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  • il y a 1 semaine
Cécile Tharaud, directrice générale de Polytechnique Ventures, était l'invitée de Laure Closier dans French Tech, ce mercredi 19 novembre. Elle est revenue sur le fonds d'investissement early-stage de Polytechnique, dans Good Morning Business. Retrouvez l'émission du lundi au vendredi et réécoutez la en podcast.

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Transcription
00:008h24 sur BFM Business et sur AMC Live. Ce matin, focus sur le fonds d'investissement en liste de Polytechnique.
00:05Notre invitée, c'est Cécile Taro. Bonjour, vous êtes la directrice générale de Polytechnique Venture.
00:10Vous avez levé 21 millions d'euros fin octobre pour un deuxième véhicule, pour investir notamment dans la deep tech, mais aussi la défense.
00:17Un fonds dans lequel ni Anthony ni moi ne pouvons investir parce que nous n'avons pas fait Polytechnique.
00:21C'est intelligent.
00:21Et non, il s'adresse aux alumnis de l'Ix. Ils sont 30 000 qui peuvent investir et vous financez des gens qui ont aussi fait Polytechnique.
00:29Aujourd'hui, combien d'entreprises financées ?
00:33Aujourd'hui, avec le premier fonds, on a financé 18 startups et le deuxième fonds est lancé.
00:38On espère qu'il lèvera aussi 30 à 40 millions comme le premier qui avait levé 36 millions.
00:43Et le deuxième fonds a déjà investi dans 4 startups.
00:46Des startups, on voit sur ce plateau, la French Tech et Polytechnique, désormais c'est la même team.
00:52Exactement, ça marche main dans la main.
00:54Donc, des startups deep tech en priorité puisque l'école est dédiée au développement des technologies.
01:00Les élèves sont là pour ça.
01:02Et donc, on a investi dans tout type de secteur, depuis le nucléaire jusqu'à la robotique,
01:06en passant par évidemment beaucoup d'intelligence artificielle et par exemple de la medtech.
01:11Jimmy, Neolith, Galam Robotics par exemple.
01:14Mistral, Billface, Nabla, Photorum.
01:17Il faut dire que toutes les grandes boîtes tech, une grande partie des grandes boîtes,
01:21c'est vrai qu'il y a au moins un polytechnicien à la tête de l'entreprise.
01:25Mais alors, moi la question que je me posais en tant qu'investisseur,
01:27c'est pourquoi est-ce que vous réservez ça aux alumniers ?
01:30En général, quand on veut lever des fonds, on essaye d'avoir...
01:33De ratisser large.
01:33Oui, de ratisser le plus large possible.
01:35On aimerait bien tous pouvoir investir dans les entreprises incubées par Polytechnique.
01:39C'est quoi l'idée derrière tout ça ?
01:40Est-ce qu'il y a aussi le risque d'avoir une sorte de vision d'un entre-soi ou d'une caste ?
01:44Pourquoi est-ce que vous avez fait ce choix ?
01:45Bien sûr, on nous le reproche parfois.
01:49Alors déjà, il faut savoir qu'on ne prétend pas que c'est le modèle parfait de fonds.
01:52C'est juste un modèle alternatif qui complète l'ensemble des fonds de capital risque
01:58auxquels ont accès les start-up.
01:59Première chose, soyons humbles, on est juste complémentaires.
02:03Sur quoi ça repose ?
02:03Ça repose sur la loyauté des anciens envers ce que les Américains appellent leur allemam à terre.
02:08C'est un modèle effectivement anglo-saxon.
02:10Toutes les grandes universités américaines ont fondé leur fonds dit « alumni »
02:14sur le principe que les anciens sont contents de rendre à l'école,
02:18ce qu'on appelle le « give back » en anglais,
02:20et sont aussi contents d'avoir accès à des start-up
02:24qui sont dans les domaines finalement qui les passionnent
02:26et pour lesquels ils ont une réelle conviction
02:29que ces start-up font partie des solutions, on va dire, pour le monde de demain.
02:34Mais alors comment vous levez des fonds auprès de ces alumni ?
02:38On leur raconte notre histoire et on essaye de savoir quelles sont les motivations des uns et des autres.
02:44Un alumni, ça peut être content d'investir pour transmettre son expérience,
02:48simplement pour rendre à l'école, pour accompagner des jeunes entrepreneurs.
02:52Il y a beaucoup de motivation et chacun investit selon sa propre motivation.
02:57c'est aussi une façon d'avoir accès de façon très proche et très bienveillante
03:03à un deal flow de petites entreprises très innovantes.
03:08À quoi séduit cette transformation profonde de l'école polytechnique ?
03:11C'est vrai qu'historiquement, depuis Napoléon, c'est servir les grands corps de l'État.
03:15Maintenant, on est plus…
03:16On a les chiffres EDF, après dans la banque et maintenant dans la tech.
03:18C'est ce que j'allais dire, exactement, c'est ça.
03:21Alors, comment est-ce qu'on explique ça ?
03:22Est-ce que c'est une compréhension du monde économique qui est,
03:25voilà, il faut qu'on conçoive les géants de demain en France
03:28et on est les mieux placés pour le faire, finalement ?
03:30C'est ça l'idée ?
03:31J'ai peut-être deux parties de réponses.
03:32La première, c'est que l'innovation fait partie des missions de l'école.
03:36Alors, depuis toujours et de manière très renforcée,
03:39innovation et entrepreneuriat,
03:40c'est deux dimensions qui ont été très renforcées dans les années 2015.
03:45Et l'autre partie, c'est que pour la patrie, les sciences et la gloire,
03:49la patrie, c'est aussi une industrie.
03:51La devise de polytechnique.
03:51Et c'est de plus en plus répondre aux défis de la transition
03:54ou des transitions climatiques, environnementales, énergétiques, etc.
03:58Et donc, ça coule dans notre sang.
03:59Et pour la patrie, il y a le côté souveraineté numérique.
04:03Travailler aujourd'hui sur des sujets de cybersécurité,
04:06de cloud souverain, ça fait aussi partie de cet enjeu-là.
04:08On voit en ce moment, évidemment, avec la transformation du monde actuel,
04:11beaucoup de start-up qui se mettent à la défense
04:13puisqu'on a l'arsenal de technologies
04:15qui sont disponibles pour ces secteurs souverains.
04:19Merci beaucoup, Cécile Tarot, d'être venue ce matin
04:21dans la matinale de l'économie,
04:22directrice générale de Polytechnique Venture.
04:26Il y en a aussi qui font de la politique.
04:26Paul Midy, il a fait Polytechnique également.
04:31C'est pour ça qu'il défend un peu les French Tech
04:32et les entrepreneurs qui n'étaient pas très pro-tax Zuckmann.
04:36C'est une des explications.
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