Passer au playerPasser au contenu principal
Avec

Retrouvez La France dans tous ses états du lundi au vendredi de 12h à 14h sur #SudRadio.
---
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

———————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://dai.ly/x8jqxru
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/profile.php?id=100063607629498
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
———————————————————————

☀️ Et pour plus de vidéos de Bercoff dans tous ses états : https://www.youtube.com/playlist?list=PLaXVMKmPLMDQe5oKZlhHutOQlGCq7EVU4

##LA_FRANCE_DANS_TOUS_SES_ETATS-2025-12-03##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00:00Midi 14h, Sud Radio, la France dans tous ses états.
00:00:05C'est parti pour la fameuse bataille du budget.
00:00:08Ce n'est pas un budget d'austérité, c'est un budget qui est fait pour éviter l'austérité, mesdames et messieurs.
00:00:12Si nous ne sommes pas capables tous de prendre la situation comme elle est.
00:00:17On ne va pas se mentir, il n'y aura pas de mode de budget.
00:00:18Alors nous allons vers de très graves déboires.
00:00:21Mesdames et messieurs, les députés, j'ai donc l'honneur de vous présenter ce projet de loi de finances.
00:00:25Toute la société le paiera, toutes les entreprises, tous les salariés, toutes les familles.
00:00:30Si le chemin que vous nous proposez est celui du matraquage fiscal, ne comptez pas sur le gouvernement pour le cautionner.
00:00:35N'en fait pas Simone, le bateau flotte encore.
00:00:40Bonjour chers auditeurs, vous êtes sur Sud Radio avec Perico Légas.
00:00:45Aux commandes de l'émission, Julien Delmas et Emmanuel Galassou qui attendra vos appels au 0826 300 300.
00:00:53Et bien sûr, il y a ma bonne vieille Maud qui veille sur moi, qui me couvre.
00:00:57Bonjour mon bon jury Perico.
00:00:59Voilà, aujourd'hui le programme est divers et varié.
00:01:03On va un petit peu se fâcher mais on va aussi essayer de s'amuser.
00:01:07A commencer par l'horizon du socle gouvernemental qui se trouve.
00:01:11Ben oui, les élus d'horizon ont des états d'âme.
00:01:13Les amis d'Edouard Philippe font un caca nerveux, passez-moi l'expression.
00:01:17L'ancien Premier ministre avait déjà suggéré que le président de la République démissionne.
00:01:21Et là, ils ont des états d'âme sur le budget tel qu'il est présenté par rapport aux enjeux politiques de l'ancienne majorité.
00:01:29Bon, à un moment donné, il faut savoir où on se trouve et ce que l'on veut.
00:01:31Nous en discuterons avec le sénateur en horizon, Vincent Louau, sénateur d'Indre-Éloire,
00:01:35qui viendra nous expliquer exactement quelle est la position actuelle d'horizon pour essayer d'y voir un petit peu plus clair.
00:01:42Nous avons abandonné les chrétiens d'Orient.
00:01:44Alors, c'est lointain, c'est pas ici.
00:01:47Et pourtant, cet abandon a eu des conséquences historiques et politiques, j'allais dire tragiques,
00:01:52en partie à l'origine des troubles et du malaise qu'il y a dans cette partie du monde.
00:01:59Le pape Léon XIV, il s'y est rendu ces jours-ci après la Turquie.
00:02:04Il est allé au Liban.
00:02:05Et nous parlerons de cette réalité avec Benjamin Blanchard,
00:02:10qui est le représentant des chrétiens d'Orient en France.
00:02:13N'oublions pas Christophe Gleize, aucun média ne l'oublie, et surtout pas Sud Radio.
00:02:20Il passe aujourd'hui en procès au tribunal criminel de Tiziouzou.
00:02:26Procès important, puisque c'est son maintien ou pas au détention qui est en cause après la libération de Boislems-en-Salle.
00:02:33Il est accusé d'apologie du terrorisme et de possession de publications dans le but de propagande
00:02:39nuisante à l'intérêt national. Le gouvernement algérien lui reproche d'avoir eu des contacts avec l'opposition kabyle,
00:02:44et en ce sens d'avoir cherché à déstabiliser l'État algérien.
00:02:48Donc voilà, n'oublions pas Christophe Gleize et Maud et moi nous rappelleront à quel point nous sommes solidaires de sa tragédie.
00:02:56La France Insoumise prétend accorder, le jour où elle sera au pouvoir,
00:03:03quand elle sera au pouvoir, dit Daniel Obono, députée, c'est une intervention,
00:03:07veut accorder le droit de vote aux élections locales, municipales, départementales et régionales,
00:03:13à tous les étrangers sans restriction résident en France.
00:03:17On suppose que les EQTF sont compris aussi dans le lot.
00:03:21Aujourd'hui, ce droit est réservé aux ressortissants de l'Union Européenne au bout de 6 mois de présence,
00:03:26et là, la France Insoumise veut l'étendre à tout le monde, on va s'en étonner.
00:03:31Et puis nous recevrons Christian Morin, le grand Christian Morin qu'on a entendu dans La Route de la Fortune,
00:03:38très longtemps sur Radio Classique.
00:03:40Il a écrit un livre où il dit « J'ai tant de choses à vous raconter,
00:03:43j'espère qu'il va me laisser un peu de la parole parce qu'il est très bavard et moi aussi,
00:03:47et on pourra faire un tour d'horizon sur ces 60-70 dernières années.
00:03:52Il est un observateur exceptionnel. »
00:03:54Voilà le menu d'aujourd'hui.
00:03:55Restez avec nous et appelez-nous dès que vous aurez envie de faire part de votre opinion.
00:04:01Sud Radio, la France dans tous ses états, l'humeur de Pericot.
00:04:06Alors, je voudrais revenir sur un sujet récurrent,
00:04:10récurrent qui est inscrit dans le débat actuel sur le budget
00:04:13et sur surtout la question des retraites, les retraités.
00:04:16Faut-il faire payer ? Faut-il faire cracher au bassinet les retraités ?
00:04:22On parle bien toujours, et j'en suis persuadé, je parle en leur nom,
00:04:27de gens qui suggèrent cette idée.
00:04:29On parle des retraités les plus riches, que ce soit bien clair,
00:04:32pas des petits retraités qui sont très nombreux.
00:04:35Alors, on va fixer un seuil, et c'est un débat qui intervient souvent,
00:04:40entre 4 500 voire au-delà de 5 000 euros.
00:04:43Est-ce que ces retraités-là, s'ils en sont à ce niveau de retraite,
00:04:48c'est qu'ils ont eu des conditions confortables,
00:04:50qu'ils ont cotisé moins que les autres ?
00:04:52C'est bien, on est très respectueux des gens qui ont des petites retraites.
00:04:54Il n'est pas question de les mettre à contribution un seul instant,
00:04:57mais de ceux qui ont un peu plus d'avantages que les autres.
00:05:01J'ai rencontré un jour un fonctionnaire à la retraite qui me dit
00:05:04« Je touffe 12 000 euros de retraite par mois ».
00:05:07Voilà, il est normal que, vu les avantages qu'ils aient eus,
00:05:10est-ce qu'ils peuvent participer aussi à cet effort national
00:05:13pour assurer la retraite de ceux qui vont arriver derrière eux,
00:05:17puisqu'on sait qu'il va y avoir moins de cotisants pour des raisons démographiques.
00:05:20Voilà, les cotisants ne vont être pas assez nombreux pour fournir,
00:05:23pour financer la retraite de tout le monde.
00:05:25On parle aussi dans leur propre intérêt,
00:05:27parce que si ces retraités aisés, au-delà de 4 500 ou 5 000 euros,
00:05:32ne veulent pas faire d'efforts,
00:05:34et bien à un moment donné, les caisses de retraite,
00:05:36les fonds publics destinés à la retraite,
00:05:38ne seront pas suffisants pour pouvoir payer la leur.
00:05:41Donc il faut décélérer un petit peu
00:05:42pour qu'ils puissent avoir une pérennité de la retraite.
00:05:45Et puis il y a un malaise.
00:05:47Il y a un malaise, aujourd'hui on sait,
00:05:48que les retraités épargnent.
00:05:51J'allais dire, c'est pas normal,
00:05:53à moins qu'on épargne pour aider quelqu'un de sa famille qui est en difficulté.
00:05:56Mais si on épargne, ça veut dire qu'on a suffisamment de quoi vivre.
00:06:00Il faudrait que cet argent, que c'est très très très aisé,
00:06:02l'investisse dans l'économie nationale,
00:06:04par une forme de consommation, il faut qu'il le dépense.
00:06:07C'est comme ça que ça fait tourner l'économie.
00:06:08C'est pour ça que pour les cotisants actuels,
00:06:10c'est ça qui permettra éventuellement de créer d'autres emplois
00:06:13pour qu'il y ait plus de cotisants.
00:06:15Et puis n'oublions pas que dans ce décompte très précis,
00:06:18on ne jette pas l'anathème sur les fonctionnaires,
00:06:20mais ce qui coûte cher à la collectivité,
00:06:22au financement de la retraite,
00:06:25c'est la retraite des fonctionnaires.
00:06:26Pour lequel on a le plus grand respect,
00:06:28mais il y a beaucoup de hauts fonctionnaires
00:06:29qui repartent avec des retraites conséquentes.
00:06:33Ça, c'est directement sur les fonds publics.
00:06:34Au contraire du privé, avec l'organisme Agir Carco,
00:06:37ce sont des gens qui ont cotisé
00:06:38et qui touchent les cotisations qu'ils ont cumulées.
00:06:41Là, les fonds de retraite,
00:06:43c'est les fonds directs publics de l'État.
00:06:45Et c'est là où le bas blesse.
00:06:46Le pourcentage est énorme, il s'alourdit.
00:06:48Et si on manque de cotisants,
00:06:49à un moment donné, la rétribution de la retraite,
00:06:52le paiement des pensions des retraités du service public
00:06:56finira par poser un problème.
00:06:57Donc, il faut prendre conscience de cet enjeu,
00:06:59le poser calmement et sereinement,
00:07:02et reconnaître qu'à partir d'une certaine somme,
00:07:05il faut reparticiper un petit peu
00:07:06pour assurer aux jeunes générations
00:07:08et à l'État la possibilité de continuer
00:07:10à payer doctement et sobrement
00:07:13les retraites que nous méritons.
00:07:15Il n'est pas question de demander
00:07:16à ceux qui ont des petites retraites
00:07:17entre des sommes de 800, 900, 1200 euros,
00:07:20ces gens-là ne soient absolument pas concernés
00:07:22par ce débat,
00:07:23et qu'on ne vienne pas faire un mauvais reproche
00:07:25à ceux qui suggèrent cette contribution
00:07:27des retraités les plus riches,
00:07:28d'amalgamer et de dire tous les retraités.
00:07:30Donc, c'est des retraités,
00:07:31la phrase est simple,
00:07:33des retraités doivent aujourd'hui envisager
00:07:35de recontribuer un petit peu
00:07:38au financement des retraites
00:07:39et au financement public.
00:07:41Voilà, c'était mon humeur du jour.
00:07:42Que se passe-t-il à l'Assemblée nationale ?
00:07:44Que se passe-t-il au Sénat ?
00:07:45Les Français sont fatigués
00:07:46d'entendre parler du budget,
00:07:47et puis franchement,
00:07:48on n'y comprend plus grand-chose.
00:07:49On en parle avec le sénateur Vincent Louau.
00:07:51Dans un petit instant,
00:07:52n'hésitez pas à nous appeler.
00:07:530 826 300 300.
00:07:55A tout de suite.
00:07:55L'État, le fait du jour.
00:07:58La progression du pouvoir d'achat français
00:08:00se traîne douloureusement
00:08:01derrière la moyenne européenne.
00:08:02Les débats autour du budget
00:08:04n'en finissent pas.
00:08:05Et en même temps,
00:08:06ce qui tracasse le plus les Français,
00:08:08ce n'est pas le pouvoir d'achat,
00:08:10ce n'est même pas pour l'instant
00:08:11l'augmentation du prix de l'essence
00:08:13dont on parlait hier,
00:08:13selon une étude du Cevipov pour l'opinion.
00:08:16C'est la responsabilité des politiques
00:08:18qui arrive en tête
00:08:19des sujets de préoccupation des Français.
00:08:21Et on en parle avec le sénateur Horizon
00:08:23d'Indre-et-Loire,
00:08:23Vincent Louau.
00:08:24Bonjour.
00:08:25Bonjour.
00:08:26Bonjour Vincent Louau.
00:08:27Merci d'être à l'antenne de Sud Radio.
00:08:29Vous êtes sénateur d'Indre-et-Loire.
00:08:32Votre papa était sénateur centriste,
00:08:34Pierre Louau,
00:08:35maire de Chédigny.
00:08:36Donc vous êtes un élu de terrain.
00:08:38Et vous êtes reconnu
00:08:41dans les valeurs
00:08:41du groupe Horizon
00:08:44animé, conduit
00:08:46par Édouard Philippe.
00:08:47On a l'impression
00:08:48qu'il y a un malaise aujourd'hui
00:08:49entre Horizon
00:08:51et l'ancienne majorité
00:08:52macronienne,
00:08:53entre Horizon
00:08:54et le socle commun.
00:08:55C'est un vrai souci
00:08:56politique
00:08:58sur un point législatif
00:08:59où c'est peut-être
00:09:00le besoin de rappeler
00:09:01que vous existez,
00:09:02que vous êtes une des composantes
00:09:03de ce socle commun
00:09:04et qu'Édouard Philippe
00:09:06a besoin de dire
00:09:07écoutez, nous on existe,
00:09:08on a aussi notre envie
00:09:09à un moment donné,
00:09:09on n'est pas tout à fait d'accord
00:09:10sur ce qui est en train
00:09:11de se passer.
00:09:12Comment interpréter
00:09:12les dernières prises de position ?
00:09:15Écoutez,
00:09:17ce qui est parfaitement clair
00:09:18chez nous,
00:09:19c'est qu'on a des valeurs,
00:09:20c'est qu'on a des valeurs
00:09:21de travail,
00:09:22c'est qu'on a envie
00:09:23de participer
00:09:23dans un contexte
00:09:24qui est très difficile
00:09:25pour nos habitants
00:09:26et de mécompréhension
00:09:29de nos populations.
00:09:31Nous, nous avons envie
00:09:32de participer,
00:09:33mais pas à n'importe quel prix.
00:09:34C'est-à-dire que
00:09:35sans renoncer
00:09:36à toutes nos valeurs
00:09:37que sont celles
00:09:38de ne pas vouloir
00:09:38augmenter les impôts,
00:09:39pas vouloir augmenter
00:09:40les taxes,
00:09:42essayer d'avoir
00:09:42une visibilité politique
00:09:43dans un moment
00:09:44qui est difficile.
00:09:45On s'affoche de Noël
00:09:46et au moment
00:09:47où tous les habitants
00:09:48regardent leur porte-monnaie,
00:09:49nous, on est en train
00:09:50d'augmenter les taxes,
00:09:51augmenter les impôts.
00:09:51Donc, on s'inscrit
00:09:52dans une forme de rupture
00:09:54en fait de cette
00:09:54grande dérive
00:09:56de nos politiques
00:09:58qui est de ne jamais
00:10:00travailler sur la dépense
00:10:01et seulement
00:10:03tramer encore plus
00:10:05d'argent tous les jours.
00:10:06Pourtant, monsieur le sénateur,
00:10:08vous savez bien
00:10:08la difficulté
00:10:09à laquelle est confronté
00:10:10Sébastien Locornu,
00:10:11le Premier ministre,
00:10:12avec une composition
00:10:13à l'Assemblée nationale,
00:10:14une composition politique
00:10:15très difficile,
00:10:16ingérable,
00:10:17voire insoluble.
00:10:18Vous devez faire corps
00:10:18autour de lui
00:10:19dans la mesure
00:10:20où vous êtes engagé.
00:10:21Est-ce que ce genre
00:10:22de débat
00:10:22ne mériterait pas
00:10:24d'être tenu,
00:10:25j'allais dire,
00:10:25en privé entre vous,
00:10:27que de le porter
00:10:27sur l'arbre public ?
00:10:28Ça veut dire
00:10:28que vous manifestez
00:10:29un mécontentement
00:10:30sur l'orientation globale
00:10:31de la politique budgétaire
00:10:33où vous estimez
00:10:35de ne pas être entendu
00:10:35et que vous êtes obligé
00:10:36du coup
00:10:36de soulever la polémique.
00:10:40Je remarquais
00:10:41les grands équilibres
00:10:45politiques
00:10:45de l'Assemblée nationale
00:10:46avec la difficulté
00:10:47du stop ou encore
00:10:48des motions de censure
00:10:50et du 43-3
00:10:51et de tout ce qui peut arriver.
00:10:53Et aujourd'hui,
00:10:54nous,
00:10:54on veut bien participer
00:10:55à un élan collectif.
00:10:57Oui,
00:10:58on peut discuter,
00:10:59mais pas à n'importe quel prix
00:11:00et que certains
00:11:00ont fait monter
00:11:01les enchères très fortement
00:11:02et ont fait du chantage
00:11:04et font toujours du chantage
00:11:05pour faire de la politique
00:11:07politicienne,
00:11:07j'ai envie de vous dire.
00:11:08Et le problème,
00:11:09c'est que nos habitants
00:11:10s'en aperçoivent
00:11:10et que même nous,
00:11:11les plus modérés,
00:11:12nous avons toujours été
00:11:13autour de toutes les majorités
00:11:15dans un socle,
00:11:18en fait,
00:11:18qui le seul,
00:11:20Edouard Philippe,
00:11:20a été clair avec nous.
00:11:22En fait,
00:11:22on participe
00:11:23avec nos valeurs
00:11:23et on essaie
00:11:24d'aller le plus haut
00:11:25et le plus loin
00:11:25dans un respect d'équilibre.
00:11:27mais sans jamais
00:11:28mettre de lignes rouges.
00:11:29Aujourd'hui,
00:11:30on s'approche
00:11:30de certaines lignes rouges
00:11:33qui sont la remise en cause
00:11:34de ce que nous sommes
00:11:35réellement chez Horizon.
00:11:37Nous sommes des libéraux,
00:11:38nous avons une valeur
00:11:40qui est celle du travail,
00:11:42mais même pour les parlementaires.
00:11:43Il est temps,
00:11:44encore une fois,
00:11:45de se mettre au travail
00:11:45des réformes
00:11:47pour faire des économies
00:11:48dans ce pays.
00:11:49Et nous faisons des propositions,
00:11:51mais on n'est pas forcément entendus.
00:11:52L'an dernier,
00:11:53on avait fait
00:11:53une très bonne proposition
00:11:54au Sénat
00:11:54sur l'apprentissage,
00:11:56qui a économisé
00:11:571 milliard
00:11:58200 millions.
00:12:00Elle a été balayée
00:12:01par le gouvernement
00:12:03et elle n'a même
00:12:04pas été considérée.
00:12:06Donc vous voyez,
00:12:06en fait,
00:12:06c'est compliqué
00:12:07pour nous les parlementaires
00:12:08de trouver un équilibre
00:12:10et une entente
00:12:11et une écoute,
00:12:13j'ai envie de dire,
00:12:14une écoute
00:12:15des parlementaires
00:12:17pour avancer.
00:12:18On vous écoute,
00:12:19Vincent Louau,
00:12:20et même on vous entend.
00:12:21Pour autant,
00:12:22le Premier ministre
00:12:23cherche à obtenir
00:12:24un consensus
00:12:25avec le Parti Socialiste
00:12:26en faisant des concessions.
00:12:27On comprend bien
00:12:28que certaines concessions
00:12:29votent au-delà
00:12:30de ce qui,
00:12:31pour vous,
00:12:31est le tolérable.
