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  • il y a 3 jours
Regardez Les auditeurs ont la parole avec Amandine Bégot du 18 septembre 2025.

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00:0012h30, 14h, RTL Midi, les auditeurs ont la parole.
00:08Avec Amandine Bégaud.
00:10Et j'attends vos appels concernant cette nouvelle journée de manifestation et de mobilisation.
00:16250 rassemblements à peu près, un peu partout en France.
00:20Et déjà des premiers chiffres, 99 personnes interpellées, dont 15 à Paris.
00:26Des tensions, et on l'évoquait avec nos correspondants sur place à Lyon,
00:30où deux personnes au moins ont été blessées, un manifestant et un journaliste.
00:35Êtes-vous pour cette journée de mobilisation ?
00:39Si vous êtes dans les cortèges d'ailleurs, j'attends vos appels.
00:41Ou au contraire, contre, on va en débattre dans un tout petit instant.
00:45Avec notamment la porte-parole de la police nationale, Agathe Foucault, qui est notre invitée.
00:49Elle va répondre à toutes vos questions dans un instant.
00:52Petit coup d'œil à la météo avec vous Peggy.
00:55Et on a dit que c'était estival aujourd'hui, de plus en plus chaud.
00:58Et ça va être encore plus demain.
01:00Exactement, on va gagner encore quelques degrés demain.
01:02On atteint les 30 degrés au nord.
01:04Il fera 31 à Paris, jusqu'à 35 degrés dans le sud-ouest.
01:07Tout ça sous un grand ciel bleu encore demain sur tout le pays,
01:10après dissipation de quelques grisailles.
01:12Et ça va commencer à se gâter ce week-end, samedi, par l'ouest,
01:15avec des averses orageuses sur le nord-ouest le matin,
01:18qui gagnent l'Île-de-France et les Hauts-de-France en journée.
01:20Ça reste beau à l'est.
01:21Et dimanche, terminez le soleil, terminez la chaleur,
01:24avec une dégradation orageuse du sud-ouest au nord-est,
01:27avec des pluies soutenues, c'est plus calme et plus lumineux sur le nord-ouest.
01:31Et chute libre des températures, une moyenne de 19 au nord, 23 au sud, oui, voilà.
01:36Ah, donc il faut en profiter.
01:37Il faut vraiment en profiter.
01:38Merci beaucoup Peggy.
01:39Amandine Bégaud, RTM midi, les auditeurs ont la parole.
01:45Moi, je fais pas la grève, parce qu'il fallait réfléchir avant, en 2017,
01:48quand Macron est passé en 2017, jusqu'en 2022.
01:52Il fallait pas le revoter.
01:53Juste pour vous dire que dans les magasins, en ce moment,
01:55ils sont en promotion sur les Kleenex.
01:57Ils peuvent en acheter, les Français, voilà.
01:59Profitez bien.
02:00Mais c'est pour vous.
02:01Le message d'Abel, qui ne manque pas d'humour au 3210,
02:05si vous aussi vous avez choisi de ne pas manifester,
02:07si vous êtes contre ce mouvement, cette mobilisation aujourd'hui,
02:10appelez-nous au 3210.
02:12J'attends aussi vos appels, si vous êtes dans les cortèges,
02:15que ce soit à Paris ou ailleurs en région.
02:17Pourquoi est-ce que vous êtes descendus dans la rue aujourd'hui ?
02:20On va échanger et débattre ensemble.
02:22Mais d'abord, avec nous, une invitée aujourd'hui,
02:25la porte-parole de la police nationale, commissaire Agathe Foucault.
02:28et les auditeurs, commissaires, ont beaucoup de questions à vous poser.
02:31Bonjour Robert.
02:32Oui, bonjour madame, bonjour mesdames.
02:34Vous nous appelez d'où, Robert, d'abord, pardon ?
02:37Pardon ?
02:37Vous nous appelez d'où ?
02:39De Pau.
02:40De Pau, très bien.
02:41Je peux me permettre de vous demander votre âge ?
02:43Oui, 73 ans.
02:4473 ans, vous êtes donc retraité.
02:47Oui.
02:47C'était quoi votre profession ?
02:49Je travaillais dans l'industrie chimique.
02:51Très bien.
02:52Et donc, vous avez une question pour la porte-parole de la police nationale ?
02:56Absolument.
02:56Pourquoi le ministre de l'Intérieur envoie très vite dégager les blocages et les piquets de grève
03:03quand ce sont les salariés qui font un mouvement social ?
03:06Et parce que, mais beaucoup de mensuétudes et de complaisance,
03:11lorsque ce sont les agriculteurs, voire que la police escorte les manifestants agricoles,
03:17si vous voulez, pour qu'ils aillent déposer fumier et pneus enflammés devant les préfectures,
03:21voire en arracher les grilles et portails.
03:23J'ai ici, sous les yeux, un propos de M. Darmanin en janvier 2024,
03:29à propos des manifestations d'agriculteurs.
03:32C'est lui-même qui se pose la question.
03:34Est-ce qu'on doit laisser les agriculteurs manifester comme ils l'entendent, sans envoyer les CRS ?
03:42Oui, en tant que ministre de l'Intérieur, je n'enverrai pas les CRS, je laisserai les agriculteurs faire.
03:47Alors moi, j'aimerais bien savoir pourquoi il y a deux poids, deux mesures.
03:50Alors, Robert, Agathe Foucault vous répond.
03:53Bonjour, monsieur.
03:54Bonjour, madame.
03:55Pour vous répondre, la gestion de l'ordre public, qu'importe la cause qui est défendue par les manifestants,
04:03aujourd'hui des causes qui sont sociales, pour les agriculteurs, d'autres objectifs,
04:08la gestion de l'ordre public, elle répond toujours à la recherche d'un équilibre
04:13entre le trouble que vous allez éventuellement créer en faisant un usage de la force,
04:18par exemple pour lever un point de blocage,
04:22et l'objectif que vous souhaitez atteindre.
04:25Donc, c'est toujours des situations qui s'analysent au cas par cas.
04:28C'est aussi pour ça que parfois, on a des images où on peut voir des dégradations qui sont commises
04:32et des policiers qui, dans l'immédiat, n'interviennent pas.
04:34On se souvient tous sur les préfectures, par exemple, des jets de peinture,
04:40des fumiers qui sont déversés, etc.
04:43On a l'impression, effectivement, que là, on les laisse faire.
04:47Je vous dis, c'est un temps qui est long.
04:49Le temps de l'ordre public n'est pas nécessairement le temps des réseaux sociaux ou le temps médiatique.
04:54C'est toujours un échange avec l'organisateur,
04:56qu'il soit déclaré que le travail a été fait en amont
04:59ou que ce soit un organisateur de fait qu'on retrouve sur le terrain.
05:02Et monsieur disait tout à l'heure qu'on voyait, notamment pendant les manifestations des agriculteurs,
05:05la police accompagner les organisateurs.
05:08Le terme est très juste.
05:09La police, elle accompagne l'organisateur.
05:11Elle accompagne l'organisateur dans la préparation de sa manifestation.
05:15Elle travaille avec lui à la définition de l'itinéraire.
05:18Elle va également échanger sur le service d'ordre qu'il va mettre en place.
05:21Donc oui, la police accompagne l'organisateur de la manifestation
05:24lorsque cette manifestation est organisée dans les règles.
05:27Avec un objectif, vous nous le disiez, que la manifestation puisse bien se passer.
05:31C'est-à-dire que les manifestants, tout simplement, puissent manifester.
05:34Que les manifestants puissent manifester, que les journalistes puissent informer.
05:39Merci beaucoup, Robert, pour votre question.
05:41On va accueillir Thierry. Bonjour Thierry.
05:43Bonjour Amardine. Bonjour Madame Foucault.
05:44Vous nous appelez d'où ?
05:46La Roche-Foucault.
05:47Très bien. Et donc, vous aviez une question. On vous écoute.
05:50Oui. Alors, je pense que Madame la Commissaire n'a peut-être pas connu cette époque.
05:53Mais dans les années 90, était-il plus facile de faire du maintien de l'ordre lors des manifestations qu'en 2025 ?
06:00Aujourd'hui, on a les réseaux sociaux, on a les téléphones portables qui filment.
06:04Et il y en a qui se délectent de filmer 20 ou 30 secondes d'une intervention policière
06:08sans savoir ce qui s'est passé 5 minutes avant ou 5 minutes après.
06:10Donc, on pointe toujours du doigt les policiers.
06:12D'ailleurs, aujourd'hui, on ne parle que de heurts qui se passent à droite à gauche.
