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##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-12-02##

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News
Transcription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:06Qu'est-ce que vous faites, Doc ? Je fais le plein.
00:00:08Le cours du pétrole au plus bas depuis 4 ans, et on se demande pourquoi cette baisse ne se voit pas à la pompe.
00:00:14Les prix font presque mal aux yeux, les usagers serrent les dents.
00:00:17Oui, j'ai remarqué que c'était reparti à la hausse.
00:00:20C'est une augmentation qu'on était obligé de subir parce qu'en fin de compte on a besoin du véhicule.
00:00:23Dès le 1er janvier, les prix à la pompe devraient augmenter de 4 à 6 centimes le litre.
00:00:28En plus augmente l'ARATP, les billets, tout.
00:00:31Mais ils sont fous ces gens ou quoi ?
00:00:34Bonjour chers amis, vous êtes sur Sud Radio avec Perico Légas.
00:00:38Aujourd'hui nous allons passer deux heures intenses de grandes informations ensemble.
00:00:43Je suis assisté par Maud Coffler qui me souffle mon texte quand je l'oublie.
00:00:48Et il y a le duo infernal d'Elmas et Galasso qui vont vous accueillir, qui réalisent des missions
00:00:53et qui vont prendre vos appels.
00:00:55C'est Manuel Galasso qui va prendre vos appels au 0, 826, 300, 300.
00:01:00Je suis persuadé que vous aurez besoin de manifester votre colère ou votre joie en entendant ce qu'on va vous annoncer.
00:01:07Vous l'entendez à l'instant, oui, ça recommence.
00:01:10Le prix du carburant, l'essence à la pompe qui repart à la hausse.
00:01:14On voit la fluctuation des prix du pétrole, ça baisse, ça descend.
00:01:16Et là, tout d'un coup, vous avez vu, ils nous le font à 12, tout doucement, 2-3 centimes par-ci, 3 centimes par-là.
00:01:23Et là, il y a des postes, des stations d'essence où on a passé les 2 euros.
00:01:28Nous verrons avec Pierre Chasselet, vous savez, le délai général de 40 millions d'autonomélistes,
00:01:32est-ce qu'on peut contourner cette augmentation.
00:01:35L'âne et le bœuf ne trouvent plus à se loger.
00:01:40Alors, ce n'est pas un problème de SPA, c'est la guerre des crèches qui repart de plus belle et attise les passions.
00:01:47Est-ce qu'on peut installer ou pas une crèche dans un édifice public, dans une mairie ?
00:01:51Est-ce qu'une crèche est un symbole religieux ?
00:01:54Est-ce que c'est un emblème idéologique qu'il faille repousser, des rétros satanas ?
00:02:01Nous en discutons avec le maire de Perpignan, Louis Alliot, qui a été confronté à ce problème.
00:02:08Nous reviendrons avec vous, ma chère Maud, sur l'idée d'un label de bien-pensance
00:02:14qui va distinguer les bons des mauvais journalistes à l'initiative du président de la République.
00:02:18Très soucieux que ses compatriotes reçoivent une information de qualité conforme à la réalité
00:02:24et pas des considérations qui le mettraient un petit peu à mal.
00:02:29Veuillez cacher cette citation que je ne saurais lire dans un livre scolaire.
00:02:36Eh bien, une phrase, c'est le « Madecin malgré lui » de Molière.
00:02:40Il y a une scène de ménage à un moment où le mari bastonne sa femme, Sganarelle,
00:02:46et l'éditeur a coupé, a sucré la phrase sans prévenir.
00:02:50Voilà, on verra ce qu'il en est.
00:02:52C'est assez étonnant, comme si les enfants n'étaient pas capables d'apprécier par eux-mêmes,
00:02:56ou surtout le prof, de dire voilà ce qui s'est passé.
00:02:58À l'époque, c'était comme ça.
00:03:02Nous allons parler d'une poupée pornographique.
00:03:05J'ai toujours du mal.
00:03:06Poupée pornographique qui est en vente.
00:03:08Pédopornographique.
00:03:09Pédopornographique.
00:03:10Heureusement que vous êtes là pour...
00:03:11Ce sont des termes que j'utilise très rarement, ma chère Maud.
00:03:13Moi aussi, ça peut vous rassurer, mais...
00:03:14Non, voilà.
00:03:18Un acheteur s'est fait épingler.
00:03:20Il s'est fait interpeller son...
00:03:21Interpeller.
00:03:22Le colis a été intercepté, lui interpellé.
00:03:24Il passe au tribunal le 2 janvier prochain, avec son Provence.
00:03:27On va décrypter cette affaire.
00:03:29Puis quand même, une grande et heureuse nouvelle, une grande et heureuse nouvelle.
00:03:32La France redevient championne du monde du pâté en croûte.
00:03:36On dit pâté croûte.
00:03:37C'est pas bon pour la ligne, ça.
00:03:38C'est pas vrai, c'est du médicament.
00:03:40Ça devrait être remboursé par la sécurité sociale.
00:03:41Arrêtez de blasphémer contre le pâté en croûte.
00:03:44Jusqu'à présent, c'était les japonais qui étaient premiers.
00:03:47Mais formidable.
00:03:49Alors, si vous voulez manger français aujourd'hui, vous allez avec un cuisinier japonais.
00:03:53Ils sont amoureux des traditions.
00:03:55Ils ne comprennent pas comment on peut s'éloigner.
00:03:56Enfin, voilà.
00:03:57On célébrera le championnat du monde, remporté par la France, du pâté en croûte.
00:04:02Et puis, de 13 à 14 heures, un sujet très sérieux.
00:04:05Nous serons avec la psychanalyste Sonia Zadig.
00:04:09Et elle nous racontera ce qui se passe quand on fait de l'apostasie.
00:04:13C'est-à-dire qu'on renonce à la religion.
00:04:15Ça a toujours existé dans toute religion.
00:04:17Mais quand il s'agit de l'islam, c'est un petit peu plus compliqué.
00:04:19Elle nous racontera les 243 cas.
00:04:22On ne va pas tous les citer.
00:04:24Mais voilà, elle décryptera la difficulté que cela suppose et les souffrances que ça peut engendrer.
00:04:29Voilà le programme du jour.
00:04:31Restez avec nous et appelez-nous.
00:04:320, 0, 826, 300, 300.
00:04:35Emmanuel Galasso, il est là, je le vois, il attend votre appel.
00:04:37Il a décroché, il est prêt à vous répondre.
00:04:40Sud Radio. La France dans tous ses états.
00:04:43L'humeur de Pericot.
00:04:45Alors, ma chère Maud, vous auriez pu me dire que l'extrême droite avait gagné les élections en Angleterre.
00:04:51Ah, je n'étais pas au courant.
00:04:52Moi non plus, je n'étais pas au courant.
00:04:53Parce que 78% de baisse dans l'immigration en Grande-Bretagne après le Brexit.
00:04:59Alors, vous savez, quand le Brexit, on nous avait annoncé qu'ils allaient manger à quatre pattes des racines et qu'ils n'auraient plus de chauffage.
00:05:06C'est vrai qu'il y a une récession actuellement en Grande-Bretagne.
00:05:08Certains experts économiques vous disent que c'est consécutif à la sortie de l'Union Européenne.
00:05:13D'autres vous disent au contraire que le Brexit a limité la casse d'une configuration internationale économique mauvaise.
00:05:19En tout cas, s'ils sont sortis de l'Europe, j'allais dire que c'est plutôt tant mieux pour l'Europe,
00:05:23puisqu'ils étaient quand même assez en kikinant, les Anglais.
00:05:26Et je me souviens d'une anecdote où Margaret Thatcher, première ministre de Grande-Bretagne,
00:05:30est face à Jacques Chirac dans un sommet européen.
00:05:32Et elle réclame qu'on lui restitue l'argent que la Grande-Bretagne avait versé à l'Europe.
00:05:36Elle réclame qu'on lui restitue 5 ou 6 milliards d'euros.
00:05:40Et eux sont restés à la libre.
00:05:42Et le président Chirac, qui est indigné par la sortie de Mme Thatcher,
00:05:46et dit qu'est-ce qu'elle veut cette mégère ?
00:05:48Mes couilles sur un plateau, devant tout le monde.
00:05:51Margaret Thatcher écoute et dit, what the French president ?
00:05:54Alors l'interprète a dit non, non, il a noyé le poisson, pour vous dire l'attention.
00:05:58Et là, on apprend justement que les Anglais ont pris le dossier à corps,
00:06:05et on est passé de 900 000 immigrés par an à 200 000, donc une baisse consécutive.
00:06:10Mais c'est un gouvernement travailliste, c'est la gauche travailliste, c'est le parti socialiste anglais.
00:06:15Et bien voilà, et effectivement, avec des durcissements des conditions,
00:06:20j'allais dire du statut de réfugié, qui désormais sera temporaire,
00:06:24et pour qu'il soit permanent, le statut de réfugié permanent, qui est un statut britannique,
00:06:28faudra attendre de 20 à 30 ans.
00:06:31Alors qu'avant, c'était une affaire de 3 ou 4 ans, ça sera de 20 à 30 ans.
00:06:35Et puis, voilà, des conditions drastiques, effectivement.
00:06:39Pour un pays qui se porte mal, ils sont quand même logis d'une grande demande d'immigration.
00:06:43En général, les migrants vont vers des pays où ça va bien,
00:06:46et là, on ne comprendrait pas pourquoi ils y vont.
00:06:48Eh bien, ils y vont, parce qu'il y a encore beaucoup de demandes.
00:06:49Ça peut ne pas durer, ça peut ne pas durer, parce que la demande est forte,
00:06:55et qu'on ne peut pas toujours trouver, même si une île est beaucoup plus facile à protéger,
00:06:58en tout cas, une île est plus facile à protéger qu'une passoire.
00:07:01Donc, on pense que le gouvernement britannique, le gouvernement travailliste britannique,
00:07:05s'il a pris cette résolution pour un parti de gauche, c'est qu'il n'a peut-être pas pris de gaieté de cœur,
00:07:09mais il l'a fait pour l'intérêt du pays.
00:07:11En tout cas, les Anglais, qui sont un peuple digne et fier,
00:07:14avaient estimé que le seuil avait été franchi, et que la situation n'était plus supportable.
00:07:18Donc, ce gouvernement a pris ses responsabilités.
00:07:20On verra bien ce que ça donnera, mais je pense que ça va dans le sens de l'histoire.
00:07:23Allez, restez bien avec nous, les prix de l'essence vont encore augmenter à la rentrée 2026,
00:07:28vous êtes sûrement concernés.
00:07:29Alors, n'hésitez pas à nous appeler 0 826 300 300,
00:07:33on prend vos appels en direct, et on en parle dans un petit instant.
00:07:35A tout de suite.
00:07:37Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:07:42L'année 2026 n'a pas commencé, et déjà une mauvaise nouvelle pour les automobilistes.
00:07:47A partir du 1er janvier, les prix des carburants augmenteront,
00:07:50conséquence de l'évolution des certificats d'économie d'énergie.
00:07:53Le prix du litre de gasoil et de sans plomb va augmenter de 4 à 6 centimes,
00:07:58ce qui pollue paix, selon Mathieu Lefebvre, ministre délégué chargé de la transition écologique.
00:08:03On en parle avec le délégué général de 40 millions d'automobilistes, Pierre Chasserey.
00:08:06Bonjour.
00:08:08Bonjour Pierre Chasserey.
00:08:09Est-ce que vous nous entendez ?
00:08:11Oui, il y a un petit déclenage.
00:08:12Vous nous recevez, vous nous recevez.
00:08:14Pierre Chasserey.
00:08:15Bonjour.
00:08:15Bonjour.
00:08:16Vous n'êtes pas en train de conduire ?
00:08:18Vous êtes...
00:08:19Oh non, je ne suis pas en train de conduire.
00:08:21Non, non, non, non.
00:08:21Mais vous parleriez très bien, même si vous étiez au volant.
00:08:25Mais je sais que vous êtes un homme prudent.
00:08:27Pierre Chasserey, bon, autrefois on parlait, vous savez, le serpent de mer monétaire.
00:08:32Aujourd'hui, c'est le serpent de mer du carburant, de l'énergie.
00:08:36Une polémique.
00:08:36Bon, Perico, le problème, c'est que 4 centimes de plus sur les carburants, ça paraît peu.
00:08:40Mais en fait, c'est énorme.
00:08:41Il faut se rappeler que les gilets jaunes, c'était une augmentation de 3 centimes sur les carburants,
00:08:46qui étaient restés en travers de la gorge des automobilistes et qui avaient mis le feu aux poudres.
00:08:50Attention à cette phrase du ministre.
00:08:51Moi, elle me fait peur.
00:08:52Dire qu'il va taxer la pollution, ceux qui polluent, non, il se trompe.
00:08:56Il va taxer ceux qui emmènent leurs enfants à l'école, ceux qui vont au boulot,
00:08:59ceux qui vont faire leurs courses, ceux qui vont chez le médecin.
00:09:02Il va taxer la France rurale, il va taxer la France des régions.
00:09:05Bref, il va taxer et ça, ça ne va pas passer.
00:09:09Il paraît que ce n'est pas vrai, Pierre-Joseph.
00:09:10Il n'y aura pas d'augmentation, que c'est un faux débat.
00:09:12M. Bardella a annoncé, certains disent qu'il a menti.
00:09:15Pourtant, Olivier Gantois, qui est le porte-parole des pétroliers,
00:09:18dit si, si, il y aura bien une augmentation entre 4 et 6 centimes le 1er janvier.
00:09:21Elle est avérée ou non ? Ou c'est une rumeur ?
00:09:24Mais bien sûr.
00:09:25Bien sûr qu'elle est avérée.
00:09:26Maintenant, l'État français n'est pas obligé de la mettre en place.
00:09:30Mais moi, ce qui me fait peur, c'est que vous voyez,
00:09:32quand on augmente les bonus écologiques,
00:09:34quand vous avez une case moins dans les recettes,
00:09:38il faut forcément une case plus.
00:09:39On ne va pas se voir la face.
00:09:40Le bonus écologique à l'achat du véhicule électrique
00:09:43parce que c'est un véhicule sous perfusion d'argent de l'État.
00:09:45Qui se porte très bien.
00:09:46Vous avez vu, les ventes sont en augmentation des véhicules électriques.
00:09:49C'est incroyable.
00:09:50Oui, enfin, ils se portent très bien.
00:09:51Moi, j'aime bien parce qu'on regarde toujours les trucs à l'envers.
00:09:53En fait, quand vous avez 100% de vente, une vente, c'est 100% à marché.
00:09:56Vous avez 75% de véhicules thermiques qui se vendent.
00:09:5825% d'électriques.
00:10:00Vous voyez ce que je veux dire ?
00:10:02C'est qu'au bout d'un moment, on me dit qu'on n'a jamais vendu autant de véhicules électriques.
00:10:05Oui, mais on n'en vend pas tant que ça.
00:10:07Le véhicule électrique qu'on va surfinancer, c'est l'argent de nos impôts.
00:10:11C'est nos impôts.
00:10:12À chaque fois qu'on verse le bonus écologique de 5 000 et quelques euros à quelqu'un,
00:10:16ce sont nos impôts.
00:10:18Après, on nous dit qu'il n'y a plus de pognon.
00:10:20Moi, j'ai une idée toute simple.
00:10:21Une voiture, ça a un prix.
00:10:22On arrête les malus, on arrête les bonus, et on voit ce que les Français vont consommer.
00:10:26Parce que si c'est pour matrater les Français à coups de taxes sur les carburants à un côté,
00:10:30ce qui est déjà le cas aujourd'hui, je ne vois pas l'intérêt.
00:10:33Franchement, j'ai du mal à comprendre l'intérêt.
00:10:35Les cours du pétrole étaient plutôt stables depuis quelques temps, voire à la baisse ?
00:10:40Dernière année.
00:10:40Oui, mais à la baisse, encore eux, qui sont à la baisse.
00:10:43Il ne manquerait plus que ça augmente toutes les 5 minutes.
00:10:44Je parle des coûts de l'énergie et du pétrole.
00:10:47Voilà, je parle du baril et du pétrole.
00:10:49Le prix du baril, il est en gros à 50-55 dollars.
00:10:53Donc, on n'a jamais eu un prix du baril aussi bas.
00:10:55Aussi bas.
00:10:55D'ailleurs, tiens, je voudrais faire un petit coucou, quand même, à nos amis écologistes
00:10:59qui sont toujours à côté de la plaque et qui nous expliquaient, il y a une dizaine,
00:11:03une vingtaine d'années, que le coût du baril, ça serait 200 dollars.
00:11:07Bon, ben voilà, encore une fois, ils sont à côté de la plaque.
00:11:09Je me demande quand est-ce qu'on va arrêter de les écouter.
00:11:10Il y a juste 145 dollars d'écart.
00:11:13Ce n'est pas énorme.
00:11:14Mais effectivement, ils sont toujours très pessimistes.
00:11:18Pierre Chassery, ils sont toujours très pessimistes.
00:11:19Les Madame Irma, moi, je m'en méfie.
00:11:22Ceux qui lisent dans le mar de café, les boules de cristal, en principe,
00:11:25ils racontent surtout beaucoup de conneries.
00:11:27La réalité, c'est qu'on a toujours autant de taxes.
00:11:29On a toujours des prélèvements sur l'automobiliste qui sont excessifs.
00:11:34Et on oublie que l'automobiliste, lui, il fait marcher l'État.
00:11:37C'est celui qui consomme, c'est celui qui bouge, c'est celui qui est mobile.
00:11:40L'inverse de la mobilité, j'ai vu ce que c'était.
00:11:42Ça s'appelle le confinement et ce n'était pas génial.
00:11:44Donc la pompe à essence reste la vache à lait, une des vaches à lait de l'économie française.
00:11:49Mais celle-là, elle fait mal.
00:11:51Les 4 à 6 centimes, c'est purement de la taxe ?
