- il y a 3 jours
- #sudradio
Retrouvez La France dans tous ses états du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
———————————————————————
▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
———————————————————————
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————
☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4
##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-12-04##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:04Le journaliste français Christophe Gleize vient d'être contamné.
00:00:08Le journaliste sportif vient de voir une peine de 10 ans requis contre lui.
00:00:12Jugé pour apologie du terrorisme.
00:00:15Le parquet a effectivement considéré que le reporter français n'était pas venu en Algérie pour faire son travail de journaliste.
00:00:20Peuve court, rasé de près, il a perdu une quinzaine de kilos, il fait beaucoup de sport en prison.
00:00:25Sa voix, elle, reste la même.
00:00:27Je pense que ça fait partie de mes qualités de reporter, c'est que j'ai un bon contact humain.
00:00:30Je réclame votre clémence pour pouvoir retrouver ma famille, a-t-il déclaré ?
00:00:34J'ai l'air plus bête que je me suis vraiment.
00:00:37Et donc souvent les gens se méfient assez peu de moi.
00:00:41Bonjour chers amis auditeurs, vous êtes bien sur Sud Radio avec Perico Légas.
00:00:45A mes côtés, Maude Koffler qui me surveille d'un oeil vigilant.
00:00:50Et aux commandes de la technique, le Mozart Julien Delmas et son adjoint Emmanuel Galasso, que vous allez appeler souvent pour intervenir sur cette antenne au 0826 300 300.
00:01:05Alger prend-il Christophe Glaze en otage pour se venger de la libération de Boilem sans salle ?
00:01:15Où fait-il monter la pression pour que l'on supplie le président Théboune d'accorder sa grâce ?
00:01:20On a appris hier que Christophe Glaze a été condamné à un appel à 7 ans de prison par le tribunal criminel de Tiziouzou en Kabilé.
00:01:28Et nous allons chercher à comprendre les dessous de cette très mauvaise nouvelle.
00:01:34On a pu espérer à un moment donné qu'il y aura une mesure de clément.
00:01:37Ce n'est pas le cas.
00:01:38La justice algérienne joue le bras de fer avec la France.
00:01:42Et nous serons avec Kamel Benchek qui était au comité de libération de Boilem sans salle.
00:01:47Et nous verrons avec lui quels peuvent être les dessous, les tenants, les aboutissants de cette mauvaise nouvelle.
00:01:53Je redonne le téléphone parce qu'évidemment Kamel Benchek reprendra vos questions au 0 826 300 300.
00:02:00Je suis sûr que vous avez des opinions sur la question.
00:02:04Pourquoi la France insoumise, ça sera mon humeur, joue-t-elle la provocation en déclarant qu'ils donneront le droit de vote aux élections locales à tous les étrangers sans aucune restriction ?
00:02:15C'est une déclaration de madame Daniel Obono.
00:02:18Y aura-t-il une navette spéciale pour conduire les OQTF à la mairie afin qu'ils puissent voter tranquillement ?
00:02:23On se posera également la question.
00:02:27Alors, la sidération cette nuit, ce qu'on appelle les coups de théâtre qu'il peut y avoir dans les débats parlementaires,
00:02:33alors que l'obligation du Nutri-Score, le fait qu'on rende le Nutri-Score obligatoire pour indiquer la nocivité de certains aliments,
00:02:41avait été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale.
00:02:43Eh bien, cette nuit, par 120 voix contre 117, madame Stéphanie Riste a réussi à faire repousser, rejeter cette obligation du Nutri-Score.
00:02:53Alors, est-ce que le gouvernement est aux ordres des lobbies ?
00:02:56Est-ce que madame Stéphanie Riste va changer de titre non plus ministre de la Santé mais ministre de la Malbouffe ?
00:03:01Et on va voir que le prix a payé quand, effectivement, le gouvernement ectoplasmique tel que celui de M. Lecornu
00:03:07est obligé de se soumettre dans des conditions aussi sordides aux dictates des lobbies industriels qui se foutent de la Malbouffe.
00:03:14Ce qu'eux, ce qu'ils veulent, c'est faire du fric sur le dos de la Santé des Français.
00:03:17Et comme la Santé, eh bien, elle enrichit le lobby pharmaceutique et que tout ça est payé par la Sécurité sociale,
00:03:24en avant, la musique.
00:03:27Y a-t-il trop de blagues dans l'équipe de France ?
00:03:30L'essayiste et cinéaste François Bégaudeau se fustige d'avoir eu des pensées impures.
00:03:36Maud Coffler va analyser les états d'âmes gauchisants de ce personnage controversé.
00:03:42Écoutez-nous bien, ça ne manquera pas de piquants.
00:03:45Et puis, de 13 à 14 heures, je recevrai notre confrère, Pascal Péry, journaliste, économiste,
00:03:53qui vient d'écrire un très beau livre, assez acide.
00:04:00Ces présidents qui nous ont fait tant de mal,
00:04:03entendez ceux qui se sont succédés à l'Elysée depuis 1981
00:04:06et dont les choix politiques ont contribué à ruiner le pays,
00:04:10qui sont les vrais responsables du fiasco économique de la France,
00:04:13réponse avec Pascal Péry, de 13 à 14 heures.
00:04:16Là aussi, je vous invite à nous appeler, parce que vous avez certainement une opinion,
00:04:21au 0826 300 300, Emmanuel accueillera votre appel.
00:04:25Voilà, ma chère Maud, le menu un peu douloureux d'aujourd'hui
00:04:27et pourtant, et pourtant, j'allais dire, stimulant.
00:04:30Sud Radio, la France dans tous ses états, l'humeur de Péricault.
00:04:37Alors, Daniel Obono, dans une déclaration, il y a quelques jours,
00:04:40déclarait que si, quand, pas si, quand, la France insoumise arrivera au pouvoir,
00:04:46pourquoi pas, c'est le suffrage universel qui décide,
00:04:49eh bien, ils décréteront le droit de vote systématique
00:04:53pour tous les étrangers se trouvant, résidentes en France,
00:04:58quelle que soit leur origine, quelle que soit la durée de leur séjour,
00:05:01de façon à ce qu'ils puissent voter aux élections locales,
00:05:04donc on dit bien élections municipales, élections départementales,
00:05:08ce qu'on appelait les conseils généraux autrefois, élections régionales,
00:05:11tous les élus territoriaux, et donc tous les étrangers pourront, voilà,
00:05:15participer à ce scrutin.
00:05:16Quand on sait aujourd'hui la crainte, on sait la crainte parce qu'on suppose
00:05:22que peut-être, en mars prochain, il y aura peut-être certaines communes
00:05:25où le vote musulman intégriste aura des représentants, c'est une hypothèse,
00:05:31et donc dire aujourd'hui, si on arrive au pouvoir,
00:05:33tous les étrangers auront le droit de vote, c'est un thème très ancien,
00:05:37que les ressortissants européens, droits de vote municipal,
00:05:40aujourd'hui c'est le cas, il faut qu'ils aient six mois de résidence,
00:05:42on peut l'élargir, on peut même élargir à d'autres ressortissants
00:05:45que les européens, extra-européens, s'ils sont en France, s'ils sont intégrés,
00:05:50s'ils sont en France, le débat est ouvert, et bien entendu,
00:05:52que les élections municipales, dès lors qu'on est contribuable,
00:05:55que l'on participe à la vie, on a le droit de voter pour le maire,
00:05:58pour les conseils municipaux, dire, décréter, qu'à partir du moment
00:06:00que vous êtes en France, vous êtes arrivé la veille,
00:06:02vous avez juste une activité, et vous pouvez avoir le droit de vote
00:06:07aux élections territoriales, c'est provoquer l'opinion publique,
00:06:10et c'est lancer un pavé dans la mer, qui ne cessera pas,
00:06:14et dans la mer, laquelle, la Méditerranée, l'Atlantique,
00:06:17qui ne cessera pas de susciter, non seulement d'inquiétude,
00:06:20mais un agacement certain.
00:06:22Là, la stratégie, elle est simple,
00:06:25est-ce que le but de la France insoumise,
00:06:28c'est ne pas d'exaspérer l'opinion,
00:06:29au point que le Rassemblement national arrive au pouvoir,
00:06:32donc, M. Bardella ou Mme Le Pen à l'Élysée à Matignon,
00:06:35de façon à ce que la France insoumise puisse dire,
00:06:37vous voyez, les fascistes, on avait bien dit,
00:06:39les fascistes sont arrivés au pouvoir,
00:06:40nous sommes donc, nous, France insoumise,
00:06:42la force de la liberté, de la démocratie,
00:06:45pour combattre le totalitarisme du Rassemblement national,
00:06:48et nous sommes le rempart de la démocratie,
00:06:50mais pour être le rempart de la démocratie,
00:06:52il faut que le pays ait basculé, évidemment,
00:06:54du côté noir de la force,
00:06:56et pour qu'il bascule du côté noir de la force,
00:06:57eh bien, on envoie ce genre de suggestions,
00:06:59de façon à exaspérer les Français,
00:07:00qui sont déjà inquiets,
00:07:01par rapport au phénomène de l'immigration,
00:07:03tout le monde est d'accord pour reconnaître le fait
00:07:05qu'il y a un problème de l'immigration,
00:07:06mais là, dire, ils auront tous le droit de vote
00:07:08aux élections territoriales et locales,
00:07:10c'est sûr que c'est un problème.
00:07:12Voilà, donc, à suivre,
00:07:13est-ce que M. Mélenchon va confirmer le vote ?
00:07:16Il semblerait, enfin, ce choix de vote,
00:07:18il semblerait que le débat est ouvert
00:07:21au sein de la classe politique française.
00:07:23La condamnation du journaliste français Christophe Gleies
00:07:26par l'Algérie inquiète,
00:07:28à juste titre, en France,
00:07:29on en parle dans un instant avec l'écrivain Kamel Benchek,
00:07:31n'hésitez pas à réagir au 0826 300 300.
00:07:35A tout de suite.
00:07:36Midi 14h, Sud Radio,
00:07:39la France dans tous ses états,
00:07:41le fait du jour.
00:07:42La justice algérienne a confirmé
00:07:43la condamnation du journaliste français Christophe Gleies
00:07:46à 7 ans de prison pour apologie du terrorisme.
00:07:49Christophe Gleies est emprisonné depuis juin,
00:07:51il avait été arrêté pour avoir été en contact
00:07:53dans le cadre de son investigation
00:07:54avec le dirigeant d'un mouvement séparatiste,
00:07:57le mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie,
00:07:59que l'Algérie a classé comme organisation terroriste en 2021.
00:08:03Pour autant, sur RTLIR,
00:08:05l'écrivain Boilem Sansal,
00:08:06libéré le 12 novembre dernier,
00:08:08s'est dit à la fois effondré de l'acharnement
00:08:10de la justice algérienne,
00:08:11mais aussi heureux,
00:08:12car selon lui,
00:08:13Christophe Gleies devrait être gracié.
00:08:15On en parle avec son ami,
00:08:16l'écrivain Kamel Benchek.
00:08:17Bonjour.
00:08:18Bonjour.
00:08:19Bonjour Kamel Benchek.
00:08:20Merci d'être...
00:08:21On vous a vu souvent ces temps-ci
00:08:22parce que l'actualité l'impose,
00:08:23mais votre présence est toujours
00:08:25extrêmement intéressante,
00:08:27significative,
00:08:28de la crise que nous traversons
00:08:30dans les liens avec l'Algérie.
00:08:31Vous êtes franco-algérien.
00:08:33Vous le recondiquez comme tel,
00:08:35et vous l'êtes vraiment
00:08:35parce que vous êtes vraiment
00:08:36algérien de naissance,
00:08:37et vous êtes aujourd'hui français
00:08:39à part entière,
00:08:40donc bien placé pour décrypter cette situation.
00:08:42Donc on a vu que le tribunal criminel
00:08:45de Tiziouzou,
00:08:46capitale de la Kabylie,
00:08:47condamne en appel à 7 ans de prison
00:08:51Christophe Gleies.
00:08:52Deux lectures sont possibles.
00:08:55Soit la justice algérienne
00:08:58rédit sa position,
00:09:00durcit sa position,
00:09:02parce qu'on pourrait penser
00:09:03qu'ils ont subi la libération
00:09:06de Boilem sans salle
00:09:07comme une contrainte négociée
00:09:09par le président de la République
00:09:10fédérale allemande,
00:09:11mais qu'ils n'étaient pas d'accord,
00:09:11mais qu'ils ont été obligés de céder
00:09:12sous la pression internationale.
00:09:14Donc on va le faire payer
00:09:15un petit peu à Christophe Gleies.
00:09:17Soit on fait monter la pression
00:09:18pour faire peur,
00:09:19et de façon à ce qu'on s'agenouille
00:09:20devant le président Tebboune
00:09:21pour supplier sa grâce,
00:09:22une fois de plus.
00:09:24On l'a fait pour Boilem sans salle
00:09:25sans résultat.
00:09:26Ce sont les Allemands
00:09:27qui l'ont obtenu.
00:09:28Et là, est-ce que la France
00:09:28doit s'humilier un peu plus
00:09:29pour obtenir celle de Christophe Gleies ?
00:09:31Est-ce que l'une de ces deux lectures
00:09:33est peut-être l'hypothèse la vraie,
00:09:36ou il y aurait encore
00:09:36une troisième option ?
00:09:37La libération de Boilem sans salle,
00:09:39on ne fait pas payer à Boilem
00:09:41la condamnation de Christophe Gleies.
00:09:44On fait payer à la France
00:09:45plus qu'à Boilem.
00:09:46Boilem a été libéré
00:09:48malgré les Algériens,
00:09:49si je puis dire,
00:09:49puisque vous venez de le dire,
00:09:51le président de la République fédérale
00:09:53d'Allemagne a demandé,
00:09:54et on sait les liens
00:09:55qu'il y a entre l'Algérie
00:09:56et l'Allemagne,
00:09:57d'autant plus que le président algérien
00:09:58se fait soigner en Allemagne.
00:10:00Bien sûr, sauf que quand la France
00:10:02a traversé ses représentants
00:10:04et Emmanuel Macron
00:10:04l'avait demandé,
00:10:05c'était non.
00:10:06Donc si c'était non,
00:10:07ce n'était pas possible
00:10:07et ça devient possible
00:10:09avec le président allemand.
00:10:11Pour autant,
00:10:11on veut humilier la France
00:10:12et comme malgré tout,
00:10:14peut-être ont-ils libéré
00:10:15Boilem sans salle
00:10:16à contre-coeur,
00:10:17on peut le considérer comme tel,
00:10:18et bien pour humilier la France,
00:10:20c'est Christophe Gleiss
00:10:20qui paiera par une sanction plus lourde.
00:10:22C'est ça.
00:10:22Et lorsque la réquisition est tombée,
00:10:2510 ans de prison
00:10:25réclamée par le procureur,
00:10:27je savais que
00:10:28la confirmation des 7 ans
00:10:29allait avoir lieu.
00:10:31Et au moment
00:10:31où les 7 ans sont tombés,
00:10:33j'étais avec Boilem sans salle.
00:10:35J'ai passé avec lui
00:10:36hier 2 heures,
00:10:37on a beaucoup discuté de ça,
00:10:39et lui aussi m'a dit
00:10:40c'est la politique de la carpette
00:10:43qui ne paye pas.
00:10:44Voilà.
00:10:44pour autant,
00:10:46on sait,
00:10:46on l'a entendu,
00:10:47ils se sont exprimés,
00:10:48la famille de Christophe Gleiss,
00:10:49espérée,
00:10:50une mesure de clémence,
00:10:51il paraît que les indicateurs
00:10:53pouvaient laisser penser
00:10:54qu'il y aurait un assouplissement
00:10:56sans qu'il y ait une libération immédiate,
00:10:58en tout cas une sanction,
00:10:59une sentence moins dure,
00:11:01et finalement,
00:11:02non,
00:11:02ça tombe comme un coup près.
00:11:04La justice algérienne
00:11:06est aux ordres du pouvoir,
00:11:07je pense.
00:11:07C'est ce qu'on appelle
00:11:08la justice du téléphone.
00:11:11La justice du téléphone.
00:11:11Voilà,
00:11:12c'est exact,
00:11:13les procureurs,
00:11:14les juges
00:11:15attendent l'appel du pouvoir
00:11:17et...
00:11:18On ne dit pas
00:11:19que ça n'a pas existé
00:11:20en certaines démocraties occidentales
00:11:22à certaines époques
00:11:23et que même aujourd'hui,
00:11:24il y a peut-être des liens
00:11:24entre politique et justice,
00:11:26c'est un autre débat.
00:11:26En tout cas,
00:11:27en Algérie,
00:11:27c'est un régime totalitaire,
00:11:29donc évidemment,
00:11:30les juges sont aux ordres.
00:11:33Si c'est une décision
00:11:34du gouvernement,
00:11:35de l'exécutif algérien
00:11:36dans sa diversité,
00:11:38ça veut dire
00:11:39qu'ils font comprendre
00:11:41que pour l'instant,
00:11:42ils ne lâchent rien,
00:11:43au contraire.
00:11:44Ça laisse quand même
00:11:45la porte ouverte
00:11:46à de nouvelles négociations,
00:11:48de nouvelles interventions,
00:11:50des démarches.
00:11:51Évidemment,
00:11:52comme dit Boilem Sansal,
00:11:53il faut faire la carpette.
00:11:55Ou est-ce qu'on pourrait imaginer
00:11:56l'idée douloureuse
00:11:58qu'en fait,
00:11:59ce coup-là,
00:12:00ils ne céderont pas
00:12:01et qu'ils maintiendront ?
00:12:03Moi, je pense qu'ils céderont
00:12:04par une grâce.
00:12:05Je considère que
00:12:06Christophe Glez
00:12:08n'a pas besoin
00:12:08d'une grâce
00:12:09puisqu'il n'est pas coupable.
00:12:10Mais il s'en sortira,
00:12:12à mon avis,
00:12:13avec une grâce
00:12:14parce que le pouvoir français,
00:12:15le gouvernement français
00:12:16va s'aplatir,
00:12:17comme d'habitude.
00:12:19Il parle d'apaisement,
00:12:21le ministre de l'Intérieur,
00:12:23M. Nunez va y aller,
00:12:26c'est ce qu'il espère,
00:12:27et donc ça va se terminer
00:12:28comme ça, à mon avis.
00:12:29Ça peut aussi se traduire
00:12:30par d'autres mesures.