06:15Alors, le maintien de l'ordre a sans doute évolué.
06:20Pour nous, le moment un peu clé, c'est les manifestations des Gilets jaunes
06:24qui nous ont obligés, effectivement, à revoir notre stratégie du maintien de l'ordre.
06:29Il y a un schéma national du maintien de l'ordre qui a été également établi.
06:33Et effectivement, aujourd'hui, on a une exigence de mobilité, une exigence de réactivité
06:38pour nous adapter aux personnes qui sont en face de nous,
06:43qui se positionnent souvent en tête de cortège, qu'on a vu ce matin,
06:46et qui vont commettre des dégradations et vont s'en prendre aux forces de l'ordre.
06:50Donc, il a fallu, quand même, effectivement, vraiment s'adapter et ça change la donne.
06:55Merci beaucoup, Thierry, pour votre question.
06:57Et tiens, justement, quelque chose, j'allais dire, qui n'était pas prévu.
07:01On va partir pour le ministère des Finances.
07:04Valentin Boisset, vous êtes sur place pour RTL.
07:06Il y a eu une intrusion au ministère des Finances ?
07:09Oui, une poignée de cheminots grévistes qui sortaient.
07:12d'une assemblée générale de la gare de Lyon.
07:15Ils sont rentrés par le parking du ministère,
07:17profitant de l'ouverture du portail et de l'arrivée d'une voiture.
07:21Ils sont restés là quelques minutes, poursuivis par la sécurité du ministère.
07:26Ils ont craqué des fumigènes rouges, puis le calme est rapidement revenu.
07:30L'action était symbolique.
07:32Je peux vous dire que depuis, la sécurité du ministère a été sévèrement renforcée,
07:35puisque la police est présente en masse tout autour du bâtiment.
07:39Merci beaucoup Valentin Boisset, Agathe Foucault.
07:43C'est exactement le type d'opérations qu'évoquait Thierry,
07:48qui sans doute ont été faites par les réseaux sociaux, pas du tout prévues.
07:51C'est ce genre de choses-là ?
07:53Oui, c'est des actions parfois d'opportunité.
07:55C'est évidemment des actions qui n'ont pas été déclarées.
07:58Il n'y a pas eu de travail en amont.
07:59Elles sont difficilement identifiables par la Direction nationale du renseignement territorial.
08:03Et donc, la police, dans ces cas-là, elle s'adapte, elle intervient sous réquisition
08:08pour faire sortir les personnes qui n'ont pas l'autorisation d'occuper de cette manière
08:15des locaux qui ne sont pas les leurs.
08:16Ça se fait toujours là, encore une fois, en lien avec l'occupant,
08:20avec le propriétaire des lieux dans lesquels nous intervenons.
08:23Thierry, vous aviez une autre question, je crois.
08:24Oui, j'ai écouté, j'ai écouté même la commissaire.
08:31Ah, j'ai perdu le fil.
08:32Sur les cagoules, c'était...
08:33Oui, merci, merci, merci.
08:34Vous en prie.
08:36Oui, est-ce qu'aujourd'hui, il ne serait pas possible que les policiers de terrain,
08:40donc je m'écarte un peu des manifestations, parce qu'ils sont casqués, donc on ne les reconnaît pas,
08:44soit, par exemple, avec des cagoules pour ne pas qu'ils puissent être reconnus dans le civil
08:48et ne pas avoir des faits divers, dramatiques, comme on a eu ces derniers jours.
08:51Vous faites référence notamment à ce qui s'est passé à Reims l'autre jour,
08:54où ils étaient en tenue civile, plus du tout en service, puisqu'ils allaient participer à un impôt de départ.
09:00Leur tenue, ils ont leur matricule, donc qu'ils se cachent le visage,
09:03ça serait bien, je pense, pour eux, pour pouvoir vivre tranquillement leur vie civile.
09:07Commissaire.
09:08Alors, les faits que vous évoquez, Reims-Tourcoing, toute prise à partie de situation de policiers,
09:13est inaccessible et inadmissible.
09:15Aujourd'hui, le port de la cagoule, il répond à un cadre bien précis,
09:18c'est effectivement de l'anonymisation pour certaines unités,
09:21ce n'est pas le cas de la majorité des policiers, ce n'est pas le cas des CRS,
09:24des policiers qui servent en sécurité publique.
09:26Lorsque les policiers portent la cagoule dans ces unités-là,
09:29c'est réellement pour se protéger.
09:31Ce sont des cagoules qui sont non-feux, comme le reste de leur équipement,
09:34et qui leur permettent effectivement de se protéger face aux objets incendiaires.
09:37Merci beaucoup, merci à vous Thierry pour ces deux questions.
09:41Vous restez avec nous, on va accueillir Dominique dans un tout petit instant.
09:44On garde un oeil bien sûr sur ces manifestations et les derniers chiffres.
09:49On est à 111 interpellations, des heures à Nantes, deux blessés aussi à Lyon.
09:57On reviendra en quelques instants sur RTL, à tout de suite.
10:00Envoyez-nous vos messages sur l'application RTL,
10:03ou appelez-nous au 30 de 10.
10:0450 centimes la minute.
10:07Jusqu'à 14 heures.
10:09Les auditeurs ont la parole.
10:11Amandine Bégaud sur RTL.
10:12Les auditeurs ont la parole et vous échangez aujourd'hui avec la porte-parole de la police nationale,
10:19la commissaire Agathe Foucault qui est toujours avec nous.
10:22On va accueillir Dominique.
10:23Bonjour Dominique.
10:24Bonjour mesdames, bonjour à tous.
10:26Vous aviez une question pour la commissaire.
10:30Oui tout à fait, donc Dominique, 55 ans, de Mâcon, je suis avocat.
10:34Et j'aurais voulu que madame la commissaire nous dise
10:38si elle pense qu'il y a une recrudescence de la violence dans la société
10:41et si on fait le maintien de l'ordre de la même façon qu'il y a 20 ans.
10:45Parce que maintenant on a des groupes un peu professionnalisés de l'agitation
10:49qui viennent uniquement pour casser du flic ou du CRS.
10:53Et je voulais aussi savoir si madame la commissaire pense que la justice par rapport à cela
10:57a une réponse adaptée.
11:00Bonjour monsieur.
11:02Bonjour madame.
11:02Merci d'avoir parfaitement décliné votre identité.
11:06Il est évident, on le disait tout à l'heure, que le maintien de l'ordre a évolué
11:10et que les personnes qui aujourd'hui participent aux manifestations,
11:15pour certaines, n'ont pas que le souhait de revendiquer certaines idées.
11:18Elles souhaitent autre chose, elles souhaitent s'en prendre aux institutions,
11:22elles souhaitent s'en prendre aux policiers,
11:24elles souhaitent également commettre des dégradations.
11:27Face à cela, nous policiers, on s'adapte, on s'adapte dans notre formation
11:30et on s'adapte dans notre équipement.
11:33On parlait tout à l'heure des cagoules.
11:34Effectivement, aujourd'hui, c'est des images qui surprennent certaines personnes.
11:39Toutefois, on le rappelle, notamment pendant les manifestations des retraites
11:42et des gilets jaunes, les policiers ont été l'objet de jets de produits incendiaires
11:47avec des policiers qui ont pris feu.
11:49Et donc, c'est pour ces raisons, effectivement, qu'aujourd'hui, l'équipement évolue
11:52et il nous oblige à nous adapter pour garantir la liberté de manifestation
11:57et pour aussi pouvoir interpeller ces personnes qui commettent des infractions.
12:00Donc, il y a une évolution du maintien de l'ordre.
12:03Elle est prise en compte par les policiers et également par les gendarmes
12:06à travers, notamment, le schéma national du maintien de l'ordre.
12:09Et vous, en tant qu'avocat, Dominique, vous constatez une société plus violente
12:12ou violente différemment, en tout cas ?
12:15Clairement, oui. J'ai l'impression que c'est vraiment de l'inolibite.
12:18Il n'y a plus de respect, même vis-à-vis de nous, les avocats.
12:20C'est-à-dire que vous avez des anecdotes ?
12:22Enfin, le mot est peut-être mal choisi, mais des faits en tête ?
12:26Des faits en tête en ce qui me concerne ou en ce qui concerne les policiers ?
12:29Non, en ce qui vous concerne.
12:30En ce qui me concerne, moi, j'ai déjà plaidé avec face à moi le frère de l'accusé
12:36qui me fait des signes d'égorgement, d'un air de dire
12:39« Si tu rates ta plaidoirie, ce ne sera pas pour toi. »
12:42J'ai déjà eu des menaces. Oui, oui, effectivement.
