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  • il y a 12 minutes
Regardez "On refait le monde" avec Evelyne Sire-Marin, magistrate honoraire, Agnès Evren, sénatrice de Paris et porte-parole des Républicains, Romain Ruiz, avocat pénaliste au barreau de Paris, Erwan Saoudi, secrétaire interrégional de FO Justice à Paris, et Sophie Neumayer, journaliste au service police-justice de RTL.
Regardez On refait le monde avec Anne-Sophie Lapix du 10 novembre 2025.

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Transcription
00:00Voituré.
00:03Jusqu'à 20h, on refait le monde sur RTL.
00:06Avec Anne-Sophie Lapix.
00:08Nicolas Sarkozy est rentré chez lui après trois semaines en détention à la prison de la santé.
00:13La cour d'appel la remise en liberté sous contrôle judiciaire.
00:16Est-ce que c'est une faveur ? Faut-il y voir un revirement de la justice ?
00:19Ou la simple application de la loi et de la présomption d'innocence ?
00:23On en débat avec nos invités.
00:24Evelyne Siermarin, magistrate honoraire et vice-présidente de la Ligue des droits de l'homme.
00:28Bonsoir.
00:28Agnès Évrenne, sénatrice de Paris et porte-parole des Républicains.
00:32Bonsoir.
00:33Romain Ruiz, avocat pénaliste au barreau de Paris.
00:36Bonsoir.
00:36Bonsoir.
00:37Et Sophie Nemeilleur du service police-justice de RTL.
00:39Bonsoir.
00:40Bonsoir.
00:40Alors d'abord, je vous propose d'aller rue Pierre Guérin, dans le 16e arrondissement de Paris,
00:44tout près du domicile de Nicolas Sarkozy, où se trouve depuis un moment déjà Arthur Bélier.
00:50Bonsoir Arthur.
00:51Bonsoir.
00:52Nicolas Sarkozy est rentré chez lui vers 15h.
00:54Alors que se passe-t-il depuis le début d'après-midi ?
00:57Eh bien, après avoir discrètement franchi le portail de son domicile en haut de cette
01:01ruelle pavée, Nicolas Sarkozy n'est pas sorti de chez lui un après-midi en famille.
01:05On a vu deux de ses filles, sa fille, son petit-fils le rejoindre.
01:09En contrebas, parmi les nombreux journalistes, des voisins, des soutiens comme Jeanne,
01:13accolés à une barrière pour applaudir le retour de Nicolas Sarkozy et voir sa voiture passer.
01:18Un mètre de moi, si je suis là, c'est parce que je suis très soulagée qu'on a attendu.
01:22On a attendu impatiemment ce moment, cette minute.
01:24Ça vous est paru long, ces trois semaines d'incarcération ?
01:27Bien sûr, bien sûr, bien sûr.
01:29Soulagement aussi chez Marianne, une voisine.
01:31Je pensais à lui presque tous les jours.
01:33Je suis très soulagée.
01:34C'était une honte pour la France.
01:36On n'a pas le droit de faire ça à un homme d'État.
01:38Surtout un homme qui s'est très bien conduit.
01:40On sait très bien qu'il touche tous, mais il n'a pas touché.
01:43J'admire énormément Carla Bruni et sa famille.
01:46Ils sont d'une dignité extraordinaire.
01:49Des retrouvailles en famille, mais aussi avec ses avocats et quelques conseillers.
01:53Ils ont passé une partie de l'après-midi au domicile de l'ancien chef de l'État
01:56qui va devoir maintenant préparer son procès en appel.
02:00Mon énergie n'étendue que vers le seul but de prouver mon innocence.
02:03La vérité triomphera, assure Nicolas Sarkozy, qui conclut.
02:07La fin de l'histoire n'est pas écrite.
02:09Merci beaucoup Arthur.
02:10C'est le message qu'il a publié sur les réseaux sociaux.
02:14Sophie Nemeilleur, est-ce qu'on peut revenir sur cette audience très particulière
02:18qui a eu lieu à la cour d'appel de Paris ?
02:20Nicolas Sarkozy était en visio depuis sa cellule face à un tribunal qui était bondé.
02:24Ça, c'est la procédure normale ?
02:26Oui, effectivement.
02:27De plus en plus, maintenant, ces demandes de remise en liberté se font par visio.
02:32C'est pour éviter des extractions qui sont parfois difficiles à organiser.
02:36Et ça a été le cas, il faut le rappeler, pour les deux autres coprévenus de Nicolas Sarkozy
02:42qui ont été condamnés de la prison.
02:44L'intermédiaire, l'homme d'affaires Alexandre Diori, le banquier Wahim Nasser,
02:48qui donc ont tous les deux comparu effectivement par visio et également depuis la prison de la santé.
02:53Mais là, c'était quand même une séance un peu spéciale.
02:56Les journalistes ont été priés d'éteindre leur téléphone.
02:58On était très vigilants là-dessus ?
02:59Alors, même plus que ça, et ça c'est effectivement assez inédit,
03:02c'est qu'on nous a demandé d'éteindre nos téléphones devant des gendarmes
03:06qui vérifiaient que le téléphone était bien éteint
03:08et puis de les glisser dans une enveloppe qu'il fallait sceller avant de rentrer dans la salle d'audience.
03:13Ça, c'est complètement inédit.
03:14Et c'est même assez désagréable pour les journalistes de la presse judiciaire que nous sommes
03:17puisque nous avons l'habitude d'assister à des audiences.
03:20Et on sait qu'il est parfaitement interdit d'enregistrer ou de filmer
03:25ou de prendre une photo au cours de ces audiences.
03:27Et donc, c'était absolument pas nécessaire, selon moi.
03:31Et alors, que s'est-il passé ensuite ? Comment s'est déroulée cette séance ?
03:33Alors, la séance après s'est déroulée comme se déroulent toutes ces demandes de mise en liberté.
03:39Le président a lu, rappelé les faits.
03:44Les avocats ont pu plaider.
03:46Nicolas Sarkozy lui-même a pu s'expliquer.
03:49Et expliquer, bien qu'il n'était pas question pour lui de quitter la France.
03:55Qu'il a toutes ses attaches en France.
03:56Sa femme, ses enfants, son beau-fils, ses petits-enfants même.
04:00Et puis, il a rappelé la difficulté de ces 20 jours en prison.
04:05Ce cauchemar, comme il l'a appelé.
04:07Alors, pourquoi a-t-il été libéré ? Sur quels critères ?
04:11Romain Russe, vous voulez répondre ?
04:12Oui, alors, j'ai pris connaissance comme tout le monde de la décision
04:17qui a été celle de la cour d'appel cet après-midi.
04:19Moi, je voudrais d'abord saluer quelque chose qui, je crois, devrait tous nous faire plaisir.
04:23Depuis que Nicolas Sarkozy a été incarcéré, ses soutiens nous indiquent que, finalement,
04:29la justice serait gangrénée par des juges rouges qui voudraient absolument s'en prendre à lui.
