- il y a 2 mois
Regardez « On refait le monde » - à 19h15 avec : Isabelle Saporta, éditorialiste sur RTL, Benjamin Morel, constitutionnaliste, Carl Meeus, rédacteur en chef au Figaro Magazine et Mathieu Plane, directeur adjoint du département Analyse et prévision de l'OFCE.
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 26 août 2025.
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 26 août 2025.
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00:00Il reste 13 jours, 13 jours pour choisir entre le chaos et la responsabilité, estime François Bayrou, sous-entendu entre la chute de son gouvernement et son maintien.
00:18Mais alors que toute l'opposition a annoncé qu'elle voterait contre le 8 septembre prochain, le Premier ministre tend la main.
00:24Il s'engage à demander un effort spécifique aux plus hauts revenus, c'est exactement ce que réclamait la gauche.
00:31Mais est-il encore temps ? François Bayrou peut-il encore décrocher les soutiens salvateurs ?
00:37On en débat dans On refait le monde avec Benjamin Morel, constitutionnaliste, bonsoir.
00:42Isabelle Saporta, notre éditorialiste RTL, bonsoir.
00:46Mathieu Plan, directeur adjoint du département analyse et prévision de l'OFCE, bonsoir.
00:51Et Karl Meus, rédacteur en chef au Figaro Magazine, bonsoir.
00:55Bonsoir.
00:56C'est donc le geste du jour.
00:58François Bayrou se dit prêt à demander un effort spécifique aux hauts revenus.
01:02Isabelle Saporta, il a entendu l'appel de la gauche un petit peu tard.
01:07C'est ça, c'est dommage qu'il n'ait pas fait ce discours-là hier en fait.
01:10On ne comprend pas bien.
01:11Parce qu'hier, il a quand même demandé un blanc-seing sur on ne sait pas quoi.
01:15En s'étonnant que les parties disent tous non.
01:18Une fois qu'il a fermé toutes les portes de l'escape game, vraiment là on est fermé bouclé,
01:23il fait le bon discours.
01:24Le discours qu'il aurait dû faire hier.
01:26Voilà, écoutez, formidable, c'est trop tard quoi.
01:29Karl Meus, c'est un geste désespéré ?
01:31C'est un geste désespérant.
01:34Parce que comme le dit Isabelle, on l'attendait même en juillet.
01:38Quand il a dit, voilà la situation est grave, voilà les mesures, ce que j'ai décidé.
01:43Donc on s'attendait à des choses très précises.
01:45Alors oui, il y a eu des choses précises, mais qui concernaient les Français.
01:48En revanche, tout ce qui concernait l'État, c'était assez flou.
01:50On verra les agences.
01:52Et du coup, il ne faut pas s'étonner du mécontentement.
01:54Parce que pour les Français, c'était très clair.
01:56Il y aurait deux jours en moins de rémunération, deux jours de travail en plus.
02:01Les franchises médicales, ça on savait ce qu'il y avait.
02:03Pour tous les autres, on ne savait pas.
02:05Et tout le hiatus vient de là.
02:08Et donc, oui, c'est trop tard.
02:09La taxation des hauts revenus, Mathieu Plannes,
02:11c'est un passage obligé pour espérer un accord avec la gauche ?
02:15Oui, ça semble un passage obligé.
02:18Effectivement, il y avait cette question de la fiscalité
02:20qui n'était pas du tout...
02:21Le recours à la fiscalité était assez faible dans les 44 milliards.
02:24Sachant que la gauche demande effectivement une contribution plus forte
02:27des hauts revenus, des hauts patrimoines et des entreprises.
02:30Donc c'est effectivement la savoir,
02:32est-ce que ça peut convaincre une partie de la gauche
02:34si vous mettez plus de fiscalité sur le revenu,
02:38au détriment d'autre chose ?
02:39Donc là, c'est vrai que ça arrive un peu tard.
02:41On voit qu'on essaie de raccommoder un peu les tissus
02:44qui sont un peu décousus.
02:46Et puis dire ça, ça ne veut pas dire grand-chose non plus.
02:48On n'a pas beaucoup de contenu.
02:50On ne sait pas vraiment ce que ça contient.
02:52Est-ce que c'est une taxe Zuckman ?
02:53Je ne pense pas.
02:53On en est très loin.
02:54Enfin bon, bref.
02:55On voit qu'on est plutôt...
02:57On a déjà rejeté cette taxe à plusieurs reprises.
02:59Alors François Bayrouille tente ce geste alors qu'on pensait que tout était terminé.
03:04Déjà hier, on a parlé de suicide d'Arakiri.
03:07Et les Français aussi, d'ailleurs, ont déjà tourné la page selon notre sondage Harris Interactive.
03:12Deux Français sur trois, très exactement 68%,
03:14souhaitent que les députés ne votent pas la confiance au gouvernement le 8 septembre.
03:19Benjamin Morel, il faut dire que le vote s'annonce extrêmement compliqué.
03:22Qu'est-ce qui va se passer ?
03:23Rappelez-nous un petit peu les modalités de ce vote.
03:24Alors, ce n'est pas comme les fameuses motions de censure.
03:27On parle beaucoup depuis la dissolution.
03:29Vous savez, il y a un chiffre magique, c'est le chiffre 289.
03:31Si jamais vous avez 289 députés qui votent contre vous,
03:34adieu le gouvernement, il tombe.
03:35C'est ce qui est arrivé à Michel Barnier.
03:37Ça, c'est pour le 49 alinéa 2.
03:38Dans le jargon, c'est la motion de censure.
03:40C'est pour le 49 alinéa 3, ce qu'on applique d'habitude sur un budget.
03:43Là, ce qu'a déclenché François Bayrouille hier, c'est un 49 alinéa 1er.
03:47Et cet article-là, il est un peu différent,
03:48parce qu'il suffit d'une majorité simple pour vous faire tomber.
03:51Donc, si vous avez 577 députés, si vous en avez 177 qui décident de s'abstenir,
03:56d'avoir aquaponé, d'avoir cueillette de fraise le jour J,
03:59qu'il n'y en a que 200 qui votent effectivement,
04:02et que 201 votent contre vous, c'est moins que 289.
04:05Eh bien, à ce moment-là, vous tombez.
04:06Donc, vous comprenez bien que si le RN et la gauche s'allient,
04:09eh bien, ça fait très largement le nombre suffisant,
04:12et que donc François Bayrouille est là-dessus, sur la sellette.
04:14Donc là, il y a en effet une situation stratégique qui est quasiment inextricable pour lui.
04:18Les 289, ils pouvaient essayer de les trouver sur le budget,
04:21en essayant de faire des concessions au RN, à la gauche.
04:23Ce n'était pas gagné, c'était même très difficile,
04:25mais il y avait à peu près une chance.
04:26Là, ce n'est pas le cas.
04:27D'autant qu'en effet, il fait des annonces maintenant,
04:30mais il est resté sur Paris, paraît-il, tout l'été.
04:33Et donc, c'était le moment de négocier sur ces annonces.
04:35C'était le moment d'avancer.
04:36C'était le moment de voir des gens, des socialistes, des RN par exemple,
04:38histoire d'arriver à trouver le chiffre magique de 289.
04:42Trouver maintenant le chiffre introuvable,
04:44avec une semaine et demie de négociations,
04:47et des partis qui ont déjà donné leur position.
04:49C'est évidemment un peu mission impossible.
04:51Après, tout est affaire de gestes.
04:53Alors, cet article 49.1 que vous évoquez,
04:55ce n'est pas le premier à l'utiliser,
04:57mais c'est le premier à l'utiliser sans avoir de majorité.
05:00C'est ça en fait.
05:01C'est-à-dire que d'habitude,
05:02d'ailleurs, ses prédécesseurs ne l'ont pas utilisé à dessein.
05:04C'est-à-dire que lui-même ne l'a pas utilisé quand il a été nommé.
05:07De même que Michel Barnier, de même que Gabriel Attal,
05:09de même qu'ils avaient d'or.
05:10Pourquoi ? Parce qu'il n'avait pas de majorité.
05:12Vous payez le luxe d'un 49 à une 1er
05:14quand vous avez une majorité absolue.
05:15Là, vous arrivez devant l'Assemblée,
05:17vous faites vos déclarations de politique générale,
05:18et vous demandez aux députés,
05:19est-ce que vous m'aimez ?
05:20Les députés, ils sont avec vous, donc ils disent oui.
05:22Mais quand vous n'avez pas de majorité absolue,
05:23en règle générale, ils ont tendance à dire non,
05:25donc vous ne le faites pas.
05:26Alors, il n'est pas non plus totalement fou.
05:28Il a peut-être tenté quelque chose qui n'a pas marché.
05:31Il a voulu faire voter les députés sur le constat
05:33qu'il fallait agir d'urgence,
05:36qu'il fallait faire des économies d'urgence,
05:38un constat que tout le monde pouvait partager.