00:12:33S'il y a blocage,
00:12:34s'il n'y a pas d'issue,
00:12:35voire une motion de censure,
00:12:37peut-être usage du 49-3,
00:12:39je pense que vous n'êtes pas
00:12:41contre l'idée.
00:12:41Monsieur Lecornu
00:12:42s'est engagé à dire
00:12:43je ne l'utilise pas finalement.
00:12:44On se rend compte
00:12:45dans la configuration actuelle
00:12:46que ce 49-3
00:12:47peut être très utile.
00:12:49S'il y a blocage,
00:12:49on va à la dissolution,
00:12:51ça ne vous fait pas peur ?
00:12:52Vous estimez que c'est peut-être
00:12:53une option à laquelle
00:12:54il faudra se résoudre ?
00:12:56Moi, je ne réjouis rien.
00:12:57D'abord, la dissolution,
00:12:58vous savez,
00:12:58c'est le Président de la République
00:13:00qui décide.
00:13:01Oui, mais si c'est bloqué,
00:13:01il devrait y venir.
00:13:02Pour moi,
00:13:03ce n'est pas un sujet.
00:13:04L'utilisation du 49-3,
00:13:06c'est pleinement la possibilité
00:13:08pour le Premier ministre.
00:13:09Il s'en est coupé,
00:13:10il faut revenir sur sa parole,
00:13:11s'il y a un accord politique
00:13:12de revenir au 49-3.
00:13:14Nous, on n'est pas opposés,
00:13:15mais ce n'est pas à nous
00:13:16de commenter
00:13:16et de dire comment
00:13:17le Premier ministre
00:13:18doit trouver une bonne utilisation
00:13:20de notre Constitution.
00:13:22Donc, à un moment,
00:13:23il faut être parfaitement clair.
00:13:24Nous, on s'adaptera
00:13:25pour que tout se passe
00:13:27le mieux possible.
00:13:28Avec une seule chose,
00:13:30c'est certaines butées
00:13:31sur lesquelles
00:13:32il ne faut quand même pas abuser.
00:13:34Après, nous ne sommes pas
00:13:35des grands révolutionnaires.
00:13:37Nous accompagnons en permanence,
00:13:39nous travaillons en permanence.
00:13:41Et d'ici à voter une fois de plus
00:13:43une motion de ceinture,
00:13:44je pense que ce n'est pas forcément
00:13:45dans un DL d'horizon.
00:13:46Je trouve que les motions
00:13:47de censure sont déposées
00:13:49par des blocs extrêmes.
00:13:50J'ai bien compris,
00:13:50Vincent Lohau,
00:13:51que vous n'êtes pas
00:13:52des révolutionnaires.
00:13:53Pourtant, c'est le prix
00:13:53de la stabilité
00:13:54à payer pour la stabilité.
00:13:56Vous êtes en train
00:13:56de mettre en cause
00:13:57cette stabilité
00:13:58en disant que cette stabilité
00:13:59implique des concessions
00:14:01que nous ne voulons pas faire.
00:14:02C'est quoi la solution ?
00:14:03Est-ce que vous pensez
00:14:04que Sébastien Le Coranu
00:14:05peut dire aux socialistes
00:14:06« Allez vous faire voir,
00:14:07je ne cèderai plus rien,
00:14:09je reviens sur les bases
00:14:10de l'ancien sans-clocomène
00:14:11ancienne majorité
00:14:12et on va au blocage ?
00:14:14Là, vous êtes d'accord,
00:14:14on va à la motion de censure.
00:14:15Ça, c'est inévitable. »
00:14:16On va au blocage.
00:14:18Moi, écoutez,
00:14:19les décisions doivent
00:14:20se prendre en haut lieu.
00:14:22Les décisions doivent
00:14:23trouver un équilibre,
00:14:25un équilibre politique
00:14:26que nous porterons
00:14:27une fois que nos dirigeants
00:14:29auront décidé
00:14:30d'un atterrissage.
00:14:31C'est-à-dire que
00:14:31ce n'est pas moi,
00:14:32Vincent Lohau,
00:14:33sénateur.
00:14:33Je vous rappelle,
00:14:34je ne suis pas député,
00:14:35je suis sénateur.
00:14:35Non, non, j'ai bien compris.
00:14:37Et en tant que sénateur,
00:14:38nous, nous serons là
00:14:39toujours pour accompagner.
00:14:40Nous allons voter
00:14:41un budget au Sénat.
00:14:43Mon groupe des indépendants
00:14:45va sûrement s'abstenir
00:14:46parce qu'il y a quand même
00:14:47beaucoup d'impôts
00:14:48et de taxes
00:14:48qui ont été remis.
00:14:49Il y a même une taxe
00:14:50sur les croisières
00:14:53qui a été mise avant-hier.
00:14:55On va sûrement s'abstenir
00:14:56pour dire
00:14:58qu'on n'est pas d'accord sur tout.
00:15:00Mais ça va passer au Sénat.
00:15:01Il y aura une CMP,
00:15:02une commission mixte paritaire
00:15:03après,
00:15:04qui peut aboutir
00:15:05si tout le monde
00:15:05fait des efforts.
00:15:06Nous avons une place
00:15:07en commission mixte paritaire
00:15:08en tant que sénateur
00:15:10chez les indépendants.
00:15:11C'est Emmanuel Caput
00:15:12qui va nous y représenter.
00:15:13Donc, on a déjà paramétré
00:15:15toutes les choses
00:15:16pour que ça se passe bien.
00:15:17En fait,
00:15:17il faut juste que tous les blocs
00:15:19fassent des pas
00:15:19les uns vers les autres.
00:15:21Donc, aujourd'hui,
00:15:22je ne peux pas vous dire
00:15:23ce qui va se passer.
00:15:24On vote là.
00:15:25On est en train
00:15:25de travailler le budget au Sénat.
00:15:27On finit la première partie,
00:15:28donc les recettes,
00:15:30demain,
00:15:31cette nuit.
00:15:32Et après,
00:15:33on passe à la deuxième partie
00:15:34qui dit que sont les dépenses.
00:15:35Et on verra aussi
00:15:36dans ce qui se passe
00:15:38pour les dépenses.
00:15:39Et on peut, nous,
00:15:40au Sénat,
00:15:40présenter des choses
00:15:41qui sont intelligentes
00:15:42pour réduire un peu
00:15:43la dépense
00:15:44qu'on appelle
00:15:45le train de vie de l'État
00:15:45sans faire du populisme
00:15:47mais en commençant réellement
00:15:49à s'attaquer
00:15:50à des choses
00:15:50qui sont le millefeuille,
00:15:52à des suppressions d'agences.
00:15:54On peut avoir présenté
00:15:56au Premier ministre
00:15:57quelque chose
00:15:59qui a un peu de gueule.
00:16:00Bien sûr.
00:16:00Il faut juste que tout le monde
00:16:02se boule
00:16:02pour participer
00:16:04à faire moins de dépenses.
00:16:05Vincent Louvain,
00:16:06on écoute Édouard Philippe.
00:16:08On ne contraint pas
00:16:08le président de la République
00:16:09à partir.
00:16:10Je ne suis pas pour sa démission
00:16:12immédiate
00:16:13et brutale.
00:16:14Elle aurait un impact terrible.
00:16:16Elle interdirait
00:16:17une élection présidentielle
00:16:18qui se passe
00:16:18dans de bonnes conditions.
00:16:20Mais je crois
00:16:20qu'il doit prendre une initiative.
00:16:22Et il me semble
00:16:22qu'il s'honorerait
00:16:24si par exemple
00:16:27il proposait
00:16:28un nom de Premier ministre,
00:16:30il nommait un Premier ministre
00:16:31pour fonction
00:16:32d'exécuter
00:16:33les affaires courantes
00:16:34et de construire un budget,
00:16:36de faire adopter ce budget
00:16:37et qu'à l'issue,
00:16:39dès lors que ce budget
00:16:39est adopté,
00:16:40dès lors que la France
00:16:41est dotée d'un budget
00:16:42et c'est indispensable,
00:16:43il annonce
00:16:44qu'il organise
00:16:45une élection présidentielle
00:16:46anticipée,
00:16:47c'est-à-dire
00:16:47qu'il part
00:16:48immédiatement après
00:16:50que le budget
00:16:50a été adopté.
00:16:52Vincent Louvain,
00:16:52est-ce qu'elle n'est pas là
00:16:53la solution ?
00:16:53Est-ce que d'abord
00:16:53est-ce que le blocage
00:16:54n'est pas là,
00:16:55institutionnel ?
00:16:56Et est-ce que l'option
00:16:57que suggérait Édouard Philippe
00:16:58ressemble aujourd'hui
00:17:00plus en plus pertinente ?
00:17:04Cette discussion
00:17:07d'Édouard Philippe
00:17:08a posé
00:17:09beaucoup de débats
00:17:10et a eu le mérite
00:17:10de clarifier les choses
00:17:12sur le fait
00:17:13que le président
00:17:14de la République
00:17:15prend une décision
00:17:15qui prendra
00:17:16pleinement et entière
00:17:18sur différentes solutions
00:17:19qu'il a devant lui.
00:17:21Je ne suis pas là
00:17:21pour commenter Édouard Philippe.
00:17:22Oui, je m'en souviens.
00:17:24Je m'en souviens parfaitement.
00:17:26Je ne suis pas là
00:17:26pour commenter.
00:17:27C'est une potentialité.
00:17:28Dire qu'on en est rendu
00:17:29aujourd'hui
00:17:30à cette position-là,
00:17:31je ne sais pas.
00:17:32C'est une décision
00:17:32totalement personnelle
00:17:33du président de la République.
00:17:35Et moi, vous savez,
00:17:35je suis assez légitimiste.
00:17:36En fait, moi,
00:17:37j'ai un président de la République,
00:17:38je fais avec.
00:17:39On fait tous avec.
00:17:39On essaie de faire tous avec.
00:17:41Mais parfois,
00:17:42c'est un peu difficile
00:17:43de suivre la logique,
00:17:45une certaine logique.
00:17:46La dissolution
00:17:47a été une mauvaise affaire
00:17:48et une très mauvaise idée.
00:17:49comme souvent
00:17:50quand on prend les choses
00:17:51un peu trop rapidement.
00:17:54Donc, on t'acte.
00:17:55Aujourd'hui,
00:17:56une nouvelle dissolution
00:17:57serait encore
00:17:58mettre un bazar institutionnel
00:18:00qui serait difficile.
00:18:01Même si parfois,
00:18:02moi, je me dis,
00:18:02on retourne devant les urnes
00:18:04et puis on va clarifier les choses.
00:18:05Même si ça coûtera
00:18:06certainement très cher
00:18:07au socle commun
00:18:08face à la poussée
00:18:09des extrêmes.
00:18:10Donc, j'ai envie de vous dire,
00:18:12moi,
00:18:13je crois encore
00:18:14au fait qu'on puisse faire
00:18:15une CNP conclusive
00:18:16et qu'après,
00:18:17les députés
00:18:17deviennent un peu raisonnables.
00:18:19Donc, si les députés
00:18:20deviennent un peu raisonnables,
00:18:21le 23 décembre,
00:18:22on a un budget
00:18:23et tout va bien finir.
00:18:25Après, vous savez,
00:18:26tout ça,
00:18:27c'est un peu un jeu de duc
00:18:27du département,
00:18:28du gouvernement.
00:18:30Le gouvernement
00:18:31s'est interdit
00:18:32d'utiliser le 49-3.
00:18:33Donc, il force
00:18:34ses parlementaires
00:18:35en regardant
00:18:37un peu leurs échecs.
00:18:38Bon, ben,
00:18:38donc,
00:18:39la Constitution
00:18:40a été faite
00:18:41avec tout un tas
00:18:43de pillages,
00:18:44se couper
00:18:45de certains outils
00:18:46provoque d'autres difficultés.
00:18:48Donc, bienvenue
00:18:48dans le monde réel,
00:18:49j'ai envie de dire.
00:18:50Et j'ai envie de dire,
00:18:51après, tout ça,
00:18:52il y a une potentialité
00:18:53de lois spéciales,
00:18:54d'ordonnances.
00:18:55Donc, on peut encore
00:18:56faire beaucoup de choses
00:18:58avant d'arriver
00:18:58à un blocage
00:18:59totalement du pays.
00:19:01– Merci.
00:19:02– Il ne faut pas exagérer.
00:19:03Il ne faut pas exagérer.
00:19:04Il faut rester calme.
00:19:05Il faut travailler
00:19:05pour faire ce que nous demandent
00:19:07nos habitants,
00:19:08c'est baisser les dépenses.
00:19:09– Merci, Vincent Louau,
00:19:10pour ces précisions.
00:19:11Vous avez été très clair
00:19:12et ça, j'allais dire,
00:19:13ça apporte un petit peu
00:19:14de salle au débat.
00:19:15Merci.
00:19:15– Christophe Glez,
00:19:16jugé aujourd'hui en Algérie,
00:19:17Martine Vassal a deux doigts
00:19:18de faire alliance
00:19:19avec le Rassemblement National.
00:19:20Le concert du Nouvel An
00:19:21annulé à Paris.
00:19:23On avoue de nous dire
00:19:24ce que vous en pensez
00:19:25dans un court instant
00:19:25en direct sur Sud Radio
00:19:26au 0826 300 300
00:19:29à vos téléphones
00:19:30et à tout de suite.
00:19:31– En ce moment,
00:19:31chez Aldi,
00:19:3212,38 euros le kilo,
00:19:33offre valable jusqu'à
00:19:34épuisement des stocks.
00:19:35Infos sur aldi.fr.
00:19:36Pour votre santé,
00:19:37évitez de grignoter.
00:19:39– Midi 14h,
00:19:41Sud Radio,
00:19:42la France dans tous ses états,
00:19:44– Le moment que vous préférez,
00:19:46Péricault.
00:19:47– Petit Patrick Noël,
00:19:50quand tu descends
00:19:51du ciel,
00:19:53n'oublie pas
00:19:54nos petits souliers.
00:19:55– On m'a désolé,
00:19:56Patrick Roger.
00:19:56– Salut,
00:19:57Jean-Patrick Roger,
00:19:57le directeur général
00:19:58de l'antenne
00:19:58qui a tenu à refaire
00:20:00cette année
00:20:00le sapin de Noël
00:20:01de Sud Radio,
00:20:02un sapin magnifique
00:20:03avec des boules
00:20:04des guirlandes.
00:20:05Voilà,
00:20:05et alors,
00:20:06aujourd'hui,
00:20:07l'émission
00:20:08la France dans tous ses états
00:20:10vous propose
00:20:11un robot aspirateur
00:20:13E-Bot Z5,
00:20:15j'adore les terminologies
00:20:16un peu complexes
00:20:17comme E-Bot Z5,
00:20:18j'ai l'impression
00:20:18que c'est un vaisseau spatial,
00:20:19on peut en faire
00:20:20le tour de la Lune,
00:20:20on revient,
00:20:21de la marque
00:20:21E-Z-Clean,
00:20:23alors prononcer
00:20:24E-Z-Clean,
00:20:25de E-Z-Clean,
00:20:26le robot aspirateur
00:20:27E-Z-Clean,
00:20:27attention,
00:20:28tenez-vous bien,
00:20:29moderne,
00:20:29efficace et autonome,
00:20:30le futur du ménage,
00:20:32ça c'est déjà chez vous
00:20:33pour vous messieurs
00:20:33pendant que madame
00:20:34ira faire des courses
00:20:35pour vous acheter
00:20:36un cadeau de Noël,
00:20:37et bien pour gagner
00:20:38ce robot aspirateur
00:20:39que nous offre
00:20:40Sud Radio,
00:20:42envoyez sapin,
00:20:43non sapin l'arbre,
00:20:45pas le cercueil,
00:20:46sapin par SMS
00:20:47au 7-20-18,
00:20:49je rappelle,
00:20:50envoyez sapin
00:20:51par SMS
00:20:52au 7-20-18
00:20:54et Monde Noël
00:20:55tout à l'heure
00:20:56vous donnera le nom
00:20:57de l'heureuse
00:20:57ou de l'heureux gagnant.
00:21:00Sud Radio,
00:21:01la France dans tous ses états,
00:21:03les perles du jour.
00:21:05Investie par Renaissance
00:21:06à Marseille,
00:21:07la candidate d'hiver droite
00:21:08Martine Vassal
00:21:08était interrogée
00:21:09lundi matin
00:21:10chez nous
00:21:10sur Sud Radio
00:21:11quant à une éventuelle alliance
00:21:12avec le Rassemblement National
00:21:14au second tour
00:21:14et voilà ce qu'elle a répondu,
00:21:16ça n'a pas fait plaisir
00:21:17à tout le monde.
00:21:18Accorder le droit de vote
00:21:19à toutes les personnes étrangères.
00:21:21Alors on va
00:21:22remettre Martine Vassal.
00:21:23Avec le Rassemblement National
00:21:25et son candidat.
00:21:28Mais pourquoi est-ce qu'on parle
00:21:29aujourd'hui du deuxième tour ?
00:21:30On ne parle pas du premier tour.
00:21:31Non mais attendez,
00:21:32il y a un premier tour d'abord.
00:21:33Mais c'est fermé ou pas ?
00:21:33Ce n'est pas une question de fermer,
00:21:35c'est qu'aujourd'hui
00:21:35il y a un premier tour.
00:21:36Moi je suis extrêmement concentré
00:21:38sur le premier tour.
00:21:39Le premier tour aujourd'hui
00:21:40il n'y a pas 36 solutions.
00:21:42Il y a l'extrême gauche,
00:21:42l'extrême droite
00:21:43et il y a nous au milieu.
00:21:44Et c'est un mandat local,
00:21:46ce n'est pas un mandat national.
00:21:48C'est là que j'essaye
00:21:48d'expliquer des choses.
00:21:50L'élection municipale
00:21:52elle est locale.
00:21:53Elle n'est pas parisienne.
00:21:55Elle est marseillaise.
00:21:56C'est la deuxième ville de France
00:21:57et vous verrez bien,
00:21:58j'imagine,
00:21:59ce qui se passera
00:21:59au soir du premier tour
00:22:00en ce qui concerne le deuxième.
00:22:02C'est important
00:22:02parce que c'est un débat qui est national.
00:22:04On verra à ce moment-là.
00:22:05Justement.
00:22:06Vous verrez.
00:22:07Vous verrez.
00:22:07Alors, ma chère Maud,
00:22:09Martine Vassal
00:22:10met les pieds dans le plat
00:22:11et en mettant les pieds dans le plat
00:22:13elle s'en mêle des pinceaux.
00:22:15Elle se prend les pieds dans le tapis.
00:22:17Oui, on comprend très bien.
00:22:18Bien entendu,
00:22:18priorité,
00:22:20dégager la gauche de Marseille.
00:22:21Donc,
00:22:22la fameuse formule
00:22:23de Georges Clemenceau,
00:22:24quand il y a le feu à la maison
00:22:25on ne regarde pas
00:22:26qu'il passe les seaux d'eau.
00:22:27Je comprends que c'est
00:22:28cette philosophie-là
00:22:29qui est appliquée.
00:22:30Pour autant,
00:22:30il faut avoir un minimum
00:22:31de cohérence vis-à-vis des électeurs.
00:22:33On joue évidemment,
00:22:34j'allais dire,
00:22:35le paramètre local,
00:22:36municipal.
00:22:37Ce qui se passe, c'est-à-dire en France
00:22:38et on dit,
00:22:39pour sauver Marseille,
00:22:40c'est le droit de Martine Vassal
00:22:42de le présenter de cette façon.
00:22:43Nous allons faire une alliance
00:22:45la plus large.
00:22:46On va ouvrir
00:22:47ce camp majoritaire de la droite
00:22:49et on prendra tout le monde.
00:22:51On prendra tous ceux
00:22:51qui veulent bien venir,
00:22:52y compris des gens
00:22:53du Rassemblement National
00:22:54et peut-être aussi
00:22:55des amis d'Éric Zemmour.
