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  • il y a 10 minutes
Ce samedi 13 décembre, Gilles Raveaud, maître de conférence à l'Institut d'Études Européennes de Paris-8 Saint-Denis ; Léonidas Kalogeropoulos, PDG de Médiation et Arguments ; Christian Chavagneux, éditorialiste à Alternatives Économiques ; Jean-Marc Daniel, professeur émérite à l'ESCP, Thierry Pech, directeur général de Terra Nova et Frédéric Simottel, éditorialiste à BFM Businesss, dans l'émission La librairie de l'éco présentée par Emmanuel Lechypre. La librairie de l'éco est à voir ou écouter le samedi sur BFM Business.

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Transcription
00:00BFM Business, la librairie de l'écho, Emmanuel Lechypre.
00:09Bienvenue dans la librairie de l'écho, l'émission de BFM Business qui vous offre chaque semaine le meilleur de la littérature économique.
00:15Alors évidemment, pas d'émission sur les livres sans auteur, ils seront nos invités dans la première partie de l'émission.
00:22Et ce ne sont pas des inconnus, vous allez voir.
00:23Vous retrouverez ensuite nos critiques attitrées Jean-Marc Daniel, Christian Chavagneux pour leurs coups de cœur et leurs coups de gueule.
00:30Et puis nos batteries d'études de chiffres toutes plus passionnantes les unes que les autres.
00:37N'oubliez pas évidemment tous nos comptes sur les réseaux sociaux, X, Facebook, LinkedIn, Youtube, la librairie de l'écho pour retrouver les références précises des livres dont on parle dans l'émission.
00:50Tout de suite, place aux auteurs.
00:53Ils ont tous les deux des propositions originales et audacieuses pour résoudre les problèmes récurrents de la France et des Français.
01:03Pouvoir d'achat, services publics, innovation, ça passe par plus d'États pour vous, Gilles Raveau.
01:10Gilles, vous êtes maître de conférences à Paris 8, vous avez enseigné à Harvard et vous publiez « Inflation ».
01:15La grande arnaque, c'est aux éditions les échappées.
01:17Et puis pour lui, la solution à nos problèmes, c'est plus d'entreprises, plus d'entrepreneurs, plus d'entrepreneuriat.
01:25Bonjour, Léonidas Calogéro-Poulos.
01:27Bonjour.
01:27Il a l'air en colère, attention, ça va ferrailler avec Gilles Raveau.
01:33Vous êtes fondateur et dirigeant du cabinet de lobbying Médiation et Arguments et vous publiez « Les entrepreneurs au cœur de la République » aux éditions Déviation.
01:42Oui, donc vous les connaissez bien, nos invités, vous n'êtes pas dans les experts à l'émission de laquelle ils sont familiers.
01:47Ils sont à la librairie de l'écho parce qu'ils ont écrit des livres.
01:51On commence avec vous, Gilles Raveau, avec « Inflation », donc la grande arnaque.
01:56Pourquoi vous parlez de « grande arnaque » quand vous parlez de l'inflation ?
02:01Parce que j'ai eu ce moment qui a choqué la profession des économistes.
02:04Nous sommes en juin 2023 et le FMI poste un communiqué nous disant
02:09« La principale source de l'inflation en Europe ces deux dernières années, ce sont les bénéfices croissants des entreprises. »
02:19D'accord.
02:19Impossible. Dans une économie ultra concurrentielle comme la nôtre, impossible que les marges augmentent et c'est pourtant ce qui s'est passé.
02:26Et donc le point de départ du livre, c'est comment est-ce possible ?
02:30Pourquoi est-ce que le pouvoir de marché de certaines entreprises leur a permis de gagner de l'argent au moment où le niveau de vie de la population baissait ?
02:38Donc, mettons-nous d'accord sur cette bouffée de hausse des prix qu'on a connue entre 2022 et 2023.
02:46Oui.
02:46Vous dites que ça n'a rien à voir avec de l'inflation au sens académique du terme.
02:51Eh bien justement, c'est le problème.
02:53C'est que, comme vous savez, je suis passionné par l'enseignement de ma discipline.
02:56Et je cite le cas de Christine Lagarde qui est auditionnée au Parlement européen.
03:00Elle nous dit « Ah oui, oui, en fait, c'est vrai que les profits, on ne les regarde pas nous à la BCE. »
03:04En gros, on n'a pas de stats sur les profits parce qu'on sait qu'à l'équilibre, les profits sont nuls, concurrence pure et parfaite.
03:09Par contre, les salaires, on les regarde à la troisième virgule, tous les chiffres sur les salaires parce qu'on sait que les salaires, ça crée de l'inflation depuis les années 70 et tout.
03:18Et bim, encore le FMI en octobre 2022 qui nous dit « Il n'y a pas de spirale prix-salaire. »
03:23Et encore plus dingue, il nous dit « Il n'y en a jamais eu. »
03:26Mais alors, reconstituez-nous quand même la chronologie des événements.
03:30Qu'est-ce qui s'est passé à partir de ce phénomène déclencheur qu'est quand même la guerre en Ukraine ?
03:37À partir de là, qu'est-ce qui se passe ?
03:40Le tout premier, c'est le Covid en fait.
03:41Et la politique zéro Covid, la Chine se ferme d'une façon absolument dingue.
03:45On a des villes de millions d'habitants qui sont complètement fermées.
03:47La Chine, c'est l'atelier du monde, c'est l'usine du monde.
03:50Et donc, on a des problèmes d'approvisionnement, notamment dans l'automobile avec des pièces qui manquent.
03:54Voilà, perturbation des circuits de production.
03:56Voilà, perturbation des circuits de production.
03:57Et là, il se passe un truc très intéressant pour le chercheur que je suis.
04:00C'est que, pour la première fois depuis des années, les fournisseurs de pièces automobiles,
04:05comme ils ont vraiment une forme de rareté classique,
04:07l'offre et la demande, se disent « je peux augmenter mes prix de vente »
04:10et les constructeurs qui se battent pour avoir mes pièces vont les accepter.
04:14Et les constructeurs acceptent ces hausses de coûts
04:16parce qu'ils savent qu'ils vont pouvoir les répercuter.
04:18Et pour la première fois depuis des années,
04:19les constructeurs européens, automobiles, français, allemands,
04:22augmentent leur prix de vente parce qu'encore une fois…
04:25Ils sont quand même en compétition, tous ces constructeurs automobiles.
04:28Comment vous expliquez qu'ils aient pu tous aussi facilement, finalement,
04:35répercuter ce qui était quand même une augmentation de leurs coûts,
04:38aussi facilement dans leur prix de vente ?
04:40Alors là, je cite les travaux d'Isabella Weber.
04:43C'est qu'elle dit à ce moment-là, c'est la panique.
04:44Il y a une espèce de brouillère mentale qui nous saisit tous.
04:46On ne connaît plus les prix.
04:48Les prix changent dans tous les sens.
04:49Il y a un phénomène de rattrapage pour les entreprises
04:51parce qu'effectivement, elles subissent la concurrence chinoise depuis des années.
04:54Donc, leurs marges se sont carrément effritées.
04:56Donc là, il y a une espèce de truc d'opportunisme.
04:58Et puis de dire, je n'ai jamais augmenté mes prix avant.
05:01Et puisque je le fais, j'y vais franco.
05:03Tout le monde le fait.
05:04Et puis, il y a un autre aspect, c'est la concentration de l'économie.
05:06C'est qu'on sait que l'économie mondiale, en fait,
05:08c'est un résultat classique aussi depuis Adam Smith.
05:10Plus le marché est grand, plus les entreprises sont grandes.
05:13Et donc, en fait, derrière les marques individuelles,
05:14il y a des grands groupes,
05:15ce qu'on retrouve aussi encore plus fort dans l'industrie agroalimentaire.
05:18Et donc, ça permet à ces groupes d'augmenter leurs marges.
05:21Alors, justement, si on s'arrête à l'inflation des produits alimentaires,
05:26qu'on a retrouvés jusque dans les rayons des grandes surfaces,
05:29à qui la faute ?
05:30Vous vous mettez ça plutôt sur le dos de l'industrie agroalimentaire.
05:34Clairement.
05:35Oui, mais sauf que, est-ce que la distribution ne s'en tire pas quand même
05:38à bon compte dans votre analyse ?
05:40Parce qu'elle n'est pas irréprochable, la distribution.
05:43Non, mais comme je sais que mes amis, tout le monde croit
05:46que Carrefour, Leclerc fait des marges de dingue,
05:49mais j'aimerais rappeler que non, ils ont des marges qui sont très très faibles.
05:51Par contre, ils ont des volumes énormes, ce qui permet de dégager des profits.
05:55Et là, je cite les travaux de l'autorité de la concurrence
05:57qui montrent qu'il y a une augmentation des marges la plus forte.
06:00Elle l'est chez les industriels de l'agroalimentaire.
06:02Et à ce moment-là, qui même, à ce moment, les prix d'achat
06:04auprès des producteurs, des éleveurs baissent.
06:07Je cite l'exemple de Lactalis dans le lait,
06:09un premier groupe mondial du lait et du fromage.
06:11J'ai donc une de mes propositions.
06:13Je reprends, je cite le grand économiste et philosophe Emmanuel Macron
06:17qui, en février 2024, avait dit au Salon de l'agriculture
06:20« Il faut mettre un prix plancher pour les agriculteurs. »
06:23Et je reprends cette proposition à mon compte.
06:25Alors, passons de l'inflation au pouvoir d'achat.
06:29Parce qu'il y a quand même une énigme.
06:31L'énigme, c'est que quand on regarde les données macro,
06:34on est quand même globalement, année après année,
06:38sur une augmentation du pouvoir d'achat.
06:40Ce qui n'est pas conforme à la perception des Français,
06:44qu'on ne peut pas considérer comme forcément des abrutis finis,
06:48et qui sentent qu'il y a une pression sur leur pouvoir d'achat.
06:52Donc, comment d'un côté, on peut dire, le pouvoir d'achat augmente ?
06:56Et comment de l'autre, on peut dire, le niveau de vie des Français diminue ?
07:00Il y a trois explications.
07:01La première, c'est qu'il y a des gens qui sont dans le service public,
07:03dont le niveau de vie baisse,
07:05puisque leurs salaires ne sont pas indexés sur l'inflation.
07:07C'est une petite partie, mais c'est quand même 5 millions de gens
07:09qui travaillent en France.
07:10Et donc, au cours de ces dernières années,
07:12en moyenne, leur salaire n'a pas suivi la hausse des prix.
07:14Donc, le niveau de vie de ces gens-là a baissé.
07:16Et je cite des conséquences dramatiques que ça
07:18sur la qualité du recrutement,
07:20notamment auprès des gardiens de la paix.
07:22C'est la première chose.