00:12:31Alors, non seulement
00:12:31on ne renégocie pas
00:12:33l'accord de décembre 1968,
00:12:35mais on pourrait l'assouplir,
00:12:36l'élargir,
00:12:37l'enrichir.
00:12:37Est-ce que l'Algérie
00:12:38peut demander en contrepartie
00:12:39la libération
00:12:40de Christophe Glez
00:12:41des conditions nouvelles
00:12:42pour améliorer,
00:12:44j'allais dire,
00:12:46l'immigration,
00:12:47la venue
00:12:48de ressortissants algériens
00:12:49en France ?
00:12:49Et si demain,
00:12:50le pouvoir algérien
00:12:52arrête un autre France
00:12:53et comment on va faire ?
00:12:54Alors, à chaque fois,
00:12:55il faut s'abattir.
00:12:55Ça n'en finit pas.
00:12:56Et on peut en arrêter
00:12:57autant qu'ils veulent.
00:12:58Exactement.
00:12:58Rappelons les circonstances.
00:12:59Au moins, on peut dire
00:13:00que Boalem Sansal
00:13:01avait pris des positions
00:13:02courageuses et critiques
00:13:03contre le régime algérien
00:13:04et que son arrestation
00:13:05rentrait dans une logique politique
00:13:07aux yeux d'Alger.
00:13:08Christophe Glez
00:13:09est juste allé faire un port-host
00:13:10un journaliste sportif.
00:13:11Il a eu le malheur
00:13:12de se trouver
00:13:12au même endroit.
00:13:14Il a interviewé
00:13:15un responsable
00:13:15de football
00:13:16cabile
00:13:17associé à un mouvement
00:13:20autonomiste de Kabylie
00:13:21et tout de suite,
00:13:22le chef d'accusation
00:13:22c'est intelligence
00:13:23avec l'ennemi
00:13:24en quelque sorte
00:13:24déstabilisant les états algériens.
00:13:26Tous les ressortissants français
00:13:27qui sont aujourd'hui en Algérie,
00:13:29il y en a un certain nombre,
00:13:29peuvent tomber sous le coup
00:13:30d'une arrestation arbitraire
00:13:32et d'une accusation inventée.
00:13:33Voilà.
00:13:34Et ainsi de suite,
00:13:34il y aura donc
00:13:35des prises otages permanentes.
00:13:36Exactement.
00:13:36Et la différence entre
00:13:37Boalem Sansal
00:13:38et Christophe Glez
00:13:39c'est qu'on a su
00:13:41que Boalem
00:13:41a été arrêté
00:13:42quatre jours
00:13:43après son arrestation
00:13:44et on a commencé
00:13:44à crier
00:13:45nous avons réuni
00:13:48ses amis
00:13:48pour mettre en place
00:13:50un comité de soutien
00:13:50alors que Christophe Glez
00:13:52a été arrêté
00:13:53six mois
00:13:53avant Boalem
00:13:54et on en a entendu parler
00:13:56qu'un an après
00:13:57pratiquement son arrestation
00:13:58et ça ne bouge pas.
00:14:00Il n'y a pas
00:14:00de comité de soutien.
00:14:02Qu'est-ce que fait RSF ?
00:14:04Est-ce qu'ils ont assisté
00:14:05au procès ?
00:14:06On ne sait rien.
00:14:07Et pourtant
00:14:07ils sont en première ligne.
00:14:09Il n'y a eu qu'une tribune
00:14:09je crois des journalistes.
00:14:11Kamel Benchek,
00:14:12on sent que la politique
00:14:13de la carpette de la France
00:14:14ça ne vous plaît pas du tout.
00:14:15On sait que Boalem Sansal
00:14:17depuis sa libération
00:14:18est surveillé
00:14:20d'une certaine manière
00:14:20par l'état français
00:14:21qui lui demande
00:14:22d'y aller mollo
00:14:23en gros
00:14:23dans ses déclarations.
00:14:25Là concernant Christophe Glez
00:14:26c'est ce à quoi
00:14:27on assiste aussi
00:14:28c'est calmez-vous
00:14:29pas un mot plus haut que l'autre.
00:14:30Vous voudriez que la France
00:14:31fasse quoi ?
00:14:32Qu'elle emploie
00:14:33un bras de fer avec l'Algérie ?
00:14:34Pas un bras de fer
00:14:35mais qu'elle se comporte
00:14:36avec l'Algérie
00:14:36comme avec n'importe quel autre état.
00:14:39Je ne vois pas
00:14:39pourquoi l'Algérie
00:14:40serait un état à part.
00:14:42Pourquoi cette différence justement ?
00:14:44Parce qu'il y a les 132 ans
00:14:45de colonisation
00:14:45et surtout
00:14:47la rente mémorielle.
00:14:48On est toujours là.
00:14:5163 ans après l'indépendance
00:14:52on parle toujours
00:14:53de ce problème-là.
00:14:54Ça ne bouge pas.
00:14:55Alors que
00:14:55quelques années à peine
00:14:56après la fin
00:14:57de la seconde guerre mondiale
00:14:58l'Allemagne
00:14:59et la France
00:15:00ont signé
00:15:01un contrat d'amitié.
00:15:03Vous voulez dire
00:15:05que la fermeté
00:15:06doit rester
00:15:07l'image
00:15:08de la France
00:15:08mais quand même
00:15:09dans une négociation.
00:15:10Est-ce qu'on pourra
00:15:11à un moment donné
00:15:12percer l'abcès ?
00:15:13Ça remonte à loin.
00:15:14Ça remonte à 1830
00:15:151954
00:15:171962
00:15:17On ne va pas faire
00:15:19un urinbert
00:15:20des crimes de la France
00:15:22en Algérie.
00:15:23Il y en a eu
00:15:23des deux côtés.
00:15:24Est-ce que vous pensez
00:15:25qu'en Algérie
00:15:25il y a aujourd'hui
00:15:26au sein du pouvoir
00:15:27au sein de l'armée
00:15:28au sein de l'opinion
00:15:29une volonté de dire
00:15:30est-ce qu'on peut
00:15:30solder ce passé
00:15:31et repenser l'avenir
00:15:33autour d'une table ?
00:15:34On a vu les Ukrainiens
00:15:35et les Russes
00:15:35vont certainement
00:15:36un jour y arriver
00:15:37mais là c'est frais.
00:15:38Là c'est une affaire
00:15:39qui a 60 ans
00:15:40ou 130 ans.
00:15:41Est-ce qu'un jour
00:15:42on peut envisager
00:15:43un apaisement
00:15:44de la relation
00:15:45entre cette grande nation
00:15:46qu'est l'Algérie
00:15:47ce peuple
00:15:47et la France historique ?
00:15:49Je l'espère
00:15:50d'autant plus
00:15:50que 80 à 90%
00:15:52des Algériens
00:15:53sont nés
00:15:53après 62.
00:15:54Il ne faut pas l'oublier
00:15:55et qui n'ont pas
00:15:56connu la guerre d'Algérie
00:15:58et la connaissent
00:15:59par l'histoire
00:15:59et une histoire faussée.
00:16:00Une polémique
00:16:02qui est malgré tout
00:16:02entretenue en France
00:16:04dans le cadre
00:16:05de certains enseignements scolaires
00:16:07où on fait valoir
00:16:09la repentance
00:16:10l'expiation
00:16:12et on est dû
00:16:13qu'on enseigne aux jeunes
00:16:14que la France
00:16:14est comportée
00:16:15avec des...
00:16:16Quand le président
00:16:16de la République
00:16:17a dit
00:16:17la colonisation
00:16:19c'est un crime
00:16:20contre l'humanité
00:16:21ça n'allait pas arranger
00:16:22les rapports
00:16:23entre la France
00:16:24et l'Algérie.
00:16:24Non du tout
00:16:25il leur a donné
00:16:26du grain à moudre
00:16:27même.
00:16:28Moi je pense
00:16:29qu'il faut vraiment
00:16:30dépasser
00:16:31cette affaire
00:16:33de rente mémorielle
00:16:34et de faire en sorte
00:16:36que les jeunes Algériens
00:16:36et les jeunes...
00:16:37Le peuple algérien
00:16:38et le peuple français
00:16:39soient des peuples
00:16:41amis
00:16:42et que
00:16:42tous les unis
00:16:45en tous les cas
00:16:46la mer Méditerranée
00:16:47les 900 kilomètres
00:16:48à peine
00:16:49qui séparent
00:16:49Alger de Marseille
00:16:50la langue
00:16:52même si elle est
00:16:52mise de côté
00:16:53en Algérie
00:16:54mais
00:16:54beaucoup d'Algériens
00:16:56parlent toujours
00:16:56français.
00:16:58Bien sûr
00:16:58bien sûr
00:16:59et puis les fils
00:16:59de Harky
00:17:00et n'oublions pas aussi
00:17:01le sort de la Kavili
00:17:02et la Kavili
00:17:04qui est un vrai sujet
00:17:05voilà
00:17:06bon écoute
00:17:07en tout cas
00:17:07priorité à la libération
00:17:08de Christophe Gleize
00:17:09on prévient
00:17:10les autres sortissants français
00:17:12d'être prudents
00:17:13mais on en est là
00:17:13carrément
00:17:14et évidemment
00:17:15on se mobilise tous
00:17:16et nous restons
00:17:16à cette radio
00:17:17évidemment très attentifs
00:17:19je signale juste
00:17:20Kamel Benchet
00:17:21que vous avez produit
00:17:22ce petit recueil
00:17:23de textes
00:17:25des membres du comité
00:17:26de soutien
00:17:27à Boilem Sansal
00:17:28aux éditions
00:17:29France Fanon
00:17:30je le montre ici
00:17:31il était une fois
00:17:32Boilem Sansal
00:17:33effectivement
00:17:34ça méritait d'être raconté
00:17:35en espérant tout simplement
00:17:37qu'il n'y ait pas
00:17:38de nouvelles tragédies
00:17:39de ce genre
00:17:39de nouvelles souffrances
00:17:41et qu'on arrivera
00:17:42comme on l'a évoqué
00:17:42vous et moi à l'instant
00:17:43à une situation
00:17:44d'apaisement
00:17:45pour l'heure
00:17:46libérons
00:17:47libérons
00:17:48Christophe Gleize
00:17:49déjôle
00:17:50des plaisants
00:17:51de la justice algérienne
00:17:52merci
00:17:53merci de m'avoir reçu
00:17:54vous restez bien avec nous
00:17:55un chroniqueur
00:17:56qui compare la Russie
00:17:57à l'Allemagne nazie
00:17:58un journaliste
00:17:59qui trouve
00:18:00qu'il y a trop de noirs
00:18:00dans l'équipe de France
00:18:01de football
00:18:02tant de sujets polémiques
00:18:03que nous avons traités
00:18:04dans un instant
00:18:05et qui doivent vous faire réagir
00:18:060 826 300 300
00:18:09à tout de suite
00:18:09dans tous les états aussi
00:18:11à son cadeau de Noël
00:18:12je le prends tout de suite
00:18:13alors
00:18:14suspense
00:18:15aujourd'hui
00:18:16la France en tous les états
00:18:17offre aux auditeurs
00:18:19de Sud Radio
00:18:20un séjour
00:18:214 personnes en famille
00:18:23au Futuroscope
00:18:24à côté de Poitiers
00:18:25avec une nuit d'hôtel
00:18:26et les petits
00:18:27une déjeuner
00:18:28profiter d'un lieu
00:18:29extraordinaire
00:18:30où le réel
00:18:31et l'imaginaire
00:18:32se côtoient
00:18:32je peux vous dire
00:18:33qu'effectivement
00:18:33le Futuroscope
00:18:34vous y avez déjà vu ?
00:18:35ah bah oui
00:18:36c'est la science
00:18:37c'est la découverte
00:18:38c'est l'intelligence française
00:18:39enfin puis le site
00:18:41est prodigieux
00:18:41alors pour gagner
00:18:42ce séjour de 4 personnes
00:18:44au Futuroscope
00:18:45il suffit d'envoyer
00:18:46sapin
00:18:46vous savez comme l'arbre
00:18:47un sapin
00:18:47par SMS
00:18:49un texto
00:18:50SMS
00:18:50au 728
00:18:52vous envoyez
00:18:53sapin par SMS
00:18:54au 728
00:18:56et puis nous verrons
00:18:57en fin d'émission
00:18:57c'est Mère Noël
00:18:59c'est Maud Noël
00:19:00qui vous donnera le nom
00:19:01de la gagnante
00:19:01ou du gagnant
00:19:02et nous verrons
00:19:03bien sûr
00:19:04vous verrez
00:19:04ça sera la joie
00:19:06et c'est Noël ici
00:19:07sur Sud Radio
00:19:08profitez-en
00:19:09continuez à nous écouter
00:19:10bien sûr
00:19:10et à nous appeler
00:19:11au 0 826 300 300
00:19:12Sud Radio
00:19:15la France dans tous ses états
00:19:17les perles du jour
00:19:19le journaliste Dominique
00:19:20a fait une comparaison
00:19:21douteuse ce matin
00:19:22sur France Inter
00:19:23entre notre rapport
00:19:25à la Russie
00:19:26et à l'Allemagne nazie
00:19:27oui ce matin
00:19:28dans sa chronique
00:19:29de 7h18
00:19:30notre confrère
00:19:32Dominique Seux
00:19:33annonce que
00:19:34l'Europe cessera
00:19:35d'acheter du gaz russe
00:19:37en 2000
00:19:37courant 2027
00:19:38donc ça veut dire
00:19:40qu'on continue
00:19:40à acheter du gaz russe
00:19:41bien entendu
00:19:41malgré la situation
00:19:42de guerre
00:19:42et malgré les déclarations
00:19:43va-t'en guerre
00:19:44et donc il dit
00:19:46ben oui
00:19:47tout ce qu'on peut dire
00:19:48c'est que
00:19:48ben il est
00:19:49ça sera pas trop tôt
00:19:50ou plutôt qu'il serait
00:19:51un peu tard
00:19:51et pourtant
00:19:52et ensuite
00:19:53il ajoute ceci
00:19:53Osons une comparaison
00:19:55la deuxième guerre mondiale
00:19:56a duré 6 ans
00:19:57vous imaginez
00:19:58la France acheter du blé
00:19:59à l'Allemagne
00:20:00ou inversement
00:20:00jusqu'à la date
00:20:01du débarquement
00:20:02en Normandie
00:20:03bien sûr que non
00:20:04alors je sais bien
00:20:05que l'Europe
00:20:05n'est pas directement
00:20:06en guerre contre la Russie
00:20:08mais tout de même
00:20:09alors là
00:20:10je m'inscris en faux
00:20:11je considère que
00:20:12Dominique Seux
00:20:12a saisi un exemple
00:20:14malheureux
00:20:15à la limite
00:20:16du contresens
00:20:17et ça m'étonne
00:20:18de cet esprit éclairé
00:20:19rappelons
00:20:20alors il rappelle
00:20:21effectivement
00:20:21que la France
00:20:22et la Russie
00:20:23ne sont pas en guerre
00:20:24la Russie
00:20:24n'a pas attaqué
00:20:25la France
00:20:26et prétendent pas le faire
00:20:27même si M. Poutine
00:20:28dit
00:20:28si vous voulez la guerre
00:20:29et bien on est prêt
00:20:30la France n'a pas l'intention
00:20:32de déclarer la guerre
00:20:33à la Russie
00:20:33ni de lancer une offensive
00:20:35contre la Russie
00:20:36rappelons simplement
00:20:38que la France
00:20:39sur cet exemple
00:20:40qu'il donne
00:20:41c'est comme si
00:20:42la France avait continué
00:20:43à vendre du blé
00:20:45ou le contraire
00:20:45à l'Allemagne
00:20:46jusqu'au débarquement
00:20:47donc du 6 juin 44
00:20:49et jusqu'à la fin de la guerre
00:20:50jusqu'à 45
00:20:51rappelons seulement
00:20:53que la France
00:20:53en 1940
00:20:54avait été écrasée
00:20:55par l'Allemagne
00:20:57qu'elle payait
00:20:58chaque jour aux nazis
00:20:59une sanction
00:21:00de 400 millions
00:21:01de francs
00:21:02pour frais
00:21:02d'occupation
00:21:03et que
00:21:04durant toute la guerre
00:21:05de 1940
00:21:06à 1944
00:21:07ce sont pas moins
00:21:09de 2 950 000 tonnes
00:21:10de blé
00:21:11de céréales
00:21:12qui ont été prélevées
00:21:13de force
00:21:14par l'Allemagne nazie
00:21:15à la France
00:21:15ça fait 739 000 tonnes
00:21:18par an
00:21:19donc l'exemple
00:21:21est très malheureux
00:21:22je veux juste rappeler
00:21:23à Dominique
00:21:24ce que si
00:21:25Boris
00:21:27Eltsin
00:21:28n'avait pas été
00:21:29mis au pouvoir
00:21:30avec l'aide des Occidentaux
00:21:31en 1991
00:21:32quand
00:21:32Mikhail Gorbachev
00:21:34est lui demandé
00:21:34un soutien
00:21:35parce que la situation
00:21:36de la Russie
00:21:37était tragique
00:21:38et qu'il était en train
00:21:39d'essayer de sauver
00:21:39sa péristroïka
00:21:40et le G7
00:21:41a refusé cette aide
00:21:42financière
00:21:43et donc
00:21:44on sait comment
00:21:45Mikhail Gorbachev
00:21:46est tombé
00:21:46suite à un coup d'état
00:21:47j'allais dire
00:21:48des durs
00:21:50du parti communiste
00:21:50donc il chute
00:21:51en décembre 1991
00:21:52il est remplacé
00:21:53par Boris Eltsin
00:21:54un régime
00:21:55pro-occidental
00:21:56s'installe à Moscou
00:21:57avec de la corruption
00:21:58voilà
00:21:59des têtes de pont
00:22:00de l'économie américaine
00:22:01qui colonise
00:22:02économiquement
00:22:02peut-être
00:22:02peu à peu ce pays
00:22:03on se dit
00:22:04ça y est
00:22:04c'est sauvé
00:22:04la Russie
00:22:05est rentrée
00:22:05dans le giron
00:22:07des Etats-Unis
00:22:07de l'économie
00:22:08occidentale
00:22:09libérale
00:22:10sauf que
00:22:10le successeur
00:22:11de Boris Eltsin
00:22:12désigné par Boris Eltsin
00:22:13c'est Vladimir Poutine
00:22:15qui vient président
00:22:16de la fédération
00:22:17de Russie
00:22:17Vladimir Poutine
00:22:19considère que
00:22:19la façon
00:22:20dont les américains
00:22:21l'Europe et l'occident
00:22:22traitent la Russie
00:22:24alors que lui
00:22:24n'a cessé
00:22:25de tendre des mains
00:22:25à l'époque
00:22:26on a les accords
00:22:26ce sont des faits
00:22:27alors je ne prends pas position
00:22:28et bien
00:22:29on a une situation
00:22:30de tension
00:22:31qui se crée
00:22:32et qui aboutit
00:22:32à la situation
00:22:33où nous sommes aujourd'hui
00:22:34ce régime
00:22:35est un régime totalitaire
00:22:38Vladimir Poutine
00:22:39est un tyran
00:22:41et qui n'a pas
00:22:41hésité à faire assassiner
00:22:43des opposants
00:22:44donc personne
00:22:44n'est en train
00:22:45de glorifier
00:22:45personne ne prend
00:22:46sa défense
00:22:47on veut juste
00:22:48rétablir la vérité des faits
00:22:49et rappelons que
00:22:50le dernier sang
00:22:51versé par des français
00:22:53sous des balles russes
00:22:54c'était au front
00:22:55de Stalingrad
00:22:56lorsque les
00:22:57militiais de la légion
00:22:58des volontaires français
00:22:59de monsieur Joseph Darnan
00:23:01envoyés par le régime
00:23:02de Vichy
00:23:03sous uniforme allemand
00:23:04sous uniforme nazi
00:23:06pour combattre
00:23:07la Russie soviétique
00:23:08qui a sacrifié
00:23:1020 millions
00:23:11plus de 20 millions
00:23:11de russes
00:23:13et sont morts
00:23:14pour la libération
00:23:15de l'Europe
00:23:16contre les nazis
00:23:17donc voilà
00:23:18les derniers français
00:23:19tués qui l'ont été
00:23:20étaient sous uniforme allemand
00:23:21sous uniforme SS
00:23:23également
00:23:23en 1942
00:23:24à Stalingrad
00:23:25donc quand on fait
00:23:26des comparaisons
00:23:27soyons précis
00:23:27pas de confusion
00:23:28pas d'amalgame
00:23:29la situation est suffisamment