00:22:57Alors,
00:22:58ça pose quand même un problème.
00:22:59Si ces gens sont fréquentables
00:23:01et praticables
00:23:02à l'échelon local,
00:23:04à l'échelon municipal
00:23:05pour une campagne politique,
00:23:07démocratique,
00:23:08auquel on va demander
00:23:08aux électeurs
00:23:09de voter pour une liste
00:23:11qui regrouperait toute la droite
00:23:12au sens large,
00:23:13c'est une idée
00:23:13qui a été émise
00:23:14par d'autres leaders
00:23:15de la droite.
00:23:15Oui, bien sûr.
00:23:15À ce moment-là,
00:23:17on dit qu'au niveau national,
00:23:18aussi,
00:23:19s'ils sont fréquentables
00:23:20dans les Bouches-du-Rhône,
00:23:21eh bien,
00:23:21ils sont fréquentables
00:23:22dans le Vaucluse,
00:23:24dans le Gard,
00:23:25dans le Puy-de-Dôme,
00:23:26dans la Chante-Maritime.
00:23:27Je ne vais pas vous faire
00:23:28les 96 départements.
00:23:29Ils sont fréquentables
00:23:30au niveau national.
00:23:31Donc,
00:23:31il faut un minimum
00:23:32des cohérences.
00:23:33Elle a le droit
00:23:34de le dire,
00:23:34Martine Vassal,
00:23:35mais qu'elle ne s'étonne pas
00:23:36si les électeurs
00:23:37qui se disent
00:23:38mais à quoi ils jouent,
00:23:39qui pense quoi,
00:23:40qui fait quoi,
00:23:40en disant
00:23:41« Ah, là,
00:23:41vous êtes d'accord
00:23:42pour une formule ?
00:23:43Là, il y a de la souplesse
00:23:43intellectuelle
00:23:44et de l'ouverture politique
00:23:46parce qu'il faut quand même
00:23:47gagner cette ville.
00:23:48Il faut gagner une élection.
00:23:49Donc là,
00:23:50on peut se mettre d'accord.
00:23:50Par contre,
00:23:51au niveau national,
00:23:52nous,
00:23:52on continue à venir
00:23:53vers nous
00:23:53en se pinçant du nez.
00:23:54On ne peut pas faire
00:23:55de rassemblement.
00:23:56L'union des droites,
00:23:56ce n'est pas possible
00:23:57parce que l'ERN
00:23:58ne s'est pas fréquentable.
00:23:59Vous avez une partie
00:24:00de la droite qui dit non.
00:24:00Et là,
00:24:01en plus,
00:24:01Martine Vassal,
00:24:02elle est en très large
00:24:02puisqu'elle porte aussi
00:24:03avec elle le camp
00:24:04de l'ancienne Macronie
00:24:05ou de la Macronie actuelle
00:24:06quand je dis
00:24:06l'ancienne Macronie,
00:24:07je parle de l'ancienne
00:24:08majorité présidentielle.
00:24:09Donc,
00:24:10elle est en train
00:24:11de dire aux électeurs
00:24:11en fait,
00:24:12elle reconstitue
00:24:13un front républicain
00:24:14de 2024
00:24:16qui avait abouti
00:24:17à cette
00:24:18Assemblée nationale
00:24:19ingouvernable.
00:24:21C'est-à-dire,
00:24:21le front républicain,
00:24:22on avait demandé
00:24:23aux gens de droite
00:24:24aller voter
00:24:25pour des candidats
00:24:26de la France insoumise
00:24:27même si ça sent
00:24:28un peu mauvais
00:24:29et à des électeurs
00:24:31de gauche
00:24:32de la France insoumise
00:24:33du PS
00:24:33ou du PC
00:24:34aller voter
00:24:35pour des candidats
00:24:36macroniens
00:24:36ou du parti républicain
00:24:37parce que c'est bon.
00:24:39C'est bon pour nous
00:24:39parce que ça permet
00:24:40de sauver nos sièges
00:24:41et de limiter
00:24:42les sièges
00:24:42du Rassemblement national.
00:24:44Et puis,
00:24:44arriver en fin de course
00:24:46quand le résultat est obtenu,
00:24:47c'est-à-dire qu'effectivement
00:24:47le RN n'a pas eu
00:24:48de la majorité absolue,
00:24:49ah mais non,
00:24:50on ne gouverne pas ensemble,
00:24:51on a juste fait
00:24:52un pas de républicain
00:24:53pour empêcher les autres
00:24:53d'arriver,
00:24:54on a fait un barrage stérile
00:24:55et puis maintenant,
00:24:56on reprend les couteaux
00:24:57et on va continuer
00:24:58à s'égorger.
00:24:58Ça,
00:24:59c'est se foutre
00:24:59de la gueule
00:25:00de l'électeur,
00:25:01c'est cracher
00:25:01sur la démocratie
00:25:02et c'est humilier la France.
00:25:04Alors,
00:25:04je respecte la position
00:25:05de Mme Martine Vassal
00:25:07qu'elle assume
00:25:07les conséquences
00:25:08de son choix,
00:25:09ça n'est pas audible
00:25:10aujourd'hui
00:25:10dans la configuration
00:25:11politique actuelle.
00:25:13Le journaliste sportif
00:25:15Christophe Gleize,
00:25:15incarcéré en Algérie
00:25:16depuis le 29 juin dernier,
00:25:18doit être jugé
00:25:19en appel aujourd'hui.
00:25:20Oui,
00:25:20il passe au tribunal criminel,
00:25:22le nom de l'institution
00:25:23judiciaire algérienne,
00:25:25c'est Tribunal Criminel
00:25:26de Tiziouzou,
00:25:26capitale de la Kabylie.
00:25:27Le gouvernement algérien
00:25:29reproche à Christophe Gleize
00:25:31une apologie du terrorisme
00:25:33et d'être en possession
00:25:34de publications
00:25:34dans le but de propagande
00:25:36nuisante à l'intérêt national.
00:25:37Il a eu des liens
00:25:38avec l'opposition kabyle
00:25:39et donc il a été arrêté.
00:25:40Bon,
00:25:40il faisait partie
00:25:41avec Boilem Sansal
00:25:42des deux prisonniers
00:25:43qui sont aujourd'hui
00:25:44au cœur de l'actualité.
00:25:46Bien entendu
00:25:46que toutes les forces
00:25:47se mobilisent,
00:25:48il y a un comité,
00:25:49il y a des négociations,
00:25:50on est conscient.
00:25:51On est extrêmement prudent
00:25:52parce qu'on veut
00:25:53que ça aboutisse.
00:25:53Il ne s'agit pas
00:25:54de crisper la situation,
00:25:55pas de jeter de l'huile
00:25:56sur le feu.
00:25:56L'important c'est que
00:25:57Christophe Gleize
00:25:58qui est un journaliste
00:25:59exceptionnel
00:26:01soit libéré.
00:26:03Mgr Jean-Paul Vesco,
00:26:04cardinal archevêque d'Alger
00:26:06est allé le voir
00:26:07à parler d'un homme
00:26:07d'une force de caractère,
00:26:08d'une dignité.
00:26:09C'était émouvant
00:26:10le témoignage de ce prélat
00:26:12et on espère
00:26:13que les planètes
00:26:13s'aligneront
00:26:14pour que Christophe Gleize
00:26:15à l'image
00:26:17de Boilem Sansal
00:26:18qui est sorti
00:26:19grâce à l'intervention
00:26:20du président
00:26:21de la République fédérale allemande
00:26:22que la justice algérienne
00:26:25fasse preuve
00:26:26de clémence,
00:26:28d'humanité.
00:26:29C'est un journaliste
00:26:30qui a fait son métier.
00:26:31Ça ne correspond peut-être
00:26:32pas aux paramètres
00:26:33de l'Algérie.
00:26:34C'est un journaliste français,
00:26:35c'est un confrère.
00:26:36Il représente notre profession,
00:26:37il représente,
00:26:38j'allais dire,
00:26:39l'esprit français.
00:26:40Voilà.
00:26:40Et nous souhaitons
00:26:41que son séjour en prison
00:26:43soit écourté au maximum
00:26:44et qu'il puisse revenir
00:26:45en France parmi les siens
00:26:46et qu'il puisse retrouver
00:26:47sa vie professionnelle
00:26:48et sa vie familiale
00:26:49au plus vite.
00:26:50Nous le disons
00:26:50de tout cœur
00:26:51et de toute notre âme.
00:26:55Aux Champs-Élysées
00:26:57Aux Champs-Élysées
00:27:01Alors que nous entrons,
00:27:04ma chère Maud,
00:27:04dans la période
00:27:05des fêtes de Noël,
00:27:06enfin on y rentre
00:27:06de plus en plus tôt,
00:27:07mais j'ai vu des promos
00:27:08à partir du mois de septembre.
00:27:09Nous, à Sud Radio,
00:27:10on attend quand même
00:27:11qu'il fasse froid.
00:27:12Un petit peu neige,
00:27:12on a d'ailleurs
00:27:13un sapin de Noël
00:27:13sur le cas de l'avenir.
00:27:15On apprend déjà
00:27:16qu'un rendez-vous
00:27:16devenu traditionnel,
00:27:17c'est le concert de Noël
00:27:20n'aura pas lieu à Paris.
00:27:22Le concert du Nouvel An
00:27:23est annulé.
00:27:23Le concert du Nouvel An
00:27:24de la fin d'année,
00:27:24oui, de Nouvel An
00:27:25n'aura pas lieu.
00:27:26Et pas pour des raisons financières.
00:27:27On aurait pu penser
00:27:27que par souci d'économie,
00:27:29par miracle,
00:27:29la mairie de Paris
00:27:30aurait préféré lever le pied
00:27:31sur les festivités.
00:27:32Pas du tout.
00:27:33Le concert du Réveillon
00:27:34qui avait lieu depuis deux ans
00:27:35sur les Champs-Élysées
00:27:36est annulé
00:27:37pour des raisons d'insécurité.
00:27:39À la demande
00:27:39de la préfecture de police,
00:27:40à la place,
00:27:41un concert enregistré
00:27:42avec un public de figurants
00:27:44sera diffusé sur France 2.
00:27:45D'y entre qu'elle avait
00:27:46de faiblesse.
00:27:46On sait bien que la sécurité
00:27:47est une priorité,
00:27:48mais enfin quand on est arrivé là,
00:27:50ça s'est pas mal passé
00:27:51pourtant les dernières fois.
00:27:53La précédente Saint-Sylvestre
00:27:54a donné quelques surfroides
00:27:55quand même aux forces de l'ordre
00:27:56avec son lot de violences,
00:27:57d'incivilité,
00:27:58de tentatives de viol,
00:27:59de voitures brûlées,
00:27:59de tirs de mortiers.
00:28:00Bref,
00:28:01en toussant 36 interpellations
00:28:03dans la capitale,
00:28:03420 dans tout le pays,
00:28:05un mort renversé par une voiture.
00:28:07L'an dernier,
00:28:07il faut savoir
00:28:08que 10 000 membres
00:28:09des forces de l'ordre
00:28:09étaient mobilisés
00:28:10en région parisienne seulement.
00:28:12Cette année,
00:28:12la préfecture de police
00:28:13estime que les effectifs
00:28:14sont insuffisants.
00:28:16C'est dire ce à quoi
00:28:17s'attendent les autorités
00:28:18et c'est pas très rassurant.
00:28:19A noter que les rassemblements
00:28:21ne seront en revanche
00:28:22pas interdits à Paris
00:28:23le soir du 31 décembre
00:28:24et que le feu d'artifice
00:28:26aura bien lieu.
00:28:27Mais attention quand même
00:28:28aux mouvements de foule,
00:28:29aux actes malveillants isolés.
00:28:30C'est terrible à dire,
00:28:31mais faire la fête
00:28:31aujourd'hui en France
00:28:32peut mal se terminer
00:28:33et je crois que
00:28:34nombreux ici
00:28:35et parmi nos auditeurs
00:28:36en ont déjà fait les frais.
00:28:37Mais ma chère Maud,
00:28:38de ce qu'elle veut,
00:28:39ça veut donc dire
00:28:40que c'est pas ressenti
00:28:40la sécurité.
00:28:41Ah, pas tellement non.
00:28:42Pour qu'on supprime
00:28:42le concert de Nouvel An,
00:28:44ça veut dire
00:28:45qu'il y a un vrai problème.
00:28:46Mais vous vous souvenez
00:28:46des événements
00:28:47de la fête de la musique
00:28:48cette année ?
00:28:48Oui, mais on nous dit
00:28:49qu'il ne faut pas dramatiser.
00:28:50Là, on est au point
00:28:51où la mairie de Paris
00:28:52et la préfecture
00:28:53prennent acte du fait
00:28:54qu'il y a de l'insécurité
00:28:54et on supprime
00:28:56un événement culturel
00:28:57national important
00:28:58parce que c'est
00:28:59toute la France
00:28:59qui est concernée.
00:29:00Voilà, moi écoutez,
00:29:01je veux bien
00:29:02que l'on nous dise
00:29:03est-ce que nous rêvons
00:29:03quelquefois
00:29:04qu'on met de l'huile
00:29:06sur le feu ?
00:29:06Mais enfin là,
00:29:07cet acte politique,
00:29:08parce que c'est un acte politique
00:29:09est lourd de conséquences
00:29:11et révélateur
00:29:12de la situation
00:29:12que nous traversons.
00:29:14On n'a pas pu dire
00:29:15toutes les perles aujourd'hui
00:29:16ma chère Maud.
00:29:16Non, on n'a pas le temps.
00:29:17C'est dommage.
00:29:18Non, mais elles seront fraîches
00:29:19encore demain.
00:29:20Nos perles sont toujours
00:29:21très fraîches.
00:29:21Bon, vous restez bien avec nous.
00:29:23On parlera du pape Léon XIV
00:29:25qui était au Liban
00:29:26ces derniers jours
00:29:27et on fera le point
00:29:28avec Benjamin Blanchard,
00:29:30directeur général de SES
00:29:31chrétien d'Orient.
00:29:32A tout de suite.
00:29:33Radio, la France
00:29:34dans tous ses états.
00:29:45Le pape Léon XIV
00:29:47a quitté le pays du Cèdre
00:29:48hier, le Liban
00:29:49où il était arrivé dimanche
00:29:50pour son premier voyage
00:29:51à l'étranger
00:29:52après avoir passé
00:29:52trois jours en Turquie.
00:29:54Un voyage aux attentes multiples
00:29:55dans un pays fracturé,
00:29:56dans un pays martyr.
00:29:58Que faut-il retenir
00:29:59de ce voyage ?
00:30:00On en parle avec
00:30:00le directeur général
00:30:01de SES
00:30:01chrétien d'Orient
00:30:02Benjamin Blanchard.
00:30:03Bonjour.
00:30:04Bonjour Benjamin Blanchard.
00:30:06Je nous faisais écouter
00:30:07une messe maronite
00:30:08sur un rituel chrétien d'Orient
00:30:11en arabe
00:30:12et on entend le mot
00:30:13Allah, Dieu
00:30:14pour vous dire
00:30:16que la religion du livre
00:30:17c'est le berceau.
00:30:18C'est là-bas
00:30:18que ça s'est passé.
00:30:20Tout vient de là-bas
00:30:20et nous avions
00:30:22une communauté chrétienne
00:30:23ancienne
00:30:24qui est un petit peu
00:30:25à l'origine des croisades
00:30:26mais enfin il y a
00:30:27une présence chrétienne
00:30:28très ancienne,
00:30:29une présence légitime
00:30:30puisque nous disons
00:30:31que territorialement
00:30:32le livre est né
00:30:33en terre sainte
00:30:35entre le tigre
00:30:36et le frate
00:30:36et puis la mer rouge
00:30:39et le lac de Galilée.
00:30:41Voilà ce grand territoire
00:30:42aujourd'hui,
00:30:43le Liban,
00:30:43la Syrie,
00:30:44la Turquie.
00:30:44Le pape Léon XIV
00:30:45est allé en Turquie
00:30:46et au Liban.
00:30:48Que deviennent aujourd'hui
00:30:49avant de rentrer
00:30:50dans l'actualité plus précise,
00:30:52que deviennent aujourd'hui
00:30:53les chrétiens d'Orient ?
00:30:54Ils subsistent,
00:30:54ils survivent,
00:30:55ils se battent.
00:30:56Voilà tout à fait,
00:30:57ça dépend bien sûr
00:30:58des pays,
00:30:59la situation est très différente
00:31:00en Turquie
00:31:01où il n'en reste presque plus
00:31:03hélas suite au génocide terrible
00:31:05du début du XXe siècle
00:31:06pendant la première guerre mondiale.
00:31:07Il n'y a pas que les Arméniens,
00:31:08ils ont aussi...
00:31:09Les Arméniens mais aussi
00:31:10tous les autres chrétiens
00:31:11qu'ils soient grecs,
00:31:12Assyro-Calviens
00:31:12ou Syriac.
00:31:14Voilà, quasi-totales,
00:31:15soit par la mort
00:31:16comme pour les Arméniens
00:31:17et les Syriacs
00:31:18et les Assyro-Calviens,
00:31:19soit par l'exil
00:31:20et la mort aussi
00:31:21mais surtout par l'exil
00:31:22pour les Grecs
00:31:23de l'ouest de la Turquie.
00:31:24Et la violence également.
00:31:26Maintenant,
00:31:27il reste très très peu
00:31:28de chrétiens.
00:31:29On a vu,
00:31:29c'était des toutes petites communautés
00:31:30que le pape Léon XIV
00:31:32a visitées.
00:31:33C'est vrai qu'alorsuite,
00:31:34le président Erdogan
00:31:35a beau jeu
00:31:36de vanter
00:31:36la convivialité
00:31:38qui règne en Turquie.
00:31:39C'est vrai que c'est
00:31:40beaucoup plus facile
00:31:40la convivialité
00:31:41quand il ne reste plus grand monde.
00:31:43C'est clair.
00:31:43Comme ça,
00:31:44le problème est résolu.
00:31:44Aujourd'hui,
00:31:45les communautés les plus importantes
00:31:46subsistent au Liban
00:31:47et en Syrie,
00:31:48surtout au Liban,
00:31:49je pense.
00:31:49Surtout au Liban.
00:31:50Vous avez,
00:31:50alors il n'y a pas eu
00:31:51de recensement depuis des années
00:31:52mais on dit environ
00:31:5330% de chrétiens
00:31:54qui vivent au Liban
00:31:56parce que sur les citoyens
00:31:57libanais,
00:31:57c'est beaucoup plus
00:31:58puisque vous avez
00:31:58tous les libanais de l'étranger.
00:32:00Alors là,
00:32:00évidemment,
00:32:00il y a beaucoup de chrétiens
00:32:02mais on dirait
00:32:03à peu près 30%
00:32:04de chrétiens au Liban.
00:32:06En Syrie,
00:32:07c'est beaucoup moins.
00:32:07C'était peut-être 10%
00:32:08avant la guerre.
00:32:09Maintenant,
00:32:10Dieu seul sait combien ?
00:32:11Peut-être 2% au mieux.
00:32:14Après,
00:32:14si on descend de l'autre côté
00:32:15du Sinaï,
00:32:16de la mer Rouge,
00:32:17là en Égypte,
00:32:18c'est toute autre affaire.
00:32:19Ils sont plus de 20%.
00:32:20Un petit point de décryptage,
00:32:21Benjamin Blanchard.
00:32:23De quoi sont composés,
00:32:25j'allais dire,
00:32:25en obédience,
00:32:26les chrétiens d'Orient ?
00:32:27Il y a les maronites
00:32:27qui sont majoritaires.
00:32:29Ça, c'est au Liban.
00:32:30Ça, c'est au Liban.
00:32:31C'est une version du catholicisme,
00:32:33les maronites.
00:32:33Il y a les melkites aussi.