07:23La deuxième chose, c'est que dans le niveau de vie,
07:25il n'y a pas que des salaires ou des prestations sociales.
07:27Il y a aussi des gens qui perçoivent des loyers.
07:29Il y a des gens qui touchent des intérêts d'emprunt,
07:33d'une-là ont fortement augmenté. Et la troisième explication
07:36que je donne en détail, c'est que,
07:38malheureusement, et je pense que c'est assez grave,
07:40l'inflation est mal mesurée par l'INSEE.
07:43Sur le logement ?
07:43Oui, c'est ça.
07:44Alors, racontez-nous quand même ça, parce que ça mérite qu'on se qu'attarde.
07:46C'est que l'inflation, ça ne peut pas s'observer tout seul.
07:49Votre revenu, vous, Emmanuel Lechypre,
07:52modeste comme nous le savons tous,
07:53vous le lisez facilement sur votre fiche de paye.
07:56Et moi, c'est pareil.
07:57Mais l'inflation, c'est un panier de biens.
07:58Et donc, il faut suivre les mêmes biens.
08:00Donc, ça, c'est la première difficulté.
08:01La deuxième, c'est qu'il faut pondérer l'importance des biens
08:03pour représenter le panier de consommation moyen.
08:06Et là, en fait, il se trouve
08:08que l'INSEE ne fait pas ce que font
08:09la plupart des autres pays européens.
08:11On apprime avec le logement, parce qu'il y a des gens qui achètent leurs logements.
08:14Et donc, du point de vue de la théorie économique,
08:16on estime que c'est un investissement,
08:17ce n'est pas une consommation.
08:18Et donc, ça ne doit pas rentrer dans l'indice des prix à la consommation.
08:22Mais ça fait que,
08:23comme le prix des logements a doublé
08:25depuis 2000,
08:26et bien, en fait, cette inflation immobilière énorme
08:29a un effet zéro sur l'indice des prix.
08:31Parce que vous dites, en fait, le logement
08:32dans l'indice des prix, c'est 6%.
08:35C'est 6% du panier.
08:36Alors que le logement, ce n'est pas 6% du budget des ménages.
08:39Non, c'est ça.
08:40Et donc, on a une énorme sous-estimation de l'inflation.
08:43Et je cite les travaux de mon collègue et ami François Gérolf,
08:46qui montrent que,
08:47si on utilise le bon indice
08:49qui existe et qui est calculé par l'INSEE,
08:51d'ailleurs,
08:51c'est l'indice recommandé par Eurostat,
08:54c'est l'indice des prix à la consommation harmonisés.
08:57Si on prend cet indice,
08:58on voit qu'il y a, ces dernières années,
09:00une réelle chute du niveau de vie,
09:02notamment des gens qui travaillent.
09:03Puisque vous êtes un fervent soutien d'Emmanuel Macron,
09:06vous pouvez, effectivement,
09:10comme lui,
09:11nous dire que l'ABCE
09:13a largement contribué,
09:14finalement,
09:15à dégrader la situation économique européenne,
09:18avec cette espèce de fantasme de retour de l'inflation
09:22et de politique monétaire
09:23que vous ne jugez pas adaptée.
09:24Là, c'est vrai que je n'ai pas compris,
09:26comme macroéconomiste,
09:26puisque les causes de l'inflation étaient très claires.
09:28Donc, politique zéro Covid,
09:30ensuite, invasion russe de l'Ukraine,
09:32décision de l'embargo,
09:33avec plein de guillemets,
09:34de l'Union européenne
09:35sur les importations de gaz russes.
09:37Et donc, on a une inflation
09:37qui est tirée par l'énergie et l'agroalimentaire.
09:40Ça n'a rien à voir
09:41avec le coût du crédit,
09:43le taux d'intérêt.
09:44Et pourtant, effectivement,
09:45en quelques mois,
09:46la Banque centrale européenne
09:47a multiplié par deux son taux d'intérêt,
09:49qui a passé de 2 à 4 %.
09:50On a des discours hallucinants
09:51de Christine Lagarde,
09:53que je donne à lire à mes étudiants,
09:54où elle souhaite, en fait,
09:55faire chuter l'activité économique en Europe.
09:57C'est ce qui se passe,
09:58et notamment dans l'immobilier,
10:00qui ne s'en est jamais remis.
10:01On sait qu'aujourd'hui,
10:02le rythme de construction annuel
10:03de logement en France,
10:05il est de l'ordre de celui
10:06qu'il était dans les années 50,
10:07parce que, notamment,
10:08le prix du crédit a doublé.
10:10Donc, c'est une catastrophe
10:12qui, à mon avis,
10:13n'a pas de justification économique.
10:15– Alors, vous revenez
10:17sur deux, trois idées reçues.
10:19Par exemple, cette idée
10:20que ce sont nos petits-enfants
10:22et nos enfants
10:23qui paieront notre dette.
10:25Vous dites, non,
10:25ça ne se passe pas comme ça.
10:26– Non, parce que je reviens
10:27à la base matérielle de la vie,
10:29et je dis, comment est-ce que l'État
10:31s'endette ?
10:31Il émet des obligations.
10:33Et donc, il y a des gens
10:33qui achètent des obligations,
10:35la plupart des ménages français,
10:36d'ailleurs,
10:36dans leur contrat d'assurance-vie.
10:38Et je dis, ça, ça se transmet.
10:39Et d'ailleurs, il y a un débat au Parlement,
10:41parce qu'on sait qu'il y a un problème
10:42sur, justement,
10:43la non-taxation des plus-values
10:44d'assurance-vie.
10:45On ne va pas rentrer là-dedans.
10:46Mais ce que je dis,
10:46ce qui se transmet,
10:48et avant, évidemment,
10:48si on voyait les fameuses
10:50obligations d'État,
10:51c'était sur du papier,
10:52je dis, ça, ça se transmet.
10:53Donc, il y a des familles
10:54qui se transmettent
10:55la dette de l'État,
10:56de génération en génération,
10:57mais il n'y a pas de l'autre côté
10:58des gens qui se transmettraient
11:00une dette qui n'existe pas.
11:02Donc, en fait,
11:02ce que je rappelle,
11:03c'est des choses assez basiques,
11:04c'est qu'il y a des riches
11:05et des pauvres,
11:05il y a des créanciers
11:07et des débiteurs.
11:08Ce n'est pas forcément les mêmes,
11:10mais je rappelle juste
11:11comment concrètement
11:11l'État s'endette.
11:13Et donc, quand le Premier ministre
11:14nous a dit
11:14l'État s'endette
11:16auprès de ses petits-enfants,
11:17ben non,
11:17l'État ne s'endette pas
11:19auprès de ses petits-enfants,
11:20il s'endette auprès de gens
11:21qui existent aujourd'hui.
11:23Alors, Gilles Raveau,
11:24vous faites cette proposition
11:25dans votre livre,
11:27donc, pour résoudre
11:28toutes ces problématiques
11:29d'insuffisance,
11:31de concurrence,
11:32de poids trop importants
11:33du logement,
11:34dans le budget, etc.
11:35Et alors, je ne comprends pas
11:37comment,
11:39en considérant
11:39qu'il n'y a pas
11:40assez de concurrence,
11:42comment,
11:42en considérant
11:43qu'il y a un énorme problème
11:45de logement
11:45que l'État n'a jamais résolu,
11:49comment,
11:49pour tous ces problèmes,
11:50vous considérez
11:51que la solution,
11:52c'est plus d'États ?
11:53Vous nous mettez
11:54plus d'États partout,
11:55ce n'est pas compliqué.
11:57Vos solutions,
11:57on a l'impression de lire
11:58le programme de François Mitterrand
12:00en 1981.
12:01Ce que nous avons bien connu
12:02tous les deux.
12:03Alors, ça m'aurait embêté
12:04qu'on soit entièrement d'accord
12:05sur tout, Emmanuel.
12:05Je pense qu'on aurait été
12:06un peu triste
12:06pour le débat
12:07de l'État français.
12:08Et je suis sûr
12:09que Léonidas
12:09ne comprend pas non plus.
12:10Je suis en attente
12:11de la réponse.
12:12Il va comprendre.
12:13Alors, la première chose,
12:13c'est qu'effectivement,
12:14la solution optimale,
12:15ce serait plus de concurrence.
12:16Mais j'explique dans le livre
12:17que justement,
12:17le droit de la concurrence
12:18est déjà très fort en France
12:19et qu'on n'arrive pas,
12:20on ne peut pas briser
12:21les grands groupes.
12:21Voilà, c'est la première chose.
12:22La deuxième chose,
12:23je me permets un petit pas de côté,
12:25c'est que là,
12:26de façon un peu sérieuse,
12:27il faut de mettre
12:28une petite musique triste
12:28quand je parle,
12:29c'est que moi,
12:30je suis plus qu'inquiète
12:32sur l'avenir de mon pays.
12:33Et donc,
12:34c'est des mesures,
12:34en fait,
12:34qui visent à développer
12:36la prospérité de la nation.
12:38Et donc, j'explique...
12:39Mais dans un pays
12:39qui est affaibli déjà
12:40par le trop d'États,
12:42pourquoi vous voulez mettre
12:43encore plus d'États ?
12:44Non,
12:45ce n'est pas forcément
12:45plus d'États.
12:46Par exemple,
12:46les prix planchés
12:47dans l'agriculture,
12:48ça ne coûte rien à l'État.
12:49Les droits de douane
12:50que je propose,
12:51effectivement,
12:51je pense qu'il faut sortir
12:52du libre-échange.
12:53Les droits de douane,
12:53c'est des recettes publiques.
12:55Ah, donc,
12:55vous êtes protectionniste ?
12:56Oui.
12:57Ah ben, évidemment.
12:57D'accord.
12:58Évidemment.
12:59Parce que là,
12:59évidemment,
12:59on voit bien
13:00que notre industrie
13:01est en train d'être détruite
13:01par la Chine.
13:02Et là,
13:02vous avez raison,
13:03Emmanuel,
13:03et je ne cache pas,
13:04j'aimerais que mes propositions
13:05soient débattues
13:06au plus haut niveau.
13:08Emmanuel Macron,
13:08si vous m'entendez,
13:09je suis à votre disposition.
13:10C'est qu'effectivement,
13:11on sait bien,
13:12c'est tout le débat
13:12autour de la politique de Trump,
13:13le protectionniste,
13:14ça coûte plus cher aux consommateurs.
13:16C'est le grand dilemme
13:17entre le libre-échange
13:18qui favorise le consommateur,
13:19le protectionniste
13:20qui favorise le producteur.
13:21Et cette question arrive,
13:22il faut qu'on la regarde.
13:23Votre proposition la plus dingue,
13:25votre proposition sur l'héritage.
13:27Oui.
