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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-09-10##

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News
Transcription
00:00:00Sud Radio, Bercov dans tous ses états.
00:00:03Nous sommes en guerre.
00:00:04C'est quoi une manifestation ?
00:00:07Je crois qu'aujourd'hui, il va falloir qu'on entende la colère qui s'est manifestée, la frustration qu'elle exprime aussi.
00:00:12Je vous écoute.
00:00:12C'est du lourd ! Révolte !
00:00:14Révolte !
00:00:14Ah d'accord.
00:00:15Une manifestation, c'est des personnes qui défilent dans la rue.
00:00:17Je crois qu'aujourd'hui, on ferait une grave erreur si on ignorait...
00:00:20Je gueule, je gueule ! Je croyais gueuler dans le cul d'un poignet, ce serait pareil !
00:00:22Les manifestants clament des slogans.
00:00:25Ils demandent bien quelque chose, non ?
00:00:26Vous voulez quoi ?
00:00:26On sait pas, mais...
00:00:28Ce qui est sûr, c'est qu'on en a plein de cul.
00:00:30Nous sommes en guerre.
00:00:33Nous sommes en guerre.
00:00:34Nous sommes surtout le 10 septembre.
00:00:36Alors le 10 septembre, d'abord, on va voir ce qui va se passer.
00:00:40Je donne juste ma petite expérience personnelle de parisien qui est venu de son domicile à Sud Radio, à Boulogne.
00:00:47Jamais ça n'a circulé avec une telle souplesse.
00:00:51Alors, dans mon quartier, dans mon quartier, dis donc, j'habite, allez, c'est pas pour parler de moi, j'habite le quartier de l'Opéra, j'arrive à Boulogne.
00:00:57Vous ne pouvez pas savoir.
00:00:59On avait l'impression qu'il était dimanche 15 août.
00:01:02Voilà.
00:01:03Alors, on sait, et heureusement, nous avons avec nous Benjamin Cauchy et Nicolas Vidal, on va en parler, et ça se passe autrement.
00:01:10Mais ce qui est intéressant, quand même, c'est, et on va en parler avec nos deux interlocuteurs, comment, dans cette particulière circonstance du 10 septembre, on a commencé à assigner à résidence et à donner des étiquettes à ce qui allait se passer 10 jours avant.
00:01:28C'est comme si, et bien écoutez, c'était pas la peine de faire cet événement, puisqu'on savait déjà comment ça allait se passer.
00:01:36Nous sommes midi, ça a commencé depuis le matin, on va en parler, donc, avec Benjamin Cauchy et Nicolas Vidal.
00:01:42Mais nous allons aussi parler de ce député qui avait mis, horreur et putréfaction, un drapeau français sur, enfin, à la fenêtre de son bureau de l'Assemblée Nationale.
00:01:55Un drapeau français à l'Assemblée Nationale française.
00:01:58Ah non, mais c'est vrai que c'est un scandale sulfureux qui méritait au moins l'exil à Cayenne.
00:02:03Bon, il a pu la remettre, on va savoir.
00:02:05Et puis, celle sans qui on ne ferait jamais démission, Sandrine Rousseau, vous savez qu'elle devait quitter X, et bien elle est retournée à X pour dire son amour de X.
00:02:16Je parle de Twitter, bien sûr, toujours très intéressant, le coût environnemental de vêtements.
00:02:21Oui, oui, vous allez vous habiller beaucoup plus cher, pourquoi ? Pour sauver la planète, et c'est tellement important.
00:02:26Et enfin, en seconde partie de l'émission, écoutez, on va faire des séances humaines.
00:02:31Vous allez me dire, mais pourquoi ?
00:02:32Oui, on va parler du numéro spécial de séances humaines sur psychologie de la connerie.
00:02:37Vous allez voir, ils ont fait un numéro absolument passionnant, contestable, mais passionnant.
00:02:44Qu'est-ce que c'est que la connerie ? Y a-t-il un gène de la connerie ?
00:02:47Qu'on conne, quelle différence ? Donald Trump, etc., etc.
00:02:51Donc, on va parler de connerie pendant de 13 à 14 heures.
00:02:56Cela dit, on pourrait parler de connerie tout le temps, comme vous le savez.
00:02:59A tout de suite !
00:03:00Sud Radio Bercov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:03:05Oui, nous nous sommes préparés ici.
00:03:07Vous savez, ça va être 10 jours qu'on dit que c'est l'insurrection qui commence.
00:03:10Et je vous dirai, les manifestations, oui, la chianlit, non.
00:03:13Comme vous disait un certain général, il y a un peu plus de 50 ans maintenant.
00:03:19Non, soyons sérieux, le 10 septembre.
00:03:22Alors, le 10 septembre, vous avez, au jour le jour, on vous parle des rassemblements,
00:03:28de certaines manifestations, de poubelles qui bouillent, de lycées attaquées, de ça et là.
00:03:38Il y a quelque chose qui se passe, et qui se passe, et on va en parler vraiment longuement.
00:03:43Avec Benjamin Cauchy, bonjour Benjamin Cauchy.
00:03:46Bonjour André, bonjour à tous vos auditeurs.
00:03:47Bonjour, vous êtes entrepreneur, vous êtes président du cabinet Archimède,
00:03:52et je rappelle que vous êtes ancien porte-parole des Gilets jaunes.
00:03:55Et évidemment, on va en parler des Gilets jaunes.
00:03:57Bonjour Nicolas Vidal.
00:03:59Bonjour André Bercov.
00:04:00Bonjour, toujours aussi le plaisir de vous recevoir.
00:04:03Vous êtes fondateur et animateur de l'excellent plateforme Pouch Media.
00:04:08Et effectivement, alors, je voudrais juste commencer par vous, Nicolas Vidal.
00:04:12Vous êtes dans un café, je crois, de Montpellier.
00:04:16Qu'est-ce qui se passe en ce moment ?
00:04:17Qu'est-ce que vous avez vu depuis ce matin ?
00:04:22Oui, André Bercov, ce matin j'étais sur un point de rassemblement à Nîmes,
00:04:25notamment hier soir sur une AG, parce que vous savez,
00:04:27le terrain est important pour se rendre compte de ce qui se passe.
00:04:30Ça change un peu des plateaux mainstream.
00:04:33Et ce matin, je suis allé à ce rassemblement à Nîmes,
00:04:36avec un regroupement, je dois vous le dire, très hétéroclite.
00:04:39Très hétéroclite, pourquoi ?
00:04:40Parce qu'il y avait des Gilets jaunes, il y avait des étudiants,
00:04:42il y avait des retraités, il y avait quelques militants syndicalistes,
00:04:44quelques personnes de l'extrême gauche.
00:04:48Mais concrètement, c'était assez hétéroclite
00:04:50et c'est assez en différence avec ce qui se passe dans les grandes villes.
00:04:53Et maintenant, j'ai fait le long trajet,
00:04:55André Bercov, entre Nîmes et Montpellier,
00:04:56où il y a 22 minutes de route.
00:04:57Et bien sûr, la manifestation ici a changé de bord, j'ai envie de vous dire.
00:05:02Ici, c'est plutôt gauche, extrême gauche.
00:05:04Je l'ai vu ce matin en arrivant sur la place de la Comédie.
00:05:06Et on voit bien que peut-être qu'il y a à faire une différence aussi
00:05:09entre la ruralité, les villes moyennes et les mobilisations.
00:05:13Tout à fait.
00:05:14Voilà où on en est aujourd'hui.
00:05:16Alors, ce que vous avez vu juste hier à Nîmes et aujourd'hui à Toulouse,
00:05:20est-ce qu'il y a beaucoup de monde ou pas ?
00:05:22Très franchement.
00:05:24Alors, très franchement, je vais être très clair avec vous.
00:05:26Hier soir, à Nîmes, il y avait 80 personnes.
00:05:28Ce matin, il y avait une petite centaine qui se sont regroupées.
00:05:31Et aujourd'hui, à Montpellier, il y a beaucoup plus de monde, effectivement.
00:05:34Il y a plusieurs milliers de personnes qui se sont regroupées à la place de la Comédie.
00:05:37Il y a énormément de CRS, un gros service d'ordre, vous le savez.
00:05:40Il y avait des canons en haute.
00:05:42Et donc, on craint des débordements, bien entendu,
00:05:44puisque là, on est carrément sur une manifestation,
00:05:46un rassemblement beaucoup plus politisé.
00:05:48Je pense que ça va être l'objet de l'émission là-dessus.
00:05:52C'est-à-dire, à quel moment, il y a le côté des Français en colère,
00:05:55et à quel moment, l'extrême-gauche et la gauche reprennent, bien entendu,
00:05:58la mobilisation à leur compte.
00:05:59Très exactement.
00:06:01C'est une question fondamentale qui, à mon avis,
00:06:02va animer nos prochaines heures et nos prochains jours,
00:06:04et même au prochain mois, André Bercoff, sincèrement.
00:06:07Voilà.
00:06:07Oui, complètement.
00:06:08Donc, là-dessus, je crois qu'il y a différentes expressions de ces manifestations-là.
00:06:14Et après, la question que je me pose, moi,
00:06:17et que je pense qu'on est légitimement tous en train de se poser,
00:06:19c'est à quel moment les Français en colère qui n'en peuvent plus,
00:06:22parce que moi, j'ai eu des discussions hier soir avec des Français,
00:06:26des citoyens, qui me disaient, en fait,
00:06:28on ne peut plus bouffer, on ne s'en sort plus.
00:06:30Voilà la revendication.
00:06:32Et si vous me permettez, André Bercoff, de le dire,
00:06:35comme j'ai beaucoup travaillé sur les Gilets jaunes,
00:06:37j'ai beaucoup suivi les Gilets jaunes,
00:06:39aujourd'hui, pendant les Gilets jaunes, il y avait une volonté,
00:06:41et Benjamin Cochy nous le dira, on verra si on est d'accord là-dessus,
00:06:44mais il y avait la justice fiscale,
00:06:46vous voyez, il y avait la taxe diesel,
00:06:47mais ce n'était pas que la taxe diesel,
00:06:49il y avait un problème de dignité aussi,
00:06:50il y avait un mépris de classe qui est ressorti normalement des ronds-points,
00:06:53et il y avait une aversion manifeste pour Macron.
00:06:55Mais aujourd'hui, André Bercoff,
00:06:57ce qui me semble absolument clair,
00:06:59et on le voit d'ailleurs dans les plateaux,
00:07:01et on le voit dans les discussions,
00:07:02aujourd'hui, c'est un dégagisme tout azimut de la LFI ou RN,
00:07:05c'est-à-dire que la désespérance populaire
00:07:08et le mépris que la classe politique affiche pour la majorité des Français,
00:07:12en n'écoutant pas manifestement ni les élections,
00:07:16ni les décisions, ni les changements de majorité,
00:07:19aujourd'hui, il y a un dégagisme qui est là,
00:07:21je pense que tous les députés,
00:07:22tous les députés n'ont pas bien compris
00:07:24que ce dégagisme-là, il est en train de se sédimenter,
00:07:27et quoi qu'il se passe à l'occasion de cette journée,
00:07:29je pense que ça va être quelque chose à suivre de très près,
00:07:32ce fameux dégagisme tout azimut.
00:07:34Et ce dégagisme n'est pas nouveau,
00:07:35et vous le savez Nicolas Dividal,
00:07:37il date déjà d'il y a quelques années,
00:07:38et justement, vous avez parlé des gilets jaunes,
00:07:40et vous avez raison d'en parler,
00:07:41Benjamin Cauchy, pas du tout pour amener simplement vos gilets jaunes,
00:07:45mais vous étiez un des anciens porte-parole
00:07:47de la première heure des gilets jaunes,
00:07:49si vous aviez, en dehors,
00:07:51la journée n'est pas finie,
00:07:53nous sommes un peu plus de midi,
00:07:55mais au-delà de ça,
00:07:57Benjamin Cauchy,
00:07:58s'il y avait à tracer, je n'irai pas des parallèles,
00:08:01mais la situation qui prévalait en 2018,
00:08:04nous sommes sept ans plus tard,
00:08:06un septennat,
00:08:07qu'est-ce qui pour vous peut être,
00:08:11peut être similaire,
00:08:13ou qu'est-ce qui a changé,
00:08:15peut-être fondamentalement ?
00:08:16Bonsoir,
00:08:18bonjour André,
00:08:19et moi ce qui m'interpelle le plus,
00:08:21et qui me fait penser que les gilets jaunes
00:08:22sont fait voler leur mouvement,
00:08:25de la même manière que le mouvement du 10 septembre,
00:08:27est en train de se faire voler,
00:08:29le 17 novembre 2018,
00:08:31c'était la France qui casque,
00:08:33qui était dans la rue,
00:08:34en juillet 2025,
00:08:36c'est la France qui casque,
00:08:37qui était en train de se plaindre,
00:08:39et finalement,
00:08:40dans les semaines qui ont suivi les gilets jaunes,
00:08:42comme aujourd'hui le 10 septembre,
00:08:43c'est la France qui casse,
00:08:44c'est la France qui casque,
00:08:46contre la France qui casse,
00:08:47et malheureusement,
00:08:48ce mouvement est en train de se faire phagociter,
00:08:51par l'extrême gauche,
00:08:52qui n'est autre que l'idiot utile du système.
00:08:55Voilà le point de comparaison que je pourrais vous faire,
00:08:57ça c'est sur la forme,
00:08:58mais sur le fond,
00:08:59soyons clairs,
00:09:00effectivement,
00:09:00dans l'espace de 8 ans,
00:09:01il y a beaucoup de choses qui n'ont pas été réglées,
00:09:03Nicolas disait à juste titre
00:09:05que les gilets jaunes,
00:09:06initialement,
00:09:06c'était un ras-le-bol fiscal
00:09:07contre la taxe carbone
00:09:08qui devait arriver sur le carburant,
00:09:10je vous rappelle que
00:09:10les gens sont sortis dans la rue
00:09:12parce que le litre de diesel
00:09:13était à 1,48€,
00:09:151,48€,
00:09:16d'accord,
00:09:16on est monté jusqu'à 2,00€
00:09:18et quelques centimes
00:09:18il y a encore un an,
00:09:20un an et demi,
00:09:20donc les gens sont sortis
00:09:23parce qu'ils étaient écrasés
00:09:24par la fiscalité,
00:09:25et du coup,
00:09:25il y a une part de la taxe d'habitation
00:09:27qui a été supprimée.
00:09:28Le bilan des gilets jaunes
00:09:30sur les 17 milliards
00:09:31que ça a conclu,
00:09:33a coûté entre guillemets
00:09:33à l'État,
00:09:34c'est 10 milliards
00:09:35de baisses d'impôts
00:09:36qui ont pu être générées.
00:09:38Et pour moi,
00:09:38ce mouvement du 10 septembre,
00:09:39c'était un ras-le-bol fiscal
00:09:40qui s'annonçait de nouveau
00:09:41dans la rue,
00:09:42et aujourd'hui,
00:09:43l'extrême-gauche,
00:09:45dans une volonté
00:09:46tacticienne
00:09:47et,
00:09:47comme on dirait-je,
00:09:48malveillante,
00:09:49eh bien,
00:09:49cherche à récupérer le mouvement
00:09:50dans l'objectif
00:09:52de prochaines élections,
00:09:53mais certainement pas
00:09:54pour répondre
00:09:54aux problèmes de fonds
00:09:56de la France,
00:09:57c'est-à-dire,
00:09:57nous sommes écrasés
00:09:58par les charges,
00:09:59nous sommes écrasés
00:10:00par la tête,
00:10:01nous sommes écrasés
00:10:02par la fiscalité.
00:10:03Si les petits salaires
00:10:04avaient moins de charges
00:10:04sur leur salaire,
00:10:05ils pourraient mieux consommer
00:10:06et l'idée,
00:10:07ce n'est pas que l'État
00:10:08donne plus,
00:10:09mais que l'État
00:10:09fasse le moins de choses
00:10:11possibles
00:10:11et que les Français
00:10:12ne sont déployés par eux-mêmes.
00:10:14Que, grosso modo,
00:10:14ce n'est pas bloquons-tout
00:10:15qu'il fallait penser,
00:10:16c'est débloquons-tout.
00:10:18Oui,
00:10:18et que l'État dépense moins
00:10:20parce que la manière
00:10:21dont il dépense,
00:10:22et on le sait,
00:10:23est absolument dingue.
00:10:25Mais ce qui est frappant,
00:10:26et c'est la question
00:10:26que je pose à vous deux,
00:10:28Nicolas Vidal
00:10:29et Benjamin Cochy,
00:10:30c'est que moi,
00:10:31ce qui m'a frappé
00:10:31dans cette histoire,
00:10:32c'est que dix jours avant,
00:10:34on commençait,
00:10:35et c'est là où le narratif
00:10:37veut absolument
00:10:38l'emporter sur le réel,
00:10:39et vous savez que c'est valable
00:10:40pour du Covid
00:10:41à la guerre
00:10:42en Russie-Ukraine
00:10:43en passant par le climat
00:10:44et autres,
00:10:45on ne veut plus de réel,
00:10:47en tout cas le pouvoir,
00:10:48tous les pouvoirs
00:10:48ne veulent plus de réel,
00:10:49mais ils veulent imposer
00:10:50leur narratif sur le réel.
00:10:52Donc,
00:10:52vous avez très très bien dit
00:10:54qu'effectivement,
00:10:55les Français,
00:10:55enfin en tout cas,
00:10:56une bonne partie des Français,
00:10:57pas tous,
00:10:58il y en a qui sont très bien,
00:11:00qui sont contents,
00:11:00qui sont heureux
00:11:01et tant mieux pour eux,
00:11:02mais il y en a qui ne sont pas
00:11:03contents du tout
00:11:04pour les raisons
00:11:05que vous avez énumérées
00:11:06et beaucoup d'autres,
00:11:06peut-être,
00:11:07ils ne savent plus
00:11:07où ils habitent,
00:11:08ils ne savent plus
00:11:08où ils sont,
00:11:09que ce soit l'insucrité
00:11:10et autre chose,
00:11:11et puis surtout l'économie.
00:11:12Bon,
00:11:13mais qu'est-ce qui se passe ?
00:11:13C'est que chaque fois
00:11:14qu'il se passe aujourd'hui
00:11:15une manifestation,
00:11:16sauf les émeutes,
00:11:17ça c'est encore
00:11:18autre chose,
00:11:19et bien on dit,
00:11:20ça y est,
00:11:20c'est récupéré
00:11:21et effectivement
00:11:22par l'extrême-gauche
00:11:24ou par un certain nombre
00:11:25de gens qui viennent
00:11:26et on ne voit plus
00:11:27que les casseurs
00:11:28et est-ce que,
00:11:29au fond,
00:11:30est-ce qu'on n'arrive pas
00:11:30à un moment donné,
00:11:31j'exagère à peine,
00:11:33on dira,
00:11:33mais ce n'est plus à peine
00:11:33de manifester
00:11:34puisque de toute façon
00:11:35il n'y a plus que les casseurs,
00:11:36donc restez chez vous,
00:11:38mettez-vous en télétravail
00:11:39et tout ira bien.
00:11:40Benjamin Cauchy.
00:11:41Oui,
00:11:42vous avez en partie raison.
00:11:43Vous avez en partie raison,
00:11:44effectivement,
00:11:46aujourd'hui,
00:11:47dans un gouvernement
00:11:48qui est,
00:11:49entre guillemets,
00:11:49qui est démissionnaire,
00:11:52un nouveau Premier ministre,
00:11:53le seul symbole d'autorité
00:11:55que peuvent aujourd'hui
00:11:55incarner nos gouvernants,
00:11:57c'est celui de l'ordre
00:11:58et on sait très bien
00:11:59que les Français
00:11:59aspirent à plus d'ordre
00:12:00et de sécurité.
00:12:01Donc,
00:12:01c'est un dénominateur commun
00:12:03qui est plus important
00:12:03que celle du mécontentement.
00:12:05Donc,
00:12:05c'est un narratif
00:12:06qui répond,
00:12:06entre guillemets,
00:12:07à un besoin de sécurité
00:12:08et d'ordre.
00:12:09Donc,
00:12:09soyons limpides là-dessus,
00:12:10finalement,
00:12:11nos gouvernants
00:12:12nous donnent
00:12:13ce que nous souhaitons,
00:12:13à savoir plus d'ordre
00:12:14et plus de sécurité.
