- il y a 3 jours
Regardez "On refait le monde" avec Isabelle Saporta, éditorialiste à RTL, Isabelle Jégouzo, directrice de l'Agence française anticorruption (AFA), Antoine Léaument, député LFI de l'Essonne, Jean-Michel Décugis, grand reporter police-justice au "Parisien" et coauteur du livre "Tueurs à gages" avec Jérémie Pham-Lê et Vincent Gautronneau (éditions Flammarion).
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 11 décembre 2025.
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 11 décembre 2025.
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00:00Des aliments gras, salés, sucrés.
00:03Jusqu'à 20h, on refait le monde sur RTL.
00:07Avec Anne-Sophie Lapix.
00:09Elle fouillait tranquillement dans les fichiers de la justice
00:12pour offrir des renseignements ou les vendre à des trafiquants
00:15de la DZ Mafia.
00:17Deux agentes du tribunal judiciaire de Marseille
00:19ont été mises en examen pour corruption.
00:22Est-ce un symptôme de l'infiltration du narco-banditisme
00:25dans toutes les couches de la société, de son antrisme,
00:27de sa tentative de prendre le pouvoir ?
00:30On en débat avec nos invités.
00:32Isabelle Saporta, éditorialiste à RTL.
00:34Bonsoir.
00:34Bonsoir.
00:35Jean-Michel De Cugis, grand reporter police-justice aux Parisiens
00:38et co-auteur du livre Tueurs à gages avec Jérémy Famelet
00:42et Vincent Gautrono aux éditions Flammarion.
00:45Bonsoir.
00:46Isabelle Gégouzo, directrice de l'Agence française anticorruption.
00:50Bonsoir.
00:50Bonsoir.
00:51Et Antoine Léomant, député LFI de l'Essonne.
00:54Bonsoir.
00:55Bonsoir.
00:55On refait le monde sur RTL.
00:59Sur 45 000 agents pénitentiaires, il y a eu une trentaine d'enquêtes
01:03qui touchent à la fois les agents pénitentiaires ou des greffiers, par exemple,
01:07ou des personnes administratives qui donnent des informations.
01:10Mais comme il y en a chez les policiers ou des gendarmes
01:12qui parfois consultent des fichiers qu'ils ne devraient pas consulter
01:14et donnent à des orientations criminelles, bien sûr.
01:17Vous avez reconnu Gérald Darmanin, le ministre de la Justice.
01:21C'était il y a quelques semaines sur RTL.
01:25On va revenir d'abord sur l'affaire de ces deux jeunes femmes
01:28qui travaillent donc au tribunal judiciaire de Marseille.
01:32Elles ont eu accès à trois fichiers, Cassiopée, Génésis et Roméo.
01:37Jean-Michel De Cugis, est-ce que vous pouvez nous expliquer de quoi il s'agit ?
01:41C'est des fichiers judiciaires dans lesquels il y a un certain nombre d'informations,
01:46les condamnations, les adresses.
01:51Ça peut être utilisé par des voyous pour avoir l'adresse d'autres voyous.
01:56C'est déjà arrivé pour leur tendre un guet-apens, pour les abattre.
02:02C'est déjà arrivé.
02:03Il y a déjà des voyous qui se sont servis de policiers
02:06pour récupérer des infos dans d'autres fichiers
02:09pour avoir des adresses et les supprimer.
02:14Je ne sais pas pour quelles raisons la DZ, visiblement,
02:18qui est un groupe criminel important de Marseille,
02:23cherchait à avoir ces affaires, ces adresses.
02:27Mais en tout cas, c'est sûr qu'avoir de telles informations,
02:32c'est important pour les voyous pour pouvoir en neutraliser d'autres.
02:37Et ça peut compromettre des procédures d'accéder à certaines de ces informations ?
02:43Là, je ne pense pas que c'est pour compromettre des procédures.
02:46Parfois, c'est aussi pour avoir des informations sur ses propres dossiers,
02:50pour savoir s'il y a un service qui enquête sur soi
02:56ou des choses comme ça.
02:57Là, je ne sais pas pourquoi il cherchait à avoir ces informations-là.
03:02Mais dans Cassiopée, vous avez les condamnations,
03:07vous avez accès à un certain nombre de procédures,
03:10de synthèses de procédures,
03:12qui font des résumés de ce qui est des enquêtes en cours
03:16ou des jugements, etc.
03:18Donc, évidemment, pour un voyou, c'est utile d'avoir ce genre de renseignement.
03:22Est-ce qu'il voulait chercher des renseignements pour eux-mêmes
03:25et qui les concernaient directement ?
03:27Ou d'autres voyous ? Je ne sais pas.
03:30Alors, la plus âgée a été rémunérée 3 200 euros en 18 virements, en deux ans.
03:36On peut se dire que ça fait donc 18 renseignements à 200 euros.
03:39A priori, ce serait le tarif.
03:41Et puis, il y a eu le règlement de son loyer aussi.
03:44On peut imaginer qu'elle ait été placée là par les trafiquants ?
03:50Isabelle Gégouzo ?
03:52Alors, on peut tout imaginer, mais rien ne dit que c'est la réalité.
03:57Ce qui est sûr, c'est qu'aujourd'hui, dans un contexte
04:01où on voit le narcotrafic qui a des moyens gigantesques,
04:07il faut quand même rappeler que c'est 7 milliards d'euros par an.
04:10C'est ce qui a été évalué par l'OFAST.
04:12Donc, c'est quand même des moyens gigantesques.
04:16La pression, aujourd'hui, sur l'ensemble des services régaliens
04:20est importante.
04:23Et la prise de conscience de cette pression l'est tout autant, d'ailleurs.
04:27Mais, donc, on est aujourd'hui dans une situation
04:32où, effectivement, la puissance corruptive de ces réseaux est importante.
04:37Et il est donc très, très important que, en face,
04:41les administrations se mobilisent, que d'ailleurs, elles font,
04:45elles ont vu où était le danger, pour résister, pour détecter.
04:51Là, on les a quand même identifiés.
04:53Donc, il faut prévenir, il faut détecter.
04:57Et évidemment, il faut réprimer lorsqu'on trouve des affaires.
05:00Et cette mise en examen, c'est le succès d'une cellule
05:05qui a été créée, une cellule anticorruption
05:08qui a été créée à Marseille par le procureur de la République,
05:11Nicolas Besson, parce qu'il y avait déjà eu une affaire,
05:15je crois, au mois d'avril.
05:16Antoine, au moment, ça vous dit quelque chose ?
05:18Il y avait eu une grosse affaire de corruption à Marseille
05:21qui est l'opération Trident.
05:23Mais c'est une très, très grosse opération.
05:26C'est-à-dire que c'était une importation de cocaïne sous surveillance
05:30qui était censée être une importation
05:33où on surveille donc la cocaïne pour essayer de remonter les réseaux
05:37et faire tomber des réseaux,
05:39des mécanismes qui sont utilisés par la police
05:41et que je trouve personnellement assez efficaces.
05:43Sauf que là, il y a 360 kilos de cocaïne qui ont disparu.
05:47Donc, c'est ça qui s'est passé dans l'affaire Trident.
05:49Évidemment, c'est une affaire sur laquelle il y a une enquête de corruption
05:52auprès, là pour l'instant, on en est à 5 officiers de police,
05:56un informateur,
05:57il y a beaucoup de personnes qui sont impliquées.
05:59Récemment, il y a eu une perquisition
06:01chez une magistrate de Marseille.
