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Le monde vit à l'aune de grandes évolutions et de grandes transformations liées à la transition énergétique, à la révolution numérique et à toutes les technologies en train de bouleverser la vie quotidienne des populations du globe. Du véhicule électrique aux énergies renouvelables, de l'Intelligence artificielle aux nouvelles mobilités, et en vue de ralentir le réchauffement climatique sans porter atteinte au développement économique et en veillant à la cohésion sociale des populations, le XXIe siècle est l'accoucheur d'un nouveau monde de progrès et de prospérité. De conflits aussi puisque les rivalités et les crises restent très présentes au sein du concert des nations. Mais sait-on que cette grande transformation de la planète est tributaire de petites choses extrêmement précieuses qui ont nom minerais et autres terres rares qui constituent l'alpha et l'oméga des bouleversements technologiques en cours. Donald Trump ne s'est pas trompé en signant un accord minier avec l'Ukraine. Et que près de 20% de ces richesses minières se situent en Afrique, dans ce continent encore colonisé économiquement par de grandes puissances prédatrices du formidable sous-sol africain en vue d'assurer leur propre transition énergétique et numérique et le développement qui va avec. Avec quelles conséquences et quel profit pour l'Afrique ?

Pour en parler Émile Malet reçoit :

- Antoine Glaser, journaliste, essayiste,
- Niagalé Bagayoko, politologue, enseignante à Sciences,
- Lancine Camara, journaliste, président de l'union internationale des journalistes africains,
- Patient Ligodi, journaliste, RFI VISIO,
- Kerfalla Yansané, ambassadeur, ancien ministre des finances et des mines de Guinée.

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Transcription
00:00Générique
00:02...
00:24Bienvenue dans ces idées qui gouvernent le monde.
00:27La prédation minière en Afrique.
00:30Le monde vit à l'aune de grandes évolutions et de grandes transformations
00:33liées à la transition énergétique, à la révolution numérique
00:37et à toutes les technologies en train de bouleverser
00:41la vie quotidienne des populations du globe.
00:43Du véhicule électrique aux énergies renouvelables,
00:47de l'intelligence artificielle aux nouvelles mobilités
00:50et en vue de ralentir le réchauffement climatique
00:53sans porter atteinte au développement économique
00:56et en veillant à la cohésion sociale des populations,
01:00le XXIe siècle est l'accoucheur d'un nouveau monde de progrès
01:04et de prospérité.
01:06Des conflits aussi, puisque les rivalités et les crises
01:09restent très présentes au sein du concert des nations.
01:13Mais sait-on que cette grande transformation de la planète
01:16est tributaire de petites choses extrêmement précieuses
01:21qui ont noms minerais et terres rares,
01:25qui constituent l'alpha et l'oméga des bouleversements technologiques en cours.
01:30Donald Trump ne s'est pas trompé en signant un accord minier avec l'Ukraine
01:35et que près de 20% de ses richesses minières se situent en Afrique,
01:41dans ce continent encore colonisé économiquement
01:43par de grandes puissances prédatrices du formidable sous-sol africain
01:49en vue d'assurer leur propre transition énergétique et numérique
01:54et le développement qui va avec.
01:56Avec quelles conséquences et quels profits pour l'Afrique ?
02:00C'est ce que nous allons voir avec mes invités que je vous présente.
02:04Antoine Glazer, vous êtes journaliste, essayiste.
02:08Niagale Bagayoko, vous êtes politologue, enseignante à Sciences Po.
02:12Lanciné Kamara, vous êtes journaliste,
02:15président de l'Union internationale des journalistes africains.
02:19Patient Ligodi, vous êtes journaliste.
02:21Nous vous avons en visioconférence.
02:23Je rappelle que vous êtes à RFI.
02:26Kerfala Yansané, vous êtes ambassadeur
02:28et ancien ministre des Finances et des Mines de Guinée.
02:33Avant de commencer notre débat,
02:35on va se rendre à l'Assemblée nationale.
02:37C'était le 18 décembre 2024
02:39au cours de la réunion de la Commission des Affaires étrangères
02:43et on va écouter Jérôme Buisson,
02:46député de l'Ain du Rassemblement national.
02:49La principale inquiétude demeure liée à l'organisation
02:52des chaînes de valeur et d'approvisionnement des minerais et métaux stratégiques.
02:56Leur structuration présente en effet des degrés de concentration géographique
03:00et capitalistique largement supérieure à celui du pétrole
03:03et ce, au bénéfice de la Chine.
03:06Prenons l'exemple des terres rares.
03:07Leur chaîne de valeur est monopolisée par la Chine
03:09qui produit actuellement 60% des terres rares du monde,
03:13détient 36% de leurs réserves
03:14et 90% des éléments de terres rares transformés.
03:18Ce qui signifie qu'elle importe des terres rares d'autres pays
03:21et les transforme sur son territoire.
03:24Cette position dominante est ancienne.
03:25Les efforts déployés par Pékin pour intégrer l'économie chinoise à la mondialisation
03:30lui ont permis d'inonder le marché d'éléments de terres rares à prix bas
03:33et de devenir ainsi son premier producteur mondial dès les années 90.
03:38Un tel scénario s'observe également dans le cas du cobalt
03:41utilisé dans des domaines stratégiques.
03:44Or, 70% de sa production provient aujourd'hui de la République démocratique du Congo
03:48et repose sur quelques entreprises seulement,
03:51toutes étrangères, dont d'importants groupes chinois.
03:53Un premier commentaire, Antoine Glazer, sur ce que vous venez d'entendre ?
03:58Oui, c'est vrai que la fait qui est redevenue totalement géostratégique,
04:04en particulier, ça va être vraiment la nouvelle guerre
04:07entre la Chine et les États-Unis pour les terres rares.
04:10Les Chinois ont décidé de ne plus exporter leurs terres rares.
04:14Vous avez des pays comme la République démocratique du Congo
04:16qui ont l'essentiel des ressources en cobalt et bauxite,
04:20mais vous avez l'uranium de la Namibie, etc.
04:22Et puis vous avez aussi des minerais dont on parle peu, comme le rhodium.
04:26Moi, j'ai des amis centrafricains, ils m'ont dit, mais les Américains,
04:29ils nous ont demandé, ils ont dit, on va vous aider auprès du FMI et de la Banque mondiale
04:34si vous ne donnez pas aux Russes et aux Chinois vos ressources de rhodium,
04:39qui est une sorte de platine, quelque chose de très, très fort.
04:42Et donc, c'est vraiment un truc stratégique.
04:44Le pétrole, depuis que les États-Unis sont redevenus les premiers producteurs du monde,
04:49ce n'est plus le pétrole en Afrique, c'est vraiment les minerais, les terres rares.
04:53La dernière visite de Joe Biden en Afrique, sa seule d'ailleurs, sur le continent africain,
04:58c'était en Angola, parce que vous avez un chemin de fer qui s'appelle le chemin de fer de Lobito,
05:03qui permet de sortir tous les minerais de la République démocratique du Congo jusqu'à l'Atlantique.
05:07C'est un truc dont on ne parlait pas il y a quelques mois, c'est fascinant.
05:11Alors justement, restons sur ce que vous venez de dire.
05:14Le sous-sol africain est riche d'une quinzaine de minerais absolument indispensables
05:19au développement économique décarboné de la planète.
05:22Cobalt, cuivre, lithium, nickel, bauxite, phosphate.
05:26À votre avis, patients ligodis, selon quelle répartition géographique
05:31commence à se répartir à l'échelle du continent africain ?
05:35Déjà, il faut, je pense, faire la différence entre ce qu'on appelle les minerais stratégiques
05:43et également ce qu'on appelle les minerais rares et les minerais critiques.
05:47Pour ce qui est des minerais stratégiques, ce sont tous ces minerais qui vont essentiellement
05:52péser pour la puissance d'un État.
05:56Et parmi ces éléments-là, vous pouvez les retrouver particulièrement en Afrique centrale,
06:02que ce soit en RDC, au Rwanda, au Burundi, en Ouganda.
06:06Vous en avez également en Zambie et en Tanzanie.
06:10Mais on a également ce qu'on appelle les minerais qui sont critiques,
06:12c'est-à-dire des minerais qui peuvent en tout cas être épuisés.
06:17On peut également en trouver, vous avez parlé tantôt, de terres rares
06:20en République démocratique du Congo.
06:22Jusqu'à il y a quelque peu, on n'en parlait pas, mais maintenant, on sait très bien
06:27qu'il existe des réserves de terres rares, particulièrement dans les deux régions d'Equivu,
06:34mais particulièrement au Burundi, on a déjà commencé un tout petit peu à travailler là-dessus.
06:39Mais aussi, vous avez tout ce qu'il y a comme un minerai critique…
06:43Mais patient, patient, pour nos téléspectateurs, vous pouvez dire
06:47quels sont les minerais stratégiques et quels sont pour vous les terres rares ?
06:53Comment vous les distinguez ?
06:54Le lithium, par exemple, le cobalt, le cuivre, le nickel ?
07:00Alors, pour parler notamment en rapport avec les cuivres,
07:04les cuivres, on les retrouve essentiellement dans la région du Katanga,
07:08où sont installées les entreprises chinoises et les entreprises comme Glencore,
07:15qui est une entreprise suisse, anglo-suisse.
07:20Ça dépend, en fait, la qualification d'un minerai comme stratégique dépend d'un État.
07:26Par exemple, pour les États-Unis, le cobalt est considéré comme un minerai stratégique.
07:33Pour le Congo, c'est qualifié comme un minerai stratégique
07:35puisque ça permet à la RDC de pouvoir se positionner sous le plan géoéconomique.
07:40Alors, les minerais critiques sont des minerais qui vont s'épuiser
07:43et on sait très bien que ça va s'épuiser.