12:44Et ça, ça n'existait pas il y a encore 10 ou 15 ans ?
12:47Ah non, il fut un temps où le policier, le professeur, le médecin, le pompier
12:51et l'avocat étaient, je vais dire, quelque part, sanctuarisés.
12:55C'est-à-dire que concrètement, on n'aurait jamais osé, on nous respectait.
13:00Mais c'est de plus en plus, là, maintenant, c'est devenu du no-limits.
13:05J'ai eu aussi une audience où j'ai dû attendre deux heures dans une salle
13:08parce qu'il y avait la famille de la victime qui m'attendait pour me lyncher à la sortie.
13:14Ah oui ?
13:15Ah oui ?
13:16Mais maintenant, ça devient de plus en plus fréquent.
13:18C'est malheureux.
13:19Mais je suis avocat depuis près de 30 ans.
13:22Au début, ce n'était pas comme ça.
13:24Oui, au début, il y avait un respect, quelle que soit la partie que vous défendiez ou pas.
13:28Restez avec nous, Dominique, parce que vous allez voir que je suis sûre
13:31que la question d'Éric va vous intéresser.
13:32Bonjour, Éric.
13:33Oui, bonjour.
13:34Vous nous appelez d'où ?
13:35Est-ce que vous pouvez décliner votre identité comme l'a fait Dominique ?
13:38Absolument. Je m'appelle Éric Donjon.
13:40J'habite en Grande-Bretagne, à Newcastle, depuis 1984.
13:45D'accord.
13:46Et vous avez quel âge ?
13:49J'ai 65 ans.
13:50Très bien.
13:51Bon.
13:51Aguette Foucault, qui est porte-parole de la police nationale, vous écoute.
13:55Bonjour, madame la commissaire.
13:56Avant toute chose, je tiens à dire que ces éléments qui causent problème
14:03sont une minorité, on l'espère,
14:07et que vous avez quand même le soutien d'une grande partie de la population,
14:11dont le mien.
14:12Bon.
14:13Merci, monsieur.
14:14Voilà.
14:14J'allais dire, je pense que ça va droit au cœur de la commissaire.
14:17Alors, allez-y.
14:17Alors, maintenant, ma question.
14:19Quand j'avais 16 ans en camping, l'été,
14:22il y avait des jeunes qui se disaient être fouteurs de bordel.
14:26Je ne pense pas que le mot « black bloc » avait été inventé à l'époque.
14:30Et il nous racontait clairement que lorsqu'il y avait des manifestations,
14:34ils étaient organisés, ils avaient des radios,
14:36ils se causaient, ils connaissaient leur chemin de dispersion,
14:40ils savaient comment agir, etc.
14:42Donc, il y a 40 ans, 40, 45 ans.
14:44C'était en 76, d'accord ?
14:46Oh, presque 50, oui.
14:47Donc, maintenant, je me pose la question.
14:49Ces gens-là sont connus, filles et garçons,
14:52de tout niveau social dans la vie.
14:55Pourquoi, à moins que vous le fassiez,
14:57que vous ne souhaitiez pas dévoiler vos méthodes d'attaque,
15:05si l'on peut dire,
15:05pourquoi est-ce qu'on n'aurait pas des forces spéciales
15:08qui seraient justement dédiées à attraper
15:12une demi-douzaine de ces « black blocs »
15:15qui sont en première ligne,
15:16de se replier immédiatement derrière les cordons
15:19de protection policière qui existent déjà dans les manifestations
15:23et qu'on poursuivre ces « black blocs » en justice
15:28et mettre fin, ou au moins exposer leurs crimes,
15:32exposer leur identité,
15:36qu'on voie un petit peu quels sont les profils de ces gens-là.
15:39Parce qu'on dit toujours, oui, c'est des bobos,
15:41c'est des ceci, c'est des fils de papa,
15:43mais est-ce vraiment ce genre d'identité
15:46qui sont ces « black blocs » et qu'on arrête un petit peu ?
15:49Vous voyez, dans les pays étrangers,
15:50j'ai énormément voyagé pendant mon activité professionnelle,
15:57j'étais en Russie, j'étais en Ukraine, j'étais un peu partout.
16:00Lorsque la police y va, ils rentrent dedans.
16:03Alors, Eric, Agathe Foukoukou va vous répondre.
16:06On sait d'abord qui sont ces « black blocs » ou pas, madame la commissaire ?
16:09Pour certains, effectivement, lorsqu'ils sont interpellés
16:12par l'étude des réseaux sociaux,
16:14ça nous permet de connaître cette mouvance
16:17et pour certains de les identifier.
16:20Sur le souhait de monsieur d'aller au contact pour les interpeller,
16:24c'est ce qui est fait aujourd'hui en manifestation.
16:27Il n'y a pas de passivité,
16:28et c'est bien les instructions du ministre,
16:30c'est d'aller au contact, pour être très simple,
16:33pour interpeller les individus.
16:35Et effectivement, derrière, ça peut faire des images
16:37qui, prises hors de leur contexte,
16:39vont montrer des policiers qui interpellent,
16:41qui font un usage de la force.
16:42Cet usage de la force, il est encadré,
16:44et le seul objectif, c'est de pouvoir interpeller,
16:47de pouvoir écarter ces casseurs, ces « black blocs »
16:49pour permettre au reste de la manifestation de progresser.
16:52Et alors, on ne pourrait pas les interpeller très, très en amont ?
16:55J'imagine qu'un certain nombre sont surveillés,
16:59au moins à distance.
17:00Il y en a qui sont interdits de manifester, par exemple,
17:03ceux qui ont été arrêtés la semaine dernière,
17:05la procureure de Paris l'avait très bien expliqué.
17:08Il y a un certain nombre de personnes
17:09qui ont interdiction désormais de manifester en Ile-de-France.
17:11Est-ce qu'on ne peut pas les arrêter préventivement ?
17:14On ne fait pas d'interpellation préventive,
17:16mais vous avez raison de poser la question.
17:18C'est une question qui est claire.
17:21La police nationale, elle intervient dans le cadre légal,
17:24dans l'usage de la force,
17:25et puis, lorsqu'elle fait des interpellations,
17:27c'est qu'il y a une infraction.
17:29Alors, effectivement, lorsqu'on va contrôler des personnes,
17:31comme c'était le cas à Marseille ce matin,
17:33qui ont des objets qu'ils laissent à penser,
17:34qui vont participer à un groupement pour commettre des violences,
17:37ce n'est pas une interpellation préventive.
17:39C'est parce qu'il y a une infraction,
17:41et cette infraction est constitutive.
17:44Ils ont dans leur sac des choses qu'ils n'ont pas à voir.
17:46Exactement.
17:46S'ils manifestent pacifiquement,
17:50on peut légitimement s'interroger sur la possession de ces objets.
17:53Éric, je ne sais pas si vous avez entendu ce matin sur RTL
17:56le témoignage d'une ancienne black bloc.
17:58On a été surpris la semaine dernière par le nombre de femmes
18:02qui avaient été interpellées à un commissaire à Paris
18:05sur 151 personnes placées en garde à vue.
18:08Un tiers étaient des femmes.
18:10On est d'accord, c'est assez nouveau,
18:12le fait que des femmes soient interpellées dans ces circonstances-là ?
18:16Les profils évoluent tant sur les tranches d'âge qui peuvent participer
18:21qu'effectivement des origines qui seraient sociales
18:23ou le sexe de la personne interpellée.
18:25Je voudrais vous faire écouter le témoignage de l'une d'entre elles.
18:28Elle s'appelle Sandrine, elle a 40 ans.
18:30Elle était black bloc.
18:32Arthur Perrera l'a rencontrée,
18:34mais elle a été en première ligne dans ce genre de manifestation
18:36pendant cinq ans. Écoutez-la.
18:38J'ai vu des gens se faire matraquer,
18:40j'ai vu des flashballs.
18:41On ne peut pas se faire entendre avec un énorme beau discours,
18:43on ne peut pas se faire entendre avec des pensées, avec des paroles.
18:45Donc pour ça, on est obligé de passer à une autre action.
18:48On reste devant, on bloque les CRS,
18:50on prend tout ce qui est pavé par exemple,
18:52des poubelles pour retenir des CRS,
18:53pour retenir des vacuels, pour qu'on se fasse entendre.
18:56Derrière ce casque, derrière ce bouclier,
18:58on parle de CRS, mais il y a aussi des hommes et des femmes.