06:04Mais là, on est un peu dans l'autre chose.
06:06Oui, mais ce que je veux dire, c'est qu'il y a à Marseille
06:08une grosse affaire de corruption qui existe,
06:11mais la corruption, elle est partout.
06:12Elle est potentiellement dans le monde judiciaire,
06:15dans le monde policier, en prison.
06:17Il y avait un article sur votre site aujourd'hui sur le sujet.
06:20Elle peut être dans les ports,
06:21elle peut être dans les aéroports,
06:22elle peut être chez les agents privés comme public.
06:24Donc, c'est comprendre le phénomène de corruption
06:27qu'il faut faire, je pense,
06:29et il faut former de manière obligatoire
06:30toutes les personnes qui peuvent être
06:32dans des situations
06:35où potentiellement il peut y avoir de la corruption.
06:37Parce que ce qu'on ne dit pas assez,
06:39je trouve, sur la corruption,
06:40c'est que c'est un mécanisme qui est au départ
06:42très léger.
06:43Ça peut être, par exemple,
06:45pour l'entrée dans le trafic,
06:46au bas de l'échelle,
06:48ça peut être rendre un service à un trafiquant
06:50du type aller acheter une canette de coca
06:51à la supérette du coin pour 50 euros.
06:54Et puis, on a rendu un service pour 50 euros.
06:56Et puis, petit à petit,
06:57on propose un service à 200 euros
06:58qui est de faire le guetteur
07:00quand il y a la police qui arrive.
07:01Et c'est comme ça qu'on rentre
07:02dans ce mécanisme corruptif.
07:03Là, pareil, sur l'article que vous avez fait
07:06sur votre site sur la corruption en prison,
07:08on voit que ça peut être glisser une enveloppe
07:10dans la poche de quelqu'un.
07:11Et puis ensuite, tu diras,
07:12ah, bah, t'as bien utilisé l'argent.
07:13Donc, maintenant,
07:14tu vas peut-être rendre le service
07:15pour l'argent qu'on t'a donné.
07:17Et les gens se retrouvent
07:18avec une pochette d'argent
07:19sans savoir pourquoi ils ont
07:20une pochette d'argent,
07:21mais ils l'utilisent, quoi.
07:22Et c'est ces mécanismes
07:23qu'il faut être capable de comprendre
07:24pour pouvoir y résister.
07:25Mais là, ce qui est effrayant,
07:26c'est qu'on se dit
07:27qu'on a affaire à des petites mains,
07:29en fait,
07:29que tout est, finalement,
07:32tout est touché
07:33par les narcotafricains,
07:35y compris les petits services
07:36qui permettent d'avoir
07:37des petits services,
07:37des petits renseignements.
07:38Moi, je trouve déjà
07:39que c'est bien
07:40qu'on se rende compte,
07:43en fait,
07:43à quel point
07:44il y a tout ça
07:45autour de nous.
07:46Parce que jusqu'à présent,
07:47on faisait comme si
07:47ce narcotrafic n'existait pas,
07:49en fait.
07:49Et je pense que quand on voit...
07:50On en parle de plus en plus,
07:51quand même.
07:51Oui, mais ça fait très peu de temps,
07:53en fait.
07:55Voilà, ça fait un an et demi.
07:56Ça a basculé au moment
07:57où on s'est rendu compte
07:58qu'il y avait des villes
07:58comme Morlaix,
07:59des toutes petites villes de Bretagne
08:00qui étaient gangrénées
08:01par la drogue.
08:03Donc, je trouve que c'est très bien.
08:04Je trouve que c'est parfait.
08:05Je trouve que c'est très bien.
08:06Vous voyez que
08:07la France Insoumise,
08:08que souvent on conspue
08:09en disant qu'ils ne sont pas conscients,
08:11ils aient leur monsieur
08:12régalien, en fait.
08:14Non, mais pardon,
08:14mais c'est vrai.
08:15Tu vois, je veux dire,
08:15de fait,
08:16je trouve que c'est très bien.
08:17Mais c'est vrai
08:18qu'il y a un moment
08:18où, moi,
08:20je vous entendais tout à l'heure
08:21dire, il faut expliquer aux gens.
08:22Je pense que quand tu prends
08:2350 balles pour acheter une canette,
08:24tu sais que tu mets le doigt
08:26dans quelque chose
08:26qui n'est quand même pas terrible.
08:28Maintenant, la question
08:28qui va se poser à nous
08:29et qui est une vraie question
08:30avec un État
08:35les gens qui travaillent
08:36à la pénitentiaire,
08:37par exemple,
08:37ou 40 000 personnes,
08:39qui gagnent entre 2 000
08:40et 3 000 euros par mois
08:41et qui se retrouvent face à eux
08:43avec des gens
08:44qui sont pétés de thunes.
08:46Donc, la question,
08:46effectivement,
08:47alors je ne vous dis pas
08:48que les gens qui gagnent
08:49leur vie correctement
08:50mais pas de façon démente,
08:52ils soient forcément
08:53corruptibles,
08:54mais je vous dis que,
08:55quand même,
08:55là, on a des gens
08:56qui passent leur vie en prison,
08:57en fait,
08:58pour s'occuper
08:59dans des prisons surpoplées
09:00qui sont vraiment
09:02la honte de la République française
09:03et qui se retrouvent
09:04avec des gens
09:04qui sont capables
09:04de les corrompre.
09:05Donc, on aura d'un côté
09:06ces gens-là
09:06qui vont résister
09:07et qui seront des résistants,
09:08ceux qui résistent
09:08et qui vont risquer leur vie.
09:10Donc, je pense qu'il faut
09:11quand même qu'on se rende compte
09:12dans quel monde
09:12on est aujourd'hui.
09:13Au fond,
09:14on est quand même
09:15au bord du gouffre
09:16et il était temps,
09:17en fait,
09:17que les politiques
09:18s'en ressaisissent.
09:19Le problème,
09:19si vous voulez,
09:20c'est que moi,
09:21ça fait 30 ans
09:22que je suis journaliste,
09:23ça fait 30 ans
09:24que je travaille
09:25sur la criminalité organisée
09:26à peu près.
09:27Quand j'étais tout jeune,
09:28je faisais des reportages
09:29dans les quartiers,
09:29dans les cités défavorisées
09:32et j'ai vu, moi,
09:33il y a 30 ans,
09:34les quartiers s'enquister
09:37dans le trafic de drogue,
09:38les armes arrivaient
09:39et la situation,
09:41elle n'était pas du tout
09:42désespérée.
09:43Mais déjà,
09:44à cette époque,
09:45on ne voulait pas voir
09:46les problèmes.
09:49Moi,
09:49je vais vous dire quelque chose.
09:50Un de mes premiers reportages,
09:52c'était l'ouverture,
09:53l'inauguration
09:54de l'antenne de justice.
09:56C'était à Bagne-sur-Seine.
09:58Eh bien,
09:58à Bagne-sur-Seine,
09:59l'idée,
10:00c'était de rapprocher
10:00la justice des citoyens,
10:02etc.
10:03Eh bien,
10:03lors de l'inauguration,
10:04il y avait le procureur
10:05de la République
10:06de Nanterre,
10:07il y avait le préfet de police
10:08et c'était la cité
10:09du colonel Choiseur
10:11et vous aviez des gamins
10:12sur la courcive
10:13qui étaient déjà cagoulés,
10:14c'était il y a 30 ans,
10:15cagoulés
10:15et qui ne se sont pas arrêtés
10:17de dealer
10:17pendant qu'il y avait
10:18l'inauguration
10:19de l'antenne de justice.