00:12:15Je peux vous assurer
00:12:16qu'avec 80 000 forces de l'ordre
00:12:18dans la rue.
00:12:18Aujourd'hui,
00:12:19il y aura moins de cambriolages,
00:12:21il y aura moins d'agressions.
00:12:23Je peux vous assurer
00:12:24que ça va fonctionner.
00:12:25Donc,
00:12:25il y a une réponse,
00:12:26finalement,
00:12:26à ce que les Français veulent.
00:12:27Mais,
00:12:28encore une fois,
00:12:29pour moi,
00:12:31le problème de fond,
00:12:32c'est que ces modes d'action
00:12:33desservent,
00:12:35finalement,
00:12:35la cause.
00:12:36Aujourd'hui,
00:12:36les Français ne se retrouvent plus
00:12:37dans la classe politique.
00:12:38C'est ce que disait Nicolas.
00:12:39En 2018,
00:12:40au moment des Gilets jaunes,
00:12:42les Français appelaient
00:12:43au secours
00:12:43à leurs élus
00:12:44et leur disaient
00:12:44« S'il vous plaît,
00:12:45écoutez-nous ».
00:12:46C'est pour ça.
00:12:47Voyez-nous.
00:12:48Aujourd'hui,
00:12:49ils ne pensent même pas
00:12:50à les appeler.
00:12:51Ils leur disent
00:12:51« Partez ».
00:12:53Ils leur disent « Partez »
00:12:55soit par de la violence
00:12:56dans la rue
00:12:56ou leur disent « Partez »
00:12:59en se désintéressant
00:13:00complètement de ce qui se passe.
00:13:02Et ça,
00:13:02pour le coup,
00:13:03ce n'est pas le Radio Bistrot,
00:13:04mais je peux vous assurer
00:13:05que les gens,
00:13:06quelle que soit
00:13:06leur classe sociale,
00:13:08leurs revenus,
00:13:09sont désabusés,
00:13:10résignés
00:13:11et,
00:13:11entre guillemets,
00:13:12attendent,
00:13:12finalement,
00:13:13sans doute,
00:13:13le départ du Président
00:13:14de la République.
00:13:15Mais en attendant,
00:13:16ils se moquent
00:13:16complètement
00:13:17des boutiqueries
00:13:19partisanes.
00:13:20Alors,
00:13:20justement,
00:13:20Nicolas Vidal,
00:13:22d'abord,
00:13:22effectivement,
00:13:23on dit 80 000,
00:13:24effectivement,
00:13:25avec 80 000
00:13:25comme autant
00:13:26des Jeux Olympiques,
00:13:27mais est-ce que
00:13:28ce n'est pas le
00:13:28système Potemkin,
00:13:31le village Potemkin ?
00:13:32Effectivement,
00:13:33pendant 15 jours,
00:13:34c'était formidable,
00:13:35Paris était paisible,
00:13:37peint,
00:13:37bon,
00:13:38sauf qu'on ne pourra pas
00:13:38mobiliser en permanence
00:13:4080 000 policiers
00:13:41aujourd'hui,
00:13:42demain et après-demain.
00:13:43Nicolas Vidal,
00:13:44cette espèce de,
00:13:45justement,
00:13:46cette espèce de rage
00:13:47contenue,
00:13:47cette espèce de rage,
00:13:49mais aussi de résignation,
00:13:51parce qu'on dit
00:13:51qu'est-ce qu'on peut faire,
00:13:53est-ce qu'on n'est pas,
00:13:54est-ce qu'on n'est pas
00:13:55en train d'arriver
00:13:56par une espèce de,
00:13:58vous savez,
00:13:58de retrouver
00:13:59ce que disait,
00:14:00on l'a souvent cité,
00:14:01mais recitons-le,
00:14:02Bertolt Brecht,
00:14:03le dramaturge allemand,
00:14:04quand il disait
00:14:04que le peuple,
00:14:05maugré,
00:14:06contre le gouvernement,
00:14:07le gouvernement excédé,
00:14:08décide de changer de peuple.
00:14:09Est-ce qu'on en est là ?
00:14:10Est-ce qu'on en est non pas
00:14:11à la dissolution de l'Assemblée nationale,
00:14:13mais à la tentative
00:14:14de dissolution du peuple ?
00:14:15Nicolas Vidal.
00:14:17Bien sûr,
00:14:17bien sûr,
00:14:18quand le retour du peuple est là,
00:14:20bien entendu,
00:14:21quand vous y opposez
00:14:21le mépris populaire
00:14:22et le mépris de classe,
00:14:23parce qu'il y a cette idée aussi,
00:14:25bien entendu,
00:14:26c'est absolument impossible.
00:14:27Et puis regardez,
00:14:27André Bercoff,
00:14:28qu'a fait Emmanuel Macron hier soir ?
00:14:29Il a nommé Sébastien Lecornu.
00:14:31C'est un doigt d'honneur,
00:14:32un bras d'honneur
00:14:32au peuple français
00:14:33en ne voulant pas
00:14:34chercher notre système.
00:14:35Donc finalement,
00:14:36depuis 2005,
00:14:36et je fais rapidement le parallèle,
00:14:38depuis 2005,
00:14:39je répète aux nos auditeurs,
00:14:40c'était le référendum
00:14:41sur le traité constitutionnel.
00:14:43Ils n'ont pas...
00:14:44De Européens.
00:14:45Oui, Européens.
00:14:45Européens, exactement.
00:14:46Européens, vous avez raison.
00:14:47La classe politique,
00:14:49main dans la main,
00:14:49droite et gauche,
00:14:50en 2008,
00:14:51sous Sarkozy,
00:14:52sous le congrès de Versailles,
00:14:53est revenue
00:14:54sur la décision souveraine du peuple.
00:14:56Donc depuis ce temps-là,
00:14:57depuis cette époque-là,
00:14:58il y a manifestement
00:14:59une classe politique
00:15:00qu'on pourrait appeler
00:15:00presque une caste politique
00:15:01et qui a délibérément
00:15:02décidé de manœuvrer,
00:15:04de diriger
00:15:05contre le peuple
00:15:05et contre ses intérêts.
00:15:06Et je reprends le mot
00:15:08de Benjamin Cauchy,
00:15:09c'est un côté boutique
00:15:11qui est aujourd'hui
00:15:11et on le voit encore plus.
00:15:12Moi, je suis effaré,
00:15:13André Bercoff,
00:15:14de voir les plateaux télé
00:15:15depuis trois jours.
00:15:15On est véritablement
00:15:16dans des luttes de pouvoir.
00:15:17On est dans des luttes de postes.
00:15:19Chacun s'invectit sur les plateaux.
00:15:20Chacun s'accuse de trahison.
00:15:22Mais la réalité,
00:15:23c'est qu'aujourd'hui,
00:15:23ce dégagisme,
00:15:24il est meurtrier
00:15:26pour le pays
00:15:26dans lequel nous sommes.
00:15:27Et nous arrivons,
00:15:28et je le dis,
00:15:29mais très sereinement
00:15:29et très gravement,
00:15:30j'ai envie de vous dire,
00:15:31notre système politique
00:15:32est arrivé à un niveau
00:15:33de mort cérébrale,
00:15:34de véritable mort cérébrale
00:15:36parce qu'une grande partie
00:15:36de la population
00:15:37ne croit pas à ça.
00:15:38Et c'est-à-dire,
00:15:39et ça se transcrit par quoi aussi,
00:15:40regarder les critiques
00:15:42tout à fait légitimes
00:15:43et fondées
00:15:43qui sont posées
00:15:44sur les privilèges des élus.
00:15:45D'ailleurs, je note
00:15:46que l'ancien Premier ministre,
00:15:47François Bayrou,
00:15:48avait commencé à poser la question
00:15:49d'aller regarder
00:15:51les indemnités
00:15:51ou les privilèges
00:15:52induits des ministres.
00:15:53Je rappelle qu'il a rapidement
00:15:54oublié cette idée
00:15:55et que nos députés aussi
00:15:56ont rapidement balayé ça
00:15:57sous le tableau.
00:15:58Et donc, aujourd'hui,
00:16:01la première étage de la fusée,
00:16:02alors, c'est les mobilisations,
00:16:03c'est le désarroi,
00:16:04mais c'est aussi
00:16:05la fin du consentement à l'impôt
00:16:07parce que cette question
00:16:08aujourd'hui d'impôt
00:16:09confiscatoire,
00:16:10de taxes confiscatoires,
00:16:11la fin du consentement à l'impôt,
00:16:13ce n'est ni plus ni moins
00:16:14que la fin de la démocratie
00:16:15parce que ça constitue
00:16:16notre contrat social.
00:16:18Et à un moment donné,
00:16:19quand ces gens vont continuer
00:16:20à pousser le curseur,
00:16:21ce qu'on appelle cranté finalement,
00:16:23en essayant par des jeux
00:16:24de boutique politique
00:16:25pour essayer de rentrer
00:16:26au gouvernement
00:16:26parce que c'est le cas,
00:16:27les Français,
00:16:28le précipice,
00:16:30vraiment,
00:16:31est de plus en plus grand,
00:16:32de plus en plus profond.
00:16:33Et vous avez,
00:16:34bien entendu,
00:16:35des gens,
00:16:35comme on l'a dit
00:16:36avec Benjamin Cauchy
00:16:37sur les manifestations,
00:16:38récupérés par l'escrème gauche,
00:16:40mais ça n'enlève pas
00:16:41qu'à un moment donné,
00:16:42vous avez une ferveur,
00:16:43une colère populaire
00:16:44qui est absolument incontrôlable.
00:16:46On le voit d'ailleurs
00:16:46avec,
00:16:47vous avez vu,
00:16:48avec ces appels
00:16:49à ne plus utiliser la carte bleue,
00:16:50à retirer son argent des banques.
00:16:52Et donc,
00:16:52on se rend compte
00:16:53que manifestement,
00:16:53même s'il y a sur le terrain,
00:16:55dans la rue,
00:16:56cornaqué,
00:16:57phagocité
00:16:58par l'escrème gauche,
00:16:59on se rend compte tout de même
00:17:00qu'il y a une partie
00:17:00de la population
00:17:01qui est complètement accablée,
00:17:03concassée
00:17:03par une politique néolibérale
00:17:05qui est en train de nous tuer,
00:17:06littéralement.
00:17:07Et par contre,
00:17:08les gens essayent
00:17:08de voter à leurs pieds.
00:17:09Le problème,
00:17:09c'est que ce système
00:17:10ne peut pas tenir.
00:17:11Imaginez,
00:17:11par exemple,
00:17:12faisons la politique fiction
00:17:13à 48 heures.
00:17:14Imaginons que l'agence Fitch
00:17:16nous classe en single A.
00:17:17Oui,
00:17:18dévalue la note de la France,
00:17:20oui,
00:17:20de A après A.
00:17:21Ce que j'appelle
00:17:23les autruches
00:17:24est un gestif de ce pays.
00:17:25Je pense qu'à un moment donné,
00:17:26la claque économique
00:17:27va être tellement énorme
00:17:29qu'ils vont être contraints
00:17:30à un moment donné
00:17:30de se mobiliser
00:17:31pour ne pas mourir.
00:17:32Et nous nous retrouvons
00:17:32dans une situation
00:17:33complètement dingue
00:17:34dans le sens
00:17:34où il y a une fracture.
00:17:35C'est la sécession
00:17:36des élites de Christophe Erlach.
00:17:38C'est une véritable sécession
00:17:38des élites
00:17:39dans laquelle aujourd'hui
00:17:40tout l'arc politique
00:17:41des partis
00:17:42qui sont à l'Assemblée,
00:17:43soyons précis,
00:17:44les partis qui sont à l'Assemblée
00:17:46et au Sénat,
00:17:47manifestement,
00:17:48sont absolument décriés
00:17:49par une partie
00:17:50de la population.
00:17:51Et on voit bien
00:17:51qu'on sent une impuissance
00:17:52et pourquoi on sent
00:17:53une impuissance aussi.
00:17:54Je finis là-dessus très vite.
00:17:56Qu'est-ce qu'est la grande muette,
00:17:57la grande omerta
00:17:58de notre situation ?
00:17:59C'est qu'il n'est jamais
00:18:00question de mondialisation.
00:18:01Il n'est jamais question
00:18:02de l'Union Européenne.
00:18:03Il n'est jamais question de rien.
00:18:04Regardez un seul plateau.
00:18:05Je défie quiconque aujourd'hui
00:18:07de me donner une intervention
00:18:08d'un député LFI,
00:18:09d'un député RN
00:18:10passant par l'arc républicain.
00:18:12Je ne sais pas trop ce que c'est
00:18:12mais apparemment
00:18:13le bloc central qu'on voyait.
00:18:14De mettre en avant
00:18:15à un moment donné
00:18:16la mondialisation
00:18:17et le déclassement
00:18:18de la France
00:18:19à cause de l'Union Européenne.
00:18:21Parce que finalement
00:18:21nous vivons une mascarade démocratique
00:18:23dans laquelle nos hommes politiques
00:18:24ne sont que les mauvais acteurs
00:18:26d'un théâtre de boulevard.
00:18:27Et d'ailleurs
00:18:28dans la scène,
00:18:28dans la scène
00:18:29il n'y a absolument plus personne.
00:18:30Mais Nicolas Vidal,
00:18:31c'est vrai.
00:18:31Mais le problème aujourd'hui,
00:18:32je vais vous dire,
00:18:33on n'est plus chez Christophe Verlache.
00:18:35Le problème c'est
00:18:35la sécession du peuple.
00:18:37Ce n'est plus
00:18:37la sécession des élites.
00:18:39Les élites il y a longtemps
00:18:40qui sont parties
00:18:40sans laisser d'adresse.
00:18:41Laisser le peuple.
00:18:42Et que va donner le peuple ?
00:18:44Est-ce qu'il va
00:18:44s'enfermer
00:18:45dans une espèce
00:18:46de passivité
00:18:47qui peut-être
00:18:48à un moment donné
00:18:49va exploser ?
00:18:50Mais comment ?
00:18:51On n'en sait rien.
00:18:51On ne va pas jouer
00:18:52le marque de café.
00:18:53Restez avec nous.
00:18:55Benjamin Cochy,
00:18:56on vous donne la parole
00:18:56tout de suite après
00:18:57cette petite pause.
00:18:58Restez avec nous
00:18:59parce que c'est
00:19:00effectivement vital
00:19:01et c'est très important
00:19:02pour ce qui va se passer.
00:19:04Sud Radio
00:19:05Parlons Vrai
00:19:06Sud Radio
00:19:08Parlons Vrai
00:19:08Sud Radio
00:19:12Bercoff
00:19:12dans tous ses états
00:19:13midi 14h
00:19:14André Bercoff
00:19:16Et pendant
00:19:16qu'à la Gare du Nord
00:19:19on se combat
00:19:20entre manifestants
00:19:21et CRS
00:19:23il y a la passation
00:19:25des pouvoirs.
00:19:25Matignon
00:19:26très très très important
00:19:27puisque Sébastien Lecornu
00:19:29va succéder
00:19:30à François Bayrou
00:19:31c'est en ce moment même
00:19:32et Benjamin Cochy
00:19:35ça va tout changer ça.
00:19:36C'est évident.