00:23:30douloureuse
00:23:31ainsi
00:23:32et si on arrête
00:23:32d'acheter du gaz russe
00:23:33en 2027
00:23:34c'est très bien
00:23:34effectivement on est d'accord
00:23:36il était temps
00:23:37mais voilà
00:23:37ne faisons pas de mélange
00:23:38qui soit déplacé
00:23:40et surtout qui banalise
00:23:41une situation
00:23:41qui était la guerre
00:23:42qui n'a rien à voir
00:23:43avec celle d'aujourd'hui
00:23:43alors ma chère Maud
00:23:47le philosophe François Bégaudot
00:23:49a fait une sortie curieuse
00:23:51cette semaine
00:23:51oui François Bégaudot
00:23:52qui était l'invité
00:23:53a invité à présenter
00:23:54et à expliquer
00:23:55son dernier livre
00:23:56sur la chaîne YouTube
00:23:57Mizan TV
00:23:58qui se définit
00:23:59comme étant un espace
00:23:59de réflexion sur l'islam
00:24:01au cours de cet entretien
00:24:02l'écrivain a été amené
00:24:03à commenter
00:24:04un passage de son ouvrage
00:24:05portant sur la disparition
00:24:07des blancs
00:24:08un long moment
00:24:08de dissertation
00:24:09et de psychanalyse
00:24:10interminable
00:24:11pour finalement
00:24:12avouer ceci
00:24:13je regarde France-Espagne
00:24:14en plus je suis pour l'Espagne
00:24:15ce soir-là
00:24:16donc finalement
00:24:16la question de l'équipe de France
00:24:17m'importe assez peu
00:24:18mais quand même
00:24:19je vois 10 noirs
00:24:20parmi les 11
00:24:21ou 9
00:24:21je sais plus
00:24:22et je vois bien
00:24:24qu'a priori
00:24:25moi qui suis quand même
00:24:26plutôt antiraciste
00:24:27beaucoup baigné là-dedans
00:24:28il y a quand même
00:24:29une microgène
00:24:30donc autant dire
00:24:32que ça n'est pas passé
00:24:32inaperçu
00:24:33de tant qu'avant cela
00:24:34François Bégaudot
00:24:35dit être parfois traversé
00:24:37par l'antisémitisme
00:24:38ou par un frisson raciste
00:24:39anti-antillais
00:24:40ça commence à devenir suspect
00:24:42mais pour l'équipe de France
00:24:43il s'en est expliqué
00:24:44dans un autre entretien
00:24:45écoutez
00:24:45oui moi je suis sûr
00:24:46que je ne suis pas le seul
00:24:47en fait devant
00:24:48une équipe de France noire
00:24:49enfin à très haute dominante noire
00:24:52je pense qu'il y a
00:24:5310% de gros rasselards
00:24:54qui se disent
00:24:55mais c'est quoi ces nègres
00:24:56dans mon équipe de France
00:24:58ça c'est les rasselards quoi
00:24:59ok
00:24:59mais je pense qu'il y a
00:25:00tout un pan de la population
00:25:02beaucoup plus pacifique
00:25:04beaucoup plus serein
00:25:05et qui juste est un petit
00:25:06et dire
00:25:07oh ben c'est quand même dommage
00:25:08on aimerait bien que
00:25:09trois blancs
00:25:10je fais un truc
00:25:11oui quand même
00:25:13c'est bizarre
00:25:13parce que ça ne correspond pas
00:25:14d'autres populations
00:25:15voilà
00:25:16en fait
00:25:17à travers ces déclarations
00:25:18Bégaudot explique
00:25:20que le gauchiste
00:25:21tel qu'il se définit
00:25:22n'est pas meilleur
00:25:23moralement qu'un autre
00:25:24sans blague
00:25:24mais là où précisément
00:25:26il ne faut pas tomber
00:25:26dans le panneau
00:25:27c'est que dans ce même livre
00:25:28l'auteur écrit
00:25:29les blancs vont disparaître
00:25:30et je ne les pleurerai pas
00:25:32une dernière pensée
00:25:33pour les phases de craie
00:25:34avant l'extinction de l'espèce
00:25:35donc finalement tout va bien
00:25:36François Bégaudot
00:25:37est bel et bien resté fidèle
00:25:38à ce qu'il est
00:25:39je n'en dirai pas plus
00:25:39je risquerai d'être vulgaire
00:25:40oui on se souvient
00:25:41du président socialiste
00:25:43de la région Languedoc-Roussillon
00:25:45Georges Frèche
00:25:45qui était un personnage
00:25:47truculent
00:25:47qui avait été maire
00:25:48de Montpellier
00:25:48qui avait fait la même remarque
00:25:50équipe de France
00:25:50équipe de France
00:25:51vu le nombre de Noirs
00:25:52qu'il y a dedans
00:25:52ce n'est pas
00:25:53et il était socialiste
00:25:54ça avait fait scandale
00:25:55à l'époque
00:25:55là c'est curieux
00:25:56parce qu'on sent
00:25:57de la part de François Bégaudot
00:25:58j'allais dire
00:25:59dont le gauchisme
00:26:00est reconnu
00:26:02avéré
00:26:02reconnu
00:26:03il ne s'en cache pas
00:26:04de dire
00:26:04oui malgré tout
00:26:05j'ai mauvaise conscience
00:26:06ce sont des pensées impures
00:26:08que l'on peut avoir
00:26:09nous sommes
00:26:10tu as l'impression
00:26:10nous sommes humains
00:26:11autrement dit
00:26:12il l'explique
00:26:13est-ce que vous aussi
00:26:14vous auriez cette même pensée
00:26:16et bien si vous l'avez
00:26:17sachez que vous êtes
00:26:18des rasselards
00:26:18vous êtes des fascistes
00:26:20et des racistes
00:26:20bien sûr qu'il n'y a pas de problème
00:26:21l'équipe de France
00:26:22c'est l'équipe de France
00:26:23c'est du football
00:26:24il y a des pays
00:26:25où il y a plus ou moins
00:26:25de ressortissants nationaux
00:26:27je pense à l'équipe
00:26:27pathétique de Bilbao
00:26:28il faut qu'ils soient tous basques
00:26:29et puis bon après tout
00:26:30le sport c'est le sport
00:26:31donc allez dire
00:26:32et bien sûr
00:26:33il y a peut-être des gens
00:26:34qui s'étonnent
00:26:34qu'il y ait dans une équipe nationale
00:26:36des gens qui ne soient pas
00:26:37forcément originaires de ce pays
00:26:38le principal c'est que le sport
00:26:39c'est que tout le monde participe
00:26:40comme disait Goubertin
00:26:41mais essayer de culpabiliser
00:26:42les français
00:26:43sur cette
00:26:44parce qu'il sait très bien
00:26:45que c'est leur réaction
00:26:47et le sentiment
00:26:48de beaucoup de nos compatriotes
00:26:49mais ce qui peut s'entendre
00:26:51oui mais c'est aller les chercher
00:26:52là où ils sont
00:26:52pour arriver quand même
00:26:53à les déceler
00:26:54et à les culpabiliser
00:26:55c'est une méthode comme une autre
00:26:56ça ressemble à ce que
00:26:58cette forme de gauche là
00:26:59qui n'est pas celle
00:27:00qu'on respecte
00:27:01on reçoit tout le monde ici
00:27:02celle-là est un peu plus compliquée
00:27:04quand même
00:27:04un peu plus compliqué
00:27:05mais à suivre
00:27:05ma chère Maud
00:27:07vous savez vous aviez l'autre jour
00:27:08on s'était plaint
00:27:08enfin on avait regretté
00:27:10que l'évêque d'Avruchy
00:27:11cette commune de l'Oise
00:27:12de Picardie
00:27:13ait rénoncé à la fois
00:27:14à sa crèche
00:27:15et à sa messe de minuit
00:27:16on se disait
00:27:17bon
00:27:17que fait l'armée
00:27:19que fait le diocèse
00:27:20que fait mon seigneur
00:27:22mon seigneur
00:27:23l'évêque de Beauvais
00:27:25et bien
00:27:25et bien
00:27:26et bien
00:27:26et bien l'évêque de l'Oise
00:27:28soutient son curé
00:27:28dans un communiqué
00:27:29il explique
00:27:30que dans un tel contexte
00:27:31l'église désire
00:27:32garder sa liberté
00:27:33elle ne veut pas prendre partie
00:27:35pour quelques personnes
00:27:35ou listes que ce soit
00:27:36nous ne souhaitons pas
00:27:37qu'une célébration proche
00:27:39d'une période électorale
00:27:40organisée par un candidat
00:27:41puisse courir le risque
00:27:42d'être instrumentalisé
00:27:43je rappelle que
00:27:43le curé n'est pas candidat
00:27:45le curé était donc censé
00:27:46célébrer la messe
00:27:47de l'Avent
00:27:48mais comme l'organisation
00:27:50des fêtes de Noël
00:27:51de la crèche
00:27:52de la commune
00:27:53est faite par
00:27:55cette personne
00:27:56qui se porte candidat
00:27:56contre la maire actuelle
00:27:57et bien
00:27:58ça pouvait porter à confusion
00:28:00ce qui est juste
00:28:00bizarre en fait
00:28:01parce que ça n'a rien à voir
00:28:03donc bizarre de remettre
00:28:05son sacerdoce
00:28:05en cause
00:28:06pour ce genre d'histoire
00:28:07les voies du Seigneur
00:28:08sont impénétrables
00:28:09c'est ça
00:28:09et puis nous vous parlions
00:28:11hier de la suppression
00:28:12de certains passages
00:28:13de la pièce de Molière
00:28:14le malade imaginaire
00:28:15dans une réédition
00:28:16et bien le directeur
00:28:17des éditions Bélin
00:28:18nous a répondu
00:28:19Péricault
00:28:19oui c'était mon humeur
00:28:20je m'indignais
00:28:21reprenant la phrase
00:28:22de Maurice Clavel
00:28:23messieurs les censeurs
00:28:24bonsoir
00:28:24j'avais dit
00:28:24messieurs les censeurs
00:28:25vous emmerdent
00:28:26et bien nous avons reçu
00:28:27un courriel
00:28:28extrêmement respectueux
00:28:30j'allais dire
00:28:31et conciliant
00:28:33de monsieur Yves Magnez
00:28:34directeur des éditions Bélin
00:28:35moi j'ai été éduqué
00:28:37avec les éditions Bélin
00:28:38ça fait partie des ouvrages
00:28:39que j'avais à l'école
00:28:40et ce monsieur nous écrit
00:28:42en nous expliquant
00:28:42en quelque sorte
00:28:43qu'il y a une erreur
00:28:44il la reconnaît
00:28:45il y a eu une coupe
00:28:46tout à fait involontaire
00:28:48pour des raisons techniques
00:28:48parce qu'il y a une réédition
00:28:49que jamais les éditions Bélin
00:28:51n'ont eu la moindre idée
00:28:53de censurer Molière
00:28:55que le texte sera donc réédité
00:28:57dans son intégralité
00:28:58à la prochaine édition
00:28:59et qu'il regrette
00:29:00ce malentendu
00:29:01mais qu'on n'aille pas
00:29:02le soupçonner
00:29:03donc dont acte
00:29:04monsieur le directeur
00:29:05monsieur Yves Magnez
00:29:06et je vous disais
00:29:08parce que j'ai répondu
00:29:08par courrier
00:29:09que sur Sud Radio
00:29:10faute avouer
00:29:12est totalement pardonné
00:29:13pas à moitié pardonné
00:29:14totalement pardonné
00:29:15on vous en rend acte
00:29:16voilà
00:29:16et voilà
00:29:17en tout cas
00:29:17on achètera bien sûr
00:29:19cette autre édition
00:29:20où la scène n'est pas coupée
00:29:21le médecin magre est lui
00:29:22sauf
00:29:23et la pensée de Molière
00:29:24est intacte
00:29:24merci aux éditions Bélin
00:29:25de rectifier
00:29:27et le texte
00:29:27dans sa vérité
00:29:28merci
00:29:28allez vous restez bien avec nous
00:29:29on va parler du Nutri-Score
00:29:31encore une fois
00:29:31mais parce qu'il y a eu
00:29:32du nouveau cette nuit
00:29:33Péricault
00:29:34et on en parlera
00:29:34avec le fondateur
00:29:35du Nutri-Score
00:29:36le professeur Saint-Jacques-Berlin
00:29:38merci beaucoup
00:29:39n'hésitez pas à réagir
00:29:400826 300 300
00:29:42on est ensemble
00:29:42sur Sud Radio
00:29:43jusqu'à 14h
00:29:44à tout de suite
00:29:44midi 14h
00:29:45Sud Radio
00:29:46la France
00:29:48dans tous ses états
00:29:49les députés
00:29:49ont finalement repoussé
00:29:50cette nuit
00:29:51une mesure visant
00:29:51à généraliser
00:29:52l'affichage
00:29:53sur de nombreux
00:29:54emballages d'aliments
00:29:54du Nutri-Score
00:29:55vous savez cet étiquetage
00:29:57ABCD
00:29:57qui vous indique
00:29:58la qualité nutritionnelle
00:29:59des produits
00:29:59le gouvernement estime
00:30:01la mesure inadaptée
00:30:02et contraire
00:30:03aux normes européennes
00:30:04on en parle aujourd'hui
00:30:05avec le père du Nutri-Score
00:30:06Serge-Jacques-Berg
00:30:07bonjour
00:30:07bonjour
00:30:09bonjour Serge-Jacques-Berg
00:30:10merci de nous
00:30:11d'être présent
00:30:12sur ce plat
00:30:13enfin vous n'êtes pas présent
00:30:13vous êtes présent à l'antenne
00:30:14vous êtes à Londres
00:30:15et je vous ai appelé
00:30:16en catastrophe tout à l'heure
00:30:17lorsque nous avons appris
00:30:19cette nuit
00:30:19qu'il y a eu
00:30:20un reversement de tendance
00:30:21vous vous souvenez
00:30:22nous avions quasiment
00:30:23célébré vous et moi
00:30:24sur ce plateau
00:30:25il y a quelques jours
00:30:26le vote en première lecture
00:30:27de l'adoption
00:30:28rendant le Nutri-Score
00:30:30obligatoire
00:30:31et on considérait
00:30:32vous et moi
00:30:32que c'était une mesure
00:30:34sanitaire importante
00:30:35pour les consommateurs
00:30:36et pour la France
00:30:37vous m'aviez dit
00:30:38que vous étiez quand même méfiants
00:30:39qu'il y avait la deuxième lecture
00:30:40qui avait arrivé
00:30:41votre doute était fondé
00:30:43puisque cette nuit
00:30:44et bien
00:30:45j'appelle ça un coup de théâtre
00:30:47pour
00:30:47problème de présence
00:30:49de parlementaires
00:30:50par 120 voix
00:30:51contre 117
00:30:52pour 3 voix
00:30:52l'obligation
00:30:54du Nutri-Score
00:30:55sur les conditionnements
00:30:56de produits alimentaires
00:30:57industriels
00:30:58a été
00:30:58rejetée
00:30:59je suppose que vous êtes
00:31:01à défaut d'être en colère
00:31:02extrêmement déçu
00:31:03oui très déçu
00:31:05je pense qu'on peut l'être
00:31:06tous
00:31:07car c'est une défaite
00:31:08de la santé publique
00:31:09c'est un recul
00:31:10malheureusement
00:31:11qui pénalise
00:31:13les consommateurs
00:31:14et puis c'est un mépris
00:31:15également
00:31:16à la fois
00:31:16de la demande sociétale
00:31:17et du rôle
00:31:19des scientifiques
00:31:20qui ont fourni des éléments
00:31:21justifiant l'intérêt
00:31:22de la mesure
00:31:23comment vous expliquez
00:31:24que le gouvernement
00:31:25est plié
00:31:25madame Stéphanie Riste
00:31:26a expliqué
00:31:27que c'était contraire
00:31:28j'allais dire
00:31:28à la réglementation
00:31:29européenne
00:31:30ben laissons venir
00:31:31on verra bien
00:31:31en tout cas
00:31:32c'était un acquis
00:31:33c'était une conquête
00:31:34vous pensez
00:31:35que c'était plutôt
00:31:36un accident
00:31:36que ce Nutri-Score
00:31:38ait été rendu obligatoire
00:31:39en première lecture
00:31:40ou qu'il y avait
00:31:41quand même
00:31:41un consensus national
00:31:42qui pouvait te laisser
00:31:44espérer
00:31:44que la mesure
00:31:45soit définitive
00:31:46il y avait vraiment
00:31:48un consensus national
00:31:49et ce
00:31:50qui est vraiment
00:31:51regrettable
00:31:52c'est ce deuxième vote
00:31:53dans lequel
00:31:53vraisemblablement
00:31:54les pressions des lobbies
00:31:56ont été suffisamment efficaces
00:31:57pour diluer le débat
00:31:59sur des faux arguments
00:32:01et donc repousser
00:32:02cette mesure
00:32:03ce qui fait sûrement
00:32:04plaisir à beaucoup
00:32:05de grands industriels
00:32:06qui vont célébrer
00:32:07le fait
00:32:08de ne pas avoir
00:32:09un peu de la transparence
00:32:11sur la qualité
00:32:12nutritionnelle
00:32:12de leurs produits
00:32:13Et tant entendu
00:32:14que Mme Annie Gennevard
00:32:15ministre de l'agriculture
00:32:16et de l'alimentation
00:32:17avait obtenu
00:32:18elle est élue
00:32:19de Franche-Comté
00:32:20avait obtenu
00:32:21que les produits
00:32:22dits du terroir
00:32:23ou d'appellation d'origine
00:32:24contrôlée
00:32:25soient épargnés
00:32:26par le Nutri-Score
00:32:27nous rappelons
00:32:28professeur
00:32:29que le Nutri-Score
00:32:29n'est pas une sanction
00:32:30c'est juste pour signaler
00:32:32aux consommateurs
00:32:33qui sont peu informés
00:32:34que l'abus
00:32:35de certains aliments
00:32:35contenant trop de graisse
00:32:37ou trop de sucre
00:32:37peut être nocif
00:32:38pour la santé
00:32:39et je vous disais
00:32:40moi-même
00:32:41que si on mange
00:32:413 kilos
00:32:42de Comté
00:32:43au lait cru
00:32:43et 4 kilos
00:32:44de foie gras
00:32:45de la meilleure provenance
00:32:46par semaine
00:32:46on risque d'avoir
00:32:47des problèmes de santé
00:32:48tout simplement
00:32:48le problème il est là
00:32:49on est d'accord
00:32:50Oui tout à fait
00:32:52il y a eu vraisemblablement
00:32:53des pressions
00:32:53à la fois économiques
00:32:54et politiques
00:32:55avec des arguments
00:32:56électoralistes
00:32:58et c'est très dommage
00:32:59parce qu'en plus même
00:33:00en ayant exempté
00:33:01les produits traditionnels
00:33:03ayant une AOP
00:33:04ou une IGP
00:33:04on aurait pu s'attendre
00:33:06que les députés
00:33:08votent
00:33:08pour l'obligation
00:33:10sur tous les autres
00:33:10aliments industriels
00:33:12préemballés
00:33:12et ça n'a même pas
00:33:13été le cas
00:33:14donc c'est vraiment
00:33:15la montagne
00:33:16Serge Herkberg
00:33:17on va parler vrai
00:33:19puisque c'est la thématique
00:33:21de cette antenne
00:33:22parlons vrai
00:33:22ça signifie que
00:33:24madame Stéphanie Rist
00:33:25qui se dit
00:33:25ministre de la santé
00:33:26là je suis désolé
00:33:27tout à l'heure
00:33:27dans la présentation
00:33:28je l'ai appelé
00:33:29ministre de la malbouffe
00:33:30elle a accepté
00:33:32donc de remettre en cause
00:33:33cette adoption
00:33:34du Nutri-Score
00:33:35de rendre
00:33:35une utilisation obligatoire
00:33:36sous la pression
00:33:37alors ils ne le présenteront
00:33:39jamais comme ça
00:33:40quels sont les lobbies
00:33:41qui peuvent faire pression
00:33:42et pour quelles raisons ?