00:32:35Orientales, voilà.
00:32:36Alors, au Liban,
00:32:36la première communauté chrétienne
00:32:38et de loin,
00:32:38ce sont les maronites.
00:32:40Et après,
00:32:40vous avez plein de dénominations
00:32:42qui sont issues
00:32:43de l'histoire.
00:32:44Il y a les orthodoxes grecs,
00:32:45parce que tout ça,
00:32:46ce sont des amis que j'ai.
00:32:47C'est pour ça que moi,
00:32:47je suis melkite.
00:32:49Tout ça,
00:32:50ce sont des nuances chrétiennes
00:32:51entre catholicisme et orthodoxes.
00:32:53Orthodoxes grecs
00:32:53et catholiques grecs,
00:32:53donc ce qu'on appelle melkite.
00:32:55Et puis après,
00:32:55il y a toutes les différentes dénominations.
00:32:57Je ne voudrais pas perdre
00:32:57les auditeurs.
00:32:58Non, non.
00:32:58Les syriacs,
00:32:59arméniens, catholiques
00:33:00ou arméniens apostoliques,
00:33:01etc.
00:33:02Ces obédiences sont regroupées
00:33:03quand même
00:33:03dans une forme de syndicat,
00:33:06mais ils se rassemblent,
00:33:07ils se concertent.
00:33:08Oui, ils se rassemblent.
00:33:09Il y a à la fois
00:33:09des réunions des évêques catholiques,
00:33:11de toutes les obédiences,
00:33:12parce qu'il y a beaucoup
00:33:13d'évêques catholiques différents,
00:33:15et puis aussi
00:33:16de toutes les églises
00:33:17inter-dénominations.
00:33:20Et donc,
00:33:21ils se rencontrent.
00:33:22Et globalement,
00:33:23ils sont plutôt du même avis
00:33:24sur les grands sujets politiques
00:33:26du pays
00:33:26ou les grands sujets de société.
00:33:28J'allais vous dire
00:33:28qu'ils se serrent les coudes.
00:33:29Voilà, c'est ça.
00:33:30On peut chiffrer le nombre
00:33:31de pratiquants,
00:33:33de chrétiens
00:33:33au Liban.
00:33:35Au Liban.
00:33:35Au Liban,
00:33:36à peu près 30%.
00:33:37De la population.
00:33:38C'est ça.
00:33:38D'accord.
00:33:39Avec une représentation politique,
00:33:41on sait très bien
00:33:41que dans les institutions libanaises,
00:33:43c'est soit un musulman,
00:33:44soit...
00:33:45C'est ça.
00:33:45Le président de la République
00:33:46est forcément chrétien marronnique.
00:33:47Chrétien marronnique.
00:33:48Après, le président du gouvernement
00:33:49est sunnite,
00:33:50musulman sunnite,
00:33:50le président du Parlement
00:33:51musulman chiite.
00:33:52Et puis après,
00:33:53au Parlement,
00:33:53c'est 50% des sièges
00:33:54réservés pour les chrétiens.
00:33:56Les Druzes,
00:33:56on se situe où ?
00:33:58C'est une petite communauté au Liban
00:34:00mais qui est fort influente
00:34:01avec notamment
00:34:02la famille de Joumblat.
00:34:03Ils sont bien sûr,
00:34:04comme tout le monde,
00:34:05divisés en plusieurs groupes.
00:34:06Il y a un autre parti
00:34:07avec M. Arslan.
00:34:09Mais le principal parti,
00:34:10c'est le parti de M. Joumblat,
00:34:11le parti socialiste progressiste.
00:34:13Et ils sont
00:34:14entre 5 et 10% de la population.
00:34:165 et 8% peut-être.
00:34:18Donc le pape Léon
00:34:19y est allé.
00:34:21Benoît XVI,
00:34:22le pape Ratzinger
00:34:23y était allé aussi
00:34:24avec une cérémonie
00:34:26dans une mosquée.
00:34:28Le pape Léon XIV
00:34:28s'est aussi rendu
00:34:29dans une mosquée.
00:34:30On voit des images,
00:34:30il est entouré
00:34:31par des imams.
00:34:32Il n'a pas fait de célébration
00:34:34mais en tout cas,
00:34:34il est allé à la rencontre
00:34:35du culte musulman.
00:34:36Voilà, exactement.
00:34:37C'est quelque chose
00:34:38d'assez traditionnel
00:34:39et d'ailleurs,
00:34:39les politiques aussi
00:34:40comme il dévogage
00:34:41ses déplacements politiques
00:34:42au Liban,
00:34:43c'est l'usage.
00:34:45Bien sûr,
00:34:46par respect,
00:34:46il a ôté ses chaussures
00:34:47comme on noterait
00:34:49sa casquette
00:34:49ou son chapeau
00:34:50rentrant dans une église
00:34:52et par contre,
00:34:53lorsque les dignitaires
00:34:54lui ont proposé
00:34:55de prier,
00:34:56il a répondu
00:34:57sobrement
00:34:58Zad Soke
00:34:58donc c'est bon.
00:35:00Il n'a pas voulu
00:35:01prier publiquement
00:35:02dans la mosquée
00:35:03parce que c'est
00:35:04pour éviter
00:35:04toute accusation
00:35:06de syncrétisme,
00:35:06j'imagine.
00:35:07Mais en tout cas,
00:35:09il a fait la visite
00:35:10très courtoisement.
00:35:11S'il avait accepté
00:35:12de prier,
00:35:13c'était une prière chrétienne ?
00:35:14Ah oui, bien sûr.
00:35:15D'accord, bien sûr.
00:35:17Non, mais on peut pousser
00:35:17l'écumalisme
00:35:18jusqu'à...
00:35:19Voilà, ça c'est ensuite.
00:35:20Ça nous dépasse
00:35:22mais je sais que voilà...
00:35:23Non, mais après,
00:35:24Benoît XVI, par exemple,
00:35:24avait fait une prière
00:35:25mais en silence.
00:35:26En silence, bien sûr.
00:35:27Mais j'imagine
00:35:27qu'il n'avait pas fait
00:35:28la profession de foi
00:35:29musulmane
00:35:31dans la mosquée.
00:35:32Mais pour le pape actuel,
00:35:34il avait jugé
00:35:35pour les raisons
00:35:36qui lui appartiennent
00:35:36de se contenter
00:35:38de faire la visite
00:35:39et c'est très bien
00:35:41passé comme ça.
00:35:42En tout cas,
00:35:42moi, ce que je vois
00:35:43de la part des amis musulmans
00:35:44libanais,
00:35:45qu'ils soient au Liban
00:35:46ou à l'autre bout du monde
00:35:47parce que vous savez,
00:35:48la diaspora libanaise,
00:35:49elle est partout.
00:35:49Bien sûr.
00:35:50Ils suivent avec
00:35:51un enthousiasme
00:35:52et beaucoup d'intérêt
00:35:53et d'émotion
00:35:54cette visite pontificale,
00:35:56cette visite papale.
00:35:57J'ai un ami libanais
00:35:59chiite
00:35:59qui vit au fin fond du Congo,
00:36:02Congo-Kinshasa
00:36:02et il me dit
00:36:03je vous couche très tard
00:36:05parce que je suis
00:36:0524 heures sur 24
00:36:07la visite de Baba,
00:36:08comme ils disent,
00:36:09au Liban.
00:36:10Donc les Libanais
00:36:11sont très fiers
00:36:11d'accueillir le pape
00:36:13quelle que soit
00:36:14leur confession.
00:36:14On voit l'ampleur
00:36:15de la diaspora libanaise
00:36:16dans le monde entier,
00:36:17pas forcément que des chrétiens
00:36:18puisque les chiites sont des musulmans.
00:36:19Donc il y a une grande dispersion
00:36:21et malgré tout
00:36:22une conscience
00:36:22à la fois nationale
00:36:24et confessionnelle
00:36:25sur le fait
00:36:25qu'il y avait
00:36:25une identité libanaise,
00:36:27une croyance libanaise.
00:36:29C'est important
00:36:30de savoir
00:36:30que les représentants
00:36:31du culte musulman
00:36:32étaient prêts
00:36:33à avoir accepté
00:36:34une prière chrétienne
00:36:35dans leur enceinte.
00:36:35tous les musulmans
00:36:36ne le vivraient pas
00:36:37avec autant de flegme
00:36:38et d'ouverture d'esprit
00:36:40qu'on peut le faire
00:36:40sur le présentant
00:36:41du culte musulman.
00:36:42Pour autant,
00:36:42là, Benjamin Blanchard,
00:36:45qu'est-ce qu'on peut faire
00:36:45aujourd'hui ?
00:36:46On ne va pas réécrire l'histoire.
00:36:48Je pense qu'il est trop tard
00:36:49pour réinverser
00:36:50la dynamique
00:36:51qui a apporté
00:36:53ces populations
00:36:54aux souffrances
00:36:54épouvantables,
00:36:55aux désarrois
00:36:56auxquels ils ont été confrontés,
00:36:57notamment au Liban.
00:36:58Est-ce que malgré tout,
00:36:59en tant que Français,
00:37:00que ce soit les médias,
00:37:01la classe politique,
00:37:02nos représentants,
00:37:03on peut se mobiliser,
00:37:04où on peut porter une parole,
00:37:05on peut envoyer un message
00:37:06pour les chrétiens d'Orient ?
00:37:07Oui, je crois que vraiment,
00:37:09puisqu'en nous parlons
00:37:09du Liban,
00:37:10le Liban a besoin
00:37:12du soutien
00:37:13des grands pays,
00:37:16des pays puissants,
00:37:17parce que le Liban
00:37:17est un petit pays
00:37:18qui est coincé
00:37:19entre des pays
00:37:20à fort caractère
00:37:21et assez interventionnistes.
00:37:24Après longtemps,
00:37:24ça a été,
00:37:25on disait,
00:37:25la Suisse du Proche-Orient.
00:37:27Ça tenait.
00:37:28Une cohésion nationale
00:37:28et une grande richesse.
00:37:29Voilà, mais tout le monde
00:37:30s'est servi dans la Suisse
00:37:31du Proche-Orient
00:37:32et elle est aujourd'hui
00:37:33un peu moins la Suisse,
00:37:34hélas.
00:37:34Et elle est coincée
00:37:35entre au sud d'Israël
00:37:37qui ne cesse d'intervenir
00:37:38dans la vie libanaise
00:37:39et de manière assez musclée
00:37:40avec notamment
00:37:41des bombardements
00:37:42qui se poursuivent
00:37:43malgré le cessez-feu
00:37:44il y a un an.
00:37:45Et j'étais il y a quelques semaines
00:37:47dans le sud du Liban
00:37:48à Yaroun,
00:37:48un petit village
00:37:49près de la frontière
00:37:50qui a été presque entièrement
00:37:51rasé par les bombes
00:37:52puis les bulldozers israéliens.
00:37:54Et le curé de Yaroun
00:37:56a pris une pierre
00:37:57de cette église
00:37:58et l'a offerte
00:37:59au pape Léon XIV
00:38:00lors d'une rencontre
00:38:01du pape
00:38:02avec le clergé libanais.
00:38:03Donc c'était aussi
00:38:04un beau symbole
00:38:05mais il n'y a pas qu'Israël.
00:38:07Il y a eu des interventions
00:38:07hélas de la Syrie
00:38:08avec l'occupation syrienne
00:38:09qui est heureusement
00:38:10terminée depuis un moment
00:38:11mais la Syrie
00:38:12quand elle était forte
00:38:12continuait d'intervenir.
00:38:14Et puis bien sûr
00:38:14l'Iran qui est un peu plus loin
00:38:15mais qui ne cesse
00:38:16d'intervenir
00:38:16à travers le Hezbollah
00:38:18dans la vie politique
00:38:19libanaise.
00:38:20Et donc c'est pour ça
00:38:21que des pays
00:38:21avec peut-être
00:38:22moins d'intérêt direct
00:38:23en Israël
00:38:24puis j'ai oublié
00:38:25l'Arabie Saoudite
00:38:26seraient avisés
00:38:28d'aider le Liban
00:38:29à régler ses problèmes
00:38:31parce que tout seul
00:38:32il n'y arrivera pas.
00:38:34La France
00:38:34c'est le pays d'accueil
00:38:35des chrétiens d'Orient.
00:38:38Ils sont nombreux.
00:38:38Notamment
00:38:39Combien ?
00:38:40Si on peut évaluer ?
00:38:42Non mais
00:38:43entre 50 et 100 000 personnes
00:38:45peut-être plus.
00:38:46Peut-être plus oui
00:38:47parce qu'il y a différents...
00:38:48Ils sont discrets.
00:38:49Voilà
00:38:49il y a des Libanais
00:38:50mais aussi des Syriens
00:38:51des Irakiens
00:38:52etc.
00:38:52Donc il y a
00:38:53différentes nationalités
00:38:54de différentes confessions
00:38:55mais c'est vrai
00:38:56qu'il y a la France
00:38:57mais il n'y a que la France.
00:38:58Je ne veux pas faire
00:38:59de prosélytisme
00:38:59mais tous ceux
00:39:00que je connais
00:39:00c'est un certain nombre
00:39:01ils sont d'une
00:39:02j'allais dire
00:39:03d'une sérénité
00:39:03d'une dignité
00:39:04d'un courage
00:39:05jamais un mot méchant
00:39:07vous voyez
00:39:07jamais de mot violent
00:39:08ils regrettent
00:39:08ils savent ce qu'ils ont subi
00:39:09et ils sont toujours
00:39:11je veux dire
00:39:11dans l'espoir
00:39:11on sent qu'ils sont chrétiens
00:39:12au front d'eux-mêmes
00:39:13et qu'ils espèrent vraiment
00:39:15une solution apaisée
00:39:16votre association
00:39:17s'appelle quand même SOS
00:39:19Chrétiens d'Orient
00:39:20quand on la sent SOS
00:39:20en général
00:39:21c'est que la situation
00:39:22est douloureuse
00:39:22Oui oui oui
00:39:23elle est notamment
00:39:24notamment en Syrie
00:39:26en Irak
00:39:26en Arménie hélas
00:39:28avec ce qui se passe
00:39:29avec l'Azerbaïdjan
00:39:29mais je dois dire
00:39:30puisque vous parliez
00:39:31des chrétiens orientaux
00:39:33en France
00:39:34des chrétiens d'Orient
00:39:34en France
00:39:35il y a eu un événement
00:39:36je ne sais pas si vous vous souvenez
00:39:37Il y a quelques stars
00:39:37il y a quelques stars
00:39:38il y a eu un événement
00:39:39qui les a beaucoup marqués
00:39:41il y a quelques semaines
00:39:42c'était ce jeune irakien
00:39:45ce jeune chrétien irakien
00:39:46en fauteuil roulant
00:39:47qui faisait de l'apostolat
00:39:48sur internet
00:39:49et qui a été assassiné
00:39:50dans son fauteuil roulant
00:39:52en direct
00:39:53puisqu'il était en train
00:39:54de se filmer sur TikTok
00:39:55à ce moment-là
00:39:56de faire du catéchisme
00:39:57et il a été assassiné
00:39:58en pleine rue
00:39:59par des terroristes
00:40:00islamistes
00:40:01et visiblement
00:40:02parce qu'il était chrétien
00:40:03c'était vraiment un motif religieux
00:40:05et ça
00:40:05ça a beaucoup choqué
00:40:06les chrétiens d'Orient
00:40:07qui sont venus en France
00:40:08et en Europe
00:40:09pour se réfugier
00:40:10face notamment à Daesh
00:40:11et les autres groupes
00:40:12de la même obédience
00:40:13qui les persécutaient
00:40:15et pour voir
00:40:15qu'un des leurs
00:40:16subit le même sort
00:40:17et peut-être pire
00:40:18qu'il aurait subi
00:40:19en Irak
00:40:20donc ça
00:40:20ça avait beaucoup marqué
00:40:21et d'ailleurs
00:40:21certains d'entre eux
00:40:22un jeune copte égyptien
00:40:23avait organisé
00:40:25une manifestation à Paris
00:40:26place de la nation
00:40:27qui avait eu un certain succès
00:40:28pour ça
00:40:29et ça m'avait touché
00:40:30de voir ces chrétiens orientaux
00:40:31et de ne pas proclamer
00:40:35mais d'affirmer
00:40:35il y a des chrétiens
00:40:36aujourd'hui
00:40:37qui se font assassiner
00:40:38et massacrer
00:40:39au Proche-Orient
00:40:40parce qu'ils sont chrétiens
00:40:41voilà
00:40:42je considère
00:40:43que les musulmans
00:40:44sont protégés
00:40:44aujourd'hui
00:40:45par la loi de 1905
00:40:46dont on va sébrer
00:40:48les 120 ans
00:40:48le 9 décembre
00:40:49la laïcité
00:40:50il n'y a pas de laïcité
00:40:52en Orient
00:40:52et on peut aujourd'hui
00:40:53mourir au Proche-Orient
00:40:54et en Orient
00:40:55parce qu'on croit
00:40:57aux évangiles
00:40:57et au message de Jésus-Christ
00:40:59voilà
00:40:59il fallait juste le rappeler
00:41:00toujours lui
00:41:01il était mort en France aussi
00:41:02donc même en France
00:41:03et là ça arrive parfois
00:41:05Benjamin Blanchard
00:41:06merci de votre témoignage
00:41:09et puis bon
00:41:10cette antenne vous est ouverte
00:41:11et on est tout coeur
00:41:12avec l'Écrit d'Orient
00:41:13et dans votre courageuse
00:41:14et généreuse mission
00:41:15merci Perico Légas
00:41:16les auteurs de chansons
00:41:18soient des poètes
00:41:18je pense surtout
00:41:19qu'ils se dégagent
00:41:20d'une certaine poésie
00:41:21de certaines chansons
00:41:22ils ne s'en dégagent pas
00:41:23mais de là à dire
00:41:23que c'est de la poésie
00:41:24c'est tout à fait autre chose
00:41:25chers amis auditeurs
00:41:27de Sud Radio
00:41:28c'est un grand jour
00:41:29parce que nous sommes
00:41:29avec Christian Morin
00:41:31qui est une voix historique
00:41:33j'allais dire
00:41:34du paf
00:41:35du paysage audiovisuel français
00:41:36particulièrement la radio
00:41:37on vient d'écouter
00:41:38Charles Aznavour
00:41:39qui est une autre voix
00:41:40et Christian Morin
00:41:42nous en parlera