04:33Alors, peut-être était-il en vacances, aujourd'hui.
04:36Vous me direz peut-être qu'ils font le pont.
04:38Je n'en sais rien.
04:38Mais j'observe que ce fantasme, qui consiste à dire que la justice voudrait absolument embastiller Nicolas Sarkozy,
04:44manifestement s'est arrêté cet après-midi, puisqu'il a été remis en liberté,
04:48ce qui est conforme, je crois, à l'esprit de la loi.
04:50Alors, après...
04:51Il l'a dit lui-même, la loi a été appliquée.
04:54Oui, la loi a été appliquée.
04:55La question, c'est de savoir si elle est appliquée, pareil, pour tout le monde.
04:59Et là, évidemment, on pourra en discuter.
05:01Ce qui est certain, c'est que les raisons qui ont présidé la libération de Nicolas Sarkozy
05:06sont des raisons légales.
05:08Il y a peut-être un point qui, moi, m'étonne franchement.
05:11C'est cette interdiction de contact, dont on parlera peut-être,
05:13avec Gérald Darmanin, mais pas que, d'ailleurs, avec l'intégralité de son cabinet.
05:19Et puis, toute personne en capacité d'influer sur le cours de ce process
05:22qui est, je crois, relativement inédit.
05:24Et qui envoie un message assez clair à Gérald Darmanin.
05:28Et je crois que c'est un message de défiance évident.
05:32Evelyne Siermarin, il faut expliquer que ce ne sont pas les mêmes critères.
05:36Ceux qui ont motivé son placement en détention,
05:38et notamment l'exécution provisoire,
05:40et ceux qui ont motivé sa remise en liberté.
05:43C'est ce qui est très difficile à expliquer.
05:46C'est que, eh oui, le tribunal correctionnel avait mis ce qu'on appelle l'exécution provisoire,
05:52c'est-à-dire, vous allez en prison avec un mandat de dépôt différé,
05:55parce qu'il faut que vous exécutiez votre peine.
05:58Votre peine, M. Sarkozy, c'est 5 ans d'emprisonnement ferme.
06:01C'est une grosse peine.
06:02Ce sont des faits très graves.
06:03Et à 85% des cas, quand on a 5 ans d'emprisonnement ferme,
06:08eh bien, on va en prison, même si on a fait appel,
06:10pour commencer à exécuter l'appel.
06:12À partir du moment où on fait appel,
06:14on bascule dans un autre régime juridique qui s'appelle la détention provisoire.
06:19Et les critères ne sont pas les mêmes.
06:21Alors, les critères, en gros, c'est, est-ce que la personne va fuir ?
06:24Est-ce que la personne va se concerter avec les autres condamnés
06:29pour fausser un peu les témoignages devant la justice ?
06:32Est-ce que la personne va faire pression sur des témoins ?
06:36Et est-ce que la personne va récidiver ?
06:38Alors, voilà, la Cour a analysé tous ces critères
06:42et a dit, franchement, non, on peut lui faire confiance,
06:45on peut le remettre en liberté,
06:48mais sous contrôle judiciaire.
06:50Et je finis là-dessus, ça c'est très intéressant,
06:52en disant, ceci dit, il a déjà été condamné
06:55parce que, eh bien, dans l'affaire du trafic d'influence,
06:59des écoutes téléphoniques,
07:01il a essayé de fausser la décision judiciaire
07:04puisqu'il a essayé de récupérer des attentats,
07:06des agendas,
07:09dans l'affaire Bettencourt,
07:11qui devait être versée dans l'affaire libyenne.
07:14Donc, il a été condamné définitivement pour ça.
07:16Donc, on va lui interdire de rencontrer les autres personnes.
07:22Et puis, M. Darmanin,
07:24enfin, le garde des Sceaux plutôt,
07:26parce que, justement, là, il a tenté
07:28de faire pression sur la justice vu son réseau.
07:33Vous voyez, c'est pour ça qu'il y a un contrôle judiciaire strict.
07:36On va revenir en détail sur ce détail,
07:38qui n'en est pas un.
07:39Mais, Agnès Savane, est-ce que vous êtes satisfaite
07:41de la décision de justice d'aujourd'hui ?
07:43Oui, bien évidemment, je suis satisfaite.
07:46Elle est soulagée et heureuse de sa libération,
07:48parce que je trouve que ça a été quand même une humiliation
07:50que Nicolas Sarkozy ne méritait pas.
07:53Et d'ailleurs, pour reprendre ce que vous dites,
07:55Madame, qui est tout à fait claire,
07:56beaucoup de Français, en fait, n'ont pas compris cette décision.
07:59Parce qu'on est dans un état de droit,
08:01il y a un double degré de juridiction,
08:04et qu'il avait fait appel.
08:05Et bien qu'il ait fait appel,
08:06il a été incarcéré avant même
08:08que la décision d'appel soit rendue.
08:11Et aller derrière les barreaux
08:12quand on est un ancien chef d'État,
08:14c'est quand même une grande première historique.
08:16Et donc, je pense qu'il y a un vrai problème
08:18avec l'exécution provisoire,
08:19qu'il faudrait peut-être mieux encadrer,
08:22notamment pour pouvoir faire appel en pénal,
08:24puisque ça n'est pas possible en pénal,
08:25alors que c'est possible en civil.
08:27Et il y a une proposition de loi, d'ailleurs,
08:28de Stéphane Lerudelier,
08:29qui travaille sur le sujet
08:30pour mieux encadrer,
08:32mieux définir le périmètre, en fait,
08:34de cette exécution provisoire,
08:35notamment pour des profils de détenus
08:37qui risquent de fuir, en effet,
08:39ou qui sont des criminels très dangereux.
08:43Mais pour bien connaître Nicolas Sarkozy,
08:45c'est vrai que j'ai trouvé une immense dignité,
08:47une très grande combativité.
08:49Après, bien sûr, monsieur, vous avez raison,
08:51Nicolas Sarkozy n'est pas au-dessus des lois.
08:52Il n'est pas au-dessus des lois.
08:54Mais il n'est pas non plus injusticiable
08:55comme les autres.
08:57Et tout ça a été parfaitement prévisible.
08:59On voit bien, il a été mis à l'isolement.
09:02Ça a été compliqué pour lui.
09:04Il le dit lui-même, ça a été un cauchemar,
09:05ça a été très dur.
09:06Mais il a un mental d'acier
09:07et je suis absolument convaincue
09:08qu'il saura surmonter cette épreuve
09:10avec beaucoup d'énergie.
09:12Romain Ruiz, est-ce que, finalement,
09:13la Cour d'appel avait le choix
09:14de rendre une autre décision
09:16que celle qu'elle a rendue aujourd'hui ?
09:17Oui, je pense qu'elle avait le choix.