05:40Comme vous le dites très justement,
05:42et comme le disait Carmel, sur le constat,
05:44on était tous d'accord,
05:44puis en plus, on avait quand même bien compris,
05:46parce qu'on avait eu je ne sais plus combien
05:48de conférences de presse,
05:49toujours avec des diagrammes assez jolis d'ailleurs,
05:51plutôt bien faits,
05:52et on se disait non, c'est vraiment bien.
05:54Puis en plus, on peut même dire
05:55que la pédagogie fonctionnait,
05:57puisque les Français en parlaient,
05:59dans les cafés on en parlait vraiment.
06:01Les gens étaient touchés par cette question de la dette,
06:04donc en fait, il avait une ouverture,
06:06et il ne s'en est jamais saisi.
06:08C'est ça qui est assez ahurissant en fait.
06:11Et puis par ailleurs,
06:13Anne-Sophie, ce qui est quand même très très bizarre,
06:15c'est que quand vous dites au fond,
06:17le pire qui puisse nous arriver,
06:19c'est à cause de cette dette,
06:22à cause de la charge de la dette qui est trop importante,
06:24on finit sous tutelle d'une instance internationale,
06:26etc.
06:26Vraiment, on est en risque grave pour la France.
06:29Si vraiment c'est le cas,
06:31pourquoi vous nous précipitez dans le gouffre ?
06:33Si vraiment votre rôle en tant que Premier ministre,
06:37et par ailleurs, on peut considérer qu'il a une vraie légitimité sur ces questions.
06:42Il a fait la campagne de 2005 sur cette question présidentielle,
06:45la campagne de 2012 sur cette question,
06:47donc il a aidé à faire élire Emmanuel Macron en 2017,
06:50qui lui-même a fait campagne sur cette question,
06:52donc on peut penser qu'il est vraiment touché par cette question.
06:56Bon, et vous pensez que vous êtes le rempart ?
06:57Vous pensez que vous êtes vraiment le dernier rempart ?
07:00Pourquoi vous nous précipitez dans le gouffre ?
07:02Moi j'avoue, je ne comprends pas.
07:03Donc ce que vous ne comprenez pas,
07:04c'est qu'il se mette en danger, qu'il mette en danger le gouvernement.
07:06Pour vous, il fallait continuer comme ça,
07:09quitte à passer une motion de censure le 23 septembre.
07:12Alors je peux vous dire un truc qui n'est peut-être pas très politiquement correct,
07:15qu'il se mette en danger, peu me chaud.
07:17Mais par contre, qu'il mette toute la France en danger,
07:19en nous embarquant dans son opération d'Arakiiri,
07:22ça je ne comprends pas.
07:23En fait, pour résumer la pensée d'Isabelle Saborta,
07:26ce n'est pas la stratégie qui l'inquiète, c'est le stratège.
07:29Parce que c'est exactement ça,
07:31c'est-à-dire qu'il a troqué un vote incertain sur la censure,
07:35dont on voit, vous l'avez dit Benjamin Morel,
07:38qu'il y avait une voie de passage,
07:39elle n'était pas énorme,
07:40mais il suffisait que la moitié du groupe socialiste
07:42ne vote pas la motion de censure, et ça passait.
07:44Motion de censure, c'est l'opposition qui doit démontrer qu'elle est majoritaire.
07:48Vous en décrochez une partie, ça passe.
07:50Et donc il troque ce vote incertain,
07:52contre un vote certain,
07:54sur la confiance.
07:55Parce que vous allez demander à l'opposition
07:57de voter pour vous,
07:59donc en gros de passer dans la majorité.
08:01Parce que c'est une sorte de blanc-seing qu'on va donner.
08:04Le diagnostic, tout le monde le partage,
08:06il n'y a pas besoin d'un vote.
08:08Donc vous allez dire à François Bayrou,
08:09ben oui, j'ai confiance en vous,
08:11mais je ne sais pas ce que vous allez faire après.
08:13Ça ne peut pas marcher.
08:14Et donc là, il a besoin de 265 voix,
08:18puisque 264, c'est le nombre de députés LFI, PC,
08:22écologistes, Rassemblement National et UDR,
08:25qui ont tous dit qu'ils voteraient compte d'envoyer.
08:27Quand vous faites l'addition du socle commun,
08:31vous êtes à 210.
08:32Donc il lui manque.
08:33Et même si vous rajoutez Liot,
08:34vous êtes à 233,
08:35à condition d'avoir tout le monde.
08:37Et on sait que ni Liot,
08:39qui c'est un petit groupe,
08:41ni les LR,
08:42ne sont prêts à voter intégralement.
08:43C'est ça ?
08:43Ça rappelle quand même cette initiative,
08:47la fameuse clarification.
08:48Ils l'appellent ça une clarification.
08:50Il y a eu déjà une clarification il y a un an à peu près ?
08:53Une volonté, disons, une tentative.
08:54C'était la dissolution.
08:55Mais alors qu'est-ce qu'il y a ?
08:56Ils tapent à côté à chaque fois.
08:57Qu'est-ce qu'il se passe ?
08:58Ils sont mauvais ?
08:59Alors là, en plus,
09:01là où vous êtes dure,
09:02Anne-Sophie,
09:03vous avez raison.
09:05C'est qu'effectivement,
09:06si on se remet la chronologie
09:07de la dernière semaine
09:08où Emmanuel Macron dit dans Paris Match
09:10« C'est mon ami, je le soutiens ».
09:12Il le reçoit le lundi ou le mardi.
09:14Il le reçoit le 21 jeudi.
09:16C'est ça.
09:17Et il dit,
09:18bon, il y a Brégançon.
09:19Donc je suppose qu'il parle de ça.
09:20Et après,
09:21on a notre Premier ministre
09:22qui part seul en disant
09:24« Bon ben voilà,
09:25je vais me faire acquérir devant vous ».
09:27Oui, on a un peu l'impression
09:28que, en tout cas,
09:30son ami Emmanuel Macron
09:31ne l'a pas très bien conseillé.
09:33Oui, ça viendrait de lui.
09:34C'est ça que vous voulez dire ?
09:34Eh bien, écoutez, oui.
09:36Comme de toute façon,
09:37il faut le soutien d'Emmanuel Macron.
09:38Oui, je pense que ça vient de lui.
09:40Je pense que ça arrange aussi
09:41comment dire,
09:43notre Premier ministre
09:44parce que malgré tout,
09:45on fait comme si c'était une oie blanche.
09:46Mais c'est un homme
09:47très intelligent et très manœuvrier.
09:49Donc, au fond,
09:50il s'est dit
09:50c'est une façon de sortir par le haut.
09:52Il savait très bien,
09:53il est très intelligent
09:53et il sait très bien
09:54qu'il ne peut pas continuer
09:55à avoir le soutien du PS
09:56après avoir fait le conclave
09:58en leur disant
09:59mais oui, promis juré,
10:00craché,
10:01vous allez voir
10:02ce que vous allez voir
10:02pour les retraites.
10:03Donc, il savait très bien
10:04ce qu'il faisait.
10:04Mais du point de vue
10:05de l'intérêt général,
10:06il n'y en a pas
10:07d'intérêt général.
10:08C'est-à-dire que
10:08ce qui va se passer,
10:09bon, admettons qu'en effet
10:10François Bayrou tombe le bide.
10:12Probable.
10:12Je rappelle que
10:13selon la loi organique
10:14relative aux lois de finances,
10:15pour parler encore une fois
10:15dans le jargon,
10:16un mois plus tard,
10:17quasiment,
10:17le 7 octobre,
10:18il faut déposer un budget.
10:20Imaginez,
10:20vous mettez à peu près
10:21une semaine
10:21à nommer un gouvernement.
10:23C'est la fourchette bâche
10:24chez Emmanuel Macron.
10:25Et derrière,
10:26il a donc trois semaines
10:27pour élaborer un budget.
10:28Compliqué.
10:29Et derrière,
10:30il faut le faire adopter,
10:30ce budget.
10:31Or, évidemment,
10:32là, vos LR
10:33vont en partie se carapater.
10:34En tout cas,
10:34ils ne seront plus
10:35tout à fait aussi enthousiastes.
10:36Quant aux socialistes,
10:37ils ne vont pas monter
10:37dans le Titanic
10:38alors qu'on est
10:39à l'avant-veille des municipales.
10:40Donc, avoir un budget
10:41avant le 31 décembre,
10:42compliqué.
10:42Vous vous souvenez
10:43des lois spéciales ?
10:44Oui.
10:44L'année dernière ?
10:45Les lois spéciales,
10:50adoptées par le budget
10:51puisque le budget
10:51n'a pas été voté,
10:52tout simplement.
10:52Sauf que derrière,
10:53vous avez des élections municipales.
10:55Faire adopter un budget
10:56pour sortir des lois spéciales
10:57au mois de février-mars,
10:58je ne vois pas trop comment.