00:41:42parce qu'ils se sont connus
00:41:44et Charles Aznavour
00:41:45a donné des conseils
00:41:46des conseils
00:41:47et j'allais dire
00:41:48même des codes de vie
00:41:49à Christian Morin
00:41:50Christian Morin
00:41:51je ne vais pas faire
00:41:53votre parcours
00:41:54il faudrait 6 émissions
00:41:55vous avez écrit
00:41:56il y a quelque temps
00:41:57un livre
00:41:57j'ai tant de choses
00:41:59à vous raconter
00:41:59alors le problème
00:42:00c'est que vous êtes
00:42:00très bavard
00:42:01et moi aussi
00:42:01d'abord je garde ma place
00:42:04j'ai failli vous dire
00:42:04est-ce que vous voulez
00:42:05faire l'émission
00:42:05puis vous me recevez
00:42:06non vous restez l'invité
00:42:07c'est moi qui anime l'émission
00:42:08bon bonjour Perico
00:42:09mais j'ai prévenu le mot
00:42:10de votre assistante
00:42:11je lui ai dit
00:42:12que quand deux bavards
00:42:13se rencontrent
00:42:13ça peut être
00:42:14mais s'il faut faire 6 émissions
00:42:15il n'y a aucun problème
00:42:16mais vous reviendrez
00:42:17mon cher
00:42:17alors on a dit
00:42:18qu'on n'allait pas faire
00:42:19de tunnel
00:42:19même pas le pont de l'île de Ré
00:42:21que vous aimez bien
00:42:21parce que vous l'avez
00:42:22franchi même à l'époque
00:42:24il n'existait pas encore
00:42:25donc voilà
00:42:25on va trouver un ordre
00:42:27de fonctionnement
00:42:28mais on a tellement de choses
00:42:28à dire
00:42:29j'ai tant de choses
00:42:30à vous raconter
00:42:30c'est vrai lorsque l'on
00:42:32termine votre ouvrage
00:42:33alors c'est un ouvrage
00:42:34qui est formidable
00:42:34c'est qu'on peut rentrer
00:42:35dedans à n'importe quel endroit
00:42:36à n'importe quel moment
00:42:37il se passe toujours
00:42:38quelque chose
00:42:38chez Christian Morin
00:42:40vous avez touché à tout
00:42:41vous avez touché à tout
00:42:42peut-être à la danse
00:42:43comme je vous l'ai déjà dit
00:42:46nos rêves étant arrivés
00:42:48je me suis dit
00:42:49c'est pas pour moi
00:42:49et puis je supportais
00:42:50peut-être mal l'école
00:42:51enfin je ne sais pas
00:42:52je n'y ai pas réfléchi
00:42:53tellement
00:42:53à part ceux
00:42:54pour faire du vélo
00:42:55parce que j'étais
00:42:56un fan de bicyclette
00:42:57mais non
00:42:59j'ai eu beaucoup de chance
00:43:00le bon Dieu m'a gâté
00:43:01c'est un parcours
00:43:02qui est formidable
00:43:03homme orchestre
00:43:04alors homme orchestre
00:43:04au sens littéral du terme
00:43:06vous avez touché
00:43:07à tous les instruments
00:43:08et ensuite à toutes les activités
00:43:09médiatiques
00:43:11intellectuelles
00:43:12culturelles
00:43:13c'est extraordinaire
00:43:14c'est encyclopédique
00:43:15dans nos professions
00:43:16c'est pas toujours apprécié
00:43:17par les supérieurs
00:43:18parce qu'ils aiment bien
00:43:19on est dans un pays aussi
00:43:20on aime bien mettre une couleur
00:43:22Péricault-Légas
00:43:23c'est telle couleur
00:43:25Morin c'est telle couleur
00:43:26mais alors dès qu'on dévie un peu
00:43:28et qu'on a la qualité
00:43:29pour faire
00:43:30ou entreprendre autre chose
00:43:31ça ne plaît pas
00:43:32parce qu'ils n'arrivent pas
00:43:33à nous cerner exactement
00:43:35on vous a connu
00:43:37sur plusieurs antennes
00:43:38votre voix est diverse
00:43:39et variée
00:43:39elle est ancienne
00:43:40notamment sur Radio Classique
00:43:42vous faisiez partie
00:43:44j'allais dire
00:43:44des sons
00:43:44il y avait les compositeurs
00:43:46mais si votre voix
00:43:47n'était pas à côté
00:43:47on disait
00:43:48c'est pas normal
00:43:49alors on m'a posé
00:43:50mille questions
00:43:50est-ce qu'il est là
00:43:51est-ce qu'il est en direct
00:43:52j'ai dit c'est du direct
00:43:53c'est du direct
00:43:53alors on peut révéler
00:43:56aujourd'hui que vous étiez
00:43:56chez vous
00:43:57ce qui n'interdit pas
00:43:58mais il enregistre
00:43:59tout ça à l'avance
00:44:00non non non
00:44:01c'est du direct
00:44:02Christian Morin
00:44:03vous êtes né
00:44:03alors vous n'êtes pas
00:44:04de la dernière pluie
00:44:05je suis désolé
00:44:05vous n'êtes pas
00:44:06perdreau de l'année
00:44:07mais je le reviens
00:44:08en plus cette année
00:44:12vous savez qu'on est
00:44:12encore en pleine guerre
00:44:13la France a été libérée
00:44:14pas toute
00:44:15la poche de Royan
00:44:16pas loin de chez vous
00:44:17tout à fait
00:44:18elle ne va tomber
00:44:18que le 17 avril 1945
00:44:21où un bataillon
00:44:22du gouvernement basque
00:44:23des séparatistes basques
00:44:24qui sortaient
00:44:25de la guerre civile
00:44:25c'est illustré
00:44:26et qui ont défilé
00:44:27dans Bordeaux
00:44:28avec le commandant
00:44:28Isaguiré
00:44:29qui était à leur tête
00:44:30donc ça veut dire
00:44:31que vous êtes né
00:44:31à une période
00:44:31c'était encore la guerre
00:44:33et que vous avez connu
00:44:34dans votre petite enfance
00:44:35le petit Kiki
00:44:36n'est-ce pas
00:44:37le petit Kiki
00:44:38a connu l'après-guerre
00:44:39et vous avez vu
00:44:40la France évoluer
00:44:42vous êtes une Trente Glorieuse
00:44:45un trentenaire glorieux
00:44:47je pense qu'on a eu
00:44:47beaucoup de chance
00:44:48et là aujourd'hui
00:44:49vous êtes un petit peu
00:44:50dépité évidemment
00:44:50parce que vous avez connu
00:44:52l'époque de la guerre
00:44:53les restrictions
00:44:54et aujourd'hui
00:44:55on est à nouveau
00:44:56dans une tension
00:44:57c'est pas la guerre
00:44:5839-45
00:44:59mais on est encore
00:45:00dans une période
00:45:01le mot guerre
00:45:02est évoqué
00:45:03ce qui est un peu ennuyeux
00:45:04parce que
00:45:05quand on entend
00:45:06les réponses de Poutine
00:45:07face à l'Europe
00:45:08on se pose des questions
00:45:09ça ne dépend pas de nous
00:45:10mais ce que je veux dire
00:45:11c'est que quand on atteint
00:45:13l'âge
00:45:14que le bon Dieu
00:45:15m'a laissé avoir
00:45:15jusqu'à maintenant
00:45:16c'est terrible
00:45:18parce qu'on fait des comparaisons
00:45:19avec ce qu'on a connu
00:45:21et quand je vois
00:45:22la façon
00:45:23dont tout est en train
00:45:24de s'abîmer
00:45:24de se casser un petit peu
00:45:26je ne veux pas dire
00:45:26que c'était mieux avant
00:45:27mais je dirais simplement
00:45:28que ce n'était pas plus mal
00:45:29en tous les cas
00:45:30les valeurs ont été
00:45:32un peu bousculées
00:45:33celles qui vous ont conduite
00:45:35parce que vous êtes
00:45:36un homme de valeurs
00:45:36on voit bien
00:45:37que vous avez des principes
00:45:37vous avez
00:45:38votre papa
00:45:41on va en parler
00:45:42vous dites que
00:45:42de toutes
00:45:43vous avez évidemment
00:45:44les enseignants
00:45:45les institutrices
00:45:46très important
00:45:46c'était une institutrice
00:45:47je crois madame
00:45:48la directrice de l'école
00:45:49dont j'étais amoureux
00:45:51qui avait des beaux yeux bleus
00:45:53à mes alguérins
00:45:54que j'ai retrouvé
00:45:55après d'ailleurs
00:45:56vous l'avez revu
00:45:56avec qui j'ai continué
00:45:57d'entretenir
00:45:58je lui avais offert un cadeau
00:45:59parce que
00:46:00lorsque j'étais
00:46:01sur Radio Classique
00:46:02elle m'avait fait
00:46:04une petite confidence
00:46:04elle m'avait dit
00:46:05qu'elle adorait Vivaldi
00:46:06je lui avais offert
00:46:06tout un coffret
00:46:07Vivaldi
00:46:08vous vous rendez compte
00:46:09après tant d'années
00:46:10je lui tenais la main
00:46:11dans la cour de récréation
00:46:12j'étais amoureux
00:46:13c'était en primaire
00:46:14donc vous avez fait
00:46:14la primaire avec elle
00:46:15où était-ce ?
00:46:16à Bordeaux-Bordeaux
00:46:17à Bordeaux-Anatole-France
00:46:18l'école Anatole-France
00:46:19qui est dans le centre
00:46:20de Bordeaux
00:46:21et puis après
00:46:22je suis allé à la communale
00:46:23côté garçon
00:46:24il y avait garçon et fille
00:46:26j'ai passé deux ou trois ans
00:46:27dans une école libre
00:46:28c'était l'école Saint-Serein
00:46:29Saint-Serein
00:46:30et je suis revenu ensuite
00:46:32pour passer mon brevet
00:46:33que j'ai loupé complètement
00:46:34avant mon entrée
00:46:35bien sûr
00:46:36à l'école des Beaux-Arts
00:46:37vous n'êtes pas un spécialiste
00:46:38des questions scolaires
00:46:39mais vous avez connu
00:46:40l'école de la République
00:46:41j'allais dire
00:46:41dans son aspect
00:46:42le plus forissant
00:46:44qui transmettait
00:46:45des savoirs
00:46:45et de la culture
00:46:46vous en êtes d'ailleurs
00:46:47le produit
00:46:47vous convenez
00:46:49qu'elle est un peu malade
00:46:50aujourd'hui
00:46:50bien sûr
00:46:51mais on avait surtout
00:46:52un amour
00:46:52avec les profs
00:46:54un échange
00:46:54qui était formidable
00:46:55le prof de français
00:46:56qui était en même temps
00:46:57peintre et comédien
00:46:59nous évitait
00:47:01d'annonner
00:47:01les textes
00:47:03de Molière
00:47:04ou de La Fontaine
00:47:05le prof d'histoire
00:47:06lui sur les blouses grises
00:47:07nos mamans
00:47:08étaient ravies
00:47:08quand on revenait à la maison
00:47:09tracer à la croix
00:47:11à la craie
00:47:12sur la blouse grise
00:47:14une croix
00:47:15pour nous raconter l'histoire
00:47:16vous l'évoquiez tout à l'heure
00:47:17des croisades
00:47:18avec SOS
00:47:19Chrétien-Orient
00:47:20et justement
00:47:21ce qui est formidable
00:47:23c'est qu'il y avait
00:47:23un attachement
00:47:24avec ses profs
00:47:25mais on les respectait
00:47:26on se faisait engueuler aussi
00:47:27il y avait l'autorité
00:47:27on était des gamins
00:47:28bien sûr
00:47:29avec l'insouciance
00:47:31de l'époque
00:47:32mais on avait une espèce
00:47:33de discipline
00:47:34et quand on faisait une connerie
00:47:35on se faisait engueuler
00:47:36et puis c'est tout
00:47:36ça nous remettait
00:47:37dans le droit chemin
00:47:38votre papa
00:47:38votre papa
00:47:38qui est votre mentor
00:47:40votre guide
00:47:41qui est-il
00:47:43qui est-il
00:47:44mon prénom
00:47:44mon prénom profession
00:47:45mon père
00:47:46Jean Morin
00:47:47était né à Saint-Julien-des-Câpes
00:47:49c'est la bordure
00:47:49de Saint-Jean-d'Angélie
00:47:50oui
00:47:51charanté
00:47:51puisque je suis le seul
00:47:52bordelais de la famille
00:47:53ma mère était née
00:47:54à Brisambourg
00:47:55pas très loin
00:47:55donc dans l'Angoumois
00:47:56exactement
00:47:57pas la Saint-Onge
00:47:59l'Angoumois
00:47:59la terre de François 1er
00:48:01et de François Mitterrand
00:48:02exactement
00:48:02et c'était pour du vinaigre
00:48:04d'ailleurs
00:48:05la famille Mitterrand
00:48:06à Jarnac
00:48:07et oui
00:48:07les résidus de ce qui partait
00:48:08pas au cognac
00:48:09partaient en vinaigre
00:48:09exactement
00:48:10et donc
00:48:11j'ai connu une enfance
00:48:13extraordinaire
00:48:14en Charente
00:48:14l'été
00:48:15les vacances étaient très longues
00:48:16à l'époque
00:48:16mon cher Péricault
00:48:17ça durait 3 mois
00:48:18donc que j'allais glaner
00:48:20ramasser les épis de blé
00:48:22qui étaient tombés
00:48:23dans cette très belle campagne
00:48:24je signais
00:48:25c'est une campagne
00:48:26qui ressemble à la Toscane
00:48:27je suis fasciné
00:48:28par la beauté
00:48:28de ces paysages
00:48:29les touches de Périgny
00:48:30mon oncle
00:48:31était curé de campagne
00:48:32et j'étais très heureux
00:48:34de l'accompagner
00:48:34j'ai à bon amont
00:48:36servi la messe
00:48:37bien sûr
00:48:37bon enfant de coeur
00:48:38bon enfant de coeur
00:48:40et j'étais fier
00:48:40d'accompagner mon oncle
00:48:42j'adorais les enterrements
00:48:42pour la bonne et simple raison
00:48:43qu'à l'époque
00:48:44on portait une soutane rouge
00:48:45pour la messe
00:48:47mais pour les obsèques
00:48:48soutane noire
00:48:49avec un surplus blanc
00:48:51et je me prenais
00:48:52pour un adulte
00:48:53quand j'étais au côté de mon oncle
00:48:54et les saints sacrements
00:48:55et l'encens
00:48:56tout le rituel
00:48:56du catholicisme
00:48:57alors mon père donc lui
00:48:58a fait la guerre
00:48:59il a été rappelé en 39
00:49:02il était caporal
00:49:03dans l'intérieur marocain
00:49:04il a été fait prisonnier
00:49:06et déjà
00:49:07il y avait un côté
00:49:08quand même souriant
00:49:09chez mon père
00:49:09il a falsifié
00:49:10il avait été blessé
00:49:11il a falsifié ses papiers
00:49:13pour se faire passer
00:49:14pour un sous-officier
00:49:15ce qui lui permettait
00:49:16de refuser
00:49:17de travailler pour les allemands
00:49:18donc il est parti
00:49:19dans les tourbes
00:49:20en Pologne
00:49:20avec la première année
00:49:22des soldats russes
00:49:23et des israélites
00:49:24et oui
00:49:25donc prisonnier de guerre
00:49:26et réfractaire
00:49:28donc il est resté
00:49:29trois ans et demi
00:49:29là-bas
00:49:30et il a dessiné
00:49:31tout un album
00:49:31de captivité
00:49:32dont un des dessins
00:49:33qui est dans le livre
00:49:35mais cet homme
00:49:35je ne sais pas
00:49:37comment
00:49:38il est sévère
00:49:40ou non ?
00:49:41il est sévère
00:49:42il a une autorité
00:49:42d'un papa de l'époque
00:49:43oui mais avec le côté
00:49:45quand même
00:49:45la sévérité
00:49:47comment dirais-je
00:49:47cool
00:49:48qui fait la discipline
00:49:49à la maison ?
00:49:50c'est plutôt maman
00:49:50ou c'est plutôt
00:49:50ma mère ?
00:49:51ma mère aussi
00:49:52mais ma mère
00:49:52a été quelqu'un
00:49:53parce que vous êtes
00:49:53très bien élevé
00:49:54ça se voit
00:49:54ça s'entend
00:49:55oui il y avait
00:49:55une éducation
00:49:56mais pourtant
00:49:57on était dans
00:49:57un tout appartement
00:49:59il n'y avait pas
00:50:00de salle de bain
00:50:00à l'époque
00:50:01tout le monde
00:50:01oui vous êtes dans
00:50:02un milieu social
00:50:03modeste
00:50:04simple
00:50:04voilà
00:50:04exactement
00:50:05mais c'est pas
00:50:07non plus
00:50:07c'est pas cosette
00:50:09non non non
00:50:09mais il y avait un amour
00:50:11vous n'êtes pas dans
00:50:13mais qu'il y a des chartrons
00:50:14exactement
00:50:14et en revanche
00:50:16j'ai beaucoup sévi
00:50:17dans ce milieu là
00:50:18quand j'ai commencé
00:50:18à faire du job
00:50:19forcément
00:50:19mais dont mon père
00:50:21a tiré des ficelles
00:50:23et ce qui est amusant
00:50:23c'est ce que je raconte
00:50:24dans le livre
00:50:24c'est que mon parcours
00:50:27s'est dessiné
00:50:27grâce à mon père
00:50:28c'est à dire que
00:50:29il m'a fait passer
00:50:30un test psychotechnique
00:50:31à l'époque
00:50:31c'était la sécurité sociale
00:50:32qui faisait passer ça
00:50:33ça durait trois jours
00:50:35on faisait construire
00:50:36reconstituer un village
00:50:38la façon dont je
00:50:39plaçais l'école
00:50:40l'église
00:50:41la mairie
00:50:41l'épicerie
00:50:42j'ai été jugé
00:50:43psychologiquement
00:50:44il y avait des études
00:50:45de réflexes
00:50:45des études de titres
00:50:47étonnant déjà
00:50:47là vous me parlez quoi
00:50:48des années 50 ?
