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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-12-08##
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NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:05L'an dernier, au moins 315 meurtres et tentatives de meurtre liées au narcotrafic ont été recensées selon la police.
00:00:11Le nombre de trafiquants n'a jamais cessé de prospérer.
00:00:15C'est moi le danger.
00:00:16Les français pensent à faire appel à l'armée pour intervenir dans les quartiers difficiles.
00:00:20Aujourd'hui, les narco-racailles n'ont plus de limite.
00:00:23Quand tu sais tout, tu sais rien.
00:00:24Ces fusillades, ça se passe pas en Amérique du Sud.
00:00:26Ça se passe à Rennes, ça se passe à Poitiers.
00:00:28On a failli crever là-bas !
00:00:29Il s'agit d'une guerre, donc nous avons besoin de moyens exceptionnels.
00:00:33Si quelqu'un ouvre sa porte et se fait descendre, tu crois que ce sera moi ?
00:00:36Le choix que nous avons aujourd'hui, c'est un choix entre une mobilisation générale ou alors la mexicanisation du pays.
00:00:42Je suis l'homme qui frappe à la porte.
00:00:45Bonjour chers auditrices et auditeurs de Sud Radio.
00:00:49Nous sommes aujourd'hui le 8 décembre 2025.
00:00:548 décembre, c'est le jour de l'immaculée conception.
00:00:56Vous êtes avec Péricault Légas.
00:00:57Je ne suis pas immaculée.
00:00:59Je suis avec Maud Coffler qui est une conception.
00:01:01Je ne sais pas si elle est immaculée non plus.
00:01:03Julien Delmas, heureusement, il est toujours là.
00:01:05Il va vous envoyer un son d'une pertinence incomparable.
00:01:08Emmanuel Galasso attend avec impatience vos appels au 0 826 300 300.
00:01:14Avec les thèmes du jour, vous aurez certainement des motifs pour nous appeler.
00:01:17Les narco-trafiquants sont en train de gagner la guerre.
00:01:21Ce n'est même plus une interrogation, c'est un constat.
00:01:23L'État et la République sont-ils désarmés ?
00:01:26Il semblerait que oui.
00:01:27On va en discuter avec un policier de Marseille qui va nous raconter son désarroi.
00:01:32Entendez-vous crever nos campagnes qui sont les faux soyeurs de la ruralité française ?
00:01:38Une étude de l'IFOP indique que 87% des Français conviennent que nos campagnes sont en train de mourir,
00:01:44qu'elles sont à l'abandon, qu'elles sont délaissées.
00:01:47Nous en discuterons avec le président d'une association qui s'appelle Excellence Ruralité.
00:01:53Et toujours dans l'école qui va de plus en plus mal, l'école de la République,
00:01:58plus au fond du gouffre que jamais.
00:01:59Ça, je dois dire que les derniers éléments dont on dispose poussent à le croire.
00:02:03Les générations à venir vont-elles continuer à fabriquer, à être dans la fabrique du crétin ?
00:02:11On va en discuter avec Jean-Paul Brighelli qui est un essayiste, ancien prof,
00:02:15auteur justement d'un livre qui s'appelle La Fabrique du Crétin.
00:02:19Alors, Jean-Luc Mélenchon en pleine forme, prône le grand remplacement par la cryonisation.
00:02:24Alors, qu'est-ce qu'on peut dire ?
00:02:26Quand la France Insoumise tombe le masque ou jette le voile, est-ce qu'on peut se permettre ?
00:02:30On va en parler.
00:02:32Mais figurez-vous que le Louvre prend l'eau, sauf qu'il prend l'eau sale,
00:02:36au département des antiquités égyptiennes, et que des ouvrages ont été abîmés.
00:02:40Décidément, on descend au fond de la cave.
00:02:44Notre cher Maud Coffler nous racontera la détresse d'un couple de boulangers,
00:02:49Emmanuel et Jean-Olivier, dont le commerce a fermé sur décision du tribunal de sens,
00:02:56du tribunal de commerce de sens pour baisse d'activité.
00:02:58C'est une des tragédies de notre artisanat.
00:03:00Et puis, on verra que Jeanne d'Otzer, vous vous souvenez,
00:03:03c'était l'élue du huitième arrondissement, la maire du huitième arrondissement,
00:03:06qui avait fait des frais de vestimentaire sur le compte public.
00:03:09Eh bien, elle a remboursé les 36 000 euros.
00:03:12Et puis, nous aurons quand même un peu de Père Noël à un moment donné.
00:03:16Voilà, voilà le menu du jour.
00:03:17On compte sur vous.
00:03:17Je vous rappelle le numéro 0826 300 300.
00:03:21Emmanuel Galasso attend votre appel.
00:03:23Et puis, nous, on va avoir une émission, je vais vous dire.
00:03:26On se suit aujourd'hui bien chargé.
00:03:28Sud Radio.
00:03:29La France dans tous ses états.
00:03:32L'humeur de Péricault.
00:03:33Alors, alors, alors.
00:03:35Madame Annie Gennevard, ministre de l'Agriculture, réunie à Rungis.
00:03:40Elle rassemble toutes les parties de l'agriculture
00:03:43pour le grand réveil alimentaire
00:03:45qui prétend relancer une dynamique pour sauver notre agriculture.
00:03:50Alors, bon, pourquoi pas ?
00:03:52Merci, Madame la ministre, c'est très bien.
00:03:53Premièrement, on ne sait pas exactement de quel pouvoir elle dispose exactement
00:03:58vu la configuration à l'Assemblée nationale
00:03:59avec un gourmand très affaibli.
00:04:01Donc, de l'art, lancer des agricultures comme ça
00:04:03en réunissant les parties prenantes à Rungis.
00:04:05Pourquoi pas ?
00:04:06Sauf que les syndicats ont déclaré tout ce qui ne viendrait pas.
00:04:09Un, il considérait que ce gouvernement n'était pas en phase
00:04:11de pouvoir apporter quoi que ce soit.
00:04:13Un gouvernement qui vient de signer le Mercosur.
00:04:15Donc, c'est en contradiction totale.
00:04:17Et puis, bon, n'oublions pas que
00:04:19pour ce qui est de la souveraineté alimentaire
00:04:21qui est au cœur du débat,
00:04:21eh bien, il y a déjà eu les états généraux de l'alimentation
00:04:24à l'été 2017
00:04:25qui avaient abouti à une loi
00:04:28qui s'appelait la loi Egalim
00:04:29qui était une loi formidable dans le texte.
00:04:31Ensuite, évidemment, on l'a coupée.
00:04:32Comme la loi Egalim 1 n'avait pas porté ses frais,
00:04:35on avait fait la loi Egalim 2
00:04:36et puis la loi Egalim 3.
00:04:38C'était Julien Denormandie qui l'avait relancée.
00:04:40Enfin, bon, le gouvernement, depuis 40 ans,
00:04:43essaye de sauver une agriculture
00:04:44dont il est responsable de la détresse.
00:04:48Alors là, on a Madame Gennevard
00:04:49qui veut sauver la souveraineté alimentaire
00:04:51française parce que, pour la première fois,
00:04:54nous sommes déficitaires en légumes,
00:04:56en viande.
00:04:57Ne parlons pas de la volaille
00:04:59qui est dans les restaurations collectives.
00:05:01La restauration collective, la volaille étrangère,
00:05:03représente 90% des achats.
00:05:05Enfin, c'est absolument monstrueux.
00:05:06Alors, c'est quoi le grand réveil alimentaire
00:05:09pour la souveraineté alimentaire française ?
00:05:12Si c'est pour augmenter, j'allais dire,
00:05:15la part de la malbouffe dans la production agricole,
00:05:18parce que l'idée du gouvernement de droite,
00:05:19c'est pas seulement Madame Gennevard,
00:05:21c'est puisqu'on ne peut pas s'aligner,
00:05:22on ne peut pas faire de protectionnisme
00:05:24avec des taxes sur les produits agricoles
00:05:27qui sont fabriqués à l'étranger,
00:05:31sur des normes qui sont interdites en Europe,
00:05:32mais on les importe quand même.
00:05:34Donc, concurrence déloyale,
00:05:35au lieu de protéger nos agriculteurs
00:05:37en jouant, par exemple, la préférence communautaire
00:05:39à l'intérieur de l'Union Européenne,
00:05:40eh bien, on va aligner la production française
00:05:43sur la malbouffe étrangère
00:05:44et on va abaisser les normes de qualité,
00:05:47on va arrêter les contraintes,
00:05:48on va supprimer toutes les conquêtes
00:05:50qu'on avait eues sur la qualité,
00:05:52sur cette agriculture propre,
00:05:54ces normes qui n'étaient pas forcément écologistes,
00:05:56mais qui soutenaient l'environnement,
00:05:58qui protégeaient l'environnement.
00:05:59On va renoncer à tout ça pour s'aligner
00:06:00sur la malbouffe internationale.
00:06:02Donc, évidemment, du coup,
00:06:03l'agriculture française sera plus compétitive
00:06:04puisqu'elle se sera alignée
00:06:06sur les mauvaises qualités.
00:06:07Voilà où on en est.
00:06:08Augmentez les surfaces.
00:06:10Il y a aujourd'hui 2 500 000 hectares
00:06:13de surfaces agricoles françaises
00:06:16qui sont en friche.
00:06:1710% de la surface agricole utilisée,
00:06:20soit 20 000 hectares chaque année
00:06:22qui sont transformés,
00:06:24de terres cultivables
00:06:26qui sont transformées en béton
00:06:27ou en zone urbaine.
00:06:29Enfin, voilà.
00:06:30Plus le Mercosur,
00:06:31donc le grand réveil de la malbouffe,
00:06:33je ne pense pas que ça sera pour aujourd'hui,
00:06:34malgré la bonne volonté de Mme Gennevard.
00:06:36Je ne pense pas que les conditions
00:06:37soient réunies.
00:06:40Tout ce qu'on va augmenter,
00:06:41c'est la part de l'agroalimentaire.
00:06:43Je pense que le lobby agroalimentaire
00:06:44veut maquiller la réalité
00:06:46et obtenir des conditions de production,
00:06:49obtenir une législation,
00:06:50des réglementations
00:06:51qui favorisent la bouffe industrielle,
00:06:53qui favorisent l'industrialisation
00:06:55de l'agriculture.
00:06:56tout le contraire dont ce pays a besoin,
00:06:58tout le contraire dont la planète a besoin.
00:07:01Et en tout cas,
00:07:01ça ne va pas dans l'intérêt
00:07:02des paysannes et des paysans
00:07:03qui se battent pour préserver
00:07:04ce merveilleux patrimoine
00:07:06qui veulent nous nourrir,
00:07:07qui veulent nourrir la France.
00:07:08Je pense que la souveraineté alimentaire
00:07:10ne sera pas sauvée
00:07:11par ce grand réveil.
00:07:12Au contraire,
00:07:13je pense que ça ne peut
00:07:14qu'aggraver la situation.
00:07:16Mais on reste vigilant,
00:07:17on se battra,
00:07:18et sur ce de radio en tout cas,
00:07:19c'est un thème
00:07:20qui nous tient extrêmement à cœur.
00:07:22Les réseaux de trafic de drogue
00:07:25sont de plus en plus structurés,
00:07:26de plus en plus violents,
00:07:27de plus en plus riches également.
00:07:29Mais la police est-elle
00:07:30suffisamment armée
00:07:31pour y faire face ?
00:07:32On en parle avec le délégué
00:07:33départemental des Bouches-du-Rhône
00:07:34du syndicat UNSA Police,
00:07:36Romain Soligon.
00:07:37Bonjour.
00:07:38Bonjour Romain Soligon.
00:07:39Bonjour.
00:07:40Les informations ne sont pas bonnes,
00:07:43d'où qu'elles viennent.
00:07:45Les constats publics,
00:07:46les études montrent
00:07:47que le narcotrafic
00:07:49ne fait que gagner du terrain,
00:07:50de plus en plus violent.
00:07:51On se demande si ce n'est pas
00:07:52le fléau principal aujourd'hui
00:07:54qui menace la société française.
00:07:56Je pense que dans les Bouches-du-Rhône,
00:07:57vous êtes en première ligne
00:07:57pour constater cette tragédie.
00:08:00Alors, oui, tout à fait.
00:08:02Tout d'abord, merci de m'inviter
00:08:03pour parler justement de ça,
00:08:04qui est vraiment un des gros,
00:08:06gros points de tension à Marseille.
00:08:12Et notamment le narcotrafic,
00:08:14qui a complètement changé de dimension
00:08:15depuis.
00:08:17On est passé à une forme
00:08:18de narco-banditisme ultra-violent.
00:08:21Et il ne s'agit plus d'arrêter
00:08:23ce simple petit vendeur de rue.
00:08:27Aujourd'hui, on doit démanteler
00:08:29des multinationales du crime.
00:08:31Ce n'est plus du tout...
00:08:33On n'est plus dans le même...
00:08:34Il faut un vrai changement de...
00:08:35C'est une guerre,
00:08:36une guerre asymétrique,
00:08:37pour reprendre le jargon militaire,
00:08:38mais on est en guerre.
00:08:40Alors, l'État nous a donné
00:08:41des cadres juridiques d'exception.
00:08:44Actuellement,
00:08:44ils ont mis en place
00:08:47la justice spécialisée,
00:08:49le PNACO.
00:08:50C'est le parquet national
00:08:52anti-criminalité organisée,
00:08:54qui devrait prendre et commencer
00:08:56en début 2026,
00:08:57janvier je pense,
00:08:58fin janvier,
00:08:59qui devrait centraliser
00:09:02tous les dossiers les plus lourds.
00:09:03D'accord ?
00:09:04Éviter donc la dispersion
00:09:06dans les enquêtes
00:09:07qui sont traitées
00:09:07soit par le gendarmerie,
00:09:08soit par les douanes,
00:09:09soit par la police.
00:09:10Qu'est-ce qui s'est aggravé ?
00:09:13C'est la consommation
00:09:15a explosé en France.
00:09:17Est-ce que la demande
00:09:18est plus forte
00:09:19pour que les narcotraffics
00:09:20aient pris autant d'importance
00:09:21et utilisent aujourd'hui
00:09:22des manières quasiment militaires
00:09:24pour ne pas dire guerrières,
00:09:27pour conquérir des parts de marché ?
00:09:29C'est ça qui est étonnant.
00:09:30Tout d'un coup,
00:09:30il y a eu une explosion
00:09:31de violences.
00:09:34Tout à fait.
00:09:35En fait,
00:09:36c'est multifactoriel.
00:09:39Il y a une première partie,
00:09:40oui, effectivement,
00:09:41vous avez raison,
00:09:42il y a eu une augmentation
00:09:43de la consommation.
00:09:45Parce qu'il faut le dire,
00:09:45il y a une augmentation
00:09:46de la consommation,
00:09:47il y a beaucoup de consommateurs
00:09:49de cocaïne,
00:09:50principalement,
00:09:53qui a explosé.
00:09:55On le voit par l'importation.
00:09:56Alors, on est inondé aussi,
00:09:58également,
00:09:58les réseaux d'approvisionnement
00:10:00se sont multipliés aussi.
00:10:02Ça vient d'où ?
00:10:04Elle provient d'où,
00:10:05la drogue ?
00:10:06Est-ce qu'il y a des circuits précis
00:10:07qui ont été ciblés ?
00:10:10Les circuits sont toujours
00:10:12les mêmes.
00:10:13Oui, il y a des circuits
00:10:14qui ont été ciblés,
00:10:14ils sont toujours les mêmes.
00:10:15Ils viennent d'Amérique du Sud,
00:10:16ils viennent...
00:10:17Ils viennent, en fait,
00:10:20un peu de part.
00:10:20Mais ça passe par où ?
00:10:21Est-ce que ça passe par les Antilles ?
00:10:23Est-ce que ça passe par l'Espagne ?
00:10:24Ça passe par l'Afrique du Nord ?
00:10:25Oui, oui.
00:10:27En fait,
00:10:27ça passe un peu de partout.
00:10:29Ça passe par les Antilles,
00:10:31ça passe par l'Afrique du Nord,
00:10:32ça passe par...
00:10:34de partout, en fait.
00:10:35Ça vient d'Afghanistan,
00:10:37ça remonte par l'Europe médiane,
00:10:39ça repasse et ça arrive chez nous.
00:10:42Aujourd'hui, en fait,
00:10:43c'est même plus trop
00:10:44l'acheminement qui est important.
00:10:47ça serait aujourd'hui
00:10:50une vraie coopération internationale.
00:10:52Voilà.
00:10:52Si on voulait vraiment
00:10:53lutter efficacement,
00:10:54je pense que ça commencerait
00:10:55déjà en priorité
00:10:56par une vraie coopération internationale,
00:10:58une vraie politique
00:10:59coopération internationale.
00:11:00Est-ce qu'on peut...
00:11:00Oui, parce que c'est...
00:11:02Est-ce qu'on peut faire face ?
00:11:04Parce que là, visiblement,
00:11:05tout le monde est débordé,
00:11:06tout le monde est dépassé,
00:11:07manque d'effectifs,
00:11:08manque de moyens,
00:11:09volonté politique...
00:11:10Enfin, non,
00:11:10pas volonté politique,
00:11:12discours politique disant
00:11:13qu'il faut éradiquer,
00:11:14c'est la guerre.
00:11:14OK.
00:11:15Quels sont les moyens aujourd'hui
00:11:16dont l'État,
00:11:17dont la République dispose
00:11:18pour prendre une mesure
00:11:20efficace,
00:11:21j'allais dire,
00:11:21de contre-attaque
00:11:22contre les narcotrafiquants ?
00:11:26Eh bien, il faudrait...
00:11:27Alors, en fait,
00:11:28c'est au risque
00:11:28d'être un peu redondant,
00:11:29mais il faudrait
00:11:30se calquer
00:11:31sur la lutte
00:11:32antiterroriste.
00:11:34Voilà.
00:11:34C'est-à-dire...
00:11:35Alors là,
00:11:35c'est un petit peu
00:11:35ce qui est fait,
00:11:36mais il faut aller plus loin
00:11:38dans l'activité.
00:11:40Parce que mes collègues
00:11:40qui sont sur le terrain,
00:11:42effectivement,
00:11:42on a de belles annonces
00:11:43en nous disant
00:11:43qu'ils ont créé
00:11:44un statut de repenti,
00:11:46qu'ils ont créés
00:11:47les statuts coffres,
00:11:47qu'on va protéger,
00:11:48en fait,
00:11:48les collègues
00:11:49sur les procédures.
00:11:50Parce que vous savez
00:11:51que les collègues
00:11:51sont également...
00:11:55Il faut un anonymat.
00:11:56Il y a quand même...
00:11:57Il y a de la corruption
00:11:58de basse intensité,
00:11:59comme ils disent,
00:12:00mais il y a de la corruption aussi.
00:12:01Donc, il faut vraiment
00:12:02donner des moyens
00:12:04et les appliquer.
00:12:06Parce qu'aujourd'hui,
00:12:07on a des moyens technologiques
00:12:09qui vont être augmentés.
00:12:12Nous allons avoir
00:12:12les surveillances
00:12:13sur les ports,
00:12:15par des armes,
00:12:16par la sécurité physique
00:12:17des agents.
00:12:17Vous allez avoir
00:12:18un renseignement criminel,
00:12:19la crosse,
00:12:20qui travaille.
00:12:21Mais au-delà de ça,
00:12:23il faudrait vraiment
00:12:23aller plus loin.
00:12:25Aujourd'hui,
00:12:25en matière de renseignement,
00:12:26on a la possibilité
00:12:27de pouvoir allumer
00:12:28un téléphone à distance
00:12:29et pouvoir écouter
00:12:30le téléphone.
00:12:30D'accord ?