00:19:37Oui forcément
00:19:39demain tout va aller mieux
00:19:40l'herbe sera plus verte
00:19:41et on va raser gratis
00:19:43non plus sérieusement
00:19:44je ne pense pas
00:19:45que ce changement
00:19:46de gouvernement
00:19:46va changer quoi que ce soit
00:19:47et si on peut
00:19:49faire un parallèle
00:19:50avec l'événement du jour
00:19:52et la résignation
00:19:53qu'expriment les Français
00:19:54finalement
00:19:55en n'allant pas voter
00:19:56il y a un Français
00:19:57sur deux
00:19:57qui ne vont plus voter
00:19:58il y a une grande majorité
00:20:00des Français
00:20:01qui ne croient plus
00:20:01en la classe politique
00:20:02j'ai envie de porter
00:20:03une proposition
00:20:04aujourd'hui André
00:20:06et puis essayer
00:20:07d'avancer un petit peu
00:20:08et de se dire
00:20:09qu'à défaut de voter
00:20:11pour des hommes
00:20:12et des femmes
00:20:12je pense que les Français
00:20:13ont besoin
00:20:14de voter
00:20:15de s'exprimer
00:20:15pour des idées
00:20:16et je crois que
00:20:17à force d'utiliser
00:20:19les élections législatives
00:20:21comme des exutoires
00:20:22démocratiques
00:20:23des exutoires de colère
00:20:24et des soi-disant
00:20:25respirations démocratiques
00:20:27qui ne font finalement
00:20:27que remettre
00:20:28les mêmes équilibres
00:20:30cette France des trois tiers
00:20:31un tiers de gauche
00:20:32un tiers central
00:20:33et un tiers de droite
00:20:34de droite
00:20:35on va dire
00:20:37je crois qu'on ne résout
00:20:38pas le problème
00:20:39et que pour autant
00:20:40il y a une majorité
00:20:41de Français
00:20:41qui s'accordent
00:20:42sur des sujets
00:20:43pour plus de sécurité
00:20:44pour moins d'assistanat
00:20:47pour moins d'immigration
00:20:48il y a des sujets
00:20:48qui sont aujourd'hui
00:20:50capables de rassembler
00:20:52plus de 60
00:20:5365
00:20:5470% des Français
00:20:55et que peut-être
00:20:56c'est peut-être
00:20:57une idée qu'on peut émettre
00:20:58que notre nouveau
00:21:00Premier Ministre
00:21:00s'il veut peut-être
00:21:01changer la donne
00:21:02et peut-être
00:21:03prendre de court
00:21:03tous ces partis politiques
00:21:04qui sont dans des calculs
00:21:05politiciens
00:21:06pour les projets municipaux
00:21:07pour les projets législatifs
00:21:09la prochaine présidentielle
00:21:10c'est de rendre
00:21:11la parole aux Français
00:21:12sur des sujets référendaires
00:21:13voilà la solution
00:21:14oui oui
00:21:15c'est le fameux
00:21:16référendum
00:21:16d'initiative populaire
00:21:17ou d'initiative citoyenne
00:21:18c'est vrai
00:21:19mais c'est une idée
00:21:20qui hélas
00:21:21marche bien en Suisse
00:21:22mais en France
00:21:23depuis 2005
00:21:24Nicolas l'a dit
00:21:25on ne veut plus parler
00:21:26de référendum
00:21:272005
00:21:28attendez
00:21:28c'est un cauchemar
00:21:29vous n'allez pas
00:21:30nous refaire ça
00:21:30mais Nicolas Vidal
00:21:32justement
00:21:33au fond
00:21:33qu'est-ce qu'on peut faire
00:21:35aujourd'hui
00:21:36c'est-à-dire qu'on voit
00:21:36une situation bloquée
00:21:38vous l'avez dit
00:21:39alors justement
00:21:40et Benjamin Cauchy
00:21:42le problème n'est pas
00:21:43de bloquer
00:21:43le problème est de débloquer
00:21:45justement
00:21:45mais au fond
00:21:47on a l'impression
00:21:49d'assister
00:21:50à une espèce
00:21:50de théâtre d'ombre
00:21:52hélas qui fait des dégâts
00:21:53et qui en fait des dégâts
00:21:54donc Nicolas Vidal
00:21:55au fond
00:21:56qu'est-ce qu'on peut
00:21:58quelle est la marge
00:21:59de manœuvre aujourd'hui
00:22:00elle existe
00:22:00ou elle n'existe pas
00:22:01ou il faut attendre
00:22:03juste là
00:22:03ce qui va se passer
00:22:04à l'extérieur
00:22:04en Europe et ailleurs
00:22:05actuellement
00:22:06avec les bruits de bottes
00:22:07du côté de la Pollyon
00:22:08et ailleurs
00:22:09il est question
00:22:12de ne pas
00:22:13que mort s'en suive
00:22:14on est d'accord
00:22:15et puis on vit
00:22:15sur un régime parlementaire
00:22:16donc on est censé
00:22:17avoir des partis
00:22:19d'opposition
00:22:19concrètement
00:22:20qui auraient dû
00:22:21à un moment donné
00:22:21bloquer Emmanuel Macron
00:22:23dans sa direction
00:22:24du pouvoir
00:22:25bloquer Emmanuel Macron
00:22:26en ayant nommé
00:22:27Michel Barnier
00:22:28vous savez
00:22:28Michel Troïka Barnier
00:22:29le rédacteur du groupe
00:22:30Amato
00:22:31bloquer notamment
00:22:32François Bayrou
00:22:33et là aujourd'hui
00:22:34avoir Sébastien Lecornu
00:22:35la réalité aujourd'hui
00:22:36c'est que notre système
00:22:38est bloqué
00:22:38puisque nous avons
00:22:39un régime parlementaire
00:22:40et des parlementaires
00:22:41qui sont affiliés
00:22:42à des partis
00:22:42André
00:22:43des partis
00:22:44donc vous voyez bien
00:22:45qu'à un moment donné
00:22:45les députés répondent
00:22:47à des logiques de parti
00:22:48et la logique de parti
00:22:49est très simple
00:22:49la logique de parti
00:22:50c'est attendre
00:22:51de prochaines élections législatives
00:22:52et attendre
00:22:53la présidentielle 2027
00:22:54donc quand vous avez
00:22:55une divergence d'intérêt
00:22:57une divergence d'objectif
00:22:58entre des partis
00:22:59des députés
00:23:00qui votent en fonction
00:23:01des désidératas
00:23:02du parti
00:23:02des bureaux nationaux
00:23:03que ce soit
00:23:03de la LFI
00:23:04ou RN
00:23:04et bien concrètement
00:23:05dans ce régime là
00:23:06que peuvent faire
00:23:07les français
00:23:08et puis on le rappelle
00:23:09on l'a rappelé
00:23:09tout au long de cette émission
00:23:10vous avez eu
00:23:10les gilets jaunes
00:23:11il y a eu
00:23:11les bonnets rouges
00:23:12bien vieux
00:23:14vous avez eu
00:23:14la réforme des retraites
00:23:16vous avez eu
00:23:17les agriculteurs
00:23:17après dure reprise
00:23:18et bien vous voyez bien
00:23:19que finalement
00:23:20la classe politique
00:23:21a défendu ça
00:23:22sur les plateaux télé
00:23:22tout ça est très bien
00:23:23mais la réalité
00:23:24quand il s'agit d'appuyer
00:23:25sur un bouton rouge
00:23:26ou un bouton vert
00:23:26on appuie souvent
00:23:27sur le bouton
00:23:27qui est recommandé
00:23:28par le bureau national
00:23:29et c'est souvent
00:23:30c'est pas l'intérêt
00:23:32finalement du peuple français
00:23:33et c'est en ce sens
00:23:34qu'aujourd'hui
00:23:34cette séparation
00:23:37entre les députés
00:23:38et le peuple français
00:23:39qui sont censés
00:23:40être nos représentants
00:23:40j'essaie à enfoncer
00:23:42les portes ouvertes
00:23:43je dis des trucs
00:23:44peut-être de dingue
00:23:45mon cher André Bercoff
00:23:45mais manifestement
00:23:46ce sont des gens
00:23:47qui sont censés
00:23:47s'opposer
00:23:48et quand vous avez
00:23:49des gens finalement
00:23:51qui laissent passer
00:23:52parce qu'on peut me dire
00:23:53oui la LFI
00:23:54a posé la motion de destitution
00:23:55le RN a posé
00:23:56une motion de censure
00:23:56mais la réalité
00:23:57c'est que tous ces gens
00:23:58savent très bien
00:23:58que le camp d'en face
00:23:59ne votera pas
00:24:00ce genre de motion
00:24:01ils la voteront
00:24:01quand vraiment
00:24:02la situation sera terrible
00:24:03et finalement
00:24:04c'est un jeu de dupe
00:24:05c'est un jeu de dupe
00:24:06avec des gens
00:24:06qui se tirent du col
00:24:07qui se poussent
00:24:08sur les plateaux télé
00:24:08ou les matinales radio
00:24:09pour nous expliquer
00:24:10que la solution
00:24:11ils l'ont
00:24:11mais la réalité
00:24:12c'est que cette classe politique
00:24:13ça fait 30 ans
00:24:13qu'elle nous amène à le mur
00:24:14et je le répète
00:24:15au risque de paraître
00:24:16un peu lourdingue
00:24:17c'est-à-dire que
00:24:18la question de l'Union Européenne
00:24:19qui aujourd'hui
00:24:20est au centre
00:24:20de notre déclassement
00:24:21et la matrice même
00:24:23de notre déclassement
00:24:23avec une complicité
00:24:24de la classe politique
00:24:25qui nous a jeté dans ses bras
00:24:26sans aucun
00:24:27on a reparlé de 2005
00:24:28pour ne pas en reparler
00:24:29ça a été le grand viol démocratique
00:24:30et bien finalement
00:24:31nous aujourd'hui
00:24:32nous obtenons
00:24:33ce que la classe politique
00:24:34nous a promis
00:24:34comme trahison
00:24:35donc les situations
00:24:36les marges de l'œuvre
00:24:37sont très très faibles
00:24:38sont très très faibles
00:24:39et ça ne peut pas bien finir
00:24:41comment penser aujourd'hui
00:24:42que cette situation
00:24:42peut bien finir
00:24:43comment penser que
00:24:44Sébastien Lecornu
00:24:45nommé par Emmanuel Macron
00:24:46qui a pris un très très proche
00:24:47il faut quand même rappeler
00:24:48nos auditeurs
00:24:48que Sébastien Lecornu
00:24:49est un très très proche
00:24:50d'Emmanuel Macron
00:24:51bien sûr
00:24:51ils le savent
00:24:52voilà
00:24:53je n'en doute pas
00:24:54et c'est un valet
00:24:56d'Emmanuel Macron
00:24:56et il n'y a aucun espoir
00:24:58sur la façon d'eux
00:24:59mais je serai député
00:25:00de l'opposition
00:25:00quel que soit le bord politique
00:25:01et je ne suis pas
00:25:02et bien heureusement
00:25:03j'ai envie de vous dire
00:25:03je ne m'y hasarderai jamais
00:25:05mais tout de même
00:25:06j'aurais pris ça
00:25:06comme un crachat André
00:25:07j'aurais pris ça
00:25:08comme un crachat à la démocratie
00:25:09et on continue
00:25:10dans une espèce de folie
00:25:11de fuite en avant
00:25:12une espèce de politique
00:25:13kamikaze
00:25:14d'un Emmanuel Macron
00:25:15qui finalement
00:25:16ne mène qu'une politique
00:25:17de l'Union Européenne
00:25:18une politique de la mondialisation
00:25:20on a bien vu
00:25:21avec le Mercosur
00:25:22on a bien vu avec tout ça
00:25:23ça aurait dû
00:25:24à un moment donné
00:25:24déclencher
00:25:25une tempête parlementaire
00:25:26quand vous avez
00:25:27Ursula von der Leyen
00:25:28très vite là-dessus
00:25:29qui valide
00:25:30avec la commission européenne
00:25:32le Mercosur
00:25:32le traité de libre-échange
00:25:33bien sûr
00:25:33bien sûr
00:25:34qui est reçu le lendemain
00:25:36en grande pompe
00:25:37par Emmanuel Macron
00:25:37bien sûr mais Nicolas
00:25:38tout ça on le sait
00:25:39tout ça on le dit
00:25:40tout ça on l'entend
00:25:42une fois de plus
00:25:43on va être là
00:25:44et nous sommes
00:25:44évidemment nous sommes
00:25:45ministres de la parole
00:25:46donc on parle
00:25:47et c'est très bien
00:25:48et c'est notre boulot
00:25:48tout à fait
00:25:49le problème
00:25:50et je voudrais
00:25:51finir avec ça
00:25:53Benjamin Cochy
00:25:53vous dites
00:25:55et vous avez raison Nicolas
00:25:56vous dites
00:25:56la marche de manœuvre
00:25:57en fait
00:25:58elle est très étroite
00:25:59bien sûr
00:26:00mais à un moment donné
00:26:01on tranche
00:26:02le nœud gordien
00:26:03on l'a vu
00:26:04écoutez
00:26:05on aime
00:26:05on n'aime pas
00:26:06Trump ou Musk
00:26:07ou compagnie
00:26:07mais on a vu
00:26:08qu'aux Etats-Unis
00:26:09avec
00:26:10on a vu que les choses
00:26:11encore une fois
00:26:12on peut le déplorer
00:26:13pour ceux qui détestent
00:26:15Trump c'est terrifiant
00:26:15pour les autres
00:26:16c'est formidable
00:26:17mais on a vu que
00:26:18quand peut arriver
00:26:20au pouvoir
00:26:20des gens qui disent
00:26:21qui ont le courage
00:26:23ou qui ont en tout cas
00:26:24bravé la popularité
00:26:27d'y aller
00:26:28et bien c'est faisable
00:26:29et Benjamin Cochy
00:26:31en France
00:26:32est-ce que c'est faisable
00:26:33ou pour le moment
00:26:34il faut attendre
00:26:35laisser venir
00:26:36je ne dis pas
00:26:36attendre le pire
00:26:37qui pourrait souhaiter
00:26:38le pire
00:26:39mais on a l'impression
00:26:40que jusqu'aux élections
00:26:41présidentielles
00:26:42de 2027
00:26:43on a l'impression
00:26:44que rien ne va bouger
00:26:45ou peut-être
00:26:46des législatives
00:26:47si dissolution
00:26:48il y a
00:26:48sinon
00:26:49on voit
00:26:50que les mouvements
00:26:51on parle du 10 septembre
00:26:52aujourd'hui
00:26:52bon ça va être là
00:26:54ça va faire
00:26:54ce que ça va faire
00:26:55et puis après
00:26:56on comptera
00:26:57effectivement
00:26:58les dégâts
00:26:59et vous le savez
00:27:00que nous avons tous payé
00:27:01puisque nous allons tous
00:27:02payer le prix
00:27:03des émeutes
00:27:03et des dégâts
00:27:04c'est pas
00:27:05tous les contribuables
00:27:06et pas seulement
00:27:07ceux qui cassent
00:27:08oui la question
00:27:11c'est que va-t-il se passer
00:27:12le 11 septembre
00:27:13finalement
00:27:14que va-t-il se passer
00:27:15demain matin
00:27:15demain matin
00:27:16on va compter
00:27:17le nombre d'abribus
00:27:18de vitrines cassées
00:27:18de poubelles brûlées
00:27:19on va savoir
00:27:20que ça va coûter
00:27:21500, 600, 700 millions d'euros
00:27:23et d'ailleurs
00:27:24juste un petit point
00:27:24vous savez
00:27:25vous le savez peut-être pas
00:27:26mais en tout cas
00:27:27je suis courtier
00:27:27et lorsqu'il faut
00:27:28que j'annonce
00:27:29à mes clients
00:27:29qu'à partir de l'année prochaine
00:27:31ils vont payer
00:27:325% de plus
00:27:33pour cotiser
00:27:34un fonds émeute
00:27:35puisque l'État
00:27:36n'est plus en capacité
00:27:38d'assurer la sécurité
00:27:39des Français
00:27:39et que du coup
00:27:41c'est chaque détenteur
00:27:44d'un contrat d'assurance
00:27:45qui va devoir
00:27:45s'acquitter
00:27:46d'une cote-part
00:27:47pour réparer
00:27:48les dégâts
00:27:49de ceux qui cassent
00:27:50dans la rue
00:27:51bref
00:27:51l'État
00:27:52à défaut
00:27:53de pouvoir sécuriser
00:27:54se détache
00:27:54et finalement
00:27:55délègue
00:27:56aux citoyens
00:27:57une fois encore
00:27:58cette capacité
00:28:00à pouvoir réparer
00:28:01les dégâts
00:28:01encore une fois
00:28:02pour moi
00:28:04le régime parlementaire
00:28:06a toutes ses raisons
00:28:07d'exister
00:28:08et jusqu'à présent
00:28:08il a fait force
00:28:09et de preuves
00:28:11de bon fonctionnement
00:28:13mais il faut
00:28:14d'autres respirations
00:28:15démocratiques
00:28:15que celles
00:28:16que de choisir
00:28:17des hommes
00:28:17et des femmes
00:28:18et celles que vous avez évoquées
00:28:19pour moi
00:28:19c'est la seule option
00:28:20c'est la seule option
00:28:22en attendant
00:28:232027
00:28:24encore vous avez
00:28:25un postulat
00:28:25dans votre question
00:28:26qui est celle
00:28:26de considérer
00:28:27que l'élection présidentielle
00:28:28sera en 2027
00:28:29les paris sont ouverts
00:28:31on n'en sait rien
00:28:33on verra
00:28:33qui s'accroche
00:28:34à qui
00:28:34mais je vais vous dire
00:28:35Nicolas Vidal
00:28:36et Benjamin Cauchy
00:28:37vous avez tous les deux
00:28:38mis la lumière
00:28:40sur quelque chose
00:28:41de fondamental
00:28:42et c'est là
00:28:43et vous venez le dire
00:28:44par rapport
00:28:44à votre métier
00:28:45de courtier
00:28:46Benjamin Cauchy
00:28:47mais dites-moi
00:28:48si l'État
00:28:49n'est pas là
00:28:50pour protéger
00:28:50les citoyens
00:28:51où est sa légitimité ?
00:28:53l'un des devoirs
00:28:55fondamentaux
00:28:56régalien
00:28:56de l'État
00:28:57c'est pour ça
00:28:58qu'il a le monopole
00:28:59de la violence légitime
00:29:00légale
00:29:01etc
00:29:01c'est de protéger
00:29:02les citoyens
00:29:03si il avoue
00:29:04et il vient de l'avouer
00:29:05en faisant cette
00:29:07réforme
00:29:08en disant
00:29:09oui vous allez payer
00:29:09tous pour les émeutes
00:29:10attendez
00:29:11alors si vous n'êtes pas là
00:29:13pour nous protéger
00:29:14on fait quoi ?
00:29:15on se protège nous-mêmes
00:29:16est-ce que ça va être ça ?
00:29:17je ne le souhaite pas
00:29:18mais je crois
00:29:19qu'on est devant
00:29:20quelque chose
00:29:21qui est vraiment
00:29:22vraiment grave
00:29:23c'est que
00:29:24jusqu'où on va aller
00:29:25dans ce divorce
00:29:26dans cette sécession
00:29:28dans cette séparation
00:29:29entre effectivement
00:29:30l'État
00:29:31et les citoyens
00:29:32je crois qu'on y est
00:29:34quelque part
00:29:35en tout cas
00:29:35merci
00:29:36merci Benjamin Cochy
00:29:37merci Nicolas Vidal
00:29:38pour votre possibilité
00:29:39et on se retrouve bientôt
00:29:41au revoir
00:29:42au revoir
00:29:42merci
00:29:42si vous êtes témoin
00:29:45victime ou acteur
00:29:46de ces manifestations
00:29:46n'importe où en France
00:29:48n'hésitez pas
00:29:48à nous appeler
00:29:49au 0826 300 300
00:29:51ou à nous envoyer
00:29:52un SMS
00:29:52au 7 2018
00:29:54avec le mot
00:29:55Bercoff
00:29:557 2018
00:29:57on en parlait
00:30:05hier André
00:30:06l'opération tricolore
00:30:06qui consiste à déployer
00:30:07massivement le drapeau national
00:30:09hier c'est un député
00:30:10qui a pavoisé
00:30:11la fenêtre de son bureau
00:30:12à l'Assemblée
00:30:12et très rapidement
00:30:13les services de sécurité
00:30:14lui ont demandé
00:30:15de le retirer
00:30:16et vous le recevez
00:30:17aujourd'hui André
00:30:18Mathias Renaud
00:30:19bonjour
00:30:19bonjour
00:30:22bonjour
00:30:22vous êtes député
00:30:23RN de la 3ème circonscription
00:30:24de la Somme
00:30:25et vous avez quand même
00:30:27fait quelque chose
00:30:27de terrifiant
00:30:28enfin Mathias Renaud
00:30:29vous déployez
00:30:30un drapeau français
00:30:31à la fenêtre
00:30:33je crois
00:30:34de votre bureau
00:30:34de l'Assemblée Nationale
00:30:36mais c'est un geste
00:30:37sulfureux
00:30:37mais enfin
00:30:38c'est un geste
00:30:39pratiquement sédicieux
00:30:41ah oui
00:30:42c'est un acte
00:30:43de rébellion
00:30:44ultime
00:30:45effectivement
00:30:46c'est quelque chose
00:30:46d'extrêmement banal
00:30:48le mouvement
00:30:50opération tricolore
00:30:51donc c'est une idée
00:30:52qui a tourné
00:30:53un peu cet été
00:30:53qui commence à prendre
00:30:54de l'ampleur
00:30:55sur les réseaux sociaux
00:30:56depuis une dizaine
00:30:57de jours
00:30:57que j'ai relié
00:30:59par ailleurs
00:31:00enfin comme d'autres
00:31:00sur les réseaux
00:31:02et effectivement
00:31:02j'ai fait ça
00:31:03assez naturellement
00:31:04à la fenêtre
00:31:04de mon bureau
00:31:05et c'est vrai
00:31:06qu'au bout de
00:31:07deux heures
00:31:08deux petites heures
00:31:09j'ai des agents
00:31:11de l'Assemblée Nationale
00:31:12qui sont venus me voir
00:31:14en me disant
00:31:14on est désolé
00:31:15je ne leur en veux pas
00:31:16personnellement
00:31:17non non bien sûr
00:31:18mais c'est des agents
00:31:19de sécurité
00:31:19qui sont venus vous voir
00:31:20c'est juste pour
00:31:21comprendre
00:31:22non
00:31:24c'est les agents
00:31:25du bâtiment
00:31:27voilà
00:31:28d'accord
00:31:28chez mes bureaux
00:31:29d'accord
00:31:30qui m'ont dit
00:31:31on a eu un ordre
00:31:32de la hiérarchie
00:31:33ils m'ont pas dit qui
00:31:34donc me demandant
00:31:36de retirer le drapeau
00:31:37et que si je le faisais
00:31:39pas moi-même
00:31:39donc ils le feraient
00:31:40eux-mêmes
00:31:41parce que j'avais reçu l'ordre
00:31:43donc après
00:31:44j'ai retiré
00:31:46dans un premier temps
00:31:47j'ai demandé
00:31:47sur quel texte
00:31:49ça pouvait s'appuyer
00:31:50parce qu'il y avait
00:31:50un texte
00:31:51qui interdisait
00:31:52à un député
00:31:53de pouvoir
00:31:53pavoiser
00:31:54à la fenêtre
00:31:55de son bureau
00:31:55s'en est suivi
00:31:57une mini réunion
00:31:57de crise
00:31:58des services
00:31:59de l'Assemblée
00:32:00qui commençaient à voir
00:32:01que mon cas
00:32:02commençait à être
00:32:03relégué sur les réseaux
00:32:04et donc finalement