13:27Léonidas,
13:28retenez votre respiration.
13:29Alors,
13:29je propose de nous libérer
13:31de l'héritage.
13:32Oui.
13:33C'est-à-dire,
13:33on donne de son vivant
13:34et je propose,
13:36attendez,
13:36je suis hyper fier de cette mesure,
13:37je l'ai dit en 30 secondes,
13:38chaque adulte
13:39peut donner une maison
13:40ou un appartement
13:41à qui il veut
13:42sur un simple clic
13:43je donne une maison.fr,
13:45on peut la changer
13:45au cours de sa vie,
13:46on peut changer
13:47le nom du destinateur.
13:48Donc ça fait pour un couple,
13:49ça fait deux logements.
13:50Et ensuite,
13:51je dis par contre,
13:51effectivement,
13:52si vous avez une troisième bien
13:52dans la famille,
13:54eh bien au moment du décès,
13:55ce bien sera lourdement taxé
13:57afin,
13:57j'aimerais bien créer
13:58un crack immobilier
13:59où les gens revendent
14:00parce qu'on a plein de logements
14:01en France,
14:02ça fait baisser les prix,
14:03ça relance le pouvoir d'achat,
14:04la consommation
14:05et donc,
14:05c'est bon pour les entreprises.
14:07Comment vous comprenez
14:08Léonidas Calogiro-Poulos
14:10qu'on puisse être aussi
14:10clairvoyant sur le diagnostic ?
14:12Je pense que nous avons
14:13une maladie mentale collective
14:15dès qu'on a un problème,
14:17on se dit,
14:17il va falloir que je lève
14:18la tête vers le haut
14:19et que je regarde
14:20ce que l'État peut faire
14:21et l'État va faire une loi
14:22et moi,
14:23je pense que c'est telle loi,
14:24tel règlement.
14:25Alors,
14:25ça ne veut pas dire
14:25que toutes les lois
14:26et tous les règlements
14:27sont inutiles
14:27mais la vie entière,
14:30vous voyez,
14:31on a dans ce truc-là,
14:33tous expérimentés.
14:34Alors,
14:35pour nos auditeurs,
14:36Léonidas,
14:37qui n'ont pas l'image,
14:38et Léonidas montre son smartphone.
14:40D'accord,
14:40j'ai monté mon smartphone.
14:41Eh bien,
14:41il y a énormément de solutions
14:42que les Français ont trouvées
14:43tous les jours
14:44pour se déplacer,
14:46pour leur épargne,
14:47pour leur santé,
14:48pour un tas de choses
14:49et ça a été lancé
14:51sans qu'on ait eu besoin
14:53de demander l'autorisation
14:54à l'État
14:54et l'idée
14:56que systématiquement,
14:58lorsque nous avons un problème,
14:59il faut se tourner vers l'État
15:00et même lorsque l'État
15:01pose un problème,
15:02il faudrait qu'on se tourne
15:03vers l'État
15:03pour lui demander
15:04de se rétracter de lui-même,
15:07ça nous amène
15:08collectivement à nous dire
15:09c'est la faute
15:10de la providence
15:11de Dieu
15:12ou de l'État
15:13parce que c'est pareil
15:14plutôt que de se dire
15:15qu'est-ce qu'on peut faire
15:15nous-mêmes
15:16pour faire avancer notre pays.
15:17J'aime bien la façon
15:18dont vous formulez les choses,
15:19Léonidas,
15:20par rapport aux propositions de Gilles
15:22qui est de remettre de l'État
15:23et vous dites
15:23mais au nom de quoi finalement
15:25quelques centaines de fonctionnaires
15:27aussi brillants soient-ils
15:28seraient plus performants
15:29que des milliers
15:30voire des dizaines de milliers
15:31des centaines de milliers
15:32d'entrepreneurs
15:33qui tous les jours se disent
15:35je vais faire quelque chose
15:36que tout citoyen
15:38éclairé
15:39ou
15:40comment dirais-je
15:41motivé
15:42doit faire
15:43dans une république
15:43c'est se dire
15:44il y a des problèmes
15:45d'intérêt général
15:46qu'est-ce que je peux faire
15:46j'ai tel problème
15:47je vais m'en emparer
15:48et quand je prends en main
15:50un problème
15:50c'est l'étymologie
15:51du mot entreprendre
15:53derrière chaque entrepreneur
15:54il y a des citoyens
15:55qui veulent faire avancer
15:56les problématiques de notre pays
15:58c'est très républicain
16:00justement
16:00venons-en au cœur
16:01de votre thèse
16:03finalement
16:03Léonidas Calogiro-Poulot
16:05ce qui est de dire
16:05en fait
16:06la république
16:09a été abandonnée
16:11à l'État
16:11elle se confond
16:13avec l'État
16:14alors que l'entreprise
16:16devrait être au cœur
16:17du projet républicain
16:18des citoyens entrepreneurs
16:19c'est le cœur
16:20du projet républicain
16:21et d'ailleurs
16:22nous avons
16:24globalement
16:25deux siècles
16:25d'histoire de la république
16:26et la gauche
16:28comme la droite
16:28ont contribué
16:29à restituer
16:31à tous les citoyens
16:32ce pouvoir
16:33d'entreprendre
16:33c'est à un moment donné
16:36et avec Gilles
16:38nous en gardons
16:39le souvenir amer
16:39200 familles
16:41qui préemptaient
16:42le monde économique
16:43et ça a été cassé
16:45on a cassé les monopoles
16:47cassé les rentes
16:48pour donner
16:48à tous les citoyens
16:49ce pouvoir
16:51d'entreprendre
16:52qui est d'ailleurs
16:53un élément formidable
16:54et c'est toute la richesse
16:55du projet républicain
16:56ça transcende
16:57la lutte des classes
16:58lorsque
16:59dans l'histoire
17:02de la lutte des classes
17:03vous êtes mécontent
17:04de l'entreprise
17:06qui vous emploie
17:06il faut faire la révolution
17:08la réappropriation
17:09des moyens de production
17:10aujourd'hui
17:11vous n'êtes pas content
17:12de la boîte
17:12dans laquelle vous êtes
17:13vous dites
17:13maintenant je connais le métier
17:14je vais créer la mienne de boîte
17:16et bien
17:16cette liberté d'entreprendre
17:18elle est le meilleur moyen
17:20de transcender
17:21la lutte des classes
17:21et d'amener
17:22des solutions
17:23là où le marché
17:25tel qu'il était
17:25n'en importait pas
17:26je vais vous dire
17:28pourquoi est-ce que
17:29j'écris ce livre
17:30parce que j'ai tous les jours
17:31des entreprises
17:32des entrepreneurs
17:33qui viennent voir
17:35des lobbyistes
17:36moi comme mes confrères
17:38pour casser des monopoles
17:39pour apporter
17:40de nouvelles solutions
17:41j'ai dû en casser
17:4220-25 de monopoles
17:44et parce que derrière
17:46je vois
17:46les entreprises
17:48que l'on a développées
17:49les emplois
17:49qu'on a créées
17:50vous voyez
17:50ici nous sommes
17:52sur BFM Business
17:54c'est
17:55une magnifique aventure
17:57de lobbying
17:58et de nouveaux entrepreneurs
18:00c'était les nouveaux
18:00entrants de la TNT
18:01c'est toute l'aventure
18:03de la TNT
18:03pour casser le monopole
18:05des télévisions analogiques
18:08je vous dis ça
18:09parce que
18:09il n'y a pas un domaine
18:11qui est jamais
18:11l'environnement
18:13l'éducation
18:14tous ces secteurs
18:15vous tournez quand même
18:16autour des mêmes sujets
18:16avec Gilles
18:17parce que Gilles
18:17une des raisons intelligentes
18:20pour lesquelles
18:21il peut envisager
18:22que l'État
18:22parce que j'ai essayé
18:23de comprendre
18:23pourquoi il voulait
18:24remettre l'État au cœur
18:25c'est qu'il dit
18:26on a longtemps cru
18:29que la démocratie
18:30et le marché
18:31à l'aide de pair
18:31ça fonctionnait ensemble
18:32or
18:33c'est pas forcément le cas
18:35la démocratie
18:36c'est pas forcément le marché
18:37et vous
18:38Léonidas
18:38c'est un peu la même chose
18:39c'est à dire que
18:40la République
18:41c'est une organisation
18:43de la société
18:44avant d'être
18:45une organisation
18:46de l'État
18:46Absolument
18:47et l'État
18:48a tout capté
18:49l'État
18:50au lieu de se dire
18:51mon rôle
18:52c'est de favoriser
18:53l'émergence des énergies
18:55et le fait que
18:56partout
18:56où il y a
18:58des projets d'innovation
19:00ils puissent irriguer
19:00les territoires
19:01permettre
19:02la vie locale
19:04les emplois
19:06regardez
19:07vous parliez
19:08de la Covid
19:08tout à l'heure
19:09le nombre de solutions
19:11numériques
19:11qui se sont développées
19:12pour arriver
19:13à faire vivre
19:14la société
19:14alors qu'on était
19:15en pleine crise
19:16et l'État
19:16a eu du mal
19:17j'en veux pas à l'État
19:18je n'en veux pas à l'État
19:20parce que
19:21je pense que
19:22notre névrose collective
19:24c'est de penser
19:25que l'État
19:26serait capable
19:26de résoudre tout
19:27il n'est pas
19:28et c'est pas de leur faute
19:29c'est que
19:29humainement
19:30ce n'est pas possible
19:31de confier
19:31tous les problèmes
19:32à des fonctionnaires
19:33dans un pays
19:34qui a été bâti
19:34par l'État
19:35ce qui est l'histoire
19:37de la France
19:38est-ce que vous comprenez
19:39que l'arrivée
19:40des entreprises
19:41et des entrepreneurs
19:42dans le champ
19:43de l'intérêt général
19:44puissent rebuter
19:47l'intérêt général
19:48n'est pas un monopole
19:50d'État
19:50ça c'est
19:51la
19:52comment dirais-je
19:54la ligne
19:54est-ce que vous iriez
19:55jusqu'à dire
19:55que les entrepreneurs
19:56sont au service
19:57de l'intérêt général
19:57mais les entrepreneurs
19:58moi je ne connais pas
19:59d'hommes et de femmes
20:00qui parlent davantage
20:01de notre pays
20:02de ce bien commun
20:03et de la manière
20:04de faire progresser
20:05au long terme
20:06que les entrepreneurs
20:07c'est eux
20:08qui pensent l'avenir
20:09ils ne pensent pas
20:10à une semaine
20:11à deux semaines
20:11comme nos responsables
20:13politiques
20:13ils pensent
20:14à 10, 15, 20 ans
20:15et ils fouettent
20:17dans la souveraineté
20:18numérique
20:19la souveraineté alimentaire
20:20dans la santé
20:20apporter des innovations
20:22et eux ont
20:23des solutions
20:23alors je ne vous dis pas
20:25c'est pas sédicieux
20:26mon propos
20:27il n'y a rien
20:28de sédicieux
20:28l'État est nécessaire
20:30l'État est très vivant
20:30Vous avez plein d'exemples