00:12:31Ça, c'est en s'énant.
00:12:32Pour la lutte
00:12:32sur le narcotrafic,
00:12:34on ne peut pas le faire.
00:12:36Est-ce que l'appareil législatif...
00:12:37Il faut aussi donner
00:12:38une autre chose pour la lutte.
00:12:39Est-ce que l'appareil législatif
00:12:40aujourd'hui
00:12:41permet déjà,
00:12:42sur le plan légal,
00:12:43de prendre les mesures nécessaires,
00:12:45j'allais dire,
00:12:45courageuses et douloureuses ?
00:12:47Et ensuite,
00:12:47sur les moyens physiques
00:12:49et les moyens matériels,
00:12:50est-ce qu'il y a
00:12:51aujourd'hui
00:12:51le financement suffisant ?
00:12:53Est-ce qu'il y a
00:12:53la logistique
00:12:54et les structures nécessaires
00:12:56à une guerre efficace
00:12:57contre la drogue ?
00:12:59Alors, je serais tenté
00:13:03de vous dire non.
00:13:04Parce qu'aujourd'hui,
00:13:05si on devait avoir,
00:13:05en fait,
00:13:06une guerre efficace,
00:13:09pour avoir une guerre efficace,
00:13:10il faudrait vraiment
00:13:10donner les moyens.
00:13:11Mais des moyens,
00:13:11surtout,
00:13:12d'effectifs,
00:13:13parce qu'on manque
00:13:14d'effectifs.
00:13:14Ça, c'est
00:13:16le cœur
00:13:18du problème.
00:13:21On manque aussi,
00:13:22vous parlez
00:13:22des moyens législatifs,
00:13:24mais le moyen matériel,
00:13:25et c'est important,
00:13:26ça, il faut le noter,
00:13:27la procédure pénale
00:13:28s'est considérablement alourdie
00:13:30ces dernières années.
00:13:31Et aujourd'hui,
00:13:32mes collègues travaillent,
00:13:33je viens de l'investigation,
00:13:34donc mes collègues travaillent
00:13:36sur un logiciel
00:13:38de rédaction de procédure
00:13:39qui est obsolète,
00:13:40qui est complètement dépassé,
00:13:42très compliqué,
00:13:43très lourd.
00:13:44Et on ne voit pas venir,
00:13:45en fait,
00:13:46de logiciel.
00:13:46qui peut le décider ?
00:13:49Romain Soligon,
00:13:50qui peut décider
00:13:51de mettre à jour,
00:13:53de se doter
00:13:54des moyens efficaces ?
00:13:55C'est gouvernemental ?
00:13:56C'est législatif ?
00:13:57Est-ce que c'est sur le terrain ?
00:13:59Est-ce que c'est la préfecture ?
00:14:00Voilà.
00:14:01Ou est-ce que c'est
00:14:01le ministre de l'Intérieur
00:14:02et le gouvernement
00:14:03qui doivent prendre
00:14:03des mesures concrètes,
00:14:04précises,
00:14:05peut-être onéreuses,
00:14:06et en tout cas efficaces ?
00:14:08Alors, oui,
00:14:11la question est pertinente.
00:14:14C'est le ministre de l'Intérieur
00:14:15qui peut prendre des décisions.
00:14:17Puisque c'est eux
00:14:18qui ont la main
00:14:19sur le logiciel
00:14:21de rédaction de procédure,
00:14:22c'est eux qui peuvent
00:14:22débloquer les fonds
00:14:23pour pouvoir le mettre en place,
00:14:24c'est eux qui peuvent
00:14:25faire une réforme
00:14:27de la procédure pénale,
00:14:28il n'y a qu'eux.
00:14:29Après, il y a
00:14:30le côté législatif,
00:14:31attention.
00:14:32Est-ce que la loi
00:14:33est suffisamment sévère
00:14:34pour les trafiquants,
00:14:35Romain Soligon ?
00:14:35Est-ce que la législation actuelle,
00:14:37en termes de pénalité,
00:14:38est suffisamment dissuasive
00:14:40et sévère
00:14:41par rapport aux trafiquants ?
00:14:42On paye cher
00:14:42aujourd'hui en France ?
00:14:44Alors non,
00:14:46pas du tout,
00:14:46pas du tout,
00:14:47on ne paye pas cher.
00:14:48Aujourd'hui,
00:14:48vous savez,
00:14:49le narcotrafiquant
00:14:50calcule sur le capital risque,
00:14:53c'est-à-dire
00:14:53qu'est-ce que je vais risquer
00:14:55par rapport à ce que je fais ?
00:14:56Aujourd'hui,
00:14:57une tête de réseau
00:14:58prendra 10 ans.
00:15:00Vu la masse considérable
00:15:01d'argent
00:15:02et qu'il récupère,
00:15:05je veux pour preuve,
00:15:06là,
00:15:07les collègues ont fait,
00:15:07je crois,
00:15:08au port de Calais,
00:15:09258 kilos de cocaïne
00:15:11dans un camion,
00:15:12c'est une valeur marchande
00:15:13de 8 à 12 millions d'euros.
00:15:1610 ans,
00:15:18bon,
00:15:18ben voilà,
00:15:19vous avez le ratio capital risque.
00:15:21Et plus vous descendez,
00:15:22moins vous prenez.
00:15:23Donc la justice,
00:15:25la justice aussi est impliquée
00:15:27dans la lutte.
00:15:28Quand on va à tout ça,
00:15:29ce sont des généralités
00:15:30qu'on a dites 100 fois,
00:15:301000 fois.
00:15:31Mais voilà,
00:15:32donc ministère de l'Intérieur,
00:15:33gouvernement,
00:15:33la justice.
00:15:34Vous,
00:15:35en tant que syndicaliste,
00:15:36si vous aviez,
00:15:36vous lancez des appels
00:15:38en permanence.
00:15:39Là,
00:15:39solennellement,
00:15:40qu'est-ce que vous attendez
00:15:40de très précis,
00:15:42rapidement,
00:15:43de la part des deux ministères,
00:15:44de la part du ministère
00:15:44de l'Intérieur et de la justice,
00:15:46vous attendez quel type
00:15:47de mesures concrètes
00:15:48pour que vous ayez
00:15:48les moyens
00:15:49de combattre efficacement
00:15:50les narcotrafiquants ?
00:15:52Aujourd'hui,
00:15:54rapidement,
00:15:55nous avons été
00:15:56l'urgence.
00:15:56C'est quoi l'urgence ?
00:15:57On a refusé l'urgence,
00:15:59les effectifs
00:15:59et les moyens matériels.
00:16:01Voilà.
00:16:02Aujourd'hui,
00:16:03vous prenez l'exemple
00:16:04à Rennes.
00:16:05Rennes,
00:16:07presque la guerre
00:16:08en bas
00:16:08dans un cité.
00:16:09Oui,
00:16:10c'est des belles images.
00:16:12C'est des belles images.
00:16:13Vous avez la brigade
00:16:15de sûreté du terrain,
00:16:16c'est-à-dire la BST
00:16:17et la BAC
00:16:18qui intervient
00:16:18sur des individus
00:16:19avec des armes de guerre.
00:16:20mes collègues
00:16:22n'ont pas
00:16:22de gilet pare-balles
00:16:23qui arrêtent
00:16:24du 7-62
00:16:25ou du 5-56 autant.
00:16:27Donc,
00:16:27il faut saluer
00:16:28le courage
00:16:28des collègues quand même.
00:16:30Ils progressent
00:16:30dans la cité
00:16:31face à des gens
00:16:31qui ont des armes de guerre.
00:16:32Voilà.
00:16:33Des voyous
00:16:34qui ont des armes de guerre.
00:16:34Et aujourd'hui,
00:16:36vous prenez
00:16:37les collègues de la BAC
00:16:38qui ont des véhicules
00:16:38qui sont obsolètes,
00:16:39qui sont rincés,
00:16:41qui ont plus de 250,
00:16:42280 000 kilomètres
00:16:43qui sont en permanence
00:16:44au garage.
00:16:45Ils n'ont pas de...
00:16:46Parce qu'aujourd'hui,
00:16:46on parle de moyens matériels.
00:16:48Mais c'est un tout.
00:16:49C'est un tout, en fait.
00:16:50Voilà.
00:16:51Donc, aujourd'hui,
00:16:51si on devait faire rapidement,
00:16:52ça serait effectif,
00:16:54moyens matériels.
00:16:55Et dans les moyens matériels,
00:16:56il y a aussi,
00:16:57pour l'investigation,
00:16:58le plan de réforme
00:17:00du fameux logiciel
00:17:01de réduction de procédure.
00:17:02Maud,
00:17:02vous vous posez une question.
00:17:03Oui, Romain Soligon.
00:17:04Je rappelle que vous êtes
00:17:05délégué départemental
00:17:06des Bouches-du-Rhône
00:17:06du syndicat INSA-Police.
00:17:07Vous avez certainement
00:17:08aperçu ces images
00:17:09odieuses ce week-end
00:17:11au fait de la lumière à Lyon,
00:17:13si je ne me trompe pas,
00:17:13l'effet de la lumière, ça.
00:17:14Une projection des soulèvements
00:17:16de la terre,
00:17:17ce mouvement écologiste.
00:17:18Une projection
00:17:19qui nous a fait lire
00:17:20« La police blesse et tue,
00:17:22non à l'état policier,
00:17:24la violence policière
00:17:24est partout. »
00:17:25Ou encore « Sainte-Soline
00:17:26n'oublie ni pardon. »
00:17:28Comment ça vous fait réagir, ça ?
00:17:30Réagir ?
00:17:33Je réagis comme tous mes collègues.
00:17:35Aujourd'hui,
00:17:36« La police tue,
00:17:37la police blesse »,
00:17:38c'est un slogan
00:17:40qui est véhiculé
00:17:41toujours par les mêmes personnes.
00:17:44Mais est-ce qu'on est assez ferme ?
00:17:46Assez ferme, bien sûr.
00:17:49Je serais tenté de vous dire
00:17:50bien sûr que non,
00:17:51nous ne sommes pas assez fermes.
00:17:55Après, vous savez,
00:17:58c'est facile de dire
00:18:00« La police tue,
00:18:01la police blesse,
00:18:02la police... »
00:18:04Où sont les méchants,
00:18:04où sont les gentils ?
00:18:05C'est chacun qui prend son camp
00:18:06et puis tout le monde
00:18:09retrouve assez petit.
00:18:09Non, pas du tout.
00:18:10En fait, aujourd'hui,
00:18:11la police,
00:18:12on est toujours pointé du doigt,
00:18:14on nous demande
00:18:14d'aller en première ligne,
00:18:18d'aller chercher,
00:18:19de démanteler des réseaux.
00:18:21On nous demande
00:18:22de démanteler
00:18:23des points de deal,
00:18:24et ainsi de suite.
00:18:24Et derrière,
00:18:25une petite frange
00:18:26de personnes
00:18:27n'apprécient pas
00:18:30et trouvent que la police
00:18:32tue,
00:18:32est trop méchante,
00:18:32trop avouillée.
00:18:33C'est deux mondes
00:18:33qui s'affrontent, en fait.
00:18:35Aujourd'hui,
00:18:35on parle de narcotrafiquants
00:18:36qui sont des narcobanditisme
00:18:39ultra-violents,
00:18:40je le répète,
00:18:40ultra-violents.
00:18:41Et de l'autre côté,
00:18:42vous avez une petite France
00:18:43de population qui nous dit
00:18:44« Ah ben la police,
00:18:45elle tue et la police,
00:18:46elle blesse. »
00:18:47Effectivement.
00:18:47Merci Romain Soligon
00:18:49pour votre courage,
00:18:51votre détermination,
00:18:52et puis je pense
00:18:52qu'on aura certainement
00:18:53l'occasion de vous recontacter
00:18:55pour voir où vous en êtes arrivés.
00:18:56Merci, à bientôt.
00:18:57Allez, vous restez bien avec nous.
00:18:58Dans un instant,
00:18:59le fameux jeu de Noël.
00:19:00Vous pouvez tenter votre chance
00:19:01pour emporter un cadeau
00:19:03de la part de Sud Radio.
00:19:04Et puis,
00:19:05le Louvre prend l'eau,
00:19:06Jeanne de Tser rembourse
00:19:07ses vêtements payés
00:19:08par le contribuable.
00:19:09Toutes ces petites informations
00:19:10qui peuvent vous faire réagir
00:19:11au 0800 26 300 300.
00:19:13A toutes les ouvrir
00:19:14votre petite boîte.
00:19:14Et oui, ma chère Maud,
00:19:16c'est toujours un grand moment
00:19:17de tension
00:19:17et de tension.
00:19:18Alors,
00:19:19je prends dans le petit paquet,
00:19:22je prends aujourd'hui
00:19:23le cadeau de la France
00:19:25dans tous ses états.
00:19:27Et c'est un bon d'achat
00:19:28de 200 euros
00:19:29pour le site
00:19:30Maison Scarlett.
00:19:31Qu'est-ce que c'est
00:19:32Maison Scarlett ?
00:19:32Maison Scarlett,
00:19:33c'est la marque
00:19:34de boîtes à bijoux.
00:19:36Chouchoutez vos colliers,
00:19:37vos boucles d'oreilles
00:19:38ou encore vos montres
00:19:39avec les boîtes à bijoux
00:19:40fonctionnelles,
00:19:41jolies et accessibles.
00:19:42Vous me regardez
00:19:42avec des yeux de chimesse.
00:19:43Je vais participer.
00:19:45Je pense que vous êtes obligé
00:19:45d'aller.
00:19:46Je vais aller à Maison Scarlett.
00:19:47Qu'est-ce que vous voulez ?
00:19:48Un anneau dans les...
00:19:49Mais c'est pas tellement mon genre,
00:19:50c'est un nom,
00:19:50on va éviter.
00:19:51Donc, alors,
00:19:52pour toucher ce trésor
00:19:53pour trouver chez Joyo,
00:19:55vous envoyez Sapin
00:19:56par SMS
00:19:57au 72018
00:19:59ou 72018
00:20:01ou 70,18
00:20:02comme vous voulez
00:20:02avec Sapin
00:20:03et puis on verra
00:20:05à la fin de l'émission
00:20:06qu'elle est l'heureuse élue.
00:20:07Mais ça peut être un homme aussi.
00:20:09Ça peut être un homme.
00:20:09On va faire des cadeaux
00:20:10à votre épouse.
00:20:12Ah ben voilà.
00:20:13Ah ben j'en étais sûr
00:20:14que vous auriez une grande idée.
00:20:15De quoi ?
00:20:15Ben donnez à son épouse.
00:20:16Ah ben oui.
00:20:17Allez,
00:20:17à tout de suite.
00:20:20Sud Radio,
00:20:21la France dans tous ses états,
00:20:23les perles du jour.
00:20:25Nous parviennent
00:20:25de nouvelles informations
00:20:27en provenance du Louvre.
00:20:28Je travaille au Louvre
00:20:29en tant qu'agent
00:20:30poste de contrôle
00:20:31et intervention de l'île.
00:20:32Ah,
00:20:32vous tombez bien vous.
00:20:33Il n'y a pas de risque zéro.
00:20:34Ils sont déconnés.
00:20:34La première mission,
00:20:35généralement,
00:20:35la prise de service,
00:20:36c'est de vérifier
00:20:37les installations techniques
00:20:38s'il n'y a pas de fuite d'eau.
00:20:40Une inondation
00:20:41a eu lieu au Louvre.
00:20:42Si on ne sait pas
00:20:42de lever de l'eau
00:20:43dans une salle,
00:20:44l'eau se propage
00:20:44et les oeufs sont touchés.
00:20:46Affectant grandement
00:20:47la bibliothèque des antiquités.
00:20:50Rendez le bijou
00:20:51de la couronne.
00:20:52Bon,
00:20:53vous l'avez compris,
00:20:53c'est peut-être
00:20:53l'information
00:20:54la plus consternante
00:20:55de ce week-end.
00:20:56Une fuite
00:20:57au musée du Louvre
00:20:58a engendré
00:20:59la destruction
00:21:03et je vous interpelle
00:21:04Maud aussi,
00:21:05vous étiez jeune à l'époque.
00:21:06Est-ce que vous vous souvenez
00:21:07de la cérémonie
00:21:07d'intronisation,
00:21:09enfin la cérémonie
00:21:10de la soirée
00:21:10de la victoire électorale
00:21:11d'Emmanuel Macron
00:21:12en mai 2017
00:21:13lorsqu'il était élu
00:21:14triomphalement
00:21:14au deuxième tour
00:21:15et on voit,
00:21:17mise en scène,
00:21:17je crois,
00:21:17par Stéphane Berne,
00:21:18on voit le président
00:21:19de la République
00:21:19tout récemment élu
00:21:21déambuler,
00:21:22marcher de façon
00:21:23pharaonesque
00:21:24dans les couloirs
00:21:25du Louvre.
00:21:25Mitterrandesque.
00:21:27Mitterrandesque.
00:21:28Pour le sphinx,
00:21:28oui,
00:21:29mais c'était,
00:21:29avec la 9ème symphonie
00:21:31de Beethoven
00:21:32qui était là,
00:21:32on avait ce monument
00:21:33de l'histoire de France,
00:21:34le Louvre
00:21:35et le président
00:21:36de la République
00:21:36récemment élu
00:21:37s'en emparait.
00:21:38Bon,
00:21:39pauvre Louvre,
00:21:39je ne sais pas
00:21:40si c'est à la portée
00:21:40de la poisse,
00:21:41alors ensuite,
00:21:41il y a des gens
00:21:42qui vont,
00:21:43qui passent par les fenêtres,
00:21:45ils vont voler
00:21:46des bijoux royaux,
00:21:47ils repartent
00:21:48en toute impunité
00:21:49avec la nacelle
00:21:51et puis ils montent
00:21:51sur le scooter
00:21:52et alors là,
00:21:53c'était la fuite
00:21:54par le haut
00:21:54et là,
00:21:55maintenant,
00:21:55on a la fuite
00:21:56d'eau,
00:21:57d'eau sale,
00:21:57on n'a pas fait
00:21:58les analyses,
00:21:59je ne sais pas
00:21:59quelle est la saleté
00:22:00qui est dans l'eau,
00:22:00quel type de bactéries
00:22:01et donc ça a touché
00:22:03des documents
00:22:04au rayon,
00:22:07c'est au département
00:22:08des antiquités égyptiennes,
00:22:09alors ce ne sont pas
00:22:09les antiquités égyptiennes
00:22:10qui ont été touchées,
00:22:11Dieu merci,
00:22:12ce sont des documents
00:22:13de la bibliothèque
00:22:14dont les plus anciens
00:22:15sont du 19ème siècle
00:22:17et qui ont été touchés
00:22:18par l'eau.
00:22:18Alors là,
00:22:19qu'est-ce qui nous en tombe ?
00:22:20Alors ce n'est pas
00:22:21la victoire samotras
00:22:21parce qu'elle n'a plus ses bras,
00:22:22elle, les bras
00:22:23ne peuvent pas lui en tomber,
00:22:24je veux dire,
00:22:24mais là quand même,
00:22:25enfin je ne sais pas,
00:22:26est-ce qu'on va encore
00:22:27découvrir d'autres choses ?
00:22:28Donc SOS,
00:22:29Monuments Historiques Français,
00:22:31SOS Culture Française,
00:22:33j'allais vous dire
00:22:34SOS Agriculture Française,
00:22:35SOS École Française,
00:22:37enfin voilà,
00:22:37donc tout aussi
00:22:38de ce partout,
00:22:38mais le Louvre,
00:22:39est-ce que le Louvre
00:22:39est le symbole ?
00:22:41Est-ce que le Louvre
00:22:42est devenu le symbole
00:22:42de ce que ce pays
00:22:43est en train de devenir ?