00:11:53Ça va aller directement dans les caisses de l'État ?
00:11:55Bien sûr que c'est de la taxe.
00:11:56C'est un impôt, on augmente les impôts.
00:11:59Et puis ce n'est pas fini.
00:12:01Il y a une deuxième taxe qui est prévue et c'est une taxe qui pourrait aller jusqu'à 20 centimes d'augmentation sur les prix du carburant.
00:12:08Donc il y a un moment, il va falloir se calmer sur la fiscalité.
00:12:10Comment on peut dire, comment on peut affirmer quand on est ministre aujourd'hui, qu'on va taxer ceux qui polluent ?
00:12:17En fait, on est en train de dire, on va taxer les Français, sauf ceux qui roulent à vélo, bobos, dans les centres-villes et qui grillent les feux rouges.
00:12:26Grosso modo, c'est ça qu'on est en train de dire.
00:12:28Mais la France qui se lève le matin pour aller bosser, qui se lève tôt, cette France qui cotise, cette France qui consomme,
00:12:34cette France qui a des gosses, cette France qui a besoin de bouger,
00:12:36cette France, on la matraque, on la matraque à coups de taxes.
00:12:40La France, c'est facile, c'est taxes, taxes et taxes, etc.
00:12:43Pierre Chasserey, je roule beaucoup, comme beaucoup moins que vous, mais je roule beaucoup parce que j'adore la voiture.
00:12:49Pour moi, c'est un élément de civilisation, je ne devrais pas dire ça, c'est très mal pensant.
00:12:54Ne roule pas tant que ça.
00:12:54Non, voilà, mais bon, moi je roule et je roule à bon escient à travers nos contrées, nos territoires, sur les routes, sur les chemins vicinaux, partout.
00:13:03Là, je suis étonné, depuis quelques semaines ou depuis quelques jours,
00:13:06alors il faudrait que je revérifie de très près.
00:13:09Je sais que j'ai vu, alors selon que la station service soit dans une zone, vous voyez, dans une périphérie d'agglomération,
00:13:17ou à la sortie d'une grosse ville sur l'autoroute, est-ce que j'ai pu voir en sans-plomb 98, 1,92 à une pompe,
00:13:24et 10 minutes après, 2,02 ? Est-ce qu'il peut y avoir, ça me semble énorme comme écart, comment ça peut s'expliquer ?
00:13:31Alors en fait, vous avez des écarts, déjà il y a les premiers écarts sur les autoroutes.
00:13:34Parce qu'il y a une taxe de manière qui est payée.
00:13:37Il faut savoir d'ailleurs, on se demande toujours beaucoup pourquoi c'est plus cher l'essence sur l'autoroute,
00:13:40parce qu'il y a des taxes en plus, des taxes de l'État, très simple.
00:13:43On est d'accord, on est d'accord.
00:13:43Ensuite, les variations, c'est aussi dépendant, vous prenez par exemple quelqu'un qui ne vit que du carburant.
00:13:49Lui, qu'est-ce qu'il fait ? Il est obligé d'appliquer une marge de 6, 7, 8 centimes,
00:13:53parce que c'est son cœur de métier, sa petite station service.
00:13:56Lorsque vous avez un centre commercial, le centre commercial, lui, il se sert des carburants pour faire un produit d'appel,
00:14:05pour faire en sorte que les clients puissent consommer chez lui.
00:14:07Donc lui, il se permet d'avoir une toute petite marge, 1, 2 centimes.
00:14:10Il y a quelques records, Pierre Chasseret, en enseignes de grande distribution.
00:14:14Il y a quelques records, quand on voit, on peut citer,
00:14:16est-ce que souvent Leclerc va plus loin dans la baisse que d'autres enseignes de grande distribution,
00:14:20ou ça varie d'un territoire à l'autre ?
00:14:22Ça dépend, ça varie d'un territoire à l'autre.
00:14:25C'est très important, vous savez, vous avez des petits médias locaux qui affichent dans les papiers
00:14:30les prix des carburants sur la semaine et tout ça.
00:14:33Eh bien, ça fait le buzz sur les réseaux aussi.
00:14:35On peut permettre quelques économies, mais grosso modo,
00:14:39en fait, celui qui est sur un grand axe routier et qui vend des carburants,
00:14:44où il est sûr de vendre notamment aux transporteurs routiers,
00:14:47il y a des chances qu'ils vendent un petit peu plus cher et qu'ils fassent un petit peu plus de marge.
00:14:51Et puis, de l'autre côté, vous avez les stations-service qui profitent à l'automobiliste,
00:14:55parce que c'est un peu moins cher.
00:14:56Mais moi, je pense aussi, on perd des stations-service tous les jours en France.
00:14:59Moi, j'ai mon petit pompiste, là, qui est du côté, à 8 kilomètres de chez moi, dans un petit village.
00:15:05Moi, je consomme mon carburant là-bas, parce que non seulement il fait ça,
00:15:08mais on est heure et loire, heure et loire, limite Sarthe.
00:15:12Allez, je donne le bled.
00:15:13Amitié à mon garagiste à Auton-du-Perche, voilà, Ludovic, si tu m'entends.
00:15:20Et bien, je fais vie cette station-service, parce que je me dis que
00:15:23le jour où elle disparaît, cette petite station dans le village, il n'y a plus rien.
00:15:27Ah, c'est le dernier des bruitants.
00:15:28Une station, j'en ai vu fermer des milliers, pas des centaines, des milliers.
00:15:31Une station-service dans un village, c'est la rareté.
00:15:34Mais oui, vous prenez, tiens, vous prenez Loudanviel.
00:15:37C'est petit, Loudanviel de l'Anne-et-Pyrénée.
00:15:38Il faut que les stations-service perdurent.
00:15:40Si on fait tous les 40 bornes qui nous mènent à Bagnères,
00:15:43ben oui, c'est bien, mais pendant ce temps-là, qu'est-ce qui va se passer ?
00:15:46Un jour, on n'a plus la station et elle ne nous dépanne plus.
00:15:48Alors, je ne dis pas, je n'incite pas les Français à payer plus cher, bien évidemment.
00:15:52Mais quelquefois, quand c'est pour un euro bon
00:15:54et que ça maintient la vie du village, ça peut valoir le coup.
00:15:58Pierre Chasseret, on a Abdellac qui tient une station-service à Mont-de-Marsan.
00:16:01Vous nous entendez, Abdellac ?
00:16:03Je vous entends très bien, oui.
00:16:04Alors, qu'est-ce qui vous arrive ?
00:16:05Vous avez des sens très chers ou pas très chers, vous, Abdellac ?
00:16:08Oui, je suis plus cher que la moyenne, oui, c'est sûr et certain.
00:16:12Mais les raisons sont simples.
00:16:13Je n'ai pas la puissance de Leclerc ou Carrefour, pour ne pas les citer.
00:16:18Voilà, je n'ai pas leur puissance.
00:16:20Ils ont des cuves de 200 000 litres qui visent en 3-4 jours.
00:16:23Nous, on a des cuves de 60 000 litres et je fais partie des plus grosses.
00:16:26Et moi, j'ai de la chance, je suis sur une partie de Mont-de-Marsan, Saint-Pierre-du-Mont, exactement.
00:16:32Vous avez les 4 ? Les 2 essences et les 2 diesels ? Les 4 ?
00:16:36Non, pas du tout. Non, je ne peux pas.
00:16:38Pareil, là, c'est une histoire de cuves.
00:16:40J'ai une cuve de 30 000 litres de gasoil, 10 d'essence.
00:16:43Et je dois faire le... Je vends du fioul, je suis le seul à vendre du fioul.
00:16:46D'accord.
00:16:47Donc, viens le chercher.
00:16:48Voilà, mais ce qui est délicat dans le métier, je vais vous dire, c'est en fait, c'est les frais indirects qu'on a.
00:16:53En fait, vous devez avoir énormément d'horaires de présence.
00:16:56Moi, je suis en train, je cherche à vendre à tout prix ou louer.
00:16:59Donc, j'ai une grosse enseigne qui est dessus pour acheter, pour faire une pompe automatique, parce qu'il a les 400 000 euros que je n'ai pas pour faire un gestissement dessus.
00:17:07Voilà, et puis ça ne m'intéresse pas, 55 ans de le faire.
00:17:10Mais je vais vous dire, vous voyez, par exemple, une fois par an, on est obligé d'avoir des pastilles vertes.
00:17:14En fait, il y a quelqu'un qui vient avec un bidon de 1 litre, 1 de 5 litres, 1 de 10 litres.
00:17:18Il passe à toutes les pompes et il vérifie que ce qu'envoient un ordinateur et votre machine, ce soit bien le livrage au millième de 100 chiffres près.
00:17:28Et ça, vous savez combien ça coûte, ça ?
00:17:30Et donc, il va passer trois heures chez vous, il prend son temps, il vous bloque toutes les pompes.
00:17:33Vous savez combien ça coûte ? Et c'est obligatoire.
00:17:35Et j'ai eu un retard une fois de deux mois dessus, parce qu'on essaie de faire la trénovation.
00:17:39C'est 1 800 euros, ça coûte.
00:17:41Voilà, donc en fait, ils font tout pour, en fait, vous écoeurer.
00:17:44En plus, vous êtes obligé d'avoir des clients en compte, vous faites payer, putain, vous faites le banquier.
00:17:50En fait, c'est un métier et en plus, les agressions sont très nombreuses.
00:17:53Mais je sais bien, je sais bien.
00:17:55Vous avez du mal à trouver du personnel et tout.
00:17:58Donc, encore, moi, je ne suis pas dans un village.
00:18:00Voilà, vous savez, mais j'ai dit de suite aux salariés, si vous avez un problème, vous donnez la caisse.
00:18:04Votre vie, elle vaut plus chère que les 800 ou 900 euros d'argent à espèce qu'il y a,
00:18:07puisque les transactions à 81%, elles se font avec la carte bleue.
00:18:10Mais je lui dis, vous donnez, vous ne bataillez pas.
00:18:13Et tout est comme ça.
00:18:14Donc, ils ont peur, les plages horaires et tout.
00:18:15On va demander à Pierre Chasserie ce qu'il en pense.
00:18:18Pierre Chasserie, qu'est-ce que vous en pensez de cette situation ?
00:18:20C'est l'enfer pour les petits pompistes.
00:18:23Oui, c'est l'enfer.
00:18:23Et puis, c'est très difficile pour eux de vendre leur activité.
00:18:26Il y en a beaucoup qui ferment, point barre.
00:18:28Parce que la concurrence des centres commerciaux, elle est terrible.
00:18:32Et après, vous savez, alors il y a Pierre, le délégué général de 40 millions d'automobilistes.
00:18:36Je vous dis ça, c'est super.
00:18:37Mais la réalité, c'est quand je vais faire mes courses, je fais comment ?
00:18:40Je fais comme tout le monde.
00:18:41Et c'est ça la difficulté.
00:18:43C'est que malheureusement, aujourd'hui, les petites stations-service, elles se retrouvent à l'agonie.
00:18:48Parce que nous, tous, moi aussi, on a parfois ce réflexe d'aller chercher un peu moins cher.
00:18:55C'est normal d'aller chercher moins cher quand on est consommateur.
00:18:58Et puis, c'est vrai que je fais une petite exception, je vous dis, pour mon pompiste à Auton-du-Perche, je n'ai pas envie qu'il crève.
00:19:04On lui souhaite bon courage.
00:19:06Allons tous faire le plein à Auton-du-Perche, sur la route de nos gens le retrouvent près d'Arroux.
00:19:10Très jolie campagne en Neuréloir.
00:19:12Merci Pierre Chasseret pour votre témoignage.
00:19:15Je vais certainement vous rappeler bientôt, parce que je pense que cette histoire d'augmentation du prix d'essence va encore défrayer la chronique.
00:19:20Merci, à très bientôt.
00:19:21Allez, bref, c'est bien avec nous des éditions en guerre contre Molière, Retailleau en guerre contre Macron.
00:19:26Ça va vous faire réagir certainement, 0826 300 300.
00:19:29On attend vos appels sur Sud Radio.
00:19:31Restez bien avec nous, à tout de suite.
00:19:32La France dans tous ses états, les perles du jour.
00:19:36Couvrez ce sein que je ne saurais voir.
00:19:41Par de pareils objets, les âmes sont blessées et cela fait venir de coupables pensées.
00:19:47Arrêtez tout ce que vous faites, ouvrez bien vos oreilles, Perico.
00:19:49Une maison d'édition a censuré Molière.
00:19:52Oui, le médecin malgré lui livre scolaire et cet éditeur scolaire a coupé une phrase.
00:19:58Il s'agit d'une scène où Sganarelle, qui est un bûcheron un peu rustre,
00:20:03Rudois, sa femme et Molière dit, il la bastonne.
00:20:08Alors, ils se sont échangés des noms d'oiseaux terribles, coquins, fripons, enfin voilà,
00:20:13graines de je ne sais pas quoi ce qu'il dit, de carogne.
00:20:16Et puis, donc, il la bastonne et arrive le voisin.
00:20:19Elle s'appelle Martine, la femme.
00:20:21Arrive le voisin qui réprimande le marais, qui essaie de séparer, qui dit, bon ça suffit.
00:20:24Et Martine dit au voisin, mais de quoi je me mêle ?
00:20:26Laissez-moi, c'est ma scène de ménage, si j'ai envie de me faire battre, j'ai le droit après tout.
00:20:30Et là, l'éditeur a censuré la phrase, ça s'appelle une censure, c'est l'éditeur Belin.
00:20:37Ils ont considéré que, c'est pas seulement le problème des élèves, ça veut dire qu'ils considèrent que l'enseignant,
00:20:45lorsqu'il va donner ce cours de théâtre, on est quand même sur du Molière,
00:20:49c'est pas un petit théâtre comme ça de rencontre,
00:20:52ah ben non, on considère que ni l'enseignant ni les élèves n'ont à lire cette phrase,
00:20:56et on la coupe sur une forme de censure idéologique quasiment religieuse inversée.
00:21:00C'est impensable, on touche pas du Molière,
00:21:05on se souvient déjà que le président Sarkozy, vous vous souvenez Nicolas Sarkozy,
00:21:09on va dire, oh la princesse de Clèves, c'est ringard, on pourrait le retirer,
00:21:12occupez-vous de ce qui vous regarde, touchez pas à la littérature française.
00:21:16Alors les éditions Belin, qui est une maison tout à fait respectable,
00:21:18on a tous été plus ou moins élevés, tout d'un coup, quel est chez Belin ?
00:21:21Je dis pas que c'est la philosophie de cette maison.
00:21:24Qui chez Belin ? Je pense que cette personne va se faire gronder,
00:21:27il va se faire remettre en place, pour ne pas dire reprendre en main,
00:21:32qui a pu décider de couper une phrase de Molière ?
00:21:36Molière dit bien qu'à l'époque déjà, il y avait de la violence conjugale,
00:21:40et surtout à l'époque, parce que la condition féminine était épouvantable,
00:21:43et Molière tourne ça en dérision, et la femme battue, dit elle-même au voisin,
00:21:48mêle-toi de tes affaires si j'ai envie.
00:21:51On est dans une pièce de théâtre comique, c'est le médecin malgré lui, c'est du Molière,
00:21:54on est au XVIIe siècle, on n'a pas à intervenir,
00:21:57enfin vous voyez, on est en train de retirer les statuts,
00:21:59parce qu'on considère que tel ou tel grand homme de l'histoire de France
00:22:02a pris une disposition, a tenu une phrase, était raciste, était xénophobe, était ceci, c'était cela.
00:22:08On revisite l'histoire, et c'est fait par des gens qui n'ont pas cette compétence,
00:22:11qui n'ont pas cette légitimité.
00:22:13Et c'est contre-productif.
00:22:14Et c'est contre-productif, voilà.
00:22:15Donc, vive Molière dans son intégrité, vive la littérature française,
00:22:20et veillons à ce que nos éditeurs transmettent à nos enfants le savoir,
00:22:24dans sa légitimité, dans sa pureté.
00:22:27Voilà, et messieurs les censeurs, comme avait dit Maurice Clavel un soir d'émission
00:22:30de débats politiques face à Jean Royer, maire de Tours,
00:22:33messieurs les censeurs, on vous emmerde.
00:22:35Nous sommes en guerre.
00:22:38Nous sommes en guerre face à...
00:22:40Bah non, c'est vous qui faites la...
00:22:41Je me lis moi-même.
00:22:43Mais oui, mais je suis en colère.
00:22:45Alors, face à...
00:22:45Alors, voilà, nous sommes en guerre.
00:22:47Face à la polémique liée à la labellisation des médias proposés par Emmanuel Macron,
00:22:51on met un label.
00:22:53C'est pas mal une étiquette, vous voyez, c'est...
00:22:55Je sais pas, il y a eu une date de prévention.
00:22:57Enfin, il y a eu un label.
00:22:58Bruno Retailleau a décidé d'entrer en guerre.
00:23:00Enfin, d'entrer en guerre.
00:23:01De rentrer dans le débat.
00:23:02Oui, le président des Républicains contre le président de la République.
00:23:05C'est un duel qu'on attendait de pied ferme depuis leur premier désaccord diplomatique,
00:23:08notamment vis-à-vis de l'Algérie et de Boalem Sansal.
00:23:10Mais cette fois-ci, Emmanuel Macron opère une dérive scandaleuse
00:23:13et se comporte en censeur en chef, selon les mots de Bruno Retailleau
00:23:16dans une pétition lancée ce matin en réaction à une vidéo diffusée hier
00:23:20sur les réseaux sociaux de l'Elysée.
00:23:22Une communication officielle, donc, ciblant directement la chaîne CNews.
00:23:26Avouer que s'attaquer à un média après avoir promis de ne pas faire d'ingérence dans la presse,
00:23:30c'est plutôt cocasse.
00:23:30Mais pourquoi diable le mot de la présidence s'en prend-t-elle à CNews ?
00:23:34Et parce que CNews s'en prend à la présidence.