09:19Alors, je suis très heureux d'entendre
09:21qu'il aura fallu attendre
09:22l'incarcération de Nicolas Sarkozy
09:23pour qu'on légifère,
09:25ou en tout cas qu'on imagine légiférer
09:26sur cette question de l'exécution provisoire
09:29et qu'on puisse peut-être permettre
09:31à des gens de ne pas aller automatiquement
09:32en prison lorsqu'ils font appel.
09:33Si le résultant de cette histoire,
09:36c'est une avancée pour les libertés,
09:37j'en serais le premier avis.
09:39C'est sûr que l'incarcération d'un président,
09:41ça met un peu un projecteur sur un problème.
09:43Oui, ça c'est une certitude.
09:45Jusqu'ici, je ne suis pas certain
09:48d'avoir entendu grand-chose de positif
09:49ni d'intéressant sur cette incarcération.
09:52Si on commence un tout petit peu
09:53à s'intéresser à ce qu'est la prison
09:55et à ce qu'est le droit pénal en France
09:57grâce à l'incarcération de Nicolas Sarkozy,
09:59j'en suis heureux.
10:00Pour vous répondre,
10:01je crois que la décision de la Cour d'appel
10:03c'est une mise au point institutionnelle.
10:05C'est-à-dire que quand on vient expliquer
10:07à M. Sarkozy
10:08un message extrêmement clair
10:09qui est de dire
10:10on n'a tellement pas confiance en vous
10:12et vous êtes tellement incapables
10:14de vous empêcher d'essayer,
10:15je le dis,
10:16d'aller magouiller
10:17avec le ministre de la Justice.
10:19Il est présumé innocent, monsieur.
10:20Oui, il est présumé innocent.
10:21Je viens de redire.
10:22Et il clame son innocence encore aujourd'hui.
10:24Bien sûr, je parle du contrôle judiciaire.
10:25Oui, lui-même dit que la milité est peut-être...
10:28Vous voyez...
10:28Vous parlez un peu comme si...
10:30Oui, mais la magouille,
10:30la magouille,
10:31ça n'est pas dans le cas du dossier libyen
10:33que je ne connais pas.
10:34Moi, ce que je dis,
10:34c'est que le message
10:35qui est envoyé à Nicolas Sarkozy,
10:37c'est que vous êtes tellement incapables
10:38de vous en empêcher
10:39qu'on va vous interdire
10:40d'aller parler avec qui que ce soit
10:41au niveau du ministère de la Justice.
10:43Ce qui est quand même particulièrement inédit.
10:45Et je crois que ça veut dire aussi
10:47quelque chose sur la confiance
10:48qui est celle de la justice
10:50vis-à-vis d'un risque
10:51d'ingérence politique
10:52qui existe aujourd'hui.
10:53Et on va y revenir dans un instant
10:54après le rappel des titres
10:56de Nathalie Michet.
10:57Jusqu'à 20h,
10:59Anne-Sophie Lapix
11:00refait le monde sur RTL.
11:05RTL.
11:06Il est 19h30.
11:09Anne-Sophie Lapix
11:10on refait le monde sur RTL.
11:11Le rappel des titres
11:12avec Nathalie Michet.
11:13Elle a eu cette première soirée
11:15chez lui en famille
11:16pour Nicolas Sarkozy
11:17après trois semaines de détention
11:19à la prison de la Santé.
11:20En attendant son procès en appel
11:22dans l'affaire des financements libyens
11:23l'ancien président
11:24a été libéré
11:25sous contrôle judiciaire.
11:26Il a notamment
11:27l'interdiction d'entrer en contact
11:28avec le ministre de la Justice
11:30Gérald Darmanin.
11:32Dans le Cher
11:32les forces de l'ordre
11:33recherchent toujours
11:34deux malfrats
11:35qui ont tenté
11:35la nuit dernière
11:36de cambrioler
11:37une agence bancaire
11:38près de Bourges.
11:39Parmi les deux suspects
11:40en fuite
11:40celui qui a tiré
11:41sur un policier de la BAC
11:43le blessant grièvement au bras.
11:45Le fonctionnaire
11:46est hospitalisé
11:46mais son pronostic vital
11:48n'est pas engagé.
11:49La perspective
11:50d'un déblocage budgétaire
11:51aux Etats-Unis
11:52donne des couleurs
11:53ici à la Bourse de Paris.
11:55Ce soir
11:55le CAC 40
11:56a terminé en hausse
11:57d'1,32%
11:59boosté par un début d'accord
12:00au Sénat américain
12:01pour mettre
12:02un terme au shutdown.
12:03Les stars
12:04de la bande dessinée
12:05appellent à faire le ménage
12:06à la tête du festival
12:07de BD
12:08d'Angoulême
12:08alors que les appels
12:09au boycott
12:10se multiplient.
12:11Une vingtaine
12:11de lauréats
12:12du Grand Prix
12:13signent une tribune
12:14dans l'humanité.
12:15Ils réclament
12:16la mise à l'écart
12:16du gestionnaire
12:17Neuviémar
12:18accusé notamment
12:19d'avoir licencié
12:20une salariée
12:21après une plainte
12:22pour viol.
12:23Merci Nathalie
12:24on vous retrouve
12:24à 20h.
12:25Nicolas Sarkozy
12:31est donc rentré
12:32chez lui
12:32il aura passé
12:3320 jours
12:33à la prison
12:34de la santé
12:34certains ne comprenaient
12:35pas pourquoi
12:36on l'avait incarcéré
12:37alors qu'il avait
12:37fait appel
12:38de sa condamnation
12:38d'autres ont du mal
12:40à comprendre
12:40pourquoi il est libéré
12:41trois semaines plus tard
12:42on essaie de vous expliquer
12:43et d'analyser
12:43ses décisions de justice
12:44avec nos invités
12:45Evelyne Siermarin
12:47magistrate honoraire
12:48et vice-présidente
12:48de la Ligue des droits
12:49de l'homme
12:49Agnès Sévren
12:50sénatrice de Paris
12:51et porte-parole
12:52des Républicains
12:53Romain Ruiz
12:54avocat pénaliste
12:55au barreau de Paris
12:55et Sophie Nemeilleur
12:56du service
12:57police-justice
12:58de RTL
12:59d'abord écoutez
13:00cette réaction
13:00d'Hélène
13:01au standard
13:02des auditeurs
13:02on la parole
13:03à la mi-journée
13:03sur RTL
13:04le séjour
13:06d'un détenu
13:06en prison
13:07coûte 35 000 euros
13:09par an
13:09aux contribuables
13:10c'est de l'argent public
13:11complètement gaspillé
13:12et moi j'estime
13:14que la prison
13:14devrait être réservée
13:16aux criminels
13:17aux violeurs d'enfants
13:19et j'en passe
13:19et des pires
13:20enfin aux personnes
13:21qui représentent
13:22un danger
13:22pour leurs concitoyens
13:24M. Sarkozy
13:25n'est pas un fou furieux
13:26qui va nous attaquer
13:27avec un couteau
13:28dans la rue
13:28ce monsieur
13:29ne représente
13:30aucun danger
13:31pour les concitoyens
13:32On a compris
13:33qu'Hélène
13:34est plutôt fan
13:35de Nicolas Sarkozy
13:37Sophie Nemeier
13:39il a été donc
13:41remis en liberté
13:42conditionnelle
13:43est-ce qu'il aurait pu
13:44être placé
13:44sous bracelet électronique ?
