34également.
43:35Bonjour.
43:36Oui,
43:36bonjour Amandine,
43:37bonjour à tous.
43:38Il y a l'acteur
43:39et on l'évoquait
43:41avec Sarah,
43:42il y a aussi
43:42l'homme engagé.
43:44Oui,
43:44l'homme engagé
43:45dès les années 70
43:46aux côtés
43:48de Jane Fonda.
43:49Puis même,
43:49il était très proche
43:50d'Angela Davis
43:51ou même de Patty Smith,
43:52des gens qui essaient
43:55de faire bouger
43:55les choses aux Etats-Unis.
43:56Puis bon,
43:57comme je le disais
43:58dans mon petit message,
44:00moi,
44:00le film,
44:01le premier film
44:02qui me touche
44:04tout le temps,
44:04c'est des gens
44:05sans importance,
44:07Ordinary People,
44:08son premier film
44:09qui a obtenu
44:10quatre Oscars
44:10en 1981.
44:12C'est un film
44:12qui parle du deuil
44:13d'une famille aisée
44:14et c'est un film
44:16vraiment très bouleversant.
44:17C'est vous qui avez
44:18laissé ce message
44:18qu'on entendait
44:19et on vous a rappelé.
44:20C'est moi
44:20parce que j'ai perdu
44:21un enfant en 2014
44:23et chaque fois
44:24que je le vois,
44:25ça baffe un truc.
44:26Mais au-delà
44:27de l'acteur,
44:28du producteur,
44:28du réalisateur,
44:29ça reste quelqu'un
44:30qui avait un magnétisme,
44:31un charisme
44:32et c'est vrai
44:32que les dignes héritiers
44:33de Redford,
44:35moi,
44:35je pense à,
44:35comme a dit l'auditrice
44:37à Brad Pitt
44:38mais aussi
44:38Leonardo DiCaprio
44:40qui fait beaucoup de choses
44:41au sein de Greenpeace,
44:42au sein de l'association
44:43et c'est vrai
44:44qu'il faut sauver les baleines,
44:45il faut sauver la planète
44:46dans laquelle
44:47elle n'est pas très belle,
44:49je vous dirais.
44:50Donc c'était quelqu'un
44:51de bien,
44:52c'est une légende
44:52qui s'en va de plus
44:53mais il restera les films.
44:56Enfin,
44:57il faut revoir
44:57toute la filmographie,
44:59les huit films
45:00qu'a réalisés
45:01l'acteur Robert Redford.
45:04Marianne,
45:05bonjour.
45:06Oui,
45:07bonjour.
45:07Vous nous appelez d'où ?
45:09Là,
45:10je suis à Montchalin.
45:11Montchalin,
45:12d'accord.
45:12Dans le 51.
45:13Très bien.
45:14Et vous aussi,
45:15vous aimiez Robert Redford ?
45:17J'aimais bien.
45:18Moi,
45:18j'ai 62 ans
45:19donc moi,
45:20ça fait longtemps
45:21que j'ai vu
45:22mais les films
45:22qui m'ont le plus marqué
45:23c'est Proposition Indécente
45:25avec Denis Moore
45:26et L'Homme qui m'est emmurée
45:27à Le Réunion.
45:28Le film-là,
45:29j'ai trouvé magnifique.
45:30Les deux films-là.
45:31Les autres,
45:31je les ai vus,
45:32bien sûr.
45:33Et je trouvais que c'était...
45:35Alors déjà,
45:35il avait un charisme
45:36magnifique.
45:38Il était très beau,
45:39il faut le dire quand même.
45:41C'était un très bel homme.
45:42J'en ai mis.
45:43Vous savez ce que disait
45:45Charlotte Ramping ?
45:46Je lisais ça ce matin
45:47dans Le Parisien.
45:48Elle disait qu'elle avait
45:49accepté un tout petit rôle
45:50juste pour l'embrasser.
45:53J'ai vu,
45:54j'ai vu,
45:54j'ai regardé sur BFM,
45:55je l'ai vu.
45:56C'était,
45:56paraît-il,
45:56l'acteur qui embrassait le mieux.
45:58Bon,
45:59je ne sais pas.
45:59Je ne sais pas,
46:00je ne peux pas vous dire.
46:01J'aurais bien aimé
46:02mais voilà.
46:03Je n'ai pas eu la chance.
46:06Bon,
46:06en tout cas,
46:07merci.
46:08Merci pour ce témoignage
46:10et merci pour cet hommage.
46:11Grand merci à vous aussi
46:12Sarah et Yves
46:14et effectivement
46:15ces films
46:16qui vont sans aucun doute
46:18repasser ces prochains jours
46:20à la télévision.
46:22dans le monde.
Recommandations
46:24
|
À suivre
46:00
44:51
44:41
46:09
45:04
44:11
44:29
45:35
45:56
46:09
46:57
46:37
45:51
45:21
50:08
49:40
49:59
52:41
45:40
46:20
46:22
52:05
46:45
54:14
Écris le tout premier commentaire