10:21C'était il y a 30 ans.
10:22Donc,
10:22vous imaginez aujourd'hui
10:24où on en est
10:24et l'effet boomerang
10:26et pendant 30 ans,
10:27on a mis la poussière
10:28sur le tapis,
10:30le tapis,
10:30oui,
10:31et donc sous le tapis.
10:32Eh bien,
10:32là on est,
10:33c'est l'effet boomerang
10:34et il y a une accélération
10:36terrifiante
10:37ces dernières années
10:39avec le Covid
10:39qui a accéléré les choses
10:40parce qu'il y a eu
10:42l'ubérisation,
10:43l'ubérisation,
10:44etc.,
10:44le rajeunissement,
10:45la corruption,
10:47mais la corruption
10:48elle n'est pas née
10:49aujourd'hui.
10:49La corruption,
10:50elle existe.
10:51les signaux faibles
10:52comme on dit,
10:53on en a depuis.
10:54Simplement,
10:55voilà,
10:55aujourd'hui,
10:56la situation,
10:57elle est tellement grave
10:58que les pouvoirs publics
10:59se disent que maintenant
11:00on a beaucoup focalisé
11:02sur le terrorisme.
11:03Or,
11:04évidemment,
11:04le trafic de droits
11:04tue beaucoup plus
11:05que le terrorisme en France
11:06sauf que c'était
11:07beaucoup moins spectaculaire
11:08et ça a touché
11:09surtout les quartiers défavorisés.
11:11Aujourd'hui,
11:12maintenant c'est partout,
11:14c'est au centre des villes,
11:15il y a des gens
11:15qui se font abattre,
11:16il y a des gens innocents
11:17qui se font abattre,
11:18des victimes collatérales,
11:19et on a commencé
11:20à prendre le problème
11:21conscient du problème
11:22à ce moment-là.
11:23On va,
11:24vous avez commencé
11:24à évoquer le cas
11:26de l'administration
11:27pénitentiaire,
11:28évidemment,
11:28qui est aux premières loges
11:29si je puis dire,
11:30puisque aujourd'hui,
11:32la plupart des chefs
11:33d'arcotrafiquants
11:34sont en prison.
11:36On va en parler,
11:36mais ce sera après
11:37le rappel du titre
11:37de Nathalie Michel.
11:38On refait le monde
11:41sur RTL
11:41avec Anne-Sophie Lapix.
11:43Pour les trajets courts,
11:44privilégier la marche
11:45sur le vélo.
11:47RTL.
11:48Il est 19h30.
11:49Bonsoir, Anne-Sophie.
11:53Anne-Sophie Lapix.
11:54On refait le monde
11:55jusqu'à 20h sur RTL.
11:56Il est 19h30
11:57et on va entendre
11:58le rappel des titres
11:59de Nathalie Michel.
11:59Bonsoir à tous.
12:03Jusqu'où ira
12:03le bras de fer
12:04en Ariège
12:04entre les agriculteurs
12:06et les forces de l'ordre
12:07alors que les gendarmes
12:08se rapprochent
12:08des centaines de protestataires
12:10promettent d'empêcher
12:11l'abattage
12:12de plus de 200 vaches.
12:13D'après la préfecture,
12:15les éleveurs
12:15auraient donné leur accord
12:16mais les syndicats agricoles
12:18dénoncent un enfumage.
12:20Le comédien Philippe Caubert
12:21mis en examen
12:22pour proxénétisme
12:23déjà poursuivi
12:24pour viol,
12:25agression sexuelle
12:26et corruption
12:27de mineurs
12:28sur trois victimes.
12:29L'acteur de 75 ans
12:30est accusé
12:31d'avoir contraint
12:32l'une de ses victimes
12:33à avoir des relations sexuelles
12:35tarifées
12:35avec des centaines d'hommes.
12:37En Ukraine,
12:38au moins un militaire
12:39tué dans l'explosion
12:40d'un engin piégé
12:41à Kiev.
12:42Une deuxième bombe
12:43a explosé
12:43quand les policiers
12:44et les secouristes
12:45sont arrivés sur place.
12:47Quatre d'entre eux
12:47ont été blessés.
12:48Le football,
12:49quatre clubs
12:50sur le terrain
12:51ce soir.
12:52En Ligue Europe,
12:52les Portugais de Braga
12:54mènent un but à zéro
12:55contre Nice.
12:56Entre Berne et Lille,
12:58pour l'instant,
12:58c'est zéro partout.
13:00Et puis Lyon
13:01contre les Go Ahead Eagles
13:03des Pays-Bas
13:04ce sera à 21h.
13:05En Ligue Conférence,
13:06Strasbourg a rendez-vous
13:07avec les Écossais
13:08d'Aberdine.
13:09Merci Nathalie.
13:12On a pris de l'avance
13:12un peu sur la musique.
13:13RTL,
13:14on refait le monde.
13:16Anne-Sophie Lapix.
13:18Beaucoup de chefs
13:19du narcotrafic
13:19vivent en prison,
13:20je le disais.
13:21Il y a deux semaines,
13:21le ministre de la Justice,
13:22Gérald Darmanin,
13:23expliquait que
13:24sur la trentaine
13:25de dirigeants
13:26présumés
13:26de la DZ Mafia,
13:2827 étaient incarcérés
13:30en France.
13:31Ils continuent
13:31de diriger les trafics,
13:33les meurtres,
13:33parfois depuis leurs cellules
13:34et parfois
13:35avec la complicité
13:37des surveillants.
13:38On en débat
13:38avec nos invités,
13:39Isabelle Saporta,
13:40éditorialiste à RTL,
13:42Jean-Michel De Cugis,
13:43grand reporter
13:43Petite Justice aux Parisiens,
13:45Isabelle Gégouzo,
13:46directrice
13:47de l'Agence française
13:47anti-corruption
13:48et Antoine Léomand,
13:50député LFI de l'Essonne.
13:52Antoine Léomand,
13:52comment ça se passe
13:53en prison ?
13:54Est-ce que les relations
13:55entre les surveillants
13:56et les prisonniers,
13:57c'est forcément dur,
13:58conflictuel
13:59ou est-ce que parfois
14:00ça se passe bien ?
14:01Il y a des échanges
14:02qui peuvent être
14:02extrêmement cordiaux,
14:03voire amicaux ?
14:05Déjà, moi,
14:06en plus d'être
14:07rédacteur d'un rapport
14:08sur le trafic de stupéfiants,
14:09il se trouve que je suis député
14:10de la prison de Fleury-Marie-Ogis.
14:11Je m'intéresse
14:13à la bonne personne.
14:14Je suis allé la visiter
14:16plusieurs fois.
14:17Les rapports en prison,
14:19ils peuvent être
14:20extrêmement tendus.
14:21Il y a parfois
14:22des agressions
14:23de personnel pénitentiaire.
14:26C'est même assez fréquent
14:27en réalité.
14:28Mais nécessairement,
14:30il y a des arrangements
14:31qui peuvent arriver.
14:33En fait,
14:33je pense qu'il ne faut pas
14:34non plus avoir une vision
14:35qui est une vision
14:37idéalisée des choses.
14:38C'est-à-dire,
14:39il peut y avoir parfois
14:40du côté du système carcéral
14:42lui-même
14:42une forme de tolérance
14:43y compris vis-à-vis
14:45de la consommation
14:46de stupéfiants.