11:00Ça veut dire que vous allez avoir
11:00des lois spéciales
11:01jusqu'au mois d'avril.
11:02Mais, et plus vous passez
11:04du temps sans budget,
11:05plus il y a un impact
11:06sur l'économie.
11:07Justement, on va en parler.
11:08Et d'abord,
11:09on va écouter François Bayrou
11:10qui a voulu, justement,
11:12montrer que l'heure
11:13était grave.
11:14On l'écoute.
11:15Notre pays est en danger
11:17parce que nous sommes
11:17au risque du surendettement.
11:20Le pays est en danger
11:21parce que nous sommes
11:24au bord
11:25du surendettement.
11:28Mathieu Plannes,
11:29vous êtes économiste,
11:30directeur adjoint
11:30du département
11:31analyse et prévision
11:32de l'OFCE.
11:33Est-ce qu'il a forcé le trait
11:34en parlant de risque
11:36de surendettement
11:37de la France ?
11:38Quand on parle
11:38de surendettement,
11:39en général,
11:40on pense aux ménages
11:42qui sont surendettés
11:42et en général,
11:43c'est plutôt mal parti.
11:45Oui, alors,
11:45il force le trait.
11:46Alors, la situation
11:47n'est pas réjouissante quand même.
11:48C'est vrai qu'on a
11:49un niveau de dette publique
11:50et déficit public
11:51qui sont relativement inquiétant.
11:53Je veux dire,
11:53ce qui inquiète,
11:55c'est cette question budgétaire
11:56dont on parle beaucoup,
11:58effectivement.
12:00Mais c'est cette crise budgétaire
12:01et cette crise politique,
12:02en fait,
12:02qui font vraiment
12:03un mauvais ménage.
12:04Dans le sens
12:04où on a déjà connu
12:05des niveaux de déficit équivalents.
12:07On a réussi
12:08à redresser
12:08les comptes publics.
12:09Alors,
12:09c'est souvent
12:09à marge forcée.
12:10Ce n'est pas très sympathique.
12:12Ça a des effets négatifs
12:13sur la croissance,
12:14sur le pouvoir d'achat,
12:15sur les entreprises.
12:16Mais on arrive à le faire.
12:17Mais tout ça
12:17est assis sur un socle politique
12:19solide,
12:20en réalité.
12:21Or,
12:21quand vous devez trouver
12:21100 milliards d'ici,
12:23au moins 100 milliards
12:23d'ici 2029,
12:25il faut une stratégie.
12:26Une stratégie
12:26de moyen long terme
12:27avec une bonne répartition.
12:29Il faut une forte adhésion
12:30à tout ça.
12:31Or,
12:31aujourd'hui,
12:31on voit qu'on fait
12:32des petits pas
12:32jour par jour,
12:33semaine par semaine
12:34et puis on attend
12:35c'est quoi l'étape suivante.
12:36Et ça qui est inquiétant,
12:37c'est-à-dire
12:37qu'est-ce qui se passe
12:37après le 8 septembre ?
12:38Qui est capable de dire
12:39comment va fonctionner
12:41le budget de la France ?
12:42Quelle va être
12:42notre trajectoire budgétaire ?
12:44Est-ce que c'est soutenable ?
12:45Ce n'est pas soutenable
12:45et donc ça inquiète tout le monde.
12:47Et d'ailleurs,
12:47l'annonce a fait trembler
12:48les marchés financiers,
12:50en particulier.
12:51La bourse a terminé
12:51à moins 1,7 aujourd'hui,
12:53moins 1,45 hier.
12:55Ce matin,
12:55le ministre de l'économie,
12:56Éric Lombard,
12:57craignait que le Fonds
12:58monétaire international
12:59ne s'en mêle
13:00comme il avait fait
13:00pour la Grèce.
13:01Et puis,
13:01il est revenu sur ses propos
13:02dans un truc,
13:03il a senti un petit peu
13:03un mouvement de panique
13:04mais on en est là ?
13:06Non,
13:06heureusement,
13:07on n'en est pas là
13:07et je rejoins
13:08ce que vous avez dit avant.
13:10C'est-à-dire que
13:10si on en était là,
13:11je ne pense pas
13:12qu'on négocierait
13:12de la même façon.
13:13C'est-à-dire que vraiment,
13:14si on avait le pistolet
13:15sur la tempe,
13:15on irait négocier,
13:17on trouverait des accords
13:17pour justement
13:18l'intérêt commun.
13:19Parce que,
13:20il faut savoir,
13:20ce qui s'est passé en Grèce,
13:22ça n'a absolument rien à voir
13:23avec ce qu'on est en train
13:24de discuter sur les budgets.
13:25De savoir si on fait
13:26une année blanche,
13:27si on supprime un jour
13:28ou deux jours fériés.
13:29La Grèce,
13:30ça a été une cure
13:30d'austérité massive
13:31qui a impacté,
13:33il faut rappeler,
13:34il y a pratiquement
13:3430% de pertes de PIB,
13:36le chômage des jeunes
13:36qui a dépassé 50%.
13:38C'était extrêmement violent.
13:40Et donc,
13:40bien sûr,
13:41heureusement,
13:41on n'en est pas là
13:42parce que l'économie française
13:43n'est pas l'économie grecque.
13:44Par contre,
13:44la crise politique
13:45ouvre des portes
13:46qu'on ne connaît pas
13:47et on ne sait pas
13:47comment les refermer
13:48parce que,
13:48s'il y a une dissolution,
13:50si derrière la dissolution
13:51il y a une majorité
13:52avec un programme de rupture,
13:53c'est quoi la suite ?
13:54Donc,
13:54on a toutes ces questions
14:00on va faire une petite pause
14:02et on va revenir
14:03sur les scénarios possibles
14:04si le gouvernement tombe
14:05et on entendra
14:06la position du RN
14:07qui a longtemps refusé
14:09de voter contre le gouvernement.
14:10Ce sera après
14:11le rappel des titres.
14:21RTL,
14:22il est 19h29.
14:25On refait le monde
14:26sur RTL.
14:27Rappel des titres
14:28avec Sébastien Rouxel.
14:29Deux Français sur trois
14:30souhaitent la chute
14:31de François Bayrou.
14:32Sondage Toluna Harris
14:33Interactive pour RTL
14:34avant le vote de confiance
14:35le 8 septembre.
14:37Les députés ont 13 jours
14:38pour choisir
14:39entre le chaos
14:40et la responsabilité,
14:41lâche le Premier ministre
14:42qui tend la main
14:43aux socialistes.
14:44Il propose notamment
14:45un effort spécifique
14:46pour les plus hauts revenus.
14:47La lutte contre l'antisémitisme
14:49ne saurait être
14:50un sujet d'instrumentalisation.
14:52Dans une lettre,
14:52Emmanuel Macron répond ce soir
14:54au courrier
14:55que lui a envoyé
14:56la semaine dernière
14:56Benjamin Netanyahou
14:58qui l'accusait d'inaction
14:59face à l'antisémitisme.
15:00Une offense
15:01pour le pays tout entier
15:02écrit le chef de l'État
15:03qui appelle
15:04le Premier ministre israélien
15:05à sortir de sa fuite
15:06en avant meurtrière à Gaza.
15:08Eux projetés
15:09de mener des attaques terroristes
15:10à Paris.
15:11Deux mineurs
15:11ont été mis en examen
15:13début août.
15:14C'est ce qu'indique ce soir
15:15l'agence France Presse.
15:16Gare aux orages,
15:17neuf départements du centre-est
15:18seront demain
15:19en vigilance orange
15:20indique ce soir
15:21Météo France.
15:21On attend de fortes pluies
15:22de la grêle
15:23et des rafales
15:24jusqu'à 90 km heure.
15:25Et puis le sourire
15:26de David Gaudu
15:27le français
15:28désormais leader
15:29au classement général
15:29sur le Tour d'Espagne cycliste
15:31après la quatrième étape.
15:32Merci Sébastien
15:33on se retrouve à 20h.
15:34A tout à l'heure.
15:34A tout à l'heure.
15:35RTL Soir
15:37On refait le monde
15:38Anne-Sophie Lapix
15:39On refait le monde
15:41nous sommes avec
15:41Isabelle Saporta
15:42éditorialiste sur RTL
15:44Benjamin Morel
15:45constitutionnaliste
15:47Mathieu Plann
15:48directeur adjoint
15:48du département
15:49analyse et prévision
15:50de l'OFCE
15:51et Carl Meus
15:52rédacteur en chef
15:53au Figaro Magazine.
15:55Carl Meus
15:56on repart
15:56dans une période
15:57d'incertitude
15:58et d'attente
15:59qui peut coûter cher.
