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  • il y a 2 jours
David Rodriguez, fondateur de Ray Studios, était l'invité de Laure Closier dans French Tech, ce mercredi 24 décembre. Il est revenu sur son réseau de centres spécialisés dans le détatouage au laser à visée médicale, sur sa levée de 10 millions d'euros pour financer son développement et renforcer sa position sur le marché européen, ainsi que sur sa volonté de standardiser et optimiser les protocoles de détatouage, dans Good Morning Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:008h22 sur BFM Business et sur RMC Live. Dans la French Tech aujourd'hui, notre invité c'est David Rodriguez.
00:05Bonjour, vous êtes le fondateur de Ray Studio, un centre de détatouage au laser.
00:10Alors au vu du nombre de gens qui sont tatoués aujourd'hui, et certainement ceux qui ont l'envie de se détatouer,
00:14on voit que vous avez flairé le bon filon. Vous avez un centre de détatouage, un seul.
00:20Comment ça fonctionne ? Quand on dit au laser, c'est une technologie j'imagine assez complexe.
00:26Comment ça marche ?
00:27Oui, on n'a pas un seul centre de détatouage, c'est un réseau de centres de détatouage.
00:31On en a 20 actuellement à travers l'Europe. On en avait un en 2022 quand on a démarré.
00:36Et maintenant, 4 ans plus tard, on en a 20. Et donc France, Espagne, Belgique.
00:40Ça ressemble à des cliniques ?
00:42C'est ça, on appelle ça des studios. Mais effectivement, il y a des salles de traitement.
00:46Donc il y en a deux par centre. Et ce sont des médecins qui pratiquent.
00:51En France, la réglementation fait que de toute façon, seuls les médecins peuvent pratiquer cet acte,
00:54l'acte de détatouage au laser. Et puis dans d'autres pays, comme l'Espagne,
00:58où ce n'est pas forcément, d'un point de vue réglementaire, une obligation,
01:00malgré tout, on a choisi d'envoyer uniquement avec des médecins.
01:03Parce qu'effectivement, c'est un acte complexe et on parle de santé. Donc c'est important.
01:07Alors quand vous dites que c'est un acte complexe, on envoie quoi pour enlever l'image ?
01:11En synthèse, pour ceux qui ne connaissent pas du tout le détatouage au laser,
01:14ce qu'on fait, en fait, c'est qu'on fait des séances.
01:17Donc tout d'abord, on fait une visite médicale et donc on a une consultation pour s'assurer
01:21qu'il n'y a pas de contre-indications, etc.
01:23Et ensuite, lorsqu'on décide de démarrer le traitement, en fait, c'est des séances de laser.
01:26Donc le laser, c'est une technologie chez nous, en tout cas, qui s'appelle Pico Seconde
01:30et qui est une technologie assez récente, qui a vraiment amélioré les résultats qu'on peut obtenir,
01:34qui aujourd'hui sont vraiment excellents.
01:35Et donc, le médecin va faire une séance de laser et donc il va fragmenter les particules d'encre dans le corps,
01:42en fait, en particules plus fines, qui ensuite vont être éliminées par le système lymphatique.
01:47Et donc, ça nécessite de revenir tous les deux mois environ pour faire en moyenne, on va dire, 8-9 séances.
01:53Mais bon, ça fluctue beaucoup d'un patient à l'autre.
01:55Et donc, ça veut dire que c'est un processus qui dure au total autour de deux ans en moyenne.
01:59Alors, j'imagine que vous avez une population grandissante de gens qui veulent enlever les tatouages dont ils ne veulent plus.
02:04C'est quoi votre clientèle en termes d'âge, en termes de catégories socio-professionnelles ?
02:10Oui, tout à fait.
02:11Alors oui, il y a de plus en plus de gens, effectivement, parce qu'il y a de plus en plus de tatoués.
02:13Il y a de plus en plus de tatoués.
02:15C'est ça.
02:15Et à peu près un quart d'entre eux regrettent au moins un de leur tatouage.
02:19Donc, effectivement, c'est un marché grandissant.
02:21Et en termes de typologie, c'est à peu près 60% de femmes, 40% d'hommes.
02:27Et en termes de tranche d'âge, l'âge moyen, c'est 32 ans.
02:31Et après, c'est toute catégorie socio-professionnelle.
02:34Ça fonctionne vraiment ?
02:35C'est-à-dire qu'à la fin, vous n'avez plus rien ou ça se voit, vous avez des cicatrices ?
02:38Il faut retatouer.
02:39Ce n'était pas le cas il y a encore quelques années.
02:40Mais effectivement, avec les technologies qu'on utilise, nous, aujourd'hui, qui ont beaucoup évolué,
02:44le fait que ce soit des médecins uniquement qui pratiquent,
02:47et avec une méthodologie médicale qu'on a mise en place et qui est propriétaire,
02:51aujourd'hui, on a des résultats exceptionnels, effectivement, dans la plupart des cas,
02:54dans la très grande majorité des cas.
02:55Il y a quelques exceptions qui sont, en fait, certaines encres, certaines couleurs, en fait,
02:59qui partent moins bien.
03:00Donc, on n'aura effectivement pas un résultat parfait dans ces cas-là.
03:03Mais dans la très grande majorité des cas, aujourd'hui, par exemple, sur la couleur noire,
03:07qui est 85% des cas qu'on voit chez nous, ça part complètement.