07:45Parmi les minerais critiques, on trouve notamment les Tintal,
07:50les Troités dont on parle, qu'on retrouve dans la région du Kivu.
07:55Niagale Bagayoko, vous qui vous intéressez beaucoup aux questions stratégiques,
07:59est-ce que cette distinction entre minerais stratégiques
08:04est vraiment prise en compte par les géopoliticiens ?
08:08Oui, de manière croissante.
08:10Elle a d'ailleurs toujours été, parfois, de manière excessive.
08:15Mais en effet, comme l'a indiqué Antoine Glazer,
08:18aujourd'hui, on voit un retour de cette problématique.
08:20On n'a pas mentionné le rôle de l'or,
08:23qui n'est pas une terre rare, mais qui a minerai aussi,
08:26qui suscite aujourd'hui, non seulement de plus en plus...
08:29Une spéculation importante.
08:31De la spéculation, mais aussi un espoir de développement économique,
08:35non seulement au niveau des États,
08:38non seulement au niveau des partenaires internationaux,
08:40mais aussi au niveau des individus,
08:42puisque les pratiques d'orpaillage, à titre individuel,
08:46se développent de manière légale ou clandestine.
08:48Vous pouvez dire ce que veut dire l'orpaillage.
08:50L'orpaillage, c'est l'exploitation, justement, artisanale
08:54des filons d'or, à ciel ouvert, en fait.
08:58On le distingue de l'exploitation industrielle ou semi-industrielle.
09:03Alors, monsieur le ministre, monsieur Kerfala-Yansané,
09:07je voudrais aller plus loin avec vous.
09:10Vous avez été ministre des Finances.
09:12Ces minerais étaient rares.
09:14C'est la matrice nourricière, comme on vient de le dire,
09:18de la transition énergétique.
09:19On a besoin de ces substances pour les batteries,
09:23pour les véhicules électriques, etc.
09:27Comment se passent les transactions sur ces matériaux critiques,
09:32sur leur extraction et qui décident du prix de vente ?
09:36Merci de l'invitation et pour cette émission
09:42qui concerne un sujet très, très important.
09:44Je pense que la question qui est posée, en fait,
09:50est une question plus générale.
09:54Elle ne concerne pas seulement les minerais rares,
09:57mais elle concerne les relations sur les ressources naturelles
10:02entre l'Afrique et le monde développé.
10:05Ça a toujours été des relations, malheureusement, déséquilibrées.
10:09Et en tant qu'ancien ministre des Mines,
10:13j'ai constaté que nos pays étaient confrontés
10:16à une grave asymétrie de capacités et d'informations
10:21par rapport aux investisseurs qui viennent en Afrique,
10:25qui sont accompagnés d'ingénieurs, d'avocats, de financiers.
10:31Et lorsque les conventions sont discutées,
10:35c'est des conventions qui pèsent des volumes et des volumes.
10:38Et les annexes sont encore beaucoup plus importants
10:41et qui n'ont rien à voir avec le droit qu'on a appris
10:44sous les bancs de la faculté de droit.
10:47Donc, je pense que cette situation de déséquilibre, d'asymétrie
10:53ne concerne pas seulement ces minerais dont vous parlez,
10:57mais concerne en général toutes les ressources naturelles de l'Afrique
11:01et qui, malheureusement, aboutissent au résultat suivant ce que l'Afrique est très riche en ressources naturelles,
11:10mais elle est très pauvre économiquement et socialement.
11:13Et sur les 46 pays qu'on appelle les PMA, les pays les moins avancés,
11:18il y en a 33 qui sont en Afrique, malgré nos ressources naturelles.
11:22Et parmi ces 33, il y a des pays qui ont de graves, de grandes ressources naturelles,
11:28mais qui sont quand même parmi les PMA.
11:30C'est difficile à comprendre.
11:32Et même les pays qui ne sont pas de les PMA ont des populations
11:36qui sont à autour de 50% en dessous du seuil de pauvreté.
11:42Donc je pense que c'est ce constat-là qu'il faut quand même déjà prendre en compte,
11:49qui peut-être est le résultat d'une sorte de pacte colonial qui, depuis longtemps...
11:57– On fait le pacte colonial, ça date de 60, aujourd'hui on n'est plus...
12:01– Oui, mais disons que c'est les reflets, c'est les sequelles
12:05où l'Afrique devait produire des matières premières,
12:08les exporter et importer des produits génis au semi-finis.
12:15Donc ce schéma-là, il est là.
12:19Il y a des réactions pour modifier cette structure,
12:24mais il faut savoir que les ressources naturelles,
12:28non seulement c'est géopolitique,
12:29mais ça a été source de conflits dans beaucoup de pays africains.
12:33– On va y venir, monsieur le ministre.
12:35Lanciné Kamara, qu'est-ce que vous pensez de cette distorsion ?
12:39Un sous-sol très riche et le sol avec les populations pauvres.
12:43– Alors, d'abord, il faut corriger les inconsciences.
12:48Je prends la République démocratique du Congo.
12:52Laurent-Désiré Kavira vient en 1999,
12:55il a été reçu par Chirac,
12:57on lui a dit, vous avez un pays riche
13:02qui risque de devenir une terre de guerre,
13:04guerre économique.
13:06Alors, entourez-vous, c'est ce qu'on lui a dit,
13:09en marge de sa visite de gestionnaire,
13:13c'est une question de ressources humaines.
13:15Est-ce que les Congolais savent
13:16qu'avec ce qu'ils ont comme potentialité,
13:19que ce soit dans le pétrole,
13:21que ce soit dans les diamants,
13:23que ce soit dans le cobalt,
13:25est-ce qu'ils savent que s'ils sont organisés,
13:28s'ils ont des ressources sérieuses,
13:30c'est-à-dire des gens bien formés, équilibrés,
13:33à l'intérieur,
13:34est-ce qu'ils savent qu'ils peuvent,
13:35aujourd'hui,
13:37s'ils étaient sérieux eux-mêmes,
13:39conscients de ce qu'ils ont,
13:40est-ce qu'ils savent qu'ils auraient été respectés
13:42comme Dubaï actuellement ?
13:44On a dit ça à Laurent-Désiré Kabila.
13:47Tu viens de prendre le pouvoir,
13:49tu as chassé Mobutu,
13:50c'est tout à fait normal,
13:52qui est resté très longtemps,
13:54qui n'a pas su utiliser les ressources de son pays
13:57pour faire de la révélation démocratique du Congo
14:01un pays à la fois solide,
14:04un pays qui avance,
14:05donc il fallait le chasser.
14:06Toi, tu viens,
14:08tu te fais entourer par des prédateurs
14:09régionaux et internationaux.
14:13La mafia, c'est ça ?
14:15Quand la mafia voit
14:16que les ressources humaines
14:18des gens qui sont censés comprendre
14:22ce qui est bon pour leur population
14:23et ce qui est mauvais pour leur population,
14:25la mafia passe par ça.
14:27C'est ce qui explique
14:28que ce désordre africain,
14:30cette misère africaine,
14:32ça vient d'abord de l'inconscience
14:34de beaucoup de dirigeants africains.
14:37Mais nous allons vers
14:38beaucoup plus de communication.
14:40C'est ce qu'on a dit à Laurent-Désiré,
14:42il faut communiquer,
14:44il faut expliquer
14:45et il faut avoir ce que j'appelle
14:47des hommes et des femmes de valeur.
14:49Il ne faut pas faire du copinage politique
14:51et encore moins du copinage économique.
14:53– Oui, Antoine Glazer,
14:55notre co-frère vient de dénoncer
14:58l'inconscience des dirigeants africains.
15:02Mais est-ce qu'à côté de ça,
15:03il n'y a-t-il pas autre chose ?
15:05L'extraction est une chose,
15:07il faut transformer,
15:09raffiner les minerais.
15:10Bon, c'est des interventions
15:11qui se font hors d'Afrique.
15:13C'est-à-dire que la plus-value
15:15échappe aux Africains.
15:17– Oui, mais ça, c'est vrai
15:19pour l'ensemble des matières premières,
15:21malheureusement africaines.
15:22Le cacao, le chocolat qu'on mange,
15:25il n'est pas fait,
15:25malheureusement, sur place.
15:27Mais globalement, le problème,
15:29je pense,
15:30et ce qui est grave,
15:31c'est qu'on a,
15:32pendant toute une période,
15:33on parlait de la malédiction du pétrole.
15:35Il ne faudrait pas maintenant
15:36qu'il y ait la malédiction des mines.
15:38Alors, il y a des endroits,
15:39dont on y a galé à Bakayoko,
15:41à parler, par exemple,
15:42de l'ensemble de l'or du Sahel.
15:44Mais actuellement,
15:45la plupart des régimes sahéliens
15:47qui ont viré, d'ailleurs,
15:48l'armée française,
15:50ils vivent beaucoup.
15:51Ils ont des réserves en or importantes.
15:53C'est-à-dire,
15:54les pays,
15:54il y a énormément d'or.
15:56Et donc, c'est vrai que l'or
15:57est vraiment atteint des sommets.
16:00Et par exemple,
16:00c'est une période historique,
16:02sans or.
16:02Ils auraient vraiment du mal
16:03à fonctionner,
16:04au niveau, surtout,
16:05de la Banque centrale,
16:06des États d'Afrique de l'Ouest.
16:07Et donc,
16:07ce sont les réserves d'or.
16:09Tant que Trump s'appuie
16:10son dollar sur l'or,
16:12les autres pays aussi
16:13vivent de l'or.
16:15Mais,
16:15sur la transformation sur place,
16:17il ne faut se faire
16:18aucune illusion.
16:19Le problème,
16:20c'est le juste prix
16:21à laquelle ils vendent.
16:25Ça veut dire,
16:25le problème,
16:26c'est qu'ils ne l'exploitent pas
16:27eux-mêmes.