19:01Je suis d'accord, mais pourquoi ils ne nous ont pas rejoints ?
19:02Pourquoi ils ne sont pas d'accord avec nos convictions ?
19:04Celui qui a le casque, etc.,
19:05c'est quand même celui qui met des coups de flashball.
19:07Alors peut-être que lui aussi ou elle aussi,
19:08ils galèrent à nourrir leurs enfants.
19:09Sauf que moi, je suis désolée,
19:10j'ai l'impression d'être du bon côté de la barrière.
19:13Commissaire, quand vous entendez ce témoignage,
19:14qu'est-ce que vous avez envie de dire ?
19:15Le policier, il n'agit pas dans le cadre d'une idéologie.
19:20Il agit pour appliquer la loi.
19:24Les gens ont le droit de manifester.
19:25En revanche, ce n'est pas un droit de casser.
19:27Et donc lorsqu'il y a des dégradations qui sont commises,
19:30lorsqu'il y a des violences envers les policiers,
19:31ou envers les sapeurs-pompiers aussi,
19:33eh bien la police intervient,
19:34effectivement pour interpeller et pour mettre fin aux infractions.
19:37Les policiers sont aussi des hommes et des femmes
19:40qui ont chacun leur conviction,
19:41qui ont pour beaucoup, et on le dit souvent,
19:43du mal aussi à boucler leur fin de mois.
19:47Voilà, c'est pas...
19:48Oui, les policiers qui sont engagés aujourd'hui
19:50ne souhaitent qu'une chose,
19:52c'est de rentrer ce soir sans être blessés
19:55et que la manifestation se soit bien passée.
19:57C'est ce qu'on dit dans la police.
19:59Une manifestation qui se passe bien,
20:01c'est une manifestation où il ne se passe rien.
20:03Éric, vous aviez une autre chose à ajouter ou pas ?
20:06Oui, absolument.
20:06J'ai donc entendu cette jeune femme,
20:10ses commentaires.
20:11Elle qui pense être du bon côté de la barrière,
20:14ça fait rigoler.
20:15À savoir que si c'est défoncer des distributeurs de billets,
20:19des devantures de boucheries et autres vêtements
20:22et autres banques et autres choses
20:23pour être du bon côté de la barrière,
20:25j'espère que cette dame-là ne viendra jamais du mien.
20:29Bon, merci en tout cas, Éric, pour votre appel.
20:32Il fait quel temps à Newcastle ?
20:34Il fait bon aujourd'hui.
20:36Bon soleil, bonne température, tout va bien.
20:40Profitez-en bien alors, comme quoi ça arrive.
20:43Bonjour François.
20:45Oui, bonjour.
20:46Bon, vous nous appelez de Honfleur ?
20:48Oui.
20:48Bon, très bien.
20:49Vous avez une question pour Agathe Foucault,
20:51la porte-parole de la police nationale ?
20:53Oui, voilà.
20:55Moi, je suis quand même étonné de voir,
20:58par exemple, quand le PSG a gagné la Coupe d'Europe,
21:01chapeau, c'est bien,
21:02mais il n'y avait que 5 000 CRS.
21:04Vous vous rendez compte ?
21:05Comment voulez-vous ?
21:06Ils sont vite débordés.
21:07Moi, je vois sur une fête comme ça,
21:10il faut mettre 20, 30, 40 000.
21:12Mais là, il y a 80 000 policiers et gendarmes mobilisés aujourd'hui.
21:16On n'est pas réunis.
21:17Oui, d'accord.
21:18Oui.
21:18Là, on a augmenté un peu la dose.
21:20Mais ce qu'ils donnent à comprendre,
21:21ça, c'est des révolutionnaires de gauche.
21:23Ils sont très bien organisés,
21:25dans l'Europe entière d'ailleurs.
21:27Mais moi, je pense qu'il faut aller les chercher
21:29quand ils pillent les magasins
21:30pour entrer à des dizaines et des dizaines de CRS,
21:33les saucissonner, monot au bras, au poignet,
21:36et dans un bus, et les enfermer.
21:39Parce que ces gens-là, ils cassent tout,
21:40ils cassent tout pendant des heures et des heures,
21:42et tout le monde regarde ça,
21:43les gens qui ont leur magasin qui est pillé comme ça.
21:45Vous vous rendez compte ?
21:46C'est un désastre total.
21:47Mais il faut mettre le paquet par le nombre de CRS.
21:50Vous ne mettez pas le paquet par le nombre de CRS.
21:52Parce que ça, ce n'est pas possible de voir des gens.
21:54Ils ne sont quelques centaines,
21:56on voit bien que ce n'est pas des centaines de milliers,
21:59c'est quelques centaines organisées par la gauche.
22:01La gauche révolutionnaire ne va pas être réformée.
22:04Elle luttera tout le temps comme ça.
22:06Tout le temps.
22:06Alors, quand vous avez une organisation,
22:08par exemple, une fête comme le PSG,
22:10j'écoutais le ministre de l'Intérieur,
22:14M. Rotaille au chapeau,
22:14parce qu'il fait ce qu'il peut,
22:16mais 5 000, avant que la fête commence,
22:19mais ils vont être débordés.
22:20Bon, François, on va écouter.
22:22La commissaire veut répondre.
22:24C'est un problème de nombre ou pas, commissaire ?
22:27Est-ce que s'il y avait plus d'argent,
22:30s'il y avait moins de dettes,
22:31il y aurait plus de policiers dans la rue aujourd'hui ?
22:33Alors, de policiers dans la rue ?
22:35De policiers, pas dans la rue en train de manifester,
22:37de policiers en soutien.
22:39Est-ce que, je ne sais pas,
22:39il manque des effectifs ?
22:41La police nationale est composée
22:42de près de 153 000 hommes et femmes
22:45qui servent au quotidien.
22:46Ils remplissent parfaitement l'ensemble de leur mission
22:49avec courage et avec dévouement.
22:51Ils étaient présents la semaine dernière,
22:52ils sont présents aujourd'hui et ils seront présents demain
22:54s'il y a besoin.
22:56Et quand vous entendez François dire
22:58qu'il n'y avait sans doute pas assez de mots pour le PSG,
23:00si, le dispositif était un gros dispositif à ce moment-là.
23:03Le dispositif de la préfecture de police
23:05a été un dispositif qui a permis
23:07de prendre en compte les troupes à l'ordre public.
23:09Avant de vous laisser repartir,
23:10on va faire juste un tout dernier bilan chiffré.
23:12On avait 15 interpellations à Paris.
23:15En zone gendarmerie, on était à 93
23:17dans le dernier des comptes, vous me confiez ?
23:19En zone police nationale ?
23:20Oui, police nationale.
23:22Interpellations.
23:2393 plus 15 à Paris
23:25et pas, d'après le service police-justice,
23:29d'interpellations en zone gendarmerie,
23:30qui fait 108 en tout.
23:32Et vous me disiez, 3 policiers blessés ?
23:343 policiers blessés, quant à présent, effectivement.
23:36Vous ne savez pas dans quelle mesure ?
23:38Non, je ne sais pas.
23:39Et un journaliste qui a été également blessé à Lyon,
23:41Agathe Foutco, un grand merci
23:42d'avoir joué le jeu de l'échange
23:45et des réponses avec les auditeurs
23:46porte-parole de la police nationale.
23:48On va bien sûr revenir sur cette mobilisation
23:50dans un instant.
23:51Et puis à 14h, ce sera l'heure du crime
23:52avec vous, Jean-Alphonse Richard.
23:54Bonjour, Amandine Bégaud.
23:55Quel est le programme du jour ?
23:56Je vais vous donner un nom
23:58qui va beaucoup vous parler tout de suite
23:59et qui va parler d'ailleurs aussi à la police
24:01et notamment aux policiers du 36.
24:03Ils le connaissent parfaitement bien.
24:04C'est Marcel Petiot, le docteur Petiot.
24:08Des meurtres à la chaîne
24:09dans un hôtel particulier à Paris.
24:11C'était rue Le Sueur,
24:11dans le 16e arrondissement.
24:12On est en pleine occupation.
24:14On est en 1944.
24:16Et puis, il y a cet étrange médecin Petiot,
24:18le regard du diable,
24:20escroc et assassin.
24:22Alors, on croit tout savoir sur Petiot.
24:24On se trompe.
24:25On apprend encore toujours des choses aujourd'hui.
24:27Ensuite, on trouve des détails inédits.
24:29Petiot, le docteur s'attend face à la police.
24:32C'est dans l'heure du crime.
24:3414h.
24:34On sera là à tout à l'heure, Jean-Alphonse.
