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##HUMEUR_PERICO-2025-12-10##

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News
Transcription
00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états, le fait du jour.
00:05Une partie du Sénat a déclaré la guerre au fast-food dont il juge à juste titre l'expansion néfaste pour l'économie locale
00:11comme pour la santé des français. Les sénateurs socialistes et centristes ont tenté d'augmenter la TVA des fast-food la semaine dernière
00:18et de baisser celle des établissements d'exception. Il faut savoir que la France compte en 2025 plus de 52 500 restaurants rapides
00:25contre 13 000 il y a 25 ans. Face à cela, les 3300 maîtres restaurateurs se battent pour leur survie.
00:31Alors peut-on vraiment lutter contre le fast-food, ce mastodonte de la malbouffe ? On en parle avec Alain Fontaine.
00:37Bonjour Alain Fontaine.
00:38Bonjour Frédéric Ouf.
00:39Merci d'être sur Sud Radio. Aujourd'hui, vous êtes le chef patron du restaurant Le Mesturé à Paris,
00:45célèbre poussant tartare de bœuf d'Aubrac au couteau.
00:50Vous êtes là pour parler parce que vous êtes également le président de l'association française des maîtres restaurateurs
00:54qui est aujourd'hui, j'allais dire, une entité essentielle pour l'avenir de la restauration.
00:59Vous défendez les valeurs, vous défendez un patrimoine et vous êtes très inquiet, vous vous battez depuis des années.
01:04On sait à quel point la restauration est confrontée à la restauration dite traditionnelle.
01:09Je voudrais savoir ce qu'est l'autre, s'il n'est pas traditionnel, effectivement.
01:12C'est malbouffe et bonne bouffe, on va le résumer comme ça.
01:15Elle est confrontée depuis des décennies à des enjeux économiques terribles, de la concurrence déloyale.
01:20Aujourd'hui, Alain Fontaine, on est confronté à, j'allais dire, un affaissement de la connaissance culturelle des consommateurs,
01:28en particulier de la jeunesse, une acculturation alimentaire.
01:32Les gens ne savent plus manger.
01:33Donc, aller au restaurant pour les jeunes, ce n'est pas aller dans un restaurant avec une nappe, des tables, des chaises,
01:40des couverts, un plat frais de produits transformés sur place.
01:43C'est aller dans des enseignes dans la rue rapide avec du gadget américanisé.
01:47Voilà. Où en est la situation aujourd'hui ? Très, très précisément.
01:52Alors, merci d'abord de nous donner la parole.
01:54La situation, elle est un peu, alors on ne va pas dire catastrophique,
01:58elle est très inquiétante, elle demande beaucoup de vigilance,
02:02à savoir qu'on perd tous les jours des restaurants traditionnels, environ 14-15.
02:06On en perd 25 par jour, mais 14-15, c'est de la restauration traditionnelle.
02:10Il y a 25 restaurants qui ferment par jour, dont 14 ou 15 de restaurants traditionnels.
02:15Le reste, c'est de l'éphémère, c'est des gens qui vont voir une sandwicherie,
02:19qui au bout de 6 mois vont la fermer.
02:21Et dans ces 14-15 restaurants qui ferment traditionnels par jour,
02:24vous avez bien sûr des défaillances et des non-reprises.
02:27Tout n'est pas que défaillance.
02:28Cela dit, les défaillances ont augmenté de 8%.
02:31Les phases d'entreprise de restauration traditionnelles ont augmenté de 8%
02:35par rapport à l'année dernière, et l'année dernière était déjà un record.
02:38Donc, effectivement, on a des vrais sujets d'inquiétude.
02:42C'est lié tout simplement, d'abord...
02:44La Fontaine, ça fait 5 475 à peu près restaurants par an.
02:49C'est ça.
02:50On rend les comptes, mais c'est unique à tout.
02:51On était à 92 000 restaurants, places assises, restaurants traditionnels,
02:55il y a encore quelques années.
02:56On va très vite passer sous la barre des 80 000.
02:59Et si...
03:00Alors, c'est ce que j'ai dit...
03:01Quelles sont les causes, alors ?
03:02Les causes, elles sont très simples.