16:28Vous avez les prédateurs,
16:29vous avez des grands groupes
16:30qui arrivent.
16:31J'ai des amis
16:31qui me racontent
16:32en Centrafrique.
16:34Vous avez des avions.
16:35On ne sait même pas
16:35ce qui sort du pays.
16:37Vous savez qu'une poignée
16:37de diamants
16:38que vous avez dans une main,
16:39ce que je n'ai jamais eu,
16:41j'avais un copain journaliste,
16:42il était allé à Londres
16:44rencontrer les diamantaires.
16:45Il y a un type
16:45qui a pris une poignée de diamants
16:47qui dit,
16:47vous savez combien j'ai
16:48dans la main ?
16:49Les journalistes
16:50se regardaient.
16:51100 millions de dollars.
16:52Ça veut dire,
16:53vous avez,
16:53les sommes sont tellement
16:54faramineuses,
16:55parce que là,
16:56on parle bien évidemment
16:57des matières premières stratégiques.
16:59Là, on parle de Coltan,
17:01on parle de ce qu'il y a
17:02dans nos portables,
17:03mais on parle peu
17:04de l'importance
17:05pour les industries de défense.
17:07La vraie bagarre
17:07entre Américains et Chinois,
17:09c'est pour les industries
17:10de défense,
17:11pour les drones,
17:11les drones des Turcs,
17:12tout ça.
17:13C'est ça qui est extrêmement important.
17:15Et donc,
17:16pour les Africains,
17:17c'est vrai qu'il y a quand même
17:19une association,
17:20par exemple,
17:20des producteurs africains
17:22du pétrole.
17:23À ma connaissance,
17:24je n'ai jamais entendu
17:24pour l'instant parler
17:26d'association
17:26des producteurs africains
17:28des mines.
17:29C'est-à-dire,
17:29ce qui manque,
17:29c'est coordination
17:30entre l'ensemble
17:31des pays africains.
17:32Mais quant à la transformation,
17:34franchement,
17:35ça,
17:36on n'en est pas là.
17:37Il y a un vrai problème.
17:39Niagale-Bagayoko,
17:41on se rend compte
17:42que la plus-value,
17:43et c'est vrai
17:44pour beaucoup de choses,
17:45elle vient de la transformation,
17:47elle vient des technologies.
17:49Ça veut dire
17:49que l'Afrique
17:50ne se développe pas
17:51d'un point de vue technologique.
17:53Comment vous comprenez
17:54cette chose-là ?
17:55Et donc,
17:55la plus-value lui échappe.
17:57Si vous prenez les diamants,
17:58quand vous extrayez ça
18:00dans la gangue
18:01qui l'entoure,
18:03c'est pas ça
18:04qui coûte
18:04beaucoup d'argent.
18:05C'est une fois
18:06sa transformation,
18:07et ensuite,
18:08quand ça va sur le marché.
18:09Est-ce que l'Afrique
18:10ne pourrait pas
18:11accéder
18:12à ces technologies
18:13pour accéder
18:15à cette plus-value ?
18:16Alors,
18:17je pense qu'il ne faut pas
18:18mésestimer
18:19quand même
18:19non plus
18:20le caractère
18:21extrêmement complexe
18:23de la prospection,
18:26de l'exploitation
18:27et en effet
18:28de la transformation.
18:30Donc,
18:30il y a quand même
18:30ces trois étapes.
18:31Il n'y a pas uniquement
18:32la transformation
18:33des minerais.
18:35Donc,
18:35on est dans un processus
18:37extrêmement complexe
18:38sur toute la chaîne
18:39qui,
18:40effectivement,
18:41est jusqu'ici
18:42plutôt aux mains
18:44des partenaires internationaux
18:46et de quelques compagnies
18:47notamment
18:48issues d'Afrique australe.
18:50Mais ce qui est
18:50assez intéressant
18:51aujourd'hui,
18:52c'est que l'on constate
18:53un mouvement
18:53souverainiste
18:55qui cherche
18:56à reprendre
18:57le contrôle
18:58de l'exploitation
19:00de certains minerais.
19:01Vous mentionniez
19:02le Sahel.
19:04Il faut savoir
19:04qu'il y a
19:05des rapports
19:05extrêmement tendus,
19:07pour dire le moins,
19:08entre le gouvernement malien
19:10et les sociétés
19:11d'exploitation
19:11orifères
19:12australiennes
19:14et canadiennes
19:15dont certains dirigeants
19:16ont été
19:17emprisonnés.
19:18L'État malien
19:19réclame aujourd'hui
19:19des centaines
19:20de millions
19:21de dollars
19:22à ces compagnies.
19:24On a vu aussi
19:25au Niger,
19:25puisqu'on parle toujours
19:26des anciens partenaires,
19:29des partenaires
19:29dits traditionnels,
19:31mais pour ce qui concerne
19:31le pétrole,
19:32le gouvernement du Niger
19:34a expulsé
19:36il y a trois mois
19:37à peu près
19:37des membres
19:39d'une compagnie
19:39d'exploitation
19:40chinoise.
19:42En RDC aussi,
19:43on voit un mouvement
19:44qui affirme vouloir
19:46reprendre le contrôle
19:48notamment
19:48de ces exploitations.
19:51Donc,
19:52est-ce qu'ils en auront
19:52les moyens ?
19:53Je ne le sais pas,
19:54mais en tout cas,
19:55il est certain
19:56qu'il y a
19:57un arsenal
19:58notamment juridique
19:59qui est de plus en plus
20:00mobilisé par les États
20:02africains
20:02et ça me paraît
20:03relativement nouveau
20:04dans cette ampleur-là.
20:06Patien Ligaudi,
20:07je reste quand même
20:09sur une interrogation
20:11et je voudrais avoir
20:12votre avis là-dessus.
20:14Dans les contrats
20:15du commerce international,
20:18la Chine a exigé
20:20et obtenu
20:22dans les négociations
20:23des transferts
20:25de technologies.
20:27Est-ce que certains États
20:28africains
20:29peuvent exiger
20:31ces transferts
20:32de technologies
20:32et sont en mesure
20:34de les adapter
20:35pour faire eux-mêmes
20:37la transformation
20:38de ces terres rares
20:39et minerais stratégiques ?
20:43Moi,
20:44je vais d'abord
20:45revenir
20:45sur ce qui a été dit
20:47quand on regarde
20:48l'Afrique centrale.
20:50Rappelez-vous
20:50qu'entre 1884
20:52et 1885,
20:54le monde occidental
20:55se retrouvait
20:56à Berlin
20:57mais l'objectif
20:59de cette conférence
21:00de Berlin,
21:01c'était
21:02le commerce
21:03le long du fleuve Congo,
21:04donc le bassin
21:05du fleuve Congo
21:06et le bassin
21:07du Niger.
21:08Le grand problème
21:09ici,
21:10c'est que
21:10quand on regarde
21:111884-1885
21:13jusqu'à maintenant,
21:14on se rend compte
21:15que l'Afrique
21:16n'a pas encore
21:17terminé
21:18les processus
21:19de décolonisation
21:20économique
21:20et commerciale.
21:21Donc,
21:22on est toujours
21:23dans un contexte
21:24où c'est l'Occident
21:26qui imagine,
21:28qui réfléchit,
21:28qui propose
21:29et qui s'impose
21:31et qui vient,
21:33on va dire,
21:34redistribuer les cartes.
21:35Ça,
21:35c'est la première des choses.
21:36La deuxième des choses,
21:37aujourd'hui,
21:38il faut regarder,
21:38il y a trois dimensions.
21:40La première dimension,
21:41il y a les États-Unis.
21:43Deuxième dimension,
21:44il y a évidemment
21:45la Chine.
21:46Et troisième dimension,
21:48vous retrouvez
21:48des pays
21:49au niveau
21:50de puissance
21:51sous-régionale
21:52comme le Rwanda,
21:53comme l'Ouganda,
21:54entre guillemets.
21:55Est-ce qu'il y a
21:56dans ces pays-là
21:57des possibilités
21:58de transformation ?
22:00Oui.
22:00Quand vous allez,
22:01par exemple,
22:01au Rwanda,
22:02aujourd'hui,
22:02vous avez trois
22:04usines de transformation
22:06qui sont installées.
22:07Une usine,
22:08notamment,
22:08de transformation d'or,
22:10une usine
22:10de transformation
22:11d'Étentale,
22:12une autre usine
22:12de transformation
22:13d'État,
22:14donc aciterite.
22:15Quand vous allez
22:16en Ouganda,
22:18vous allez également
22:19le retrouver.
22:20Donc,
22:20on se retrouve
22:21dans une situation
22:22où les pays africains
22:24tentent de se positionner.
22:27Je prends l'exemple
22:27du Rwanda,
22:28de l'Ouganda,
22:29je peux également
22:29prendre l'exemple
22:30de la Zambie,
22:30je peux prendre l'exemple
22:31du Botswana
22:32avec le diamant,
22:33l'exemple de l'Angola
22:34ou encore l'exemple
22:35de l'Afrique du Sud.
22:37Mais le grand problème,
22:37c'est qu'au niveau
22:38de l'Afrique centrale,
22:40donc du Congo particulièrement,
22:42on se retrouve
22:43dans une situation
22:43où la souveraineté
22:45économique,
22:46commerciale et politique,
22:48génie économique,
22:48n'a toujours pas
22:49été au rendez-vous
22:51et vous avez
22:52un niveau artisanal
22:53dominé par des prédateurs,
22:56des acteurs étrangers,
22:57des Chinois,
22:58des Congolais,
22:59des Rwandais,
23:00des Ougandais.
23:01Vous avez un niveau
23:02plus élevé
23:03où vous avez
23:05de l'induction,
23:06particulièrement
23:06dans la région
23:07du Katanga
23:07où vous avez
23:08des Chinois
23:09ainsi que les Suisses
23:10et les Anglais
23:12et les Canadiens
23:13également.