00:32:06contre-ordre
00:32:07excuse
00:32:07et finalement
00:32:08monsieur le député
00:32:09vous avez le droit
00:32:10de pavoiser
00:32:11à votre fenêtre
00:32:12non mais c'est quand même
00:32:14ce qui est hallucinant
00:32:15dans cette histoire
00:32:16et c'est pour ça que
00:32:17vous voulez vous avoir
00:32:18et merci d'être là
00:32:19mais c'est extraordinaire
00:32:20c'est-à-dire que
00:32:21l'acte
00:32:22non mais
00:32:22que ce soit vous
00:32:24député
00:32:24ou n'importe qui
00:32:25on n'oblige personne
00:32:27à pavoiser
00:32:27personne
00:32:28et il n'est pas question
00:32:29d'obliger qui que ce soit
00:32:31mais que poser
00:32:32un drapeau forcé
00:32:32sur son balcon
00:32:33à sa fenêtre
00:32:34dans son jardin
00:32:35ou ailleurs
00:32:35devient un acte
00:32:37répréhensible
00:32:38ou en tout cas
00:32:39supposer être
00:32:40répréhensible
00:32:41est-ce que
00:32:41d'ailleurs
00:32:42une question
00:32:43vous êtes le seul
00:32:43député jusqu'ici
00:32:44à votre connaissance
00:32:46à avoir pavoisé
00:32:47alors
00:32:49peut-être vous être
00:32:49au balcon
00:32:50du bureau
00:32:51de l'Assemblée
00:32:52oui
00:32:53pour l'instant
00:32:55d'accord
00:32:56effectivement
00:32:56si les collègues
00:32:58veulent faire de même
00:32:58ce serait peut-être
00:33:00pas mal
00:33:00non mais effectivement
00:33:01ce qui est un peu
00:33:02un peu éricoté
00:33:03là-dedans
00:33:04c'est le réflexe premier
00:33:05où on se pose
00:33:06la question
00:33:06on se dit
00:33:08c'est peut-être
00:33:09sulfureux
00:33:09c'est peut-être interdit
00:33:11d'ailleurs je note
00:33:12que dans les réactions
00:33:13que j'ai pu voir
00:33:14il y a des gens
00:33:15qui pavoisent
00:33:18ces derniers temps
00:33:19et il y en a
00:33:20un certain nombre
00:33:20qui ont dit
00:33:21mon syndicat
00:33:22de copropriété
00:33:23m'a demandé
00:33:24de le retirer
00:33:25pas mal
00:33:28ça va pas de soi
00:33:29partout
00:33:30alors dans des entreprises
00:33:33ou dans des administrations
00:33:34je sais pas trop
00:33:35comment ça pourrait se passer
00:33:36dans une voiture
00:33:39je pense que ça pose
00:33:40pas de problème
00:33:41non mais ce qui est
00:33:42extraordinaire
00:33:43chez soi
00:33:43dans son terrain
00:33:44à son bureau
00:33:46mettons etc
00:33:47mais ce qui est
00:33:48extraordinaire
00:33:49d'ailleurs je demande
00:33:49aux auditeurs
00:33:50dites-moi si chez vous
00:33:52si vous avez affiché
00:33:53un drapeau
00:33:53à votre fenêtre
00:33:55ou à votre balcon
00:33:55ou dans votre jardin
00:33:56est-ce que
00:33:57ou quand c'est un immeuble
00:33:58est-ce que le syndicat
00:33:59de copropriété
00:34:00vous a demandé
00:34:02de le retirer
00:34:03pour aller
00:34:04peut-être
00:34:04trouble
00:34:05peut-être potentiel
00:34:06à l'ordre public
00:34:07non ce qui est terrible
00:34:08Mathias Renaud
00:34:10enfin terrible
00:34:10ce qui est quand même
00:34:11qui pose question
00:34:12c'est que dans toute l'Europe
00:34:14aujourd'hui
00:34:14on voit ce qui se passe
00:34:15en Irlande
00:34:16on voit ce qui se passe
00:34:16en Autriche
00:34:17on voit ce qui se passe
00:34:18en Pologne
00:34:18on voit ce qui se passe
00:34:19mais parle Angleterre
00:34:21n'en parlons pas
00:34:22vous avez vraiment
00:34:23des milliers
00:34:23des dizaines de milliers
00:34:24voire des centeniers
00:34:25des gens qui disent
00:34:26bon on est chez nous
00:34:26et puis le symbole
00:34:28c'est le drapeau
00:34:28et c'est pas nouveau
00:34:29que ce soit de droite
00:34:31ou de gauche
00:34:32ça a toujours été
00:34:32une dimension
00:34:33voilà
00:34:34on se demande
00:34:35effectivement
00:34:35qu'est-ce qui préside
00:34:38à cela
00:34:39quoi
00:34:39c'est le symbole
00:34:42évidemment
00:34:42c'est un symbole
00:34:43de fierté
00:34:44un symbole patriotique
00:34:45en Grande-Bretagne
00:34:46c'est aussi corrélé
00:34:47il ne faut pas se mentir
00:34:48un mouvement anti-immigration
00:34:49qui s'est développé
00:34:51et qui a obligé
00:34:52le gouvernement britannique
00:34:53à réagir
00:34:54alors maintenant
00:34:55en France
00:34:56il y a peut-être ça
00:34:57aussi un peu particulier
00:34:58c'est qu'on a un contexte politique
00:34:59c'est vrai que
00:35:01l'émergence de ce mouvement
00:35:02ça s'approche aussi
00:35:03du 10 septembre
00:35:04là on y est
00:35:05et quelque part
00:35:06on a bien senti aussi
00:35:09ces derniers jours
00:35:09qu'il y avait
00:35:11une certaine couleur politique
00:35:12à l'extrême gauche
00:35:13qui pouvait récupérer
00:35:14ce mouvement
00:35:15du 10 septembre
00:35:16on voit d'ailleurs
00:35:18les images
00:35:18qui commencent à apparaître
00:35:20sur les chaînes d'infos
00:35:21en continu
00:35:21de black bloc
00:35:23de violence
00:35:23enfin bref
00:35:24une frange
00:35:25celui qui n'est pas représentatif
00:35:26on voit bien que c'est pas
00:35:27monsieur ou madame tout le monde
00:35:27qui est en train de défiler
00:35:28aujourd'hui
00:35:29dans le 10 septembre
00:35:31surtout dans les grandes villes
00:35:32et c'est vrai que le fait
00:35:33de pouvoir pavoiser
00:35:34ça peut aussi être
00:35:35un moyen d'expression
00:35:36pour des gens
00:35:38qui ne reconnaissent pas
00:35:39et qui se disent
00:35:40mais non
00:35:40j'aurais aimé
00:35:42défiler le 10 septembre
00:35:44mais quelque part
00:35:45c'est pas monsieur ou madame
00:35:46tout le monde
00:35:46je ne me reconnais pas
00:35:47dans ces gens-là
00:35:47de pouvoir le faire
00:35:48de manière pacifique
00:35:49Merci Mathias Renaud
00:35:51je rappelle
00:35:52vous êtes député RN
00:35:53de la 3ème circonscription
00:35:54de la Somme
00:35:54voilà
00:35:55écoutez
00:35:56vous nous direz
00:35:56opération tricolore
00:35:58est-ce qu'on suit
00:36:00on ne suit pas
00:36:00à chacun
00:36:01de faire très librement
00:36:03son choix
00:36:04Sud Radio
00:36:05votre attention
00:36:06est notre plus belle récompense
00:36:08c'est à midi 14h
00:36:10André Bercoff
00:36:11donc n'hésitez pas
00:36:13à réagir
00:36:130826 300 300
00:36:14comme René
00:36:15qu'on accueille
00:36:15qui nous appelle
00:36:16de Canet en Roussillon
00:36:17Bonjour René
00:36:18Bonjour
00:36:19au plaisir
00:36:20et merci à André Bercoff
00:36:22pour toutes ces émissions
00:36:23que je suis assidûment
00:36:24Merci
00:36:25merci René
00:36:26alors dites-moi
00:36:27vous réagissez à
00:36:28je crois
00:36:29à l'opération tricolore
00:36:30en tout cas
00:36:31à ce qui s'est passé
00:36:32avec ce député
00:36:33qui avait eu l'heure
00:36:34de mettre son drapeau
00:36:36alors qu'en pensez-vous
00:36:37quel est votre
00:36:38moi j'en pense
00:36:39que effectivement
00:36:40moi
00:36:40mon grand-père
00:36:41marin sur le richelieu
00:36:44pendant la guerre
00:36:45de 45
00:36:46était fier
00:36:48d'exposer son drapeau
00:36:49le 14 juillet
00:36:51devant sa maison
00:36:52moi
00:36:53après
00:36:54j'ai fait ceci
00:36:56de même
00:36:56chez moi
00:36:57oui
00:36:58j'avais affiché
00:36:59un drapeau français
00:37:00lors du 14 juillet
00:37:02sur mon platane muriel
00:37:04et bon
00:37:05j'ai eu des échos
00:37:06certains voisins
00:37:07cela les a choqués
00:37:09et m'ont catalogué
00:37:11d'être
00:37:13du rassemblement national
00:37:15parce que
00:37:16ça les a choqués
00:37:17ça les a choqués
00:37:18vous mettez un drapeau français
00:37:20j'affiche
00:37:20le drapeau français
00:37:21autant que le drapeau catalan
00:37:23oui
00:37:24très bien
00:37:25voilà
00:37:25alors voilà
00:37:26c'est pour ça
00:37:27je voulais
00:37:27je voulais le signaler
00:37:29que nous sommes des français
00:37:31des vrais français
00:37:33moi je suis un catalan
00:37:34pur sang
00:37:35et j'affiche
00:37:37et j'affiche
00:37:38les d'autres drapeaux
00:37:39comme le font les américains
00:37:41les américains
00:37:41moi je me suis allé en Amérique
00:37:43mais dès que le drapeau
00:37:45il sait
00:37:46mais les gens
00:37:46ils se mettent presque
00:37:47au garde-à-vous
00:37:48de le drapeau
00:37:49ils sont fiables
00:37:50c'est fabuleux ça
00:37:51il faut défendre
00:37:52notre nation
00:37:53ben bien sûr
00:37:54bien sûr
00:37:55je trouve
00:37:56je trouve que vous avez
00:37:57non seulement
00:37:58tout à fait raison
00:37:59mais je trouve
00:38:00je dois dire
00:38:01personnellement
00:38:02je trouve hallucinant
00:38:03enfin vraiment
00:38:04extrêmement
00:38:04je ne sais pas
00:38:06je ne vais pas qualifier
00:38:06je ne vais pas être méchant
00:38:07qu'on soit choqué
00:38:09de voir un drapeau français
00:38:12hissé en France
00:38:13et ben ça me semble
00:38:14un peu bizarre
00:38:15mais voilà
00:38:15chacun
00:38:16chacun ses goûts
00:38:18ou ses dégouts
00:38:18prenez
00:38:19Sud Radio
00:38:22Bercov
00:38:23dans tous ses états
00:38:24à quelques bureaux
00:38:26de celui de Mathias Renaud
00:38:27que vous venez de recevoir
00:38:28épinglé pour son patriotisme
00:38:30une autre députée
00:38:31tenait hier
00:38:32une interview
00:38:32sur une plateforme
00:38:33d'ultra gauche
00:38:34on va le dire comme ça
00:38:35après le glou glou
00:38:36d'Hercilia Soudé
00:38:37vous devriez le refaire
00:38:38parce que vous le faisiez
00:38:39vraiment bien
00:38:39quand même
00:38:39Ah Hercilia
00:38:41non mais non
00:38:42mais je vais amener
00:38:42la prochaine fois
00:38:43nous allons faire
00:38:44l'émission
00:38:45à la cuisine
00:38:47et dans un évier
00:38:49nous mettrons
00:38:49un petit drapeau
00:38:50et vous ferez
00:38:51Hercilia Soudé
00:38:52bon donc le naufrage
00:38:55désormais
00:38:56de Sandrine Rousseau
00:38:57Twitter je dois le dire
00:38:58et plus je vais voir Twitter
00:38:59et plus je me dis
00:39:00que vraiment
00:39:01je ne comprends pas
00:39:01qu'on y reste
00:39:02tellement c'est un lieu
00:39:03de racisme décomplexé
00:39:05de xénophobie
00:39:06de suprémacisme
00:39:07et que c'est là
00:39:08on d'y être
00:39:08voilà
00:39:09et bien voilà
00:39:10voilà
00:39:10Sandrine Rousseau
00:39:12c'est vrai
00:39:12elle déteste
00:39:14elle a raison
00:39:15Twitter
00:39:15enfin elle a raison
00:39:16vous me comprenez
00:39:18au troisième degré
00:39:19elle est un lieu
00:39:20un lieu terrible
00:39:22un lieu de racisme
00:39:23un lieu de xénophobie
00:39:24mais c'est dégueulasse
00:39:25Twitter
00:39:26mais rappelez-vous
00:39:27qu'il y a eu un mouvement
00:39:28qui s'appelait
00:39:29Je quitte X
00:39:30à ma Twitter
00:39:31et Sandrine Rousseau
00:39:32était l'une des premières
00:39:33à dire
00:39:33moi je ne ferai plus rien
00:39:35sur Twitter
00:39:35terminé
00:39:36je me désabonne de Twitter
00:39:37vous ne verrez pas
00:39:38un mot de moi
00:39:39dans X
00:39:40et la même
00:39:41Sandrine Rousseau
00:39:42voilà
00:39:43se réaffiche
00:39:44se remet sur X
00:39:45et donne
00:39:46et donne ce qu'elle pense
00:39:47mais je pense
00:39:49que ça doit être terrible
00:39:50imaginez un peu
00:39:51Sandrine Rousseau
00:39:52avec ce qu'elle pense
00:39:53de X et d'autres Twitter
00:39:54obligée
00:39:55d'amener ses doigts de rose
00:39:57à taper un tweet
00:39:58sur cette espèce
00:40:00de plateforme
00:40:01au nid
00:40:01cette espèce
00:40:02de plateforme
00:40:03dégueulasse
00:40:04ce marigot
00:40:05ce marécage
00:40:06et là voilà
00:40:07obligée
00:40:08parce qu'il faut bien
00:40:08qu'elle parle
00:40:09il faut bien
00:40:10qu'elle existe
00:40:11et obligée
00:40:12de faire ses tweets
00:40:13sur cette espèce
00:40:15d'antre
00:40:15de Satan
00:40:16ah là là
00:40:17que la vie
00:40:18d'une députée
00:40:19dure
00:40:19vraiment
00:40:20quels efforts
00:40:21il faut faire
00:40:22contre soi-même
00:40:23pour parler
00:40:24à ses constituants
00:40:26Sandrine
00:40:27on est avec vous
00:40:28et vraiment
00:40:29on compatit
00:40:30elle nous avait manqué
00:40:31André
00:40:32rien à voir
00:40:33vous sauriez me dire
00:40:34quel est le coût
00:40:34environnemental
00:40:35de votre t-shirt
00:40:36le coût
00:40:37environnemental
00:40:38de mon t-shirt
00:40:39alors vraiment
00:40:40je ne savais même pas
00:40:41qu'il y avait un coût
00:40:41environnemental
00:40:42expliquez-moi
00:40:43c'est pas bien
00:40:43heureusement
00:40:44le gouvernement
00:40:45va vous aider
00:40:45dès le 1er octobre
00:40:472025
00:40:48les consommateurs
00:40:49pourront connaître
00:40:49le coût environnemental
00:40:50des vêtements
00:40:51qu'ils achètent
00:40:51grâce à un affichage
00:40:52inédit
00:40:53c'est le communiqué
00:40:53de presse
00:40:54ce dispositif
00:40:56lancé par
00:40:56Eric Lombard
00:40:57Agnès Pannier-Runacher
00:40:58Marc Ferracci
00:41:00etc
00:41:00sera donc
00:41:01mis en place
00:41:02le 1er octobre
00:41:03ça vous permet simplement
00:41:04d'être conscient
00:41:05de l'impact
00:41:06environnemental
00:41:07qu'a votre t-shirt
00:41:08votre caleçon
00:41:09quand j'achèterai
00:41:10un vêtement
00:41:11je saurais
00:41:12expliquez-moi
00:41:13vous aurez une espèce
00:41:14de QR code
00:41:15qui prend en compte
00:41:16qui sera sur mon vêtement
00:41:17alors pas sur le vêtement
00:41:19c'est pas imprimé
00:41:19c'est sur l'étiquette
00:41:20quand même
00:41:21et il prend en compte
00:41:22les émissions de gaz
00:41:23à effet de serre
00:41:24la consommation d'eau
00:41:25les atteintes à la biodiversité
00:41:26la pollution
00:41:27la durabilité
00:41:28et la réparabilité
00:41:30c'est-à-dire
00:41:31alors c'est-à-dire
00:41:31que je connaîtrai cela
00:41:33et donc je peux l'acheter
00:41:34ou ne pas l'acheter
00:41:34c'est à ce moment-là
00:41:35si vous êtes choqué
00:41:37par l'impact environnemental
00:41:38de votre vêtement
00:41:39il ne faut pas l'acheter
00:41:40alors écoutez
00:41:41écoutez-moi bien
00:41:41écoutez-moi bien
00:41:42j'ai regardé mon t-shirt
00:41:44vous avez vu mon t-shirt
00:41:45et bien je vais vous dire
00:41:47je vois
00:41:48que cet environnement
00:41:49est polluant
00:41:50et bien je vais vous dire
00:41:51je vais sauver la planète
00:41:52j'enlève mon t-shirt
00:41:54non non non
00:41:54mais non
00:41:55il faut le faire
00:41:55voilà
00:41:56voilà
00:41:57j'ai sauvé
00:41:58la planète
00:41:59je suis là
00:42:01j'ai enlevé mon t-shirt
00:42:02et j'ai sauvé
00:42:04la planète
00:42:05merci
00:42:05j'espère que vous serez tous
00:42:07à me remercier
00:42:08et vraiment
00:42:09à féliciter
00:42:10ces gens
00:42:11qui marquent
00:42:12la valeur environnementale
00:42:14c'est magnifique
00:42:15c'est beau
00:42:16voilà
00:42:17j'ai sauvé la planète
00:42:18pour les auditeurs
00:42:18qui n'ont pas l'image
00:42:19quand même
00:42:20entrez Bercoff et Torsenul
00:42:21écoutez
00:42:22en tout cas
00:42:22je l'ai fait
00:42:23je tiens à vous dire
00:42:24qu'il faut sauver la planète
00:42:25donc la prochaine fois
00:42:26si vous avez quelqu'un
00:42:27qui vous dit ça
00:42:27renlevez votre t-shirt
00:42:29c'est très simple
00:42:30Sud Radio
00:42:31parlons vrai
00:42:32Sud Radio
00:42:33parlons
00:42:33Sud Radio Bercoff
00:42:36dans tous ses états
00:42:37le face à face
00:42:39alors écoutez
00:42:41auditeurs de Sud Radio
00:42:43résistants de Sud Radio
00:42:44quand j'ai reçu
00:42:45un numéro spécial
00:42:46de la revue sciences humaines
00:42:48revue on ne peut plus sérieuse
00:42:50sur la psychologie
00:42:52de la connerie
00:42:53alors je me suis dit
00:42:54écoutez
00:42:55psychologie de la connerie
00:42:56d'abord
00:42:57où ça a 4000 pages
00:42:58où c'est pas sérieux
00:42:59non ça n'a pas 4000 pages
00:43:00mais c'est sérieux
00:43:02très simple
00:43:03et je me suis dit
00:43:04mais attendez
00:43:05de quoi il parle
00:43:06parce que
00:43:06vous savez très bien
00:43:07que si on faisait
00:43:08des émissions sur la connerie
00:43:09il faudrait utiliser
00:43:108 heures par jour
00:43:12et ce serait quand même
00:43:13un peu
00:43:13non pas monotone
00:43:14mais pas facile
00:43:15et bien voilà
00:43:16une revue
00:43:17vraiment
00:43:19qui a fait un travail
00:43:21je dois dire
00:43:22tout à fait intéressant
00:43:23et on va en discuter
00:43:25même si je ne suis pas d'accord
00:43:26sur certaines choses
00:43:26et c'est très bien
00:43:28Jean-François Marmion
00:43:29bonjour
00:43:30bonjour
00:43:31merci pour l'invitation
00:43:32une heure pour la connerie
00:43:33nous sommes gâtés
00:43:34ah bah écoutez
00:43:35une heure pour la connerie
00:43:36je vais vous dire
00:43:37on n'est jamais en peine
00:43:38comme disait
00:43:39et d'ailleurs
00:43:40vous l'avez fait
00:43:41et si je voulais être
00:43:42non pas méchant
00:43:43mais je dirais
00:43:43ça de vous
00:43:44comme de moi
00:43:45je disais
00:43:46si Psychologie Magazine
00:43:48fait ça
00:43:48c'est qu'elle a suivi
00:43:49ce que dit Michel Audiard
00:43:51les cons ça osent tout
00:43:52c'est même à ça
00:43:52qu'on les reconnaît
00:43:53donc
00:43:54science humaine
00:43:55a osé
00:43:56bravo
00:43:57je veux dire
00:43:57alors non mais
00:43:58sérieusement
00:43:59plus sérieusement
00:44:00qu'est-ce qui vous a donné
00:44:02l'idée
00:44:02comment est venue l'idée
00:44:03de faire
00:44:05un numéro spécial
00:44:06et encore une fois
00:44:06très intéressant
00:44:07et que j'invite
00:44:08vraiment à lire
00:44:09il est en kiosque
00:44:10à propos
00:44:11on se le procure
00:44:11
00:44:12absolument
00:44:13il est toujours en kiosque
00:44:14il est en vente libre
00:44:15très bien
00:44:16alors en vente libre
00:44:17heureusement
00:44:18alors qu'est-ce qui vous a donné
00:44:20l'idée
00:44:20de choisir ce thème
00:44:21admirable
00:44:22c'est une vieille histoire
00:44:25ça remonte à 2017
00:44:26où j'ai eu envie
00:44:26de faire un livre
00:44:27qui s'appellerait
00:44:28psychologie de la connerie
00:44:30et donc
00:44:31j'ai fait appel
00:44:32à des dizaines
00:44:34de chercheurs
00:44:35de psychologues
00:44:36de philosophes
00:44:36d'historiens
00:44:37de linguistes
00:44:38de politistes
00:44:38etc
00:44:39et à partir de 2017
00:44:40j'ai coordonné
00:44:41plusieurs livres
00:44:42donc avec des universitaires
00:44:43qui ont accepté
00:44:43de parler de la connerie
00:44:44vu par le trou
00:44:46de l'heure
00:44:46l'orniette à eux
00:44:47ça donnait 4 livres
00:44:48et puis ça
00:44:49ce hors-série
00:44:50de science humaine
00:44:52est une espèce
00:44:53à la fois de best-of
00:44:54des 4 livres
00:44:55et en même temps
00:44:55il y a beaucoup
00:44:56beaucoup d'inédits
00:44:56parce que la connerie
00:44:58ne cesse de proliférer
00:44:59ne cesse de se réinventer
00:45:01et donc on est obligé
00:45:01de la suivre à la trace
00:45:02oui et vraiment
00:45:04c'est très intéressant
00:45:05parce que vous avez pris
00:45:06des biais
00:45:07et pas seulement
00:45:07des biais cognitifs
00:45:09comme on dit
00:45:10pour parler de tout cela
00:45:11et alors
00:45:12franchement
00:45:13encore une fois
00:45:14j'ai pris beaucoup de plaisir
00:45:15à le lire
00:45:16à le regarder
00:45:17et
00:45:18par exemple
00:45:19alors
00:45:20parlons de tout
00:45:21il y a de tout
00:45:22vous avez vous-même
00:45:22contribué à un certain
00:45:23mais il y a
00:45:24j'ai vu
00:45:25beaucoup de professeurs
00:45:26américains
00:45:26Harvard
00:45:27Massachusetts
00:45:27Boston
00:45:28et compagnie
00:45:28vous avez beaucoup
00:45:29de professeurs étrangers
00:45:31aussi
00:45:31des français bien sûr
00:45:32mais beaucoup d'américains
00:45:34j'ai remarqué
00:45:35ce sont des spécialistes
00:45:36de la connerie
00:45:36les américains ?