24:37Dans un instant, retour sur ces manifestations.
24:39Si vous êtes dans les cortèges,
24:40on attend vos appels.
24:42On trouvera notamment Jean-Claude
24:43qui nous avait appelé mardi.
24:46Il est à 3.
24:47A tout de suite sur RTL.
24:48Et avant de retrouver Jean-Claude
25:04qui est en ce moment même
25:05dans la manifestation de Troyes,
25:07on va partir pour Rennes.
25:09Bonjour Mathieu Lopineau.
25:10Bonjour.
25:11La semaine dernière, à la même heure,
25:13il y avait déjà eu de gros incidents à Rennes.
25:15On se souvient notamment de ce bus
25:17qui avait été incendié.
25:18Comment ça se passe aujourd'hui ?
25:20Effectivement, là, c'est beaucoup plus calme
25:22que la semaine dernière aujourd'hui.
25:24Ce matin, les manifestants étaient effectivement
25:26en rendez-vous, en nombre,
25:28comme la semaine dernière.
25:28Là-dessus, il n'y a pas de question.
25:30En fait, c'est les forces de l'Orne
25:31qui étaient beaucoup plus présentes ce matin,
25:34placées par endroits.
25:35Dès hier soir,
25:36tous les barrages de rocades,
25:38de boulevards,
25:39les blocages de ronds-points
25:40ou encore les blocages de lycées.
25:41Ce matin, ils ont tous été déjoués.
25:43Ils ont à peine duré
25:44une quinzaine de minutes pour certains.
25:46Alors, contrairement, effectivement,
25:48à la semaine dernière, le 10 septembre,
25:49où les barrages sur la rocade
25:51avaient pu s'installer
25:52une bonne partie de la matinée,
25:53notamment en heure de pointe.
25:55Et surtout, l'incendie de ce bus.
25:56On a tous vu cette image
25:57sous le pont de l'Alma,
25:58la circulation
25:59qui ne va pas reprendre tout de suite d'ailleurs.
26:02Et on va donc attendre
26:03le cortège de cet après-midi.
26:05Vous l'entendez derrière moi.
26:06Le cortège, la manifestation
26:07qui a commencé il y a une dizaine de minutes.
26:09À peine, mais effectivement,
26:10pour le moment, à Rennes,
26:11c'est beaucoup plus calme
26:12que la semaine dernière.
26:13Merci beaucoup, Mathieu Lopinot,
26:15en direct de Rennes pour RTL.
26:17Et on vous retrouve comme promis.
26:18Jean-Claude, bonjour.
26:19Oui, bonjour, Amandine.
26:20Vous nous aviez donc appelé mardi.
26:24Vous êtes membre de la CGT, de mémoire.
26:27C'est ça ?
26:28C'est ça, oui.
26:29On est d'accord ?
26:29Et vous aviez donc l'intention
26:31de participer à la manifestation.
26:33Vous êtes à 3, c'est ça ?
26:34Voilà, je suis à 3.
26:36Donc, l'appel à 3,
26:37c'est à 14h.
26:39Donc, début de la manifestation,
26:40c'est à 14h.
26:41Là, je suis place de la bourse à 3.
26:45Et donc, en fait,
26:46les militants et les syndiqués
26:48et puis tous les salariés,
26:51les privés d'emploi,
26:52les retraités,
26:52commencent petit à petit à arriver.
26:55Les organisations syndicales
26:56commencent à se mettre en place.
26:58Et donc, aujourd'hui,
26:59on a inclus en plus un beau soleil
27:01et un super ciel bleu.
27:03Donc, j'espère qu'il va y avoir
27:04beaucoup de monde
27:05cet après-midi
27:06pour manifester leur mécontentement.
27:09Les gens qui sont là,
27:10ce sont des personnes syndiquées
27:11comme vous aussi ou pas ?
27:13Il y a un peu de tout.
27:15Il y a des gens de la CGT,
27:16il y a des gens de la SEDT.
27:18Je vois qu'il y a aussi des gens
27:19en défauts.
27:19Il y a des gens qui sont syndiqués.
27:21Il y a des retraités aussi.
27:23Il y a des privés d'emploi.
27:24Il y a vraiment un panel complet
27:26du monde du travail
27:28et évidemment, malheureusement,
27:29des privés d'emploi également.
27:31Dans tous les reportages
27:33depuis tout à l'heure
27:34et même les auditeurs,
27:35j'allais dire,
27:35depuis le début de cette semaine,
27:37ce qui revient vraiment
27:37au cœur des préoccupations
27:39de chacun,
27:41ce sont les questions
27:42de pouvoir d'achat,
27:43des fins de mois difficiles.
27:45C'est aussi pour ça
27:45que vous êtes dans la rue,
27:46vous, Jean-Claude ?
27:47Oui, bien sûr.
27:48Parce que moi,
27:49effectivement,
27:50comme je vous disais,
27:51je suis bientôt en retraite.
27:53Je suis salarié d'EDF,
27:54donc j'ai un salaire
27:55qui est un peu très conséquent
27:56parce que dans nos entreprises,
27:58on a des syndicats
27:59qui sont puissants
28:00et qui arrivent à négocier
28:01et à trouver des compromis
28:02avec d'autres employeurs.
28:04Par contre,
28:05effectivement,
28:05autour de moi,
28:06j'ai une de mes filles
28:07qui travaille dans une crèche.
28:11Elle fait 30 kilomètres
28:12pour aller travailler.
28:13Quand vous tirez
28:14les frais de garde
28:14de ses enfants,
28:17et heureusement
28:18qu'on est là pour les aider,
28:19derrière,
28:20à la fin du mois,
28:21il ne reste plus grand-chose pour vivre
28:22parce que c'est surtout important.
28:24Il y a le salaire,
28:24effectivement,
28:25mais c'est le reste à vie.
28:27Restez avec nous,
28:28Jean-Claude,
28:28on va accueillir Kamel.
28:29Bonjour Kamel.
28:30Oui, bonjour.
28:32Alors vous,
28:32vous êtes retraité.
28:34Oui.
28:35Et vous êtes à Paris,
28:36c'est ça ?
28:36Absolument.
28:37Place de la Baltie,
28:38actuellement.
28:39Où doit partir cette manifestation ?
28:41Il y a du monde ou pas ?
28:42Ah oui,
28:42oui,
28:42il y a du monde.
28:43Il y a un beau soleil
28:44et bien évidemment,
28:46voilà,
28:46toutes les revendications
28:47sont sur les panneaux.
28:49Et puis,
28:49il y a énormément de gens
28:50puisque certains de vos collègues
28:52ont aussi interrogé
28:54d'autres personnes
28:55et vous avez des gens
28:56qui ne sont pas
28:57dans les syndicats,
28:58qui sont des employeurs.
28:58Ils disent quoi,
28:59les panneaux autour de vous ?
29:01Ben là,
29:03alors là,
29:03par exemple,
29:04j'en ai un en face de moi
29:05qui est
29:05la classe politique
29:06vit au-dessus
29:07de nos moyens.
29:08Voilà,
29:09de nos moyens.
29:09Vous voyez,
29:10c'est pointé de cette manière.
29:12Et puis,
29:13comme on est en tout début
29:14de manifestation,
29:16je ne vois pas tous les autres,
29:18mais voilà,
29:19celui-ci m'a beaucoup
29:21interpellé,
29:22la classe politique
29:23vit au-dessus
29:24de nos moyens.
29:25Vous,
29:25pourquoi est-ce que vous êtes
29:26dans la rue aujourd'hui,
29:27Kamel ?
29:28Vous,
29:28à titre personnel ?
29:29Alors,
29:30à titre personnel,
29:31moi qui suis un citoyen
29:32lambda,
29:33entre guillemets,
29:35encarté
29:36dans aucun parti politique,
29:38je suis dans la rue
29:39au nom de l'intérêt général.
29:41Voyez-vous,
29:41il y a nécessité aujourd'hui,
29:42lorsqu'on voit la situation
29:44de notre pays,
29:45à se mobiliser
29:46pour tous les citoyens,
29:49pour les générations futures.
29:50Je crois qu'on est
29:51dans notre pays
29:52en train de passer
29:52un cap
29:54de renonciation
29:57et je crois que
29:58faire union,
29:59c'est important.
30:01Véritablement,
30:01sans être encarté
30:02nulle part,
30:03je crois qu'on a
30:04nécessité
30:05à être dans la rue
30:06pour que les choses
30:08évoluent,
30:09bougent au sens noble
30:10du terme,
30:10bien évidemment.