14:47Pour une raison simple,
14:47c'est que quand on discute
14:48vraiment avec les personnels
14:49pénitentiaires,
14:51ils disent
14:51quand les gens
14:53ont fumé du cannabis,
14:53ils sont plus tranquilles.
14:55Il y a ces mécanismes-là.
14:57Moi, je vous parle
14:58de la vérité du terrain.
14:59C'est pour ça que je vous pose
14:59la question.
15:00On ne sait pas exactement
15:01comment ça se passe.
15:01Oui, mais c'est ça
15:02la vérité du terrain.
15:03Évidemment,
15:04personne ne va le dire
15:05comme ça sur un plateau
15:05à la télé.
15:06Moi, je le dis comme ça
15:08parce que c'est comme ça
15:09que ça se passe.
15:10Mais je pense...
15:11La paix sociale,
15:12ça s'appelle.
15:12Voilà.
15:13Mais je pense
15:14qu'il y a plusieurs problèmes
15:15qui sont derrière
15:15ce problème-là.
15:16C'est-à-dire,
15:16un, la surpopulation carcérale,
15:18c'est une catastrophe.
15:19Les moyens
15:19des personnels pénitentiaires.
15:21Par ailleurs,
15:22il y a la question
15:22de l'encellulement lui-même.
15:24C'est-à-dire,
15:24est-ce que c'est une bien bonne chose
15:26de mettre autant de gens
15:27en prison,
15:27sachant que ça provoque
15:28largement de la récidive ?
15:30Est-ce qu'il n'y a pas
15:31certaines personnes
15:32qui n'ont pas en réalité
15:34leur place en prison
15:34qui devraient être placées
15:35à l'extérieur
15:36ou dans d'autres types
15:37d'endroits,
15:39d'autres manières
15:40de faire ces placements ?
15:41Et puis après,
15:42il y a la question
15:42de la corruption
15:43à l'intérieur de la prison
15:44qui est un phénomène
15:45bien réel
15:46et où on voit bien
15:47que d'une manière générale,
15:49quand des détenus
15:51essayent de faire passer
15:52des choses,
15:53ils y arrivent toujours
15:53d'une manière ou d'une autre.
15:54Oui, et parfois,
15:55ça peut être par le biais
15:56des surveillants.
15:58Il y a eu 44 agents
15:59pénitentiaires
16:00qui ont été condamnés
16:00pour corruption en 2023,
16:02révélé-t-on ce matin
16:04sur RTL ?
16:05Soit une hausse
16:06des condamnations
16:06de 41% en 3 ans
16:07et on imagine
16:08que ça ne s'est pas amélioré
16:09depuis 2023.
16:10Sur plus de 40 000 quand même.
16:12Oui, bien sûr.
16:14En fait, les chiffres,
16:16il y a eu en corruption
16:18entre 2021 et 2023,
16:20une trentaine de corruption
16:22de surveillants,
16:24d'agents pénitentiaires
16:25parce qu'il n'y a pas
16:26que des agents.
16:27Il peut y avoir aussi
16:28des gens qui travaillent
16:29pour le secteur privé
16:30en prison.
16:31Il y a eu quelques affaires
16:32aussi.
16:33Donc, il y en a eu
16:34une trentaine
16:34entre 2021 et 2023.
16:36En 2024,
16:38parce que ce qui est
16:39qualifié de corruption
16:40et puis ce qui va être
16:42qualifié d'entrée illicite,
16:45d'objet illicite,
16:47de drogue, d'alcool,
16:49de téléphone,
16:50qui ne sera pas forcément
16:51qualifié de corruption,
16:53mais très souvent,
16:53ça en est.
16:54Là, on a eu
16:55une trentaine d'affaires
16:56en 2024.
16:57Donc, on est...
16:59On n'est plus dans la...
17:00On est sur des chiffres
17:01qui existent,
17:02on est sur des chiffres
17:03qui augmentent,
17:04qui sont sur une tendance
17:05d'augmentation,
17:06parce qu'on est aussi
17:07sur une pression
17:08qui augmente,
17:09mais on a aussi
17:1044 000 agents pénitentiaires
17:12et donc ces chiffres,
17:13il faut quand même
17:14les relativiser
17:16au regard d'une administration
17:19qui est par ailleurs,
17:21et ça, nous,
17:22on nous a confié
17:23une mission à la FA
17:24de l'agence
17:27de l'agence
17:27de l'agence
17:27de l'agence
17:27de l'agence
17:28de l'agence
17:28de l'agence
17:28de l'agence
17:28de l'agence
17:29de l'agence
17:29On nous a confié
17:30une mission
17:31d'appui,
17:33d'audit, en fait,
17:33des établissements
17:34pénitentiaires
17:35sur ce risque corruptif.
17:36Donc, on a été voir
17:37sur le terrain
17:38comment ça se passait.
17:40On a trouvé, quand même,
17:41une administration
17:42très consciente
17:43du sujet
17:44qui ne veut pas
17:45mettre la poussière
17:46sous le tapis,
17:47mais aussi
17:48très en difficulté,
17:51parce que
17:52quand on est en prison,
17:53comme vous l'avez dit,
17:54on est 24 heures sur 24,
17:557 jours sur 7
17:57avec des gens
17:58qui ont un potentiel corrupteur.
18:00Donc, l'administration
18:01pénitentiaire
18:02s'est mobilisée,
18:04ils font beaucoup de choses
18:05et ils continuent
18:06parce qu'évidemment,
18:07le risque est énorme,
18:08mais on est aussi
18:10sur une volonté
18:11de ne pas laisser
18:12les choses se faire.
18:12Avec des choses
18:13très concrètes,
18:14par exemple,
18:15ils ont mis en place
18:16un déontomètre
18:17pour que
18:19les surveillants
18:21puissent aussi
18:22auto-évaluer
18:23leurs risques
18:25parce qu'on peut avoir
18:26des fragilités.
18:27C'est intéressant
18:28de savoir,
18:28dans telle situation,
18:29comment je réagis.
18:30C'est-à-dire
18:30quel type de situation
18:31ça peut être ?
18:32Qu'est-ce que je fais
18:34quand un détenu
18:35me propose
18:36pour entamer les choses,
18:38de m'offrir
18:39un paquet de cigarettes ?
18:40Voilà.
18:41Justement,
18:42on va écouter
18:42l'avocat maître Ludo
18:44décrire le mode opératoire
18:45pour corrompre
18:46les surveillants
18:46en prison.
18:47Il a défendu
18:48l'un d'eux.
18:49On écoute.
18:49À l'intérieur
18:51de la maison d'arrêt,
18:52on repère
18:52le surveillant pénitentiaire
18:53le plus fragile,
18:54le plus faible
18:55et c'est vers lui
18:56qu'on va aller.
18:56On le suit à l'extérieur,
18:58on regarde son mode de vie,
18:59on voit qu'il vit mal
19:00et on lui remet déjà,
19:02sans lui demander son avis,
19:03une enveloppe
19:04dans sa poche
19:05en lui disant
19:05tiens,
19:06ça, ça va t'aider,
19:07c'est pour toi,
19:07au revoir,
19:07à plus tard.
19:08Il a pris l'argent,
19:09il ne fallait pas qu'il prenne,
19:10il fallait qu'il aille à la police
19:11et qu'il dise
19:11on m'a remis de l'argent.
19:13Il a pris l'argent
19:13et à partir de ce moment-là,
19:15on est revenu le voir
19:16en lui disant
19:17dis donc,
19:18tu te souviens
19:18que je termine l'enveloppe
19:19il y a 15 jours ?
