Françoise Degois - "Budget 2026 : Laurent Wauquiez et Édouard Philippe sont des bordélisateurs !" - Vidéo Dailymotion

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Transcript

00:00Drôle d'époque avec vous, Françoise Degoy.

00:02Bonjour Patrick.

00:03Bah oui, drôle d'époque et drôle de climat.

00:06Alors que justement, tiens, on parlait d'investissement

00:08et puis que la Chine avance à grands pas, etc.

00:11et déroule, et nous on est un petit peu sur le bas-côté de la route.

00:15Eh bien, nous on essaie de se prendre le bec

00:20sur le budget de la sécurité sociale et un drôle de climat.

00:23Oui, et je peux vous dire Patrick que ce week-end,

00:25les députés, quelle que soit leur étiquette,

00:27en ont pris plein la patate dans leur circonscription.

00:30Mais vraiment, si j'en crois ce que me disent les uns et les autres,

00:33pas seulement à gauche, bien sûr à droite, y compris à l'extrême droite,

00:36eh bien, c'est véritablement les tomates.

00:38Parce que plus personne ne comprend rien à ce budget,

00:41au vote, au non-vote, aux abstentions.

00:43Et surtout, Patrick, à l'incohérence.

00:45Vous parliez tout à l'heure d'Emmanuel Macron.

00:47L'incohérence, c'est ce qui tue la politique.

00:49Prenons les verts.

00:50Qu'il y a un mois, en première lecture,

00:51avant que le texte ne parte au Sénat,

00:53ont voté pour ou se sont abstenus.

00:55Et les mêmes verts, vendredi dernier,

00:57eh bien, ils ont voté contre la partie recette de ce même budget,

01:00le cœur vaillant,

01:01passant par-dessus bord la suspension de la réforme des retraites,

01:04pour laquelle ils ont pourtant battu le pavé

01:06pendant des mois, en 2023.

01:08Idem pour la France insoumise,

01:10qui considère que c'est tout ou rien,

01:12votre contre rageur,

01:13jetant par-dessus bord, bien sûr, les retraites,

01:16mais le déjeuner des pensions

01:17et les minima sociaux à aller savoir pourquoi.

01:20Et puis, il y a l'incohérence de la ligne politique,

01:23de la posture, prenez Édouard Philippe pour le renvoquer.

01:26Mon général par-ci, stop à la chien, lit par-là.

01:29Ces deux-là, depuis des années,

01:30donnent des leçons de maintien à toute la classe politique

01:32sur la responsabilité,

01:35ce grand mot qui ne signifie plus grand-chose.

01:37Eux, c'est le sérieux, l'ordre.

01:38Et que font-ils depuis des jours ?

01:40Eh bien, je vais me permettre cette expression.

01:42Ce sont des bordélisateurs.

01:44Édouard Philippe en tête.

01:46C'est bien sûr ces deux hommes que repose aujourd'hui le vote du budget.

01:49Ils se sont abstenus ou ont voté contre,

01:51mais le volet recette est quand même passé vendredi

01:54grâce au Parti Socialiste et au bloc central

01:57dont se détache l'iceberg Philippe.

01:59Aujourd'hui, c'est l'erreur de vérité.

02:01Vont-ils continuer à bordéliser,

02:03empêcher que le pays ait un budget de sécurité sociale ?

02:07Assumeront-ils d'être les hommes du désordre ?

02:09Réponse cet après-midi.

02:10Bon, oui.

02:11En même temps, ils se battent contre un truc

02:13pour lequel ils se sont battus.

02:15La réforme des retraites.

02:16Ok, ok, oui.

02:17Non mais, il y a un peu de logique.

02:19À gauche, tout explose aussi.

02:21Oui, les messages rageurs de la fille sont prêts pour insulter

02:23parce que c'est bien le mot, les socialistes.

02:25On connaît déjà la musique, traite, vendue, collabos.

02:28Il est vrai qu'Olivier Fort a annoncé que le PS votera ce budget

02:31car il a obtenu de véritables avancées.

02:33Mais là, on est sur le registre stalinien.

02:36Trahison, changement d'alliance, vipère, lubrique.

02:38Je ne sais pas si vous vous souvenez de ces insultes

02:40qu'on s'envoyait au bec.

02:41C'est la règle et ça dit surtout que la vaisselle

02:43est quasiment définitivement cassée

02:45entre les insoumis et les socialistes.

02:46car il y a ce qu'on voit, ce qu'on lit

02:48et ce que vivent les députés

02:50pendant des heures d'examen de ce budget.

02:52Vous ne pouvez pas imaginer l'ambiance dans les travées,

02:54les remarques fielleuses, les insultes

02:57pour dénoncer ce travail forcené

02:59mené essentiellement par Sébastien Lecornu et Olivier Fort

03:02pour tenter d'atterrir.

03:03Alors, une sorte de crête avec 500 mètres de vide

03:06de chaque côté et le vent qui se lève.

03:08Pour le moment, l'opinion ne crédite pas

03:10ces deux-là de leurs efforts

03:11mais on verra comment ça se termine.

03:13Oui, c'est la présidentielle qui sera...

03:15Oui, bien sûr.

03:16À la fin du match.

03:17À la fin du match, c'est la présidentielle.

03:19Tout se joue à l'Assemblée.

03:20Mélenchon veut démontrer que seule la stratégie

03:22de Tabula Rasa peut sauver le pays.

03:25C'est quoi cette stratégie ?

03:26Tabula Rasa, on balance tout,

03:28on balance le président,

03:29on démissionne, on fait reset

03:30et puis on y va.

03:32Voilà.

03:32Seule la radicalité peut sauver le pays.

03:34C'est d'ailleurs un peu la posture du RN.

03:35Le Parti Socialiste dit lui seule la social-démocratie,

03:40les négociations, l'apaisement peuvent sauver ce pays.

03:42Marine Le Pen, elle pendule un peu.

03:44Elle navigue entre une posture radicale

03:46et une posture de responsabilité.

03:48Démontrer que le RN peut être ferme mais souple.

03:51Quant à Édouard Philippe, je suis désolé Patrick,

03:53il risque d'être le grand brûlé de cette histoire.

03:56Il doit se dépêtrer de l'héritage Macron

03:58et s'imposer dans un environnement très concurrentiel

04:01avec un statut de favori ébréché.

04:04Ceci explique aussi que ce cirque à l'Assemblée,

04:07clown blanc, clown noir,

04:09ne fait plus rire les spectateurs qui désertent les bancs.

04:11Bon, merci Françoise de Goua.

04:12Vous revenez tout à l'heure à 8h30

04:14avec les auditeurs et Elisabeth Lévy.

04:16Mais ça va passer, je pense.

04:16On entendra tout à l'heure Édouard Philippe,

04:20justement dans le journal de 8h.

04:21Votre invité politique, Jean-François Aquili,

04:23tout à l'heure à 8h15.

04:24Bonjour Patrick.

04:25Jérôme Guedj, député socialiste de l'Essonne,

04:28sur le « ça passe ou ça casse »

04:29évoqué à l'instant par Françoise de Goua.

04:31Il y a un vrai suspense,

04:33mais c'est surtout qu'est-ce que le pays a gagné à la sortie.

04:35C'est ça la vraie question.

04:36Et puis avec lui, on évoquera la laïcité.

04:39Ce sont les 120 ans de la laïcité aujourd'hui, bien sûr.

04:42Qu'est-ce que ça signifie cette laïcité ?

04:44On en reparlera dans un instant.

04:46Les Chevaliers du Matin, le journal.

04:47De ce qui est un

04:59On en reparlera dans un Canada ?

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