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Avec Philippe David

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##DROLE_D_EPOQUE-2025-12-08##

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Transcription
00:00Drôle d'époque avec vous, Philippe David, comme chaque lundi matin. Bonjour Philippe.
00:04Bonjour Patrick Roger.
00:05Alors vous allez nous parler de la Chine, et Emmanuel Macron était là-bas la semaine dernière.
00:12Il est rentré ce week-end, on l'a entendu déjà, où il fait des déclarations contre la Chine.
00:17Mais vous voulez regarder de l'autre côté, comment ça a été perçu ?
00:21Absolument Patrick. Un voyage au cours duquel, si j'en crois le site spécialisé asialiste d'analyse de la politique asiatique,
00:28le chef de l'État a fait chou blanc, alors tant sur l'Ukraine que sur la réduction du déficit commercial français.
00:35Un déficit commercial français avec la Chine qui a été de 47 milliards d'euros l'an dernier.
00:41Rendez-vous compte, la Chine vend pratiquement chaque semaine 1 milliard d'euros de plus de marchandises qu'elle en achète à la France.
00:49Le déficit est colossal. Alors c'est une analyse réelle, aucune avancée sur l'Ukraine, avec une fin de non-recevoir.
00:56Idem pour le déficit commercial, mais il restait une arme au chef de l'État à son retour en France.
01:02Alors c'est quoi cette arme ?
01:03Une arme terrible Patrick.
01:05Une arme terrible, une interview dans le journal Les Echos.
01:08Vous imaginez que la grande muraille de Chine est en train de s'affaisser et qu'on tremble du côté de la cité interdite.
01:13Une interview dans laquelle Emmanuel Macron évoque notamment la possibilité, je cite,
01:19de décoopérer à l'égard des Etats-Unis et d'instaurer des droits de douane sur les produits chinois.
01:25Mieux, il en aurait parlé à Ursula von der Leyen.
01:29Deux problèmes, Macron fait du Trump alors qu'il n'en a ni la puissance ni l'envergure.
01:35Vous vous rappelez, Trump à la télé, il disait Europe 25% machin, il vous donnait tous les droits de douane.
01:41Le problème, c'est qu'il oublie de dire Emmanuel Macron que sur les droits de douane, la France n'a plus son mot à dire.
01:47– Pourquoi elle n'a plus son mot à dire ?
01:49– Parce que tout a été transféré à l'Europe via la Commission.
01:53Tu vois, mais pour tout, la politique industrielle.
01:55La lubie du 100% électrique, ça a été fait par la Commission et en avant Guingamp, vous qui êtes bretons.
02:02Le Mercosur, au départ, Macron disait jamais de la vie.
02:05Mais comme tout le monde est contre nous et que la Commission veut le faire,
02:08il dit bon ben finalement, c'est peut-être pas si mal que ça.
02:10Toute la politique commerciale est décidée à Bruxelles, rien n'a pari.
02:13Macron, vous savez, c'est un peu le directeur des ventes
02:15qui fait des promesses délirantes à un client,
02:18en sachant parfaitement que la directrice commerciale Ursula von der Leyen
02:22et le patron Friedrich Merz diront non.
02:25Vous me direz que la France, vous qui aimez pas râler autant que moi,
02:28vous me direz que la France est bien représentée à la Commission européenne.
02:31Avec Stéphane Séjourné, qui est vice-président exécutif
02:34pour la prospérité et la stratégie industrielle,
02:37bon, il y a juste un seul problème.
02:38Stéphane Séjourné ne connaît rien à l'industrie,
02:40il n'a jamais travaillé dedans,
02:41puisqu'il a fait de la politique toute sa vie.
02:43– Oui, mais alors s'il l'a fait bien, à la limite, ça fonctionnerait.
02:46– Malheureusement, ça saurait s'il la faisait bien.
02:48– Je vous sens pessimiste, Philippe.
02:49– Non, réaliste.
02:50Alors, vous savez, l'Allemagne décide de tout en Europe
02:53et elle exporte beaucoup plus que la France vers la Chine.
02:56La France, c'est 24 milliards d'exportations vers la Chine,
02:59l'Allemagne, c'est quasi le quadruple.
03:01Alors, pas de guerre commerciale avec la Chine pour l'Allemagne
03:03qui risque trop gros, malgré un déficit commercial
03:06avec l'Empire du Milieu depuis le début de l'année
03:08de 64,7 milliards d'euros.
03:11Alors, rien à attendre, sauf revirement total de l'Allemagne improbable
03:15qui a trop besoin des terres rares et des semi-conducteurs chinois.
03:19Les menaces de Macron, finalement, Patrick,
03:21c'était de la poudre de perlimpin.
03:22– Alors, qu'est-ce qu'on doit en conclure, mon cher Philippe ?
03:25– Alors, la relation France-Chine est particulièrement bien résumée
03:28par Emmanuel Lincaux, professeur à l'Institut catholique de Paris
03:31et directeur de recherche à l'Institut de recherche international et stratégique.
03:35Je cite, « Pour Pékin, la France apparaît aujourd'hui comme un pays has-been.
03:40La réalité est que ce qu'on en intéresse de moins en moins,
03:43notre expertise est encore reconnue en aéronautique,
03:46mais globalement, l'Empire du Milieu nous perçoit comme une nation archaïque,
03:50bordélique, inefficace politiquement et médiocre économiquement.
03:54Un diagnostic chinois que je qualifierais de « Deutsche Qualität »
03:58et qui explique un peu le peu de considérations que la France a aujourd'hui,
04:02en Chine comme ailleurs. Drôle d'époque, Patrick, je dirais même plutôt triste époque.
04:07– Bon, merci Philippe David. Je ne sais pas ce que vous en pensez.
04:10Est-ce qu'évidemment, la Chine ou une certaine Chine a raison de voir la France
04:14dans cet état, avec cette vision, donc d'une forme d'effondrement, d'effacement ?
04:21Un peu comme l'a dit Donald Trump.
04:23On va en reparler tout à l'heure dans le Grand Débrief,
04:25après 8h30, avec vous et Françoise de Gois.
04:28L'invité politique ce matin, bonjour Jean-François Achilly, tout à l'heure à 8h15 sur Sud Radio.
04:33– Bonjour Patrick, François-Xavier Bellamy, député européen Les Républicains,
04:37chef de file LR au Parlement européen.
04:39Nous parlerons évidemment de Macron et de la Chine,
04:41de cet effacement annoncé par Donald Trump.
04:44Nous reviendrons également sur le vote du budget de la sécu,
04:47c'est important demain, que vont faire Les Républicains,
04:50et la fin du front républicain, évoquée par Nicolas Sarkozy,
04:55dans son livre à paraître mercredi, le journal d'un prisonnier.
04:58– Bah oui, c'est l'une des questions d'ailleurs que nous vous posons, évidemment.
05:03Qu'est-ce que vous en pensez de cette phrase de Nicolas Sarkozy ?
05:06Parce qu'il assure à Marine Le Pen qu'il n'y aura pas de front républicain anti-RN.
05:13Est-ce qu'il a raison ? Est-ce qu'il a tort ?
05:15Ou vous n'avez pas d'avis ?
05:17Eh bien vous allez sur les réseaux sociaux, notamment Twitter et Facebook,
05:21et puis vous pouvez répondre, et je donnerai quelques-unes de vos réactions.
05:24Dans un instant, les chevaliers du matin.
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