00:23:36Mais comme bon nombre de médias consternés et inquièdent d'apprendre
00:23:38qu'Emmanuel Macron souhaite labelliser la presse numérique,
00:23:41sous couvert de lutter contre les méfaits des écrans,
00:23:43l'influence des algorithmes, le cyberharcèlement
00:23:45ou encore les ingérences étrangères,
00:23:47Emmanuel Macron souhaite réguler l'information
00:23:49en instaurant un label.
00:23:51Mais attention, un label décidé et octroyé par la profession,
00:23:54pas par l'État.
00:23:55Parce que, comme le dit très justement le président de la République,
00:23:57là, ça deviendrait une dictature.
00:23:59C'est un peu bancal comme explication.
00:24:02Mais alors, qui porterait cette responsabilité ?
00:24:03Eh bien, on parle de Reporters sans frontières,
00:24:05RSF qui s'en est souvent pris aux médias de droite.
00:24:08Donc, bonjour à l'impartialité.
00:24:10Mais le problème, c'est qu'un label pour lutter contre la désinformation,
00:24:12c'est comme un arrosoir pour lutter contre un incendie.
00:24:14Ça n'empêchera jamais la propagation des fake news.
00:24:17Et ça pourrait même avoir l'effet inverse.
00:24:19Si des médias alternatifs sont nés,
00:24:21y compris des médias sans agrément,
00:24:23c'est bien parce que les médias officiels installés,
00:24:25le service public par exemple,
00:24:27traitaient mal ou peu certaines informations,
00:24:29jusqu'à nier certaines réalités.
00:24:31Et parfois, il faut le dire,
00:24:32jusqu'à relayer de fausses informations
00:24:33en tendant le micro à des politiques,
00:24:35porte-parole de gouvernement, etc.
00:24:37En tout cas, Emmanuel Macron ne compte visiblement pas lâcher l'affaire.
00:24:40Pas sûr que ce soit une bonne nouvelle pour la liberté de la presse.
00:24:42Et d'ailleurs, est-ce que quelqu'un sait où est passée l'ARCOM, Perico ?
00:24:45Mais l'ARCOM est très vigilante, ma chère Maud.
00:24:47On ne l'a pas entendu là-dessus.
00:24:48Ah non, non, non, là je mets ce qu'il en faut.
00:24:51L'ARCOM a statué sur l'accusation
00:24:54de Reporters sans frontières sur CNews.
00:24:57Et l'ARCOM a dit clairement
00:24:58que les temps de parole avaient été parfaitement respectés.
00:25:00Ah, sur ça, oui, bien sûr, mais sur le label.
00:25:02Non, non, mais l'ARCOM...
00:25:03Non, par contre...
00:25:04Le label, on n'a pas entendu l'ARCOM.
00:25:05On a envie de dire au président de la République...
00:25:07Alors peut-être qu'ils sont en train d'en discuter.
00:25:09Oui, on imagine qu'il y aura l'impression.
00:25:10Mais par la part du président de la République,
00:25:11ce n'est pas un désaveu de l'ARCOM.
00:25:12Enfin, l'ARCOM est là, elle est là pour ça.
00:25:15Elle est vigilante, elle fait son travail très correctement.
00:25:17Donc, je ne vois pas pourquoi M. Macron,
00:25:19qui a visiblement beaucoup de temps à perdre...
00:25:21De temps à perdre, il a besoin de faire parler de lui.
00:25:24Puis surtout, je pense qu'il a très mal pris la campagne médiatique,
00:25:26ou les médias confondus contre lui.
00:25:28Oui, alors il y a un débat avec CNews.
00:25:31Jusqu'à dernier rang, la commission d'enquête,
00:25:34c'était sur le service public.
00:25:37CNews a été blanchi par l'ARCOM
00:25:39des questions de temps de parole.
00:25:41Ensuite, ça, c'est sur la forme.
00:25:42Sur le fond, ensuite, on vient à discuter.
00:25:44On est dans une république de débats,
00:25:46de controverses, d'échanges.
00:25:48Je ne pense pas qu'il y ait de chape de plomb,
00:25:52aujourd'hui, de contrôle idéologique
00:25:53de la part d'une mouvance extérieure.
00:25:55Vous voyez, on dirait qu'on est sous influence,
00:25:57ou que le capitalisme se soit emparé d'une doctrine
00:26:00pour l'imposer de force.
00:26:02On a des appêtes, on change de chaîne,
00:26:05on change de station.
00:26:06Ici, sur ce radio, on reçoit tout le monde.
00:26:08Voilà, je ne comprends pas le fondement de ce débat,
00:26:11si ce n'est d'un homme d'État
00:26:12qui est un petit peu désœuvré,
00:26:14et qui, en tout cas, met le pied sur un terrain
00:26:16qui n'est pas le sien.
00:26:17Tout ça, ça relève, conformément à l'article 20
00:26:20de la Constitution, qui dit que le gouvernement
00:26:21détermine et conduit la politique de la nation.
00:26:24C'est le problème du gouvernement.
00:26:25Que lui donne son avis en privé, voilà.
00:26:27Mais qu'il prenne des positions publiques comme ça,
00:26:29en mettant souvent à côté de la plaque,
00:26:30c'est dommage.
00:26:31Je pense qu'il a fort à faire,
00:26:32mais on sent finalement,
00:26:34c'est une cohabitation.
00:26:35Le président de la République se tourne les pouces,
00:26:37il tourne dans les jardins de l'Elysée,
00:26:39il fait des déclarations,
00:26:40alors que le gouvernement, lui, est au travail.
00:26:42Et Bruno Rotaillot aura certainement l'occasion
00:26:44d'en parler à notre antenne,
00:26:45puisqu'il est l'invité de la matinale demain,
00:26:47à 8h15 sur Sud Radio.
00:26:48On l'écoutera avec attention.
00:26:50Un vagin, un anus, etc.
00:26:52Et donc c'est explicite,
00:26:53vous avez ça sur des poupées sexuelles.
00:26:54Alors rien à voir.
00:26:55En plein scandale Chine,
00:26:56avec la découverte de poupées gonflables
00:26:58pédopornographiques sur sa plateforme,
00:27:00un consommateur de ce genre de pratiques
00:27:02a été arrêté.
00:27:03Oui, oui, il achetait sa petite poupée
00:27:05pédopornographique en ligne,
00:27:08en achat en ligne.
00:27:09Alors le colis a été intercepté.
00:27:11On a ouvert le colis
00:27:12et on a découvert que c'est une poupée
00:27:14pédopornographique.
00:27:15Donc on a interpellé ce client,
00:27:18ce chaland.
00:27:19Alors en plus, ça arrivait au moment
00:27:19en plein d'affaires chez Hine,
00:27:21où vous savez que ça a fait un scandale
00:27:24retentissant avec des dimensions politiques.
00:27:26Et donc finalement, ce client mal avisé
00:27:28d'avoir acheté une poupée
00:27:30pédopornographique sur sa plateforme,
00:27:32sur Internet,
00:27:34passera en jugement le 2 janvier
00:27:36devant le tribunal correctionnel
00:27:38d'Aix-en-Provence.
00:27:39Donc voilà, avise à tous les amateurs
00:27:42de poupées, voilà, panettes,
00:27:45faites attention, vous êtes suivis
00:27:46et vous risquez d'être ennuyés
00:27:49par la justice.
00:27:50C'est quand même hallucinant
00:27:51aujourd'hui d'en arriver là.
00:27:54Donc on achète un produit,
00:27:54c'est pas légal et on se fait...
00:27:56Le colis est ouvert et on se fait arrêter.
00:27:59Mais écoutez, au moins on peut dire
00:28:01que de ce côté-là,
00:28:01les pouvoirs publics ont fait leur travail
00:28:02ils sont pas...
00:28:03On se dit souvenirs,
00:28:04les gendarmes sont pas toujours là,
00:28:05on les attend,
00:28:06et bien là, ils ont fait leur travail,
00:28:07leur travail correctement.
00:28:09Et une bonne nouvelle pour terminer,
00:28:11le champion du pâté en croûte
00:28:13a été sacré hier soir à Lyon.
00:28:14Une bonne nouvelle, ma chère Maud,
00:28:16une grande nouvelle.
00:28:19Dans, j'allais dire,
00:28:20le flot d'informations,
00:28:22quelquefois un petit peu critiques,
00:28:23un peu polémiques,
00:28:24un peu tristes,
00:28:25pas rassurantes,
00:28:25on a la victoire d'un charcutier,
00:28:29d'un artisan charcutier français,
00:28:30champion du monde,
00:28:32du concours de pâté en croûte,
00:28:34on dit pâté croûte.
00:28:36J'étais au début avec Vincent Fergnon,
00:28:38on était tous les deux au jury,
00:28:39parce que Sud Radio a une équipe gastronomique
00:28:42extrêmement compétente.
00:28:44D'habitude, ce sont les Japonais qui gagnent.
00:28:46Et je rends hommage au Japon,
00:28:47cette grande nation,
00:28:48cette vieille, vieille et respectable nation,
00:28:51respectueuse des traditions,
00:28:53quand vous voulez manger un vrai plat français,
00:28:55tradition française,
00:28:56et bien il faut aller,
00:28:57il faut aller chez un cuisinier japonais,
00:28:59même s'il est en France.
00:29:00Et jusqu'à présent,
00:29:01c'était les Japonais qui disaient,
00:29:02mais le pâté croûte est un trésor
00:29:04du patrimoine gastronomique mondial,
00:29:06il faut le respecter que t'es qu'il est,
00:29:07c'est des chefs japonais qui arrivaient premier.
00:29:09Et bien là, on s'est réveillés,
00:29:11et c'est Thibaut Gonzalès,
00:29:1242 ans, artisan charcutier,
00:29:15à Tuir, près du Roussiller,
00:29:16on s'est pas loin de chez Julien Delmas,
00:29:18dans les périneuses orientales,
00:29:20donc il a fait son modèle
00:29:21façon Lucien Vannier,
00:29:22qui était un grand cuisinier.
00:29:24Alors son pâté croûte est à base
00:29:25de poitrine de porc basque,
00:29:27ça, ça pouvait être que t'as poitrine de porc basque.
00:29:29Déjà, porc, c'est génial,
00:29:30mais alors porc basque,
00:29:30je vous raconte pas, je suis dans tous mes états,
00:29:32bien sûr,
00:29:34magret et foie de canard des Landes,
00:29:36magret, et puis quelques riz de veau,
00:29:39je m'en souviens,
00:29:40avec une présentation sublime,
00:29:41je comprends qu'il ait eu
00:29:42la médaille d'or qui soit arrivée en tête.
00:29:45Le deuxième est aussi un français,
00:29:46il s'appelle Jonathan Lunec,
00:29:47et la troisième,
00:29:48la troisième,
00:29:49c'est Evelyne Aubry,
00:29:51elle est charcutière,
00:29:52elle vend son pâté croûte
00:29:53sur le marché de Mortagne aux Perches,
00:29:55pas loin de chez Pierre Chasserey,
00:29:56qui est à Autour du Perche,
00:29:57là c'est Mortagne aux Perches,
00:29:58dans cette bonne et belle campagne française,
00:30:01et bien voilà,
00:30:02nous avons encore le cœur
00:30:03qui vibre et qui vit
00:30:06au son de nos valeurs
00:30:07gastronomiques et culinaires,
00:30:09la tradition du terroir,
00:30:10c'est savoir qu'ils se transmettent
00:30:12de père en fille,
00:30:13de fille en fils,
00:30:14et de fille en mère,
00:30:15parce que c'est toujours familial,
00:30:17et on peut se rassembler
00:30:19au nom des valeurs de la patrie
00:30:21autour d'un pâté en croûte,
00:30:22et surtout si c'est le champion du monde.
00:30:23Et on termine avec le jeu de Noël quotidien,
00:30:27Perico,
00:30:28je vous laisse ouvrir ce petit cadeau.
00:30:29Ma chère Maud,
00:30:30je tremble,
00:30:31le paquet est là,
00:30:34vous savez que c'est cette émission en général
00:30:35qui a les meilleurs prix,
00:30:38le grand sapin de Noël de Sud Radio,
00:30:41je disais hier que nos dirigeants
00:30:42s'en occupaient,
00:30:43ils vont couper les sapins,
00:30:44ils mettent les guirlandes,
00:30:45ils s'habillent en Père Noël,
00:30:46et là,
00:30:47et là,
00:30:47le cadeau est,
00:30:49mon Dieu,
00:30:49une machine à café luxe
00:30:52de la marque Ninja,
00:30:54on va pouvoir faire du bon,
00:30:55du très bon café,
00:30:57et qui vous offre une vraie expérience
00:30:58de barista,
00:30:59vous savez,
00:30:59on est le barista
00:31:00quand on est dans les trains,
00:31:02un large choix de boissons,
00:31:03des espressos,
00:31:04des americanos,
00:31:05des lattés cappuccinos,
00:31:06et bien plus,
00:31:07un petit pâté en croûte,
00:31:08c'est pas mal,
00:31:09alors pour avoir cette machine à café Ninja,
00:31:12c'est pas une tortue,
00:31:13c'est une machine à café,
00:31:14envoyez sapin par SMS
00:31:15au 7-20-18,
00:31:17je rappelle,
00:31:18sapin par SMS
00:31:19au 7-20-18,
00:31:21et vous remporterez
00:31:22la merveilleuse machine à café
00:31:24que vous offre Sud Radio.
00:31:26Allez,
00:31:26vous restez bien avec nous,
00:31:27c'est le grand retour
00:31:28des crèches de Noël,
00:31:29et le retour des conflits
00:31:30liés aux crèches de Noël,
00:31:31on en parlera dans un instant
00:31:32avec le maire de Perpignan,
00:31:34Louis Alliot,
00:31:34n'hésitez pas à réagir,
00:31:35au 0 826 300 300,
00:31:37à tout de suite.
00:31:38Midi 14h,
00:31:40Sud Radio,
00:31:41la France dans tous ses états.
00:31:43C'est le grand retour
00:31:44des crèches de Noël
00:31:45chez vous,
00:31:45dans l'église de votre commune
00:31:46ou de votre quartier,
00:31:47sur certaines places,
00:31:48et parfois même
00:31:49aux pieds de la mairie,
00:31:50ce qui ne manquera pas
00:31:51de susciter d'innombrables polémiques.
00:31:53Robert Ménard,
00:31:53le maire de Béziers,
00:31:54est en plein dedans
00:31:55puisqu'il inaugurait ce week-end
00:31:56la crèche de Noël
00:31:57dans la cour de l'hôtel de ville
00:31:58sous les huées des contestataires.
00:32:00On en parle aujourd'hui
00:32:00avec le maire de Perpignan
00:32:01qui lui aussi a dû contrer
00:32:03les assauts de la justice
00:32:04l'an passé.
00:32:04Bonjour, Louis Alliot.
00:32:05Bonjour.
00:32:06Bonjour, Louis Alliot.
00:32:06Merci d'être sur Sud Radio.
00:32:08Aujourd'hui,
00:32:08d'abord,
00:32:09comment va la ville de Perpignan,
00:32:16même que vous connaissez
00:32:17comme toutes les villes de France,
00:32:19mais on a la chance
00:32:21d'être encore une ville
00:32:23préservée de beaucoup de choses.
00:32:24Et il y a une dynamique.
00:32:25Quand on va dans cette ville,
00:32:26on sent qu'il y a une dynamique.
00:32:26Il y a des souffrances ?
00:32:27Il y a des difficultés ?
00:32:29Il y a des souffrances,
00:32:29toujours,
00:32:29beaucoup de pauvreté,
00:32:30mais il y a aussi de la dynamique
00:32:31et l'économie,
00:32:33petit à petit,
00:32:34fait son chemin,
00:32:35on va dire.
00:32:36Bon, alors on va aborder
00:32:37cette tradition de Noël
00:32:39qui est de contester
00:32:40le choix des maires de la République
00:32:42d'installer dans leur mairie
00:32:44une crèche.
00:32:46C'est curieux parce que la crèche,
00:32:47c'est quand même
00:32:47un petit garçon,
00:32:50un petit enfant
00:32:50qui naît dans une crèche,
00:32:51c'est un SDF,
00:32:52ils n'ont pas d'abri.
00:32:54Il y a l'année,
00:32:54le bœuf,
00:32:55c'est les écologistes,
00:32:55ils sont à côté.
00:32:57Et la maman,
00:32:58le papa,
00:32:59ce n'est pas le papa.
00:33:00Alors je ne sais pas
00:33:01si c'est adultérant ou pas,
00:33:02mais en tout cas,
00:33:03l'histoire est très belle.
00:33:04Saint-Joseph accepte.
00:33:05Donc c'est que des symboles de gauche,
00:33:07la crèche,
00:33:08vous voyez ?
00:33:08Un pauvre,
00:33:09l'étable,
00:33:09l'année,
00:33:10le bœuf,
00:33:10et la maman qui est enceinte,
00:33:12ce n'est pas le monsieur
00:33:13qui a fait le bébé,
00:33:14c'est peut-être,
00:33:15on ne sait pas,
00:33:15c'est toute histoire.
00:33:17Et on trouve matière,
00:33:18vous voyez,
00:33:19ça serait vraiment une,
00:33:21il y aurait une messe
00:33:22dans une église,
00:33:22je comprendrais.
00:33:23Voilà,
00:33:24ce n'est pas le cas.
00:33:25Et là,
00:33:26vous êtes,
00:33:27il y a des laïcs,
00:33:28des laïcs,
00:33:29là c'est la laïcité,
00:33:30vous voyez,
00:33:30on défend la laïcité béquée,
00:33:32on est honnête.
00:33:33Oui, bien sûr.
00:33:33Et tout d'un coup,
00:33:33on dit,
00:33:34attendez,
00:33:34là il y a une limite
00:33:35à ne pas franchir,
00:33:35ce n'est pas un problème
00:33:36de laïcité.