00:22:44Voilà, donc fuite d'eau,
00:22:46des chiottes,
00:22:47quelque chose comme ça,
00:22:50dans le département
00:22:51des antiquités égyptiennes,
00:22:52rien que la phrase,
00:22:53enfin rien que l'ambrose
00:22:54fuite d'eau au Louvre,
00:22:56nous laisse un petit peu perplexes.
00:22:58Et la petite information
00:22:59du matin, Péricault,
00:23:00c'est que le personnel du Louvre
00:23:01a décidé de se mettre en grève
00:23:02à partir du 15 décembre,
00:23:04reconductible.
00:23:05Eh bien voilà,
00:23:06mais qui c'est qui va éponger ?
00:23:07Maude, je sens qu'on va
00:23:08se prendre encore
00:23:09le saut à la serpillère
00:23:10avec Julia et Emmanuel,
00:23:11c'est nous qui allons
00:23:12éponger le dos du Louvre.
00:23:13Allez !
00:23:15Une bonne nouvelle,
00:23:16cette fois,
00:23:16avec une initiative inattendue
00:23:18d'une élue parisienne
00:23:19dont on a beaucoup parlé
00:23:20ces temps-ci.
00:23:21Vous vous souvenez
00:23:21de Jeanne Dotser,
00:23:22mérité du 8e arrondissement,
00:23:23qui avait, alors,
00:23:25on peut toujours dire,
00:23:26c'est pour cette activité
00:23:27électorale, professionnelle,
00:23:29ces activités de maire,
00:23:31elle avait eu
00:23:31des frais vestimentaires.
00:23:33C'est sûr qu'il faut
00:23:33bien s'habiller.
00:23:36La maire de Paris,
00:23:38Anne Hidalgo lui-même,
00:23:38elle a toujours dit
00:23:39moi je représente Paris,
00:23:40je suis obligé de...
00:23:41Donc il y avait eu
00:23:42pour une certaine somme
00:23:43d'argent dépensé,
00:23:45polémique, débat,
00:23:46elle s'était expliqué,
00:23:47elle avait d'ailleurs
00:23:47très subtilement remercié
00:23:50ses électeurs
00:23:51en disant
00:23:52grâce à vous,
00:23:52je peux m'habiller
00:23:54de façon très correcte
00:23:55et assez élégante.
00:23:56Bon, évidemment,
00:23:56cette déclaration
00:23:57avait sommé le trouble
00:23:58et bien finalement,
00:23:59elle a décidé de rembourser.
00:24:02Qu'est-ce qu'on va dire,
00:24:02Maud,
00:24:02c'est tout à son honneur.
00:24:03Sauf qu'elle reconnaît
00:24:05quand même un peu sa faute
00:24:06et comme disait
00:24:06le cardinal de Retz,
00:24:08on sort toujours
00:24:09de l'ambiguïté
00:24:09à son détriment.
00:24:11Bon, en tout cas,
00:24:11la somme est remboursée,
00:24:12l'incident est clos
00:24:13et je pense que ça servira
00:24:14d'exemple.
00:24:15Entre Mme Hidalgo
00:24:16et Mme Auxerre,
00:24:17voilà,
00:24:17les frais du contribuable,
00:24:19l'argent du contribuable
00:24:21est destiné aux frais
00:24:22de la République,
00:24:22peut-être pas pour aller
00:24:23dans les grands couturiers
00:24:24s'acheter des tailleurs
00:24:25et des chemisiers.
00:24:26Maud,
00:24:29vous étiez chez vous
00:24:30en Bourgogne,
00:24:31dans Lyon,
00:24:32ce week-end
00:24:33et vous avez eu
00:24:34une mauvaise
00:24:35et triste découverte
00:24:36à la fois.
00:24:37Triste parce qu'il s'agit
00:24:37d'une boulangerie
00:24:38et c'est toujours
00:24:39un gros chagrin
00:24:39quand une boulangerie fait.
00:24:40Oui,
00:24:41parce que comme chaque samedi matin,
00:24:42nous nous rendions
00:24:43au marché de Sens
00:24:43dans Lyon,
00:24:44dans cette superbe halle
00:24:45qui abrite une vingtaine
00:24:46de commerçants
00:24:47trois fois par semaine
00:24:47et j'encourage les parisiens
00:24:48à y faire un tour.
00:24:49Il n'y a que du bon,
00:24:50c'est à une heure de Paris
00:24:51en train.
00:24:52Mais avant d'arriver à Sens,
00:24:53on fait toujours
00:24:53une halte à Torigny,
00:24:54un village situé
00:24:55à 12 kilomètres de Sens
00:24:56pour acheter notre pain
00:24:57et récupérer des colis
00:24:58dans un dépôt
00:24:59parce que comme vous le savez,
00:25:00aujourd'hui,
00:25:00une boulangerie de village
00:25:01doit se diversifier
00:25:02sinon c'est la disparition
00:25:03quasi assurée.
00:25:04Le boulanger travaille
00:25:05dans un autre village
00:25:06à 4 kilomètres de là
00:25:07à Soucy
00:25:08depuis 15 ans
00:25:09à 80 heures semaine.
00:25:11Il s'appelle
00:25:11Jean-Olivier Bardet,
00:25:12il s'est battu
00:25:12pour ouvrir
00:25:13et pour maintenir
00:25:14ce dépôt de pain
00:25:15en redoublant d'efforts,
00:25:16en sacrifiant ses nuits,
00:25:17en faisant face
00:25:18parfois à des élios réticents,
00:25:19pas franchement aidant
00:25:20en assistant aussi
00:25:21à la fermeture
00:25:22de toutes les autres boulangeries
00:25:23des communes alentours
00:25:24parce que les prix
00:25:25de l'énergie augmentent,
00:25:26pareil pour les matières premières,
00:25:27parce que la concurrence
00:25:28déloyale broie
00:25:29tout ce qui reste
00:25:30d'artisanal
00:25:31et parce que pour
00:25:32quelques centimes d'écart,
00:25:33les consommateurs
00:25:33préfèrent souvent
00:25:34acheter une baguette industrielle
00:25:36tout en prétendant
00:25:36se battre
00:25:37pour la survie
00:25:38de leur commerce
00:25:38de proximité.
00:25:39On connaît.
00:25:40Et bien vous savez quoi Périgo ?
00:25:41La boulangerie a fermé.
00:25:42Ce ne sont pas les premiers
00:25:43et ce ne seront pas
00:25:44malheureusement
00:25:44les derniers non plus
00:25:45qui vont fermer.
00:25:46Non et samedi matin
00:25:47ma mère et moi
00:25:48sommes allés toquer
00:25:49à la porte de ce jeune couple
00:25:50sans savoir
00:25:51que la décision du tribunal
00:25:52de commerce de sang
00:25:53s'était tombée la veille
00:25:54à 21h
00:25:55après avoir couché
00:25:56leurs deux filles.
00:25:57La jeune femme Emmanuelle
00:25:58nous a ouvert
00:25:58et elle a instantanément
00:26:00fondu en larmes
00:26:00en nous disant
00:26:01qu'ils ne rebondiraient pas
00:26:02que tout était fini.
00:26:03Ça faisait un peu
00:26:03plus d'un an
00:26:04qu'ils n'arrivaient plus
00:26:05à payer leurs charges
00:26:05mais ces gens-là
00:26:06on ne les aide pas
00:26:07à croire qu'un Français
00:26:08qui bosse
00:26:08mérite moins que d'autres.
00:26:10Alors forcément j'ai la haine
00:26:11parce que c'est injuste
00:26:12parce qu'on nous prive
00:26:13encore d'un commerce essentiel
00:26:14parce que 62%
00:26:16des communes françaises
00:26:16ne disposent plus
00:26:18d'aucun commerce
00:26:18c'est environ
00:26:19trois fois plus
00:26:21qu'il y a 50 ans.
00:26:22En fait j'ai la haine
00:26:23Perico
00:26:23parce que cette famille
00:26:24perd tout
00:26:24et qu'on n'y peut rien.
00:26:26Alors avant l'émission
00:26:27j'ai écrit à Jean-Olivier
00:26:28le boulanger
00:26:29pour savoir
00:26:29s'il avait eu du nouveau
00:26:30et il m'a quand même
00:26:31annoncé une bonne nouvelle
00:26:31il a déjà retrouvé
00:26:33du travail pour janvier
00:26:34avec un rythme plus humain
00:26:35ce qui lui permettra
00:26:35dit-il
00:26:36d'avoir enfin une vie de famille
00:26:37c'est vous dire
00:26:38combien cet homme
00:26:38est courageux
00:26:39et combien tant d'autres
00:26:40le sont malgré tout
00:26:41ce qu'on peut raconter
00:26:42comme conneries sur les français.
00:26:43Alors là
00:26:43elle n'est jamais bonne conseillère
00:26:45ma chère Maud
00:26:45mais je partage
00:26:46Non mais là
00:26:46je pense qu'elle est légitime.
00:26:47Oui oui
00:26:47mais enfin c'est une expression
00:26:48voilà.
00:26:49Ne vous inquiétez pas
00:26:50je ne vais pas
00:26:50foutre le feu
00:26:51au tribunal de commerce.
00:26:52En tout cas
00:26:53je partage votre colère
00:26:54parce que je connais aussi
00:26:54un nombre
00:26:55d'artisans confrontés
00:26:58à cette tragédie
00:26:58notamment avec le prix
00:26:59de l'énergie
00:27:00et c'était la facture
00:27:01d'électricité
00:27:01qui a souvent provoqué
00:27:02la fermeture
00:27:03des boulangeries
00:27:05et d'autres artisans.
00:27:09Les crèches de Noël
00:27:10sont au cœur
00:27:10des polémiques
00:27:11à l'approche des 120
00:27:12non il
00:27:13l'approche pardon
00:27:14des 120 ans
00:27:15de la loi de 1905
00:27:15n'arrange rien.
00:27:16Oui notre consoeur
00:27:18Rutel Crive
00:27:18dans le parisien
00:27:20a signalé
00:27:21a rappelé
00:27:21que les crèches
00:27:23n'avaient pas leur place
00:27:24dans les mairies.
00:27:26On est d'accord
00:27:26la loi de 1905
00:27:28dont on va fêter
00:27:29les 120 ans demain
00:27:30stipule bien
00:27:31qu'il ne peut pas y avoir
00:27:32de manifestation religieuse
00:27:34sous quelque forme
00:27:35que ce soit
00:27:35dans un établissement public
00:27:37pour autant
00:27:38et on a eu ce débat
00:27:38avec M. Alliot
00:27:40maire de Perpignan
00:27:41la semaine dernière
00:27:42si c'est une tradition
00:27:44qui est déjà installée
00:27:45dans la mairie
00:27:45une pratique qui est ancienne
00:27:46c'est beaucoup moins problématique
00:27:48que si c'est un maire
00:27:50qui le met là
00:27:51j'allais dire
00:27:52pour affirmer
00:27:52une appartenance religieuse.
00:27:54S'il y a antériorité
00:27:55voilà
00:27:56ensuite on voit
00:27:57coup par coup
00:27:57où est-ce qu'elle est placée
00:27:58comment elle est placée
00:27:59je disais
00:28:00avec lui Alliot
00:28:02que la crèche
00:28:03c'est aussi un symbole
00:28:04d'un pauvre petit enfant
00:28:06voilà
00:28:07avec un an
00:28:08et un bœuf
00:28:09avec une maman
00:28:09enfin des gens pauvres
00:28:10c'est pas un symbole
00:28:11de la grande bourgeoisie catholique
00:28:13il faudrait s'intéresser
00:28:14à qui est heurté
00:28:15par la présence de crèche
00:28:16dans l'espace public
00:28:17voilà en tout cas
00:28:17ça fait partie
00:28:18de notre histoire
00:28:19de notre culture
00:28:19et de nos traditions
00:28:20et c'est pas
00:28:21c'est pas l'entorse
00:28:22à la laïcité
00:28:23la plus violente
00:28:23que l'on a en République
00:28:24je pense qu'il y a des choses
00:28:25beaucoup plus graves
00:28:26dans les écoles
00:28:26avec les voix
00:28:28et d'autres comportements religieux
00:28:30que la crèche dans les écoles
00:28:31Jean-Luc Mélenchon
00:28:38était auditionné
00:28:38samedi par la commission
00:28:39d'enquête parlementaire
00:28:40sur les liens supposés
00:28:41entre son parti
00:28:42et des réseaux islamistes
00:28:44Perico
00:28:44il parle de grand remplacement
00:28:46par la créolisation
00:28:48donc je veux rassurer
00:28:49le leader de la France insoumise
00:28:51la créolisation
00:28:52elle a toujours existé
00:28:53la civilisation gallo-romaine
00:28:55l'arrivée ensuite
00:28:56des peuplades germaniques
00:28:58enfin voilà
00:28:58la France est une suite
00:29:00de créolisation
00:29:00si on veut utiliser ce terme
00:29:02de mixité
00:29:03mais par l'intégration
00:29:05et par l'assimilation
00:29:07voilà
00:29:07il n'y a aucun problème
00:29:08et puis le grand remplacement
00:29:10d'une génération
00:29:11pour des raisons biologiques
00:29:12effectivement
00:29:13je suis moi-même
00:29:14le grand remplacement
00:29:15de mes arrières-grands-parents
00:29:16et de mes grands-parents
00:29:17et mes petits-enfants
00:29:19et si j'en ai
00:29:19et les vôtres aussi
00:29:20seront le remplacement
00:29:22donc voilà
00:29:23donc qu'ils se calment
00:29:24voilà grand remplacement
00:29:25je n'ai pas encore
00:29:26de petits-enfants
00:29:27mais c'est pour ça
00:29:28donc c'est
00:29:29c'est pas des termes
00:29:30dont il faut
00:29:31dont il faut avoir peur
00:29:32nous sommes voués
00:29:33à être une nation créole
00:29:35et tant mieux
00:29:36que la jeune génération
00:29:39fasse
00:29:40le grand remplacement
00:29:42de l'ancienne génération
00:29:45voilà
00:29:46on sent
00:29:47on sent
00:29:47l'homme
00:29:48qui a un peu perdu
00:29:49sa bataille électorale
00:29:50et politique
00:29:51ah bon
00:29:51et qui est dans
00:29:52ben oui
00:29:52là j'ai l'impression
00:29:53qu'on dirait
00:29:53vous savez
00:29:54le forcené
00:29:54qui est dans sa citadelle
00:29:56en train de crier
00:29:57bon bah écoutez
00:29:57laissons le faire
00:29:58mais voilà
00:29:59la république française
00:30:00continuera à exister
00:30:01telle qu'elle est
00:30:01parce qu'il y aura
00:30:02toujours des gens
00:30:02qui se mobiliseront
00:30:03pour la défendre
00:30:04dans les valeurs initiales
00:30:05de la république
00:30:06de la démocratie
00:30:06de la tolérance
00:30:07et du partage
00:30:07on vous parlait
00:30:08à l'instant
00:30:08de cette boulangerie
00:30:09qui a fermé
00:30:10dans une commune
00:30:11de Lyon
00:30:11et bien
00:30:11vous avez peut-être
00:30:13vu passer ce sondage
00:30:1487% des français
00:30:15estiment que les territoires
00:30:16ruraux sont délaissés
00:30:17on en parle
00:30:17dans un instant
00:30:18avec notre invité
00:30:19n'hésitez pas à réagir
00:30:200826 300 300
00:30:22à tout de suite
00:30:22sur Sud Radio
00:30:2387% des français
00:30:27estiment que les territoires
00:30:28ruraux sont délaissés
00:30:30selon une étude IFOP
00:30:31réalisée pour la fondation
00:30:32Excellence Ruralité
00:30:33un sentiment
00:30:34que partagent bien sûr
00:30:35ceux qui y vivent
00:30:36à 89%
00:30:37éducation
00:30:38soins
00:30:39services publics
00:30:40pourquoi l'état
00:30:40délaisse-t-il
00:30:41ces territoires
00:30:42on en parle avec
00:30:42le délégué général
00:30:43d'Excellence Ruralité
00:30:44Jean-Baptiste Noyac
00:30:45bonjour
00:30:46bonjour
00:30:46bonjour Jean-Baptiste Noyac
00:30:47merci d'être sur
00:30:48Sud Radio
00:30:49aujourd'hui
00:30:49la ruréalité
00:30:50c'est un thème
00:30:51j'allais dire
00:30:52essentiel
00:30:52à l'avenir de la France
00:30:54ce sont nos campagnes
00:30:55indirectement
00:30:56ce sont nos agriculteurs
00:30:57le jour où
00:30:58madame Annie Gennevar
00:30:59mais les agriculteurs
00:31:00réunis le grand réveil
00:31:02rassemble le grand réveil
00:31:02alimentaire
00:31:03et on va en parler
00:31:04la ruralité française
00:31:07elle est maltraitée
00:31:08en fait depuis
00:31:09depuis combien de temps
00:31:10c'est pas un phénomène récent
00:31:11non c'est pas un phénomène récent
00:31:12en tout cas là
00:31:13le sondage qu'on a commandé
00:31:15il a deux enseignements
00:31:17qui me semblent intéressants
00:31:17d'abord il montre que
00:31:18en effet
00:31:18le sentiment d'abandon
00:31:20des habitants
00:31:21des zones rurales
00:31:22et pour aller plus loin
00:31:23de la France périphérique
00:31:24en réalité
00:31:24parce que ça inclut aussi
00:31:25les petites villes
00:31:26ce sentiment d'abandon
00:31:28il est prégnant
00:31:2990% des
00:31:30des sondés
00:31:32habitants
00:31:32dans ces territoires
00:31:33considèrent
00:31:34qu'ils sont délaissés
00:31:35sur le plan
00:31:35des moyens publics
00:31:36mais ce qui est aussi intéressant
00:31:37c'est de voir que
00:31:38ça va au-delà
00:31:40de simplement
00:31:41les questions
00:31:41de désertification
00:31:43des services publics
00:31:44ou en tout cas
00:31:44ça inclut
00:31:45la dimension éducative
00:31:46c'est quelque chose
00:31:47de nouveau
00:31:47qu'on n'avait pas encore
00:31:48documenté jusque là
00:31:49en fait ça confirme
00:31:50tout un tas d'analyses
00:31:50qu'on a pu faire nous
00:31:51chez Excellence Ruralité
00:31:52et l'autre information
00:31:54intéressante
00:31:55c'est qu'il n'y a
00:31:55aucune différence
00:31:56si vous voulez
00:31:56entre les perceptions
00:31:57des ruraux
00:31:58et les perceptions
00:31:58de l'ensemble des français
00:31:59ça veut dire que
00:32:00l'ensemble
00:32:02de la population française
00:32:04valide cette perception là
00:32:06et ce que ressent
00:32:07les ruraux
00:32:07c'est pas
00:32:08une revendication
00:32:10catégorielle
00:32:10d'une partie de la France
00:32:12c'est ce que perçoivent
00:32:13l'ensemble des français
00:32:14c'est que ces territoires
00:32:15sont abandonnés
00:32:15alors on sait que
00:32:16la conformation territoriale
00:32:17de la République
00:32:18de cette nation
00:32:19a beaucoup évolué
00:32:20par rapport à une époque
00:32:21où nous avions les villes
00:32:21et les campagnes
00:32:22le raz des villes
00:32:22et le raz des champs
00:32:24il y a des zones intermédiaires
00:32:26il y a les urbains
00:32:27la ruralité
00:32:28Jean-Christophe Guilly
00:32:29et Jérôme Fourquet
00:32:31se sont beaucoup penchés
00:32:32sur cette analyse territoriale
00:32:33aujourd'hui la vraie ruralité
00:32:36il y en a une
00:32:36qui est intermédiaire
00:32:37la vraie ruralité
00:32:38c'est quoi ?