16:02Ça peut coûter cher
16:02économiquement
16:03on l'a vu
16:04la croissance
16:05peut s'arrêter
16:06et ça peut coûter
16:07cher politiquement
16:08parce que fatalement
16:10si le 8 au soir
16:12François Bayrou
16:14perd son pari
16:14et doit démissionner
16:16puisqu'il n'a pas le choix
16:16il doit apporter
16:18sa démission
16:18à Emmanuel Macron
16:19Emmanuel Macron
16:19se retrouve confronté
16:21à tous les regards
16:22qui se tournent vers lui
16:23ça a déjà été
16:24un peu anticipé
16:25on sait que
16:26Jean-Luc Mélenchon
16:26a déjà commencé
16:27à tourner son regard vers lui
16:28il y a trois possibilités
16:29qui s'offrent à Emmanuel Macron
16:30il change de Premier ministre
16:33je regarde
16:35on repart
16:37dans la litanie
16:37dès alors
16:38qui peut être Premier ministre
16:41quelqu'un de la majorité
16:42non
16:43est-ce qu'on élargit
16:43à gauche
16:44est-ce qu'on prend à droite
16:44je vous fais
16:45grâce de tous les noms
16:46qui sortent
16:48deuxième solution
16:49vous l'avez évoqué
16:50tout à l'heure
16:51c'est la clarification
16:51dissolution
16:53c'est ça
16:53dissolution
16:54il a retrouvé son pouvoir
16:55parce que ça fait plus d'un an
16:56qu'il a exercé
16:58cette prérogative
16:59donc il peut le faire
17:00entre 20 et 40 jours
17:02et troisième possibilité
17:04qu'il refuse d'évoquer
17:06que l'Elysée refuse d'évoquer
17:07mais qui commence à apparaître
17:09c'est la démission
17:11du Président de la République
17:12parce que
17:13vous l'avez évoqué un petit peu
17:14tout à l'heure
17:15Mathieu Plannes
17:16quand vous parliez
17:17de cette volonté
17:19d'avoir du long terme
17:21l'élection présidentielle
17:23c'est l'élection
17:23qui permet aux Français
17:24de choisir
17:25un cap
17:26de choisir
17:28entre différents projets
17:29ce qui n'a pas été possible
17:31depuis 2024
17:33et donc
17:34la démission
17:34permettrait peut-être ça
17:35Jean-Luc Mélenchon
17:36le leader LFI
17:37il réclame même sa destitution
17:39vous avez entendu ça
17:40Benjamin Morel
17:41vous qui êtes constitutionnaliste
17:43commentez-vous ?
17:43On a construit la constitution
17:45de telle façon
17:45qu'il est plus facile
17:46de changer la constitution
17:47pour supprimer la fonction
17:48de Président de la République
17:49il faut une majorité à l'Assemblée
17:51une majorité au Sénat
17:52et puis ensuite
17:52les 3 5ème du Congrès
17:54que de destituer
17:55un Président de la République
17:56en fonction
17:56il vous faut les 2 tiers
17:57de l'Assemblée
17:58les 2 tiers du Sénat
17:59et ensuite
17:59les 2 tiers du Congrès
18:00donc ça n'arrivera pas
18:01enfin je veux dire
18:02sauf si vraiment
18:03on était dans une situation
18:04complètement cataclysmique
18:05ça n'arrivera pas
18:06en revanche
18:07il peut y avoir
18:07une pression politique
18:08et vous savez
18:09dans ce pays
18:09on a déjà fait démissionner
18:10des chefs d'Etat
18:11par des voix détournées
18:13il y a 2 voix
18:14pour faire démissionner
18:14un chef de l'Etat
18:15soit la grève des budgets
18:16restauration
18:17vous faites
18:17vous rejetez les budgets
18:18jusqu'à ce qu'il y ait
18:19un choix binaire
18:20entre la démission
18:21ou une crise financière
18:22ou situation
18:23Milleron
18:24au milieu de la 3ème République
18:25la grève des gouvernements
18:26vous rejetez les gouvernements
18:28jusqu'à ce qu'il y ait
18:29un choix binaire
18:29entre un chaos politique
18:31ou une démission
18:32et en effet
18:33si jamais les gouvernements
18:34tombent les uns
18:34après les autres
18:35et bien tel Alexandre Milleron
18:36on peut avoir
18:37un Emmanuel Macron
18:38qui se sente
18:39peu à peu poussé
18:39vers la sortie
18:40on va entendre
18:42on évoquait
18:43notamment la dissolution
18:44la clarification
18:45on va entendre
18:47Thomas Ménager
18:48du Rassemblement National
18:50bonsoir
18:51Thomas Ménager
18:51bonsoir
18:52merci de votre invitation
18:53alors jusqu'ici
18:54le RN avait pris l'habitude
18:55de s'abstenir
18:56lorsqu'une motion de censure
18:57était soumise au vote
18:58il refusait
18:59de faire tomber
19:00le gouvernement
19:00aujourd'hui
19:01c'est la nouveauté
19:03vous y êtes prêt ?
19:04c'est parce que
19:05ce n'est pas une motion de censure
19:06c'est un vote de confiance
19:08c'est pas exactement
19:08la même chose
19:09on parlait
19:11vous avez un constitutionnaliste
19:12je crois en plateau
19:13voilà je reprenais
19:14la constitution commentée
19:16par Guy Carcassonne
19:16c'est très clairement dit
19:17cet article 49.1
19:20c'est un vote de confiance
19:21c'est-à-dire qu'il vient
19:22en fait asseoir la solidité
19:24et la solidarité surtout
19:26de la majorité
19:27envers le gouvernement
19:28nous nous sommes dans l'opposition
19:29au Rassemblement National
19:30on l'a toujours dit
19:31on ne fait pas confiance
19:32à M. Bayrou
19:33à son gouvernement
19:34on n'est pas
19:34on ne soutient pas
19:36des socialistes
19:37des macronistes
19:37qui sont membres de ce gouvernement
19:38c'est le choix de François Bayrou
19:40ce n'est pas une motion de censure
19:41qui aurait été un autre choix
19:42au moment du budget
19:43et après un 49.3
19:45oui mais vous auriez pu choisir
19:46comme ça vous arrive parfois
19:47d'avoir à quoi ponner
19:48comme disait
19:48tout à l'heure
19:49M. Morel
19:50de vous abstenir
19:52mais nos électeurs
19:54déjà n'auraient pas compris
19:55parce qu'ils ne font pas confiance
19:57à François Bayrou
19:58et le sondage qui est sorti ce soir
19:59le prouve très bien
20:00c'est François Bayrou
20:01qui a fait ce choix
20:02il a fait le choix en fait
20:03de refuser indirectement le débat
20:05il a refusé de consulter
20:07les formations politiques
20:08Marine Le Pen lui a écrit
20:09au mois de juillet
20:10après son plan
20:11en disant
20:11ça ne sera pas acceptable
20:12dès lors qu'il pose la question
20:14de la confiance
20:15il doit en assumer
20:16les responsabilités
20:16il est toujours temps de retirer
20:18s'il ne veut pas
20:19de vote de confiance
20:20il n'a pas de majorité
20:21ça n'a aucun sens
20:23c'est pour ça que maintenant
20:23depuis trois ans
20:24il n'y avait jamais
20:24de vote de confiance
20:25il y avait des fois
20:26des motions de censure
20:27et chacun prenait
20:27ses responsabilités
20:28on l'a pris
20:29quand c'était dans l'intérêt
20:29des Français
20:30parfois on a préféré
20:32ne pas censurer
20:32parce que la censure
20:34aurait été plus mauvaise
20:34pour le pays
20:35parfois on a fait le choix
20:35de censurer le gouvernement
20:36Barnier
20:37parce que le projet
20:38de budget
20:38était trop néfaste
20:39pour les Français
20:40mais là on n'est pas
20:41dans le même cas
20:41donc maintenant
20:42vous voulez censurer
20:43vous ne voulez pas voter
20:44la confiance
20:44plus précisément
20:45vous voulez aller plus loin
20:46vous réclamez
20:48une dissolution
20:49est-ce que vous êtes
20:50vraiment prêt
20:50est-ce que vous avez banni
20:52tous les candidats
20:52brebis galeuses
20:53je cite votre président
20:54qui avait tenu des propos
20:55antisémites, racistes
20:56ou qui avaient été
20:57condamnés dans des affaires graves
20:58depuis un an
21:00on a pris bien entendu
21:01toutes les mesures
21:02pour avoir
21:03cette majorité
21:04demain
21:04que les Français
21:05nous fassent confiance
21:06on l'avait assumé
21:07c'est aussi ça
21:07un parti
21:08qui aspire à gouverner
21:09un certain nombre
21:10d'erreurs
21:11un certain nombre
21:12de mauvais choix
21:13après ça avait quand même
21:14été une belle réussite
21:15malgré toutes ces élections
21:15on avait augmenté
21:17de manière très sensible
21:18le nombre de députés
21:18et aujourd'hui
21:19on a tout mis en oeuvre
21:20avec mon collègue Julien Audoul
21:22puisque je co-dirige
21:23cette campagne
21:23des élections législatives
21:24avec lui
21:24pour demain
21:25si Emmanuel Macron
21:26faisait ce choix
21:27qui est peut-être
21:27aujourd'hui le seul
21:28pour débloquer la situation
21:30que nous connaissons
21:31depuis un an
21:31d'être prêt
21:33d'aller devant les Français
21:34et de leur expliquer
21:34qu'on est aujourd'hui
21:35les seuls
21:36à même
21:36à la fois
21:37de redresser le pays
21:38et d'apporter
21:38des solutions concrètes
21:40en matière de pouvoir d'achat
21:41en matière de santé
21:41en matière d'immigration
21:42en matière de sécurité
21:43Vous nous aviez dit
21:44déjà la dernière fois
21:45que vous étiez prêt
21:45que vous aviez des candidats
21:47formés
21:47impeccables
21:49ça n'a pas marché
21:51vous dites que vous avez
21:51eu un bon résultat
21:52oui vous avez eu
21:53un bon résultat
21:53mais vous n'avez pas gagné
21:54c'était ça l'objectif
21:55Oui
21:56vous faites un constat
21:58qu'on ne peut que partager
21:59l'objectif
22:00vous savez
22:00quand on tombe
22:01c'est de se relever
22:02c'est de faire mieux
22:03parce qu'au final
22:04derrière
22:05c'est l'avenir
22:06de notre pays
22:07on est souvent
22:08le dernier espoir
22:09pour de nombreux Français
22:10et donc
22:11vous avez raison
22:12de nous le dire
22:12de nous le rappeler
22:13de nous mettre cette pression
22:14mais c'est une pression
22:15qui est saine
22:15dans une démocratie
22:16d'être prêt
22:17on fait tout
22:18on bosse
22:18tout notre parti
22:19est aujourd'hui
22:20en ordre de bataille
22:21on sera réunis
22:22autour de Jordan Bardella
22:23autour de Marine Le Pen
22:24dans un premier bureau
22:25de campagne
22:26et on va tout mettre en oeuvre
22:27Et justement
22:27est-ce qu'elle sera candidate
22:28Marine Le Pen
22:30elle est sous le coup
22:30d'une condamnation
22:31pour détournement
22:31de fonds publics
22:32dans l'affaire des assistants
22:33FN au Parlement européen
22:35qu'il a en inéligible
22:36vous comptez braver
22:37l'interdit
22:38la condamnation de justice ?