00:33:37Mais nous,
00:33:37chaque année,
00:33:37on est attaqués
00:33:38par des gens
00:33:38qui ne représentent
00:33:39pas grand-chose,
00:33:40je veux dire,
00:33:40il y a quatre individus,
00:33:42peut-être plus,
00:33:43à la Ligue des droits
00:33:44de l'homme,
00:33:45quatre autres à la libre-pensée,
00:33:47donc qui ne sont pas
00:33:48libres de penser,
00:33:49manifestement.
00:33:50Et avec ce genre
00:33:52d'action de justice,
00:33:53ils arrivent,
00:33:54il faut bien le dire,
00:33:54par des décisions de justice,
00:33:56à nous bloquer les crèches.
00:33:57Alors quand vous êtes
00:33:58chez nous,
00:33:58en Roussillon,
00:34:00en Catalogne française,
00:34:01on va dire,
00:34:02le Pécebre,
00:34:03parce qu'il porte ce nom,
00:34:05c'est quand même,
00:34:06ça date depuis le 16e siècle,
00:34:08ce n'est pas nouveau,
00:34:09et donc on peut se demander
00:34:11pourquoi cet acharnement...
00:34:12C'est une tradition populaire,
00:34:14sociale, culturelle,
00:34:15ancienne,
00:34:16qui fait partie du paysage.
00:34:17L'année dernière,
00:34:18on a eu près de 60 000 visiteurs
00:34:20de notre crèche,
00:34:21c'est pas rien.
00:34:22Et en plus,
00:34:22il paraît qu'elle est très belle,
00:34:23je ne la connais pas.
00:34:24Elle est très belle,
00:34:24je l'ai mise sur les réseaux,
00:34:26mais je la remettrai,
00:34:27vous verrez.
00:34:27Donc,
00:34:28moi je m'interroge
00:34:29sur vraiment
00:34:31le sens de ces actions
00:34:33en justice.
00:34:34Voilà.
00:34:35Et même ces manifestations.
00:34:36Et même ces manifestations.
00:34:37Ils ne rendent pas service
00:34:38à la laïcité,
00:34:39qui est très controversée,
00:34:40très attaquée.
00:34:41La laïcité,
00:34:42elle est une,
00:34:43une indivisible.
00:34:44Il n'y a pas de bonnes
00:34:45et de mauvaises laïcité.
00:34:46La laïcité,
00:34:47c'est un principe,
00:34:48mais on reste quand même
00:34:49dans un pays de tradition
00:34:50judéo-chrétienne.
00:34:51Enfin, je veux dire,
00:34:52c'est ça la France.
00:34:54Et je ne vois pas
00:34:54où ils veulent en venir,
00:34:56si ce n'est à vouloir
00:34:58faire du laïcisme
00:34:59militant autoritaire
00:35:01et in fine totalitaire,
00:35:04où on gommera
00:35:04de l'espace public
00:35:05absolument tout ce qui fait
00:35:07la France,
00:35:08sauf évidemment
00:35:08la référence de gauche.
00:35:09Que je sache,
00:35:10Louis Alliot,
00:35:10vous n'effacez pas
00:35:11la formule liberté-égalité
00:35:12du fronton de l'Amérique
00:35:13de Perpignan,
00:35:14vous ne retirez pas
00:35:14la statue de Marianne
00:35:15quand il y a la crèche.
00:35:16Tous les enseignes
00:35:17de la République sont là,
00:35:18toutes les enseignes.
00:35:18Évidemment,
00:35:19on est très respectueux
00:35:20de tout cela,
00:35:21mais je pense qu'aujourd'hui
00:35:23c'est un combat de civilisation
00:35:24qu'il faut mener.
00:35:25Alors, est-ce que vous pensez,
00:35:26justement,
00:35:27on va essayer de ne pas
00:35:28en arriver là,
00:35:28le choc des civilisations,
00:35:30pourtant il y a des situations
00:35:30qui ressemblent douloureusement,
00:35:33est-ce que vous pensez
00:35:34que c'est s'en prendre,
00:35:35quand on s'attaque à la crèche,
00:35:37c'est s'en prendre aux valeurs
00:35:38humanistes de l'évangile,
00:35:39le christianisme,
00:35:41je ne dis pas que le christianisme
00:35:42n'a pas commis du crime
00:35:43dans l'histoire,
00:35:43on a eu l'inquisition,
00:35:44et l'église catholique
00:35:45a eu, elle aussi,
00:35:46ses déboires et ses excès,
00:35:48mais le symbole de la crèche,
00:35:49au départ,
00:35:49le texte des évangiles,
00:35:51Marx lui-même dit,
00:35:53il y a un peu de...
00:35:54Le marxiste s'est inspiré de...
00:35:56Je crois que la figure de Jésus,
00:35:57c'est quand même la figure
00:35:58de l'amour, avant tout.
00:35:59Oui, du partage.
00:36:00Et du partage,
00:36:01et donc je pense
00:36:03qu'il y a une volonté
00:36:04de gommer cet héritage-là.
00:36:06Et manifestement,
00:36:08c'est des choses
00:36:08qu'on ne voyait pas
00:36:09il y a encore 10, 20 ans,
00:36:10et qui aujourd'hui,
00:36:12pour une raison
00:36:13que tout le monde
00:36:13ne comprend pas bien,
00:36:16s'exacerbe
00:36:17dans le débat public.
00:36:19Parce que ces attaques
00:36:19de crèche judiciaire,
00:36:21ou ces attaques d'ailleurs
00:36:21de crèche tout court,
00:36:22j'ai vu qu'ils ont coupé la tête
00:36:23à un petit Jésus,
00:36:24c'est pas à Nier,
00:36:25je crois,
00:36:26ou à Mien,
00:36:27bon, on voit bien
00:36:28que ça devient maintenant
00:36:29quelque chose,
00:36:30un acte militant,
00:36:32évidemment,
00:36:32de gauche et d'extrême-gauche,
00:36:34et que c'est contraire
00:36:34à tout ce qui fonde,
00:36:36finalement,
00:36:37notre société.
00:36:39Et je vois beaucoup de gens
00:36:40qui viennent visiter
00:36:41notre PESSEB à Perpignan,
00:36:43il y en a beaucoup
00:36:44d'autres religions.
00:36:45Vous avez beaucoup
00:36:46de musulmans.
00:36:47Parce qu'en même temps,
00:36:48c'est artistique également.
00:36:48Vous avez des juifs
00:36:49qui viennent la voir,
00:36:50parce que c'est passé
00:36:51dans le domaine culturel.
00:36:53Je vous rappelle que Jésus
00:36:54était juif,
00:36:55et quand on décapite Jésus
00:36:56par anticatholicisme,
00:36:59c'est un acte antisémite,
00:37:00quelque part,
00:37:01si on remonte à l'histoire.
00:37:02Voyons,
00:37:03on s'en sort pas,
00:37:03de toutes les façons.
00:37:04Non, non,
00:37:04je ne vais pas rentrer
00:37:05dans cette politique.
00:37:05Non, non,
00:37:05je vous le dis,
00:37:06tout ça est absurde,
00:37:08ne tient pas la route.
00:37:09C'est totalement absurde,
00:37:10voilà.
00:37:10Louis Alliou,
00:37:11est-ce que vous pensez
00:37:11qu'à un moment donné,
00:37:12la classe politique,
00:37:14les législateurs,
00:37:15devraient s'emparer
00:37:15de nous aussi en disant
00:37:16voilà,
00:37:16on va créer une législation,
00:37:17la crèche est autorisée.
00:37:20Alors, je crois qu'il y a
00:37:20sur le bureau de l'Assemblée
00:37:21beaucoup de propositions de loi,
00:37:22nous-mêmes,
00:37:22on en a déposé une,
00:37:24mais pour l'instant,
00:37:25il n'y a pas encore
00:37:26le courage de tout le monde
00:37:27pour la faire voter.
00:37:29Mais il est évident
00:37:30qu'aujourd'hui,
00:37:30une crèche,
00:37:31c'est un bien culturel
00:37:34de la nation,
00:37:35j'allais dire,
00:37:36moins que religieux,
00:37:37que les catholiques
00:37:38se retrouvent dans la crèche,
00:37:39c'est bien normal,
00:37:40c'est, j'allais dire,
00:37:41un peu,
00:37:42une partie de l'âme
00:37:44de Noël
00:37:45et de notre religion,
00:37:46je suis catholique,
00:37:47mais on est un pays laïque
00:37:49et on voit bien
00:37:50que c'est un bien culturel
00:37:52qui marque justement
00:37:53notre pays,
00:37:55notre civilisation,
00:37:56il faut bien le dire,
00:37:56l'Europe entière.
00:37:57Nous allons célébrer
00:37:58le 9 décembre prochain
00:38:00le centenaire
00:38:01de cette immense
00:38:01et grande loi
00:38:02de liberté religieuse,
00:38:05de séparation
00:38:06de l'Église et de l'État
00:38:07pour garantir
00:38:08la liberté religieuse.
00:38:10Rappelons à l'époque
00:38:10que c'était pour sortir
00:38:11les catholiques de l'État
00:38:12et on les a sortis
00:38:14à coups de pied
00:38:14dans les fesses.
00:38:15C'est pas une loi anti-islamique,
00:38:16c'était une loi anti-catholique
00:38:18pour sortir le clergé
00:38:19qui se mêlait
00:38:20de ce qu'il ne regardait pas.
00:38:21C'est pas pour en introduire
00:38:22un autre aujourd'hui,
00:38:23vous êtes d'accord ?
00:38:23Mais la crèche,
00:38:24c'est pas ça.
00:38:26La crèche n'est pas
00:38:26l'introduction
00:38:27d'un dogme religieux
00:38:28dans un édifice
00:38:29d'ailleurs,
00:38:29même cette loi à l'époque
00:38:31qui s'est faite
00:38:31contre les catholiques,
00:38:33il n'y a jamais eu
00:38:34une espèce de guerre
00:38:35larvée contre la présence
00:38:36des crèches
00:38:37dans les établissements
00:38:38publics,
00:38:39telles que la font
00:38:40aujourd'hui
00:38:40un certain nombre
00:38:41d'associations
00:38:42dont on sait très bien
00:38:43qu'elles n'ont
00:38:44que peu de militants
00:38:45mais qui ont une aura
00:38:47apparemment importante
00:38:48auprès d'une certaine élite
00:38:50et tout cela,
00:38:52évidemment,
00:38:52il faudra modifier la loi
00:38:53pour l'imposer,
00:38:55tout simplement.
00:38:55Il y a une,
00:38:57je n'allais pas dire
00:38:57une association
00:38:58mais les maires
00:38:59qui sont confrontés
00:39:00à cette forme
00:39:02de pression dictatoriale
00:39:04se sont concertés,
00:39:05il y a une pétition commune
00:39:07pour dire voilà...
00:39:08Non, il n'y a pas de pétition
00:39:08parce que systématiquement
00:39:09on finit au même endroit
00:39:10c'est-à-dire
00:39:11dans le tribunal administratif
00:39:12et devant le tribunal administratif
00:39:14la jurisprudence
00:39:15est constante d'ailleurs
00:39:16et on perd ces procès-là
00:39:17donc il faut modifier la loi.
00:39:19La justice donne
00:39:20systématiquement raison
00:39:21alors pour le coup
00:39:23des laïcars
00:39:24en disant
00:39:24vous n'avez pas
00:39:25à mettre de crèche
00:39:25dans la mairie.
00:39:26Exactement
00:39:27sauf je crois en Provence
00:39:28parce que c'est une
00:39:29tradition séculaire
00:39:33multiséculaire
00:39:33etc.
00:39:34Mais en fait
00:39:34la crèche
00:39:34elle est multiséculaire
00:39:35pour tout le monde
00:39:36qu'elle soit en Catalogne
00:39:37qu'elle soit en Provence
00:39:39ou en Alsace
00:39:41ou partout
00:39:41c'est exactement la même chose.
00:39:42Alors je vous rappelle
00:39:43à l'Alsace
00:39:44d'ailleurs ils ont le...
00:39:45Mais ils sont toujours
00:39:46sur le Concordat
00:39:47ils sont sous le Concordat
00:39:48depuis 70 justement
00:39:49ça avait été...
00:39:49Donc là c'est possible
00:39:51ça ne pose pas de problème
00:39:51mais il y a des endroits
00:39:53où ce n'est pas possible
00:39:53alors si en plus
00:39:54sa municipalité
00:39:55est mal pensante
00:39:56c'est sûr que c'est plus compliqué
00:39:57encore je suis sûr
00:39:58qu'il y a des municipalités
00:39:59socialistes ou de gauche
00:40:00qui devront aussi leur créer
00:40:01Je peux vous dire que j'ai des collègues
00:40:02maires de gauche
00:40:02qui ne comprennent même pas
00:40:04ces polémiques
00:40:05totalement inutiles
00:40:06il faut le dire
00:40:07voilà.
00:40:08Ça permet à des gens
00:40:08qui n'ont pas d'autre occasion
00:40:10de manifester leur engagement politique
00:40:11De se faire connaître
00:40:12De se faire connaître
00:40:13et de dénoncer
00:40:14une fois de plus
00:40:15l'anathème sur le bien
00:40:16sur le bien et le mal
00:40:17je vous rappelle qu'ensuite
00:40:18il y a les rois mages
00:40:18qui vont arriver
00:40:19Et que nous célébrerons
00:40:21d'ailleurs par défiler
00:40:22dans nos rues
00:40:22Ce sont des migrants
00:40:23Balthazar il est black
00:40:25Melchior il est asiatique
00:40:27et puis Japheth
00:40:29et bien je crois qu'il est
00:40:30enfin non c'est Melchior
00:40:31Balthazar et
00:40:32Vous savez ça pose
00:40:34ça pose d'autres questions
00:40:36sur nos fêtes
00:40:38par exemple votives
00:40:39ça pose des questions
00:40:40sur le nom des villages
00:40:41quand vous habitez
00:40:43un nom de village
00:40:44nous on en est plein
00:40:46Sainte-Marie
00:40:46Saint-Cyprien
00:40:47Saint-Esteve
00:40:48on fait quoi alors ?