03:11On enlève moins bien les encres de couleurs ?
03:13Je suis désolé, je ne suis pas spécialiste.
03:15Sur des couleurs pastels, notamment, et sur certains...
03:18Ça, ça s'enlève moins bien ?
03:20Voilà, ça part un peu moins bien, ça prend plus de temps pour certaines.
03:22On peut arriver au même résultat, mais en faisant plus de séances.
03:25Et pour certaines, et selon les phototypes,
03:27donc c'est vraiment pour ça que je vous le dis, c'est complexe,
03:29et c'est pourquoi c'est une activité médicale sur des phototypes élevés,
03:32donc des gens qui ont des peaux plus sombres.
03:33Et pour certaines couleurs, par exemple, si on a un phototype 6,
03:36qui est le plus élevé, avec un rouge, ça, on sait qu'on ne va pas pouvoir le faire.
03:39Il ne faut pas faire ça.
03:40C'est des cas...
03:41À la fin, il ne faut pas faire ça.
03:42C'est un métier technique, et vous investissez beaucoup dans l'innovation.
03:45Vous travaillez avec l'intelligence artificielle, vous faites quoi ?
03:47Oui, tout à fait.
03:49On a lancé cette année, on fait beaucoup d'innovation,
03:52parce qu'effectivement, en tant que spécialiste,
03:53on fait 100% de détatouages et rien d'autre.
03:54On est les seuls, on a un cas assez unique.
03:56Ça, plus le fait que ce soit médical, dans le monde, on est les seuls.
03:59Vous n'avez pas de concurrents dans le monde ?
04:01Alors si, il y a beaucoup de gens qui font du détatouage.
04:03Mais pas médicalisés comme chez vous ?
04:05Pas médicalisés, et pas en tant que spécialiste qui se dédie à ça à 100%.
04:09C'est-à-dire que c'est un marché qui existe...
04:10Avec une activité comme une autre.
04:12Voilà, et pour beaucoup, en fait, c'est un soin parmi d'autres qui sont proposés,
04:16notamment dans le domaine de la médecine esthétique,
04:17alors que nous, on est vraiment centrés dessus.
04:19Et effectivement, comme vous le disiez, sur la partie innovation,
04:21et sur l'IA notamment, moi j'ai un bagage, je viens du monde de la tech,
04:25j'ai monté d'autres startups avant,
04:26et l'équipe de Réstudio aujourd'hui est essentiellement composée de personnes
04:29qui ont ce bagage aussi.
04:31Et donc, on a développé des solutions.
04:33Donc, pour ce qui est de l'IA, c'est un bon exemple, en fait,
04:35de ce qui se fait aujourd'hui dans la santé,
04:37sur toutes les verticales, et comment on exploite ce nouvel outil,
04:40à bon escient, en le mettant dans les mains des médecins, en l'occurrence,
04:43et comment, en fait, on utilise les LLM,
04:45on fait ce qu'on appelle des custom GPT,
04:48donc on utilise le LLM d'OpenAI,
04:51et on y plug, en fait,
04:53on y ajoute nos bases de connaissances propres,
04:56qui sont le résultat de l'intelligence collective
04:58de tous les médecins avec lesquels on travaille,
05:00et des 60 000 traitements qu'on a pu faire les 4 dernières années,
05:04pour en fait leur mettre à disposition des outils
05:06qui leur donnent des réponses instantanées,
05:07quand ils ont un doute.
05:09Je vous donne un exemple.
05:10Donc c'est une aide au travail, quoi, pour vos médecins ?
05:13Une aide au diagnostic pour le médecin.
05:13Donc le médecin est celui qui pose le diagnostic,
05:15quand il voit un patient face à lui,
05:17c'est lui qui va lui poser les questions
05:18pour savoir si, par exemple, il prend un traitement photosensibilisant,
05:22ce qui peut être une contre-indication.
05:25C'est lui qui va identifier le phototype, etc.
05:27Mais avec toutes ces informations-là,
05:28on peut se retrouver dans des cas qu'on appelle des Hedge Cases,
05:30des cas un peu particuliers,
05:32qui sont au chemin de différentes...
05:34Et là, il est aidé par l'IA dans ces cas-là ?
05:36Et là, en posant cette question à l'IA,
05:37parce que c'est un cas qu'on a déjà eu avec un patient,
05:39peut-être à Malaga, il y a six mois,
05:41le médecin à Lille va pouvoir poser une question
05:44et avec cette expérience-là,
05:46qui fure dans notre base de connaissances,
05:48avoir la réponse instantanée.
05:49Donc c'est un outil hyper puissant pour eux.
05:51Vos médecins que vous avez chez vous,
05:52ils ne font que ça toute la journée
05:54ou ils viennent faire ça en plus une journée par-ci,
05:57une journée par-là ?
05:58Non, pour les médecins, c'est une activité complémentaire.
06:00Donc ce sont des médecins généralistes
06:02qui, souvent, ont une activité de cabinet de ville,
06:06ils sont généralistes,
06:07ils peuvent avoir d'autres activités par ailleurs.
06:09Chez nous, ils viennent généralement un, deux ou trois jours,
06:11mais ce n'est pas leur activité principale.
06:13Merci beaucoup d'être venu ce matin.
06:14David Rodriguez pour nous parler de Réstudio.
06:16Merci beaucoup d'avoir regardé cette vidéo.
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