00:32:39c'est vraiment
00:32:40la campagne agricole
00:32:41avec des paysannes
00:32:42et des paysans
00:32:43ou pas que ?
00:32:44alors non
00:32:44déjà la ruralité
00:32:45la pure ruralité
00:32:47c'est quoi ?
00:32:48au sens d'une faible densité
00:32:49de population
00:32:50celle qui est souvent retenue
00:32:52comme la ruralité
00:32:52qui fait grosso modo
00:32:5320% de la population
00:32:54n'est pas uniquement
00:32:56rural et agricole
00:32:56loin s'en faut
00:32:57mais à mon sens
00:32:59c'est une vision
00:33:00alors ça a existé
00:33:01des zones totalement
00:33:02incroyables
00:33:03tout à fait
00:33:03mais c'est de moins en moins le cas
00:33:04jusqu'aux années 60
00:33:05à peu près
00:33:05maintenant
00:33:06beaucoup de ces territoires
00:33:08vivent aussi
00:33:09de services publics
00:33:09vivent aussi
00:33:10d'artisanat
00:33:13donc c'est pas du tout
00:33:14le même
00:33:14du tourisme
00:33:18c'est perçu
00:33:19à un moment donné
00:33:19comme péjoratif
00:33:20vous savez
00:33:20rural
00:33:21c'était quoi ?
00:33:22ça voulait dire rustre
00:33:23rupestre
00:33:24c'est la racine latine
00:33:25et ça peut encore l'être
00:33:27parfois dans la bouche
00:33:28de certains
00:33:28mais ce qui est intéressant
00:33:30de voir
00:33:30à mon avis
00:33:30vous parliez de Christophe Guillou
00:33:31c'est que
00:33:32cette ruralité
00:33:33aujourd'hui
00:33:34elle ne se réduit pas
00:33:34à ces zones
00:33:35à très faible densité
00:33:36ça n'est pas uniquement
00:33:38des paysages
00:33:39c'est aussi
00:33:40les petites villes
00:33:41et cette question
00:33:41des petites villes
00:33:42elle est clé
00:33:42notamment par rapport
00:33:43au sondage
00:33:43qu'on sort aujourd'hui
00:33:44parce que
00:33:45la perception
00:33:46qui ressort
00:33:48des habitants
00:33:48des territoires ruraux
00:33:50et de l'ensemble
00:33:51de la population
00:33:51qui a beaucoup moins
00:33:52de moyens
00:33:53qui est donné
00:33:53dans les territoires
00:33:55ruraux
00:33:56et bien
00:33:57c'est en fait aussi
00:33:58la perception
00:34:00de ce qui se passe
00:34:00dans l'éducation prioritaire
00:34:02c'est-à-dire que
00:34:02l'éducation prioritaire
00:34:03concrètement à l'école
00:34:04et bien
00:34:05on a trois fois moins
00:34:06de chances
00:34:07de bénéficier
00:34:07des moyens
00:34:07de l'éducation prioritaire
00:34:08quand vous êtes
00:34:09un jeune rural
00:34:10que quand vous êtes
00:34:10un jeune urbain
00:34:11cette éducation prioritaire
00:34:12pour vos auditeurs
00:34:13c'est les moyens
00:34:15que l'école donne
00:34:16dans les territoires
00:34:17où il y a plus
00:34:17de besoins scolaires
00:34:18donc c'est très important
00:34:19parce que
00:34:20ça dit aux enfants
00:34:22de nos territoires
00:34:22qui ne sont pas
00:34:23une priorité
00:34:23pour l'école
00:34:24et c'est à mon avis
00:34:25très inquiétant
00:34:26parce qu'en fait
00:34:27l'école est la première
00:34:28institution
00:34:28à laquelle on est confronté
00:34:29et donc
00:34:30si on se sent
00:34:31méprisé
00:34:33ou délaissé
00:34:34par l'école
00:34:34en fait
00:34:34on se sent délaissé
00:34:35et méprisé
00:34:35par l'ensemble
00:34:36des institutions
00:34:37l'école
00:34:38c'est le primaire
00:34:40pour la municipalité
00:34:41le collège
00:34:42pour le département
00:34:43le lycée
00:34:43pour la région
00:34:44ce sont quand même
00:34:44des entités territoriales
00:34:45qui sont responsables
00:34:46l'état n'est pas
00:34:47uniquement responsable
00:34:48des carences scolaires
00:34:49dans ce territoire là
00:34:50en réalité
00:34:50alors
00:34:51oui vous dites ça
00:34:52parce que
00:34:52ce qui ressort du sondage
00:34:53c'est que la plupart
00:34:54des gens disent
00:34:5475% disent
00:34:55c'est la faute
00:34:56de l'éducation nationale
00:34:56ce qui est
00:34:58les collectivités territoriales
00:35:00ont aussi leur part
00:35:00de responsabilité
00:35:01mais sur les moyens
00:35:02d'équipement
00:35:03donc en réalité
00:35:04sur le fond
00:35:05du résultat scolaire
00:35:06c'est quand même
00:35:07l'état qui est en cause
00:35:08c'est bien l'état
00:35:08la ruralité aujourd'hui
00:35:10française
00:35:12est-ce qu'il y a
00:35:13des inégalités
00:35:14j'allais dire
00:35:15dans le traitement
00:35:15il y en a qui
00:35:16des ruralités
00:35:17qui sont encore rayonnantes
00:35:18qui sont encore florissantes
00:35:19qui se portent bien
00:35:20ou qui sont moins atteintes
00:35:21par la mondialisation
00:35:23et d'autres
00:35:23qui sont beaucoup plus victimes
00:35:24de la dute
00:35:25j'allais dire
00:35:25du désordre économique
00:35:26socio-économique
00:35:27auquel ce pays est confronté
00:35:28oui tout à fait
00:35:29alors ça c'est un
00:35:30ça ne ressort pas
00:35:31directement de ce sondage
00:35:32qui est plutôt lié
00:35:33à l'éducation
00:35:33mais ce qui est manifeste
00:35:34c'est que
00:35:35on a tendance
00:35:37à investir beaucoup
00:35:38dans la ruralité
00:35:39aujourd'hui
00:35:39sur la question
00:35:40du tourisme
00:35:42du développement
00:35:43de l'économie résidentielle
00:35:44du développement
00:35:45en fait
00:35:46de l'économie
00:35:47de proximité
00:35:48avec l'idée
00:35:49que nos ruralités
00:35:50ont un intérêt
00:35:52touristique
00:35:53ce qui est vrai
00:35:53et donc elles vont
00:35:54devenir un petit peu
00:35:55la maison de vacances
00:35:57de l'Europe
00:35:57si vous voulez
00:35:58je crois que c'est dommage
00:36:00parce que d'une part
00:36:02ça met dehors
00:36:02tout un tas de jeunes
00:36:04qui habitent
00:36:05dans des littoraux
00:36:06qui sont nés
00:36:06dans ces territoires là
00:36:07mais qui doivent
00:36:07à cause du renchérissement
00:36:09des prix du foncier
00:36:09quitter ces territoires
00:36:10et puis deuxièmement
00:36:11l'autre difficulté principale
00:36:13c'est que
00:36:14ça ne se fait pas
00:36:16dans tous les territoires
00:36:16et donc moi
00:36:17j'habite dans l'Aisne
00:36:19si vous voulez
00:36:19dans cette région
00:36:21et bien
00:36:22vous n'avez pas
00:36:23cet attrait touristique
00:36:24et le vrai levier
00:36:25en fait
00:36:25le seul
00:36:26qui permette
00:36:27de faire l'égalité
00:36:29des territoires
00:36:30de créer la cohésion
00:36:32des territoires
00:36:32c'est la réindustrialisation
00:36:33c'est le seul moyen
00:36:34qu'on peut arriver
00:36:34bien sûr
00:36:35donc on est bien au cœur
00:36:36de l'actualité
00:36:37l'Aisne est un très beau territoire
00:36:38vous êtes plutôt dans le nord
00:36:39du côté de la tirage ?
00:36:40je suis au milieu
00:36:41je suis entre
00:36:42l'An et les soissons
00:36:44très belle campagne
00:36:45là pour le coup
00:36:46l'Aisne est souvent
00:36:47montrée en exemple
00:36:49comme étant une campagne
00:36:50qui a été délaissée
00:36:51abandonnée
00:36:52pourtant
00:36:52il y a une fierté
00:36:53il y a des gens
00:36:54qui dans leur ruralité
00:36:55ils tiennent beaucoup
00:36:56se battent pour la préserver
00:36:57ah oui oui
00:36:57la plupart des habitants
00:36:58sont très attachés
00:36:59à leur territoire
00:36:59le vrai sujet
00:37:00c'est encore une fois
00:37:01ils ne demandent pas
00:37:02un traitement de faveur
00:37:03ce qu'ils demandent
00:37:04c'est simplement
00:37:05d'être mis sur un pied d'égalité
00:37:06et quand vous voyez
00:37:06qu'aujourd'hui
00:37:07par exemple
00:37:07pour revenir sur la question
00:37:08de l'éducation prioritaire
00:37:09vous avez des critères
00:37:11qui sont structurellement
00:37:12discriminants pour les ruraux
00:37:13puisque un des critères
00:37:14pour bénéficier
00:37:15des moyens
00:37:15de l'éducation prioritaire
00:37:16c'est d'appartenir
00:37:17à un QPV
00:37:17c'est-à-dire
00:37:18un quartier de la politique
00:37:18de la ville
00:37:19structurellement
00:37:20vous avez exclu
00:37:22une grande partie
00:37:23des enfants
00:37:23puisque la politique
00:37:25de la ville
00:37:25c'est pour les ensembles
00:37:26urbains
00:37:27d'au moins 10 000 habitants
00:37:27moi dans l'Aisne
00:37:28les ensembles urbains
00:37:29d'au moins 10 000 habitants
00:37:30vous en avez 5 si vous voulez
00:37:31donc structurellement
00:37:32vous avez mis à l'écart
00:37:33et donc on aboutit
00:37:34à ce résultat
00:37:34qui est que
00:37:35les jeunes ruraux
00:37:36ont 3 fois moins de chances
00:37:37de bénéficier
00:37:38de ces moyens supplémentaires
00:37:38la ruralité
00:37:39elle envoie aussi
00:37:40ces élus
00:37:40je parle d'élus nationaux
00:37:42des députés
00:37:42des sénateurs
00:37:43j'en connais certains
00:37:45qui sont plus mobilisés
00:37:48c'est un petit peu aussi
00:37:50apporter le débat
00:37:51au niveau du Parlement
00:37:52pour sauver
00:37:53j'allais dire
00:37:53la ruralité
00:37:54pour utiliser un terme
00:37:55un peu marqué
00:37:56c'est le pays réel
00:37:57c'est la France authentique
00:37:59ça ne les préoccupe pas
00:38:00plus que ça
00:38:01de voir qu'il y a des autres
00:38:02qui sont à l'abandon total
00:38:03moi je crois
00:38:04qu'il y a un certain nombre
00:38:05d'une prise de conscience
00:38:06depuis le mouvement
00:38:07des Gilets jaunes
00:38:08maintenant il faut que ça se traduise
00:38:09dans les actes
00:38:09et concrètement
00:38:10là sur cette question
00:38:11encore une fois je reviens
00:38:11sur la question de l'éducation prioritaire
00:38:12parce que pour moi
00:38:13c'est symptomatique
00:38:14bien sûr
00:38:14non mais tout passe par là
00:38:15de l'intérêt que le pays
00:38:18porte à ses enfants
00:38:18et de la façon
00:38:19dont il les considère
00:38:20et bien là on commence
00:38:21à voir évoluer
00:38:21un certain nombre de choses
00:38:22on a fait donc
00:38:23une table ronde
00:38:24qu'on a organisée
00:38:25avec l'IFOP
00:38:27Jérôme Fourquet
00:38:28avec un certain nombre
00:38:29d'acteurs associatifs
00:38:30et il y avait
00:38:31à cette table ronde
00:38:33une députée
00:38:34modem
00:38:34qui s'appelle
00:38:35Delphine Ligman
00:38:35qui a sorti
00:38:37une proposition de loi
00:38:37suite à ce colloque
00:38:40sur la réforme
00:38:41de l'éducation prioritaire
00:38:41donc il y a
00:38:42des choses qui bougent
00:38:43mais force est de constater
00:38:45qu'aujourd'hui
00:38:46on ne va pas
00:38:47beaucoup plus loin
00:38:48et pour être très concret
00:38:50l'état du parlement
00:38:53et en tout cas
00:38:53de la représentation politique
00:38:56ne permet pas aujourd'hui
00:38:57qu'il y ait
00:38:57une vraie évolution
00:38:59nous sommes d'accord
00:39:00pour proclamer
00:39:01qu'une école
00:39:02qui ferme
00:39:03dans une commune
00:39:04dans un village
00:39:04c'est un morceau
00:39:06de l'histoire de France
00:39:06qui disparaît
00:39:07c'est un instant
00:39:07de la république
00:39:08qui s'éteint
00:39:09c'est dramatique
00:39:09et d'ailleurs
00:39:10c'est très intéressant
00:39:11jusque je crois
00:39:12en 1880
00:39:13la loi imposait
00:39:15à un village
00:39:16d'accueillir
00:39:18au moins
00:39:18une école primaire
00:39:19une village
00:39:19à partir de
00:39:20au-delà de 500 habitants
00:39:21au-delà du service public
00:39:22exactement
00:39:23et c'est très intéressant
00:39:25de poser la question
00:39:25sous ce angle là
00:39:26parce qu'en termes
00:39:27d'inégalité
00:39:27il y en a une autre
00:39:28qui me semble être
00:39:29importante à considérer
00:39:30surtout dans cette période
00:39:31de budgétaire
00:39:32et de fermeture
00:39:33de postes
00:39:34en zone rurale
00:39:35puisque
00:39:36aujourd'hui
00:39:38on fait l'égalité
00:39:39sur le nombre
00:39:40d'élèves par classe
00:39:41donc on aligne
00:39:42si vous voulez
00:39:43le nombre de postes
00:39:44disponibles
00:39:44en fonction du nombre
00:39:45d'élèves par classe
00:39:45et on se dit
00:39:46s'il y a un trop grand
00:39:48écart entre le nombre
00:39:49d'élèves par classe
00:39:49dans une zone rurale
00:39:50et dans une grande ville
00:39:52et bien on va
00:39:53fermer
00:39:53les postes
00:39:55et donc on va
00:39:55donner plus de temps
00:39:57de trajet en fait
00:39:57aux enfants
00:39:58des zones rurales
00:40:00et donc
00:40:00le vrai sujet
00:40:01à mon avis
00:40:02c'est de se dire
00:40:02en termes d'accès
00:40:03au service public
00:40:04en termes d'égalité
00:40:05devant l'école
00:40:05est-ce que
00:40:07le critère
00:40:08pour lequel
00:40:09on voudrait faire
00:40:09l'égalité
00:40:10ça n'est pas plutôt
00:40:10le temps de trajet
00:40:11est-ce que
00:40:12dans un grand pays
00:40:13comme la France
00:40:14on ne peut pas se dire
00:40:14que faire une heure
00:40:15de trajet le matin
00:40:16pour aller à l'école
00:40:17c'est un peu beaucoup
00:40:19qui est au coeur
00:40:19de tous les débats
00:40:20régionaux et territoriaux
00:40:21Jean-Baptiste Noyac
00:40:22merci
00:40:23noble combat
00:40:24votre rôle est essentiel
00:40:27excellence ruralité
00:40:28je rappelle le nom
00:40:28de votre association
00:40:29et vous êtes au coeur
00:40:31j'allais dire
00:40:31des enjeux essentiels
00:40:32de ce pays
00:40:33de cette république
00:40:33je pense qu'on aura
00:40:35l'occasion de se reparler
00:40:35parce que
00:40:36nous suivrons de près
00:40:37l'évolution
00:40:37de votre engagement
00:40:39et nous sommes évidemment
00:40:39à Sud Radio
00:40:40plus que jamais
00:40:41et peut-être plus qu'ailleurs
00:40:42soucieux de cette réalité
00:40:44de cette âme de la France
00:40:46qui ne doit pas mourir
00:40:47et qui ne mourra pas
00:40:48vous restez avec nous
00:40:49alors la réalité est souffrante
00:40:51et là nous allons parler
00:40:51de l'école qui est mourante
00:40:53voilà encore un thème
00:40:54angoissant
00:40:55on va en débattre avec Joachim Lefloc
00:40:57Imad
00:40:58enseigneur et auteur
00:40:59de Mimbas
00:40:59sur l'éducation nationale
00:41:00vous restez avec nous
00:41:01et vous nous appelez
00:41:02au 0 826 300 300
00:41:04à tout de suite
00:41:04à tout de suite
00:41:04Sud Radio
00:41:06Sud Radio
00:41:06Parlons Vrai
00:41:07Parlons Vrai
00:41:08Sud Radio
00:41:08Parlons Vrai
00:41:09C'est, c'est, c'est, c'est
00:41:10Disco
00:41:11Ho, ho, ho
00:41:12Le French
00:41:13pardon
00:41:1339
00:41:1340
00:41:141949
00:41:15Oui, j'ai oublié
00:41:17C'est de la délinquance
00:41:18Oui, j'ose le dire
00:41:19J'espère que la retourne
00:41:20va...
00:41:21Essayez, j'en ai marre
00:41:22Vous êtes sur Sud Radio
00:41:25il est 13h03
00:41:26vous êtes avec Perico Légas
00:41:27et je reçois Joachim Lefloc
00:41:30Imad
00:41:31enseignant
00:41:32auteur de Mimbas
00:41:32sur l'éducation nationale
00:41:33vous l'avez compris
00:41:34on va parler
00:41:35de l'école de la république
00:41:36de la façon
00:41:38dont elle serait
00:41:38au fond du gouffre
00:41:39où est-ce qu'elle y est
00:41:40déjà
00:41:41est-ce qu'on est condamné
00:41:42à, voilà
00:41:43condamné à subir
00:41:44encore
00:41:45la dégradation
00:41:46de cette institution
00:41:47vitale
00:41:47pour notre pays
00:41:48pour notre histoire
00:41:49alors là
00:41:50je m'adresse aux parents d'élèves
00:41:51appelez-nous
00:41:52parents d'élèves
00:41:53et enseignants
00:41:54les profs
00:41:54moi je disais
00:41:56les instituteurs
00:41:56quand j'étais jeune
00:41:57appelez-nous au 0826
00:41:59300 300
00:41:59parents d'élèves
00:42:00enseignants
00:42:01pour témoigner
00:42:02pour nous faire part
00:42:03de vos états d'âme
00:42:04poser des questions
00:42:05à Joachim Lefloc
00:42:06Imad
00:42:06nous allons faire
00:42:07un bilan
00:42:09hélas
00:42:09hélas douloureux
00:42:10mais
00:42:11je sais que
00:42:12je suis ravi de vous recevoir
00:42:13Joachim Lefloc
00:42:13Imad
00:42:14parce que je sais que
00:42:14le monde enseignant
00:42:15en général
00:42:16s'il y a un constat pessimiste
00:42:17il y a toujours un espoir
00:42:18il y a toujours un apport de solution
00:42:20on va fêter demain
00:42:21les 120 ans
00:42:22de la loi de 1905
00:42:24sur la séparation
00:42:25de l'église
00:42:26et de l'état
00:42:26qui a pesé évidemment
00:42:28sur la laïcité
00:42:29et donc sur la scolarité
00:42:30je commence tout de suite
00:42:31avec cette actualité
00:42:32est-ce que la laïcité
00:42:33aujourd'hui
00:42:34dans le cadre
00:42:35de l'école de la république
00:42:36se porte bien
00:42:37ou est-ce qu'elle est affaiblie ?