00:40:49La révolution avait changé
00:40:50les noms
00:40:50on vous souvient
00:40:50vous souvenez
00:40:51et on les a rétabli
00:40:52Je pense que certains
00:40:53voudraient le faire
00:40:54donc il faut être vigilant
00:40:55et contester
00:40:57cette manière autoritaire
00:40:58de vouloir gérer
00:40:59la vie de la nation
00:41:01de la manière dont tu veux
00:41:02le faire
00:41:02C'est notre patrimoine
00:41:03ce sont nos valeurs
00:41:04et je pense que la république
00:41:06française ne serait pas
00:41:07aussi sociale qu'elle est
00:41:09si elle n'avait pas
00:41:09un fondement chrétien
00:41:10c'était le thème
00:41:11de la constitution européenne
00:41:13on avait retiré
00:41:13les fondements
00:41:14et les noges
00:41:15j'ai dit aux chrétiens
00:41:15voilà je pense que c'est
00:41:17aujourd'hui ce qui nous permet
00:41:18au contraire d'ouvrir
00:41:19notre coeur et nos bras
00:41:21en chrétien au monde entier
00:41:22et d'accueillir ceux
00:41:23qui souffrent dans notre pays
00:41:24parce que justement
00:41:25on a peut-être
00:41:25quelques valeurs chrétiennes
00:41:26qui sont au départ
00:41:27des principes de la république
00:41:29Exactement
00:41:29Louis Alliou merci d'être venu
00:41:30témoigné sur Sud Radio
00:41:33et on guettera
00:41:34cette crèche de Perpignan
00:41:36éventuellement des localistes
00:41:37pour aller faire une
00:41:38et quand vous voulez
00:41:39pas une messe
00:41:40une émission de radio
00:41:41merci
00:41:42Vous restez bien avec nous
00:41:43dans un instant
00:41:44nous serons avec
00:41:45Sonia Zadig
00:41:46psychanalyste et auteur
00:41:47de Les enfants perdus
00:41:48de la république
00:41:49aux éditions Fayard
00:41:50on parlera de ces apostas
00:41:51qui risquent leur vie
00:41:52n'hésitez pas à réagir
00:41:53aux heures 0 826 300 300
00:41:55à tout de suite
00:41:56Midi 14h
00:41:57Sud Radio
00:41:58La France dans tous ses états
00:42:01Il est 13h03
00:42:02vous êtes sur Sud Radio
00:42:03avec Perico Légas
00:42:05et je reçois
00:42:06Sonia Zadig
00:42:07auteur
00:42:08Les enfants perdus
00:42:10de la république
00:42:11aux éditions Fayard
00:42:12ils ont décidé de sortir
00:42:13de l'islam
00:42:14au péril
00:42:15de leur vie
00:42:16Sonia Zadig
00:42:17vous avez réalisé
00:42:18un travail
00:42:19sociologique
00:42:21voire philosophique
00:42:22et politique
00:42:23sur une réalité
00:42:25que l'on ignore totalement
00:42:26qui est
00:42:26l'apostasie
00:42:28moi je ne connaissais
00:42:29qu'un cas d'apostasie
00:42:30c'est Julia l'apostal
00:42:31empereur romain
00:42:31neveu de Constantin
00:42:33qui alors que
00:42:34le christianisme
00:42:35a été reconnu
00:42:35comme religion officielle
00:42:36il revient
00:42:37j'allais dire
00:42:38à la théologie romaine
00:42:39latine
00:42:40et réprime les chrétiens
00:42:41puis finalement
00:42:42le christianisme l'emporte
00:42:43et là on est sur une apostasie
00:42:45qui touche
00:42:46des musulmans
00:42:47des musulmans
00:42:48et des musulmans
00:42:49y compris
00:42:50certains chrétiens
00:42:52qui se convertissent
00:42:53à l'islam
00:42:53et qui en repartent
00:42:54et qui traversent
00:42:55une véritable épreuve
00:42:57à différents stades
00:42:58bon
00:42:58vous évoquez
00:42:59243 témoignages
00:43:01vous en gardez
00:43:02une trentaine
00:43:03à peu près
00:43:04et vous donnez
00:43:05la parole
00:43:05à des femmes
00:43:06et à des hommes
00:43:06et qui se sentent rejetés
00:43:08et ne trouvent
00:43:09aucune écoute
00:43:10dans leur univers confessionnel
00:43:11ça veut dire que
00:43:12lorsqu'on est en situation
00:43:13d'apostasie
00:43:14dans le cadre
00:43:15de l'islam
00:43:16c'est un rejet
00:43:17c'est une rupture totale
00:43:18absolument
00:43:18alors c'est ce qui
00:43:20m'a intéressée
00:43:21dès l'abord
00:43:22en entendant
00:43:23parler d'apostasie
00:43:24ou de cercle d'apostas
00:43:26d'une manière
00:43:27tout à fait hasardeuse
00:43:28et je m'étais dit
00:43:29mais c'est pas possible
00:43:30ça ça m'intéresse énormément
00:43:31parce que connaissant
00:43:32de l'intérieur
00:43:33la culture
00:43:34ou la religion culture
00:43:36si vous voulez
00:43:37quel islam
00:43:37je m'étais dit
00:43:38que c'était impossible
00:43:38finalement
00:43:40et donc je m'étais penchée
00:43:42cliniquement
00:43:43et psychologiquement
00:43:44sur cette apostasie
00:43:46en pensant que
00:43:47de tout temps
00:43:49vous l'aviez
00:43:49vous l'aviez dit tout à l'heure
00:43:52de tout temps
00:43:52a existé l'apostasie
00:43:54mais celle-là
00:43:54elle est un peu plus complexe
00:43:56il me semble
00:43:57parce que
00:43:58on ne sort pas
00:43:59d'un dogme religieux
00:44:00mais on sort
00:44:01d'une identité
00:44:01on sort
00:44:02d'une culture
00:44:04c'est considéré
00:44:06plutôt
00:44:06non pas comme
00:44:08claquer la porte
00:44:09d'une foi
00:44:09mais plutôt quitter
00:44:10une famille
00:44:12quitter une humain
00:44:13une communauté
00:44:14et c'est passible
00:44:15de mort
00:44:16en effet
00:44:16vous voulez dire
00:44:17que dans d'autres religions
00:44:18aucune religion
00:44:19ne se satisfait
00:44:20du départ
00:44:21d'un fidèle
00:44:22d'un frère
00:44:23que ce soit
00:44:23ce soit dans la religion juive
00:44:25ou dans la religion chrétienne
00:44:26c'est un départ douloureux
00:44:27mais on le laisse libre
00:44:29de son choix
00:44:29tout en disant
00:44:30qu'il se trompe
00:44:30vous voulez dire
00:44:31que dans l'islam
00:44:32c'est un reniement
00:44:33c'est-à-dire que l'apostat
00:44:34est un renégat
00:44:35quelque part
00:44:35c'est pas quelque part
00:44:37c'est un
00:44:38en tout cas
00:44:39c'est un reniement
00:44:40c'est considéré
00:44:40comme un reniement
00:44:41non c'est un statut juridique
00:44:43l'apostasie
00:44:43c'est un statut juridique
00:44:44oui mais c'est vécu
00:44:45comme une trahison
00:44:45par ceux qui restent
00:44:46dans le monde
00:44:47non quand je dis
00:44:47statut juridique
00:44:48ça veut dire
00:44:48que c'est passible de mort
00:44:49vous n'avez pas
00:44:50le droit
00:44:50en fait c'est une trahison
00:44:52comme un militaire
00:44:53qui trahirait
00:44:54une désertion
00:44:55une désertion
00:44:57passible
00:44:58de la peine capitale
00:44:59parce que vous n'avez pas
00:44:59le droit
00:45:03c'est stipulé par le Coran
00:45:04c'est stipulé
00:45:05sur une sourate
00:45:06c'est pas par le Coran
00:45:07c'est par les hadiths
00:45:09c'est la loi
00:45:10c'est dans les textes
00:45:11c'est dans la loi
00:45:13donc tout apostas
00:45:15c'est qu'il met sa vie
00:45:17en péril
00:45:17absolument
00:45:18ça s'est traduit
00:45:19par des
00:45:20j'allais dire
00:45:21des réalités
00:45:21des sanctions réelles
00:45:22il y a eu des morts
00:45:23alors peut-être pas des morts
00:45:25je parle dans les pays musulmans
00:45:27dans les pays musulmans
00:45:28il y a eu beaucoup de morts
00:45:29il y a eu des pendaisons
00:45:30haut et court
00:45:31en revanche
00:45:32ce qui est intéressant
00:45:33ici
00:45:33et ce pourquoi
00:45:34j'ai intitulé ce livre
00:45:35les enfants perdus
00:45:36de la république
00:45:37c'est que ça se passe
00:45:37sous le ciel
00:45:38de la république
00:45:39et pas en Arabie Saoudite
00:45:41ou ailleurs
00:45:41où l'islam
00:45:43ou la charia
00:45:44et la loi du pays
00:45:47nous nous habitons
00:45:49la république
00:45:50nous sommes protégés
00:45:51par une constitution
00:45:52et il se trouve
00:45:53que dans
00:45:55la loi de la république
00:45:56il ne semble pas
00:45:57pouvoir
00:45:57aujourd'hui
00:45:58protéger
00:45:59cette minorité
00:46:00non religieuse
00:46:01parce que moi
00:46:02je les considère
00:46:02quand même
00:46:02comme une minorité
00:46:03comme on protégerait
00:46:04d'autres minorités
00:46:05dans notre pays
00:46:06il conviendrait
00:46:07et c'est pour ça
00:46:08que nommer
00:46:09l'apostasie
00:46:10comme étant
00:46:11une minorité
00:46:12non religieuse
00:46:13qui met
00:46:14les personnes
00:46:14en danger
00:46:15c'est quelque chose
00:46:16de très important
00:46:17cet aspect de la loi
00:46:18ce point précis
00:46:20de la loi islamique
00:46:21est en contradiction
00:46:22totale
00:46:22avec les valeurs
00:46:23de la république
00:46:23on est dans
00:46:24l'illégalité totale
00:46:25ça devrait être sanctionné
00:46:26de poursuivre quelqu'un
00:46:27parce qu'il y a eu acte
00:46:28d'apostasie
00:46:28la liberté de conscience
00:46:29est totale
00:46:30on va fêter
00:46:31dans quelques jours
00:46:32les 100 ans
00:46:32de la loi de séparation
00:46:33de l'église
00:46:34et d'état
00:46:35rapide
00:46:35qui est pour garantir
00:46:36la liberté religieuse
00:46:37pour qu'il n'y ait pas
00:46:38d'émission de religieux
00:46:39dans les affaires publiques
00:46:41et là
00:46:42on a aujourd'hui
00:46:42en 2025
00:46:43en France
00:46:44des hommes et des femmes
00:46:46qui considèrent
00:46:46français
00:46:48que renier une religion
00:46:49quelle qu'elle soit
00:46:50en l'occurrence
00:46:51la religion musulmane
00:46:53suppose une contravention
00:46:55c'est contravenir
00:46:56à une règle sacrée
00:46:57susceptible de punition
00:46:59bien sûr
00:47:00alors peut-être
00:47:01qu'il n'y a pas eu
00:47:02comme on disait
00:47:03des morts ou autres
00:47:04mais ce sont des personnes
00:47:06qui vivent
00:47:08d'une manière anonyme
00:47:09qui sont dans
00:47:09la clandestinité
00:47:10qui ne peuvent même pas
00:47:12vivre leur non-foi
00:47:14si vous voulez
00:47:15librement
00:47:15et pour la plupart
00:47:17d'entre eux
00:47:17en tout cas
00:47:18c'est ce que j'explique
00:47:18dans le texte
00:47:19ils sont reniés
00:47:20par leur propre famille
00:47:21Sonia Zadig
00:47:24on va revenir
00:47:24dans quelques instants
00:47:25sur ces cas
00:47:26on va en citer quelques-uns
00:47:28il y a quelques exemples
00:47:28qui sont bien représentatifs
00:47:30et puis on se retrouve
00:47:31juste après
00:47:32Sud Radio
00:47:35Parlons Vrai
00:47:36Sud Radio
00:47:37Parlons Vrai
00:47:38Midi 14h
00:47:40Sud Radio
00:47:41la France
00:47:42dans tous ses états
00:47:43nous sommes avec
00:47:44Sonia Zadig
00:47:46qui a
00:47:47j'allais dire
00:47:48réfléchi
00:47:49et réfléchi
00:47:50et qui nous informe
00:47:51avec un document
00:47:52exceptionnel
00:47:53sur les enfants
00:47:54perdus de la république
00:47:55voilà
00:47:55ces gens qui décident
00:47:56de quitter l'islam
00:47:57et c'est
00:47:59elle publie ce livre
00:48:00chez Fayard
00:48:01un ouvrage courageux
00:48:02et extrêmement révélateur
00:48:03Sonia Zadig
00:48:05lorsque
00:48:05un musulman
00:48:07ou une musulmane
00:48:08décide de rompre
00:48:10avec la religion
00:48:11est-ce que ça peut être
00:48:13parce qu'il a perdu
00:48:14la foi en général
00:48:14il bascule à l'athéisme
00:48:16ou parce qu'il est
00:48:17en rupture spécifique
00:48:18avec le Coran
00:48:19et l'islam
00:48:20alors
00:48:21en effet
00:48:22moi je ne décris pas
00:48:23forcément ici
00:48:24des trajectoires
00:48:25mais des mécanismes
00:48:26de désemprise
00:48:28si j'ose dire
00:48:28c'est à dire
00:48:29qu'à un moment
00:48:30dans leur trajectoire de vie
00:48:31ils réalisent
00:48:32qu'il y a une emprise
00:48:33absolue sur leur vie
00:48:34sur leur pensée
00:48:35et qu'ils ne veulent plus
00:48:36vivre dans un monde
00:48:37qui est pré-interprété
00:48:39pour eux
00:48:39ça c'est vraiment
00:48:40un point très important
00:48:41ce qu'il faut savoir aussi
00:48:43et ça je le dis
00:48:43tout le temps
00:48:44et ils me le disent
00:48:45c'est que
00:48:46ils ont grandi
00:48:47dans une espèce
00:48:48de conditionnement
00:48:49qui ne souffre pas
00:48:51le doute
00:48:51quand vous posez une question
00:48:53quand vous êtes petit
00:48:54on vous dit
00:48:54non non non
00:48:55Dieu le sait
00:48:56tu n'as pas à poser
00:48:57des questions
00:48:57les questions sont
00:48:58les oulamas
00:48:59les savants
00:49:00donc dans l'islam
00:49:01ont le droit
00:49:01eux de poser la question
00:49:02mais vous
00:49:03vous n'avez pas le droit
00:49:04et donc en fin de compte
00:49:05ça commence toujours
00:49:06par un doute
00:49:08qui vous remet
00:49:09à penser
00:49:11et d'ailleurs
00:49:11Magide Oukacha
00:49:12en parle très bien
00:49:13et je lui rends hommage
00:49:14ici parce qu'il
00:49:15il fait un travail
00:49:16absolument extraordinaire
00:49:18courageux
00:49:18et très courageux
00:49:19très pédagogique
00:49:21moi je ne me situe pas
00:49:23de la même manière
00:49:23moi j'essaye de voir
00:49:24les mécanismes psychiques
00:49:25en effet
00:49:26qui font que quelqu'un
00:49:27un sujet
00:49:28décide
00:49:29de se déprendre
00:49:30d'une emprise
00:49:31qui se trouve
00:49:33qui est religieuse
00:49:34et en effet
00:49:35si on regarde
00:49:36la religion
00:49:38enfin l'islam
00:49:38comme étant
00:49:39uniquement une religion
00:49:40on n'aura absolument
00:49:41rien compris
00:49:42je rappelle que vous êtes
00:49:43l'auteur de Soumise
00:49:44en 2020
00:49:45et surtout du traitement
00:49:46de la maladie psychique
00:49:47en terre de l'islam
00:49:48publié en 2024
00:49:49c'est un sujet
00:49:50que vous connaissez bien
00:49:51sur lequel vous avez
00:49:52apporté beaucoup
00:49:53d'éclairage
00:49:54vous insistez sur le fait
00:49:56peut-être un élément
00:49:58qui échappe
00:49:59à nos consciences
00:50:00occidentales
00:50:01européennes
00:50:02que l'islam
00:50:04n'est pas seulement
00:50:05une confession
00:50:06une religion confessionnelle
00:50:08c'est un code politique
00:50:09c'est un code civil
00:50:10c'est une manière
00:50:11de vivre
00:50:12et c'est une loi
00:50:14c'est une loi
00:50:14avec un cadre politique
00:50:16dont on ne peut pas sortir
00:50:17qu'on doit appliquer
00:50:17à la lettre
00:50:18dans lequel il n'y a pas
00:50:19de contestation
00:50:20pas de remise en cause
00:50:21des textes
00:50:22puisque c'est la parole
00:50:22du prophète
00:50:23c'est la parole de Dieu
00:50:24de Dieu
00:50:25donc j'allais dire
00:50:27irréformable
00:50:28hors de question
00:50:28d'avoir des conciles
00:50:29genre Vatican I
00:50:30Vatican II
00:50:30on garde le texte
00:50:31tel qu'il est
00:50:32depuis le 7ème siècle
00:50:35et on fait
00:50:36aujourd'hui
00:50:37dans notre époque
00:50:37on doit se conformer
00:50:39à cette réglementation
00:50:41drastique
00:50:42en sortir
00:50:43c'est trahir
00:50:44en sortir
00:50:45c'est trahir
00:50:46et finalement
00:50:48si j'essaye
00:50:50d'attraper
00:50:50le fil rouge
00:50:51de la sortie
00:50:52ça serait
00:50:53le doute
00:50:54et ils vont
00:50:56vraiment
00:50:57ils le disent
00:50:57je n'ai jamais
00:50:58autant lu
00:50:59je les cite
00:51:00le Coran
00:51:01que depuis
00:51:02que je suis sortie
00:51:02et donc en fait
00:51:04c'est comme s'il y avait
00:51:04une espèce de voile
00:51:05devant les yeux
00:51:06où ils apprennent
00:51:07le Coran
00:51:08bien entendu
00:51:08qu'ils le connaissent
00:51:09par coeur
00:51:09etc
00:51:10mais ils n'en comprennent pas
00:51:11l'étonnant
00:51:12et les aboutissants
00:51:12c'est qu'après
00:51:13quand ils décident
00:51:14de partir
00:51:16qu'ils lisent
00:51:18et qu'ils se rendent compte
00:51:19de beaucoup de choses
00:51:20j'insiste quand même
00:51:22sur le côté psychique
00:51:23parce que je reste
00:51:24dans une grille de lecture
00:51:26psychanalytique
00:51:27c'est que
00:51:28ils se retrouvent
00:51:28ces personnes là
00:51:29se retrouvent justement
00:51:30après avoir été dans un monde
00:51:32pré-interprété
00:51:32un vademécum
00:51:34qui leur dit exactement
00:51:35comment ils doivent se comporter
00:51:36en toute chose
00:51:37ils se retrouvent
00:51:38complètement
00:51:39dans un espèce
00:51:39de vie d'anthologique