20:31comme ça
20:32Vous savez on a créé
20:33une plateforme
20:34qui s'appelle
20:34Entrepreneurs pour la République
20:35il y a 750 solutions
20:37d'entreprises
20:38à des problèmes
20:39d'éducation
20:39des problèmes
20:40d'environnement
20:40de l'énergie décarbonée
20:42de l'export
20:43de la sécurité
20:44partout
20:45dans tous les domaines
20:46il y a des innovations
20:47mais j'en ai sur étagères
20:48je pense à l'économie de l'eau
20:50vous avez des lois
20:51et des taxes
20:52sur l'économie de l'eau
20:53mais on a sur étagères
20:54des solutions
20:55qui permettent
20:56de lutter
20:57contre le stress hydrique
20:59et au lieu de regarder
21:00ces solutions
21:01et de voir comment
21:01les généraliser
21:02on a des gens
21:04qui se déchirent
21:05dans un hémicycle
21:05en se disant
21:06qu'une fois qu'ils auront
21:07fait une loi
21:07et bien la loi salvatrice
21:09changera la réalité
21:10mais qu'est-ce que nous voyons
21:11sous nos yeux
21:12et en particulier
21:13depuis quelques semaines
21:14on voit que ces débats
21:16politiques
21:16ne résolvent pas
21:18sans totale
21:19déconnexion
21:19avec les besoins
21:20à l'intérêt général
21:21de notre pays
21:22on a une course
21:23à l'innovation
21:23partout sur la planète
21:25et nous nous sommes focalisés
21:26sur le PLFSS
21:28enfin
21:28encore une fois
21:30je n'en veux pas
21:31du tout
21:32à la sphère publique
21:33et à la sphère politique
21:34et administrative
21:35d'être englué
21:37mais à vouloir tout faire
21:39elle ne fait plus convenablement
21:41ce qui devrait
21:43de son ressort
21:43est-ce qu'on n'est pas
21:44à un point de bascule
21:45c'est-à-dire que
21:45quand on voit d'un côté
21:48l'état
21:49de nos finances publiques
21:51quand on voit
21:52de l'autre côté
21:53les centaines
21:55de milliards
21:56d'investissements
21:56qu'il va falloir
21:58mettre en place
21:58sur la transition écologique
22:00sur le vieillissement
22:01sur la défense
22:03sur la modernisation
22:04de nos infrastructures
22:05est-ce qu'il n'y a pas
22:07un moment
22:07où finalement
22:07l'état va se dire
22:08bah ok
22:09il y a tout un pan
22:11de l'économie
22:12dont je ne m'occupe plus
22:13est-ce que ça
22:14c'est quelque chose
22:15qui me paraît envisageable
22:16je pense qu'il est
22:17totalement normal
22:18et dans son rôle
22:19que l'état
22:19soit un garant
22:20et qu'il vérifie
22:21qu'un certain nombre
22:22de fondamentaux
22:23ne soient pas perturbés
22:25que ce soit
22:26dans l'éducation
22:27avec le socle commun
22:30de connaissance
22:30que ce soit dans la santé
22:31ou dans le vieillissement
22:33sur la bientraitance
22:35mais une fois
22:36qu'on a dit ça
22:37lorsqu'au milieu du Covid
22:38on a interdit
22:39à des cliniques privées
22:40de prendre en charge
22:41des malades
22:42c'est un défi
22:44à l'entendement
22:45qu'il y ait eu
22:46des cliniques privées
22:48des hôpitaux privés
22:49qui aient joué leur rôle
22:51citoyen
22:52au moment où la nation
22:53était en crise
22:53c'est globalement
22:55ce que tous les citoyens
22:56peuvent faire
22:56doivent faire en République
22:58je vous rappelle
22:58que la République
23:00elle a un principe
23:01Montesquieu le rappelait
23:02très bien
23:03c'est la vertu
23:03et la vertu
23:04des citoyens
23:05c'est de se demander
23:06chacun là où il est
23:07comment il peut contribuer
23:09à l'intérêt général
23:10vous voyez bien
23:11que c'est beaucoup
23:12plus puissant
23:13d'avoir un pays
23:14où des millions
23:15de citoyens
23:16entreprenants
23:17se disent
23:17qu'est-ce que je peux faire
23:18pour mon pays
23:19que de s'en remettre
23:20à quelques centaines
23:21de représentants
23:23de la nation
23:24qui se disent
23:25on va tout
23:26réjanter
23:26la nation
23:28quand elle intervient
23:29elle intervient
23:30d'abord et avant tout
23:31avec ses entrepreneurs
23:31les représentants
23:33de la nation
23:33ça vient après
23:34c'est quand la nation
23:35n'a pas réussi
23:36à faire le job
23:36malheureusement
23:38depuis des décennies
23:40l'état
23:41c'est-à-dire
23:42le représentant
23:42de la nation
23:43disent
23:43il y a un besoin
23:44on va tout de suite
23:45le satisfaire
23:46et d'ailleurs
23:47je rappelle
23:48vous vous souvenez
23:50que Lionel Jospin
23:50avait trébuché
23:52sur la marche
23:53du second tour
23:54de l'élection présidentielle
23:55il avait dit
23:56entre les deux tours
23:57l'état ne peut pas tout
23:58tous les hommes
24:00et les femmes politiques
24:01ont retenu la leçon
24:02dans notre pays
24:04il faut pouvoir dire
24:04l'état peut tout
24:05et cette promesse
24:07a profondément
24:08vicié notre république
24:09l'état ne peut pas tout
24:10mais il pourrait
24:11tout laisser faire
24:12non
24:12et entre tout laisser faire
24:14et tout faire
24:15il pourrait laisser faire
24:16plus les entreprises
24:17il doit laisser faire
24:19davantage les entreprises
24:20moi en revanche
24:21j'ai un point
24:21sur lequel je rejoins
24:22totalement
24:23Gilles Ravaud
24:24c'est que
24:25si nous voulons
24:26protéger nos entreprises
24:27vous savez que pour moi
24:28le mot de libéralisme
24:29n'est pas un mot
24:30qui exprime bien
24:31ce qu'il devrait exprimer
24:32je pense qu'il faut
24:33protéger la capacité
24:35entrepreneuriale
24:36d'un pays
24:37on appelle ça
24:37l'entrepreneurisme
24:38et pour défendre
24:39nos entreprises
24:40devant une concurrence
24:42par l'innovation
24:43il faut totalement
24:45regarder tout ce qui peut
24:47nous arriver d'ailleurs
24:48mais en revanche
24:49la concurrence
24:50par la déloyauté
24:52en termes
24:52environnemental
24:55ou de
24:56de droits sociaux
24:57ça c'est du dumping
24:58et le dumping
25:00depuis toujours
25:01c'est de la concurrence
25:02déloyale
25:03et là nous nous retrouvons
25:04il faut protéger
25:05nos frontières
25:05et c'est une nécessité
25:07quand nous voyons
25:08des secteurs entiers
25:09par exemple
25:10dans l'environnement
25:10qui investissent
25:12pour faire les choses
25:13à la perfection
25:13et que ces acteurs
25:15voient passer
25:16à prix cassé
25:17des produits
25:18qui ont été faits
25:19n'importe comment
25:19et qui dévoient
25:20les critères
25:21des standards
25:23de qualité
25:23qui sont les nôtres
25:24ça c'est de la concurrence
25:25déloyale
25:26c'est juste dévastateur
25:28ça c'est pas une concurrence
25:29salutaire
25:30et je veux que nous ayons
25:31un pays de producteurs
25:32ça m'intéresse beaucoup plus
25:34que d'avoir un pays
25:35de consommateurs
25:36je pensais au départ
25:37vos deux pensées
25:38totalement orthogonales
25:39et bah
25:39elles ont des points de recours
25:41parce qu'eux effectivement
25:42voilà
25:43mais
25:43la grande réussite
25:46des Etats-Unis
25:46depuis toujours
25:47c'est bien justement
25:49de faire fonctionner
25:49ensemble l'Etat
25:50et les entreprises
25:52avec notamment
25:52les universités
25:53publiques et privées
25:54en étant plutôt libéraux
25:56à l'intérieur
25:56et plutôt protectionnistes
25:57à l'extérieur
25:58alors que l'Europe
25:58c'est exactement le contraire
25:59c'est exactement le contraire
26:00on voit le résultat
26:02et je ne pense pas
26:03que l'idéal
26:04de tous consommateurs
26:05soit un idéal durable
26:07merci à tous les deux
26:09Léonidas Calogiro Poulos
26:10les entrepreneurs
26:11au coeur de la république
26:12c'est aux éditions
26:14déviation
26:15et puis inflation
26:16la grande arnaque
26:17par Gilles Raveau
26:19c'est aux éditions
26:20les échappés
26:21on se retrouve tout de suite
26:22avec la deuxième partie
26:24de l'émission
26:25BFM Business
26:29la librairie de l'écho
26:31Emmanuel Lechypre
26:33on se retrouve
26:36pour la deuxième partie
26:37de cette librairie de l'écho
26:38nous la clôturons
26:40avec le coup de coeur
26:41de la rédaction
26:42avec nos études
26:44nos statistiques
26:45mais tout de suite
26:46on retrouve nos critiques
26:47à titre
26:47à ma gauche
26:48Christian Chamagneux
26:49éditorialiste
26:50à alternativeéconomique.fr
26:53et grand critique
26:55des livres
26:56du magazine
26:57Alternative économique
26:59puis Jean-Marc Daniel
27:00professeur émérite
27:00à l'ESCP Business School
27:03président de la société
27:04d'économie politique
27:05dont il est aussi
27:06le critique
27:07attitré
27:08messieurs
27:09on commence avec le choix
27:10de Christian
27:12qui s'appelle
27:13Les dossiers noirs
27:14d'Elon Musk
27:15c'est Yvonique Denoel
27:17qui est l'auteur
27:18de ce livre
27:19publié aux éditions
27:20Nouveau Monde
27:21Quand Donald Trump
27:22a gagné l'élection présidentielle
27:23on a découvert
27:24la parson politique
27:25d'Elon Musk
27:26le côté un petit peu
27:27libertarien
27:27nationaliste
27:28fascisant
27:29et puis on se dit
27:29mais quand même
27:30au moins
27:30c'est un super entrepreneur
27:32il y a deux secteurs
27:33à peu près complètement bouchés
27:34avec des gens bien établis
27:35dans le monde
27:35qui était le spatial
27:36et la voiture
27:37et il fait plus
27:38que creuser son trou
27:38il devient des leaders mondiaux
27:40là ce qu'on découvre
27:41dans ce bouquin
27:41c'est qu'il y a
27:42une parson économique
27:43aussi au succès
27:44d'Elon Musk
27:45par exemple
27:46on va chez SpaceX
27:47un nombre d'accidents
27:48du travail
27:48largement supérieur
27:49à ce qui se fait dans le secteur
27:50jamais déclaré
27:51alors que normalement
27:52il doit être déclaré
27:53pourquoi ?