00:45:38ce sont des spécialistes
00:45:39de la recherche
00:45:39sur la connerie
00:45:40alors connerie
00:45:41c'est un terme
00:45:42que j'emploie moi
00:45:43parce que c'est un terme
00:45:43très français
00:45:44qui est très pratique
00:45:45il recouvre beaucoup
00:45:47de choses différentes
00:45:47on sait tous
00:45:49ce que ça veut dire
00:45:50en même temps
00:45:50c'est difficile à définir
00:45:51il y a une connotation
00:45:52un peu rentre-dedans
00:45:53un peu
00:45:54on ne se raconte pas d'histoire
00:45:56c'est pas la bêtise
00:45:57c'est pas la stupidité
00:45:58c'est pas la sottise
00:45:59c'est la connerie
00:46:00c'est un peu plus
00:46:00mais justement
00:46:03Jean-François Marmion
00:46:03c'est pas facile
00:46:04mais est-ce qu'on pourrait
00:46:05la définir justement
00:46:06non pas en opposition
00:46:09mais par rapport
00:46:10à la bêtise
00:46:11par rapport
00:46:12à les neuneus
00:46:13par rapport
00:46:14à tout ça
00:46:14parce que c'est vrai
00:46:15que les cons
00:46:16d'ailleurs
00:46:16on a bien vu
00:46:17tous les dialoguistes
00:46:18tous les gens
00:46:18qui parlent
00:46:19de cela
00:46:20c'est quelque chose
00:46:22de spécifique
00:46:23disons
00:46:23alors
00:46:25il y a
00:46:26toutes sortes
00:46:27de catégories
00:46:27de cons
00:46:28possibles
00:46:29il y a une catégorie
00:46:30par exemple
00:46:31une différence
00:46:32qu'on retrouve
00:46:32depuis très très longtemps
00:46:33depuis la philosophie grecque
00:46:35entre les bêtes
00:46:37ceux qui sont plutôt bêtes
00:46:38et ceux qui sont plutôt sots
00:46:39c'est pas tout à fait la même chose
00:46:40ceux qui sont bêtes
00:46:41c'est ceux qui sont
00:46:42pas suffisamment futés
00:46:43pour réfléchir
00:46:44et ceux qui sont sots
00:46:46c'est ceux qui sont intelligents
00:46:47mais qui utilisent mal
00:46:48leur intelligence
00:46:49d'accord
00:46:49qui virent dans
00:46:51le pédantisme
00:46:52par exemple
00:46:53ou qui virent dans
00:46:54la revendication agressive
00:46:56d'une théorie
00:46:57ou de croyances
00:46:59politiques
00:47:00religieuses
00:47:01donc ça c'est quelque chose
00:47:02qu'on retrouve
00:47:02très fréquemment
00:47:03donc ça veut dire
00:47:04que la connerie
00:47:04ne serait pas l'inverse
00:47:05de l'intelligence
00:47:06puisqu'il y a des gens
00:47:07très intelligents
00:47:08et très cons à la fois
00:47:08pour moi
00:47:09c'est plutôt l'inverse
00:47:10de la sagesse
00:47:11oui c'est ça
00:47:12alors justement
00:47:14vous montez très loin
00:47:16vous dites que
00:47:17ça fait 300 000 ans
00:47:18l'homo sapiens
00:47:19il était déjà con
00:47:21comment
00:47:21alors expliquez-nous
00:47:22qu'est-ce que c'était
00:47:23que la connerie
00:47:24qu'est-ce que veut dire
00:47:24la connerie
00:47:25du temps de l'homo sapiens
00:47:28l'évolution
00:47:29disons naturellement
00:47:30le darwinisme
00:47:30de la connerie
00:47:32alors nos ancêtres
00:47:34ont été sélectionnés
00:47:37au fil de l'évolution
00:47:38pour avoir des
00:47:39enfin disons que
00:47:41nos ancêtres
00:47:41qui ont été sélectionnés
00:47:42au fil de l'évolution
00:47:43avaient des cerveaux
00:47:43qui étaient favorables
00:47:45à leur survie
00:47:45par définition
00:47:47les cerveaux favorables
00:47:48à la survie
00:47:48c'est les cerveaux
00:47:49qui font le boulot
00:47:50mais pas trop
00:47:51qui font pas de zèle
00:47:52nos cerveaux
00:47:54sont paramétrés
00:47:55pour réfléchir
00:47:57le moins possible
00:47:59et comment on fait
00:48:00pour réfléchir
00:48:01le moins possible
00:48:01et bien on a des certitudes
00:48:03moi je suis comme ça
00:48:04et pas autrement
00:48:05moi on ne me trouvera
00:48:06jamais en train de penser
00:48:07ceci ou cela
00:48:08on a aussi ce qu'on appelle
00:48:10des biais cognitifs
00:48:11c'est-à-dire des raccourcis
00:48:12de la pensée
00:48:12on réfléchit à la louche
00:48:14tout en étant persuadé
00:48:15qu'on a fait le boulot
00:48:16qu'on a vraiment
00:48:17très très bien réfléchi
00:48:17et qu'on est irréprochable
00:48:18donc c'est notre mode
00:48:21par défaut
00:48:22mais de temps en temps
00:48:22ça marche pas
00:48:23de temps en temps
00:48:24quand même ça bug
00:48:25on s'aperçoit que
00:48:25tiens j'ai pensé une connerie
00:48:27ou j'ai fait une connerie
00:48:28ou j'ai dit une connerie
00:48:29qu'est-ce qui se passe ?
00:48:30il y a un problème
00:48:30qui se pose à moi
00:48:31mon cerveau bascule
00:48:32en mode résolution de problème
00:48:33là il se met à réfléchir
00:48:34là on réfléchit
00:48:36on réfléchit beaucoup
00:48:37mais pas forcément longtemps
00:48:39parce que très vite
00:48:40ça fait mal à la tête
00:48:41ça épuise nos réserves de sucre
00:48:44donc vous voyez
00:48:46c'est un peu comme
00:48:46moi je dis toujours
00:48:47c'est un peu comme un vélo
00:48:48sur le plat
00:48:49quand il n'y a pas d'obstacle
00:48:50on pédale sans y penser
00:48:51bon ben voilà
00:48:52on ne réfléchit pas trop
00:48:54tout va bien
00:48:55tout à coup
00:48:55ça devient dur
00:48:57il y a une pente
00:48:57on escalade
00:48:58on espère que ça ne va pas durer
00:48:59trop longtemps
00:49:00et on peine
00:49:00c'est là où on réfléchit vraiment
00:49:02et ce n'est pas parce qu'on réfléchit vraiment
00:49:03qu'on va trouver la bonne solution
00:49:05au problème qui se pose
00:49:06mais au moins
00:49:07on prend la peine de réfléchir
00:49:08ce qui est extraordinaire
00:49:09je sais que
00:49:10mon ami François Scaletti
00:49:11m'a dit
00:49:11attendez Jean-François Marmi
00:49:13on ne veut pas parler
00:49:13de politique actuelle
00:49:14on est d'accord
00:49:15mais quand vous dites
00:49:16ce que vous définissiez
00:49:17effectivement
00:49:18c'est tellement d'actualité
00:49:20on connaît tellement de gens
00:49:21qui sont emmurés
00:49:22dans leur certitude
00:49:23quels qu'ils soient
00:49:24qui sont emmurés
00:49:25dans leur conviction
00:49:26et qui disent
00:49:26et encore ça va très loin
00:49:28est-ce que ce n'est pas
00:49:29dites-moi encore une fois
00:49:30on ne nommera personne
00:49:30et on ne parlera de personne
00:49:31mais est-ce que ce n'est pas
00:49:33un signe de connerie
00:49:34Jean-François Marmi
00:49:34quand il dit
00:49:35moi voilà
00:49:36moi j'ai la vérité
00:49:38je sais
00:49:39et si vous n'êtes pas d'accord
00:49:40c'est que vous êtes vous-même
00:49:41soit un con
00:49:42soit un sulfureux
00:49:43soit un traître
00:49:43est-ce que ce n'est pas ça
00:49:44un signe de connerie déjà
00:49:45alors
00:49:47une définition classique
00:49:48de la connerie
00:49:49c'est la persistance
00:49:50dans l'erreur
00:49:51c'est pas se tromper
00:49:52ça arrive à tout le monde
00:49:53de se tromper
00:49:54c'est refuser de se tromper
00:49:55persister dedans
00:49:57de façon absolument agressive
00:49:58et on préfère
00:49:59que le monde entier
00:49:59se trompe
00:50:00plutôt que nous
00:50:00il y a 8 milliards d'imbéciles
00:50:01mais pas nous
00:50:02la réalité même
00:50:02est une con
00:50:03mais pas nous
00:50:04ça ça prédispose
00:50:06à la connerie
00:50:07en même temps
00:50:07on est tous un petit peu
00:50:08comme ça
00:50:08on a tous des choses
00:50:09sur lesquelles
00:50:09on ne veut pas transiger
00:50:10c'est pas forcément
00:50:11dans le domaine politique
00:50:12il y a des choses
00:50:14qui nous définissent
00:50:14on ne rigole pas avec ça
00:50:16c'est une noyauture
00:50:16de notre personnalité
00:50:17mais ce que vous dites
00:50:19c'est que j'ai mon narratif
00:50:21et c'est ça qui compte
00:50:22c'est pas le réel qui compte
00:50:23c'est mon narratif à moi
00:50:24qui compte
00:50:24quelque part
00:50:25oui c'est ça
00:50:26les choses sont telles
00:50:28que je les ai décidées
00:50:29c'est ça
00:50:29et alors justement
00:50:30c'est très intéressant
00:50:32parce que vous avez eu
00:50:33énormément de contributions
00:50:35et des contributions
00:50:36très intéressantes
00:50:37et il y a quand même
00:50:39alors je ne vais pas tout citer
00:50:40il faudrait quelques heures
00:50:42et encore une fois
00:50:42j'invite vraiment
00:50:43nos auditeurs
00:50:44à aller se procréer
00:50:45ce numéro spécial
00:50:47de sciences humaines
00:50:48psychologie de la connerie
00:50:49moi aussi je les invite
00:50:50mais je comprends
00:50:53ça c'est votre vocation
00:50:54moi c'est mon intention
00:50:56et vous dites
00:50:59alors ça c'est
00:51:02je voudrais que vous
00:51:03vous expliquiez un peu
00:51:03c'est pas un article de vous
00:51:05mais pourquoi
00:51:06alors un article intitulé
00:51:07j'ai beaucoup aimé
00:51:08pourquoi l'intelligence
00:51:09n'a jamais empêché
00:51:10d'être con
00:51:11oui
00:51:12c'est un peu ce que je dis
00:51:14tout à l'heure
00:51:14il y a des gens
00:51:15très intelligents
00:51:15parce qu'ils sont
00:51:16suffisamment intelligents
00:51:17pour faire des études
00:51:17pour décrocher des diplômes
00:51:19prestigieux
00:51:20pour conquérir le pouvoir
00:51:22pour animer
00:51:23des émissions de radio
00:51:24pour diriger
00:51:25des élections humaines
00:51:26mais ça n'empêche pas
00:51:27que c'est des êtres humains
00:51:28donc parfois
00:51:29on se trompe
00:51:30parfois on se trompe
00:51:31de bonne foi
00:51:31bon ça va
00:51:32parfois on se trompe
00:51:33de mauvaise foi
00:51:34la mauvaise foi
00:51:34finit par devenir
00:51:35notre bonne conscience
00:51:36en quelque sorte
00:51:36on est tous
00:51:39suffisamment intelligents
00:51:39pour faire des belles choses
00:51:40de notre vie
00:51:41mais on est tous
00:51:41suffisamment cons
00:51:42pour les saboter
00:51:42pour les gâcher
00:51:44on est tous
00:51:45on vit peut-être
00:51:47l'âge d'or
00:51:47de l'humanité
00:51:48technologiquement
00:51:49jamais
00:51:50on a été aussi avancé
00:51:51sur le plan scientifique
00:51:52sur le plan médical
00:51:53sur le plan technologique
00:51:54sur le plan de la communication
00:51:56tout à fait
00:51:56c'est un truc
00:51:58que moi
00:51:58j'aurais jamais soupçonné
00:51:59quand j'étais petit
00:51:59quand j'étais petit
00:52:00il y avait des journaux
00:52:01sur ce qui se passera
00:52:02dans l'an 2000
00:52:03les journaux sont tous plantés
00:52:04ça n'a strictement rien à voir
00:52:06mais c'est un truc
00:52:06que même les écrivains
00:52:07de science-fiction
00:52:07ne soupçonnaient pas
00:52:08les réseaux sociaux
00:52:09internet
00:52:10un vaccin après
00:52:12en un an
00:52:12enfin c'est un truc
00:52:13qu'on ne soupçonnait pas du tout
00:52:14qu'on n'imaginait pas possible
00:52:16donc théoriquement
00:52:16tous les paramètres sont réunis
00:52:19pour qu'on soit tous heureux
00:52:20pour qu'on soit tous
00:52:21en contact les uns avec les autres
00:52:22qu'on prenne le temps
00:52:23de s'écouter
00:52:23on a toutes les théories
00:52:26philosophiques à notre portée
00:52:27toutes les oeuvres d'art
00:52:27à notre portée
00:52:28à portée de doigts
00:52:29et on trouve le moyen
00:52:30de se foutre sur la gueule
00:52:31voilà
00:52:32on trouve le moyen
00:52:33de se détester
00:52:33de gâcher tout ça
00:52:35et il y a une notion
00:52:36de gâchis dans la connerie
00:52:37même quand on est intelligent
00:52:39on trouve le moyen
00:52:39de saboter sa propre vie
00:52:40ou de saboter des relations
00:52:41auxquelles on tient
00:52:42par-dessus tout
00:52:43combien d'entre nous
00:52:44tous
00:52:44on a gâché une histoire
00:52:46d'amour à laquelle on tenait
00:52:47on a gâché une histoire
00:52:47d'amitié à laquelle on tenait
00:52:48on n'est plus en contact
00:52:49avec des gens
00:52:50qui nous étaient très chers
00:52:51il y a une part de connerie
00:52:53on a toujours une part
00:52:53de responsabilité là-dedans
00:52:55même quand on est intelligent
00:52:56bien intentionné
00:52:57elle finit par nous prendre
00:52:58nous prendre par derrière
00:53:00nous donner un bon coup
00:53:01de matraque
00:53:01à nous faire le coup
00:53:02du père François
00:53:03et on se dit
00:53:03c'est moi qui étais aussi con
00:53:05c'est ça qui est le plan
00:53:07la connerie chez les autres
00:53:08bon il n'y a pas de problème
00:53:09on a tous un radar
00:53:10pour la repérer
00:53:10pour imaginer qu'on la repère
00:53:11la connerie en nous
00:53:13c'est plus difficile
00:53:13et quand on s'aperçoit
00:53:15qu'on a été con soi-même
00:53:17qu'on a fait du mal
00:53:17à des gens
00:53:18des gens qu'on aime
00:53:19on se dit mais quel con
00:53:20c'est le mot
00:53:20c'est ça
00:53:21c'est la véritable énigme
00:53:22de la connerie
00:53:23alors justement
00:53:23Jean-François Marmion
00:53:24mais là
00:53:25est-ce que vous ne
00:53:25il y a quelque chose
00:53:27qui n'apparaît pas
00:53:28enfin personnellement
00:53:29je trouve
00:53:30ce que vous dites
00:53:31oui
00:53:31alors les avancées
00:53:33technologiques et tout ça
00:53:34et vous dites
00:53:34mais pourquoi
00:53:35effectivement
00:53:36oui on trouve un vaccin
00:53:37en une année
00:53:38mais on sait très très bien
00:53:40qu'il y a des problèmes
00:53:41on parle du climat
00:53:42mais on sait très très bien aussi
00:53:43qu'il y a
00:53:44des interrogations
00:53:45des nuances
00:53:45mais est-ce que vous n'avez pas
00:53:47introduit
00:53:47je trouve que
00:53:48c'est la seule chose
00:53:49qui manque pour moi
00:53:50le bémol
00:53:50dans votre excellente recension
00:53:52c'est qu'il y a des sales cons
00:53:54il y a des bons cons
00:53:56et il y a des sales cons
00:53:57je veux dire par là
00:53:58qu'ils ne travaillent pas du tout
00:53:59parce que
00:54:00ils gâchent
00:54:01ils ont absolument
00:54:02et dans tous les domaines
00:54:03je ne parle pas seulement en politique
00:54:04ils ont sciemment décidé
00:54:06de faire
00:54:07pour des raisons d'intérêt
00:54:08pour des raisons de fric
00:54:09etc
00:54:09telle ou telle invention
00:54:11etc
00:54:11qu'ils gâchent tout
00:54:12vous le savez
00:54:13oui oui oui
00:54:14mais d'ailleurs
00:54:14il en est question dans leur série
00:54:15et surtout dans les livres
00:54:17que j'ai coordonnés
00:54:17oui
00:54:17une autre classification possible
00:54:20des cons
00:54:21c'est les grands cons
00:54:22les sales cons
00:54:23les petits cons
00:54:24les vieux cons
00:54:24les jeunes cons
00:54:25les gros cons
00:54:26etc
00:54:26bon
00:54:26les sales cons
00:54:27alors il y a vraiment
00:54:28je ne dis pas ça
00:54:30je ne dis pas ça à la louche
00:54:31il y a vraiment des recherches
00:54:31là-dessus
00:54:32les sales cons
00:54:33qu'on appelle aussi
00:54:34les connards
00:54:35et que les américains
00:54:36appellent les assholes
00:54:37assholes
00:54:37il est trop du cul
00:54:38il faut le dire
00:54:38voilà
00:54:40donc ces gens-là
00:54:42il y a vraiment des recherches
00:54:42dessus
00:54:43c'est des gens
00:54:44qui se croient
00:54:45au-dessus des autres
00:54:46qui sont persuadés
00:54:47qu'ils ont droit
00:54:48à toutes sortes d'égards
00:54:49qu'ils ont tout compris
00:54:49que les autres sont des cons
00:54:50les autres sont des pions
00:54:53les autres sont des paillassons
00:54:55les autres sont des souffres douleurs
00:54:56les autres sont inférieurs
00:54:58ça c'est les connards
00:54:59et les sales cons
00:55:00et on en trouve beaucoup
00:55:01dans tous les milieux
00:55:03dans tous les milieux
00:55:03ce qu'on peut croire
00:55:04c'est seulement réservé
00:55:05aux
00:55:05je ne sais pas
00:55:07aux politiques
00:55:07aux militaires
00:55:08aux militaires
00:55:09pas du tout
00:55:10pas du tout
00:55:11il suffit d'avoir un tout petit peu de pouvoir
00:55:12on peut se transformer en sales cons
00:55:14c'est ça
00:55:14même si on est bleu
00:55:15il peut y avoir un sale con sur les deux
00:55:16il n'y a pas de problème
00:55:17c'est la question
00:55:18de l'hybris
00:55:19comme on dit
00:55:20etc
00:55:20du sentiment
00:55:21et c'est vrai
00:55:22c'est un secteur de la connerie
00:55:24tout à fait
00:55:25et alors
00:55:26ce qui est intéressant
00:55:27c'est que
00:55:27justement
00:55:28quand on parle
00:55:29et Bernard
00:55:30vous avez interrogé
00:55:31des anthropologues
00:55:31des sociologues
00:55:32des philosophes
00:55:33bien sûr
00:55:33des linguistes
00:55:34etc
00:55:34vous l'avez dit
00:55:35et j'ai beaucoup aimé
00:55:37je prends encore une fois
00:55:38au hasard
00:55:39et en vrac
00:55:39parce que c'est très riche
00:55:41ce que vous avez fait
00:55:42enfin
00:55:43ce hors série
00:55:44cette journaliste
00:55:47qui vous parle
00:55:47du développement personnel