03:05Vous avez, d'une part, le fait que le fait maison,
03:10comme nous, nous l'avons, maître restaurateur,
03:12on est à 90% fait maison,
03:14on n'a pas communiqué assez.
03:16Les maîtres restaurateurs, c'est un titre d'État.
03:18Ce titre d'État qui existe depuis 2007.
03:21On n'a pas fait l'effort de communication.
03:23On a fait, par exemple, un effort de communication
03:25l'anti-tabac, le tabagisme.
03:28On a fait un effort de communication sur la prévention routière.
03:33Or, on sait que la malbouffe entraîne 84 000 morts par an.
03:37Elle coûte très cher à la puissance publique,
03:41160 000 cancers.
03:44Et de l'autre côté, vous avez une restauration vertueuse
03:46qui est celle des maîtres restaurateurs,
03:48mais il n'y a pas que nous, soyons clairs,
03:50qui appartient à l'État, c'est un titre d'État et c'est le seul,
03:53qui, elle, travaille avec l'agriculture française,
03:56qui travaille des produits sains, équilibrés,
03:59et qui respecte la restauration traditionnelle,
04:02qui respecte un équilibre alimentaire,
04:04et qui fait, je dirais, une restauration durable et raisonnable.
04:06Eh bien, on a laissé la malbouffe avancer.
04:10Alors, évidemment, il y a des raisons économiques,
04:12l'emploi, on va nous dire que les fast-foods,
04:14c'est beaucoup d'emplois, des emplois précaires,
04:15des emplois peu payés, on va nous dire plein de choses.
04:18Mais cela dit, il faut savoir ce qu'on veut.
04:19Si cette restauration traditionnelle appartient au patrimoine français,
04:23elle appartient à tous les Français, autant la sauver.
04:26Or, on a perdu une génération complète,
04:28ce qu'on appelle la génération Z,
04:3070% de cette génération Z,
04:32les jeunes, ne connaissent pas les restaurants.
04:34Ils connaissent de la restauration le fait de se nourrir,
04:39se nourrir dans des fast-foods et autres.
04:41Mais en fast-foods ou autres.
04:43Si je comprends bien, Alain Fontaine,
04:44vous êtes en train de nous expliquer que
04:45cette restauration traditionnelle,
04:47qui quelquefois est un peu plus chère,
04:49mais pas forcément, il y a toujours moyen de manger pour pas cher,
04:52elle est celle qui préserve un patrimoine agricole,
04:55une qualité alimentaire,
04:56et que celle qui, au contraire, engendre
04:58un cauchemar des milliards d'euros pour la maladie,
05:01on peut les chiffrer à 125,
05:02des obèses, des diabètes, des cancers,
05:04qui coûtent cher.
05:05On cherche 45 milliards d'euros,
05:07la déconomie dans le budget,
05:08on aurait une solution là-dessus.
05:09Donc, la restauration,
05:11que j'appelle même pas ça la restauration,
05:12la malbouffe industrielle,
05:14qui rend malade,
05:15qui coûte de l'argent à l'État,
05:16qui grève notre richesse,
05:18elle est soutenue quelque part,
05:20elle est tolérée,
05:20elle est acceptée,
05:21elle est portée,
05:22et celle qui, au contraire,
05:23se bat pour préserver des valeurs,
05:24une tradition, un patrimoine,
05:26des emplois,
05:27une qualité alimentaire et la santé,
05:28celle-là, elle est maltraitée.
05:30C'est inadmissible.
05:30Alors, c'est inadmissible,
05:32en même temps,
05:33il ne faut pas stigmatiser,
05:34même si c'est de la malbouffe,
05:36elle correspond à...
05:38parce qu'elle s'est installée,
05:39donc on est dans une économie libre,
05:41et donc,
05:42quand on veut mettre la TVA à 20%,
05:45c'est peut-être une erreur
05:47des sénateurs et autres,
05:48je le dis franchement,
05:49pourquoi ?
05:49Parce que c'est stigmatiser une restauration
05:51qui est faite pour les classes populaires
05:53et qui en ont besoin,
05:54en crise de pouvoir d'achat.
05:55Alors, un groupe socialiste au Sénat
05:56a proposé que la restauration
05:57avec du fait maison
05:58soit ramenée à 5-5%.
05:59Ça, c'est la bonne idée.