30:11C'est très,
30:12très important.
30:12Vous faisiez quoi
30:13comme travail,
30:14Kamel ?
30:15Moi,
30:15j'étais dans l'industrie
30:16des arts graphiques,
30:18voilà,
30:18donc je communiquais
30:19et puis je suis aussi
30:20très engagé
30:21au niveau associatif,
30:23voilà.
30:23J'amène une association
30:24pour enfants
30:25depuis 24 ans
30:27et,
30:28mais ça ne fait pas
30:29de nous les citoyens
30:30lambda,
30:31comme je le répète,
30:32les idéaux utiles
30:33de la République,
30:34nous sommes aussi
30:35très présents
30:36et nous sommes aussi
30:38des contribuables,
30:39il faut nous entendre,
30:40les citoyens
30:41qui n'ont pas
30:41d'étiquette politique,
30:42ne doivent pas être
30:44les idéaux utiles
30:45de cette République.
30:46Voilà un peu
30:47le discours qu'on tient
30:48lorsqu'on se réunit
30:49au sein des associations.
30:51Et vous êtes retraité,
30:53vous considérez
30:53comme un retraité
30:54chanceux ?
30:56Enfin,
30:57quel est le montant
30:59de votre pension
31:00de retraite ?
31:01Écoutez,
31:01quand vous rentrez
31:02en retraite,
31:03on vous interpelle
31:03tout de suite
31:04sur votre santé,
31:05etc.
31:05Écoutez,
31:06moi ça va bien,
31:07je touche
31:08une petite retraite.
31:09c'est-à-dire ?
31:11Moi je touche
31:111600 euros
31:12de retraite,
31:14voilà,
31:15et j'effectue
31:16des petits travaux
31:17à droite à gauche
31:17qui me permettent
31:18de gagner
31:20200 ou 300 euros
31:21en plus,
31:22voilà,
31:23tout ça bien évidemment
31:23déclaré,
31:24mais bon,
31:27il y a beaucoup
31:27de gens qui sont
31:28atteints
31:28dans leur vie
31:30au quotidien.
31:31Et ça vous le voyez
31:31dans l'association,
31:32vous nous parliez
31:33de votre rôle associatif,
31:35vous le constatez ?
31:36C'est quoi comme association ?
31:37C'est une association,
31:38ça s'appelle
31:39Les Enfants d'abord,
31:40et voilà,
31:41ça s'est créé
31:42il y a maintenant
31:43plus de 20 ans
31:44parce que,
31:45voilà,
31:46c'était important
31:47de s'engager
31:48et notamment
31:49pour les enfants,
31:50pour les générations futures.
31:52J'ai un petit garçon
31:53de 14 ans
31:54qui vient d'avoir 14 ans
31:55et j'essaie
31:56de,
31:57comme beaucoup de parents,
31:58de voir
31:58et de regarder
31:59leur devenir.
32:01C'est très,
32:01très important
32:02de s'impliquer,
32:03mais voilà,
32:04aujourd'hui,
32:05l'exemple
32:05qui nous est donnée
32:06au travers
32:07de tout ce qui se passe
32:07dans notre pays,
32:09eh bien,
32:09nécessite à ce qu'on se mobilise
32:11les uns et les autres,
32:12vous voyez,
32:12au nom de l'intérêt général.
32:13On les oublie,
32:14ces enfants,
32:14vous trouvez ?
32:15Comment ?
32:16On les oublie,
32:16ces enfants ?
32:18Je crois que,
32:20vous savez,
32:20je ne veux pas être négatif,
32:21mais il y a nécessité,
32:22bien évidemment,
32:23à revoir un certain nombre
32:24de choses dans notre pays.
32:25Alors,
32:26vous savez,
32:26il y avait un moment
32:27où on avait même
32:28fait une petite affiche
32:29où dessus,
32:31il y avait indiqué
32:32protégeons nos enfants,
32:34soutenons nos aînés,
32:35et ça,
32:36c'est très important,
32:37voyez-vous,
32:37c'est très très important
32:38que le pays
32:40reprenne en main,
32:42soit repris en main
32:43de manière égalitaire
32:45et je vous citerai
32:46tout simplement
32:47ce qui existe
32:47sur les frontons
32:49de nos mairies,
32:50liberté,
32:51égalité,
32:52fraternité,
32:53il faut que ça soit
32:53un sens donné
32:54à notre pays
32:55et qu'on le retrouve
32:56véritablement concrètement.
32:58Kamel et Jean-Claude,
32:59si vous avez encore
33:00cinq,
33:00dix petites minutes,
33:01on va continuer
33:02à échanger
33:03si vous le voulez bien,
33:03on va accueillir
33:05des auditeurs
33:06qui sont plutôt
33:07contre ce mouvement,
33:08j'aimerais que vous
33:08échangiez ensemble,
33:09à tout de suite
33:09sur RTL.
33:10Et on suit de toujours
33:25de très près
33:25cette journée
33:26de mobilisation
33:27et de manifestation
33:28un peu partout en France.
33:30Jean-Claude et Kamel
33:31nous ont appelés
33:32depuis les cortèges,
33:33l'un est à trois,
33:35l'autre à Paris,
33:36on va accueillir Arnaud.
33:37Bonjour Arnaud.
33:38Bonjour Amandine,
33:40bonjour à Jean-Claude
33:41et bonjour à Kamel.
33:42Vous nous appelez d'où ?
33:43Bonjour.
33:43J'appelle le Strasbourg.
33:45Bon, et alors vous,
33:46vous êtes contre
33:47ces manifestations ?
33:49Alors oui, tout à fait.
33:50Alors je dois me présenter,
33:51je suis délégué syndical,
33:53représentant du personnel,
33:55pardon,
33:55donc syndiqué.
33:57Quel syndicat ?
33:58Alors je ne vais pas
33:59mettre en portafo
34:00mon syndicat.
34:00D'accord.
34:01Comme je téléphone
34:01de manière personnelle,
34:03je ne mettrai pas
34:03en portafo,
34:04mais il y a des syndicalistes
34:05qui sont contre la grève.
34:06Très bien.
34:07Je crois que
34:07quand Kamel discutait
34:09tout à l'heure,
34:09je partage tout à fait
34:11son analyse.
34:12Je suis d'accord
34:13qu'il y a un problème
34:14du pouvoir d'achat.
34:15Moi-même,
34:15j'aide mes parents
34:16tous les mois financièrement
34:17parce qu'ils ont une retraite
34:19qui n'est pas assez importante.
34:20Donc je pense que
34:21tout le monde est conscient
34:22qu'il y a un problème
34:23du pouvoir d'achat aujourd'hui.
34:25Mais je ne fais pas
34:26les mêmes...
34:26Je fais le même constat,
34:28mais je n'ai pas
34:28les mêmes solutions.
34:29Je pense que
34:30tant qu'on n'aura pas conscience
34:31qu'on dépense de trop
34:33et qu'il va falloir faire
34:34des réelles économies,
34:35je pense qu'on ne solutionnera
34:37aucun problème.
34:38Alors on peut augmenter
34:38les impôts,
34:39on peut faire
34:39une taxe supplémentaire,
34:41c'est une ultra-riche,
34:42mais on ne solutionnera pas
34:44de problème de surdépense.
34:45On dépense de trop
34:46et tant qu'on n'aura pas
34:47pris conscience
34:48qu'il faut
34:48au cœur des économies,
34:50on n'arrivera pas
34:51à trouver de bonnes solutions
34:52de solution pérenne.
34:53C'est relativement simple.
34:55Arnaud,
34:55restez avec nous.
34:56On va partir
34:56à Marseille
34:57où l'on trouve
34:59Ousmane,
34:59bonjour.
35:01Oui, bonjour.
35:02Vous avez donc manifesté
35:03dans les rues de Marseille.
35:05Pourquoi ?
35:06Eh bien,
35:07on lutte contre l'austérité.
35:08On n'est pas d'accord
35:09avec ce qui se passe
35:10avec le gouvernement.
35:11Et puis,
35:12on souhaiterait
35:12que Macron dégage.
35:14Il n'a plus rien à faire là.
35:15Macron dégage,
35:16ça fait partie
35:17de vos revendications.
35:19Mais vous voulez quoi
35:20à la place ?
35:21Qu'il démissionne ?
35:23Oui.
35:25La démission de Macron,
35:26tout à fait.
35:26Très bien.
35:27Mais il a été élu aujourd'hui.
35:29Rien ne l'y oblige.
35:29Oui, malheureusement.
35:31Vous n'aviez pas voté pour lui ?