00:33:45alors d'une part
00:33:45l'argument qui a été utilisé
00:33:46par madame Rist
00:33:47n'est pas tenable
00:33:48il est possible
00:33:49au niveau européen
00:33:50de contrevenir
00:33:51au principe
00:33:52de la libre circulation
00:33:53des marchandises
00:33:54à partir du moment
00:33:54qu'il y a une justification
00:33:55de santé publique
00:33:57qui soit
00:33:58tout à fait nécessaire
00:34:00proportionnée
00:34:01et non stigmatisante
00:34:02pour aucun état
00:34:03c'est le cas
00:34:03du Nutri-Score
00:34:04et donc
00:34:05ce qui s'est passé
00:34:06vraisemblablement
00:34:07c'est que
00:34:08au nom
00:34:08de la défense
00:34:09des petits producteurs
00:34:11qui ne sont d'ailleurs
00:34:11pas concernés
00:34:12puisqu'ils fabriquent
00:34:13des produits
00:34:14qui ne sont pas pré-emballés
00:34:16donc qui ne sont pas
00:34:16contraints par l'étiquetage
00:34:18et bien
00:34:18il y a eu
00:34:19toute l'argumentation
00:34:21qui en fin de compte
00:34:23rend service
00:34:24aux grands groupes
00:34:25agroalimentaires
00:34:26qui fabriquent
00:34:27des produits
00:34:28AOP-IGP
00:34:29comme Lactalis
00:34:30ou Savancia
00:34:31et tous les grands groupes
00:34:33comme Coca-Cola
00:34:34Mars
00:34:34Ferrero
00:34:35ou Danone
00:34:36qui refusent
00:34:37d'afficher
00:34:37le Nutri-Score
00:34:38Ce sont tous les produits
00:34:40agroalimentaires
00:34:40très transformés
00:34:41transformés
00:34:42ou ultra transformés
00:34:43qui sont évidemment
00:34:44exposés sur les rayons
00:34:45de la grande distribution
00:34:46et dont l'abus
00:34:47est nocif
00:34:49pourtant ce sont des produits
00:34:50on ne va pas citer de marque
00:34:50mais vous en avez cité
00:34:51quelques-uns
00:34:52qui suscitent des addictions
00:34:54formidables
00:34:55surtout chez les jeunes
00:34:56avec des effets sanitaires
00:34:58absolument tragiques
00:34:59on parle de surpoids
00:35:00d'obèses
00:35:01d'obésité
00:35:02de maladies cardiovasculaires
00:35:03de diabète
00:35:04Professeur
00:35:06est-ce qu'on va pouvoir
00:35:07un jour une fois pour toutes
00:35:08et par quels moyens
00:35:09convaincre la classe politique
00:35:11et le pouvoir
00:35:13qu'il est temps
00:35:14de prendre une mesure urgente
00:35:15vu les dégâts
00:35:16que cette malbouffe occasionne ?
00:35:19Écoutez
00:35:19ce qu'on peut espérer
00:35:20c'est que ce soit
00:35:21la pression sociétale
00:35:22la demande des citoyens
00:35:24des consommateurs
00:35:25la mobilisation
00:35:26des associations
00:35:28des ONG
00:35:28des professionnels de santé
00:35:30et des scientifiques
00:35:31qui permettent
00:35:32de faire comprendre
00:35:33et de convaincre
00:35:34les politiques
00:35:35qu'il est temps
00:35:36de mettre
00:35:36la santé publique
00:35:37avant les intérêts
00:35:38économiques
00:35:38et financiers
00:35:39et c'est pour ça
00:35:40d'ailleurs que nous
00:35:41scientifiques
00:35:41nous avons lancé
00:35:42une pétition
00:35:43sur le site
00:35:44de l'Assemblée nationale
00:35:45pour que soit généralisée
00:35:46le Nutri-Score
00:35:47en espérant
00:35:48que des milliers
00:35:49des dizaines de milliers
00:35:49de citoyens
00:35:50feront entendre leur voix
00:35:51pour amener
00:35:52les politiques
00:35:53à ne pas plier
00:35:54devant les levies
00:35:55Si l'on fait un décompte
00:35:57dans l'hémicycle
00:35:58des partis politiques
00:35:59est-ce qu'on a eu
00:36:00des engagements
00:36:01clairs et nets
00:36:02groupe par groupe
00:36:03là il s'avère
00:36:03qu'hier soir
00:36:05cette nuit
00:36:05l'arithmétique
00:36:07des députés présents
00:36:08ou absents
00:36:08fait qu'il y a eu
00:36:09120 contre 117
00:36:11à trois voix près
00:36:12l'obligation
00:36:14du Nutri-Score
00:36:15était confirmée
00:36:16on va rentrer
00:36:17comme ça
00:36:17dans le jeu
00:36:18des partis
00:36:19politiques
00:36:19aujourd'hui
00:36:20quels sont les partis
00:36:20qui se sont clairement
00:36:21prononcés
00:36:22pour l'adoption
00:36:23du Nutri-Score
00:36:24de façon obligatoire
00:36:26Alors au niveau
00:36:27de l'Assemblée nationale
00:36:28ça a été quand même
00:36:29relativement transpartisan
00:36:30toute la gauche
00:36:31et les écologistes
00:36:32ont voté
00:36:32une bonne partie
00:36:33du bloc central
00:36:34quelques républicains
00:36:37et par contre
00:36:37il y a eu
00:36:38un blocage total
00:36:39et uniforme
00:36:40de l'ensemble
00:36:41des députés
00:36:42du Rassemblement national
00:36:43nous là encore
00:36:44ont argumenté
00:36:45sur des arguments
00:36:46très populistes
00:36:48pour condamner
00:36:49discrédité
00:36:50et empêcher
00:36:50le passage
00:36:52de cette mesure
00:36:52d'intérêt collectif
00:36:54Alors de la part
00:36:55des républicains
00:36:55d'ailleurs
00:36:56l'obligation
00:36:57du Nutri-Score
00:36:58professeur
00:36:58avait été rejetée
00:36:59par le Sénat
00:37:00mais ça on savait
00:37:00que les républicains
00:37:01ils sont majoritaires
00:37:02les républicains
00:37:03ont toujours été
00:37:04très proches
00:37:04du lobby industriel
00:37:05au nom
00:37:07de l'économie française
00:37:08et de l'importance
00:37:09de protéger
00:37:10parce qu'eux
00:37:11considèrent
00:37:11que la souveraineté alimentaire
00:37:12c'est de vendre
00:37:13beaucoup de malbouffe
00:37:13avec l'étiquette française
00:37:15le Rassemblement national
00:37:16professeur
00:37:17ce qui est étonnant
00:37:17ce sont des gens
00:37:18qui se disent
00:37:19proches du peuple
00:37:20proches de l'intérêt
00:37:21des français
00:37:21proches de l'intérêt
00:37:22des agriculteurs
00:37:23qui défendent
00:37:24la santé
00:37:25et là
00:37:26est-ce que c'est pas
00:37:27un masque qui tombe
00:37:27dans ce parti
00:37:28qui se dit toujours
00:37:29proche de la France
00:37:30d'en bas
00:37:31et lorsqu'il s'agit
00:37:32de protéger
00:37:32la France d'en bas
00:37:33car le Nutri-Score
00:37:34protège d'abord
00:37:35les revenus moyens
00:37:36les revenus faibles
00:37:37qui ne sont pas toujours
00:37:38informés
00:37:38et qui achètent
00:37:39le moins cher possible
00:37:40et le moins cher possible
00:37:41le low cost
00:37:42et souvent celui
00:37:42de la malbouffe
00:37:43vous pensez pas
00:37:43que là il y a
00:37:44une contradiction
00:37:45de la part du Rassemblement national
00:37:46Oui vous avez tout à fait raison
00:37:48là les masques tombent
00:37:50vous l'avez très bien rappelé
00:37:51le Nutri-Score
00:37:52est particulièrement utile
00:37:53et efficace
00:37:54pour les populations
00:37:55les plus défavorisées
00:37:56c'est vraiment un moyen
00:37:57de lutter
00:37:57contre les inégalités
00:37:58sociales de santé
00:37:59et en ne soutenant pas
00:38:01le Nutri-Score
00:38:02au contraire
00:38:02en le condamnant
00:38:03avec des arguments
00:38:04qui sont vraiment
00:38:04des fake news
00:38:05que l'on entend
00:38:06habituellement
00:38:06dans la bouche des lobbies
00:38:07le Rassemblement national
00:38:09a vraiment montré
00:38:10son absence de volonté
00:38:12de soutenir
00:38:13une mesure d'intérêt
00:38:14collectif
00:38:15c'est particulièrement
00:38:16comme vous le dites
00:38:16pour les populations
00:38:17qui sont plus en bas
00:38:19plus défavorisées
00:38:20qui ont particulièrement
00:38:22un risque de problématique
00:38:24de nutrition
00:38:25et de santé
00:38:26Saint-Jacques Berg
00:38:27est-ce que là
00:38:28le protocole
00:38:29la porte est fermée
00:38:29avec ce rejet
00:38:30de cette nuit
00:38:31est-ce qu'il reste encore
00:38:32une option
00:38:33une possibilité
00:38:34de reporter
00:38:34le projet Nutri-Score
00:38:36au niveau du Parlement français
00:38:37voire
00:38:38puisque d'autres pays
00:38:39ont adopté
00:38:40le Nutri-Score
00:38:41que vous avez créé
00:38:42n'oublions pas
00:38:42que c'est vous
00:38:43qui êtes à l'initiative
00:38:44de cette mesure
00:38:45de santé publique
00:38:46essentielle
00:38:47est-ce que le débat
00:38:49pourrait se porter
00:38:49avec les autres pays
00:38:50ayant adopté
00:38:51le Nutri-Score
00:38:52au niveau du Parlement européen
00:38:53alors oui
00:38:55en sachant que là aussi
00:38:56le Parlement européen
00:38:57qui s'était engagé
00:38:58à mettre en place
00:38:59un logo nutritionnel
00:39:01basé sur la science
00:39:02dans les 27 pays européens
00:39:03cédé au lobby
00:39:04et n'a pas tenu
00:39:05ses engagements
00:39:06c'est pour ça
00:39:06qu'on souhaitait
00:39:07que la France
00:39:08soit le fer de lance
00:39:09pour adopter
00:39:10cette mesure
00:39:11et ensuite
00:39:12qu'elle soit généralisée
00:39:13à l'Europe
00:39:13mais les autres pays
00:39:15qui ont adopté
00:39:15le Nutri-Score
00:39:16également réfléchissent
00:39:17à cette adoption
00:39:18obligatoire
00:39:19même si la France
00:39:20n'est pas la première
00:39:21mais comme vous le dites
00:39:22il y a d'autres manches
00:39:24à gagner
00:39:24et il y a encore
00:39:25des possibilités
00:39:26de faire des propositions
00:39:27de loi
00:39:28et certains députés
00:39:29certains sénateurs
00:39:30sont fortement mobilisés
00:39:32pour aller jusqu'au bout
00:39:34du processus
00:39:35et que le Nutri-Score
00:39:36devienne obligatoire
00:39:37pour l'intérêt vraiment
00:39:38de l'ensemble
00:39:39de la collectivité
00:39:41et bien sûr
00:39:41nous resterons vigilants
00:39:42merci Serge-Jacques Berg
00:39:44d'avoir pris sur votre temps
00:39:45vous êtes en mission
00:39:45à Londres
00:39:46je le rappelle
00:39:46vous avez accepté
00:39:47cette communication
00:39:47depuis la Grande-Bretagne
00:39:49bien entendu
00:39:49nous restons mobilisés
00:39:51à vos côtés
00:39:52et vous savez
00:39:52que cette antenne
00:39:53est à votre disposition
00:39:54pour soutenir
00:39:55cette noble cause
00:39:56du combat
00:39:57contre la Balbouffe
00:39:57et rendre
00:39:59le Nutri-Score
00:39:59obligatoire
00:40:00par une mesure
00:40:01de santé publique
00:40:02merci Serge-Jacques Berg
00:40:03ces présidents
00:40:04qui nous ont fait
00:40:05tant de mal
00:40:06c'est le thème
00:40:07de l'entretien
00:40:07qui vient
00:40:08avec Pascal Péry
00:40:09journaliste
00:40:10et auteur
00:40:10de cet ouvrage
00:40:10paru aux éditions Plon
00:40:12on en parle dans un instant
00:40:13il sera notre invité
00:40:14de 13h à 14h
00:40:15ce qui vous laisse
00:40:15largement le temps
00:40:16de nous appeler
00:40:17au 0 826 300 300
00:40:19à tout de suite
00:40:20sur Sud Radio
00:40:20Sud Radio
00:40:21la France dans tous ses états
00:40:23le face à face
00:40:26bonjour
00:40:27nous sommes sur Sud Radio
00:40:29il est 13h03
00:40:30vous êtes avec Perico Légas
00:40:32qui reçoit
00:40:33l'excellent Pascal Péry
00:40:34Pascal Péry est un
00:40:35confrère journaliste
00:40:36spécialisé dans l'économie
00:40:38on connait sa voix
00:40:38on connait son visage
00:40:40il est régulièrement
00:40:41sur LCI
00:40:42notamment chez
00:40:44Darius Rochemin
00:40:44et puis on le retrouve
00:40:46également dans la France
00:40:47agricole je crois
00:40:47et puis les échos
00:40:48qui sollicitent souvent
00:40:50votre avis
00:40:51donc vous êtes un expert
00:40:53avisé
00:40:53pertinent
00:40:55courageux
00:40:56peut-être polémique
00:40:57de notre vie économique
00:40:58qui aujourd'hui
00:40:59suscite beaucoup
00:41:00beaucoup d'inquiétude
00:41:01et vous avez écrit
00:41:03Cheplon
00:41:03l'éditeur du général de Gaulle
00:41:05j'allais dire
00:41:06un document
00:41:07non seulement économique
00:41:09historique
00:41:10politique
00:41:11pour moi c'est
00:41:12un des plus beaux
00:41:13décryptages
00:41:14que j'ai vu
00:41:14de la situation économique
00:41:16beaucoup de choses
00:41:16ont été dites
00:41:17on le sait
00:41:17mais tel que vous le présentez
00:41:18Pascal Péry
00:41:19à travers cette
00:41:20cette succession
00:41:21cet inventaire présidentiel
00:41:22ces présidents
00:41:23qui nous ont fait tant de mal
00:41:24je précise que c'est une phrase
00:41:25du maréchal Pétain
00:41:27je hais ces mensonges
00:41:28qui nous ont fait tant de mal
00:41:29elle n'est pas du maréchal Pétain
00:41:31elle est d'Emmanuel Berle
00:41:32qui était un intérieur juif
00:41:34fondateur du premier Marianne
00:41:35de 1938
00:41:36qui a fait les discours de Pétain
00:41:38quand il a cru que le pétinisme
00:41:39allait sauver la France
00:41:40quand il s'est rendu compte
00:41:40que c'était pas vrai
00:41:41il s'en est écarté
00:41:43et pourtant cette France
00:41:44je hais ces mensonges
00:41:45qui nous ont fait tant de mal
00:41:46on peut plus l'utiliser
00:41:47parce qu'elle a été
00:41:48confisquée par l'âge
00:41:48mais elle est tellement
00:41:49elle est tellement d'actualité
00:41:51et c'est vrai qu'on a tellement
00:41:52envie d'utiliser
00:41:52et aujourd'hui plus que jamais
00:41:54nous haïssons
00:41:55nous haïssons
00:41:56ces mensonges
00:41:57qui nous ont fait tant de mal
00:41:57parce qu'il y en a beaucoup
00:41:58et là vous dites
00:41:59ce sont ces présidents
00:42:00qui nous ont fait tant de mal
00:42:01donc je vais vous donner
00:42:02la parole tout de suite
00:42:03je vous pose une question
00:42:04De Gaulle, Pompidou
00:42:06on est sur une gestion
00:42:07raisonnable des finances
00:42:08de la République
00:42:09et puis à partir de Mitterrand
00:42:11et là vous les épargnez pas
00:42:12Mitterrand, Chirac
00:42:13Sarkozy, Hollande
00:42:15Emmanuel Macron
00:42:16tous dans le même sac
00:42:18ils ont tous fait des bêtises
00:42:19ils ont tous été inconséquents
00:42:20comment ça se fait
00:42:21qu'il y ait cette constance
00:42:22dans la 5ème République
00:42:23pourquoi ça commence
00:42:24à partir de 81 de la gauche
00:42:26Le monde d'avant la gauche
00:42:28si je puis dire
00:42:29est peut-être un monde
00:42:30plus paisible
00:42:31et plus lisible
00:42:32c'est vrai que les 30 années
00:42:34qui suivent la guerre
00:42:36sont des années de croissance
00:42:37très fortes
00:42:37on oublie souvent de dire
00:42:38qu'on l'a payé au prix du sang
00:42:40c'est-à-dire que les 30 glorieuses
00:42:42ne sont pas tombées du ciel
00:42:42Elles vont de quoi à quand ?