22:40On ne peut pas braver l'interdit
22:41elle déposera sa candidature
22:42il y aura une étude
22:42de sa candidature
22:43voilà
22:44elle fera son choix
22:45elle s'exprimera en temps utile
22:46ce qui est surtout
22:47intéressant de voir
22:48c'est que contrairement
22:49à beaucoup de politiques
22:50je pense que dans
22:50de nombreux partis
22:51le dirigeant aurait dit
22:53je ne peux pas
22:54forcément me présenter
22:55on ne va pas appeler
22:55à la solution
22:56je vais garder mon petit fauteuil
22:57au chaud
22:58n'y allons pas
22:58Marine Le Pen
22:59nous l'a dit très clairement
23:01si elle doit
23:02perdre sa place
23:03à l'Assemblée nationale
23:04elle portera
23:05et elle défendra
23:05les Français
23:06d'une autre manière
23:06l'intérêt général
23:08des Français
23:08l'intérêt général de la nation
23:10nécessite aujourd'hui
23:11une dissolution
23:12et ses ambitions personnelles
23:14passent derrière
23:15et c'est pour ça
23:16je pense qu'elle est soutenue
23:17chaque jour
23:17par de plus en plus de Français
23:18enfin là c'est un coup de force
23:19qu'elle propose
23:20mais non c'est pas un coup de force
23:22dans tous les cas
23:22face à la justice
23:23oui
23:23si elle n'a absolument pas
23:26elle a fait appel
23:27elle est aujourd'hui
23:27je le rappelle
23:28présumée innocente
23:29on peut aujourd'hui
23:31dire qu'il y a eu
23:32des erreurs
23:33une erreur
23:34dans cette décision
23:34en première instance
23:35c'est pour ça
23:36qu'il y a un appel
23:36dans notre pays
23:37qu'il y a un double degré
23:39de juridiction
23:39et il n'y aura pas
23:40de coup de force
23:41éventuellement
23:42si elle fait ce choix
23:43elle déposera sa candidature
23:44et après
23:44soit elle sera validée
23:46ou non
23:47et avec les recours
23:48et les voies
23:48qui sont données
23:49dans un état de droit
23:50elle fera valoir
23:52ses droits
23:52c'est absolument pas
23:53un coup de force
23:54c'est la démocratie
23:55et c'est les possibilités
23:56qui sont vertes
23:56merci beaucoup
23:57Thomas Ménager
23:58et on reparle
24:00de ce qui pourrait se passer
24:01s'il y avait une dissolution
24:03ce sera juste après cette pause
24:04jusqu'à 20h
24:06Anne-Sophie Lapix
24:08refait le monde
24:08sur RTL
24:09Anne-Sophie Lapix
24:13on refait le monde
24:14jusqu'à 20h
24:14sur RTL
24:15on refait le monde
24:18avec Caméus
24:19rédacteur en chef
24:20au Figaro Magazine
24:21avec Mathieu Plann
24:23directeur adjoint
24:24du département analyse
24:25et prévision de l'OFCE
24:26avec Isabelle Saporta
24:28éditorialiste sur RTL
24:29et avec Benjamin Morel
24:31constitutionnaliste
24:33la dissolution
24:35voulue par le RN
24:36Benjamin Morel
24:37est-ce que c'est vraiment
24:38un scénario possible ?
24:40Alors c'est un scénario
24:41qui apparaissait
24:42il y a encore quelques semaines
24:43complètement improbable
24:44pour une raison assez simple
24:45c'est que si vous faites
24:46une dissolution
24:47déjà je ne reviens pas
24:48sur mon affaire
24:48de calendrier de budget
24:49mais ça veut dire
24:50que vous retardez d'autant
24:51la potentialité
24:52d'adopter un budget
24:52c'est un problème
24:53l'autre élément
24:54c'est qu'actuellement
24:55si je prends la carte électorale
24:57je n'ai pas plus de majorité
24:58j'aurai sans doute plus de RN
24:59pas forcément une majorité absolue
25:01mais j'en aurai plus
25:01les circo la FI
25:02sont des circo
25:03qui ont été obtenus
25:04et négociés en 2022
25:05c'est des fiefs
25:06il y en aura moins
25:06mais il n'y en aura pas
25:07beaucoup moins
25:08même en cas de division
25:09de la gauche
25:09et ceux qui vont en pâtir le plus
25:11c'est les partis
25:12qui peuvent rentrer
25:13dans un arc de coalition
25:14de gouvernement
25:15alors évidemment
25:15le socle commun
25:16les LR
25:17et également les socialistes
25:18et les écolos
25:19donc à partir de là
25:19vous risquez d'arriver
25:20dans une situation
25:21de plus grande ingouvernabilité
25:22encore
25:23néanmoins
25:23c'est une situation
25:24qui devient de plus en plus probable
25:26pourquoi ?
25:26parce qu'il y a de plus en plus
25:27de groupes politiques
25:28qui parient là-dessus
25:29les insoumis
25:29c'était le cas
25:30de façon structurelle
25:31la guerre
25:31le RN aussi
25:32pour deux raisons visiblement
25:34la première raison
25:34c'est qu'ils espèrent
25:35une majorité absolue
25:36à dessein de se crédibiliser
25:38avant 2027
25:39pour accéder au pouvoir
25:40l'autre élément
25:41et la question que vous posiez
25:42tout à l'heure
25:42était fondamentale
25:43qu'est-ce qui se passera
25:44s'il y a une dissolution ?
25:46Marine Le Pen présentera
25:47sa candidature
25:48que dira le juge ?
25:49il dira
25:49Madame Le Pen
25:50vous ne pouvez pas présenter
25:50votre candidature
25:51n'oubliez pas
25:51vous êtes inégible
25:52qu'est-ce que dira Marine Le Pen ?