19:20Alors maintenant,
19:20tu vas être gentil avec nous.
19:21Et là, c'est parti.
19:23Voilà, au micro de Plana,
19:24Aradenovitch,
19:25c'est comme ça,
19:26ça paraît très simple en fait,
19:27cette espèce d'engrenage
19:29qui mène à la corruption
19:30du gardien.
19:31Il y a une pression énorme
19:32et pas seulement
19:33sur les gardiens.
19:35Aujourd'hui,
19:36je vais mettre les pieds
19:37dans les plats,
19:37mais vous parlez
19:38des surveillants,
19:39vous parlez des policiers,
19:40vous parlez des douaniers,
19:40les avocats.
19:41Moi, j'ai des amis avocats
19:44qui ne font plus de stupes
19:46parce qu'il y a eu
19:46trop de pression.
19:48On a aujourd'hui,
19:50c'est des voyous
19:51qui,
19:52s'ils payent un avocat,
19:54ils veulent des résultats.
19:55Et les résultats,
19:56c'est quoi ?
19:56Le sort de la prison, etc.
19:57Il y a une énorme pression
19:58sur les avocats
19:59et il y en a qui sont
20:00aujourd'hui,
20:01moi je n'ai pas peur de le dire,
20:02sous pression.
20:03Qui ont peur du coup.
20:04Et qui ont peur.
20:05C'est-à-dire que la corruption
20:06et la menace.
20:07Parfois, c'est entre les deux.
20:08C'est entre les deux.
20:09C'est entre les deux.
20:10Et qui aujourd'hui,
20:14on n'est pas au bout
20:16de nos surprises
20:17parce que dans les mois,
20:19dans les années qui vont venir,
20:20il va y avoir
20:21beaucoup d'affaires
20:22comme ça,
20:22de corruption.
20:23Et pas seulement
20:23des surveillants,
20:24mais il y aura aussi
20:25des avocats
20:26parce que
20:27tous les gens
20:28qui sont au contact
20:30des trafiquants
20:32qui ont beaucoup d'argent
20:33et pour lesquels
20:35c'est très facile
20:36quand vous avez
20:36de l'argent
20:37de corrompre.
20:38Comment ils sont formés
20:39les surveillants ?
20:40Est-ce qu'il y a
20:41justement...
20:41Il y a une école
20:42d'administration pénitentiaire
20:44qui est très mobilisée
20:47sur ce sujet.
20:48Nous, on travaille
20:48beaucoup avec eux
20:49pour...
20:51Alors, il y a
20:52la formation initiale
20:53où systématiquement
20:54ils ont une sensibilisation
20:56sur ce sujet
20:57et puis le sujet
20:58de la formation continue
20:59parce que c'est long
21:00une carrière
21:01et ce que vous apprenez
21:02au début,
21:03quelquefois
21:03vous l'oubliez
21:04parce qu'en matière
21:05de corruption
21:06un des gros sujets
21:07c'est
21:07on a toujours fait
21:08comme ça.
21:09Et donc, rappeler
21:10sans arrêt les règles
21:11rappeler qu'il y a
21:12des choses
21:13qui ne se font pas
21:14et permettre aussi
21:19d'alerter
21:20et ça je crois
21:20que c'est quelque chose
21:21qui est important
21:22être capable
21:23de lancer l'alerte
21:24et de dire
21:25si je lance l'alerte
21:27je ne suis pas
21:28une seule balance
21:29mais je suis quelqu'un
21:30qui protège
21:32mon institution.
21:33Mais Antoine et Aumann
21:34on sait qu'il y a
21:35désormais des prisons
21:36de haute sécurité
21:37le ministre
21:40vous n'êtes pas
21:41forcément pour
21:41mais le ministre
21:42Gérald Darmanin
21:43a expliqué
21:44que justement
21:44les agents pénitentiaires
21:47seraient mieux protégés
21:48contre le risque
21:49de corruption
21:50qui est énorme
21:51puisqu'il y a
21:51tous les grands dealers
21:53tous les grands chefs
21:54du grand banditisme
21:55qu'est-ce qu'on leur propose
21:57de plus
21:58aux agents
21:58qui sont dans ces prisons ?
21:59C'est un peu le problème
22:01alors moi
22:01déjà
22:01j'étais très opposé
22:02à ces super prisons
22:04pour les dealers
22:05moi j'en ai parlé
22:06avec monsieur Darmanin
22:07en direct
22:08en lui disant
22:08qu'il allait faire
22:09lui-même
22:10le cartel de la drogue
22:11et c'est ce que je crains
22:13en réalité
22:13Le but c'est qu'il ne communique
22:14pas entre eux
22:15Normalement oui
22:16mais vous voyez bien
22:17quel est le risque
22:17c'est-à-dire
22:18vous les mettez au même endroit
22:19et on soupçonne
22:20que potentiellement
22:20il peut y avoir des agents
22:21qui vont être des agents
22:22corrompus
22:23et donc qui va faire le lien
22:24même si on ne les met pas
22:25en contact les uns
22:25avec les autres
22:26potentiellement ça peut être
22:27les agents
22:27et vous avez mis
22:28les plus grands dealers
22:30c'est-à-dire les gens
22:30qui ont les plus grands
22:31moyens corruptifs
22:32et surtout
22:32la menace
22:34c'était très bien dit
22:35dans l'extrait de l'avocat
22:36que vous avez passé
22:36la menace
22:37elle ne pèse pas
22:37qu'à l'intérieur de la prison
22:38elle pèse surtout
22:39à l'extérieur de la prison
22:40et à l'extérieur de la prison
22:42j'ai posé la question
22:42à monsieur Darmanin
22:43rien n'est prévu en fait
22:44c'est-à-dire les agents pénitentiaires
22:46à l'intérieur de la prison
22:46ok d'accord
22:47on les met par deux
22:48plutôt que tout seuls
22:49pour éviter les risques corruptifs
22:50moi j'avais proposé
22:50qu'ils soient trois
22:51parce qu'à trois
22:52le risque corruptif
22:53il est beaucoup diminué
22:54ils se surveillent
22:55les uns les autres
22:55exactement
22:55c'est ce que font les douaniers
22:56ça les protège
22:57et c'est logique
22:58que les douaniers
22:58fonctionnent comme ça
22:59parce qu'eux
23:00ils saisissent des quantités
23:01de drogues
23:01qui sont considérables
23:02et c'est là
23:04que vous avez des risques corruptifs
23:05qui sont les plus importants
23:07donc eux
23:07ils fonctionnent à trois
23:08les douaniers
23:08justement pour éviter
23:09ce risque corruptif
23:10moi j'étais pour imiter
23:11le système des douaniers
23:12mais par ailleurs
23:13l'extérieur de la prison
23:13fait quoi ?