00:50:50c'était 58
00:50:50à peu près
00:50:5157-58
00:50:52et à la suite
00:50:55de ces résultats
00:50:55que je n'ai découvert
00:50:57qu'après la mort
00:50:58de mon père
00:50:58alors que j'étais déjà
00:50:59à Europe
00:50:59ah tiens
00:51:00oui oui
00:51:01il ne m'avait jamais
00:51:02fait voir les résultats
00:51:03mais il a tiré
00:51:04toutes les ficelles
00:51:04c'est à dire que
00:51:05dans les résultats
00:51:06il y avait 70%
00:51:07de réponses favorables
00:51:08aux arts
00:51:08Christian pourrait être doué
00:51:10ce que j'ai retrouvé
00:51:11dans le texte
00:51:12pour la profession
00:51:13écoutez bien
00:51:14Perico
00:51:14de speaker
00:51:15de speaker
00:51:16non mais c'est étonnant
00:51:17avocat peut-être
00:51:19pourquoi pas
00:51:19comédien
00:51:20speaker j'adore
00:51:20il devrait aller vers le théâtre
00:51:21speaker
00:51:22c'est le nom du président
00:51:23de la chambre des communes
00:51:24à Londres aussi
00:51:25oui oui
00:51:26mais c'était aussi
00:51:26les présentatrices
00:51:27vous vous souvenez
00:51:27de Catherine Langer
00:51:28la speakerine
00:51:29oui oui le speaker
00:51:30mais le speaker
00:51:31de la chambre des communes
00:51:32c'est étonnant
00:51:33ce qu'il aboie fort
00:51:34oui sa gueule
00:51:35sa gueule
00:51:35et donc
00:51:37il y avait le dessin aussi
00:51:39qui se percevait
00:51:41un petit peu
00:51:41dans tous ses tests
00:51:42et je commençais déjà
00:51:44à dessiner
00:51:44d'ailleurs j'étais un fan
00:51:45de Franquin
00:51:46je découvrais Gaston Lagarde
00:51:47dans le journal Spirou
00:51:48et puis
00:51:49mon père a tiré
00:51:51toutes les ficelles
00:51:51j'ai loupé mon brevet
00:51:52je devais le repasser
00:51:53en septembre
00:51:54mais j'avais passé
00:51:54le concours
00:51:55d'entrée au Beaux-Arts
00:51:56et déjà
00:51:57dès l'âge de 14 ans
00:51:58mon père m'avait fait suivre
00:52:00les cours du soir
00:52:00donc il avait le mode d'emploi
00:52:01à l'école
00:52:02dont vous n'avez pris connaissance
00:52:03que tardivement
00:52:04il avait le code d'emploi
00:52:05il vous a officier d'orientation
00:52:06il vous a orienté
00:52:07sur la bonne voie
00:52:09finalement
00:52:09sans vous imposer
00:52:10les grandes écoles
00:52:11en disant mon fils
00:52:12tu seras les diplômes
00:52:13il a senti que votre profil
00:52:14c'était d'aller vers là
00:52:15où vous deviez aller
00:52:15mais alors je peux vous dire
00:52:16que l'emploi du temps
00:52:17de 13 ans
00:52:18jusqu'à 16 ans
00:52:20au moment du brevet
00:52:21était chargé
00:52:22parce que j'avais des cours
00:52:23de rattrapage
00:52:24le mardi
00:52:26et le mercredi
00:52:27à la philomatique de Bordeaux
00:52:28pour la chimie
00:52:29et la physique
00:52:29qui n'allait pas très bien
00:52:31des cours de mathématiques
00:52:32avec un copain de captivité
00:52:34de mon père
00:52:34j'allais au cours du soir
00:52:35au Beaux-Arts
00:52:36de 18h à 20h
00:52:37du lundi au jeudi
00:52:39le jeudi matin
00:52:40j'avais rattrapage d'espagnol
00:52:42et puis un jour
00:52:42mon père me dit
00:52:43tiens ce serait bien
00:52:44que tu apprennes
00:52:44un instrument de musique
00:52:45on ne sait jamais
00:52:46ça peut servir
00:52:47donc voilà
00:52:48j'en parle à un copain
00:52:50qui me dit
00:52:50mon père est prof de sax
00:52:51et de clarinette
00:52:52je ne dis pas
00:52:52que s'il avait été harpiste
00:52:53j'aurais appris la harpe
00:52:54mais toujours est-il
00:52:56que j'ai appris la clarinette
00:52:57ça m'amusait
00:52:58parce que tous les copains
00:52:58grattaient une guitare
00:52:59ou tapaient quelques notes
00:53:00sur un piano
00:53:01pour draguer dans les surbous
00:53:02moi la clarinette
00:53:03ça sortait un petit peu
00:53:04on aborde cette page
00:53:05dans quelques instants
00:53:06nous sommes avec Christian Morin
00:53:07vous êtes sur Sud Radio
00:53:08qui a écrit
00:53:09j'ai tant de choses
00:53:09à vous raconter
00:53:10il est en train
00:53:11de nous les raconter
00:53:11surtout restez avec nous
00:53:13et appelez-le
00:53:13il n'attend que ça
00:53:14vous appelez Emmanuel Galasso
00:53:15et vous posez vos questions
00:53:17à Christian Morin
00:53:17au 0 826 300 300
00:53:20à tout de suite
00:53:20Midi 14h
00:53:23Sud Radio
00:53:24la France dans tous ses états
00:53:27merci Eric
00:53:31bonjour
00:53:31bonjour à William
00:53:33Christine
00:53:34et Bertrand
00:53:35je vais tout d'abord
00:53:35vous présenter
00:53:36Bertrand vous êtes employé
00:53:37de deux banques
00:53:37oui
00:53:38dans cette bonne ville
00:53:39d'Orléans
00:53:39à Orléans
00:53:40voilà
00:53:41les loisirs
00:53:41j'entends votre voix
00:53:44aujourd'hui
00:53:45novembre 2025
00:53:46décembre 2025
00:53:47là nous sommes
00:53:48il y a un certain temps
00:53:49votre timbre est toujours
00:53:51aussi frais
00:53:51aussi pertinent
00:53:52c'était la roue de la fortune
00:53:53c'était la roue de la fortune
00:53:54c'est comme ça
00:53:55beaucoup de français
00:53:55vous ont connu
00:53:56pour la première fois
00:53:56c'était la première image
00:53:58d'ailleurs ça a un lien
00:53:59avec le livre
00:53:59parce que je ne renie pas
00:54:01ces années là
00:54:01formidables
00:54:02ça a duré 5 ans et demi
00:54:03mais je voulais évoquer
00:54:06ce que l'arbre
00:54:08la roue de la fortune
00:54:09cachait un petit peu
00:54:10c'est pour ça qu'il y a
00:54:11toutes ces histoires
00:54:11derrière parallèles
00:54:12qui ont été menées
00:54:13de front
00:54:14même au moment
00:54:14de la roue de la fortune
00:54:15ça a été un épisode
00:54:17formidable
00:54:18on rêve d'ailleurs
00:54:19quand on évoque
00:54:20les chiffres
00:54:21à l'époque
00:54:22les audiences
00:54:22il faut dire
00:54:23un pericot
00:54:24soyons honnêtes
00:54:25qu'il y avait quand même
00:54:26que 3 chaînes
00:54:28la 1
00:54:28la 2
00:54:29la 3
00:54:29le canal était payant
00:54:30la 5
00:54:31commençait à se casser
00:54:33la figure
00:54:33et puis
00:54:34la 6
00:54:37balbutier
00:54:37légèrement mené
00:54:38par un homme formidable
00:54:39Jean Drucker
00:54:40et voilà
00:54:41donc quand on ouvrait
00:54:43un poste de télé
00:54:43ça s'allumait
00:54:44sur la 1
00:54:45ce qui fait qu'après
00:54:46il n'y avait pas
00:54:47beaucoup de télécommande
00:54:48il fallait se lever
00:54:49du canapé
00:54:50ou du fauteuil
00:54:51pour aller appuyer
00:54:52sur un bouton
00:54:52les parts du gâteau
00:54:54étaient plus grosses
00:54:55il était moins partagé
00:54:57ça faisait des audiences
00:54:58c'était surréaliste
00:55:00on avait entre
00:55:01la période
00:55:02dans laquelle
00:55:03nous sommes actuellement
00:55:04la période de l'automne
00:55:05et de l'hiver
00:55:06on faisait à peu près
00:55:0712-13 millions de personnes
00:55:08ce sont des chiffres
00:55:10c'est en francs
00:55:11ou en euros
00:55:11vous savez
00:55:12on prend souvent
00:55:12la question
00:55:12au niveau des prix
00:55:13tout augmente
00:55:15tout augmente
00:55:16alors
00:55:16donc on parlait
00:55:18de votre papa
00:55:18je suis Pans
00:55:19famille gaulliste
00:55:20en général
00:55:21mon père
00:55:22on était à droite
00:55:23dans la famille
00:55:25c'est pour ça
00:55:25que j'ai tout de suite
00:55:26détesté Mitterrand
00:55:27quand il est rentré
00:55:29en guerre
00:55:29pour prendre la place
00:55:31du général de Gaulle
00:55:32mais enfin
00:55:34on ne faisait pas
00:55:34tellement de politique
00:55:35moi je vais vous dire
00:55:36la politique qui m'a intéressé
00:55:37c'est quand j'ai connu
00:55:38Chaband Elmas
00:55:39à Bordeaux
00:55:39c'est pour ça que je voulais y venir
00:55:41et Jacques Chaband Elmas
00:55:43ce qui aurait été intéressant
00:55:44je ne sais pas
00:55:44ce que ça aurait pu donner
00:55:45en tant que président de la république
00:55:46mais s'il avait pu mettre
00:55:48à plat
00:55:48sa nouvelle société
00:55:49qui était une politique
00:55:51comme il le disait
00:55:52la politique de l'ouverture
00:55:53mon cher Péricault
00:55:54la politique de l'ouverture
00:55:56parce qu'il y avait
00:55:57une ouverture sociale
00:55:58il travaillait avec Simon Nora
00:55:59il travaillait avec des gens
00:56:00comme Jacques Delors
00:56:01donc c'était pas du socialisme
00:56:03mais
00:56:04il y avait une politique
00:56:05d'ouverture
00:56:06qui aurait peut-être
00:56:07apporté d'autres choses
00:56:09je recevais
00:56:10je recevais l'autre jour
00:56:11Jean-Pierre Jouillet
00:56:12qui a été au sommet de l'état
00:56:14bien sûr
00:56:14avec des responsabilités
00:56:15gouvernementales
00:56:16et même à l'Elysée
00:56:17et il disait
00:56:18on est toujours
00:56:19en train de courir
00:56:20derrière la fameuse
00:56:21nouvelle société
00:56:22de Jacques Chaband-Elmas
00:56:23dans son discours
00:56:24de politique générale
00:56:25en 1969
00:56:27il m'avait raconté
00:56:29d'ailleurs
00:56:29il s'était confié
00:56:30j'avais été soutenir
00:56:31en 88
00:56:32il y a une photo avec lui
00:56:33dans le livre
00:56:34j'avais été soutenir
00:56:36pour les municipales
00:56:37à Bordeaux
00:56:37ensuite on avait dîné
00:56:39et j'avais à disposition
00:56:40un avion
00:56:41pour rentrer dans la nuit
00:56:42au Bourget
00:56:43puisque j'avais mon émission
00:56:44le lendemain
00:56:44il m'avait raconté
00:56:46la cavale
00:56:48l'agression
00:56:49des 40
00:56:51contre lui
00:56:52menée par Chirac
00:56:53l'appel de 1974
00:56:54avec les 40 élus
00:56:56RPR
00:56:57qui disent
00:56:57non non
00:56:58Chaband-Elmas
00:56:59c'est une carte périmée
00:57:00il faut aller voter Giscard
00:57:01exactement
00:57:01la trahison des 40
00:57:03on peut l'appeler comme ça
00:57:04la trahison des 40
00:57:04oui oui tout à fait
00:57:05le coup de poignard dans le dos
00:57:06et Chaband nous avait expliqué
00:57:08m'avait expliqué
00:57:09il m'avait dit
00:57:09il n'a rien compris
00:57:11parce que Chirac
00:57:11aurait pu avoir
00:57:12un tremplin
00:57:12beaucoup plus important
00:57:14quelques temps après
00:57:16enfin bon
00:57:16ça faisait partie de la politique
00:57:18etc etc
00:57:19je crois qu'il avait quand même
00:57:21bien pris ça
00:57:22dans la figure
00:57:23et ça ne lui avait pas
00:57:24beaucoup plu
00:57:25ce que j'ai beaucoup aimé
00:57:27il y a un livre
00:57:27qu'il a sorti
00:57:28qui s'appelle
00:57:28qui serait intéressant
00:57:29d'ailleurs aujourd'hui
00:57:30je pense
00:57:31qui s'appelait
00:57:32Mémoire pour demain
00:57:34le titre est très beau
00:57:35tout à fait
00:57:36le titre est très beau
00:57:36où il raconte
00:57:37même les couillonnades
00:57:38qu'il a pu faire
00:57:39lui en tant qu'homme politique
00:57:40pour éviter
00:57:42de continuer
00:57:42de les faire
00:57:43et là on a
00:57:43le titre de votre émission
00:57:46la France en tous
00:57:47et c'est un
00:57:48on y est en plein
00:57:49nous n'oublions pas
00:57:50que c'est un grand résistant
00:57:52c'est le seul
00:57:54qui s'était battu
00:57:54pour éviter
00:57:56que le front national
00:57:57ne porte ce titre
00:57:58puisque c'était le nom
00:57:59d'un
00:58:00le mouvement des résistants
00:58:01communistes
00:58:02pendant la guerre
00:58:02s'appelait le front national
00:58:03les mouvements engagés
00:58:04et il est Jacques Delmas
00:58:06nommé général
00:58:07et on voit son rôle
00:58:08dans Paris Brulti
00:58:09dans le film
00:58:10c'est lui qui participe
00:58:11à la libération de Paris
00:58:12si je peux raconter
00:58:13une petite anecdote
00:58:13sur Chabon
00:58:14il m'avait confié
00:58:15lorsqu'il a fait campagne
00:58:17en 1947
00:58:18pour la mairie de Bordeaux
00:58:19donc il faisait un petit peu
00:58:21tous les coins
00:58:21il a fait combien de mandats ?
00:58:23il a fait
00:58:24moi je pense qu'il en a fait
00:58:25un de trop
00:58:26parce qu'il avait
00:58:26ce problème de ranches
00:58:28il avait été opéré
00:58:28et il avait téléphoné
00:58:30il avait envoyé un courrier
00:58:32au maire
00:58:33André Caz
00:58:34le papa de Jean-Michel Caz
00:58:35que j'ai bien connu
00:58:36le château Lingebage
00:58:38bien sûr
00:58:38et il avait envoyé
00:58:39un courrier
00:58:40à André Caz
00:58:41en le disant
00:58:41comment faites-vous
00:58:42pour arrêter
00:58:44je ne peux pas m'arrêter
00:58:45bon
00:58:46il a perpétué
00:58:47donc il a fait
00:58:48pour cette campagne
00:58:48en 1947
00:58:49il a fait
00:58:49tous les discours
00:58:51qu'il fallait faire
00:58:52dans la région de Bordeaux
00:58:53vous évoquiez les chartrons
00:58:54il y avait bien sûr
00:58:54toute la région
00:58:56des vins
00:58:57et donc c'était
00:58:59sous des petites tentes
00:59:01le soir
00:59:01il allait haranguer
00:59:02les gens
00:59:03en disant
00:59:03votez pour moi
00:59:04votez pour moi
00:59:04votez pour moi
00:59:05c'était un tribun en plus
00:59:05c'est pour ça
00:59:06et il parlait bien sûr
00:59:07à l'époque de la résistance
00:59:08et du général de Gaulle
00:59:09il faut limiter parfaitement
00:59:10et il y a un type
00:59:12un soir
00:59:13un peu alcoolisé
00:59:14qui lui dit
00:59:14et toi où t'étais
00:59:15pendant la résistance
00:59:16alors là
00:59:17piqué au vif
00:59:18il a répondu
00:59:18et il a fait un tabac
00:59:20et puis
00:59:21deux ou trois soirs après
00:59:22il y a un type
00:59:23qui se lève
00:59:24qui lui dit
00:59:24où t'étais pendant la résistance
00:59:25et puis un autre
00:59:27trois ou quatre jours après
00:59:27et là
00:59:28il y a un moment
00:59:29il me dit
00:59:29je vais pisser
00:59:30derrière la tente
00:59:31et il entend
00:59:33un type
00:59:33de son camp
00:59:34qui disait
00:59:35au moment où
00:59:36il va parler de la résistance
00:59:37tu te lèves
00:59:38tu lui demandes
00:59:39où il était
00:59:39pendant la résistance
00:59:40parce qu'il avait vu
00:59:40que c'était un triomphe
00:59:41à chaque fois
00:59:42oh bien sûr
00:59:43et donc
00:59:43l'art de la communication
00:59:45et il n'y avait pas besoin
00:59:46d'agence pour ça
00:59:47exactement
00:59:47alors je voulais
00:59:49justement un petit peu
00:59:50insister sur préciser
00:59:51votre sensibilité politique
00:59:53pour savoir d'où l'on parle
00:59:54et ici
00:59:54le thème de l'émission
00:59:56et de la radio
00:59:56c'est parlons vrai
00:59:57on parle vrai
00:59:58vous avez toujours parlé vrai
00:59:59on va s'intéresser
01:00:00à un cas
01:00:01des individus particuliers
01:00:03que vous avez qualifié
01:00:04de burnemauve
01:00:04alors les burnemauve
01:00:06je veux vous dire
01:00:06c'est un bonheur
01:00:07alors je veux vous inquiéter
01:00:10mon cher Christian Morin
01:00:11il y en a plus
01:00:12que vous en avez connu
01:00:13aujourd'hui
01:00:13donnez-moi la définition
01:00:15du mur de mort
01:00:16alors d'abord
01:00:17j'ai utilisé ce terme
01:00:18d'où il vient
01:00:18c'est un date de
01:00:19Francile Blanche
01:00:20et Pierre Dac
01:00:20c'était un feuilleton
01:00:22qui s'appelait
01:00:23bon baiser de partout
01:00:24de partout
01:00:25déjà
01:00:26on osait tout
01:00:27et j'ai eu la chance
01:00:28de croiser Francile Blanche
01:00:30lorsque je suis arrivé
01:00:31à Europe
01:00:32il y était encore
01:00:33parce que j'ai écouté
01:00:33Francile Blanche sur Europe 1
01:00:34l'homme le plus drôle du monde
01:00:35vous êtes d'accord
01:00:36et puis ensuite
01:00:36je n'imaginais pas
01:00:37qu'un jour
01:00:38il me demande
01:00:38de réenregistrer
01:00:39son indicatif
01:00:40pour les kangourous
01:00:42n'ont pas d'arête
01:00:43ou les escargots
01:00:44meurent debout
01:00:44il y avait deux titres
01:00:46d'émission
01:00:46et donc
01:00:48le délire le plus total
01:00:49on s'est enregistré
01:00:49avec un orchestre
01:00:51mené par Moustache
01:00:52l'ancien amateur
01:00:53de Claude Luther
01:00:54et puis
01:00:55à un moment
01:00:55il y avait une note
01:00:56de clarinette
01:00:57il faisait
01:00:57et Francile Blanche
01:01:01me disait
01:01:02Christian Surtout
01:01:03ne ratez pas
01:01:04ma fausse note
01:01:04ne vous inquiétez pas
01:01:05donc
01:01:06dans ce feuilleton
01:01:08il y avait le mot
01:01:09de burnemauve
01:01:10burnemauve
01:01:10bon burne
01:01:11ça fait sourire
01:01:12un petit peu
01:01:13je ne vais pas m'étendre
01:01:14sur le sujet
01:01:14si j'ose dire
01:01:15on a bien compris
01:01:16mauve c'est une couleur
01:01:17qui peut convenir
01:01:19justement à la tristesse
01:01:20de certaines personnes
01:01:22celle des évêques
01:01:23et des archevêques
01:01:24mais enfin bon
01:01:24c'est la couleur de la mort
01:01:25surtout pas de mauve
01:01:28sur les plateaux d'Italie
01:01:29quand j'ai travaillé là-bas
01:01:31surtout pas de cravate
01:01:33de couleur mauve
01:01:33même si c'est chic
01:01:34bref
01:01:35et donc burnemauve
01:01:36me convenait
01:01:37au lieu de donner
01:01:38les noms
01:01:38de certaines personnes
01:01:39dans le livre
01:01:40qui vous embarrassent
01:01:42qui vous foutent
01:01:43des bâtons dans les roues
01:01:43qui sont un peu jaloux
01:01:45d'un petit succès
01:01:46que vous pouvez avoir
01:01:46surtout dans les métiers
01:01:47dans la vie
01:01:48façon capitaine ad hoc
01:01:49les bachibouzouk
01:01:50les ectoplasme
01:01:51les emmerdeurs
01:01:53les emmerdeurs
01:01:54le truc burnemauve
01:01:55était beaucoup plus chic
01:01:56donc je l'ai utilisé
01:01:57pour beaucoup de gens
01:01:58que j'ai pu croiser
01:01:58et que je croise encore
01:02:01rassurez-vous
01:02:01il ne manque pas
01:02:02est-ce que vous
01:02:03donneriez m'en citer
01:02:03quelques-uns
01:02:04allez il y a péremption
01:02:05ils sont peut-être morts
01:02:06un grand burnemauve
01:02:07non il y en avait un
01:02:08avec qui j'ai eu
01:02:08des rapports
01:02:09très très compliqués
01:02:10en dehors de la qualité
01:02:12journalistique
01:02:12qu'il possédait
01:02:13c'est Jean-Pierre El Cabbage
01:02:14qui n'était pas
01:02:15humainement facile
01:02:16dans la vie
01:02:18c'était le moins
01:02:18qu'on puisse dire
01:02:19donc j'ai eu
01:02:20quelques moments
01:02:21un petit peu compliqués
01:02:23avec Jean-Pierre
01:02:24par exemple
01:02:24j'avais interviewé
01:02:25Uderzo
01:02:26il m'avait reproché
01:02:26il m'avait dit
01:02:27mais Uderzo
01:02:28tu aurais pu lui dire
01:02:28qu'il a vendu
01:02:30moins de bouquins
01:02:31c'est plus le cas
01:02:31aujourd'hui
01:02:32que Tintin
01:02:33que Hergé
01:02:34etc
01:02:34je lui ai dit
01:02:34mais moi je reçois
01:02:35un ami
01:02:36je ne reçois pas
01:02:36je ne fais pas une interview
01:02:37mais tu es journaliste
01:02:38je lui ai dit
01:02:38non je ne suis pas journaliste
01:02:39je suis animateur
01:02:40je n'ai pas de carte
01:02:41de journaliste
01:02:42c'est pareil
01:02:42etc
01:02:43bon le ton montait
01:02:44toujours
01:02:45j'ai eu des rapports
01:02:46un petit peu
01:02:46humainement
01:02:47il était compliqué
01:02:48dans les patrons
01:02:49de grands médias
01:02:50que vous avez rencontrés
01:02:51il y en avait certains
01:02:52qui étaient de vrais capitaines
01:02:54de vrais managers
01:02:55et puis d'autres
01:02:56qui étaient plus
01:02:57des financiers
01:02:58des gestionnaires
01:02:58en revanche
01:02:59oui
01:02:59je n'ai pas tellement
01:03:01connu ça
01:03:02peut-être un peu
01:03:03plus récemment
01:03:04mais je dois dire
01:03:05que des gens
01:03:06comme Gildas
01:03:06formidable
01:03:07d'avoir eu
01:03:08Belmar
01:03:09comme exemple
01:03:10Pierre Belmar
01:03:10donc c'est votre référence
01:03:11Belmar
01:03:12et Michel Drucker
01:03:14Michel Drucker
01:03:15parce que Michel
01:03:15a toujours été un ami
01:03:17il est toujours présent
01:03:18et je le savais
01:03:19c'est pas des foudres de guerre
01:03:20ni l'un ni l'autre
01:03:21vous êtes d'accord
01:03:21non non non
01:03:22c'était des gens
01:03:23qui
01:03:23je le disais l'autre jour
01:03:25en présence de Michel
01:03:26dans une émission
01:03:27avec Laurence Buccolini
01:03:28d'ailleurs
01:03:28tout le monde avait envie
01:03:30d'être Drucker
01:03:30à l'époque
01:03:31pour les animateurs
01:03:32que nous étions
01:03:32c'était une référence
01:03:33c'était une référence
01:03:34que ce soit sa bâtie
01:03:36ou quelques autres
01:03:36parce que Michel
01:03:38avait une tenue
01:03:39et puis
01:03:39il y avait
01:03:40Dany Saval
01:03:41qui était sa conseillère
01:03:42ah formidable
01:03:43qui lui a indiqué
01:03:44la route
01:03:45non mais
01:03:46si vous voulez
01:03:46les emmerdeurs
01:03:48il y en a eu
01:03:48mais en revanche
01:03:49j'ai gardé surtout
01:03:50la ligne
01:03:51Gildas par exemple
01:03:52a été quand même
01:03:53le seul patron
01:03:53des programmes
01:03:55et de l'info
01:03:56en même temps
01:03:57à la fois
01:03:57à la fois
01:03:58on va en continuer
01:03:59à en parler
01:03:59avec Christian Morin
01:04:01vous êtes sur Sud Radio
01:04:02nous animons cette émission
01:04:04avec beaucoup de ferveur
01:04:05aujourd'hui
01:04:05parce que Christian Morin
01:04:06nous raconte
01:04:07beaucoup beaucoup de choses
01:04:08il ne va pas pouvoir
01:04:08tout nous dire
01:04:09mais voilà
01:04:10quelques années
01:04:10de Doc Zepic
01:04:11et surtout le témoignage
01:04:12des 30 glorieuses
01:04:14et de ce qui a suivi
01:04:15qui n'est pas toujours
01:04:16aussi glorieux
01:04:17qu'il a pu le connaître
01:04:17à tout de suite
01:04:18sur Sud Radio
01:04:18nous sommes avec Christian Morin
01:04:19jusqu'à 14h
01:04:20Christian Morin
01:04:21qui attend vos appels
01:04:22au 0826 300 300
01:04:24profitez-en
01:04:24à tout de suite
01:04:25sur Sud Radio
01:04:25Sud Radio
01:04:27Parlons Vrai
01:04:27Parlons Vrai
01:04:28Sud Radio
01:04:28Parlons Vrai
01:04:29midi 14h
01:04:31midi 14h
01:04:32Sud Radio
01:04:33la France dans tous ses états
01:04:35mais au fond de moi
01:04:36je suis sûr au moins
01:04:37que j'ai du talent
01:04:38mon complet bleu
01:04:42il y a 30 ans
01:04:43que je le porte
01:04:44et mes chansons
01:04:45ne font rire que moi
01:04:47je cours le cas
01:04:49je...