00:42:44Elles vont grosso modo
00:42:45de la libération
00:42:46jusqu'aux années 70
00:42:48au milieu de la décennie 70
00:42:49Il y a des gens qui disent
00:42:50c'est voilà
00:42:5045-75 on va dire
00:42:53Voilà jusqu'au premier choc pétrolier
00:42:55qu'affronte le président de la République
00:42:57qui s'appelle Valéry Giscard d'Estaing
00:42:59à l'époque
00:42:59il y a un deuxième choc pétrolier
00:43:01en 78
00:43:02et la France est plutôt bien gérée
00:43:05elle a une trajectoire
00:43:07les Français ont de l'espoir
00:43:09l'espoir que leur situation s'améliore
00:43:12que la situation de leurs enfants
00:43:13soit meilleure que la leur
00:43:15et puis il y a le tournant
00:43:16des années 80
00:43:17alors qui commence selon moi
00:43:19d'ailleurs en 1978
00:43:20et je vous donne juste un petit mot
00:43:22d'explication autour de ça
00:43:23en fait Mitterrand pensait gagner
00:43:25les socialistes pensaient gagner
00:43:27les législatives de 78
00:43:29et ils les perdent
00:43:30et à l'intérieur du parti socialiste
00:43:32on fait le procès à François Mitterrand
00:43:34de n'avoir pas été assez à gauche
00:43:36et donc de 78 à 81
00:43:38François Mitterrand va passer des alliances
00:43:40à l'intérieur du parti
00:43:42avec le courant le plus à gauche
00:43:44et arriver en 1981
00:43:46comme président de la République
00:43:47avec un programme qui est un programme étatiste
00:43:50qui est un programme quasi communiste
00:43:52nationalisation à 100%
00:43:54la cinquième semaine de congés payés
00:43:57les 39 heures payées 40
00:43:58les lois aux roues
00:44:00et la France commence à s'endetter
00:44:02alors avant l'endettement
00:44:03il y a quand même les dévaluations
00:44:04on a souvent oublié ça
00:44:06mais la France dévalue
00:44:07elle dévalue le franc
00:44:08et quand vous dévaluez la monnaie
00:44:10à l'époque c'était possible
00:44:11vous dévaluez la situation des épargnants
00:44:13le confort des épargnants
00:44:14le confort des ménages
00:44:15vous réduisez leur pouvoir d'achat
00:44:17mais la gauche sans tête
00:44:20et le premier mandat de François Mitterrand
00:44:22est pour moi le vrai tournant
00:44:24parce que c'est le mandat
00:44:25de la désindustrialisation
00:44:27pour dire les choses très clairement
00:44:29moi j'étais journaliste à cette époque-là
00:44:31j'étais jeune journaliste
00:44:32où ça ?
00:44:33alors j'étais dans le nord
00:44:35et je regardais ce qui se passait
00:44:36dans le nord et l'est de la France
00:44:38j'ai assisté presque charnellement
00:44:41à la fin du textile
00:44:43et à la fin de la sidérurgie
00:44:45le démantèlement
00:44:45le démantèlement
00:44:46alors c'est un choix
00:44:48il faut dire que ce qui nous arrive aujourd'hui
00:44:49on va chercher
00:44:50Boussac
00:44:51Usinor Dunkerque
00:44:52Usinor Dunkerque
00:44:53et puis Arcelor
00:44:55Arcelor
00:44:56toutes ces sociétés avaient été l'objet de fusions multiples
00:44:58parce qu'on était déjà assez peu compétitifs
00:44:59le grand monument industriel
00:45:01le grand monument industriel
00:45:02mais c'était un peu l'industrie du 20ème
00:45:04du 20ème siècle
00:45:05et François Mitterrand
00:45:08et la gauche
00:45:09jettent les armes
00:45:11d'une certaine façon
00:45:12se disent que l'industrie
00:45:15c'est fini
00:45:16ça n'est plus pour les pays européens
00:45:18qu'il faut laisser l'industrie sale
00:45:20à d'autres
00:45:21aux indiens
00:45:21aux chinois
00:45:22qu'on fera autre chose
00:45:23on va faire la société
00:45:24des loisirs et du temps libre
00:45:25et du service
00:45:26alors c'est la société servicielle
00:45:28c'est absolument ça
00:45:29et donc
00:45:30on met de l'argent sur la table
00:45:32non pas pour redresser l'outil de production
00:45:33comme vont le faire les allemands
00:45:35on met de l'argent sur la table
00:45:36pour payer des prêts retraites à 52 ans
00:45:38donc je dis que la désindustrialisation
00:45:41c'est le point de départ
00:45:42c'est le résultat d'une politique publique
00:45:45c'est le résultat d'une volonté
00:45:47on n'a pas été victime
00:45:48ou si nous avons été victime
00:45:50nous avons été des victimes consentantes
00:45:52et nous le payons
00:45:53aujourd'hui encore
00:45:54vous voulez dire que jusqu'à Giscard d'Estaing
00:45:55je citais tout à l'heure
00:45:56le général de Gaulle bien sûr
00:45:58qui rétablit
00:45:59l'économie de la république
00:46:00avec
00:46:01je crois que ça s'appelle RUEF
00:46:02son conseiller
00:46:03plus que
00:46:04Jacques RUEF
00:46:04Jacques RUEF
00:46:05qui conseille la dévaluation
00:46:07on pouvait à l'époque
00:46:07puisqu'il n'y avait pas l'euro
00:46:09il y avait le serpent monétaire européen
00:46:10Pompidou gestionnaire
00:46:12très important
00:46:14enfin
00:46:14sauf que c'est lui
00:46:15qui fait le changement
00:46:16la république n'en prendra plus
00:46:18à la banque de France
00:46:18mais aux banques privées
00:46:19c'est vrai
00:46:19en 73 vous vous souvenez
00:46:21absolument
00:46:22il y a une raison à ça
00:46:23la raison c'est que
00:46:24quand on peut emprunter
00:46:25à la banque de France
00:46:26on peut emprunter beaucoup
00:46:28trop d'ailleurs
00:46:29et c'est une espèce
00:46:30d'incitation
00:46:31c'est perçu
00:46:32comme une incitation
00:46:33au déficit
00:46:34et donc emprunter
00:46:35à des banques
00:46:36c'est jouer un peu
00:46:37le jeu du marché
00:46:37et s'imposer à soi-même
00:46:40une gestion
00:46:40de bon père de famille
00:46:41sauf qu'on emprunte à 4
00:46:43à des banques
00:46:43qui est l'emprunte à 2
00:46:44parce que l'argent
00:46:44vient quand même
00:46:45c'est comme l'électricité
00:46:46vient de DF
00:46:46l'argent vient quand même
00:46:47de la banque de France
00:46:48donc les banques
00:46:48empruntent à 2
00:46:49et reprêtent à 4
00:46:50à l'Etat
00:46:50son propre argent
00:46:51c'est comme si
00:46:51vous ne pouviez pas
00:46:52aller chercher votre argent
00:46:523,50
00:46:533,50
00:46:54donc alors
00:46:55Giscard
00:46:56ça se finit à Giscard
00:46:58c'est surtout Raymond Barre
00:46:59vous expliquez
00:46:59lui
00:47:00le meilleur économiste
00:47:01de France
00:47:01il est le dernier
00:47:02à rendre un bilan
00:47:03alors on sait que c'est
00:47:0574 le dernier bilan positif
00:47:06mais même en 80
00:47:08l'économie française
00:47:09est encore saine
00:47:10oui c'est vrai
00:47:10on a eu deux chocs pétroliers
00:47:12c'est des chocs lourds
00:47:15pour l'économie française
00:47:16ça joue sur la compétitivité
00:47:17de notre industrie
00:47:19ça joue évidemment
00:47:20sur le pouvoir d'achat
00:47:22des ménages
00:47:23mais Raymond Barre
00:47:25courageusement
00:47:26à partir de 1978
00:47:28peut-être parce que
00:47:30la droite a gagné
00:47:31les législatives
00:47:31mais je dis courageusement
00:47:32parce que quand il y a
00:47:33dans la perspective
00:47:34c'est-à-dire à moins de 2 ans
00:47:3679,81
00:47:37une présidentielle
00:47:39on a tendance
00:47:40à lâcher les cordons
00:47:41de la bourse
00:47:42lui dit
00:47:42écoutez
00:47:43moi je suis premier ministre
00:47:45je défends l'intérêt
00:47:46supérieur du pays
00:47:48il ne veut pas faire
00:47:48de démagogie
00:47:49et donc il mène
00:47:50une politique
00:47:51de rigueur budgétaire
00:47:54qui évidemment
00:47:55va alimenter
00:47:56le discours de gauche
00:47:57je me rappelle
00:47:58de cette époque-là
00:47:58j'étais jeune
00:47:59mais je me souviens
00:48:00très précis
00:48:01on nous expliquait
00:48:03que la France
00:48:04était un enfer social
00:48:05et quand vous creusez
00:48:07un peu
00:48:07vous apercevez
00:48:09qu'avec Giscard
00:48:10les chômeurs
00:48:10étaient indemnisés
00:48:11pendant un an
00:48:12à 90%
00:48:13de leur salaire brut
00:48:14Péricault
00:48:15je ne sais pas
00:48:15si vous vous rendez compte
00:48:16j'avais 20 ans
00:48:17Pascal
00:48:17je me souviens
00:48:18que je voyais ça
00:48:19comme ça
00:48:19comme un pays
00:48:20de droite
00:48:20conservateur
00:48:21où les pauvres
00:48:21étaient exploités
00:48:22mais ça n'était pas le cas
00:48:23évidemment
00:48:24et vous savez
00:48:25la société
00:48:25elle fonctionne
00:48:26avec des représentations
00:48:27alors quand on vous explique
00:48:29du matin au soir
00:48:30que le capital
00:48:31se sert sur les travailleurs
00:48:33que l'État
00:48:34défend les riches
00:48:35que la France
00:48:37perd ses avantages sociaux
00:48:38les gens finissent par le croire
00:48:39c'était discours
00:48:40de Georges Segui
00:48:40et d'Henri Krasuki
00:48:41c'était la société
00:48:42qui fixait la doxa
00:48:43c'était marché
00:48:44qui parlait de scandale
00:48:46en France
00:48:46en disant
00:48:47les travailleurs
00:48:48scandale
00:48:50les millions et les millions
00:48:51de travailleurs
00:48:51qui organisent
00:48:52les industriels
00:48:54qui organisent le chômage
00:48:55on avait l'impression
00:48:56d'être revenu à Zola
00:48:57alors qu'en réalité
00:48:59nous étions dans une situation
00:49:01de confort social
00:49:02qui est très supérieure
00:49:03à ce que nous avons aujourd'hui
00:49:04Pascal
00:49:04ça veut dire qu'aujourd'hui
00:49:05ça ne veut pas dire
00:49:06qu'il n'y avait pas des gens
00:49:07qui avaient des revenus modestes
00:49:08on n'était pas dans l'opulence
00:49:10et dans l'harmonie
00:49:11mais les injustices sociales
00:49:12étaient peut-être moins lourdes
00:49:14et aujourd'hui
00:49:14on a plus de très pauvres
00:49:16qui en avaient à l'époque
00:49:17et en tout cas
00:49:18beaucoup plus de gens
00:49:18qui se sentent malheureux
00:49:20oui on était socialisés
00:49:21comme on l'est toujours
00:49:23aujourd'hui
00:49:23peut-être dans des conditions
00:49:24différentes
00:49:25ce qui a changé
00:49:26vous le dites
00:49:27c'est que
00:49:27la taille
00:49:28il y a deux choses
00:49:29qui ont changé radicalement
00:49:30d'abord l'économie
00:49:31s'est mondialisée
00:49:32la Chine est rentrée
00:49:33dans le commerce international
00:49:35elle est rentrée
00:49:36dans l'OMC
00:49:37en 2002
00:49:38je crois de mémoire
00:49:39fin
00:49:39je crois que l'accord est signé
00:49:41en décembre 2001
00:49:43et puis elle rentre
00:49:43dans le marché commun
00:49:45du commerce international
00:49:47c'est là où un imperfite écrit
00:49:48quand la Chine s'éveillera
00:49:50le monde tremblera
00:49:50et ça s'est éverré exact
00:49:52ça a deux conséquences
00:49:53ça a pour première conséquence
00:49:54que le marché se dilate
00:49:55le marché se mondialise
00:49:57et ça a des avantages
00:49:59et des inconvénients
00:50:00ça pose le problème
00:50:02de notre compétitivité
00:50:04c'est quand on est confronté
00:50:05à des coûts de production
00:50:06très inférieurs
00:50:07évidemment il y a un problème
00:50:09de compétitivité
00:50:10on ne s'est jamais interrogé
00:50:11sur cette question-là
00:50:12et puis ça change aussi
00:50:13le fait que
00:50:14s'il y a une meilleure distribution
00:50:15des richesses
00:50:16il y a aussi des poches
00:50:17de pauvreté
00:50:17qui apparaissent dans la société
00:50:19et plus le temps avance
00:50:20plus l'économie se servicialise
00:50:24l'expression se comprend d'elle-même
00:50:26je crois
00:50:27plus on va vers une économie
00:50:28moins productive
00:50:29moins industrielle
00:50:31moins d'élégal à l'Asie
00:50:32la production industrie
00:50:33mais une société de service
00:50:35plus les petits salaires
00:50:37sont abondants
00:50:38ce qu'on a oublié de dire
00:50:39et ce que la gauche oublie de dire
00:50:41quand elle parle de la société
00:50:42des loisirs et du temps libre
00:50:44c'est que dans cette société-là
00:50:46il y a beaucoup d'emplois de service
00:50:48et que les emplois de service
00:50:49sont souvent
00:50:49peu considérés
00:50:51et surtout très mal payés
00:50:53c'est une des raisons
00:50:54pour lesquelles
00:50:54il y a aujourd'hui
00:50:55des travailleurs pauvres
00:50:56au même titre
00:50:57qu'il y a des gens
00:50:57qui sont sortis
00:50:58de l'emploi
00:50:59qui sont dans ce qu'on appelle
00:51:00le halo du chômage
00:51:02aujourd'hui
00:51:02mais qui ne sont pas capables
00:51:03de revenir au boulot
00:51:04le service paye moins
00:51:05que l'industrie
00:51:06ce qu'on appelle
00:51:06les emplois marchands
00:51:07si chers à votre collègue
00:51:09Jean-Marc Sylvestre
00:51:10les emplois marchands
00:51:11et ça prend tout son sens
00:51:13oui
00:51:14parce que l'organisation
00:51:15d'une société de service
00:51:16vous savez
00:51:16ça ressemble à un râteau
00:51:17vous avez un manche
00:51:19c'est-à-dire
00:51:19que vous avez une direction
00:51:20il y a peu d'encadrement
00:51:22intermédiaire
00:51:23et vous avez beaucoup
00:51:23de petites mains en bas
00:51:24de la même façon
00:51:25qu'il y a beaucoup de dents
00:51:26sur un râteau
00:51:27c'est un peu ça
00:51:29et qu'est-ce que c'est
00:51:30c'est tous les petits boulots
00:51:32d'aujourd'hui
00:51:32qui sont dans le service
00:51:33à la personne
00:51:34le service aux entreprises
00:51:35la propreté
00:51:37l'entretien
00:51:37la sécurité
00:51:38parfois les transports
00:51:42c'est tous ces petits boulots
00:51:43dont le volume a gonflé
00:51:46dans la société
00:51:47et qui fabriquent
00:51:48d'une certaine façon
00:51:49de la pauvreté
00:51:50et au-delà
00:51:51vous avez utilisé un mot
00:51:52qui me touche vraiment
00:51:54du désarroi
00:51:55les gens cherchent leur place
00:51:57dans la société
00:51:58ils ne la trouvent pas
00:51:59d'abord parce qu'il y a
00:51:59la barrière du pouvoir d'achat
00:52:01et puis parce qu'ils n'ont pas
00:52:02l'impression de participer
00:52:03à un ensemble
00:52:05qui s'appelle la nation
00:52:06la nation c'est aussi
00:52:08une nation productive
00:52:09il n'y a pas de perspective
00:52:12d'avenir
00:52:12il n'y a que des réformes
00:52:14qui peuvent passer
00:52:15pour être très douloureuses
00:52:17et pas d'avenir
00:52:18ni pour eux
00:52:18ni pour leurs enfants
00:52:19Pascal Péry
00:52:19on va y revenir
00:52:20on marque juste
00:52:22voilà
00:52:23un temps de réflexion
00:52:24et on se retrouve
00:52:26avec Pascal Péry
00:52:26c'est le président
00:52:27qui nous ont fait tant de mal
00:52:28qui a ruiné la France
00:52:29qui sont les responsables
00:52:30de ce fiasco économique
00:52:31pour un pays si glorieux
00:52:33et si riche
00:52:33à tout de suite
00:52:34sur Sud Radio
00:52:34je reçois Pascal Péry
00:52:40dans la France
00:52:41dans tous ses états
00:52:42je peux vous dire
00:52:43que le livre
00:52:43qu'il a écrit
00:52:44nous raconte
00:52:45dans quel état économique
00:52:46est la France
00:52:46il nous donne
00:52:46le nom des coupables
00:52:47il décrit avec beaucoup
00:52:48de pertinence
00:52:49et beaucoup de connaissances
00:52:50historiques
00:52:51appelez-nous au 0 826 300 300
00:52:53Pascal Péry
00:52:54il sera ravi
00:52:54de répondre à vos questions
00:52:55je suis sûr que vous en avez