23:14donc on est capable
23:15de suivre une personne
23:16qui travaille dans la prison
23:17et on est capable
23:19de savoir quelle est sa vie
23:20et ce qui se passe ensuite
23:21le mécanisme corruptif
23:22c'est pas l'argent
23:23c'est ta fille
23:24elle va à l'école Jean Jaurès
23:25et on se souvient
23:26l'an dernier
23:27de toutes ces attaques
23:28y compris les domiciles
23:30des gardiens
23:31oui et puis
23:32contre les policiers
23:33moi j'ai publié
23:35beaucoup de policiers
23:37qui m'expliquaient
23:37qu'ils demandaient
23:38à leurs enfants
23:39de ne plus mettre
23:39la profession des parents
23:41quand les gamins
23:43étaient à l'école
23:43et qui ont peur en fait
23:44il y a aussi la trouille
23:45pardon
23:45mais c'est aussi ça
23:46parce que là où
23:47vous avez tout à fait raison
23:48c'est que en fait
23:49ces gens sont capables
23:50de savoir
23:51où les gamins vont à l'école
23:53où la femme travaille
23:54où la cousine
23:55ou ci ou ça
23:56c'est des réseaux mafieux
23:56hyper forts
23:57hyper violents
23:58donc c'est sûr
23:58qu'on est là-dedans
23:59maintenant
24:00c'est vrai que
24:01je vous entendais madame
24:02et j'entendais
24:03le déontomètre etc
24:04mais j'ai l'impression
24:05par moments
24:05et c'est absolument pas
24:06une remise en cause
24:07de votre travail
24:08qu'on est en train
24:09de vider la mer
24:10avec une petite cuillère
24:11c'est-à-dire qu'on a
24:12des gens incroyablement
24:13organisés
24:14qu'on a laissés
24:14comme vous l'avez dit
24:15très bien Jean-Michel
24:16s'organiser
24:17et au fond
24:17on les a laissés s'organiser
24:18parce que c'était effectivement
24:20comme vous l'avez dit
24:20très bien tout à l'heure
24:21également
24:21dans des quartiers
24:22qui n'intéressaient personne
24:23et que comme c'est
24:24un léviathan boiteux
24:25où au fond
24:25les services publics
24:26ne vont pas plus
24:27dans ces quartiers
24:27vous savez quoi
24:28en fait on a laissé
24:30les narcotrafiques
24:31répondre à ce léviathan boiteux
24:33ce qui est quand même lamentable
24:34mais on le voit
24:35à longueur de temps
24:35quand il y a des distributions
24:36de cadeaux de Noël
24:39des trucs scolaires
24:40ils payent les loyers
24:40des fois
24:41ils payent les loyers
24:42ils font des piscines
24:43etc etc
24:43donc comment se fait-il
24:45vous voyez ce que je veux dire
24:45et donc ça
24:46vous voyez vous
24:47tout à l'heure
24:47vous parliez
24:48je ne sais plus
24:49si c'était vous
24:50ou vous
24:50sur la question du terrorisme
24:51etc
24:51le Hamas par exemple
24:53c'est comme ça
24:53qu'ils sont devenus
24:54un état dans l'état
24:54au Liban en fait
24:55c'est parce que
24:56l'état était faible
24:57et ben voilà
24:58ben oui mais c'est ça le problème
25:00donc si vous voulez
25:00il faut bien le néontomètre
25:01mais vous savez
25:02quand on est gangrené
25:02à ce point-là
25:03je ne sais pas
25:03si ça va suffire
25:04en 2023
25:06la fameuse
25:07DZ Mafia
25:08le groupe criminel
25:09a fait une conférence de presse
25:10parce qu'ils étaient accusés
25:12disait-il à tort
25:13après ça s'est révélé
25:14vrai
25:15d'avoir téléguidé
25:17ce jeune de 14 ans
25:18qui a été tué
25:19un chauffeur de taxi
25:20un chauffeur de BTC
25:21puisque maintenant
25:22on recrute
25:23les fleurs à gage
25:24voilà
25:24etc
25:24mais ils ont
25:26ils se sont filmés
25:28ils étaient cagoulés
25:29et ils ont
25:29défié l'état
25:31mais pourquoi ils ont fait ça
25:32pour dire au quartier
25:33justement
25:34défavoriser
25:35le message
25:35c'était quoi
25:36c'était
25:37non
25:37c'est faux
25:38vous vous trompez
25:39mais nous
25:40parce qu'ils ont
25:41une image
25:41dans ces quartiers
25:43dans ces quartiers
25:43ils ont l'image
25:45entre guillemets
25:45presque de bienfaiteurs
25:47parce que
25:48non mais
25:48heureusement
25:50on va faire une petite pause
25:52jusqu'où va la corruption
25:53jusqu'à la police
25:53jusqu'aux autorités
25:54jusqu'au coeur de l'état
25:55quand on parle
25:56de mexicanisation
25:57du pays
25:58il n'y a plus vraiment de limite
25:59on en débat
25:59après la pause
26:00jusqu'à 20h
26:02Anne-Sophie Lapix
26:03refait le monde
26:04sur RTL
26:05avec RTL
26:06Anne-Sophie Lapix
26:08on refait le monde
26:09jusqu'à 20h
26:10sur RTL
26:11est-ce que la corruption
26:13par les narcotrafiquants
26:14touche vraiment
26:14toute la société
26:15est-ce qu'en France
26:16comme il n'y a pas si longtemps
26:18en Italie
26:18l'argent permet
26:19à la mafia
26:20de s'acheter
26:20le silence
26:21le soutien
26:22de ceux
26:23qui devraient
26:23la pourchasser
26:24et on en débat
26:25avec nos invités
26:25Isabelle Saporta
26:27éditorialiste à RTL
26:28Jean-Michel De Cugis
26:29grand reporter
26:29police-justice
26:30aux parisiens
26:31et co-auteur du livre
26:32Tueur d'agages
26:33avec Jérémy Famlet
26:34et Vincent Gautrono
26:35Isabelle Gégouzo
26:36directrice
26:37de l'agence française
26:38anticorruption
26:39et Antoine Léoman
26:40député LFI
26:40de l'Essonne
26:41On refait le monde
26:43sur RTL
26:44Il y a des narco-états
26:46sur la planète
26:47au Mexique
26:47les Mexicains
26:48le reconnaissent
26:49d'ailleurs
26:49on est devenu
26:50un narco-état
26:50il y a une corruption
26:51qui est partout
26:52dans les prisons
26:52les juges
26:53l'armée
26:53la police
26:54etc
26:54un narco-état
26:56c'est un pays
26:56dans lequel
26:56les trafiquants
26:57ont mis la main
26:58ou une influence
26:59considérable
27:00sur la puissance publique
27:02mais attention
27:03c'est ce qui est en train
27:03de se produire en France
27:04Et là on vient d'entendre
27:05Étienne Blanc
27:06sénateur
27:06rapporteur de la commission
27:07d'enquête parlementaire
27:08sur le narcotrafic
27:09en 2024
27:11de narco-états
27:13et il a le sentiment
27:14que c'est la menace
27:16qui plane
27:16sur la France
27:18Est-ce que vous êtes d'accord
27:20Isabelle Gégouzo
27:20est-ce que cette menace
27:21elle est réelle pour vous ?