01:04:50Christian Morin
01:04:50vous êtes sur Sud Radio
01:04:52Péricault Légas
01:04:53reçoit
01:04:53à l'honneur
01:04:54de recevoir
01:04:55le grand Christian Morin
01:04:56oui oui oui
01:04:58je suis en train de vous confesser
01:05:00mais nous manquons de place
01:05:01et de tendre en confessionnal
01:05:02enfin ce que vous dites
01:05:03est passionnant
01:05:03et vous évoquez une époque
01:05:05qui nous est chère
01:05:06je vous fais écouter
01:05:06ce morceau d'Avnavour
01:05:07du talent
01:05:08vous dites que Charles Aznavour
01:05:10vous a dit
01:05:10tu verras
01:05:11ou vous verras
01:05:12je ne sais pas si vous voyez
01:05:13il faudra toujours
01:05:14trouver que l'on sait faire
01:05:16ce à quoi on est destiné
01:05:17qu'il faut prouver
01:05:17qu'on sait faire
01:05:18mais ce qui était formidable
01:05:19cette sansçon
01:05:20est le reflet de tout
01:05:21ce à quoi on aspire
01:05:22les uns et les autres
01:05:23d'ailleurs
01:05:23le titre c'est
01:05:25je me voyais déjà
01:05:25en haut de l'affiche
01:05:26exactement
01:05:26donc c'est pour ça
01:05:28que c'est un peu
01:05:29ça peut être un patron d'entreprise
01:05:30ça peut être un musier
01:05:31ça peut être un ébelliste
01:05:33un vigneron
01:05:33un jeune ingénieur
01:05:35qui veut construire un pont
01:05:37à l'AFL un peu
01:05:38bon
01:05:38bref
01:05:39mais on a tous envie
01:05:41et on passe par des méandres
01:05:42un petit peu complexes
01:05:43avec les burnemouths
01:05:44que nous évoquions tout à l'heure
01:05:45Péricault
01:05:45on va en citer d'autres
01:05:47un des burnemouths
01:05:47Charles Aznavour
01:05:48j'ai eu la chance
01:05:50de le rencontrer
01:05:51puis on a sympathisé
01:05:51il était venu me voir
01:05:52dans un spectacle
01:05:53que je faisais
01:05:54à la pépinière
01:05:56opéra
01:05:56donc il m'avait dit
01:05:58vous savez Christian
01:05:59il faudrait que vous remontiez
01:06:01le batteur
01:06:01sur une estrade
01:06:02parce que
01:06:03comme les américains
01:06:04il faut en mettre partout
01:06:05il faut
01:06:05n'ayez pas peur
01:06:07d'y aller
01:06:07etc
01:06:07il donnait des conseils
01:06:09il suivait tout ça
01:06:10et un jour
01:06:11lorsqu'on a fêté
01:06:12les 20 ans
01:06:13des victoires de la musique
01:06:14je faisais partie
01:06:16des gens
01:06:16qui avaient déjà fait
01:06:17deux présentations
01:06:18aux victoires de la musique
01:06:18donc Nagui m'avait réinvité
01:06:20et Charles Aznavour
01:06:21était là
01:06:22on lui remettait
01:06:23un prix d'honneur
01:06:23et à la fin
01:06:24Charles Aznavour
01:06:25me dit
01:06:25vous savez Christian
01:06:26j'ai un regret
01:06:27ah bon
01:06:28lequel
01:06:29parce que Michel Leib
01:06:31qui est un imitateur formidable
01:06:32qui chante
01:06:33qui fait du jazz
01:06:34qui fait du piano
01:06:35et vous musicien de jazz également
01:06:37j'aurais dû vous demander
01:06:38de faire une émission
01:06:39de télévision
01:06:39de variété
01:06:40style un peu
01:06:41Dean Martin
01:06:42et Jerry Lewis
01:06:43et je lui dis
01:06:44mais Charles
01:06:45quel dommage
01:06:46que vous m'en parliez
01:06:46que maintenant
01:06:47c'était en 2010
01:06:48parce qu'on a eu ce projet
01:06:50avec France Télévisions
01:06:52c'était Antenne 2
01:06:53à l'époque
01:06:53et on ne nous a pas pris
01:06:55ça n'intéressait pas
01:06:56la chaîne
01:06:56mais on ne les a pas très connus
01:06:57à ce moment là
01:06:57mais on a vu ce projet
01:06:59avec Michel
01:07:00qui n'a pas eu lieu
01:07:01et Charles donnait
01:07:02toujours des conseils
01:07:03et il m'avait dit
01:07:04vous verrez
01:07:05mon petit Christian
01:07:06toute votre vie
01:07:08j'ai connu ça
01:07:09toute votre vie
01:07:11vous ouvrirez
01:07:11votre carton à dessin
01:07:12vous direz aux gens
01:07:13vous savez
01:07:13je sais dessiner
01:07:14je sais jouer
01:07:15de la clarinette
01:07:16je peux faire
01:07:16quelques pas de danse
01:07:17je peux chanter
01:07:18éventuellement
01:07:19il faut rappeler
01:07:20à tous les gens
01:07:21ce que vous savez faire
01:07:22parce que les gens
01:07:23ne vont pas gratter
01:07:24d'eux-mêmes
01:07:25dans votre passé
01:07:26et c'est vrai
01:07:27que j'ai toujours
01:07:28rappelé aux gens
01:07:29ce que je savais faire
01:07:30pour essayer
01:07:30d'aller lancer
01:07:30un petit peu
01:07:31il raconte lui-même
01:07:32que c'est cette chanson
01:07:33qu'il a vraiment lancée
01:07:34puisqu'il dit
01:07:34j'ai du talent
01:07:35je me suis produit
01:07:37plusieurs fois
01:07:37ce système
01:07:37il n'a pas encore explosé
01:07:38il n'a pas eu la notoriété
01:07:40et il dit
01:07:40cette chanson
01:07:41crée un déclic
01:07:42dans la conscience
01:07:43du public
01:07:44de l'opinion
01:07:45et là je commence
01:07:46à exister
01:07:46on s'intéresse à moi
01:07:47on se rend compte
01:07:47que j'ai du talent
01:07:48Maud Koffler
01:07:49veut vous poser
01:07:50une question
01:07:50c'est un peu hors sujet
01:07:52parce que Christian Morin
01:07:53j'ai lu à travers
01:07:54plusieurs interviews
01:07:55et je pense que
01:07:56vous en parlez
01:07:56dans votre livre
01:07:57de votre rapport
01:07:58à la foi
01:07:58et de la façon
01:07:59dont vous assumez
01:08:00entièrement votre foi
01:08:01vous êtes à la fois
01:08:03capable de parler
01:08:03avec beaucoup de sensibilité
01:08:04de ces églises
01:08:05dans lesquelles
01:08:06vous vous sentez si bien
01:08:07qui vous apaise
01:08:07et de votre ange gardien
01:08:08votre oncle Robert
01:08:09qui vous a quitté
01:08:10lorsque vous aviez 25 ans
01:08:11et qui vous accompagne
01:08:12tous les jours
01:08:12comment vous faites
01:08:14où vous trouvez
01:08:15quelque part cette force
01:08:16et comment on fait
01:08:17aujourd'hui
01:08:17chrétien en 2025
01:08:19pour assumer comme ça
01:08:20si joliment sa foi
01:08:21mais d'abord je regrette
01:08:22que les chrétiens
01:08:23ne mettent pas en avant
01:08:25leur foi
01:08:25comme d'autres religions
01:08:26le font aujourd'hui
01:08:28c'est un peu dommage
01:08:28vous avez vu Christian
01:08:29et Maud a traité
01:08:30l'information
01:08:30ce curé de l'oise
01:08:32qui renonce
01:08:33à la messe de minuit
01:08:34et à la crèche
01:08:35parce qu'il a peur
01:08:36que ça crée des troubles
01:08:38non ça c'est pas normal
01:08:39mais c'est l'histoire des crèches
01:08:40aussi on en parle abondamment
01:08:41je veux dire que tout ça
01:08:43moi je suis contre
01:08:44ma foi c'est la mienne
01:08:45c'est un point de repère
01:08:46c'est un point de solidité
01:08:48c'est une espèce d'échafaudage
01:08:50dont on a tous besoin
01:08:51si vous voulez
01:08:51on va se réfugier
01:08:52moi c'est la religion catholique
01:08:54dans laquelle j'ai été bercé
01:08:56et que je ne renie absolument pas
01:08:58mais ça me faisait toujours du bien
01:09:00de pouvoir faire une prière
01:09:02de pouvoir faire une prière
01:09:03pour un ami
01:09:04qui peut être dans
01:09:05dans des difficultés
01:09:07enfin
01:09:07je veux dire que c'est
01:09:08c'est un point
01:09:09c'est une espèce
01:09:10mais vous avez la foi
01:09:10vous avez la foi
01:09:11oui
01:09:12et
01:09:13et pas celle du charbonnier
01:09:14celle de
01:09:15oui exactement
01:09:16ce que je veux dire
01:09:17c'est une espèce
01:09:18de garde-fou
01:09:20qu'il nous faut
01:09:21et c'est ce dont
01:09:22nous manquons aujourd'hui
01:09:24et je le répète
01:09:25je le souligne
01:09:25Perico
01:09:26quelle que soit la religion
01:09:27peu importe
01:09:28toutes les autres religions
01:09:29ça peut être le protestantisme
01:09:31l'islam
01:09:32qui est une religion
01:09:33tout à fait respectable
01:09:34je ne parle pas
01:09:35de l'islam radical
01:09:36ça c'est autre chose
01:09:37c'est un peu
01:09:38ce qui s'est passé aussi
01:09:39à une période
01:09:40dans l'église
01:09:41c'est tous les intégrismes
01:09:42qui ont existé
01:09:44je pense à l'Espagne
01:09:45ou même la façon
01:09:47dont l'intégrisme
01:09:48a été transporté
01:09:50en Amérique du Sud
01:09:51lorsque les Espagnols
01:09:51sont arrivés là-bas
01:09:52ça a été épouvantable
01:09:53bref
01:09:53ce que je veux dire
01:09:55c'est qu'il faut
01:09:56que chacun
01:09:56nous ayons
01:09:57ses points de repère
01:09:58et revenir
01:09:59à une espèce
01:10:00de discipline
01:10:01de rigueur
01:10:01qui ferait
01:10:02probablement
01:10:03mieux nous aimer
01:10:05les uns les autres
01:10:06pour reprendre
01:10:06une phrase
01:10:07très célèbre
01:10:08de la religion
01:10:08quelle est votre vision
01:10:09du monde des médias
01:10:10vous qui l'avez connu
01:10:11il y a longtemps
01:10:12dans ces balbutiements
01:10:13vous avez connu
01:10:13l'ORTF
01:10:14vous avez connu
01:10:15Europe 1
01:10:16avec Michel Simon
01:10:17qui présentait la météo
01:10:18pour moi tout ça
01:10:19c'est des souvenirs
01:10:20enfin je suis de 59
01:10:20vous voyez je suis arrivé
01:10:21un petit peu
01:10:21oui non c'était Albert
01:10:22Albert Simon
01:10:23avec son accent extraordinaire
01:10:26c'était des références
01:10:28RTL
01:10:29et on avait un discours
01:10:32sur ces médias
01:10:33qui nous semblait
01:10:34peut-être plus libre
01:10:35ou moins décomplexé
01:10:37qu'aujourd'hui
01:10:38ou non
01:10:38alors probablement
01:10:39il y avait d'abord
01:10:40le point de repère
01:10:41là je reviens
01:10:41à ce que nous disions
01:10:42tout à l'heure
01:10:42pour la religion
01:10:43mais il y avait
01:10:43le point de repère
01:10:44avec les patrons
01:10:44les journalistes
01:10:45bien sûr
01:10:46l'information
01:10:47et puis il y avait
01:10:48également le côté
01:10:49des animateurs
01:10:50où le ton était
01:10:51un petit peu plus libre
01:10:52aujourd'hui
01:10:53il y a des choses
01:10:53qui
01:10:54Jacques Martin
01:10:55en est par exemple
01:10:56exactement
01:10:56même Coluche
01:10:57même Coluche
01:10:58vous avez connu
01:10:59un Coluche
01:10:59j'ai bien connu
01:11:00Michel
01:11:00c'était un petit peu
01:11:02un petit peu difficile
01:11:03ce serait difficile
01:11:05sur Europe
01:11:06ça y allait
01:11:07mais si vous voulez
01:11:09il n'y avait pas
01:11:10un procès à la clé
01:11:11on pouvait
01:11:12sourire de beaucoup
01:11:14de choses
01:11:14sans que ce soit grave
01:11:15aujourd'hui
01:11:16l'heure est grave
01:11:17mais de façon générale
01:11:19c'est à dire
01:11:20que tout
01:11:20tout est difficile
01:11:21tout est compliqué
01:11:22alors pour revenir
01:11:23aux médias
01:11:23moi je trouve
01:11:24qu'il y a beaucoup
01:11:25trop de chaînes
01:11:26de télévision
01:11:26je parle de chaînes
01:11:28de cinéma
01:11:29de programmes
01:11:30etc
01:11:31il y a un embarras
01:11:32du choix
01:11:32il y a des gens
01:11:33qui se plaignent
01:11:34du fait qu'il y ait
01:11:35trop de télévision
01:11:36mais en même temps
01:11:36je vais vous dire
01:11:37une chose
01:11:38c'est que je trouve
01:11:38que la télévision
01:11:39est un outil extraordinaire
01:11:41parce que si on l'a considéré
01:11:42comme une bibliothèque d'images
01:11:45on n'est pas obligé
01:11:46de lire tous les soirs
01:11:47le même bouquin
01:11:47c'est clair
01:11:48donc on va choisir
01:11:49ce que l'on veut
01:11:50moi par exemple
01:11:50j'en ai vu
01:11:51sur les chaînes historiques
01:11:53toutes les chaînes d'histoire
01:11:54tous les documents
01:11:55que l'on a aujourd'hui
01:11:56ce qui me fait de la peine
01:11:57c'est que quand je vois
01:11:58des documentaires
01:11:59sur la Shoah
01:12:00et l'occupation en France
01:12:03et la délation
01:12:04qu'il y a eu
01:12:04à cette époque là
01:12:05et de voir aujourd'hui
01:12:05qu'il y a un parti
01:12:06qui a pignon sur rue
01:12:07et qui est quand même antisémite
01:12:09je l'accepte
01:12:10avec difficulté
01:12:11c'est tout
01:12:11ce sont la réalité
01:12:12de notre temps
01:12:13dans votre parcours
01:12:15pluriel et varié
01:12:16il y a la musique
01:12:18il y a la radio
01:12:19vous dites
01:12:20la clarinette rapproche
01:12:21de l'anglais
01:12:21mais aussi
01:12:22mon royaume
01:12:22pour un micro
01:12:23oui
01:12:24vous avez à un moment donné
01:12:25donc la clarinette
01:12:26bien entendu
01:12:26ça c'est clair
01:12:27et pour autant
01:12:28ça ne vous empêche pas
01:12:28d'aller à la radio
01:12:30bien sûr
01:12:31mais la phrase
01:12:32je l'ai piquée
01:12:32à Raymond Devos
01:12:33j'ai choisi la clarinette
01:12:35parce que c'est ce qui se rapproche
01:12:36le plus de l'anglais
01:12:36il parlait très mal l'anglais
01:12:38moi aussi d'ailleurs
01:12:39et je n'ai fait que deux ans
01:12:41d'anglais
01:12:41je le rappelle dans le livre
01:12:42puisque j'ai redoublé ma sixième
01:12:43avant de passer à l'espagnol
01:12:45qui nous est beaucoup plus proche
01:12:46Perico
01:12:46le pays basque
01:12:51oui oui
01:12:51j'avais joué dans une pièce espagnole
01:12:53la savetière prodigieuse
01:12:54de Garcia Lorca
01:12:56où je jouais un des courtisans
01:12:57de cette jeune savetière
01:12:58c'était pour Lorca
01:13:00et pour l'Espagne à l'époque
01:13:01c'était un scandale
01:13:02un savetier de 50 ans
01:13:04qui épousait une jeune fille
01:13:05de 20 ans
01:13:06vous vous rendez compte
01:13:07aujourd'hui
01:13:08on cassait tous les codes sociaux
01:13:09voilà
01:13:10et donc je faisais
01:13:10je courtisais cette jeune femme
01:13:12et elle me disait
01:13:15exactement
01:13:16exactement
01:13:17et je disais
01:13:19simple et lastima
01:13:20toute seule
01:13:21mais quelle tristesse
01:13:22pour que lastima
01:13:23pour que une amour
01:13:24comme on le sait
01:13:24etc
01:13:25il y avait 35 personnes
01:13:27à la bourse du travail
01:13:28de Bordeaux
01:13:29un dimanche après-midi
01:13:30donc
01:13:30quel succès
01:13:31un succès
01:13:32un triomphe
01:13:33et pourtant
01:13:34vous devenez un virtuose
01:13:35de la clarinette
01:13:36mais vous n'en ferez pas
01:13:36votre métier exclusif
01:13:37si
01:13:38je le faisais
01:13:39tout en faisant
01:13:40autre chose
01:13:40c'est ce qui était formidable
01:13:42d'ailleurs c'était
01:13:43ce bonheur
01:13:43mais Claude Luther
01:13:44m'avait dit
01:13:45qui a accompagné
01:13:46un nouveau mentor
01:13:48Saint-Germain-des-Prés
01:13:50l'après-guerre
01:13:52Boris Yvian
01:13:52Juliette Gréco
01:13:53Sartre
01:13:54etc
01:13:55les caves de Saint-Germain-des-Prés
01:13:56et Claude Luther
01:13:58c'était l'idole
01:14:00de ma jeunesse
01:14:01quand j'ai appris
01:14:01la clarinette
01:14:02et lui me disait
01:14:03garde toujours
01:14:04au fond de toi
01:14:05une espèce d'amour
01:14:06pour faire
01:14:07ce métier en amateur
01:14:08au sens noble
01:14:10du terme
01:14:10et je crois
01:14:11que c'est ce que j'ai essayé
01:14:12de faire
01:14:13plus par passion
01:14:14que par profession
01:14:14d'essayer de faire bien
01:14:16tout ce que l'on a à faire
01:14:17le mieux possible
01:14:18et puis
01:14:19j'ai jamais compris
01:14:21pourquoi on utilisait
01:14:23cette phrase
01:14:23et les vaches seront bien gardées
01:14:24mais écoutez la preuve
01:14:26elles le sont toujours
01:14:26ensuite tu auras
01:14:27la période radio classique
01:14:28la période radio classique
01:14:29pour rester je dis dans la musique
01:14:31pas dans la radio
01:14:31oui oui
01:14:32tout à fait
01:14:33mais la radio pour moi
01:14:34est
01:14:35vous le savez maintenant
01:14:36que vous êtes derrière un micro
01:14:38c'est formidable
01:14:40parce que
01:14:40c'est le dernier média
01:14:42où on peut encore
01:14:42mesdames et messieurs
01:14:43qui nous écoutez
01:14:44vous faire rêver
01:14:45on pourrait raconter
01:14:46avec Perico Légas
01:14:47et avec Maud
01:14:48qu'un éléphant
01:14:48vienne rentrer dans le studio
01:14:49un petit éléphant tout
01:14:50bien sûr
01:14:51avec un bruitage
01:14:52et faire croire
01:14:53que c'est la réalité
01:14:54c'est vrai que
01:14:55pour faire référence
01:14:57à ce qu'avait fait
01:14:57Orson Welles
01:14:58avec la guerre des mondes
01:14:59mais avec Maud
01:15:00on a prévu d'ailleurs
01:15:01justement
01:15:01de faire quelques exercices
01:15:02de test
01:15:02pour savoir
01:15:03on diverge sur les animaux
01:15:04moi je suis sur le zèbre
01:15:05elle préfère faire la girafe
01:15:06mais on retient votre idée
01:15:07Christian Morin
01:15:08vous restez avec nous
01:15:09on est avec Christian Morin
01:15:10vous êtes sur Sud Radio
01:15:11on se retrouve dans quelques instants
01:15:12et on continue
01:15:13à disserter
01:15:15et décliner
01:15:16tous les sens
01:15:17le voilà
01:15:17un troupeau arrive
01:15:18il vient de rentrer
01:15:19le voilà
01:15:20c'est quel cirque ?