00:55:49j'aimerais que vous en parliez un peu
00:55:50elle dit oui
00:55:50moi vous savez
00:55:51comment on se développe
00:55:53comment on arrive
00:55:53comment on s'épanouit
00:55:54après elle dit
00:55:55mais ça ne m'a servi à rien
00:55:56c'était une connerie totale
00:55:57oui alors elle s'appelle
00:55:59Marianne Power
00:56:00elle avait décidé
00:56:02de tester
00:56:02le développement personnel
00:56:03et puis d'en rendre compte
00:56:05sur un blog
00:56:06et dans un livre
00:56:06donc elle a testé
00:56:07à chaque fois
00:56:07différentes techniques
00:56:09de développement personnel
00:56:10dans l'optique
00:56:11de s'améliorer
00:56:12c'est bien ce que ça veut dire
00:56:13développement personnel
00:56:14on se développe
00:56:15soi-même
00:56:15quand on est suffisamment développé
00:56:18donc quand on est déjà
00:56:19moins con
00:56:19on peut trouver le bonheur
00:56:21alors elle dit
00:56:22pas du tout
00:56:22en fait
00:56:22elle a trouvé le malheur
00:56:23et essayé d'être meilleur
00:56:24et c'est un argument
00:56:27qui peut s'entendre
00:56:28si je veux me développer
00:56:30personnellement
00:56:30c'est que je ne suis pas bien
00:56:31comme je suis
00:56:32par définition
00:56:33chaque fois que je veux améliorer
00:56:34je me rappelle
00:56:35en poil de fond
00:56:36que je ne suis pas très bien
00:56:37je ne suis pas digne
00:56:38d'être aimé
00:56:38je suis un imposteur
00:56:40mais le jour
00:56:41où je serai superman
00:56:42alors là
00:56:43les gens pourront m'aimer
00:56:43ils auront une bonne raison
00:56:44de le faire
00:56:45c'est frappé
00:56:46en sens inverse
00:56:49en fait
00:56:49c'est pas en acquérant
00:56:50de nouvelles choses
00:56:51pour s'améliorer
00:56:52pour être bien heureux
00:56:52c'est en se débarrassant
00:56:53de mauvaises habitudes
00:56:54ou de mauvaises relations
00:56:55c'est pas pareil
00:56:56tout à fait
00:56:57on va continuer
00:56:58à en parler
00:56:59beaucoup de choses
00:57:00à dire
00:57:00après cette petite pause
00:57:02avec Jean-François Marmion
00:57:03je rappelle
00:57:04psychologie
00:57:04de la connerie
00:57:05et bien je vais vous dire
00:57:06ça nous instruit
00:57:07voilà
00:57:08on est toujours
00:57:08le con de quelqu'un
00:57:09donc vive l'instruction
00:57:11Sud Radio
00:57:13Sud Radio
00:57:13Parlons vrai
00:57:14Parlons vrai
00:57:15Sud Radio
00:57:19Bercov
00:57:19dans tous ses états
00:57:20et la connerie
00:57:23sous toutes ses coutures
00:57:24mais oui
00:57:25ça méritait
00:57:25effectivement
00:57:26un numéro spécial
00:57:29Science humaine
00:57:31l'a fait
00:57:31Psychologie de la connerie
00:57:33et d'ailleurs
00:57:34vieille souche
00:57:35et nouveau variant
00:57:35vous voyez voir
00:57:36la connerie
00:57:36c'est comme le virus
00:57:37c'est formidable
00:57:38c'est la mutation
00:57:39ça mute à un quart d'heure
00:57:41tous les quarts d'heure
00:57:42c'est très intéressant
00:57:43alors Jean-François Marmion
00:57:45vous avez écrit
00:57:46vous-même
00:57:47plusieurs articles
00:57:49plusieurs chroniques
00:57:50et notamment
00:57:51un qui pourrait
00:57:52mais en le lisant
00:57:53on voit que c'est pas ça
00:57:55qui pourrait vous faire
00:57:56traiter de misogyne
00:57:58et de
00:57:59de patriarche blanc
00:58:02oppresseur
00:58:04mais en fait
00:58:05c'est pas ça
00:58:05mais voilà la question
00:58:06que je me suis posée
00:58:07quand j'ai lu
00:58:07vous dites
00:58:08la bêtise a-t-elle un sexe
00:58:10alors je vous pose
00:58:11la question
00:58:11de façon
00:58:12est-ce qu'il y a plus
00:58:12de conne que de con
00:58:13ou plus de con
00:58:14que de conne
00:58:15c'est comme l'école des femmes
00:58:18autrefois
00:58:18tout le monde a gagné
00:58:19les femmes
00:58:21les femmes et les hommes
00:58:22sont aussi cons et connes
00:58:23les uns que les autres
00:58:24il n'y a aucun problème
00:58:25notre cerveau fonctionne
00:58:27de la même façon
00:58:28on est sujet
00:58:28au même raccourci
00:58:29de la pensée
00:58:30aux mêmes soumissions
00:58:31aux stéréotypes
00:58:32tout ce que vous voulez
00:58:33on a les mêmes comportements
00:58:34aberrants
00:58:34quand on est en groupe
00:58:35des comportements
00:58:36qu'on n'en est pas forcément
00:58:37tout seul
00:58:38tout ça c'est vérifié
00:58:39en revanche
00:58:39ce qui varie
00:58:41entre les hommes et les femmes
00:58:42c'est l'expression tolérée
00:58:43de la connerie
00:58:44disons que
00:58:45il est plus habituel
00:58:48de voir un homme
00:58:49exprimer sa violence
00:58:51par exemple
00:58:51on dit
00:58:51bah ouais
00:58:52c'est un mec
00:58:52il n'est pas content
00:58:53il ne faut pas le chercher
00:58:55il tape du poing sur la table
00:58:56tandis qu'une femme
00:58:57elle est censée être plus
00:58:58dans le dialogue
00:58:59l'introspection
00:59:00le recul
00:59:02l'observation
00:59:03etc
00:59:03et ça c'est vraiment
00:59:05des choses
00:59:05auxquelles on est poussé
00:59:06à se plier
00:59:08dès notre éducation
00:59:10dès la maternelle
00:59:11alors évidemment
00:59:11il faut essayer
00:59:12d'être conscient
00:59:13de ces choses là
00:59:14il n'y a pas de raison
00:59:15une femme doit pouvoir
00:59:15taper du poing sur la table
00:59:16et un homme doit pouvoir réfléchir
00:59:17enfin quoi
00:59:18oui bah attendez
00:59:18attendez Jean-François Marmion
00:59:19aujourd'hui quand tu vois
00:59:20la télévision encore une fois
00:59:21on voit un certain nombre de femmes
00:59:23je dis des femmes politiques
00:59:25mais pas seulement
00:59:25parce que c'est elles
00:59:26qui passent le plus
00:59:27devant la télévision
00:59:27dites-moi
00:59:28elles ne sont pas dans le dialogue
00:59:30elles tapent du poing sur la table
00:59:32elles hurlent
00:59:33elles ne sont pas contentes
00:59:34elles coupent la parole
00:59:35etc
00:59:35ça y va
00:59:36oui mais là c'est leur métier
00:59:39c'est leur métier
00:59:41dans la rue
00:59:42c'est autre chose
00:59:42dans les familles
00:59:43c'est autre chose
00:59:44on n'est pas encore délivré
00:59:46de ces choses là
00:59:46partout
00:59:47c'est l'expression
00:59:49vous voulez dire
00:59:49l'expression
00:59:50oui c'est ça
00:59:52c'est culturel
00:59:53il y a vraiment quelque chose
00:59:54de naturel dans la connerie
00:59:55on est tous
00:59:56je vous dis
00:59:57on est tous paramétrés
00:59:58pour réfléchir très vite
00:59:59ou croire qu'on a réfléchi
01:00:00très vite
01:00:00on n'est pas tout seul
01:00:03l'être humain
01:00:04est un animal social
01:00:05un être humain
01:00:07qui est absolument solitaire
01:00:08ça n'existe pas
01:00:08il n'y en a aucun sur la planète
01:00:10forcément il va penser
01:00:11à des gens qu'il a connus
01:00:12même s'il décide d'être ermite
01:00:13bien sûr
01:00:14il va penser aux gens
01:00:16qui vivent hors de son horizon
01:00:18il va penser à Dieu peut-être
01:00:20enfin un être humain seul
01:00:21ça n'existe pas
01:00:22on se construit avec les autres
01:00:24on est con avec les autres
01:00:25donc c'est le mode d'expression
01:00:26qui change
01:00:27donc c'est le mode d'expression
01:00:28qui change entre un homme et une femme
01:00:30culturellement etc
01:00:32oui absolument
01:00:33oui oui
01:00:34toutes les recherches
01:00:34le disent en tout cas
01:00:35et alors
01:00:36donc je continue
01:00:37nous effeuillons la marguerite
01:00:39de la connerie universelle
01:00:40et humaine
01:00:41d'ailleurs
01:00:41a quand même une question
01:00:43la connerie
01:00:44est-elle une science humaine
01:00:45est-ce qu'on pourra
01:00:47faire un département
01:00:48de conologie
01:00:49à Harvard
01:00:50ou à la Sorbonne
01:00:51ou ailleurs
01:00:52alors
01:00:53ça n'est pas
01:00:55une science humaine
01:00:56ça pourrait le devenir
01:00:58pourquoi pas
01:00:59ben oui
01:00:59mais je le redoute
01:01:00je redoute
01:01:01qu'il y ait des gens
01:01:02spécialisés
01:01:03dans l'étude de la connerie
01:01:03à l'université
01:01:04parce que
01:01:04ils vont pas être d'accord
01:01:06entre eux
01:01:06et ils vont passer
01:01:07pour des cons
01:01:08ils vont dire
01:01:08non non moi je te dis
01:01:09que la connerie c'est ça
01:01:10mes recherches montrent que
01:01:10ah non moi mes recherches
01:01:11montrent que
01:01:12bon ils vont se taper dessus
01:01:14et ben ils vont découvrir ce qu'ils sont
01:01:15ils vont découvrir ce qu'ils sont vraiment
01:01:15ils vont découvrir
01:01:18c'est des cons
01:01:18comme les autres
01:01:19même s'ils font des histoires
01:01:20pour qu'ils comprennent
01:01:21c'est déjà ça
01:01:22alors justement
01:01:23alors là
01:01:24détaillons un peu
01:01:25parce qu'il y a vraiment
01:01:26des contributions
01:01:27tout à fait remarquables
01:01:28mais ça m'a beaucoup amusé
01:01:30la conviction
01:01:31d'un américain
01:01:32j'ai
01:01:32malheureusement
01:01:33j'ai pas noté son nom
01:01:34mais vous connaissez mieux que moi
01:01:35la asshole theory
01:01:37la théorie
01:01:38du trou du cul
01:01:39alors c'est quoi
01:01:40cette asshole theory
01:01:41c'est Aaron James
01:01:42c'est un professeur de philosophie
01:01:44à l'université de Californie
01:01:45c'est pas
01:01:46c'est pas le premier menu
01:01:48et donc
01:01:48il a fait une théorie
01:01:49des connards
01:01:51ou des salcons
01:01:52en français
01:01:52il explique
01:01:55ce dont je vous faisais part
01:01:56tout à l'heure
01:01:57c'est à dire que le connard
01:01:57s'arroge des prérogatives
01:01:58il a décidé
01:01:59qu'il était supérieur
01:02:00à tout le monde
01:02:00et il est odieux
01:02:01et il peut être dangereux
01:02:03il peut pousser les gens au suicide
01:02:04involontairement ou pas
01:02:05mais vraiment
01:02:06c'est là où on accède
01:02:08au côté obscur
01:02:09de la connerie
01:02:09vous voyez
01:02:09la connerie
01:02:10on croit
01:02:11qu'on va bien rigoler
01:02:12en étudiant ça
01:02:12mais c'est assez anxiogène
01:02:14très vite
01:02:15parce qu'on se rend compte
01:02:16que ça fait du mal aux gens
01:02:17que ça nous fait du mal
01:02:18à nous-mêmes
01:02:18qu'on fait du mal aux gens
01:02:19à cause de ça
01:02:20et que ça nous pourrit la vie
01:02:22et on a beau en être conscient
01:02:24c'est difficile
01:02:24de s'en détacher
01:02:25et voilà
01:02:27donc la théorie des connards
01:02:28c'est pourquoi
01:02:28il y a autant de gens
01:02:29qui ont du succès
01:02:29en étant odieux
01:02:30en étant quasiment des monstres
01:02:32vrai question
01:02:33chez eux
01:02:34pourquoi on les laisse faire
01:02:35vaste programme
01:02:37c'est très vrai
01:02:39vaste programme
01:02:40et d'ailleurs
01:02:41alors justement
01:02:42vous donnez quand même
01:02:44des armes
01:02:45enfin des armes
01:02:46vous ne les donnez pas
01:02:46parce que vous les décryptez
01:02:48alors moi
01:02:49c'est très intéressant
01:02:50parce que ça peut intéresser
01:02:51des générations
01:02:52de gens
01:02:52que ce soit l'entreprise
01:02:54la politique
01:02:54ou ailleurs
01:02:55comment fabriquer un con
01:02:57parce que c'est un vrai sujet
01:02:59ça
01:03:00est-ce que
01:03:01est-ce que
01:03:02est-ce que
01:03:02parce que
01:03:03est-ce que
01:03:03est-ce que vous êtes un peu
01:03:04rousseauiste
01:03:04l'homme n'est merveilleusement bien
01:03:06et on fabrique
01:03:07et en fait il devient con
01:03:09est-ce que c'est Rousseau
01:03:10est-ce que c'est Voltaire
01:03:11on est quoi là
01:03:11est-ce qu'on fabrique un con
01:03:12vraiment
01:03:13alors
01:03:14disons que
01:03:16le con
01:03:16c'est fabrique tout seul
01:03:18il sort de son moule tout seul
01:03:19il n'y a pas de problème
01:03:20mais après on peut le façonner
01:03:21on peut aggraver
01:03:22sa connerie
01:03:23ou l'améliorer
01:03:25ça s'appelle l'éducation
01:03:26après
01:03:27on ne peut pas laisser faire
01:03:30un enfant
01:03:31et puis on
01:03:32imagine l'expérience
01:03:33on prend un enfant
01:03:33on lui dit
01:03:34bon bah
01:03:34je ne t'enseigne rien
01:03:35je vais voir si t'es con
01:03:36spontanément
01:03:37c'est débile
01:03:38ça n'a aucun sens
01:03:39donc
01:03:40on est tous
01:03:42avec un cerveau
01:03:42encore une fois
01:03:43paramétré
01:03:44pour
01:03:45qu'on vive
01:03:46le plus longtemps possible
01:03:48c'est une machine
01:03:49à assurer notre survie
01:03:50on ne réfléchit pas trop
01:03:51voilà
01:03:52c'est la clé
01:03:53alors après
01:03:54ça ne veut pas dire
01:03:55qu'on est condamné
01:03:55à être con
01:03:56on peut repérer le phénomène
01:03:57essayer de ne pas juger
01:03:58les gens trop vite
01:03:59de ne pas
01:04:00voilà
01:04:00c'est tout
01:04:01faire preuve de prudence
01:04:03faire preuve de doute
01:04:04à l'égard de soi-même
01:04:05on limite considérablement
01:04:07les dégâts
01:04:08mais ce n'est pas facile
01:04:08parfois il faut toute une vie
01:04:09pour ça
01:04:10et tout le monde n'y arrive pas
01:04:11et est-ce qu'on peut guérir
01:04:12de sa connerie ?
01:04:15alors
01:04:15on peut
01:04:16la connerie évolue
01:04:18au fil du temps
01:04:18on n'est pas con
01:04:20de la même façon
01:04:21à 20 ans
01:04:21qu'à 80
01:04:22même si on peut retomber
01:04:23un peu en enfance
01:04:24ce n'est pas la même chose
01:04:25quand même
01:04:25il y a une phrase
01:04:26qui a été attribuée
01:04:27à plein de gens
01:04:28par exemple
01:04:28si tu n'es pas de gauche
01:04:29à 20 ans
01:04:30c'est que tu n'as pas de coeur
01:04:31si tu n'es pas de droite
01:04:31à 40
01:04:32c'est que tu n'as pas de tête
01:04:33c'est bien signe
01:04:34que la connerie
01:04:36peut évoluer
01:04:36entre 20 et 40 ans
01:04:37je ne dis pas
01:04:38qu'elle est à droite
01:04:39je ne dis pas
01:04:39qu'elle est à gauche
01:04:40mais évidemment
01:04:43quand on évolue
01:04:43on n'est pas le même con
01:04:44à 15 ans
01:04:45ou un demi-siècle plus tard
01:04:47ce n'est pas les mêmes choses
01:04:49qui nous rendent agressifs
01:04:51ce n'est pas les mêmes choses
01:04:52qui nous rendent
01:04:52anormalement passionnés
01:04:54jusqu'à l'aveuglement
01:04:55on n'a pas la même vision de soi
01:04:57peut-être qu'on doute
01:04:58un peu plus de soi aussi
01:04:59peut-être qu'on a pris du recul
01:05:00peut-être que tout simplement
01:05:01une connerie nous a fait souffrir
01:05:02avec le temps
01:05:03on prend conscience
01:05:03de ce qu'on a raté
01:05:04à cause d'elle
01:05:04donc on se dit
01:05:06ok on ne m'aura pas deux fois
01:05:07je serai peut-être con
01:05:07mais autrement
01:05:08donc à propos de guerre
01:05:09de la connerie
01:05:10on change de connerie
01:05:11on va en parler tout de suite
01:05:14après cette petite pause
01:05:16et vous pouvez réagir
01:05:18à cette encyclopédie
01:05:21de la connerie
01:05:220 826 300 300
01:05:25c'est vraiment très intéressant
01:05:27d'explorer toutes les dimensions
01:05:29de cette connerie
01:05:31on se retrouve tout de suite
01:05:34avec Jean-François Marmion
01:05:35et Sciences Humaines
01:05:37Sud Radio
01:05:39Sud Radio
01:05:39Parlons Vrai
01:05:40Parlons Vrai
01:05:41Sud Radio
01:05:41Parlons Vrai
01:05:42Sud Radio Bercov
01:05:44dans tous ses états
01:05:45le face-à-face
01:05:47il ne m'essayait pas
01:05:49qu'à l'heure
01:05:50où nous nous bassine
01:05:51mais avec raison
01:05:52avec l'intelligence artificielle
01:05:54et tout ce qui va se passer
01:05:55il n'est pas mauvais
01:05:56que certains se penchent
01:05:57sur la connerie naturelle
01:05:58et ses dérivés
01:06:00c'est ce qu'a fait
01:06:01Jean-François Marmion
01:06:02avec toute une pléiade
01:06:04de professeurs
01:06:05et attention
01:06:05et non des moindres
01:06:07alors il y a
01:06:08Jean-François Marmion
01:06:09on continue un peu
01:06:10parce que c'est vraiment
01:06:12très intéressant
01:06:14et là je repose un peu
01:06:16la question
01:06:16quand j'ai lu
01:06:18cette chronique
01:06:19sur post-vérité
01:06:20fake news
01:06:21et bullshit
01:06:22vous savez
01:06:23donc
01:06:23et aujourd'hui
01:06:25à l'heure effectivement
01:06:26non seulement des réseaux sociaux
01:06:27mais de la presse
01:06:28je dis et je répète
01:06:29c'est mon avis personnel
01:06:30qu'il y avait autant
01:06:32de fake news
01:06:32et de bullshit
01:06:33simplement
01:06:33c'était moins répandu
01:06:35du temps de la presse
01:06:36y compris de la presse écrite
01:06:38qu'aujourd'hui
01:06:39avec les réseaux sociaux
01:06:40sauf que
01:06:40c'est une question de degrés
01:06:42et pour moi
01:06:43et non pas de nature
01:06:44mais dites-moi
01:06:46je suis d'accord
01:06:46vous êtes d'accord ?