27:23Alors la menace
27:24est réelle
27:25après on ne fait pas
27:26rien non plus
27:26sur ce sujet
27:28la loi
27:29justement
27:30Étienne Blanc
27:30avait proposé
27:31une loi
27:32qui est la loi
27:33narcotrafic
27:33qui a été adoptée
27:34au mois de juin dernier
27:36elle prévoit quand même
27:37un certain nombre de choses
27:38elle prévoit par exemple
27:39de mieux travailler
27:41sur ce qui se passe
27:42dans les ports
27:42de mieux surveiller
27:45l'ensemble des expositions portuaires
27:47les dockers
27:48soit ils acceptent
27:49voilà
27:49100 000 euros
27:52pas d'antenne
27:53des douanes
27:54dans le port de Benquer
27:57qui est encore un an et demi
27:58pas d'antenne
27:59des douanes
27:59pas
28:00il y a un an et demi
28:01il n'y avait pas encore
28:02de
28:03scanner
28:05de scanner
28:07pour pouvoir
28:07d'ambulant
28:08pour pouvoir scanner
28:09les containers
28:10et c'est par là
28:10que la drogue arrive
28:11on le précise
28:12oui bien sûr
28:13moi je trouve que
28:15c'est ce que dit
28:16par ailleurs
28:16le rapport
28:17qu'on a fourni
28:18d'ailleurs
28:18avec un co-rapporteur
28:19EPR
28:20c'est à dire
28:20du groupe majoritaire
28:22mais je trouve
28:23que tout est fait
28:23à l'envers
28:23sur la lutte
28:24contre le trafic
28:25de stupéfiants
28:25parce que
28:26on ne parle jamais
28:26de la question
28:27de la consommation
28:2750% de la population
28:30française
28:30a déjà consommé
28:31du cannabis
28:31on est à 10%
28:32de la population
28:33qui a déjà consommé
28:33de la cocaïne
28:3410% de la MDMA
28:35donc c'est des chiffres
28:36de masse
28:37en réalité
28:37récemment d'ailleurs
28:38la cocaïne
28:39est devenue
28:39un trafic
28:40plus lucratif
28:41pour les trafiquants
28:42et je pense
28:43que le gros enjeu
28:45c'est réussir
28:45à comprendre
28:46ce que c'est
28:46que la consommation
28:47à réussir
28:47à la faire baisser
28:48on y arrive très bien
28:49avec des psychotropes
28:50qui sont légaux
28:51l'alcool c'est un psychotrope
28:52qui est légal
28:52on a réussi à faire baisser
28:53la consommation d'alcool
28:54par des politiques
28:55de prévention
28:56on ne fait pas du tout ça
28:57et moi vraiment
28:57toutes les personnes
28:58que j'ai auditionnées
28:58me disent
28:59tant qu'on ne traitera pas
29:00le problème de la consommation
29:01on n'arrivera à rien
29:02il y a des partisans
29:04de la légalisation
29:05si c'est à ça
29:06que vous pensez
29:06du cannabis
29:07qui commence à dire
29:07on a déjà passé
29:09notre temps
29:10puisque maintenant
29:11la cocaïne
29:11on ne va pas la légaliser
29:12on ne va pas la légaliser
29:13mais c'est un peu tard
29:14pour le cannabis
29:14néanmoins
29:15la légalisation du cannabis
29:16que ça permet de faire
29:17c'est des politiques
29:18de prévention efficaces
29:19notamment auprès
29:19des moins de 25 ans
29:20parce que ça peut déclencher
29:21des troubles psy
29:22mais surtout
29:23vous libérez des forces
29:24de police et de justice
29:25considérables
29:26parce qu'en faisant ça
29:27vous permettez
29:28de transférer
29:29une partie des moyens
29:30non pas sur la pénalisation
29:32des consommateurs
29:33mais sur la lutte
29:33contre le haut du spectre
29:34sur les grands trafiquants
29:35et moi c'est un peu
29:36le reproche que je fais
29:37à monsieur Darmanin
29:39à monsieur Retailleau
29:40et aux personnes
29:41qui jusqu'à présent
29:41se concentrent justement
29:42sur des opérations
29:44place nette
29:44où on va attraper
29:45d'un seul coup
29:46plein de dealers
29:46en fait ça ne sert à rien
29:48parfois même
29:48ça peut provoquer
29:50une réorganisation
29:51des trafics
29:51qui va être encore plus violente
29:52parce que c'est des nouvelles personnes
29:53moins de points de deal
29:54mais ça va être plus
29:55pas forcément moins de points de deal
29:56parce que tant que la drogue
29:57continue à arriver
29:58vous avez beau attraper
30:00les vendeurs du supermarché
30:01tant que le supermarché
30:02reste là
30:02s'il y a de la cocaïne
30:04et du cannabis
30:05qui continue à arriver
30:05il y a des gens pour le vendre
30:06Oui mais Antoine Néomand
30:08moi je rebondis
30:08sur ce que vous venez de dire
30:09en parlant de
30:10au fond
30:11d'arrêter
30:11de surjudiciariser
30:13la question de la consommation
30:15mais rappelez-vous
30:16c'était ce que voulait faire
30:17Emmanuel Macron
30:18c'est pour ça
30:18qu'il y avait des contraventions
30:19etc.
30:20et qu'en fait
30:21ça n'a rien libéré du tout
30:23et ça n'a pas fonctionné du tout
30:25mais parce que
30:26c'est ce qu'on appelle
30:27les amendes forfaitaires délictuelles
30:28qui ont été une solution
30:30trouvée pour essayer
30:31de désengorger
30:31le système judiciaire
30:33des affaires
30:34lié à la consommation
30:36de stupéfiants
30:37en gros maintenant
30:37si vous êtes attrapé
30:38avec une petite quantité
30:39de stupéfiants
30:39plutôt que de vous envoyer
30:40devant un tribunal
30:41on vous met une amende
30:42forfaitaire délictuelle
30:42qui pose par ailleurs
30:43au passage
30:44un gros problème de droit
30:45parce qu'elles ne sont pas recouvrées
30:46en plus
30:46c'est surtout que c'est la police
30:48qui met du coup quelque chose
30:49qui s'inscrit au casier judiciaire
30:50c'est-à-dire le pouvoir exécutif
30:51il y a un petit problème
30:53quand même de séparation
30:53des pouvoirs
30:54et surtout ça a eu un effet
30:55très direct
30:56c'est qu'avant les gens
30:57passaient devant le tribunal
30:57il pouvait y avoir
30:58ce qu'on appelle
30:58une composition pénale
31:00où les gens étaient ensuite
31:02dirigés vers des structures
31:03de soins
31:03maintenant ce n'est plus le cas
31:04ils ont une amende
31:05et ils payent l'amende
31:07et ils rachètent de la drogue
31:08mais même pas d'ailleurs
31:09pour revenir à ce que
31:09l'accompagnement avait
31:10de bonnes intentions
31:10c'est ce que je veux vous dire
31:11et moi par ailleurs
31:12je suis aussi contre
31:13le système des amendes
31:14parce que ça n'est pas efficace
31:15pour faire baisser la consommation
31:16il faut faire
31:17faire des politiques de prévention
31:18pour revenir à ce que disait
31:19Étienne Blanc
31:20il évoquait les narco-états
31:22mais est-ce qu'on n'est pas déjà
31:22dans des narco-villes
31:24Jean-Michel Le Cugis
31:25on pense à Marseille évidemment
31:26Narco-City
31:28Marseille c'est
31:29je dirais presque ancestral
31:31non mais c'est historique
31:32c'est la voyocratie
31:33à Marseille
31:34c'est culturel presque
31:36après voilà
31:38vous avez aujourd'hui
31:40mais ça c'est un long cheminement
31:42mais les petites villes
31:44oui
31:44aujourd'hui
31:45il n'y a pas une journée
31:46une journée je dis
31:47une nuit
31:48où il n'y a pas un mort