00:42:38je pense qu'elle est affaiblie
00:42:40dans la mesure
00:42:41où vous avez 56%
00:42:42des enseignants
00:42:43qui continuent
00:42:43de s'auto-censurer
00:42:44malgré le discours
00:42:46qui est celui
00:42:47de tous les ministres
00:42:47depuis Jean-Michel Blanquer
00:42:49selon lequel
00:42:50le pas de vague
00:42:51aurait été aboli
00:42:52alors oui
00:42:53le pas de vague
00:42:53a été aboli en discours
00:42:54mais en pratique
00:42:55on voit qu'on a des enseignants
00:42:56en première ligne
00:42:57qui font de plus en plus
00:42:59cours la peur au ventre
00:43:00et qui sont contraints
00:43:01de s'auto-censurer
00:43:03alors ça tient
00:43:04des mots éducatifs
00:43:05spécifiques
00:43:06je montre
00:43:07dans mon livre
00:43:08comment une sorte d'état
00:43:09dans l'état
00:43:10a pris le pouvoir
00:43:11dans l'éducation nationale
00:43:11et a imposé
00:43:12un discours
00:43:13sur la laïcité
00:43:14qui correspond davantage
00:43:15à des grilles de lecture
00:43:15anglo-saxonnes
00:43:17qu'au prisme républicain
00:43:18on pourrait parler
00:43:19par exemple
00:43:20du discours
00:43:21qui est celui
00:43:21de ces syndicats
00:43:22ultra-majoritaires
00:43:23pour fustiger
00:43:24l'islamophobie scolaire
00:43:26le discours
00:43:27d'associations agrées
00:43:27qu'on laisse rentrer
00:43:28dans l'école
00:43:28comme Coexiste
00:43:30par exemple
00:43:30qui s'oppose
00:43:31à la loi de 2004
00:43:33on pourrait aussi
00:43:35parler de ces 74%
00:43:36de profs
00:43:37de moins de 30 ans
00:43:38qui veulent assouplir
00:43:38les règles relatives
00:43:39à la laïcité
00:43:40donc il y a un problème
00:43:41scolaire spécifique
00:43:42mais il y a aussi
00:43:42un problème
00:43:43que je décris
00:43:44en profondeur
00:43:45dans mon livre
00:43:45qui est le ruissellement
00:43:46des mots
00:43:47de la société française
00:43:48dans l'école
00:43:49l'école n'est plus
00:43:50un sanctuaire
00:43:51comme elle devait l'être
00:43:51dans la logique
00:43:52républicaine classique
00:43:53elle est une caisse
00:43:53de résonance
00:43:54de toutes les violences
00:43:55de toutes les idéologies
00:43:56mortifères
00:43:56qui décomposent
00:43:57la société française
00:43:58de l'intérieur
00:43:59le tableau est tragique
00:44:01il n'est pas nouveau
00:44:02il n'est pas récent
00:44:05deux assassinats
00:44:05celui de Samuel Paty
00:44:06et de Dominique Bernard
00:44:08c'est quand même
00:44:08l'aboutissement
00:44:09d'une situation
00:44:10dont on n'aurait pas
00:44:11pu imaginer
00:44:11ne serait-ce que
00:44:12j'allais dire
00:44:12un soupçon
00:44:13de cette violence
00:44:14il y a encore quoi
00:44:1515-20 ans
00:44:17sans refaire de l'histoire
00:44:19vous estimez
00:44:21à quel moment
00:44:22le basculement
00:44:23où là
00:44:24la république
00:44:24capitule ou démissionne
00:44:25où les ministères
00:44:26de l'éducation
00:44:27ne prennent plus
00:44:28leurs responsabilités
00:44:29parce que c'est quelque chose
00:44:30qu'il fallait
00:44:30j'allais dire
00:44:31contrecarrer tout de suite
00:44:32on va dire 89
00:44:34avec Lionel Jospin
00:44:35ministre de l'éducation
00:44:36c'est là
00:44:37la première démission
00:44:38pour moi
00:44:39c'est vraiment un tournant
00:44:40parce que je rappelle
00:44:40qu'il y avait eu
00:44:41des incidents relatifs
00:44:42au port de tenue religieuse
00:44:44illégale
00:44:44dans les établissements scolaires
00:44:46au début des années 1980
00:44:47lorsque Jean-Pierre Chevènement
00:44:48était ministre de l'éducation
00:44:50avant Creil
00:44:50sauf que dès lors
00:44:51qu'il avait été prévenu
00:44:52de ces incidents
00:44:53le ministre Chevènement
00:44:54avait donné des directives
00:44:55extrêmement claires
00:44:55qui avaient en quelques heures
00:44:57suffi à régler le problème
00:44:59c'est exactement l'inverse
00:45:00de ce qu'a fait
00:45:00Lionel Jospin en 1989
00:45:02où il a totalement démissionné
00:45:03il a botté en touche
00:45:05au Conseil d'Etat
00:45:06et il a eu cette phrase
00:45:09épouvantable
00:45:10il a dit
00:45:10qu'est-ce qu'il y a des journalistes
00:45:11qu'est-ce que vous voulez
00:45:12que ça me fasse
00:45:12que la France s'y islamise
00:45:14donc on est en plein
00:45:15dans l'impuissance du politique
00:45:17impuissance encore une fois
00:45:18qui est consentie
00:45:19et qui est fabriquée
00:45:20par des ministres successifs
00:45:22qui démissionnent
00:45:23face à un péril en effet
00:45:24toujours plus grand
00:45:25vous l'avez rappelé
00:45:26comment on peut expliquer
00:45:27cette dérive
00:45:27on est en 1989
00:45:28bon ben la gauche
00:45:30la gauche est encore au pouvoir
00:45:33il y a une forme de
00:45:37c'est une résignation
00:45:39c'est plutôt
00:45:40est-ce qu'il y aurait
00:45:40une intelligentsia de gauche
00:45:42qui avait commencé
00:45:43à faire pression
00:45:44aujourd'hui ça a pris
00:45:45des proportions
00:45:45j'allais dire
00:45:46cataclysmiques
00:45:47est-ce qu'il y a déjà
00:45:48une pression
00:45:49j'allais dire
00:45:50intellectuelle
00:45:51sociétale
00:45:51d'une certaine gauche
00:45:52pour dire
00:45:53la société française
00:45:54Mélenchon utilise
00:45:55des mots cryolisation
00:45:56elle devient multiple
00:45:58il y a une mixité
00:45:59il faut accepter
00:46:00de changer nos valeurs
00:46:01c'est un petit peu ça
00:46:02qui est au départ du
00:46:02ça correspond au passage
00:46:05que Régis Debray
00:46:06a très bien analysé
00:46:06de la république
00:46:08à la démocratie
00:46:09il a cette phrase
00:46:10la démocratie
00:46:11c'est ce qui reste
00:46:11de la république
00:46:12lorsqu'on a éteint
00:46:13les lumières
00:46:13une certaine gauche
00:46:14mais pas que la gauche
00:46:15d'ailleurs
00:46:15il faudrait aussi faire
00:46:16le bilan du centre
00:46:17et de la droite
00:46:17on contribue à éteindre
00:46:19les lumières
00:46:20dans ce pays
00:46:21et plus particulièrement
00:46:21dans notre école
00:46:22depuis une quarantaine d'années
00:46:24je pense encore une fois
00:46:25que ça tient
00:46:25au rapport qu'on a
00:46:27à ce que doivent être
00:46:28les finalités
00:46:29de l'école
00:46:30on a une école
00:46:32dont les missions
00:46:33aujourd'hui
00:46:33sont toujours plus émiettées
00:46:34c'est-à-dire que l'école
00:46:35elle devait instruire
00:46:36aujourd'hui
00:46:36elle co-construit les savoirs
00:46:37elle devait éduquer
00:46:38aujourd'hui
00:46:39elle rééduque
00:46:40selon le fantasme révolutionnaire
00:46:41de l'homme nouveau
00:46:41et à l'école
00:46:43enfin elle devait proposer
00:46:43un détour
00:46:44par les oeuvres du passé
00:46:45aujourd'hui on voit
00:46:45qu'elle enferme
00:46:46dans la tyrannie du présent
00:46:47je pense qu'une certaine gauche
00:46:48mais pas que la gauche
00:46:49encore une fois
00:46:49y a largement contribué
00:46:51en décrétant
00:46:51notamment en 1989
00:46:53que l'école n'avait plus vocation
00:46:54à être un sanctuaire
00:46:55mais qu'elle devait être
00:46:56une sorte de laboratoire
00:46:58de la société diversitaire
00:47:00multiculturaliste
00:47:01progressiste de demain
00:47:03ce qui est totalement
00:47:04en rebours
00:47:04encore une fois
00:47:04de ce que devait être
00:47:05sa mission
00:47:06selon la vision républicaine
00:47:07des choses
00:47:07pour autant
00:47:08je veux qu'il me le fleu qui m'a
00:47:09on aurait pu s'attendre
00:47:10à ce que le corps enseignant
00:47:12ait une réaction
00:47:13un sursaut
00:47:14il y a quand même
00:47:14des laïcs convaincus
00:47:15heureusement
00:47:16quand je dis laïcs convaincus
00:47:17c'est l'état naturel des choses
00:47:18ça fait partie de la mission
00:47:20il y avait des prises de conscience
00:47:22on a l'impression
00:47:23que malgré tout
00:47:24il y a eu une forme de résignation
00:47:25qu'il n'y a peut-être pas eu
00:47:26la réaction nécessaire
00:47:28à ce moment-là
00:47:29il y a eu une forme
00:47:31d'idéalisme
00:47:32une forme de naïveté
00:47:33chez certains enseignants
00:47:34c'est toujours le cas
00:47:35pour une partie
00:47:36du corps enseignant aujourd'hui
00:47:37puisque vous avez
00:47:38encore une fois
00:47:3874% des professeurs
00:47:40de moins de 30 ans
00:47:41qui veulent détricoter
00:47:42une partie des règles
00:47:44relatives à la laïcité
00:47:45à la française
00:47:46maintenant je n'ai pas envie
00:47:47d'accabler
00:47:48plus que ça
00:47:48le corps enseignant
00:47:49aujourd'hui ils savent
00:47:50ce que ça signifie
00:47:51à l'époque on va dire
00:47:51qu'ils ne pouvaient pas imaginer
00:47:52que la dérive allait
00:47:53aller si loin dans la catastrophe
00:47:54aujourd'hui ils savent très bien
00:47:56les conséquences
00:47:56d'une délaïcisation de l'école
00:47:58il y a une forme
00:47:59de complicité idéologique
00:48:02et puis aussi
00:48:02comment dire
00:48:04de la moraline
00:48:06c'est des logiques
00:48:08de signalement de vertu
00:48:09Samuel Fitoussi
00:48:09écrit un très beau bouquin
00:48:10là-dessus
00:48:10où il montre
00:48:11que chez les intellectuels
00:48:12bien souvent
00:48:13on privilégie
00:48:14la rationalité sociale
00:48:16c'est-à-dire le candiraton
00:48:17sur la rationalité épistémique
00:48:19c'est-à-dire la vérité
00:48:20et je pense que
00:48:21les 74% de profs
00:48:23de moins de 30 ans
00:48:24qui veulent déconstruire
00:48:24la laïcité à la française
00:48:25en font partie
00:48:26maintenant je n'ai pas envie
00:48:27d'accabler le corps enseignant
00:48:28dans son ensemble
00:48:29puisqu'il est très divers
00:48:31d'ailleurs je vous rappelle
00:48:32que vous avez 20% des professeurs
00:48:33qui votent pour le Rassemblement
00:48:34National aujourd'hui
00:48:35alors qu'on était à 3%
00:48:37en 2012
00:48:38donc ça montre
00:48:38qu'il y a une évolution
00:48:39aussi des mentalités
00:48:40du corps enseignant
00:48:41et c'est bien au-delà
00:48:42du seul vote
00:48:43au Rassemblement National
00:48:44et par ailleurs
00:48:45le corps enseignant
00:48:46il est extrêmement mal en point
00:48:47dans la mesure
00:48:48où vous avez des démissions
00:48:49à l'éducation nationale
00:48:50qui ont augmenté
00:48:50de 567% en 10 ans
00:48:52un effondrement vertigineux
00:48:54des inscriptions
00:48:54au concours de l'enseignement
00:48:55un recours au contractuel
00:48:57qui a doublé en 15 ans
00:48:59donc tout ça fait
00:49:00qu'on envoie en première ligne
00:49:01devant des classes
00:49:02qui sont de plus en plus
00:49:02hétérogènes
00:49:03de plus en plus difficiles
00:49:04à gérer
00:49:05souvent de plus en plus violentes
00:49:06des professeurs
00:49:07à qui on ne donne pas
00:49:08les moyens de leur mission
00:49:09moyens matériels
00:49:09moyens intellectuels
00:49:11moyens moraux
00:49:12c'est un drame absolu
00:49:12qui ne peut que déboucher
00:49:14sur les actualités
00:49:14toujours plus lugubres
00:49:16qu'on est amené
00:49:17à commenter jour
00:49:18après jour
00:49:18plateau après plateau
00:49:19toute proportion gardée
00:49:20on peut quand même
00:49:20parler de massacre
00:49:21entre guillemets
00:49:22bien entendu
00:49:22mais enfin par rapport
00:49:23à ce qu'on a eu
00:49:23au niveau syndical
00:49:26il y a quand même
00:49:26des syndicats
00:49:27qui sont plus conscients
00:49:28que d'autres
00:49:28plus mobilisés
00:49:29dans la préservation
00:49:30de cette conception
00:49:31de l'école de la république
00:49:32et d'autres au contraire
00:49:33qui comme vous l'avez
00:49:33dit tout à l'heure
00:49:34fuite en avant total
00:49:36parfait
00:49:37on va tout remettre en cause
00:49:38on repart à zéro
00:49:39on a besoin
00:49:41de syndicats
00:49:42dans l'éducation nationale
00:49:43comme dans d'autres administrations
00:49:44pour avoir
00:49:44des remontées
00:49:45utiles
00:49:46du terrain
00:49:47pour évaluer
00:49:49la pertinence
00:49:50de telle ou telle mesure
00:49:51c'est toujours
00:49:52c'est toujours important
00:49:53d'avoir un dialogue
00:49:54d'autant que les syndicats
00:49:55encore une fois
00:49:55ils sont capables
00:49:56d'accompagner
00:49:56les personnels judicatifs
00:49:57en première ligne
00:49:58quand souvent
00:49:58les services académiques
00:49:59sont totalement débordés
00:50:00est-ce que vous pouvez me citer
00:50:01des noms
00:50:01sans faire de dénigrement
00:50:02dans les grands syndicats
00:50:04comment les classer
00:50:05SNALC
00:50:06SNALC
00:50:08un peu plus conservateur
00:50:09assez peu représentatif
00:50:11si on prend les résultats
00:50:11des élections professionnelles
00:50:13non
00:50:13ce qui domine
00:50:14c'est plutôt
00:50:15l'UNSA aujourd'hui
00:50:17c'est Sud Éducation
00:50:19l'UNSA
00:50:19avec deux branches
00:50:20je crois
00:50:21oui
00:50:21il y a différentes branches
00:50:23ce qui me frappe
00:50:25avec les syndicats
00:50:25c'est qu'encore une fois
00:50:26ils ont leur raison d'être
00:50:27mais de plus en plus
00:50:29de syndicats
00:50:29dans l'éducation nationale
00:50:30sont passés
00:50:31d'une logique légitime
00:50:32de défense d'intérim matériel
00:50:33de leurs mandants
00:50:33à une logique
00:50:34qui consiste à se positionner
00:50:35sur un terrain
00:50:36politico-idéologique
00:50:37je quitte à devenir
00:50:40des sortes de machines
00:50:41à dire non
00:50:41avec un désir
00:50:43qui caractérise
00:50:44la quasi-totalité
00:50:45des syndicats
00:50:45aujourd'hui
00:50:45de voir échouer
00:50:46le ministre
00:50:46quel que soit son profil
00:50:47la FED
00:50:47autrefois
00:50:48la Fédération
00:50:49de l'éducation nationale
00:50:50était très liée
00:50:51au Parti Socialiste
00:50:51c'était clair
00:50:52souvent d'ailleurs
00:50:52le ministre
00:50:52de l'éducation nationale
00:50:53oui
00:50:53sur une sculpture
00:50:54un peu molle
00:50:56disons centre-gauche
00:50:57aujourd'hui
00:50:58on est sur une gauche
00:50:59beaucoup plus révolutionnaire
00:51:00beaucoup plus radicale
00:51:01la France Insoumise
00:51:02a des liens
00:51:03des ramifications
00:51:04dans la mesure
00:51:05où vous avez
00:51:05de nombreux parlementaires
00:51:06de la France Insoumise
00:51:07qui viennent du monde
00:51:08syndical aujourd'hui
00:51:09au sens large
00:51:11Ersilia Soudet
00:51:12a été professeure
00:51:13de français
00:51:13syndicaliste
00:51:14mais si vous prenez
00:51:15quelqu'un comme
00:51:16Rodrigo Arenas
00:51:16de la FCPE
00:51:18il est à la France Insoumise
00:51:19aujourd'hui
00:51:20Louis Boyard
00:51:20était dans le syndicalisme
00:51:21lycéen
00:51:22et ça explique
00:51:24un certain nombre
00:51:25disons
00:51:25d'actes de désobéissance
00:51:28de dérive
00:51:29dont je donne
00:51:29un certain nombre
00:51:30d'exemples
00:51:30dans mon livre
00:51:31par exemple
00:51:31en mai 2025
00:51:32quand vous avez
00:51:33un syndicat
00:51:35d'éducation nationale
00:51:35qui donne une formation
00:51:37sur le thème
00:51:38s'éduquer à la Palestine
00:51:39en partenariat
00:51:39avec éducation
00:51:40avec Gaza 33
00:51:41je crois qu'on est loin
00:51:42du devoir de neutralité
00:51:43du devoir de loyauté
00:51:45auquel tous les agents
00:51:46publics sont instreints
00:51:47mais on pourrait
00:51:48prendre d'autres exemples
00:51:49je pense à ces syndicalistes
00:51:50qui ont confisqué
00:51:50les copies du baccalauréat
00:51:51sous Jean-Michel Blanquer
00:51:52pour protester
00:51:53contre la réforme du lycée
00:51:54la réforme du bac
00:51:55protestation qui était
00:51:56selon moi légitime
00:51:57mais certainement pas
00:51:58de cette manière
00:51:59et puis on pourrait
00:52:00prendre aussi
00:52:00les exemples
00:52:01de ces syndicalistes
00:52:02celui d'éducation
00:52:04par exemple
00:52:04qui ont appelé
00:52:05à ne pas appliquer
00:52:07l'interdiction
00:52:08par Gabriel Attal
00:52:09de la baïa
00:52:10je pense à tous
00:52:11ces syndicalistes
00:52:12qui se sont opposés
00:52:13à la mise en oeuvre
00:52:13du choc des savoirs
00:52:14si bien que
00:52:15malgré les annonces
00:52:16de Gabriel Attal
00:52:18extrêmement fortes
00:52:19vous avez 44%
00:52:20des collèges français
00:52:21qui n'ont pas mis en oeuvre
00:52:22les fameux groupes du niveau
00:52:23donc on voit bien
00:52:25qu'il y a un mouvement
00:52:26mais qui vient de loin
00:52:27parce que De Gaulle
00:52:27et Pompidou
00:52:28parlaient déjà
00:52:29des syndicalistes
00:52:30embusqués
00:52:30rue de Grenelle
00:52:31qui étaient devenus
00:52:32maîtres de la carrière
00:52:32des enseignants
00:52:33nous sommes avec Joachim Leflot
00:52:36d'Imad
00:52:36nous parlons des fondements
00:52:37de l'école
00:52:37et puis on vous retrouve
00:52:39dans quelques instants
00:52:40on poursuivra
00:52:41sur aujourd'hui
00:52:41quel est l'état d'esprit
00:52:43du corps enseignant
00:52:44Sud Radio
00:52:46la France dans tous ses états
00:52:48vous êtes sur Sud Radio
00:52:50avec Péricault Ligas
00:52:51je reçois Joachim Leflot
00:52:53d'Imad
00:52:53joignez-nous
00:52:55parents d'élèves
00:52:55enseignants
00:52:560826 300 300
00:52:58nous sommes en train
00:52:59de faire l'évaluation
00:53:00c'est un terme scolaire
00:53:02justement
00:53:02évaluation de l'état d'école
00:53:03évidemment on n'est pas
00:53:04on n'est pas optimiste
00:53:06pour autant il y a des
00:53:07il y a des lueurs d'espoir
00:53:08et nous avons Sarah
00:53:09qui nous appelle de Belgarde
00:53:10bonjour Sarah
00:53:11vous êtes
00:53:11vous êtes prof
00:53:12oui je suis prof
00:53:14triplement
00:53:15je suis prof
00:53:16en collège
00:53:16j'étais prof en fac
00:53:17j'ai fait des interventions
00:53:18en primaire
00:53:19donc je connais les trois niveaux
00:53:20donc vous connaissez
00:53:22vous connaissez les enjeux
00:53:23voilà
00:53:24vous connaissez les enjeux
00:53:25du débat d'aujourd'hui
00:53:26on vous écoute
00:53:27on vous écoute Sarah
00:53:28et bien d'abord
00:53:29je serais te remercié
00:53:30dans toute la profession
00:53:31monsieur Leflot
00:53:32Timade
00:53:32pour le sérieux
00:53:34de son travail
00:53:35et pour être
00:53:35un des rares journalistes
00:53:37qui s'occupe vraiment
00:53:38des questions de fond
00:53:39merci à vous
00:53:39et malheureusement
00:53:41je dois rejoindre
00:53:42complètement son analyse
00:53:43moi je suis en collège
00:53:44depuis 15 ans
00:53:45en français
00:53:47et qu'est-ce que je vois
00:53:48un texte hyper facile
00:53:50de 10 lignes
00:53:51au présent de l'indicatif
00:53:53depuis 2 ans
00:53:54chez des élèves de 5ème
00:53:55qui ne comprennent pas
00:53:57ils ne comprennent pas
00:53:58le début du texte
00:54:00résumé
00:54:00qui fait 4 lignes
00:54:01et le texte
00:54:02qui fait 10 lignes
00:54:03ils ne comprennent pas
00:54:04les mots
00:54:04ils ne comprennent pas
00:54:05la situation
00:54:06en 5ème
00:54:07ça
00:54:09ce sont des cas récurrents
00:54:12enfin récurrents
00:54:12de plus en plus nombreux
00:54:13des lectures
00:54:15qui ne donnent pas suite
00:54:16puisque l'élève
00:54:17est déconnecté
00:54:18il ne comprend pas
00:54:18le vocabulaire
00:54:19il ne connaît pas
00:54:20les mots
00:54:20et il est dans une situation
00:54:22de pré-analphabétisme
00:54:23Joachim Leflot-Ekimade
00:54:25Je vous remercie
00:54:25chère madame
00:54:26pour votre témoignage
00:54:27qui fait écho
00:54:28à toutes les statistiques
00:54:30officielles
00:54:31qu'on a sur le sujet
00:54:31puisque si on prend
00:54:32l'étude internationale
00:54:33PEARLS
00:54:33donc en lecture
00:54:34qu'est-ce qu'on constate ?