06:00Voilà, ça, c'était une bonne idée.
06:0120% pour celle qui fait de la bouffe normale.
06:04Ceux qui font l'effort
06:05d'avoir du fait maison
06:06transformé sur place
06:07auraient une TVA réduite à 5-5.
06:09Et Olivia Grégoire,
06:10l'ancienne ministre députée,
06:11parallèlement,
06:12fait une démarche
06:13pour qu'il y ait un enseignement alimentaire
06:15dans le cadre du milieu scolaire
06:17pour qu'on éduque
06:18le consommateur de demain
06:19à savoir manger.
06:20Alors ça,
06:20si vous voulez,
06:21l'idée de la députée
06:22Olivia Grégoire,
06:23ancienne ministre,
06:23donc elle sait de quoi elle parle
06:24puisqu'elle est un ministre,
06:25elle est en tutelle de la restauration,
06:27c'est une excellente idée.
06:29Effectivement,
06:29il faut renverser la vapeur
06:30et on renverse la vapeur
06:31à l'école.
06:34Et je crois que de ce côté-là...
06:36La classe du goût.
06:36Le problème est la classe du goût.
06:38Il faut apprendre aux enfants
06:40à bien manger,
06:41à mieux manger.
06:42Mais attention,
06:43à l'école,
06:43c'est ce que 144 repas.
06:45Donc c'est pour ça aussi
06:46qu'il faut un cours...
06:47Il faut un cours de cuisine.
06:52Il faut un cours de cuisine
06:53pour que les jeunes apprennent
06:55à bien manger.
06:56Et puis après,
06:57il ne faut pas stigmatiser
06:59une restauration mal bouffée,
07:00tout ça.
07:01Il faut aider les restaurateurs.
07:04Les maîtres restaurateurs...
07:04Moi, j'ai le droit de stigmatiser.
07:05Vous, je comprends
07:06que vous ne fassiez pas.
07:07Moi, je la dénonce
07:07parce qu'elle coûte cher
07:08et qu'elle fait du mal.
07:09Elle coûte très cher.
07:09Mais les maîtres restaurateurs,
07:10nous, on investit beaucoup d'argent
07:11pour faire 90% de faits maison.
07:14On investit de l'argent dans quoi ?
07:15Dans du personnel,
07:16dans la pertinence du geste,
07:17entre un cuisinier
07:19d'un fast-food,
07:21qu'on ne peut pas appeler un cuisinier,
07:22et un cuisinier
07:23dans un restaurant,
07:24mettre un restaurateur...
07:25Vous formez du métier.
07:26On a 1 500 euros
07:27d'écart de l'agriculture française.
07:29C'est vous le déboucher
07:30de l'agriculture française.
07:31Maud.
07:32Alain Fontaine,
07:32vous parlez du savoir manger,
07:34de la question du savoir manger
07:35qui est essentielle.
07:36Il y a le pouvoir manger
07:37et quand on parle
07:37de la génération Z
07:38qui se nourrit mal,
07:39alors ça, c'est vrai,
07:41il y a une question de moyens.
07:42Quand on parle vraiment
07:43d'accéder au restaurant,
07:45je ne parle pas seulement
07:45des courses et de la malbouffe
07:46qu'on peut s'acheter
07:47au supermarché,
07:48mais qu'est-ce que vous dites
07:49à cette génération
07:50qui vous répond
07:51qu'on n'a pas les moyens
07:52d'aller au restaurant ?
07:53Il faut bien qu'ils regardent.
07:55Ils ont des réseaux sociaux.
07:57Ils sont sur leur smartphone
07:58tout le temps
07:58ou leur iPhone,
07:59je ne sais pas.
08:00Ils ont de l'info.
08:01Ils ont de l'information.
08:02Les maîtres restaurateurs,
08:03par exemple,
08:04les maîtres restaurateurs
08:05à l'Assemblée nationale
08:06comme au Sénat,
08:07quelqu'un, des gens,
08:08ont fait croire
08:09que c'était l'élite
08:10de la restauration.
08:10Pas du tout.
08:11Ça va de l'auberge
08:15jusqu'effectivement
08:16aux trois étoiles.
08:17Un petit tournée parisienne, même.