25:53elle dira
25:54très bien
25:54on se reverra
25:55après les élections
25:56devant le conseil constitutionnel
25:57si elle dépose
25:59un recours
25:59devant le conseil constitutionnel
26:00elle peut déposer
26:01ce qu'on appelle
26:02petit jargon également
26:03une question
26:03prioritaire de constitutionnalité
26:05pour faire sauter
26:06l'inigibilité
26:07à titre provisoire
26:07y compris pour la présidentielle
26:09et là ça va très vite
26:10parce qu'en fait
26:10c'est le conseil constitutionnel
26:12qui examine
26:13qui filtre
26:13et qui juge directement
26:14c'est la plus courte voie
26:16pour elle
26:17pour faire sauter
26:17ce qui lui barre la route
26:18c'est une belle opportunité
26:19vis-à-vis de 2027
26:20et pour elle
26:21ça peut être
26:21une très très belle opportunité
26:22elle perdrait son siège de députée
26:23mais elle se donnerait
26:25la possibilité potentiellement
26:26de gagner la présidentielle
26:27incroyable
26:28Isabelle Zapportard
26:29ce cadeau fait
26:31en fait
26:31c'est ça
26:32vous avez raison
26:33vous avez tout dit
26:35Anne-Sophie
26:35c'est un cadeau incroyable
26:36fait au Rassemblement National
26:38et à la France Insoumise
26:39au Rassemblement National
26:41parce que
26:42parce que
26:44malgré tout
26:45il y a plusieurs choses
26:46un
26:46ça renforce Marine Le Pen
26:47parce que comme l'a dit
26:48très bien votre invitée
26:49précédemment
26:50au fond
26:50elle est dans une posture
26:51quasi christique
26:52c'est-à-dire que
26:52c'est la France avant elle
26:54et que
26:55vraiment
26:56voilà
26:56bon
26:57première chose
26:58deuxième chose
26:58toutes ces espèces
27:00de manigances
27:01auxquelles on assiste
27:02depuis des mois
27:03ça quand même
27:03ça alimente
27:04le dégagisme
27:05c'est-à-dire qu'on se dit
27:06bon donc
27:06il n'y a pas un seul
27:07de ces partis
27:08je ne pense pas que
27:09contrairement à ce qu'il pense
27:10que François Bayrou
27:11en sort de grandi
27:12mais aucun des partis
27:13n'en sort de grandi
27:14c'est-à-dire qu'on se rend compte
27:15que tout le monde
27:15fait des manigances
27:16ça fait des coups à 15 bandes
27:17pense d'abord à sa prochaine élection
27:18plutôt qu'à la France
27:19donc je pense qu'aucun des partis
27:21n'en sort de grandi
27:22et quant à
27:23Jean-Luc Mélenchon
27:23lui il peut dire
27:24à tous ces alliés
27:25de la gauche
27:27vous voyez
27:27je vous avais dit
27:28que ça ne servait à rien
27:28d'y aller
27:29vous avez pensé
27:30que vous auriez quelque chose
27:30là
27:31avec le conclave
27:32vous n'avez rien eu
27:33vous voyez de quoi
27:34vous avez l'air aujourd'hui
27:35et de fait
27:35ils n'ont pas l'air de grand chose
27:36donc c'est vrai
27:37que tous ceux
27:38qui ont joué le jeu
27:39parce que cet après-midi
27:40effectivement
27:41notre Premier ministre
27:42allait devant la CFDT
27:44donc la CFDT a joué le jeu
27:45donc tous ceux
27:46qui ont joué le jeu
27:46ont l'air de cocu
27:47aujourd'hui en fait
27:48donc c'est vraiment compliqué
27:50quand même
27:50Mathieu Plannes
27:53vous êtes économiste
27:53à l'OFCE
27:54je reviens sur le côté
27:55économique de la dissolution
27:57est-ce qu'on avait chiffré
27:58la dernière fois
27:59le coût de la dissolution
28:00et de l'attente
28:01interminable
28:02pour avoir
28:03un Premier ministre
28:05on se souvient que
28:05après la dissolution
28:06c'était
28:07enfin les résultats
28:08des élections
28:09c'était au mois de juillet
28:10on avait attendu
28:10le nom de Michel Barnier
28:12début septembre
28:13et fin septembre
28:14pour avoir le gouvernement
28:15tout ça
28:15pendant tout ce temps
28:16on a perdu de l'argent
28:17oui en tout cas
28:18il y a un manque à gagner
28:20qui est assez évident
28:21c'est difficile à chiffrer
28:22alors nous on avait fait
28:23l'OFCE
28:23et c'est vrai qu'on a eu
28:25un pic d'incertitude
28:26suite à la dissolution
28:27et l'incertitude
28:28modifie les comportements
28:29on le voit
28:30les ménages
28:31ont des niveaux d'épargne
28:32qui sont extrêmement élevés
28:33on voit bien
28:34que c'est beaucoup
28:35d'épargne de précaution
28:35ça risque de ne pas s'arranger
28:36les entreprises
28:38elles mettent le frein
28:38sur les embauches
28:39et sur l'investissement
28:40donc ça
28:40a des effets concrets
28:42nous on avait chiffré
28:43justement
28:45sur l'effet de la dissolution
28:46et les effets
28:46pour 2025
28:47à 0,3 point de PIB
28:49c'est-à-dire de perte
28:50avec une évaluation
28:52liée à cette incertitude
28:53et aux modifications
28:53de comportement
28:54ce qui représente
28:55près de 10 milliards
28:55en réalité
28:56d'euros
28:57de manque à gagner
28:58d'activité
28:58dans un moment
28:59votre croissance
28:59est déjà très modeste
29:00effectivement
29:01vous lui portez
29:02un coût supplémentaire
29:03sachant qu'effectivement
29:05on aurait besoin
29:06d'avoir quelque chose
29:07d'avoir une stratégie
29:08une visibilité
29:08quand vous êtes une entreprise
29:10que vous devez investir
29:11sur plusieurs années
29:11ou embauchée
29:12quand vous ne savez pas
29:13de quoi sera fait
29:14la semaine prochaine
29:15c'est extrêmement compliqué
29:16et on le voit
29:17les ménages français
29:18sont particulièrement inquiets
29:19on a des niveaux d'épargne
29:20qui sont à 19%
29:22on est 5 points au-dessus
29:23de ce qu'on connaissait
29:24pré-Covid
29:24c'est beaucoup de milliards
29:26qui sont épargnés
29:26et pas consommés
29:27cette consommation
29:28c'est ce qui fait
29:29en gros l'activité
29:30de la France aussi
29:30donc ça risque
29:32de se renforcer
29:32voilà
29:33et donc on risque
29:34d'avoir la double peine
29:34c'est-à-dire
29:35finalement ni la réduction
29:36des déficits
29:37et ni la croissance
29:38c'est-à-dire que
29:39si on avait réduction
29:39des déficits
29:40et au détriment
29:41de la croissance
29:41au moins les déficits
29:42se réduiraient
29:43le risque
29:43c'est que en fait
29:44là pour le coup
29:45c'est l'incertitude
29:45qui risque de manger
29:46un peu tout le reste
29:47et donc moi je dis
29:48voilà
29:49attendons le 9 septembre
29:50pour voir
29:50ce qui va se passer
29:51et l'incertitude
29:53aussi elle inquiète
29:54Michel Picon
29:55qui est le représentant
29:56des petites et moyennes entreprises
29:57on l'écoute
29:58c'était dans RTL Midi
30:00ce qui me consterne
30:01c'est qu'à peine
30:03le dernier mot prononcé
30:04l'ensemble
30:05des groupes
30:06d'opposition
30:07au Parlement
30:08n'avaient qu'une réponse
30:10il faut qu'ils s'en aillent
30:11il faut qu'ils partent
30:11on ne votera pas la confiance
30:13on va donc le faire chuter
30:15pour une nouvelle
30:16encore instabilité
30:17pour un nouveau budget
30:18qui ne sera pas voté
30:19voyez-vous
30:19les entreprises
30:20elles en ont marre
30:22on va crever de ça
30:23Karl Méus
30:25rédacteur en chef
30:27au Figaro Magazine
30:27on crève de ça
30:28elles crèvent de ça
30:29les entreprises ?