35:33Non, pas du tout.
35:34Vous avez voté pour qui ?
35:35Je vais le garder pour moi, ça.
35:37Très bien.
35:38Il n'y a pas de problème.
35:38Mais vous aviez voté ?
35:40Oui, tout à fait.
35:41Je vote.
35:42Là, on est contre l'austérité.
35:44On est contre la suppression
35:45de deux jours fériés.
35:47On est contre la suppression
35:49des postes des fonctionnaires.
35:50On est contre les gens
35:54qui ont trop de privilèges.
35:56Et vous appartenez
35:57à un parti,
35:58à un syndicat ?
35:59Non, pas.
36:01Jamais.
36:02Jamais.
36:02Non, jamais.
36:03Je peux me permettre
36:04de vous demander
36:04ce que vous faites dans la vie,
36:05au moins le secteur ?
36:08Mon secteur ?
36:09Oui, vous travaillez dans le travail.
36:10Oui.
36:11L'enseignement.
36:12Vous êtes dans l'enseignement.
36:13Vous êtes prof ?
36:14Oui, prof de...
36:16En lycée professionnel.
36:17En lycée professionnel.
36:18Et ce, depuis longtemps ?
36:20Depuis 15 ans, madame.
36:22Depuis 15 ans.
36:22Et vous avez le sentiment
36:23que les choses se sont dégradées ?
36:25Le sentiment que les choses
36:26se sont dégradées,
36:27qu'on n'ait pas entendu
36:28et qu'on nous en demande
36:29toujours de plus en plus.
36:33Beaucoup sont dépassés,
36:34comme moi,
36:35dans ma profession.
36:36On n'en parle pas,
36:37ou très peu.
36:38Hier, on donnait le chiffre
36:39de 36% des enseignants
36:40qui envisagent
36:41de changer de métier.
36:42Vous faites partie
36:43de ces 36% ?
36:43Ça fait partie, oui.
36:44Tout à fait.
36:45Pourquoi ?
36:46Enfin...
36:47Parce qu'il n'y a pas de soutien.
36:50Et on nous demande toujours
36:52de plus en plus.
36:54On nous en demande toujours
36:55de plus en plus.
36:56C'est infernal.
36:58C'est toujours le même cycle.
37:00Et voilà.
37:01On a l'impression
37:01qu'on n'est pas entendus.
37:03On est invisibles.
37:05On entend très souvent
37:06ces mots qui sont les vôtres.
37:08Et je ne mets pas du tout
37:09une seule seconde en cause
37:11ce que vous pouvez vivre au quotidien.
37:12Mais pour les gens, justement,
37:13qui ne sont pas enseignants,
37:14si on devait comparer
37:15avec quand vous avez commencé
37:16il y a 15 ans,
37:17qu'est-ce que vous faites aujourd'hui
37:18que vous ne faisiez pas ?
37:19Qu'est-ce que vous faisiez
37:20à l'époque
37:21que vous ne pouviez plus faire ?
37:22Racontez-nous.
37:25J'ai moins de liberté aujourd'hui.
37:28J'en avais plus avant.
37:29C'est-à-dire moins de liberté
37:31pour...
37:32Dans votre enseignement ?
37:33Oui.
37:34Oui, déjà, dans l'enseignement,
37:35ça s'est un peu dégradé.
37:38Il y a moins de liberté.
37:40Moi, je le sens comme ça.
37:41Je me sens vraiment enchaînée maintenant.
37:44Enchaînée à qui ?
37:46À quoi ?
37:47Enchaînée à tout ce qu'on nous demande.
37:51Mais quoi, par exemple ?
37:52Il faudrait des réformes.
37:58Et de vraies réformes.
37:59Pas du semblant de réformes.
38:02Et qu'est-ce que vous souhaiteriez
38:03très concrètement comme réforme,
38:04par exemple ?
38:07Plus d'indépendance.
38:10Plus de solidarité.
38:12Plus de soutien.
38:16Et plus de moyens.
38:18Il n'y en a plus.
38:19Humains et financiers.
38:21Vous avez...
38:22Ce n'est pas des classes plus chargées
38:23que par le passé ?
38:24Quand vous dites plus de soutien,
38:26ça veut dire quoi ?
38:26Que vous vous sentez aujourd'hui menacée
38:28en tant que prof ?
38:29Ça arrive, madame.
38:30Ça arrive.
38:31Et ça arrive régulièrement.
38:32Vous avez en tête un épisode précis ?
38:36Un épisode précis,
38:39il s'en se passe tous les jours.
38:40Mais c'est lorsque ça arrive,
38:42tout à fait.
38:44Des exemples...
38:46On n'est pas considérés.
38:48Ni par la hiérarchie,
38:51ni par...
38:52Ni par certaines...
38:55Ni par les parents,
38:56ni par...
38:57Voilà.
38:58Merci beaucoup Smane
39:00d'avoir pris la parole sur RTL.
39:01Je remercie Étienne Vaudu.
39:02Je vous en prie.
39:03Notre correspondant sur place
39:05qui vous a croisés
39:07dans ce cortège marseillais.
39:10On va marquer une toute petite pause
39:12et accueillir dans un tout petit instant
39:14Philippe.
39:15Philippe, bonjour.
39:17Bonjour.
39:17Juste d'un mot.
39:19Vous, vous soutenez la grève
39:20mais vous n'y participez pas ?
39:22Non, du tout.
39:23Je ne suis pas d'accord.
39:23Vous allez nous dire pourquoi après.
39:25A tout de suite.
39:26Oui, merci.
39:2812h30, 14h.
39:30Les auditeurs ont la parole.
39:32Avec Amandine Bégaud.
39:36Amandine Bégaud.
39:37RTL Midi.
39:38Les auditeurs ont la parole.
39:40Les auditeurs ont la parole
39:42qui sont au cœur
39:42des manifestations du jour.
39:45On a Jean-Claude à trois.
39:47Jean-Claude,
39:47le cortège n'est toujours pas parti ?
39:49Non, le cortège n'est toujours pas parti.
39:51Là, on est en train...
39:52En fait, les gens commencent
39:53à se rassembler.
39:53Il doit y avoir à peu près
39:54300 à 400 personnes
39:56qui commencent à se rassembler doucement.
39:58Et normalement,
39:59ils devraient partir.
40:00Alors, en général,
40:01normalement,
40:01ils étaient donnés à 14h.
40:03Mais je pense qu'on partira
40:04avec un peu de retard
40:05le temps de rencontrer tout le monde.
40:07Kamel,
40:07vous, vous êtes toujours
40:08place de la Bastille ?
40:09Tout à fait.
40:10Bon, et racontez-nous
40:11ce qui se passe autour de vous.
40:13Pour le coup,
40:14c'est la manifestation parisienne
40:15qui part pareil
40:16aux alentours de 14h.
40:17Oui, mais qui n'est toujours pas parti.
40:20Écoutez,
40:20il y a énormément de monde
40:21maintenant
40:22qui rejoignent les cortèges.
40:24Je suis au tout début du cortège.
40:26Vous voyez,
40:27tout se passe convenablement.
40:29Ça ne devrait pas tarder.
40:30Et c'est calme ?
40:31Oui, oui,
40:32c'est très calme.
40:32Je crois qu'il faut,
40:33si vous me permettez,
40:35vous dire qu'il faut
40:37que nous cessions
40:38d'entendre
40:39ces moments
40:42de combat
40:45ou de choses comme ça.
40:46Vous voyez,
40:46une espèce de psychose.
40:48Elles existent,
40:49bien évidemment,
40:49mais sachez que
40:50les manifestations
40:52organisées par les syndicats
40:55en général
40:55sont assez bien structurées.
40:58Voyez-vous ?
40:59Et prendre un exemple
41:00sur celle du 10
41:01et la ramener
41:02à celle d'aujourd'hui,
41:03c'est véritablement
41:04complètement différent.
41:06Bien sûr.
41:06Ce n'est pas les mêmes personnes
41:07dans la rue.
41:08Ce n'est pas les mêmes personnes
41:09dans la rue.
41:09C'est organisé
41:10de manière différente,
41:12etc.
41:12Et il faut savoir
41:13et puis il faut qu'on se le dise
41:14que ça existe partout
41:16dans le monde
41:17lorsqu'il y a ce genre de choses.
41:18Il y a des croupuscules
41:19qui existent.
41:21Soit,
41:21il faut le prévenir,
41:22savoir le prévenir,
41:23bien évidemment.
41:24Mais au nom
41:25de l'intérêt général,
41:27il ne faut pas,
41:28à mon avis,
41:29pointer ces rassemblements.