01:06:48oui
01:06:48absolument
01:06:49très bien
01:06:49écoutez j'en suis ravi
01:06:50alors non mais justement
01:06:51peut-être
01:06:52on en sait
01:06:53on en sait
01:06:53c'est vrai
01:06:55non mais alors
01:06:56post-vérité
01:06:57fake news et bullshit
01:06:58est-ce que ça ne ressort pas
01:06:59plus tôt
01:07:00justement
01:07:01on revient
01:07:02de l'intention
01:07:03sans faire du jansénisme
01:07:05et l'école de Port-Royal
01:07:06est-ce que moi
01:07:08je suis plutôt intelligent
01:07:10alors effectivement
01:07:11je suis un connard
01:07:12peut-être
01:07:12et moi ce qui m'intéresse
01:07:14c'est de répandre
01:07:14les faux narratifs
01:07:15pour des raisons
01:07:16x et y
01:07:17la post-vérité
01:07:19les fake news
01:07:20et les bullshit
01:07:20c'est vraiment un signe
01:07:22de sale con ça
01:07:22de connard
01:07:23pour vous
01:07:24et pour celui
01:07:26qui a écrit
01:07:26oui
01:07:27je dirais pas forcément
01:07:29parce que si je me souviens
01:07:30bien
01:07:31j'ai ouï dire
01:07:32que dès les tout
01:07:33premiers
01:07:34toutes les premières gazettes
01:07:35publiées
01:07:37du 7ème siècle
01:07:39parfois en contrebande
01:07:41en Hollande
01:07:42il y avait déjà des fake news
01:07:45dedans
01:07:45c'est vrai
01:07:46ou la post-vérité
01:07:48c'est-à-dire des gens
01:07:48qui de façon
01:07:49éhontée
01:07:50toute honte
01:07:51buve
01:07:51vous disiez
01:07:51strictement n'importe quoi
01:07:53pour discréditer
01:07:54strictement n'importe qui
01:07:55c'est vrai
01:07:56c'est pas nouveau
01:07:57ça a toujours existé
01:07:59j'ai revu
01:08:01il y a pas longtemps
01:08:01il y avait
01:08:02Thomas Jefferson
01:08:03un des premiers présidents
01:08:04des Etats-Unis
01:08:05rédacteur de la déclaration
01:08:07indépendance
01:08:07c'est pas
01:08:08le premier venu
01:08:09il avait payé
01:08:11payé un journaliste
01:08:12pour dire du mal
01:08:13de ses opposants
01:08:15et pour dire
01:08:15n'importe quoi
01:08:16pour calomnier
01:08:17personne n'est tout blanc
01:08:19ou tout noir
01:08:20donc
01:08:20voilà
01:08:21la post-vérité
01:08:22alors la post-vérité
01:08:24c'est encore un peu différent
01:08:25du mensonge
01:08:25attention
01:08:26le mensonge
01:08:27je me positionne
01:08:28par rapport à la vérité
01:08:29je connais la vérité
01:08:31mais je veux que mon interlocuteur
01:08:32l'ignore
01:08:33donc je
01:08:34voilà
01:08:34je lui construis
01:08:35un récit sur mesure
01:08:37pour
01:08:37pour l'embobiner
01:08:39la post-vérité
01:08:40c'est je me fous
01:08:40complètement de la vérité
01:08:42c'est pas tout à fait
01:08:42la même chose
01:08:43je sais pas
01:08:44je sais pas
01:08:45de la proclamer
01:08:45je dis
01:08:46ce qui m'arrange
01:08:48à l'instant
01:08:49à l'instant T
01:08:50oui
01:08:50je comprends
01:08:51donc complètement
01:08:52des conséquences
01:08:53je peux très bien dire
01:08:54l'inverse le lendemain
01:08:55parce que ça m'arrange
01:08:57et parce que je suis
01:08:58au centre de l'attention
01:08:59mais c'est pas tout à fait
01:09:00le mensonge
01:09:01je dis n'importe quoi
01:09:04en fonction de l'air du temps
01:09:06et de ce que je crois
01:09:07que les gens ont envie
01:09:07d'entendre
01:09:08c'est un peu ça
01:09:09en fonction de ce qui m'arrange
01:09:11ou de ce qui m'arrange
01:09:11oui c'est ça
01:09:12je peux très bien dire
01:09:13le contraire
01:09:13le sous-texte
01:09:15de la post-vérité
01:09:16c'est je peux très bien dire
01:09:17le contraire
01:09:17de ce que j'ai dit
01:09:18il y a 5 minutes avant
01:09:18et je vous emmerde
01:09:19c'est ça
01:09:20c'est ça
01:09:21et c'est effectivement
01:09:23et je me sens très bien
01:09:24alors justement
01:09:25on parlait de l'intelligence artificielle
01:09:27parlons-en un peu
01:09:29justement
01:09:29vous en
01:09:30vous en
01:09:31vous l'évoquez évidemment
01:09:32enfin
01:09:33les spécialistes l'évoquent
01:09:35dans votre
01:09:36dans votre magazine
01:09:38dans ce numéro spécial
01:09:40au fond
01:09:42l'intelligence artificielle
01:09:44il peut être aussi bête que nous
01:09:45oui
01:09:47mais en même temps
01:09:48elle est babussiante
01:09:49c'est vrai
01:09:51on peut absolument pas
01:09:52conjecturer ce qu'elle sera
01:09:54dans 10 ans ou 20 ans
01:09:54bien sûr
01:09:55bien sûr
01:09:56voilà donc
01:09:56actuellement
01:09:57mais qu'est-ce qu'on peut dire
01:09:58aujourd'hui déjà
01:09:59alors
01:09:59justement
01:10:00aujourd'hui
01:10:01elle est capable du meilleur
01:10:02comme du pire
01:10:03dans le domaine médical
01:10:05elle a l'air très prometteuse
01:10:06dans le domaine journalistique
01:10:07c'est à peu près
01:10:09il faut vraiment se méfier
01:10:10parce qu'elle
01:10:11elle hallucine
01:10:13moi j'ai déjà vu ça
01:10:14en effet
01:10:14elle invente des trucs
01:10:15qui sont tout à fait plausibles
01:10:16par exemple
01:10:18moi j'ai essayé
01:10:19de lui faire écrire un article
01:10:20alors pas de problème
01:10:22elle écrit un truc impeccable
01:10:23sauf que quand on vérifie
01:10:24les sources
01:10:25elle n'existe pas
01:10:26elle est capable
01:10:27elle est capable
01:10:28de vous citer
01:10:29des chercheurs qui existent
01:10:30des universités qui existent
01:10:32des revues scientifiques
01:10:32qui existent
01:10:33des thématiques qui existent
01:10:35mais l'article en question
01:10:37n'existe pas
01:10:38elle l'a inventé
01:10:38parce que bon
01:10:39c'est probable
01:10:39donc il faut vraiment
01:10:40faire guère pas ça
01:10:41et puis d'autre part
01:10:43évidemment
01:10:44qu'elle va raconter
01:10:45des conneries
01:10:45elle ne se gêne pas
01:10:46il y en a une qui avait
01:10:48raconté que les vaches
01:10:49pondaient des oeufs
01:10:50par exemple
01:10:50ça ne la dérangeait pas
01:10:51plus que ça
01:10:51mais alors on se dit
01:10:53mais pourquoi elle raconte
01:10:54des trucs pareils
01:10:54et en fait
01:10:55l'intelligence artificielle
01:10:57va piocher dans nos données
01:10:59dans les données
01:11:00qui sont accessibles
01:11:01bien sûr
01:11:02c'est nous qui fournissons
01:11:04les données
01:11:04bien sûr
01:11:05elle va piocher
01:11:06dans nos conneries
01:11:07parfois elle synthétise
01:11:07nos conneries
01:11:08bien sûr
01:11:09oui mais vous avez
01:11:11tout à fait raison
01:11:11de dire que ça va évoluer
01:11:13et de dire que
01:11:14effectivement
01:11:14ça apporte énormément
01:11:15de choses
01:11:16on ne va pas
01:11:16on ne va pas discuter
01:11:17longtemps de cela
01:11:18mais c'est vrai que l'intelligence
01:11:20artificielle
01:11:20est en même temps
01:11:21une révolution
01:11:21comparable à celle
01:11:23du Gutenberg
01:11:24mais c'est encore
01:11:25autre chose
01:11:26et ce n'est pas
01:11:26et il faudra la juger
01:11:28en tout cas
01:11:28et voir d'ici
01:11:2910 ou 15 ans
01:11:30etc
01:11:30voilà
01:11:30il faut savoir l'utiliser
01:11:32intelligemment
01:11:33c'est ça
01:11:33absolu
01:11:34et c'est vrai que
01:11:34sinon on est
01:11:35alors
01:11:36il y a quand même
01:11:37des attaques
01:11:38y compris
01:11:39par vous-même
01:11:41mais on en reparlera
01:11:42qui m'ont un peu
01:11:43non pas étonné
01:11:44mais
01:11:45est-ce qu'ils n'ont pas
01:11:46un peu loin
01:11:47dans le romantisme
01:11:48oui le romantisme
01:11:50c'est une idée à la con
01:11:51pourquoi le romantisme
01:11:54est-il une idée à la con
01:11:55mais c'est bien
01:11:56d'être romantique
01:11:56enfin Jean-François Marmion
01:11:58en quoi
01:11:58vous parlez
01:12:00un grand romantique
01:12:01devant l'éternel
01:12:01je suis très content
01:12:02d'être con
01:12:03il n'y a pas de problème
01:12:04le romantisme
01:12:06dans l'optique
01:12:08de l'article
01:12:08est une connerie
01:12:09dans la mesure
01:12:10on se raconte
01:12:11justement n'importe quoi
01:12:12on est dans le déni
01:12:12de réalité
01:12:13vis-à-vis de quelqu'un
01:12:13qui nous attire
01:12:14et on se construit
01:12:17un conte de fées
01:12:18on se croit
01:12:19promis
01:12:20un destin exceptionnel
01:12:22parce que personne
01:12:22n'a jamais aimé
01:12:23comme nous
01:12:24tout ça
01:12:24nous on va réussir
01:12:25on va être un super couple
01:12:26on va pas devenir nazes
01:12:27comme tous les autres
01:12:28évidemment que c'est
01:12:29des conneries
01:12:29qu'on se raconte
01:12:29parfois
01:12:30sur un malentendu
01:12:32ça peut marcher
01:12:32comme dit l'autre
01:12:33donc parfois
01:12:33oui effectivement
01:12:34parfois on continue
01:12:35sur le lancer
01:12:36mais très souvent
01:12:36la réalité nous rattrape
01:12:38et on se dit
01:12:38comment j'ai pu être aussi con
01:12:39comment j'ai pu aimer ce connard
01:12:41c'est une phrase classique
01:12:43comment j'ai pu aimer ce connard
01:12:44bah oui
01:12:45mais parce que t'as été romantique
01:12:46mais c'est pas grave
01:12:47recommence
01:12:48le prochain sera peut-être le bon
01:12:49exactement
01:12:50on peut pas renoncer
01:12:51à être con en amour
01:12:51mais donc c'est pas le romantisme
01:12:53qui est con
01:12:54c'est la manière
01:12:56dont on le traite
01:12:57et la manière
01:12:57dont on l'intègre
01:12:58et la manière
01:12:59dont on en fait
01:13:00son miel
01:13:02c'est nous
01:13:03c'est comme souvent
01:13:05prendre son opinion
01:13:07ou son ressenti
01:13:08pour une vérité absolue
01:13:10ouais
01:13:10voilà
01:13:11c'est manquer
01:13:11manquer de discernement
01:13:12de doute
01:13:13de prudence
01:13:14mais manquer de prudence
01:13:15en amour
01:13:16c'est chiant
01:13:16franchement
01:13:18c'est oui
01:13:19mais vous savez
01:13:20l'amour n'est pas prudent
01:13:21l'amour est aveugle
01:13:22on connait les proverbes
01:13:23même si les proverbes
01:13:24c'est la fiante
01:13:26de l'esprit qui vole
01:13:27pour paraphraser
01:13:29Victor Hugo
01:13:30et ses calemours
01:13:31et justement
01:13:33par rapport à cela
01:13:35c'est très intéressant
01:13:36parce que
01:13:37si j'ai bien compris
01:13:39parce que le nombre
01:13:40encore une fois
01:13:41ça m'affraîche
01:13:41je vous l'ai dit
01:13:41le nombre d'experts américains
01:13:44qui sont sollicités
01:13:45en tout cas
01:13:45ou sélectionnés
01:13:46et c'est important
01:13:48est-ce que ce sont
01:13:49ils ont beaucoup écrit
01:13:51sur
01:13:52la conologie
01:13:54sur les cons
01:13:55etc
01:13:56ou pas plus
01:13:58que les français
01:13:58ou d'autres
01:13:59alors
01:14:00ils sont vraiment
01:14:02ils sont vraiment
01:14:03à la pointe
01:14:04pour étudier
01:14:04certains aspects
01:14:05de ce que nous
01:14:05on appelle la connerie
01:14:06mais eux
01:14:06ils ne parlent pas de connerie
01:14:07eux ils parlent
01:14:08de biais cognitifs
01:14:09ils parlent de stéréotypes
01:14:10ils sont
01:14:11ou de tout trop du cul
01:14:12comme avant James
01:14:13ils sont vraiment spécialisés
01:14:14dans quelque chose
01:14:16et c'est moi
01:14:17qui ai pris la liberté
01:14:17de résumer tout ça
01:14:19sous le terme
01:14:19bien commode
01:14:21et bien évocateur
01:14:22et tristement éloquent
01:14:23de connerie
01:14:24mais eux ils ne parlent pas
01:14:25de connerie
01:14:26il n'y a pas vraiment
01:14:26l'équivalent en ganglaise
01:14:28oui je comprends
01:14:29par exemple
01:14:30j'ai un de mes bouquins
01:14:32qui a été traduit
01:14:33en anglais
01:14:35c'est devenu
01:14:36psychology of stupidity
01:14:38et stupidity
01:14:39pour eux c'est fort
01:14:39vous traitez quelqu'un
01:14:40de stupide
01:14:41ou d'idiote
01:14:41c'est fort
01:14:42pour eux c'est anodin
01:14:42vous êtes stupide
01:14:43ouais bon ça va
01:14:44mais est-ce que
01:14:45c'est un peu plus connerie
01:14:46il y a quelque chose
01:14:46de plus agressif
01:14:47oui mais alors
01:14:47est-ce que
01:14:48je ne sais pas
01:14:48j'ai pensé à ça
01:14:49je ne sais pas
01:14:49ce que vous en pensez
01:14:50est-ce que ce n'est pas
01:14:51l'expression de moron
01:14:52you're a moron
01:14:54moron est-ce que
01:14:55c'est pas le con
01:14:55alors je crois
01:14:57que c'est un peu plus
01:14:57connard
01:14:58c'est un peu plus
01:14:58ah oui
01:15:00un peu plus
01:15:01un peu plus
01:15:01un peu plus
01:15:01un peu plus
01:15:01un peu plus
01:15:02un peu plus
01:15:02un peu plus
01:15:03un peu plus
01:15:04il y a plus de néances
01:15:05dans connerie
01:15:06la sottise
01:15:06dont on parlait tout à l'heure
01:15:07les cons intelligents
01:15:08la connerie sophistiquée
01:15:09ça
01:15:10il n'y a pas vraiment
01:15:12l'équivalent
01:15:12d'un moron
01:15:13ou d'un stupide
01:15:14oui c'est intéressant
01:15:16parce que
01:15:17oui nous avons
01:15:17au nom c'est bien
01:15:18parce que ça prouve
01:15:19que la France
01:15:19en particulier
01:15:21et l'Europe en général
01:15:22a 50 nuances de cons
01:15:23de ce point de vue
01:15:24nous sommes à l'avant-garde
01:15:26ce qui est
01:15:27ce qui est toujours
01:15:27une bonne chose
01:15:28d'être à l'avant-garde
01:15:29alors
01:15:29oui alors
01:15:31Jean-François Marmion
01:15:33ne voulait pas parler
01:15:33de politique
01:15:34mais j'ai remarqué
01:15:34que vous êtes
01:15:35particulièrement sévère
01:15:36enfin sévère
01:15:38avec des nuances
01:15:39parce que vous n'êtes pas
01:15:39un con
01:15:40évidemment
01:15:41pas complètement
01:15:42moi aussi un peu quand même
01:15:43un peu comme nous tous
01:15:45comme nous tous
01:15:46mais vous êtes
01:15:48très très sévère
01:15:50et je parle
01:15:51sur le strict plan
01:15:52de la connerie
01:15:52encore une fois
01:15:52ce n'est pas politique
01:15:53envers Donald Trump
01:15:55d'un côté
01:15:55et Vladimir Poutine
01:15:56de l'autre
01:15:56alors vous les éreintez
01:15:58quand même
01:15:58je veux dire
01:15:59les connerres absolus
01:16:01etc
01:16:02ah oui mais non
01:16:02non non
01:16:04en fait
01:16:05depuis quelques années
01:16:06je m'intéresse à la connerie
01:16:07de façon très systématique
01:16:09on parle de Trump
01:16:10surtout les américains
01:16:12évidemment
01:16:13qui en font le prototype
01:16:14du connard
01:16:14donc du sale con
01:16:15du type odieux
01:16:16surtout les américains
01:16:18de New York
01:16:18et de Californie
01:16:19mais enfin bon
01:16:19passons
01:16:20en même temps
01:16:21c'est surtout eux
01:16:22qui font des recherches
01:16:22oui mais
01:16:24ils sont aussi courtes
01:16:26oui non mais alors
01:16:27dites moi
01:16:27ça m'intéresse
01:16:28oui allez-y
01:16:29alors donc
01:16:30Trump se fait abondamment
01:16:33traiter de connard
01:16:33et donc
01:16:35je commence l'article
01:16:37que je lui consacre
01:16:38en disant que c'est un peu
01:16:38court comme explication
01:16:39oui c'est vrai
01:16:40ça vient d'être un peu
01:16:41trop facile
01:16:41donc moi je cherche
01:16:42d'autres explications
01:16:43à sa personnalité
01:16:46est-ce que vraiment
01:16:46c'est un connard ou pas
01:16:47est-ce qu'on peut dire
01:16:48autre chose de lui
01:16:49alors vous savez
01:16:50par exemple
01:16:50il y a une psychiatre américaine
01:16:52qui s'appelle Bendali
01:16:52qui a écrit
01:16:54enfin qui a
01:16:54un peu comme moi
01:16:55qui a fait travailler
01:16:56des dizaines
01:16:57de spécialistes
01:16:59mais elle uniquement
01:17:00sur le cas Trump
01:17:01pour essayer de le diagnostiquer
01:17:02ah oui
01:17:03si c'est un connard ou pas
01:17:04si c'est un malade mental
01:17:05etc
01:17:05donc vous voyez
01:17:06que je n'ai pas
01:17:07l'exclusivité du procédé
01:17:08non bien sûr
01:17:09et donc
01:17:10ce qui en ressort
01:17:11c'est que Trump
01:17:12a défaut d'être un connard
01:17:13a la même personnalité
01:17:16qu'un troll
01:17:16parce qu'il y a des
01:17:18recherches très sérieuses
01:17:19aux Etats-Unis
01:17:20sur la personnalité
01:17:21des trolls
01:17:21sur internet
01:17:22et où il se trouve
01:17:24qu'il y a des traits
01:17:24de personnalité de Trump
01:17:25qui recouvrent vraiment
01:17:27le trollisme