23:15Mais tout ça
23:15nous pose
23:16la grande question
23:17de savoir
23:18quelles sont
23:19les possibilités
23:20pour les Africains
23:21de développer
23:22non simplement
23:22une union
23:23africaine politique,
23:26arriver à avoir
23:26une union africaine
23:27plus ou moins
23:28économique et commerciale
23:30qui permettra
23:30de pouvoir
23:31souder les pays
23:32entre eux
23:33ou les puissances
23:35locales,
23:36régionales
23:36entre elles
23:37pour que l'on puisse
23:38arriver à pouvoir
23:39proposer une alternative
23:40à un monde
23:41qui connaît
23:43une autre guerre
23:44jeu économique
23:45en Afrique.
23:46Alors,
23:47M. Kerfali Yansané,
23:50vous entendez parler
23:51de décolonisation économique.
23:54Je voudrais avoir
23:54votre avis là-dessus
23:55et en même temps
23:56vous interroger
23:58sur un point précis.
24:00Certains pays africains
24:02ont une très grande
24:05dépendance
24:06à l'un ou deux
24:07de ces minerais,
24:09ce qui les rend
24:09vulnérables
24:10sur le marché
24:12international
24:13parce qu'on a besoin
24:14d'une économie
24:15diversifiée.
24:17Est-ce que
24:18les maintenir
24:19dans ce développement
24:22unicentré,
24:23ce n'est pas
24:24les maintenir
24:24également
24:25dans un sous-développement ?
24:27Je pense que
24:28la réponse est claire.
24:31Lorsqu'on a
24:32une monoproduction,
24:33on est dépendant.
24:34On est dépendant
24:35des cours.
24:36On parlait
24:37de la malédiction
24:37de l'or noir,
24:38vous voyez bien.
24:39Malheureusement.
24:40Et ces cours
24:41ne sont pas fixés
24:42dans les pays africains.
24:44Ils sont fixés
24:44ailleurs.
24:46Lorsque les cours
24:47baissent
24:47et que vous dépendez
24:48d'un seul produit,
24:50il est évident
24:51que votre pays
24:52sera en difficulté,
24:53d'autant plus
24:54que très souvent
24:55les recettes
24:56d'exportation
24:56de certains pays,
24:58jusqu'à 80%,
24:59dépendent d'un pays.
25:00Alors si
25:01ces recettes
25:02baissent,
25:03le pays
25:03est en difficulté.
25:05Et il peut
25:05être en difficulté
25:06du fait
25:08des partenaires
25:08eux-mêmes.
25:09Lorsque
25:10dans les négociations,
25:11vous essayez
25:12d'adopter
25:13certaines positions,
25:15on peut
25:16vous mettre
25:16en difficulté.
25:17Je me souviens
25:18qu'en Guinée,
25:21à la fin
25:21des années 90,
25:23la bauxite
25:25rapportait...
25:26Vous étiez
25:27alors ministre
25:28à ce moment-là ?
25:28Non,
25:29j'étais à la Banque centrale.
25:30À la Banque centrale.
25:31À la fin
25:31des années 80,
25:32pardon,
25:34la bauxite
25:35rapportait
25:36250 millions
25:38de dollars
25:39par an
25:39à la Guinée.
25:41Il y a eu
25:42des problèmes
25:42de prix
25:43et à l'exportation
25:44qui sont fixés
25:45par les partenaires
25:46américains
25:47et anglo-saxons
25:48en général.
25:49Et finalement,
25:51les réserves
25:52qui reviennent
25:53à la Guinée
25:53ont été ramenées
25:54à 85 millions.
25:57Donc,
25:57divisé par deux.
25:58Alors,
25:59un pays
25:59qui était en train
26:00de faire
26:01ces réformes économiques
26:02était en difficulté.
26:04Donc,
26:04je pense que
26:05cette monoproduction,
26:07comme je l'ai dit
26:09tout à l'heure,
26:10c'est un peu
26:10les séquelles
26:11de la colonisation
26:12où on avait spécialisé
26:14les pays
26:14dans certaines productions,
26:17l'arachide au Sénégal,
26:19le bois au Gabon,
26:21etc.
26:22Maintenant,
26:23comment en sortir ?
26:24C'est là
26:24où on a le problème.
26:26Nos pays
26:27ne connaissent pas
26:28les quantités
26:30et la nature
26:31des réserves
26:31dont ils disposent.
26:34On n'a pas
26:34une cartographie précise
26:36géophysique
26:38dans nos réserves.
26:40Quand nous négocions
26:40avec les pays étrangers,
26:43malheureusement,
26:43c'est eux qui viennent
26:44avec leurs ingénieurs
26:45qui ont les connaissances
26:47et qui,
26:49donc,
26:49derrière
26:49les tables de négociation,
26:52savent exactement
26:53combien il y a
26:55dans telle région
26:55et nos pays,
26:56finalement,
26:57n'ont qu'à
26:58accepter plus ou moins
26:59le modèle économique
27:01et financier
27:02qui est proposé par...
27:03Donc,
27:04déjà,
27:04toute la chaîne
27:05de valeurs
27:06n'est pas du tout
27:06maîtrisée
27:07par les pays africains.
27:08Depuis la connaissance
27:10des ressources
27:11jusqu'à leur commercialisation,
27:13jusqu'à leur transformation.
27:15Comme
27:15M. Glaser a dit,
27:19il y a
27:19des pays
27:20qui ont commencé
27:21à s'intéresser
27:23à l'aspect
27:24de plus-value,
27:26à transformer.
27:28Ces temps-ci,
27:28il y a toute une liste
27:29de pays africains,
27:31dont le Ghana,
27:32dont même
27:33la RDC,
27:34qui ont décidé
27:34que désormais,
27:36les ressources
27:37ne peuvent plus
27:37être exportées
27:38comme matière première.
27:40Il faut un minimum
27:42de transformation.
27:44Ils ont même
27:44fixé des pourcentages.
27:46La Namibie l'a fait,
27:48l'Ouganda l'a fait
27:49et même le Gabon
27:50pour le bois
27:51a décidé
27:52que désormais,
27:52le bois ne peut plus
27:53être exporté
27:54comme matière première.
27:56Donc,
27:56je pense qu'il y a
27:57un certain mouvement
27:58qui se dessine
27:59et d'engoté
28:00au Nigeria
28:01à créer
28:02sa raffinerie
28:02pour justement
28:04raffiner
28:05le pétrole
28:06qui est pris
28:06dans le pays
28:07malgré l'opposition
28:08de certains
28:09hauts dirigeants
28:10du pays.
28:11Donc,
28:11je pense que c'est
28:12un processus
28:13de longue haleine,
28:15de renforcement
28:15des capacités,
28:17mais également
28:17de leadership
28:18des pays.
28:21Ce n'est pas
28:21toujours facile
28:22lorsque
28:22on est au milieu
28:24de conflits
28:25géopolitiques.
28:26parfois,
28:27il y a
28:28l'instabilité politique,
28:29parfois,
28:30il y a
28:30la corruption.
28:31Donc,
28:31tous ces éléments-là
28:32font que
28:33nos pays
28:33n'ont pas encore
28:34toutes les cartes
28:35en main.
28:35Lanzine Kamara,
28:37dans vos discussions
28:38avec les responsables
28:39africains,
28:41ils sont conscients
28:42de la nécessité
28:43de cette décolonisation
28:44économique
28:45pour se rendre
28:46souverains ?
28:48C'est tellement simple.
28:50Les pays asiatiques,
28:51qu'est-ce qu'ils ont fait ?
28:53Vous avez,
28:54par exemple,
28:54des pays
28:56qui ont été
28:57colonisés
28:57par la France,
28:59une fois que
28:59ces pays
29:00ont acquis
29:00leur indépendance,
29:02ils ont mis
29:03ce qu'on appelle
29:04la formation
29:05des cadres
29:06dans toutes
29:07les spécialités
29:08en avant.
29:09Ils les ont formés.
29:10C'est ce qui permet
29:11aux pays asiatiques
29:13d'avancer.
29:14Or,
29:15les Africains
29:16assis sur des mines
29:17d'or,
29:18des mines de diamants
29:18et des pils de pétrole,
29:20au lieu de former
29:21des cadres valables,
29:23ils s'endorment
29:23dans la corruption,
29:25dans la facilité.
29:26Et c'est ça
29:27qui est très grave.
29:29Le problème africain,
29:30c'est d'abord
29:30des ressources.
29:32Si on avait
29:33autant de chanteurs
29:34que d'ingénieurs,
29:37on n'en serait pas là.
29:38Si on avait
29:38autant d'agronomes,
29:41autant de spécialistes
29:42de mines
29:42que de chanteurs,
29:44on n'en serait pas là.
29:45Nous,
29:45nous sommes nous-mêmes
29:46mis ce que j'appelle
29:47la corde au coup.
29:49La facilité,
29:50le refus
29:51de former
29:52des cadres valables
29:53qui savent
29:53lire un dossier,
29:55pourquoi les Chinois
29:56viennent tout prendre
29:56en République démocratique
29:58du Congo ?
29:59Parce qu'ils savent
29:59qu'ils ont affaire
30:00à des ignards,
30:01des gens qui ne comprennent pas.
30:02– Oui, mais le constat,
30:03vous le faites.
30:04– Le constat,
30:05je le fais
30:05et maintenant,
30:06je dis qu'il faut en sortir.
30:07Pour en sortir,
30:08c'est ce que font
30:10actuellement
30:11les dirigeants
30:13sénégalais.