13:46Oui tout à fait
13:46il aurait pu être placé
13:47sous bracelet électronique
13:50il aurait pu avoir
13:50des mesures
13:51beaucoup plus contraignantes
13:52notamment
13:52devoir pointer
13:53régulièrement
13:54un commissariat
13:55voilà
13:57donc finalement
13:57c'est un contrôle judiciaire
13:59assez équilibré
14:00si on peut le qualifier ainsi
14:02Mais s'il avait été
14:03placé sous bracelet électronique
14:05c'était sa peine
14:06qui
14:07ça aurait été comptabilisé
14:08dans l'application
14:10de sa peine ?
14:11Oui
14:11effectivement
14:12ça aurait été déduit
14:13de sa peine
14:14tout en rappelant
14:16que là
14:16pour le moment
14:17mais c'est le cas
14:18enfin voilà
14:18il est en détention provisoire
14:20enfin il était
14:21en détention provisoire
14:22il a basculé
14:23dans le régime
14:24de la détention provisoire
14:25à partir du moment
14:26où il a fait appel
14:27de sa condamnation
14:28de première instance
14:30ça aurait été assez piquant
14:31parce que
14:32oui
14:32le bracelet électronique
14:34à titre
14:35de détention provisoire
14:37donc l'assignation
14:39à résidence
14:39sous surveillance électronique
14:41c'est une mesure
14:42qui a été créée
14:43sous Nicolas Sarkozy
14:45ce qui fait
14:45qu'il aurait
14:46donc expérimenté
14:48les deux sortes
14:48de bracelets électroniques
14:49l'exécution
14:51de la peine
14:51en bracelet électronique
14:52ça s'est déjà
14:53expérimenté
14:54dans l'affaire
14:54des écoutes
14:55avec trafic d'influence
14:56il est condamné
14:58d'ailleurs
14:58dans Big Malion aussi
14:59à six mois
15:00sous bracelet
15:00on va voir
15:00ce que dira
15:01la cour de cassation
15:02le 26 novembre
15:02et alors
15:03il aurait expérimenté
15:04également
15:05à titre
15:05de détention provisoire
15:07voilà
15:07simplement
15:08pour dire
15:09que
15:10parfois
15:11quand on décide
15:12de mesures
15:13extrêmement sévères
15:14sécuritaires
15:15les peines planchées
15:16le fait de dire
15:17par exemple
15:17que
15:17toute peine
15:19de six mois
15:19d'emprisonnement
15:20devrait
15:20de plus de six mois
15:21d'emprisonnement
15:21devrait immédiatement
15:23être suivie
15:23d'une incarcération
15:24ce qu'il avait déclaré
15:25pour sa campagne électorale
15:26il faut des fois
15:27un petit peu réfléchir
15:28que peut-être
15:29ça peut nous concerner
15:30quand on est un politique
15:31il y a quelque chose
15:32dont on n'a pas encore parlé
15:33dans son contrôle judiciaire
15:34c'est le fait
15:35qu'il n'a pas le droit
15:35de voyager
15:36d'aller à l'étranger
15:37alors qu'il avait demandé
15:39à pouvoir le faire
15:40ça c'est à cause
15:41il y a eu trois
15:43il y a trois personnes
15:44qui sont l'objet
15:45d'un mandat d'arrêt
15:46parce qu'elles sont en fuite
15:47sur 13 personnes jugées
15:49il y en a eu
15:50huit
15:50qui ont été
15:51condamnées
15:52et trois mandats
15:55de dépôt
15:57monsieur Sarkozy
15:57et deux autres
15:58et puis des mandats d'arrêt
15:59parce que les gens
16:00étaient en fuite
16:00donc on les recherche
16:01effectivement c'est l'idée
16:03qu'il ne faudrait pas
16:05qu'ils contactent
16:06par exemple
16:06des personnes du régime libyen
16:08qui sont à l'étranger
16:10il ne faudrait pas
16:11qu'ils contactent
16:12notamment
16:13d'autres personnes
16:15comme des gens
16:17qui pourraient
16:18interférer
16:20disons
16:20sur les témoignages
16:22sur la décision
16:23de la cour d'appel de Paris
16:24en faisant changer
16:25comme ça a été le cas
16:27avec monsieur Taquédine
16:28par exemple
16:28qui s'était réfugié
16:29au Liban
16:30et vous savez
16:31qu'il est mis en examen
16:32dans cette affaire
16:33concernant monsieur Taquédine
16:34Paris Match
16:35Mimi Marchand
16:36etc
16:36c'est l'idée aussi
16:37subornation de témoins
16:38subornation de témoins
16:39voilà
16:40ça veut dire faire changer
16:41un témoignage
16:42ou en yannant
16:42une somme d'argent
16:43et c'est pour ça aussi
16:45qu'on lui interdit
16:46de contacter
16:47d'autres personnes
16:48monsieur Soircini
16:49aussi le directeur
16:51de la sécurité intérieure
16:53qui semble-t-il
16:54c'est dans l'arrêt
16:55il l'a contacté
16:56alors qu'il n'était plus
16:57président de la république
16:58semble-t-il
16:59pour
17:00bon disons
17:01se mettre d'accord
17:02sur un certain nombre
17:03de faits
17:04donc voilà
17:05c'est pour ça
17:05qu'il ne peut pas
17:06quitter le territoire
17:08Sophie Demeyer
17:09oui effectivement
17:10c'est pour ça
17:10que la liste même
17:11des personnes
17:12avec lesquelles
17:12il ne peut pas
17:13entrer en contact
17:13a été élargie
17:14et dans l'arrêt
17:15il est précisé
17:15qu'en tant qu'ancien
17:17président de la république
17:18il a tous les moyens
17:21il a la possibilité
17:22d'aller voir
17:23ses chefs d'état
17:25ses autres dirigeants
17:26qui eux
17:27pourraient faire pression
17:28sur tel et tel témoin
17:30et ça a été pris en compte
17:31par l'arrêt
17:31mais on sait que par expérience
17:33pardon
17:33il ne s'est jamais dérobé
17:35à la justice
17:35il n'a jamais donné
17:36toujours présenté
17:37le sentiment
17:39d'essayer
17:39d'aller
17:40surtout quand il s'agit
17:41de la faire libérer
17:42c'est parce qu'il n'y a pas
17:43de risque de fuite
17:44avec monsieur Sarkozy