41:30Je crois que les gens
41:31ont raison
41:32d'être dans la rue
41:33d'exprimer
41:34ce qu'ils ont à exprimer.
41:34Je vous donne la parole aussi.
41:36Non mais j'entends bien
41:37et je vous remercie.
41:37Je voudrais qu'on entende
41:40Philippe.
41:40Philippe, bonjour.
41:41Bonjour Amandine.
41:42Vous nous appelez d'où ?
41:44D'Aubagne.
41:45D'Aubagne.
41:45Et alors vous...
41:47Il fait beau.
41:47Oui, il fait beau.
41:48Mais il fait beau partout
41:48aujourd'hui.
41:50Il fait beau
41:51et chaud partout même.
41:53Vous n'êtes pas
41:54dans les manifestations,
41:55mais vous soutenez
41:56ce mouvement.
41:57Racontez-moi.
41:58Oui, je soutiens,
42:00mais c'est vrai que je ne suis pas...
42:01Bon, pour moi,
42:02ça ne sert à rien du tout
42:03de faire des grèves comme ça.
42:05Moi, je préfère plutôt
42:06pendant deux semaines,
42:08vous savez,
42:08on ne prend plus les trains,
42:10on ne va plus dans les magasins,
42:11on ne fait plus les courses,
42:12au moins pendant deux semaines,
42:13il faut que ça touche à tout.
42:15À tout,
42:15parce que ça ne sert à rien
42:16de faire les grèves.
42:18Moi, je trouve,
42:18voilà,
42:19demain,
42:20ça va revenir comme avant
42:21et puis rebelote.
42:22Et j'ai dit,
42:23il ne fallait pas voter.
42:24Et Mme Macron,
42:24cinq ans plus tard,
42:25il ne fallait pas voter pour lui.
42:27Oui, sauf que là,
42:28il a été élu.
42:30Il a été élu,
42:30oui.
42:31Bon, là,
42:31on est jusqu'à encore deux ans,
42:32jusqu'à 2017.
42:34Voilà,
42:34il nous prend pour l'imbécile.
42:36Vous aviez voté pour qui,
42:37vous, Philippe ?
42:38Eh bien,
42:39la personne qui est en face.
42:40Marine Le Pen, donc.
42:41Voilà,
42:42Marine Le Pen, oui.
42:43Ce n'est pas pour être méchant,
42:44ce n'est pas raciste du tout.
42:46C'est vraiment pour changer
42:47qu'on pense à nous,
42:49les Français.
42:50Et alors aujourd'hui,
42:51tiens,
42:52est-ce que comme Marine Le Pen,
42:53vous demandez au président
42:55de la République
42:55de dissoudre
42:56une nouvelle fois l'Assemblée ?
42:58Oui.
43:00Mais je pense qu'il ne le fera pas.
43:01Il va toujours rester sur place.
43:04Il va toujours rester sur place.
43:06Moi,
43:06le plus qu'il fallait faire,
43:08c'est, voilà,
43:08il ne faut plus l'acheter
43:09pendant deux semaines.
43:10Donc, vous,
43:10c'est bloquant tout,
43:12en fait ?
43:13Voilà,
43:13on bloque tout.
43:14Oui, oui.
43:14On ne prend plus les trains
43:15pendant deux semaines.
43:16Et bon,
43:16parce que là,
43:17maintenant,
43:18il va y avoir des casques,
43:19il va y avoir des...
43:20Voilà,
43:20j'ai respect pour la police
43:22et pour le reste.
43:23Et les officines aussi,
43:25voilà,
43:26il faut voir que moi,
43:27je suis dans la sécurité incendie
43:29et je vois qu'il y a pas mal
43:30d'officines qui ferment,
43:31qui vendent le commerce
43:32et je n'ai jamais vu ça.
43:34De pharmacie ?
43:35De pharmacie ?
43:36Oui, qui ferment.
43:36Et qui sont en grève,
43:37d'ailleurs,
43:38aujourd'hui,
43:38eux aussi.
43:39Oui,
43:40et c'est vrai que j'en vois plein
43:41dans la région PACA,
43:43il y en a plein qui ferment.
43:44Il y en a plein
43:44et pourtant,
43:45je n'ai jamais vu ça.
43:46Les restaurants aussi,
43:47maintenant,
43:47il y a plein de locaux à louer.
43:48Avant,
43:48on sautait du sud
43:49pour vite louer.
43:50Maintenant,
43:50il y a plein de locaux à louer.
43:52Tout le monde,
43:53voilà,
43:54ils sont tous dégoûtés
43:55pour prendre un local,
43:57pour reprendre un commerce.
43:58Vous travaillez
43:59dans la sécurité incendie,
44:00vous disiez ?
44:01Oui,
44:01je mets des bâtiments
44:02en sécurité,
44:03en conformité.
44:05Restez avec nous,
44:05on va accueillir l'India.
44:07Bonjour,
44:07l'India.
44:09Bonjour.
44:10Vous nous appelez d'où ?
44:12Je vous appelle
44:12De Lens.
44:14De Lens ?
44:14Très bien,
44:15vous êtes assistante
44:15d'éducation,
44:16c'est ça ?
44:17Exactement.
44:18Et vous faites grève
44:19aujourd'hui ?
44:20Oui,
44:21je fais grève,
44:22effectivement.
44:22Je fais grève,
44:24j'ai très peu fait grève,
44:26mais là,
44:26je pense que vraiment,
44:27c'est important.
44:28Moi,
44:28je m'occupe
44:29d'une classe relais.
44:30Je pense que
44:31peut-être personne
44:32ne sache de ce que c'est.
44:34Oui,
44:34j'allais vous demander
44:34de quoi il s'agit.
44:35Voilà,
44:37j'ai demandé
44:38votre question.
44:39Écoutez,
44:39la classe relais,
44:40c'est en fait
44:41une classe
44:41qui s'occupe
44:42d'élèves décrocheurs,
44:44d'élèves
44:45qui ont forcément
44:47en compétence
44:48tout ce qui est
44:50décrochage scolaire,
44:51des problèmes
44:51de comportement,
44:52etc.
44:54Et en fait,
44:55moi,
44:56j'entends
44:56depuis tout à l'heure
44:57tout le monde dit
44:58oui,
44:59mais il y a des classeurs,
45:00il y a des machins.
45:01Oui,
45:01effectivement.
45:02Mais en fait,
45:03nous,
45:03on est une classe
45:03qui sensibilise
45:05les élèves
45:06sur tout ce qui est
45:08social,
45:09sur le bien-être,
45:10sur la vie en société,
45:13sur ce qui est important,
45:14sur les lois,
45:15sur les droits,
45:15les devoirs.
45:17Et en fait,
45:17notre classe,
45:18elle est toute petite
45:19et moi,
45:20mon avis,
45:20c'est qu'elle est vouée
45:21à disparaître
45:22alors qu'elle est là
45:23depuis très longtemps
45:25et en fait,
45:27on a de moins en moins
45:28de moyens.
45:29C'est à dire que,
45:30je vous parle de ça
45:32il y a quoi,
45:32il y a deux ou trois ans
45:34au maximum,
45:35nous,
45:36on fonctionne par session,
45:38on accueille des élèves
45:39dans un collège,
45:41en petit groupe,
45:43on travaille avec eux,
45:44et vous,
45:45ce que vous réclamez
45:46aujourd'hui en faisant grève,
45:47c'est plus de moyens ?
45:49Bien sûr,
45:49c'est plus de moyens.
45:49Pas pour vous,
45:50pour l'éducation ?
45:52Bien sûr que oui,
45:53parce qu'en fait,
45:54quand j'entends parler
45:55de classeurs,
45:57en fait,
45:58nous,
45:59les élèves
45:59qu'on a dans nos classes,
46:01ce sont les futurs cathares.
46:03Donc,
46:04c'est à dire que,
46:05en fait,
46:05on nous enlève
46:06tous nos moyens,
46:07c'est une classe
46:08très importante.
46:09Merci beaucoup,
46:10Lydia,
46:11pour votre appel.
46:13Je remercie aussi
46:14Philippe,
46:14Kamel et Jean-Claude,
46:16ainsi que l'ensemble
46:16des auditeurs
46:17qui nous ont appelés
46:18aujourd'hui.
46:20Toute cette journée
46:20de mobilisation,
46:21le bilan a en tiré,
46:22les réactions...
46:23de la maison.
46:25De la maison,
46:27de l'oeuvre,
46:28jusqu'à la maison,
46:29de la maison.
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