30:13nous,
30:14quand on donne
30:15le trophée
30:15à Ousmane Sonko,
30:18ce n'est pas pour dormir,
30:20c'est pour dire
30:20que vos aînés
30:23qui ont été
30:24plus ou moins
30:26manipulés,
30:27parce que manipulables,
30:29vous ne devez pas
30:30faire la même chose,
30:31former des cadres
30:32sénégalais,
30:33transformer.
30:34Et puis là,
30:34je salue d'ailleurs
30:35le réveil ivoirien,
30:37puisque maintenant,
30:38en Côte d'Ivoire,
30:38vous avez des usines
30:40de transformation
30:41du cacao
30:41dans certaines villes.
30:42C'est comme ça
30:43qu'il faut faire.
30:44Il ne faut pas dire
30:45je suis assis
30:46sur des mines d'or,
30:47ce n'est pas suffisant.
30:48Si les matières premières
30:50que vous avez,
30:50vous ne savez même pas
30:51ce que ça peut vous apporter,
30:53mais c'est que vous êtes
30:54un nul.
30:55Et malheureusement,
30:56on n'a que des nuls
30:57en Afrique.
30:58Je le dis,
30:59non, non, non,
30:59je l'assume.
31:01Il n'y a eu
31:01que des chefs d'État,
31:03il y a eu
31:03quelques rares
31:04chefs d'État éclairés
31:05qui ne se sont jamais
31:07laissés manipuler,
31:09mais il y en a
31:10beaucoup
31:10qui ont eu peur
31:11parce qu'ils
31:12ne voulaient pas
31:12qu'on les fasse sauter
31:14de leur fauteuil présidentiel.
31:16Quand bien même
31:17le peuple
31:17pataugeait
31:19dans la misère,
31:20je sais que
31:21ce n'est pas facile.
31:22Maintenant,
31:22tout devient possible.
31:24De nos horreurs,
31:25nous allons tirer
31:26des leçons sérieuses.
31:27Et c'est pourquoi
31:28ce type de débat
31:30a un sens.
31:31Ce n'est pas du tout
31:32de ressasser
31:33le passé,
31:35c'est de faire l'avenir.
31:36Et c'est pourquoi
31:36je suis là.
31:37Avec une glazère,
31:38bien sûr.
31:39ni à galer.
31:40Vous ne semblez pas
31:41tout à fait d'accord
31:42avec ça ?
31:43Qu'il y ait
31:44énormément
31:46de pratiques
31:47de corruption
31:48dans le domaine
31:49de l'exploitation,
31:50je pense que
31:50personne ne peut
31:51le nier.
31:52Non, mais sur le fait
31:53qu'il n'y a pas
31:55une action véritable
31:59pour décoloniser
32:00ces mentalités
32:01et que ça se situe
32:03au niveau politique ?
32:04Alors moi,
32:04je pense qu'il y a
32:05des différences
32:06entre les pays.
32:08Je ne pense pas
32:09qu'on puisse considérer
32:10là, encore une fois,
32:12l'Afrique
32:12comme un continent,
32:14comme un pays-continent
32:15où tous les procédés,
32:19toutes les lois,
32:20tous les héritages
32:22seraient les mêmes.
32:24Non, vous parliez
32:25du Sénégal.
32:27Il y a effectivement
32:28un projet aujourd'hui
32:30politique
32:31de renationalisation
32:33des ressources,
32:34des industries.
32:36Après,
32:36est-ce que
32:37les moyens
32:38dont on a besoin
32:40seront à la mesure
32:43des dispositions
32:45légales adoptées ?
32:48Ça, je ne saurais pas
32:49le dire, mais je ne pense pas
32:50qu'on puisse considérer
32:52aujourd'hui
32:52qu'il n'y a
32:54que des dirigeants
32:55corrompus
32:56partout
32:57dans chaque administration
33:00ou à la tête
33:01de chaque État.
33:02Je pense que la situation
33:03est quand même
33:04un peu plus nuancée,
33:06même si,
33:07bien entendu,
33:07on sait très bien
33:08que le poste
33:09de ministre des Mines,
33:10avec tout le respect
33:11que je vous dois,
33:12est toujours
33:13un poste
33:13extrêmement exposé
33:14à des tentatives
33:18de collusion,
33:20de malversation,
33:22de sollicitation,
33:23etc.
33:24Ça, c'est bien sûr
33:25indéniable.
33:25Je vous laisse répondre
33:26sur ce point.
33:27Oui, je pense que,
33:29pour rebondir
33:31sur ce que madame a dit,
33:33un de mes amis
33:34d'une grande institution
33:36financière française
33:37m'a dit un jour,
33:38lorsque j'ai quitté
33:39le ministère des Mines,
33:40il m'a dit,
33:41ah,
33:41tu étais dans l'œil
33:43du cyclone.
33:43Oui, bien, voilà.
33:45Absolument.
33:46C'est dans l'œil
33:46du cyclone,
33:47pour dire que
33:48c'est là où
33:50convergent
33:52toutes les rivalités
33:53entre
33:54les grandes puissances,
33:57les grandes compagnies
33:59internationales,
34:00parce que j'avais
34:01affaire aux Chinois,
34:02j'avais affaire aux Australiens,
34:03j'avais affaire aux Anglais.
34:05Bon, cela dit,
34:07pour rebondir
34:08sur ce que madame a dit
34:09encore,
34:10je pense qu'il y a
34:11un processus
34:12qui est engagé.
34:13Et ce processus,
34:14il est long,
34:16parce que je l'ai dit,
34:17au départ,
34:18on n'a pas la connaissance
34:19des réserves
34:20que nous avons.
34:21Et nous n'avons pas
34:22la capacité
34:23de négociation.
34:24Nous avons offert
34:25à des armées
34:26d'avocats,
34:27d'ingénieurs et autres.
34:28Vous l'avez dit, oui.
34:29Il faut que nous formions
34:31nos cadres.
34:35Il faut aussi,
34:36également,
34:36qu'il y ait
34:38une sorte
34:39d'accord
34:41dans le pays
34:41pour savoir
34:42dans quelle direction
34:43on va.
34:44Il y a un début
34:45avec
34:46l'ITI,
34:48c'est-à-dire que
34:49c'est une sorte
34:51d'ONG
34:52qui a créé
34:53la transparence
34:54dans les industries
34:55extractives,
34:56déclarer ce que vous payez,
34:58mais en fait,
34:59il faut aussi ajouter,
35:00déclarer ce que vous recevez.
35:02Et les ONG
35:03sont très à cheval
35:05sur, justement,
35:06la transparence
35:07dans les relations
35:08entre les États
35:09et les compagnies.
35:11Et je pense
35:13que ce processus-là,
35:14il va s'accélérer
35:15parce que
35:16la justice civile,
35:18les ONG,
35:18les jeunes
35:19sont impatients.
35:21Ils savent
35:21ce qui se passe ailleurs.
35:22Ils savent plus ou moins
35:23ce que le pays reçoit
35:24et ils connaissent
35:25les conditions
35:25dans lesquelles ils vivent.
35:26Donc, je pense
35:27qu'on est impatients,
35:29mais le processus,
35:30il est réversible.
35:31Merci,
35:31Monsieur le Ministre.
35:32Alors, on va se rendre
35:32à l'Assemblée nationale,
35:34cette fois pour écouter
35:35Agnès Pannier-Runacher
35:37qui est ministre
35:38de la Transition écologique.
35:40C'était récemment,
35:41le 25 mars 2025.
35:44Ce pacte vert européen,
35:46ce n'est pas
35:47un simple exercice théorique.
35:49Il représente
35:49la contribution concrète
35:50de l'Union européenne
35:52à la mise en œuvre
35:53de l'accord de Paris.
35:54Ce pacte se décline
35:55au travers d'une stratégie
35:56d'ensemble cohérente
35:58et qui couvre
36:00tous les secteurs.
36:03C'est l'un des succès
36:04de la présidence française
36:06de l'Union européenne
36:06de 2022,
36:07ce pacte vert.
36:09Et c'est l'un des atouts
36:10de notre continent
36:11pour mener
36:11une guerre économique
36:13qui va se jouer
36:14autour de la transition écologique.
36:15Et je vais m'arrêter ici
36:16un instant.
36:18La transition écologique,
36:19c'est un enjeu
36:20de souveraineté,
36:22c'est un enjeu
36:22d'indépendance.
36:24Monsieur le ministre
36:24l'a dit,
36:25nous sommes dépendants
36:26sur les énergies fossiles
36:27à 99%.
36:28Nous le sommes également
36:29sur les métaux critiques
36:3299,7%.
36:34C'est encore pire
36:35que les énergies fossiles.
36:38Et cela nous invite
36:40à produire des énergies
36:41décarbonées
36:42sur notre territoire
36:43et nous y arriverons
36:44à recycler
36:45les métaux critiques
36:47sur notre territoire
36:48et nous pouvons
36:49y parvenir.
36:50Encore faut-il
36:51avoir un cadre
36:52et des incitations
36:55pour les entreprises
36:56et des règles du jeu
36:57qui soient cohérentes.
36:59Et au fond,
36:59c'est ce que ce pacte vert
37:01a voulu faire.
37:02Bon, Antoine Glazer,
37:03vous venez d'écouter
37:04Madame Pannier-Runacher,
37:05les relations,
37:07ce que veut la France
37:08et l'Europe
37:09avec ce pacte vert.
37:12Mais je voudrais
37:13vous interroger
37:14sur un sujet capital,
37:16à savoir la Chine
37:18qui est très implantée
37:20dans le négoce africain
37:22déminerait la Russie
37:24également.
37:25À votre avis,
37:26ces deux puissances,
37:28en captant les richesses
37:30du sous-sol africain,
37:32qu'est-ce qu'elles cherchent
37:33en échange ?
37:34Elles cherchent,
37:35elles cherchent
37:35leurs profits.
37:37Mais le problème,
37:38ce n'est pas toujours
37:38de dire...