17:45c'est toujours présenté
17:47oui oui
17:48la cour
17:48en a tenu compte
17:49justement
17:49alors s'il veut appeler
17:51tous ces gens
17:52qu'il n'a pas le droit
17:52de voir
17:53il est sous écoute
17:54comment ça se passe
17:55non
17:55enfin
17:56bon
17:57non évidemment
17:58il n'y a pas de surveillance
17:59plus que ça
18:00surtout pas
18:01il pourrait
18:02non
18:03ce qu'il y a
18:03c'est qu'il prend
18:04beaucoup de risques
18:05parce qu'il pourrait
18:05être replacé
18:06en détention provisoire
18:07quand même
18:07si ça se savait
18:08alors on va revenir
18:09un peu sur l'événement
18:11de ce contrôle judiciaire
18:13donc il n'a pas le droit
18:14de voir Gérald Darmanin
18:15la cour d'appel
18:17l'interdit
18:17je vous propose
18:18d'entendre Gérald Darmanin
18:19quand il justifiait
18:20sa visite
18:21à Nicolas Sarkozy
18:22en tant que garde
18:23des Sceaux
18:24Nicolas Sarkozy
18:25est un détenu
18:26extrêmement sensible
18:26en administration pénitentiaire
18:27le travail de protection
18:29doit être important
18:29donc j'irai voir
18:30les détenus en général
18:31et Nicolas Sarkozy
18:32pour m'assurer
18:32de sa sécurité
18:34évidemment c'est mon rôle
18:35qui comprendrait
18:35que le garde des Sceaux
18:37ne s'inquiète pas
18:38de la détention
18:38d'un ancien président
18:39de la république
18:40comme de n'importe quel autre
18:41détenu
18:42et donc mon rôle
18:43est évidemment
18:43de s'assurer de cette sécurité
18:45je suis le chef
18:45de cette administration
18:46bon ça Romain Ruiz
18:47ça n'est pas passé a priori
18:49non mais c'est à dire
18:50que le terme employé
18:51est intéressant
18:51ce que dit Gérald Darmanin
18:53c'est que Nicolas Sarkozy
18:54est un détenu
18:55particulièrement surveillé
18:57ou signalé
18:58je ne sais plus s'il le dit
18:58vous savez
18:59le nombre de détenus
19:00qui sont DPS
19:01en France
19:01qui ont ce statut là
19:03je crois qu'on doit
19:04être à plusieurs milliers
19:05de détenus
19:05donc si aujourd'hui
19:06le positionnement
19:08de Gérald Darmanin
19:09c'est de dire
19:09qu'on va aller voir
19:10chaque détenu
19:11particulièrement surveillé
19:12lorsqu'on est garde des Sceaux
19:14je pense qu'il va falloir
19:15peut-être qu'il envisage
19:16une deuxième carrière
19:17parce qu'il va avoir
19:18beaucoup de routes
19:18à faire
19:19et puisque
19:20peut-être qu'il m'écoute
19:21moi j'ai moi-même
19:22énormément de clients
19:23qui sont DPS
19:23qui attendent
19:24évidemment avec impatience
19:25que Gérald Darmanin
19:26vienne voir et s'assurer
19:27qu'on les prend
19:28en compte correctement
19:30donc bien évidemment
19:30que cette justification
19:32me paraît
19:33totalement fantoche
19:35et je pense que
19:35Gérald Darmanin
19:36aujourd'hui
19:37paye peut-être
19:38les frais
19:39de son attitude
19:41dans ce dossier
19:41qui très clairement
19:42questionne
19:43et la gifle
19:44qu'il reçoit aujourd'hui
19:45à mon sens
19:46est méritée
19:46ou à l'aune
19:47de son comportement
19:48C'est vrai même
19:49sur
19:49pardon
19:50sur cet aspect là
19:51c'est vrai que la politique
19:52vous savez c'est d'abord
19:53et avant tout
19:54des valeurs
19:54de la fidélité
19:55et Gérald Darmanin
19:57est garde des sceaux
19:58mais il est aussi
19:58un ami personnel
19:59de Nicolas Sarkozy
20:01il a même été son collaborateur
20:03il a dit les deux
20:06il a dit c'est aussi
20:06un ami
20:07certes il y est allé
20:08pour contrôler
20:09les conditions de sécurité
20:10mais quand un ami
20:11est dans une épreuve
20:12aussi difficile
20:14il a considéré
20:15qu'il était important
20:16d'être à son chevet
20:16donc c'est vrai
20:17qu'il y a cette dichotomie
20:18entre d'un côté
20:19l'homme
20:19et d'un autre
20:20le ministre
20:21et encore une fois
20:22en politique
20:23c'est que la confiance
20:23la relation de confiance
20:24la relation de fidélité
20:25est juste fondamentale
20:27nous on va revenir
20:28sur les conditions
20:29de la détention
20:29de Nicolas Sarkozy
20:31pardon
20:32après la pause
20:33jusqu'à 20h
20:35Anne-Sophie Lapix
20:36refait le monde
20:37sur RTL
20:38au final
20:39Anne-Sophie Lapix
20:42on refait le monde
20:43jusqu'à 20h
20:43sur RTL
20:44Nicolas Sarkozy
20:46est donc rentré
20:46chez lui
20:47ce soir
20:47après trois semaines
20:48de ce qu'il a qualifié
20:49de cauchemar
20:50un cauchemar
20:51rendu supportable
20:52par le personnel pénitentiaire
20:53a-t-il précisé
20:54alors que s'est-il passé
20:56pendant ces 20 jours
20:57et est-ce qu'il a bénéficié
20:58de certaines faveurs
20:59on en parle avec nos invités
21:01Evelyne Siermarin
21:02magistrate honoraire
21:03et vice-président
21:04de la Ligue des Droits de l'Homme
21:05Agnès Évren
21:06sénatrice de Paris
21:07et porte-parole des Républicains
21:09Romain Ruiz
21:10avocat pénaliste
21:11au barreau de Paris
21:13Sophie Neumeyer
21:14du service politique
21:14police-justice
21:15de RTL
21:17et Erwan Saoudi
21:18secrétaire interrégional
21:20de FO-justice
21:21à Paris
21:22ancien agent
21:22de la prison de la santé
21:23qui va nous parler
21:25des conditions
21:26de détention
21:26de Nicolas Sarkozy
21:27bonsoir Erwan Saoudi
21:29oui bonsoir
21:30alors dès son arrivée
21:32Nicolas Sarkozy
21:33a été la cible