00:51:40où ils n'arrivent plus
00:51:42à savoir
00:51:43comment faire
00:51:43etc
00:51:44et donc
00:51:45ils demandent
00:51:47finalement
00:51:47à être reconnus
00:51:48ou à la France
00:51:49en tout cas
00:51:50à la République française
00:51:51de faire tiers
00:51:51de les protéger
00:51:53en tant que minorité
00:51:54je répète
00:51:55et ils trouvent
00:51:57du silence
00:51:57et un détournement
00:51:58du regard
00:51:59oui
00:51:59là on est dans
00:52:00le débat actuel
00:52:01où nous avons eu
00:52:02des sondages récents
00:52:03qui montrent
00:52:03qu'une partie
00:52:04de la jeunesse
00:52:04française
00:52:06de confession musulmane
00:52:07considère que
00:52:07les textes sacrés
00:52:08passent avant les textes
00:52:10les lois de la République
00:52:10c'est une constance
00:52:12dans l'histoire de l'islam
00:52:13où il y a eu des périodes
00:52:14j'allais dire
00:52:15plus souples
00:52:15il y a aujourd'hui
00:52:17un débat
00:52:17avec les
00:52:18les salafistes
00:52:20et les frères musulmans
00:52:22qui je pense soutiennent
00:52:23cette version
00:52:24cette lecture de l'islam
00:52:25très très rigoriste
00:52:26mais il y a aussi le soufisme
00:52:27est-ce que dans l'islam ancien
00:52:29est-ce que
00:52:29est-ce qu'aveh R.O.S
00:52:30est-ce que l'islam
00:52:31de Cordoue
00:52:32et de Tolède
00:52:33est un petit peu plus souple
00:52:34sur l'apostasie
00:52:35ou c'est une constance
00:52:36qui a toujours été
00:52:36même chez les musulmans modérés
00:52:38ce n'est pas concevable
00:52:40de faire de la presse
00:52:41c'est pas une question
00:52:41d'inconcevable
00:52:42de politique
00:52:43c'est un impensé
00:52:44étant donné que ça a été présenté
00:52:45comme la dernière de religion
00:52:47comme le prophète
00:52:49étant le sceau des prophètes
00:52:50qui a porté une vérité
00:52:51avec un grand veille
00:52:52on ne peut pas penser
00:52:54l'idée
00:52:54qu'on puisse se détourner de ça
00:52:56c'est même pas un impensé
00:52:57vous dites
00:52:57c'est un interdit de penser
00:52:59un interdit de penser
00:53:00c'est un seuil
00:53:00de réflexion
00:53:01de libre arbitre
00:53:03qu'il n'est pas possible
00:53:04de franchir
00:53:05si on se dit
00:53:06bon musulman
00:53:07donc en fait
00:53:08quand on rentre
00:53:08il n'y a pas
00:53:09d'abord on est
00:53:09dans un contexte culturel musulman
00:53:12et si on est converti
00:53:13à l'islam
00:53:14et qu'on est chrétien
00:53:15et qu'on a en conversion
00:53:16dans la mesure
00:53:18où on vient d'une autre religion
00:53:19on n'a pas le droit
00:53:20d'y repartir
00:53:20ou de changer d'avis
00:53:21non vous n'avez pas le droit
00:53:22une fois à l'intérieur
00:53:23vous ne pouvez plus sortir
00:53:26la mère de l'Aouma
00:53:29et le père
00:53:30disparu trop tôt
00:53:31c'est une notion
00:53:32vous vous dites
00:53:32ça intervient souvent
00:53:33dans l'apostasie
00:53:35c'est un déséquilibre
00:53:36qu'il y a entre
00:53:37en fait
00:53:37l'apostasie
00:53:38telle que moi
00:53:39je l'ai épinglé
00:53:40ici en France
00:53:41en 2023
00:53:42quand j'ai commencé
00:53:442023-2024
00:53:46n'est pas
00:53:47complètement
00:53:48imperméable
00:53:49ce ne sont pas
00:53:50des personnes imperméables
00:53:51à l'occident
00:53:52à ce qui se passe
00:53:53dans notre pays
00:53:54et donc
00:53:55finalement
00:53:56les pères
00:53:58l'absence du père
00:53:59ou la disparition
00:53:59de la figure paternelle
00:54:00c'est un sujet
00:54:01qui nous concerne tous
00:54:02et qui nous concerne
00:54:03énormément
00:54:04nous dans nos cabinets
00:54:05aujourd'hui
00:54:06il y a quelque chose
00:54:06de l'image du père
00:54:07symbolique
00:54:09de la loi
00:54:09qui est en train
00:54:10de disparaître
00:54:11pour moult et moult
00:54:12raisons
00:54:13sur lesquelles
00:54:13je ne reviendrai pas ici
00:54:14en revanche
00:54:14donc le père aussi
00:54:16musulman
00:54:17lui aussi
00:54:18il disparaît
00:54:19lui aussi
00:54:20avec
00:54:20l'explosion
00:54:21si j'ose dire
00:54:22des divorces
00:54:23des séparations
00:54:24etc
00:54:24et il se retrouve
00:54:26dans des familles
00:54:29où la loi symbolique
00:54:32en tout cas du père
00:54:32disparaît
00:54:33et qui donne
00:54:34la toute puissance
00:54:35à une mère
00:54:36qui ne sait pas
00:54:37faire autrement
00:54:38que de passer
00:54:39elle-même
00:54:39le témoin
00:54:40de l'oppression
00:54:41et de la soumission
00:54:42donc le racinement familial
00:54:43l'identité familiale
00:54:45est liée
00:54:46à l'appartenance
00:54:47à la religion
00:54:47en sortir
00:54:49ou y renoncer
00:54:49c'est perdre son identité
00:54:51c'est ne plus être personne
00:54:52ne plus avoir de référence
00:54:54ne plus savoir qui on est
00:54:55ne plus savoir qui on est
00:54:56et c'est là
00:54:56que le sujet
00:54:58que je traite ici
00:54:59devient intéressant
00:55:00c'est-à-dire que
00:55:01ce sont des personnes
00:55:01qui se retrouvent
00:55:02c'est ce que j'avais dit
00:55:03tout à l'heure
00:55:03dans non seulement
00:55:05un vide anthologique
00:55:06mais en plus
00:55:07dans des difficultés
00:55:08psychiques énormes
00:55:09et c'est pour ça
00:55:10que je le dis
00:55:10à un moment
00:55:11c'est un appel
00:55:13c'est un appel aussi
00:55:14à dire
00:55:15que c'est un problème
00:55:16de santé publique
00:55:17ce sont des personnes
00:55:18qui ne vont pas très bien
00:55:20qui ne savent pas
00:55:21qui ne comprennent pas
00:55:22pourquoi
00:55:23leurs parents
00:55:24ou leur mère
00:55:25choisit la huma
00:55:26plutôt que leur fils
00:55:27ça c'est
00:55:28je cite
00:55:28je cite vraiment
00:55:30ce que me dit
00:55:31un apostat
00:55:32et donc voilà
00:55:33ce sont des gens
00:55:34qui ont besoin
00:55:36d'être aidés
00:55:38d'avoir des endroits
00:55:39où ils peuvent aller
00:55:40être pris en charge
00:55:42des psychologues
00:55:43etc
00:55:43sans être menacés
00:55:46ou ostracisés
00:55:47on a pu voir
00:55:49chez les juifs
00:55:50si on se marie
00:55:50avec un non juif
00:55:51il y a des ruptures
00:55:52terribles
00:55:53avec une forme
00:55:53de sorte de la famille
00:55:54je ne veux plus
00:55:55j'ai connu des cas personnels
00:55:56avec des tragédies
00:55:57et un chrétien
00:55:59qui se marie
00:55:59avec une juive
00:56:00assez d'antisémitisme
00:56:01voilà
00:56:01il y a une forme
00:56:02de bannissement
00:56:03mais voilà
00:56:04on n'est pas pour autant
00:56:05j'allais dire
00:56:06désagrégé
00:56:06dans son identité
00:56:07là on sent
00:56:07qu'il y a une désagrégation
00:56:08ça veut dire
00:56:10qu'il y a beaucoup moins
00:56:10d'apostats en islam
00:56:12qu'on peut être
00:56:13qu'on pourrait en compter
00:56:14parce que c'est tellement risqué
00:56:16c'est tellement traumatisant
00:56:17c'est tellement éprouvant
00:56:18qu'on n'envisage même pas
00:56:20si je comprends bien
00:56:20alors
00:56:21votre question
00:56:23est très pertinente
00:56:25parce que finalement
00:56:26je me suis penchée
00:56:27sur un groupe
00:56:28qui est un groupe militant
00:56:29qui se dit
00:56:30apostat
00:56:31mais il y a énormément
00:56:33de
00:56:33ce qu'ils appellent
00:56:35eux
00:56:35les musulmans couscous
00:56:36qui se disent musulmans
00:56:38identitairement
00:56:39voilà
00:56:39souples
00:56:40souples
00:56:41et qui ont
00:56:43énormément de mariages mixtes
00:56:44qui réussissent énormément
00:56:46qui mangent du porc
00:56:47voilà
00:56:47qui boivent du porc
00:56:48qui boivent du vin
00:56:49et j'en ai parmi mes amis
00:56:50et ce sont de très bons musulmans
00:56:51enfin de très bons musulmans
00:56:53ils sont d'identité
00:56:54oui quand je dis bons musulmans
00:56:55ils vivent leur foi
00:56:56en toute civilité
00:56:56et la question de la foi
00:56:57ils se disent très bons musulmans
00:56:59voilà
00:56:59oui mais ce n'est plus une question
00:57:01même s'ils ne sont pas
00:57:02dans les codes stricts
00:57:03voilà
00:57:03eux
00:57:04il s'agit d'un groupe de militants
00:57:06ceux que j'ai interrogé
00:57:08qui se
00:57:09comment vous dire
00:57:11qui se mettent sur les réseaux
00:57:13qui ont fondé le cercle des apostats
00:57:14qui ont des associations
00:57:16etc.
00:57:16pour dire
00:57:17le désir
00:57:20d'être reconnus
00:57:21en tant que minorité
00:57:23ils sont en dissidence politique
00:57:24comme le marxisme soviétique
00:57:27pouvait en avoir
00:57:28et c'était passible
00:57:29de peine de mort également
00:57:30sur d'autres paramètres
00:57:31et avec d'autres critères
00:57:32on sort quand même
00:57:34d'une forme de communauté
00:57:35dont la sortie
00:57:37vaut non seulement exclusion
00:57:38mais risque de suppression
00:57:40ce qui veut dire
00:57:41Sonia Zadi
00:57:42que ceux qui passent
00:57:44à l'apostasie
00:57:45aujourd'hui en 2025
00:57:46sont souvent obligés
00:57:48de le dissimuler
00:57:49ou de feindre
00:57:49d'avoir gardé la foi
00:57:51tout en ne l'ayant pas
00:57:51autrement dit
00:57:53de se maquiller
00:57:54aujourd'hui
00:57:56j'espère que
00:57:57ce n'est qu'un
00:57:58moment dans l'histoire
00:57:59et qu'on va passer
00:58:00à autre chose
00:58:00d'où
00:58:01nommer l'apostasie
00:58:03pour que ce signifiant-là
00:58:05circule dans la sphère publique
00:58:06c'est aussi les sortir
00:58:07un peu de leur clandestinité
00:58:09c'est-à-dire que
00:58:09la majorité d'entre eux
00:58:10disent
00:58:11je ne veux pas
00:58:12d'abord
00:58:13je ne veux pas
00:58:15avoir une mort sociale
00:58:16je ne veux pas
00:58:17le dire à mes parents
00:58:18ça les tuera
00:58:19je ne veux pas
00:58:21enlever le voile
00:58:22parce qu'il faut savoir aussi
00:58:23que ces personnes
00:58:24en général
00:58:24ceux que j'ai interrogés
00:58:26c'était des gens
00:58:26extrêmement religieux
00:58:27et donc
00:58:29pour les femmes
00:58:30elles étaient voilées
00:58:30elles le restent
00:58:31c'était pas des musulmans
00:58:32couscous
00:58:32c'était peut-être des gens
00:58:33qui pratiquaient de façon
00:58:34très rigoureuse
00:58:35très rigoureuse
00:58:35et qui sont non sorties
00:58:36c'est cette rigueur
00:58:38qui à un moment donné
00:58:39a pu engendrer en eux
00:58:40un doute ou un malaise
00:58:41par rapport à les exigences
00:58:42confessionnelles
00:58:43en fait
00:58:43j'énumère
00:58:45plusieurs raisons
00:58:46à l'apostasie
00:58:47voilà
00:58:48une des raisons
00:58:49c'est
00:58:49ce qu'ils appellent
00:58:53comment ils appellent ça
00:58:54je ne me souviens plus
00:58:56mais quelque chose
00:58:57dans la cognition
00:58:58qui ne marche plus
00:58:59quand on leur dit
00:59:00alors qu'ils ont fait
00:59:01des études
00:59:02etc
00:59:02que c'est la parole de Dieu
00:59:04et que Dieu
00:59:04qui est si omniscient
00:59:05c'est la chahada
00:59:06c'est ça ?
00:59:07non pas la chahada
00:59:07vous dire ce qu'est la chahada
00:59:08dissonance
00:59:09voilà
00:59:09il parle de dissonance cognitive
00:59:11puisque dans le texte
00:59:13sacré
00:59:14dit sacré
00:59:15la terre serait plate
00:59:16par exemple
00:59:17et c'est ce que Okacha
00:59:18travaille
00:59:18c'est les vérités scientifiques
00:59:21qui n'en sont pas
00:59:22puisqu'il se targuait
00:59:23depuis toujours
00:59:24que le texte
00:59:25est un historique
00:59:26qu'il n'a jamais
00:59:27été modifié
00:59:28que c'est la parole directe
00:59:30de Dieu
00:59:32et ils se rendent compte
00:59:33petit à petit
00:59:33qu'il y a des choses
00:59:35qui ne leur conviennent pas
00:59:37par exemple
00:59:38le mariage
00:59:40avec une petite fille
00:59:41de 9 ans
00:59:42les dissonances cognitives
00:59:44les vérités scientifiques
00:59:46la différence
00:59:48entre les femmes
00:59:48et les hommes
00:59:49ils sont quand même
00:59:50infiltrés
00:59:50par les lumières
00:59:52de l'Occident
00:59:52ils ne sont pas
00:59:53voilà
00:59:54ils ne sont pas
00:59:55au fin fond
00:59:55de je ne sais
00:59:56quelle tribu
00:59:57ils savent
00:59:58avec tout ce qui
00:59:59arrive aujourd'hui
01:00:00sur les conditions
01:00:01des femmes
01:00:02sur l'esclavage
01:00:03etc
01:00:03et ils se rendent compte
01:00:05que
01:00:05ah là je doute
01:00:06et à partir du moment
01:00:07où il y a un doute
01:00:08il y a comme ils disent
01:00:09changement de logiciel
01:00:11et sorti
01:00:11ce qui signifie
01:00:12Sonia Zadig
01:00:13que lorsque l'on
01:00:15décide de sortir
01:00:16du cadre confessionnel
01:00:18est-ce qu'il y en a
01:00:19qui l'assument
01:00:20et qui décident
01:00:20moi je reste
01:00:21dans ma communauté
01:00:21confessionnelle
01:00:22et je proclame
01:00:24que je ne crois plus
01:00:25en Allah
01:00:25que je ne suis plus musulman
01:00:26ils veulent rester
01:00:27dans leur communauté
01:00:28est-ce qu'ils peuvent
01:00:29le proclamer
01:00:29ou c'est immédiatement
01:00:31l'objet
01:00:32d'une rétention
01:00:33c'est immédiatement
01:00:34l'objet d'un rejet
01:00:35un rejet
01:00:36un rejet absolu
01:00:37qui peut être formel
01:00:38sans que ce soit violent
01:00:38ça peut être crispé
01:00:40voilà ce qu'ils disent
01:00:42dans les témoignages
01:00:43je ne veux pas être
01:00:44la mère
01:00:45je ne veux pas être
01:00:46la mère d'un cafère
01:00:47tu sors
01:00:49la communauté
01:00:50la minorité apostate
01:00:53contient aussi
01:00:54une minorité homosexuelle
01:00:55l'homosexualité
01:00:56encore une fois
01:00:57voilà
01:00:58il y a quelques cas
01:00:58qui sont symboliques
01:00:59oui oui
01:00:59on ne peut pas vivre
01:01:00sa non-foi
01:01:02d'une manière
01:01:03tranquille
01:01:05donc la solution
01:01:07j'allais dire
01:01:07hélas la plus simple
01:01:08c'est de quitter
01:01:09la communauté
01:01:10de partir
01:01:10voire de voyager
01:01:11c'est-à-dire de s'éloigner
01:01:13ou de faire
01:01:14de la taquia
01:01:15à l'envers
01:01:15c'est-à-dire
01:01:16de faire semblant
01:01:17de faire semblant
01:01:19d'être musulmans
01:01:19par le Coran
01:01:20de se dissimuler
01:01:21au cas
01:01:21où la croyance musulmane
01:01:23serait l'objet
01:01:23d'une rétorsion
01:01:24de la part d'autres religions
01:01:25ou d'un pouvoir politique
01:01:27et là
01:01:27c'est une
01:01:28c'est une taquia positive
01:01:29j'allais dire
01:01:30c'est-à-dire qu'on fait semblant
01:01:31de continuer à croire
01:01:32pour ne pas être ennuyé
01:01:34et en fait
01:01:35on ne croit pas
01:01:35et comme ça
01:01:36on a la paix
01:01:36voilà
01:01:37exactement
01:01:37et c'est pour cela
01:01:38que ce livre
01:01:39pourrait
01:01:40je l'espère
01:01:42être important
01:01:43dans le sens
01:01:43où le public
01:01:44il devrait en tout cas
01:01:45il devrait
01:01:46vous êtes courageux aussi
01:01:47de souligner
01:01:48tous ces aspects
01:01:49qui sont totalement inconnus
01:01:50de l'opinion publique
01:01:51je pense que quand un concept
01:01:52circule
01:01:52dans la sphère publique
01:01:54il se banalise
01:01:55et il atteint aussi
01:01:57les oreilles des familles
01:01:58etc
01:01:58et c'est peut-être
01:01:59un travail de conscientisation
01:02:00et un appel à la France
01:02:01à la République
01:02:03en tout cas
01:02:03à la loi
01:02:03de faire tiers
01:02:04entre ces personnes
01:02:06qui se disent
01:02:06françaises
01:02:07qui sont françaises
01:02:09et d'être protégées
01:02:11pour leur liberté de conscience
01:02:13qui est quand même
01:02:14l'article 1
01:02:15de la Constitution
01:02:15bien entendu
01:02:16il n'y a pas de clergé
01:02:17proprement dit
01:02:18dans l'islam
01:02:19il y a des autorités
01:02:19morales
01:02:20il y a des dignitaires
01:02:22est-ce qu'il y a une police
01:02:23de la pensée
01:02:24qui surveille
01:02:26et qui est censée repérer
01:02:27un petit peu
01:02:27ceux qui feraient une taquia
01:02:29d'apostasie
01:02:30en la dissimulant
01:02:31ou on le voit tout de suite ?