37:39Mais qu'est-ce qu'elles donnent
37:39en échange ?
37:40Oui, mais ce n'est pas toujours
37:41de dire la Chine
37:42et la Russie.
37:42Le problème, ce sont les...
37:43Oui, non, on va parler
37:44des autres.
37:45Mais qu'est-ce qu'elles cherchent ?
37:46Eh bien, elles cherchent
37:47simplement que dans le...
37:48Actuellement, on l'a dit
37:49au début d'émission,
37:50dans la géostratégie mondiale.
37:52Elles cherchent des terres rares.
37:53Encore une fois,
37:54quand le président Biden,
37:56il va regarder,
37:57il va en Angola
37:57pour la première fois...
37:58On vous a écouté là-dessus.
38:00Mais sur la Chine
38:01et la Russie.
38:01Eh bien, la Chine
38:02et la Russie,
38:02parce que dans le grand jeu,
38:04dans le grand échiquier mondial,
38:06à partir du moment
38:06où ces terres rares
38:07représentent vraiment
38:08l'enjeu de demain,
38:10parce qu'encore une fois,
38:10il ne faut pas oublier,
38:11on parle toujours
38:12du diamant, de ça,
38:13mais c'est la défense,
38:14c'est vraiment la guerre.
38:16Et donc, à partir
38:16de ce moment-là,
38:18ces grandes entreprises
38:20et ces grandes entreprises,
38:21ce sont des affrontements
38:23majeurs pour elles.
38:25Je veux dire,
38:25entre la Chine...
38:26Regardez, là,
38:27on est en train de parler
38:28toujours de la Russie,
38:29de l'Ukraine,
38:30mais le problème...
38:32Les Etats-Unis,
38:32vous interrogez
38:33les Américains sur l'Afrique.
38:35Les Américains sur l'Afrique,
38:36ils n'en ont rien à foutre
38:37de la Russie.
38:38C'est notre problème.
38:39Eux, ce sont les Chinois
38:40qui les intéressent.
38:40Antoine, je vous pose la question.
38:42Bien sûr,
38:44ces puissances
38:44cherchent leurs intérêts économiques,
38:47mais qu'est-ce qu'elles donnent
38:48en échange ?
38:49Est-ce qu'elles développent
38:50l'Afrique ?
38:51Non, bien sûr,
38:52mais non,
38:52mais leur problème,
38:54c'est pas...
38:54C'est...
38:55L'Afrique doit être développée
38:56par les Africains.
38:58L'Afrique doit être développée
38:59par les Africains.
39:00Mais si...
39:01N'attendez pas.
39:02Regardez comment nous,
39:03les Français,
39:03on s'est fait virer
39:04de l'ensemble des pays sahéliens
39:06et d'un certain nombre de pays.
39:07C'est l'Afrique,
39:08aux Africains,
39:09c'est à eux de se développer.
39:10Oui, mais d'accord,
39:11mais la transaction,
39:12si la plus-value économique
39:14va à la Chine et à la Russie,
39:16que font la Chine et la Russie
39:18pour le développement ?
39:19Mais même s'il ne faut rien,
39:21et d'ailleurs,
39:22ils sont en train
39:22de fermer le robinet,
39:23en tout cas,
39:24en particulier du côté
39:25des Américains,
39:26le vrai problème,
39:28c'est l'Afrique,
39:28des Africains.
39:29C'est à eux
39:30de poser leurs conditions.
39:31Vous n'allez pas demander
39:32aux anciens pays,
39:34en particulier,
39:34même si eux
39:35n'étaient pas des pays coloniaux,
39:38vous n'allez pas leur demander
39:39de développer à votre place.
39:40C'est à vous.
39:41Il y a un problème,
39:41on n'a pas parlé,
39:42par exemple,
39:42de l'intégration régionale.
39:44Vous avez des très petits pays
39:45qui ne peuvent pas tout seuls
39:46résister à des puissances
39:47comme la Chine et les États-Unis
39:49et si l'Union africaine
39:51avait plus de puissance,
39:52avait créé...
39:53Vous imaginez
39:54si l'ensemble des pays
39:55miniers d'Afrique
39:56se réunissaient demain
39:58à tous les chefs d'État
39:59et décidaient ensemble
40:00ce qu'ils allaient poser
40:02comme...
40:03par rapport aux grandes puissances,
40:05qu'ils allaient faire
40:06vraiment une vraie stratégie
40:08par rapport aux grandes puissances,
40:09on serait quand même
40:10dans un autre schéma
40:12de discussion.
40:13Mais là, simplement,
40:14ils ne travaillent pas assez
40:16et il n'y a pas suffisamment
40:17d'intégration régionale
40:19pour des pays miniers.
40:20Souvent, on voit
40:20entre la RDC et le Rwanda,
40:22ils ont plutôt tendance
40:23à se battre entre eux.
40:24Mais je veux dire,
40:25les grands pays diamantaires,
40:26les grands pays d'uranium
40:27comme le Niger,
40:28la Namibie, etc.,
40:29c'est à eux.
40:30Vous avez le BRRGM,
40:32le Bureau de recherche
40:33géologique et minière,
40:35qui sont en train
40:35de proposer à la RDC
40:36enfin une école des mines
40:38en Afrique.
40:38Il n'y a pas d'école des mines
40:39en RDC.
40:40Il n'y a pas une école des mines
40:42en République démocratique
40:43du Congo.
40:44Permettez-moi de revenir
40:45sur la Chine et la Russie,
40:48Niagale Bagayoko.
40:50Qu'est-ce que donnent ces pays
40:51en échange
40:52de ces transactions commerciales
40:55qui leur profitent ?
40:56C'est une question précise.
40:58Est-ce qu'elles assurent
40:59la sécurité ?
40:59Alors d'abord, moi j'avoue...
41:00Non, mais ne revenons pas
41:01sur le sujet général.
41:02Je vais répondre à votre question.
41:04Mais justement,
41:05je ne pense pas, là encore,
41:06qu'on puisse faire de généralité.
41:07Je ne pense pas
41:07que l'investissement de la Russie
41:09dans l'exploitation minière
41:11en Afrique soit comparable
41:12à celle de la Chine.
41:13Donc déjà, c'est très important.
41:15La Russie, elle, par exemple,
41:17en République centrafricaine,
41:18elle est extrêmement impliquée
41:20dans l'exploitation minière.
41:23Et c'est dans le cadre
41:24d'un contrat très clair
41:25qui se fait en échange
41:27de la sécurité apportée,
41:29notamment par le biais
41:30de ces compagnies
41:32de sécurité privées.
41:35anciennement Wagner.
41:36Anciennement Wagner.
41:38Encore en partie Wagner
41:39et pour certains pans
41:41l'Africa Corpse,
41:45mais qui n'est quand même
41:46pas encore totalement présent
41:48en RCA ni au Mali,
41:50d'ailleurs,
41:50comparé à d'autres pays.
41:52Donc voilà,
41:52un pacte en matière
41:54de sécurité
41:55en ce qui concerne
41:56la RCA.
41:57Au Mali,
41:58ça n'est pas aussi clair
41:59que la Russie soit impliquée
42:01dans l'exploitation minière
42:03ni dans beaucoup de pays
42:05par ailleurs.
42:06Pour ce qui concerne la Chine,
42:07on vous répondra
42:08que le contrat se fait
42:09par rapport à la construction
42:10d'infrastructures
42:12dans le cadre,
42:14en effet,
42:15de concessions
42:16sur lesquelles
42:17la Chine attend
42:18un retour
42:19sur investissement
42:21à travers son investissement
42:22minière.
42:22mais on vous dira
42:23que les programmes
42:27de développement
42:28qui étaient assortis
42:30de la présence économique
42:33des partenaires traditionnels
42:35que j'appellerais transatlantiques
42:37pour résumer les choses
42:38étaient également
42:40des investissements
42:41qui revenaient avant tout
42:43aux États
42:44qui menaient ces politiques
42:46de par l'expertise mobilisée,
42:49de par les projets déployés.
42:51Donc attention
42:52sur le continent africain,
42:53cette idée selon laquelle
42:54il y a des puissances
42:56qui font du développement
42:59de manière totalement bénévole
43:02ou charitable
43:03et d'autres
43:04qui l'exploitent
43:05de manière cynique,
43:07elle est très remise en question.
43:09Non,
43:10tout le monde cherche
43:11à défendre son intérêt
43:13ou attention,
43:13ses valeurs.
43:14Parce que la Russie
43:15cherche aussi,
43:16tout comme la Chine,
43:17à promouvoir ses valeurs,
43:19des valeurs autoritaires aussi
43:21ou pour la Chine,
43:22par exemple,
43:22elle cherche la reconnaissance
43:23de Taïwan.
43:24On a compris ça.
43:25Patience Ligaudi.
43:26La non-reconnaissance,
43:28pardon,
43:28de Taïwan.
43:28Patience,
43:28je voudrais,
43:29Patience,
43:30vous êtes avec nous,
43:31je voudrais avoir votre avis,
43:33vous savez,
43:34dans les relations commerciales,
43:36internationales,
43:37il y a des intérêts égoïstes
43:38et réciproques.
43:40Mais est-ce qu'on peut dire
43:41que ça s'est fait
43:42selon le procédé
43:43win-win,
43:44gagnant-gagnant ?
43:45Ah non,
43:47non,
43:47non,
43:47non,
43:47non,
43:47non,
43:48ce n'est pas dans un procédé
43:49gagnant-gagnant.
43:50On se retrouve,
43:50par exemple,
43:51pour l'Afrique centrale,
43:53on l'a dit,
43:53les États-Unis ont mobilisé
43:556 milliards de dollars
43:56pour développer
43:58les corridors
43:58de l'hobito.