27:53parce que les consignes de sécurité
27:54ne sont pas respectées
27:55on fait travailler les gens
27:5612 heures par jour
27:576 jours par semaine
27:59avec des températures
28:00proches de 40 degrés
28:01donc évidemment
28:02ça crée des difficultés
28:03chez Tesla
28:03on met sur le marché
28:06des voitures
28:06dont on sait
28:07qu'il y a des pièces défectueuses
28:08et quand le client vient
28:09en disant
28:09j'ai un problème
28:10c'est parce que vous conduisez mal
28:11parce que vous n'avez pas
28:12utilisé la voiture
28:13alors qu'on savait à l'origine
28:14que les pièces avaient un problème
28:15mieux
28:16les tableaux de bord
28:17qui indiquent l'autonomie
28:19surestiment largement l'autonomie
28:21quand il fait un peu froid
28:22ça peut diminuer l'autonomie
28:23de moitié
28:24évidemment les gens se plaignent
28:25ils viennent
28:25je vais me faire réparer ma voiture
28:26il n'y a pas l'autonomie
28:27qui est affichée
28:28et là qu'est-ce qu'ils font ?
28:29ils bloquent l'appli
28:30qui permet de prendre des rendez-vous
28:31c'est le genre de pratique
28:32qu'on a dans ce livre
28:34alors ce livre
28:34il est composé de traductions
28:36d'enquêtes de Reuters
28:37de traductions d'enquêtes
28:38du Handelblast
28:39et de papiers
28:41de chapitres originaux
28:42par Yvonique de Noël
28:43qui est l'auteur
28:44donc l'auteur
28:45c'est un historien
28:46qui spécialise
28:46des questions d'espionnage
28:47et on a un chapitre
28:48absolument magnifique
28:49sur le recours de Musk
28:51aux officines privées
28:52de renseignement
28:52il est persuadé
28:53que tout le monde
28:54veut l'assassiner
28:54donc il y a visiblement
28:55plein de gens autour de lui
28:56qui le protègent
28:57mais il fait surveiller
28:58les journalistes
28:59qui écrivent des choses négatives
29:00sur lui ou sur ses boîtes
29:02il fait surveiller
29:03ses petites amies
29:04et ses ex-petites amies
29:05qui s'aperçoivent
29:07tout d'un coup
29:07qui reçoivent un message
29:08de Musk disant
29:08ça va c'est bien
29:10en ce moment-là
29:10mais comment il sait
29:11que je suis là
29:11elles sont espionnées
29:13et la fin du livre
29:15alors c'est des critiques
29:15un petit peu plus connues
29:17sur la façon
29:18dont X est utilisé
29:19pour pousser
29:21les contenus complotistes
29:22et très polarisants
29:23ou comment Grock
29:24donc l'IA de Musk
29:26est utilisé
29:27pour non pas
29:28pour informer
29:29mais pour persuader
29:31un petit chapitre aussi
29:32sur est-ce que Musk
29:33vraiment sert
29:34les intérêts américains
29:35là juste
29:36un petit mot
29:37c'est
29:37quand on s'aperçoit
29:38qu'il y a des investisseurs chinois
29:39qui passent par des sociétés
29:40écrans situés dans les paradis fiscaux
29:42pour investir chez Musk
29:43donc il prend l'argent chinois
29:44en douce
29:45on se dit que
29:45bon peut-être
29:46qu'entre son business
29:47et les intérêts américains
29:48business first
29:49et tout ça
29:50le plus magnifique quand même
29:51c'est ce que dit Jeff Bezos
29:52il dit en fait
29:53la vraie intelligence
29:54d'Elon
29:54c'est d'arriver à capter
29:55l'argent public
29:56parce que tout ça
29:57est financé très largement
29:58avec de l'argent public
29:58donc moi je trouvais
29:59ce livre bien troussé
30:00on apprend plein de choses
30:02et on connaissait
30:03la face noire
30:04de Musk politique
30:05et aussi une face noire économique
30:06et c'était dans ces usines
30:08allemandes notamment
30:09qui avait un niveau d'absentéisme
30:11qui avait atteint
30:12des niveaux très importants
30:14Jean-Marc Daniel
30:15alors c'est un livre
30:16qui est assez inégal
30:18comme l'a dit Christian
30:19en fait c'est un florilège d'articles
30:21le niveau unique de Noël
30:23il est juste le coordonnateur
30:25de tout ça
30:25et donc j'ai trouvé
30:27certains articles
30:28le tout premier article
30:29sur les accidents du travail
30:30était effectivement
30:31assez bien mené
30:32j'ai trouvé qu'on apprend
30:32pas mal de choses
30:33et après en plus
30:35le livre est structuré
30:36en deux parties
30:36donc il y a la première partie
30:37véritablement industrielle
30:39avec les déboires de Tesla
30:41l'histoire des accidents du travail
30:42à SpaceX
30:42et puis ensuite
30:43il y a la deuxième partie
30:44où c'est les barbouzeries
30:45c'est donc
30:46alors là on est à la limite
30:48de ces rocambolesques
30:49au sens premier du terme
30:51c'est totalement rocambolesque
30:53donc le mec
30:54alors apparaît
30:55enfin l'individu
30:55Elon Musk apparaît
30:56comme à la fois
30:57totalement paranoïaque
30:59enfin il est à la limite
31:01de la psychopathie
31:03dans la description
31:04qui en est faite
31:04on se dit
31:05c'est un peu exagéré
31:07et finalement
31:08la vraie conclusion
31:08dans tout ça
31:09moi ce que j'ai trouvé intéressant
31:10c'est dans la conclusion
31:11il rappelle que
31:12il y avait un grand discours
31:14sur tout ce qui est bon
31:16pour General Motors
31:17c'est bon pour l'Amérique
31:18et donc il compare
31:18à ce qui est devenu
31:19General Motors
31:20à ce que sont devenues
31:21toutes ces entreprises
31:22de la tech
31:22alors à partir d'une anecdote
31:24où Microsoft
31:27non pas Elon Musk
31:29mais Microsoft
31:30se moque de General Motors
31:31en disant
31:31ils sont totalement à la ramasse
31:32General Motors répond
31:34mais en réalité
31:34les entreprises de la tech
31:36ils n'arrêtent pas
31:36d'accumuler les déboires
31:37les erreurs
31:38les accidents
31:39et tout ça
31:39et ils concluent quand même
31:41dans cette partie là
31:42que General Motors
31:43c'est 50 milliards
31:44de dollars de capitalisation
31:45Tesla c'est 1000 milliards
31:47et Microsoft 4000 milliards
31:48et donc on se dit quand même
31:50ces personnages
31:52même si encore une fois
31:53on peut considérer
31:54qu'il y a quelque chose
31:55d'un peu
31:55original chez eux
31:58pour ne pas dire au-delà
32:00c'est des dévropades
32:01des psychopathes
32:02mais c'est pas que ça
32:03quand même
32:03et donc
32:04la partie sur les barbouseries
32:07j'ai trouvé ça
32:09à la fois moins crédible
32:10et moins intéressant
32:11qu'effectivement
32:12les articles sur
32:13les problèmes industriels
32:15qu'ont dû affronter
32:16les deux entreprises
32:20d'Elon Musk
32:21mais est-ce que
32:22les grands entrepreneurs
32:23de ce niveau
32:24peuvent être des gens normaux ?
32:26ah bah ça c'est
32:27alors ça c'est une bonne question
32:28c'est-à-dire qu'effectivement
32:29Schumpeter disait que
32:30la force de croupes
32:31c'est qu'il était fou
32:32mais l'entrepreneur
32:35c'est quelqu'un qui habitait
32:36mais là ça dépasse
32:37la simple folie
32:38de la croupes
32:39là on est véritablement
32:40encore une fois
32:40je parle tout le monde
32:42de Christophe
32:43la description qui est faite
32:44le mec relève
32:45de la psychiatrie lourde
32:46après les descriptions
32:47qui est faite
32:47malheureusement
32:48c'est peut-être pas faux
32:48allez on passe
32:52à votre choix
32:52Jean-Marc Daniel
32:53alors Jean-Marc
32:54je vous le dis tout de go
32:55on a en ce moment
32:57une multitude de livres
32:58qui sont publiés
32:59sur la rationalisation
33:00des dépenses publiques
33:01la modernisation de l'état
33:02etc
33:03vous avez choisi celui
33:05d'Adrien Leman
33:06service public
33:07l'urgence d'agir
33:08aux éditions
33:10DBS
33:11vous allez nous le défendre
33:12ce livre Jean-Marc
33:13oui absolument
33:13alors on peut effectivement
33:14vous avez raison
33:15il y en a beaucoup
33:16pourquoi on en est arrivé là
33:18et pourquoi on en est encore là
33:19vu le nombre de gens
33:20qui savent ce qu'il faut faire
33:21dans tous ces gens
33:23qui savent dans tous ces docteurs
33:24dans tous ces
33:24beaucoup sont des
33:26il y a fois russe quand même
33:27et donc
33:28dans tous ces gens là
33:29il y a
33:30ce livre
33:31qui a à mon avis
33:32trois avantages
33:33le premier
33:33lui aussi il est structuré
33:35en plusieurs parties
33:36il y a une première partie
33:37où il rappelle
33:38un peu les théories
33:39autour de l'état
33:39quelles sont les théories
33:40qui ont constitué
33:41l'organisation de l'état
33:43avec quelques formules
33:45assez bizarres
33:45il qualifie par exemple
33:46Bastia de libertarien
33:47je trouve ça
33:48assez anachronique
33:49il était libéral
33:50Bastia mais libertarien
33:51je trouve que c'est bon
33:52ultra libéral
33:53ultra libéral
33:54mais libertarien
33:55j'ai trouvé que ça ne correspondait
33:56pas véritablement
33:57à ce qu'on pouvait penser
33:58et dire à l'époque
33:59donc il y a quelques
34:00comme ça
34:00il y a quelques baladresses
34:01de style
34:02ensuite il regarde
34:03le fonctionnement
34:05des services publics
34:06et alors non seulement
34:06des services publics
34:07il le dit d'ailleurs
34:08qu'un des services
34:09qui est le plus mal perçu
34:11par la population
34:12c'est la justice
34:13et donc il y a un chapitre
34:15sur le bloc
34:15sécurité
34:16justice
34:17défense
34:18sur comment ça fonctionne
34:19où sont les faiblesses
34:20et puis
34:21alors il y a un chapitre
34:23sur l'éducation
34:24évidemment
34:24qui est un des gros morceaux
34:26des services publics
34:27avec des propositions
34:28qui ne sont pas très originales
34:30mais le mérite du texte
34:31c'est quand même
34:32de rappeler un certain
34:33nombre de vérités
34:34qui devraient être davantage
34:35mises en application
34:36et puis à la fin
34:38il revient sur
34:39donc les modernisations
34:41dans lesquelles
34:42il faudrait s'engager
34:43il y a un chapitre
34:44qui m'a rappelé
34:45la formule
34:46de Valéry Giscard d'Estaing
34:47quand il avait créé
34:48le conseil national des impôts
34:49il disait
34:50il faut demander
34:51plus à l'impôt
34:52et moins aux contribuables
34:53et donc il reprend un peu
34:54cette idée
34:55qu'effectivement
34:56la vraie réforme fiscale
34:57c'est celle qui permet
34:58d'optimiser
34:59donc il rappelle
35:00la courbe de l'affaire
35:01il rappelle
35:01les schémas
35:03en baisse de surplus
35:04liés aux impôts
35:05et puis à la fin
35:07il donne
35:08quelques pistes
35:09de réforme
35:09c'est pas
35:10extrêmement innovant
35:12mais ça a le mérite
35:13d'être clair
35:14bien mené
35:15et crédible
35:16c'est-à-dire
35:16effectivement
35:17quand c'est trop innovant
35:18ça finit par devenir
35:19totalement à côté
35:20de ce qu'on peut réaliser
35:21concrètement
35:21Alors Christian
35:22qu'en pensez-vous ?