01:02:33je pense que
01:02:34alors là
01:02:34moi je ne dirais pas
01:02:35une police
01:02:36au sens iranien
01:02:37si vous voulez du terme
01:02:38mais
01:02:38j'en parle dans le texte
01:02:40dans mon livre
01:02:41sur le regard de l'autre
01:02:43c'est-à-dire
01:02:43tout le monde
01:02:44surveille tout le monde
01:02:45mais ça c'est toutes les
01:02:46si vous voulez
01:02:47tout ce qui est clannique
01:02:48tout ce qui est tribale
01:02:49marche comme ça
01:02:50par principe
01:02:51et donc finalement
01:02:52oui
01:02:52certains apostas
01:02:54m'ont dit
01:02:54mon père
01:02:55a vu
01:02:56que je ne faisais plus
01:02:57la prière
01:02:59cinq fois par jour
01:03:00on m'a dit
01:03:01mais pourquoi tu ne vas plus
01:03:02à la mosquée
01:03:03etc
01:03:03donc il y a quand même un oeil
01:03:04bien sûr
01:03:05le regard est très très important
01:03:08le regard
01:03:08la réputation
01:03:09etc
01:03:09nous sommes avec
01:03:11Sonia Zadig
01:03:12qui nous a livré
01:03:15un document
01:03:17historique
01:03:18sur les enfants perdus
01:03:20de la république
01:03:20et vous restez avec nous
01:03:22on se retrouve
01:03:22dans quelques instants
01:03:23Sonia Zadig
01:03:25nous parlons
01:03:25des enfants perdus
01:03:26de la république
01:03:27ceux qui ont décidé
01:03:27de sortir de l'islam
01:03:28au péril
01:03:29de leur vie
01:03:30même s'il n'y a pas eu
01:03:31de mort
01:03:31en tout cas
01:03:31c'est un enfer
01:03:33c'est un ouvrage
01:03:34qui est édité
01:03:35aux éditions
01:03:35aux éditions Fayard
01:03:37Sonia Zadig
01:03:38on va se pencher
01:03:39sur quelques-uns
01:03:40des nombreux cas
01:03:41que vous citez
01:03:41dans une diversité
01:03:42inouïe
01:03:42de situations
01:03:43de configurations
01:03:44avec des phénomènes
01:03:45effectivement familiaux
01:03:46psychologiques
01:03:47psychanalytiques
01:03:48et vous distinguez
01:03:50les femmes
01:03:50qui ont fait l'apostasie
01:03:51et les hommes
01:03:52la douleur féminine
01:03:55de l'apostasie
01:03:56c'est plus douloureux
01:03:57pour une femme
01:03:58musulmane
01:03:59de quitter la religion
01:04:00je pense que c'est
01:04:02alors
01:04:02loin de moi
01:04:03l'idée de hiérarchiser
01:04:05les souffrances
01:04:05des uns
01:04:06et des autres
01:04:06mais je pense que
01:04:07la femme
01:04:08c'est ce qu'on appelle
01:04:09la oumme
01:04:10dans la ouma
01:04:11c'est-à-dire la mère
01:04:12elle porte absolument
01:04:13tout
01:04:13c'est un édifice
01:04:14c'est un pilier
01:04:15de transmission
01:04:17de filiation
01:04:18etc
01:04:19et donc
01:04:19on s'occupe
01:04:20beaucoup plus
01:04:21de l'éducation
01:04:22si vous voulez
01:04:23religieuse
01:04:23des petites filles
01:04:24et c'est un haro
01:04:26sur le corps
01:04:27finalement
01:04:27on leur dit
01:04:28ton corps
01:04:28tu dois le préserver
01:04:29par le biais
01:04:30de la virginité
01:04:31par le biais
01:04:31de la honte
01:04:33de la pudeur
01:04:34vous voulez dire
01:04:35que la mère
01:04:35transmet
01:04:36la confession
01:04:37si on est de père musulman
01:04:39et de mère non musulmane
01:04:41si on veut être musulman
01:04:42c'est une conversion
01:04:42ou on est quand même
01:04:43par son père
01:04:44non non
01:04:45en fait
01:04:46normalement
01:04:47normalement
01:04:47sauf cas
01:04:48exceptionnel
01:04:50lorsque vous épousez
01:04:52une étrangère
01:04:53à l'islam
01:04:55ou à l'étranger
01:04:56il y a
01:04:56il faut absolument
01:04:58qu'il y ait conversion
01:04:59il n'y a pas
01:05:01de discussion
01:05:01le fait
01:05:02qu'il n'y ait pas
01:05:03de conversion
01:05:03est une sortie
01:05:04quelque part
01:05:05c'est déjà
01:05:05une entence
01:05:07c'est pas possible
01:05:07c'est péché
01:05:08vous parlez
01:05:09alors
01:05:09tous vos exemples
01:05:10c'est l'histoire de
01:05:11alors
01:05:12c'est très très beau
01:05:13l'histoire de Zara
01:05:14la femme mélancolique
01:05:15pourquoi est-elle
01:05:16mélancolique Zara ?
01:05:18c'est une des rares
01:05:20que j'ai rencontré
01:05:21j'ai rencontré vraiment
01:05:22dans un café
01:05:24donc je raconte
01:05:24l'histoire de cette femme
01:05:26qui se dévoile
01:05:27à 40 ans
01:05:28parce qu'elle était voilée
01:05:29elle était salafiste
01:05:30elle l'est plus
01:05:31elle est à plus d'actes
01:05:31elle était salafiste
01:05:32elle était salafiste
01:05:33elle raconte sa vie
01:05:34absolument
01:05:34et donc
01:05:37elle arrive
01:05:37pour la première fois
01:05:38de sa vie
01:05:39elle est née en France
01:05:40elle arrive
01:05:41elle enlève ce voile
01:05:42pour rentrer
01:05:42boire un café
01:05:43avec moi
01:05:44pour me raconter
01:05:44son histoire
01:05:45j'ai eu l'occasion
01:05:46j'ai eu l'occasion
01:05:46de discuter avec elle
01:05:47post-livre
01:05:49et elle m'a dit
01:05:51que ce que je devais
01:05:53évidemment
01:05:53c'était pas son prénom
01:05:54on est d'accord
01:05:54non bien sûr
01:05:55ce que je devais dire
01:05:56c'est plutôt au-delà
01:05:57de la violence
01:05:57qu'elle a subie
01:05:58au-delà de la misère
01:05:59culturelle
01:06:00psychologique
01:06:02qu'elle a vécue
01:06:02dites quand même
01:06:04que c'est par la pensée
01:06:05que je suis sortie
01:06:06c'est parce que j'ai douté
01:06:07parce que je suis
01:06:08elle avait eu
01:06:09une petite formation
01:06:10de scientifique
01:06:11c'est parce qu'on m'avait
01:06:12interdit
01:06:13disait-elle
01:06:14de penser
01:06:15que c'était possible
01:06:16la théorie de l'évolution
01:06:18et que je m'y étais intéressée
01:06:20je suis sortie
01:06:20par la pensée
01:06:21et non pas
01:06:22parce que
01:06:23j'étais pas bien
01:06:24ou on m'a battu
01:06:25ou autre
01:06:26on peut dire
01:06:27qu'elle reste musulmane
01:06:28j'allais dire
01:06:29dans sa culture
01:06:30sans que ce soit
01:06:31c'est ça la problématique
01:06:34finalement
01:06:34c'est à dire
01:06:35elle ne renie pas tout
01:06:36ses origines
01:06:38sa famille
01:06:39bien sûr que non
01:06:39bien sûr que non
01:06:40et c'est ce que demandent
01:06:41elle renie un rituel
01:06:42elle renie un dogme
01:06:42voilà exactement
01:06:43mais peut-on renier le dogme
01:06:45sans se renier
01:06:46c'est ça la question
01:06:47éminemment éthique
01:06:48que pose ce livre
01:06:49c'est à dire que
01:06:50personne n'a envie de dire
01:06:52je ne suis pas d'origine arabe
01:06:54par exemple
01:06:54ils veulent le rester
01:06:55bien entendu
01:06:56bien sûr
01:06:56mais
01:06:57et la république
01:06:59ne l'interdit pas
01:06:59mais c'est collé
01:07:01ce signifiant là
01:07:01est collé
01:07:02à l'identité musulmane
01:07:04l'intégration
01:07:05n'est pas une interdiction
01:07:06de préserver ses origines
01:07:07l'assimilation
01:07:08est une décision personnelle
01:07:10de dire j'oublie tout
01:07:11je deviens un autre nouveau
01:07:13dans les valeurs de la république
01:07:15l'assimilation
01:07:15l'intégration qui est la base
01:07:17de la laïcité
01:07:18c'est qu'on n'oublie pas
01:07:19d'où on vient
01:07:19bien sûr
01:07:20mais on devient un citoyen
01:07:21de la communauté française
01:07:22et on garde ses religions
01:07:23ses valeurs
01:07:24Hadjar
01:07:25vous dites
01:07:26l'histoire de Hadjar
01:07:26c'est haro sur le corps
01:07:28et ravage maternel
01:07:28qu'est-ce que vous voulez dire
01:07:30par là ?
01:07:31c'est à dire que
01:07:32finalement
01:07:32moi j'ai toujours dit
01:07:33j'ai toujours proclamé
01:07:34et j'espère
01:07:35que c'est un vœu
01:07:36qui sera un jour
01:07:38réalisé
01:07:39que tout cela
01:07:40toutes ces
01:07:41toutes ces emprises
01:07:43toutes ces soumissions
01:07:44ne seront
01:07:45possibles
01:07:46à traverser
01:07:47que par le biais
01:07:48des femmes
01:07:49et je pense que c'est la femme
01:07:50qui donne justement
01:07:52à son insu
01:07:53sûrement
01:07:53d'une manière inconsciente
01:07:54ce bâton de la soumission
01:07:56et de l'oppression
01:07:57et je pense que les femmes
01:07:58quand elles commenceront
01:07:59à dire
01:08:01à leurs enfants
01:08:02à leurs filles
01:08:03qu'elles ont
01:08:03le droit d'aimer
01:08:05et de désirer
01:08:06et d'avoir un corps
01:08:07pour elles
01:08:07et non pas
01:08:08d'être la fille d'eux
01:08:09ou la femme d'eux
01:08:10peut-être qu'on aura
01:08:12une possibilité
01:08:13de sortir
01:08:14ces haros sur le corps
01:08:15c'est ça
01:08:16c'est de dire
01:08:16ton corps ne t'appartient pas
01:08:18ton corps est garant
01:08:19de l'honneur
01:08:21de la famille
01:08:22tout cela
01:08:23en 2025
01:08:24devrait s'arrêter
01:08:25vous voulez dire Sonia
01:08:26que
01:08:27féminisme
01:08:29et islam
01:08:30sont totalement incompatibles
01:08:31pour moi
01:08:31même s'il y a
01:08:33une tendance
01:08:34comme ça
01:08:34chez certains
01:08:35de dire
01:08:36mon voile
01:08:37mon voile
01:08:37ma liberté
01:08:38permettez-moi
01:08:40d'en douter
01:08:40et permettez-moi
01:08:41d'en douter
01:08:41et des époux musulmans
01:08:42qui acceptent
01:08:42que leurs femmes
01:08:43s'émancipent
01:08:44si je peux m'expliquer
01:08:44bien sûr
01:08:45et peut-être
01:08:46dans la majorité
01:08:47Zineb
01:08:49l'histoire de Zineb
01:08:51parle de dissuasion
01:08:52de la peur
01:08:52ça veut dire quoi
01:08:53dissuasion de la peur
01:08:53alors en fait
01:08:54et ça c'est vraiment
01:08:55je ne me fais que
01:08:57le porte-parole
01:08:58si vous voulez
01:08:58ou la caisse de résonance
01:09:00de ces apostas
01:09:00on l'a bien compris
01:09:01ils me racontent
01:09:02dans leur enfance
01:09:03c'est quelque chose aussi
01:09:04que je connais
01:09:06d'une manière assez lointaine
01:09:07et différente
01:09:08mais que j'ai connu
01:09:08c'est à dire que
01:09:09tout de suite
01:09:10on vous dit
01:09:11tu n'as pas le droit
01:09:12de réfléchir
01:09:14tu n'as pas le droit
01:09:14de penser
01:09:15attention
01:09:15et on vous raconte
01:09:17tous les châtiments
01:09:18de la tombe
01:09:19on vous raconte
01:09:20tous les châtiments
01:09:20de l'enfer
01:09:21etc
01:09:21et donc du coup
01:09:22ça reste
01:09:23quand on est un enfant
01:09:24et qu'on est réceptacle
01:09:25d'une parole aussi
01:09:26traumatisante
01:09:27finalement
01:09:28ça reste
01:09:29sur le corps
01:09:31l'histoire de Wassila
01:09:33met en contrepartie
01:09:35la traîtrise et la loyauté
01:09:36traîtrise et loyauté
01:09:37Wassila
01:09:37et bien on considère
01:09:39effectivement
01:09:40et ça ça
01:09:40ça vient quand même
01:09:42conforter dans l'idée
01:09:43que l'islam
01:09:44n'est pas une religion
01:09:45mais une loi
01:09:46et une identité
01:09:47que lorsque vous quittez
01:09:48une foi
01:09:48c'est pas comme si vous quittiez
01:09:49une foi
01:09:50une religion
01:09:52comme ça
01:09:53enfin vous avez le droit
01:09:53d'être chrétien
01:09:54et de rester français
01:09:56et on vous met
01:09:57dans la tête
01:09:58que si vous quittez
01:09:59l'islam
01:09:59il va renier
01:10:00vous reniez complètement
01:10:01vos origines
01:10:02vous reniez
01:10:03votre identité
01:10:04votre clan
01:10:05votre communauté
01:10:06il n'y a pas de
01:10:08il y a une difficulté
01:10:10à départir
01:10:12et d'ailleurs
01:10:13on retrouve ça
01:10:14c'est passé dans le public
01:10:16c'est passé en France
01:10:17c'est à dire
01:10:17à partir du moment
01:10:18où moi on peut me dire
01:10:20ah bon
01:10:20vous êtes d'origine tunisienne
01:10:21vous êtes musulmane
01:10:22donc
01:10:22non
01:10:23on a le droit
01:10:24d'être athée
01:10:24on a le droit
01:10:25de ne pas croire
01:10:26ou d'être d'une autre religion
01:10:27si je décide
01:10:29d'épouser la religion
01:10:30juive par exemple
01:10:32j'ai le droit
01:10:33ça c'est le principe
01:10:34de la loi républicaine
01:10:35c'est ce que définit
01:10:36la loi 1905
01:10:36avec Saïda
01:10:37vous parlez de la houchma
01:10:39un sentiment de honte
01:10:40la houchma
01:10:40la chouma
01:10:41j'explique que c'est un mot
01:10:44très intéressant
01:10:45parce qu'il est polysémique
01:10:46il ne veut pas dire honte
01:10:48il veut dire aussi
01:10:48pudeur
01:10:49il vient quand même
01:10:51régler absolument
01:10:52tous les rapports
01:10:54sociaux
01:10:54il y a quand même
01:10:55une emprise
01:10:56culturelle
01:10:57très importante
01:10:59où on vous dit
01:11:00tais-toi
01:11:01c'est Aïb
01:11:02c'est Hachouma
01:11:03il ne faut pas le dire
01:11:04etc
01:11:05et donc vous voyez
01:11:05elle elle dit
01:11:07mais c'est peut-être
01:11:08la honte ce que je fais
01:11:09la chape de plomb
01:11:09la chape de plomb
01:11:10Sonia nous avons
01:11:12Safia
01:11:13qui nous appelle
01:11:14de la Courneuve
01:11:15bonjour Safia
01:11:16bonjour à tout le plateau
01:11:17bonjour
01:11:18Sonia Zadiv
01:11:19donc je suis quelqu'un
01:11:20d'assez persistante
01:11:21et je vais aller droite
01:11:22à mon interpellation
01:11:24par rapport à votre bouquin
01:11:25les enfants perdus
01:11:26de la république
01:11:27et comme je disais
01:11:28personnellement
01:11:29ce qui m'interpelle
01:11:31dans votre production
01:11:32c'est
01:11:33le nœud
01:11:36et je voudrais
01:11:38que vous tombiez
01:11:39le masque quelque part
01:11:39c'est qu'effectivement
01:11:40quel est votre message
01:11:43et quelle répercussion
01:11:44impact
01:11:45vous voudriez
01:11:46que ça ait
01:11:46sur le lecteur
01:11:48déjà d'une part
01:11:49mais aussi
01:11:49sur le fait collectif
01:11:51ah oui
01:11:52mon message
01:11:54est très simple
01:11:55j'apporte une lecture
01:11:57en fait clinique
01:11:58c'est à dire
01:11:58que je ne décris pas
01:11:59uniquement des témoignages
01:12:00je rappelle que vous êtes
01:12:01psychanalyste
01:12:01voilà
01:12:02psychologue
01:12:02et psychanalyste
01:12:04donc en fait
01:12:05je décris
01:12:05une minorité
01:12:07non religieuse
01:12:08et qui n'a pas
01:12:09de protection
01:12:10spécifique en France
01:12:11et finalement
01:12:13je décris
01:12:15comment un être
01:12:17qui était
01:12:17emprisonné
01:12:19si vous voulez
01:12:20tel que eux
01:12:20ils le disent
01:12:21dans une hétéronomie
01:12:22comment il devient
01:12:23autonome
01:12:24comment un sujet
01:12:25peut se départir
01:12:26c'est en tant que psychologue
01:12:27que j'apporte
01:12:27cet éclairage là
01:12:28et en même temps
01:12:30de questionner
01:12:31sur l'idée
01:12:32qu'il n'y ait pas
01:12:33de dispositif
01:12:35spécifique
01:12:35pour protéger
01:12:36cette minorité en France
01:12:37voilà ce que je dis
01:12:38simplement
01:12:39et ce n'est absolument
01:12:42ni un brûlot
01:12:43contre l'islam
01:12:43ni
01:12:44c'est vraiment
01:12:45une photographie
01:12:46à l'instant T
01:12:47où j'interroge
01:12:49ces personnes
01:12:49comment
01:12:50se fait-il
01:12:51qu'en France
01:12:52aujourd'hui
01:12:53on ne puisse pas
01:12:54se libérer
01:12:55d'un carcan
01:12:56de quelque chose
01:12:58qu'on pense
01:12:58être un carcan
01:12:59pour soi
01:12:59Safia
01:13:00vous vous positionnez
01:13:01par rapport
01:13:01j'allais dire
01:13:03au travail
01:13:03de Sonia Zadig
01:13:05vous vous sentez
01:13:06concernée
01:13:06pas du tout
01:13:07vous êtes
01:13:07plutôt
01:13:08en contradiction
01:13:10ou vous comprenez
01:13:11la démarche
01:13:12de Sonia Zadig
01:13:13ah oui
01:13:13moi directement
01:13:14pour moi
01:13:15c'est un action
01:13:16de neutralité
01:13:18scientifique
01:13:19un petit analyste
01:13:20qui a écrit un bouquin
01:13:21et qui a été dévasté
01:13:23de toute façon
01:13:23par rapport au sujet
01:13:24qu'elle veut entreprendre
01:13:25et moi
01:13:26j'ai le ressenti
01:13:27qu'elle a
01:13:27je n'ai pas de sujet
01:13:28quand j'observe
01:13:29dans l'observabilité
01:13:30on va dire
01:13:31objectivable
01:13:33et je sais
01:13:34qu'il y a une couche
01:13:35de population
01:13:36des communautés
01:13:37maghrébines
01:13:38qui sont dans un malaise
01:13:39parce qu'elles sont
01:13:40complètement
01:13:40toutes les dissonants
01:13:41ça c'est que
01:13:42permettez précis
01:13:43je corrobore
01:13:44et par contre
01:13:45de l'autorité
01:13:46qui est
01:13:47pas pertinent
01:13:49c'est
01:13:50les études
01:13:51les enquêtes
01:13:51quand on va
01:13:52comme ça
01:13:53faire exploser
01:13:54les études
01:13:54où est-ce qu'on dit
01:13:55qu'ils sont
01:13:55complètement
01:13:56la jeunesse
01:13:57est radicalisée
01:13:57alors qu'on sait
01:13:58qu'il faut
01:13:59une affiliation spirituelle
01:14:00on est à la fois
01:14:01un corps
01:14:02spirituel
01:14:04on est un corps physique
01:14:05et on a un cœur
01:14:06c'est l'alignement
01:14:07de l'humain
01:14:08et la enquête
01:14:08spirituelle
01:14:09originelle
01:14:11vous m'entendez
01:14:12parfait
01:14:14Safia je voudrais
01:14:14vous répondre
01:14:15lorsque il y a eu
01:14:16ce sondage
01:14:18la semaine dernière
01:14:19je crois
01:14:19il y a dix jours
01:14:20et que j'étais intervenue
01:14:21là dessus
01:14:22j'ai bien dit que
01:14:23ça se radicalise
01:14:24je n'ai pas parlé
01:14:25des musulmans
01:14:26en fin de compte
01:14:27toute la société
01:14:29aujourd'hui
01:14:30se radicalise
01:14:31sur des positions
01:14:31parce que nous avons
01:14:32une perte d'identité
01:14:33dans ce pays
01:14:34parce que nous ne pouvons
01:14:35plus rêver ensemble
01:14:36nous n'avons plus
01:14:37un récit commun
01:14:38et donc les gens
01:14:39ils se replient
01:14:40sur des positions connues
01:14:41les musulmans
01:14:42deviennent plus radicaux
01:14:44tout secteur de la population
01:14:47toute obédience
01:14:48toute tendance
01:14:49voilà
01:14:49il faut vraiment
01:14:50cette radicalisation
01:14:52de la jeunesse
01:14:53qu'on dit
01:14:54ne m'étonne absolument pas
01:14:55parce qu'il y a une radicalisation
01:14:56de l'autre côté
01:14:57de tout quoi
01:14:59dans la toxicomanie
01:15:00dans les troubles psychiques
01:15:01tout ce que vous voulez
01:15:02et donc en fait
01:15:03en fin de compte
01:15:04c'est pas finalement
01:15:05juste l'islam
01:15:06c'est qu'il y a un malaise
01:15:07dans la culture
01:15:08il y a un malaise
01:15:09dans la république
01:15:10c'est ça que je dis moi
01:15:11en fait
01:15:12exactement
01:15:12donc je pense
01:15:13qu'on a la même observabilité
01:15:15et c'est pour ça
01:15:16qu'on est dans un système
01:15:17où est-ce que tout est
01:15:18segmenté
01:15:19en fracturation
01:15:20et qu'on...