00:54:35On constate que la France
00:54:36est le 16ème pays
00:54:37sur 19 pays européens
00:54:38évalués
00:54:39dans l'étude
00:54:40en lecture
00:54:40mais qui est-ce que
00:54:42ça surprendra
00:54:42cette information ?
00:54:43Absolument personne
00:54:44on a organisé
00:54:45cet effondrement
00:54:46du niveau en lecture
00:54:46on a supprimé
00:54:47700 heures de français
00:54:48en fin de cycle
00:54:49obligatoire
00:54:50sur 50 ans
00:54:51on a eu des personnes
00:54:52qui ont influencé
00:54:53les réformateurs
00:54:53successifs de l'éducation nationale
00:54:54700 heures vous dites
00:54:55700 heures
00:54:56je pense à
00:54:58Pierre Brodieu
00:54:58qui avait dit
00:54:59dans un débat surréaliste
00:55:00face à Jean-Pierre Chevènement
00:55:02l'étude de l'orthographe
00:55:05a quelque chose
00:55:06d'archaïque
00:55:07donc on a tout fait
00:55:10pour en arriver là
00:55:11en autant à l'école
00:55:12ce qui lui restait de rigueur
00:55:13Merci Brodieu
00:55:13merci Michel Foucault
00:55:14tous ces gens-là
00:55:15ont fait beaucoup de bien
00:55:15l'éducation nationale
00:55:16Ils ont fait
00:55:17beaucoup de mal
00:55:18encore une fois
00:55:19parce que les politiciens
00:55:20les ont écoutés
00:55:22ce sont eux
00:55:22les premiers fautifs
00:55:24les premiers responsables
00:55:25de la destruction
00:55:26de l'éducation nationale
00:55:29et puis derrière
00:55:30si vous ajoutez à ça
00:55:31l'état plus général
00:55:32de la société française
00:55:33de la civilisation
00:55:34même j'ose dire
00:55:35et que vous voyez
00:55:36que vous avez
00:55:36sur le centre national du livre
00:55:37des adolescents
00:55:38qui passent à peu près
00:55:395h10 par jour
00:55:40devant les écrans
00:55:41contre 12 minutes
00:55:42en lecture
00:55:43derrière
00:55:44il ne faut pas être
00:55:44surpris de l'effondrement du niveau
00:55:46que j'ai vu moi-même
00:55:47d'ailleurs
00:55:47comme enseignant
00:55:49dans le supérieur
00:55:49donc les problèmes vont
00:55:51en âge très tard
00:55:51je suis arrivé en BTS
00:55:53mais aussi en école de commerce
00:55:54j'avais face à moi
00:55:55des élèves
00:55:56qui étaient en grande difficulté
00:55:57pour comprendre
00:55:57un texte journalistique
00:55:59simple
00:56:00pour écrire une phrase
00:56:01sans faute
00:56:02si bien que
00:56:03j'ai dû en venir
00:56:04à imposer des dictées
00:56:05obligatoires
00:56:06quasiment au début
00:56:07de chaque cours
00:56:07à des jeunes gens
00:56:08de 18-19 ans
00:56:09qui avaient obtenu
00:56:10un bac
00:56:11vous vous souvenez
00:56:12de Claude Haller
00:56:12qui était ministre
00:56:13de l'éducation nationale
00:56:14sous Lionel Jospin
00:56:15connu pour sa fameuse phrase
00:56:16il fallait dégraisser le mammouth
00:56:18qui n'était pas un argument stupide
00:56:20même si la formule
00:56:20était un peu maladroite
00:56:21par contre il dit
00:56:22on va introduire l'écran
00:56:23et là on va faire
00:56:24une révolution culturelle
00:56:26dans le monde scolaire
00:56:27c'est invéritable
00:56:28je vais utiliser tout à l'heure
00:56:29le mot massacre
00:56:30c'est le mot massacre
00:56:32et alors déjà
00:56:33l'écran évidemment
00:56:34est l'ennemi
00:56:36de la lecture proprement dite
00:56:37de la lecture papier
00:56:38et puis là à l'écran
00:56:40nous allons avoir
00:56:40l'intelligence artificielle
00:56:42qui va arriver
00:56:42et je peux déjà témoigner
00:56:44de certaines classes de France
00:56:46où les devoirs
00:56:47voilà
00:56:48les exposés
00:56:49sont réalisés
00:56:50par Tchadjp2
00:56:51et l'intelligence artificielle
00:56:52quand il y a des devoirs à faire
00:56:53en primaire
00:56:54les devoirs écrits
00:56:55ont été interdits
00:56:55par le ministère
00:56:56depuis fort longtemps déjà
00:56:58et plutôt que d'investir
00:56:59massivement dans l'IA
00:57:01je préférerais
00:57:02qu'on investisse
00:57:02dans l'intelligence vive
00:57:03des professeurs
00:57:04comme des élèves
00:57:05ce qu'on ne fait
00:57:06pas suffisamment aujourd'hui
00:57:08quand on voit le niveau
00:57:08d'exigence intellectuelle
00:57:09que ce soit au concours
00:57:10au concours de l'enseignement
00:57:12ou alors aux examens nationaux
00:57:14ou l'effondrement
00:57:15de la valeur certificative
00:57:16des examens
00:57:17que le ministre
00:57:18Edouard Jeffray
00:57:19essaye d'inverser
00:57:21l'actuel ministre
00:57:22de l'éducation nationale
00:57:22avec une politique
00:57:23encore une fois
00:57:24de cotère
00:57:25sur une jambe de bois
00:57:26voilà
00:57:26c'est pas comme ça
00:57:27c'est pas avec cette politique
00:57:28visant à colmater les brèches
00:57:29qu'on refondera
00:57:30l'école française
00:57:31dans sa globalité
00:57:32il a trouvé l'école
00:57:32dans un piètre état
00:57:33et on peut donner
00:57:34des noms de ministres
00:57:35qui ne l'ont pas
00:57:36il a pas trouvé
00:57:36il a lui-même contribué
00:57:37au travail de ça
00:57:38il a été dégesco
00:57:39pendant très longtemps
00:57:40donc l'écran numérique
00:57:41qui était censé
00:57:42c'est un outil formidable
00:57:43on va se dire
00:57:43on va démultiplier
00:57:44les capacités
00:57:45d'apprentissage
00:57:46d'instruction
00:57:46des élèves
00:57:47c'est le contraire
00:57:48qui s'est passé
00:57:48c'est le contraire
00:57:49qui s'est passé
00:57:49en France
00:57:50mais aussi ailleurs
00:57:51parce que si on prend
00:57:52les fameux
00:57:52le modèle suédois
00:57:54par exemple
00:57:54ou alors d'autres
00:57:55pays scandinaves
00:57:56qui étaient inventés
00:57:58dans les années 2000-2010
00:57:59ils se sont engouffrés
00:58:00dans la numérisation
00:58:01à marche forcée
00:58:02et aujourd'hui
00:58:03qu'est-ce qu'ils font
00:58:03ils font marche arrière
00:58:05parce qu'ils ont vu
00:58:05leur score en lecture
00:58:07dans les études internationales
00:58:08s'effondrer
00:58:09donc ça montre
00:58:10qu'il y a eu
00:58:11un gouffre
00:58:11si vous voulez
00:58:12entre les promesses
00:58:12qui ont été faites
00:58:13par la gauche
00:58:14mais aussi par le centre
00:58:15et par la droite
00:58:15parce qu'il faudrait voir
00:58:16ce que Valérie Pécresse
00:58:17a fait dans la région
00:58:17Île-de-France
00:58:18en tout cas ils réagissent
00:58:19ils réagissent
00:58:21peut-être avec plus
00:58:22de vivacité
00:58:24et de pertinence
00:58:25que nous
00:58:25est-ce que c'est réversible
00:58:27une fois qu'une pratique
00:58:29s'est installée
00:58:29comme celle de l'écran
00:58:30du clavier
00:58:30du numérique
00:58:31est-ce qu'il est possible
00:58:32de revenir
00:58:33à de l'écrit
00:58:34je n'allais dire
00:58:35pas avec la plume
00:58:36avec les plans
00:58:37et les déliés
00:58:37enfin de revenir
00:58:38à une lecture
00:58:40plus
00:58:40un enseignement
00:58:41plus littéraire
00:58:43plus livresque
00:58:44des programmes scolaires
00:58:46en tout cas
00:58:47c'est ce que certains font
00:58:48je vous ai cité
00:58:49l'exemple de la Suède
00:58:51oui mais en France
00:58:51de la Finlande
00:58:53est-ce qu'il y a des programmes
00:58:54en France
00:58:54je pense que vous avez
00:58:55toujours beaucoup de professeurs
00:58:57qui ont à l'esprit
00:58:57les études
00:58:58les plus pertinentes
00:58:59en sciences cognitives
00:59:00qui montrent très bien
00:59:01que l'écriture manuscrite
00:59:03a des vertus
00:59:03pour la mémorisation
00:59:05pour l'apprentissage
00:59:06de la langue
00:59:07et qu'il est nécessaire
00:59:08de la défendre
00:59:09maintenant
00:59:10j'en ai un peu assez
00:59:11qu'on demande
00:59:11aux professeurs
00:59:12de gérer le désastre
00:59:14dans leur coin
00:59:15de faire toujours plus
00:59:16de bricolage
00:59:16de circonstances
00:59:18là où j'aimerais
00:59:18que le salut
00:59:19il vienne
00:59:20du politique
00:59:21il vienne d'une capacité
00:59:22du politique
00:59:23à fixer un cap
00:59:24à renouer
00:59:24avec l'exigence intellectuelle
00:59:26dont le ministère
00:59:27s'est éloigné
00:59:28depuis fort longtemps
00:59:29maintenant
00:59:29je ne suis pas fataliste
00:59:31je n'aurais pas écrit
00:59:31cet ouvrage
00:59:32sinon
00:59:32déjà parce qu'on ne peut pas
00:59:33se permettre d'être fataliste
00:59:34puisque l'école
00:59:35de l'état de l'école
00:59:36aujourd'hui dépend
00:59:36de l'état plus général
00:59:37du pays demain
00:59:38donc si on se résout
00:59:39à voir l'école mourir
00:59:40autant éteindre la lumière
00:59:41et mettre la clé
00:59:43sous le paillasson
00:59:44tout de suite
00:59:45et deuxièmement
00:59:46on a plein d'exemples
00:59:47quand on regarde autour de nous
00:59:48deux pays
00:59:49dont les systèmes éducatifs
00:59:50étaient en déliquescence
00:59:51et qui avec des politiques
00:59:52de rupture
00:59:53avec des mesures de bon sens
00:59:54avec du courage politique
00:59:55ont su connaître un rebond
00:59:57je pense aux Etats-Unis
00:59:58sous Ronald Reagan
00:59:59je pense au Royaume-Uni
01:00:01après les réformes
01:00:01faites par Tony Blair
01:00:02qui font qu'aujourd'hui
01:00:04en lecture
01:00:04en mathématiques
01:00:05le Royaume-Uni
01:00:05est premier en Europe
01:00:06je pense à l'état
01:00:07du Mississippi aux Etats-Unis
01:00:08qui était 49ème en lecture
01:00:10en primaire en 2013
01:00:10et qui aujourd'hui
01:00:11est 7ème au niveau national
01:00:12tout ça montre
01:00:13qu'avec du volontarisme
01:00:15vous pouvez avoir
01:00:15des résultats
01:00:17très rapides
01:00:17encore faut-il
01:00:18probablement
01:00:18faire les bons diagnostics
01:00:19ce que ceux
01:00:20qui nous dirigent
01:00:20ne sont pas capables
01:00:21de faire manifestement
01:00:22donc des solutions existent
01:00:23nous avons Mickaël
01:00:24qui nous appelle
01:00:25de Créteil
01:00:26bonjour Mickaël
01:00:26vous êtes enseignant
01:00:28ou parent d'élève
01:00:28ou ni la ni autre peut-être
01:00:30bonjour
01:00:31je suis tous les deux
01:00:32monsieur
01:00:32parfait
01:00:33Mickaël
01:00:34quelle question
01:00:35vous avez envie
01:00:35de poser à Joachim
01:00:36le Floquimade
01:00:37alors j'ai pas vraiment
01:00:38de questions
01:00:39ou un témoignage
01:00:40un témoignage
01:00:41c'est surtout pour dire
01:00:43que je souscrivais
01:00:44totalement à son discours
01:00:46à son état des lieux
01:00:47et je voulais apporter
01:00:50un témoignage
01:00:51tout simplement
01:00:52pour
01:00:53pour
01:00:55essayer un peu
01:00:56ce que dit
01:00:56votre invité
01:00:58vous êtes toujours
01:00:59en activité Mickaël
01:01:00bien sûr
01:01:01oui oui je suis en activité
01:01:02j'enseigne une langue
01:01:03une langue étrangère
01:01:05mais
01:01:05je dis
01:01:07je dis à mes élèves
01:01:08que avant de maîtriser
01:01:09cette langue
01:01:09enfin pour maîtriser
01:01:10cette langue étrangère
01:01:11ils doivent d'abord
01:01:12parler à un français châtier
01:01:14et maîtriser
01:01:14leur propre langue maternelle
01:01:15évidemment
01:01:16ce qui est dramatique
01:01:19c'est que
01:01:19les élèves ne savent pas faire
01:01:21ne savent plus faire
01:01:22la différence entre un conditionnel
01:01:23et un futur
01:01:24ils mélangent complètement les temps
01:01:27la grammaire
01:01:29quand elle n'est pas acquise en français
01:01:31comment voulez-vous l'expliquer
01:01:32en langue étrangère
01:01:33il faut refaire tout le temps
01:01:35une réexplication
01:01:37de la grammaire française
01:01:38pour passer ensuite
01:01:40à la grammaire
01:01:40dans la langue cible
01:01:41on a un métier
01:01:45qui est quand même difficile
01:01:46parce que les élèves
01:01:48n'ont pas qui leur base
01:01:49les bases essentielles
01:01:51en troisième
01:01:53ils écrivent
01:01:53ça m'intéresse
01:01:54S A
01:01:55c'est un des symptômes
01:01:59et je dis à mes élèves
01:02:03en permanence
01:02:04lâchez vos écrans
01:02:05et remettez-vous à la lecture
01:02:08alors c'est vrai que c'est difficile
01:02:10c'est laborieux
01:02:10mais il n'y a que comme ça
01:02:12qu'on va y arriver
01:02:13Joachim Leflonquimat
01:02:15ce sont des situations
01:02:16que vous avez certainement
01:02:17rencontré vous aussi
01:02:18Oui
01:02:18tout à fait
01:02:19ce que dit monsieur
01:02:21fait écho
01:02:21à la réalité
01:02:23à la réalité
01:02:24vécue
01:02:24de nombreux enseignants
01:02:26maintenant la question
01:02:27qui me préoccupe le plus
01:02:28c'est de savoir
01:02:28comment sommes-nous
01:02:29arrivés là
01:02:30et je pense que
01:02:31si on prend
01:02:32que je pense que deux approches
01:02:33en particulier
01:02:33ont fait énormément de mal
01:02:34l'approche par compétence
01:02:36celle qui fait qu'on est passé
01:02:37de la transmission
01:02:38des savoirs
01:02:39à la notion
01:02:40d'employabilité
01:02:41à l'idée que les élèves
01:02:42n'auraient pas à apprendre
01:02:43mais à comprendre
01:02:43mais à acquérir
01:02:44des savoir-être
01:02:45et des savoir-faire
01:02:46ça fait énormément de dégâts
01:02:47l'autre approche
01:02:48que j'accable dans mon livre
01:02:50est celle des sciences
01:02:51de l'éducation
01:02:51qui domine depuis
01:02:53le tournant du XXe siècle
01:02:54avec cette phrase
01:02:55qui avait été celle
01:02:55de Roger Cousinet
01:02:56qui disait
01:02:56il faut que le professeur
01:02:59cesse d'enseigner
01:02:59pour que l'élève
01:03:00commence à apprendre
01:03:01et cette vision
01:03:03encore une fois
01:03:03elle a été au coeur
01:03:04de toutes les réformes
01:03:05depuis 40 ans
01:03:05qui ont contribué
01:03:06à casser la capacité
01:03:07de l'école
01:03:07On développe cette idée
01:03:08dans quelques instants
01:03:09vous restez avec nous
01:03:10nous sommes avec Joachim
01:03:10le floquimat
01:03:11d'odeur de main basse
01:03:12sur l'éducation nationale
01:03:13et nous faisons un décryptage
01:03:15de l'effondrement de l'école
01:03:16à tout de suite
01:03:16Et si vous aussi
01:03:17vous n'en pouvez plus
01:03:18de lire les textos
01:03:18truffés de faute
01:03:19de vos enfants
01:03:19appelez-nous
01:03:20on attend vos témoignages
01:03:21au 0826 300 300
01:03:23à tout de suite
01:03:23sur Sud Radio
01:03:24Sud Radio
01:03:26Parlons vrai
01:03:27Parlons vrai
01:03:27Sud Radio
01:03:28Parlons vrai
01:03:29Les Chevaliers du Fiel
01:03:3117h
01:03:33Sud Radio
01:03:34La France dans tous ses états
01:03:37Vous êtes sur Sud Radio
01:03:38avec Péricault Légas
01:03:39Je reçois Joachim
01:03:40le floquimat
01:03:41d'auteur de main basse
01:03:42sur l'éducation nationale
01:03:43donc vous avez compris
01:03:43la thématique
01:03:44que l'on est en train
01:03:45d'aborder
01:03:45à l'effondrement de l'école
01:03:47Parents d'élèves
01:03:48enseignants
01:03:49rappelez-nous
01:03:50au 0826 300 300
01:03:52tout simplement
01:03:53peut-être que
01:03:53parce que vous êtes
01:03:54un peu indigné
01:03:55de la façon dont
01:03:56vos enfants rédigent
01:03:57des textos
01:03:57qui est une orthographe
01:03:58nouvelle
01:03:58c'est une langue nouvelle
01:03:59n'est-ce pas
01:04:00c'est la langue de l'avenir
01:04:01mon dieu
01:04:02quelle angoisse
01:04:02Joachim le floc de Iman
01:04:04vous étiez en train
01:04:05de nous expliquer
01:04:06à l'instant
01:04:07qu'il y a eu une évolution
01:04:08dans le discours scolaire
01:04:10Oui je faisais référence
01:04:12à la philosophie
01:04:13des sciences
01:04:14de l'éducation
01:04:14qui est archi-dominante
01:04:15encore aujourd'hui
01:04:16à tous les échelons
01:04:17du ministère
01:04:17de l'éducation nationale
01:04:18et je montrais
01:04:19que sa généalogie historique
01:04:20contrairement à ce que pense
01:04:21une droite un peu caricaturale
01:04:23ne remonte pas à mai 68
01:04:24mais qui est davantage
01:04:26un accélérateur
01:04:26de théories préexistantes
01:04:27On parle du pédagogisme
01:04:28du service des Etats-Unis
01:04:30les années 20
01:04:30me semblait-il
01:04:31Oui c'est en fait
01:04:32c'est toute une idéologie
01:04:33oui en effet
01:04:34transnationale
01:04:35qui naît notamment
01:04:36aux Etats-Unis
01:04:36mais qui se développe en Europe
01:04:38autour du XXe siècle
01:04:39donc c'est Roger Cousinet
01:04:40qui dit il faut que l'élève
01:04:41le professeur cesse d'enseigner
01:04:42pour que l'élève
01:04:43commence à apprendre
01:04:44et ça correspond en fait
01:04:46au moment où on oblitère
01:04:47tout ce qui fonde
01:04:49l'école traditionnelle
01:04:50c'est-à-dire
01:04:50la dissymétrie enseignant
01:04:52c'est le maître
01:04:52qui doit apprendre de l'élève
01:04:53j'ai entendu ça au jour une fois
01:04:54c'est le maître
01:04:55Exactement
01:04:56d'où le vocabulaire
01:04:57de la co-construction des savoirs
01:04:59qui est archi-dominant
01:05:00aujourd'hui
01:05:00et qui rejoint
01:05:02ce que je disais tout à l'heure
01:05:02sur l'émiettement
01:05:03des finalités
01:05:04des missions de l'école
01:05:05on part du principe
01:05:06que l'école n'a plus à instruire
01:05:07mais à co-construire
01:05:08et à lutter en faveur
01:05:11à lutter contre l'ennui
01:05:12à promouvoir le bien-être
01:05:14des élèves
01:05:15et ça ça vaut à tous les échelons
01:05:16jusque dans un certain nombre
01:05:17de structures
01:05:18connexes à l'école
01:05:19je pense à la Cour des Comptes
01:05:21qui a fait un rapport
01:05:22surréaliste en 2025
01:05:23disant que la priorité
01:05:25de l'école française
01:05:27devait être de mettre
01:05:28le bien-être
01:05:29au centre d'action innovante
01:05:31nous en sommes là aujourd'hui
01:05:33et nous voyons
01:05:34études après études
01:05:35examen après examen
01:05:37les résultats catastrophiques
01:05:38que cette idéologie a engendré
01:05:39je vous signale
01:05:40qu'il y a eu un ministre
01:05:41c'était monsieur Henri
01:05:42qui était le président
01:05:43de la FEN
01:05:43qui avait été
01:05:44nommé ministre du temps libre
01:05:45par François Mitterrand
01:05:46le ministère n'a duré
01:05:47que le tout début
01:05:48de la gauche
01:05:48enfin on était quand même
01:05:49dans cette symbolique là
01:05:50nous avons Robert
01:05:51qui nous appelle de Toulouse
01:05:53bonjour Robert
01:05:53oui bonjour
01:05:55est-ce que vous allez encore
01:05:57à l'école Robert ?