00:52:56parce qu'il dit que ce sont
00:52:57les présidents
00:52:58voilà
00:52:58de De Gaulle
00:52:59à Giscard d'Estaing
00:53:00la France est correctement gérée
00:53:01mieux sous De Gaulle
00:53:02Pompidou
00:53:03un peu moins sous Giscard
00:53:04c'est là où ça commence
00:53:05mais 81
00:53:06arrivée de la gauche au pouvoir
00:53:07et puis ensuite
00:53:08même Jacques Chirac
00:53:09et Nicolas Sarkozy
00:53:10et Macron
00:53:11qui ne sont pas de gauche
00:53:12ont suivi
00:53:13la même tendance
00:53:14de la facilité
00:53:14on a l'impression
00:53:15Pascal Péry
00:53:16qu'ils se disent
00:53:16quelque part
00:53:17après nous le déluge
00:53:19phrase historique
00:53:20l'intendance suivra
00:53:21on est la France
00:53:22on risque rien
00:53:23après nous le déluge
00:53:24est-ce que c'est un petit peu
00:53:24non mais vous avez assez bien
00:53:26assumé les choses
00:53:27oui c'est
00:53:28après nous le déluge
00:53:29il y a un décalage très net
00:53:30entre le temps politique
00:53:31et le temps de l'économie
00:53:33qu'est-ce qui préoccupe
00:53:33les français aujourd'hui
00:53:34c'est de trouver un boulot
00:53:36un boulot
00:53:37dans lequel ils vont se réaliser
00:53:39qui leur rapporte suffisamment
00:53:40pour vivre décemment
00:53:42c'est l'idée du salaire décent
00:53:43de Florent Ménégaux
00:53:45le patron de Michelin
00:53:46tout à fait
00:53:47ils le cherchent
00:53:49alors ça ça suppose
00:53:50un peu de courage économique
00:53:51il n'y a pas nécessairement
00:53:53toujours de réponse politique
00:53:55aux problématiques économiques
00:53:56il faut faire preuve
00:53:57de lucidité
00:53:58expliquer par exemple
00:53:59aujourd'hui
00:54:00que notre modèle social
00:54:01n'est plus financé
00:54:02expliquer que si on continue
00:54:03à tirer sur la corde
00:54:05nos prêteurs
00:54:06cesseront de nous prêter
00:54:07mais vous avez raison
00:54:09il y a beaucoup de démagogie
00:54:10et au fond
00:54:11celui qui est élu
00:54:12pour 5 ans
00:54:12se dit
00:54:13la situation
00:54:14ne va pas changer radicalement
00:54:15je vais prendre
00:54:16quelques mesures
00:54:16un peu simplettes
00:54:17ou simplistes
00:54:19et je ferai preuve
00:54:20de démagogie
00:54:21c'est-à-dire que je laisserai
00:54:22filer les déficits
00:54:23je vais faire des choses faciles
00:54:24qu'importe
00:54:25puisque dans 5 ans
00:54:26je ne serai plus là
00:54:27ou peut-être même
00:54:28un peu après
00:54:28on a aujourd'hui
00:54:29des mandats de 10 ans
00:54:30en réalité
00:54:31puisque souvent
00:54:32le sortant
00:54:33est réélu
00:54:34enfin pas à chaque fois
00:54:35mais c'est une
00:54:36il y a un cas pour l'instant
00:54:37il y a un cas
00:54:38il y a un cas
00:54:38alors on a donc
00:54:40cette tendance
00:54:42à la démagogie
00:54:43et il y a un autre phénomène
00:54:44vous avez évoqué des noms
00:54:45là vous avez cité des noms
00:54:47Mitterrand
00:54:48Jacques Chirac
00:54:49Nicolas Sarkozy
00:54:51François Hollande
00:54:51une de mes thèses
00:54:54est de dire
00:54:55qu'en France
00:54:57la droite pense à gauche
00:54:58elle pense à gauche
00:55:00c'est-à-dire qu'elle n'a jamais mené
00:55:02de politique véritablement libérale
00:55:03il y a eu une petite séquence libérale
00:55:05entre 86 et 88
00:55:07mais comme Chirac a été battu
00:55:08aux élections présidentielles de 88
00:55:10il est revenu
00:55:117 ans plus tard
00:55:12donc la première cohabitation
00:55:1386-88
00:55:15la droite
00:55:15au secours
00:55:16la droite revient
00:55:16vous vous souvenez des affiches
00:55:17et Jacques Chirac
00:55:18est donc nommé à Matignon
00:55:19par François Mitterrand
00:55:20mène une politique
00:55:21de privatisation
00:55:22une politique plutôt libérale
00:55:24ouvre le transport aérien
00:55:25qui était toujours
00:55:26en situation de monopole
00:55:27et ça aère un peu l'économie
00:55:30bon malheureusement
00:55:30pour lui
00:55:31il est battu en
00:55:31en 1988
00:55:33en 1988
00:55:34absolument
00:55:34et
00:55:35il conclut que
00:55:39les français
00:55:39ne sont pas libéraux
00:55:40et donc il va revenir
00:55:41en 1995
00:55:42avec la fracture sociale
00:55:43c'est-à-dire avec un programme
00:55:44de gauche
00:55:45un programme quasi-socialiste
00:55:46qui est la droite
00:55:49la droite sociale
00:55:50mais qu'est-ce que c'est
00:55:51que la droite sociale
00:55:51il va le trahir le 26 octobre
00:55:53c'est vrai
00:55:54le 26 octobre
00:55:55mais laissons le 26 octobre
00:55:56de côté
00:55:56vous avez raison de le rappeler
00:55:57malgré tout
00:55:58mais qu'est-ce que c'est
00:55:59que la droite sociale
00:56:01c'est la gauche
00:56:01c'est le travaillisme
00:56:03à la française
00:56:04et moi je pense que
00:56:05de Gaulle
00:56:06qui avait d'immenses qualités
00:56:08qui a été un très grand président
00:56:09qui a été l'homme
00:56:10des circonstances
00:56:12qui a permis
00:56:12que le pays
00:56:14reste uni
00:56:14et
00:56:15qui a permis
00:56:16la reconquête industrielle
00:56:17notamment
00:56:18la pensée de De Gaulle
00:56:19la pensée de De Gaulle
00:56:20c'est une pensée travailliste
00:56:21de mon point de vue
00:56:22et De Gaulle
00:56:23a considérablement
00:56:24influencé la droite française
00:56:26ce qu'on appelle
00:56:26le gaullisme social
00:56:27porté par des gens
00:56:28comme Jean Charbonnel
00:56:29à l'époque
00:56:30oui Bernard Murat
00:56:31Jean Charbonnel
00:56:31Philippe Séguin
00:56:32est bien dans le gaullisme social
00:56:33donc c'est un vrai libéral
00:56:35c'est lui qui porte
00:56:36la suppression administrative
00:56:38préalable de licenciement
00:56:39voilà
00:56:40et pourtant il est sur
00:56:41alors il a un problème
00:56:41sur l'Europe
00:56:42on va y venir
00:56:42est-ce que
00:56:43pour autant le tournant
00:56:44c'est quand même 81
00:56:45c'est la gauche
00:56:46l'arrivée du dogme
00:56:47vous dites vous-même
00:56:48que les conseillers
00:56:49de François Mitterrand
00:56:50il était quand même
00:56:50entouré par des gens
00:56:51comme Jacques Delors
00:56:52qui ne disent pas la peine
00:56:53de nationaliser à 100%
00:56:5451% ça revient le même
00:56:56et c'est une économie consécutive
00:56:58mais lui il se dit
00:56:58non
00:56:58il faut être dans le nombre
00:57:00qu'est-ce qui s'était passé
00:57:0177 ruptures
00:57:02vous savez du programme commun
00:57:04Georges Marchais
00:57:05qui dit
00:57:05les liens
00:57:06on fait les valises
00:57:06on rentre à Paris
00:57:07effectivement
00:57:08donc la gauche
00:57:09arrive au pouvoir
00:57:09en 81
00:57:11avec ce complexe
00:57:12d'être passé à gauche
00:57:13et donc il faut faire plaisir
00:57:14au parti communiste
00:57:15on prend 4 ministres
00:57:16et on a une politique
00:57:17de 81 et 83
00:57:18même si Pierre Moroy
00:57:20Premier ministre
00:57:20essaie de freiner
00:57:21on est dans le bâtisse
00:57:22et 83
00:57:23vous vous souvenez
00:57:23le tournant
00:57:24la rigueur monétaire
00:57:25Delors reprend les rênes
00:57:26il y avait le contrôle
00:57:27des changes
00:57:28il y avait le carnet
00:57:28de change
00:57:29est-ce que
00:57:30le contrôle des prix
00:57:31est-ce qu'à ce moment-là
00:57:33la gauche aurait pu opérer
00:57:35un tournant libéral
00:57:36qu'elle a raté
00:57:36en 83
00:57:37moi je pense que
00:57:38alors elle a pris
00:57:39un tournant
00:57:40vous vous souvenez
00:57:41Michel Onfrédier
00:57:42c'est la trahison
00:57:43en 83
00:57:44la gauche est devenue
00:57:45capitaliste
00:57:45et néolibérale
00:57:46mais qu'est-ce que
00:57:47ça n'a pas de sens
00:57:48c'est une
00:57:49comment dire
00:57:50cette formule
00:57:51n'a pas de sens
00:57:52vous savez
00:57:53l'économie
00:57:54c'est l'économie
00:57:55c'est tout bête
00:57:56c'est pas un compte de fait
00:57:57c'est-à-dire que
00:57:58quand vous dépensez
00:57:59beaucoup plus
00:57:59que ce que vous avez
00:58:01quand vous aggravez
00:58:02les déficits
00:58:03à un moment
00:58:04ça finit par
00:58:05une dette
00:58:06et le stock augmente
00:58:07si vous voulez
00:58:08Marcel Tassou
00:58:08explique voir son petit fils
00:58:09Olivier
00:58:09tu ne peux pas dépenser
00:58:10plus que tu ne gagnes
00:58:12alors qu'on n'est pas
00:58:13tout à fait
00:58:13quand on est une entreprise
00:58:14ou une personne physique
00:58:15oui
00:58:16quand on est un état
00:58:16on a un petit peu
00:58:17de marge de manœuvre
00:58:18mais j'allais vous dire
00:58:19puisque vous aimez
00:58:20les formules
00:58:21c'est la dose
00:58:21qui fait le poison
00:58:22la formule est de Paracel
00:58:24je crois
00:58:24reprise par la Boisier
00:58:25tout à fait
00:58:25plus la dose augmente
00:58:27plus finalement
00:58:28le
00:58:30comment dire
00:58:31ce qui était vertueux
00:58:32devient vicieux
00:58:33en réalité
00:58:34et donc
00:58:35la formule
00:58:37qui consiste à dire
00:58:38qu'il y a un tournant
00:58:39libéral
00:58:39ça fait rire d'ailleurs
00:58:42en France
00:58:42un tournant libéral
00:58:43en 1983
00:58:45c'est une faute
00:58:46est-ce que nous serions
00:58:47un pays libéral
00:58:49quand nous avons
00:58:50le taux de prélèvement
00:58:51le plus élevé
00:58:51pratiquement
00:58:52des pays de l'OCDE
00:58:53une part de dépense publique
00:58:55qui est surabondante
00:58:57écoutez franchement
00:58:58voyons les choses
00:58:59telles qu'elles sont
00:59:00sauf que Pascal Péry
00:59:01sauf que
00:59:02on découvre un truc extraordinaire
00:59:03un truc
00:59:04qui fait des miracles
00:59:05qui s'appelle
00:59:06la dette
00:59:07et là c'est la gauche
00:59:08Mitterrand comprend
00:59:09il n'y connaît rien
00:59:10de l'économie
00:59:10vous l'expliquez
00:59:11et on lui dit
00:59:11mais on peut emprunter
00:59:12sur les marchés
00:59:13oh les générations
00:59:14suivantes
00:59:15paieront
00:59:16et je prends une phrase
00:59:17de Jean-Pierre Levade
00:59:18qui était l'autre jour
00:59:18sur LCI justement
00:59:19et qui dit
00:59:21la définition
00:59:22du symptôme
00:59:23est simple
00:59:24à partir de 1981
00:59:26et lui était
00:59:27un patron de gauche
00:59:27patron de Crédit Lyonnais
00:59:28nous avons
00:59:31emprunté
00:59:32à l'extérieur
00:59:33les richesses
00:59:35que nous ne produisions plus
00:59:36la richesse
00:59:37de ce que nous ne produisons plus
00:59:38pour payer le modèle social
00:59:39pour le maintenir
00:59:40artificiellement
00:59:41électoralement
00:59:42il n'est pas question
00:59:42de toucher un modèle social
00:59:43qui est intouchable
00:59:44mais comme on a vidé
00:59:45les caisses
00:59:45on emprunte à l'extérieur
00:59:47ces richesses
00:59:47que nous ne produisons plus
00:59:49le symptôme est bon
00:59:50et ça dure 45 ans
00:59:51ça a 45 ans
00:59:53ce que vous évoquez
00:59:54il faut avoir les reins solides
00:59:54pour tenir 45 ans
00:59:55oui oui
00:59:56alors il faut avoir
00:59:56les reins solides
00:59:58il y a des explications
00:59:59à ça
00:59:59au fond
01:00:00les 30 glorieuses
01:00:01et la suite
01:00:03ont
01:00:04comment dire
01:00:06concentrer
01:00:07une part de richesse
01:00:08en France
01:00:09qui va nous permettre
01:00:10de rester
01:00:11dans un solde extérieur
01:00:13positif
01:00:13jusqu'à 1999
01:00:151999
01:00:16quand on regarde
01:00:17les chiffres
01:00:18c'est un peu
01:00:19un langage d'économiste
01:00:20mais le solde
01:00:21net extérieur
01:00:22ça signifie que
01:00:23vous êtes créanciers
01:00:24sur le reste du monde
01:00:25la formule est simple
01:00:26j'ai bien compris
01:00:27et donc
01:00:28il y a un tournant
01:00:29en 1999
01:00:30c'est à dire que
01:00:31on perd quelque chose
01:00:32qui vous est cher
01:00:33à vous et à moi
01:00:34on perd notre souveraineté
01:00:35on est sous Jospin là
01:00:36on est sous Jospin
01:00:38Jospin
01:00:39alors que
01:00:39la France a
01:00:41le vent dans le dos
01:00:42il y a
01:00:43la croissance
01:00:44aux Etats-Unis
01:00:45on en bénéficie
01:00:46à un moment
01:00:47où on aurait pu faire
01:00:48des réformes courageuses
01:00:49la gauche
01:00:51décide
01:00:51des 35 heures
01:00:52et dans des conditions
01:00:54qui sont
01:00:54assez obscures
01:00:56Jospin
01:00:57n'a peut-être pas été
01:00:58parfaitement informé
01:00:58des conséquences
01:00:59des 35 heures
01:01:00c'est une dévaluation
01:01:01compétitive du pays
01:01:03Pascal il ne sait pas gagner
01:01:04il dit
01:01:05il faut trouver une idée
01:01:05pour la législative de 97
01:01:07je crois que c'est
01:01:08Strauss-Kahn
01:01:09qui suggère
01:01:09les 35 heures
01:01:11tout en disant
01:01:11on ne le fera pas
01:01:12Martine Aubry
01:01:12dit mais mon père
01:01:13dit que c'est de la folie
01:01:14il gagne
01:01:15ils sont obligés d'appliquer
01:01:16c'est elle qui applique
01:01:16une mesure dont elle avait
01:01:17dénoncé le risque
01:01:18c'est ça
01:01:19alors il y a un mystère
01:01:20autour de ça
01:01:20DSK se défend aujourd'hui
01:01:22en disant
01:01:22c'est pas moi
01:01:23si si c'est lui
01:01:24bien sûr c'est lui
01:01:25alors il faut
01:01:26il faut être à charge
01:01:27et à décharge
01:01:28lui disait
01:01:29il faudrait aller vers 37
01:01:30payer 39
01:01:32et ensuite
01:01:34il change d'avis
01:01:35parce que
01:01:36c'est assez peu lisible
01:01:37ce qui marche
01:01:38au fond en France
01:01:39et ça interroge
01:01:40l'opinion en France
01:01:41ça interroge
01:01:42ce que nous sommes
01:01:43tous
01:01:44nous bons français
01:01:45on a tendance
01:01:46à croire
01:01:47ce qui nous est raconté
01:01:48il y a une forme
01:01:49de crédulité
01:01:50et quand on explique
01:01:52aux français
01:01:52qu'on va travailler moins
01:01:53rentrer dans une société
01:01:54des loisirs
01:01:55on oublie de leur dire
01:01:55que les salaires
01:01:56vont être bloqués
01:01:57pendant 10 ans
01:01:58et qu'on sera peut-être
01:01:59un peu plus libres
01:01:59mais aussi un peu plus pauvres
01:02:00Pascal il y a une première lame
01:02:01avant les 35 heures
01:02:02qui est la mesure
01:02:03la plus catastrophique
01:02:04pour l'économie française
01:02:05et des gens de gauche
01:02:06le reconnaissent aujourd'hui
01:02:06c'est la retraite à 60 ans
01:02:07tout à fait louable
01:02:09mais les deux ensemble
01:02:10c'est à l'origine
01:02:11du drame d'aujourd'hui
01:02:12oui
01:02:13alors il y a
01:02:14la retraite à 60 ans
01:02:15vous avez parfaitement raison
01:02:16c'est une décision
01:02:17de François Mitterrand
01:02:19comme les nationalisations
01:02:20à 100%
01:02:21dogmatique
01:02:22qu'on évoquait tout à l'heure
01:02:23c'est une décision dogmatique
01:02:25il faut montrer
01:02:26au peuple de gauche
01:02:27que les choses changent
01:02:28on le paye aujourd'hui
01:02:29on le paye aujourd'hui
01:02:30mais vous savez
01:02:30il faut d'abord montrer
01:02:31tout est affaire de représentation
01:02:33il faut envoyer un signal politique
01:02:35et sans souci
01:02:37de ce qui se passera ensuite
01:02:38la France conservera
01:02:39une capacité d'endettement