21:34de menaces
21:35c'est quelque chose
21:36qu'on pouvait
21:37naturellement redouter
21:39oui bien sûr
21:41comment dire
21:42les personnes détenues
21:44ont aussi la télévision
21:45en détention
21:46et donc son arrivée
21:47a été suivie
21:49par la détention
21:50il y a eu un dispositif
21:52de sécurité
21:52exceptionnel
21:53mis en place
21:54avec l'installation
21:54de deux policiers armés
21:55ceux qui ont l'habitude
21:56d'ailleurs de le protéger
21:57à l'extérieur
21:58et ils étaient installés
22:00dans la prison voisine
22:01de celle du président
22:01c'est une intrusion
22:03que les surveillants
22:03ont eu du mal
22:04à supporter
22:05oui bah en fait
22:07c'est surtout quelque chose
22:08qui sort vraiment
22:09de l'ordinaire
22:09c'est la première fois
22:10qu'on voyait ça
22:11c'est vrai que de prime abord
22:12on l'a vécu un peu
22:13comme si on ne nous faisait
22:15pas confiance
22:16pour assurer sa sécurité
22:17alors que bon
22:18on a l'habitude
22:18de gérer
22:19tout type de profil
22:20et puis après
22:21bon bah voilà
22:22on a eu aussi
22:22les explications
22:23c'est un président
22:25de la république
22:26il y a certaines dispositions
22:27de sécurité
22:27qui se mettent en place
22:28bon après on l'a compris
22:30on a travaillé
22:31comment dire
22:32main dans la main
22:33avec nos collègues
22:33de la police
22:34et ça s'est très bien passé
22:35l'organisation du quartier
22:37d'isolement
22:38a été perturbée
22:40par la présence
22:41de ce détenu
22:43pas tout à fait ordinaire
22:44c'est sûr que
22:46pour mes collègues
22:47c'est quand même
22:48un détenu
22:48qui est assez charismatique
22:51mais le fonctionnement
22:53du quartier d'isolement
22:55est resté
22:55à peu près le même
22:56c'est sûr qu'il y a eu
22:57quelques petits changements
22:58bah déjà
22:59une cellule
22:59a dû être
23:00a dû être
23:01comment dire
23:03allouée
23:03aux collègues de la police
23:04pour qu'il puisse
23:05avoir un endroit
23:06où se mettre
23:07pendant la surveillance
23:08de Nicolas Sarkozy
23:09donc des petits réglages
23:10mais rien de
23:11rien de
23:12pas de grand changement
23:13il a évoqué
23:15un cauchemar
23:16il a dit qu'il avait
23:17vécu un cauchemar
23:18mais qui avait été
23:18rendu supportable
23:20par le personnel
23:22de l'administration
23:23pénitentiaire
23:24comment vous l'avez
23:25pris cette
23:25cette remarque
23:27avec un certain
23:29hommage finalement
23:30oui
23:31c'est un peu ça
23:32évidemment
23:33ça fait plaisir
23:34et puis surtout
23:35que ça vienne
23:35bon voilà
23:36de la part d'un ancien président
23:37etc
23:38ça peut-être
23:38un peu plus de valeur
23:40mais comment dire
23:42je fais un métier
23:42qui est évidemment
23:43très humain
23:44et souvent
23:45les gens ne le savent pas
23:47et le fait de le souligner
23:48oui oui
23:49on apprécie évidemment
23:50merci beaucoup
23:51Erwan Saoudi
23:53Sophie Le Meilleur
23:54on le disait
23:55il a été la cible de menace
23:56Nicolas Sarkozy
23:56des détenus
23:57ont été mis en examen ?
23:59alors des détenus
23:59vont être jugés
24:00en fait
24:00ils vont passer directement
24:02en comparution
24:03immédiate
24:04on attend de connaître
24:06la date
24:06je ne sais pas la date
24:07mais en tout cas
24:08oui oui
24:08ils vont être jugés
24:09pour les menaces
24:10proférées le premier soir
24:11de son incarcération
24:13quand il parle de cauchemar
24:17est-ce qu'on sait
24:18Agnès Tèvren
24:19est-ce que vous savez
24:19ce qui a été le plus difficile
24:20à vivre pour Nicolas Sarkozy
24:22en détention ?
24:24écoutez ça n'est pas
24:25injusticiable
24:26comme les autres
24:27Nicolas Sarkozy
24:27je pense que ça a été
24:28très dur pour lui
24:30parce que jamais de sa vie
24:31il ne s'était projeté
24:32pour être dans une cellule
24:34de 9 mètres carrés
24:35je crois savoir d'ailleurs
24:36qu'on lui avait proposé
24:36une cellule de 15 mètres carrés
24:38et qu'il avait refusé
24:39parce qu'il voulait
24:40vivre sa détention
24:42comme n'importe quel
24:43détenu
24:44et je sais qu'il a fait
24:45beaucoup de sport
24:46je sais qu'il a écrit
24:47parce que c'est un homme
24:48de communication
24:48et qu'il racontera
24:52cette histoire
24:52sans doute
24:53alors après je ne sais pas
24:54ce qu'il en fera
24:55mais j'ai vu ce matin
24:56dans un journal
24:57un sondage
24:59qui démontre
24:59que trois quarts
25:00des électeurs de droite
25:01des sympathisants de droite
25:02souhaiteraient le retour
25:03de Nicolas Sarkozy
25:04et c'est vrai qu'en politique
25:05on n'est jamais mort
25:07mais je ne pense pas
25:08qu'il soit dans cet agenda-là
25:10je pense qu'aujourd'hui
25:11ce qui compte pour lui
25:12c'est de faire éclater
25:13la vérité
25:13c'est de préparer son procès
25:15en appel
25:16mais il est vrai
25:17encore une fois
25:17qu'il a profité
25:18de ces trois semaines
25:19j'allais dire
25:19pour faire le récit
25:21et sans doute
25:22et sans doute
25:22en effet
25:23comment dire
25:24capitaliser un peu
25:25il faut le dire aussi
25:26sur cette histoire
25:27qui est quand même
25:27assez inédite en France
25:29est-ce que son traitement
25:31est-ce que son traitement
25:31était vraiment le même
25:32que celui des autres détenus
25:33n'est-ce pas ?