31:49un mort
31:50par règlement de compte
31:52dû au trafic
31:53maintenant
31:54pour que l'opinion
31:56les médias
31:56s'intéressent à un sujet
31:57il faut qu'il y ait un double
31:58triple meurtre
31:59ou que le meurtrier
32:01soit
32:02les 14 ans
32:03ou que la victime
32:04elle en est 13
32:05ou 15
32:06on en est là
32:07c'est vrai
32:07et ça touche
32:09toutes les villes
32:10vous regardez la synthèse
32:12de la police
32:13c'est des villes
32:13mais incroyables
32:14Nord
32:14New York
32:15les plus petites villes
32:17voilà
32:18donc le trafic
32:19il est partout
32:19il est incontrôlable
32:21incontrôlé
32:22c'est comme ça
32:23maintenant
32:24les solutions
32:26pendant des années
32:28on a pensé que
32:29le trafic
32:30s'était arrêté
32:31aux frontières
32:31alors la Belgique
32:33de l'Italie
32:33comme le nuage
32:34en France
32:37il n'y avait pas de corruption
32:38il n'y avait pas de mafia
32:39il n'y avait pas de
32:40hélas
32:42évidemment
32:42en Corse
32:44vous croyez que la Corse
32:45elle n'est pas
32:46elle n'est pas
32:47mafieuse
32:47elle n'est pas
32:48elle a été
32:49ils ont blanchi
32:52les voyous
32:53il y a la brise de mer
32:54ils ont blanchi
32:55dans les commerces
32:56dans les bars
32:56dans les gens
32:57et on a été là
32:58ah non mais c'est l'Italie
32:59ça s'arrête à l'Italie
33:01la Corse
33:02ah non la Corse
33:03il n'y a pas de
33:03on est en très
33:06très en retard
33:07et c'est intéressant
33:07si on ne prend pas
33:08si on ne réagit pas
33:11c'est vrai qu'il y a
33:11une loi de narcotrafic
33:12etc
33:13mais ce n'est pas encore
33:14en 2024
33:14en 2025
33:15qui comprend d'ailleurs
33:17des confiscations
33:18obligatoires
33:18des biens
33:19parce qu'en fait
33:19l'énergie de la guerre
33:20c'est l'argent
33:21donc aujourd'hui
33:22l'argent est très faible
33:23encore au niveau
33:24du blanchiment d'argent
33:25je veux dire
33:26je vais vous dire
33:27un truc qui va choquer
33:27tout le monde
33:28dans les auditions
33:30que j'ai faites
33:30pour le rapport
33:31à un moment donné
33:32quelqu'un me dit
33:33mais en fait
33:34il y a peut-être
33:34un problème
33:34c'est que les réseaux
33:36qui permettent
33:36le blanchiment
33:37de l'argent de la drogue
33:38c'est les mêmes
33:38que ceux qui permettent
33:39la fraude et l'évasion fiscale
33:40et j'ai quelques doutes
33:41sur le fait
33:42que les dirigeants politiques
33:44aient vraiment envie
33:44de lutter
33:45contre les réseaux
33:46pourtant ça doit
33:47rapporter des milliards
33:48dans tous les projets
33:48et à la politique
33:50ce qui reflète
33:52il y a des banquiers
33:56qui permettent
33:57de blanchir
33:57l'argent de la drogue
33:58pour dire les choses
33:58très clairement
33:59de politique
34:00est-ce que le narcomanditisme
34:01risque de peser
34:02sur les élections municipales
34:03dans trois mois ?
34:04effectivement
34:04c'est l'alerte
34:06qui avait été faite
34:06par le président
34:07de la commission nationale
34:09des comptes de campagne
34:10c'est-à-dire
34:10Christian Charpy
34:12qui avait dit
34:12qu'il était très inquiet de ça
34:13je pense que
34:13quand on en est là
34:15c'est qu'on est vraiment
34:15tombé hyper bas
34:16pardon
34:17mais moi je trouve ça
34:18très très inquiétant
34:19d'autant plus que
34:20je rebondis sur ce que
34:21vous disiez tout à l'heure
34:21Jean-Michel
34:22c'est-à-dire qu'on s'est bien
34:23rendu compte
34:23qu'il y avait du blanchiment
34:24aussi dans les centres-villes
34:25qu'on avait vu
34:26qu'il y avait certains
34:27vous discutez avec Robert Ménard
34:29qui vous explique
34:30qu'il avait identifié
34:31certains types de commerces
34:33où il y avait du blanchiment
34:34et que du coup
34:35les maires
34:37avec leurs petits outils
34:38qui ne sont quand même
34:38pas incroyables
34:40essaient de faire
34:40des préemptions
34:41de pas de porte
34:43pour éviter
34:43c'est du petit blanchiment
34:44le kebab
34:45vous avez les appartements
34:49à Dubaï
34:49là il y a une affaire
34:5180 appartements
34:53pour une cité
34:55à Marseille
34:56le clan des Oliviers
34:57où il y a un gros trafic
34:58ils ont 80 appartements
35:01à Dubaï
35:01donc il faut une coopération
35:02plus sérieuse
35:03avec Dubaï
35:03avec le Maroc
35:04c'est pour ça que
35:05Darmanin était parti
35:06d'ailleurs là-bas
35:07la semaine dernière
35:08mais c'est assez bien
35:09il faut le faire
35:10il faut continuer
35:10la coopération judiciaire
35:11c'est indispensable
35:12oui c'est indispensable
35:13et puis en plus
35:14ça fonctionne
35:14globalement
35:15on a aussi
35:16beaucoup beaucoup progressé
35:17en matière de coopération judiciaire
35:19pour revenir quand même
35:20sur le sujet
35:21de la corruption
35:21on va pas pouvoir revenir
35:22trop longtemps
35:22parce que c'est un peu
35:23la fin d'émission
35:23mais je vous laisse
35:24allez 30 secondes
35:25juste pour dire aussi
35:28qu'il y a une vraie prise de conscience
35:29pas plus tard qu'avant-hier
35:30la gendarmerie
35:31parce qu'on a des sujets aussi
35:33internes
35:33dans la gendarmerie
35:34la police
35:35on vient de lancer
35:37un système
35:38qui permet de mieux détecter
35:40les consultations illicites
35:42parce qu'on a aussi ce problème
35:43sur les fichiers
35:43d'avoir des fichiers de police
35:45qui risque d'être vendus
35:47donc pour mieux détecter
35:49on s'équipe
35:49donc
35:50moi ce que je veux dire
35:53c'est que
35:53un
35:54le sujet est grave
35:55deux
35:55on en a conscience
35:56et trois
35:57on travaille
35:58c'est le mot de la fin
35:59on travaille
36:00il ne faut pas désespérer
36:01merci beaucoup
36:02merci à vous tous
36:03d'être venus
36:03sur ce plateau
36:04demain Thomas Soto
36:05recevra le ministre de l'intérieur
36:07l'anounaise
36:08il pourra lui poser des questions
36:08sur ce sujet aussi
36:09quant à Marc-Olivier Fogel
36:11il accueillera le tennisman
36:12Gaël Monfils
36:12dans un tout autre genre
36:13il est l'heure de retrouver
36:14André Dusselier
36:15bonsoir André
36:16quelle belle histoire
36:17allez-vous nous raconter ce soir
36:18bonsoir Anne-Sophie
36:19alors ce soir
36:20dans un instant
36:20nous allons remonter le temps
36:22jusqu'au Paris de 1889
36:24Gustave Eiffel
36:25s'apprête à construire sa tour
36:27pour l'exposition universelle
36:30comment
36:31mais comment
36:31cet ingénieur audacieux
36:32a-t-il conçu un monument
36:34devenu l'emblème de la France
36:35et bien
36:36on en parle tout de suite
36:37sur RTL
36:38la tour Eiffel
36:39ma passion
36:39merci beaucoup André
36:40à tout de suite
36:41RTL
36:43votre
36:44et bien sûr
36:45ある
36:45je ne sais pas
36:45pas
36:46que
36:47on en parle
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