08:18Chez moi,
08:19sans faire la publicité,
08:20du tout,
08:20et je ne veux pas
08:21qu'on rappelle le nom
08:21de mon restaurant
08:22parce que je viens
08:22comme président,
08:23mais chez moi,
08:24on mange dans mon restaurant
08:25le plat du jour
08:26avec le verre de vin
08:27et le café,
08:27au bar,
08:28assis,
08:28je dis bien assis,
08:29à 16 euros.
08:31C'est le prix
08:33d'un menu best-of.
08:36Le pain yonnaise
08:37sur le bord du Zing,
08:40c'est un euro.
08:41Il faut arrêter
08:42de stigmatiser,
08:43par exemple,
08:44les maîtres restaurateurs
08:45comme une restauration
08:46d'élite,
08:46ce n'est pas vrai.
08:47On peut faire très bon
08:48pour pas cher.
08:49Mais par contre,
08:49il faut nous aider.
08:50Il faut nous aider
08:51sur deux sujets.
08:52La TVA,
08:53effectivement,
08:53il faut que la TVA
08:54soit à 5-5
08:55pour les maîtres restaurateurs.
08:55Ça, c'est une bonne idée.
08:56Pourquoi ?
08:57Parce qu'on est les seuls,
08:59on peut être mesuré,
09:00on peut être quantifié
09:00puisque nous sommes des...
09:02On a un décret préfectoral.
09:04Donc,
09:04si on ne joue pas le jeu,
09:05ça se voit tout de suite.
09:06Et on est contrôlé
09:07par la DGCFRS
09:08et les DDPP.
09:10Et demain,
09:10sur la TVA 5-5,
09:11on aura un triple contrôle
09:12sur les plus qualités.
09:14Et puis après,
09:15il faut nous aider
09:16sur les charges sociales.
09:17Je vais vous expliquer
09:17un exemple très vite.
09:18La restauration,
09:19dont parle Péricault,
09:20et je ne veux pas en parler,
09:21je ne veux pas la stigmatiser.
09:22C'est entre 20 et 25% de charges.
09:24Nous, les maîtres restaurateurs,
09:25on est entre 40 et 50% de charges.
09:27Donc, la malbouffe,
09:28c'est 50% de charges.
09:29La malbouffe,
09:29c'est 25%.
09:30Excusez-moi,
09:30je résume.
09:31Voilà.
09:31Pour développer un million d'euros,
09:33pour développer un million d'euros,
09:35il va me falloir
09:35à peu près 10 personnes.
09:37Pour développer un million d'euros
09:39pour d'autres restaurations,
09:41il va falloir 4 à 5 personnes.
09:43C'est juste la différence.
09:44Et nous, effectivement,
09:45et là, je rejoins Péricault,
09:46et c'est bien de le dire,
09:47mais je le répète,
09:48c'est effectivement
09:49qu'on fait travailler
09:50l'agriculture française
09:50parce que c'est dans l'obligation.
09:52On est derrière
09:53la souveraineté alimentaire,
09:54mais on est aussi
09:55un sujet de santé publique.
09:57C'est-à-dire que
09:57quand les gens mangent chez nous,
09:58ils n'ont pas pris,
09:59ils n'ont pas éliminé
10:002, 3 heures
10:01ou 10 heures de leur vie.
10:03Vous voyez ce que je veux dire ?
10:04Et rappelez-vous
10:05qu'en mangeant bien,
10:06les Français aujourd'hui
10:07ont des centenaires
10:08et dans quelques années,
10:09ils ont des super centenaires.
10:10Je ne suis pas sûr
10:11qu'on tienne la courbe
10:12avec cette génération de l'argent.
10:13On fait du bien
10:13à notre économie,
10:14à notre agriculture,
10:15à notre société,
10:16à nous-mêmes.
10:16Alain Fontaine,
10:17je vous invite bientôt,
10:18on prendra une heure
10:19à faire un point complet
10:20sur la situation
10:21de la restauration française
10:22qui reste le patrimoine
10:23de la France
10:24qui fait venir
10:24100 millions d'étrangers
10:26chaque année.
10:27Respectons aussi ces gens-là.
10:28Merci pour ce que vous faites
10:29et à très bientôt.
10:30Merci.
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