01:17:27ce qu'on appelle
01:17:28la tétrade noire
01:17:29il y a quatre éléments
01:17:30voilà
01:17:30la psychopathie
01:17:31c'est-à-dire l'absence
01:17:32d'empathie
01:17:32le machiavélisme
01:17:34le narcissisme
01:17:35l'organisme
01:17:36tout le monde dit
01:17:37ah ça c'est quand même Trump
01:17:39ouais ok
01:17:40moi je veux bien
01:17:41mais il n'est pas seul
01:17:42dans ce cas-là
01:17:43ça ne suffit pas
01:17:44oui
01:17:44non je vais vous dire
01:17:45pourquoi moi je réagis
01:17:46comme ça
01:17:46parce que je ne suis pas
01:17:47du tout un Trump-polar
01:17:48ou un Trumpiste
01:17:49déchaîné
01:17:50loin de là
01:17:50mais ce qui m'amuse
01:17:51et c'est pour ça
01:17:52que j'ai fait ce truc
01:17:53sur les scientifiques
01:17:54enfin scientifiques
01:17:55entre guillemets
01:17:55ces braves gens
01:17:56de la côte ouest
01:17:57et Californie
01:17:58jamais ils n'ont fait ça
01:18:00jamais
01:18:00sur un cas absolument terrible
01:18:02c'est même pas de la connerie
01:18:03sur Biden
01:18:04ou Kamala Harris
01:18:05vous ne verrez pas
01:18:06un scientifique
01:18:07un de vos universitaires
01:18:08sympathiques
01:18:09jamais ils ne parleront
01:18:10de Biden
01:18:11qui était des cas
01:18:12d'atomie mentale
01:18:13totale
01:18:13non là on ne dit rien
01:18:14et ils se déchaînent
01:18:16sur Trump
01:18:16c'est très intéressant
01:18:17c'est leur biais connectif
01:18:19c'est leur connerie à eux
01:18:20je crois
01:18:21alors
01:18:21en même temps
01:18:22en même temps
01:18:22je crois qu'ils sont
01:18:23ils ne l'ont pas vu venir
01:18:26ils ne comprennent pas
01:18:27pour eux
01:18:27c'est vraiment une énigme
01:18:28ils se demandent
01:18:29comment Trump est possible
01:18:30alors que j'ai interrogé
01:18:32tiens
01:18:32un philosophe
01:18:35un historien
01:18:36dans un de mes livres
01:18:37qui s'appelle
01:18:37Michael Barrett
01:18:38je lui ai carrément posé
01:18:39la question
01:18:40je lui ai demandé
01:18:40de faire un article
01:18:41sur le thème
01:18:41est-ce que Trump
01:18:42est le pire de tous
01:18:43vraiment
01:18:44alors il est allé
01:18:46déterrer des histoires
01:18:47de présidents américains
01:18:49qui sont
01:18:50mais horribles
01:18:52c'est-à-dire que
01:18:53parmi les anciens
01:18:54présidents américains
01:18:55il y a eu
01:18:55un violeur
01:18:56il y a eu
01:18:57des alcooliques
01:18:58notoires
01:18:59voilà
01:19:00il y a eu des exhibitionnistes
01:19:01pipi caca
01:19:02il y a eu tout ce qu'on veut
01:19:03il y a eu des gens
01:19:04très bien
01:19:04mais il y a eu des gens
01:19:05qui aujourd'hui
01:19:06nous horrifieraient
01:19:07peut-être encore plus
01:19:08que Trump
01:19:08donc le fait que Trump
01:19:10nous horrifie
01:19:12ces chercheurs
01:19:13je crois tout simplement
01:19:14que c'est parce qu'il en est dessus
01:19:15voilà
01:19:16peut-être une diatribe
01:19:18une diatribe analogue
01:19:19pour George W. Bush
01:19:20par exemple
01:19:21on disait
01:19:22mais c'est pas possible
01:19:23qu'un coup de pareil
01:19:23soit président
01:19:24soit président
01:19:24c'est très intéressant
01:19:26parce que
01:19:26sur un autre plan
01:19:27mais ce n'est pas le sujet
01:19:28moi j'ai beaucoup parcouru
01:19:29l'Amérique
01:19:30et c'est très
01:19:31moi j'ai été toujours frappé
01:19:32par effectivement
01:19:33je ne dis pas
01:19:33qu'ils sont bien ou moins
01:19:34par les différences
01:19:35mais alors
01:19:36fondamentales
01:19:37entre côte ouest
01:19:38côte est
01:19:38et les universitaires
01:19:40et l'Amérique
01:19:41que je n'ai même pas profonde
01:19:43dans l'Amérique centrale
01:19:44mais alors
01:19:44je voudrais passer à Poutine
01:19:46et Poutine alors
01:19:46pour vous
01:19:47par rapport à Trump
01:19:48quelle différence
01:19:49dans la
01:19:49disons
01:19:51dans la connerie
01:19:51ou le trollisme
01:19:52je pense
01:19:54je pense
01:19:55que Poutine
01:19:56est moins souvent
01:19:57analysé
01:19:58parce que
01:20:00il pose moins de questions
01:20:01il est perçu
01:20:03comme un dictateur
01:20:04on se dit
01:20:06en Russie
01:20:06c'est pas anormal
01:20:07voilà
01:20:08c'est l'heure des choses
01:20:09c'est cohérent
01:20:09Trump
01:20:11à qui on prête
01:20:12des intentions dictatoriales
01:20:14qui jouent l'idée
01:20:15en disant
01:20:15oui
01:20:16les gens aiment bien
01:20:16les dictateurs
01:20:17tout ça
01:20:17aux Etats-Unis
01:20:19c'est plus chopant
01:20:19donc je pense que
01:20:20c'est pour ça
01:20:20qu'on analyse plus
01:20:21ça paraît plus incohérent
01:20:23vous voyez
01:20:23un dictateur en Russie
01:20:25ok
01:20:26c'est normal
01:20:27un dictateur aux Etats-Unis
01:20:29putain là
01:20:30il faut essayer de comprendre
01:20:30vous voyez
01:20:31je pense que
01:20:31c'est ça la différence
01:20:32essentielle
01:20:33surtout que oui
01:20:34c'est dictateur et dictateur
01:20:36mais c'est très intéressant
01:20:37n'oubliez pas 0826 300 300
01:20:40pour ceux qui veulent intervenir
01:20:41dans cette discussion
01:20:42encore une fois
01:20:43je recommande
01:20:44vraiment
01:20:45cette psychologie
01:20:49de la connerie
01:20:50parce qu'elle apprend
01:20:51vraiment
01:20:51elle enseigne
01:20:52beaucoup de choses
01:20:52et on va se retrouver
01:20:55avec Jean-François Maramion
01:20:56pour encore
01:20:58un autre dernier quart d'heure
01:20:59comme disait l'autre
01:21:00et c'est parce que
01:21:01la connerie est inépuisable
01:21:03et c'est pour ça
01:21:03que c'est un sujet riche
01:21:05et d'ailleurs
01:21:05j'ai une proposition à vous faire
01:21:06pas du tout malhonnête
01:21:08on en parle tout de suite
01:21:09après cette petite pause
01:21:10Sud Radio
01:21:11votre attention
01:21:12est notre plus belle récompense
01:21:14Sud Radio
01:21:16Bercov dans tous ses états
01:21:17André
01:21:19vous avez une auditrice
01:21:20Catherine
01:21:21qui nous appelle de Lyon
01:21:21bonjour Catherine
01:21:22bonjour Catherine
01:21:23merci
01:21:24bonjour
01:21:25merci de prendre mon appel
01:21:26et puis merci pour vos émissions
01:21:27qui sont formidables
01:21:28merci
01:21:29je me permets d'intervenir
01:21:31pour hier
01:21:31votre intervenant
01:21:32qui est passionnant
01:21:33avec un sujet extra
01:21:34sur l'éducation des cons
01:21:36parce qu'il se trouve
01:21:37que je suis maman
01:21:38de familles nombreuses
01:21:39et moi il me semble
01:21:40que je peux vous donner
01:21:41un petit mode d'emploi
01:21:42pour fabriquer des cons
01:21:42ah vite
01:21:43et bien c'est comme disait
01:21:45l'intervenant
01:21:45d'être con
01:21:46c'est pas faire des erreurs
01:21:47c'est juste pas changer d'avis
01:21:48et pas se remettre en question
01:21:49donc dites à votre enfant
01:21:50en permanence
01:21:51qu'il a raison
01:21:52quand il a une mauvaise note
01:21:53à l'école
01:21:53que le prof est méchant
01:21:54ou que quand quelque chose
01:21:56se passe
01:21:56et bien c'est de la faute
01:21:57des autres
01:21:57et que lui
01:21:58il est vraiment adorable
01:21:59et qu'il est le plus parfait
01:21:59de la terre
01:22:00et dites toujours
01:22:01quand il arrive quelque chose
01:22:02de mal dans la vie
01:22:03que vraiment les autres
01:22:04sont des connards
01:22:04et que vous
01:22:05vous êtes des prêts
01:22:05et qu'ils n'ont rien compris
01:22:07et vous fabriquer
01:22:07des bons cons
01:22:08quelle bonne recette Catherine
01:22:11qu'est-ce que vous en pensez
01:22:12Jean-François Marmion
01:22:13non seulement
01:22:14je suis d'accord
01:22:15mais j'ai même écrit
01:22:16un article là-dessus
01:22:17dans leur série
01:22:17où j'explique
01:22:18que d'après les psys
01:22:20auprès desquels j'ai enquêté
01:22:21des psys volontairement
01:22:22d'horizons différents
01:22:22la surprotection
01:22:25c'est un facteur majeur
01:22:25de conneries
01:22:26ne t'inquiète pas
01:22:27je suis là
01:22:28le monde est mauvais
01:22:29mais je vais vivre à ta place
01:22:31j'ai tout fait pour toi
01:22:32et puis ça donne des gens
01:22:33qui ne sont pas capables
01:22:34de se débrouiller tout seuls
01:22:35de quitter la maison
01:22:36des victimes permanentes
01:22:40le monde est méchant
01:22:40au secours
01:22:41alors que quand on leur apprend
01:22:42l'autonomie
01:22:43ils peuvent se débrouiller tout seuls
01:22:45c'est ça le pays de l'éducation
01:22:45c'est que les enfants
01:22:46puissent se passer des parents
01:22:47bien sûr
01:22:48et qui est la culture de l'effort
01:22:49et s'opposer en s'opposant
01:22:51ça me fait penser
01:22:53d'ailleurs
01:22:53votre réaction
01:22:54Jean-François Armion
01:22:55et la réaction de Catherine
01:22:56c'est que vous avez
01:22:57les safe spaces
01:22:58dans les campus américains
01:23:00on leur dit surtout
01:23:01pas de contradictions
01:23:02réunissez-vous
01:23:04dans ces espaces protégés
01:23:07safe space
01:23:08et comme ça
01:23:09on se retrouve entre nous
01:23:10et on cultive
01:23:11sa connerie
01:23:11bah oui
01:23:13alors que le meilleur moyen
01:23:14de lutter contre la connerie
01:23:15c'est de se remettre en question
01:23:16donc d'essayer de comprendre
01:23:17des gens qu'on ne comprend pas
01:23:18des gens qui comprennent
01:23:19qu'on est con d'ailleurs
01:23:20tiens mais qu'est-ce que ce connard
01:23:21il n'est pas du tout comme moi
01:23:22bah va essayer de le comprendre
01:23:23va essayer de penser à sa place
01:23:26un petit peu
01:23:26et dans ce cas-là
01:23:28on cesse de juger les gens
01:23:30on prend en acte
01:23:30de leur complexité
01:23:31et on se remet un peu
01:23:33en question soi-même
01:23:33et il faut oser
01:23:35aller vers des gens
01:23:36qui ne nous ressemblent pas
01:23:37du tout
01:23:37et c'est pas trop facile
01:23:39c'est pas notre sexe
01:23:41en tout cas
01:23:41oui c'est vrai
01:23:42c'est fondamental
01:23:43Catherine vous voulez ajouter
01:23:44quelque chose ?
01:23:45oui parce que je voudrais dire
01:23:46un petit mot juste
01:23:47par rapport à l'éducation
01:23:48bienveillante
01:23:48dont on parle
01:23:49et qu'on rêve tous d'avoir
01:23:50je pense qu'elle peut mener
01:23:52à la connerie
01:23:52quand à un moment
01:23:53il n'y a jamais
01:23:53à un moment
01:23:54le point sur la table
01:23:55le mur ça suffit
01:23:56la sanction
01:23:57c'est-à-dire qu'on veut
01:23:58tout le temps tellement
01:23:59surprotéger notre enfant
01:24:00avec jamais se mettre en colère
01:24:01que du coup
01:24:02et bien on en fait
01:24:02pardon
01:24:03mais un petit con aussi
01:24:04voilà c'est juste
01:24:05un petit ajout
01:24:06d'accord
01:24:06d'accord
01:24:07merci
01:24:08merci Catherine
01:24:09Jean-François Marmion
01:24:11alors arrivons
01:24:13aussi
01:24:14on a parlé de Trump
01:24:16de Poutine
01:24:17et en parlant climat
01:24:18réchauffement climatique
01:24:19etc
01:24:20et vous avez
01:24:21je crois que c'est
01:24:22George Marshall
01:24:23qui dit
01:24:24sommes-nous trop cons
01:24:25pour sauver le monde
01:24:26et il prend le parti
01:24:28et il dit
01:24:30voilà
01:24:31tous ces gens
01:24:32qui contestent
01:24:35le réchauffement climatique
01:24:38sont tous des cons
01:24:39et pourquoi ils sont devenus
01:24:40aussi cons
01:24:41est-ce que ça m'a paru
01:24:42un peu simpliste
01:24:43là c'est plus compliqué
01:24:44que ça
01:24:44mais oui mais non
01:24:46il dit pas ça
01:24:47de cette façon là
01:24:48il dit même quelque chose
01:24:49de légèrement différent
01:24:50il dit que
01:24:51lorsqu'on nous dit
01:24:53que le réchauffement climatique
01:24:56est en route
01:24:56et qu'on court à la catastrophe
01:24:57notre cerveau
01:24:59désolé
01:24:59j'en reviens là
01:25:00ne comprend pas vraiment
01:25:01parce que
01:25:03c'est quelque chose
01:25:04de beaucoup trop abstrait
01:25:05beaucoup trop lointain
01:25:06pour lui
01:25:06le cerveau
01:25:06il aime bien travailler
01:25:07avec des histoires
01:25:08on aime bien
01:25:09qu'on lui raconte une histoire
01:25:10l'histoire du réchauffement
01:25:11c'est pas convaincant pour lui
01:25:12parce que dans une bonne histoire
01:25:13il y a un méchant
01:25:14il y a une morale
01:25:15là il n'y a pas de méchant
01:25:17il n'y a pas quelqu'un
01:25:17qui appuie sur un bout de son
01:25:18en disant la planète
01:25:19va se réchauffer
01:25:19on est tous un peu responsables
01:25:22donc c'est un truc
01:25:23que notre cerveau aime pas
01:25:24il est mal à l'être avec ça
01:25:25on a du mal à réagir
01:25:27face à la menace
01:25:28parce qu'on a du mal
01:25:29tout simplement
01:25:29à la comprendre
01:25:30ça fait pas partie
01:25:31de notre quotidien
01:25:32c'est trop abstrait
01:25:33trop lointain
01:25:33même en temps de canicule
01:25:35on se dit
01:25:35c'est pas grave
01:25:36ça va passer
01:25:36mais simplement
01:25:38il y a eu aussi autre chose
01:25:39mais encore une fois
01:25:40ça nous entraînerait loin
01:25:41mais on refera des émissions
01:25:42Jean-François Marmion
01:25:43n'oubliez pas que
01:25:44moi je me rappelle Henri Sagnier
01:25:46et c'est pas lui
01:25:46qui est
01:25:47sur France 2
01:25:48il y a 20-25 ans
01:25:49même plus que ça
01:25:51beaucoup plus que ça
01:25:52il disait en l'an 2000
01:25:53toutes les villes côtières
01:25:55ou presque de Californie
01:25:56et même en France
01:25:57seront noyées
01:25:58parce que les océans
01:25:59auront haussé
01:26:00de 10-20 cm
01:26:01bon
01:26:02on est en 2025
01:26:03on a vu ce qui se passe
01:26:04donc je dis ça
01:26:05pas parce qu'il a raison ou tort
01:26:06mais les gens aussi
01:26:07se posent des questions
01:26:08on nous a dit tellement de choses
01:26:10qu'ils ne se sont pas passées
01:26:11et du coup
01:26:12comme on crie au loup
01:26:13on se pose des questions
01:26:14bien sûr
01:26:16bien sûr
01:26:16c'est l'enfant qui crie au loup
01:26:17puis le jour où le loup arrive vraiment
01:26:19bon ben voilà
01:26:19personne ne se méfie
01:26:20moi je trouve
01:26:23je trouve très bien
01:26:25de s'autoriser
01:26:25à remettre en cause
01:26:26les conclusions des experts
01:26:28sur l'échauffement climatique
01:26:30il n'y a pas de problème
01:26:31on a le droit de réfléchir
01:26:32on a le droit de se faire
01:26:32sa propre opinion
01:26:33bien sûr
01:26:34simplement personnellement
01:26:35je ne suis pas
01:26:36je ne suis pas un grand scientifique
01:26:37je ne suis certainement pas
01:26:38un climatologue
01:26:39donc j'ai tendance
01:26:40à me ranger
01:26:41à l'avis des gens
01:26:42que je juge à tort
01:26:43ou à raison
01:26:43plus compétent que moi
01:26:44moi personnellement
01:26:45je considère que
01:26:46le réchauffement climatique
01:26:46est une réalité
01:26:47on a le droit de douter
01:26:48mais qu'on ait des bons arguments
01:26:49absolument
01:26:50on est bien d'accord
01:26:51et en tout cas
01:26:52en tout cas
01:26:53ce qu'il ne faut pas douter
01:26:54c'est que la connerie
01:26:55et vous l'avez prouvé
01:26:56est non seulement
01:26:57un motif à réjouissance
01:26:59ou à inquiétude
01:27:00mais surtout
01:27:02sujet d'études
01:27:03je rappelle
01:27:04science humaine
01:27:05faisons connaissance
01:27:07c'est le cas de le dire
01:27:08faisons connaissance
01:27:09faisons reconnaissance
01:27:11et dans connaissance
01:27:11il y a ce qu'il y a
01:27:12donc un hors série
01:27:14vieille souche
01:27:15et nouveau talent
01:27:15lisez-le
01:27:17allez vraiment
01:27:18acquérez-le
01:27:19lisez-le
01:27:20parce que
01:27:21voilà
01:27:21il y a tout
01:27:22il y a les recettes
01:27:23il y a les avertissements
01:27:25et il y a surtout
01:27:27surtout
01:27:27n'oubliez pas
01:27:28que un con
01:27:28peut en cacher un autre
01:27:30et un con
01:27:31averti
01:27:32en vaut deux
01:27:33c'était les proverbes du jour
01:27:34Sud Radio
01:27:36Parlons Vrai
01:27:38Sud Radio
01:27:39Parlons Vrai
01:27:39Sous-titrage Société Radio
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