35:23Honnêtement
35:24j'ai été déçu par le livre
35:25c'est un propos
35:26très très général
35:27le chapitre d'ouverture
35:29c'est un chapitre
35:30sur les grandes généralités
35:31sur la place respective
35:32de l'État et du marché
35:33après il y a un chapitre
35:34sur les organismes consultatifs
35:35le conseil d'analyse économique
35:36tous les conseils
35:37de ce que vous voulez
35:38est-ce qu'ils sont utiles ou pas ?
35:40Oui ils sont utiles
35:40en fait non
35:41il y a plein de
35:42mais en fait si oui
35:43mais en fait non
35:44donc on est toujours
35:45sur cette
35:46au lecteur
35:47à la lectrice
35:47de se débrouiller
35:49on est sur des
35:50sur des synthèses molles
35:51après on tombe
35:51dans le problème
35:52du toutologue
35:53visiblement l'auteur
35:54est spécialiste
35:54d'aucun des sujets
35:56il propose des synthèses
35:57pédagogiques
35:57mais des synthèses
35:58pédagogiques
35:59très descriptives
36:00et assez molles
36:01sur Jean-Marc l'a dit
36:02l'éducation
36:02la sécurité
36:03le monde du travail
36:04les politiques culturelles
36:05la santé
36:06tout ce que vous voulez
36:06mais du coup
36:07on en ressort
36:08avec pas grand chose
36:09alors à la fin
36:09il y a un chapitre
36:10effectivement
36:10sur les prélevés obligatoires
36:11qui s'ouvrent en disant
36:12il y a des marges de manœuvre
36:13oui la France taxe trop
36:14mais il y a des marges
36:15de manœuvre fiscale
36:15tout de suite on dit
36:16waouh
36:16surtout dans le débat budgétaire
36:17actuel
36:18on lit avec impatience
36:20sauf qu'à la fin du chapitre
36:21on ne sait pas
36:21où sont les marges de manœuvre
36:22par contre on comprend bien
36:23ce qui est un peu implicite
36:24dans les autres chapitres
36:25mais là qui explose vraiment
36:26c'est qu'on est vraiment
36:27dans la bien-pensance économique
36:29on est dans le mainstream
36:29la courbe de l'affaire
36:30c'est tout à fait logique
36:32et normal
36:32pas du tout questionné
36:33l'incidence fiscale
36:34vous savez qui dit
36:35si vous taxez quelqu'un
36:36de toute façon
36:36c'est pas lui qui paye
36:37il sera toujours
36:37quelqu'un d'autre
36:38par exemple les entreprises
36:39si vous les taxez plus
36:40qu'est-ce qu'elles vont faire
36:41elles vont augmenter les prix
36:42ou elles vont donner
36:43moins de salaire
36:43moins de dividendes
36:45le problème c'est que
36:45les libéraux nous répètent
36:46matin, midi et soir
36:47qu'en France
36:48les entreprises sont surtaxées
36:49donc on doit avoir
36:50plus d'inflation
36:51bah c'est pas vrai
36:51moins de hausse de salaire
36:53bah c'est pas vrai
36:53moins de dividendes
36:54on est champion d'Europe
36:55distribution de dividendes
36:56donc l'incidence fiscale
36:57ça marche pas
36:57là c'est pourtant considéré
36:58comme quelque chose
36:59de vraiment tout à fait
37:01normal et naturel
37:02il y a ce petit côté
37:03je reste dans le
37:04dans le mainstream économique
37:05qui flotte
37:06l'auteur il est bien prudent
37:08il se veut juste
37:08un pédagogue
37:09mais franchement
37:10on en reste traître
37:11à un niveau de survol
37:12très très général
37:13vous en arrivez à regretter
37:14le punch
37:15d'une Agnès Verdier-Molinier
37:16j'irai pas jusque là
37:17bon merci beaucoup
37:20à tous les deux
37:21il faut aller jusque là
37:22merci à tous les deux
37:24allez c'est l'heure
37:25de retrouver notre étude
37:27de la semaine
37:28BFM Business
37:31la librairie de l'écho
37:32l'étude de la semaine
37:34c'est celle du think tank
37:37Terra Nova
37:38sous la plume
37:39de Guillaume Anzo
37:40qui propose
37:42sa feuille de route
37:43pour redresser
37:43les finances publiques
37:45ça s'appelle
37:45compte public
37:46en finir avec
37:47le n'importe quoi
37:48et c'est Thierry Pech
37:49le directeur général
37:50de Terra Nova
37:51qui est là
37:52pour nous en parler
37:53bonjour Thierry
37:53bonjour
37:55alors Thierry
37:56redresser les finances publiques
37:58va nous demander
38:00un effort
38:00plus important
38:01qu'au moment
38:03du tournant de la rigueur
38:04en 1983
38:05et il n'y a qu'en 1958
38:07qu'on a demandé
38:07aux français
38:08un effort comparable
38:09alors en effet
38:11on ne s'en souvient pas
38:12souvent parce que c'est loin
38:13mais il faut remonter
38:15à 1958
38:16pour trouver un effort
38:17de redressement
38:17comparable à ce que nous avons
38:18à faire
38:19qu'est-ce qu'on a à faire
38:20il faut qu'on trouve
38:21à peu près 120 milliards
38:22d'économies
38:24dans les 5 ou 6 années
38:25qui viennent
38:26pas pour retrouver
38:28des marges d'intervention
38:29ou empêcher la dette
38:30de continuer à croître
38:31juste pour faire en sorte
38:32qu'elle n'augmente pas
38:33plus vite que la richesse
38:34et bien ça
38:35on ne l'a pas fait
38:36depuis très longtemps
38:37on ne l'a pas fait
38:38par exemple
38:38pour se qualifier
38:39pour l'euro
38:40on ne l'a pas fait
38:40en 1983
38:41il faut bien remonter
38:42au plan de De Gaulle
38:43et d'Antoine Pinet
38:44en 1958
38:45pour trouver ce type
38:46d'effort
38:47dans un autre contexte
38:48vous pouvez l'imaginer
38:49l'économie était
38:49moins ouverte
38:50il y avait beaucoup
38:51plus d'inflation
38:52donc il y avait finalement
38:53assez peu de points communs
38:54avec ce qu'on connaît
38:55aujourd'hui
38:55mais c'est bien là
38:56qu'on trouve la trace
38:57d'un effort comparable
38:58à ce que nous avons à faire
38:59dans les années qui viennent
39:00– Oui mais alors
39:01pédagogiquement
39:02ça devrait être utile
39:04de dire qu'on a déjà réussi
39:06dans l'histoire
39:07à finalement
39:08faire des efforts
39:10qui ont ensuite payé
39:11parce qu'après
39:12la trajectoire
39:12de l'économie française
39:13a quand même été
39:14assez prospère
39:16– Absolument
39:18c'est réconfortant
39:20et ça donne confiance
39:21de se dire
39:21qu'on l'a déjà fait
39:22mais encore une fois
39:23c'était dans un tout autre contexte
39:24au fond
39:25des efforts de cette envergure
39:27plus récemment
39:28il faut aller chez nos voisins
39:29pour les trouver
39:30il faut aller au Portugal
39:31il faut aller en Espagne
39:32il faut aller en Grèce
39:33bien sûr
39:34chacun s'en souvient
39:35tous ces pays
39:36ont fait des efforts
39:37de cette envergure
39:39et je pense notamment
39:40à ce qui s'est passé
39:40en Espagne
39:41ou au Portugal
39:42ça ne s'est pas passé
39:43dans les cris
39:44le sang et les larmes
39:45en réalité
39:45c'est des pays
39:46qui ont pris le taureau
39:47par les cornes
39:47assez tôt
39:48et qui du coup
39:49vivent aujourd'hui
39:50une période
39:51beaucoup plus prospère
39:52beaucoup plus heureuse
39:53et qui nous rappellent
39:54qu'il y a une vie
39:55après la rigueur
39:56simplement
39:57il y a un moment
39:57où il faut faire les choses
39:58alors justement
40:00faire les choses
40:01c'est les faire différemment
40:03de ce qu'on essaye de faire
40:05depuis des années
40:07et c'est ce que vous expliquez
40:09dans votre note
40:10comment il faut s'y prendre
40:12parce qu'il faudra réduire
40:14les dépenses
40:14comment on s'y prend
40:16pour tailler dans les dépenses
40:17alors ça c'est un premier point
40:20en effet
40:20il va falloir réduire
40:22certaines dépenses
40:23mais là encore une fois
40:24les discussions
40:24qui sont un peu
40:26à l'ordre du jour
40:27aujourd'hui
40:28dans les débats politiques
40:29sont des discussions
40:30assez accessoires
40:31par exemple
40:32tous les gens qui disent
40:32il faut réduire
40:33le train de vie de l'État
40:34proposent par exemple
40:35de supprimer
40:36des fonctionnaires
40:37ou de privatiser
40:38un certain nombre de services
40:39quand on regarde de près
40:40tout ça
40:40sur 120 milliards
40:42avec tout ça
40:43on fera peut-être
40:43même pas 10%
40:44en fait du chemin
40:45donc c'est pas du tout
40:46à l'échelle
40:47il faut s'attaquer
40:48aux vrais gros sujets
40:49et les vrais gros sujets
40:50vous savez
40:51quand vous regardez
40:51les dépenses publiques
40:53le premier sujet
40:54qui vous saute aux yeux
40:55c'est les retraites
40:55c'est là que ça se passe
40:57on a fait les réformes
40:58on n'a pas rien fait
40:59mais il faut aller plus loin
41:00et il faut sans doute
41:01aujourd'hui solliciter
41:02les retraités actuels
41:04pas les retraités futurs
41:05certainement
41:06il faudra travailler
41:07plus longtemps
41:08mais il faut aussi
41:09solliciter les retraités actuels
41:10pourquoi ?