30:30oui parce qu'un entrepreneur
30:32déteste absolument
30:33tout ce qui est
30:34de l'incertitude
30:35il a besoin
30:36vous l'avez rappelé
30:37d'avoir un temps calme
30:39d'avoir
30:39de pouvoir savoir un peu
30:41ce qui va être
30:41à l'avenir
30:42court ou moyen terme
30:43ou long terme
30:44mais il a besoin
30:45de stabilité
30:45et ça
30:46il déteste par-dessus tout
30:48l'instabilité politique
30:49l'incertitude
30:51parce qu'on a beau évoquer
30:53tous les scénarios
30:54il n'y en a aucun
30:54qui soit véritablement
30:56satisfaisant
30:56et aucun
30:58où on se dit
30:58bien sûr
31:00c'est la solution
31:00ça va régler le problème
31:01et c'est en ça
31:02finalement que
31:03François Bayrou
31:04quand il dénonce
31:05le comportement
31:06de Marine Le Pen
31:06ou de Jean-Luc Mélenchon
31:08il est quelque part
31:09lui aussi
31:09un des ingénieurs
31:10du chaos
31:10parce que
31:11sa décision
31:12de lundi
31:14précipite quelque chose
31:15précipite le pays
31:17dans une incertitude
31:18qui n'est pas bonne
31:19ni économiquement
31:19ni politiquement
31:20il y a quand même
31:21quelque chose
31:22qu'on peut imaginer
31:23c'est qu'après une dissolution
31:24il peut y avoir
31:25une nouvelle majorité
31:27vous savez que c'était
31:30le plan initial
31:30c'est le plan initial
31:31donc il peut y avoir
31:33une nouvelle majorité
31:33qui peut être aussi
31:35à gauche
31:35par exemple
31:36il y a un plan
31:38un programme
31:39il existe un programme
31:40et là
31:40est-ce qu'il peut rassurer
31:42les marchés financiers
31:45ça dépend
31:47qui a cette majorité
31:48et je pense que
31:49c'est bien là
31:49le problème
31:50c'est qu'on voit mal
31:51une majorité
31:52vraiment se dégager
31:53et si majorité il y a
31:54c'est sur quel programme
31:55qu'est-ce que proposent
31:56les autres formations politiques
31:58pour redresser les comptes publics
31:59dans les 4 prochaines années
32:00alors justement
32:00Mathieu Plano
32:01vous les connaissez un peu
32:03oui je les connais
32:04oui alors je pense
32:05qu'il peut se passer
32:05vous aussi populaire
32:06oui alors
32:07effectivement je pense
32:08que voilà
32:09aujourd'hui
32:09il ne serait pas
32:10envisageable
32:11au regard du contexte budgétaire
32:13de toute façon
32:14donc c'est dire
32:15quelle est la trajectoire
32:15qui permet de rassurer
32:16à la fois nos partenaires européens
32:18parce qu'on a aussi
32:18des engagements européens
32:19la question c'est
32:20normalement on est censé
32:21être dans des clous
32:22de redressement des comptes publics
32:23donc est-ce qu'on sort
32:24complètement des clous
32:25est-ce qu'on va même
32:26jusqu'à dire
32:27voilà enfin
32:28est-ce que la France
32:29reste dans l'Europe
32:29on n'en est pas là
32:30heureusement
32:30et puis après
32:32de l'autre côté
32:33si c'est aussi le RN
32:35qu'est-ce qu'il propose
32:36pour effectivement
32:38avoir un ajustement budgétaire
32:39conséquent, significatif
32:40et j'allais dire crédible
32:42la question c'est la crédibilité
32:43quand vous êtes un état
32:45que vous endettez
32:46à 10, 20, 30 ans
32:47que vous avez des investisseurs
32:48qui lèvent plusieurs
32:49voilà milliards d'euros
32:50il faut être sûr
32:51que vous allez rembourser
32:52rubis sur l'ongle
32:52donc la question c'est
32:53qu'est-ce qui va se passer
32:54pour la France
32:54pour les 10 prochaines années
32:55et qui est en capacité
32:57de redresser les comptes
32:58du pays
32:59sans finalement
33:01casser complètement
33:02la croissance
33:02sans se retrouver
33:04complètement divergent
33:05de nos partenaires européens
33:06donc c'est là où
33:07aujourd'hui
33:08enfin j'allais dire
33:08personne n'est capable
33:09de dire quelque chose
33:10là-dessus
33:10et on en reparle
33:12ce sera juste après
33:13cette pause
33:14jusqu'à 20h
33:16on refait le monde
33:17sur RTL
33:18avec Anne-Sophie Lapix
33:19on refait le monde
33:29la confiance
33:31ou le chaos
33:32c'est l'alternative
33:33selon François Bayrou
33:35selon que l'on vote
33:36la confiance
33:37au gouvernement
33:38ou pas
33:39ce sera le 8 septembre
33:41le verdict
33:41nous sommes avec
33:42Benjamin Morel
33:43constitutionnaliste
33:44Isabelle Saporta
33:45éditorialiste sur RTL
33:47Mathieu Plane
33:48directeur adjoint
33:48du département
33:49analyse et prévision
33:50de l'OFCE
33:50et Karl Meus
33:52rédacteur en chef
33:53au Figaro Magazine
33:55alors on a un peu
33:55l'impression quand même
33:56d'être revenu
33:56un an en arrière
33:58sauf que depuis
33:59il y a eu
34:00Michel Barnier
34:01il y a
34:02François Bayrou
34:03mais qui
34:04pourrait
34:05succéder
34:06à François Bayrou
34:08qui pourrait
34:09incarner
34:09un compromis
34:10aujourd'hui
34:11acceptable
34:12au moins
34:13pour Emmanuel Macron
34:14Isabelle Saporta
34:16à titre personnel
34:17je pense personne
34:17mais
34:18les noms
34:20qui circulent
34:20dans la Macronie
34:21puisqu'en fait
34:21c'est là qu'on se rend compte
34:22qu'on est quand même
34:23parfois dans un asile de fous
34:25c'est celui
34:26de Sébastien Lecornu
34:28et celui
34:29je parle sous votre contrôle
34:30Karl Meus
34:30et Gérald Darmanin
34:31moi la question
34:32que je me pose
34:33c'est qu'au fond
34:34pardon d'être
34:35un tout petit peu
34:36grave
34:37mais on est quand même
34:37dans quelque chose
34:38qui ressemble vraiment
34:39à un déni démocratique
34:40c'est-à-dire
34:40qu'on se retrouve
34:41avec un président
34:41de la République
34:42qui a dissous
34:43il y a un an
34:44parce qu'il n'a pas digéré
34:46les résultats
34:47en fait
34:47aux élections européennes
34:48qui mettaient
34:49le Rassemblement National
34:51autant devant
34:52bon ok
34:53Front Républicain
34:54donc on empêche
34:55le RN de passer
34:56parfait
34:57c'est quand même
34:57le premier parti de France
34:58et
34:59ceux qui sont arrivés en tête
35:00c'est-à-dire en fait
35:01le Front de Gauche
35:02on les nomme pas non plus
35:03à Matignon
35:04donc aujourd'hui
35:05grâce à cette dissolution sublime
35:06bien sûr
35:07je le dis de façon ironique
35:08d'il y a un an
35:09on a
35:10quoi ?
35:11les deux tiers des Français
35:11qui sont mécontents
35:12en gros
35:13la gauche
35:13et l'extrême droite
35:15ou en tout cas
35:15le bloc populiste
35:17on a ce truc du milieu
35:19qui n'est rien
35:20enfin pardon
35:20mais c'est quoi
35:21pour moi
35:22c'est quoi pour vous
35:23je vous regarde
35:24Carles Milus
35:24mais le trait commun
35:25entre Laurent Wauquiez
35:26Charles de Courson
35:28François Hollande
35:29rien
35:30donc
35:31bah oui
35:32mais donc on tient avec rien
35:34on tient avec rien
35:35et comme le rappelait très bien
35:36Benjamin Morel
35:37on tient avec rien
35:38enfin un truc
35:39une espèce de magma
35:40qui n'a l'air de rien
35:41et qui sont tous
35:42dans des intérêts
35:43qui aujourd'hui
35:44sont de plus en plus
35:44comment dire
35:46divergents
35:47divergents
35:47mais puis surtout
35:48qui sont aiguisés
35:50par les municipales
35:52à venir
35:52et la présidentielle
35:53et la présidentielle
35:55donc si vous voulez
35:55j'entends les noms
35:57je pense que c'est des gens
35:58que ce soit Sébastien Lecornu
35:59ou Gérald Darmanin
36:00sont des gens talentueux
36:01qui n'ont pas de mérité
36:03Gérald Darmanin a réussi
36:04à faire passer
36:04le prélèvement à la source
36:06il a réussi à faire
36:07la sécurité
36:08tout en étant
36:09des missionnaires
36:10des JO
36:11enfin tout va bien
36:12madame Marquise
36:13Lecornu
36:14conduit très bien
36:15les armées
36:16on se réjouit
36:16bataille pour la défense
36:17formidable
36:18mais enfin
36:18reste le problème
36:19qu'il n'y a toujours
36:20pas de majorité
36:20et que plus ça va
36:22moins ces gens
36:23peuvent se piffrer
36:24entre eux
36:25mais est-ce qu'on peut
36:26tirer un peu plus
36:27à droite
36:28par exemple
36:28ce gouvernement
36:30à l'extrême droite
36:31ils n'ont pas envie
36:31non pas à l'extrême droite
36:33à droite
36:33à droite de quoi
36:34un peu plus composé
36:36de droite
36:37un peu moins équilibré
36:38enfin est-ce qu'on peut
36:39pas le faire pencher
36:39ou à gauche
36:40est-ce qu'il faut
36:40le faire pencher
36:41dans un sens
36:42ou dans un autre
36:42ce qu'a démontré
36:43quand même
36:43François Bayrou
36:44avant son clash
36:44de lundi
36:45c'est que
36:46sa stratégie
36:47de détacher
36:48le parti socialiste
36:49du nouveau front populaire
36:50et donc de LFI
36:50était plutôt
36:52la bonne option
36:53ça lui a permis
36:54de tenir
36:54en tout cas
36:55jusqu'à
36:55hier
36:57donc il faut
36:58si on part
36:59de ce principe
37:00qu'il faut détacher
37:02les socialistes
37:03il faut plutôt
37:04un profil
37:05d'un premier ministrable
37:06qui parlera
37:07aux socialistes
37:07en tout cas
37:08qui pourra renégocier
37:09une non-censure
37:11le temps de voter le budget
37:12donc il faut pencher
37:13plus à gauche alors
37:14oui
37:15en tout cas
37:15sur le profil
37:16du premier ministre
37:17sur la configuration
37:18du gouvernement
37:18je suis désolé
37:19vous citiez
37:20les noms
37:21voquiers
37:21ils ne s'entendent pas
37:22oui ils ne s'entendent pas
37:23sauf qu'ils sont obligés
37:24de s'entendre
37:25je ne sais pas ce que diront
37:28les LR
37:29il y a quand même
37:30des brunes rouges
37:31sur les impôts
37:32la fiscalité
37:33donc on voit bien
37:34que leur équilibrage
37:34à gauche
37:35même s'il peut avoir
37:36du sens dans la discussion
37:37de dire effectivement
37:38dans l'ajustement budgétaire
37:39il faut peut-être
37:40donner une plus grande
37:41participation aux grandes entreprises
37:43parler hausses de fiscalité
37:45même si elles sont temporaires
37:46parler au patrimoine
37:47etc
37:47la question c'est
37:48est-ce que les LR
37:49voteront dans ce cas-là
37:50j'allais vous dire
37:51ils ont déjà accepté
37:52François Bayrou
37:52ce qui n'était pas évident
37:54à accepter pour un LR
37:55quand ils se souviennent
37:56de ce qui s'est passé en 2007
37:58quand François Bayrou
37:59s'associe avec
38:00Ségolène Royal
38:01dans l'entre-deux-tours
38:02pour essayer de faire capoter
38:03compliquer l'élection
38:05de Nicolas Sarkozy
38:06et qu'en 2012
38:07il va encore plus loin
38:07et qu'il appelle
38:08à voter François Hollande
38:09oui mais on n'est pas
38:10au mois de février dernier
38:11c'est-à-dire qu'au mois de février dernier
38:12il n'y avait pas quelque chose
38:13une sorte de coup près général
38:14pour ces deux partis politiques
38:15notamment LR et LPS
38:17qui s'appellent
38:17les élections municipales
38:18c'est les deux partis
38:19qui ont gagné
38:20les dernières élections municipales
38:21on l'a oublié
38:22mais ils les ont gagnées
38:23or aujourd'hui
38:24ce sont des élections
38:25qui sont cruciales pour eux
38:26si la droite perd des villes
38:28qui est-ce qui est sur un cégé
38:29de table à LR ?