01:15:21c'est pas un père
01:15:220826 300 300
01:15:24pour poser vos questions
01:15:25à Christian Morin
01:15:26vous avez jusqu'à 14h
01:15:27alors n'hésitez pas
01:15:28tout de suite
01:15:28midi 14h
01:15:31Sud Radio
01:15:32la France dans tous ses états
01:15:34nous sommes avec Christian Morin
01:15:36qui a
01:15:38est-ce que ce sont vos mémoires
01:15:39est-ce que c'était un testament
01:15:40ou un premier
01:15:41un testament non
01:15:42non non
01:15:43je dis ça
01:15:43sur un temps très ironique
01:15:44testament dans la mesure
01:15:45où vous témoignez quand même
01:15:47d'une certaine époque
01:15:48et d'un regret
01:15:49évidemment
01:15:49vu tout ce temps
01:15:51qui n'existe plus
01:15:51j'ai tant de choses
01:15:52à vous raconter
01:15:53et comme tout n'est pas terminé
01:15:54il y aura peut-être
01:15:55un deuxième tome
01:15:55mon cher Christian Morin
01:15:57je ne sais pas
01:15:58je ne sais pas
01:15:59si je dessine mieux
01:16:00que je n'écris quand même
01:16:02alors voilà
01:16:02vous avez un talent
01:16:03de dessinateur
01:16:03on disait au début
01:16:04de cette émission
01:16:05vous avez tous les talents
01:16:06vous êtes homme orchestre
01:16:07couteau suisse
01:16:09même si je puis dire
01:16:10le dessin a aussi
01:16:11été pour vous
01:16:12une vocation
01:16:12que vous auriez pu développer
01:16:14puis vous êtes resté
01:16:15en fait vous êtes
01:16:16un amateur permanent
01:16:17mais c'est ça
01:16:18vous faites un amateurisme général
01:16:19vous ne vous enfermez pas
01:16:20dans une chapelle
01:16:21il faut le faire
01:16:21c'est pour ça que j'aime bien
01:16:24la phrase de Churchill
01:16:25ça va vous plaire
01:16:26qui disait
01:16:26le succès c'est aller
01:16:27d'échec en échec
01:16:29sans perdre son enthousiasme
01:16:30merveilleux
01:16:31c'est une leçon de philosophie
01:16:33une leçon de vie
01:16:33alors mon cher Christian
01:16:35il y a un auditeur
01:16:36de Sud Radio
01:16:37qui habite Gif-sur-Yvette
01:16:38qui s'appelle Emmanuel
01:16:40et qui a la chance
01:16:41de pouvoir parler avec vous
01:16:42Emmanuel comment ça va ?
01:16:44oui bonjour
01:16:45bonjour Emmanuel
01:16:46Christian Morin vous écoute
01:16:47oui
01:16:48alors je voulais simplement
01:16:50dire un bonjour
01:16:51à monsieur Christian Morin
01:16:52parce qu'il a bercé
01:16:53mon enfance
01:16:55ça ça me fait plaisir
01:16:56mais merci
01:16:56c'est très gentil
01:16:57ça ne rajeunit pas
01:16:58ça ne rajeunit pas
01:16:59je vais vous expliquer
01:17:00un peu en fait
01:17:01je vais vous expliquer
01:17:02donc tout petit
01:17:04donc j'ai été adopté
01:17:07très jeune
01:17:07et en fait
01:17:07j'avais un talk
01:17:08et toutes les nuits
01:17:11j'avais besoin
01:17:13d'écouter de la musique
01:17:14et
01:17:15j'entendais cette fameuse
01:17:17intro de Christian Morin
01:17:19pour Morin de nuit
01:17:22c'est sur Europe 1
01:17:23oui oui
01:17:23le dimanche soir notamment
01:17:24entre autres
01:17:25tout à fait
01:17:26avec ce joli sifflet
01:17:27cette jolie
01:17:28où c'était
01:17:30je pourrais même
01:17:30vous la siffler
01:17:31je ne sais pas
01:17:31si vous allez l'entendre
01:17:32c'était
01:17:33alors là
01:17:36je vais vous dire une chose
01:17:37dans votre mémoire
01:17:39vous confondez
01:17:40vous avez raison
01:17:41c'était pas moi
01:17:44vous confondez
01:17:44avec un autre
01:17:45Christian d'Europe 1
01:17:46Christian Barbier
01:17:47Christian Barbier
01:17:48ah oui c'est vrai
01:17:49j'en ai parlé aussi
01:17:50voilà
01:17:51oui oui
01:17:52mais moi je faisais
01:17:53le dimanche soir
01:17:53et puis j'ai fait
01:17:54le soir aussi
01:17:55quelquefois
01:17:56quelquefois
01:17:57mais l'émission
01:17:57de Christian Barbier
01:17:58était un petit peu plus tard
01:17:59envers 23h
01:18:00où il recevait
01:18:01beaucoup de gens
01:18:02du cinéma
01:18:02et du théâtre
01:18:03mais merci Emmanuel
01:18:05en tous les cas
01:18:06ça ne me dérange pas
01:18:07d'évoquer des souvenirs
01:18:08lointains
01:18:08vous savez
01:18:09à une époque
01:18:10moi j'allais voir des gens
01:18:10comme Pierre Tchernian
01:18:11en leur disant
01:18:12vous savez
01:18:13je vous écoute
01:18:14je vous ai vu à la télévision
01:18:15depuis très longtemps
01:18:16et puis Pierre Belmar
01:18:17par exemple
01:18:18ça a été pareil
01:18:18et puis un jour
01:18:20votre tour arrive
01:18:21où des gens viennent vous voir
01:18:22en disant
01:18:22vous me rappelez mon enfance
01:18:24et bien Emmanuel
01:18:24je vous souhaite
01:18:25de bonnes fins de fin d'année
01:18:26merci Emmanuel
01:18:27pour ce témoignage
01:18:29Christian Morin
01:18:30la musique
01:18:32vous l'avez jouée
01:18:34vous l'avez ensuite
01:18:35diffusée
01:18:37et servie
01:18:37la musique classique
01:18:39reste aussi une passion
01:18:40pour vous
01:18:41alors la musique classique
01:18:42je n'étais pas du tout
01:18:43j'aime beaucoup
01:18:43la musique classique
01:18:44certaines formes
01:18:45de musique classique
01:18:46pas tout
01:18:47mais
01:18:48c'est arrivé
01:18:49lorsqu'on m'a proposé
01:18:51de rentrer
01:18:51en Radio Classique
01:18:52le directeur
01:18:53je lui ai dit
01:18:54vous savez
01:18:54je ne suis pas
01:18:54un grand spécialiste
01:18:55de la musique
01:18:56comme Evogéry
01:18:57ou Alain Duhaut
01:18:58il m'a dit
01:18:59mais c'est ce que je veux
01:19:00je veux quelqu'un
01:19:00qui me parle
01:19:01de façon différente
01:19:02pas un musicologue
01:19:03il a fallu trouver
01:19:04un ton
01:19:05qui semble-t-il
01:19:06n'a pas trop déplu
01:19:06pendant une quinzaine
01:19:07d'années
01:19:07sur cette radio
01:19:08où je ne suis plus
01:19:09mais
01:19:09la musique
01:19:11en général
01:19:12est un besoin vital
01:19:13parce que
01:19:14quand j'ai commencé
01:19:14à monter un orchestre
01:19:15de jazz
01:19:15étudiant
01:19:16à l'âge de 15 ans
01:19:1716 ans
01:19:17à peu près
01:19:18vous vous rendez compte
01:19:19on jouait
01:19:20sur le bassin
01:19:21d'Arcachon
01:19:22l'était avec des musiciens
01:19:23que l'on écoutait
01:19:24sur les disques
01:19:24musiciens qui avaient joué
01:19:26chez Caron Bézy
01:19:26ou chez Duke Ellington
01:19:27ou chez Louis Armstrong
01:19:28je me suis retrouvé
01:19:30en 73
01:19:31avec l'orchestre
01:19:32tout l'ancien orchestre
01:19:33d'Arcachon
01:19:34qui était décédé
01:19:35et à jouer
01:19:36avec ces musiciens-là
01:19:38et puis un jour
01:19:39Buck Clayton
01:19:40ancien trompettiste
01:19:41de Caron Bézy
01:19:42avec qui j'avais joué
01:19:43sur le bassin d'Arcachon
01:19:44était à Paris
01:19:45s'occupait de la tournée
01:19:46de l'orchestre de Bézy
01:19:47après la disparition
01:19:48de Caron Bézy
01:19:49il y avait tous les anciens
01:19:50qui étaient là
01:19:51qui me dit
01:19:52on joue ce soir
01:19:53à tel endroit
01:19:53je voudrais que tu viennes
01:19:55à Porte-on Clarinet
01:19:57je viens porter ma clarinette
01:19:58et c'est comme ça
01:19:59que dans le livre
01:19:59je me suis retrouvé
01:20:01avec l'orchestre
01:20:02de Caron Bézy
01:20:03quand vous avez
01:20:0317 musiciens
01:20:05de cette pointure-là
01:20:07derrière vous
01:20:08c'est très émouvant
01:20:09c'est arrivé à mon copain
01:20:10Michel Leib
01:20:10qui a chanté
01:20:11avec l'orchestre de Bézy
01:20:12aussi
01:20:12pour ça peut-être
01:20:13que c'est trop tard maintenant
01:20:15mais on va peut-être
01:20:15pouvoir faire une émission
01:20:16tous les deux
01:20:16et puis peut-être
01:20:17éventuellement rejouer
01:20:18ou pour y refaire
01:20:19un orchestre
01:20:20je continue de jouer
01:20:23j'ai soit en quartet
01:20:25soit en duo
01:20:26avec mon pianiste
01:20:27où je raconte
01:20:28un peu
01:20:28non non pas du tout
01:20:30non non non
01:20:31on fait des concerts
01:20:32officiellement
01:20:33si les gens qui nous écoutent
01:20:35ont envie
01:20:36que je vienne jouer
01:20:37c'est pas un problème
01:20:38j'ai mis au point
01:20:39un spectacle
01:20:39avec des projections
01:20:40on joue un thème
01:20:42qui s'appelle
01:20:42Broadway de Caron Bézy
01:20:43et je propose au public
01:20:45on a fait le test
01:20:46cet été au mois de juillet
01:20:47au musical de Cambrai
01:20:48je propose au public
01:20:50je dis on va se balader
01:20:50dans Broadway
01:20:51et on se promène
01:20:52avec des photos
01:20:53et avec plein de thèmes
01:20:54de Benny Goodman
01:20:54de comédie musicale
01:20:55etc etc
01:20:56il y a même un thème
01:20:57qui est joué au piano
01:20:58par mon pianiste
01:20:59Pierre Christophe
01:21:00grand spécialiste
01:21:01d'Herold Garner
01:21:01qui joue un thème
01:21:02classique de Dvorak
01:21:04qui s'appelle
01:21:04Humoresque numéro 7
01:21:06car Dvorak
01:21:07a été le directeur
01:21:08du conservatoire
01:21:09de New York
01:21:10pendant 3 ans
01:21:11à la fin du 19ème
01:21:12absolument
01:21:12absolument
01:21:13c'est encore la musique
01:21:15je vois que c'est encore
01:21:15la musique qui vous porte
01:21:16malgré toutes les sciences
01:21:17auxquelles vous avez touché
01:21:18et les activités
01:21:19vous revenez
01:21:20vous revenez un peu
01:21:21aux origines
01:21:22vous savez
01:21:22je sais pas comment
01:21:23vous travaillez
01:21:24dans vos écritures
01:21:25mon cher Perico
01:21:25mais moi j'aime bien
01:21:26travailler en musique
01:21:27le dessin
01:21:28ou quand j'écris
01:21:28je...
01:21:30alors ça dépend
01:21:30quel compositeur
01:21:31il y a des musiques
01:21:32qui vous distraient
01:21:33et d'autres
01:21:33qui vous stimulent
01:21:34mais j'aime bien écouter
01:21:35en fond
01:21:36la musique de jazz
01:21:37je fais mon programme
01:21:38et...
01:21:39la musique classique
01:21:40et j'adore la musique de film
01:21:41vous êtes résolument
01:21:42un homme du 20ème siècle
01:21:43oui
01:21:4420ème
01:21:45et on est déjà
01:21:46dans le 21ème
01:21:47pour vous rendre compte
01:21:47quand même
01:21:48quand on parle
01:21:49du siècle passé
01:21:50vous êtes un conservateur
01:21:51des bons souvenirs
01:21:52de ce qui nous ont fait rêver
01:21:53de cette période glorieuse
01:21:54qu'on espère
01:21:55la France retrouvera un jour
01:21:56oui mais je pense
01:21:57que rien n'est perdu
01:21:58il faut quand même garder
01:21:58un certain espoir
01:21:59autrement on est cuit
01:22:00mais le problème
01:22:02c'est qu'il faudrait
01:22:02que se retrouver
01:22:03avec des gens
01:22:04puis faire comprendre
01:22:04vous voyez on parle
01:22:05du service militaire
01:22:06en ce moment
01:22:06service militaire
01:22:07moi je vais vous dire
01:22:08un truc
01:22:08pendant je l'ai fait
01:22:10en 70
01:22:11j'ai été sur Citer
01:22:12et bien pendant une année
01:22:13on retrouve des marques
01:22:15de règles
01:22:16de respect
01:22:16avec des copains
01:22:17etc
01:22:17l'hygiène
01:22:19n'est pas négligeable
01:22:20aussi
01:22:21et je vous assure
01:22:22que certains
01:22:22passaient leur permis
01:22:23de conduire
01:22:24d'autres apprenaient à lire
01:22:25parce que malheureusement
01:22:25il y a des gens
01:22:26qui sont encore
01:22:27en alphabète aujourd'hui
01:22:28c'était un point de repère
01:22:29c'était un instant social
01:22:30les militaires professionnels
01:22:31vous disent
01:22:31nous ne sommes pas
01:22:32un cours d'éducation
01:22:33on n'est pas une école
01:22:34oui
01:22:34mais c'était un point de repère
01:22:36et puis c'était
01:22:37le meilleur mélange social
01:22:38qu'on pouvait y avoir
01:22:39ça remettait
01:22:40des points sur les yeux
01:22:41et du plomb
01:22:41dans la tête
01:22:42merci Christian Morin
01:22:43d'être venu
01:22:44jusqu'à Sud Radio
01:22:45pour témoigner
01:22:46je rappelle le titre
01:22:46de votre ouvrage
01:22:47j'ai tant de choses
01:22:48à vous raconter
01:22:49aux éditions XO
01:22:51c'est un chef d'oeuvre
01:22:51c'est un document politique
01:22:52et historique
01:22:53on peut le lire
01:22:54dans tous les sens
01:22:55de la fin jusqu'au début
01:22:57on entre où on veut
01:22:58et on apprend des choses truculentes
01:22:59et surtout vous avez vécu
01:23:00une époque formidable
01:23:01comme on disait autrefois
01:23:02mon cher Péco Légas
01:23:03à vous revoir
01:23:04et bien écoutez
01:23:05vous serez bienvenus
Écris le tout premier commentaire
Ajoute ton commentaire

Recommandations