41:11parce qu'ils ont
41:13quelques moyens
41:13en tout cas les plus aisés
41:14de contribuer
41:16assez fortement
41:16au redressement
41:17des finances publiques
41:18ils ont un niveau de vie
41:19qui est souvent supérieur
41:20aux actifs
41:21et ils épargnent plus
41:22que les actifs aujourd'hui
41:23c'est-à-dire qu'une partie
41:23des revenus
41:24qui leur sont versés
41:25par leur pension
41:26et bien ils le dépensent
41:28à faire des placements
41:29des placements financiers
41:30notamment en assurance vie
41:31et le comble quand même
41:32du truc
41:32c'est que l'assurance vie
41:34c'est beaucoup de la dette publique
41:35donc en fait
41:36l'État s'endette
41:36pour payer des retraites
41:37et les retraités
41:38achètent de la dette publique
41:39c'est pas très productif
41:40et là je pense
41:41qu'on peut faire des efforts
41:42pour que
41:43moins d'épargne
41:44alors Thierry
41:44il faudra utiliser
41:46tous les leviers
41:46il faudra aussi augmenter
41:47certains prélèvements
41:49certains impôts
41:49comment on s'y prend
41:51sur quels impôts
41:53on agit ?
41:55Écoutez
41:55il ne faut pas
41:56financer trop
41:57alors bien sûr
41:58il faut faire payer
41:59un peu plus les riches
42:00il n'y a pas de doute là-dessus
42:02il y a des bonnes façons
42:03et de mauvaises de le faire
42:04je n'entre pas dans la discussion
42:05il faudra faire payer
42:05un peu les entreprises
42:06mais on ne peut pas
42:07faire n'importe quoi
42:08l'essentiel
42:10devra être fait
42:11par les ménages
42:11et avec des impôts
42:12à base large
42:13c'est-à-dire des impôts
42:14que tout le monde paye
42:15il y en a deux
42:15il y a la TVA
42:17et puis il y a la CSG
42:18l'un ou l'autre
42:19si vous voulez
42:20un point de TVA
42:20c'est 11,4 milliards d'euros
42:22on est à 20% de TVA
42:24en taux normal
42:25la plupart des pays
42:26qui ont des niveaux
42:27de socialisation
42:28et de dépenses élevées
42:29comme les pays du Nord
42:30sont plutôt à 24-25%
42:314 points de TVA
42:32c'est presque 40%
42:34du chemin qu'il faut faire
42:36donc ça c'est significatif
42:37si vous voulez
42:38si on fait un effort
42:39significatif sur les retraites
42:40et qu'on utilise
42:41un de ces impôts
42:42à base très large
42:43un de ces impôts
42:43que tout le monde paye
42:44alors là on est dans
42:45les choses sérieuses
42:46et on avance
42:46Merci beaucoup
42:48Thierry Pêche
42:49pour nous avoir
42:50esquissé le contenu
42:52de ce rapport
42:53compte public
42:53en finir avec
42:54le n'importe quoi
42:55vous pouvez aller
42:56le lire
42:57dans son intégralité
42:58bien sûr
42:58sur le site de Terra Nova
43:00il est disponible
43:01et il est gratuit
43:02merci beaucoup
43:03Thierry
43:04et à bientôt
43:05Au revoir
43:05BFM Business
43:08la librairie de l'écho
43:09des idées
43:10et des chiffres
43:11Et la première étude
43:15de cette semaine
43:17c'est celle de l'INSEE
43:19qui finalement
43:19nous offre des chiffres
43:20tout frais
43:21sur la répartition
43:23des patrimoines
43:24en France
43:24les derniers chiffres
43:25dataient de 2021
43:26là ce sont des chiffres
43:28relatifs à 2024
43:30et que nous disent-ils
43:31et bien que les 10%
43:32de ménages
43:33les mieux dotés
43:33détiennent à eux seuls
43:3548% du patrimoine total
43:37sachant que la moitié
43:39des français
43:40la moins bien lotie
43:41ne dispose que de
43:427% de ce patrimoine
43:44ce qui fait en gros
43:456200 euros
43:46de patrimoine
43:47pour les 10%
43:48de français
43:49les moins favorisés
43:50et presque
43:52860 000
43:53pour les français
43:53les plus favorisés
43:55sachant que ce patrimoine
43:56c'est majoritairement
43:57de l'immobilier
43:58ce qui est intéressant
43:59c'est de voir
44:00que ces inégalités
44:01de patrimoine
44:02n'ont que légèrement
44:03augmenté depuis 2015
44:04malgré le Covid
44:05et malgré la flambée
44:07de l'immobilier
44:08deuxième tendance
44:09qu'il faut vraiment
44:10retenir
44:10c'est que cette concentration
44:11des patrimoines
44:12s'aggrave avec le temps
44:14elle s'aggrave
44:14entre les générations
44:15vu que les plus âgés
44:17possèdent mécaniquement
44:18plus de patrimoine
44:19que les jeunes
44:19elle s'aggrave aussi
44:21au sein des générations
44:22entre propriétaires
44:23et locataires
44:24et entre ceux
44:25qui héritent ou pas
44:26et ceux qui héritent
44:27étant souvent
44:27les propriétaires
44:29c'est entre 60 et 75 ans
44:31que les français
44:32sont les plus riches
44:32parce que c'est aussi
44:33le moment
44:33où ils sont
44:34le moins endettés
44:36le chiffre de la semaine
44:38et on termine
44:41avec cette étude
44:41de Trendline
44:42sur l'impact
44:43de la concurrence
44:44sur le prix
44:45des billets de train
44:46et la conclusion
44:47est sans appel
44:48lorsqu'il y a
44:50concurrence
44:51sur les lignes
44:52de chemin de fer
44:52les prix baissent
44:53et davantage
44:54de passagers
44:55choisissent le train
44:56un des exemples
44:57les plus marquants
44:58c'est la France
44:59depuis le lancement
45:00du service
45:00de Train Italia
45:01entre Paris
45:03et Marseille
45:04les tarifs moyens
45:05sur cette ligne
45:05ont chuté
45:06de 29%
45:08tandis que
45:08les réservations
45:09ont été
45:09multipliées
45:11par 3
45:12contrastes
45:13saisissants
45:14avec la ligne
45:15Paris-Bordeaux
45:15où il n'y a pas
45:16de concurrence
45:17et où là
45:18les tarifs ont augmenté
45:19de 9%
45:21entre l'été 2024
45:22et l'été 2025
45:24le marché espagnol
45:25illustre aussi
45:26cet impact positif
45:28de la libéralisation
45:29l'ouverture
45:30de la grande vitesse
45:31à des nouveaux opérateurs
45:33en 2021
45:34a entraîné
45:34une transformation
45:35de la structure
45:37tarifaire
45:38la liaison Madrid-Barcelone
45:40étant aujourd'hui
45:4158% moins cher
45:43qu'avant
45:43l'arrivée
45:44de la concurrence
45:45et puis
45:46l'exemple
45:47iconique
45:48finalement
45:49en Europe
45:49c'est l'Italie
45:50le pays
45:51qui continue
45:52de faire figure
45:53de référence
45:53sur le long terme
45:54plus de 10 ans
45:55après le début
45:56de la libéralisation
45:57en 2012
45:58les tarifs moyens
45:59de la grande vitesse
46:00restent 40%
46:02inférieurs
46:03à ceux
46:03d'avant
46:04la concurrence
46:05tandis que la demande
46:06poursuit
46:06elle aussi
46:07sa croissance
46:09rien qu'en 2024
46:10des lignes comme
46:10Florence-Rome
46:11et Milan-Turin
46:12ont enregistré
46:12une hausse de fréquentation
46:13de 9%
46:15BFM Business
46:17la librairie de l'écho
46:19le coup de coeur
46:20de la rédaction
46:21et le coup de coeur
46:23de la semaine
46:24c'est celui
46:24de notre champion
46:26de la tech
46:27sur BFM Business
46:28Frédéric Simotel
46:29bonjour Frédéric
46:30bonjour Emmanuel
46:30bonjour à tous
46:31alors Frédéric
46:32ce scénario
46:33hollywoodien
46:34du rachat
46:35de Warner Bros
46:37par Netflix
46:38puis la contre-offre
46:39de Paramount
46:39bref
46:40vous a donné envie
46:41de vous replonger
46:42dans l'histoire
46:43de Netflix
46:43oui un bouquin
46:44incroyable
46:45qui est sorti en 2019
46:46ça s'appelle
46:47en anglais
46:47c'est
46:48That Will Never Work
46:49ça ne marchera jamais
46:50donc c'est la naissance
46:51des idées
46:52qui changent nos vies
46:53et tout simplement
46:54écrit par Marc Randolph
46:55ils sont deux
46:55à avoir créé Netflix
46:56c'est Marc Randolph
46:57et Rita Stings
46:58donc là Marc Randolph
46:59donc cofondateur
47:00et donc ex-PDG de Netflix
47:02publié
47:02c'est sorti aux Etats-Unis
47:03en 2019
47:042020 aux éditions
47:05Michel Laffont
47:06et je vous le conseille
47:06ils expliquent comment
47:08avec Rita Stings
47:09ils sont passés
47:09de vendeur et loueur
47:10de DVD en ligne
47:11au champion du streaming
47:12que l'on connaît bien
47:13avec vous l'avez dit
47:14ce scénario
47:14hollywoodien en ce moment
47:16alors c'est assez drôle
47:18parce qu'avec Randolph
47:19ils racontent comment
47:19avec Rita Stings
47:21ils se sont dit
47:21qu'est-ce qu'on peut créer
47:22pour faire fortune
47:23ils ont vendu
47:24du shampoing en ligne
47:24ils ont vendu
47:25des surfs en ligne
47:26puis un peu jour
47:26il y en a un qui dit
47:27écoute moyen
47:28et si on vendait
47:29des DVD en ligne
47:30donc ils se mettent
47:30à vendre des DVD en ligne
47:32puis ça marche plutôt bien
47:33donc le livre raconte
47:34comment une idée improbable
47:36ils testent des choses
47:37ils vont voir les maisons
47:38pour avoir des
47:39au début c'est des vieux DVD
47:40enfin des DVD de série B
47:42puis après ils montent
47:43un peu en gamme
47:43ils font quelques choix
47:44technologiques
47:45ils expérimentent pas mal
47:47de choses dans la logistique
47:48c'est pas mal
47:49on voit un peu
47:49c'est les débuts d'Amazon aussi
47:51donc ils regardent un petit peu