01:02:40au fond on est au début
01:02:42du processus
01:02:42et Mitterrand va pouvoir
01:02:43jouer de la chance
01:02:44en réalité
01:02:45puisqu'il pourra continuer
01:02:46à endetter le pays
01:02:47mais il y a la retraite
01:02:48à 60 ans
01:02:49il y a les 35 heures
01:02:51et ça a évidemment
01:02:52une influence décisive
01:02:53sur la quantité de travail
01:02:55dans la société
01:02:55je reviens
01:02:56à un débat
01:02:58qu'on a en ce moment
01:02:58sur le financement
01:03:00du modèle social
01:03:01et sur la retraite
01:03:02la retraite
01:03:03vous savez c'est très simple
01:03:04ça repose sur trois piliers
01:03:05la démographie
01:03:07c'est qu'il faut
01:03:07qu'il y ait suffisamment
01:03:08de gens pour payer
01:03:09ceux qui sont en retraite
01:03:11aujourd'hui
01:03:11puisqu'on ne cotise pas
01:03:13pour soi
01:03:13il faut des cotisants
01:03:14pour payer les pensionnés
01:03:15premier point
01:03:16deuxième point
01:03:17il faut de la croissance
01:03:18il n'y en a plus
01:03:18troisième point
01:03:19il faut une certaine
01:03:21productivité du travail
01:03:22la productivité
01:03:23c'est la capacité
01:03:24à produire plus
01:03:24avec les mêmes moyens
01:03:25de production
01:03:26c'est plus le cas
01:03:27c'est plus le cas
01:03:28il y a même des secteurs
01:03:29dans lesquels ça recule
01:03:30donc tout le monde
01:03:31comprendra que
01:03:32pour financer
01:03:33la retraite
01:03:34en France
01:03:34il faudrait
01:03:35travailler un peu
01:03:36plus longtemps
01:03:36mais la situation
01:03:38d'aujourd'hui
01:03:38la dette
01:03:40aujourd'hui
01:03:41elle est le produit
01:03:41de toute cette histoire
01:03:43et on a été
01:03:44on a manqué de courage
01:03:46en réalité en France
01:03:47pour dire aux français
01:03:48que la retraite
01:03:50à 60 ans
01:03:51ne pouvait pas
01:03:52être éternelle
01:03:53et qu'il faudrait
01:03:53changer les paramètres
01:03:54vous savez on parlait
01:03:55de réformes paramétriques
01:03:56qui allaient changer
01:03:57les paramètres
01:03:57dès lors que la situation
01:03:59de la démographie
01:04:00aurait changé
01:04:00même Mitterrand
01:04:01l'avait dit
01:04:02mais ça n'a été
01:04:03entendu par personne
01:04:04et tous ceux
01:04:05qui ont suivi
01:04:06jusqu'à Nicolas Sarkozy
01:04:07qui rétablit
01:04:08la retraite
01:04:08à 62 ans
01:04:09tous ceux
01:04:10qui ont suivi
01:04:11ont
01:04:12accompagné
01:04:14cette décision
01:04:16voire
01:04:17l'ont aggravé
01:04:18on va y revenir
01:04:19Pascal Péry
01:04:19c'est le président
01:04:20qui nous ont fait
01:04:21tant de mal
01:04:21vous nous appelez
01:04:22au 0800N6
01:04:23300 300
01:04:23pour intervenir
01:04:24dans ce débat
01:04:24et on vous retrouve
01:04:25dans quelques instants
01:04:26midi 14h
01:04:29Sud Radio
01:04:30la France
01:04:31dans tous ses états
01:04:33vous êtes sur
01:04:33Sud Radio
01:04:34le face avance
01:04:34avec Péry Colégas
01:04:35et je reçois
01:04:36Pascal Péry
01:04:37le grand économiste
01:04:38du PAF
01:04:39parmi d'autres
01:04:40bien sûr
01:04:40il n'est pas le seul
01:04:41mais son livre
01:04:42c'est le président
01:04:43qui nous ont fait
01:04:43tant de mal
01:04:44par lequel il explique
01:04:45comment on est arrivé
01:04:46cette grande puissance économique
01:04:47est arrivé
01:04:48à ce niveau de fiasco
01:04:49il le détaille
01:04:50avec
01:04:50de septennat
01:04:52en quinquennat
01:04:52comment on a pris
01:04:53toutes les mauvaises décisions
01:04:54et celles qu'il ne fallait pas prendre
01:04:55Pascal Péry
01:04:56je voudrais qu'on aborde
01:04:57on a encore une demi-heure
01:04:58deux points
01:05:00l'Europe
01:05:01est-ce que
01:05:02ça a été mal conçu
01:05:04Europe incontournable
01:05:05évidemment
01:05:05personne
01:05:06il n'y a que des
01:05:07voilà
01:05:07il n'y a que des fantaisistes
01:05:08mais est-ce que le fait
01:05:09que la préférence communautaire
01:05:11ait été abandonnée
01:05:12par l'acte unique
01:05:12au profit de la mondialisation
01:05:14et surtout
01:05:15je voudrais que
01:05:15est-ce que je peux me permettre
01:05:16de résumer votre
01:05:17votre critique
01:05:18en disant
01:05:19il y a deux mots
01:05:19qui sont à la source
01:05:21du malheur
01:05:21redistribution
01:05:22on redistribue
01:05:24à tout va
01:05:24et la distribution
01:05:25et bien finalement
01:05:26on donne tout ce qu'on veut
01:05:28à tout le monde
01:05:29je cite dans votre livre
01:05:30la phrase du siècle
01:05:32je vous le dis Pascal Péry
01:05:33ce que vous avez écrit là
01:05:34c'est la phrase du siècle
01:05:35qui résume tout
01:05:36vous allez en convenir
01:05:37et je voudrais qu'on l'écoute
01:05:38quand on déforme
01:05:39des générations entières
01:05:41de consommateurs
01:05:41à l'idée que les prix
01:05:42peuvent baisser
01:05:43sans interruption
01:05:44on finit par en faire
01:05:46des chasseurs de primes
01:05:47au risque de perdre
01:05:48toute notion de la valeur
01:05:49les prophètes des petits prix
01:05:51ont aussi une responsabilité
01:05:52importante
01:05:53dans l'affaiblissement
01:05:54de notre potentiel
01:05:55productif
01:05:56et de citer les familles
01:05:57des grands distributeurs
01:05:58Leclerc
01:05:59Muliès
01:05:59Fournier
01:06:00qui ont fait
01:06:00les grandes enseignes
01:06:01j'achète
01:06:02donc je suis
01:06:03il est là le problème
01:06:05pour moi
01:06:05il est là
01:06:06et ça se traduit
01:06:07par une autre réalité
01:06:09qui était
01:06:09que
01:06:10nous avons été
01:06:12un peuple
01:06:14de producteurs
01:06:15nous sommes devenus
01:06:16un peuple
01:06:17de consommateurs
01:06:17avec le consentement
01:06:18du politique
01:06:19c'est à dire que
01:06:20le langage politique
01:06:21a de l'importance
01:06:22la façon dont on s'adresse
01:06:24aux français
01:06:24ça a de l'importance
01:06:25quand on leur promet
01:06:27toujours plus
01:06:28de pouvoir d'achat
01:06:30soit on augmente
01:06:31les salaires
01:06:31et c'est très bien
01:06:32mais ça fait aussi
01:06:33augmenter les prix
01:06:33de ce que nous
01:06:34produisons nous-mêmes
01:06:35et ça exonère
01:06:37surtout du discours
01:06:38courageux
01:06:39sur la production
01:06:40il faut produire
01:06:42vous voulez dire
01:06:42que nous consommons
01:06:43des produits
01:06:43que nous ne produisons plus
01:06:44qu'on importe
01:06:46à bas prix
01:06:46de pays
01:06:47pour lesquels
01:06:48on a détruit
01:06:49nos industries
01:06:50pour leur confier
01:06:50la production
01:06:51absolument
01:06:51vous savez
01:06:52c'est la phrase
01:06:53du philosophe libanin
01:06:54qui dit malheur
01:06:54à un pays
01:06:55qui se nourrit
01:06:56de ce qu'il n'a pas cultivé
01:06:57et qui s'habille
01:06:59de ce qu'il n'a pas tissé
01:07:00c'est exactement ça
01:07:02en réalité
01:07:02c'est que nous
01:07:03nous sommes
01:07:04aujourd'hui
01:07:05un peuple de consommateurs
01:07:06avides de pouvoir d'achat
01:07:08en oubliant que
01:07:09avant de redistribuer
01:07:10la valeur
01:07:11puisque vous avez utilisé
01:07:12cette formule
01:07:13il faut la créer
01:07:15et pour la créer
01:07:16il faut produire
01:07:17produire soi-même
01:07:18alors l'Europe
01:07:20bien sûr
01:07:20était un espoir
01:07:22énorme
01:07:22le traité de Rome
01:07:24en 1956
01:07:25on se dit
01:07:27le marché commun
01:07:27c'était bien le terme fondateur
01:07:28d'abord la CK
01:07:29puis le marché commun
01:07:30on va faire un marché européen
01:07:32on va vendre nos produits
01:07:3386 à l'initiative
01:07:35de l'or
01:07:35c'est là où il y a
01:07:36une contradiction
01:07:36avec les sociodémocrates
01:07:37qui se disent
01:07:38on va ouvrir
01:07:39il n'y a pas d'omelette
01:07:40sans casser les oeufs
01:07:41on verra bien
01:07:42ça va dégouliner
01:07:43et finalement
01:07:44on abandonne la préférence communautaire
01:07:46est-ce que la préférence communautaire
01:07:47aurait été quand même un gage
01:07:48j'allais dire
01:07:49de meilleur équilibre économique
01:07:50et de meilleure commercialisation
01:07:52de nos biens européens
01:07:53mais nous allons y revenir
01:07:54on n'aura pas le choix
01:07:55ou on va disparaître
01:07:56ça commence d'ailleurs
01:07:57ça commence
01:07:58on s'est planté
01:08:01on s'est trompé
01:08:02enfin moi
01:08:02quand je dis on
01:08:03je ne me mets pas dedans
01:08:04parce que j'ai toujours considéré
01:08:05que c'était une vraie folie
01:08:06mais au moment
01:08:08où tous les grands ensembles économiques
01:08:10se protègent
01:08:11avec des barrières douanières
01:08:12avec des contraintes
01:08:13en termes d'hygiène
01:08:14de respect de l'environnement
01:08:15qui sont parfois sincères
01:08:17pas toujours
01:08:18nous sommes les derniers de la classe
01:08:22à parler de la concurrence pure et parfaite
01:08:24il n'y a pas de concurrence pure et parfaite
01:08:26c'est purement livresque
01:08:27c'est-à-dire que c'est ce qu'on enseigne
01:08:29dans les cours d'économie
01:08:30mais avec la Chine par exemple
01:08:31qui pratique la politique
01:08:33des prix prédateurs
01:08:34c'est-à-dire qu'ils vont à perte
01:08:35pour dire les choses simplement
01:08:36avec des subventions du gouvernement
01:08:38c'est une économie dirigée
01:08:39c'est une économie dirigée
01:08:40avec les Etats-Unis
01:08:41qui érigent des barrières douanières
01:08:43à l'entrée du pays
01:08:44qu'est-ce qu'on fait nous ?
01:08:45on regarde passer les containers
01:08:46dans le port de Rotterdam
01:08:48ou on réagit ?
01:08:49et donc moi je dis
01:08:50qu'il est temps de réagir
01:08:51vous avez eu la gentillesse
01:08:53de citer tout à l'heure
01:08:54une de mes collaborations
01:08:55avec la France agricole
01:08:56dans laquelle je défends
01:08:57depuis très longtemps
01:08:58cette idée que
01:08:59nous devons retrouver
01:09:01le sens de la production
01:09:02et de la protection
01:09:04de nos marchés
01:09:05Pascal Péry c'est bien le symptôme
01:09:06aujourd'hui la colère des paysans
01:09:08c'est quoi ?
01:09:09nous importons en Europe
01:09:10et en France
01:09:11des produits
01:09:11dont nous n'avons pas l'autorisation
01:09:13qui sont interdits de production
01:09:14en Europe
01:09:15et là on importe
01:09:17de pays industriels
01:09:18des produits qui ont été aidés
01:09:21par un Etat
01:09:21qui a été financé
01:09:22par une politique publique
01:09:24ce qui serait totalement interdit
01:09:25dans l'Union Européenne
01:09:26concurrence déloyale
01:09:27absolue
01:09:28bien sûr
01:09:28oui vous pourrez
01:09:29effectivement citer
01:09:30le cas des véhicules chinois
01:09:32des voitures chinoises
01:09:33qui arrivent avec
01:09:34leur poids de subvention publique
01:09:37des aides d'Etat
01:09:38en réalité
01:09:39qui faussent
01:09:41la concurrence
01:09:42et qui faussent aussi
01:09:44l'image prise
01:09:45mais vous savez
01:09:46on a déjà
01:09:47cité cet exemple
01:09:49quand même
01:09:49on a déjà été confronté
01:09:50à cette politique
01:09:51de la Chine
01:09:51la Chine a pratiqué
01:09:53la politique des prix prédateurs
01:09:54sur les métaux précieux
01:09:55et les terres rares
01:09:56elle a tellement descendu
01:09:57les prix
01:09:57qu'elle a tué
01:09:58toute forme de concurrence
01:09:59et quand elle s'est retrouvée
01:10:00en situation de monopole
01:10:01elle a remonté les prix
01:10:02donc je dis
01:10:03aux consommateurs
01:10:04faites attention
01:10:04faites attention
01:10:05parce que
01:10:06cette concurrence là
01:10:08vise aussi
01:10:09à détruire
01:10:10vos emplois
01:10:12d'une part
01:10:13mais aussi
01:10:13demain
01:10:14votre pouvoir d'achat
01:10:15à faire de vous
01:10:16des moutons
01:10:16en réalité
01:10:17Tavares
01:10:18président Stellantis
01:10:19avait dit
01:10:20ça se réglera dans les urnes
01:10:21cette iniquité
01:10:22et ça n'a pas encore été le cas
01:10:25mais j'espère que
01:10:26ce sera le cas
01:10:26un jour
01:10:27la fracture sociale
01:10:29et la souffrance électorale
01:10:30elle est dit aussi
01:10:31à ce déséquilibre économique
01:10:31et puis il y a
01:10:32ce que vous avez évoqué
01:10:33le cas du deuxième marché
01:10:35qui est notre
01:10:36notre carburant humain
01:10:38l'alimentation
01:10:38nous importons
01:10:40effectivement
01:10:40des productions
01:10:41animales
01:10:42ou végétales
01:10:43que nous refuserions
01:10:45en France
01:10:46qui mobilisent
01:10:48des moyens de production
01:10:49des hormones de croissance
01:10:51pour les bœufs
01:10:51par exemple
01:10:52de l'acétamipride
01:10:55ou des traitements
01:10:57d'udiméthorate
01:10:59pour les cerises
01:10:59vous voyez
01:11:00des choses simples
01:11:01c'est pas du libéralisme
01:11:02ça Pascal Périer
01:11:02on est d'accord
01:11:03c'est pas du vrai libéralisme
01:11:04c'est déloyal
01:11:05bien sûr
01:11:05c'est une véritable honte
01:11:07et donc
01:11:07on a aujourd'hui
01:11:09une situation quand même
01:11:10dans le domaine agricole
01:11:11qui nous intéresse
01:11:11vous et moi
01:11:12qui est scandaleuse
01:11:13et qui est le produit
01:11:14de tout ça
01:11:15de ces lâchetés
01:11:16nous avons
01:11:18une consommation
01:11:19de viande
01:11:20en France
01:11:20qui augmente
01:11:21alors que notre production
01:11:22baisse
01:11:22c'est à la part
01:11:23des produits importés
01:11:26des mauvais produits
01:11:27importés
01:11:27ça c'est le complet
01:11:28est au fond
01:11:29une espèce de témoignage
01:11:31c'est la démonstration finale
01:11:33si vous voulez
01:11:34que nous ne sommes plus
01:11:35producteurs
01:11:36mais simplement
01:11:36des consommateurs
01:11:37alors
01:11:37culturellement parlant
01:11:39l'affaiblissement
01:11:40de la valeur travail
01:11:41le travail c'est sale
01:11:44finalement
01:11:44c'est une contrainte
01:11:45ça devient aujourd'hui
01:11:46même idéologique
01:11:46c'est une contrainte
01:11:48qui est contraire
01:11:48à l'humanité
01:11:49affaiblissement
01:11:49l'immigration a été maltraitée
01:11:51on l'a choisie
01:11:52et surtout
01:11:53alors vous dites
01:11:53les folles politiques énergétiques
01:11:55les obsédés de l'antinucléaire
01:11:56qui nous envoient dans le mur
01:11:57à vitesse grand V
01:11:58mais les écologistes
01:11:59ont failli tuer EDF
01:12:01je ne sais pas si les français
01:12:02se rendent compte
01:12:02les écologistes ont choisi
01:12:05avec le soutien
01:12:05de madame Royal
01:12:07et de monsieur Hollande
01:12:08et monsieur Macron
01:12:09au début de son quinquennat
01:12:11vous vous souvenez
01:12:11de son premier mandat
01:12:12absolument
01:12:13alors c'est très étonnant
01:12:15d'ailleurs
01:12:15c'est intéressant
01:12:16à observer
01:12:17ce groupuscule
01:12:18parce qu'il s'agit
01:12:19d'un groupuscule
01:12:20en réalité
01:12:20son influence médiatique
01:12:22dans la société
01:12:23est inversement proportionnelle
01:12:24à la taille
01:12:25de ses troupes
01:12:26alors
01:12:27ce sont des
01:12:28des militants politiques