43:59Les corridors de l'hobito,
44:01c'est ces corridors
44:02qui vont prendre,
44:04notamment,
44:04des produits miniers
44:05de la RDC
44:06de la Zambie
44:08pour les faire transiter
44:09via l'Angola
44:10jusqu'aux États-Unis.
44:13En contrepartie,
44:13qu'est-ce que les États-Unis
44:14proposent ?
44:15Les États-Unis
44:15donnent cette infrastructure-là
44:18maintenant aux États
44:20comme la RDC
44:21de pouvoir développer
44:23un écosystème
44:24autour de ces corridors-là
44:26pour développer
44:26une économie interne
44:28mais aussi
44:28une intégration
44:30sous-régionale
44:30qui partirait
44:31de la Tanzanie
44:32jusqu'à l'Angola.
44:34Deuxième chose,
44:34quand on regarde également
44:35ce que fait la Chine
44:36en RDC,
44:38on avait ce qu'on appelait
44:39les contrats du siècle
44:41qui avaient été négociés
44:42entre Joseph Kabila
44:43et la Chine.
44:44On a très bien vu
44:45que c'était une collaboration
44:47qui permettait,
44:48notamment,
44:49on vous donne
44:49des infrastructures,
44:50mais vous,
44:51vous prenez
44:52les produits miniers
44:53et on signe des contrats
44:54qui étaient considérés
44:55comme des contrats léonins.
44:57Pourquoi léonins ?
44:57Parce que même à la fin,
44:59l'année passée,
45:00on a vu que la RDC
45:01a renégocié
45:02avec la Chine
45:03ces contrats
45:04qui permettent
45:05notamment
45:06de sortir d'allées
45:07des 3 milliards
45:08d'investissements
45:09sur les infrastructures
45:11à plus de 7 milliards
45:14de dollars
45:14pour les infrastructures.
45:15Encore,
45:16il faut considérer
45:17que ça,
45:18c'est négocié,
45:19mais malheureusement,
45:20côté Congo,
45:21on n'a pas toujours,
45:22on va dire,
45:22cette traçabilité,
45:24cette lutte contre
45:25la corruption
45:25qui permet réellement
45:27de voir
45:28ces infrastructures
45:29sortir des terres.
45:31Troisième chose,
45:31on peut qualifier
45:32également ce que fait
45:33les États-Unis
45:34aujourd'hui.
45:35Les États-Unis
45:36avec la proposition
45:38faite,
45:39d'abord,
45:39les Congos
45:40qui demandaient
45:40aux États-Unis
45:41d'intervenir,
45:43on vous donne
45:43les produits miniers
45:44du Kivu
45:46et vous nous apportez
45:47la sécurité.
45:48Les États-Unis
45:48disent non,
45:49nous ce que nous
45:50vous proposons,
45:50c'est que nous allons
45:51vous proposer
45:52trois contrats,
45:53enfin,
45:54trois conventions.
45:55La première convention,
45:57ce serait,
45:58vous signer des accords
45:59de paix
45:59entre la RDC
46:00et le Rwanda,
46:01évidemment,
46:02nous allons les piloter.
46:04Deuxième convention,
46:05nous allons signer
46:06entre la RDC
46:06et les États-Unis,
46:08nous allons faire en sorte
46:09que les entreprises
46:10américaines
46:11viennent investir
46:12au Kivu,
46:14mais nous vous demandons
46:16de pouvoir garantir
46:17tout ce qu'il y a
46:18comme sécurité juridique,
46:20sécurité fiscale
46:21et consorts.
46:23Au niveau du Rwanda,
46:24c'est beaucoup plus facile
46:25puisque là,
46:25vous avez un État
46:27qui est beaucoup plus développé
46:29sur la sécurité juridique,
46:30sur la sécurité fiscale
46:32qui a déjà un pas
46:33dans la transformation
46:35et on voit
46:36qu'il y a trois semaines
46:38que les États-Unis
46:39ont signé un MOU
46:40avec les Rwandas
46:42pour toute la chaîne
46:44de valeurs
46:44liée au Tental,
46:45par exemple.
46:46Donc,
46:46on se retrouve
46:47dans un premier temps
46:49avec des pays
46:51comme le Congo
46:52qui ont des besoins,
46:53besoins en termes
46:54d'infrastructure,
46:55besoins en termes
46:56de sécurité,
46:57besoins en termes
46:58notamment
46:59d'intégration
46:59sous-régionale
47:00et vous avez
47:01des propositions
47:02qui sont faites
47:02et les États-Unis
47:03qui vous proposent
47:04d'amener leurs entreprises
47:06pour construire des routes,
47:07pour construire
47:08notamment des barrages
47:09hydroélectriques,
47:10mais vous avez
47:11les Chinois
47:11qui proposent également
47:12tout ce qu'il y a
47:13comme...
47:14C'est sûr.
47:14– Merci,
47:15patient.
47:15Alors,
47:16Kerfala Yansani,
47:17centropisme européen,
47:19on abordait la Chine,
47:21on abordait la Russie.
47:22– Je peux quand même
47:23dire un mot
47:23sur la Chine quand même ?
47:24– Oui,
47:25je vais vous laisser dire un mot,
47:26mais je voudrais
47:27que vous abordiez aussi
47:28les compagnies occidentales
47:30et dire un mot
47:31de la France
47:31qui est faiblement représentée
47:33en dehors,
47:35je pense,
47:35d'Eramet
47:36qui a une petite position.
47:39– Déjà sur la Chine,
47:41je pense d'abord
47:42à la Russie
47:42et à l'accession
47:45de notre pays
47:45à l'indépendance
47:46de la Guinée,
47:47on avait très peu
47:49d'infrastructures,
47:52d'équipements,
47:53donc il y a eu
47:54des accords
47:54de troc
47:55entre la Russie
47:57et la Guinée,
47:58c'est-à-dire que la Guinée
47:59exportait
48:00de la bauxite,
48:02brute,
48:03bien sûr,
48:04et la Russie
48:05envoyait en Guinée
48:06des équipements
48:07de tous genres,
48:09y compris la construction
48:10d'édifices publics
48:11ou de stades.
48:12Donc ça,
48:13c'était le cas de figure
48:14de la Russie.
48:16Bon,
48:16les accords de troc
48:17ont été plus ou moins
48:18arrêtés
48:19dans les années 90
48:20avec le programme
48:21d'agissement structurel.
48:23Pour la Chine,
48:23je pense que la Chine
48:24vient à un moment
48:25où l'Afrique
48:26a besoin d'infrastructures.
48:29Moi,
48:29je me suis retrouvé
48:30au Congo
48:30en 2009,
48:31justement,
48:32il y avait ce débat
48:33sur les accords
48:35entre la Chine
48:36et la RDC
48:38où il y avait
48:40infrastructures
48:41contre mines.
48:44Il est évident
48:45que nos pays
48:45ont besoin
48:46d'infrastructures.
48:47Je me souviens
48:48qu'en RDC,
48:49en 2005,
48:512006,
48:53il n'y avait pas
48:53de route
48:54entre les grandes villes
48:55de ce pays.
48:57J'ai été dans une mission
48:58avec la Banque mondiale
48:59et l'Union européenne.
49:01Il fallait prendre l'avion
49:02pour rouler
49:03les différentes villes.
49:04Donc,
49:04ce pays a besoin
49:05d'infrastructures.
49:06Ils ont passé
49:06ces accords
49:08avec la Chine.
49:09Le seul problème,
49:10c'est le problème
49:11de transparence.
49:13La transparence
49:14au niveau
49:14des réserves
49:16minières concernées
49:17et la transparence
49:19au niveau
49:19des infrastructures.
49:21Parce qu'il n'y a pas
49:21de bureau de contrôle
49:22pour savoir
49:23exactement
49:24le montant,
49:25la quantité
49:25et la qualité
49:26des infrastructures.
49:28Et au niveau
49:28des miniers,
49:30les réserves
49:31sont mises
49:31à disposition
49:32de la Chine
49:32et donc la Chine
49:33en faisait
49:35ce qu'elle voulait.
49:36Maintenant,
49:36je pense qu'à l'époque,
49:38on parlait
49:38de révisitation
49:40des conventions.
49:41En fait,
49:41c'est la renouvelation
49:42des conventions.
49:43La Guinée elle-même
49:44est passée par là
49:45où on s'est rendu compte
49:47que les conventions
49:48étaient déséquilibrées.
49:50On a essayé
49:50de renégocier
49:51mais malheureusement,
49:53avec les clauses
49:53de stabilisation,
49:54même les institutions
49:55internationales
49:56ont dit
49:57on ne s'en mêle pas.
49:58C'est vos engagements
50:00avec vos partenaires.
50:02Maintenant,
50:02pourquoi les pays
50:03européens,
50:04pourquoi la France,
50:06le BRGM,
50:07finalement,
50:08je pense,
50:09il s'est plus ou moins
50:10retiré.
50:12De temps en temps,
50:13il intervient
50:14pour des études
50:14ou comme vous avez dit
50:16pour la création
50:17d'une école
50:19de mines.
50:21Est-ce que c'est
50:22un manque d'intérêt ?
50:23Je constate malheureusement
50:24que beaucoup
50:25d'entreprises européennes,
50:26les banques
50:27et autres,
50:28se retirent de l'Afrique.
50:29Et les banques,
50:31quand même,
50:32c'est l'élément
50:33qui accompagne
50:34les investisseurs.
50:35Donc,
50:35si les banques
50:36ne sont pas là,
50:36comment voulez-vous
50:37que les compagnies
50:37minières européennes
50:39puissent suivre ?
50:40Et puis,
50:40j'ai comme l'impression
50:41que l'Afrique
50:43ne représente plus
50:44beaucoup d'intérêt
50:45pour certains pays
50:46européens
50:47parce que
50:48le mode,
50:49le modèle économique
50:51a changé.
50:53C'était le pacte colonial.