47:52comment Amazon se débrouille
47:53ils recrutent une équipe
47:54et puis ils se disent
47:55quand même la tech
47:56on est en train de récupérer
47:57plein de data
47:57avec nos cartes de fidélité
47:59peut-être qu'on peut
48:00travailler là-dessus
48:00et donc voilà
48:02donc ça raconte comment
48:03l'entreprise a changé
48:04de business model
48:05de vendeur de DVD en ligne
48:08à numéro 1 du streaming
48:10mais surtout
48:10ça raconte que
48:12alors il y a plusieurs conseils
48:13bonnes pratiques
48:13mais surtout ça raconte
48:14toute l'importance
48:15de la technologie
48:16et de l'innovation
48:17c'est ça qui est dingue
48:17c'est qu'en fait
48:18on s'aperçoit que
48:18quel que soit
48:19le secteur d'activité
48:21dans lequel Netflix
48:22s'est aventuré
48:23c'est quand même
48:24toujours et avant tout
48:25la technologie
48:26qui est au cœur
48:27finalement de leur business model
48:28et d'ailleurs
48:29c'est comme ça
48:29qu'ils se définissent
48:30c'est une entreprise de tech
48:31et ils continuent
48:32à le faire aujourd'hui
48:33alors Netflix a souvent
48:34testé
48:35abandonné
48:36alors ils ont fait
48:37plein de choses
48:38même une fois
48:38qu'ils avaient lancé
48:39le streaming
48:39mais quand même
48:40on voit que c'est
48:40une boîte technologique
48:41la première chose
48:42je vais donner
48:43deux trois exemples
48:44le premier
48:45c'est justement
48:46quand ils commencent
48:47à se dire
48:47bon les gens
48:48ne vont pas faire
48:48que télécharger
48:49les films
48:50il faudrait
48:51qu'ils puissent
48:51les voir en streaming
48:52parce que téléchargés
48:53ils le font
48:53même de façon pirate
48:54là en streaming
48:55mais comment faire
48:57aussi en streaming
48:57si tout le monde
48:58commence à regarder
48:58les films en streaming
48:59pour ne pas surcharger
49:00les réseaux
49:01parce que là
49:01on va les opérateurs
49:02télécom qui vont
49:02commencer à nous dire
49:03vous êtes gentils
49:04mais moi
49:05vous surchargez tout
49:06donc ils ont travaillé
49:07sur la compression
49:08sur vraiment optimiser
49:10ces liens réseaux
49:11et le deuxième exemple
49:13c'est les datas
49:15je prends un exemple
49:15qui n'est pas dans le livre
49:16bien entendu
49:17moi je suis allé les voir
49:18en 2014
49:19j'étais allé à Los Gatos
49:20ou alors on faisait un tour
49:21dans la Silicon Valley
49:22voir toutes ces nouvelles entreprises
49:24et à un moment
49:25il y a Rida Stings
49:26avec ses collaborateurs
49:27il me dit
49:27tenez on va vous emmener
49:28dans le secret
49:29dans l'endroit secret
49:30de Netflix
49:31on se dit
49:31moi j'attendais
49:32derrière cette porte
49:33j'attendais qu'il ouvre
49:34et qu'on ait des rayons de DVD
49:36tout ça
49:36non
49:37il ouvre la porte
49:38des plateaux de développeurs
49:40il dit
49:41mais voilà
49:42mais c'est comme ça
49:42qu'on fait
49:43c'est de la data
49:44c'est de la data
49:44quand on vous connaît
49:45c'est de la data
49:46quand on vous connaît pas
49:47et il m'a pris l'exemple
49:48de House of Cards
49:49qu'on recite souvent
49:49ils ont regardé
49:50un réservoir d'américains
49:52qui aimait bien
49:52les films de David Fincher
49:53quelques millions de personnes
49:54derrière ils ont regardé
49:56les gens qui aimaient bien
49:56Kevin Spacey
49:57hop
49:57quelques millions de personnes
49:58derrière ils ont regardé
50:00les gens qui aimaient bien
50:00les séries un peu politiques
50:02des années 60
50:0270
50:03avec toutes les intrigues
50:04et là ils ont vu que
50:06tiens au final
50:06ça nous fait
50:079-15 millions de personnes
50:09si on faisait une série
50:10avec David Fincher
50:11à la réalisation
50:12Kevin Spacey en acteur
50:13sur la politique
50:14on peut tenter le coup
50:15on va voir
50:16le premier pilote
50:1725 millions
50:17donc ils ont joué
50:18avec la data
50:18vraiment en recoupant tout ça
50:20surtout que si
50:21je ne me trompe
50:22c'était déjà une série
50:23qui existait
50:24inventée par les britanniques
50:26mais qui n'avait pas connu
50:27le succès
50:28voilà
50:29et eux ont vraiment joué
50:30sur la data
50:30et derrière
50:32il n'y a pas la même chose
50:33et puis c'est une aventure économique
50:342018 rappelez-vous
50:35Rida Stings
50:36il est venu
50:37sur le plateau de BFM Business
50:38il disait
50:38il faut qu'on innove
50:40il faut qu'on innove
50:41parce que sinon
50:41un jour HBO va nous racheter
50:43l'histoire
50:44c'est peut-être eux
50:44qui sont en train
50:45de racheter HBO
50:46tout ça pour affronter
50:47quand même
50:48le rouleau compresseur
50:49des rouleaux compresseurs
50:50YouTube
50:50exactement
50:5130% YouTube
50:52du temps d'écran mondial
50:54c'est quand même
50:55hallucinant
50:56merci beaucoup
50:57cher Frédéric Simotel
50:59allez c'est l'heure
51:00de nos ultimes choix
51:00BFM Business
51:02la librairie de l'écho
51:05les livres de la dernière minute
51:08Christian Chamagneux
51:10quelle est votre dernière sélection
51:11pour aujourd'hui ?
51:12on a toujours
51:13beaucoup de livres
51:14qui nous parlent
51:15des GAFAM
51:15et des grandes entreprises
51:16de la tech américaine
51:17et peu sur la Chine
51:18donc là
51:18c'est un bouquin
51:19en anglais
51:19pas encore traduit
51:20c'est The House of Huawei
51:21et qui nous raconte
51:22comment un petit ingénieur
51:24rééduqué
51:25parce que comme il est ingénieur
51:26c'est un intellectuel
51:27rééduqué sous Mao
51:28a pu développer
51:29cette magnifique
51:30multinationale chinoise
51:31qui s'appelle Huawei
51:32qui était avant
51:33les attaques de Biden
51:34et Trump etc
51:35et bien au top
51:36en matière de 5G
51:37en matière de vente
51:39de smartphones
51:39et qui s'en sort quand même
51:40encore pas mal
51:41en dépit des contraintes
51:42une petite anecdote
51:43assez rigolote
51:44c'est quand il a commencé
51:44son travail d'ingénieur
51:46il a dû travailler
51:46sur un produit technique
51:47l'entreprise française
51:48il est tellement agacé
51:50d'être obligé de travailler
51:50sur un produit français
51:51qu'il a essayé de dire
51:52je vais réussir à faire
51:53mon propre produit chinois
51:54il a mis beaucoup de temps
51:55mais il a réussi
51:56puis la deuxième petite anecdote
51:57que j'aime bien
51:58c'est qu'il dit
51:58tous les directeurs
51:59des ventes de Huawei
52:00donc à chaque fois
52:01que vous venez me voir
52:01vous venez avec deux papiers
52:03le premier c'est le bilan
52:04de vos ventes
52:04et le deuxième
52:05c'est votre lettre de démission
52:06et je signerai un des deux
52:07on est presque chez Elon Musk
52:10exactement
52:11Jean-Marc Daniel
52:13alors moi j'ai choisi
52:14un livre qui s'appelle
52:14La bonne gouvernance
52:15qui est une collection
52:17d'articles rédigés
52:18par les membres
52:19de l'Académie des sciences
52:20morales et politiques
52:20avec une préface
52:21il est dans la bien-pensance
52:22Jean-Marc Daniel
52:23je pense qu'il rêve
52:24d'aller à l'Académie
52:25des sciences morales et politiques
52:26voilà
52:27je suis démasqué
52:28et donc c'est évidemment
52:30présenté sur la direction
52:31de Jean-Claude Trichet
52:32qui est le président
52:32de l'Académie
52:33et donc il y a une diversité
52:35des contributions
52:36parce que c'est une Académie
52:37qui est assez diverse
52:38dans ses recrutements
52:39donc ça va depuis
52:40notre ami Jacques Delarosière
52:42qui fait un papier
52:43sur la politique monétaire
52:45à Jean-David Lévite
52:46qui est un diplomate
52:47connu et reconnu
52:48ou encore à Patricia Barbizet
52:49qui est maintenant
52:50à la tête de la FEP
52:51donc c'est un panorama
52:53assez général
52:54assez bien mené
52:55par des esprits
52:57de haut niveau
52:58autour de la bonne gouvernance
53:00formidable
53:00et moi j'ai choisi
53:02la bible
53:03de l'économie
53:05du sport
53:06le livre de
53:06Vladimir Andreev
53:08qui est effectivement
53:10publié aux éditions
53:11Repères
53:12Sport et Économie
53:13au 21ème siècle
53:14si vous voulez
53:16tous avoir
53:16des liens du sport
53:17et de l'économie
53:18il décortique
53:18tous les grands marchés
53:20du sport
53:20il mesure l'impact économique
53:21des grands événements
53:22sportifs
53:23les liens entre
53:24les performances sportives
53:25et le niveau de développement
53:26d'un pays
53:27il mesure toutes les externalités
53:29positives du sport
53:30toutes les externalités
53:32négatives
53:33c'est absolument passionnant
53:34c'est une vraie bible
53:35sur l'économie du sport
53:36Vladimir Andreev
53:38Sport et Économie
53:39au 21ème siècle
53:40voilà
53:41c'est la fin
53:41de cette librairie de l'écho
53:42on se retrouve la semaine prochaine
53:43et d'ici là
53:44bonne lecture
53:45Sous-titrage Société Radio-Canada
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