25:34certainement pas
25:35deux choses
25:36d'abord
25:36pour les sondages
25:38à peu près
25:39trois personnes sur quatre
25:41interrogées
25:41c'est un sondage
25:42Harris
25:43RTL
25:44d'ailleurs je crois
25:45dit que
25:46bon
25:47M. Sarkozy
25:49a été traité
25:50comme tout le monde
25:52que l'état de droit
25:53s'applique
25:53pour lui
25:54et ça a été la même chose
25:56d'ailleurs
25:56pour Mme Le Pen
25:57l'un comme l'autre
25:58pensait avoir
25:59un vaste soutien
26:00des français
26:01la majorité des gens
26:02disent
26:03bah non
26:03la loi s'applique
26:04comme tout le monde
26:05s'il est coupable
26:06et bien il fait sa peine
26:07par ailleurs
26:08en ce qui concerne
26:10l'état
26:10et évidemment
26:11des maisons d'arrêt
26:12ça n'a absolument
26:12rien à voir
26:13avec les images
26:14qu'on a vues
26:15alors c'est très bien
26:16de filmer
26:17la maison d'arrêt
26:18de la santé
26:18elle est dans
26:20le quartier d'isolement
26:21en très très bon état
26:22par rapport aux autres
26:22maisons d'arrêt
26:23il faut lire
26:24quand même
26:24les rapports
26:26de la contre-lose générale
26:27des lieux de privation
26:28de liberté
26:28je ne veux pas
26:29vous donner de détails
26:30parce qu'on est
26:30à la radio
26:31mais c'est vraiment
26:333 personnes
26:354 personnes
26:35dans des cellules
26:36de 11 mètres carrés
26:37je suis désolée
26:40mais les toilettes
26:40qui débordent
26:41des rats
26:42des cafards
26:42les gens se mettent
26:44dans les oreilles
26:44c'est les maisons d'arrêt
26:46c'est les maisons d'arrêt
26:48les maisons d'arrêt
26:48sont dans un état
26:49même à la radio
26:50c'est une honte
26:51les prisons françaises
26:52sont une honte
26:53donc je parle
26:54des maisons d'arrêt
26:55après les endroits
26:56où on fait
26:56une peine plus longue
26:57c'est différent
26:58c'est relativement correct
26:59mais on est tout simplement
27:01à 86 000 détenus
27:02pour 60 000 places
27:03donc c'est pas difficile
27:04à imaginer
27:05c'est l'horreur
27:06un bruit épouvantable
27:07on ne peut pas dormir
27:08etc
27:08et on va continuer
27:10à parler des conditions
27:11des tensions
27:11pour savoir si Nicolas Sarkozy
27:12a vraiment bénéficié
27:13d'un avantage particulier
27:15par rapport aux autres détenus
27:15ce sera juste après la pause
27:17on refait le monde
27:19sur RTL
27:20avec Anne-Sophie Lapix
27:22sous le vélo
27:23RTL
27:25on refait le monde
27:26Anne-Sophie Lapix
27:27Nicolas Sarkozy
27:29est sorti de prison
27:30une libération conditionnelle
27:32avec des conditions
27:35assez strictes
27:37on en débat
27:37avec nos invités
27:38Evelyne Cyr-Marin
27:39magistrate honoraire
27:40et vice-présidente
27:41de la Ligue des Droits de l'Homme
27:42Agnès Evren
27:44sénatrice de Paris
27:44et porte-parole
27:45des Républicains
27:46Romain Ruiz
27:47avocat pénaliste
27:48du barreau de Paris
27:49et Sophie Nemeilleur
27:50du service police-justice
27:52de RTL
27:52Sophie
27:53on a beaucoup parlé
27:54des fameux parloirs
27:56de Nicolas Sarkozy
27:56est-ce qu'il en a eu
27:57plus que les autres ?
27:59c'était une information
28:00RTL de Planar Adénovich
28:02il a eu le droit
28:03à 4 parloirs par semaine
28:04et il se trouve que
28:05les détenus
28:06ont le droit
28:06à 3 parloirs par semaine
28:08donc dans ce sens
28:09oui on peut dire
28:09qu'il a bénéficié
28:10de privilèges
28:11par rapport aux autres détenus
28:13et ça ça a été mal vécu
28:14par ses co-détenus
28:15enfin tous les
28:16ou à...
28:17ça a été mal vécu
28:18par les familles
28:18qui venaient voir
28:20leurs proches
28:21à la maison d'arrêt
28:22et qui elles
28:23n'ont pas le droit
28:25de voir leurs proches
28:26aussi souvent
28:27en prison
28:28il avait le même rythme
28:30de vie
28:31que les autres détenus
28:32ou est-ce qu'il a eu
28:33des privilèges particuliers
28:34en dehors de ses parloirs ?
28:36ce que l'on sait
28:37c'est qu'il a vécu
28:37comme tout détenu
28:39à l'isolement
28:40et bon
28:42avec cette particularité
28:44effectivement
28:44qu'il est un ancien président
28:46et donc il n'avait
28:47aucune relation
28:49avec aucun autre détenu
28:51il était vraiment
28:52mis à part
28:52sous cloche
28:53dans la prison
28:54de la santé
28:54mais ce qui arrive
28:55à d'autres détenus
28:56et qu'il faut protéger
28:57donc
28:58non pour
29:00pas de conditions
29:02particulières
29:02notamment les délinquants sexuels
29:04c'est vrai qu'on les met
29:05à part
29:06pour qu'ils ne soient pas
29:07les policiers
29:08ce qu'il y a eu par exemple
29:09aussi c'est le jour même
29:10de son incarcération
29:11bon il a pu voir
29:13son épouse
29:14je crois
29:14et ça n'arrive
29:15absolument jamais
29:16ça n'arrive jamais
29:17pour
29:18quand on est en prison
29:19les familles doivent avoir
29:20un permis de visite
29:21et ça
29:21il y a un certain temps
29:22pour délivrer
29:23un exemple
29:24on peut dire aussi
29:25que les détenus
29:26ne sortent pas aussi rapidement
29:27une fois la décision
29:28ça c'est sûr
29:29que de sortir en une heure
29:30oui
29:30ça a été rapide
29:31dans les deux détenus
29:32il y en a un qui a été
29:33les deux détenus condamnés
29:35en même temps que Nicolas Sarkozy
29:36il y en a un qui est sorti
29:37l'autre pas
29:37pourquoi ?
29:40ah non
29:41c'est parce que monsieur Nasser
29:42lui il a 81 ans
29:43c'est le banquier suisse
29:44qui a fait un peu
29:45les montages financiers
29:47de monsieur Guéant
29:48pour qu'il s'achète
29:48un appartement de 500 000 euros
29:49au boulevard Saint-Germain
29:50mais ce monsieur Nasser
29:52lui
29:53il a 81 ans
29:55et puis on sait
29:56qu'il n'ira pas
29:58il ne fuira pas
29:59etc
30:00il a sa famille en France
30:01ce qu'on craint
30:01de monsieur Djury
30:03qui est maintenu en détention
30:04c'est qu'il a des relations
30:06en fait
30:06proches
30:07très proches
30:08avec des gens
30:09en Grande-Bretagne
30:10en Suisse
30:11etc
30:11et ce qu'on craint
30:12c'est qu'effectivement
30:13ils ne reviennent pas
30:15pour être jugés par la cour d'appel
30:16c'est le risque de fuite
30:17c'est aussi le cas
30:18de Nicolas Sarkozy
30:19qui a des relations
30:19à l'international
30:20et je constate quand même
30:21qu'on a opposé
30:22à monsieur Djury
30:23on ne l'oppose pas
30:24alors vous vous rappelez
30:25qu'Alexandre Djury
30:26et Alexandre Djury
30:28n'a pas répondu
30:30pendant longtemps
30:30aux convocations de justice
30:31puisqu'il était
30:32à Londres
30:33Nicolas Sarkozy
30:33a été exemplaire
30:34moi j'entendais ce que vous dites
30:36vous dites
30:36il a été un peu privilégié
30:37il avait des surveillants
30:39à côté de sa cellule
30:40mais il a quand même
30:41été mis à l'isolement
30:42c'est quand même
30:42très très dur
30:43d'être à l'isolement
30:44c'est le cas de beaucoup de gens
30:45c'est le cas de beaucoup de détenus
30:48mais enfin quand même
30:48c'est pas non plus
30:49c'est pas le Club Med
30:51quoi l'isolement
30:51c'est quand même
30:53c'est heureux de vous entendre dire
30:55que la prison
30:55n'est pas le Club Med
30:56on entendait autre chose
30:57il y a quelques semaines
30:58d'amis politiques à vous
31:01le Club Med
31:03c'est le terme
31:03qui avait été employé
31:04par un certain nombre
31:05de décideurs politiques
31:05de votre camp
31:06et je constate
31:07et c'est très bien
31:07qu'on en revient
31:08peut-être un petit peu
31:10c'est dur la prison
31:11pour monsieur Sarkozy
31:12comme pour les autres
31:13ça c'est absolument dur
31:14et tant mieux pour lui
31:15s'il sort humainement
31:16je suis entièrement d'accord
31:17avec vous
31:17mais l'isolement
31:18c'était pour le protéger
31:19c'est-à-dire que pour lui
31:21ça aurait été vraiment pire
31:22s'il avait été avec les autres détenus
31:23en promenade
31:24etc
31:24là il était en danger
31:26oui tout à fait
31:27donc voilà
31:28et il y a eu ces menaces
31:29oui il y a eu ces menaces
31:31c'est vraiment
31:31Romain Ruiz
31:32jusqu'au sous-enquête
31:34vous trouvez normal
31:35qu'il soit sorti
31:35au bout de trois semaines
31:36ou pas ?