38:30il s'appelle Bruno Retailleau
38:31et derrière les sénateurs
38:32en effet
38:32la principale force de la droite
38:33au niveau national
38:34c'est son groupe au Sénat
38:35pas tant à l'Assemblée
38:36du côté des socialistes
38:37si Paris, Lille, Nantes, Montpellier tombe
38:41et bien que va dire
38:42Jean-Luc Mélenchon ?
38:43il va dire
38:43vous voyez le Parti Socialiste
38:44c'est ces gens-là
38:44qui veulent vous représenter en 2027
38:46vous voyez bien que ça n'a absolument
38:47aucune chance d'aboutir
38:48il n'y a qu'une candidature utile
38:49à gauche
38:49c'est la mienne
38:50et donc à partir de là
38:51c'est tout le Parti Socialiste
38:52qui se brise
38:53et également
38:54le leadership d'Olivier Faure
38:55donc ces partis-là
38:57ne peuvent pas se payer le luxe
38:58d'un échec aux municipales
39:00si vous soutenez
39:00à l'avant-veille des municipales
39:02un budget plutôt d'austérité
39:03qu'est-ce qu'ils vont faire les électeurs ?
39:05ils vont aller voter ailleurs
39:06ou ils vont voter avec leurs pieds
39:07et vous allez être hyper naïf
39:08mais ce que vous dites
39:09c'est très cynique
39:11c'est très cynique
39:12et en fait
39:13uniquement par souci
39:14de remporter
39:16leur circonscription
39:17ils jetteraient aux orties
39:20le sauvetage de la France
39:23et de ses finances
39:24c'est cynique
39:24oui et non
39:25c'est-à-dire que
39:25si vous êtes un député socialiste
39:27ou LR
39:27c'est quoi pour vous
39:29la vision de l'intérêt général
39:30l'avenir du pays ?
39:31a priori
39:31si vous êtes cohérent
39:32c'est le programme du Parti Socialiste
39:33si vous faites
39:34un ratiri maintenant
39:35si vous considérez
39:36que vous allez mourir au municipal
39:37qu'ensuite il y aura peut-être
39:38une dissolution
39:38qu'il n'y aura pas d'alliance de la gauche
39:39que vous n'aurez même pas
39:40de groupe politique
39:41vous tuez votre parti
39:42et vous donnez les clés de la gauche
39:44demain à un rival politique
39:45qui s'appelle Jean-Luc Mélenchon
39:46donc c'est un vrai dilemme éthique
39:47est-ce que je sacrifie mon parti
39:49pour potentiellement
39:51pour un budget
39:51dans lequel je ne crois pas
39:52ou est-ce que je mets à l'écart de ça
39:54en espérant demain
39:56peut-être reprendre le pouvoir
39:57donc c'est pas que du cynisme politique
39:59c'est des vrais choix
40:00et ces choix ne sont pas si simples
40:01alors François Bayrou
40:02n'arrête plus de parler
40:03depuis lundi
40:04et il va prendre la parole
40:06demain aux 20h de TF1
40:08alors je vais vous demander
40:09de l'aider un peu
40:10que peut-il dire
40:12encore aujourd'hui
40:13pour sauver sa peau
40:15Isabelle Saporta
40:16écoutez vous voyez en plus
40:17qu'il a fait un appel au peuple
40:19et que le peuple
40:19n'est pas tellement en sa faveur
40:21que 70% des français
40:22ne sont pas
40:24pour qu'on lui vote
40:24la confiance
40:25que la moitié des français
40:27plus de la moitié des français
40:28appellent à la dissolution
40:29moi je pense que
40:31quand on s'est enfermé
40:32dans un escape game
40:33et que vraiment
40:34toutes les forces
40:34sont fermées à clé
40:35c'est compliqué
40:36de donner un conseil
40:37en fait
40:39il ne faut pas mettre le feu partout
40:41et après dire
40:43sauvez-moi
40:43c'est compliqué
40:44il y a un peu
40:46le pompier pyromane
40:47quelque part
40:48quand même
40:48dans cette affaire
40:49je pense qu'il a inversé
40:50les choses
40:51ce n'est pas les français
40:52qu'il faut convaincre aujourd'hui
40:53c'est trop tard
40:54ça c'était en juillet
40:55peut-être pendant l'été
40:56avec ses vidéos YouTube
40:57il aurait dû là
40:58peut-être aller plus souvent
41:00aux 20h TF1
41:01France 2
41:01faire sur RTL
41:02n'importe où
41:04pardon
41:04mais là
41:06ce qu'il doit convaincre
41:07surtout que
41:08ce n'est pas n'importe où
41:09RTL
41:09pardon
41:09j'aurais dû commencer par là
41:12c'était ça le conseil
41:15c'est ça qu'il a un conseil
41:17l'économiste
41:19c'est-à-dire qu'il aurait fallu
41:21trouver un chemin de crête
41:22pour trouver un consensus
41:23qui va dès à l'air au PS
41:24donc reprendre ce budget
41:26et rayer les mesures
41:27qui sont les plus impopulaires
41:28que ce soit à gauche ou à droite
41:29à commencer par la suppression
41:31des deux jours fermés
41:31Benjamin Morel
41:32je n'ai pas le temps
41:33de vous demander un conseil
41:34mais gardez-le
41:35gardez-le
41:36merci beaucoup à vous
41:38d'être venus débattre
41:39et je pense que nous aurons l'occasion
41:40d'en reparler dans les semaines à venir
41:41évidemment
41:42demain Thomas Soto
41:43recevra François Ruffin
41:45député de la Somme
41:45et fondateur du mouvement
41:46Debout
41:47et il est presque l'heure
41:49de retrouver
41:50le grand récit
41:51avec notre compteur préféré
41:52bonsoir André Dessouillet
41:54bonsoir Anne-Sophie
41:55souvenez-vous
41:56le 8 décembre 1980
41:57c'est une nuit fatidique
41:59où Yoko Ono
42:00l'épouse de John Lennon
42:01va voir sa vie basculer
42:03en un instant
42:04son mari
42:05John Lennon
42:06vient d'être assassiné
42:08sous ses yeux
42:08mais
42:09qui est
42:10vraiment
42:11Yoko Ono
42:12et bien son histoire
42:13c'est tout de suite
42:14sur RTL
42:16et RTL
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