01:05:59non mais par contre
01:06:01j'ai le privilège
01:06:02d'avoir vécu
01:06:03le tournant
01:06:04à mon avis
01:06:05de l'école
01:06:05qui je date
01:06:06à 1969
01:06:08oui
01:06:09un des tournants
01:06:10oui
01:06:10pourquoi vous dites 69
01:06:13parce que vous pensez
01:06:14que 68
01:06:15est à l'origine
01:06:16un peu de la dérive
01:06:17à laquelle on est
01:06:18en train d'assister
01:06:1968 est à l'origine
01:06:22mais ce qui est surtout
01:06:22à l'origine
01:06:23c'est l'abandon
01:06:24par le gouvernement
01:06:25de l'éducation nationale
01:06:27à la gauche
01:06:27avec la suppression
01:06:29de la récompense
01:06:31des meilleurs élèves
01:06:32par les prix
01:06:33avec le passage
01:06:34au maths moderne
01:06:35qui sont très bonnes
01:06:38après le bac
01:06:38mais qui ne permettent pas
01:06:41d'apprendre la logique
01:06:43contrairement au maths d'ancienne
01:06:45ça dès 72
01:06:46mon professeur de maths
01:06:47me l'avait indiqué
01:06:48j'y ai été confronté Robert
01:06:49j'ai été confronté
01:06:51à l'année d'arrivée
01:06:52des maths modernes
01:06:53ça a été quelque chose
01:06:54moi aussi en seconde
01:06:55donc j'ai vu les deux
01:06:56et donc
01:06:59on a fait l'enfant roi
01:07:00on a fait toutes les techniques
01:07:02l'éducation
01:07:03est passée sur
01:07:05les notions
01:07:06d'apprentissage essentiel
01:07:11et au détriment
01:07:12à leur détriment
01:07:14on a mis le théâtre
01:07:16les machins comme ça
01:07:17voilà
01:07:19tous ces trucs là
01:07:20Jean-Joachim Lefeux-Quimade
01:07:23le constat de Robert
01:07:25est une réalité ?
01:07:26je suis extrêmement sévère
01:07:28à l'endroit de la gauche
01:07:29mais aussi à l'endroit
01:07:30du centre et de la droite
01:07:31qui ont eu un rôle
01:07:32y compris dans la période
01:07:33que vous citez
01:07:33puisque en mars 68
01:07:35quel ministre a parlé
01:07:37des professeurs
01:07:38comme devant être
01:07:38des animateurs
01:07:39et des serviteurs
01:07:40non du savoir
01:07:40mais des enfants
01:07:41c'est un ministre gaulliste
01:07:42en la personne
01:07:43de Perfit
01:07:44donc ça montre encore une fois
01:07:45que le travail de SAP
01:07:46a été largement partagé
01:07:47même si monsieur a tout à fait raison
01:07:50de dire que la technostructure
01:07:51de l'éducation nationale
01:07:52telle que je l'analyse
01:07:53dans mon livre
01:07:54coche à peu près
01:07:55toutes les cases
01:07:56des différentes nuances
01:07:58de la gauche
01:07:59un gauchisme culturel
01:08:00et cette gauche
01:08:01libérale-libertaire
01:08:02managériale
01:08:03pour parler vite
01:08:04mais tout de même
01:08:06il ne faut pas oublier
01:08:06le bilan
01:08:07d'un certain nombre
01:08:08de ministres de droite
01:08:09Perfit
01:08:10Châtel
01:08:11on pourrait en citer
01:08:11entre 69 et 80
01:08:13d'abord c'est que de la droite
01:08:14oui la droite
01:08:14alors vous vous souvenez
01:08:16de la réforme à bi
01:08:16là aussi
01:08:17oui la réforme centriste
01:08:18mais alors la réforme à bi
01:08:20c'est un tournant
01:08:21absolument essentiel
01:08:22c'est celui
01:08:23de la massification
01:08:24vous avez des classes
01:08:26toujours
01:08:26la massification
01:08:27c'est un sujet
01:08:28dans votre livre
01:08:29que vous abordez
01:08:29qui vous pose
01:08:30un énorme problème
01:08:31oui
01:08:31dans la mesure
01:08:33où aujourd'hui
01:08:33vous avez
01:08:34un coup de l'échec
01:08:36dans l'enseignement supérieur
01:08:37en premier cycle
01:08:38qui représente
01:08:39534 millions
01:08:40d'euros par an
01:08:41pour la société française
01:08:42c'est l'un des pires chiffres
01:08:44de tout l'OCDE
01:08:45et c'est lié au fait
01:08:46qu'on a 8 fois plus
01:08:47d'étudiants
01:08:48dans le supérieur
01:08:48aujourd'hui
01:08:48par rapport aux années 1950
01:08:50on paye là
01:08:52le prix
01:08:53de toutes les réformes
01:08:55à commencer par la réforme
01:08:55la plus essentielle de toutes
01:08:56celle que vous avez citée
01:08:57la loi ABI
01:08:58qui a renforcé
01:08:59l'hétérogénéité des classes
01:09:00quitte à demander
01:09:01aux enseignants
01:09:02d'aligner leurs exigences
01:09:04sur le niveau
01:09:04des plus faibles
01:09:05le sociologue
01:09:06organique
01:09:06de l'éducation nationale
01:09:07François Dubé
01:09:08avait eu un mot
01:09:09terrible là-dessus
01:09:10oui
01:09:10où il disait en effet
01:09:11qu'il fallait se calquer
01:09:12sur ce que pouvait
01:09:13maîtriser le plus faible
01:09:14en sortant du collège
01:09:15et il avait dit
01:09:16qu'il était intolérable
01:09:17que certains élèves
01:09:18aient plus de cultures
01:09:19communes que d'autres
01:09:20donc je crois
01:09:21que la massification
01:09:22a eu un rôle terrible
01:09:23mais qu'elle demeure
01:09:24encore aujourd'hui
01:09:25l'angle mort
01:09:26des débats éducatifs
01:09:27et pour ma part
01:09:28je serais partisan
01:09:29à ce qu'on reprenne
01:09:31à ce qu'on combatte
01:09:32le mal à la racine
01:09:32et qu'on passe par exemple
01:09:33du collège unique
01:09:34mis en place en 1974
01:09:35à un collège modulaire
01:09:37proposant dès la quatrième
01:09:38des parcours de préorientation
01:09:40je pense que c'est nécessaire
01:09:41non seulement
01:09:42pour réindustrialiser la France
01:09:43mais aussi pour permettre
01:09:44à chaque élève
01:09:45d'aller au bout
01:09:45de ses aspirations spécifiques
01:09:47d'exploiter son potentiel
01:09:48et le potentiel
01:09:49de chaque élève
01:09:50n'a pas forcément
01:09:51à se réaliser
01:09:52dans une voie généraliste
01:09:53universitaire
01:09:54Vous vous souvenez Joachim
01:09:56le floquimat
01:09:56de la réforme de Bakay
01:09:57en 1986
01:09:58qui voulait commencer
01:09:59à établir un peu de sélection
01:10:00justement pour combattre
01:10:01un peu cette pacification
01:10:03La sélection c'est une idée
01:10:04ô combien noble
01:10:05ô combien républicaine
01:10:06La sélection c'est ce que
01:10:08Par la méritocratie
01:10:08C'est ce que les Lumières
01:10:10ont trouvé de mieux
01:10:10pour substituer
01:10:12à l'arbitraire
01:10:12de la cooptation
01:10:13le mérite
01:10:15et la récompense
01:10:16de la performance intellectuelle
01:10:17par le concours
01:10:18C'était l'idée
01:10:20de la gauche républicaine
01:10:22la gauche de Jaurès
01:10:23la gauche de Jean Zay
01:10:24La gauche de Langevin
01:10:26qui dit Paul Langevin
01:10:27qui en 1945 a dit
01:10:28l'école doit promouvoir
01:10:30tout le monde
01:10:31et sélectionner les meilleurs
01:10:32Autant dire que la gauche
01:10:33a tourné le dos
01:10:34à cet héritage
01:10:35du fait notamment
01:10:35de l'idéologie bourdieusienne
01:10:36dont je parlais tout à l'heure
01:10:37et qu'en tournant le dos
01:10:38à cet héritage
01:10:39elle a sacrifié
01:10:40sur l'autel de l'égalitarisme
01:10:41les classes populaires
01:10:42ces classes populaires
01:10:43qui n'ont que l'école
01:10:44pour réussir
01:10:45pour s'élever socialement
01:10:46et intellectuellement
01:10:46et ça me tient d'autant plus à cœur
01:10:48que j'en fais partie
01:10:49que j'ai grandi dans un milieu modeste
01:10:51et si j'ai pu connaître
01:10:52un semblant d'ascension
01:10:53au cours des dernières années
01:10:54c'est grâce à l'école
01:10:55de la République
01:10:56et au concours
01:10:56que je le dois
01:10:58et je constate
01:10:59que de plus en plus
01:11:00de jeunes
01:11:00n'auront pas à l'avenir
01:11:02la même chance
01:11:02que j'ai eu moi
01:11:03et je le regrette
01:11:04je pense que c'est une référence
01:11:05Et la réforme de Baquet
01:11:06avait été abandonnée
01:11:07par Jacques Chirac
01:11:08par cause des troubles
01:11:09que ça avait suscité
01:11:09Nous avons Jean Bernard
01:11:10qui nous appelle de Toulouse
01:11:12Bonjour Jean Bernard
01:11:13Oui, bonjour
01:11:14bonjour à cette radio
01:11:15bienjour à vous tous
01:11:16merci de me laisser
01:11:18effectivement l'antenne
01:11:18je voudrais effectivement
01:11:20un petit peu réagir
01:11:21sur tout ce qui est
01:11:22en train de se dire
01:11:23je comprends parfaitement
01:11:24donc tous ces changements
01:11:25qui ont été réalisés
01:11:27au cours des décennies
01:11:29dernières
01:11:29et au niveau des institutions
01:11:31je pense
01:11:32je me demande
01:11:33je me demande
01:11:34si les institutions
01:11:34n'ont pas été obligées
01:11:35petit à petit
01:11:36de s'adapter
01:11:38de s'adapter
01:11:38à l'évolution
01:11:39des sociétés
01:11:40des sociétés
01:11:40que je trouve aujourd'hui
01:11:41la société que je trouve
01:11:42aujourd'hui
01:11:42très très changeante
01:11:43depuis un certain nombre de temps
01:11:45si vous voulez
01:11:46j'ai 70 ans
01:11:47je suis à la retraite
01:11:49et actuellement
01:11:49donc je gère
01:11:50une association
01:11:51d'aide aux devoirs
01:11:52parce que je trouve
01:11:52qu'effectivement
01:11:53les enfants
01:11:54ont énormément besoin
01:11:55d'être accompagnés
01:11:57et je pense
01:11:58qu'aujourd'hui
01:11:59il y a un abandon
01:12:00un abandon
01:12:01je ne vais pas dire général
01:12:02mais un abandon
01:12:03beaucoup
01:12:03au niveau des parents
01:12:05les parents
01:12:05qui n'ont plus
01:12:08l'espoir
01:12:09ou alors
01:12:10qui abandonnent
01:12:11tout simplement
01:12:12parce qu'ils sont
01:12:13eux-mêmes
01:12:13dans une crise
01:12:15une crise sociétale
01:12:17aujourd'hui
01:12:17et je le vois
01:12:18je le vois
01:12:19beaucoup d'enfants
01:12:20qui sont aujourd'hui
01:12:20balottés
01:12:21allez demain
01:12:22je vais chez le pas
01:12:23la semaine prochaine
01:12:24je suis chez la maman
01:12:25comment voulez-vous
01:12:26qu'il y ait un équilibre
01:12:27autour des enfants
01:12:28à ce niveau-là
01:12:29et effectivement
01:12:31on s'en aperçoit
01:12:32quand on a dans une classe
01:12:33et ça je le vois
01:12:34autour des maîtres d'école
01:12:36que je côtoie régulièrement
01:12:38quand on a dans une classe
01:12:40plusieurs enfants
01:12:40qui n'arrivent pas à suivre
01:12:41et qu'il faut mettre
01:12:43beaucoup plus de temps
01:12:44pour essayer de faire apprendre
01:12:45aux enfants
01:12:45le français
01:12:47la géographie
01:12:48et puis un petit peu
01:12:49tous les mathématiques
01:12:49et bien ça n'avance pas
01:12:51ça n'avance pas
01:12:52et effectivement
01:12:53on s'en aperçoit
01:12:54et le niveau
01:12:55de plus en plus
01:12:56Jean-Bernard le constat
01:12:57vous n'êtes pas le seul
01:12:58à le faire
01:12:58effectivement
01:12:59Jean-Kym Lefloquimat
01:13:00qu'est-ce que vous répondez
01:13:01à Jean-Bernard ?