01:12:30qui sont très à gauche
01:12:31qui sont radicaux
01:12:32qui sont anti-marché
01:12:33anti-croissance
01:12:34anti-production
01:12:36et qui avec l'arme
01:12:37de la peur
01:12:38ont réussi à convaincre
01:12:39que notre production agricole
01:12:41par exemple
01:12:41était de mauvaise qualité
01:12:42qu'on empoisonnait
01:12:43nos enfants
01:12:44ce qui est quand même faux
01:12:45que le nucléaire
01:12:47était extrêmement dangereux
01:12:48et on s'est désarmé
01:12:49alors qu'on avait
01:12:49dans le domaine du nucléaire
01:12:51de l'énergie
01:12:51l'énergie
01:12:52il faut bien comprendre
01:12:53ce truc simple
01:12:54l'énergie
01:12:54c'est l'oxygène
01:12:55de l'économie
01:12:56vous le voyez en ce moment
01:12:57les allemands
01:12:58ont une énergie
01:12:59trop chère
01:13:00et les industriels
01:13:00font le siège
01:13:01de la chancellerie
01:13:02pour faire baisser les prix
01:13:03nous avions
01:13:05un avantage comparatif
01:13:06dans ce domaine
01:13:07avec le nucléaire
01:13:07un savoir-faire
01:13:08des ingénieurs
01:13:09etc
01:13:09puis peu à peu
01:13:10cette population
01:13:12de militants radicaux
01:13:14a infiltré
01:13:15la politique
01:13:17mais aussi
01:13:18la haute administration
01:13:19y compris
01:13:20le CEA
01:13:21le CEA
01:13:22vous vous rendez compte
01:13:22le centre d'essai atomique
01:13:24infiltré par des antinucléaires
01:13:25à dormir debout
01:13:27si vous voulez
01:13:27et donc
01:13:28on a perdu
01:13:29Superphénix
01:13:30qui était une technologie
01:13:31d'avenir
01:13:32nous avons
01:13:33perdu du temps
01:13:36affaibli
01:13:37notre
01:13:38notre potentiel
01:13:40de connaissance
01:13:40dans ce domaine
01:13:41d'expertise
01:13:42le traitement des déchets
01:13:43de l'uranium
01:13:43qui était un savoir-faire
01:13:44français exceptionnel
01:13:45le traitement des déchets
01:13:47absolument
01:13:47on avait une filière complète
01:13:49c'est-à-dire qu'on avait
01:13:49une filière qui se refermait
01:13:51comme disent les industriels
01:13:53le cycle
01:13:54de l'atome
01:13:55se refermait
01:13:55parce qu'on retraitait
01:13:57les déchets nucléaires
01:13:58bon
01:13:59nous avons failli
01:14:01perdre tout ça
01:14:02EDF a été
01:14:03en grande difficulté
01:14:05et nous reprenons
01:14:05aujourd'hui péniblement
01:14:07la marche en avant
01:14:08avec du retard
01:14:09dans un domaine
01:14:10Péricault
01:14:11où le retard
01:14:12ne se rattrape jamais
01:14:13le temps perdu
01:14:14l'est pour toujours
01:14:15celui-là
01:14:16et il faudrait pouvoir
01:14:18faire l'inventaire
01:14:19des mauvaises décisions
01:14:20qui ont été prises
01:14:21de Superphénix
01:14:22et Lionel Jospin
01:14:23avec l'action
01:14:26directe et indirecte
01:14:28de Dominique Voinet
01:14:28jusqu'à
01:14:30François Hollande
01:14:31avec ses ministres
01:14:34Mme Duflo
01:14:35et quelques autres
01:14:38si vous voulez
01:14:39pour dire
01:14:39qu'il y a une responsabilité
01:14:41écrasante
01:14:41dans ce domaine
01:14:42c'est un consommable
01:14:44essentiel
01:14:45dans une société
01:14:46moderne
01:14:46l'énergie
01:14:47et c'est un domaine
01:14:48dans lequel
01:14:49on doit être
01:14:50souverain
01:14:51vous savez
01:14:51puisqu'on parle
01:14:52de souveraineté
01:14:53je vais vous dire
01:14:54cette chose simple
01:14:55dans la vie publique
01:14:57et quand on parle
01:14:59des nations
01:14:59quand on parle
01:15:00des états
01:15:01il faut savoir
01:15:02choisir ses dépendances
01:15:03ça signifie
01:15:05qu'il y a des sujets
01:15:05sur lesquels
01:15:06on ne veut pas
01:15:07être dépendant
01:15:08la base
01:15:09c'est l'alimentation
01:15:10ce qu'il y a au-dessus
01:15:12c'est précisément
01:15:14l'énergie
01:15:14et puis il y a
01:15:15la défense nationale
01:15:16et la santé
01:15:16c'est quatre sujets
01:15:18sur lesquels
01:15:19la souveraineté
01:15:20ne se délègue
01:15:21absolument pas
01:15:22et donc nous avons eu
01:15:24des passagers clandestins
01:15:25nous avons eu
01:15:26la cinquième colonne
01:15:27dans tous ces domaines
01:15:29qui nous ont désarmé
01:15:30qui nous ont fait perdre du temps
01:15:31ce sont ces mensonges
01:15:32qui nous ont fait tant de mal
01:15:33ces présidents
01:15:34qui nous ont fait tant de mal
01:15:34nous sommes avec Pascal Péry
01:15:36on a encore quelques minutes
01:15:37à passer avec lui
01:15:38on vous retrouve
01:15:39dans quelques instants
01:15:39vous nous appelez
01:15:40au 0826 300 300
01:15:42pour participer
01:15:43à ce débat passionnant
01:15:44Périco Légas
01:15:45reçoit Pascal Péry
01:15:47dans un débat passionnant
01:15:48un décryptage
01:15:49de notre tragédie économique
01:15:50à travers les différents
01:15:52qu'il y a
01:15:52de François Mitterrand
01:15:54à Emmanuel Macron
01:15:55ils ont tous fauté
01:15:55pourtant
01:15:56comme dit Pascal Péry
01:15:57quel gâchis
01:15:58quel énorme gâchis
01:15:59vu le potentiel
01:15:59alors c'est pas perdu
01:16:01Pascal Péry
01:16:01mais il va falloir
01:16:02prendre des mesures
01:16:03courageuses et douloureuses
01:16:04pour redresser la barre
01:16:06alors on peut encore
01:16:07le faire nous-mêmes
01:16:08et c'est peut-être
01:16:09l'élément
01:16:11auquel je me raccroche
01:16:12on peut le faire nous-mêmes
01:16:13c'est-à-dire qu'on a encore
01:16:14la capacité à réformer
01:16:16ce pays
01:16:16mais aussi loin
01:16:18qu'on interroge
01:16:18notre histoire
01:16:20on partagerait peut-être
01:16:21cette conviction
01:16:22Périco
01:16:22nous sommes un peuple
01:16:23de révolutionnaires
01:16:24nous aimons renverser la table
01:16:26le gaulois réfractaire
01:16:27est révolutionnaire
01:16:28c'est ça
01:16:29et donc c'est assez peu
01:16:30compatible avec l'idée
01:16:31de la réforme
01:16:32la réforme
01:16:33c'est plutôt un truc
01:16:34protestant et anglo-saxon
01:16:35on est plus dans la révolution
01:16:37mais là
01:16:38on arrive tellement
01:16:39près du mur
01:16:40pour financer des choses
01:16:41auxquelles on est tous
01:16:42très attachés
01:16:42l'assurance maladie
01:16:43l'assurance retraite
01:16:45la politique de guichet
01:16:48la France
01:16:49qu'il va falloir
01:16:50prendre des mesures
01:16:50et en effet
01:16:52baisser nos dépenses
01:16:53celles qui sont inutiles
01:16:54et croyez-moi
01:16:55ça peut se faire sans douleur
01:16:56il y a beaucoup de dépenses inutiles
01:16:58qui sont liées à la complexité du modèle
01:17:00donc des économies
01:17:01on peut faire des économies
01:17:02et puis il faudra
01:17:03se relever les manches
01:17:04il faut travailler un peu plus
01:17:06alors je ne vous demande pas de travailler
01:17:07moi je ne suggère pas de travailler
01:17:0845 ou 50 heures par semaine
01:17:10mais on en reviendrait
01:17:11aux 39 heures
01:17:13si nous avions
01:17:14le taux d'emploi
01:17:15et la capacité de production
01:17:16de certains de nos voisins
01:17:18l'ensemble de nos problèmes
01:17:19serait réglé
01:17:20ça se réexplique
01:17:20Denis Oliven
01:17:21dans un ouvrage
01:17:21que vous citez
01:17:22remarquable
01:17:23Pascal Péry
01:17:24nous avons des auditeurs
01:17:25qui nous appellent
01:17:25nous avons Loïc
01:17:26qui nous appelle de Castez
01:17:27dans les langues
01:17:28bonjour Loïc
01:17:30bonjour
01:17:30non de Gaste
01:17:31de Gaste
01:17:32excusez-moi
01:17:33je lis mal
01:17:33mais oui de Gaste
01:17:34en plus je connais Gaste
01:17:36vous voyez si j'ai
01:17:37voilà
01:17:37on vous écoute Loïc
01:17:39mais non
01:17:40je pense que M. Péry
01:17:41enfin j'ai pris un peu
01:17:42l'émission en cours
01:17:43et rien qu'à savoir
01:17:44son raisonnement
01:17:45je décide de reconnuer
01:17:46M. Péry
01:17:47et je me dis
01:17:48c'est bien dommage
01:17:48que depuis 50 ans
01:17:49il n'y ait pas des hommes
01:17:50de cette trempe
01:17:53à des postes clés
01:17:54économiques
01:17:55enfin ce que tu dis
01:17:57ce ne sont que des vérités
01:17:59il y a
01:17:59je ne comprends pas
01:18:00j'ai 50 ans bientôt
01:18:02j'ai vu le déclin
01:18:03de notre pays
01:18:05d'année en année
01:18:06de président en président
01:18:07et ces hommes là
01:18:09ne me disent que des vérités
01:18:10sauf être fou ou aveugle
01:18:12ne pas mettre en place
01:18:13ce qui est dit
01:18:14là il vient de dire
01:18:15encore une vérité
01:18:1639 heures
01:18:17se relever un peu les manches
01:18:18faire en sorte
01:18:19que ceux qui ne travaillent pas
01:18:20se mettent un peu aussi
01:18:20à travailler
01:18:21et je pense que la France
01:18:23on a cette histoire
01:18:24et sans en arriver
01:18:26heureusement
01:18:26ou malheureusement
01:18:27à des révolutions
01:18:28il n'y a pas grand chose
01:18:29à faire
01:18:30si ce n'est
01:18:30remettre le train
01:18:33sur ces rails
01:18:34et puis
01:18:35je suis
01:18:37comment dirais-je
01:18:37très abasourdi
01:18:38de voir que c'est
01:18:40quelque chose
01:18:40qui est beaucoup
01:18:41quand on discute
01:18:43avec nos voisins
01:18:43avec nos amis
01:18:44qui est souvent
01:18:45comment dirais-je
01:18:46un point commun
01:18:47tout le monde
01:18:49s'aperçoit
01:18:49que tout se casse la figure
01:18:51on paye de plus en plus
01:18:52aucune réforme
01:18:53des fêtes
01:18:53dans le bon sens
01:18:54ou à contre-courant
01:18:56des hommes comme ça
01:18:58des hommes qui savent
01:18:58de quoi ils parlent
01:18:59qui sont mis à des postes
01:19:00de responsabilité
01:19:02et non pas
01:19:03parce que t'es le copain
01:19:04d'un tel ou un tel
01:19:05je t'aimais ça
01:19:06et puis t'as aucune compétence
01:19:07mais c'est pas grave
01:19:08ça va le faire quand même
01:19:09Message reçu
01:19:10Message reçu Loïc
01:19:11Pascal Péry vous répond
01:19:12Oui bah
01:19:13bonjour
01:19:14et merci Loïc
01:19:14des mots aimables
01:19:16que vous prononcez
01:19:17c'est vrai
01:19:17en même temps
01:19:18les gens qui nous gouvernent
01:19:19on les a élus
01:19:20Loïc
01:19:21et on a voté pour eux
01:19:22vous avez aujourd'hui
01:19:24une assemblée nationale
01:19:25qui est fragmentée
01:19:27c'est vrai
01:19:27il y a 3 ou 4
01:19:29selon la façon
01:19:31de rassembler
01:19:32les familles politiques
01:19:33il y a 3 ou 4 familles politiques
01:19:34le pays est quasi ingouvernable
01:19:36on a un président de la république
01:19:38qui est au bout du rouleau
01:19:39si je puis dire
01:19:41qui a mal géré
01:19:43la sortie d'une crise
01:19:44qui était une crise mondiale
01:19:45et ça produit un peu
01:19:47la désespérance
01:19:48et d'ailleurs
01:19:48ce que vous décrivez
01:19:49moi je le ressens aussi
01:19:50c'est
01:19:50oui on sait
01:19:51quelles mesures
01:19:52il faudrait prendre
01:19:52mais on ne les prend pas
01:19:53parce qu'on est des magots
01:19:55parce qu'il y a des petits jeux politiques
01:19:57enfin c'est délirant
01:19:59Loïc de voir ce qui se passe
01:20:00en ce moment
01:20:01à l'assemblée nationale
01:20:02c'est à dire que vous avez
01:20:02des politiques
01:20:03qui au moment du débat
01:20:04sur les retraites
01:20:05ont dit aux syndicats
01:20:06mais entendez-vous
01:20:06et qui sont infoutus
01:20:08de le faire eux-mêmes
01:20:09c'est à dire qu'ils sont
01:20:10incapables de discuter
01:20:12entre eux
01:20:12de l'intérêt national
01:20:13alors qu'est-ce que
01:20:14vous voulez que je vous dise ?
01:20:15énorme paradoxe
01:20:16énorme paradoxe
01:20:17voilà
01:20:17bon nous avons Frédéric également
01:20:19qui nous appelle
01:20:20Frédéric vous nous appelez
01:20:21de l'île en Dodon
01:20:22dans la Haute-Garonne
01:20:24oui c'est la campagne
01:20:25monsieur
01:20:26Perico
01:20:27bonjour Pascal
01:20:28bonjour Perico
01:20:29alors j'ai indiqué
01:20:31lorsque j'ai pu appeler
01:20:32que malheureusement
01:20:34tout ce dont parle
01:20:35monsieur Perico
01:20:35qui a déjà vu
01:20:36que la difficulté
01:20:37de travailler avec l'Etat
01:20:38lorsqu'il était chez Air Littoral
01:20:40puisqu'on leur a mis
01:20:41des bâtons dans les ronds
01:20:42Air Lib
01:20:42pas Air Littoral
01:20:43oui c'est pas récent
01:20:46mais les gens comprendront
01:20:47un peu
01:20:47tout de là où je veux en venir
01:20:49moi je constate
01:20:51que monsieur Marlex
01:20:52avant qu'il ne disparaisse
01:20:53et j'utilise ce mot à dessin
01:20:55avait évoqué tout ça
01:20:58et actuellement
01:20:58on est dans la même problématique
01:21:00avec une pépite
01:21:01qui appartient à EDF
01:21:03qui fait de l'IA
01:21:04qui est lâchée en race campagne
01:21:06par le gouvernement
01:21:07je ne sais pas
01:21:07pour quelle raison
01:21:10il y a des fonds américains
01:21:13qui font fondre dessus
01:21:14comme sur Technip
01:21:15comme sur Alstom
01:21:16et c'est terrible
01:21:17c'est-à-dire que les vrais
01:21:18florons français
01:21:19sont abandonnés
01:21:20au profit
01:21:21de quelques
01:21:22de quelques-uns
01:21:23et c'est désespérant
01:21:25pour tous les gens
01:21:25qui travaillent
01:21:26Frédéric
01:21:26Pascal
01:21:27parce qu'il nous manque
01:21:28il nous resterait peu de temps
01:21:29Pascal Péry
01:21:30il veut vous répondre
01:21:30non non mais Frédéric
01:21:31je partage
01:21:32moi je suis inquiet
01:21:34de voir que
01:21:35les entreprises françaises
01:21:36manquent de fonds propres
01:21:37et qu'elles sont aujourd'hui
01:21:38la proie de prédateurs
01:21:40c'est-à-dire que
01:21:41ça s'explique aussi Frédéric
01:21:43vous avez une partie
01:21:44de la gauche en France
01:21:44qui fait la guerre au capital
01:21:45qui considère que les riches
01:21:47sont toujours trop riches
01:21:48que le capital c'est pourri
01:21:49etc
01:21:50mais il faut du capital
01:21:51pour faire une entreprise
01:21:52c'est l'association du capital
01:21:53et du travail
01:21:54et donc si on avait
01:21:55un peu plus de fonds propres
01:21:56c'est-à-dire de capacité
01:21:58à investir
01:21:59à créer des emplois
01:22:00à produire de la croissance
01:22:01et bien on serait moins
01:22:02à la merci des autres
01:22:03et en effet
01:22:04aujourd'hui
01:22:04il y a un risque
01:22:05de perdre quelques pépites
01:22:06précisément
01:22:07parce que nous appliquons
01:22:09un traitement politique
01:22:09à des questions économiques
01:22:11voilà
01:22:11Pascal Péry
01:22:12merci d'avoir été notre invité
01:22:13je rappelle le titre
01:22:15de votre livre
01:22:15c'est Présidents
01:22:16qui nous ont fait
01:22:16tant de mal
01:22:17chez Plon
01:22:18vous décryptez
01:22:19comment les quinquennats
01:22:19qui sont allés
01:22:20les septennats
01:22:21et les quinquennats
01:22:21depuis François Mitterrand
01:22:23ont conduit la France
01:22:23dans le mur
01:22:24par de mauvaises décisions
01:22:25manque de courage
01:22:25manque de lucidité
01:22:26et surtout un petit peu
01:22:27n'est-ce pas
01:22:29c'est la cigale
01:22:30ayant chanté tout l'été
01:22:31se trouva fort dépourvu
01:22:32quand la bise fut venue
01:22:33et la bise est arrivée
01:22:35merci Pascal Péry
01:22:36merci
Écris le tout premier commentaire