50:54Ce pacte ne peut plus jouer
50:55donc,
50:56dans ces conditions,
50:57on se retire.
50:57Merci Antoine.
50:59Juste un mot,
51:00mais un seul,
51:01si vous pouvez,
51:02concernant la France.
51:04Bon,
51:04il y a le manganèse
51:05avec Eramet,
51:07il y avait Orano
51:07avec l'uranium,
51:09mais ça n'a pas l'air
51:10de bien tourner.
51:11sur la France.
51:12Le problème,
51:14vous avez fait déjà
51:16une émission
51:16sur la France-Afrique,
51:18c'était un système
51:18intégré,
51:19la France-Afrique,
51:20et malheureusement,
51:21le BRGM
51:21qui faisait partie
51:22de ce système intégré
51:23s'est retiré.
51:24Bon,
51:24là,
51:25ils vont faire une école
51:25en RDC,
51:26mais c'est un scandale
51:27parce que c'est un vrai scandale,
51:28le BRGM,
51:29ils avaient tous les permis
51:31de tous les pays,
51:32ils connaissaient
51:32le sous-sol africain
51:34mieux que n'importe
51:35quelle institution.
51:36Et malheureusement,
51:37avec ce retrait,
51:38ce système intégré
51:39qui s'effondrait,
51:40le BRGM a disparu.
51:42Et la France,
51:42maintenant,
51:43là,
51:44Orano,
51:44qui était au Niger,
51:45qui se font virer
51:46en ce moment du Niger,
51:47ils se font virer,
51:48à mon avis,
51:48ça va être les Chinois,
51:49il y a les Iraniens
51:50qui s'intéressent également.
51:50Orano et l'uranium,
51:51c'est terminé au Niger.
51:53Orano, Areva,
51:53c'était le Niger,
51:55Imurare,
51:56la plus grande mine d'Afrique,
51:58et là,
51:58ils sont en train
51:59d'aller surtout
52:00en Namibie
52:02où ils ont encore
52:03une mine d'uranium,
52:04mais la France
52:05n'existe plus
52:05dans le domaine
52:06des mines en Afrique.
52:07Oui,
52:09on a parlé beaucoup
52:11de l'exploitation
52:12par la Chine,
52:13Russie,
52:14Etats-Unis,
52:15Europe,
52:16mais on n'a pas parlé
52:16du Moyen-Orient
52:17parce qu'il y a aussi
52:19un rôle
52:20de plus en plus croissant
52:22des Émirats,
52:24notamment dans
52:25l'exploitation
52:25de ressources
52:26comme l'or
52:27qui sont liées
52:28à des conflits sanglants
52:29et il y a notamment
52:31des mises en accusation
52:33des Émirats Arabes Unis
52:34de par leur implication
52:35dans le trafic d'or
52:37depuis le Soudan.
52:38Merci,
52:38Nia Gallet.
52:38Alors on va terminer
52:40avec vous,
52:42Lanciné Kamara.
52:44À votre avis,
52:45ce qui se passe
52:45actuellement
52:46dans le conflit
52:47du Kivu,
52:48est-ce que c'est lié
52:49à des transactions
52:51minières ?
52:52Totalement.
52:52En deux minutes,
52:53parce qu'on a terminé
52:54notre émission.
52:55un,
52:56je tiens à expliquer
53:00qu'il ne faut pas
53:01confondre la Russie-Afrique
53:03avec la France-Afrique,
53:04c'est la même chose
53:05et que par conséquent,
53:07il faut que les Africains
53:09s'organisent.
53:11Je dis que la balle
53:12est dans le camp
53:13des Africains eux-mêmes.
53:14Aussi longtemps
53:15qu'ils n'auront pas eu
53:16le sens de s'organiser
53:18et d'avoir ce que j'appelle
53:19des gens qui pensent
53:21avec leur propre tête
53:22au lieu de se tromper
53:23avec celles des autres,
53:25nous n'irons nulle part.
53:26Il l'a dit tout à l'heure
53:27dans le Moyen-Orient.
53:28Les pays aujourd'hui,
53:30tels que Dubaï
53:31et autres là,
53:32voilà des gens
53:33malgré les conflits
53:34qui ont des ressources
53:35pour répondre
53:36d'une façon ou d'une autre
53:37à la technologie.
53:39Et il faut mettre
53:40l'accent là-dessus.
53:41Le transfert de technologie,
53:43il faut dire ça
53:43à nos frères
53:44de la République démocratique
53:45du Congo,
53:46il faut que le transfert
53:47de technologie
53:48devienne une réalité.
53:50Que les Chinois
53:50ne passent pas
53:51par votre
53:51côté enfant
53:53pour venir vous piquer
53:55toutes vos matières premières
53:56avec des contrats mafieux.
53:58Les Chinois,
53:58ils ne sont pas mieux
53:59que les Français.
54:00Les Français ont fait ça
54:01très longtemps
54:02et c'est pourquoi
54:03ils sont rejetés.
54:04Si les Chinois,
54:05aujourd'hui,
54:06en République démocratique
54:06du Congo,
54:07ne se font pas
54:08ce que j'appelle
54:09la transparence,
54:11le cellule d'efficacité,
54:12ils seront aussi rejetés
54:14que les Français
54:15ont été
54:15dans certains pays africains.
54:16Par contre,
54:18il faut tout faire
54:19en sorte
54:19qu'on puisse se retrouver
54:21français,
54:22européen,
54:23il n'est pas encore ça.
54:25Si vous voulez
54:25qu'on parte du bon pied,
54:27le moment est venu
54:28face à Trump
54:29et face naturellement à Poutine.
54:31– On vous a entendu,
54:32donc le réveil de l'Afrique,
54:33comme vous le dites,
54:34passe aussi
54:34par l'accès aux technologies.
54:37Écoutez,
54:37cette émission
54:38va se ponctuer,
54:40il nous resterait peu de temps,
54:41mais quand même
54:42quelques mots
54:43sur une bibliographie.
54:44Antoine Glazer,
54:46vous avez publié,
54:47vous venez de publier
54:48« Sombre lagune ».
54:50Pourquoi est-elle sombre,
54:51cette lagune ?
54:52– Parce qu'il y a
54:53un certain nombre,
54:54il y a eu un climat,
54:55c'est un pays
54:55qui a connu
54:56une guerre civile
54:58et il y a un climat,
54:59actuellement d'ailleurs,
55:01qui n'est pas très très sain
55:02et « sombre lagune »,
55:03c'est d'une fiction.
55:04C'est vrai que ça m'a permis,
55:06d'abord,
55:06je vais dire que c'est très difficile,
55:07je veux dire,
55:08aux journalistes
55:08de faire une fiction,
55:09j'ai eu beaucoup de difficultés.
55:11Je faisais avant
55:12uniquement des livres d'enquête.
55:13On croit toujours
55:13qu'on a une imagination débordante,
55:16mais pour aborder
55:16un certain nombre
55:17de sujets de criminalité,
55:19ce n'était pas facile
55:19de le faire en réel
55:22et donc j'ai préféré
55:23en investigation
55:24et donc c'est une fiction.
55:25« Sombre lagune »,
55:26c'est toute une histoire.
55:27– Elle est située où,
55:28cette lagune ?
55:29– C'est la lagune d'Abidjan,
55:31bien sûr.
55:31Je vois tellement
55:33la lagune d'Abidjan,
55:34je pense toujours
55:35qu'en a qu'une en a pris.
55:36C'est la lagune d'Abidjan.
55:38– Merci.
55:39Alors,
55:39patient Ligaudi,
55:40vous avez publié
55:41cadre légal des médias
55:43en RDC,
55:44c'est pour dénoncer quoi ?
55:48– Ah non,
55:48ce n'est pas toujours
55:49pour dénoncer.
55:50– Alors,
55:50c'est pour encenser ?
55:52– Non,
55:53pas du tout.
55:54C'est un document
55:56pour permettre
55:57aux journalistes
55:58de connaître
55:58ce qu'il y a à connaître
56:00parce qu'en RDC,
56:01il y a une nouvelle loi
56:03sur l'accès,
56:04une nouvelle loi
56:05sur l'exercice
56:06de la liberté
56:06de la presse
56:07qui est très peu connue
56:09et des journalistes
56:10et des publics.
56:11Et donc,
56:11le travail à faire,
56:12c'était de recenser
56:14les grands changements,
56:15notamment en termes
56:16de protection
56:17des journalistes,
56:18de protection
56:18des sources,
56:19d'accès aux sources
56:21et pour également
56:23essayer de promouvoir,
56:25on va dire,
56:25voici ce qu'il y a,
56:26voici les dangers,
56:27voici également
56:28des éléments
56:29qu'il va falloir connaître
56:30pour être conscient
56:32des défis
56:33qu'il nous reste à rélever.
56:35Donc,
56:35c'est un document
56:35à la disposition
56:36d'abord des journalistes,
56:38ensuite des publics
56:39pour évaluer
56:41cette nouvelle loi
56:42sur l'exercice
56:43de la liberté
56:43de la presse
56:44et aussi donner des pistes
56:46pour améliorer
56:47ces cadres légaux.
56:48– Merci,
56:49chers confrères.
56:50On conclut cette émission
56:51sur cette liberté
56:53d'expression
56:54et d'information
56:55que font les journalistes.
56:57Alors,
56:57il me reste,
56:58madame,
56:59messieurs,
57:00à vous remercier
57:00pour avoir porté
57:02quelques éclairages
57:03sur un sujet
57:03très important,
57:05l'exploitation minière
57:06en Afrique.
57:07Merci à l'équipe
57:08de LCP
57:08d'avoir permis
57:10sa réalisation
57:11et je vous dis
57:11à bientôt.
57:12– Sous-titrage Société Radio-Canada
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57:20Sous-titrage Société Radio-Canada

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