01:13:02Il y a deux choses
01:13:03qui me paraissent essentielles
01:13:04dans ce que vous dites
01:13:04Jean-Bernard
01:13:05tout d'abord
01:13:06c'est la démission parentale
01:13:08qui a un fléau
01:13:09encore une fois
01:13:11l'école ne peut pas
01:13:12réparer elle seule
01:13:14l'ensemble
01:13:14des mots de la société
01:13:15et on a besoin
01:13:16que les parents
01:13:17accompagnent leurs enfants
01:13:18suivent leur progression scolaire
01:13:20soient capables
01:13:21de les rappeler à l'ordre
01:13:22lorsqu'ils bafouent l'autorité
01:13:24et ça ils ne le font pas
01:13:25et c'est pour ça
01:13:26que je regrette
01:13:26qu'on ait abandonné
01:13:27la loi Ciotti
01:13:29de 2010
01:13:30qui permettait
01:13:31d'aider à mieux responsabiliser
01:13:32les familles
01:13:33d'élèves
01:13:34absentéistes
01:13:35ou qui troublaient
01:13:35l'ordre scolaire
01:13:36et il y a une deuxième chose
01:13:37dans ce que vous avez dit
01:13:38c'est que
01:13:39le mot d'ordre
01:13:40en effet
01:13:40de l'école aujourd'hui
01:13:41c'est l'adaptation
01:13:42c'est s'adapter
01:13:43l'école doit être moderne
01:13:44mais je pense
01:13:45qu'en disant
01:13:46que l'école doit s'adapter
01:13:47on renie
01:13:48la dimension républicaine
01:13:50encore une fois
01:13:50de l'école
01:13:51c'est le grand penseur
01:13:53colombien Nicolas Gomez
01:13:54Davila
01:13:54qui avait dit
01:13:55éduquer les jeunes gens
01:13:56ne consiste pas
01:13:57à les familiariser
01:13:58à leur époque
01:13:59mais à les en protéger
01:14:00le plus longtemps possible
01:14:01si on fait un peu
01:14:02d'étymologie latine
01:14:03je sais que c'est pas
01:14:04très populaire aujourd'hui
01:14:05mais on constate
01:14:06qu'éducation a deux racines
01:14:08éduquerer
01:14:10instruire élevé
01:14:11et éduquerer
01:14:12éduquerer ça veut dire
01:14:13conduire hors d'eux
01:14:14et c'est ça
01:14:15qui me paraît fondamental
01:14:16c'est que l'école
01:14:17c'est un des rares moments
01:14:18où l'élève
01:14:19peut vivre
01:14:21une parenthèse
01:14:22par rapport à son époque
01:14:23par rapport à sa vie quotidienne
01:14:25peut accéder
01:14:26à l'autonomie du jugement
01:14:28mais pour accéder
01:14:29à l'autonomie du jugement
01:14:29il a besoin de passer
01:14:30préalablement
01:14:31par un stade
01:14:32d'hétéronomie
01:14:33c'est à dire
01:14:33accepter qu'il y a celui
01:14:34qui sait
01:14:35et celui qui apprend
01:14:36c'est à dire accepter
01:14:38qu'il n'est pas omnipotent
01:14:39qu'il n'est pas autoconstruit
01:14:40mais qu'il intègre
01:14:41un monde plus ancien que lui
01:14:42un monde qui transcende
01:14:43son égo
01:14:44et on a précisément
01:14:46renoncé
01:14:46renoncé à ça
01:14:47en détricotant
01:14:48l'école républicaine
01:14:49et c'est de là
01:14:50je crois
01:14:51c'est de ce mal originaire
01:14:52que découlent tous les problèmes
01:14:53d'effondrement du niveau
01:14:53Vous expliquez les choses
01:14:54très clairement
01:14:55Joachim Leflodimad
01:14:56avec les Justements
01:14:57Vous nous appelez
01:14:58au 0826-300-300
01:15:00comme vient de le faire Régis
01:15:01nous faisons une petite pause
01:15:03on se retrouve
01:15:04dans quelques instants
01:15:04pour continuer
01:15:05ce débat scolaire
01:15:07passionné et éclairant
01:15:08Vous êtes sur Sud Radio
01:15:15avec Péricault-Legas
01:15:16qui reçoit Joachim Leflodimad
01:15:18auteur de main basse
01:15:19sur l'éducation nationale
01:15:20nous parlons
01:15:20de l'effondrement scolaire
01:15:21mais nous allons
01:15:22à un moment donné
01:15:22évidemment envisager
01:15:23quelques solutions
01:15:24pour autant nous avons Régis
01:15:25qui nous appelle de Paris
01:15:26bonjour Régis
01:15:27Bonjour messieurs
01:15:29Qu'est-ce que vous avez
01:15:31est-ce que vous êtes
01:15:32parent d'élève
01:15:33ou est-ce que vous avez
01:15:33été enseignant ?
01:15:34Je suis enseignant
01:15:35depuis 45 ans
01:15:37j'ai 66 ans
01:15:38donc je termine ma carrière
01:15:39expérimenté
01:15:40vous êtes un enseignant
01:15:41expérimenté
01:15:42J'ai travaillé d'ailleurs
01:15:4318 années
01:15:44en zone d'éducation
01:15:45prioritaire
01:15:45et maintenant
01:15:47je suis dans un grand
01:15:47lycée parisien
01:15:48du 16ème nord
01:15:49où ont été élèves
01:15:51Giscard d'Estaing et Jospin
01:15:52Nous voyons lequel ?
01:15:54Une référence
01:15:55Moi je voulais vous dire
01:15:58que je ne vois aucune
01:16:00issue à cette situation-là
01:16:01je pense que la France
01:16:03est morte avec le général
01:16:04de Gaulle
01:16:04ainsi que l'éducation nationale
01:16:07ça a commencé
01:16:09avec le sinistre habit
01:16:10je ne veux pas refaire
01:16:10le livre de Jean-Paul Brigheli
01:16:12qui a officié
01:16:13sous le général de Gaulle
01:16:14lorsqu'il était à la DGESCO
01:16:15il y a eu la loi
01:16:15d'orientation
01:16:16et puis bon
01:16:18maintenant j'ai bien compris
01:16:19que la doxa
01:16:20d'éducation nationale
01:16:21c'était pas de vagues
01:16:22pas de sanctions
01:16:24interdiction
01:16:24de mettre des mauvaises notes
01:16:26on apprend aux élèves
01:16:28à changer de sexe
01:16:29à trier les poubelles
01:16:30mais on ne leur apprend pas
01:16:31à arriver à l'heure
01:16:32j'ai surveillé
01:16:35le baccalauréat
01:16:35cette année
01:16:36après 5 minutes d'épreuve
01:16:38j'ai vu 4 élèves
01:16:39sortir des kebabs
01:16:41et des McDonald's
01:16:41pour manger
01:16:42pendant l'épreuve
01:16:43du baccalauréat
01:16:43j'ai pu observer
01:16:45quasiment les 3 quarts
01:16:46des élèves
01:16:47qui étaient en short
01:16:48des barbeurs
01:16:49chaussettes
01:16:49claquettes
01:16:50donc extrêmement mal habillés
01:16:51donc voilà
01:16:54je me suis dit
01:16:55bon je voulais prolonger
01:16:563 années
01:16:57puisqu'on a le droit
01:16:57je me suis dit
01:16:58en vrai temps
01:16:58il n'y a plus rien
01:16:59à faire
01:17:00dans ce monde là
01:17:01voilà
01:17:02bien écoutez
01:17:03votre témoignage
01:17:04est édifiant
01:17:05je pense que
01:17:06beaucoup de gens
01:17:06le partagent
01:17:07et nous constatons
01:17:07comme vous
01:17:08cette dégradation
01:17:09culturelle
01:17:10sociale
01:17:10historique
01:17:11et politique
01:17:12Joachim Leflodimat
01:17:13ça va dans le sens
01:17:14de ce que vous dénoncez
01:17:15bien entendu
01:17:15je fais moi-même
01:17:16dans mon ouvrage
01:17:17un constat crépusculaire
01:17:19sur l'état
01:17:20de l'école
01:17:21tant en matière
01:17:21de transmission
01:17:22des savoirs
01:17:23que de mal-être
01:17:23des personnels éducatifs
01:17:24et de crise
01:17:26de l'autorité
01:17:26selon le fémisme
01:17:27consacré
01:17:28maintenant je n'ai pas voulu
01:17:29en rester
01:17:30à ce panorama
01:17:31crépusculaire
01:17:32sociologiquement
01:17:32est-ce qu'il y a une explication
01:17:33est-ce que l'immigration
01:17:34par exemple a pu avoir
01:17:35à un moment donné
01:17:35une incidence
01:17:36c'est ce que je disais
01:17:37tout à l'heure
01:17:37sur le fait que l'école
01:17:38elle est nécessairement
01:17:39à l'image de la société
01:17:40qu'elle est un réceptacle
01:17:42une caisse de résonance
01:17:43d'un certain nombre
01:17:43de mots d'évolution
01:17:44qui travaille
01:17:45qui travaille la France
01:17:46il y a un emballement
01:17:49quantitatif
01:17:50de l'immigration
01:17:50en France
01:17:51qui change le visage
01:17:52de l'école
01:17:53vous avez un élève
01:17:54de CM1 sur 5
01:17:55aujourd'hui
01:17:55qui parle une autre langue
01:17:56que le français
01:17:57à la maison
01:17:57vous avez 153%
01:17:59d'allophones
01:18:00en plus
01:18:00depuis 2007
01:18:02dans l'éducation nationale
01:18:03donc forcément
01:18:03ça crée des difficultés
01:18:05pour l'éducation
01:18:06pour les professeurs
01:18:07en première ligne
01:18:07ça force l'éducation nationale
01:18:09à mettre en oeuvre
01:18:09des moyens
01:18:10et des dispositifs spécifiques
01:18:12en l'occurrence
01:18:12pour les allophones
01:18:13c'est une enveloppe budgétaire
01:18:14de 180 millions d'euros par an
01:18:16ce qui n'est pas rien
01:18:17180 millions d'euros
01:18:18c'est ce qui permettrait
01:18:18de rémunérer
01:18:194000 professeurs
01:18:20sur un an
01:18:21c'est précisément
01:18:22ce qu'on supprime
01:18:23dans le budget
01:18:24dans le PLF 2026
01:18:26et surtout
01:18:27l'immigration
01:18:28elle a un impact
01:18:28sur le niveau moyen
01:18:30alors il y a des trajectoires
01:18:30de surréussite scolaire
01:18:31l'immigration d'Asie du Sud-Est
01:18:33par exemple
01:18:33et toutes origines confondues
01:18:35il y a des jeunes
01:18:35qui bossent
01:18:36et qui se battent
01:18:37mais le fait est
01:18:37que si vous faites
01:18:38des comparaisons
01:18:38comme le dit PISA
01:18:40entre autochtones
01:18:41et élève
01:18:43et l'issue de l'immigration
01:18:44vous avez en moyenne
01:18:44un an et demi
01:18:45d'écart de niveau
01:18:47avec des jeunes
01:18:48issus d'immigration
01:18:49qui ont 2,4 fois plus de chances
01:18:50de se retrouver en difficulté
01:18:51en maths
01:18:52que les élèves français
01:18:53et d'assemblances françaises
01:18:54et à ça s'ajoute
01:18:55tout un tas de tensions
01:18:56identitaires
01:18:57religieuses
01:18:57de contestation
01:18:59d'enseignement
01:18:59qui n'étaient pas
01:19:01envisageables
01:19:01dans la France
01:19:02d'il y a 20-30 ans
01:19:04donc oui
01:19:04l'immigration
01:19:05change la nature
01:19:06de l'activité
01:19:08de nos professeurs
01:19:09maintenant
01:19:10ça ne veut pas dire
01:19:11qu'il faut baisser les bras
01:19:12qu'il ne faut rien faire
01:19:13on a vu les conséquences tragiques
01:19:14quand même
01:19:14avec la mort
01:19:15de Samuel Paty
01:19:17et de Dominique Bernard
01:19:18pour autant
01:19:19Joachim Lefloc
01:19:20Imad
01:19:21je ne sais pas
01:19:22si on peut vous appeler
01:19:23demain
01:19:23ou plus de responsabilité scolaire
01:19:25mais si un ministre
01:19:26ou un gouvernement
01:19:26ou un président de la République
01:19:27vous disait
01:19:28qu'elle évite
01:19:29aujourd'hui
01:19:29comment inverser le processus
01:19:31est-ce qu'il y a
01:19:31quelques mesures précises
01:19:32à prendre
01:19:33pour essayer
01:19:33de limiter
01:19:34la catastrophe
01:19:35il y a des politiques publiques
01:19:37à mettre en oeuvre
01:19:37pour redresser l'école
01:19:38j'y reviendrai
01:19:39mais la priorité des priorités
01:19:40c'est de faire en sorte
01:19:41que le ministre
01:19:42ne soit plus un communicant
01:19:43ne soit plus un figurant
01:19:44parmi d'autres
01:19:45il faut dans l'éducation
01:19:46mais comme d'autres domaines
01:19:48d'ailleurs
01:19:48que le politique
01:19:49reprenne la main
01:19:50sur une technostructure
01:19:52qui s'est autonomisée
01:19:53qui est plus puissante
01:19:54que jamais
01:19:55qui n'en fait à peu près
01:19:55qu'à sa guise
01:19:56je développe
01:19:58dans mon ouvrage
01:19:58main basse
01:19:58sur l'éducation nationale
01:19:59un certain nombre
01:20:00de propositions
01:20:01permettant aux politiques
01:20:02de reprendre la main
01:20:04c'est le dégraissage
01:20:05du mammouth
01:20:06pour parler comme Claude Allègre
01:20:07est-ce que c'est normal
01:20:08que dans ce ministère
01:20:09on ait 20% de la dépense
01:20:10qui aille à des personnels
01:20:12non enseignants
01:20:12pour alimenter une bureaucratie
01:20:14toujours plus pléthorique
01:20:15avec des comités théodules
01:20:16des emplois semi-effectifs
01:20:17en administration centrale
01:20:18quand préalablement
01:20:19on n'est pas capable
01:20:20de mettre de l'argent
01:20:21pour valoriser les professeurs
01:20:22pour rattraper notre retard
01:20:23sur le primaire
01:20:24pour avoir des locaux
01:20:25moins vétustes
01:20:26par ailleurs
01:20:27je pense qu'il faut
01:20:28un spoil système
01:20:29à la française
01:20:30c'est-à-dire des changements stratégiques
01:20:31à tous les postes clés
01:20:32du ministère
01:20:33puisque c'est pas normal
01:20:34qu'on ait des hauts fonctionnaires
01:20:35qu'ils soient inamovibles
01:20:36aux plus hautes fonctions
01:20:36quand vous avez des français
01:20:38qui à 70-80%
01:20:40veulent un tournant politique
01:20:42sur ces sujets-là
01:20:43et il faut enfin en revenir
01:20:45au devoir inscrit
01:20:46dans le code de la fonction publique
01:20:47que j'évoquais tout à l'heure
01:20:48qui est le devoir de loyauté
01:20:49et de neutralité
01:20:50auquel tous les agents publics
01:20:52y compris les syndicalistes
01:20:53sont astreints
01:20:54par exemple
01:20:54lorsque vous avez des associations
01:20:55agréées
01:20:56qui confondent
01:20:56instruction au militantisme
01:20:57il n'est pas normal
01:20:59qu'il n'y ait pas de sanctions
01:21:00donc une fois
01:21:00qu'on aura retrouvé
01:21:01un peu de clarté
01:21:03dans la vision des choses
01:21:04que le politique fixera le cap
01:21:06et que l'administration
01:21:07reviendra à sa fonction d'exécution
01:21:08alors oui
01:21:09des changements
01:21:10en matière de politique publique
01:21:11redeviendront possibles
01:21:12je ne vais pas tous les faire ici
01:21:14j'en parle sur 40 pages
01:21:15dans le livre
01:21:15mais il y a évidemment
01:21:16la nécessité d'un grand recentrage
01:21:17sur les fondamentaux
01:21:18au détriment des sciences
01:21:19de l'éducation
01:21:20et de l'approche
01:21:21par compétence
01:21:22il y a la nécessité
01:21:23d'un big bang de l'autorité
01:21:24d'une revalorisation symbolique
01:21:26salariale
01:21:27intellectuelle
01:21:27du corps enseignant
01:21:28une reprise en main
01:21:29de la politique d'éducation prioritaire
01:21:31qui est une gabgie absolue
01:21:32un effort fait
01:21:32fait pour la ruralité
01:21:34il y a énormément
01:21:35de politiques de rupture
01:21:36à mettre en oeuvre
01:21:37mais encore faut-il
01:21:37que le politique
01:21:38soit dans son rôle de politique
01:21:39la formation des maîtres
01:21:41aujourd'hui
01:21:42elle est aussi au coeur
01:21:42de ce débat
01:21:43vous avez 70%
01:21:45des professeurs
01:21:46des écoles
01:21:46comme on dit
01:21:47dans la neuve langue
01:21:47du ministère aujourd'hui
01:21:48qui ont fait des études
01:21:49en sciences de l'éducation
01:21:50ou en sciences du langage
01:21:52je pense qu'il faudrait
01:21:53un parcours
01:21:54beaucoup plus pluridisciplinaire
01:21:55géré directement
01:21:57non pas par l'université
01:21:58mais par l'éducation nationale
01:22:00parce qu'il y a aussi
01:22:01il faut le dire
01:22:02une baisse du niveau
01:22:03des jeunes enseignants
01:22:04que je n'ai pas envie
01:22:05d'accabler encore une fois
01:22:05parce qu'ils sont le produit
01:22:06d'un abandon du politique
01:22:08mais il y a une baisse du niveau
01:22:09qui justifie
01:22:10la mise en oeuvre
01:22:11de mesures de rupture
01:22:12je pense que Macron
01:22:13avait eu une formule
01:22:14qui était bonne en théorie
01:22:15les écoles normales
01:22:16du 21ème siècle
01:22:17sauf que derrière
01:22:18on voit que les licences
01:22:19professorat des écoles
01:22:20qui ont été mises en oeuvre
01:22:21et annoncées par Elisabeth Borne
01:22:23on voit que l'université
01:22:25a gardé la mainmise
01:22:26sur les maquettes pédagogiques
01:22:28ce qui est un drame absolu
01:22:30quand on voit
01:22:30toutes les passions
01:22:31déconstructionnistes
01:22:32qui travaillent
01:22:33l'université française
01:22:34aujourd'hui
01:22:34peut-être est-il temps
01:22:35de changer de nom
01:22:36et de revenir
01:22:37de passer de l'éducation nationale
01:22:39qui avait été adopte en 1925
01:22:40de revenir à la bonne vie
01:22:42d'instruction publique
01:22:43qui disait
01:22:43qui reprenait
01:22:44voilà
01:22:44on est d'abord là
01:22:45pour instruire
01:22:46de l'enseignement
01:22:47et du savoir
01:22:47l'éducation nationale
01:22:48pour l'instant
01:22:49on peut dire qu'elle a foiré
01:22:50mon cher Joachim Leflonimane
01:22:51merci d'avoir été des nôtres
01:22:53aujourd'hui
01:22:53et puis bon
01:22:54vu l'évolution de ce dossier
01:22:56je ne doute pas
01:22:56qu'on sera appelé
01:22:57à faire appel à votre témoignage
01:22:59à très bientôt
01:22:59merci d'être venu
01:23:00Le sapin de Noël
01:23:03Sud Radio
01:23:03vous connaissez cette musique
01:23:05Perico
01:23:05on a une gagnante
01:23:07je vous laisse annoncer
01:23:08ce qu'elle gagne
01:23:09je rappelle que le cadeau
01:23:11du sapin de Noël
01:23:14de Sud Radio
01:23:15attribué par l'émission
01:23:16la France dans tous les états
01:23:18est un bon d'achat
01:23:19de 200 euros
01:23:20pour le site
01:23:21Maison Scarlett
01:23:21Maison Scarlett
01:23:22c'est la marque
01:23:23de boîtes à bijoux
01:23:23chouchoutez vos colliers
01:23:25vos boucles d'oreilles
01:23:26ou encore vos montres
01:23:27avec les boîtes à bijoux
01:23:28fonctionnelles
01:23:29jolies et accessibles
01:23:30et c'est une gagnante
01:23:31et c'est Sabine
01:23:32j'ai peur que ce soit un homme
01:23:33bon il aurait donné ça
01:23:34il aurait trouvé quelqu'un
01:23:36éventuellement vous-même
01:23:37voilà
01:23:38Sabine avec qui on est en ligne
01:23:39qui nous appelle de Laveyron
01:23:40bonjour Sabine
01:23:41oui bonjour
01:23:42bonjour Sabine
01:23:43félicitations
01:23:44vous nous appelez de Poustomie
01:23:47vous êtes de Poustomie
01:23:48c'est ça
01:23:49qui d'après
01:24:01visiteur
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