01:15:21Exactement
01:15:21ça c'est une réalité
01:15:23qu'on passe
01:15:25du accord
01:15:27c'est assez
01:15:28très violent
01:15:29mais après je pense
01:15:30que c'est viral
01:15:30et c'est mondial
01:15:31malheureusement
01:15:31mais enfin
01:15:32c'est l'ère du temps
01:15:33et l'ère du monde
01:15:34je dirais pour le coup
01:15:35je vous souhaite
01:15:35une excellente
01:15:36après-midi
01:15:36merci beaucoup
01:15:37merci pour votre appel
01:15:38Safia
01:15:39vous nous rappelez
01:15:40quand vous voulez
01:15:40vous restez avec nous
01:15:42nous sommes avec
01:15:42Sonia Zadig
01:15:43et nous essayons
01:15:44de comprendre
01:15:45pourquoi
01:15:46l'apostasie
01:15:47dans l'islam
01:15:48est
01:15:49punie
01:15:51de
01:15:51j'allais dire
01:15:53de sanctions
01:15:53en tout cas
01:15:54morales et mentales
01:15:55à défaut de sanctions physiques
01:15:57nous sommes avec
01:15:59Sonia Zadig
01:16:01qui parle des enfants perdus
01:16:03de la république
01:16:04des tragédies
01:16:05des souffrances
01:16:06ils ont décidé
01:16:07de sortir de l'islam
01:16:08au péril de leur vie
01:16:10et c'est aux éditions Fayard
01:16:12un document
01:16:13sociologique
01:16:14philosophique
01:16:16humain
01:16:16surtout
01:16:17et puis historique
01:16:18parce que c'est une réalité
01:16:19à laquelle
01:16:20eh bien on ne s'attend pas
01:16:22et alors vous dites bien
01:16:23ils ne sont pas majoritaires
01:16:24mais il y en a quand même
01:16:25quelques cas
01:16:25Sonia Zadig
01:16:26quelles sont les étapes
01:16:28de l'apostasie
01:16:29il y a un zèle religieux
01:16:30un vécu traumatique
01:16:32comment ça se passe ?
01:16:33en général
01:16:34c'est ce que je dis
01:16:35en tout cas
01:16:35pour ceux que j'ai interrogé
01:16:36c'était des religieux
01:16:37ils étaient même
01:16:39dans un espèce de zèle religieux
01:16:40pour certains
01:16:41ils étaient radicalisés
01:16:42d'autres étaient fichés S
01:16:44d'autres
01:16:44ont presque
01:16:46rejoint
01:16:46Daesh
01:16:48voilà
01:16:50c'est des histoires
01:16:51de vie très très
01:16:52est-ce qu'on peut considérer
01:16:53que l'intégrisme
01:16:54le salafisme
01:16:55et les frères musulmans
01:16:56le fait d'être trop rigoureux
01:16:58peut
01:16:59j'allais dire
01:17:00susciter
01:17:01une méfiance
01:17:02peut engendrer
01:17:03un éloignement
01:17:04c'est tellement dur
01:17:05à vivre par rapport
01:17:06à nos valeurs actuelles
01:17:07qu'on se dit
01:17:08il y a un problème
01:17:08alors qu'un islam
01:17:10trop lérant
01:17:10est ouvert
01:17:11pour finalement
01:17:11on l'assume
01:17:12on le vit tranquillement
01:17:13si ça devient trop oppressant
01:17:15on a peut-être tendance
01:17:16à dire
01:17:16mais ça ne correspond pas
01:17:17à ce que j'ai envie de vivre
01:17:18je pense que ça peut marcher
01:17:20mais pas systématiquement
01:17:21comme ça
01:17:22parce que lorsque vous êtes
01:17:23complètement dans quelque chose
01:17:24de rigoriste
01:17:25et de fermé
01:17:28c'est très compliqué
01:17:29au contraire
01:17:30de sortir
01:17:30alors il n'y a pas que des femmes
01:17:32qui sont confrontées
01:17:33à l'apostasie
01:17:33même si c'est plus douloureux
01:17:35pour elles
01:17:35les hommes aussi
01:17:37et pourtant
01:17:38la démarche
01:17:39j'allais dire
01:17:40de liberté de conscience
01:17:41est la même
01:17:41chez la femme
01:17:42que chez l'homme
01:17:42mais ce sont des cas
01:17:43très intéressants
01:17:44je vais commencer par exemple
01:17:47par parler de Ayoub
01:17:49lui c'est à toute puissance maternelle
01:17:51défaillance du père
01:17:52et répercussions psychiques
01:17:53c'est quoi ?
01:17:54c'est une dualité
01:17:54entre l'autorité du père
01:17:55et de la mère
01:17:56mais finalement
01:17:56quand il n'y a pas l'autorité
01:17:57c'est ces trajectoires-là
01:17:59que je décris
01:18:00c'est plutôt des cas cliniques
01:18:01que je décris
01:18:01c'est cet enfant
01:18:05quand il était enfant
01:18:06et que le père est défaillant
01:18:08soit il est retourné au bled
01:18:10pour faire famille ailleurs
01:18:11soit il est au chômage
01:18:13il boit
01:18:13ou il va dans les mosquées
01:18:15c'est très complexe
01:18:18le gamin se retrouve
01:18:19face à une mère seule
01:18:21qui exerce
01:18:22ce qu'on appelle nous
01:18:24en psychanalyse
01:18:24une toute puissance maternelle
01:18:25c'est-à-dire
01:18:26sans tiercité
01:18:27sans qu'il y ait coupure
01:18:28et introduction
01:18:29d'une loi symbolique
01:18:30et qu'est-ce qu'il fait ?
01:18:31il se détourne de tout cela
01:18:32et il va trouver
01:18:33des identifications ailleurs
01:18:35avec les frères
01:18:37si vous voulez
01:18:37du quartier
01:18:38et depuis quelques années
01:18:39quand même
01:18:40beaucoup d'années maintenant
01:18:41il y a
01:18:42les messieurs
01:18:46qui s'occupent
01:18:47des conversions
01:18:48des uns et des autres
01:18:49vous voyez
01:18:49et donc finalement
01:18:51justement parce que
01:18:52la famille nucléaire
01:18:53ou le père
01:18:54l'absence
01:18:55de la figure paternelle
01:18:56construite
01:18:58et qui construit aussi
01:19:01et le désarroi de la mère
01:19:03c'est là que ça part
01:19:06il n'y a pas dans les apostas
01:19:08que des musulmans français
01:19:09d'origine arabe ou maghrébine
01:19:11il y a aussi
01:19:12des non musulmans
01:19:13qui se sont convertis
01:19:15Mathieu
01:19:17c'est la conversion
01:19:19renaissante
01:19:19c'est-à-dire qu'il est allé
01:19:21il est d'un quartier chic
01:19:23il est du sixième
01:19:25il a fait les meilleurs
01:19:26les meilleurs lycées
01:19:29en France
01:19:30et il a été attiré
01:19:33par l'islam
01:19:34alors il me raconte
01:19:35et ça c'est quelque chose
01:19:36de très intéressant
01:19:37et en fait
01:19:38ça vient enlever
01:19:39un espèce de biais
01:19:40de confirmation
01:19:40on pense que
01:19:41ce sont que les personnes
01:19:43sujets à de la délinquance
01:19:45qui iraient
01:19:46ou qui sont dans
01:19:47la toxicomanie
01:19:48etc.
01:19:48qui iraient se convertir
01:19:49pas du tout
01:19:50c'est un garçon
01:19:51tout à fait
01:19:53voilà
01:19:54c'est inédit quand même
01:19:56cette histoire
01:19:57et c'est pour ça
01:19:57que je l'ai publié
01:19:58parce qu'il dit
01:19:59moi
01:19:59j'ai retrouvé
01:20:00une espèce de solidarité
01:20:01intracommunautaire
01:20:03je me suis sentie
01:20:05quand même
01:20:05comme l'élu
01:20:06parce que
01:20:07vous savez que
01:20:07quand on convertit quelqu'un
01:20:09et bien c'est une
01:20:10grande
01:20:11béat que vous faites
01:20:13et donc
01:20:13il était considéré
01:20:15comme
01:20:15le messie
01:20:16il a trouvé des repères
01:20:17et des principes
01:20:18qu'il ne trouvait pas
01:20:19dans les valeurs
01:20:20il a dit qu'ils aimaient
01:20:21qu'on n'avait pas
01:20:23le droit en France
01:20:24de parler de notre histoire
01:20:25parce qu'elle est honteuse
01:20:26dit-il
01:20:27et donc il a trouvé
01:20:28qu'on pouvait
01:20:29se permettre
01:20:30d'aimer une humain
01:20:31à défaut d'aimer la France
01:20:32parce qu'il trouvait
01:20:33qu'il y avait une interdiction
01:20:34sur l'amour
01:20:35que nous avons de la France
01:20:36puisqu'on n'a même
01:20:37plus le droit aujourd'hui
01:20:38de brandir
01:20:39le tricolore
01:20:41sans se faire
01:20:42accuser
01:20:44de fascisme
01:20:45alors il y a aussi
01:20:47l'histoire de Charles
01:20:47il y a des passionnantes
01:20:48de l'addiction à l'addiction
01:20:49avec des parents athées
01:20:5168 ans
01:20:51enfin le milieu
01:20:52de l'ultra gauche
01:20:53il se convertit à l'islam
01:20:54et puis il en repart
01:20:56il se convertit à l'islam
01:20:58alors de l'addiction
01:20:59à l'addiction
01:20:59c'est à dire
01:21:00que finalement
01:21:01beaucoup de personnes
01:21:03sujets à de la toxicomanie
01:21:05peuvent trouver
01:21:06une solution
01:21:07provisoire certes
01:21:08mais une solution
01:21:09dans l'islam
01:21:10parce qu'il y a une prise en charge
01:21:11ce qu'on appelle
01:21:11un portage social
01:21:12il y a une moralité
01:21:13qui peut attirer des gens
01:21:14qui se sont un peu
01:21:15ils se sont paumés
01:21:15exactement
01:21:16et donc ça l'a débarrassé
01:21:19tout go
01:21:19comme ça
01:21:20de son addiction
01:21:21sauf qu'il en est sorti
01:21:23pour des raisons très complexes
01:21:24et il est passé
01:21:25à l'addiction
01:21:26c'est à dire
01:21:27que ce qu'il fait aujourd'hui
01:21:28c'est plutôt analyser
01:21:29toutes les chansons de rap
01:21:31et ça c'est super intéressant
01:21:33qui viennent implanter
01:21:34dans le cerveau
01:21:35de nos concitoyens
01:21:36de nos jeunes
01:21:36la haine de la France
01:21:38et la haine des femmes
01:21:39et enfin tout ce qui est masculiniste
01:21:41etc
01:21:41et donc j'en donne
01:21:42quelques exemples
01:21:43dans le livre
01:21:44donc l'islam
01:21:45il y a paradoxalement
01:21:46un endoctrinement
01:21:47très rigoureux
01:21:48sans clergé
01:21:49il n'y a pas le curé
01:21:50l'évêque
01:21:50l'archevêque
01:21:51le pape
01:21:52il n'y a pas de vatican
01:21:53et pourtant
01:21:54on a une structure
01:21:55une organisation
01:21:55et un système de pensée
01:21:57extrêmement contrariant
01:21:59et contraignant
01:22:01pour ceux qui ne
01:22:01voilà
01:22:02qui fait qu'à un moment donné
01:22:03on a envie de s'en émanciper
01:22:04vous pensez que ce phénomène
01:22:06là on est
01:22:07en train de constater
01:22:08plutôt une islamisation
01:22:09qui progresse
01:22:10à travers le monde
01:22:10est-ce qu'un jour
01:22:12il peut y avoir
01:22:12un tel état de conscience
01:22:13et de sens de réalité
01:22:15on dit mais ce n'est plus
01:22:17compatible avec la réalité
01:22:18moi ce que j'observe
01:22:19c'est plutôt vraiment
01:22:20je reste très clinique
01:22:21etc.
01:22:21et je ne suis pas
01:22:22une exégète de l'islam
01:22:23on est bien d'accord
01:22:24voilà
01:22:24ni sociologue d'ailleurs
01:22:25ni journaliste
01:22:26plutôt psy
01:22:27ce que j'observe
01:22:27c'est quand même
01:22:28une perte totale
01:22:31des repères
01:22:31dans nos pays occidentaux
01:22:33il y a quelque chose
01:22:34d'un virage anthropologique
01:22:35on ne sait plus
01:22:35qui on est
01:22:36et on s'accroche
01:22:37à ce qu'on peut
01:22:38certains s'accrochent
01:22:39à la drogue
01:22:39d'autres s'accrochent
01:22:40à l'islam
01:22:40et l'islam peut être refuge
01:22:41pour des gens
01:22:42qui sont en évance
01:22:43et donc remettons
01:22:45remettons l'église
01:22:46au milieu du village
01:22:48reprenons
01:22:49des identifications républicaines
01:22:51remettons
01:22:52l'ascenseur social
01:22:53en marche
01:22:54faisons en sorte
01:22:55que l'école soit
01:22:56génératrice de rêves
01:22:58pour nous tous
01:22:58et peut-être que
01:23:00je vois en vous
01:23:02chère Zodnia Zadig
01:23:02une grande républicaine
01:23:03et vous nous prouvez
01:23:05qu'il y a encore
01:23:05beaucoup de potentiel
01:23:06et beaucoup de ressources
01:23:07dans notre république
01:23:08pour qu'on puisse habiter
01:23:09tous ensemble
01:23:09avec nos religions
01:23:10et nos croyances
01:23:11dans une cohabitation
01:23:12une convivialité
01:23:13j'allais dire
01:23:14sereine
01:23:14démocratique
01:23:15libre
01:23:16il y a de la place
01:23:16pour tout le monde
01:23:17et les lois de 1905
01:23:19que nous allons célébrer
01:23:20sont là justement
01:23:21pour nous permettre
01:23:22d'arriver à cette
01:23:23grande harmonie sociale
01:23:24merci d'être venu témoigner
01:23:25sur une radio
01:23:26chère Zodnia Zadig
01:23:27je ne doute pas
01:23:28que nous aurons certainement
01:23:29l'occasion de nous revoir
01:23:30il se peut que je vous sollicite
01:23:32pour éclairer
01:23:32notre lanterne
01:23:33sur les questions
01:23:34qui touchent à l'islam
01:23:35merci à vous
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