31:36je vous sentrais
31:37moi je trouve ça
31:38parfaitement normal
31:39et le paradoxe
31:40c'est que je trouve
31:41que les passe-droits
31:43dont a bénéficié Nicolas Sarkozy
31:44devraient en réalité
31:45les avantages
31:48la présence d'un policier
31:49le nombre de parloirs
31:50qu'il a pu avoir
31:51qui sont supérieurs
31:52à ce qui est prévu par la loi
31:54moi le paradoxe
31:55c'est que j'aimerais
31:55que tous les détenus de France
31:56en réalité en bénéficient
31:58j'ai évidemment
31:59mon idée
32:01sur Nicolas Sarkozy
32:02politiquement parlant
32:03mais je trouve que
32:03encore une fois
32:04moi je parlais de laboratoire
32:05ce qui se passe
32:06pour Nicolas Sarkozy
32:07est très intéressant
32:07sur qu'est-ce que nous allons faire
32:09maintenant judiciairement
32:10et juridiquement
32:11vis-à-vis de la prison
32:12et des conditions de détention
32:13et je vous entendais dire
32:14tout à l'heure
32:14ils n'étaient pas préparés
32:17à aller en prison
32:18ils n'étaient pas projetés
32:18oui mais
32:19personne ne se projette
32:20madame à aller en prison
32:21personne n'est préparé
32:22à aller en prison
32:23j'entendais
32:24je ne sais plus
32:24quel homme politique
32:26ou ami d'homme politique
32:28à la télévision récemment
32:29qui disait
32:29on n'est pas des animaux
32:30on n'a rien à faire en prison
32:31mais est-ce qu'on se rend compte
32:33du niveau de débilité
32:35d'une phrase pareille
32:36est-ce qu'on se rend compte
32:37du niveau d'imbécilité
32:38qu'il faut avoir
32:39pour venir dire
32:40que Nicolas Sarkozy
32:41lui n'était pas préparé
32:42ça veut dire quoi ?
32:43ça veut dire que
32:43tous les autres détenus de France
32:45eux s'étaient préparés
32:46depuis la prime enfance
32:47à un jour aller en prison
32:48c'est absolument ridicule
32:50la prison c'est dur
32:51l'isolement c'est encore plus dur
32:53et que Nicolas Sarkozy
32:54l'ait vécu
32:55c'est malheureux
32:56et qu'il en soit sorti
32:57c'est très bien
32:58simplement
32:59si on veut encore respecter
33:00deux trois principes
33:01dans notre pays
33:01et notamment l'égalité
33:02il faut que
33:03ceux dont il a bénéficié
33:04le reste des détenus
33:06en bénéficient aussi
33:07je sais que
33:09pendant la décision
33:10pendant le tribunal
33:11en fait
33:11visiblement
33:12ils ne s'attendaient pas
33:13à cette exécution provisoire
33:15et c'est là où
33:16quand les trois chefs
33:17d'inculpation
33:17ont été levés
33:18et que tout à coup
33:19le verdict est tombé
33:20quelques minutes après
33:21il a été dans la sidération
33:24et ça
33:24ça c'est le cas
33:25de tous les gens
33:26qui éclent un mandat
33:27de dépôt à la barre
33:28ça arrive tous les jours
33:29en France
33:30tous les jours
33:30ça reste violent
33:31ça reste violent
33:32pour qui que ce soit
33:33il reste très violent
33:34avec leurs petites valises
33:35simplement ça n'est pas
33:36quelque chose d'inérité
33:36pour voir les gens
33:36avec leurs petites valises
33:37arriver à l'audience
33:38parce que conseillés
33:39par leurs avocats
33:40qui leur disent
33:40attention vous risquez
33:41d'y aller
33:41c'est quand même
33:42assez dur
33:43merci à tous
33:44d'être venus débattre
33:46dans ce studio
33:47dans Refait le Monde
33:48demain Thomas Soto
33:49recevra l'ancien
33:50commissaire européen
33:51en marché intérieur
33:51et ancien ministre
33:52de l'économie
33:53Thierry Breton
33:54quant à Marc-Olivier Fougel
33:55il accueillera
33:56Maxime Erquin
33:57qui fait partie
33:58des 20 derniers
33:59otages vivants
34:00avoir été libérés
34:01par le Hamas
34:02le 13 octobre 2025
34:04donc il y a un mois
34:06il est l'heure
34:06de retrouver
34:07André Dusselier
34:08bonsoir André
34:09quelle histoire
34:10allez-vous nous raconter
34:11ce soir ?
34:11bonsoir Anne-Sophie
34:12alors 1975
34:14le Prégoncourt
34:15couronne
34:16la vie devant soi
34:17d'Émile Ajar
34:18derrière ce nom
34:19la plus audacieuse
34:21imposture littéraire
34:22du siècle
34:23orchestrée
34:24par Romain Gaill
34:25les coulisses
34:26de cette fascinante
34:27supercherie
34:28c'est tout de suite
34:29sur RTL
34:30merci beaucoup André
34:32on se retrouve dans
34:33quelques minutes
34:33pour l'heure
34:34il est 20h
34:35de cette fascinante
34:37de cette religion
34:39tu es
34:39tu fais
34:40un petit peu
34:41un petit peu
34:42de ce
34:43de ce
34:44qui
34:45est
34:45tu
34:46tu
34:48r
34:49pour
34:49le
34:50boule
34:50la
34:52et
34:52tu
34:52tu
34:53pourquoi
34:53tu
34:54est
34:55tu
34:55ce
34:55tu
34:56un petit peu
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